Vous êtes sur la page 1sur 25

DROIT DES AFFAIRES (Première partie)

Le droit des affaires est l’une des branches du droit privé qui porte sur un ensemble de
droits relatifs aux affaires des entreprises tels que le droit des contrats, le droit des baux
commerciaux, la propriété intellectuelle, le droit des sociétés, la procédure commerciale,
le droit fiscal, le droit pénal le droit de la consommation,. Il réglemente aussi l’activité
des commerçants et industriels dans l’exercice de leur activité professionnelle. Il définit
également les actes de commerce occasionnels produits par des personnes non-
commerçantes.

C’est dans cette optique que tout au long de notre cours, nous commencerons par cerner
l’univers des entreprise, avant d’entamer le cadre commerciale et de voir qui sont les
acteurs du droit des affaires.

CHAPITRE I : L’ENTREPRISE

A- Définition de l’entreprise

Une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour
produire des biens ou des services pour le marché.

Elle peut aussi être définie comme état une organisation ou une unité institutionnelle,
mue par un projet décliné en stratégie, en politiques et en plans d’actions, dont le but est
de produire et de fournir des biens ou des services à destination d’un ensemble de
clients ou d’usagers, en réalisant un équilibre de ses comptes de charges et de produits.

Pour ce faire, une entreprise fait appel, mobilise et consomme des ressources
(matérielles, humaines, financières, immatérielles et informationnelles) ce qui la conduit
à devoir coordonner des fonctions (fonction d’achat, fonction commerciale, fonction
informatique). Elle exerce son activité dans le cadre d’un contexte précis auquel elle doit
s’adapter : Un environnement plus ou moins concurrentiel, une filière technico-
économique caractérisée par un état de l’art, un cadre socioculturel et réglementaire
spécifique. Elle peut se donner comme objectif de dégager un certain niveau de
rentabilité, plus ou moins élevé.

B- Relations de l’entreprise avec ses concurrents

Il y’a concurrence quand il y a au moins deux acteurs sur le marché. La concurrence


dépend de la structure du marché, des forces et faiblesses de chaque entreprise, de
l’action des pouvoirs publics (dispositions réglementant la concurrence. Par exemple, le
traité Maastricht qui interdit les ententes illicites, la concurrence déloyale).

Pour réduire la concurrence, l’entreprise peut opter pour une stratégie de


différenciation par les prix ou par les produits.

Les entreprises capitalistes sont soumises au jugement des marchés. Mais de quelle
manière ce principe s’applique-t-il ? La concurrence parfaite, longtemps privilégiée par
la théorie, décrit une économie dans laquelle les producteurs sont directement
confrontés aux consommateurs. Le marché domine les entreprises et, plus largement
aucun acheteur ou vendeur n’a une taille suffisante pour lui permettre d’influer sur le
prix du bien. Il s’agit, toujours par hypothèse d’un bien de qualité homogène totalement
interchangeable d’un vendeur à l’autre.

Les offreurs sont supposés accéder à la meilleure technique Les consommateurs sont
parfaitement informés et libre d’opter pour le vendeur de leur choix. Cette hypothèse
d’école sert à déterminer les conditions objectives de formation des pris d’équilibre des
biens au cas où les offreurs ne profiteraient d’aucun pouvoir de marché. Les offreurs
sont incités à vendre au coû t de production et à réduire celui-ci à son minimum.

Il va de soi que de telles conditions sont irréalistes. Sans négliger pour autant le fait que
la concurrence oblige les entreprises à maîtriser leurs prix et leurs coû ts, on ne peut s’en
tenir à cette caricature : si le marché correspondait à une fiction, les firmes se
condamneraient à une guerre des pris qui les ruineraient, faute de pouvoir dégager les
moyens financiers nécessaires à leur survie.

Elles tirent au contraire leur pouvoir de marché des « imperfections « de la


concurrence. Ce pouvoir lui permet de résister aux coups du sort. La concurrence
subsiste, même en cas de monopole, dès lors qu’un outsider qui aurait avantage)
pénétrer sur le marché n’est pas empêché de le faire par des obstacles artificiels ou es
coû ts prohibitifs de sortie en cas d’échec.

C- La concurrence déloyale

La concurrence déloyale désigne un abus de pratique commerciale d’une entreprise par


rapport à une autre. Elle désigne aussi l’usage de pratiques commerciales abusives par
rapport à la concurrence .Pour établir l’existence d’une telle pratique, il faut prouver
qu’il y a eu faute, préjudice ou l’existence d’un lien de causalité. Parmi les pratiques
déloyales les plus connues, on peut citer :

 Le dénigrement qui est une pratique qui consiste à discréditer les produits, le
travail ou le représentant du concurrent. Elle se fait en désignant le concurrent
d’une manière précise ou sous-entendue. Elle peut également viser un ensemble
de concurrents en discréditant un produit qui leur est commun. On ne parle de
concurrence déloyale que si le dénigrement est fait en public et ce
indépendamment de la véracité de l’idée qu’il véhicule. Cependant, si les
informations sont véhiculées en interne et sans être portées à la connaissance
des personnes étrangères à l’entreprise, le dénigrement ne peut pas être établi.
 L’imitation, qui elle peut être relative à un nom commercial, une dénomination
sociale, ou encore un produit. L’imitation des signes distinctifs ne peut être
constatée et établie que lorsqu’il y a un risque de confusion pour le
consommateur. L’entreprise ayant subi le préjudice devra, dans ce cas, prouver
l’existence de ce risque. L’imitation de produits concerne quant à elle les
éléments relatifs à la propriété intellectuelle qu’ils soient protégés ou non. Il
s’agit des brevets, marques, dessins et modèles.
 La désorganisation, elle se fait généralement à travers la divulgation de secrets
de l’entreprise, notamment de la part d’un groupe de salariés débauchés d’une
même entreprise durant la même période. Le non-respect de la clause de non
concurrence (c’est une clause de restriction à la liberté d’exercer un métier
similaire sur une zone géographique déterminée et pour une durée définie.) de
manière abusive peut être ainsi établi. La désorganisation peut également se faire
en prospectant la clientèle d’un concurrent de manière abusive. Cette pratique
est généralement menée par un salarié débauché de chez ce même concurrent.
 Le parasitisme est un ensemble de comportements par lesquels une entreprise
profite des efforts d’un concurrent sans fournir aucun effort particulier. Cette
pratique est souvent accompagnée de déclarations mensongères à propos du
savoir-faire de l’entreprise fautive. Dans ce cas, la concurrence déloyale peut être
établie sans avoir à prouver l’existence de confusion dans l’esprit du public ou
que les entreprises sont en situation de concurrence.

La concurrence déloyale est dédommageable sur le fondement de l’article 1240 du Code


Civil Français pour réparer le préjudice subi. Des intérêts sont possibles en fonction du
dommage.

Dans tous les cas, les trois conditions de mise en œuvre de la responsabilité délictuelle
prévue à l’article 1240 du code civil doivent être réunies :

- La faute (le manquement à une obligation légale) ;


- Le préjudice (le prix du dommage causé par la faute) ;
- Le lien de causalité (la preuve du dommage causé par la faute)

CHAPITRE II : LE COMMERÇANT
C’est la loi uniforme qui règlemente cette question, nous verrons d’abord le statut du commerçant et ensuite
son domaine d’activité.

I : le statut du commerçant

Le statut du commerçant est déterminé à partir de certains éléments qu’il convient d’examiner. L’acquisition
de ce statut entraîne un certain nombre de conséquences

*SECTION I : les éléments de détermination du statut du commerçant

Pour être commerçant, il faut accomplir des actes de commerce et en faire une profession habituelle. Il faut
en outre avoir la capacité de faire des actes de commerce.

Paragraphe 1 : l’accomplissement d’acte de commerce

L’acte uniforme sur le droit commercial général n’a pas modifié la définition traditionnelle du commerçant
mais elle a été légèrement aménagée récemment à cause des artisans : tout commerçant doit accomplir des actes
de commerce et en faire sa profession habituelle.
La notion d’acte de commerce : le législateur communautaire n’a pas définit la notion d’acte de commerce il
les a seulement énumérés, cette énumération permet d’éviter les confusions. Cette énumération fait figurer les
actes de commerce par accessoire c’est-à -dire les sociétés commerciales les opérations des intermédiaires de
commerce…on assiste à un élargissement des actes de commerce. Ex : l’achat de bien immeuble en vu de le
revendre. Il y a également l’exploitation industrielle des mines, des carrières et gisement, les opérations de
télécommunication, cet élargissement concerne aussi les actes de commerce par la forme dont la commercialité est
indépendante de la qualité de l’auteur de l’acte il s’agit de la lettre de change, le billet à ordre et le Warrant. Il reste
entendu que l’accomplissement de l’acte de commerce par la forme ne confère jamais à leur auteur la qualité de
commerçant

L’exercice habituel à titre de profession : pour être commerçant, il faut accomplir des actes de commerce,
l’exercice doit être répété et à titre de profession.

II : la capacité

Le commerçant qu’il soit en Guinée, au Togo, ou au Sénégal doit avoir la capacité de faire des actes de
commerce. Cette capacité est en principe déterminée par chaque Etat. La loi ajoute les incompatibilités et les
interdictions.

La qualité de commerçant du conjoint d’un commerçant : en cas d’exercice commun du commerce par les 2
époux ce n’est plus le mari qui est réputé commerçant mais un conjoint (la femme ou le mari) ainsi le conjoint non
commerçant n’aura la qualité de commerçant que s’il accomplit des actes de commerces par nature à titre de
profession habituelle et séparément de ceux de son époux.

