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LES GRANDES TENDANCES DE L’ECONOMIE

NUMERIQUE
 Le terme économie numérique tente
de conceptualiser
le secteur des activités
économiques liées au numérique. Ces
activités peuvent être basées sur
des modèles économiques classiques
ou nouveaux.
 Secteur d'économie numérique :
celle de multiples domaines d’activité
économique, et pour laquelle chaque secteur
économique regroupe des familles de
produits assez proches pour être
commercialisés ensemble (par exemple, le
« secteur des petits produits
électroménagers »),
celle de la répartition de l’ensemble de
l’activité économique en trois grands secteurs
économiques (primaire, secondaire, tertiaire).
L’économie
 une activité humaine qui consiste en la
production, la distribution, l'échange et la
consommation de biens et de services.
 On distingue différents secteurs d'activité
parmi lesquelles l'agriculture (ou secteur
primaire), l'industrie (ou secteur secondaire)
et la fourniture de services (secteur tertiaire).
NUMERIQUE

 On a pris l'habitude de désigner


comme numériques les données
informatiques. Elles sont traitées par
les ordinateurs, développés à partir
de machines à calculer programmables.
1.Définition de l’économie numérique .
 Selon le Rapport 2017 de la CNUCED l’économie de
l’information, est caractérisée par son champ d’application de
base qui peut être étroit ou large.

 Le champ d’application étroit concerne le secteur de la


production télématique et englobent divers services
numériques (par exemple, les services des centres d’appel
externalisés) et les services de l’économie des plateformes
(par exemple Facebook et Google).

 Le champ d’application large comprend l’utilisation de


diverses technologies numériques dans l’exécution d’activités
telles que celles menées dans les secteurs des affaires
électroniques, du commerce électronique, de l’automatisation
et de l’intelligence artificielle.
L’économie numérique est tirée par 5 drivers

1. Réseau
2. Usages
3. Accès
4. Régulation et business model
5. Evolution de l’écosystème
i. Réseau:
 Une infrastructure informatique comprend les
composants nécessaires au fonctionnement et à
la gestion des environnements informatiques
d'entreprise. Il est possible de déployer une
infrastructure informatique au sein d'un système.

 Une infrastructure informatique comprend des


composants matériels, logiciels et réseau, un système
d'exploitation ainsi qu'un système de stockage des
données qui sont utilisés pour fournir des services et
solutions informatiques. Ces produits peuvent être
des applications logicielles téléchargeables qui
s'exécutent sur les ressources informatiques
existantes (une solution de stockage logiciel par
exemple), ou des solutions en ligne proposées par
des prestataires de services .
Matériel Logiciels Réseau

• les serveurs, les Datacenter, Les logiciels font référence Les composants réseau
les ordinateurs, les routeurs, aux applications utilisées par interconnectés permettent
les commutateurs et d'autres l'entreprise, telles que les d'assurer le fonctionnement
équipements. serveurs web, les systèmes et la gestion du réseau, ainsi

de gestion de contenu et le que la communication entre


• les installations qui
système d'exploitation, par les systèmes internes et
hébergent, refroidissent et
exemple Linux . externes.
alimentent un Datacenter
Le système d'exploitation est Ces composants englobent la
sont également considérés
responsable de la gestion connexion à Internet, la
comme des composants
des ressources du système et compatibilité du réseau, les
matériels de l'infrastructure.
du matériel. C'est lui qui pare-feu et la sécurité, ainsi

établit les connexions entre que le matériel tel que les

tous les logiciels et les routeurs, les commutateurs

ressources physiques et les câbles.

requises pour l'exécution des


différentes tâches.
ii. Usages
Changements fondamentaux dans
les habitudes de consommations
des utilisateurs et nouveaux
concepts:

L’individu devient ATAWAD :


Any Time, Any Where, Any Device
L’individu-consommateur que nous
sommes tous a muté, au moins sur
trois comportements :
 l’acte d’achat,
 le magasin
 et la recherche d’information.
Les points de vente ont évolué, sont devenus connectés,
passant du rôle unique de lieu d’achat au statut de centre
d’exposition, de contact avec le produit, de showroom.
Ils ont assimilé le fait que le numérique est omniprésent
dans notre quotidien et a transformé notre façon
d’acheter, intégré les nouvelles attentes et nouveaux
comportements : plus de 8 consommateurs sur 10 vont
chercher de l‘information sur Internet avant leur sortie en
magasin.
Désormais, le magasin se place dans la continuité du
digital.
Dans un contexte où le digital et les nouvelles
technologies disruptent les modèles de
consommation, le cabinet de conseil en
transformation des entreprises Wavestone a
souhaité faire toute la lumière sur les
tendances en cours et à venir dans le monde
du retail.

