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Partie 2.

L’activité commerciale et les biens de l’entreprise


La commercialité est mixte puisqu’elle est fondée à la fois sur la personne qui fait l’acte et sur
l’acte lui-même. C’est pourquoi le drt commercial s’applique aux commerçants et aux actes
de commerce qui est d’ailleurs placé en première ligne du Code de commerce.
NB : A l’étranger, les codes de commerce ont choisi une approche qui est soit subjective soit
objective. Par ex, dans le Code de commerce espagnol de 1885, la conception objective est
retenue càd que le drt commercial régit uniquement les actes de commerce, et en Allemagne
c’est le contraire puisque dans le Code allemand on a retenu une approche purement
subjective.
Cela s’explique par l’abolition des corporations puisqu’à la veille de la Révo°, le droit
commercial était subjectif càd le droit des marchands. Mais avec la Révo°, il y a eu l’abolition
des corporations pour assurer l’égalité entre les citoyens. Et comme on souhaite inscrire cette
égalité, il faut un chgmt radical de conception, si bien que le droit commercial ne pouvait plus
être le droit d’une seule classe de personne, il faut que ce soit un droit d’actes de commerce
(conception objective). Mais en 1807, il y a eu un compromis en conservant la dualité
subjective et objective et ça n’a pas changé. Ce qu’on constate c’est qu’il n’y a pas de déf°
légale d’acte de commerce dans le Code. Il y a seulement deux listes établies à l’art L. 210-
1 du Code de commerce avec 11 catégories d’actes listés correspondant aux actes de
commerce par terre (concernent le commerce sur la terre). C’est donc la doctrine qui est
venue dégager des critères de qualification de l’acte commercial. Les auteurs s’accordent à
retenir le critère de la spéculation, de la circulation des richesses, et la notion d’entreprise.
S’agissant de la spéculation cela veut dire que l’acte de commerce est basé sur une intention
spéculative qui est exigée par les juges pour retenir la qualification d’actes de commerce.
Le second critère correspond à l’idée que l’acte de commerce s’insère dans le circuit
économique de la circulation des biens et des richesses. C’est un acte intermédiaire dans la
chaine de production. Pour la doctrine, seul l’agent économique intermédiaire qui s’entremet
dans la réalisation des biens réaliserait un acte de commerce. Mais ce critère est inapte à
expliquer que certains intermédiaires de commerce font en réalité des actes civils comme un
agent commercial qui fait des actes civils contrairement à ce que l’on pourrait penser. De
même, une activité d’extraction minière a un caractère commercial.
S’agissant du dernier critère, il s’explique parce-qu’en général un acte de commerce sont des
actes réalisés dans le cadre de l’entreprise.
Chap 1. L’acte de commerce
L’acte de commerce est régi par les art. L. 110-1 et L. 110-2 du Code de commerce.
Section 1. La classification des actes de commerce
Il existe 3 catégories d’actes de commerce :
-Les actes de commerce par nature (achat de marchandises pour les revendre, activités
industrielles, prestations de services).
-Les actes de commerce par accessoire
-Les actes de commerce par la forme (lettre de change, actes de sociétés commerciales).
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Et il existe aussi des actes de commerce mixtes (mi civils mi commerciaux).
§1. Les actes de commerce par nature
L’acte de commerce par nature est un acte présumé commercial en raison de son objet. 4
opérations permettent de qualifier un acte comme acte de commerce par nature :
A) Le négoce (art. L. 110-1 1° et 2°)
Le négoce est d’abord l’achat de biens meubles et immeubles pour les revendre càd que dès
lors qu’il y a achat d’un bien dans l’intention de le revendre, c’est un acte de commerce, et
la jp est venue y ajouter d’autres biens comme des biens incorporels (ex : licence, fonds de
commerce, droits sociaux). Et cette extension a véritablement été consacrée par la loi du 13
juillet 1967.
En revanche, l’activité de promotion immobilière reste civile.
Mais s’agissant de la revente, si un commerçant n’arrive pas à revendre le bien qu’il a acheté,
la q° avait pu se poser de savoir s’il s’agissait quand même d’un acte de commerce ou non ?
La jp a considéré qu’il s’agissait bien d’un acte de commerce par nature, même si la revente
n’était pas effective, mais à condition de caractériser une intention lucrative.
B) L’industrie (L. 110-1 5°)
Ici, on retrouve le critère de l’achat en vue de la revente, mais c’est surtout le critère de
l’entreprise qui va ê prépondérant càd toutes les entreprises qui dvp une activité industrielle
de commerce.
C) Les services
1) Les services rendus par les intermédiaires (L. 110-1 3°)
On peut citer 4 professionnels :
-Les agents d’affaires qui gèrent les affaires d’autrui. Ex : Une agence de recouvrement ;
agence de voyage ; les agents immobiliers, les marchands de biens.
NB : Donc, toutes ces professions font des actes de commerce, mais parfois ces types d’actes
ne sont pas faits par des commerçants.
-Les courtiers qui mettent en rapport deux partenaires et qui font à ce titre des actes de
commerce, et qui sont donc commerçants.
-Les commissionnaires qui sont des mandataires qui concluent en leur nom propre des
opérations pour le compte de clients. Ex : Les prestataires de service d’investissement. En
revanche, les agents commerciaux ne sont pas des commerçants mais des travailleurs
indépendants parce-qu’ils n’exercent pas le commerce en leur nom propre -> ils sont
mandataires d’un commerçant et donc liées par un contrat de mandat.
2) Les entreprises de location de meubles (L. 110-1 4°)
La location des immeubles est par nature civile, même si l’immeuble est à usage commercial,
mais par contre la location de meubles est quant à elle commerciale.

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3) Les entreprises de transport (L. 110-1 5°)
Si on regarde l’art., il s’agit du transport par terre ou par eau, mais la jp est venue étendre le
champ d’application de ces entreprises de transport -> télécabine, remonte pente etc.
4) Les entreprises de fournitures de biens ou de service
Ici, il s’agit d’entreprises qui fournissent des biens ou des services, pour un certain temps, et à
un prix déterminé. Ex : fourniture d’eau, de gaz, d’électricité.
Et la jp a intégré dans cette catégorie ce qui relève de la fourniture tels que l’activité des
hôtels, les stés de pompes funéraires, ou les cliniques.
5) Les salles de vente et magasins généraux (L. 110-1 6°)
Les salles de vente font référence aux ventes aux enchères effectuées par les commissaires de
J qui n’ont d’ailleurs pas le statut de commerçant.
Et les magasins généraux sont des locaux mis à la dispo° des commerçants pour qu’ils
puissent déposer leurs marchandises. Et lors du dépôt, le déposant va recevoir un titre -> le
warrant qui est un gage spécialisé qui permet de garantir la créance du magasin général. En
cas de non-paiement de la créance, le warrant va permettre de demander la réalisation du
gage.
6) Les établissements de spectacle publics
Ici, il s’agit des clubs sportifs qui font par ex des opérations commerciales importantes.
Mais reste ttefois une incertitude vis-à-vis des clubs de remise en forme -> donc si c’est une
activité d’enseignement, on considère que ça reste une activité civile.
7) Les services financiers (7°, 8°, 9°)
Ici, il s’agit de toutes les opérations bancaires, qu’il s’agisse de gérer les opérations de crédit,
mettre à la dispo° des clients des moyens de paiement etc -> ce sont des actes de commerce.
De même, les stés d’assurance sont considérées comme commerçantes et tout ce qui a trait à
la bourse.
D) Les affaires maritimes
Tout ce qui est visé à l’art. L. 110-2 -> notamment l’embauche de personnel, la construction
de navires, les transports par voie maritimes qui sont donc des actes de commerce.
§2. Les actes de commerce par accessoire
Les actes de commerce par accessoire peuvent ê des actes civils qui deviennent actes de
commerce parce-qu’ils ont été accomplis par un commerçant dans le cadre de son activité
principale. Dans ce cas, on parlera d’acte de commerce par accessoire subjectif.

