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Table des matières de la séquence 1 :

CHAPITRE I : LE COMMERCANT
SECTION I : LES ACTES DE COMMERCE
PARA I : ENUMERATION DES ACTES DE COMMERCE
A-LES ACTES DE COMMERCE PAR NATURE
B- LES ACTES DE COMMERCE PAR LA FORME
C-LES ACTES DE COMMERCE PAR ACCESSOIRE
PARAGRAPHE II : LE REGIME JURIDIQUE DES ACTES DE COMMERCE
SECTION II : L’EXERCICE DU COMMERCE A TITRE DE PROFESSION
SECTION III : UNE PROFESSION INDEPENDANTE
CHAPITRE II : L’ACCES A LA PROFESSION COMMERCIALE
SECTION I : LES CONDITIONS LIEES A LA PERSONNE
PARAGRAPHE I : LA CAPACITE D’EXERCER LE COMMERCE
PARAGRAGHE II : LES INTERDICTIONS
PARAGRAPHE III : LES INCOMPATIBILITES
SECTION II : LES CONDITIONS LIEES A L’ACTIVITE
CHAPITRE III : LES OBLIGATIONS DU COMMERCANT
SECTION I : L’IMMATRICULATION AU RCCM
SECTION II : LES OBLIGATIONS COMPTABLES

CHAPITRE I : LE COMMERCANT
Est commerçant celui qui fait de l’accomplissement d’actes de commerce par nature sa profession. Il découle de
cette définition que trois éléments sont nécessaires pour qu’on puisse qualifier une personne de commerçant.
D’abord, il faut que la personne pose des actes de commerce au sens de l’article 3 de l’AUDCG, ensuite les actes
de commerces doivent être accomplis de façon indépendante et pour le compte du commerçant et enfin le
commerçant doit faire du commerce sa profession habituelle.
SECTION I : LES ACTES DE COMMERCE
PARA I : ENUMERATION DES ACTES DE COMMERCE
Il existe trois sortes d’actes de commerce que sont les actes de commerce par nature, les actes de commerce par
la forme et les actes de commerce par accessoire.
A-LES ACTES DE COMMERCE PAR NATURE
L’acte de commerce par nature est celui par lequel une personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle
produit ou achète ou par lequel elle fournit des prestations de service avec l’intention d’en tirer un profit
pécuniaire. Ont, notamment, le caractère d’actes de commerce par nature
- l’achat de biens, meubles ou immeubles, en vue de leur revente ;
- les opérations de banque, de bourse, de change, de courtage, d’assurance et de transit ;
- les contrats entre commerçants pour les besoins de leur commerce ;
- l’exploitation industrielle des mines, carrières et de tout gisement de ressources naturelles ;
- les opérations de location de meubles ;
- les opérations de manufacture, de transport et de télécommunication ;
- les opérations des intermédiaires de commerce, telles que la commission, le courtage, l'agence, ainsi que les
opérations d’intermédiaire pour l’achat, la souscription, la vente ou la location d’immeubles, de fonds de
commerce, d’actions ou de parts de société commerciale ou immobilière ;
- les actes effectués par les sociétés commerciales.
B-LES ACTES DE COMMERCE PAR LA FORME
Sont commerciales par la forme, la lettre de change, le billet à ordre et le warrant quelle que soit la qualité de la
personne qui l’utilise et quelle que soit la nature de l’opération qui a conduit à son émission.
C-LES ACTES DE COMMERCE PAR ACCESSOIRE
Les contrats conclus entre commerçant pour les besoins de leur commerce sont réputés être des actes de commerce
et on parle à cet égard d’acte de commerce par accessoire c'est-à-dire des actes civils par nature qui ont acquis un
caractère commercial du fait qu’ils ont été accompli par un commerçant dans l’intérêt de son commerce. Exemple
l’achat de matériel ou d’outillage, la souscription a un contrat d’assurance, un emprunt pour financer l’activité de
commerçant etc.
PARAGRAPHE II : LE REGIME JURIDIQUE DES ACTES DE COMMERCE
La distinction entre acte civil et acte de commerce revêt une importance considérable compte tenu du fait que les
actes de commerce font l’objet d’un régime juridique tout a fait distinct notamment en matière de preuve.
-Pour les actes civils la preuve est réglementée (voir les règles de pré constitution de la preuve en matière civile)
- pour les actes de commerce c’est la règle de la liberté de preuve et même par voie électronique à l’égard du
commerçant
- pour les actes mixtes c'est-à-dire un acte conclu entre un commerçant et un non commerçant ou un particulier.
L’acte sera considéré comme commercial à l’égard du commerçant et civil à l’égard du non commerçant et donc
si c’est le commerçant qui prouve contre le civil, il fera recours aux règles du droit commun, par contre si le civil
prouve contre le commerçant, il bénéficiera de la liberté de la preuve. C’est la règle de la distributivité de la
preuve.
SECTION II : L’EXERCICE DU COMMERCE A TITRE DE PROFESSION
Le commerçant doit faire de son activité « sa profession ». L’activité du commerçant doit être suffisamment
installée dans sa vie. Il doit en tirer des ressources ordinaires et avoir pour but la spéculation et le profit.

