Ressources documentaires.

Technologies de l’environnement / Module : Construction durable

– Bâtiments écologiques intelligents

Bâtiments écologiques intelligents

Marouen Bourayou

Table des matières

Introduction ................................................................................................................... 2
SÉQUENCE 1 : Bâtiments intelligents – définition et principes ............................. 3
A. Définition d’un bâtiment intelligent ......................................................................... 3
B. Principes de fonctionnement d’un bâtiment intelligent........................................ 3
C. Les protocoles de communication dans un bâtiment intelligent ........................ 4
D. Les systèmes intégrés dans le bâtiment intelligent.............................................. 4
SÉQUENCE 2 : Dispositifs de mise en œuvre pratique ........................................... 6
A. Conception d’un bâtiment intelligent ...................................................................... 6
B. Architecture technique d’un bâtiment intelligent .................................................. 7
C. KNX protocole standard de gestion des bâtiments .............................................. 8
D. Gestion technique du bâtiment ............................................................................. 11
E. Risques du bâtiment intelligent et cyber sécurité ............................................... 14
SÉQUENCE 3 : Soutien à l’écoconstruction ........................................................... 15
A. Bénéfices des bâtiments intelligents : bâtiment vert et durable ....................... 15
B. Conservation et utilisation rationnelle de l’eau ................................................... 16
C. Santé et qualité de vie des occupants .................................................................. 17
Conclusion ................................................................................................................... 19

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Introduction
Bonjour tout le monde

Dans le cadre de ce cours en ligne sur les technologies de l’environnement appliquées à

l’écoconstruction, nous allons aborder ensemble un module : les bâtiments écologiques
intelligents.

Mon intervention sera fondée sur trois séquences :

La première : Bâtiments intelligents : définition et principes

Nous verrons dans la séquence #1, la définition, les principes de fonctionnement, les
protocoles de communication et les systèmes intégrés dans le bâtiment intelligent.
La deuxième : Dispositifs de mise en œuvre pratique

Nous verrons dans la séquence #2, la conception du bâtiment intelligent, l'architecture

technique, le Protocole KNX, la gestion technique du bâtiment (GTB) et la cyber
sécurité.
Enfin la troisième : Soutien à l'écoconstruction

Dans la séquence #3, nous verrons comment la technologie du bâtiment intelligent

soutient et facilite la gestion de l’efficacité énergétique, la gestion de la maintenance
et l’amélioration de la santé et qualité de vie des usagers.
Chers participants, je vous invite maintenant à rester avec moi pour le démarrage de
la première séquence : Définition et principes.

Merci et à tout de suite.

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SÉQUENCE 1 : Bâtiments intelligents – définition et principes

Bienvenue à la première séquence de ce module sur les bâtiments écologiques intelligents.

Nous présenterons ici la définition, les principes de fonctionnement, les protocoles de

communication et les systèmes intégrés dans le bâtiment intelligent.

A. Définition d’un bâtiment intelligent

Depuis plusieurs années, une solution alliant économie et respect des enjeux
environnementaux actuels s’impose dans le paysage urbain. Il s’agit du bâtiment intelligent.

Un bâtiment intelligent est un bâtiment qui cherche à répondre aux enjeux généraux de confort,
de bien-être, de sécurité et de performance énergétique et environnementale par l’exploitation
des technologies liées au monde numérique.

Un bâtiment intelligent correspond à l’intégration de systèmes qui peuvent inclure

l’automatisation, la sécurité personnelle, les télécommunications, les systèmes utilisateurs et
les systèmes de gestion des installations.

Les bâtiments intelligents fournissent des informations exploitables sur un bâtiment ou un

espace pour permettre sa gestion efficiente par son propriétaire ou son occupant.

B. Principes de fonctionnement d’un bâtiment intelligent

Les bâtiments intelligents sont caractérisés par le fait que tous les composants communiquent
automatiquement, ce qui garantit l’utilisation efficace des technologies, surtout sur le plan de
la rénovation des structures des bâtiments.

