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PILOTAGE
HETEC GUINEE
BRAHIMA DIALLO
Chapitre 1 : Gestion budgétaire et pilotage de la performance économique
Introduction ...........................................................................................................................................
Section 01 : Notion de « Performance » .................................................................................................
Section 02 : Système de mesure de la performance ...............................................................................
Section 03 : Gestion budgétaire, outil de pilotage de la performance économique ................................
Conclusion ..............................................................................................................................................
Chapitre 2 : Rôle de la gestion budgétaire dans le pilotage de la
performance économique de SONATRACH -Division exploration
Introduction ............................................................................................................................................
Section 01 : Présentation de SONATRACH –Division Exploration- .....................................................
Section 02 : Processus budgétaire et performance de la –Division Exploration- ..................................
Section 03 : Diagnostic de la gestion budgétaire de la Division Exploration ........................................
Conclusion............................................................................................................................................................
Chapitre 1
Pilotage de la
performance
Introduction
La performance est une notion quotidiennement utilisée dans le domaine des affaires et
qui s’est beaucoup développée à travers le temps, en effet, elle occupe une place centrale
dans le domaine de la gestion.
1
BOURGUINGNON.A, « Peut-on définir la performance? », Revue française de comptabilité, n˚269,
Juillet-Aout, 1995, pp61-65.
2
Idem, pp61-65.
Pour LEBAS la performance n’existe pas de façon intrinsèque, elle est définie par les
utilisateurs de l’information par rapport au contexte décisionnel caractérisé par un domaine
et un horizon de temps.1
Selon LORINO « la performance dans l’entreprise est tous ce qui, et seulement ce qui,
contribue à améliorer le couple valeur3-coût, c’est-à-dire à améliorer la création de valeur
(à contrario, n’est pas forcément performance ce qui contribue à diminuer le coût ou à
augmenter la valeur, isolément, si cela n’améliore pas le solde valeur-coût ou le ratio
valeur/coût). »4
Le concept de performance n’est pas simple à cerner. Il est relatif et propre à chaque
organisation. On peut considérer que la performance renvoi à l’atteinte des objectifs fixés,
au moindre coût, en cohérence avec la stratégie et la vision de l’entreprise.
1
LEBAS.M, « Oui, il faut définir la performance » , Revue française de comptabilité, n˚269, Juillet-Aout,
1995, p 68.
2
GILBERT.P et CHARPENTIER.M, Comment évaluer la performance RH ? Question uni verselle,
réponses contingence, Acte du 31 e congrès de l’association francophone de la gestion des ressources
humaines (AGRH), Montréal, p 359.
3 Le mot valeur est employé ici dans le sens précis de réponse au besoin d’un client ou d’un groupe social,
différent du sens que l’on trouve en gestion financière ou boursière lorsqu’on parle de « «valeur actionnariale
» ou de « création de valeur économique »
4
LORINO.P, Op.cit, p5.
5
DORIATH.B, Op.cit, p129
1.2. Caractéristiques de la performance
Elle se traduit par une réalisation (ou un résultat) : la performance est le résultat
d’actions coordonnées, cohérentes entre elles, qui ont mobilisé des moyens (personnel,
investissement), ce qui suppose que l’organisation dispose d’un potentiel de réalisation
(compétences du personnel, technologie, organisation, fournisseurs, etc.).
Elle s’apprécie par une comparaison : La réalisation est comparée aux objectifs,
grâce à un ensemble d’indicateurs, chiffrés ou non. La comparaison suppose une forme de
compétition : faire mieux que lors de la période précédente, rejoindre ou dépasser les
concurrents. Elle donne lieu à des interprétations, qui peuvent différer en fonction des
acteurs concernés (actionnaires, dirigeants, syndicalistes).
La comparaison traduit le succès de l’action : c’est-à-dire que la notion de
performance est positive, elle désigne un avantage pour chaque organisation dite
performante.