Il ne suffit pas de faire un acte de commerce de manière exceptionnelle pour acquérir la qualité de
commerçant.

SECTION III : UNE PROFESSION INDEPENDANTE


N’est commerçant que celui qui agit en son nom et pour son compte.
Sont exclus de ce champ ceux qui travaillent pour le compte de leur employeur commerçant même
s’ils accomplissent des actes de commerce, sauf les intermédiaires de commerce.

CHAPITRE II : L’ACCES A LA PROFESSION COMMERCIALE


La loi fixe deux conditions pour accéder à la profession de commerçant. Il y a des conditions tenant à
la personne et celles tenant à l’activité.

SECTION I : LES CONDITIONS LIEES A LA PERSONNE


Pour prétendre à la qualité de commerçant, il ne suffit pas d’accomplir des actes de commerce à
titre de profession. Il faut en plus être capable et ne pas être frappé d’interdiction, ni
d’incompatibilité.
PARAGRAPHE I : LA CAPACITE D’EXERCER LE COMMERCE
Il s’agit essentiellement des conditions tenant à protéger la personne qui veut entreprendre une
activité commerciale. Nul ne peut accomplir des actes de commerce à titre de profession, s’il n’est
juridiquement capable d’exercer le commerce.
Ce texte déclare certaines personnes incapables, il en est ainsi du mineur et de la femme mariée :
LE MINEUR
Le mineur sauf s’il est émancipé, ne peut avoir la qualité de commerçant ni effectuer des actes de
commerce.

LA FEMME MARIEE
La conjointe d’un commerçant n’aura la qualité de commerçante que si elle accomplit les actes de
commerce à titre de profession et séparément de ceux du mari. La condition pour qu’elle exerce le
commerce avec la capacité nécessaire est que ce commerce soit distinct de celui de son mari.
Sont également frappés d’incapacité juridique les majeurs incapables et les personnes condamnées
à des peines criminelles.
NB : les actes accomplis par un interdit sont inopposables aux tiers de bonne foi.
La bonne foi est toujours présumée.
Ces actes sont toutefois opposables à l'interdit

PARAGRAGHE II : LES INTERDICTIONS


Le législateur OHADA a institué des interdictions dans le souci d’assainir la profession commerciale.
L’interdiction peut être générale, temporaire, définitive.
Qui la prononce ? Elle peut être prononcée par une juridiction étatique ou professionnelle. Ainsi, les
personnes qui ont fait l’objet d’une condamnation définitive à une peine privative de liberté pour
crime de droit commun, d’une condamnation de trois mois d’emprisonnement sans sursis pour délit
contre les biens (exemple escroquerie, vol, abus de confiance) ou d’une condamnation à une
infraction en matière économique et financière, ne peuvent être commerçantes.
Seulement l’interdit temporaire d’une durée supérieure à 5 ans et l’interdit définitif peuvent voir
leur sanction levée par le juge qui l’a prononcée, à condition qu’ils en fassent la demande ; laquelle
ne peut avoir lieu qu’à partir de 5 ans à compter du jour où la décision d’interdiction est devenue
définitive. Outre le fait qu’elle puisse être levée, l’interdiction peut prendre fin par la réhabilitation
prévue par l’AUPCP.
NB : Les actes accomplis par l’interdit sont inopposables aux tiers de bonne foi qui peuvent
néanmoins s’en prévaloir à l’égard de ce dernier.