La plupart des bâtiments intelligents reposent sur l’utilisation de capteurs permettant de

récupérer de nombreuses données : la température, l’hygrométrie, le niveau sonore, la
présence ou non de personnes dans un espace donné…

Aux données de ces capteurs, on peut ajouter les informations issues des systèmes
de GTB (gestion technique de bâtiment : alarmes, éclairage, vidéosurveillance, contrôle
d’accès…), mais aussi des données externes au bâtiment : horaire des transports en commun
à proximité, météo, menu du restaurant d’entreprise… En fait, toutes les données qui peuvent
influer sur la vie du bâtiment.

En parallèle, des actionneurs permettent d’exécuter des commandes sur les équipements
électriques auxquels ils sont connectés. Grâce à ces actionneurs, il est donc possible de
réaliser automatiquement certaines actions, comme allumer ou non certaines lampes…

L’analyse de ces données va permettre de répondre aux principaux enjeux du bâtiment

intelligent et sera source d’optimisation considérable pour tout gestionnaire de bâtiment. Par
exemple : consommation d’électricité, d’eau, de gaz, détection de fuite, détection de présence,
contrôle du taux de luminosité, de température, d’humidité, validation de l’état de
fonctionnement d’équipements…

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C’est d’autant plus précieux dans un contexte d’optimisation de l’utilisation des ressources et
une optique de durabilité.

Les possibilités sont nombreuses et une combinaison de ces données apporte encore plus de
pistes de progression au bâtiment intelligent.

C. Les protocoles de communication dans un bâtiment intelligent

Les applications gérant les bâtiments, génèrent de multiples protocoles et impliquent de

nombreux interlocuteurs différents. Il n’existe qu’une façon d’optimiser la gestion du bâtiment :
faire parler tous ces systèmes d’une même voix.

Il existe pour cela une multitude de protocoles dédiés, certains propriétaires d'autres plus
ouverts. Les protocoles les plus populaires sont :

• Le KNX (Multi-supports, Multi-techniques, normalisé)

• Le BACNet (Multi-technique, normalisé)
• Le Protocole Dali (dédié à l’éclairage)
• Modbus (Dérivé du BACNet : HVAC & contrôle de l’éclairage)
• MBus (Compteurs intelligents)
D’autres protocoles sont utilisés couramment dans le bâtiment, dont notamment :

• Wi-Fi,
• Bluetooth,
• Zigbee,
• Z-Wave,
• EnOcean,
• Thread,
• Opentherm
Les gestionnaires des bâtiments ont tout intérêt à être vigilants sur la question de
l’interopérabilité, qui devient clef avec le développement des projets autour du bâtiment
intelligent. L’interopérabilité :

• facilite le contrôle à distance des bâtiments

• est un élément clef pour transformer des bâtiments en plateformes de services
• réduit la dépendance des clients à l’égard des fournisseurs
• permet par une supervision commune de piloter l ’ensemble de ces systèmes
ouverts et en interaction
• reste cependant complexe à mettre en œuvre, en raison de l ’hétérogénéité des
équipements.

D. Les systèmes intégrés dans le bâtiment intelligent

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La liste des sous-systèmes pouvant coopérer au sein d’un bâtiment intelligent est sans limite.
Nous citerons donc à titre non exhaustif les systèmes principaux les plus souvent intégrés qui
sont :

• le système de raccordement au réseau et les compteurs intelligents,

• le système de production de chaleur,
• le système de refroidissement,
• le système de production d’eau chaude sanitaire
• le système de ventilation,
• le système de production et d ’intégration d’énergie renouvelable,
• le système de stockage d’énergie,
• le système d’éclairage,
• la motorisation des parties mobiles de l’enveloppe (stores, fenêtres motorisées…),
• le système de protection incendie,
• le système de gestion des eaux,
• les ascenseurs,
• le système d’accès et de sécurité,
• la recharge et l’intégration des véhicules électriques,
• le monitoring et le contrôle du bâtiment,
• les appareils électroménagers.
Mais aussi, pourquoi pas : la détection de fuites, les livraisons, les déchets (poubelles
connectées), l’inventaire, l’agenda partagé (peut coopérer avec les systèmes des salles de
réunion, etc…), l’arrosage automatique, …

Comme vous pouvez le voir, les systèmes concernés sont nombreux et offrent tant de
possibilités d’intégration.

Chers participants, je vous invite maintenant à rester avec moi pour la présentation de la
deuxième séquence sur les dispositifs de mise en œuvre pratique.

