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1.

L’impact du covid-19 sur l’e-commerce au Maroc :

L’épidémie de Covid-19, qui continue de se répandre dans le monde,


est un événement d’une exceptionnelle gravité ayant des conséquences
sanitaires, économiques et financières affectant l’activité économique
et sociale des pays en général et celle des entreprises en particulier [1].

Afin de contenir la propagation du virus, le Maroc a déclaré l’état


d’urgence et le confinement sanitaire pour la période du 20 mars au 20
avril 2020 [2].

En tant qu'économistes, un domaine où nous sommes confrontés à des


défis est le commerce électronique et son sort pendant et après la
pandémie. Nous travaillons dur pour introduire le commerce
électronique afin d'analyser la situation pendant et après cette urgence
sanitaire. Le e-commerce est certainement un phénomène qui choque
encore aujourd'hui. Pour en être sûr, nous recherchons souvent des
preuves. Le e-commerce est un phénomène économique sans
précédent, il a fallu 38 ans à 50 millions d'Américains pour avoir
accès à la radio, 13 ans pour avoir accès à la télévision, 16 ans pour
avoir accès aux ordinateurs, et seulement 4 ans pour avoir accès à
Internet. Parallèlement, le chiffre d'affaires mondial du commerce
électronique aurait atteint 350 milliards de dollars en 2002, contre 7
milliards de dollars en 1998 [3].

Malgré le début tardif du E-commerce au Maroc en 2007, cette


activité a enregistré, un an après (en 2008), un chiffre d’affaires non
négligeable de 31 millions de dirhams. Depuis, le secteur affiche des
taux de croissance exponentiels et un montant global de 22,9 milliards
de dirhams en 2015 [4].

De ce fait, nous nous posons la question de savoir dans quelles


mesures le commerce électronique marocain est-il impacté par la
Covid-19 ? Pour répondre à notre problématique, nous examinerons
successivement les problèmes posés par la réglementation du
commerce électronique au Maroc face au Covid-19 (I), ensuite, les
perspectives d’une réglementation du commerce électronique face à la
pandémie (II).

I. Les perspectives d’une règlementation du commerce


électronique face à la pandémie du covid-19 :

« Pour l’e-commerce on n’en est qu’au début du début » [33].

La menace posée par le Covid-19 a entraîné un changement important


dans le mode de vie et les habitudes des consommateurs, le commerce
électronique connaît dès lors une croissance rapide. Le coronavirus
change complètement la vie quotidienne des consommateurs et des
entreprises. L’incertitude continue de croître, les consommateurs
voient les achats en ligne comme un moyen fiable
d’approvisionnement. Il reste à voir comment se positionne le Maroc
en tant qu’acteur du e-commerce face à la pandémie ? autrement, est-
ce que le commerce électronique va tirer un avantage de la
propagation du coronavirus ? Nous examinerons successivement les
opportunités du marché du commerce électronique (A), ensuite, les
pistes de développement et les perspectives de celui-ci (B) en vue de
surmonter les lacunes susmentionnées ci-dessus.

A. Evaluation des opportunités du marché du e-


commerce :

Avec plus de 500 millions de personnes confinées dans le monde et


850 millions d’enfants ne pouvant se rendre à l’école, Internet est
grandement sollicité. Plongé dans une période de confinement inédit
et un couvre-feu limitant la circulation des personnes et des services,
les marocains ont changé de comportements et se tournent peu à peu
vers les achats en ligne.

La révolution numérique se présente aujourd’hui comme une véritable


opportunité pour les pays en développement vu qu’elle leur offre des
perspectives sans précédent de croissance économique et de
développement. Conscient des chances de développement qu’offrent
les NTICs, le Maroc a décidé de ces nouvelles technologies un
instrument de compétitivité de l’économie nationale à travers la
sensibilisation et la promotion de l’utilisation de l’information [34].

La crise du Covid-19 a donné lieu à une explosion du trafic internet.


