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: aspects théoriques
La pasteurisation
Entre 1860 et 1864, Pasteur démontra que la flore non désirable du moût de raisin
pouvait être éliminée par un chauffage de quelques secondes à 55-65 °C. Il donna son
nom à ce procédé qui fut utilisé un peu plus tard pour allonger la durée de conservation
du lait.
La pasteurisation est un traitement thermique destiné à détruire des micro-organismes
par la chaleur. Contrairement à la stérilisation qui détruit tous les micro—organismes
susceptibles de se développer dans un produit par l’application d’une température
supérieure à 100°C, l’objectif principal de la pasteurisation est de détruire la flore
pathogène non sporulée et la majorité de la flore non pathogène d’altération des
aliments.
Ces deux procédés permettent d’allonger la durée de conservation des produits : ainsi,
les aliments pasteurisés présentent une date limite de consommation de quelques jours
avec une conservation à une température de + 4°C alors que les produits stérilisés se
conservent plusieurs mois, voire plusieurs années, à température ambiante.
Le choix du traitement thermique à appliquer dépend ainsi des objectifs souhaités tant
au niveau de la réduction biologique que des qualités nutritionnelles et organoleptiques à
obtenir et du coût du procédé à mettre en œuvre.
Différentes technologies sont utilisées pour pasteuriser les produits agroalimentaires. Le
tableau suivant présente des exemples d’aliments pasteurisés et des exemples de
traitements réalisés.
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pasteurisation réduit au maximum les activités biologiques d’un produit tout en évitant de
modifier ses caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles.
Les activités biologiques détruites ou inactivées par la pasteurisation sont :
les flores non pathogènes d’altération des aliments ;
les flores pathogènes et toxinogènes (Salmanella, Brute/la, Listeria, etc) ;
les enzymes endogènes comme la lipoxygénase du soja (oxygénase qui catalyse
l’oxygénation des acides gras polyinsaturés) ou la plasmine présente dans le lait
(protéase dont le spectre d’action est assez large) ;
les enzymes intracellulaires nuisibles.
La pasteurisation, comme tout traitement thermique, doit permettre :
de préserver l’aspect nutritionnel du produit tel que la non-destruction des vitamines ;
de ne pas modifier ses qualités organoleptiques telles que l’absence de brunissement,
de décoloration, de goûts de cuit, de rupture de l’émulsion, de coagulation des protéines,
etc.
La pasteurisation présente néanmoins un inconvénient majeur : elle est incapable de
détruire les flores thermorésistantes et notamment les formes sporulées. La
pasteurisation doit être associée à d’autre traitement de stabilisation
microbiologique tel que :
la réfrigération (+3°C)
l’acidité (un pH inférieur à 4,5 inhibe la germination des spores et le développement des
microorganismes pathogènes)
une faible activité de l’eau (aw ou activity water) obtenue par le sucrage et/ou évapo-
concentration, déshydratation, salage…
une modification de l’atmosphère du conditionnement (élimination de l’oxygène et
addition de CO2)
1.2. Définition
La pasteurisation est un traitement thermique à des températures comprises entre 60 et
100°C ayant pour but de détruire la totalité des micro-organismes pathogènes non
sporulés et de réduire significativement la flore végétative présente dans un produit.
C’est un procédé de conservation qui doit être associé à d’autres moyens de
stabilisations complémentaires (réfrigération, baisse d’aw, sous vide, atmosphère
protectrice…)
Les produits pasteurisés associés à la réfrigération ont une durée de vie assez
courte et bénéficie d’une DLC (date limite de consommation).
