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L’euro

Instauration et enjeux
1- LA NESSITE DE LA MONNAIE
UNIQUE
L’ Acte unique européennem :
du marché commun au marché unique -1986 :
marchandises, personnes et capitaux circulent
librement entre les Etats membres
Avec la libération des capitaux l’unification monétaire
devient urgente. : il est impossible de concilier
✓ la stabilité des taux de change,
✓ la mobilité des capitaux
✓ l’autonomie des politiques monétaires nationales.
« triangle d’incompatibilité »:
Serpent monétaire/
Bretton Woods SME SME Zone EURO
(1944-1971) (1971-1993) (1993-1999) (Janvier 1999)

Stabilité
Stabilité Stabilité Des taux
des taux de change des taux de change Stabilité
+ de change des taux
+ des changes.
Immobilité + (monnaie unique)
des capitaux Mobilité +
Immobilité des capitaux
des capitaux Mobilité
des capitaux
Politique monétaire
sous contrainte de la
Politique monétaire Politique monétaire banque centrale
autonome autonome allemande
Politique
monétaire unique
Face à ce triangle, trois solutions :

- Accepter le pilotage économique d’un seul pays

- Revenir en arrière en restreignant les mouvements de capitaux

- Geler définitivement les taux de change.

C’est la troisième option, la plus ambitieuse, qui est choisie


2-L’instauration : les étapes
■ Le sommet de Hanovre ( 1988 ) :
Jacques Delors est désigné pour élaborer un projet
d’union monétaire.

■ Six mois plus tard :


Delors présente son projet d’instauration de monnaie
unique en trois étapes.

❑ Le sommet de Maastricht (décembre 1991) :


les douze se sont mis d’accord sur le contenu du traité
de l’Union économique et monétaire.
■ Politique monétaire unique

■ Banque centrale émettant une seule


monnaie.

■ Dans une UEM, une seule monnaie


circule librement et chaque pays
abandonne sa souveraineté monétaire au
profit d’une souveraineté commune.
2.1 – La première étape (1990-93) :
caractérisée :

✓ la libéralisation complète des mouvements


de capitaux;

✓ la présentation d’un programme de


convergence
2.2 – La deuxième étape (à partir
du premier janvier 1994) :

Phase de transition durant laquelle :


✓ le processus de la convergence sera
amplifié ;
✓ l’Ecu est appelé à jouer un rôle plus actif ;
✓ les préparatifs de l’instauration d’une
Banque Centrale Européenne seront
achevés.
2-3 La troisième étape : le passage à la monnaie unique
«l’euro ».

231. Les cinq critères de convergence


1- Le déficit budgétaire ne doit pas dépasser 3% du PIB ;
2-La dette publique doit être inférieure à 60% du PIB ;
3-Le taux d’inflation ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point
la moyenne des trois meilleurs pays en la matière ;
4-Le taux d’intérêt à long terme ne doit pas excéder de plus de
2 points le taux moyen des trois meilleurs pays ;
5- Faire partie du SME depuis au moins deux ans, en
respectant les marges de fluctuations.
6- Une BC indépendante
■ Lepassage à la troisième étape en 1997 : si
sept Etats membres, remplissent les
conditions requises en 1996.

■ Etantdonné la non satisfaction des critères


de convergence pour au moins sept Etats en
1996, le passage à la monnaie unique n’a eu
lieu que le premier janvier 1999.
233. Une entrée en vigueur en trois étapes
• En Mai, choix des pays Le 25 mars 11 pays de
participants à la phase III de l’Union l’union européenne ont
Economique et monétaire. été désignés par la
• En Mai, fixation des parités commission comme
1998 bilatérales entre les monnaies des remplissant les critères
pays participants. de convergence (voir
ETAPE A annexe n°2)
• Nomination du Directoire de la
BCE.