Les incompatibilités : selon la loi uniforme il n’y a pas d’incompatibilité sans texte ce qui signifie pour dire
que X et Y présentent des incompatibilités, il faut indiquer le texte qui l’indique. Cette incompatibilité doit résulter
soit d’un statut particulier établi par la loi nationale ou de l’énumération de l’article 9 qui vise les agents de l’Etat,
les officiers ministériels, les auxiliaires de la justice et les professions libérales, (il s’agit des fonctionnaires, des
avocats des greffiers, des notaires, des courtiers maritimes…)

Les interdictions :

C’est fort de cela, que le mineur ou les incapables ainsi que les personnes frappées d’interdits
(voir article de l’AUDCG) ne peuvent accéder à la profession de commerçant. (Une exception est
faite pour le mineur émancipé qui est assimilé à un majeur).

De plus, certaines professions dont l’exercice fait l’objet d’une réglementation interdisant le
cumul de cette activité avec l’exercice commerciale sont incompatibles avec la fonction de
commerçant et n’y donnent pas accès, parmi lesquels on peut citer :

 Des fonctionnaires et personnels des collectivités publiques et des entreprises à


participation publiques ;
 Les officiers ministériels et auxiliaires de justice (avocat, magistrat, huissier, greffier,
commissaire priseur)…etc ;

Les experts comptables agrées et comptables agrées, commissaire aux comptes et aux apports, conseil
juridique, courtier maritime

III : LES OBLIGATIONS DU COMMERÇANT

Le commerçant est tenu de s’immatriculer, d’une part et d’autre part, d’accomplir des actes comptables.

A. L’immatriculation :
Tout commerçant est tenu de s’immatriculer au registre du commerce et du crédit mobilier. C’est l’art.25 qui
le dit dans le droit commercial général. Le R.C.C.M a pour objet de recevoir, d’une part, les informations qui
sont relatives au commerçant, aux sociétés commerciales et G.I.E, ces informations permettent d’identifier
l’entreprise commerciale sur ses activités et sur ses dirigeants, de recevoir d’autres part les informations sur
les évènements qui marquent la vie des entreprises, Ex : dissolution, cessation d’activité, modification
d’activité. Afin de bénéficier des effets de l’immatriculation le commerçant doit introduire une demande
selon une procédure définie par les art.25 et suivants de l’AUDCG.
 La procédure d’immatriculation : le requérant doit remplir un formulaire où il demande à se faire
immatriculer et la demande est déposée au greffe du Tribunal de Commerce du siège social ou du lieu où il exerce
son commerce, il doit indiquer des informations liées à sa personne et à son activité avant de signer le formulaire.
Ensuite un numéro lui est attribué par le greffier.
 Les effets de l’immatriculation : dès l’immatriculation, la personne physique est supposée avoir la
qualité de commerçant, elle a, dès lors, le statut de commerçant. Cependant, il convient de souligner que
l’immatriculation non effectuée ne fait pas perdre à la personne la qualité de commerçant mais elle ne peut pas
s’en prévaloir à l’égard de l’administration et des tiers qui peuvent l’ignorer.
 S’agissant des sociétés commerciales et des GIE, elles acquièrent la personnalité juridique dès
l’immatriculation

B. Les obligations comptables du commerçant :

Le commerçant qui acquiert cette qualité est tenu d’une part à mettre en place une comptabilité et d’autre part à
tenir un certain nombre de documents.

 La mise en place d’une comptabilité : il s’agit de documents qui permettent d’évaluer l’activité du
commerçant. Ces document doivent revêtir un certains nombre de caractère comptable. C’est ainsi que ces
documents doivent être réguliers, sincères, authentiques. Parmi les documents que doivent avoir le commerçant,
certains sont obligatoires, Ex : le journal des opérations quotidiennes, il doit également tenir un livre, il doit avoir
fait son bilan de chaque exercice, l’inventaire.
 Les règles de tenue de la comptabilité : tous les livres ou documents que possèdent le commerçant
sont sujets au respect des règles suivantes: ils doivent être tenus par ordre de date, il ne doit pas y avoir de ratures,
de corrections, de blanco, ils doivent être cô tés et paraphés par le président de la juridiction compétente.

IV: Le régime des actes accomplis par le commerçant

A. Les règles de preuve :

C’est le système de la liberté de preuve contrairement au droit civil. Ce principe se justifie en grande partie par des
impératifs de simplicité et de souplesse nécessaires en matière commerciale. Il découle de ce principe que la
preuve d’une obligation commerciale peut être faite par tous moyens, Ex : factures, livres et documents
comptables, témoignages et présomptions. Les livres de commerce peuvent contenir des indications pouvant
servir de preuves pour certaines opérations

B. Les règles de prescription :

En matière de prescription, le délai est de dix ans mais peut être parfois de 1 an. Cette prescription peut être
abrogée, les parties commerçantes ne peuvent pas écarter la prescription, elle est d’ordre publique.

Section 2 : Le patrimoine du commerçant

La valeur principe du patrimoine du commerçant est le fonds de commerce. Le terme « fond » prends le sens
de capital. À cô té du fonds de commerce, le commerçant a aussi une valeur économique certaine : le bailleur
commercial. Dans le cadre de ce cours, nous ne nous intéresserons qu’au cas du fonds de commerce.

I : LE FONDS DE COMMERCE
Paragraphe 1 : Définition du fonds de commerce

C’est avec l’OHADA qu’on a tenté de définir le fonds de commerce comme un ensemble de moyens qui
permettent au commerçant d’attirer et de conserver une clientèle. Cette définition est satisfaisante et l’art.105 de
L’AUDCG définit les éléments du fond que sont : les installations, le mobilier, les marchandises en stock, le droit au
bail, les aménagements, les licences, les droits de propriété… le Fond de commerce peut faire l’objet de contrat : la
location gérance, la cession du fonds et le nantissement

A. LA LOCATION GÉRANCE

Elle consiste pour le propriétaire à concéder la location de son fonds de commerce à un gérant qui va
l’exploiter à ses risques et périls. Elle est règlementée au moment de sa formation, de son exécution ainsi
qu’à son expiration.

- 1) La formation du contrat de location gérance :

Pour qu’un contrat de location-gérance soit conclu, il doit remplir deux conditions :

 Conditions de fond :

Le contrat de location-gérance est un contrat soumis aux conditions de droit commun encadrant la validité du
contrat, c’est-à -dire que ceux qui contractent doivent avoir la capacité de s’engager. Ainsi, le locataire gérant,
parce qu’il va exploiter le fonds de commerce en son nom et pour son propre compte, il doit avoir la capacité
commerciale (Mineur, majeur incapable, déchéance, interdit ne peuvent pas). De plus l’objet doit exister, ce qui
signifie que le fonds de commerce exister et par conséquent la clientèle doit être réelle et certaine. À défaut, le
contrat ne sera assimilé qu’à une simple location des locaux aménagés.

De plus, outre ces conditions de droit commun, le législateur a posé des conditions spécifiques au contrat de
location-gérance qui sont au nombre de trois : La personne qui donne le fonds de commerce en location –gérance
doit avoir été commerçant pendant 07 ans. La personne qui donne le fond en location-gérance doit l’avoir exploité
pendant 02 ans au moins. Enfin, la personne qui donne le fond en location-gérance ne doit pas être visée par une
clause de déchéance.

Cependant, si le bailleur justifie de son impossibilité d’exploiter son fonds du fait de maladie par exemple, il peut
en être exempté par le président du Tribunal de Commerce.

 Conditions de forme :

Ces conditions sont relatives à la publicité du contrat, cette publicité doit être faite sous forme d’extrait dans un
journal d’annonces légales. Il appartient au loueur de demander au greffe du Tribunal de Commerce de modifier
l’inscription au RCCM (registre de commerce et de crédit mobilier). En fin de contrat, les parties devront procéder
à la modification de l’inscription.

 Les effets à l’égard des parties :

Ces effets se manifestent pendant le contrat. Pendant le contrat, le locataire-gérant est avant tout locataire. Il doit
exploiter le fonds en bon père de famille. Ainsi, il doit poursuivre l’exploitation du fonds sans en modifier la
destination, il doit sans en modifie la destination, il doit entretenir les matériels et renouveler les stocks des
marchandises. Il doit payer les loyers au terme et au prix convenus.

Le loueur doit, quant à lui, garantir au locataire la jouissance paisible du fonds. Il ne doit pas lui faire concurrence
en ouvrant un commerce identique à proximité du fonds de commerce loué.

A l’expiration du contrat, ce dernier peut être renouvelé expressément ou reconduit tacitement. Le loueur s’il le
souhaite peut reprendre son fonds sans devoir régler aucune indemnité au locataire-gérant. Le locataire-gérant ne
peut non plus demander une indemnisation du fait de la plus-value procurée au fonds.
 Les effets à l’égard des tiers :

En ce qui concerne les créanciers du fonds, il existe une protection des créanciers du loueur du fonds. Il est
possible pour eux de saisir le juge de céans aux fins de demander l’exigibilité de la dette. Cette exigibilité peut être
demandée trois mois après la publicité du contrat.

Le loueur du fond sera solidairement responsable des dettes contractées par le locataire –gérant pour
l’exploitation du fonds tant que la publicité du contrat n’aura pas été opérée et dans le délai d’un mois suivant cette
publicité. Enfin, le loueur est solidairement responsable aussi avec le locataire-gérant des impô ts, des taxes et
autres.

