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Chapitre 3 

: le système monétaire et financier international


(SMI)
Dans le SMI, on intègre le schéma qu’on a vu dans le marché financier national.

Trois périodes distinctes dans l’histoire du SMI :

- 1. Antiquité – fin XIXe s. : développement spontané (monnaie métallique)


- 2. 1914-1976 : tentatives de régulations multilatérales
- 3. 1976- ? : dérèglementation et régulations régionales

1. De l’étalon-or au système de Bretton-Woods

Monnaie métallique  métal précieux, fondement de la valeur d’une monnaie.


Fonctionnement pratique (en principe) : rapport de titres entre les monnaies  tx de
change (ex : fin XIXe s. : 1£ = 7322 mg d’or fin, 1 FF = 290 mg d’or fin  1£ =
7322/290 = 25,24 FF) : son calcul : qté d’or dans une monnaie et dans une autre.

D’où étalon-or : régime de changes fixes

1.1. Le fonctionnement de l’étalon-or : théorie et pratique

Théorie : système qui s’auto-équilibre  la théorie : correction automatique des


déséquilibres des échanges – l’ex des relations Fr-GB.

Excédent
courant
français

Afflux d’or dans les caisses Déperditions d’or dans les caisses
des banques françaises des banques britanniques

Hausse de la création Baisse de la création


Monétaire en France Monétaire au GB

Hausse des prix internationaux Baisse des prix internationaux


des produits français des produits britanniques

Correction du solde courant

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Les prix font le travail. Ça s’autorégule.  Rq. Ces corrections monétaires
provoquent des fluctuations d’activité réelle (cycles expansions/contractions) +
correction de l’économie réelle.

Pratique : 1/ le rôle concret de l’or : si on s’y intéresse depuis 1845, on voit que dans
le monde, les BC commencent à augmenter leur réserve d’or. Pq ? Pcq davantage
d’or est exploité aux US. En 1971, les réserves vont commencer à chuter. L’étalon-or
n’est pas le seul moment où les réserves augmentent.

2/ le rôle de certaines monnaies fiduciaires : dès le XIXe s. conservé par les pays du
monde.

- 1. Système asymétrique, dominé par la GB : « balances sterling » dans les


banques centrales extérieures  la GB peut régler sa dette extérieure dans
sa propre monnaie et peut pratique une politique monétaire discrétionnaire :
elle a contribué à imposer sa dette personnelle ; le monde entier accepte le £,
un privilège que la BCR avait à l’époque.
- 2. La BdF a également une zone privilégiée (zone Franc)

1.2. L’étalon de change-or (Gold Exchange Standard, G.E.S)

C’est une organisation de système monétaire internationale qui remplace l’étalon-or.


C’est une sorte de transition entre l’étalon or depuis le M-Â jusqu’à la fin du XIXe s.,
on va voir que ce n’est plus possible de maintenir ce système après la PGM.

- Guerre de 1914-1918 : fin de convertibilité des monnaies et des modifications


de la répartition des stocks d’or. En faveur des US et en défaveur de l’Europe.
- Conférence de Gênes (1922) : mise en place (FRA, GB, US) de l’étalon de
change-or
- Principe : contreparties de la monnaie : or et devises convertibles en or ($, £
après 1925, FF après 1928). Impossible de revenir à l’ancien système car il y
a trop de monnaies en circulation et le stock d’or a fondu. Solution  les BC
pourront avoir de l’or et des devises convertibles en or. Le £ revient à sa
convertibilité d’avant la PGM, mais pas le FF. Raymond Poincaré a décidé de
rendre convertible le FF à un niveau inférieur.
- Nécessite une coopération monétaire internationale : il faut que chaque devise
soit acceptée par les différents participants du G.E.S.