Plusieurs secteurs ont profité de la situation actuelle et ont augmenté
leurs ventes en lignes, les commerçants en ligne adoptent des
stratégies de commerce électronique contre le coronavirus et réalisent
ainsi, une multitude de campagnes promotionnelles et de remises afin
de récupérer les clients et d’attirer de nouveaux utilisateurs, et aussi,
afin de se rapprocher des clients qui ne peuvent pas faire confiance à
l’e-paiement, le Maroc adopte une stratégie de commande en ligne et
de paiement à la livraison. La relation client est essentielle. Dans le e-
commerce, la relation client utilise différents canaux et peut être
optimisée grâce à la connaissance client. Le site de commerce
électronique est le point de départ, celui-ci va suivre des règles
précises d’organisation, de promotion et de marchandisage d’une unité
commerciale virtuelle, mais il ne peut fonctionner seul sans service
client [35].

Parlant du cadre réglementaire, depuis que le Maroc s’est doté de la


loi n°31-08 édictant des mesures de protection du consommateur, une
formulation juridique est venue enrichir la liste des activités de
distribution connues du droit commercial, nous parlons ainsi de la
vente à distance « VAD ». Il s’agit d’un contrat de vente conclu à
distance qui va mettre en relation, d’une part, un fournisseur ayant la
qualité de commerçant et d’autre part, un consommateur dont l’acte
d’achat peut ne pas constituer un acte de commerce bien qu’il puisse
être commerçant de profession [36].

Ainsi, l’article 25 de la loi n°31-08 considère le contrat de VAD


comme la convention établie par « une technique de communication à
distance », c’est-à-dire par « tout moyen utilisé pour la conclusion
d’un contrat entre un fournisseur et un consommateur sans la présence
simultanée des parties ». La formulation générale du législateur
permet une large interprétation de « tous moyens » mis en œuvre pour
la conclusion de ce type de contrat. Il peut s’agir de techniques de
communication électronique régies par la loi n°53-05 relative à
l’échange électronique de données juridiques ou de tout autre moyen
de communication comme le téléphone, la radio, la télévision, la
poste, etc… pourvu que les parties soient physiquement éloignées lors
de la formation du contrat. Nous nous permettons de dire, que le
législateur marocain a pris les mesures nécessaires pour encadrer
soigneusement les transactions en ligne entre les entreprises
électroniques et les cyberconsommateurs.

Le Coronavirus a été bénéfique pour les ventes en ligne en raison de la


préférence des consommateurs pour les achats en ligne, les entreprises
de commerce électronique voient une opportunité dans la mesure où
les acheteurs recherchent actuellement des alternatives dans leurs
achats des produits spécifiques, les commerçants électroniques portent
attention aux campagnes publicitaires.

B. Les commandements :

Des questions se posent inévitablement sur la meilleure façon de faire


face aux conditions commerciales actuelles et d’adapter les stratégies
des entreprises. La pandémie du Coronavirus est si nouvelle, les
circonstances évoluent de façon rapide et quotidienne. La pandémie a
déjà un impact sur le comportement des consommateurs, ces derniers
passent de l’achat hors ligne à l’achat en ligne.

Le commerce électronique est caractérisé par sa rapidité, qui, malgré


les lois qui régissent ce domaine, de nouveaux problèmes naissent
avant que le cadre juridique ne les attrape. De ce fait, et en s’inspirant
des recommandations de l’OCDE sur la protection du consommateur
dans le commerce électronique, nous encourageons les entreprises à
protéger la vie privée des consommateurs en utilisant un ensemble de
mécanismes de contrôle, de sécurité, de transparence et de
consentement pour la collecte et l’usage de leurs données
personnelles, contre les fraudes et les abus.