B. LA CESSION DU FONDS DE COMMERCE :

La règlementation a règlementé les c Et les effets de la cession du fonds de commerce

a) Les conditions de la cession du fonds de commerce : on n’en distingue 2 types


 Les conditions de fond : concernent 3 règles, 1ère règle : la loi exige le consentement, la capacité et
l’existence de l’objet. 2ème règle : la loi exige la compétence du tribunal de chaque Etat pour régir l’activité
commerciale en matière de cession, 3ème règle : de l’objet il ne peut avoir de cession de fonds de commerce que
lorsque celle-ci porte sur la clientèle, l’enseigne, le nom commercial. Il s’agit d’un objet obligatoire auquel les
parties peuvent ajouter le droit de bail, le matériel et le mobilier.
 Les conditions de forme : la cession du fonds de commerce doit être constatée par un écrit qui peut
être un acte sous seing privé ou un acte authentique. Cet écrit doit contenir des mentions obligatoires dont
l’inexactitude entraîne la nullité de l’opération, ces mentions sont relatives à l’identité des parties, le prix, la valeur
réelle, il s’ajoute à l’écrit la publicité
b) Les effets de la cession du fonds de commerc e : nous distinguerons, d’une part les effets entre les
parties et à l’égard des tiers.
 Les effets à l’égard des parties :

Le vendeur est tenu à deux obligations principales que sont : L’obligation de délivrance qui implique que le
vendeur est tenu de mettre l’acquéreur en possession des éléments cédés à la date prévue dans l’acte de vente. En
pratique, cette mise en possession se réalise par la remise des clés des locaux où est situé le fonds. Cependant, si le
paiement du prix a été prévu au comptant, le vendeur n’est pas, sauf convention contraire entre les parties, de
mettre l’acheteur en possession qu’à la date du paiement complet. Il doit par ailleurs faciliter la prise en possession
de la clientèle en fournissant à l’acheteur les renseignements et documents utiles sur les clients. Enfin, le vendeur a
l’obligation de garantie des vices cachés et la garantie contre les évictions d’un tiers, le vendeur doit garantir
l’acquéreur de son fait personnel, ce qui fait peser sur lui une obligation de non-rétablissement et de non-
concurrence.

L’acheteur a, quant à lui, l’obligation de prendre livraison du fonds vendu. A défaut, le vendeur est en droit, soit de
le contraindre à une exécution forcée, soit de demander la résolution de la vente. En outre, il est tenu de demander
de payer le prix, aux jour et lieu fixés dans l’acte de vente, entre les mains du notaire ou de tout établissement
bancaire désigné comme séquestre d’un commun accord entre les parties à l’acte.

2ième
PARTIE : LES SOCIETES COMMERCIALES

Avec l’avènement de l’OHADA les législateurs africains ont voulu bouleverser le droit commercial
traditionnel imposé par la France. On a pensé que ce droit traditionnel n’était pas source d’enrichissement de
l’Afrique, c’est pourquoi on a crée l’OHADA ? C’est un droit moderne, d’intégration : juridique et économique.
C’est une réforme d’envergure, monumentale, avec des ambitions :

 Protéger les tiers : qui ne font pas partie du contrat


 Protéger les associés : ceux qui se mettent en société.
 Protéger les investisseurs étrangers.

L’OHADA est appliquée le 01 janvier 1998. Le droit OHADA a réglé ses rapports avec ses législations
nationales et également le domaine de son application où la situation reste quand même confuse avec des zones
d’ombre. Nous venons de camper le droit OHADA dans toute sa dimension. Il y a lieu alors dans notre étude d’en
déterminer les règles applicables (le champ de notre étude). Dans cette perspective, nous étudierons les règles
communes à toutes les sociétés commerciales, et d’autre part, les règles particulières à chaque type de société.

CHAPITRE 1 : Les règles communes à toutes les sociétés commerciales

Ces règles sont relatives à la formation et la personnalité morale de la société.

Section 1 : Formation de la société

Deux points seront examinés : les partenaires et les conditions de formation de la société.

Paragraphe 1 : Les partenaires

L’acte uniforme consacre deux types de société selon le nombre de personnes : la société contrat avec
plusieurs personnes et la société acte unilatéral avec une seule personne. Ce type de société est appelé société
unipersonnelle.

La société pluripersonnelle :

Elle est prévue par l’article 4 de l’acte uniforme. Dans cette hypothèse, la société est un contrat, c’est-à -dire
elle doit comporter au moins deux personnes. Ce type de société se rencontre dans la société en nom collectif
(SNC), dans la société crée de fait, dans la société anonyme (SA) et dans la société en participation (SP) ainsi que
dans la société à commandite simples également dans la société à responsabilité limitée. Dans ces types de société,
l’associé peut être, soit une personne physique, soit une personne morale (exemple : société commerciale, une S.A
peut s’associer avec une autre personne physique pour créer une société commerciale.

A. La société unipersonnelle :

Cette hypothèse est prévue par l’article 5 de l’acte uniforme sur le droit des sociétés. Elle est consacrée
pour la SARL et pour les S.A. Il suffit dans ce cas de l’acte volonté d’un seul associé pour créer une société.

Paragraphe 2 : Les conditions de formation

Elles concernent les conditions de fond, forme et également des sanctions.

A. Les conditions de fond :

Pour être valable sur le fond, le contrat de société va porter sur des conditions générales et des conditions
spécifiques.

a. Conditions générales :

Ces conditions générales s’appliquent aux sociétés unilatérales et aux sociétés pluripersonnelles. Ces
conditions concernent le consentement des associés, la capacité des parties contractantes, l’objet du contrat, et la
cause du contrat.

1. Le consentement des associés :


C’est la volonté de s’engager. Ainsi, les associés dans un contrat de société doivent avoir la volonté de créer
une société commerciale. C’est pourquoi la loi exige que leur consentement, leur accord doit être intègre et sincère.
C’est ainsi la loi condamne les sociétés fictives ou de façades.

2. La capacité des parties contractantes :

Les associés peuvent être soit des personnes physiques soit des personnes morales.

Exemple : Société commerciale ‘’ orange’’.

Il est donc possible de constituer une SNC dont les associés sont : des SCA ou des SARL. L’aptitude à être
associé est règlementée par le législateur OHADA. L’article 7 de l’acte uniforme dispose que «toute personne
physique ou morale peut être associé dans une société commerciale lorsqu’elle ne fait pas l’objet d’aucune
interdiction, incapacité ou incompatibilité ». Les droits des personnes morales seront exercés par des
représentants personnes physiques. L’exigence d’une capacité spéciale pour les parties à un contrat de société
dépend du type de société mais aussi de la qualité de l’associé.

Pour les non commerçants on applique les règles de droit civil. Ainsi les mineurs non émancipés, les majeurs
incapables ou une personne mariée ne peuvent exercer des actes de commerce. Le mineur non émancipé ne peut
être associé dans une société à commandite simple en tant que commandité.

Quant à la femme mariée elle ne peut être associée à son mari dans une SNC.

3. L’objet du contrat :

L’objet du contrat c’est de mettre en commun quelque chose qui peut être : un bien. L’objet peut être de
partager les bénéfices ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Nous avons les apports des parties.
L’objet également c’est le genre d’activité de cette société : société de courtage, société de vente de funérailles,
société de vente de produit cosmétique, société de conseils juridiques. L’objet doit être mentionné dans les statuts
de la société. L’objet doit être licite et moral. Il ne doit pas être une activité interdite : vente de chair humaine,
vente de drogue. L’objet doit être limitativement limité : vente d’arme à feu.

4. La cause du contrat :

C’est la raison d’être de la société, c’est la réalisation de l’objet. C’est pourquoi la loi exige que la cause doive
exister, être licite et morale.

b. Les conditions spécifiques du contrat de société :


Il s’agit des conditions qui fixent la qualité d’associés. Ces conditions sont multiples. Nous avons d’abord :
1. LES APPORTS

Ils sont obligatoires. On distingue trois types d’apport :

 Le premier type est l’apport en numéraire : c’est un versement de somme d’argent, sa libération
dépend du type de société.
 Le deuxième type est l’apport en nature : c’est un transfert de droit réel ou personnel, l’apport peut
être effectué selon des modalités soit en jouissance, soit en propriété. Sa libération est intégrale lors de la
constitution de la société. Il doit être évalué sous le contrô le d’un commissaire au compte.
 Le troisième type est l’apport en industrie : c’est un travail ou une activité que doit effectuer
l’apporteur. On peut dire que c’est une compétence, un service à rendre à la société. Certains parlent même de
savoir-faire, d’expérience. Exemple : Un informaticien que va s’occuper de l’informatique de la société, un juriste
qui va apporter ses services au contentieux juridiques. L’apporteur en industrie doit être un travailleur.
L’apport en industrie est exclu des sociétés commerciales suivantes : la SA et la SARL. On ne peut donc l’admettre
que dans la SNC. Lorsque l’apport est donné, l’apporteur reçoit ce qu’on appelle les titres dont le nom va varier
selon le type de société ; dans la SA on va parler d’actions, dans les autres parts sociales ou parts d’intérêts. Le total
des apports représente le capital social.
2. La participation au résultat :
Les parties doivent participer proportionnellement à leur apport, mais on peut prévoir des clauses de
participation inégalitaire sauf clause léonine (clause qui attribue des droits de façon disproportionnée à l’une des
parties par rapport à ses obligations). Aucune partie ne peut recevoir la totalité des bénéfices ni aux pertes.