• Fixation irrévocable des taux de


conversion entre les monnaies des
pays participants et l’Euro. (voir • Les monnaies
annexe n°3 ) nationales ne sont plus
• L’Euro remplace l’écu au taux de que des subdivision non
un pour un. décimales- de l’Euro.
• L’Euro devient la monnaie unique
des Etats participants. Il n’existe que
ETAPE B : sous forme scripturale.
• Les marchés de capitaux et les
• 1 JANVIER marchés des changes basculent à
1999 l’Euro.
• Le stock de la dette publique est
converti en Euros.
Etape B • L’Euro n’existe que sous forme • Les consommateurs
scripturale et coexiste avec la monnaie continueront à utiliser
nationale (qui garde ses deux formes, essentiellement la monnaie
scripturale et fiduciaire). nationale.
• Principe du «ni obligation ni • Les entreprises doivent
interdiction » : les agents économiques donc envisager d’avoir à
privés peuvent à tout moment décider traiter des opérations en
• 1999/2001
d’utiliser ou non l’Euro. Ils n’y sont pas euros.
obligés. • Une opération en euros sera
• Les administrations préparent leur convertie par la banque pour
basculement pour la fin de la période. être traitée sur un compte en
• Les nouvelles émissions de dette monnaie nationale, et
publique se font en Euro. inversement.
• Les opérateurs bancaires offrent des
prestations en Euro. • Les entreprises et les
commerçants doivent traiter
Etape C les deux monnaies
• 01/01/2002 • Les pièces et billets en euros sont mis en simultanément.
(au plus tard)
circulation.
Etape C • Les pièces et billets en • Etant donné les
monnaie nationale sont difficultés
Janv. – Juin retirés. qu’implique la
2002 • Tous les agents circulation de deux
économiques doivent monnaies, cette
basculer en euros. période sera
• Les paiements scripturaux probablement
sont obligatoirement libellés raccourcie.
en euro.

• Les monnaies nationales


01/07/2002 n’existent plus.
(au plus tard)
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3-Les promesses de l’Euro.
■ La promesse : une plus forte croissance grâce à une
politique économique plus efficace et autonome :
✓ Suppression des fluctuations des taux de change
✓ Politique monétaire non contrainte
✓ Attaques spéculatives impossibles
✓ Fini les dévaluation compétitives
✓ BCE garante de la stabilité des prix, favorisant ainsi la
baisse des taux d’intérêt.
✓ La formation d’un espace économique intégré permettant
une large autonomie de la politique économique.
4- Ce que va changer l’euro :
■ Politique monétaire
■ Politique budgétaire
■ Impact sur les
entreprises
4.1- Une seule banque centrale, une
seule politique monétaire.
■ Q° : Qui définit la politique monétaire?
■ R : LE SEBC.
■ SEBC = BCN + BCE
■ La BCE : STRUCTURE ET
FONCTIONNEMENT
Structure de la BCE

Le conseil des
Le directoire Le conseil général
gouverneurs
■ Le Conseil général :
Composé du Président et du Vice président de la
BCE, ainsi que des Gouverneurs des BCN des
Pays de l’UE Mission : associer les membres de
UE aux décisions de la BCE.
❑ Le Conseil des gouverneurs :
Composé de six membres du directoires et des
Gouverneurs des BCN des Pays de la Zone Euro.
Mission : définir la politique monétaire
❑ Le Directoire :
Composé du Président et du Vice président de la BCE
et de 4 autres membres, tous désignés par les chefs
d’Etats et des gouvernants des pays de la zone
euro. Mission : mise en œuvre de la politique
monétaire et donne des instructions aux BCN
Questions :
✓Comment la BCE conduit-elle la politique
monétaire ?
✓ Quel marge de manœuvre reste-elle aux
Etats pour relancer leur économie en cas
de récession?
La politique monétaire de la BCE : opportunité et
contraintes

■ Objectif final :
✓ Taux d’inflation : le plafond de 2% dans la zone
euro.
■ Objectif intermédiaire :
✓ Taux de croissance de l’agrégat M3
■ Instruments :
✓ Les opérations d’open market,
✓ Les facilités permanentes,
✓ La réserve obligatoire
4.2-Quelle marge pour la politique
budgétaire?
■ Politique budgétaire est du ressort des gouvernements
et des parlement des Etats
■ Cependant PSC limite le déficit budgétaire à 3% et
l’endettement public à 60% du PIB; sous peine de
sanctions prévues par le Conseil de Dublin (1996) (cf ;
doc)
■ La relance de la croissance : impôt et salaires
■ La relance économique par la désinflation competitive
■ Baisse des prix>compétitivité
>exportation>croissance >emplois
5-L’EURO et ses difficultés
– Au début tout se passa bien. L’Europe est
plus intégrée avec une monnaie qui a une
ambition internationale.
– L’elargissement de la zone euro et la crise
des surprîmes ont révélé les faiblesses de
l’Euro.

