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TAF I : SYNTHESE ET ANALYSE DU MEMOIRE DE FIN DE FORMATION :

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA PRODUCTIONS DE GRANULATS


EN EXPLOITATION DE CARRIERES (CAS DE LA CARRIERE DE CANA BOIS)
REALISEE PAR HALIMATOU ABOUBAKAR

I- INTRODUCTION GENERALE

1/CONTEXTE
Les problèmes environnementaux pour la plupart des cas consécutifs aux activités anthropiques
ainsi que la myriade de conséquences qui s’en suivent ont suscité une prise de conscience
collective à différents niveaux de l’échelle mondiale sur la nécessité et l’importance de
préserver l’environnement dans son ensemble. Des mécanismes pour l’essentiel contraignants
ont été mis en place enfin de préserver les milieux naturels, artificiels, humains et les
facteurs sociaux, économiques et culturels qui intéressent le développement contre
certaines affres ou dangers liées à l’inconscience humaine. Au Cameroun, comme dans bon
nombre de pays, cette exigence de l’heure se traduit de manière factuelle par la mise en place
d’un cadre juridique, normatif et institutionnel relatif à l’environnement ; les personnes tant
physiques que morales se doivent alors de s’y conformer. Il apparait alors évident que toute
action intéressant le développement quel que soit son envergure ou son importance se doit de
s’y aligner. Or s’aligner ne se limite pas uniquement à une simple exécution des dispositions
légales ou normatives en la matière. Cette action appelle également des évaluations continues
des performances et de la conformité du système mis en place ceci, afin d’apporter le cas
échéant des actions correctives ou améliorantes pour l’optimisation du système. La carrière
de CANA BOIS située dans le département de Mefou et Afono de la région du centre a ainsi
fait l’objet d’une telle étude, réalisée par l’élève ingénieur HALIMATOU ABOUBAKAR dans
le cadre de son stage de fin d‘étude pour l’obtention de son diplôme d’ingénieur QHSE.

2/OBJECTIFS
L'évaluation, du point de vue environnementale des activités d’abattage de la roche , de
concassage , de production de produits bétonnés et l'examen des procédures, pratiques,
principes et instructions internes doivent permettre de :
 Déterminer la conformité ou la non-conformité des impacts environnementaux et
sociaux ainsi que le système de management mis en place aux exigences légales
et règlementaires en vigueur au Cameroun et aux spécifications de la norme NF EN ISO
14001.
 Déterminer l'existence des mesures d'hygiène et de sécurité en regard des règlements
relatifs à la prévention de la pollution (bruit, eau, air, sol), aux établissements classes
dangereux, insalubres ou incommodes et suivant les spécifications relatives à d'hygiène
publique au Cameroun.
 Mais bien plus à mettre en pratique, les connaissances, concepts reçus dans le
cadre de la formation d’ingénieur QHSE

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Ceci dit, atteindre les objectifs et missions ci-dessus définis nécessite la mise en place
d’une méthode de travail appropriée et l’usage des outils adaptés.

3/PROBLEMATIQUE
La réalisation des travaux publics nécessite un apport substantiel en granulats ; d’où la
mise en place de cette carrière. L’entreprise au travers de plusieurs documents soutient être
en conformité avec les différents cahiers de charge qui régissent son activité. Toutefois une
installation de cette envergure ne peut guère fonctionner sans effets négatifs ou positifs
sur son environnement immédiat. Il est donc nécessaire de se poser des questions :
o Sur la compatibilité du fonctionnement de cette installation avec les lois, les règlements
et les normes notamment la norme NF EN ISO 14001de Décembre 2004 ;
o Sur les incidences directes et indirectes de ses activités sur l'équilibre écologique et
socioéconomique de sa zone d'influence, en rapport avec les réglementations sur
l'environnement ;
o Sur l’existence des axes d'amélioration de la gestion environnementale de l'organisme

II- MATERIELS ET METHODES

1/Matériels
Les matériels utilisés dans le cadre de cette étude sont :
 Un appareil téléphonique de marque iPhone 6S et de capacité 64Go qui permet de
capturer des images du site
 Un GPS de marque Garmin qui a permis de relever les coordonnées qui ont servi de
base pour la réalisation des différentes cartes
 Les EPI pour assurer la sécurité durant les travaux
 Un distillateur d’eau de marque Hamilton laboratory permettant de produire de l’eau
distillée
 Un tamis vibrant électrique programmable de 5mm à 80µm utilisée pour le tamisage
des sols
 Une balance électronique de marque CERAMIC INSTRUMENTAL pour la pesée des
échantillons
 Un four électrique programmable de marque ISUNI de type Mini utilisé dans le cadre
du chauffage et de la transformation des produits
 Des éprouvettes graduées afin de mesurer les volumes des liquides
 Un pH-mètre électronique de marque HANNA HI208 qui permet de mesurer le pH
 Une pioche pour la récupération des échantillons de sol
 Des sacs en plastique et des étiquettes afin de conserver et numéroter les échantillons