3. L’affectio societatis :

C’est l’élément intentionnel dans la société. Une société ne saurait exister sans elle donc pour créer une
société, il faut qu’il existe la volonté de s’associer ; article 4 alinéa 2 de l’acte uniforme.

B. Les conditions de formes du contrat de société :

Elles sont relatives à deux éléments : la publicité et l’établissement de l’acte de société.

a. L’établissement de l’acte de société :

L’acte de société est le statut article 10. Le statut peut être un acte authentique ou sous seing privé. Les
statuts contiennent des mentions obligatoires de forme ou de fond. Exemple : forme de la société et les titres
sociaux, également le fonctionnement de la société.

b. La publicité :

Elle est règlementée par l’acte uniforme, c’est l’immatriculation dans un journal d’annonces légales.
Conséquences de l’immatriculation, la société accède à la vie juridique et devient une personnalité morale qui peut
agir en justice.

C. LES SANCTIONS DES VIOLATIONS DES CONDITIONS DE FORMATION

Elles sont de 2 ordres : la nullité, d’une part et d’autre part, la responsabilité de toute personne qui intervient
dans la formation des sociétés.

a) La nullité

Lorsque l’un des éléments constitutifs de la société fait défaut, la société est théoriquement nulle. Pour éviter
les inconvénients de l’annulation de la société, on a réduit les cas d’annulation (voir l’art 242 OHADA) qui exigent
l’existence d’un texte. L’acte uniforme organise le régime juridique de la nullité de la société fondé sur les vices du
consentement ou l’incapacité on peut régulariser. La nullité du contrat de société est assouplie parce que le
tribunal peut ne pas la prononcer.

b) Les responsabilités

On a atténué la nullité et on a renforcé les responsabilités des formateurs de la société lors de sa


constitution. Les premières responsabilités pèsent sur les premiers dirigeants sociaux (voir art. 78 OHADA). Il
s’agit là des organes de gestion ou de direction, leur responsabilité est solidaire. Cette action en responsabilité
s’est prescrit par 5ans. Les associés et les dirigeants peuvent être responsable solidairement des dommages causés
à des tiers lorsque la société est annulée. Les associés peuvent engager leurs responsabilités en cas de fausses
évaluations des apports. A cô té de la responsabilité civile pour dommages causés à des tiers, il pèse également sur
des associés les dirigeants sociaux, une responsabilité pénale dans plusieurs cas : Premier cas : lorsqu’il y’a abus de
biens sociaux ; Second cas : lorsqu’il y’a violation des règlements de la société voir texte de l’OHADA sur le droit
pénal.

Section 2 : La personnalité morale

Nous verrons ici la détermination des personnes morales des sociétés et la vie de la personne morale.

Paragraphe 1 : La détermination de la personnalité morale des sociétés

Nous examinerons ici la naissance et l’état de la personne morale de la société.


A. La naissance de la personnalité morale de la société

Pour que la société prétende existée sur le plan juridique l’acte uniforme exige qu’elle soit immatriculée au
registre du commerce et du crédit immobilier, ce principe est posé par l’article 98 de l’acte uniforme. Ceci
entraine certaines conséquences : la société a un statut juridique et elle est autonome, elle peut agir en justice,
ainsi la société a une personnalité morale qui peut durer 99 ans. Cette personnalité morale peut disparaitre par
scission ou par fusion pour protéger les partenaires qui ont conclu avec la société des engagements. L’acte
uniforme a organisé des règles applicables à ce type à ce type de société article 100 et suivant ; Article 106 et
113.

B. Individualisation de la personne morale :

La société ainsi immatriculée devient une personne qui a un nom, un domicile et une nationalité.

a. Le nom

Cette appellation de la société, considérée comme une raison sociale pour les sociétés de personnes. On parle
de dénomination sociale pour les sociétés de capitaux y compris la SARL. La raison sociale comprend le nom de
tous les associés responsables solidairement avec la mention CIE. Le nom de la société est protégé par l’action en
concurrence déloyale.

b. Le domicile :

La société a un siège social c'est-à -dire un domicile article 23 acte uniforme. Il est situé au principal
établissement financier administratif et de direction. La société peut changer de siège social.

c. La nationalité

La nationalité rattache une société à un Etat. Le critère de rattachement peut être soit le siège social, le
contrô le (voir page 31 N°71).

Paragraphe 2 : La vie de la personne morale

Lorsque la société accède à la vie juridique, on dit qu’elle fonctionne. Elle peut également dans son
fonctionnement évoluer.

A. Le fonctionnement de la société

Son fonctionnement est assuré par trois (3) types d’organes : organe de décision, organe de gestion et
organe de contrô le.

a. Organe de décision :

Il est constitué par la collectivité c'est-à -dire l’ensemble des associés. Ceux-ci ont des pouvoirs, des
prérogatives importantes. Tous ses associés ont des titres sociaux. Ces titres confèrent à leur titulaire :

1. un droit sur les bénéfices

2. un droit sur les actifs

3. un droit de participer au vote des décisions collectives.

Les droits mentionnés ont un régime juridique défini par l’article 55 de l’acte uniforme. Ces associés ont le
droit d’information, un droit de vote, et un droit de demander l’annulation de certaines délibérations.

b. Les organes de gestion :


Ils sont divers et leurs compositions peuvent varier d’une société à une autre. Ils sont relatifs à leurs
compositions ou conditions d’accès, aux fonctions de dirigeants, à leurs désignations, leurs rémunérations et les
conditions de cessation de leurs fonctions et à leur responsabilité et pouvoir.
 La composition des organes :

La société est dirigée soit par des gérants, soit par des administrateurs.

Administrateurs : SA

Gérants : SNC, SARL

c. Les organes de contrôle :

Le contrô le est exercé par les associés, par l’information, l’approbation, la procédure d’alerte, l’expertise de
gestion, le contrô le des conventions et enfin le recours aux commissaires des comptes.

B. Evolution d’une société :

Une société peut connaître soit la restructuration, soit la dissolution.

a. Restructuration des sociétés :

Il s’agit des groupes de sociétés, de la participation dans le capital d’une autre société, de la société mère
filiale, de la transformation d’une société et enfin de la fusion scission. Toutes ces modalités de transformation ou
de restructuration de la société sont réglementées par le droit OHADA, plus précisément l’acte uniforme sur le
droit des sociétés commerciales. Livre 3, 4, 5 de l’acte uniforme.

b. La dissolution des sociétés :

Comme la personne humaine meurt, la société meurt aussi. Nous étudierons d’une part les causes de
dissolution et leurs conséquences.

1. Les causes de dissolution :

Elles sont nombreuses. On distingue les causes de dissolution de plein droit et les causes de dissolution
provoquée.

 Les causes de dissolution de plein droit : Nous avons d’abord la réalisation et l’extinction de l’objet
social. C’est un élément essentiel du contrat qui disparait. Ce sont des cas rares. Nous avons également l’annulation
et la faillite de la société. C’est un cas rare. Elle n’opère pas de manière rétroactive. Elle a les mêmes effets de la
dissolution. Nous avons ensuite les causes de dissolution statutaire, ainsi la société peut prendre fin pour toute
cause prévue par les statuts. Il en est ainsi lorsque le statut prévoit que la société peut être dissoute pour perte
grave de l’objet social ou de l’apport et même en cas de perte partielle de l’apport. Ensuite nous avons l’arrivée du
terme qui est de 99 ans dans ce cas la société peut être dissoute.
 Les causes de dissolution provoquée : Elles sont au nombre de SEPT 7 à HUIT 8
1. La volonté d’un ou des associés : C’est un commun accord des parties qui détermine la dissolution. Un
seul peut le faire.
2. La dissolution anticipée : Dans cette hypothèse, les associés mettent fin au contrat de société. Cette
dissolution anticipée peut être directe ou indirecte. Elle est directe si elle émane d’une décision de l’assemblée
générale des associés. Elle est indirecte lorsqu’elle est la conséquence d’une décision collective par exemple il y’a
absorption de la société ou en cas de fusion. Nous avons également comme cause de dissolution provoquée la
renonciation. Dans cette hypothèse c’est un associé qui ne souhaite plus faire partie d’une société et il renonce
unilatéralement.

La réunion de toutes les parts en une seule main constitue la quatrième cause de dissolution. L’article 60 de
l’AU consacre cette cause de dissolution, mais ce dans certains cas seulement lorsque la société est une SNC ou en
commandite simple qui devient unipersonnelle. Cette cause de dissolution peut résulter de la demande des
associés.

Chapitre 2 : Les règles particulières : La SARL

Section 1 : La société en Nom Collectif

La SNC se caractérise par deux éléments : C’est une société où tous les associés sont commerçants et
responsables indéfiniment et solidairement du passif de la société. C’est cette responsabilité qui fait que la
SNC est considérée comme une société où règne l’intuitu personnae c'est-à -dire la considération de la personne.

Paragraphe 1 : La constitution de la SNC

Les règles générales de formation des sociétés s’appliquent. Il ne sera fait état dans cette section que des
règles particulières spécifiques à la SNC. Ceux-ci apparaissent au regard des conditions de fonds que des
conditions de formes.