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On obtient une courbe décroissance exponentielle : c’est la courbe de survie. On voit
que les microorganismes sont détruit progressivement.
légendes :
N0= concentration initiale en microorganisme
N= concentration en microorganisme survivant
t= durée du traitement thermique
Afin de déterminer l’équation de la courbe, on trace la courbe précédente en coordonnée
semi logarithmique, c’est à dire :
Log(N) =f(t). On obtient la courbe suivante :
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L’équation de la droite de survie en ’coordonnées Log ’ log N = f(t) nous donne les
relations suivantes :
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Le taux de réduction décimale n (ou nombre de réductions décimales) appelé aussi
efficacité pasteurisatrice E à la température T est :
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classes.
plus l’Aw de l’aliment est faible, plus les micro-organismes sont thcrmorésistants et donc
plus le traitement par la chaleur est inefficace ;
plus l’aliment est gras, plus les micro-organismes seront résistants à la chaleur car les
lipides sont de médiocres conducteurs de la chaleur.
2.3. Influence de la température
2.3.1. Droite de destruction (ou résistance) thermique
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Détermination graphique de z à
partir de la droite : log(t) = f(T°C)
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température.
Exercices d’application
Exercice 1 :
À partir des données fournies, compléter les deux tableaux ci-dcssous.
1. Soit un échantillon contaminé par 105 micro-organismes.
Déterminer le temps de chauffage et la population de survivants après divers traitements
à 72°C. Donnée : D72°C = 20 s.
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2. Déterminer la durée de réduction décimale (D T) pour chaque température T, sachant
que D60°C= 600 secondes et que Z=5°C.
241- Définition
On appelle valeur pasteurisatrice notée VP ou FTref z la durée de chauffage (en minute) à
la température de référence Tref correspondant au même taux de réduction décimale (n)
que le barème réellement appliqué au produit .
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242- Calcul de la VP à priori : par rapport à un cahier des charges
VP = F = n * DTref
légende :
VP = F= valeur pasteurisatrice en minute
n= nombre de réduction décimale à atteindre= log (N0/N)
DTref= Durée de réduction décimale en min. à la température de référence.
Tref= température de référence
F=VP= t1 * 10 (T1-Tref)/z)
Exemple :
Un lait destiné à préparer du yaourt est pasteurisé à 95°C pendant 3 minutes.
Calculer la valeur pasteurisatrice atteinte par ce traitement thermique.
Pour calculer cette VP on donne : Tref= 70°C ; z= 10°C.
VP= 3*10(95-70/10) = 948min.
(Rque : dans le cas du yaourt, la VP est très élevé car le barème de pasteurisation a en
plus des objectifs sanitaires, des objectifs de précipitations des protéines sériques pour
optimiser la gélification pendant l’étuvage)
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Exercice 2
Un lait est pasteurisé pendant 2 s à 85 °C.
1. Le nombre d’unités de pasteurisation (ou VP) étant calculé sur la base d’une
température de référence de 70 °C (z = 5 °C), déterminer la valeur pasteurisatrice
atteinte en min.
2. Le temps de réduction décimale d’Enterococcus faecalis est D 70 = 2,95 min.
Déterminer le taux de réduction décimale atteint au cours de la pasteurisation du lait 2 s
à 85 °C.
3. Sachant que la pasteurisation est en fait réalisée à une température réelle de 84,5 °C
au lieu des 85°C affichés par une sonde de température défectueuse, calculer le
nouveau taux de réduction décimale. En déduire le facteur d’augmentation du nombre de
microorganismes survivants suite à cet écart de température.
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Ainsi, l’aliment passe au cours du préchauffage et du chauffage par une série de
températures croissantes entraînant au-delà de 50°C la
destruction d’une partie de la population microbienne. Au cours du refroidissement, tant
que la température n’est pas en dessous de 50 °C, la population microbienne présente
dans l’aliment continue à diminuer.
Comme T varie avec le temps, il faut procéder à une intégration. La valeur
pasteurisatrice globale du traitement (VP) est calculée à partir de l’équation :
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pasteurisatrice globale VP.
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La figure suivante montre la destruction des micro-organismes et la dénaturation de
constituants thermosensibles du lait.
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Énoncer les effets sur la destruction de ces constituants de :
la basse pasteurisation : 63 °C / 20 min ;
la pasteurisation haute 72 °C / 1S s ;
la flash pasteurisation 85 °C / 2 s.
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