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COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE PROTESTANTE DE LUBUMBASHI

COURS DE PROGRAMMATION ET
SUPERVISION INDUSTRIELLES
(BAC3 RT)

PAR MASTER ING CIVIL TUNDA-OLEMBE DJAMBA

JUIN 2023
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COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

DESCRIPTIF DU COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION


INDUSTRIELLES

FACULTE : SCIENCES INFORMATIQUES


INTITULE : PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES
VOLUME : 2 crédits
PROMOTION : BAC 3 RT
TITULAIRE : MASTER ING CIVIL TUNDA-OLEMBE DJAMBA
PROFIL ACADEMIQUE : CT
EMAIL : djambatunda@gmail.com
TELEPHONE : 0974762941
I. PRESENTATION DU COURS
La programmation industrielle couvre l’ensemble des techniques de
conception, d’analyser et de programmation des systèmes informatiques à
vocation industrielle. Les applications de la programmation industrielle sont
multiples : les automatismes utilisés dans les appareils électroniques et
électriques, les avions, les automobiles, les avions, les locomotives et les
portables ; les automates programmables industriels, les systèmes numériques
de Contrôle et commande, et la supervision industrielle.

La supervision industrielle est l’ensemble des taches qui


visent à surveiller l’etat de fonctionnement d’ un procéde industriel ou d’une
installation industrielle,pour l’ amener au plus prés de fonctionnement nominal
et d’ y maintenir .Ceci requiert des procedures adéquates ainsi que le Contrôle
de leur exécution et de leurs résultats .
Les objectifs de la supervision sont : détecter toute rupture de performance ;
participer au maintien des cadences de production à leu niveau optimal ;
permettre la reconfiguration des paramètres de fonctionnement ; assurer un
certain niveau de disponibilité de l’outil de production ; et faciliter la
maintenance.
Afin de répondre aux besoins du marché, les
entreprises doivent rechercher continuellement des solutions. Réduire les
dépenses, améliorer le rendement des procèdes industriels ou la qualité des
produits, sont des thèmes récurrents que l’entreprise s’efforce d’améliorer pour
se démarquer.

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Et ces efforts d’amélioration impliquent une bonne


coordination entre les différents pôles de l’entreprise notamment au niveau de
leurs échanges d’informations. Voilà pourquoi les systèmes d’information
industriels se sont développés au niveau des sites de production. Le système
d’information industriel est un système de traitement des transactions assurant
le contrôle, la commande et le pilotage en temps réel des ateliers de fabrication
et des lignes de production. Il comprend les réseaux des organes d’automatisme
et de contrôle, la supervision SCADA, le MES et les outils ordonnancements
MRP I et MRP II.
Un système intelligent est une machine qui intègre un ordinateur connecté à
Internet qui peut collecter et analyser des données et communiquer avec d'autres
systèmes. Ces systèmes sont également caractérisés par leur capacité à
apprendre par expérience, par la sécurité et la connectivité, par la capacité à
s'adapter aux données actuelles et par la supervision et la gestion à distance.

Un système informatique est défini comme une collection


d'éléments ou de composants connectés, organisés à des fins communes. A ce
titre, et malgré le fait qu'ils sont souvent considérés comme des périphériques,
les systèmes intelligents n'incluent pas seulement des périphériques intelligents,
mais aussi des collections interconnectées de périphériques, dont des réseaux et
de plus grands systèmes. Ils peuvent également inclure des systèmes logiciels
évolués basés sur l'intelligence artificielle, comme les assistants virtuels, les
systèmes experts et d'autres types de logiciels.

Dans l'absolu, un périphérique intelligent peut être défini


comme tout système intégrant un ordinateur fonctionnel, bien que généralement
pas d'usage général, doté d'une connectivité Internet. Un système intégré, bien
que puissant et capable de traitement et d'analyse de données complexes, est
généralement spécialisé pour les tâches relevant de la machine hôte.

Les systèmes intelligents sont très répandus et équipent


notamment les terminaux de point de vente, les téléviseurs numériques, les feux
de circulation, les compteurs intelligents, les voitures, la signalisation
numérique, les gouvernes d'avions, etc. L'intelligence intégrée fait partie du
développement de l'internet des objets (IoT), où presque tout peut être fourni
sous la forme d'identifiants uniques, et permet de transférer automatiquement
des données sur un réseau sans interaction homme-homme ni homme-machine.

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II. PLAN DU COURS


- Chapitre 1 : Introduction aux systèmes intelligents et aux réseaux électriques
Intelligents ;
- Chapitre 2 : Introduction à la programmation et supervision industrielles;
- Chapitre 3 : La programmation des automates programmables industriels ;
- Chapitre 4 : Supervision industrielle SCADA ;
- Chapitre 5: Supervision industrielle et le système d’information industriel MES

III. OBJECTIFS DU COURS


a) Objectifs généraux :
1. L’étudiant doit comprendre et maitriser les concepts et la terminologie sur les
systèmes intelligents et les réseaux électriques intelligents;
2. L’étudiant doit être capable de programmer et de mettre œuvre un automate
programmable industriel ;
3. L’étudiant doit être capable de comprendre et d’analyser les performances d’ un
système de supervision industrielle SCADA
4. L’étudiant doit être capable de comprendre et d’analyser les performances d’un
système d’information industriel MES ;
b) Objectifs spécifiques :
1. L’étudiant doit être capable de programmer des applications en automatisation
d’une façon structure en respectant les normes de génie logiciel ;
2. L’étudiant doit être capable de modifier un programme existant ;
3. L’étudiant doit capable d’utiliser de manière autonome, efficace et pertinente
divers outils logiciels sur la supervision industrielle SCADA et le système
d’information industrielle MES.
IV.METHODE DE COMMUNICATION
1. Cours théorique orienté vers la pratique ;
2. Travaux et discussions en groupe ;
3. Organisation TD et TP ;
4. Autoformation.
5. Lecture du support du cours

V. METHODE D’EVALUATION
1. Travaux dirigés et pratiques ;
2. Interrogations ; et
3. Examen

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VII. BIBLIOGRAPHIE
1. BONNET P. : Cours de Supervision industrielle, Université de Lille 1, 2015.
2. BUTHOD A. et BOYER V. : cours d’introduction au concept MES
Manufacturing Execution System; université de Savoie, 2018.
3. PETIN J.F : cours d’Ingénierie d’automatismes : Systèmes de supervision
Industrielle et système d’information industrielle, université
Henry-Poincaré, Nancy 1, 2017

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CHAP. 1 INTRODUCTION AUX SYSTEMES


INTELLIGENTS ET AUX RESEAUX ELECTRIQUES
INTELLIGENTS

1.1 INTRODUCTION AUX SYSTEMES INTELLIGENTS

1.1.1 PRESENTATION DES SYSTEMES INTELLIGENTS


Un système intelligent est une machine qui intègre un ordinateur connecté à
Internet qui peut collecter et analyser des données et communiquer avec d'autres
systèmes. Ces systèmes sont également caractérisés par leur capacité à apprendre par
expérience, par la sécurité et la connectivité, par la capacité à s'adapter aux données actuelles
et par la supervision et la gestion à distance.