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SÉQUENCE 2 : Dispositifs de mise en œuvre pratique

Bienvenue à la deuxième séquence de la formation sur les bâtiments écologiques intelligents.
Nous présenterons ici la conception du bâtiment intelligent, architecture technique, le
Protocole KNX, la gestion technique du bâtiment (GTB) et la cyber sécurité.

A. Conception d’un bâtiment intelligent

De nouveaux modèles d’habitats, de bureaux, de commerces apparaissent, qu'il va falloir

concevoir ou rénover à partir des besoins des usagers, en suivant les normes et en utilisant
les techniques disponibles. Le bâtiment devra ainsi articuler au mieux les dimensions
architecturales, techniques, sociales et environnementales.

Pour ce faire, l’ensemble des acteurs de la filière du bâtiment (conception, réalisation,

exploitation, maintenance), que sont les opérateurs de services, les bureaux d’études, les
énergéticiens, les acteurs des TIC, les foncières, et les acteurs de l’aménagement des
territoires, est appelé à mener une réflexion globale sur le développement d’un tissu urbain,
ouvert et connecté, au centre duquel le bâtiment intelligent a vocation d’être plus sain, plus
humain et plus ancré dans l’environnement.

La conception par les usages en priorisant les choix retenus sur un certain nombre de cibles
permet d’atteindre un optimum : économique, éco-responsable, productivité, efficacité
opérationnelle.

Quatre étapes permettent cette conception :

• Partir des cas d’usages réels des futurs utilisateurs ;

• Appliquer les standards ;
• Penser les fonctions ;
• Choisir les technologies et les architectures techniques adéquates.
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Le bâtiment est ainsi vu comme une plateforme paramétrable, pouvant s’adapter en fonction
des besoins, et pouvant s’enrichir en continu de fonctionnalités et de nouveaux services.

B. Architecture technique d’un bâtiment intelligent

Le concept des bâtiments intelligents repose sur une architecture commune à toutes les
typologies d’ouvrage : résidentiel, tertiaire, et industrie.

L’architecture s’articule sur trois niveaux :

1 – couche équipements : c’est la couche des matériels, qui comprend des

capteurs, des actionneurs, des contrôleurs ou des systèmes tels que climatisation,
éclairage

2 – couche infrastructure : IP (Internet Protocol) ; c’est la couche réseau sur

laquelle convergent et communiquent tous les équipements pour assurer la
remontée des informations de manière claire et sécurisée

3 – couche service : c’est la couche applicative où circulent les données du

bâtiment. Ces données doivent être disponibles pour permettre l’émergence des
services aux utilisateurs du bâtiment

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Cette architecture apporte une grande flexibilité au bâtiment ce qui garantit la pérennité et
l’efficience du bâtiment.

C. KNX protocole standard de gestion des bâtiments

KNX est un standard global pour lequel plus de 300 fabricants dans le monde développent
des produits. Ce standard convient à tout type de bâtiment, résidentiel, industriel, comme
tertiaire.

Par sa propagation en tant que norme mondiale le standard KNX constitue ainsi un véritable
facteur de développement pour le marché international des constructeurs de produits

L’installation KNX offre la possibilité de dématérialiser le système traditionnel électrique et le

rendre intelligent en interconnectant au bus KNX les participants : les capteurs et les
actionneurs.

Le protocole KNX repose sur le principe du BUS (un système à intelligence répartie) : le
principe du bus est que tous les participants KNX d'un projet (boutons, actionneurs...)
dialoguent entre eux à l'aide de ce bus.

Les capteurs (interrupteurs, détecteurs, thermostat, sondes ect...) transmettent aux

actionneurs (d’éclairage, volets roulants, chauffage, automatismes ect...) via le bus EIB
(European Installation Bus) / KNX les ordres de commande sous forme de données binaires
(suite de "0" et de "1"). Les participants sont dotés d'une intelligence embarquée, ce qui leur
permet d'émettre et de recevoir des informations sur le bus régit par le protocole de
communication : KNX.

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Plus les fonctionnalités que d’une installation domotique seront complexes, plus la technologie
KNX sera adaptée comparée à une solution traditionnelle.

En effet, l'existence d'un réseau de communication à travers le bus permet la réalisation de

commandes complexes…

Le protocole de communication KNX permet de gérer intelligemment votre chauffage et vos

éclairages afin d’assurer des économies d'énergie sur le moyen terme.