L’échec de l’étalon de change-or (1922-1939)

- Absence de coordination des politiques monétaires : à aucun moment les


pays vont essayer de se mettre d’accord sur les principes monétaires. Ex :
querelle des réparations, 1921-1923 hyperinflation allemande puis politique
déflationniste. L’Allemagne refuse, ce qui est la ruine finalement. Elle adopte
une politique extrêmement laxiste, ce qui entraîne une hyperinflation. La
monnaie allemand disparaît carrément de l’économie. Les agents vont alors
utiliser les autres monnaies. L’Allemagne a fait face à une hyperinflation de
plusieurs milliards de %. Une réforme monétaire est mise en place à la suite,
on remplace le golden mark par une autre monnaie, on adoptera une politique
déflationniste par la suite.

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- Tentatives de stabilisation purement nationales : 1925, convertibilité-or de la £
sur la base d’avant-guerre (Churchill), 1926-1928 FRA stabilisation Poincaré
et retour à la convertibilité (par sous-évaluation).
-  Désordres monétaires internationaux, crise financière de 1929 (américaine
puis européenne) puis spirale dépressionnaire des années 1930 (crise
bancaire européenne) et suspension de la convertibilité £ (1931). Ce qui
montre que Churchill avait tort en revenant sur la convertibilité-or sur la base
d’avant-guerre, donc ils sont obligés de suspendre la convertibilité et de
revenir à la situation de la PGM.
- Dévaluation du $ en 1934, montée des nationalistes et protectionnismes
monétaires et commerciaux dans le monde jusqu’à la 2GM. 
Développement de tensions et conflits internationaux.

1.3. Le système de Bretton Woods : 1944-1976

Ce système préfigure la situation actuelle. Il a été lancé à une conférence, celle de


BW. Guerre  nouvelles modifications des réserves d’or et de changes des BC.
Cette modification, a énormément bénéficié aux US. Il se fait sur des bases très
déséquilibré en termes d’or et de changes. Les US ont été un X majeur au profit de
ses alliés donc ils ont M massivement de l’armement et autres biens, donc les
réserves de change et d’or ont été transféré pour partie aux US. La France a mis une
partie de ses réserves aux US, mais ça appartient tjrs aux Français pour les mettre à
l’abri, auprès de la Fed.

La conférence de BW (07/1944) va avoir à peu près le même rôle que celle de


Gênes : construction du système monétaire internationale de l’après-guerre. Idée :
on va revenir à l’étalon de change-or. 2 oppositions vont se faire entre les US et la
GB. Ils vont proposer 2 plans, de 2 économistes importants : J.M. Keynes (GB) et H.
White (US).

En quoi ils consistent ? Tlm est d’accord à une stabilité des changes, revenir à une
convertibilité, mais on voit qu’elle ne peut pas prendre la forme qu’elle avait avant la
PGM.  Accord sur la nécessité d’une stabilisation des changes d’une institution
financière internationale régulatrice.

Divergences :

- J.M. Keynes prône l’instauration d’une banque supranationale émettant une


monnaie internationale (monnaie commune) : le « bancor ».

⚠️ Monnaie unique : elle s’impose (comme l’€), alors qu’une monnaie commune,
s’ajoute à la monnaie nationale et qui ne serait utilisée pour que les échanges
internationaux. Ça serait une monnaie interface.

- H. White préconise un retour à l’étalon de change-or modifié régulé par un


FMI (une sorte de caisse) auxquels cotisent les États membres (mais pas une
banque supranationale). Le plan White (celui qui a remporté la mise) : au sein
des États membres, parités semi-fixes (mais ajustables) définies en rf. à l’or
ou à une monnaie convertible en or.

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 Marge de fluctuations : +/- 1% autour du cours pivot. Faible mais une vraie
stabilité des changes.

 Libre convertibilité pour les transactions courantes, pas d’obligation pour les


transactions en capital.

 Engagement de chaque BC d’un État membre à défendre le cours officiel de sa


monnaie. Si nécessité, dévaluation (ou réévaluation) possible, si acceptée et
encadrée par le FMI.

Principe des cotisations (quotes-parts : proportionnel aux PIB du pays, donc


différent étant donné que tous les pays sont différents) au FMI : calculées en fonction
du PIB, déterminent les droits de vote. ¼ versé en or, ¾ en devises convertibles en
or. (Comme une SA, plus

Plan White adopté  mise en place d’un étalon dollar de facto ($ seule grande
devise convertible, 35$ l’once). Le franc-suisse pouvait aussi mais sa surface n’était
pas aussi grande que le $.

