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QUALITE DE COMMERCANT
I- Définition :
Les actes de commerce qu'ils accomplissent doivent être faits dans le but de se
procurer des revenus pour leur propre compte à titre principal ou secondaire.
Il faut remplir donc des conditions pour avoir la qualité de commerçant qui suppose la
répétition des actes de commerce de la profession commerciale. Elle est principalement liée à
l'exercice d'une profession commerciale ce qui suppose pour l'intéressé la capacité juridique
de faire le commerce : une capacité juridique spéciale.
Ainsi, toute personne ayant la capacité juridique peut exercer le commerce, sauf s'il y a
une incompatibilité, interdiction ou une réglementation particulière. Exemple : Pharmacie ;
débit du tabac.
Ainsi, il faut étudier le cas des mineurs, des incapables, des interdits légaux et les
incompatibilités.
Pour exercer le commerce, le mineur doit remplir les 3 conditions de l'article 4 du code
de commerce :
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2- La femme mariée :
Selon l'article 17, la femme mariée marocaine peut exercer le commerce sans
l'autorisation de son mari. Toute convention contraire est réputée nulle.
5- Les étrangers :
6- Les incompatibilités :
Ce sont des actes de commerce par eux-mêmes càd indépendants de la qualité de leur
auteur, ces actes peuvent être regroupés en 3 grandes parties :
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1- Achat pour la revente :
Tout achat de marchandises pour les revendre, soit dans leur état soit après les avoir
Transformées soit pour les louer.
3- Entreprise de transport :
Toute entreprise spécialisée dans la vente aux enchères publics de marchandises pour
le compte d'autrui.
Toute opération qui consiste à procurer à un client la monnaie d'un autre pays.
1- Le courtage :
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2- La commission :
C'est accomplir des actes sous son propre nom mais pour le compte d'autrui : Le
Commissionnaire. Exemple : Agent général AXA.
ANNEXE
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B- Les actes de commerce par forme :
1- La lettre de change :
Elle est considérée comme commerciale sans tenir compte de la personne qui l'utilise
ni de l'opération qu'elle matérialise (civile ou commerciale).
Toutes les sociétés par action, exemple : SARL (Société à Responsabilité Limitée)
sont commerciales même si leur objet est civil. Il s'agit d'une commercialité par la forme.
Cette catégorie renferme sur des actes de nature civile mais qui revêt le caractère
commercial lorsqu' ils sont accomplis par un commerçant accessoirement à son commerce, ils
peuvent être soit d'origine contractuelle soit d'origine délictuelle.
La société Euro-Larache loue un logement pour un de ses employés : cet acte est
intervenu pour les besoins de son commerce donc il constitut un acte de commerce par
accessoire.
Exemple : M.ALAMI client de la société LUKUS est blessé accidentellement dans les
locaux commerciaux par une machine :
Les actes mixtes sont des actes juridiques qui sont commerciaux pour l'une des parties
et non commerciaux pour l'autre.
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On applique donc les règles du Droit Civil à celui pour lequel il s'agit d'un acte civil, et
les règles du Droit Commercial à celui pour lequel il s'agit d'un acte commercial. On parle
alors de système dualiste.
L'auteur d'actes de commerce ne sera qualifié de commerçant que s'il effectue ceux-ci
de manière habituelle, et dans le but de tirer de son activité des ressources nécessaires à
l'existence. En d'autres termes, le commerçant doit effectuer des actes de commerce à titre de
Profession Habituelle, cette profession étant exercée à titre principal même si cette activité
n'est pas unique. Exemple : Le fait de signer, même habituellement, des lettres de change ne
permet pas de qualifier leur signature de commerçant.
Commission
Commettant Commissionnaire
Le Commerçant est soumis à tous les devoirs d'un citoyen en plus certaines
obligations qui ne concernent que les commerçants. Le commerçant doit payer ses impôts,
doit respecter le droit commercial et le droit social (droit du travail).
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Le Dahir du code commercial du 12/08/1913 a crée au Maroc le Registre du
Commerce, c'est un instrument de publicité destiné à reconnaître l'existence des
établissements de commerce et à fournir tous les renseignements sur les statuts juridiques.
Tout changement ou modification apportés à ces indications doit faire l'objet d'une
déclaration. Chaque commerçant déclaré reçoit un numéro.
Doit se faire dans les 3 mois d'ouverture ou d'acquisition du fonds de commerce sous
peine de sanction.
L'inscription doit se faire dans les 3 mois de leur construction sous peine de sanction.
Les inscriptions modificatives doivent être faites dans un délai d'un mois à partir de la
date de l'acte.
Le défaut d'inscription dans les délais entraînent des sanctions et produisent certains
effets juridiques.
c-Sanctions :
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L'obligation de tenir des livres de commerce consiste dans la tenue de deux livres,
du résultat et du bilan.
1- Le livre journal :
Les différentes opérations effectuées par l'entreprise sont portées sur le livre
journal chronologiquement.
- Les commerçants sont tenus de dresser toutes les périodes, en général 1 fois par an,
un inventaire des éléments actifs et passifs de l'entreprise, d'arrêter les comptes
afin d'établir le bilan et de déterminer le résultat : Le bilan et le résultat sont copiés
sur le livre inventaire.
- La correspondance commerciale doit être classée et conservée pendant au moins 10
ans. Ces documents doivent être tenus chronologiquement sans blanc ni ratures, ni
surcharge, ils doivent être côtés (numérotes) et parafés (signés) par le juge du
tribunal de première instance.
Paragraphe IV : La publicité
Les tiers qui désirent traiter avec un commerçant recherchent à connaître la situation
juridique de son entreprise. Il existe plusieurs moyens de publicité : Journaux d'annonces
légales, bulletin officiel … mais le moyen qui permet de suivre régulièrement la situation
juridique du commerçant, de son entreprise et qui centralise les renseignements utiles est le
RC. Les déclarations doivent contenir toutes les indications sur l'identité et le régime
matrimonial, le nom commercial, les fonds exploités et tous les éléments sur l'activité
commerciale de l'intéresse.
Tout commerçant doit indique son numéro de registre de commerce sur tous ses
documents commerciaux sans oublier son lieu d'immatriculation. Tout changement ou
modification doit être mentionnée au RC, au journal d'annonces légales et peut être même au
bulletin officiel.
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