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Mais il se peut aussi qu’un acte normalement civil soit qualifié de commercial parce-qu’il se
rapporte à un acte de commerce. Dans ce cas, on parlera d’acte de commerce par accessoire
objectif.

A) L’accessoire subjectif (rattachement au commerçant)


Selon la jp, quand un commerçant fait des actes pour les besoins de son commerce, elle
considère qu’ils sont commerciaux en appli° de la théorie de l’accessoire. Ex : Un
commerçant qui se présente chez un concessionnaire et achète un camion pour les besoins de
son commerce -> ce contrat de vente est un acte commercial comme il est fait par le
commerçant pour les besoins de son commerce mais si en pcp c’est un acte civil.
A la lecture de l’art. L. 110-1 9°, les conditions pour que l’accessoire joue sont :
-L’auteur de l’acte est un commerçant.
-L’acte a été réalisé dans le cadre de son activité professionnelle.
Et la jp considère que dès lors qu’un commerçant passe un acte, il y a une présomption simple
de commercialité de l’acte. Il appartient donc au commerçant de renverser la preuve en
prouvant que c’est un acte qu’il a réalisé en tant que civil.
En ce qui concerne la matière délictuelle et quasi-délictuelle, tout délit civil commis à
l’occasion d’une activité commerciale devient, en appli° de la théorie de l’accessoire
subjectif, un délit ou un quasi délit commercial.
Un délit commis par un commerçant génère donc une obligation de réparation qui va relever
du drt commercial. Ex : un commerçant qui commet un délit ds le domaine de la concurrence
déloyale, la réparation du préjudice relève du drt commercial.
Exceptions : Certains actes sont exclus de la commercialité par accessoire. Ex : Un accident
de la circulation causé par un commerçant restera soumis à des règles civiles depuis la loi
Badinter de 1985.
B) L’accessoire objectif (rattachement à l’acte commercial)
Un acte est qualifié de commercial parce-qu’il porte sur un acte de commerce.
Jusqu’à l’ordo du 15 sept 2021, l’art. L. 521-1 du Code de commerce (abrogé depuis janvier
2022) qui indiquait qu’un gage qui garantissait une dette commerciale était un acte de
commerce.
Puis la jp avait étendu ce pcp de l’accessoire objectif en matière de cautionnement.
Dans un arrêt du 15 nov. 2055, la chambre commerciale avait atténué ce pcp en considérant
qu’un emprunt qui avait été contracté par des époux pour l’achat d’un fonds de commerce,
n’était commercial que pour le commerçant.

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Suite à cette jp, l’ordo de 2021 a rajouté le 11° qui prévoit que tout acte de cautionnement qui
porte sur une dette commercial est un acte de commerce. On revient donc au même résultat
que si on appliquait la théorie de l’accessoire objectif.
NB : L’ordo a aussi précisé que la clause compromissoire n’est pas opposable au particulier
qui s’est porté caution.
Donc, en pcp, toute opération jique qui se rapporte à la notion de fonds de commerce sont des
actes de commerce par accessoire objectif. Ex : Une promesse de vente d’un fonds de
commerce est un acte de commerce.
Quand on vend des actions ou des parts sociales d’une sté de manière isolée, ce sont des actes
d’opérations civiles. En revanche, si il y a une cession du bloc de contrôle de la sté, pour la jp
c’est comme s’il y avait cession d’un fonds de commerce, et par csqt, l’acte devient un acte
de commerce (chambre commerciale, 28 nov. 1978, réitéré notamment en 2006).
On considère donc que comme on cède la majorité des parts ou des actions de la sté, c’est
comme si on cédait l’entreprise dans son entièreté.
§3. Les actes de commerce par leur forme
Les actes de commerce par la forme sont des actes exercés indépendamment de la qualité
de commerçant. Il peut s’agir d’une lettre de change ou d’actes réalisés par des stés
commerciales.
A) Les sociétés commerciales par leur forme (art. L. 210-1)
En vertu de l’art. L. 210-1, tte sté commerciale est en pcp assujettie au drt commercial, même
si son objet est civ. Ttefois, la jp refuse parfois d’appliquer le drt commercial lorsque l’objet
de la sté est civ.
L’art L. 210-1 vise ainsi les SNC, les stés en commandite simple, les SARL/EURL, et les
sociétés par actions.
a) La SNC (les sociétés en nom collectif)
La SNC est une forme de société assez peu utilisée, et lorsqu’elle est utilisée, c’est surtout
parce-qu’elle permet d’assurer une discrétion vis-à-vis des comptes sociaux.
NB : Dans cette sté, tous les associés sont des commerçants.
b) Les sociétés en commandite simple
C’est une forme de sté qui permet d’allier des commandités qui exercent leur profession dans
la sté et des commanditaires qui vont apporter de l’argent.
NB : Dans ce type de sté, tous les associés commandités sont obligatoirement commerçants.
c) Les SARL et les EURL (= SARL avec un seul associé)
d) Les sociétés par actions (SA = sté anonyme, SAS/SASU = société par actions
simplifiée/ unipersonnelle, SCA = société en commandite par actions, Société
européenne)
Les stés par actions englobent plusieurs structures :