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2/Méthodes

METHODES DE COLLECTE D’INFORMATIONS


Très souvent, pour ce qui est des évaluations, la logique fait nécessairement appel à une
technique qui renvoie à un rassemblement d’informations en rapport avec le thème. Celles-ci
découlent plus ou moins de l’analyse de l’ensemble des documents et entretien y relatifs mais
aussi des observations menées in-situ. Concrètement il s’agit d’organiser des investigations en
mettant à contribution certains membres du personnel surtout lors de la phase des témoignages
oraux. S’agissant de ce travail, l’approche s’est structurée en plusieurs phases.
 La revue documentaire.
Cette phase a consisté non seulement en la recherche et exploitation des documents d'étude
mais aussi à se faire une idée de ce que c’est que l’évaluation environnemental, pour enfin
ressasser les missions et objectifs de ce travail. Outre les textes régissant l’environnement au
Cameroun fruit des investigations du chargé d’étude, l’Entreprise a mis à sa disposition le
règlement intérieur, l’Etude d’Impact Environnemental de la carrière, les plans et images de
zones sensibles de la carrière, le PGES du projet. Cette documentation nous a permis d'être
outillée (mais pas suffisamment certes) et de passer à la phase des consultations publiques.
 Les consultations publiques
Les consultations publiques se sont déroulées de la manière la plus simple qu’il soit. L'exécution
de ces consultations s'est faite sous une seule forme : les entretiens individuels. Ces entretiens
ont concerné, les employés, le staff dirigeant sur le site et les populations riveraines. Au cours
de ces entretiens, il était question d’échanger avec les populations et recueillir leurs
préoccupations, sur les nuisances que cette installation génère de même que sur les avantages
qu'il apporte sous certains aspects. Cette phase consiste également à une prise de connaissance
de la réalité sur la carrière à partir des documents trouvés sur site, des entretiens avec
les principaux responsables et certains riverains
La collecte des données de l'étude
Elle s’est réalisée en deux étapes :
 la première visait au travers des enquêtes semi-structurées avec certains responsables
de la société à mieux comprendre le processus de production. Les données
collectées pendant cette étape ont permis d’identifier les équipements en place, de
mettre en relief les sous-systèmes existant ainsi que les processus de production
correspondant. Enfin, cette étape a permis d’identifier les matières premières
utilisées, les substances dangereuses, les sources et niveaux de consommation
énergétique, les effluents ainsi que leurs sources d’émission,
 La seconde étape visait à rechercher des éléments de preuves pouvant nous orienter dans
l’évaluation de la conformité des activités de l’entreprise par rapport aux lois nationales
camerounaises d’une part et d’autre part nous permettre de donner une appréciation sur
son SME actuel. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur les observations relevées
sur le site d’exploitation. On a exploité les résultats obtenus des différentes
consultations publiques (enquêtes des employés, des riverains, etc.). De même,

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nous avons exploité les informations obtenues de la consultation documentaire
notamment le bilan des accidents et incidents obtenus. Des entretiens plus raffinés
avec le directeur de la carrière, nous ont permis de mieux appréhender le SME
mis en place par l’entreprise, ceci nous a permis de pouvoir donner un cliché de
sa performance actuelle en la comparant au référentiel NF EN ISO 14 001- 2004.
L'évaluation environnementale était basée sur la conduite des entretiens, l'examen
des différents documents et les observations. Ainsi ont été approchés les populations
installées dans la zone d’influence des activités de la carrière, les personnels toutes
catégories de l’entreprise. La visite des différentes structures de cette installation a
permis de vérifier certaines informations reçues auprès des personnes interrogées.
Les analyses des eaux, des sols et les mesures physiques (bruits et particules) ont
concerné la qualité de l'air et se sont appuyés sur les observations et quelques données.
Concrètement, il s’est agi de recueillir les données existantes et leur localisation, de les
analyser puis de les évaluer suivant des critères bien définis en rapport avec les
différents textes normatifs, législatifs, réglementaires et certains référentiels techniques
; ceci dans le but de faire une première évaluation des impacts, identifier les points
faibles et actions d’amélioration immédiates correspondantes. De ce fait diverses fiches
ont été élaborées. Il s’agit des fiches d’impacts. Comme référentiel les critères utilisés
pour conduire cet évaluation environnementale environnemental sont les différents
textes de lois et règlements en vigueur au Cameroun et la norme internationale NF EN6
ISO 14001 de décembre 2004. Dans tous les cas cette phase aura permis d’identifier en
plus des besoins en actions d’amélioration, les insuffisances en matière
d’information, de données d’impact environnemental.
METHODES D’ECHANTILLONNAGE
La méthode d’échantillonnage appliquée dans le cadre de de l’analyse des eaux et sols de la
carrière de CANA BOIS est celle de l’échantillonnage aléatoire simple. Cette méthode consiste
à prélever des échantillons à des endroits choisis au hasard sur le terrain, lorsqu’il s’agit d’un
milieu statique (sol) ou à des périodes de temps choisis au hasard, lorsqu’il s’agit d’un milieu
dynamique (rivière de Binguela I). Ce type d’échantillonnage permet d’évaluer la
contamination moyenne d’un milieu. Cette méthode correspond au minimum d’à priori mais
néanmoins elle présente le désavantage majeur de ne permettre la caractérisation réelle du site
qu’avec difficulté. En effet un échantillonnage au hasard n’est efficace que si le site est
parfaitement homogène ce qui n’est pratiquement jamais le cas, d’où la nécessité de prélever
un grand nombre d’échantillons (10 à 20), de plus cette méthode est très coûteuse.

