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Opérations financières nationales (selon BRI (BIS)) : Toutes les activités financières réalisées par
une entreprise ou tout autre agent économique sur son marché local ou dans son pays et dans sa
monnaie locale (ou nationale).
Les opérations financières internationales (Raisonnement par élimination) sont :
• Les opérations étrangères classiques qui se traduisent par des transactions en monnaie
nationale avec des non-résidents ;
• les opérations en devises externes ou euro-devises : des transactions en devises (monnaie
étrangère) avec des résidents ou des non-résidents.
Causes du développement des Marchés Financiers Internationaux :
• Réglementations nationales rigides limitant l’octroi de crédits à des non-résidents;
• Incapacité des marchés nationaux à satisfaire les besoins importants des agents nationaux (Ex : financement des opérations de fusions-acquisitions).
• Internationalisation de plus en plus grande des activités des entreprises :
Ex : Exportations mondiales moyennes annuelles : 3564 Md$ (1984-1993) => 6953 Md$ (1994-2001) & IDEr : 200 Md$ en 1990 => 1300 Md$ en 2000 => 2000 Md$ en 2007.
Évolution des flux mondiaux d'IDE entrants depuis 1970 en milliards $ : Les 3 parties des marchés internationaux de capitaux :
• Marché des euro-devises :
Dépôts en euro-devises et les euro-crédits accordés à partir de :
- Prêts et emprunts à CT en euro-devises => « marché des
euro-devises » ou « marché euro-monétaire »
- Prêts et emprunts à LT en euro-devises => « marché des
euro-crédits »
• Marché international des émissions :
Marché des facilités d’émission garanties ou non garantie
Marché des euro-obligations
Marché des euro-actions
• Marché des obligations étrangères
Exp : en 1995
0.6242 DM 0.06784 £ 1.332 FRF 151.8 ₤ ….
1 Ecu =
Par exemple si Ecu= 6.53883 FRF et 1.94964 DEM, alors le cours pivot bilatéral entre FRF et DM = 3.3539FRF/DEM. Les pays
devraient respecter ces cours pivot dans la limite des marges de fluctuation.
• 1979-1998 : Création du système monétaire européen (SME)
• création de l’ECU (monnaie fictive) pour fixer des cours pivots
• le cours des monnaies doivent fluctuer de +- 2,25% puis de +- 15%
• 1999: création de l’Euro avec un système de parités irrévocables
• 2002: Mise en place de la monnaie unique
Conséquences pour le trésorier:
• réduction du nombre de devises concernées et des positions à gérer
• réduction du nombre d’instruments requis pour gérer ce risque
• modification des cotations de certaines devises (au certain – à l’incertain)
Avantages et inconvénients du système de taux de changes fixes
Principal avantage : Offre un cadre stable aux échanges internationaux
Principaux inconvénients : Soumission de la politique monétaire des différents pays à celle des USA & Spéculation sans risque
Avantages et inconvénients du système de taux de change flottants
Principaux avantages :
• Cours plus pertinent est plus juste : O&D • Politiques monétaires autonomes • Moins de spéculation => volatilité plus faible
Principal inconvénient : Nécessité d’une couverture contre le risque de change
Évolution du régime de change au Maroc
Historique du régime de change au Maroc
Genèse de la reforme du régime de change au Maroc
• 2007- 2010: Premières réflexions sur le projet de réforme du régime de change;
• 2010-2015: Phase d’analyse, de Benchmarking et de préparation à la réforme;
• À partir de 2016: phase de mise en œuvre qui a commencé par la préparation de l’ensemble des intervenants.
Régime de change marocain avant la réforme
Un régime intermédiaire de parité fixe avec un rattachement de la monnaie nationale à un panier de monnaie, dans des marges de
fluctuation de +/- 0,3% de part et d’autre du taux central… avec une telle fourchette, autant dire que le dirham évoluait sous un régime
de change fixe.
La valeur du dirham contre les monnaies étrangères est déterminée sur la base des cours des devises constituant le panier, pondérés de
leurs poids respectifs (60% EUR et 40% USD à partir d’avril 2015), en utilisant les cours de références historiques fixes des dites
monnaies contre dirham.
1 DH= [(1/cours de référence $) x40% + (1/cours de référence euro)x60%] x cours euro/$ =Valeur en $
Limites du régime d’avant la réforme
Bank Al-Maghrib subvient à l’ensemble des besoins en devises des opérateurs économiques, sans limite et sans aucun ajustement sur
les taux de change;
En période de crise, les réserves de change du Maroc subissent de fortes pressions à la baisse.