(Voir image)
iii. Accès

Les évolutions technologiques en termes de


terminaux; d’OS; et d’interfaces utilisateurs (
nouveaux écrans et objets connectés;
exemples: smartphones, tablettes,
smartwatch, IOT…) ont largement contribué à
étendre et faciliter l’accès de «monsieur tout
le monde » aux plateformes et aux
applications que fournissent les prestataires
de services sur le net.
Quelques exemple de modèles d’accés:

 Les plates-formes multifaces: elles mettent en contact


plusieurs groupes de clients distincts mais interdépendants
(avec des possibilités d'interactions)
Per exemple: AIRbnb; offre une plateforme communautaire de
recherche et de réservations entre la personne qui met à
disposition son logement (le bailleur) et un locataire (ou un
client).)

Le modèle de la première dose gratuite : un segment de


clients important a la possibilité de bénéficier de manière
continue d'une offre gratuite, grâce à différentes
configurations. La gratuité assure l'effet de levier pour établir
la notoriété et la popularité.
Par exemple, le groupe de clients qui ne paye pas est
« subventionné » par un autre groupe qui achète des espaces
de publicité
 Le modèle Lead-time. Le produit immatériel (logiciel, service sur le
web) est payant dans sa version la plus évoluée, la dernière version.
Puis le produit devient gratuit quelque temps après sa phase de
commercialisation.
Par exemple, dans le cas d'une mise à jour d'un logiciel, le fabricant
peut décider de rendre gratuite une version antérieure (exemple les
antivirus)

 Le modèle ouvert ou collaboratif : certaines entreprises innovent ou


créent de la valeur en collaborant avec des partenaires extérieurs
indépendants. Il ne s'agit pas d'une simple externalisation de
l'innovation, mais d'une association aux bénéfices mutuels pour les
parties. L'entreprise partage avec l'extérieur (partenaires,
communauté de clients) ses projets, ses innovations (brevets), le
travail de son département Recherche et Développement(R&D).
Par exemple, IBM a utilisé le système d'exploitation (OS) GNU/Linux
pour la promotion de ses applications qui tournent sur cet OS,
bénéficiant au passage de l'innovation de la communauté du logiciel
libre.
iv. Régulation et business model

La plupart des acquis de l’économie traditionnelle ont été largement remis


en cause, ou même complètement détruis, par internet.

Désintermédiation des chaînes de valeur, accélération des échanges


commerciaux, importance de la sociologie des marques, méthodes de
ventes éclairs, transformation des produits en services, perméabilité
des frontières, abondance et volatilité de l’offre…

Tous ces phénomènes rendent les marchés du numérique difficilement


accessibles pour ceux qui manient encore les outils de la gestion de
l’entreprise du XXe siècle.
Des profondes questions doivent être poser:
 Quels sont les grands principes qui distinguent l’économie
numérique de l’économie traditionnelle.
 Quelle est l’importance des marchés bifaces ou multi-faces, et
en particulier l’économie de la gratuité ou l’économie de
partage?
 Quel impact sur la sphère financière suite à l’extension des
modèles de monétisation que le web permet aujourd’hui
(crypto monnaie)?
 Que sera la nouvelle approche de la création de la valeur et de
la valeur ajoutée d’une entreprise numérique pour ses clients,
et que sera la nouvelle place de la notion d’écosystèmes?
v. Evolution de l’écosystème
 La notion d'écosystème d'affaire (Business
Ecosystem) est un concept issu de l’analyse
stratégique des entreprises.
 L’écosystème des affaires permet de
comprendre la multiplicité des liens plus ou
moins directs que va tisser
une entreprise avec une multitude
de partenaires, formant ce que l'on nomme
une communauté de destin stratégique.
James Moore a défini en 1996 les
écosystèmes d'affaires comme :
une communauté économique supportée par
l'interaction entre des entreprises et des
individus - les organismes du monde des
affaires. Cette communauté économique va
produire des biens et des services en
apportant de la valeur aux clients qui feront
eux-mêmes partie de cet écosystème.
 Afin de dynamiser leurs efforts digitaux,
nombreux sont les grands groupes qui
s’entourent de sociétés de service, de start-
up innovantes, d’investisseurs ou d’experts et
inscrivent leurs actions dans un
environnement ouvert sur l’extérieur

 le cas chez Michelin( Groupe Michelin


_Stratégie d'Open Innovation.html; Groupe
Michelin _Stratégie d'Open Innovation.html)
 La transformation numérique désigne le processus
qui consiste, pour une organisation, à intégrer
pleinement les technologies digitales dans l’ensemble
de ses activités.