Un système informatique est défini comme une collection d'éléments ou de


composants connectés, organisés à des fins communes. A ce titre, et malgré le fait qu'ils sont
souvent considérés comme des périphériques, les systèmes intelligents n'incluent pas
seulement des périphériques intelligents, mais aussi des collections interconnectées de
périphériques, dont des réseaux et de plus grands systèmes. Ils peuvent également inclure des
systèmes logiciels évolués basés sur l'intelligence artificielle, comme les assistants virtuels,
les systèmes experts et d'autres types de logiciels.

Dans l'absolu, un périphérique intelligent peut être défini comme tout


système intégrant un ordinateur fonctionnel, bien que généralement pas d'usage général, doté
d'une connectivité Internet. Un système intégré, bien que puissant et capable de traitement et
d'analyse de données complexes, est généralement spécialisé pour les tâches relevant de la
machine hôte.

Les systèmes intelligents sont très répandus et équipent notamment les


terminaux de point de vente, les téléviseurs numériques, les feux de circulation, les compteurs
intelligents, les voitures, la signalisation numérique, les gouvernes d'avions, etc.
L'intelligence intégrée fait partie du développement de l'internet des objets (IoT), où presque
tout peut être fourni sous la forme d'identifiants uniques, et permet de transférer
automatiquement des données sur un réseau sans interaction homme-homme ni homme-
machine.

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1.1.2 Présentation de la communication machine to machine

1.1.2.1 Généralités

Le concept de machine to machine, abrégé par le signe M2M, utilise les


télécommunications et l'informatique pour permettre des communications entre machines, et ceci
sans intervention humaine. En français, le M2M se traduit par « la communication de machine à
machine », « la communication entre machines » ou encore « la communication inter-machines ».
Une définition plus générale de « la communication machine à machine » est l'association des
technologies de l'information et de la communication (abréviation TIC), avec des objets dits
intelligents et communicants et cela dans le but de fournir à ces derniers les moyens d'interagir
sans intervention humaine avec le système d'information. Ce dernier peut appartenir
indifféremment à une organisation ou à une entreprise. Comme toutes les technologies q ui
émergent, sa définition continue d'évoluer mais elle se réfère généralement à la télémétrie ou à la
télématique. Cette technologie fonctionne en utilisant des réseaux et plus particulièrement les
réseaux mobiles publics (comme le GPRS ou l'UMTS), ou des liaisons sans fil à courte distance,
comme le Wi-Fi, le Bluetooth le RFID. Apparaît alors la notion d'appareils connectés sur une
boucle locale, cette dernière étant connectée à un concentrateur de données qui fait office de
passerelle vers les bases de données des gros serveurs centraux ou vers le cloud.
Il est difficile de définir précisément l’étendu du marché du machine to machine.
Difficile par exemple de faire la distinction avec d'autres types d'applications embarquées dédiée s
à la communication, qui peuvent être considérées comme des automatismes ou de la télématique,
par exemple. D'autant plus que la limite entre un système M2M et une simple passerelle réseau
est bien réelle. Ces différents points rendent difficile la datati on de la naissance du marché mais
nous pouvons noter une généralisation de l'emploi du terme « M2M » et une augmentation du
nombre de connections liées à cette technologie approximativement entre 2008 et 2009. Le
marché potentiel est énorme, mais le M2M n'en est encore qu'à ses débuts. Pour preuve, en
France, en 2010, on estimait à moins d'un million le nombre total de machines utilisant des
fonctions M2M. Alors que selon l'ARCEP en 2014 le nombre de carte SIM M2M à effectuer un
bond de 50% en une seul année pour dépasser la barre des 6.5 millions d'unités. Cela démontre le
potentiel de ce marché en pleine expansion et l'ampleur de ce phénomène en constante évolution

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qui ne se limite bien évidemment pas au marché français. Le marché mondial suit le même
chemin de la montée en puissance des technologies M2M. Le graphique ci -dessous représente, au
niveau mondial, le nombre de connexions présentes sur le réseau cellulaire.

1.1.2.2 Domaines d'applications


Aujourd'hui, dans le domaine de l'interconnexion entre machines, nombres de
cas d'utilisations restent envisageables. Longtemps cantonnés à l'état de fantasme pour geek, les
objets intelligents et communicants entre eux commencent à être des technologies de plus en plus
tangibles. La mise en application des concepts du machine to machine nous offre la possibilité
d'imaginer un grand nombre de projets, objets ou services qui pourraient être tout simplement
crées ou intégrés à des solutions déjà existantes.
Le machine to machine intéresse tout particulièrement le monde
de l'industrie car il peut répondre à bon nombre de contraintes propres aux entreprises. Ces
dernières y trouveront un intérêt sur le plan de la télémétrie, de la s écurité, de l'automatisation de
processus, ou encore sur le monitoring d'activités. Vous l'aurez bien compris les cas sont divers et
variés.
Pour citer quelques exemples, nous pouvons nous référer au nouveau compteur communicant
Linky™ proposé par EDF. Ce dernier assurera la collecte à distance d'informations concernant
notre consommation électrique et la facturation ne nécessitera plus de relevés. Le machine to
machine s'avère également très pratique pour les industries relevant d'une activé dangereuse ou
opérant dans des lieux très distant. Cela est le cas des plate -formes pétrolières ou de l'industrie
chimique par exemple. La sécurité est un point important dans le monde de l'entreprise, les
capteurs contrôlant l'atmosphère de travail des salariés ou enco re ceux qui veillent aux bonnes
conditions de stockage dans le secteur industriel agro -alimentaire sont encore des exemples
concret que l'interopérabilité entre machine permet de disposer d'un haut niveau qualitatif de
service.
Au niveau du grand public, et dans notre quotidien, nous trouvons déjà des objets capable de
communiquer entre eux. Des équipements sportifs comme des raquettes de tennis ou des club de
golf sont capable d'enregistrer et d'envoyer des donnés afin d'analyser nos performances. Une
filière en plein essor et qui nous concerne tous est celle de la domotique. En effet l'habitat est un
des lieux ou se concentre le plus d'objet communiquant. L'interaction entre ces dernières vas
permettre de réaliser des économies d'énergie ou plus simplement améliorer la réalisation de
certaines tâches. Par exemple un capteur de luminosité va détecter une augmentation de
l'ensoleillement et envoyer l'information à une centrale qui va ordonner la fermeture des volets
roulants électriques afin d'éviter que la température de la pièce augmente de trop. Cette
température étant elle même contrôlée par un autre capteur qui pourrait quand à lui envoyer des
informations pouvant déclencher le démarrage de la climatisation. Un des secteurs faisant
également parti des domaines d'application du machine to machine est celui du médicale. En
effet, des capteurs présent directement sur le patient ou à son domicile permettent par exemple un
suivi médical à distance, voir même un maintien à domicile pour certains patients. De plu s, ce
type de dispositif permet d'avertir automatiquement et d'intervenir plus rapidement en cas
d'urgence.
La mise en place de système machine to machine dans les différents secteurs cités précédemment
implique nécessairement un certain coût. Le marché du M2M étant encore en construction
l'évolution des prix et des technologies reste encore en mouvance. Malgré cela, nous pouvons
noter des changements significatifs parmi les offres et les différents acteurs du marché
1.1.2.3 Les trois types de solution de communication :

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1.Communication courte-portée

Certaines technologies de communication sont à courte portée (faible distance entre émetteur et
récepteur). L'échange de données doit se faire par contact physique entre l'émetteur et le
récepteur (par exemple grâce à un port Ethernet ou à un port USB), par la technologie NFC ou par
RFID.