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-La société anonyme (SA) -> en nb elles sont peu nombreuses mais les seules existantes sont
des grosses stés cotées en bourse.
-La société par actions simplifiée (créée en 1994) et s’il y a un seul associé, on parlera alors
de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). Et la SAS constitue ajd la première
structure choisie en termes de sté.
-La société en commandite par actions (SCA) qui est en générale utilisée par des grosses
structures pour lutter contre le rachat par des concurrents.
-La société européenne dont les associés sont issus de différents Etats de l’UE.
Historiquement, au XIXème et au début du XXème siècle, seuls les commerçants qui ne
pouvaient plus payer leurs dettes bénéficiaient d’une procédure de faillite, càd qu’en cas de
cessation de paiement, une procédure s’ouvrait pour faciliter l’étalement des dettes.
Mais seuls les commerçants profitaient de cette règlementation. Mais à la fin du XIXème
siècle, entre 1888 et 1893, la construction du canal de Panama a donné lieu à un scandale
puisque la sté en charge de sa construction avait été considérée comme une sté civ du fait de
son objet de nature civ (creuser le canal). Mais suite à sa faillite, des milliers de créanciers
sont restés impayés, et on ne pouvait alors pas appliquer la procédure collective de faillite qui
était jusque-là réservée aux commerçants. C’est dans ce contexte que la loi du 1er aout 1893 a
été édictée pour poser la règle en vertu de laquelle les stés par actions sont commerciales à
raison de leur forme, peu important l’activité. Puis, par une loi du 24 juill. 1966, cette
disposition a été généralisée à toutes les stés qui ont un caractère commercial à raison de leur
forme et qui sont donc soumises au droit commercial.
Mais en réalité, il n’était pas nécessaire que soit proclamé ce caractère commercial puisque
l’année d’après, une ordo est venue indiquer que ttes les stés, qu’elles soient civ ou
commerciales, pouvaient être soumises aux procédures collectives.
Concrètement, le caractère commercial va toucher ces stés elles-mêmes mais aussi les actes
qu’elles accomplissent. Mais ttefois, il existe quand même qlq exceptions :
-Tout d’abord, ce n’est pas prc-que la sté est commerciale et qu’elle fait des actes de
commerce que les associés seront forcément des commerçants (sauf pour les SNC et pour les
associés commandités des sociétés en commandite).
-Ensuite, lorsqu’on est en présence d’une cession des parts sociales ou des actions de la sté,
ces actes restent civils (sauf bien sûr quand il y a une cession du contrôle de l’entreprise où là
il s’agira d’un acte de commerce).
B) La lettre de change
Cette lettre de change est un moyen de paiement (parfois appelée traite, ou effet de
commerce) qui constitue un acte de commerce par sa forme en vertu de l’art. 110-1 du Code
de commerce et qui fait partie du droit cambiaire.
Par déf°, la lettre de change est un titre par lequel une pers. (le tireur) donne l’ordre à son
débiteur (le tiré, qui est svt la banque du tireur), de payer à une autre pers. (le porteur, qui est
le créancier au contrat principal), une certaine somme d’argent à une date déterminée.
Donc tte pers. qui adosse sa signature sur une lettre de change effectue un acte de commerce.
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NB : La lettre de change est soumise à un régime juridique très strict.
On peut distinguer cette lettre de change du chèque ou du billet à ordre puisqu’en fonction de
la nature des parties, ces moyens de paiement pourront être considérés comme des actes civils
au contraire de la lettre de change.
CCL° : La catégorie des actes de commerce est très large et évolutive et elle permet de
connaitre le droit applicable.

Section 2. Les règles applicables aux actes de commerce


§1. Le régime des actes de commerce à l’égard des parties
A) La formation de l’acte de commerce
-S’agissant des conditions de fond :
Pour conclure un AC il faut remplir les conditions de droit commun prévues à l’art. 1128 du
Cciv : le consentement la capacité, et un contenu licite et certain.
Concernant le consentement, il existe un pcp selon lequel le silence ne vaut pas acceptation,
mais en matière commerciale au contraire, le silence peut valoir acceptation, notamment
lorsque les parties entretiennent des relations commerciales durables.
C’est un pcp que la chambre commerciale avait notamment retenu dans un arrêt du 15 mars
2011.
De même dans un arrêt du 13 mai 2003, la chambre commerciale a considéré que le silence
valait aussi acceptation entre professionnels d’un même secteur à raison d’un usage pro.
Et s’agissant de la capacité, il faut être commerçant et ne pas être un mineur non émancipé ou
un majeur protégé.
-S’agissant des conditions de forme :
La formation des contrats répond à des conditions bcp plus strictes que celles du droit
commun.
B) L’exécution de l’acte de commerce
1. La solidarité passive entre codébiteurs vis-à-vis d’un même créancier
En matière civ, c’est l’art. 1310 du Cciv qui s’applique et qui dispose que la solidarité ne se
présume pas. Au contraire, en matière commerciale, la solidarité entre codébiteurs est
présumée selon une jp ancienne de 1926 qui a été réaffirmée.
NB : Mais cette règle n’est pas d’ordre public si bien que les parties peuvent y déroger
contractuellement.
2. Les remèdes à l’inexécution du contrat commercial : le remplacement de la chose et
ou la réduction du prix

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Dans un contrat commercial, le créancier d’une obligation non exécutée peut demander le
remplacement du bien fongible ou une réduction du prix plutôt que la résolution du contrat.
S’agissant de la faculté de remplacement, elle va ainsi permettre à un créancier de se faire
livrer une chose par un autre commerçant dès lors qu’il a envoyé une lettre de mise en
demeure non fructueuse à son débiteur.
Cette faculté de remplacement a été introduite par la réforme de 2016 dans le Cciv à l’art.
1222, ce qui constitue un exemple de contagion du droit commercial vers le drt commun.
S’agissant de la demande de réduction du prix, c’est ce qu’on appelle le pouv de réfaction
du juge.
Cette possibilité a été elle aussi inscrite par la réforme de 2016 à l’art 1223 du Cciv càd que
l’on a généralisé dans le Cciv, cette faculté de réfaction du prix.
C) L’extinction de l’acte de commerce
En matière de paiement, il existe des règles propres au drt commercial, notamment le pcp du
respect du paiement à l’échéance et celui de la liberté de l’anatocisme.
1. Le respect du paiement à l’échéance
En matière commerciale, le pcp est que les paiements se font à échéance.
2. Le principe de la liberté de l’anatocisme
L’anatocisme correspond à la capitalisation des intérêts et en matière commerciale c’est
totalement libre puisque ça vient renforcer le pcp du paiement à échéance.
3. La prescription : un régime unifié en 2008
La loi du 17 juin 2008, il y eu une réforme globale des règles de prescription en posant le pcp
qu’en matière civ comme commerciale, le délai de prescription de droit commun est de 5
ans, codifié à l’art. L. 110-4 du Code de commerce. Mais il peut y avoir des règles spéciales.
Ex : En matière d’effets de commerce, la prescription est de 3 ans ; en matière immobilière, la
prescription est de 30 ans.
NB : Avant 2008, en droit commercial, la prescription était de 10 ans et en droit civil de 30
ans.
Et en matière commerciale, il est tjrs possible, dans le contrat, de réduire le délai de droit
commun de la prescription.
Mais quoi qu’il en soit, là encore, c’est une preuve la perte d’intérêt de la distinction entre
droit civil et droit commercial.
D) La preuve de l’acte de commerce
En matière commerciale, le pcp est celui de la liberté de la preuve qui s’applique, tel qu’il
résulte de l’art. L. 110-3 du Code de commerce. Cela permet au droit commercial d’évoluer
avec la sté puisque tout mode de preuve est susceptible d’être utilisé.
Ttefois, cette liberté de la preuve est strictement circonscrite aux engagements pris par le
commerçant dans l’exercice de son commerce.