C. de Gaulle et J. Rueff : pointent le « privilège exorbitant » d’émission par les US de


la devise internationale (après GB XIXe). France, BCF, j’émet des francs, je dois
faire attention : situation où si j’en émet trop, je risque d’avoir une spéculation contre
ma monnaie qui sera motivée par le fait qu’on considère qu’on pas assez de
réserves en or et $ pour faire face à la conversion en $ (ou or). Donc contraint qui
oblige de limiter la création monétaire sur mon territoire. Mais pour Rueff ce n’est pas
le cas pour les US car ils disposent d’une monnaie qui est une monnaie commune et
une nationale. (Explication plus détaillée : qd on émet trop de monnaie (ici FF) (=
augmentation des prix en France), on a un tx de change à respecter, le Franc est
convertible et fait partie du SMI et BW, elle ne peut pas dépasser 1%. Mais si j’ai
créé trop de monnaie et que les prix ont augmenté de 10%, càd que je suis moins
compétitif. Donc je vais avoir une sortie de devise de mon territoire. Elle peut
entraîner une spéculation motivée par le fait qu’on n’a pas assez de réserves en or et
$. Donc on sera obligé de vendre à terme en décidant d’un nv tx de change. C’est
comme un pari sur le futur tx de change de la monnaie nationale vis-à-vis des autres
monnaies donc j’accentue les tensions sur le Franc, j’accentue le mouvement de
vente du franc, tlm vend du franc en même temps donc pour pouvoir maintenir la
monnaie nationale à son tx de change, la BdF doit accélérer ses ventes de devises
et donc réduire ses réserves en devise et en le faisait, elle les épuise : donc la
Banque de France n’est plus capable de servir de contrepartie sur le marché des
changes. Maintien du franc dans son pouvoir de change n’est plus envisageable
donc la BdF abandonne la parité et demande au FMI de procéder à un réajustement
dévaluation)  Perte de PA de la monnaie nationale en bien national sur le territoire
national, le tx de change est donc modifié, donc l’inflation peut se traduire d’une
perte de valeur de la monnaie sur le plan international.

Les US peuvent se permettre de créer de la monnaie en $ qui va servir à payer les


salaires, alimenter les revenus des ménages américains, mais qui ne va pas se
traduire par une dépréciation du pouvoir du PA de la monnaie $ car le RDM est dans
une situation où on demande des $ pour réaliser ces propres opérations avec le

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reste du monde. Donc les US se sont substitués à la GB (même rôle au XIXe s.)
comme émetteur de monnaie de rf. internationale et de réserve internationale.

Du fonctionnement à la crise du système de Bretton Woods

- Jusqu’à la fin des années 1950 : reconstruction + restriction à la convertibilité


des principes monnaies européennes + pénurie de $ (pas de création
excessive du $) compensée par des prêts US à ses alliés  pas de tension
dans le SMI.
- Après 1958 (convertibilité + large des monnaies européennes) : premières
tensions / marché de l’or (Londres, pressions à la hausse du prix en $) :
convertibilité or du $, le marché de l’or, il ne faut pas que le prix de l’or
varie/dévie de cette côte de 65$ l’once d’or. = Si on voit des achats massifs de
l’or, il faut en vendre pour rétablir la balance sur le marché et éviter que le prix
de l’or ne flambe en $. Sauf que c’est ce qu’on observe : pression à la hausse
du prix en $. De plus en plus d’acteurs éco qui achètent de l’or en $.
- Demande d’aide des US à leurs alliés : réaction (nov. 1961) : pool de l’or,
fonctionne pour endiguer la spéculation (contre le $) jusqu’en mars 1968. Les
BC (pays occidentaux et Japon) vont vendre leur réserve d’or pour maintenir
au niveau de 65$ l’once d’or. Ex : déclaration du Général de Gaulle en 1965.
 Critique ce « privilège exorbitant » des US avec le $ qui est une
monnaie nationale et une monnaie commune.
 Il défend au retour à l’étalon-or, il ne voit pas d’autre solution, autre que
l’or.  Ça reviendrait à revenir à un système monétaire qui a été
abandonné plus d’un demi-siècle auparavant. Mais ça ne se fera pas.