2. Communication via un Hub moyenne portée connecté à internet

Pour connecter les objets à internet dans le cas d'une distance de communication modérée, une
solution consiste à utiliser un Hub qui fera office d'interface entre l'internet virtuel et les objets
connectés. Les objets communiqueront au Hub (lui-même directement connecté à internet) via les
technologies Bluetooth, Wi-Fi, Zigbee ou Z-wave. Cette solution est adaptée pour les objets
destinés à rester proche du smartphone ou dans la maison connectée (une box domotique ou
inte&rnet pouvant alors faire office de Hub).

3. Communication via une solution longue portée

Dans le cas d'objets qui ont besoin de pouvoir communiquer de longue distance, la solution de la
communication courte portée et la solution de la communication par Hub sont inefficientes. Il est
donc dans ce cas nécessaire de s'appuyer sur un réseau qui permet une connexion en tout lieu
couvert par les antennes. Les objets connectés peuvent s'appuyer sur les réseaux cellulaires
couverts par les opérateurs de téléphonie traditionnels (2G ,3G, 4G, LTE) pour transmettre leurs
données mais ils sont conçus pour de très haut débit et consomment en contrep artie beaucoup
d'énergie.
Les objets connectés peuvent également s'appuyer sur des réseaux longue portée, qui ont la
particularité de se baser sur une transmission basse fréquence, basse consommation d'énergie
mais bas débit. Ce sont les caractéristiques de ces réseaux que nous allons spécifiquement suivre
dans la suite de notre rapport de veille.
Les nouveaux réseaux se basant sur ces solutions de
communication longue portée sont actuellement en pleine effervescence. Nous pouvons les
regrouper sous les dénominations suivantes « LPWAN » pour Low -Power Wide Area Networks
(Réseau longue portée basse consommation) ou encore « UNB » pour Ultra narrow band. Le point
fort des réseaux LPWAN et UNB est justement le fait que les antennes et relais positionnée sur
une fréquence basse permet d'atteindre de grande distance de couverture en terrain favorable. Cet
avantage offre la possibilité de couvrir rapidement un territoire ou une zone géographique
donnée. De nouvelles entreprises ont donc vu le jour avec comme idée de créer des connectivités
entre objet issue de stations indépendantes des réseaux historiques existants. Ce marché reste

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donc en pleine définition et chaque acteur qui le compose tente encore de s'impose r face aux
autres avec son propre standard.
1.1.3 PRESENTATION INTERNET DES OBJETS (IoT)

L'Internet des objets, ou IoT (Internet of Things), est un scénario dans lequel les
objets, les animaux et les personnes se voient attribuer des identifiants uniques, ainsi que la
capacité de transférer des données sur un réseau sans nécessiter aucune interaction humain-à-
humain ou humain-à-machine.

L IoT est issu de la convergence des technologies sans fil, des systèmes micro-
électromécaniques (MEMS) et d'Internet.

Dans l'Internet des objets, un « objet » peut être une personne équipée d'un
pacemaker, un animal de ferme qui porte une puce (transpondeur), une voiture qui embarque
des capteurs pour alerter le conducteur lorsque la pression des pneumatiques est trop faible,
ou encore tout objet naturel ou fabriqué par l'être humain auquel peuvent être attribuées une
adresse IP et la capacité de transférer des données sur un réseau.

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Pour le moment, l'Internet des objets est étroitement associé à la


communication machine-à-machine (M2M, Machine-to-Machine) dans les domaines de la
fabrication et de l'énergie (électricité, pétrole et gaz).

Les produits qui intègrent des capacités de communication M2M


sont souvent désignés par le terme intelligent ou smart. On parle par exemple d'étiquette
intelligente, de compteur intelligent, de capteur de grille intelligent.

La forte hausse de l'espace d'adressage qu'autorise le


protocole IPv6 constitue un facteur important du développement de l'Internet des objets.
Selon Steve Leibson, qui se qualifie lui-même de « guide occasionnel du Musée de l'histoire
de l'informatique », l'extension de l'espace d'adressage nous permet « d'affecter une adresse
IPv6 à chaque atome à la surface de la Terre, tout en conservant suffisamment d'adresses en
réserve pour 100 planètes Terre supplémentaires. »

En d'autres termes, l'être humain peut facilement affecter une adresse IP à chaque « objet »
sur Terre. Par ailleurs, une hausse du nombre de nœuds intelligents, ainsi que de la quantité
de données amont que génèrent ces nœuds, créer de nouvelles préoccupations en termes de
confidentialité des données, de souveraineté des données et de sécurité.

Si le concept n'avait pas de nom avant 1999, l'Internet des


Objets se développe depuis des décennies. Ainsi, la première appliance Internet était un
distributeur de Coca-Cola installé à la Carnegie Melon University au début des années 80.
Les développeurs pouvaient se connecter à la machine via Internet, en contrôler l'état et ainsi
déterminer s'ils pouvaient compter sur une boisson fraîche au cas où ils se décideraient à
descendre les étages.

Le problème tient à ce que les humains disposent d'un temps, d'une


attention et d'une précision limités. Ce qui revient à dire qu'ils ne sont pas très doués pour
capturer des données sur les objets du monde réel. Si nous disposions d'ordinateurs qui
sachent tout ce qu'il y a à savoir sur les objets - en utilisant des données qu'ils collecteraient
sans aucune aide humaine - nous serions en mesure de recenser et de comptabiliser toute
chose, réduisant ainsi considérablement le gaspillage, les pertes et les coûts. Nous saurions
alors quand les choses doivent être remplacées, réparées ou rappelées, et si elles sont encore
fraîches ou ont dépassé leur date de péremption. »

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1.1.4 PRESENTATION DE L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DES


OBJETS OU IAoT (AIoT, ARTIFICIAL INTELLIGENCE OF THINGS)

L'intelligence artificielle des objets ou IAoT (AIoT, Artificial


Intelligence of Things) combine les technologies de l'intelligence artificielle (IA) et
l'infrastructure de l'Internet des objets (IoT, Internet of Things) : le fonctionnement
des objets connectés est plus efficace, les interactions homme-machine s'améliorent, et
la gestion des données et l'analytique sont plus poussés.

L'IA transforme les données des objets connectés en informations de valeur qui
viennent nourrir des processus décisionnels ainsi améliorés, créant par là même le
socle de nouvelles technologies comme les services à la demande liés aux données des
objets connectés (IoTDaas, IoT Data as a Service).