A. Les conditions de fond :

Elles se rattachent aux associés, au capital social et à l’objet social.

a. Les associés :

Ces associés se caractérisent par deux points : ils sont responsables indéfiniment et solidairement du passif
social et ils sont tous commerçants. C’est pourquoi dans la SNC on exige pour sa formation au minimum deux
associés, en conséquence la SNC ne peut se constituer avec un seul associé. Le consentement et la capacité ont une
place particulière dans la constitution de la société à non collectif. La capacité constitue également une condition
importante de constitution d’une SNC. Ainsi, tous les associés dans une SNC doivent avoir une capacité
commerciale. En conséquence aucun associé ne doit être frappé d’interdiction ni d’incompatibilité. Mais la
présence d’interdiction et d’incompatibilité n’est pas cause de nullité de la société.

b. Le capital social :

Aucun minimum n’est fixé pour la SNC parce que tous les associés sont responsables ce qui est une garantie.
Le capital est divisé en part social ou part d’intérêt. Les parts sociales naissent après l’accord effectué par les
associés.

c. L’objet social :

L’objet social détermine les pouvoirs des gérants ce qui leur permet d’accomplir tous les actes qui entrent
dans l’objet social. Il ne faut pas que l’objet social soit vague car il permettrait aux dirigeants d’être omnipotent
d’être tout puissant, ainsi il pourrait engager la société pour n’importe quel acte.

B. Les formalités constitutives :

Elles sont au nombre de deux :

a. Le statut :

C’est le contrat de société qui établit le statut. En effet, en l’absence de société, on est en présence d’une
société crée de fait, c'est-à -dire, une société qui ne respecte pas la loi. Les associés sont libres d’opter dans
l’établissement des statuts soit pour un acte authentique ou pour un acte sous seing privé mais avec toujours la
présence d’un notaire. Dans la SNC, l’absence de statut ne prévoit pas de nullité.

b. Les mesures de publicité :


La SNC doit faire l’objet d’une immatriculation au registre du commerce et du crédit immobilier. L’absence
d’immatriculation entraîne pour la société la privation de sa personnalité morale. La loi exige l’insertion d’un avis
dans un journal d’annonce légal et cet avis doit être signé par un notaire. L’absence de publicité entraîne la nullité
de la société.

Paragraphe 2 : Le fonctionnement de la SNC

A. Les gérants :

Nous étudierons ici le statut des gérants et leurs pouvoirs.

a. Le statut du ou des gérants :

Ce sont les associés qui nomment les gérants ou les révoquent, ils fixent les rémunérations.

1. Les nominations :

C’est l’article 276 qui fixe les règles de nominations des gérants. Ainsi les associés organisent eux-mêmes la
gérance. Si les statuts ne prévoient pas les règles d’organisation de la gérance, tous les associés sont gérants. Ainsi
chacun gouverne, administre séparément la société. Le plus souvent les associés désignent un gérant qui gère la
société et à la signature sociale. Les associés peuvent désigner pour être gérants soit une personne physique
(exemple : MBA) ou une personne morale. Dans le cas où le gérant est une personne morale, les dirigeants de cette
société sont responsables civilement et pénalement. Un tiers peut être désigné comme gérant ou un associé.

La fin des fonctions de gérants :

La fonction de gérant peut prendre fin soit par révocation, soit pour d’autres causes. Mais il faut noter que
la fin de la fonction de gérants peut entraîner des effets. Trois points seront donc examinés ici :

 La révocation : Le législateur a voulu éviter que les gérants soient inamovibles c'est-à -dire
omnipotents pour se faire il a donné aux associés le pouvoir de les révoquer. Ainsi les conditions de révocation des
gérants ou du gérant vont dépendre de sa qualité. Ainsi, trois cas de figures peuvent se présenter :

1er cas : C’est le cas où tous les associés sont gérants dans une telle hypothèse, la révocation de l’un d’eux
suppose une décision unanime de tous les associés.

2ème cas : C’est le cas où la gérance est assurée par un associé désigné dans les statuts. Dans une telle
hypothèse, il faut pour les révoquer une décision unanime des autres associés.

3ème cas : Il peut arriver enfin que la gérance soit assurée par un associé non désigné dans les statuts. Dans ce
cas, la révocation suppose une décision prise au nombre, à la majorité et en capital des autres associés. La loi
dispose que toute clause qui contredit ces dispositions précitées est nulle. Lorsque le gérant est un tiers non
désigné par le statut, sa décision de révocation suppose également une décision des associés en majorité en
nombre et en capital.

 Les autres causes de cessation des fonctions : L’acte uniforme ne fait pas allusion à ses causes : il
s’agit du décès d’un gérant personne physique de la dissolution d’une personne morale nommée gérant. Il s’agit
également de la survenance d’une incapacité du prononcé de la faillite personnelle, également la maladie
prolongée. A ces causes, il faut ajouter la démission du gérant. Enfin nous avons parmi les causes de cessation des
gérants, l’arrivée du terme de la société qui entraîne la fin de la fonction du gérant.
 Les effets de la cessation du gérant : L’acte uniforme ne règlemente que les effets de la révocation, il
s’agit des articles 279 à 282. Cette révocation a des effets sur la société et sur le gérant. A l’égard de la société, si
tous les associés sont des gérants, la révocation de l’un d’eux entraîne la dissolution de la société. C’est le cas
également lorsque le gérant associé a été désigné dans le statut. Cette dissolution peut être écartée lorsqu’il est
prévu par les statuts la continuation décidée à l’unanimité. Ainsi, lorsque la révocation n’entraîne pas dissolution
le gérant peut demander le remboursement de sa part. En ce qui concerne son incidence sur le gérant, celui-ci
même statutaire ne peut être irrévocable. Il bénéficie d’une protection car s’il est révoqué sans juste motif, il va
bénéficier d’une indemnité.

2. La rémunération du gérant :

La rémunération du gérant est fixée en majorité et en capital par les associés.

B. Les pouvoirs du gérant : (article 265)

Ces articles distincts deux types de pouvoirs : les pouvoirs internes et externes.

a. Les pouvoirs internes :

L’article 277 qui règle cette question. Cet article fixe l’étendu des pouvoirs internes dans les rapports entre
associés. Il faut distinguer deux hypothèses : lorsqu’il y’a un gérant unique et lorsqu’il y’a deux gérants.

1. Le cas du gérant unique :

Cette question est réglé par l’article 277 alinéa 1 selon cet article lorsque les pouvoirs du gérant ne sont
pas fixés, le gérant peut faire tout pouvoir, tout acte de gestion mais en respectant l’intérêt de la société. Ainsi,
selon ce texte les associés dans les statuts arrêtent le pouvoir des gérants. Ainsi des associés ont les prorogatives
de limiter les pouvoirs des gérants.

2. En cas de pluralité des gérants :

« La négation de l’hégémonie des dirigeants sociaux »


Lorsque plusieurs gérants sont désignés chaque gérant détient le pouvoir d’accomplir seul les actes de
gestion. Mais il est limité par l’intérêt de la société. Exemple : Il ne peut pas louer une maison qui lui appartient à
un prix qui dépasse l’entendement.

b. Les pouvoirs externes :

On distinguera là également le cas de gérant unique et le cas de pluralité de gérant. Ici le législateur cherche
à protéger le tiers. Ainsi, le code indique qu’à l’égard des tiers.

1. Cas de gérant unique :

Le gérant engage la société par tous les actes de gestion qui entre dans l’objet social. C’est pourquoi par
exemple si c’est une société de vente de chaussures ne rentre pas dans l’objet social, l’achat de voiture blindée,
l’achat de pneu, l’achat également de parfum. Ainsi selon l’acte 273 interdit aux associés de se prévaloir des
clauses statutaires limitant les pouvoirs du gérant en distinguant sa bonne et mauvaise foi. C’est pourquoi on dit
que les clauses qui limitent les pouvoirs des gérants sont inopposables au pouvoir des gérants ce qui signifie que la
société reste engager une fois que les gérants a conclu l’acte de gestion. La seule limite au pouvoir du gérant est
l’objet social.

2. Pluralité de gérant :

Si les associés choisissent la cogérance c'est-à -dire plusieurs gérants, tous ces gérants ou chacun d’eux
peuvent engager la société à l’égard du tiers dans la limite de l’objet social comme s’il était un gérant unique. Pour
protéger les tiers également, l’acte uniforme indique que les clauses statutaires qui limitent les pouvoirs des
gérants sont inopposables au tiers sauf si le tiers est de mauvaise foi c'est-à -dire que le gérant ne pouvait pas
commettre cet acte.

Paragraphe 3 : Les associés


Leur situation est particulière et spécifique parce qu’elles sont fondées sur les qualités personnelles. On
distinguera la situation juridique des associés en nom et l’importance des qualités personnelles.

A. La situation juridique des associés en nom :

Ils ont des droits et des obligations qui parfois diffèrent des autres sociétés.

a. Le droit des associés en nom :

Ces droits sont variés, ils ont le droit aux bénéfices réalisés par la société (article 143 ; polycopié page 141
n°151).

1. Le droit aux bénéfices distribués par la société


2. Le droit de vote aux assemblés : ce vote à lieu selon différents modes la loi peut exiger soit l’unanimité
des associés, soit la majorité.
3. Le droit à l’information : qui est prévu par l’article 289 de l’acte uniforme. Ce droit de l’information
donne à chaque associé le droit d’obtenir la communication de certains documents 15jours avant les assemblées
(polycopié page 52).

b. Les obligations des associés en nom :

On distinguera à cet égard deux types d’obligations : les obligations attachées à la qualité d’associé et les
autres obligations.