Flexibilisation du taux de change : Expériences Internationales
Maroc Egypte Turquie
Réforme Souhaitée, préparée, graduelle et ordonnée Forcée et désordonnée (novembre 2016) Forcée et désordonnée (2001)
- Adéquates (entre 100% et 150% de l’ARA METRIC) - Inadéquates (50% de l’ARA METRIC) - Inadéquates (68% de l’ARA METRIC)
Réserves de change
- Croissance des réserves de change - Baisse de 25 milliards de dollars - Baisse de 7,5 milliards de dollars en moins d’une semaine
Inflation Faible (inferieure à 2%) Elevé (autour de 23%) Elevé (dépassant les 30% en 2001 actuellement à 8.5%)
Compte de capital ouvert pour les non résidents et Compte de capital ouvert pour les résidents et
Réglementation de change Compte de capital ouvert pour les résidents et les non résidents
partiellement ouvert pour les résidents les non résidents
Investissement dans les marchés
de capitaux (spéculatifs)
Faible Moyen Elevé
La clientèle privée :
• Particuliers, groupes industriels & commerciaux, institutions financières;
• Font appel aux banques lorsqu’ils ne disposent pas des fonds propres nécessaires (montant minimal pour une opération);
• La plupart du temps, des opérations commerciales (import/export ; prêt/emprunt) et couverture, parfois spéculation;
• Majorité des opérations non-bancaires sur le marché des changes jusqu’au début des 80s; contre 10% aujourd’hui
Les courtiers
• Intermédiaires qui s’efforcent de trouver une contrepartie à la demande qui leur est faite moyennant rémunération.
• Les cambistes peuvent traiter une opération directement entre eux ou passer par l’intermédiaire d’un courtier;
• Courtiers centralisent les ordres d’achat et de vente de plusieurs banques => plus rapide pour un cambiste d’appeler un courtier que
plusieurs cambistes des autres banques;
• Particulièrement utile sur des devises pour lesquelles peu de transactions sont effectuées.
Depuis la première moitié des 90s : courtage traditionnel (par téléphone) concurrencé par courtage électronique;
• Des systèmes d’information par réseau informatique qui donnent les mêmes informations qu’un courtier traditionnel (dernières
opérations traitées par telle ou telle banque); avec Commission sur transaction moins élevée, information disponible instantanément.
• 2 grands courtiers électroniques : Reuters (leader) et EBS (alliance en 2003 avec Bloomberg);
• Néanmoins, activité traditionnelle subsiste car anonymat avant que la transaction soit réalisée
Fonctionnement du marché des changes au comptant
Cotation sur le marché interbancaire
Si la cotation est exprimée en monnaie étrangère : cotation au certain (indirecte/left quote) Ex : Au Maroc : 1MAD/EUR = 0.1
Si la cotation est exprimée en monnaie locale : cotation à l’incertain (directe/right quote) Ex : Au Maroc : MAD/1EUR = 10
Cours acheteur et cours vendeur
Cours acheteur : cours auquel la banque achète la devise Cours vendeur : cours auquel la banque vend la devise
Le Spread : Rémunération du risque pris par le cambiste et qui dépend de la devise en question et sa volatilité souvent exprimé en %
Spread = ((cours vendeur (Ask ou offer) - cours acheteur(Bid))/ cours acheteur) *100
Ces cours dépendent des supports utilisés
1. Billets de banque ou chèques de voyage
Conditions moins avantageuses par rapport à celles obtenues sur le marché interbancaire :
• Faible montant des transactions
• Détention physique des billets par la banque (coût d’opportunité, transport, risque de vol ….)
RQ: Comparativement, les conditions affichées pour les chèques de voyage sont plus intéressantes. (spread plus faible)
2. Cas du marché interbancaire
En général : Le Spread dans le marché interbancaire (rémunération du cambiste) < Spread des billets de banque
RQ: Le principal mode de transaction sur le marché de changes est le virement interbancaire par SWIFT (Society for Worldwide Interbank
Financial Telecommunication).
Lecture de la cotation
Affichage avec 4 chiffres après la virgule.
Le 2ème chiffre après la virgule s’appelle la figure et le 4ème le point de base ou pip ou tick (c’est le plus petit écart de prix). Un pip= 0,01%.
Cours croisés (cross rates)
Un taux de change croisé (taux implicite ou taux synthétique) est un cours de change d'une devise contre une autre, calculé à partir du cours de
ces deux devises contre une devise commune (généralement USD).
L’USD est coté dans toutes les places financières internationales car une grande partie des échanges internationaux s’effectue en USD.
Appréciation/Dépréciation; Réévaluation/Dévaluation
La dévaluation / évaluation (régime de change fixe) => politique monétaire du gouvernement.
La dépréciation / appréciation (régime de change flottant) => évolution « naturelle » des parités en fonction de l’O&D).
• Dans le cas d’une cotation au certain: cours de la devise augmente => Appréciation de la devise;
• Dans le cas d’une cotation à l’incertain: cours de la devise augmente => Dépréciation de la devise
Paradoxe de Siegel
• Le paradoxe de Siegel = Taux d’appréciation de A/B ≠ Taux de dépréciation de B / A.
• Solution au paradoxe : On utilise le logarithme pour contourner le paradoxe : Au certain =>ln ( ) à l’incertain =>ln ( )
Les opportunités d’arbitrage
L’arbitragiste détermine s’il existe un déséquilibre du marché pour en
tirer un profit: Compare le cours croisé d’une devise à son cours
affiché.
RQ: Par ses interventions, l’arbitragiste permettra d’aboutir à
l’équilibre du marché et fera donc disparaître les possibilités
d’arbitrage.