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De plus, si le pcp est posé, l’art L. 110-3 réserve les exceptions prévues par la loi qui exige
une preuve écrite. Ex : Pour prouver un contrat de sté ou l’existence d’un bail commercial.
§2. Le régime des actes mixtes
Un acte mixte est un acte conclu entre un commerçant et un non commerçant qui peut être un
particulier ou un pro civil.
Mais le champ d’application de ces actes est si large que le droit de la conso° a émergé pour
les règlementer.
A) Le régime dualiste
Aussi appelé le rég distributif càd que l’on appliquait la règle commerciale aux commerçants
et la règle civile aux non-commerçants. Le pcp classique était que le commerçant qui assigne
un civil doit l’assigner dev une J° civile.
Mais si c’est le non commerçant qui intente l’action en J, par pcp, il peut alors assigner le
commerçant, soit devant le TC, soit devant le TJ ou le tribunal de proximité.
Mais désormais les 2 parties peuvent choisir dans les cond° suiv :
Si dans le contrat mixte, il y a une clause d’attribution de compétence au TC, deux hypothèses
sont possibles :
-Si c’est le non commerçant qui est le demandeur, il doit alors obligatoirement assigné le
comm dev le TC prc-qu’on va considérer qu’il a renoncé à la faculté qu’il avait d’assigner le
TC en acceptant cette clause.
-Si le non commerçant est défendeur à l’instance, dans ce cas, il peut refuser de se faire
attraire dev le TC car jp considère que la clause attributive de compétence dérogatoire ne lui
est pas opposable.
Cette clause permet donc au commerçant d’envisager un procès contre un non-commerçant
dev le TC.
Face à un acte mixte, c’est le non-commerçant qui pourra prouver librement contre le
commerçant. En revanche, si c’est le commerçant qui doit prouver l’acte contre le non-
commerçant, dans ce cas, on applique les règles du Cciv et donc le respect d’un écrit en cas
d’acte supérieur à 1500 euros.
B) Le régime unitaire
Dans certains cas, pour les contrats commerciaux mixtes, c’est la règle civile qui sera choisie
ou celle du droit de la conso°.
-Si c’est la règle civ qui est choisie :
Dans le CPC, l’art. 48 prévoit que les règles de compétence territoriales s’imposent et toute
clause qui y déroge est réputée non écrite si elle n’a pas été convenue entre des personnes
qui ont toutes contracté en qualité de commerçantes, elle est réputée non écrite si c’est un
contrat mixte.
-Si c’est le droit de la conso° qui est choisi comme règle :

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La règle tirée du droit de la conso° va appliquer une règle unique aux pro qu’ils soient ou non
commerciaux.
Chapitre 2. Le fonds de commerce
D’un pdv historique, la notion de fonds de commerce est issue de la pratique des
commerçants. La première référence aux FC résulte d’une loi est une loi fiscale du 24 avril
1872. Il y a ensuite eu une loi du 1er mars 1898 relative au nantissement du fonds de
commerce. Ensuite, la loi Cordelet du 17 mars 1909 est venue parler de boutique ou fonds de
boutique et progressivement, cette notion a été étendue aux pro civils. En 2000 puis une loi du
5 janv 2006 est venue reconnaitre la notion de fonds agricoles.
Le but était de protéger les commerçants contre les concurrents et de valoriser l’activité
commerciale puisque grâce aux FC il va notamment pouvoir consentir des garanties sur ce
bien.
Le fonds de commerce peut se définir comme une universalité de fait càd un bien meuble
incorporel constitué de l’ensemble des biens mobiliers qu’un commerçant groupe et organise
en vue de créer et conserver une clientèle.
NB : Il faut distinguer le fonds de commerce et les murs. Un commerçant peut ê proprio de
son fonds de commerce et de ses murs, mais il peut aussi décider de les louer. Dans le cas où
il loue son fonds de commerce, on parlera alors de contrat de location-gérance, tandis que la
location des murs se fait par le biais d’un bail commercial.
Mais ajd, la notion est en mutation du fait du dvpt croissant du numérique. Pourtant, les
plateformes de vente par internet qui ont des clients peuvent disposer d’un fonds de
commerce considéré comme virtuel.
Section 1. La composition du fonds de commerce
§1. L’élément prépondérant : la clientèle
A) La notion de clientèle
Dès le début du XXème siècle, la jp a exigé l’existence d’une clientèle comme condition
d’existence du fonds de commerce (1er arrêt qui l’évoque : 15 fév 1937, chambre des
requêtes).
Dans la loi de mars 1909, la clientèle est qualifiée d’achalandage. La clientèle est l’ensemble
des pers qui s’adresse à un commerce déterminé pour satisfaire à un besoin de produit ou de
services compte tenu des diligences déployées par le commerçant. Ripert l’avait défini comme
la possibilité de contrats futurs et renouvelés.
L’achalandage s’en distingue parce-qu’il réuni quant à lui des clients de passage.
Cette distinction connait ajd un regain d’intérêt avec le commerce par internet puisqu’il peut
être intéressant de distinguer le client passager du client fidèle.
Quoi qu’il en soit, en jp, les deux notions ne sont pas distinguées puisque ça n’a pas
d’incidence jique.
Ex : 3ème chambre civile, 15 sept 2010.

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B) Les caractères de la clientèle
La clientèle doit être commerciale et licite càd qu’elle doit ê attachée à un commerçant pour
qu’il y ait un fonds de commerce, mais en dehors de cette exigence générale, la clientèle va
devoir présenter plusieurs caractères :
-La clientèle doit d’abord être réelle et certaine
C’est un caractère qui permet de déterminer le moment de création du fonds de commerce et
sa disparition. Le pcp est que le fonds de commerce existe parce-qu’il y a une clientèle qui
commence par l’accueil d’un premier client, sauf exception pour l’exploitation des stations-
service (arrêt 27 fév. 1973). Dans cet arrêt, la Cass considère que la position des compagnies
pétrolières qui confiaient le fonds de commerce (la station d’essence) en location gérance à un
commerçant parce-que la clientèle était préexistante, càd attachée au renom de la marque et à
la qualité des installations mises en place. La Cass a ensuite réitéré sa position en considérant
que la notoriété de l’entreprise, la marque, et l’emplacement du local peuvent justifier la
réalité de la clientèle avant le début de l’exploitation.
Et de même, c’est la disparition de la clientèle provoquée par l’arrêt prolongé de l’activité qui
va entrainer la disparition du fonds de commerce.

-La clientèle doit être personnelle ou gérée de manière autonome


Classiquement, pour avoir un fonds de commerce, le commerçant devait avoir une clientèle
personnelle. Mais le pb c’est qu’à partir des années 70, les réseaux de distribution se sont dvp,
si bien qu’il a été difficile de dégagé ce caractère personnel de la clientèle.
Donc, il est revenu à la jp de faire évoluer ce caractère en permettant une certaine autonomie
dans la gestion de la clientèle.
Lgtps, les positions jurisprudentielles étaient très contrastées. Dans un arrêt du 24 avril
1970, l’AP avait considéré que la clientèle devait ê strictement personnelle. La même solution
avait été retenue dans un arrêt de la 3ème chambre civ. du 27 nov. 1991. Mais sous l’effet du
dvpt des franchises et des concessions, cela a entrainé de nouvelles positions de la jp -> càd
qu’on considère ajd que les franchisés et les concessionnaires disposent d’une clientèle
autonome.
Par exemple, dans un arrêt du 17 mars 2002, la 3ème chambre civ. a considéré que le franchisé
était titulaire, au-delà de la clientèle nationale (qui appartient au franchiseur), d’une clientèle
attachée aux moyens qu’il met personnellement en œuvre, à ses risques et périls.
Les enjeux sont énormes parce-que la clientèle permet la reconnaissance d’un fonds de
commerce qui pourra par exemple être donné en garantie au créancier et comme il s’agit d’un
local commercial, le proprio a un droit de rester dans les lieux et un droit de renouvellement
du bail.
§2. Les autres éléments du fonds de commerce
A) Les éléments exclus
1) L’exclusion des créances, des dettes et des contrats

