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I-HISTORIQUE
Période précoloniale
Durant la période précoloniale, la Guinée n’a pas connu une histoire monétaire distincte de
celle des autres territoires de l’Afrique occidentale. Les marchandises étaient les moyens
d’échange utilisés dans les Rivières du Sud (actuel République de Guinée), sur les marchés de
la zone orientale dominée par la cité commerciale de Kankan, tout comme sur ceux de la zone
forestière ou de l’axe Labé-Timbi-Timbo. Ces marchandises variaient entre le sel, la noix de
cola, l’huile de palme, les bandes d’étoffe, l’argent, l’or, le cauri et le guinzé
Même s’ils ne constituaient pas des monnaies au sens strict du terme, ces instruments avaient
favorisé l’essor des échanges à l’intérieur entre les différentes régions, mais aussi entre pays
voisins.
Période coloniale
Avec la colonisation, on assiste à l’arrivée d’autres moyens de paiement. Sur le territoire
guinéen, les colons français ont mis en place un nouveau système monétaire lié directement à
celui de la métropole. Ils ont ainsi mis en circulation et imposé les pièces métropolitaines
émises par le Trésor français. Par la même occasion ils ont interdit l’usage des pièces de
monnaies étrangères et déprécié les moyens de paiement locaux.
En 1944, le Trésor français émet pour les territoires d’outre mer dont la Guinée, des pièces
portant la mention « AOF » et « AEF », respectivement, pour les territoires de l’Afrique
Occidentale française et de Afrique Equatoriale française.
La France, sous son autorité, dote ainsi la Guinée d’un Institut d’Emission et de banques
primaires. La fonction d’émission a été exercée successivement par la banque du Sénégal, la
banque de l’Afriqueoccidentale et la banque d’émission de l’AOF et du Togo, jusqu’en
février 1960.
Depuis l’indépendance
Après son accession à l’indépendance politique, la Guinée fut confrontée à d’énormes
difficultés dont entre autres : l’enlèvement des archives ; l’arrêt des travaux d’équipement en
cours ; le gel des avoirs des guinéens ; le blocage des marchandises guinéennes à l’étranger ;
l’arrêt des subventions.
Contrairement à ces nombreux voisins de l’UEMOA dont la monnaie est le Franc CFA, la
Guinée a opté pour l’indépendance monétaire depuis 1960 en créant la Banque Centrale et en
émettant sa monnaie nationale (le Franc Guinéen).
Cette émission est faite par la BRG (Banque de la République de Guinée) créée pour la
circonstance en même temps que la monnaie. La BRG se transformera en BCRG (Banque
centrale de la République de Guinée) à partir du 27 juillet 1961 par le Décret n°276/PRG/61.
Après sa création, le Franc guinéen s’est confronté à d’énormes contraintes, de telle sorte
qu’elle connaitra 5 reformes monétaires marquées par cinq familles de billets (changements
de signes monétaires).
La première réforme monétaire a commencé le 1er mars 1960 avec l’émission des francs
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guinéens d’alors. L’échange de ces billets se faisait à parité égale avec le CFA. Elle se
présentait en billets de 10.000, 5.000, 1.000, 500, 100 et 50 et en pièces.
Supervision
La loi confère à la Banque Centrale de la République de Guinée, la mission de veiller à la
stabilité du système financier. A cet égard, elle s’est organisée pour assurer la surveillance des
banques, des assurances et des institutions de microfinance évoluant sur le territoire national.
Stabilité financière
La stabilité financière est une situation dans laquelle le système financier, qui comprend les
intermédiaires financiers, les marchés et les infrastructures de marché, est capable de résister
aux chocs et de corriger les déséquilibres financiers.
Statut Juridique
Siège
Article 5 : Le siège de la Banque Centrale est fixé à Conakry. Il peut être transféré partout
ailleurs sur le territoire national en cas de besoins. La Banque Centrale peut ouvrir, sur
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décision de son Conseil d'Administration, des succursales ou agences dans toutes les localités
de la République, et avoir des correspondants en Guinée et dans tout autre pays où elle le juge
utile.