2.1. Efficacité
L’efficacité signifie « Le rapport entre les résultats atteint par les systèmes et les objectifs
visés. De ce fait les résultats seront proches des objectifs visés, plus le système sera
efficace. On s’exprimera donc sur le degré d’efficacité pour caractériser les performances
d’un système. »2
2.2. Efficience
« L’efficience est la capacité à minimiser les moyens employés pour obtenir un résultat
donné.» Autrement dit, dans une entreprise, elle signifie être efficace en utilisant
rationnellement les ressources en sa disposition.
Par ailleurs, il est possible de délimiter l’efficience à des notions d’oisiveté et de
gaspillage. L’oisiveté signifiant la non-utilisation des capacités de production qui engendre
des coûts de capacité, le gaspillage est l’utilisation dégradée de capacité utile qui pourrait
produire d’avantage et qui engendre des coûts de fonctionnement.
Ainsi l’efficience peut être définit comme le produit d’un rendement des ressources
utilisées (non-gaspillage) par un taux d’utilisation des ressources (non-oisiveté)3 :
On peut dire que l’entreprise est performante lorsqu’elle utilise, d’une meilleure façon,
les ressources dont elle dispose avec une allocation optimale des moyens.
2.3. Economie
C’est la relation entre les objectifs fixés et les moyens alloués, ce concept signifie que
l’entreprise minimise les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs qu'elle s'est
fixés. L’économie consiste à se procurer les ressources nécessaires au moindre coût.
1
DORIATH.B et autres, Op.cit, p 313.
2
Idem, p313.
3
ALAZARD.C, SEPARI.S, Op.cit, p 16.
2.4. Pertinence
TAHON1 définit la pertinence comme étant l’articulation entre les objectifs et les
moyens. Pour évaluer la pertinence, il faudra répondre à la question suivante :
Pour qu’elle soit performante, l’entreprise doit être efficace et efficiente simultanément,
à condition que les objectifs fixés soient pertinents avec les moyens alloués.
Processus
Ressources Résultats
Economie Efficacité
Efficience
Selon cet auteur, l’économie consiste à se procurer les ressources au moindre coût ;
l’efficience est le fait de maximiser la quantité obtenue de produit ou de service à partir
d’une quantité donnée de ressources. Enfin l’efficacité est le fait de réaliser les objectifs
et finalités poursuivis.
3. Typologie de la performance
La performance est un concept polysémique ou multiforme qu’on peut étudier dans ses
dimensions : stratégique, financière, sociale, environnementale et globale.
1
TAHON.C, Evaluation des performances des systèmes de production , Edition Hermès science
publications, Paris, 2003, p 31.
3.1. Performance stratégique
Selon BARETTE et BERARD « Pour assurer sa pérennité, une organisation doit se
démarquer de ses concurrents et doit, pour ce faire, se fixer des objectifs stratégiques
appropriés […]. Pour la haute direction, le souci majeur est de communiquer ses objectifs
stratégiques au personnel et d’assurer leur transformation en objectifs opérationnels »1.
1
BARETTE.J, BERARD.J, « Gestion de la performance : lier la stratégie aux opérations », Revue
Internationale de Gestion, N˚04, Hiver 2000, p15.
2
SADEG.M, Performance des entreprises et intégration à l’économie mondiale , Revue des sciences
commerciales et de la gestion, N˚03, Avril 2004, p 71.
3
BOCCO.B : Perception de la notion de performance par les dirigeants de petites entreprises en
Afrique, Revue des Sciences de Gestion, N˚241, 2010, p 118.
4
MARTORY.B et autres, Piloter les performances RH, Edition Liaisons, Rueil-Malmaison, 2008, p23.
3.3. Performance sociale
La performance sociale est définit comme étant « la traduction effective dans la pratique
des objectifs sociaux d’une institution, conformément aux valeurs sociales reconnues. Ces
objectifs sont notamment de servir durablement un nombre croissant de pauvres et
d’exclus, d’améliorer la qualité et l’adéquation des services financiers, d’améliorer la
situation économique et sociale des clients et de garantir la responsabilité sociale envers
les clients, les employés, la communauté servie et l’environnement »1. La performance
sociale est donc le résultat d’une entreprise dans les domaines qui ne relèvent pas
directement de l’activité économique. C’est la mise en pratique efficace de la mission
sociale d’une organisation en accord avec des valeurs sociales. Cette performance est
mesurée par la nature des relations sociales qui interagit sur la qualité des prises de décision
collectives, l’importance des conflits et des crises sociales, le niveau de satisfaction des
salariés, le turnover, l’absentéisme et les retards au travail.