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Comme le fonds de commerce n’a pas la personnalité morale, cela veut aussi dire qu’il ne
peut pas ê créancier ou débiteur. Donc traditionnellement, on écarte tous les drts personnels de
sa compo° que sont les créances, les dettes et les contrats en cours. C’est une solution
régulièrement réitérée par la jp. Donc, le fonds de commerce ne se confond pas avec le
patrimoine de l’entreprise, il entre seulement dans ce patrimoine.
Le pb c’est que cette position classique ne répond pas vrt aux besoins du commerce puisque
par ex, le successeur d’un fonds de commerce peut avoir tout intérêt à garder les contrats en
cours pour continuer à attirer les clients, donc le fait qu’on ne puisse pas faire entrer des
contrats dans la compo° d’un fonds de commerce est gênant. C’est pk de nombreuses
dérogations permettent le rattachement de contrats au fonds de commerce. Par exemple,
quand une entreprise change de forme, tous les salariés ne sont pas licenciés, les contrats de
travail peuvent ê maintenus.
En revanche, en matière de contrats de distribution, le transfert n’est pas forcément accepté, il
faut obligatoirement l’accord du cocontractant pour que le contrat de distribution puisse ê
transmis avec le fonds de commerce.
2) L’exclusion des immeubles
Quand on a créé la notion de fonds de commerce, on l’a imaginé comme diff du local
d’exploitation de ce fonds. Donc le pcp a été posé qu’un immeuble (un local) ne peut jamais
dans la compo° du fonds de commerce.
Un commerçant peut donc ê proprio de son fonds de commerce et de son local, ou être
locataire de son fonds et proprio de son local, et inversement, ou alors être locataire de tout.
Cette exclusion des immeubles touche les immeubles par nature et les immeubles par
destination (depuis 1984), et elle va avoir des csq éco et jiques.
La première csq à cela c’est que la valeur d’un fonds de commerce est moins élevée s’il est
exploité par le proprio de l’immeuble. Et si l’immeuble est loué par l’exploitant du fonds de
commerce, il a un droit au bail (càd de rester dans les lieux pour assurer la stabilité de son
fonds de commerce) qui a une valeur qui entre dans la compo° du fonds de commerce. Par
contre, si il est proprio, il n’y a pas de droit au bail.
Aussi, si l’immeuble est vendu, l’acquéreur du fonds n’est pas garanti de rester dans les lieux
sans l’accord exprès du nouv proprio de l’immeuble. Ce pcp a été posé par un arrêt de la 1ère
chambre civ. du 29 avril 1985.
B) Les éléments corporels
Il y a deux types d’éléments corporels qui peuvent entrer dans la compo° du fonds mais
qui sont facultatifs :
1. Le matériel ou l’outillage
Il s’agit de l’ens. de l’outillage, des machines, et de tout équipement de caractère mobilier qui
servent à l’exploitation du fonds de commerce.
2. Les marchandises (le stock)

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Il s’agit là des biens meubles destinés à ê vendus dans le cadre de l’exploitation d’un fonds de
commerce.
Et pour le vendeur, c’est intéressant de mettre à part ces marchandises puisqu’en cas de vente,
si le vendeur n’est pas payé, il a un privilège, ce qui lui permettra d’ê d’abord payé sur la
vente des marchandises avant d’ê payé sur les autres éléments.
Et lorsqu’il y a une mise en garantie du fonds de commerce (càd un nantissement), elle peut
porter sur le matériel ou l’outillage, mais pas sur les marchandises qui sont destinées à ê
vendues.
C) Les éléments incorporels
1. Le droit au bail
Ce droit au bail (qui est aussi appelé pté commerciale) est très important pour le commerçant
puisque le contrat de bail du local (du fonds de commerce) est conclu pour 9 neuf ans
minimum, et cette durée est reconductible sans limite, à tel point que si le proprio du local
refuse le renouvellement du bail sans motif, il va devoir payer une indemnité d’éviction au
locataire (et fixée en fonction de la valeur du fonds de commerce).
2. Le nom commercial et l’enseigne
Le nom commercial est l’appellation sous laquelle le commerçant exerce son activité.
Ce nom peut ê un nom de famille et dès lors qu’il est utilisé pour exploiter un fonds de
commerce, il fait partie de sa compo°.
L’enseigne est aussi un autre signe distinctif qui peut aussi être un nom de domaine qui va
permettre d’attirer les clients.
3. Les droits de propriété industrielle
Ces droits ont été formés en 2019 suite à une loi qui a intégré une directive euro.
S’agissant de la marque, elle est définie à l’art. L. 511-1 du Code la PI comme « un signe
servant à distinguer les produits ou services d’une personne physique ou morale, de ceux
d’autres personnes physiques ou morales ». Et lorsqu’une marque est protégée, elle est
protégée pour 10 ans renouvelable à condition de la faire enregistrer à l’INPI.
Dep le 1er avril 2020, il est possible d’exercer des actions en nullité devant l’INPI dans les 5
ans de l’enregistrement de la marque.
Cette marque se distingue du brevet qui est un titre de pté délivré par un organisme public
(l’INPI en France) conférant un droit exclusif mais temporaire à son titulaire, d’exploiter une
invention, pendant 20 ans.
Les dessins et les modèles peuvent également faire l’objet d’une protection pdt 5 ans, à
condition que le modèle ou le dessin soit original.
Le dessin est l’assemblage de lignes et une combinaison de couleur sur une surface plane en
deux dimensions. Le modèle est quant à lui une forme ou une combinaison de fromes en trois
dimensions.

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4. Les licences et autorisations d’exploitation
Les licences et autorisations d’exploitation doivent faire l’objet d’une autorisation qui
conditionnent l’exploitation du fonds de commerce.
Section 2. Les opérations sur le fonds de commerce
Sous-section 1. Les opérations relatives à l’exploitation du fonds
Comme le proprio d’un fonds de commerce ne peut pas tjrs lui-même exploiter son fonds de
commerce, il va pouvoir opter pour une gérance-mandat ou une location-gérance.
§1. La gérance-mandat du fonds de commerce
A) La qualification
L’art L. 46-1 du Code de commerce en donne la déf°.
Le proprio d’un fonds va en confier la gestion à un gérant mandataire par le biais du contrat
de gérance-mandat en échange d’une rémunération pour l’exploitation.
Il y a donc plusieurs éléments dans un contrat de gérance-mandat :
-Un contrat de mandat
-Une gestion du fonds
-Une commission proportionnelle au chiffres d’affaires payée par le mandataire
-Et cette gestion est faite pour le compte du mandant.
Par contre, lorsqu’il n’y a pas de liberté de choisir les modalités d’O°, on retiendra la qualif°
de contrat de travail.
NB : Le mandataire gérant est alors un pro sans pour autant être un commerçant -> c’est un
civil.
Les suivants (L. 146-2) pose aussi une obligation précontractuelle d’info° destinée au gérant
mandataire de s’engager en connaissance de cause ainsi que l’obligation d’un accord cadre
conclu entre le gérant et le mandataire qui fixe notamment la somme minimale qui sera payée.
Et il y a aussi des dispo° sur la fin du contrat, càd qu’il peut prendre fin à tout moment, mais
en cas de faute grave du mandant, ce dernier devra alors verser une indemnité égale au
montant des commissions acquises, ou à la commission minimale garantie dans le contrat-
cadre.
§2. La location-gérance
Il s’agit d’une location par laquelle le proprio du fonds va confier la location de son fonds à
un locataire-gérant à ses risques et périls.
NB : Dans la location-gérance, c’est donc le locataire qui supporte les risques de
l’exploitation.
A) La qualification de la location-gérance