Effectivement, s'assurer que toutes les lumières sont éteintes avant de partir en appuyant sur
un bouton, ou bien encore n’allumer que lorsqu'il y a une présence.

Les avantages :

• gain de temps considérable pour le tirage de câble par l'électricien

• seul le circuit de puissance est ramené au tableau électrique
• les possibilités d'extensions sont envisageables sans travaux importants
Fonctionnement d'une installation

Les capteurs sont uniquement reliés au bus pour transmettre les ordres de commande, les
actionneurs sont reliés au bus pour recevoir les informations de commande et à l'alimentation
électrique réseau (230v - 50Hz) pour actionner les appareils électriques.

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Exemple : L'association d'une commande par interrupteur et d'un point lumineux est donc
virtuelle, en effet le bouton de commande ne se ferme pas pour alimenter en 230v la lampe,
mais envoie un message binaire exécuté par le récepteur équipé d'un contact raccordé à cette
lampe. Chaque participant est indépendant et capable d'envoyer un message sur le bus qui
sera traité uniquement par les participants concernés (configuration par programmation).

La programmation

Pour l’installation du système KNX, une programmation sous ETS est nécessaire. Chaque
participant est doté d'un microprocesseur qui assure les fonctionnalités du système. Le module
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d’application et le programme d’application déterminent les fonctions et paramètres de tous

les participants raccordés au bus EIB / KNX.

D. Gestion technique du bâtiment

Tous les systèmes y compris les sources d’énergie partagent la même architecture et sont
pilotés par un système commun de supervision. C'est la Gestion Technique du Bâtiment
(GTB).

La GTB assure l’automatisation des bâtiments en pilotant l’ensemble ou une partie des
équipements techniques. L’interface entre le système et l’utilisateur est assuré par un logiciel
de supervision. Il permet généralement une gestion et un suivi à distance via une connexion
internet. Sur place, des automates pilotent les installations (via des actionneurs) en fonction
des informations transmises par les capteurs et des instructions reçues du superviseur. Les
fonctions traditionnellement commandées par la GTB sont le chauffage (production et
régulation), la production d’eau chaude, la ventilation, l’éclairage, les stores, le contrôle des
accès, etc.

Le système offre également la possibilité de délester automatiquement certains équipements

électriques, minimisant ainsi les appels de puissance et permettant de limiter la puissance
nécessaire d’abonnement auprès du fournisseur d’électricité. Grace à la détection des
anomalies (fonctionnement, consommation, panne, incendie, intrusion), un suivi en temps réel
est assuré ce qui favorise des interventions rapides de maintenance et apporte une aide au
diagnostic.

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L’ensemble des compteurs de consommation (énergie et eau) sont reliés à la GTB et

permettent d’effectuer facilement des relevés à distance. Ainsi, les calculs de la consommation
annuelle et d’autres valeurs caractéristiques sont réalisables. Toutes les informations
proposées par la GTB (mesures, états, défauts, comptages, puissances) peuvent être
analysées et servir à des actions d’amélioration des performances énergétiques.

La GTB va plus loin en offrant la possibilité de combiner entre eux le contrôle de différentes
fonctions techniques comme l’extinction automatique de l’éclairage lors du départ du dernier
occupant, la mise en route du chauffage et de l’éclairage (si besoin) à l’arrivée dans son
bureau, etc. Elle offre donc de réelle possibilité d’optimisation sur un bâtiment. La GTB est
adaptée à la plupart des bâtiments (industriels, tertiaires, ou résidentiels).

Elle assure :

• la sécurité des usagers ;

• l’amélioration du confort et du bienêtre au sein du bâtiment ;
• des économies d'énergie ;
• une réduction des déplacements grâce aux interventions et réglage à distance ;
• une réduction des coûts d'exploitation ;
• un suivi et une surveillance du bâtiment ;
• l’envoi de signaux d'alarmes (sms, mail, etc.).
Les 4 éléments essentiels de l’architecture matérielle d’une GTB :

• Capteurs : permettent d’acquérir une information qui sera ensuite traitée par
informatique. Par exemple : capteur de lumière ou capteur de présence,
• Actionneurs : va traduire au niveau local un ordre provenant de l’interface de
gestion,
• Des automatismes programmés : ensemble de conditions qui, lorsqu’elles sont
réunies, mettent en action une commande. Exemple : Réduire de moitié la lumière
lorsqu’il n’y a personne dans la pièce ou, le cas échéant, entre 20h et 8h du matin,
• Interface de gestion dite intelligence centrale : logiciel qui permet de récupérer des
informations liées à la consommation et à la bonne marche des appareils.
L’interface rend aussi possible l’implémentation des scénarios.