Quelles seront les mesures prises en France ?

- En 1968, elle va décider de quitter le pool de l’or, retirer son soutien au US


dans leur lutte dans les tensions qui touche la parité entre le $ et l’or.
- Elle va décider d’aller chercher physiquement (bâtiment de guerre) les stocks
d’or confiés pdt la 2GM aux US pour marquer qu’il n’y a plus de confiance
pour conserver tout ce stock.

(Q : Cmt la Fed va diminuer la masse monétaire en circulation ? Politique


monétaire : augmenter les tx d’intérêt (Ne peut racheter des $ qu’avec de l’or))

Montée des tensions monétaires (années 1960) : croissances Japon et RFA


(croissance = positif, mais ils ont aussi un excédent commerciaux, ils sont plus
compétitifs que les US même si ils sont plus petits), guerre du Viêtnam (après 1964)
(effort de guerre financé en $ qui n’ont pas d’effet sur la création de richesse car
destruction de richesse avec une guerre), eurodollars (créé et qui circule en dehors
du territoire américain), dévaluation du FF (1969) avec l’accord du FMI par le
Général de Gaulle, qui continue de saper la compétitivité de l’économie américaine,
plus vis-à-vis de la RFA et Japon mais de la France.

- Déficit commercial US en 1971 pour la première fois depuis la fin du XIXe s.


- Spéculation contre le $ insoutenable pour la Fed  15/08/1971 suspension de
la convertibilité-or en $. Vente de $ s’accélère et l’achat d’or s’accélère aussi.
Donc R. Nixon prend la décision de suspendre la convertibilité-or du $.

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Le plan Keynes avait un avantage sur le plan White. Mais ça ne veut pas dire qu’il
aurait été mieux. Il aurait pu mieux fonctionner à condition qu’il soit accompagné de
règles adéquates et suffisamment respecter par les différents pour garantir la
stabilité du système.

 Dévaluations, puis passage au flottement des changes, officialisé en 1976 par


les accords de la Jamaïque avec démonétisation de l’or. Donc le système de BW
cesse d’exister, il est totalement détruit.

CCL du système monétaire de BW : dissolution en 1976. Mais il y a des éléments


qui sont restés comme la FMI, ou encore le système de quotes-parts.

Axe gauche, graphique vert : réserve d’or américaine (à la Fed) // Axe droite, ligne
jaune : prix en $ de l’or, le prix annuel du $ en once d’or.

- Connaît une croissance très forte dans la première moitié du XXe s. 2


périodes particulières : PGM et après, où les US ont une croissance forte
(créditeur de leur X à leur M), et la 2GM avec une croissance encore plus
spectaculaire qui correspond à l’accumulation des excédents commerciaux.
3è période : les difficultés américaines à maintenir l’équilibre $-or. Une chute
aussi rapide qu’avait été la croissance de la dernière fois durant la 2GM.
- Ligne stable avec qlqs à-coups avec la dévaluation de 1934 : 36$ l’once d’or
fin. Maintenu jusqu’à la décision de R. Nixon.
Période 1975 et 1985 : forte hausse du prix de l’or en $ et une forte baisse. Et
une deuxième remarque, la flambée des prix de l’or après les années 2005.

2. L’après Bretton-Woods : un « nom SMI » ?

- Flottement libre : principes de l’étalon-or et de Bretton-Woods définitivement


abandonnées ( « non SMI », Jean Denizet)
- Dépréciation (abusivement appelée dévaluation) compétitive toujours possible
pour sortir un pays d’une situation de déséquilibres extérieurs.
- Des pays membres du FMI peuvent décider de lier leurs monnaies par des
accords monétaires plus stricts (ex : CEE : serpent monétaire en 1973, puis
système monétaire européen en 1979, European Currency Unit (ECU)).  2
chocs pétroliers qui vont toucher différemment les pays, donc on va réajuster
avec le SME : on crée une unité de compte européenne ECU (panier de
monnaie qui est une unité de compte qui va comptabiliser les échanges entre
pays membres et servir d’embryon de monnaie pour tester la stabilité des tx
de change des différentes monnaies qui y participent)
- Restrictions monétaires nationales toujours possibles (ex : limites à la
convertibilité, contrôle des changes)

2.1. 1979-1985 : la « politique Volcker » et ses csq

Bien que le $ ne soit plus convertible en or, il continue à avoir un rôle prééminent
dans les échanges internationaux dans le cadre du système post Bretton-Woods.