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La LG est l’opération par laquelle le loueur, proprio ou exploitant du fonds, concède la
location de celui-ci à un locataire-gérant qui, en échange du paiement d’une redevance,
l’exploite à son profit et à ses risques (art. L. 144-1 du Code de commerce).
Dans la location-gérance, c’est le locataire qui va payer une redevance au proprio du fonds
par sa location, mais en gardant les bénéfices de son exploitation.
Donc l’intérêt de ce contrat est de pouvoir rester proprio d’un fonds sans pour autant
l’exploiter, et pour le locataire, ça lui permet d’exploiter un fonds si il n’a pas les moyens
d’investir.
Mais au départ, la location-gérance était très stricte dans sa mise en œuvre puisque la 1 ère loi
du 20 mars 1956 qui est venue la règlementer autorisait la location-gérance de manière
exceptionnelle de manière à lutter contre la spéculation des fonds. Mais ajd, et surtout depuis
la loi Pacte de 2019, le législateur veut au contraire faciliter ce type de contrat, et c’est pk les
modalités de la location-gérance sont bcp moins restrictives.
1. Les conditions de fond
Concernant le loueur, il n’y a ajd plus de conditions particulières, et pour le locataire, il doit
avoir la capacité commerciale en se faisant immatriculé au RCS pour exploiter son fonds.
2. Les conditions de forme
Le contrat de location-gérance suppose un écrit puisqu’il est soumis à la publicité. A défaut, le
loueur est solidairement responsable avec le locataire de ses dettes jusqu’à la publicité (art. L.
144-7 du Code de commerce).

B) Le régime juridique de la location-gérance


La location de gérance est soumise au louage de droit commun (art. 1708 et s. du Cciv).
1. Les obligations du propriétaire du fonds
Le proprio a pour obligation de mettre à disposition le fonds de commerce au locataire. Et il
doit aussi lui assurer une jouissance paisible contre les VC et l’éviction, et bien sûr, il doit
aussi s’abstenir de toute concurrence déloyale de son propre fait.
2. Les obligations du locataire
Le locataire a l’obligation d’exploiter le fonds en « bon père de famille », càd qu’il ne doit pas
le transformer, ou le détourner pour faire perdre toute sa valeur au fonds. Et en tant que
locataire, il devra aussi une redevance au loueur en sachant que sur ce pt il peut y avoir une
clause d’échelle mobile, càd que le loyer va pouv ê révisé par le juge en cas de hausse ou de
diminution trop importante du loyer.
De plus, le locataire-gérant n’a aucun droit au renouvellement du bail sans accord du loueur.

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S’agissant des effets de la location-gérance sur les tiers. Pour le loueur du fonds de commerce,
ses créanciers peuvent craindre pour le paiement de leur créance. C’est pk l’art. L. 144-6 du
Code de commerce prévoit qu’à la ccl° de la location-gérance, les dettes du loueur qui
concernent l’exploitation du fonds peuvent ê déclarées immédiatement exigibles par le
tribunal de commerce.
Mais les créanciers du locataire-gérant dispose aussi d’une garantie puisque l’art. L.144-7 et s.
du Code de commerce prévoit que le loueur est solidairement responsable avec le locataire
des dettes de ce dernier jusqu’à la publi° de l’avis, alors qu’avant que ça ne soit réformé, la
solidarité perdurait pdt 6 mois après la publi°.
3. L’extinction de la location-gérance
En pcp, un terme peut ê convenu dans le contrat, et c’est à ce terme que l’extinction du contrat
a lieu.
Et l’article L. 144-9 du Code de commerce dispose qu’à la fin du contrat, les dettes du
locataire sont immédiatement exigibles, et le locataire qui aurait amélioré le fonds n’a pas
pour autant le droit à une indemnité sauf si le loueur du fonds est également proprio de
l’immeuble et que les travaux du locataire lui permettent de faire une plus-value.
Et enfin, à l’extinction de la location-gérance, le locataire se fait radier du RCS avec un avis
publié qui constate la fin du contrat.
Sous-section 2. Les opérations relatives à la l’utilisation du fonds en garantie
§1. Le crédit-bail de fonds de commerce
Ce crédit-bail va permettre à un exploitant de financer l’acquisition éventuelle d’un FC qu’il
acceptera d’exploiter. C’est un type de contrat qui est né aux EU au début des années 80, et en
France, la 1ère règlementation date d’une loi du 06/01/1986 à l’origine de l’art. L. 313-7
du Code monétaire et financier.

Concrètement, un établissement de crédit va acheter un bien à financer, càd un FC, pour le


louer à un exploitant. Et, en fin de location, le commerçant va avoir la faculté d’acquérir le
bien pour un prix résiduel (= solde de la valeur du bien fixé au départ qui prend en compte
les redevances qui ont été versées) fixé initialement dans le contrat.
L’intérêt pour l’établissement de crédit, c’est qu’il dispose de la meilleure des garanties qu’est
la pté, puisque pdt tte la durée du crédit-bail, il restera proprio du FC. Et pour le locataire,
l’intérêt c’est qu’il n’a pas besoin d’avoir bcp d’argent pour commencer son activité.
Mais, cette formule présente quand même des insuffisances qui expliquent qu’elle soit
peu pratiquée :
-Tout d’abord vis-à-vis de l’objet de la sûreté qu’est la pté du FC, puisque si l’exploitant est
un mauvais exploitant, il va attirer peu de clientèle, donc le FC n’a pas de valeur ou que très
peu, car elle dépend des qualités du commerçant exploitant = très peu de garantie sur le FC.
-Et ensuite vis-à-vis du rég jique qui apparait peu adapté. En effet, deux contrats se
succèdent : la partie location et la partie promesse de vente du FC. Or, cette opération est