METHODES D’ANALYSE DES EAUX


L’analyse de l’eau de la rivière de Binguela I s’est faite par la mesure des principaux paramètres
indicateurs de la qualité d’une eau naturelle.

ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES

 Le pH

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Le pH est une mesure de l’acidité de l’eau c’est-à-dire de la concentration en ions
d’hydrogène (H+). L’échelle des pH s’étend en pratique de 0 (très acide) à 14 (très
alcalin) ; la valeur médiane 7 correspond à une solution neutre à 25°C. Le pH d’une eau
naturelle peut varier de 4 à 10 en fonction de la nature acide ou basique des terrains
traversés. Des pH faibles (eaux acides) augmentent notamment le risque de présence de
métaux sous une forme ionique plus toxique. Des pH élevés augmentent les
concentrations d’ammoniac, toxique pour les poissons. On admet généralement qu’un
pH naturel situé entre 6,5 et 8,5 caractérise des eaux où la vie se développe de manière
optimale.
 Conductivité électrique (EC)
La conductivité électrique (EC) est une expression numérique de la capacité d’une
solution à conduire le courant électrique. La plupart des sels minéraux en solution sont
de bons conducteurs. Par contre, les composés organiques sont de mauvais
conducteurs. La conductivité électrique standard s’exprime généralement en
millisiemens par mètre (mS/m) à 20 °C. La conductivité d’une eau naturelle est
comprise entre 50 et 1500 µS/cm.
 Matières en suspension (MES)
Les matières en suspension comprennent toutes les matières minérales ou organiques
qui ne se solubilisent pas dans l’eau. Elles incluent les argiles, les sables, les limons,
les matières organiques et minérales de faible dimension, le plancton et autres micro-
organismes de l’eau. La quantité de matières en suspension varie notamment selon les
saisons et le régime d’écoulement des eaux. Ces matières affectent la transparence de
l’eau et diminuent la pénétration de la lumière et, par suite, la photosynthèse. Elles
peuvent également gêner la respiration des poissons. Par ailleurs, les matières en
suspension peuvent accumuler des quantités élevées de matières toxiques (métaux,
pesticides, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques…). Les
matières en suspensions sont exprimées en mg/l. Les concentrations moyennes des
MES varie entre 20 et 30mg/L en 24h selon les normes de l’OMS.
 La turbidité : C’est la mesure de l’ampleur avec laquelle la lumière est absorbée ou
dispersée par les particules en suspension dans l’eau. L’absorption et la dispersion sont
connues pour être influencées par la taille et les caractéristiques de surface du matériel
en suspension. Elle est donc une conséquence partielle de la quantité de matières en
suspension. Une importante turbidité de l’eau entraine une réduction de sa transparence
qui réduit la pénétration du rayonnement solaire utile à la vie aquatique (photosynthèse).
 NTU<5 =˃ eau claire( considéré propre à la consommation)
 NTU<30 =˃ eau légèrement trouble
 NTU˃50 =˃ eau trouble

Métaux lourds
Le suivi des concentrations en métaux lourds (densité > à 5 g/cm3) est particulièrement
important vu leur toxicité et leur capacité de bioaccumulation le long des chaînes
alimentaires. Contrairement aux polluants organiques, les métaux ne peuvent pas être
dégradés biologiquement ou chimiquement. Les concentrations en cuivre, nickel,
chrome, plomb, zinc, cadmium, arsenic sont donc régulièrement mesurées.

ANALYSES BACTERIOLOGIQUES

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Les coliformes fécaux et thermotolérants sont considérés parmi les indicateurs de
contamination fécale de l’eau les plus couramment et fréquemment utilisés dans
l’évaluation des risques pour la santé humaine. Ces indicateurs sont considérés comme
des indicateurs pathogènes en raison des risques accrues de maladies gastro-intestinales
et à des maladies respiratoires associées à la contamination fécale dans les eaux de
surface à usages ménagers et/ou récréatifs.

METHODES D’ANALYSE DES SOLS


 analyse granulométrique
L’analyse granulométrique est réalisée suivant la norme francaise NF P-056. Elle
consiste à séparer les grains agglomérés d’une masse connue de matériaux par brassage
sous l’eau au travers d’un tamis d’ouverture 80 µm. Une fois le refus séché, on pèse le
refus cumulé sur une série de tamis emboités les uns sur les autres et dont les dimensions
ds ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. La masse de refus cumulé sur
chaque tamis est rapportée à la masse totale sèche de l’échantillon.

 Densité apparente
Il s’agit d’une grandeur physique utilisé afin de rendre compte de la masse de matériau
contenue dans un volume donné, comprenant l’air interstitiel.