1
RENAUD. A, Op.cit, p 346.
2
REYNAUD.E, Développement durable et entreprise : vers une relation symbiotique ?, Journée de
l'Association Internationale de Management Stratégique sur le thème du développement durable, Angers,
Mai 2003, p 10.
Figure N˚6 : Performance globale
Performance globale
Performance économique
Performance environnementale Performance sociale
Diminution de la
Epuisement des
ressources
Sécurité
Sécurité des des
Sécurité des
produits
Diminution des coûts directs (diminution de gaspillage) Diminution de probabilité d’occurrence d’événement
Diminution des risques d’accidents et juridiques spectaculaire (grèves, boycotts)
Image/ Ga in de parts de marché Augmentation de la motivation des employés
Opportunité de création de nouveaux produits Facilité de recrutement de cadres
Performance externe
La performance externe s’adresse de façon générale aux acteurs en relation contractuelle
avec l’organisation.
Performance interne
La Performance interne concerne essentiellement les acteurs de l’organisation.
L’information financière, qui privilégie une communication sur la rentabilité et les grands
1
DORIATH.B, GOUJET.C, Op.cit, 173.
équilibres de l’entreprise, demeure l’information privilégiée en termes de performance,
en particulier pour les actionnaires.
En vue d’atteindre ses objectifs, l’activité de l’entreprise doit faire l’objet d’une
évaluation rigoureuse où l’évaluation et la mesure constituent un miroir qui reflète la
situation de l’entreprise, permettant d’harmoniser ses actio ns pour atteindre les objectifs
préétablis.
1. Mesure de la performance
1 FERNANDEZ.A, Les nouveaux tableaux de bord des managers , Edition Eyrolles, 6ᵉ Edition, Paris, 2010, p33.
2
MAHÈ DE BOISLANDELLE.H, Op.cit, p 319.
à la lumière de l’efficience et l’efficacité des actions passées, grâce à l’acquisition, la
vérification, le tri, l’analyse, l’interprétation et la diffusion des données appropriées.
1
LARDENOIJE.E et autres, Performance management models and purchasing: Relevance still lost,
Researches in purchasing and supply management, Proceeding of the 14 e IPSERA, March 20-23, Archamps,
France, 2005, p 670.
2.1. Généralités sur les indicateurs de performance
Par ailleurs les indicateurs devront être exprimés dans une unité de mesure définie en
fonction de l’objectif suivi. Ainsi si l’objectif est la diminution de temps de traitement
1
BERRAH.L, L'indicateur de performance, Edition Cépaduès, Toulouse, 2002, p76.
2
GUERRA.F, Pilotage stratégique de l’entreprise, Edition de Bouek Université, Bruxelles, 2007, pp 89 -
90.
3
Idem, p 90.
d’une commande, il faudra trouver un indicateur mesurant ce temps de traitement et non la
vitesse de traitement d’une ressource spécifique.1
Etre constructible
L’indicateur choisi doit pouvoir être construit. On vérifiera l’accessibilité et la fiabilité
des informations nécessaires. Le coût d’obtention sera en relation avec l’importance de
l’indicateur.2
Etre utilisable en temps réel
Il est important que les indicateurs soient assez sensibles aux variations du phénomène
contrôlé pour traduire toute modification de l’information en temps réel […]. L’indicateur
retenu devra donc être construit de sorte que sa valeur traduise toute modification du
phénomène représenté ou contrôlé.3
Etre communicable
La présentation des valeurs prises par les indicateurs retenus est importante puisqu’il
faudra les communiquer aux utilisateurs au sein de l’entreprise. La forme adoptée peut
influencer l’interprétation qui sera faite par l’utilisateur potentiel, par celui qui devra s’en
servir comme outil de gestion. 4
Induire l’action
Les indicateurs doivent être placés au levier d’actions : Les utilisateurs doivent pouvoir,
à partir des valeurs observées, prendre des décisions qui s’imposent.