1. Les obligations attachées à la qualité d’associé : Selon l’article 270 de l’acte uniforme, les associés
en nom sont solidairement et indéfiniment responsable des dettes sociales. Cela signifie qu’un seul associé peut
payer la totalité de la dette et de se retourner. Ce principe a pour conséquence l’interdiction faite aux époux
de se constituer en SNC. Ensuite, l’ouverture d’une procédure collective entraîne le redressement judiciaire ou
liquidation et règlement des biens.
2. Les autres obligations : Tout d’abord selon l’article 37, chaque associé est tenu de faire son apport
soit en nature soit en numéraire lors de la constitution de la société. Chaque associé est tenu également à une
obligation de non assurance et à la contribution.

20/02/2014

B. L’importance des qualités personnelles :

Cette question concerne la cession des parts et le fonctionnement de la société. C’est ce qu’on appelle
l’intuitu personae. Elle se manifeste à deux niveaux : au niveau de la cession des parts et au niveau du
fonctionnement de la société.

a. Au niveau de la cession des parts :

On distinguera la cession des parts volontaires et la cession des parts forcées.

1. La cession volontaire des parts :

Ici la considération de la personne se manifeste par le fait que la cession des parts n’est pas libre elle est
subordonnée à des conditions strictes sévères de validité et d’opposabilité. En ce qui concerne la validité de la
cession des parts la loi exige le consentement unanime des associés. Ce qui s’avère difficile parfois. Le
consentement unanime est exigé tant en ce qui concerne la cession des parts des tiers et des associés. Cette
exigence du consentement unanime est une règle d’ordre public c'est-à -dire on ne peut l’écartée. En cas de
violation de cette exigence, la cession n’est pas valable, elle est frappée de nullité de plus si un associé refuse de
consentir la cession n’est pas valable et le risque est de rester prisonnier de la société. C’est pourquoi la loi autorise
le rachat par un associé. Lorsque le consentement unanime est obtenu la cession doit être constaté par écrit en
l’absence d’écrit ca entraîne la nullité de la cession qui reste inefficace. Pour qu’elle soit opposable à la société et au
tiers, la cession doit être publiée (article 275 d’AUS).

2. La cession forcée :

Cette cession forcée a lieu avec le consentement des coassociés. Ainsi, l’acquéreur des parts saisies sur
l’associé en nom doit être agréé par les autres associés à l’unanimité. Parfois il peut s’opérer une vente à l’amiable.

b. Considération de la personne et le fonctionnement de la société :

Nous analyserons cette question à 2 niveaux :

1er niveau : 1) En cas de décès d’un associé :

La vie de la société à non collectif est intimement liée à la vie de chacun des associés ce qui fait le décès d’un
associé entraîne la dissolution de la société pour ne pas dire son décès. C’est une dissolution de plein droit. Pour
éviter cette situation on prévoit souvent des clauses de continuation dont la validité est reconnue. Les clauses
apparaissent sous deux formes : soit une clause de continuation entre associé suivant, soit une clause de
continuation entre les héritiers. En effet, les statuts peuvent prévoir qu’en cas de décès d’un associé, la société ne
sera pas dissoute mais elle va continuer avec les associés suivants c’est la solution la plus simple lorsque la société
comporte plusieurs associés. Les textes peuvent prévoir également que les associés continuent avec les héritiers
(les associés survivants).
Ici également les héritiers devront être agréés article 290 de l’AU mais il peut arriver que l’article 290 soit
difficile d’application lorsqu’il y’a des mineurs.

2ème niveau : 2) La liquidation des biens d’un associé et survenance d’une interdiction ou d’une
incapacité :

La société à non collectif est dissoute en cas de liquidation des biens d’un associé. Il s’en suit que lorsqu’un
associé à nom est déclaré en redressement judiciaire, la société va continuer à fonctionner. La société à non
collectif est également dissoute si un jugement prononce la faillite personnelle d’un associé. La société à non
collectif est enfin dissoute si un associé à nom fait l’objet de l’une des mesures d’interdiction prévu par l’article 10
de l’AUDCG (acte uniforme sur le Droit du Commerce général) ou s’il est atteint d’une incapacité. Mais une clause
de continuation prise à l’unanimité peut permettre d’éviter la dissolution.

Paragraphe 4 : La disparition de la société à non collectif

La société à non collectif peut être transformée en une autre forme de société qui limite la responsabilité des
associés (article 181 à 188 de l’AU).

CHAPITRE 3 : La SARL

C’est une forme de société qui existe en Europe et en Afrique et plus particulièrement au Sénégal. Elle est
consacrée par l’OHADA dans son article 9. Cette forme de société admet soit plusieurs associés qui peuvent être
personnes physiques ou morales soit un seul associé. Dans le 1er cas on parle de pluripersonnelle et dans le 2nd
cas d’unipersonnelle.

Section 1 : La SARL pluripersonnelle

Cette forme de société comporte des règles de constitution, d’organisation, de fonctionnement et de


dissolution. C’est une société hybride qui se rapproche à la fois de la SNC et de la SARL parce que sa
responsabilité est limitée aux apports.
Paragraphe 1 : La constitution de la SARL

Elle comprend des règles communes et des règles spécifiques. Ces règles spécifiques concernent le fond,
la forme et les sanctions.

A. Les règles de fond :

Elles concernent les associés, le capital et l’objet social.

a. Les associés : Le choix du nombre d’associé est laissé librement aux associés selon le législateur
OHADA. Les associés peuvent être des personnes physiques, soit des personnes morales. Exemple : SA. Peuvent
être associés des incapables, des interdits, des personnes frappées d’incompatibilité et même des époux. Les
associés en contre partie de leur apport reçoivent des parts sociales. Ces parts sociales qui sont des titres peuvent
être « cessibles », transmissibles pour cause de mort, et peuvent être nanties (article 317 de l’AU).

1. Cession de parts entre vifs : Cette forme de cession est règlementée par els articles 317 à 320. Cette
cession de parts est soumise à l’article 1690 du Code Civil Français, ce qui signifie que la cession doit être
adressée à la société par acte d’huissier ou par acte authentique mais au préalable la cession doit être acceptée
par la société.

2. Transmission pour cause de décès : Elle est organisée par l’article 321. Ainsi il ressort de cet article
qu’en cas de décès d’un associé un ou plusieurs héritiers ou un successeur ne peuvent devenir associé qu’après
agrément de la société dans des conditions fixées. Les délais d’agrément doivent être raisonnables. Le curium
exigé est la majorité des associés et représentant les ¾ des parts sociales.

L’agrément doit être notifié à chaque héritier ou successeur. En cas de refus d’agrément on applique l’article
318. La transmission des parts est réglementée article 319.

3. Le nantissement :

Le nantissement est règlementée mais rare, c’est pour obtenir un crédit.

b. Le capital :

Il est définit par l’article 311 de l’AU par le droit des sociétés, son montant est de 1.000.000f. Il est divisé en
part sociale dont le minimum est de 5000f. Pour que la SARL soit constituée, les parts sociales doivent être
réparties et intégralement libérées. Dans la SARL, le capital peut variée

Les fondateurs doivent déclarer dans leurs statuts la réparation définitive des parts et leur libération
intégrale et déposés à la Banque ou chez un Notaire. Les apports en nature doivent être immédiatement libérés,
leur évaluation est faite par un commissaire aux apports. L’évaluation de l’apport peut engager les associés. Le
commissaire aux apports est choisi parmi les commissaires aux comptes.

L’objet social :

L’objet social doit être licite c'est-à -dire conforme à la loi on ne peut concevoir une société de prostitution. La
SARL est interdite dans certaines activités. Exemple : Assurance banque.

B. Conditions de forme :
Une SARL lorsqu’elle est constituée nécessite d’une part, la rédaction d’un statut, elle nécessite également
l’accomplissement de mesures de publicité.

C. Les sanctions des règles de constitution :


Il y’a d’abord les vices de constitution des sociétés lorsque le montant du capital est insuffisant et aussi le
montant insuffisant des parts sociales. C’est le même cas lorsqu’il y’a réduction du capital, il y’a également
sanction. Il y’a sanction également dans le cas de défaut de signature de tout les associés y’a sanction également en
cas de défaut de déclaration des apports. Les personnes qui ont violées les textes soient sanctionnées, ils sont
sanctionnés et sont responsables solidairement de la violation des textes. Des sanctions pénales sont prévues dans
les cas suivants lorsqu’il y’a majoration des apports en nature. C’est le cas également en cas de fausse déclaration
de libération du capital.

PARAGRAPHE 2 : Organisation et fonctionnement de la SARL

La SARL fonctionne sur la base de deux organes, le ou les gérants, les associés et ils sont assistés par un
commissaire aux comptes.