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soumise à 2 régimes juridiques (la location-gérance et la vente) qui sont très stricts, ce qui ne
facilite pas la ccl° de ce type d’opération.
Plusieurs cond° sont exigées :
-Seul un établissement de crédit peut consentir ce type de contrat à un commerçant.
-Le contrat est conclu intuitu personae.
-Et, il n’est pas forcément facile de prévoir dans le contrat le montant de la redevance.
-> C’est pk°, pour la doctrine, si un régime juridique spécial plus simple avait été adopté, ce
contrat aurait eu bcp plus de succès.
§2. Le nantissement conventionnel de fonds de commerce
2 types de nantissements de FC peut être consentis :
-Le nantissement conventionnel
-Et le nantissement judiciaire lorsque le créancier n’a pas pris de garantie et craint de ne pas
recouvrer sa créance, et qu’il va demander au juge de la constater.
Ce nantissement est une sorte de gage qui porte sur un bien incorporel sans dépossession, à la
diff d’un gage qui emporte dépossession. C’est une sorte de remise jique en garantie,
notamment à l’occasion de l’octroi d’un crédit par un établissement bancaire ou lorsqu’un
délai de paiement a été sollicité auprès d’un créancier. Et sa valeur se maintient donc puisqu’il
est exploité.
C’est la loi du 17/03/1909 qui a réglementé le nantissement sans dépossession qui prévoit
notamment qu’il doit faire l’objet d’une publicité auprès des tiers. Et svt, ce contrat sera
conclu entre un commerçant et un établissement de crédit ou un commerçant et un créancier.
Sa règlementation est prévue aux art. L. 142-1 et s. du Code de commerce, et elle sera aussi
applicable au nantissement de fonds artisanal et au nantissement de fonds agricole.
Il faut aussi noter que comme c’est un acte qui emporte d’importantes csqs, si le FC est un
bien commun des époux, pour le donner en nantissement, il faudra alors l’accord des 2 époux
(art.1424 Cciv).
S’agissant des conditions du nantissement, elles sont fixées à l’art. L. 142-2 du Code de
commerce.
Et, si dans le contrat il n’y a pas une liste des biens donnés en garantie, elle portera alors
sur les biens suivants :
- L’enseigne et le nom commercial
- Le droit au bail
- La clientèle et l’achalandage
Et il est aussi possible de donner en garantie le mobilier commercial, le matériel et l’outillage,
un brevet, une marque, un dessin, un modèle, une licence…, mais par contre, elle ne peut pas
porter sur les marchandises puisqu’elles sont destinées à être vendues.

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Sur un plan formel, le nantissement doit faire l’objet d’un écrit soit notarié, soit sous seing
privé (art. L. 141-3 Code de com), il doit aussi y avoir une inscription sur le registre spécial
du greffe du tribunal de commerce.
NB : Quand on prend des garanties sur des biens intellectuels, il faut faire un enregistrement à
l’INPI.
S’agissant des effets du nantissement, comme il est sans dépossession, l’exploitant peut
continuer d’exploiter son FC.
Et quant au créancier, il va pouvoir ordonner la vente forcée du FC, càd qu’il sera payé sur
le prix de vente (art. L. 143-5).
Il va aussi pouv bénéficier d’un drt de préférence, càd que sur la vente du FC, il sera payé
par priorité par rapport au créancier chirographaire, par contre il ne le sera pas vis-à-vis du
trésor public, d’un vendeur de FC, des avocats, notaires etc (art. L. 143-12 Code. com).
Il bénéficie aussi d’un droit de suite, càd que s’il n’est pas payé, et que son débiteur qui
exploitait le FC a déjà revendu le FC, le créancier peut suivre le FC dans le nouveau
patrimoine pour le faire vendre et se payer sur le prix de vente (art. L. 143-12 Code. com).
Mais, le risque, c’est que, si personne ne réenchérie, le créancier devra surenchérir au 10ème de
la valeur du FC.
Et enfin, il est protégé contre les déplacements du FC, puisqu’en tant que créancier sur ce
FC, on considère qu’il doit ê informé de ttes les opérations qui touchent le FC.
§3. Le nantissement judiciaire de fonds de commerce
Ce nantissement est une sorte de saisie conservatoire. Il a été pour la 1ère fois règlementé en
1955, puis réformé en 91, et ajd, il se trouve à l’art. L. 511-1 et s. CPCE (Code des procédures
civ d’exécution).
Concrètement, lorsqu’un créancier a peur de ne pas être payé par son débiteur, il va pouv
demander au juge (prés du TJ ou du TC) de lui consentir un nantissement sur ce FC contre le
gré du commerçant.
-S’agissant des conditions : le créancier doit justifier de sa créance et du péril qui peut
affecter son recouvrement, mais s’il bénéficie déjà d’un jugement exécutoire, il n’aura pas
besoin de demander l’exécution au juge de prendre un nantissement.
Et le nantissement doit aussi ê inscrit dans les deux mois de l’ordo, ce qui permettra au
créancier de le conserver pdt au moins 3 ans.
-S’agissant des effets : la garantie est opposable aux tiers dès qu’on fait un nantissement
judiciaire provisoire, mais il ne rend pas le FC inaliénable, donc les droits conférés au
créancier sont les mêmes que le nantissement conventionnel. Ensuite, le juge octroi un
nantissement définitif dans les mois qui suivent.
§4. Le nantissement de l’outillage et du matériel professionnel
Il est prévu à l’art. L. 525-1 du Code de commerce.

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En pratique, il est possible de donner en garantie l’outillage et le matériel que l’on achète à
crédit sans dépossession, et pour ê valable, ce contrat doit ê conclu dans les 2 mois de la
livraison du matériel et de l’outillage.
Et aussi, il doit ê doublement publié, à la fois sur un registre du TC, et en marge du registre,
par le créancier lorsqu’il livre l’outillage et le matériel, càd que le FC est nanti pour que ce
soit opposable aux tiers.
De plus, le créancier va aussi bénéficier d’un drt de préférence, puisqu’il peut demander la
vente forcée pour se faire payer ou la rétribution préférentielle. Par contre, si le bien a été
vendu, il n’y a pas de droit de suite.
§5. Le gage des stocks (art. 2303 Cciv)
Le gage des stocks est une conv° par lql le débiteur (appelé constituant) accorde à un
créancier de se faire payer par préférence à ses autres créanciers sur un bien mobilier ou un
ensemble de biens mobiliers corporels présents ou futurs. Donc, il s’agit de gager ses
marchandises.
Et il peut aussi s’agir d’une conv° par lql un professionnel qui s’est fait octroyer un crédit par
un banquier ou un établissement financier donne le droit au créancier de se payer sur le stock
par préférence à ses autres créanciers (ex : peut porter sur des produits intermédiaires, finis,
des marchandises).
Et le gage peut être avec ou sans dépossession, et il est possible de décrire les biens gagés et
que le gage soit enregistré au greffe du tribunal de commerce, à cond° qu’il y ait un écrit.
Sous-section 3. Les opérations relatives au transfert du fonds
§1. La vente
Cette opération principale est soumise aux règles du droit commun de la vente, sauf règles
spéciales.
-S’agissant des cond° : Lsq il y a une vente de FC, il y a des pourparlers, voire une promesse
de vente, car c’est un acte grave.
Les cond° de fond portent sur le respect de l’art. 1128 et 1591 Cciv. C’est la loi de l’offre et
de la demande qui s’applique, càd que le prix est fixé librement par les parties en fonction du
chiffre d’affaires réalisé, et il doit ê sincère, càd qu’il doit comprendre le prix des éléments
incorporels, du matériel et des marchandises.
Quant aux cond° de forme, elles ont été allégées par la loi simplification, actualisation et
clarification du 19/07/2019.
Ajd, les conditions qui persistent sont l’exigence d’un écrit sous seing privé ou dev notaire et
que soit mentionné le montant du CA mensuel du vendeur depuis la clôture du dernier
exercice jusqu’au mois précédent la vente (art. L. 141-2 Code de commerce), puisque sinon,
l’acquéreur pourra engager sa responsabilité dans l’année de la prise de possession du FC (art.
L. 141-4 Code de commerce) en demandant la restitution ou réduction du prix ou d’engager la
responsabilité du professionnel.
-S’agissant des formalités de publication et d’enregistrement, il faut que :