La combinaison de l'IA et de l'IoT transforme et enrichit les deux technologies : l'IA


apporte ses capacités d'apprentissage automatique aux objets, et l'IoT apporte à l'IA la
connectivité, la signalisation et l'échange de données. Le développement progressif
des réseaux IoT dans les grands secteurs de l'économie va créer automatiquement des
ensembles toujours plus importants de données non structurées au service des
personnes. L'union de l'IA et de l'IoT peut servir de base à des solutions d'analytique
des données qui sauront valoriser les données des objets connectés.

Dans l'IAoT, l'IA est intégrée aux composants de l'infrastructure, tels que
programmes, jeux de composants et Edge computing, tous connectés aux réseaux IoT.
Ce sont des API qui serviront ensuite à développer l'interopérabilité entre composants

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au niveau des appareils, des logiciels et de la plateforme. Ces appareils s'occuperont


en priorité de l'optimisation des systèmes et des réseaux, et de la valorisation des
données.

Relativement nouveau, le concept d'IA appliquée à l'IoT a néanmoins ouvert de


nombreuses perspectives d'amélioration des marchés verticaux, notamment dans les
secteurs des produits et des services pour les grandes entreprises, les industries et le
grand public, et continuera d'en ouvrir à mesure de son déploiement. Il pourrait
constituer une solution viable à des problèmes opérationnels actuels comme le coût
d'une gestion efficace du capital humain (HCM) ou la complexité des chaînes
logistiques et des modèles de livraison.

Applications de l'AIoT
Actuellement, de nombreuses applications ciblent les consommateurs : elles visent
essentiellement à intégrer l'informatique cognitive dans des appareils grand public. Par
exemple, la domotique fait partie de l'IA des objets connectés en ce que les appareils
intelligents apprennent via les interactions humaines et les réponses des personnes.

En termes d'analytique des données, l'IAoT combine l'apprentissage automatique


(machine learning) avec les réseaux et systèmes de l'IoT pour créer des « machines
d'apprentissage ». Elle peut s'appliquer aux cas d'usage des grandes entreprises et des
industriels où elle servira à exploiter les données de l'IoT, par exemple en périphérie
des réseaux, pour automatiser des tâches sur un lieu de travail connecté. Les données
en temps réel sont une valeur ajoutée essentielle de tous les cas d'usage et solutions
de l'IA des objets.

Dans un cas d'usage spécifique, on a intégré des solutions combinant IA et IoT à des
plateformes RH et de réseaux sociaux pour créer une fonction de décision artificielle à
la demande, au service des professionnels des RH.

1.1.4 Présentation de dispositif électronique intelligent ( EN ANGLAIS IED )

Un dispositif électronique intelligent ( DEI ) est un terme


utilisé dans l'industrie de l'énergie électrique pour décrire les contrôleurs à base
de microprocesseurs des équipements du système d'alimentation, tels que les disjoncteurs ,
les transformateurs et les batteries de condensateurs . [1]
Les DEI en anglais IED reçoivent des données des capteurs et des
équipements électriques et peuvent émettre des commandes de contrôle, comme le
déclenchement de disjoncteurs s'ils détectent des anomalies de tension , de courant ou
de fréquence , ou augmentent / diminuent les niveaux de tension afin de maintenir le niveau

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souhaité. Les types courants de DEI comprennent des dispositifs de relais de protection,
des contrôleurs de changeur de prises en charge , des contrôleurs de disjoncteurs, des
commutateurs de batterie de condensateurs, des contrôleurs de réenclencheur, des régulateurs
de tension, etc. Ceci est généralement contrôlé par un fichier de paramètres. Le test des
fichiers de configuration est généralement l'un des rôles les plus chronophages d'un testeur de
protection.

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Les relais de protection numériques sont principalement des DEI,


utilisant un microprocesseur pour effectuer plusieurs fonctions de protection, de contrôle et
similaires. Un DEI typique peut contenir environ 5 à 12 fonctions de protection, 5 à 8
fonctions de contrôle contrôlant des appareils séparés, une fonction de réenclenchement
automatique, une fonction d'autosurveillance, des fonctions de communication, etc. Par
conséquent, ils sont bien nommés appareils électroniques intelligents.

1.1.5 EXEMPLES DES SYSTEMES INTELLIGENTS : LES ROBOTS

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1.2 INTRODUCTION AUX RESEAUX ELECTRIQUES INTELLIGENTS


1.2.1 Présentation
Un réseau électrique intelligent - dont smart grid est l'une des
dénominations anglophones - est un réseau de distribution d'électricité qui favorise la
circulation d’information entre les fournisseurs et les consommateurs afin d’ajuster le flux
d’électricité en temps réel et permettre une gestion plus efficace du réseau électrique.
Ils utilisent des technologies informatiques pour optimiser la production, la distribution, la
consommation, et éventuellement le stockage de l'énergie afin de mieux coordonner
l'ensemble des mailles du réseau électrique, du producteur au consommateur final1. Il
améliore l'efficacité énergétique de l'ensemble en minimisant les pertes en ligne et en
optimisant le rendement des moyens de production utilisés, en rapport avec la consommation
instantanée.
Les technologies informatiques, associées à des dispositifs
de stockage d'énergie et éventuellement d'économies d'énergie, permettent notamment de
lisser et tamponner les pointes de production et de consommation, en diminuant les capacités
de production en pointe qui sont les plus coûteuses, avec pour effet d'accroître la sécurité du
réseau et d'en réduire le coût.
Le réseau électrique « intelligent » est aussi présenté comme un
moyen concourant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre
le réchauffement climatique. C'est l'une des composantes de la notion deville intelligente (en
anglais, smart city).
Dans une approche de décentralisation de la production de l’électricité,
par rapprochement entre les lieux de production et de consommation, le réseau électrique
intelligent semble s'inscrire dans la vision du soft energy pathmis de l’avant par Amory
Lovins dans son ouvrage Soft energy paths: Toward a durable peace2.
S'il est associé à un système distribué de très nombreuses micro-centrales,
le réseau intelligent est désigné comme l'un des cinq piliers de la « Troisième révolution
industrielle » proposée et promue, notamment par Jeremy Rifkin3. Mais dans l'immédiat, le
développement est progressif et l’adaptation des infrastructures peu développée. En
définitive, le développement des smart grids relève davantage d’une évolution dans
l’optimisation des réseaux et d'un affichage marketing plutôt que d’une révolution
technologique4.