PARAGRAPHE III : LES INCOMPATIBILITES


L'exercice d'une activité commerciale est incompatible avec l'exercice des fonctions ou professions
suivantes :
- fonctionnaires et personnels des collectivités publiques et des entreprises à participation publique ;
- officiers ministériels et auxiliaires de justice : avocat, huissier, commissaire-priseur, agent de
change, notaire, greffier, administrateur et liquidateur judiciaire ;
- expert-comptable agréé et comptable agréé, commissaire aux comptes et aux apports, conseil
juridique, courtier maritime ;
- plus généralement, toute profession dont l'exercice fait l'objet d'une réglementation interdisant le
cumul de cette activité avec l'exercice d'une profession commerciale.
Les actes accomplis par une personne en situation d'incompatibilité n'en restent pas moins valables
à l'égard des tiers de bonne foi.
Ceux-ci peuvent, si bon leur semble, se prévaloir des actes accomplis par une personne en situation
d'incompatibilité, mais celle-ci ne peut s'en prévaloir.

SECTION II : LES CONDITIONS LIEES A L’ACTIVITE


Certaines activités sont contraires à l’ordre public parce que certains biens ou prestations sont hors
du commerce juridique. Les organes humains ne peuvent pas par exemple, faire l’objet d’un
commerce.

CHAPITRE III : LES OBLIGATIONS DU COMMERCANT


Dans le cadre de l’exercice de son activité, le commerçant est soumis à deux types d’obligations. La
première est relative à son immatriculation et la seconde à sa comptabilité.
SECTION I : L’IMMATRICULATION AU RCCM
Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit, dès le début de
l’exploitation de ce commerce, requérir au greffe de la juridiction compétence dans le ressort duquel
le commerce est exploité, afin de se faire immatriculer au Registre du Commerce et du Crédit
Mobilier (RCCM).
L’immatriculation au RCCM est requise pour toute personne physique désirant exercer la profession
commerciale. Ainsi, l’immatriculation au RCCM confère à la personne physique la qualité de
commerçant de droit.
De plus tous les commerçants doivent avoir un Numéro d’Immatriculation représenté par une lettre
alphabétique :
La lettre A désigne les personne physique
La lettre B désigne les sociétés commerciales
La lettre C désigne les Groupements d’intérêts Economiques
La lettre D désigne les sociétés civiles
Ces informations doivent figurer sur tous les documents commerciaux du commerçant.
A défaut d’immatriculation, la personne effectuant des actes de commerce par nature sera
considérée comme un commerçant de fait (ce dernier est soumis aux obligations du commerçant de
droit mais ne bénéficie pas des avantages de ce dernier)

SECTION II : LES OBLIGATIONS COMPTABLES

Le commerçant dispose de différents instruments pour tenir sa comptabilité, les livres et les
comptes qui sont d’abord des outils de gestion de son entreprise : il s’agit du livre-journal, du grand-
livre (constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise, où sont reportés ou inscrits
simultanément au journal, compte par compte, les différents mouvements de l’exercice), la balance
générale des comptes (état récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de l’exercice, pour chaque
compte, le solde débiteur ou le solde créditeur, à l’ouverture de l’exercice, le cumul des
mouvements créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée), du livre-
inventaire (livre de commerce dont la tenue est obligatoire sur lequel sont reportés chaque année le
bilan et le compte de pertes et profits de l’entreprise).
Tenue des livres comptables : En tout état de cause, les livres de commerce doivent être
correctement tenus. Ce faisant, les livres de commerce doivent mentionner le numéro
d’immatriculation au R.C.C.M de la personne physique concernée. Ils doivent en outre être tenus
sans blanc, ni altération d’aucune sorte (article 20 de l’Acte uniforme portant organisation et
comptabilité des entreprises). Ce n’est qu’en respectant ces formalités que ces livres peuvent être
produits en justice en tant que moyens de preuve.
Le commerçant est aussi soumis à des obligations fiscales telles que l’Impôt et les taxes.

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