Les indicateurs doivent donc permettre de juger les progrès réalisés et du chemin
restant à parcourir pour atteindre l’objectif fixé et donc engendrer l’action de correction si
cela s’avère nécessaire.5
2.2. Types d’indicateurs de performance
Les indicateurs performance sont au cœur de la gestion, à cet effet un grand nombre
d’indicateurs financier et non financier sont mis en œuvre :
1
GUERRA.F, Op.cit, p 90
2
FERNANDEZ.A, Op.cit, p 275.
3
GUERRA.F, Op.cit, p 91
4
Idem, p 91.
5
Ibid, p 91.
2.2.1. Indicateurs financiers
- Rentabilité financière : est calculée uniquement sur la base des capitaux propres de
l’organisation (K). Le résultat est alors évalué sur la base d’un bénéfice après impôt (Rˈ) :
Bénéfice résiduel
Le bénéfice résiduel est le bénéfice diminué de la rentabilité minimale exigée du capital
investi, il représente les profits que l’entreprise aurait obtenus si elle avait affecté ses
capitaux :
Bénéfice résiduel = Bénéfice – (Taux de rentabilité exigée × Capitaux investis)
1
BURLAUD.A, JOUGLEUX.M et autres Management et contrôle de gestion , Edition Foucher, 3 ᵉ
Édition, paris, 2009, p159.
Valeur ajoutée économique (EVA)
Cette méthode part du principe qu’une entreprise crée de la valeur si elle parvient à
dégager un surplus supérieur à la rémunération minimale attendu par ses apporteurs de
fonds et ses actionnaires, en compensation des risques qu’ils courent.
Pour une période t, elle est définie comme le produit des capitaux investis par la
différence entre la rentabilité économique de ces capitaux et le coût moyen pondéré du
capital de l’entreprise, soit :
EVA = (re – c) × A
Avec :
EVA = Valeur ajoutée économique
re = rentabilité économique en t des capitaux investis
c = coût moyen pondéré du capital en t
A = montant des capitaux investis
1HORNGREN.C et autres, Contrôle de gestion et gestion budgétaire, Edition Pearson, 4ᵉ Edition, Paris,
2009, p 40.
3. Axes de mesure de la performance
Clients
Partenaires
Actionnaires
Processus
interne et
système qualité
Système
d’information
Personnel Public
Il en existe de nombreuses variantes mais dans tous les cas il s’agit d’évaluer et de
communiquer la rentabilité des capitaux investis. Pour de nombreux dirigeants,
l’amélioration de l’indice (EVA) est le principal objectif et toutes les divisions
opérationnelles sont mises à contribution.1
1
FERNANDEZ.A, Op.cit, pp 41- 42
2
Idem, p 43.
3
Ibid, pp 44- 48.
sont des facteurs importants de motivation pour de nombreux employés. Cela correspond
tout à fait à l’évolution des rôles et des métiers au sein de l’entreprise orientée client, dont
la réactivité est directement dépendante de la capacité des personnes à prendre rapidement
des décisions à tous les niveaux.
Reconnaissance et confiance : Les entreprises qui réussissent ont compris
l’importance de la reconnaissance et de la confiance. Etre responsable, c’est montrer que
l’on comprend l’investissement de chacun. La confiance c’est partager l’information
stratégique et réellement déléguer le pouvoir d’action.