1.2.2 Terminologie

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L'expression anglophone smart grid est inspirée de power grid signifiant


« réseau de distribution d'électricité » ; le mot smart met l'accent sur « l'intelligence »
apportée par l'informatique à l'ensemble du réseau de la production à l'utilisateur final.
Le GDT propose la traduction « réseau de distribution d’électricité intelligent »5. L'Académie
française a tranché en faveur d'une formule plus simple, à savoir « réseau électrique
intelligent »6 ; cette expression est retenue par le« Vocabulaire de l'énergie » paru au Journal
officiel7.
D'autres expressions anglophones sont : smart electric grid, smart power grid, intelligent
grid, IntelliGrid, future gridou SuperSmart Grid.[réf. souhaitée]

1.2.3 Intérêt du réseau intelligent


L'électricité ne pouvant être stockée facilement, rapidement et économiquement
en grandes quantités, les technologies du « réseau intelligent » cherchent à ajuster en temps
réel la production et la distribution (offre et demande) de l’électricité en hiérarchisant les
besoins de consommation (quantité et localisation) selon leur urgence afin de :

 optimiser le rendement des centrales et/ou petites unités de production ;


 éviter d'avoir à construire régulièrement de nouvelles lignes ;
 minimiser les pertes en ligne ;
 optimiser l'insertion de la production décentralisée et diminuer ou éliminer les problèmes
induits par l'intermittence de certaines sources (énergies solaire, éolienne, marémotrice et
dans une moindre mesurehydroélectrique)8.
1.2.4 Adaptation instantanée à la variabilité de la consommation
Le gestionnaire d'un réseau électrique cherche en permanence à adapter production et
demande d’électricité. Cette adaptation en temps réel est indispensable pour préserver
la stabilité du réseau en termes de puissance, de tension et de fréquence. Or, la demande varie
selon des paramètres très complexes et elle ne peut être complètement anticipée malgré des
incitations tarifaires dites « heures creuses » en France ou par les contrats d'effacement de
consommation électrique.
Les réseaux intelligents permettent grâce à des technologies (compteur intelligent,
contrat heure creuse, etc.) d’agir sur la demande. Grâce à une communication informatisée
reliant producteurs, distributeurs et consommateurs, il est possible d’adapter, en partie, la
consommation aux capacités instantanées de production, notamment en décalant certaines
consommations en dehors des heures de pointe et en optimisant les systèmes dits
d« effacement de consommation électrique »9. L'asservissement d'une partie de la
consommation (industrielle et domestique) à la production disponible, permet de diminuer les
pics de consommation et donc de réduire les capacités maximales de production dans une
zone géographique donnée.

1.2.5 Optimisation de la production

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Les réseaux électriques actuels ont été fondés sur des centrales électriques très puissantes et
un réseau de distribution centré sur elles. L'arrivée de moyens de production décentralisés
remet en cause ce paradigme10.
Les centrales électriques, suivant leur technologie, ont des caractéristiques de réactivité, de
planification ou d’optimisation très variables :

 Les centrales solaires, marémotrices ou éoliennes ont une production qui dépend des
événements climatiques ou saisonniers. De ce fait, leur production peut être estimée à plus ou
moins long terme11, mais elle est difficilement contrôlable et doit être utilisée en fonction de
critères temps réel12 ;
 Les centrales nucléaires ont une production stabilisée qu'il est difficile de faire varier
rapidement et de manière importante12. Il est très long de les arrêter ou de les redémarrer ;
 Les centrales électriques Diesel, thermiques, à flamme ou hydrauliques ont un niveau
de rendement optimumet une « production optimale ». L’idéal serait de les faire fonctionner
en permanence à ce niveau de production alors qu'il peut être nécessaire de faire varier leur
production pour s'adapter rapidement à la demande12. Elles ont, donc, l'avantage d’être très
flexibles et de pouvoir démarrer et s’arrêter très rapidement ;
 Les défaillances de l'ensemble du réseau de distribution sont souvent difficilement
planifiables.
Le « réseau smart-grid », en disposant de ses moyens de mesure et de contrôle en « temps
réel » doit pouvoir concilier et optimiser l'utilisation de ces différentes ressources pour en
tirer le meilleur parti en toutes circonstances.
L'émergence de moyens de stockage de l'électricité offre de nouvelles possibilités qui
nécessitent les technologies « smart grids » pour être exploitées, que ce soit sous la forme
de batteries chez les particuliers13, de moyens de stockage de grande capacité14 ou le pilotage
de la charge/décharge des véhicules électriques15.

1.2.6 Optimiser l'acheminement de l'électricité


Cet acheminement se fait dans un réseau « maillé » de lignes hautes et moyennes tensions10.
Chaque maille de ce réseau peut être activée ou désactivée en fonction des impératifs de
maintenance, des impondérables de distribution et des besoins de consommation. Chaque
maille peut aussi accidentellement être mise hors-service (vent, glace, chute d'arbre, etc.)16.
Le maillage du réseau tendant à s'internationaliser, il doit :

 prendre en compte des standards et règles d'interopérabilité (par exemple : tension ou


fréquence différentes entre pays) et économiques17 ;
 minimiser les pertes en ligne pour ne pas gaspiller l'électricité (pertes par échauffement des
lignes conductrices) sachant que chaque maille du réseau a une capacité de transport à ne pas
dépasser (risque de fragilisation ou destruction d'une ligne ou d'un ou plusieurs de ses
équipements)18;
 Être suffisamment redondant pour pouvoir pallier efficacement toute modification ou
anomalie sur une de ces lignes.

26
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

Le réseau concerné par les technologies « smart grid » est aussi le réseau de
distribution (incluant : les compteurs dits intelligents « Linky » en France, les productions
décentralisées et les actions sur la consommation, etc.).
L'architecture du réseau historique est de type top-down (« de haut en bas ») : le producteur
fournit l’énergie totale nécessaire au réseau sans trop se préoccuper de chacun des
consommateurs, de ses besoins et des pertes en ligne. L'acheminement s'effectue depuis les
centrales de production au travers du réseau de transport, vers le consommateur en passant
par le réseau de distribution. Le réseau smart grid privilégie une consommation proche de la
production, pour éviter de transporter l’électricité sur de longues distances (Rifkin propose le
concept d'internet de l'énergie19). Pour cela le réseau doit fonctionner en mode interactif (top-
down, et bottom-up) en tenant compte des contraintes du réseau et de trois acteurs : les
producteurs (locaux, régionaux, nationaux, etc.), les distributeurs (lignes haute et moyenne
tension) et les consommateurs (petits ou gros). L'intelligence devrait se répartir sur l'ensemble
des réseaux de production et de distribution et plus particulièrement vers les niveaux locaux
de contrôle et d'observation qui constituent les réseaux de moyenne et basse tensions et vers
les consommateurs d'électricité. Aux échelles les plus locales (la machine électrique, la pièce,
l'appartement, la maison, etc.), on parle maintenant de nanoréseau ou de microgrid20.
Le bâtiment est l'une des échelles pertinente (32 % de la consommation totale d’énergie
mondialement consommée (électricité, calories) et 60 % de toute l’électricité consommée),
mais un nombre de bâtiments produisent de l'électricité et des calories, voire sont positifs en
énergie. Plus un microréseau est isolé, plus il est vulnérable à des changements brusques de la
production et/ou de la demande énergétique ; un enjeu est donc de les intégrer au maillage
global. L'auto-consommation par les producteurs est également une nouvelle tendance à
prendre en compte21.
Les mécanismes de régulation de la demande (de la production disponible à un instant donné,
éventuellement en fonction du prix) permettront au « smart grid » de réduire la capacité
maximale de production à service équivalent (via les capacités de stockage et l’étalement
des pointes de consommation).