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Première faiblesse : une seule monnaie
plusieurs politiques économiques

Élargissement de l’union économique et


monétaire pose le problème d’une seule
politique monétaire face a une hétérogénéité
des situations macro-économiques.
Illustration :

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Effet de la fixation par la BCE d’un intérêt de 2% sur
deux pays n’ayant pas la même situation macro-
économique
Allemagne Irlande
Taux d’inflation 1,4% 3,7%
Taux de 0,3% 4,9%
croissance

Besoins Relancer la Ralentir la


croissance croissance
Taux d’intérêt 0,6 - 1,7
réel = TIN-Tinf
Conséquences Ralentir la realancer la
croissance croissance
Autre exemple supposant que le taux d’intérêt de la banque
centrale européenne est de 3 %.
Ce même taux face a des taux d’inflation différents peut conduire
deux pays différents à deux politiques d’endettement. Si le taux
d’inflation en Allemagne est de 1 % le taux d’intérêt réel et de 2
%. Ce qui ne facilite pas l’endettement.
Supposons que le taux d’inflation en Espagne et de 4 % le taux
d’intérêt réel si le taux d’inflation en Allemagne est de 1 % le
taux d’intérêt réel et de 2 %. Ce qui ne facilite pas l’endettement.
Supposons que le taux d’inflation en Espagne et de 4 % le taux
d’intérêt réel et négatif il est de moins 1%, Ce qui encourage le
financement de projets spéculatif temps d’immobilier.
Deuxième faiblesse : le choc asymétrique

La crise Financière de 2007-2008 Amis en


difficulté plusieurs pays de l’Euro, Notamment
la Grèce. Le problème qui se pose et comment
sortir de la crise?
À L’intérieur de la zone euro, un pays se
trouve face l’impossibilité de sortir de la crise
car il ne peut ni dévaluer sa monnaie nationale
ni relancer l’économie par le déficit
budgétaire. La seule solution, qui peut

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La tentation de sortir de l’euro pour retrouver
la liberté de manœuvre est grande. Sortir de
l’euro signifie un possible éclatement de la
zone euro.

Face à la crise on a observé un défaut de


coordination entre la politique monétaire de la
banque centrale européenne et les politiques
budgétaires des pays membres de la zone euro.

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Face aux difficultés de de l’euro : l’éclatement
ou la réforme?

L’éclatement de la zone euro causerie des


dégâts insupportable pour les pays membres.
L’amélioration du fonctionnement de l’union
économique et monétaire semble la voie à
suivre.
Trois pistes de réformes:
- politique monétaire
- politique budgetaire
29
– Une nouvelle politique monétaire :
À partir de 2012 la banque centrale
européenne à assouplit sa politique monétaire
en adoptant pour la première fois ce qu’on
appelle l’assouplissement quantitatif. Elle a
consacré 1000 milliards d’euros à l’achat
d’actifs financiers surtout des bons du trésor.
Lors de la crise sanitaire 2020 la BCE a injecté
750 milliards dans le même objectif,
Elle a aussi pratiquer des taux d’intérêt négatif
pour pousser les banques à financer des

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– La solidarité entre les états s’est manifesté
d’abord par la création du mécanisme
européen de stabilité doté eux 400 milliards
d’euros Pour venir en aide pays qui traverse
des difficultés.
– Avec la crise sanitaire un autre pas de
solidarité entre pays de la zone euro a été
franchie il s’agit de la création d’un fond de
mutualisation des dettes doté de 750
milliards d’euros.

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– La crise sanitaire a aussi conduit à la
suspension provisoire du pacte de stabilité et
de croissance. Ce qui permet aux états de
faire face a la crise par le déficit budgétaire
la dette publique.

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Conclusion :
■ L’euro a certes fait disparaître les dévaluations
compétitives
■ Les différentes crises ont révélé ses faiblesses.
■ Les solutions apportées jusqu’à présent en permis de
sauver l’euro mais peuvent-elles assurer sa survie à long
terme.
■ La survie de l’euro passe pas la solution de la
contradiction entre une seule politique monétaire est
plusieurs politiques économiques. Cette solution nécessite
de progresser vers une union politique.
■ Celle-ci exige une vraie volonté collective qui fait défaut
avec la montée des tendances populistes et souverainistes .

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