Il n’est plus possible de réussir en privilégiant le profit économique sans tenir compte
des impacts et conséquences éthiques. Avec la globalisation de l’information, les forces
de pression de l’opinion publique très sensible sur les questions de l’environnement, de
santé publique et du droit de travail jouent un rôle de censeur moral pour le plus grand bien
de l’humanité. Le public prend position et exprime son désaccord avec une culturede profit
faisant des valeurs morales et écologiques. Au travers d’audits périodiques, l’entreprise
mesure en interne et auprès de ses sous-traitants, la conformité aux règles
environnementales et sociales de base, elle contrôlera que toutes les décisions prises
tiennent compte des impacts économiques en considérant les conséquences humaines et
écologiques à leur juste valeur. Il ne suffit plus de ronger au maximum les coûts sans tenir
compte de la valeur du risque pris. 2
Pour LORINO1 « Piloter c’est définir et mettre en œuvre des méthodes qui permettent
d’apprendre:
- à agir ensemble de manière performante,
- à agir ensemble de manière plus performante. »
D’après DORIATH piloter la performance, c’est organiser l’ensemble des actions qui
permettent d’atteindre les objectifs de l’entreprise. Le pilotage de la performance est à la
fois2 :
1 1
BURLAUD.A, LANGLOIS.G et autres, Op.cit, pp 612-213.
Phase d’évaluation : Cette phase consiste à confronter les résultats obtenus par les
entités aux résultats souhaités par la direction afin d’évaluer la performance des entités.
Cette étape du contrôle met en évidence des écarts et en détermine les causes. Elle doit
conduire les responsables à prendre des mesures correctives.
Le processus est plus réactif lorsque cette étape du contrôle est réalisée régulièrement
au niveau des centres de responsabilité.
Phase d’apprentissage : Cette phase permet, grâce à l’analyse des écarts, de faire
progresser l’ensemble du système de prévision par apprentissage. Des facteurs de
compétitivité peuvent être découvert ainsi que d’éventuelles faiblesses.
2. Outils de pilotage
En termes de pilotage de performance, l’entreprise dispose d’une panoplie d’outils qui
sont regroupés en deux catégories. Dans ce sens, cette partie présentera d’abord les outils
classiques, ensuite, elle identifiera les nouveaux outils ayant comme objectifs le pilotage
d’une performance multicritère et par la suite on va exposer le budget comme outil de
pilotage de la performance.
L’objectif des outils prévisionnels est d’orienter le choix des axes stratégiques de la
direction générale, ses objectifs généraux et la détermination des hypothèses économiques.
Le contrôle de gestion peut effectuer des simulations pour anticiper les résultats selon
différents scenarios et produire à l’intention de la direction générale des projections de
résultats annuels probables. Ces outils prévisionnels sont : le plan et le budget.
Le plan
Le plan est un outil orienté vers le pilotage à moyen et long terme, il permet de passer
d’une réflexion générale sur les métiers et les stratégies à une formalisation des objectifs,
des actions et des ressources nécessaires.
Le budget
Le budget est l’expression quantitative du programme d’action proposé par la direction.
Il contribue à la coordination et à l’exécution de ce programme 1.
Ainsi, le budget est la traduction chiffrée du programme ou plan d’action retenu pour
chaque responsable, il définit les ressources qui sont déléguées pour atteindre les objectifs
qu’il a négociés.2
Re-engineering
Selon LORINO « le re-engineering consiste à analyser certains processus prioritaires,
identifier des imperfections et des dysfonctionnements majeurs dans la structure ou leur
1
ROUX.D, Les 100 mots de la gestion, Edition Presses Universitaires de France, 3ᵉ Edition, Paris, 2011, p 105-
106.
2
BOUIN.X, SIMON.F, Les nouveaux visages du contrôle de gestion, Edition Dunod, Paris, 2000, p 77.
3
SELMER.C, Op.cit, p45.
mode de fonctionnement (redondances, manque de coordination, modes opératoires
inefficaces…) et réaliser des actions d’optimisation permettant des gains significatifs en
terme de délais, de qualité ou de coûts et une meilleure réponse aux attentes des clients1
».
Le re-engineering cherche, donc, à repenser l’entreprise, sa culture son organisation et
ses processus de manière à accroitre sa performance, il suppose que le fonctionnement
actuel soit inadapté et qu’il faut imaginer une nouvelle organisation en tenant compte de
la réalité actuelle et des évolutions futures.
1
LORINO.P, Op.cit, p 344.
2
GERVA IS.M , Op.cit, pp172-173.
3
DORIATH.B, Op.cit, p132.
4
Idem, p133.