 Spectrométrie à fluorescence X
La fluorescence X est une méthode d’émission atomique, similaire à mla spectroscopie
optique (QES), à la spectrométrie d’émission plasma (ICP) et à l’analyse par activation
neuronique (Spectroscopie gamma). Ces méthodes mesurent la longueur d’onde et
l’intensité de la « lumière » (les rayons X dans ce cas) émise par les atomes énergisés
de l’échantillon. En fluorescence X, l’irradiation par un faisceau de rayons X primaire
depuis un tube de rayons X provoque l’émission de rayon X fluorescents dotés
d’énergies discrètes caractéristiques des éléments présents dans l’échantillon.
 Diffraction aux rayons X
Cette méthode utilise un faisceau de rayon X qui rencontrant un cristal est renvoyé dans
des directions spécifiques déterminées par la longueur d’onde des rayons X et par les
dimensions et l’orientation du réseau cristallin. Par la mesure des angles et de l’intensité
des rayons difractés, il est possible d’obtenir des dimensions de la maille cristalline
(groupe d’espace) et une image tridimensionnelle dans la densité électronique dans la
maille. A partir de cette densité, la position moyenne des atomes du cristal formant le
motif cristallin peut être déterminée ainsi que la nature de ces atomes (dans une certaine
mesure), leurs liaisons chimiques, leur agitation thermique et d’autres informations
structurales. L’appareil de mesure s’appelle chambre de diffraction quand il est
photographique et diffractomètre quand il comporte un système de comptage des
photons (Détecteur ou compteur). Les données collectées forment le diagramme de
diffraction ou diffractogramme.

 Demande chimique en oxygène (DCO) : Méthode de dichromate de potassium


Dans des conditions définies, certaines matières contenues dans l’eau sont oxydées par
un excès de dichromate de potassium, en milieu acide et en présence de sulfate d’argent

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et de sulfate de mercure. L’excès de dichromate de potassium est dosé par le sulfate de
fer et d’ammonium

METHODOLOGIE D’IDENTIFICATION DES IMPACTS


Méthode matricielle de Léopold
La méthode matricielle de Léopold a été utilisée pour l’identification des impacts. Cette
méthode permet de dégager les interrelations entre les activités sources d’impact et les éléments
valorisés de l’environnement (EVE). A cet effet, le chargé d’étude a dans un premier temps
inventorié les activités et équipements de l’entreprise sources d’impacts, et dans un second
temps, les éléments de l’environnement auxquels une certaine valeur est accordée soit par la
loi, soit par le public ou les riverains. L’identification des impacts a tenu compte des
observations du chargé d’étude, des résultats de la descente sur le terrain et particulièrement
des différents entretiens réalisés auprès du public, de même que les informations recueillies
pendant la consultation des divers rapports d’activités de l’Entrepreneur notamment les rapports
d’activités environnementales.
6
5
4
3


Mise en stockage des produits

chargement et déchargement des granulats

Circulation engins et véhicules

transport des granulats

criblage
Traitement des moellons (concassage et

Lavage des véhicules et engins

Présence des employés

Extraction des moellons


Foration, abattage aux explosifs (tir de mine)
zone à exploite
Décapage de la terre végétale au-dessus de la

(pendant la phase d’exploitation)


ACTIVITES PRINCIPALES

Air
X
X
X
X

PHYSIQUE

EVIRONNEMENT
ECOLOGIQE

Eaux
X
X
X
X

Sol
X
X
X
X

Flore
X

E
GIQU
BIOLO

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Faune

X
X
X
X

X
Paysage

MILIEU HUMAIN
emploi

X
Santé et Sécurité
X
X
X

X
X
X
Cadre et qualité
de vie
Impôts et taxes

Patrimoine

X
culturel et
archéologique
Paix sociale

Légende :
X indique l’existence d’une interaction entre l’activité et l’élément de l’environnement

Caractérisation et évaluation des impacts


La caractérisation des impacts identifiés a utilisé les critères suivants :
- La nature de l'impact (positif ou négatif);
- L'intensité ou l'ampleur de l'impact c'est-à-dire le degré de perturbation du milieu qui
est fonction de la sensibilité ou de la vulnérabilité de la composante étudiée (haute,
moyenne ou basse);
Un impact de basse intensité altère ou améliore de façon peu perceptible un ou plusieurs
éléments environnementaux, sans modifier significativement leur utilisation, leurs
caractéristiques ou leur qualité.
Un impact d’intensité moyenne modifie positivement ou négativement un ou deux éléments et
en réduit ou en augmente légèrement l’utilisation, le caractère spécifique ou la qualité.
Un impact de haute intensité altère ou améliore de façon significative un ou plusieurs
éléments environnementaux, remettant en cause leur intégrité ou diminuant considérablement
leur utilisation, leur caractéristique ou leur qualité.
- L'étendue ou la portée de l'impact (nationale, régionale ou locale);
- La durée de l'impact (long terme, moyen terme ou court terme);

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- L'évaluation de l'importance des impacts s'est appuyée sur la grille de Martin Fecteau :
C’est une méthode qui combine 3 critères à savoir l’intensité, la durée et l’étendue de
l’impact, comme présenté dans le tableau ci-dessous
La construction de de ce tableau s’est faite sur la base des fiches d’impact environnemental et
social réalisées par le chargé d’étude

Intensité Etendue Durée Importance


ou ou rapport absolue
ampleur
Haute Nationale Long terme Majeur (Ma)
Moyenne terme Majeur
Court terme Majeur
Régionale Long terme Majeur
Moyenne terme Moyenne (Mo)
Court terme Moyenne
Locale Long terme Majeur
Moyenne terme Moyenne
Court terme Mineure (Mi)
Moyenne Nationale Long terme Majeur
Moyenne terme Moyenne
Court terme Moyenne
Régionale Long terme Moyenne
Moyenne terme Moyenne
Court terme Moyenne
Locale Long terme Moyenne
Moyenne terme Moyenne
Court terme Mineure
Basse Nationale Long terme majeur
Moyenne terme moyenne
Court terme Mineure
Régionale Long terme Majeur
Moyenne terme Moyenne
Court terme Mineure
Locale Long terme Mineure
Moyenne terme Mineure
Court terme Mineure