Nous saluons les progrès réalisés dans la numérisation du secteur


public, l’intégration progressive de l’utilisation des technologies
numériques dans les processus internes du secteur public pour devenir
plus agile et fonctionnel afin d’améliorer ainsi la prestation de
services publics. Le rapport du plan d’accélération industrielle
reconnaît l’importance d’intégrer les technologies numériques de
manière plus cohérente et durable en vue de répondre aux exigences
des citoyens et des entreprises en terme de simplicité, d’efficacité et
d’ouverture dans l’interaction avec le secteur public [37].
Favoriser la confiance numérique des consommateurs a toujours été
un élément central des débats consacrés au commerce électronique
lors des forums internationaux. Et d’après les réponses données à un
questionnaire de la CNUCED sur la protection du
cyberconsommateur, les principales mesures susceptibles de favoriser
la confiance sont la mise en place et application d’un cadre juridique
approprié, dont nous avons des lois relatives aux transactions par carte
de crédit, la concurrence, la vente à distance, les télécommunications
et la concurrence déloyale.

Un élément important se rajoute, est celui de « l’éducation du


consommateur ». L’éducation des cyberconsommateurs devrait aller
au-delà de la seule sensibilisation à leurs droits et obligations et viser
à prévenir les pratiques nocives telles que les fraudes et les
escroqueries, et des stratégies appropriées devraient être élaborées
pour ce faire [38].

[38] CNUCED, Rapport 2015 sur l’économie de l’information :


Libérer le potentiel du commerce électronique pour les pays en
développement, op. cit., p.17.
secteurs ont profité de la situation actuelle et ont augmenté leurs ventes en
lignes, les commerçants en ligne adoptent des stratégies de commerce
électronique contre le coronavirus et réalisent ainsi, une multitude de campagnes
promotionnelles et de remises afin de récupérer les clients et d’attirer de
nouveaux utilisateurs, et aussi, afin de se rapprocher des clients qui ne peuvent
pas faire confiance à l’e-paiement, le Maroc adopte une stratégie de commande
en ligne et de paiement à la livraison. La relation client est essentielle. Dans le
e-commerce, la relation client utilise différents canaux et peut être optimisée
grâce à la connaissance client. Le site de commerce électronique est le point de
départ, celui-ci va suivre des règles précises d’organisation, de promotion et de
marchandisage d’une unité commerciale virtuelle, mais il ne peut fonctionner
seul sans service client [35].

Parlant du cadre réglementaire, depuis que le Maroc s’est doté de la loi n°31-08
édictant des mesures de protection du consommateur, une formulation juridique
est venue enrichir la liste des activités de distribution connues du droit
commercial, nous parlons ainsi de la vente à distance « VAD ». Il s’agit d’un
contrat de vente conclu à distance qui va mettre en relation, d’une part, un
fournisseur ayant la qualité de commerçant et d’autre part, un consommateur
dont l’acte d’achat peut ne pas constituer un acte de commerce bien qu’il puisse
être commerçant de profession [36].

Ainsi, l’article 25 de la loi n°31-08 considère le contrat de VAD comme la


convention établie par « une technique de communication à distance », c’est-à-
dire par « tout moyen utilisé pour la conclusion d’un contrat entre un fournisseur
et un consommateur sans la présence simultanée des parties ». La formulation
générale du législateur permet une large interprétation de « tous moyens » mis
en œuvre pour la conclusion de ce type de contrat. Il peut s’agir de techniques
de communication électronique régies par la loi n°53-05 relative à l’échange
électronique de données juridiques ou de tout autre moyen de communication
comme le téléphone, la radio, la télévision, la poste, etc… pourvu que les parties
soient physiquement éloignées lors de la formation du contrat. Nous nous
permettons de dire, que le législateur marocain a pris les mesures nécessaires
pour encadrer soigneusement les transactions en ligne entre les entreprises
électroniques et les cyberconsommateurs.

Le Coronavirus a été bénéfique pour les ventes en ligne en raison de la


préférence des consommateurs pour les achats en ligne, les entreprises de
commerce électronique voient une opportunité dans la mesure où les acheteurs
recherchent actuellement des alternatives dans leurs achats des produits
spécifiques, les commerçants électroniques portent attention aux campagnes
publicitaires.

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