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Un levier important de la réduction des consommations d’un bâtiment est la bonne gestion de
ses équipements. Avec une GTB efficace, on fait grandement baisser sa facture énergétique.
Mais, en intégrant en plus des équipements producteurs d’énergie (photovoltaïques, par
exemple), le bâtiment peut rapidement devenir autonome. L’objectif de la GTB est de faire en
sorte que le bâtiment devienne un BEPOS, c’est-à-dire un « Bâtiment à Energie POSitive » :
une structure qui produit autant d’énergie qu’il en consomme sur l’année.

Pour arriver au BEPOS, il faut passer par une GTB intelligente qui permet d’avoir une vue
d’ensemble sur les consommations des différents postes et de pouvoir en rationaliser les
besoins, via l’implémentation de scénarios et une surveillance en continu des systèmes.

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E. Risques du bâtiment intelligent et cyber sécurité

L'ouverture et l'interopérabilité dans un bâtiment connecté peuvent engendrer une brèche par
laquelle les cybercriminels peuvent s’infiltrer.

Des scénarios catastrophes pourraient survenir. En effet, les immeubles connectés peuvent
être des hôpitaux, des centres commerciaux, ou des prisons. Des individus mal intentionnés
peuvent lancer l'alarme à incendie, ou pire encore, l'empêcher de se déclencher en cas de feu.
De même, un hacker pourrait prendre le contrôle du système énergétique d’un bâtiment, ou
encore un terroriste pourrait s’emparer du contrôle d’accès d’un immeuble.

Le danger est réel : de nombreux défis existent en matière de cyber sécurité dans les
bâtiments.

C’est un élément à constamment garder à l’esprit dans l’équipement d’un bâtiment intelligent.

Chers participants, je vous invite maintenant à rester avec moi pour la troisième et dernière
séquence de cette formation. Nous explorerons le soutien du bâtiment intelligent à l’éco
construction.

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SÉQUENCE 3 : Soutien à l’écoconstruction

Bienvenue à la troisième et dernière séquence de la formation sur les bâtiments écologiques
intelligents. Nous présenterons comment la technologie du bâtiment intelligent soutient et
facilite la gestion de l’efficacité énergétique, la gestion de la maintenance, la gestion de l'eau
et l’amélioration de la santé et qualité de vie des usagers.

A. Bénéfices des bâtiments intelligents : bâtiment vert et durable

1) La réduction de la consommation énergétique du bâtiment

En s’appuyant sur les nouvelles technologies, le bâtiment intelligent pourra permettre de
mieux gérer l’énergie.

Grâce aux données récoltées, il est possible de connaitre les consommations énergétiques à
travers tout le bâtiment, et ainsi d'identifier les sources de pertes en quantité d’énergie et en
valeur financière.

D’où l’amélioration de la performance énergique globale du bâtiment, qui devient moins

énergivore et meilleur pour l’environnement.

Par ailleurs, le déploiement de solutions de production d’énergie renouvelable dans les

bâtiments intelligents constitue un élément incontournable de la contribution du secteur du
bâtiment au verdissement du futur mix énergétique.

Il convient de rappeler qu’il est en effet nécessaire de lier l’efficacité énergétique à l’énergie
renouvelable et à l’accès à l’énergie pour atteindre l’objectif 7 des objectifs de développement
durable des Nations unies, qui est de « garantir l’accès de tous à des services énergétiques
fiables, durables et modernes, à un coût abordable » d’ici 2030.

Une telle perspective apporte de l’espoir à 1 milliard de personnes toujours privées d’accès à
l’électricité.

2) L’amélioration de l'efficience de la maintenance

La maintenance préventive dans le bâtiment intelligent permet d’éviter bien des dépenses.
Cette opération détecte les défaillances pour y remédier le plus rapidement possible et ainsi
limiter les coûts de réparation (par exemple, une fuite d ’eau).