1.2.7 Contrôle du réseau


Pour contrôler en temps réel les paramètres du réseau (tels que capacité, production, charge
du réseau) et les besoins des utilisateurs, des mesures doivent être faites tout au long de la
chaîne pour déterminer la configuration optimale de l'ensemble du réseau et son potentiel10.
Deux démarches le permettent, éventuellement complémentaires :

1. Un traitement centralisé de toutes ces mesures (au niveau d'une région, d'un pays voire d'un
continent), qui ne peut être réalisé sans des moyens de communication et de traitement temps
réel importants. Cette solution correspondrait à un système centralisé basé sur un réseau
rayonnant à partir de grandes centrales électriques, sécurisé par des interconnexions.
2. Une part croissante d'auto-contrôle local et diffus par le smart grid, dans le cadre d'un réseau
devenu « intelligent » et communiquant à haut débit22, où l'autoproduction,
l'autoconsommation et la production locale consommée latéralement prendraient de

27
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

l'importance. Cette solution répond mieux aux besoins d'un réseau décentralisé, tel celui
promu par Jeremy Rifkin avec un « Internet de l'énergie », base d'une « troisième révolution
industrielle ».
Dans les deux cas, sans l'apparition conjointe de systèmes de mesure, de télécommunication
et de contrôle22, sans ordinateurs assez puissants et sans les logiciels adaptés et optimisés, le
« smart grid » ne peut pas fonctionner efficacement. Les « smart grids » sont la première
étape de la numérisation du système énergétique23.

1.2.8 Technologies et moyens mis en œuvre


La mise en œuvre, sur le réseau de distribution électrique existant, de capteurs reliés à
un réseau informatique et à un puissant système d'analyse capable de s'appuyer sur des
données prospectives de court, moyen et long terme, doit permettre un meilleur ajustement de
la production et de la consommation d'électricité, avec les avantages suivants :

 Optimiser la fourniture d'électricité lors des pics de consommations, en lissant la courbe de


charge, permettant ainsi de réduire la production d'électricité par les énergies fossiles ;
 Diminution des pannes en réduisant la surcharge des lignes;
 Réduction des pertes en ligne;
 Intégration au réseau facilitée pour un bouquet de sources d'énergie propre; sûres et
complémentaires, mais souvent irrégulières et diffuses telles que les éoliennes
domestiques, hydroliennes, fermes éoliennes,panneaux solaires domestiques, centrales
solaires, petite hydraulique, les sources marémotrices, etc;
 Transferts facilités et optimisés de la production électrique sur des grandes distances.
Bien que certaines technologies soient estampillées smart grid, le terme se réfère plutôt à un
ensemble homogène de technologies qu'à un item précis.
L'émergence des réseaux intelligents est incitée par l'évolution des logiques législatives
introduites par l'ouverture des marchés de fourniture d'électricité à la concurrence, ainsi, les
apports précédents proviennent principalement du gestionnaire de réseau de distribution, mais
d'autres apports des réseaux intelligents concernent directement les clients finaux en lien avec
leur fournisseur d'énergie:

 Encourager le consommateur à consommer à l'heure où l'énergie est la plus abondante (et la


moins chère) et donc optimiser sa facture, à travers notamment des offres tarifaires nouvelles
rendues possibles par lecompteur intelligent (smart meter);
 Réaliser une "réponse en flux tendu" en fonction des besoins en consommation / production
des utilisateurs, en consommant par exemple l'énergie produite à proximité de chez soi
(panneaux photovoltaïques, Éoliennes...).

1.2.9 Compteurs intelligents (communicants)

28
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

L'expression réseau électrique intelligent est souvent associée au concept de compteur


communicant, appelé abusivement compteur intelligent, capable de fournir
une facturation par tranche horaire permettant aux consommateurs de choisir le meilleur tarif
chez les différentes entreprises productrices, mais aussi de jouer sur les heures de
consommation, permettant ainsi une meilleure utilisation du réseau électrique. Un tel système
permettrait aussi de cartographier plus finement les consommations et de mieux anticiper les
besoins, à l'échelle locale.
En France métropolitaine par exemple, les compteurs électriques classiques sont remplacés
par un compteur dit « intelligent » spécifié par Enedis, Linky35,36. Associé aux équipements de
la domotique, en particulier certainesbox ou gestionnaires d'énergie chez les usagers, il
devrait permettre de généraliser le pilotage tarifaire des équipements de l'habitat pour faciliter
la gestion de la production et de la charge électrique qui transite sur les réseaux (exemple :
pilotage de la charge des véhicules électriques, du chauffage électrique par radiateurs
électriques ou pompes à chaleur, de la climatisation, de la mise en marche des machines à
laver ou des sèche-linge, etc.).[réf. nécessaire] Ils offrent aussi aux clients de comprendre leur
courbe de consommation, pour pouvoir plus facilement adapter leur usages afin de réduire
leur facture. Les compteurs communicants permettent en outre aux gestionnaires des réseaux
électriques d'améliorer la connaissance des flux d'énergie sur les réseaux pour en optimiser
les renforcements, ce qui vise un optimum économique global. Ils permettent enfin de
visualiser quasiement en temps réel les niveaux de tension électrique, indicateur d'éventuelles
surcharges du réseau.[réf. nécessaire]
En Suisse, des compteurs intelligents communiquent non seulement la quantité de
consommation électrique, mais aussi sa dimension temporelle, ce qui permet à des
propriétaires d'installations décentralisées d'adapter leur production37,38.
Des prises, dites elles aussi « intelligentes », permettent de doter les appareils non
communicants de fonctions de communication simples[réf. nécessaire].
Les grandes entreprises du secteur de l'informatique, comme Google et Microsoft, travaillent
sur ces compteurs intelligents pour en faire des interfaces de suivi (tableaux de bord) de la
consommation39. L'utilisateur peut alors connaître le détail de sa consommation, par pièce, par
interrupteur, par période, par type d'équipements, et connaître les postes sur lesquels des
économies d'énergie sont possibles40.
Pour accompagner le développement des réseaux électriques intelligents, et faciliter
l'intégration des énergies solaires et éoliennes sur les réseaux, deux nouvelles normes
d'interopérabilité entre les appareils et terminaux et les réseaux électriques intelligents ont été
lancées en 2012 par l'ETSI (European Telecommunications Standards Institute) et l’Esna
(Energy Services Network Association), pour la zone de l'Union européenne41. L’« open
smart grid protocol » est une nouvelle couche de protocole de communication standard et le
« BPSK narrow band power line channel for smart metering applications » précise le
mécanisme de contrôle du réseau à travers une « ligne électrique haute performance à bande
étroite ».