Principes de fonctionnement
Dans l'accomplissement de ses missions et dans l'exercice des pouvoirs qui lui sont conférés
par la présente Loi, la Banque Centrale, ses organes, un membre quelconque de ses organes et
les membres de son personnel ne peuvent ni solliciter ni accepter des instructions des
Institutions de la République, de tout autre organe ou organisme de l'Etat ou de toute autre
personne. Ces derniers ont l'obligation de respecter ce principe et 4 STATUT DE LA
BANQUE CENTRALE DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE de ne pas chercher à influencer
la Banque Centrale, ses organes, les membres de ses organes et son personnel dans
I‘accomplissement de leurs missions.
Le personnel de la Banque Centrale est régi par le Code du Travail et ses textes d'application.
Les membres des organes et le personnel de la Banque Centrale sont soumis à un code
d'éthique et de déontologie. A cet effet, ils sont tenus au secret professionnel. Ils sont tenus au
respect de cette obligation même après la cessation de leurs fonctions. En outre, ils devront
éviter toute situation pouvant influencer ou sembler influencer l'exécution impartiale et
objective de leurs obligations. Les intérêts privés ou personnels des membres des organes et
du personnel désignent les avantages potentiels pour eux-mêmes, leurs familles, les autres
membres de leurs familles jusqu'au deuxième degré.
L'objectif principal de la Banque Centrale est d'assurer la stabilité des prix. L'objectif
d'inflation est défini par le Comité de Politique Monétaire. Sans préjudice de cet objectif, la
Banque Centrale apporte son soutien à la politique économique générale du Gouvernement de
la République de Guinée en vue d'une croissance économique saine et durable.
- gérer les réserves officielles de change dans les conditions définies par le Comité de
politique Monétaire,
MISE EN PLACE POURSUITE DE
L’IMPLÉMENTATION DU DISPOSITIF
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GOUVERNANCE
Organes statutaires
1) Gouverneur
2) Vice-gouverneur
4) Conseil d'administration
Présidé par le Gouverneur, il composé de huit autres membres dont les deux vice-
gouverneurs. Ce Conseil est chargé des questions relatives à l’administration et à la
gestion de la Banque Centrale. Le Conseil dans ses missions est entre autres chargé de
l’autorisation du programme d’investissement de la Banque Centrale et de
l’approbation de son budget annuel
5) Comité d'audit
6) Conseil de cabinet
Autres instances
1) Comité de Gestion
Présidé par le 1er Vice-gouverneur, il permet d’assurer le suivi des activités courantes
de la Banque Centrale. Le Comité est composé du Second Vice-gouverneur, du
Conseiller Principal, de l’Auditeur Général, et des Directeurs Généraux
2) Comite de Direction
Présidé par le Gouverneur, il permet de recueillir les informations sur le budget annuel
de la Banque et le suivi de son exécution, les plans d’action présentés annuellement
par les directeurs généraux, et les rapports d’activités semestriels et annuels présentés
par chaque Directeur Général. Le Comité est composé du 1er Vice-gouverneur, du
Second Vice-gouverneur, du Conseiller Principal, de l’Auditeur Général, de
l’Inspecteur Général, des Directeurs Généraux et des Directeurs
3) Comité Monétaire
4) Comité Pédagogique
Présidé par le 1er Vice- Gouverneur, ce Comité fixe notamment les grandes lignes
directrices de la Banque Centrale en matière de formation. Le Comité est composé du
Second Vice-gouverneur, du Conseiller Principal, de l’Auditeur Général, du Directeur
Général de l’Administration et des Services Juridiques, du Directeur Général des
Finances et de l’Informatique, et des Directeurs des Ressources Humaines et de la
Formation
6) Comité d'investissement
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8) Conseil de discipline
Présidé par le 2ème Vice- Gouverneur, ce Comité propose des sanctions appropriées
au Gouverneur en cas de graves fautes administratives et professionnelles commises
par un agent de la Banque Centrale. Le Conseil est composé du Conseiller Principal,
de l’Auditeur Général, des Directeurs Généraux, et des Représentants du Bureau de la
Section syndicale de la Banque Centrale
IV) organigrammes