 La transformation numérique est une démarche


continue qui consiste en l’automatisation, par le biais
des TIC, des processus internes (production,
ressources humaines, administration et finance),
l’utilisation des TIC pour la dématérialisation de la
gestion de la relation client et la désintermédiation,
et la réinvention du modèle économique pour se
démarquer de ses concurrents et disposer d’un
avantage compétitif.

 La transformation numérique des entreprises et des


organisations est devenue un enjeu capital.
 Selon une étude du cabinet McKinsey
effectuée en 2014 intitulée « Accélérer la
mutation numérique des entreprises : un
gisement de croissance et de compétitivité
pour la France»:

 les entreprises qui réussissent leur mutation


numérique ont une augmentation brute
potentielle de leur résultat opérationnel de
40%;

 alors que celles qui ne parviennent pas à


s’adapter au numérique courent le risque de
voir leur résultat opérationnel baisser de 20
 Réoptimiser l’ensemble du système de production, des offres
et de la relation clientèle en tenant compte des TIC.

 La société de l’information est associée à ce qu’il est convenu


d’appeler la 4ème révolution industrielle ou encore
« Industrie 4.0 ».

 Dans un monde interconnecté, et qui l'est encore davantage


avec l’avènement de la technologie mobile 5G, de plus en
plus d’objets connectés (Internet des objets), de gigantesques
volumes de données (Big data) concernant tout (individus,
organisations, équipements, services d’éducation ou de
santé, etc.) vont être échangés et traités au moyen de
l’intelligence artificielle (IA).

 L’importance des données dans l’économie numérique est


telle qu’elles sont qualifiées de nouvel « or noir ».
1. L’écosystème de l’économie numérique

a. Pour ce qui est des biens TIC

b. Pour ce qui est des services TIC

c. Pour ce qui est des services fondés sur les TIC


 ordinateurs personnels (PC) et smartphones
 les récentes tendances montrent que les
ordinateurs personnels, toutes catégories ont
vu leur vente décliner de 3,6 % au troisième
trimestre 2017 (juin à septembre) par rapport
à la même période en 2016, selon le cabinet
Gartner.
 Ainsi, seulement 67 millions d'unités se sont
écoulées en 2017, contre 69,5 millions
d’unités en 2016. Il s'agit là du 12e trimestre
consécutif de baisse des ventes.
 En revanche, les ventes de Smartphone dans le
monde en nombre d’unités, se sont accrues de
manière soutenue, de 2011 à 2016, avant de
connaitre un léger ralentissement par la suite.
 Il y a lieu de noter que six équipementiers
seulement détiennent 75% des parts de marché.
 En début de la période considérée, c’est-à-dire
en 2011, Nokia était le numéro un mondial, mais
il ne figure plus parmi les leaders du domaine.
 Samsung a pris la 1ère place depuis 2012, et se
démarque de ses concurrents par les innovations.
Il s’agit des activités de fourniture des services de
télécommunications fixes et mobiles, et
d’internet dans le monde, plusieurs indicateurs
sont utilisés dont
i) le taux de pénétration du téléphone fixe, du
téléphone mobile, de téléphonie mobile large
bande,
ii) le pourcentage de foyers disposant d’un
ordinateur,
iii) le pourcentage de foyers ayant un accès
internet à domicile et
iv) le pourcentage d’individus utilisant l’internet.
 Les plateformes (e-mail, e-commerce, musique, vidéo,
réseau social, service télécom et informatique) connaissent
un essor phénoménal .

 Certaines de ces plateformes telles que les GAFAM


(Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont vu
leurs chiffres d’affaires (CA) exploser (326 milliards de
dollars US de CA en 2014, soit l’équivalent du PIB du
Danemark, 35è puissance économique mondiale).

 Elles occupent une position dominante sur le marché,


après avoir racheté leurs concurrents, innové ou développé
une politique commerciale offensive.