29
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CHAP.2 INTRODUCTION AUX SYSTEMES INTELLIGENTS ET


LA PROGRAMMATION ET A LA SUPERVISION
INDUSTRIELLES
II.1 INTRODUCTION A LA PROGRAMMATION DES AUTOMATES
PROGRAMMABLESINDUSTRIELS
II.1.1 Presentation des API

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II.1.2 LA NORME CEI

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II.2 INTRODUCTION A LA SUPERVISION INDUSTRIELLE

II.2.1 GENERALITES SUR LA SUPERVISION INDUSTRIELLE

50
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SUPERVISION INDUSTRIELLE AU BUREAU

SUPERVISION INDUSTRIELLE SUR CHANTIER

51
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52
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II.2.2 ORGANISATION LOGICIELLE DE LA SUPERVISION

II.2.3 ORGANISATION MATERIELLE DE LA SUPERVISION


53
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54
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II.2.3 SUPERVISION ET PYRAMIDE CIM

II.2.4DE LA SUPERVISION INDUSTRIELLE AU SCADA

II.2.4.1, DEFINITION DE LA SUPERVISION INDUSTRIELLE

55
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II.2.4.2 POSITIONNEMENT DE LA SUPERVISION DANS LE SYSTEME


D’INFORMATION DE L’ENTREPRISE

56
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II.2.4.3 ROLES DE LA SUPERVISION

ROLE 1 : AIDE A LA CONDUITE (CONTROLE ET


COMMANDE)

ROLE 2 : SUPPORT INFORMATION

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ROLE 3 : GESTION DES ALARMES

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II.2.4.4 MISE EN OEUVRE DE LA SUPERVISION AVEC LE


SCADA

II.2.4.4.1 PRESENTATION DU SCADA

59
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60
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II.2.4.4.2FONCTIONNALITES DU SCADA

61
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II.2.4.4.3 COMPOSITION DU SCADA

62
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63
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II.2.4.4.4 CARACTESTIQUE DU SCADA

II.2.4.4.5 MATERIELS A SUPERVISER

1.3.2.6 LOGICIELS DE SUPERVISION

64
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CHAP.III LA PROGRAMMATION INDUSTRIELLE DES API

III.1 PROGRAMMATION GRAFCET

1 - Historique
En 1975, un groupe d’universitaires et industriels de la section "Systèmes Logiques" de
l’AFCET (Association Française deCybernétique Economique et Technique) se sont
fixés l’objectif de définir un formalisme adapté à la représentation des évolutions
séquentielles d’un système et ayant les caractéristiques suivantes :
Simple;
Accepté par tous;
Intelligible à la fois par les concepteurs et les exploitants;
Fournissant potentiellement des facilités de passage à une réalisation, à base matérielle
et/ou logicielle de l’automatisme ainsi spécifié.
Au début, le travail consista à dresser un état de l’art des différentes approches de
modélisation du comportement de tels automatismes. Trois grandes classes d’outils de
modélisation furent ainsi recensées :
les organigrammes ;
Les Réseaux de Pétri;
Les graphes d’état.
L’analyse des avantages et inconvénients de ces outils mena, en 1977, à la définition
du GRAFCET, ainsi nommé pour, à la fois marquer l’origine de ce nouvel outil de
modélisation « AFCET » et son identité GRAphe Fonctionnel de Commande Etapes–
Transitions). Les résultats de ces travaux firent l’objet d’une publication officielle dans la
revue ”Automatique et Informatique Industrielle” en décembre 1977, date que la
communauté considère aujourd’hui comme correspondant à la date de naissance effective
du GRAFCET.
2 - Définition
Le GRAFCET (GRAphe Fonctionnel de Commande par Etapes et Transitions)
ou SFC (Sequential Fonction Chart) est un outil graphique qui décrit les différents
comportements de l'évolution d'un automatisme et établit une correspondance à caractère
séquentiel et combinatoire entre :
Les ENTREES, c'est-à-dire les transferts d'informations de la Partie Opérative vers la
Partie Commande,
Les SORTIES, transferts d'informations de la Partie Commande vers la Partie Opérative.

65
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C’est un outil graphique puissant, directement exploitable, car c’est aussi un langage pour
la plupart des API existants sur le marché. Lorsque le mot GRAFCET (en lettre
capitale) est utilisé, il fait référence à l’outil de modélisation. Lorsque le mot grafcet est
écrit en minuscule, il fait alors référence à un modèle obtenu à l’aide des règles
du GRAFCET. (Exemple :J’ai utilisé le GRAFCET pour concevoir cette machine, jette
un coup d’œil sur le grafcet de sécurité et dit moi ce que tu pense)
Le GRAFCET comprend :
des étapes associées à des actions ;
des transitions associées à des réceptivités ;
des liaisons orientées reliant étapes et transitions.

3 - Description du GRAFCET

La description du comportement attendu d'un automatisme peut se représenter par


un GRAFCET d'un certain « niveau ». La caractérisation du «niveau» du
GRAFCET nécessite de prendre en compte trois dimensions :

Le point de vue , caractérisant le point de vue selon lequel un observateur s'implique


dans le fonctionnement du système pour en donner une description. On distingue trois
points de vue :
Un point de vue système ,
Un point de vue Partie Opérative ,
Un point de vue Partie Commande .
La spécifications, caractérisant la nature des spécifications techniques auxquelles doit
satisfaire la Partie Commande. On distingue trois groupes de spécifications :
Spécifications fonctionnelles,
Spécifications technologiques,
Spécifications opérationnelles.

La finesse, caractérisant le niveau de détail dans la description du fonctionnement, d'un


niveau global (ou macro-représentation) jusqu'au niveau de détail complet où toutes les
actions et informations élémentaires sont prises en compte.

4 - Les concepts de base du GRAFCET

4.1 - Etape

Une étape symbolise un état ou une partie de l’état du système automatisé. L’étape
possède deux états possibles : active représentée par un jeton dans l’étape
ou inactive. L’étape i, représentée par un carré repéré numériquement, possède

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ainsi une variable d’état, appelée variable d’étape Xi. Cette variable est une
variable booléenne valant 1 si l’étape est active,0 sinon.

La situation initiale d'un système automatisé est indiquée par une étape dite étape
initiale et représentée par un carré double.

Remarque : Dans un grafcet il doit y avoir au moins une étape initiale.


4.2 - Actions associées aux étapes

A chaque étape est associée une action ou plusieurs, c’est à dire un ordre vers la
partie opérative ou vers d’autres grafcets. Mais on peut rencontrer aussi une même
action associée à plusieurs étapes ou une étape vide (sans action).

4.3 - Transition

Une transition indique la possibilité d’évolution qui existe entre deux étapes et
donc la succession de deux activités dans la partie opérative. Lors de son
franchissement, elle va permettre l’évolution du système. A chaque transition est
associée une condition logique appelée réceptivité qui exprime la condition
nécessaire pour passer d’une étape à une autre.

67
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La réceptivité qui est une information d'entrée qui est fournie par :

l'opérateur : pupitre de commande,


la partie opérative : états des capteurs,
du temps, d'un comptage ou tout opération logique, arithmétique...
du grafcets : d'autres grafcet pour la liaison entre grafcets ou de l’état courant des étapes
du grafcet (les Xi),
d'autres systèmes : dialogue entre systèmes,
.....

Remarque: Si la réceptivité n’est pas précisée, alors cela signifie qu’elle est
toujours vraie. (=1)

4.4 - Liaisons orientées

Elles sont de simples traits verticaux qui relient les étapes aux transitions et les
transitions aux étapes. Elles sont normalement orientées de haut vers le bas. Une
flèche est nécessaire dans le cas contraire.

4.3 - Classification des actions associées aux étapes

L’action associée à l’étape peut être de 3 types


: continue, conditionnelle ou mémorisée. Les actions peuvent être classées en
fonction de leur durée par rapport à celle de l'étape.

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4.3.1 - Actions continues :

L'ordre est émis, de façon continue, tant que l'étape, à laquelle il est associé, est
active.