A. Les Gérants :

Le gérant est l’organe prépondérant de la société. Nous étudierons son statut, ses pouvoirs, sa responsabilité.

a. Le statut du gérant :

Il est réglé par l’article 323 de l’acte Uniforme, le gérant peut être seul ou plusieurs il est désigné par les
statuts par les associés ou par un acte postérieur. Il peut être salarié ou non. Sa désignation répond à un Corum
soit à la majorité soit à la moitié du capital. Le gérant ne doit pas être déchu de ses droits. Il est nommé pour 4ans.
Il peut avoir un contrat de travail il a une rémunération. Le gérant est révocable mais il ne peut être révoqué que
pour cause légitime mais en cas de révocation il peut recevoir des dommages et intérêts. C’est pourquoi on dit que
le gérant dans la SARL est protégé. Le ou les gérants peuvent également démissionnés mais il peut indemniser
dans ce cas la société. La nomination, la révocation et la démission des gérants doivent être publiés.

b. Les pouvoirs des gérants :

Il a un pouvoir de représenter la société. Ce pouvoir est illimité article 328-329. Dans les rapports entre
associé tout dépend des statuts. Il peut agir mais dans l’intérêt de la société lorsqu’il y’a plusieurs gérants la
gestion est individuelle et non collective. Lorsqu’un gérant s’oppose à l’acte d’un autre gérant il dégage sa
responsabilité donc il n’est pas responsable. Quant aux rapports avec les tiers l’acte du gérant engage la société
même s’il y’a opposition d’un gérant. Mais la responsabilité de la société peut être dégagée dans le cas où le tiers
n’ignorait pas le dépassement de l’acte.

c. La responsabilité des gérants :

Il existe une responsabilité civile et pénale des gérants. Cette responsabilité civile est consacrée par les
articles 330 à 332 de l’A.U. Les gérants sont responsables civilement, individuellement ou solidairement envers la
société ou les tiers. Pour toute infraction législative ou réglementaire applicable aux SARL les violations peuvent
portées soit sur les statuts soit sur des fautes de gestion elles peuvent également portées sur une faute lourde.
L’acte uniforme réglemente également les actions en responsabilité sociales ou individuelles. Ces actions se
prescrivent par 3ans. Quant à la responsabilité pénale le gérant est pénalement responsable en cas d’abus de biens
sociaux.

B. Les associés non gérant :

Tout associé de la SARL a des droits financiers et des droits politiques et il intervient également dans la vie
de la société.

4. LES DROITS FINANCIERS


a. Tout associé est bénéficiaire de droit financier c’est ce qui signifie que tout associé à droit au dividende
c'est-à -dire une somme d’argent récupéré par la société.
b. Les droits politiques : tout associé de la SARL a des droits politiques qui sont nombreux :
 Droit à l’information : les associés ont un droit d’information permanent sur les affaires sociales sur
le fonctionnement de la société. Ils ont un droit de communication.
 Droit de vote :
 Droit de participer aux décisions des assemblées :

5. PARTICIPATION AUX DECISIONS COLLECTIVES :
Les associés participes aux décisions collectives par l’intermédiaire des assemblées générales ordinaires ou
extraordinaires. Les assemblées générales ordinaires règlent les Etats financiers de l’exercice écoulé et les
procèdent aux nominations des gérants et des commissaires aux comptes et à leur remplacement elles approuvent
les conventions entre la société, les gérants ou les associés. Quant aux assemblés généraux extraordinaires, elles
statuent sur les modifications des statuts elles statuent également sur la modification du capital soit réduction,
augmentation ou variation (en cas de restructuration de la société il s’agit ici de fusion ou de scission.

C. Les organes de contrôle de la société :

Le contrô le de la gestion est assuré par les associés. A cô té de ce contrô le interne assuré par les associés il y’a
un contrô le externe assuré par un commissaire aux comptes. Toute société commerciale SARL dont le capital
dépasse 10.000.000 doit avoir un commissaire aux comptes et aussi lorsque son chiffre d’affaire annuel dépasse
250.000.000 et aussi si le personnel est supérieur à 50 personnes. Les modalités de choix du commissaire aux
comptes est fixé par les articles 674 et suivant.

PARAGRAPHE 3 : La dissolution de la SARL

Elle peut être dissoute en raison des causes communes à toute société (voir 1ère partie du cours général).
La SARL peut également être dissoute pour des causes propres qui sont la réduction du capital au dessous du
minimum légal article 368. Il y’a également la perte importante du capital (article 371).

Section 2 : La SARL unipersonnelle

Le commerçant qui exerce à titre personnel son activité, engage son patrimoine tout entier. En effet, son fond
de commerce n’étant qu’un élément du patrimoine, il tenue personnellement des dettes de celui-ci. Ainsi, sans
adopter la formule du patrimoine d’adaptation et imitant le législateur français qui a créé l’entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée, le législateur africain, OHADA a également créé la SARL à associé unique ;
nous verrons les conditions de sa constitution et son fonctionnement.

Paragraphe 1 : La constitution de la SARL

La SARL peut être constituée de deux manières, soit par une décision unilatérale d’une personne physique,
soit par décision unilatérale d’une personne morale. Dans ce dernier cas, elle est obligée de recourir à des
représentant des personnes physique la société peut exigée l’intervention d’un commissaire au compte ; la société
doit avoir une dénomination sociale avec le nom de l’associé unique ; elle doit avoir un siège.

Paragraphe 2 : Le fonctionnement de la SARL

La gestion est confiée à l’associé unique qui doit veiller à séparer des affaires de la société et ses affaires
personnelles. Parfois, la gérance peut être confiée à un tiers qui devient mandataire. Si la société est créée par une
personne morale, le gérant est obligatoirement une personne physique non associée. L’associé unique exerce les
pouvoir de l’assemblée parce qu’il est le seul associé, et c’est lui également l’assemblée générale ordinaire, c’est lui
qui approuve les comptes sociaux, dresse les procès verbaux, modifie les statuts, distribue les bénéfices, approuve
les conventions entre la société et les gérants.
En cas du décès de l’associé unique, il n y a pas de dissolution. Il est libre de décider à tout moment de la
dissolution de la société.

Chapitre 4 : La société anonyme

C’est une société dans laquelle les actionnaires qui sont les associés, ne sont responsables des dettes sociales
qu’en concurrence de leur apport et dont les droit (titres sont représentés par les actions). La SA peut avoir deux
formes, la SA unipersonnelle et la SA pluripersonnelle. Dans l’organisation de la SA, loi OHADA distingue trois
phases : la constitution, l’organisation, et le fonctionnement.

Section 1 : La constitution de la SA

On va distinguer les règles communes et les règles particulières.

Paragraphe 1 : Les règle communes de constitution à toutes les SA

Ces règles sont au nombre de quatre et concernent l’établissement de bulletin de souscription fait par les
fondateur. Ensuite, il y a dépô t des fonds et déclaration notariée de souscription et de versement. Nous avons
également la signature des statuts ; et enfin, nous avons le retrait des fonds fait par le directeur général.

Paragraphe 2 : Les règles particulières à certaines SA

Ces règles concernent l’assemblée générale constitutive et pré-constitutive, et la présentation du visa du


contrô le des bourses.

13/03/2014

Section 2 : L’organisation de la SA

Elle repose sur trois organes : l’organe de gestion, de délibération et de contrô le.

Paragraphe 1 : Les organes de gestion

La nouveauté c’est qu’il existe en droit OHADA deux types de sociétés anonymes. La société anonyme (S.A)
avec conseil d’administration et la société anonyme (S.A) avec administrateur général ; mais en réalité
seules les sociétés anonymes qui ont moins de trois actionnaires bénéficient de cette option.

A. La société anonyme avec conseil d’administration :

Il faut distinguer ici, l’administration et la direction de la S.A.

a. L’administration de la société anonyme :

Elle est l’œuvre du conseil d’administration qui a à sa tête un Président avec des pouvoirs propres.

1. Le conseil d’administration :

Le droit OHADA fixe sa composition, ces pouvoirs et son fonctionnement.


 La composition du conseil d’administration : Il est formé de trois (3) membres au moins et de douze
(12) membres au plus. Il comprend des membres actionnaires et des membres non actionnaires.
L’administrateur peut être soit une personne physique ou une personne morale. S’il y’a une personne morale elle
doit désigner un représentant personne physique qui est responsable comme les administrateurs (polycopié
page 78 n°307). Les membres du 1er conseil d’administration sont désignés soit par les statuts, soit par
l’assemblée générale consécutive. Ils peuvent être désignés par l’Assemblée générale ordinaire. Les
administrateurs sont désignés pour une durée fixée par les statuts qui ne peut dépasser 6ans. Toute personne
capable peut être administrateur. Certaines cumules sont interdites. Le conseil d’administration peut choisir le
membre qui doit être une personne physique. La désignation des administrateurs doit être publiée, également la
démission et la révocation d’un administrateur doit être publiée au RCCM. En cas de démission ou de décès d’un
administrateur le conseil d’administration peut opérer une cooptation la fonction d’administrateur n’est pas
gratuite, ils peuvent recevoir soit des indemnités soit des rémunérations exceptionnelles.
 Les pouvoirs du conseil d’administration : Il a un pouvoir selon la loi très étendu, il représente la
société mais ces pouvoirs sont limités par le respect de l’objet social et des pouvoirs conférés aux assemblées
d’actionnaires. Ces pouvoirs lorsqu’ils sont limités à l’égard des tiers, ils lui sont inopposables la société est
engagée. Les pouvoirs du conseil d’administration sont énumérés par la loi. Ils sont les suivants :
1. Déplacer les sièges sociaux
2. Arrêter le compte de chaque exercice
3. Contrô ler la gestion de la société
4. Fixer les orientations et les objectifs de la société
5. Donner l’autorisation pour la conclusion de certaines conventions
6. Convoquer les assemblées générales, ordinaires et extra ordinaires

Le conseil d’administration peut exercer lui-même ces pouvoirs ou les remettre à un administrateur ou
plusieurs administrateurs. Il peut créer les commissions.

 Le fonctionnement du conseil d’administration : C’est un organe de délibération qui se réuni en


fonction de l’intérêt de la société, donc les périodes de réunion ne sont pas fixées. Il est composé de trois (3)
membres et il peut convoquer une séance. Le conseil d’administration ne peut valablement délibérer que si la
moitié au moins de ces membres sont présents. Ces séances sont présidées par son Président avec voies
prépondérantes. Participent aux réunions du conseil d’administration les administrateurs, le Président, le
commissaire aux comptes. Nous avons également le Directeur Général, le Secrétaire qui dresse un procès verbal ;
d’autres personnes peuvent également intervenir. Les délibérations sont constatées par des procès verbaux qui
relatent la réunion.