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- 1979 : Paul Volcker, gouverneur de la Fed. Priorité à la lutte contre l’inflation =
Politique monétaire restrictive  hausse des taux d’intérêts.  Effet sur
l’économie nationale.

Graphique : Historique des taux Fed Funds (en %) (= tx d’intérêt directeur de la


Fed)

 Courbe en violet en marge d’escalier pour les Fed Funds. // Échelle en taux en
ordonnée et en abscisse c’est l’année. // Les noms sont les noms des gouverneurs
qui se sont succédé. // Les zones grisées : récession : chute du PIB // Évènements
ponctuels représenté par des flèches. // La courbe rouge (rajoutée par le prof) : une
stylisation du tx d’inflation américain en %.

 Période Volcker. 1977-1988.

Commentaire : les tx d’i bas sont plutôt au début de la période Miller. Volcker les a
doublés. Hausse en 2 temps des tx passant de 10 à 20%. Miller a commencé la
hausse des tx d’i. Y’a un lien entre la courbe violette et rouge mais ce n’est pas
vraiment un phénomène miroir. Effet d’action rétroaction : on est au milieu d’une
période de hausse d’une inflation donc dans ces conditions, le gouverneur va
essayer d’augmenter les tx d’i. Volcker veut inverser la courbe, il veut faire comme
Miller mais de manière plus rapide. Rétroaction : hausse violente des tx d’i a les
effets qu’on a vu théoriquement. Ça réduit l’inflation et donc on voit qu’elle est réduite
et donc ça baisse jusqu’à ce que l’inflation soit bien maîtrisée.

- La politique Volcker a permis de juguler l’inflation aux US en augmentant les


tx.
- Le lien entre les 2 courbes et les zones grises : il y en a 2 : 80 et 82-83. Pdt
qu’il augmente les tx, l’économie rentre en récession : risque chômage, donc il
ne faut pas qu’il fasse rentrer le pays dans une récession trop profonde. Il
détend ses tx donc le pays de la récession.  Courbe de Phillips. Ça
redémarre par la suite. Il reprend sa politique jusqu’à la prochaine récession
économique du coup il est obligé de faire baisser ses tx, mais il remarque que
ça n’entraîne pas une inflation directe.
- Écart vertical entre la courbe violette et rouge. Soit la courbe rouge est au-
dessus soit c’est la courbe violette qui l’est. Tx d’i – tx d’inflation = tx d’i
réel.
- Les entreprises n’ont pas intérêt à investir ou les ménages, à consommer qd
on se trouve dans un cas comme en 82-83 ou 85. Violette au-dessus de
rouge.
- Tx d’i négatif qd la courbe rouge est au-dessus de la courbe violette
(avantageux) Si hausse de salaire = inflation, on gagne à l’emprunt qd les tx
sont négatifs.

Hausse des i US  hausse du $ jusque fin 1985. Période où il y a un grand écart


entre les tx d’i et d’inflation, on a une hausse des tx d’i réel qui reste à un niv. très
élevé et qui entraîne une demande de $, car il devient un placement très
rémunérateur pour

investisseur.

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Csq 1 : crises des dettes centre et sud-américaines : ils s’étaient endettés pour leur
développement pour essayer d’attirer des capitaux pdt la période 60-70, auprès de
banques américaines dans la devise américaine  qu’est-ce qui se passe si les tx
d’i américain augmente ?