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DESIGNATION DE L’IMPACT PARAMETRES DE EVALUATION
CARACTERISATION

Importance

Intensité
Nature

Portée
Durée
1 Pollution de l’air par les gaz et les particules de poussière Négative Lt L H Majeure
2 Pollution sonore Négative Mt L M Moyenne
3 Erosion et perte de la terre végétale Négative Lt L M Moyenne
4 Pollution du sol par les hydrocarbures et les déchets Négative Lt L B Mineur
solides
5 vibrations Négative Ct L B Mineure
6 Pollution de l’eau par les hydrocarbures Négative Lt L M Moyenne
7 Ensablement du cours d’eau Négative Lt L M Moyenne
8 Modification et enlaidissement du paysage Négative Lt P B moyenne
9 Risques accident Négative Lt L M Mineure
10 Prolifération des maladies Négative Lt L M moyenne

Légende
B : basse H : haute M : moyenne
Ct : court terme Lt : long terme Mt : moyen terme
Mi : mineure Mo : moyenne Ma : majeure
N : nationale L : locale R : régionale

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Diagramme d’Ishikawa
En accord avec les objectifs que s’est fixé le chargé d’étude au début de cette évaluation, la
situation de non-conformité de l’entreprise avec les textes réglementaires qui régissent les
activités d’exploitation de carrière et particulièrement avec la norme NF EN ISO 14001
Décembre 2004 a été mis en évidence ceci grâce aux entretiens individuelles, aux observations,
aux recherches bibliographiques ainsi qu’aux résultats d’analyse. Le chargé d’étude s’est donc
évertué pour la suite de son travail à en déterminer les causes, d’où l’utilisation de la méthode
ISHIKAWA
Le diagramme Ishikawa est un outil de représentation et de classification des différentes causes
pouvant être à l’origine d’un problème suivant 5 familles :
main d’œuvre : compétences ou motivation du personnel interne qui participe au projet
ou externe qui travaille pour le projet ou qui est lié à son accomplissement
milieu : environnement physique ou humain pouvant influer sur le projet ; conditions
de travail (ambiance, éclairage)
matière : matériaux extraits, fournis pour travailler et/ou transformés
méthode : procédés existants et mode d’emploi utilisés
matériel : machines, systèmes d’informations, locaux éventuels utilisés
La simplicité de l’élaboration et de la construction de ce diagramme le rend excellent en tant
qu’outil de communication pour l’explication des phénomènes, cela dit il souffre d’un manque
de précision sur les notions de causes profondes, de mesure de pertinence et de degré
d’importance des causes c’est pourquoi l’usage d’outils complémentaires est de mise (5
pourquoi, Pareto, etc….).
Son application dans le cadre du problème de conformité des activités menées dans la carrière
de CANA BOIS soulève une problématique intéressante : Fondamentalement le diagramme
d’Ishikawa est un outil conçu pour évaluer la qualité d’un produit et/ou la conformité d’une
activité spécifique c’est pourquoi sa réalisation doit être faite par des individus experts dans le
domaine, dans ce sens plus l’activité étudiée est de grande envergure et ses composantes
diversifiées, plus il devient difficile de définir avec précision les 5M dans le cadre de cette
activité en particulier ceux dont la signification prête à confusion et varie même parfois selon
le contexte tels que le milieu, le matériel et la matière.
Dans le cas ici étudié, par exemple, les moellons extraits de la carrière auraient logiquement été
considérés comme matières s’il n’avait été question que de la qualité de la production de
granulats toutefois c’est la conformité de toutes les activités menées par l’entreprise sur le site
depuis l’ouverture de la carrière qui est étudiée : dès lors, les notions de matière, milieu, et
matériel dans ce cas devront être soumises à une vision plus large de la part du chargé d’étude.
En ce qui concerne les matières, on y inclut tous les substances/éléments manipulés/générés au
sein de la carrière que ce soit dans un cadre matérialiste ou procédurale et pouvant affecter l’état
de conformité du site comme les hydrocarbures par exemple.
De plus les différentes défaillances recensées par le chargé d’étude dans la classe méthode
relèvent plus du management.

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Matériel Matière
Mais au sein
 Absence d’équipement pour le  Déversement des huiles de moteur et
monitoring de l’environnement fuites de carburant
 Absence d’un bac de pneus vétustes  Déversement des déchets d’origines
 Utilisation de certains engins vétustes diverses

Non-conformité
des activités au
sein de la carrière
de CANA-BOIS

Management Milieu
Main d’œuvre
 Absence d’un système efficace de  Pluies abondantes
gestion des déchets  Non-respect des horaires de  Déboisement pour besoins de
 Absence d’un manuel de travail travaux
procédure au garage  Main d’œuvre parfois non  Conditions géologiques difficiles
 Non-respect des prescriptions du qualifiée pour les travaux
PGES de la carrière  Absence d’un expert en  Bruits générés par les travaux
 Absence de monitoring de environnement
l’environnement
 Stockage anarchique des pneus
 Abandon anarchique des pièces
mécaniques défectueuses

