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CHAPITRE I
LA COMMUNICATION INDUSTRIELLE
I- INTRODUCTION
La communication entre les constituants des systèmes industriels (PC, automates, commandes
numériques, capteurs/actionneurs..) est une problématique technique de la conception des applications
en informatique industrielle.
La mise en œuvre d’une solution de « communication » passe par la sélection et la mise en œuvre de
couches logicielles de communication de types : pilotes système (driver), librairies de fonctions de
communication (API : « Application Programmable Interface », « handler »), serveurs de données
(serveur DDE, OPC DA –HDA-AE…) et de divers matériels (coupleurs internes, ports de
communication, interfaces réseaux..).
Actionneurs,
upervision, etc…
Ainsi que les moyens nécessaires à leur interconnexion tel que les câbles, les passerelles, les
routeurs,… etc.
Dans les environnements industriels d’aujourd’hui, la plus part des tâches se font d’une façon
automatique ce qui maximise les taux de production, garantit une meilleure sécurité du
personnel, et augmente la rentabilité de l’industrie en générale.
L’automatisation de l’industrie permet d’atteindre des objectifs très intéressants :
- Commercialiser rapidement les nouveaux produits,
- Réagir à court terme et avec souplesse aux exigences du marché,
- Réduire le temps de mise sur marché,
- Produire de manière efficace et économique,
- Exploiter de façon optimale les capacités des machines,
- Minimiser les temps improductifs, etc…
Ces objectifs ne sont atteints que si toutes les machines d’une installation sont complètement
automatisées et fonctionnent en parfaite interaction, ce qui peut être atteint par :
- L’utilisation de machines automatisées,
- L’utilisation des PLC (contrôleurs à logique programmée) qui permettent d’automatiser
l’utilisation de certains équipement non automatisés.
- L’utilisation des robots pour automatiser les tâches « intelligentes « telles que la soudure, le
montage, assemblage, … etc.
- L’utilisation des réseaux informatiques industriels pour garantir l’interopérabilité des
équipements automatisés.
III-1- Gestion
Au niveau de la gestion administrative et technique, l'information existe en général dans des bases de
données situées dans des serveurs ou réparties dans des ordinateurs.
Il est clair qu'à ce niveau, les échanges d'information se font par réseaux de communication.
En général, chaque département possède son réseau local (exemple : réseau de PC ) et un réseau
dit d’"usine" assure l'interconnexion des différents sous-réseaux de même d'ailleurs que des réseaux
d'ateliers.
Mme Naghmouchi F. page 6
Cours Réseaux Locaux Industriels Master RFMI/S3-ISET Jendouba : 16/17
Lorsqu'une entreprise comporte plusieurs sites géographiques, des communications sont possibles
en passant par le réseau public de télécommunications : Réseau de niveau "compagnie".
Au même niveau, on peut situer les liaisons informatiques directes qui existent de plus en plus
souvent entre une entreprise et ses clients et fournisseurs (EDI : Electronic Data Interchange).
III-2- Fabrication
Au niveau de la fabrication, la situation est plus complexe.
On distingue en général des ateliers responsables de la fabrication d'un produit ou d'une gamme de
produits de même famille.
L'atelier, à son tour, est composé de cellules de production qui regroupent des machines interactives.
Les machines de production modernes (CNC, robots, etc.) sont pratiquement toutes commandées
par des automates programmables (notés PLC sur la figure).
Ceux-ci commandent les machines par l'intermédiaire d'actuateurs (contacteurs, vannes, etc.) sur
base d'informations fournies par des capteurs (détecteurs de fin de course, codeurs de position,
thermocouples, etc.).
Les informations échangées entre ordinateurs de supervision et automates sont relativement élaborées
et ne peuvent se concevoir que par l'intermédiaire de réseaux de communications.
Plus près des machines, on trouve actuellement de plus en plus d'équipements dits de terrain :
entraînements, panneaux opérateurs, entrées/sorties déportées, îlots de vannes, etc.
Ces équipements ne possèdent certes que des capacités de traitement limitées mais n'en sont pas
moins actionnés par des microprocesseurs, ce qui permet de les relier aux automates par voie
informatique (réseau de communication).
L'idée est de diminuer le volume du câblage, tout en déchargeant les automates de tâches annexes.
Dans le même esprit, la possibilité est apparue récemment de greffer directement des capteurs et
actuateurs dits "intelligents" sur des réseaux de communication en remplacement du câblage fil à
fil traditionnel.
Le triangle du milieu représente le nombre de nœuds reliés par le réseau de chaque niveau : ce nombre
diminue en montant les niveaux :
- le niveau terrain comporte un nombre très important de nœuds tel que les capteurs les
actionneurs, les machines, les robots, …etc, qui peuvent être même reliés à travers plusieurs
réseaux locaux.
- Le niveau atelier en comporte un nombre moins important, à savoir quelques stations de
supervision et quelques robots.
- Le niveau usine quant à lui ne comporte que quelques stations de gestion de production et de
conception.
Le triangle gauche représente la quantité d’information échangée dans chaque niveau.
Cette quantité est très importante au niveau usine où on a besoin de transmettre des fichiers de données
tel que les plans, les programmes,…etc. En descendant les niveaux, la taille des données
diminue pour arriver à quelques bits entre les capteurs et les actionneurs.
c- Qualités requises
- Fiabilité : la plupart des machines industrielles représentent des sources sérieuses de
perturbation des communications.
On parle même de pollution magnétique dans les environnements industriels, et si on ajoute les
risques auxquels sont exposés les moyens de communication dans une usine, on aperçoit
rapidement que les messages acheminés nécessitent un très haut degré de fiabilité pour
pouvoir être transmis sans erreurs, sans perte et sans retard, et cela au niveau physique ou au
niveau des protocoles.
d- Services spécifiques
Un réseau local industriel peut être caractérisé par plusieurs phénomènes de communication
spécifiques dont la prise en compte et l’apport de solution permet de garantir le bon fonctionnement du
réseau :
- Diffusion : la diffusion peut être simultanée c-à-d. que plusieurs émetteurs doivent pouvoir
envoyer vers plusieurs récepteurs en même temps. Le transfert simultané, par exemple, de
plusieurs ordres à plusieurs actionneurs.
- Périodicité : plusieurs traitement peuvent être périodiques tel que le prélèvement périodique
des mesures de quelques capteurs (mesures cycliques).
V-1- Le bâtiment
Pour des besoins de sécurité, les bâtiments haut de gamme possèdent des capteurs permettant de
détecter la fumer provenant d’un incendie. L’ordinateur relié aux capteurs analyse les informations
provenant des capteurs et envoie un ordre de fermeture à un mécanisme de commande des
portes automatiques pour cantonner l’incident et un ordre aux actionneurs de commande des buses
pour qu’elle propulse le liquide afin d’éteindre l’incendie.
Pour des besoins de confort, les bâtiments climatisés possèdent des capteurs de température et des
arrivées d’air régulés dans chaque pièce, si la température d’une pièce venait à changer,
l’automate envoie un ordre au mécanisme régulant l’arrivée d’air pour obtenir la température
voulue.
Eléments de confort :
Le CAN utilisé dans une automobile permet de relier facilement plusieurs modules de divertissement
et de confort comme la radio, le système de navigation GPS, le téléphone ou encore la
climatisation.
Ces éléments peuvent également être interconnectés avec les modules de sécurité (par exemple le
déclenchement des Airbags - coussins gonflables - qui provoque un appel téléphonique SOS
envoyant ainsi aux secours via le GPS la position de l’automobile accidentée).