- Un système de pilotage qui favorise l’action, la réaction, la régulation par chacun
des acteurs,
- Les conditions qui assurent la cohérence des actions et des initiatives individuelles
afin de converger les objectifs stratégique de l’entreprise.
-
Cout cible (Target Costing)
Selon DORIATH et GOUJETT, le coût cible repose sur une démarche d’analyse qui
part du prix du marché et de la marge désirée pour en déduire le coût à atteindre 1 :
Coût Cible = Prix du marché ‒ Marge souhaitée
La définition du coût cible répond à une démarche inversée. En effet au lieu de
déterminer son prix de vente en fonction du coût de revient, l’entreprise fixe un objectif à
atteindre (le coût cible) à partir du prix de marché. C’est un outil qui permet de piloter à
partir du marché.
Tableau de bord prospectif (Balanced scorecard)
Le BSC est un système de mesure des performances stratégiques. Il est utilisé par les
dirigeants non seulement pour clarifier, diffuser et mettre en œuvre la stratégie. C’est un
outil de pilotage dans lequel :
1
DORIATH.B, GOUJET.C, Op.cit, p 180.
cette partie on a penché plus précisément sur la gestion budgétaire comme outils de
pilotage de la performance d’une part et d’autre part on va citer quelques critiques de
cet outil.
La gestion budgétaire est un outil de pilotage qui revêtit de multiples fonctions pour une
entreprise. La procédure budgétaire sert à exposer la stratégie de l’entreprise et de mettre
en évidence des écarts. Ces éléments sont évoqués comme suit :
Pour HENOT et HEMICI : «c’est une étape essentielle par la quelle la direction
générale transmis à toute les autres directions un document où figure les orientations et les
objectifs pour l’année N+1. » 1 elle permet donc d’informer les acteurs de l’entreprise des
hypothèses que s’est fixé la direction sur l’environnement, ainsi que les différents objectifs
stratégiques. Cette lettre permet de donner à tous un cadre de travail commun.
1
HENOT et HEMICI, Op.cit, p 71.
contrôle budgétaire repose sur l’analyse des écarts et doit obéir à quelques principes bien
établis1 :
- On ne contrôlera que les écarts significatifs en termes de montant, de tolérance….
On aurait tort de délaisser certains écarts apparaissant négligeables, mais qui se
révèlent être la somme des écarts plus important qui se compensent. On prendra
soin de vérifier leurs causes en différenciant notamment les écarts de volume et les
écarts des prix.
- Le calcul d’écarts n’est pas une fin en soi, une analyse des causes doit déboucher
sur une action correctrice.
- Il faudra s’assurer de la fiabilité et de la cohérence des informations concernant les
réalisations et les prévisions. Il est noté que les écarts peuvent aussi bien provenir
des réalisations (éloignées des objectifs prévisionnels), que les éléments
prévisionnels (budget ou coût standards irréalistes).
- Il est primordial de savoir également que certains écarts sont dus à des événements
non maitrisable (grèves, mauvais temps, etc.).
2.3.2. Remise en cause de la Gestion budgétaire
Le budget et le temps
L’élaboration budgétaire nécessite au moyenne quatre (04) mois consacrés à la
coordination des différents services de l’entreprise, l’obtention de consensus, l’étude
tous les scenarios possibles, la définition des différentes priorités, la consolidation et
l’approbation du budget. Tous ces processus sont autant de contraintes qui rendent la
phase de l’élaboration des budgets longue et complexe, d’une part.
D’autre part le suivi budgétaire permet un reporting financier mensuel qui autorise
des consolidations des résultats. Il focalise l’attention des managers sur des objectifs à
court terme et induit un mode de raisonnement orienté par le passé.
1
SELMER.C, Op.cit, p178.
2
ALAZARD.C SEPARI.S, Op.cit, pp 606-607.
Le budget et l’incertitude
Le principe de la gestion budgétaire est de prévoir le futur en prenant le passé et eny
ajoutant un pourcentage d’augmentation. Or, cette procédure gardait sa pertinence dans
un contexte de concurrence stable. Aujourd'hui, l’environnement est devenu
complètement incertain, les couples produits- marchés sont réactualisés dans des horizons
deux à trois ans, l’incertitude existe au sein même des organisations quant aux processus
ou aux technologies à mettre en œuvre.