Plus encore, la maintenance dite prédictive permet grâce aux capteurs intelligents d’identifier
les dysfonctionnements bien en amont grâce à une veille en continu. En suivant les anomalies
du bâtiment, on anticipe la panne et on évite de la subir.

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L’intérêt est aussi de mieux gérer son impact sur l’environnement en évitant les déplacements
inutiles de techniciens et en réduisant le temps d’intervention de ce dernier par l’identification
immédiate du problème.

B. Conservation et utilisation rationnelle de l’eau

La maîtrise de la demande en eau et des usages doit répondre aux tensions grandissantes
sur les ressources en eaux.

Le bâtiment intelligent et durable propose les avantages suivants pour faire un usage rationnel
de l'eau :

• Connaître ses consommations en eau tant au niveau de la qualité que des

quantités
• Consommer moins en concevant une bonne installation d'adduction d'eau et en
mettant en œuvre des dispositifs d'économie d'eau
• Consommer mieux en établissant un suivi des équipements et des réseaux,
• Consommer autrement en prévoyant un approvisionnement alternatif pour les
usages ne demandant pas d'eau potable

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C. Santé et qualité de vie des occupants

La santé à domicile est également un domaine de choix en raison de l’allongement de la durée

de la vie et du souhait de chacun de pouvoir être soigné dans son environnement. Un certain
nombre d’applications et de services sont intégrés dans le bâtiment intelligent pour permettre
cette qualité de vie. Il faut apporter aussi des réponses à l'important enjeu que représente le
vieillissement de la population, en particulier le maintien à domicile.

Par exemple :

• Simplifier les applications de confort en limitant le nombre de télécommandes,

• Adapter un espace en fonction de la pathologie d’un collaborateur,
• Adapter le traitement d’air en fonction d’un risque sanitaire (exemple d’épidémie
de grippe)
• Mettre en place une téléassistance
Le bien-être au travail : une attente forte et légitime

Dans l’environnement spécifique des espaces de travail, les collaborateurs estiment qu’un bon
environnement de travail apporte de la satisfaction, et des retours d ’expérience montrent qu’il
y a une corrélation entre satisfaction et forme physique. Avoir un bureau intelligent permet
d’éviter la sédentarité, et d’augmenter la productivité des employés, notamment par la
régulation de l’éclairage, la ventilation, la température. Le bureau intelligent est également
corrélé à une diminution de l’absentéisme des employés.

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Comme le dit Brad Lambert, Vice-président régional de RBC Marchés Immobiliers, un courtier
immobilier : « Que vous soyez locataire, promoteur ou investisseur, les bâtiments intelligents
vous offrent une panoplie d’avantages comparativement à leurs versions plus traditionnelles.
Ces avantages se traduisent ensuite par de meilleurs résultats financiers et des bilans
améliorés, par leur valeur à long terme plus élevée. »

Chers participants, nous arrivons à la fin de ce module sur les bâtiments écologiques
intelligents. Je vous invite maintenant à rester avec moi pour la conclusion.

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– Bâtiments écologiques intelligents

Conclusion
Bonjour tout le monde

Nous avons traité ensemble le module : les bâtiments écologiques intelligents à travers trois
séquences :

La première : Bâtiments intelligents : définition et principe

Qui montre les principes de base de fonctionnement d’un bâtiment intelligent ainsi que les
systèmes qu’on peut intégrer

La deuxième : Dispositifs de mise en œuvre pratique

Qui présente un aperçu des étapes en matière de conception et d'installation de systèmes

d’automatisation des bâtiments intelligents ainsi que leurs architectures techniques. On insiste
aussi sur les risques rencontrés dans un bâtiment intelligent au niveau cyber sécurité

Enfin la troisième : Soutien à l'écoconstruction

Qui montre que les bâtiments intelligents offrent une panoplie d’avantages essentiellement :
la réduction de la consommation énergétique du bâtiment, gestion de la maintenance,
l’amélioration de la qualité de vie des habitants, utilisation rationnelle de l’eau et la bonne santé
des occupants.

Chers participants, je vous remercie de votre intérêt pour les bâtiments écologiques
intelligents.

Je vous invite à vous former et à vous informer encore plus sur le sujet, afin de rejoindre très
bientôt la grande famille des professionnels de cet important secteur d’activité.

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