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-L’acte soit publié dans les 15 jours à la diligence de l’acquéreur. Autrement dit, il faut insérer
une annonce dans un support d’annonce légale, et l’acte est publié par le greffier du TC au
BODACC (bulletin officiel des annonces civ et com).
-Ensuite, l’enregistrement doit ê fait auprès du service des impôts des entreprises dans le mois
qui suit la vente.
Cela n’affecte pas la validité de la vente, mais va avoir un effet sur les créanciers. À partir de
la pub de la vente, elle fait courir un délai de 10j durant lql le prix d’achat du FC est
indisponible pour le vendeur, cad que pdt 10J le vendeur ne peut pas percevoir le prix de son
FC. Si un paiement a été fait, c’est inopposable aux tiers ;
Le prix est bloqué car les créanciers vont pvr s’opposer à ce paiement du prix entre les mains
du vendeur => ils sont protégés contre une dissipation du prix.
Le vendeur voit ses intérêts préservés car il est libre de saisir le psdt du TC pour demander la
mainlevée des oppositions.
NB : Si violation de l’obligation d’enregistrement : conditionne la validité du privilège du
vendeur => le paiement n’est pas libératoire à l’égard des créanciers du vendeur, donc ils
peuvent redemander le paiement.
-Il doit aussi y avoir une décla° faite à la commune puisque les communes ont un drt de
préemption.
-Et enfin, il y a une exigence de transparence du aux salariés. Quand il y a vente de FC : il
faudra en informer les salariés, car eux aussi peuvent racheter l’entreprise (art. L. 141-23 et s.
Code de commerce).
NB : Par contre, même si on veut plus de transparence, la sanction se limite à des DI, et non
pas la nullité de la vente, donc ce n’est pas très efficace.
-S’agissant des effets de l’acte :
Le principal effet est le transfert de ppté du vendeur à l’acquéreur.

Des oblig° vont ê à la charge du vendeur qui devra mettre à dispo° le FC (les clés du
local, les doc comptables des 3 derniers exercices, et procéder aux formalités
d’enregistrement des brevets et des marques), et se soumettre à une oblig° de garantie des VC
et d’éviction du fait perso et du fait d’un tiers vis-à-vis de l’acquéreur, et le vendeur est aussi
tenu d’une oblig° de non-concurrence à l’égard de l’acquéreur.
Quant à l’acquéreur, il a l’oblig° de payer le prix et les garanties du vendeur. En effet, comme
il est rare que ce prix soit payé comptant, donc il faut garantir dans la loi le paiement du prix
au vendeur.
Le vendeur a alors plusieurs possibilités :

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-Le privilège (art. L. 141-5 et s. Code de commerce) : lorsque le FC a été vendu mais que
l’acquéreur refuse de payer le prix, le vendeur pourra demander la vente forcée des éléments
du FC énumérés dans la vente, et se faire payer sur ce prix.
Mais pour avoir ce privilège, il doit y avoir eu une inscription de cette vente sur un registre
spécial qui est tenu par le greffe du TC (art. L. 141-6 Code de com.).
-La résolution de la vente, càd l’anéantissement rétroactif du contrat (art. 1654 Cciv) :
C’est une alternative au privilège, et en drt com, pour que cette action soit opposable aux tiers,
elle doit ê expressément mentionnée dans un registre spécial.
§2. L’apport du fonds de commerce à une société
L’apport du fonds de commerce à une société va permettre un apport en nature d’un bien
à une sté. Mais la diff avec la vente, c’est qu’en contrepartie de l’apport, la sté ne va pas
donner un prix, mais une partie de son capital social à l’apporteur ce qui lui permettra de
percevoir une partie du bénéfice de la société au fil des années.
Lorsque le proprio va transférer la pté du FC à la sté, on parlera alors d’apport en pleine pté,
et lorsqu’il va transférer la jouissance du FC, on parlera alors d’apport en jouissance.
NB : les droits sociaux sont soit des parts sociales, soit des actions qui constituent le capital
des stés de capitaux.
Mais ce transfert a un peu perdu de son intérêt puisque dep la mise en place du nouv statut de
l’EI, il a automatiquement 2 patrimoines, alors que jusqu’à présent, on cherchait l’apport en
sté pour différencier ces 2 patrimoines.
A) L’apport en nature
Quand on apporte un fonds de commerce à une sté, un régime spé est prévu en raison de la
crainte de la surestimation du bien.
Donc pour pouvoir faire un apport d’un fonds de commerce, il faut respecter toutes
énonciations obligatoires prévues dans l’acte de vente du FC, tels que les docs comptables des
3 derniers exercices et la comptabilité existante jusqu’au mois précédant la vente.
De même, il faudra aussi informer les tiers par le biais de la publicité : donc, il faudra insérer
un avis sur l’opération sur un support habilité à diffuser des annonces légales, et informer le
greffe pour l’inscription au RCS, et transmettre l’info° au BODACC.
Et ce n’est plus l’apporteur qui sera proprio mais la sté.
Quant à l’apport en jouissance, la sté pourra exploiter le FC, mais l’apporteur restera proprio.
Donc, en cas de liquidation de la sté, l’apporteur pourra récupérer son bien.
Et quand l’apport du fonds va se faire, il va falloir assurer une garantie contre l’éviction du
fait perso et du fait des tiers, ainsi qu’une garantie des VC.
B) Les règles attachées aux dettes du fonds de commerce
Dans le cadre de l’apport en sté, une protection des créanciers de l’apporteur a été mise en
œuvre. Il s’agit de protéger ceux qui n’ont pas pris de nantissement sur le FC. En effet, ils leur
a été donné la possibilité de faire une décla° dans les 10 jours qui suivent la dernière

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possibilité de l’apport au BODACC. Donc, ils vont pouvoir déclarer leur créance au greffe du
TC pour une somme déterminée, et en échange, il va recevoir un récépissé.
Une protection des associés de la sté est aussi mise en œuvre : Si aucune décla° n’est faite, il
n’y a alors pas de garantie sur le FC. Donc, ils n’ont qu’un droit de poursuite contre
l’apporteur sur ce qui reste sur son patrimoine. Mais, grâce à la décla° de créance, les associés
vont avoir plusieurs solutions :
-Déjà, tout associé peut demander en J, l’annulation de l’apport, voire même l’annulation de
la sté, dans les 15 jours de l’expiration du délai de 10 jours. Et dans ce cas, c’est bien pour les
créanciers car le FC revient dans le patrimoine de l’apporteur, et les créanciers retrouvent le
patrimoine entier.
-Et, si aucune action n’est intentée : la sté est tenue solidairement avec l’apporteur au
paiement du passif qui a été déclaré par le créancier. C’est très intéressant pour les créanciers
puisqu’ils ont deux débiteurs : l’apporteur et la sté.
Notons que pour le stés de capitaux, si les FC a une valeur supérieure à un certain montant, il
est obligatoire de désigner un commissaire aux apports chargé de rédiger un rapport pour
évaluer le FC. C’est ce qui va permettre de confirmer ou d’infirmer la valeur du FC. Et à
partir de là :
-Soit les associés n’acceptent pas l’accord, dans ce cas il y a annulation de l’apport.
-Soit les associés acceptent l’apport initial, et dans ce cas, la sté sera alors responsable avec
l’apporteur à hauteur de la valeur retenue (tout le monde reste tenu à cette valeur).
-> Cela montre que l’apport en sté est soumis à des règles spéciales en raison des csqs
attachées au transfert de pté d’un FC.

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