2. Le Président du conseil d’administration :

Il a trois (3) pouvoirs : il convoque les réunions et les préside, il contrô le la gestion de la société, il a une
rémunération fixée par le conseil d’administration. Le Président du conseil d’administration est un
administrateur s’il perd sa fonction d’administrateur il perd celle de Président du conseil d’administration.

- La direction de la S.A : Il y’a un choix pour les actionnaires. Ils peuvent choisir soit le Président du
conseil d’administration, il est appelé alors Président Directeur Général (PDG) soit un Directeur Général distinct
du Président du conseil d’administration. Le PDG est nommé par le Conseil d’Administration, c’est une
personne physique.
Le directeur général est nommé par la C.A, il peut être un tiers mais c’est une personne physique.
Il est interdit au PDG d’avoir 3 mandats. Le PDG exerce les fonctions de PCA et de DG. Nous avons à cô té du
PDG, le DG. Le DG est nommé par le conseil d’administration, il peut être un tiers et il doit être une personne
physique. Il peut nommer des adjoints. Le DG et le PDG représentent la société.

B. La société anonyme avec administrateur général :

Cette forme de société peut exister lorsque la S.A comprend un nombre d’actionnaire inférieur à 3 donc
dans ce cas la société à un administrateur général à la place du conseil d’administration. L’administration ainsi
désignée va sous sa responsabilité exercer des fonctions d’administration et de Directeur de la société. Il peut
également si cela lui convient proposer à l’AG la nomination de personnes physiques qui vont l’aider.
L’assemblée fixe la durée et les pouvoirs de l’administrateur général adjoint avec accord de l’administrateur
général et peut également les révoquer. L’administrateur général est la pièce maîtresse de la S.A. C’est lui qui
convoque et préside les assemblées générales d’actionnaires, il détient tous les pouvoirs dans la limite de l’objet
social et des pouvoirs reconnus aux assemblées d’actionnaires. Il engage la société dans une certaine limite qui
n’est pas opposable aux tiers. L’administrateur n’a pas besoin d’autorisation pour la conclusion de certains
contrats. L’administrateur général peut être désigné par les statuts ou par l’assemblée générale consécutive
Paragraphe 2 : Les organes de délibérations

Il s’agit des assemblées d’actionnaires qui sont régies par des règles communes et des règles spécifiques.

A. Les règles communes :

Elles concernent la convocation et la tenue des assemblées :

a. La convocation : Elle est faite par le conseil d’administration ou par l’administrateur


général. Elle peut être faite par avis dans un journal légal. La convocation doit porter un certain nombre de
mention (lieu, date et heure, ordre du jour).

B. Les règles spécifiques :

Elles concernent trois catégories d’assemblée d’actionnaires qui sont : les assemblées générales ordinaires,
extraordinaires et spéciales.

a. Les assemblées générales ordinaires : elles se réunissent une fois par an. Sa délibération
est valable si le présent possède au moins le quart des actions. L’assemblée générale statue sur les états
financiers, nomment les membres du conseil d’administrateur ou l’administrateur général, approuvent les
conventions, approuvent le rapport du commissaire aux comptes.
b. Les assemblées générales extraordinaires : elles modifient les statuts, autorisent les
fusions, scissions et les transformations à la majorité des 2/3.
c. Les assemblées générales spéciales : elles ne sont définitives qu’après approbation.

Paragraphe 3 : Les organes de contrôle

C’est le commissaire aux comptes qui a un statut de contrô le et de pouvoir soumis à des incompatibilités.

SECTION 3 : Fonction de la société anonyme : les ACTIONS

L’action désigne le titre dans la SA, elle est librement transmissible.

F-LE REGLEMENT JUDICIAIRE

Le règlement judiciaire est une procédure collective de droit dans laquelle est placée une
entreprise lorsqu’ ‘elle est en cessation de paiement et tant qu’un redressement de l’activité est
envisageable. A défaut s’ouvre la liquidation judiciaire.

Depuis son entrée en vigueur le 1 er janvier 1999, le droit des procédures collectives est régi par
l’Acte Uniforme de l’OHADA portant organisation des procédures d’apurement du passif.

Ce texte a institué une procédure de règlement préventif des difficultés de l’entreprise avant
cessation des paiements, et lorsque celle-ci est avérée, un procédure de redressement judiciaire
ainsi qu’une liquidation de biens. Il est par ailleurs prévu des sanctions personnelles contre les
dirigeants responsables.

1- Le règlement préventif

C’est une procédure destinée aux entreprises en difficulté qui souhaitent éviter la cessation des
paiements ou d’activité, en présentant un plan d’apurement du passif au moyen d’un concours
préventif.
L’article 2 de l’AUPAP permet ainsi aux dirigeants de l’entreprise en difficulté de présenter au
Président de la juridiction compétente en matière commerciale une requête pour la désignation
d’un expert avec un projet de plan d’apurement de ses dettes. L’expert désigné aura pour
mission de rechercher à partir de ce plan la conclusion d’un accord avec les créanciers : le
concordat préventif.

L’ouverture de cette procédure suppose que l’entreprise n’est pas déjà en situation de cessation
de paiement mais connaît une situation économique et financière difficile mais non
irrémédiablement compromise. Aucune requête en règlement préventif ne peut être présentée
par le débiteur avant l’expiration d’un délai de cinq ans sur une précédente requête.

Dès le dépô t de la procédure de concordat préventif, le Président du tribunal peut rendre une
décision de suspension des poursuites s’appliquant à tous les créanciers visés par la requête. En
contrepartie de cette suspension des poursuites, le débiteur ne peut accomplir aucun acte
disposition, sauf autorisation du Tribunal.

L’Expert procède à l’examen de la situation du débiteur et recherche un accord avec les


créanciers ; ceux-ci peuvent accepter des délais ou des remises, mais en cas de désaccord ne
peuvent imposer un délai de paiement supérieur à deux ans. Si les conditions légales sont
requises, le Tribunal homologue le concordat préventif qui devient alors obligatoire pour tous
les créanciers.

2- Le redressement judiciaire

Il intervient en cas de cessation de paiement de l’entreprise c'est-à -dire lorsque celle-ci ne peut
plus faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

La juridiction compétente est celle dans le ressort duquel l’entreprise a son principal
établissement ; elle peut être saisie, soit par le débiteur lui-même au fait sa déclaration de
cessation de paiements, soit par des créanciers impayés, soit encore par la juridiction elle-même
qui peut se saisir d’office.

Le tribunal prononce le redressement judiciaire lorsque l’entreprise démontre qu’elle peut


poursuivre son activité et propose un concordat sérieux. Les créanciers qu’ils soient,
chirographaires ou titulaires de suretés, doivent en tout état de cause déclarer leurs créances.

La décision qui prononce le redressement judiciaire emporte de plein droit jusqu’à


homologation du concordat ou la conversion du redressement judiciaire en liquidation des
biens, assistance obligatoire du débiteur par un syndic, pour tous les actes concernant
l’administration et la disposition de ses biens.

Le syndic procède à la vérification des créances au fur et à mesure de leur production. Le


redressement judiciaire permet au débiteur qui a cessé ses paiements d’obtenir un concordat de
redressement dont l’objet n’est pas seulement d’obtenir des délais u des remises, mais
également de prendre toutes mesures juridiques, techniques ou financière, y compris la cession
partielle de l’entreprise susceptibles de permettre le redressement.

Si le concordat ne consiste qu’en la demande de délai n’excédant pas deux, le tribunal peut les
accorder sans vote des créanciers. Dans les autres cas, le concordat peut être voté et homologué
en des termes inégaux selon les créanciers.
3- La liquidation des biens

Elle intervient dans les mêmes conditions de procédure que le redressement judiciaire.
Toutefois, le tribunal prononce la liquidation lorsqu’il lui apparaît que l’entreprise n’a aucune
possibilité de poursuivre son exploitation. La liquidation de biens consiste alors en la vente par
le Syndic de l’actif du débiteur.

Généralement l’actif ou mobilier est cédé globalement et la réalisation des immeubles peut se
faire par vente forcée sur saisie immobilière ou de gré à gré. L’AUPAP prévoit précisément
l’ordre dans lequel les créanciers doivent être payés.

4- Les sanctions contre les dirigeants de l’entreprise

Les sanctions consistent à rendre le dirigeant personnellement débiteur des dettes de


l’entreprise.

Il s’agit notamment :

o De l’action au comblement de passif contre les dirigeants fautifs d’avoir provoqué une
insuffisance d’actif ;
o De l’extension de la procédure collective aux dirigeants à titre personnel ;
o De l’interdiction de céder leurs droits sociaux, d’exercer leur droit de vote et
éventuellement l’obligation de céder leurs droits.

Par ailleurs, l’AUPAP prévoit la possibilité de prononcer à l’encontre des dirigeants leur faillite
personnelle, lorsqu’ils ont eu un comportement anormal ou immoral.

La faillite personnelle consiste en une interdiction générale de faire du commerce, de diriger,


d’administrer, de contrô ler une entreprise, ainsi que des interdictions politiques électives ou
administratives pour une durée de trois à dix ans.

Enfin, des sanctions pénales de banqueroute peuvent être appliquées.

Vous aimerez peut-être aussi