 Leur croissance est telle que, parmi les plus dix grandes
capitalisations boursières, leur nombre est passé de deux
(à un moment les entreprises pétrolières dominaient) à six
de 2011 à 2018.
On prendra comme exemple le e-Gouvernement.

 L'utilisation des technologies de l'information et de la


communication (TIC) par les administrations
publiques pour rendre les services publics accessibles
à leurs usagers et pour améliorer leur
fonctionnement interne.

 Il s’agit de rendre les informations au sein des


administrations disponibles et accessibles en ligne,
de délivrer des services directement en ligne
(obtention d’autorisations et de permis divers tels
que le permis de conduire, le permis de bâtir, les
visas ou la déclaration et le paiement des impôts) ou
de rendre ces services publics plus accessibles
 Au niveau macro-économique, la contribution
des TIC et du numérique au PIB permet de
chiffrer leur apport. Des études ont d’ailleurs
montré que la croissance du numérique et la
croissance du PIB sont positivement
corrélées. De même, avec la réduction des
coûts et des délais, on arrive à accroitre la
productivité du travail et la rentabilisation du
capital.
 En ce qui concerne les entreprises,
l’automatisation des processus et des moyens de
production et de commercialisation accroit leur
productivité.

 Le rapport sur le développement dans le monde


2016 du Groupe de la Banque Mondiale « Les
dividendes du numérique» précise que les
technologies numériques augmentent la
productivité du capital humain et la rentabilité
dans la quasi-totalité des secteurs de l’économie.

 Il illustre cela par l’exemple du Viêt-Nam où les


entreprises qui font le commerce en ligne ont
une productivité totale des facteurs supérieure
de 3,6 points à celle des entreprises qui n’en font
pas.
Pour la création de l’emploi l’effet est mitigé:

 D’un côté on observe une création d’emplois


et de l’autre leur destruction et redistribution.
La création d’entreprises et d’emplois est
entrainée par l’innovation et la disruption qui
sont au centre des progrès de l’économie
numérique.
 le secteur des TIC n’emploie en moyenne que 1 % environ de la
population active.

 une création d’emploi dans le secteur des TIC crée d’autres emplois
dans d’autres secteurs à cause de ses effets multiplicateurs et
dynamisant.

 de nouvelles opportunités de création d’entreprises et d’emplois


indépendants s’ouvrent rapidement dans l’économie numérique: Il
s’agit très souvent d’emplois de haute technicité nécessaires pour la
conception et la production de solutions logicielles et matérielles
adaptées. Pour les pays et régions disposant d’une main d’oeuvre
qualifiée et bon marché, l’externalisation (à l’instar des centres
d’appels) est une source de création d’emplois non négligeable.
 la plupart des emplois manuels et les tâches répétitives
et routinières (secrétaires et employés de bureau,
techniciens de fabrication ou de réparation, caissiers,
chauffeurs, gardiens, etc.) risquent d’être supprimés.
 Ce type d’emplois étant habituellement peu rémunéré et
exercé par ceux ayant de faibles qualifications, il y a des
risques de pertes d’emplois.
 Bien plus, grâce aux avancées de l’intelligence
artificielle et de la robotique, certaines activités
intellectuelles (traducteur, conseil juridique ou fiscal,
etc.) pourront être automatisées, entrainant ainsi de
possibles suppressions d’emplois.
 Les experts considèrent globalement que les créations d’emplois pourront largement
compenser les pertes si des dispositions appropriées sont prises, car on assiste moins à
une destruction qu’à une redistribution des emplois. Selon le rapport 2017 du cabinet
McKinsey & Co « Jobs lost, jobs gained : work-force transitions in a time of
automation20 » d’ici 2030, ceux-ci peuvent atteindre soit 800 millions d'emplois
humains, 400 millions d’emplois humains ou 10 millions d’emplois humains, selon que
le rythme de transformation soit élevé, moyen ou lent.

 Malgré ces pertes d’emplois, ce même rapport prévoit qu’il y aura une croissance de la
demande de travail et par conséquent une création d’emplois nouveaux liée à la
transformation numérique estimée entre 555 millions et 890 millions d’emplois créés,
soit des valeurs largement supérieures au nombre de destruction d’emplois, et quelle
que soit l’hypothèse considérée.
 les révolutions technologiques de ces
dernières années induisent de nouveaux
comportements de consommateurs, de
nouveaux métiers, de nouveaux marchés.
Une nouvelle économie numérique a vu le
jour, réactive, mobile, multiforme, elle est en
pleine croissance, et les opportunités sont
nombreuses.

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