Le budget et la performance
Le budget attire l’attention sur l’analyse des écarts, c’est un outil de suivi des
réalisations. Il propose une lecture financière de la performance de l’entreprise. Cette
focalisation sur le critère financier est inadaptée à la notion actuelle de la performance
qui est devenu multicritère. Il faut désormais gérer la valeur, la qualité et les délais tout
en maitrisant les coûts.
Conclusion
SONATRACH est la plus importante société des hydrocarbures en Algérie et en Afrique, elle
intervient dans l’exploration, la production, le transport par canalisation et la commercialisation
des hydrocarbures et ses dérivés.
Les indicateurs propres à l’activité exploration sont les indicateurs qui mesurent le niveau
de performance des activités de la Division Exploration, ils ont pour fonction d’apprécier ou
de mesurer la réalisation des objectifs stratégiques. On trouve parmi ces indicateurs : les
indicateurs de rendement, de forage et de sismique, taux de succès de l’activité exploration et
l’efficacité de l’exploration.
La notion de performance en soit est appréhendée selon les dirigeants du groupe essentiellement
par l’atteinte des objectifs assignés d’une part, et l’optimisation et la rationalisation des ressources
dont dispose l’entreprise d’autre part, ce qui se traduit par l’efficience.
La mission de pilotage de la performance se traduit par la définition et l’exécution d’un certain
nombre d’action en vue d’atteindre les objectifs fixés et cela par le biais d’un certain nombre
d’outils. La Division Exploration emploi, principalement, à des fins de mesure et de pilotage de
la performance : le tableau de bord, le reporting, le benchmarking et le rapport annuel.
2.3.2. Reporting
Le reporting est un des outils utilisé par la Division Exploration. Il a comme contenu la
valorisation des réalisations physiques. Le reporting au sein de la division est d’une périodicité
mensuel, il doit être transmis par la Division Exploration à la Direction Générale au plus tard le
10 du mois suivant la période considérée.
2.3.3. Benchmarking
Pour la Division Exploration, le benchmarking est une technique d’évaluation consistant à comparer
les opérations ou le niveau atteint par une région avec celui atteint par une autre région.
L’avantage de cet outil est caractérisé par une grande facilité à comparer les résultats et
d’interpréter les écarts constatés.
La Division Exploration élabore chaque année un rapport dont l’objet est d’apprécier la
performance globale de la division. Ce rapport met en exergue toutes les composantes de la
performance du secteur de l’exploration. Les grands axes de ce rapport sont:
La gestion budgétaire est un outil de pilotage de la performance de l’entreprise avec son action
de planification et contrôle budgétaire.
Planification budgétaire
La planification budgétaire de la Division Exploration permet par une projection dans le futur
afin d’étudier les opportunités offertes et d’éviter les menaces imminentes. Le plan stratégique de
la division est un plan quinquennal qui retrace les grandes orientations stratégiques de la DG au
moyen terme. Il couvre cinq (05) années glissantes et privilégie la notion de priorité. Ce plan
affiche les objectifs stratégiques de l’activité Exploration traduits en prévision pour les différents
volets (Investissement, financement, exploitation, ressources humaines…) sur cette période. Son
objectif est d’anticiper les évolutions de l’activité de la division exploration sur le moyen terme
et de programmer l’ensemble des besoins et des ressources nécessaire pour faire face aux
contraintes dans la réalisation des objectifs. Il est
procédé annuellement à la mise à jour des objectifs stratégiques de l’entreprise déclinés sur la
Division Exploration et des prévisions qui en découlent.
Le contrôle budgétaire constitué par la mise en évidences des écarts qui doivent permettre
des réflexions sur les causes de ces divergences et initier des actions correctives.
Le système de pilotage de la performance repose sur les pratiques budgétaires, en fait elles
sont appelées à servir d’outils de pilotage en matière en permettant d’asseoir une meilleure
planification, coordination et suivi des activités de la division.