4.3.2 - Actions conditionnelles:

Une action conditionnelle n’est exécutée que si l’étape associée est active et si la
condition associée est vraie. Elles peuvent être décomposées en 3 cas particuliers:

4.3.2.1 - Action conditionnelle simple : Type C

4.3.2.1 - Action retardée : Type D (delay)

Le temps intervient dans cet ordre conditionnel comme condition logique.


L'indication du temps s'effectue par la notation générale " t / xi / q " dans laquelle
"xi" indique l'étape prise comme origine du temps et "q" est la durée du retard.

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Exemple : "t /x6/ 5s" : prendra la valeur logique 1, 5s après la dernière activation
de l'étape 6.

4.3.2.2 - Action de durée limitée: Type L (limited)

L'ordre est émis dès l'activation de l'étape à laquelle il est associé ; mais la durée de
cet ordre sera limitée à une valeur spécifiée.

L'ordre "A" est limité à 2s après l'activation de l'étape 4.

4.3.3 - Action maintenue sur plusieurs étapes:

Afin de maintenir la continuité d'une action sur plusieurs étapes, il est possible de
répéter l'ordre continu relatif à cette action, dans toutes les étapes concernées ou
d'utiliser une description sous forme de séquences simultanées (Les séquences
simultanées seront traitées ultérieurement ).

70
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4.3.4 - Action mémorisée :

Le maintien d'un ordre, sur la durée d'activation de plusieurs étapes consécutives,


peut également être obtenu par la mémorisation de l'action, obtenue par l'utilisation
d'une fonction auxiliaire appelée fonction mémoire.

Cette fonction pourra être décrite par un GRAFCET

5 - Règles d'évolution d'un GRAFCET

5.1 - Règle N°1 : Condition initiale

A l’instant initial, seules les étapes initiales sont actives.

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5.2 - Règle N°2 : Franchissement d'une transition.

Pour qu’une transition soit validée, il faut que toutes ses étapes amont
(immédiatement précédentes reliées à cette transition) soient actives. Le
franchissement d’une transition se produit lorsque la transition est validée, ET
seulement si la réceptivité associée est vraie.

5.3 - Règle N°3 : Evolution des étapes actives

Le franchissement d'une transition entraîne obligatoirement l'activation de toutes


les étapes immédiatement suivantes et la désactivation de toutes les étapes
immédiatement précédentes.

5.4 - Règle N°4 : Franchissement simultané

Toutes les transitions simultanément franchissables à un instant donné sont


simultanément franchies.

5.5 - Règle N°5 : Conflit d’activation

Si une étape doit être simultanément désactivée par le franchissement d’une


transition aval, et activée par le franchissement d’une transition amont, alors elle
reste active. On évite ainsi des commandes transitoires (néfastes à la partie
opérative).

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6 - Les structures de base

6.1 - Notion de Séquence :

Une séquence, dans un Grafcet, est une suite d'étapes à exécuter l'une après l'autre.
Autrement dit chaque étape ne possède qu'une seule transition AVAL et une seule
transition AMONT.

6.2- Saut d’étapes et reprise de séquence

Le saut d'étapes permet de sauter une ou plusieurs étapes lorsque les actions
associées sont inutiles à réaliser, La reprise de séquence (ou boucle) permet de
reprendre, une ou plusieurs fois, une séquence tant qu'une condition n'est pas
obtenue.

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6.3 - Aiguillage entre deux ou plusieurs séquences (Divergence en OU)

On dit qu'il y a Aiguillage ou divergence en OU lorsque le grafcet se décompose


en deux ou plusieurs séquences selon un choix conditionnel. Comme la divergence
en OU on rencontre aussi la convergence en OU. On dit qu'il y a convergence en
OU, lorsque deux ou plusieurs séquences du grafcet converge vers une seule
séquence.

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Si les deux conditions a et d sont à 1 simultanément, les étapes 2 et 4 vont devenir


actives simultanément, situation non voulue par le concepteur. Donnc elle doivent
être des conditionsexclusives

6.4 - Parallélisme entre deux ou plusieurs séquences (ou séquences simultanées ou divergence–
convergence en ET) :

Au contraire de l’aiguillage où ne peut se dérouler qu’une seule activité à la fois,


On dit qu'on se trouve en présence d'un parallélisme structurel, si plusieurs
activités indépendantes pouvant se dérouler en parallèle. Le début d'une divergence
en ET et la fin d'une convergence en ET d'un parallélisme structurel sont
représentés par deux traits parallèles.

75
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

La synchronisation permet d’attendre la fin de plusieurs activités se déroulant en


parallèle, pour continuer par une seule.

7 - Liaison entre grafcets :

Une étape dans un grafcet peut servir comme réceptivité à une autre étape d'un
autre grafcet. Cette méthode est utilisée aussi pour synchroniser deux grafcets c'est
à dire rendre l'évolution de l'un dépendente de l'évolution de l'autre.

76
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

CHAP.IV LA SUPERVISION INDUSTRIELLE ET LE SCADA

IV.1 DEFINITIONS

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COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

IV.2 LES PRINCIPALES PROCEDES INDUSTRIELS

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COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

IV.3 AVENEMENTS DE LA SUPERVISION INDUSTRIELLE

79
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

IV.4 FONCTIONS DE LA SUPERVISIONS DE LA SUPERVISION


INDUSTRIELLE

FONCTION1 : REPRESENTATION SYNOPTIQUE

80
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

FONCTION2 : REPRENSATION GRAPHIQUE AVEC DES COURBES

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COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

FONCTION3 : ALARMES

FONCTION4 : HISTORISATION DU PROCEDE

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COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

FONCTION5 : GESTION DES GAMMES DE FABRICATION ET RECETTES

83
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

IV.5 FOURNISSEURS DE SUPERVISSEURS INDUSTRIELS

IV.6 DOMAINES D’APPLICATION DE LA SUPERVISION ET EXEMPLE

84
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

85
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

CHAP.V LA SUPERVISION ET LE SYSTEME D’INFORMATION


INDUSTRIEL

V.1. DE LA SUPERVISION AU MES

VI.1.1. GENERALITES SUR MES (MANUFACTURING


EXECUTION SYSTEME)

V.1.1. Définition du MES

86
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

I.3.3.2 FONCTIONS DU MES

87
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

I.4 INTRODUCTION AU SYSTEME D’INFORMATION INDUSTRIEL MES

I.4.1 GENERALITES

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COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

89
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

I.4.2 Les objectifs du système d’information industriel MES

90
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91
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

III.2. MES et flux d’informations

Figure 1 FLUX D' INFORMATION SANS MES

Figure 2 FLUX D' INFORMATION AVEC MES

92
COURS DE PROGRAMMATION ET SUPERVISION INDUSTRIELLES BAC3 RT

Figure 3 FLUX D' INFORMATION ERP-MRP-MES

Figure 4 COMMUNICATION ENTRE LES SYSTEMES INFORMATIQUES D' ENTREPRISE ET D' ATELIER
(ERP-SCADA-MES -CONTROLE ET COMMANDE)

93
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III.3. Fonctions couvertes par le MES

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