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Diagramme de Pareto
Le diagramme de Pareto est un histogramme dont les plus grandes colonnes sont
conventionnellement à gauche et vont décroissant vers la droite. Une ligne de cumul indique
l’importance relative des colonnes. C’est un moyen assez simple pour classer les phénomènes
par ordre d’importance. Ce diagramme est basé sur la loi des 20/80 qui implique que 20% des
actions engendrent 80% des effets ; non seulement de nombreux phénomènes obéissent à cette
loi mais de plus il suffit de travailler sur ces 20% d’actions pour influencer fortement le
phénomène. En ce sens, le diagramme de Pareto est un outil efficace de prise de décision.
Dans le cadre de la gestion des impacts environnementaux de la carrière de CANA BOIS, cette
méthode a été appliquée en complément du diagramme ISHIKAWA ; le chargé d’étude
considérant que les impacts environnementaux identifiés sur le site sont la conséquence directe
de la non-conformité des activités qui y sont menées, les causes recensées et regroupées par
classe(les 5M) grâce à Ishikawa ses sont vu attribuées une valeur liée non pas à leur occurrence
comme c’est généralement le cas mais à leur gravité. Chaque M correspond ainsi à une barre
de l’histogramme (la valeur du M étant la somme de la valeur de chacune de ses causes).
Matériel : 3
 Absence d’équipement pour le monitoring de l’environnement : 1
 Absence d’un bac de pneus vétustes : 1
 Utilisation de certains engins vétustes : 1
Matière : 4
 Déversement des huiles de moteur et fuites de carburant : 2
 Déversement des déchets d’origines diverses : 2
Management : 13
 Absence d’un système efficace de gestion des déchets : 3
 Absence d’un manuel de procédure au garage : 1
 Non-respect des prescriptions du PGES de la carrière : 4
 Absence de monitoring de l’environnement : 3
 Stockage anarchique des pneus : 1
 Abandon anarchique des pièces mécaniques défectueuses : 1
Main d’œuvre : 6
 Non-respect des horaires de travail : 1
 Main d’œuvre parfois non qualifiée : 3
 Absence d’un expert en environnement : 2
Milieu : 7
 Pluies abondantes : 2
 Déboisement pour besoins de travaux : 1
 Conditions géologiques difficiles pour les travaux : 1
 Bruits générés par les travaux : 3

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Cette méthode a permis d’aboutir au diagramme de Pareto présenté ci-dessous.

coefficient de
gravité cumulé par Fréquences
classe de défaillances Fréquence(%)
classe de cumulée(%)
défaillances
Management 13 39,39% 39,39%
milieu 7 21,21% 60,61%
main d'œuvre 6 18,18% 78,79%
matière 4 12,12% 90,91%
matériel 3 9,09% 100,00%
TOTAL 33 100,00%

Diagramme de pareto
100,00% 100,00%
30 90,91% 90,00%

FREQUENCES CUMULEES
COEFFICIENT DE GRAVITE

78,79% 80,00%
25
70,00%
20 60,61% 60,00%
y = 0,381ln(x) + 0,3746
13 R² = 0,993 50,00%
15
39,39% 40,00%
10 7 6 30,00%
4 3 20,00%
5
10,00%
0 0,00%
Management milieu main d'œuvre matière matériel
CLASSE DE DEFAILLANCES

cefficient de gravité cumulé par classe de défaillances


Féquences cumulée(%)
Log. (Féquences cumulée(%))

Suite à l’observation du graphe obtenu on peut dire que les défaillances liées au management,
au milieu et à la main d’œuvre représentent quasiment 79% des problèmes rencontrés sur le
site, ces dernières doivent donc faire l’objet d’une attention particulière, des actions correctrices
doivent également être mené afin d’y remédier ce qui améliorera de façon exponentielle la
situation de la carrière.

III- APPLICATION DES METHODES A LA CARRIERE DE CANA BOIS ET


INTERPRETATION DES RESULTATS

1/Analyse de l’air

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Un niveau élevé de bruit (jusqu’à 82,2 dB) a été enregistré sur l’ensemble de l’espace client
causant une nuisance sonore élevée, c’est-à-dire une exposition au bruit au-dessus du niveau
recommandé (70 dB selon l’OMS) ainsi qu’aux points de mesures (73,3 dB pour l’habitation
M3, M2 68,1 dB et le reste tourne autour de 60 dB).
L’air dans cette zone et composée de particules en suspensions parmi lesquels nous notons la
présence de PM 10 et PM 2.5 source de maladies respiratoires pour les populations exposées,
lorsque leurs concentrations est supérieur 10 µg/m3 pour les PM 2.5 et 20 µg/m3 pour les PM
10 en moyenne annuelle. La zone principalement affectées par cette pollution est l’habitation
M1 avec 27µg/m3 par les PM 2.5 et 20 µg/m3 pour les PM 10.
2/Analyse des sols