- Si on a besoin de prendre un nv prêt auprès de banques américains, on la


prend avec un tx d’i > tx précédent (plus cher) donc l’endettement va peser
plus lourd dans la balance des paiements.
- Et comme on s’est endetté en $, si son prix augmente, càd que ma dette
exprimée en $, son prix augmente : les 2 éléments fondamentaux de la dette
le capital et l’intérêt vont se mettre à augmenter à cause de la politique de tx
d’i réel très largement positif mené par Volcker. Insupportable compte tenu de
la taille de ces éco faible par rapport à leur endettement et les US  pas bcp
de réserves en devises ; pays fragiles du pt de vue de leur relation avec le
RDM. Elles deviennent trop couteuses pour les pays concernés : Mexique,
Brésil, Argentine.

Csq 2 : creusement du déficit commercial et de la balance courante US (vis-à-vis de


JAP et RFA notamment). Pas compétitif pour les US, mais inversement pour les 2
pays.

2.2. 1985-1987 : la genèse du G7 et la coopération monétaire dans la


« triade »

G5 : US, JAP, RFA, GB et FR et G7 : + Italie et Canada. La coopération monétaire a


été réorganisée sur la base de ces 7 pays : Accord du Plazza puis du Louvres.

-  Accords du Plazza (22/09/1985, G5) : gestion concertée des monnaies


pour limiter la hausse du $ (vis-à-vis du DM = Deutsch Mark et du Y).
-  Hausse du Y (endaka) vis-à-vis du $ (mais aussi du DM). Donc difficulté
pour le Japon (hausse de 40% du tx de change en 18 mois), pour les
exportateurs japonais.
-  Accords du Louvre (22/02/1987, G7) visant à stabiliser les tx de change
des monnaies de la « triade » (CEE, EU, JAP)
- Pas de définition officielle de « zones cibles » pour les tx de change, mais
l’affirmation d’une gestion concertée des changes par les BC du G7.

Graphique : évolution différente entre le Yen et le DM. Ex : x2 en 1985, 3DM pour 1$.

2.3. Les années 1990 : la construction de l’euro et la répétition des crises


financières

Certains pays choisissent l’ancrage nominal sur une monnaie de rf. (en gén. le $) :
Argentine, Mexique, Russie, Asie du Sud-Est.  Parfois ça peut être le $ et €. Ces
pays cherchent à stabiliser leur monnaie et réduire l’inflation en posant un ancrage
au sens fixe, stable entre leur monnaie et le $.

Rq. Tous subissent une crise financière majeure dans les années 1990 : Mexique
(1995), ASE (1997) : crise asiatique, Russie (1998) : l’État russe s’est endetté en $,

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le BC est obligé de dévaluer le rouble, Argentine (2000) : crise monétaire où le tx de
change doit décrocher très violemment au $.

En Europe aussi, répétition des crises de change = 1992 lire, livre sterling, 1993
franc français / élargissement des marges de fluctuation. Ça oblige ces pays de
réviser les règles de fonctionnement de leur système, en élargissant les marges. 
Poursuite de l’intégration monétaire : acte unique 1986, libre circulation des
capitaux dans la CEE en juillet 1990.

 Aboutissement au Traité de Maastricht 1992 : cinq « critères de convergence ».

Critères monétaires : inflation, tx d’intérêt, stabilité des changes

Critères budgétaires : déficit budgétaire et dette publique

Création de l’euro en 1992, mise en circulation de l’euro fiduciaire le 01/01/2001


pour 11 pays (nombre porté à 19 en 2015) : au début c’était juste disponible pour les
entreprises et pour qu’elle existe, il faut fusionner les monnaies : adopter un tx de
change fixe les unes par rapport aux autres, on touche plus à la parité entre le franc
et DM ou la lire italienne et le £, etc.  On passe à un régime de tx de change fixe
non révisable. Ça s’est fait en 2 temps : on gèle les parités ensuite on substitue à la
monnaie fiduciaire nationale, une monnaie fiduciaire supranationale (qu’est l’€).

 Zone euro : zone de change fixe

Graphique : tx de change nominal DM/FF. Un franc vaut de moins en moins pour un


DM. Les pointillés montrent la dévaluation du franc. Il y a eu qlqs crises spéculatives
après 1993 (2 ?).

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