- Analyse granulométrique
L’échantillon brut a un aspect sableux. Le pourcentage de gravier dont le diamètre
minimum des grains est d > 2 mm se retrouve à 47,83 % ; Le sable dont le diamètre des
grains est compris entre 2>d>0.02 mm est à 52.16 %, limons et argiles sont les constituants
restants de l’échantillon.
L’échantillon contaminé quant à lui a un aspect sableux. Les graviers dont le diamètre
minimum des grains est d > 2 mm se retrouve à 43,5 % ; Le sable dont le diamètre des grains
est compris entre 2>d>0.02 mm est à 52.16 %, limons 0.02>d>0.002 mm et les argiles d<0.002
mm sont les constituants restants du matériau
- Densité apparente
La densité apparente de l’échantillon contaminé, cela s’explique par la présence de l’huile
noirâtre au niveau des interstices et des vides présents dans l’échantillon contaminé.
- PH
Quant au PH, il a légèrement évolué de l’échantillon contaminé, ceci à cause d’un élément dans
l’huile (une base) qui vient neutraliser un acide dans l’échantillon contaminé.
- Matière organique
Elle a diminué de l’échantillon brut à l’échantillon contaminé ceci parce que l’huile des engins
a cette capacité à détruire les éléments biologiques ou la matière organique présente au sein
d’un échantillon de roche.
Cette analyse nous montre que le déversement de l’huile des engins sur le sol pollue cet
environnement réduisant ainsi la fertilité du sol.
- Spectrométrie à fluorescence X
Les résultats obtenus montrent une prédominance d’oxydes de base silicium, Aluminium et
ferreux accompagnés d’autres éléments mineurs contenants des oxydes de phosphore, de
magn2sium, de potassium, de calcium, de sodium et de souffre, la perte au feu tournant autour
de 2% pour l’échantillon brut et 7 % pour l’échantillon contaminé. Ces oxydes constituent la
totalité des oxydes présents dans l’échantillon contaminé (101%) et environ 90% de
l’échantillon saint. Les 2 prélèvements étant faits sur les sites voisins que le gap de 10%
représente les minéraux apportés par les éléments polluants pouvant être identifiés comme les

15
déchets d’huiles de moteur les pertes de carburant vu que ces prélèvements ont été opérés à
proximité du garage des engins.
- Diffraction aux rayons X
Les minéraux identifiés après dépouillement des diffractogrammes identiques pour les deux
échantillons analysés. Il s’agit de : La muscovite ; la biotite, la kaolinite ; le quartz ; l’albite ; la
dolomite, l’illite ; la calcite ; l’hématite ; le talc ; la Bomite ; la pyrite et le corindon. Ce sont
des minéraux communs aux sols correspondants à la géologie de la zone étudiée. Ils sont
principalement constitués de Calcium, Fer, Silice, Magnésium, Sodium, Souffre, Phosphore en
accord avec la XRF réalisés sur les dits échantillons. Ces DRX étant identiques pour les deux
échantillons, cela traduit le fait que le contaminant ne soit pas sous forme minérale. En effet, il
s’agit d’un fluide qui enduit le sol modifiant ainsi ses propriétés mais surtout l’usage qu’on
puisse en faire d’où la pollution.
- Demande chimique en oxygène (DCO)
De ces résultats, on constate que la DCO est très élevé, elle dépasse les normes de l’OMS. De
là, on en déduit que notre sol est très pollué.
- Paramètres microbiologiques
Il est à constater ici que les deux échantillons sont très contaminés, on note la présence des
bactéries sur ce sol, par conséquent il est très pollué.
3/Analyse des eaux
La qualité des eaux de la rivière de Binguela I est évaluée en comparant les valeurs des
paramètres physico-chimiques et bactériologiques avec les référentiels choisis par l’entreprise,
soient les normes camerounaises et à défaut de quoi de l’OMS de qualité des eau de surface.
Les points suivants ont ainsi pu être soulignés :
- Le PH : le Ph acide de l’eau de cette rivière (6.38-6.59) est favorable à la libération des
métaux complexés à partir des sédiments, néanmoins les valeurs du pH de cette eau en
amont et au milieu de ce cours d’eau, bien qu’inférieures restent très approximatives
aux normes de l’OMS (6.5-8.5) et permettent donc un développement normal de la
faune et de la flore.
- La conductivité : la minéralisation de la rivière augment de l’amont vers le milieu avec
la conductivité dont les valeurs rencontrées sont très faibles par rapport aux normes
camerounaises (300µS/cm), toutefois cette dernière présente sa valeur minimale (en
aval de la rivière ce qui traduit qu’il y’a eu afflux de la matière organique présente dans
la rivière dans cette zone de transition (milieu-aval), la source de cette modification
devrait donc se situer dans cette intervalle de distance.
- Quant aux MES, elles augmentent de l’amont vers l’aval, les plus élevées localisées en
aval de la rivière (9.1 mg/L) mais restent conformes aux recommandations de la norme
camerounaise (30mg/L)
- La turbidité augmente de l’amont vers l’aval et présentent des valeurs nettement
supérieures à celles indiquées par l’OMS (NTU<5) ; elle est donc impropre à la
consommation.
- Les résultats de l’analyse microbiologique démontrent une concentration des coliformes
totaux très élevée (13000-24000-20000)NPP/mL tout le long du cours d’eau (2 à 4 fois

16
la valeur indiquée par les normes camerounaises (5000NPP/100mL)) ; la concentration
des coliformes thermotolérants quant à elle est dans les normes (5000NPP/100mL)
jusqu’en aval de la rivière où celle-ci est multipliée par 6 (4400NPP/mL) ; on peut
conclure à une pollution fécale des eaux de cette rivière.
- Les résultats de l’évaluation de la concentration en fer de cette rivière indique celle-ci
augmentent de l’amont vers l’avant, les valeurs relevées au milieu (0.38mg/L) et en aval
(1.31mg/L) dépassant celles requises par l’OMS (0.3mg/L), on peut donc conclure qu’il
y’a pollution au fer
- La concentration des métaux lourds restent dans des concentrations relativement
inférieures aux normes requises

IV- LIMITES DU MEMOIRE ET DE NOTRE TRAVAIL

1/LIMITES DU MEMOIRE

Le travail réalisé par Mlle HALIMATOU ABOUBABAR présente de nombreuses


insuffisances telle que :
 Absence de données sur les changements climatiques et météorologiques qui
influencent étroitement l’interprétation des données collectées ; par exemple la
pluviométrie dans le cas de l’analyse des eaux : Les variations du débit des eaux de
surface ont des répercussions considérables sur la qualité de l’eau. Lorsque les débits
baissent alors que les rejets et les prélèvements restent constants, les polluants se
concentrent et la qualité de l’eau diminue. Lors des orages, les débits des cours d’eau
augmentent sensiblement mais la qualité baisse. Les dépôts de boues et de saletés
accumulées dans les conduites sont évacués par la forte pression d’eau et, par ailleurs,
les eaux de ruissellement sont chargées de polluants provenant du lessivage des terres
et du réseau routier (pollution diffuse). Les particules ainsi mises en suspension
affectent la transparence de l’eau et adsorbent certaines substances toxiques telles que
les composés organiques et les métaux lourds.
 Aucune analyse n’a été effectuée sur le forage et les puits de Binguela I, d’autant plus
que l’eau du forage est la principale source de désaltération utilisée par employés et
riverains
 En soulignant l’absence de référence sur les précédentes activités menées sur le site, on
peut ajouter que le caractère cumulatif des impacts n’a pas été considéré
 Le nombre d’échantillon prélevé est très limité surtout pour un échantillonnage aléatoire
simple, de plus un échantillonnage systématique aurait été plus adapté au vu du type de
relief observé toutefois l’inexpérience du chargé d’étude rend son application risqué.
 Aucun recensement de la machinerie employée sur le site n’a été réalisé par le chargé
d’étude
 L’étude des émissions atmosphériques de gaz à effet de serre (CO2, NOx) a été
fortement négligée
 Cette étude ne fait pas mention des impacts engendrés par les activités de la carrière sur
la faune et la flore

17
Dans un cadre plus généralisé, l’évaluation environnementale ici étudié est entravée par :
 Les méthodes utilisées. En effet, basées sur un choix purement subjectif de la part du
chargé de l'étude), ils ne peuvent être ni neutres, ni objectifs. De plus, chacun d'entre
eux n'est pas en mesure de prendre la totalité des dimensions du site étudié et donc ne
véhicule qu'une vision partielle de la réalité,
 Le traitement des données peuvent subir une pondération en fonction des priorités
que s'est fixées le chargé d’étude et de son expérience professionnelle.

2/LIMITES DE NOTRE TRAVAIL PERSONNEL


Dans le cadre de cette étude, des méthodes plus efficaces avec une portée plus étendue par
rapport à la caractérisation des impacts auraient pu être appliquées. Particulièrement l’analyse
de cycle de vie (ACV).

 METHODOLOGIE ACV
L’ACV est la méthode d’évaluation des impacts la plus reconnue au niveau international.
C’est en effet la seule méthode dite approfondie ayant fait l’objet de travaux de normalisation.
Le principe essentiel est d’analyser les bilans environnementaux de chaque étape du cycle
de vie d’un produit et de s’assurer de la pertinence des recommandations énoncées.
Dans le cas des carrières, l’évaluation des produits fabriqués (les différentes classes
granulaires) est certes dépendante des installations d’extraction et d’élaboration des granulats
mais aussi du gisement lui-même qui a une incidence sur l’organisation de la production
(implantation des équipements sur le site notamment). D’où la nécessité, à l’issue de
cette bibliographie sur les méthodes d’évaluation environnementales, d’intégrer dans une
même approche : la nécessité d’évaluer le produit et celle de tenir compte de
l’organisation de sa production en relation avec la nature du site.
Nombre d’entreprises s’intéressent aujourd’hui à ces approches approfondies et surtout
intégrées pour analyser puis optimiser leur produit et leur processus de production d’un point
de vue environnemental. Cependant les études complètes type ACV demeurent trop lourdes
(beaucoup d’informations à réunir et de calculs à effectuer) donc trop coûteuses en ressources
financières, humaines et temporelles pour qu’elles soient accessibles aux entreprises de petites
envergures. C’est la raison principale pour laquelle les industriels désireux de connaître et de
réduire les impacts environnementaux de leur produits vont préférer à cette approche
complète et très détaillée, une approche simplifiée leur permettant de dégager les points
faibles du produit et ainsi d’identifier les étapes les plus importantes à améliorer au regard
des différents aspects environnementaux.
 Dans le cadre de la construction de son diagramme de Pareto le chargé d’étude a ici
appliqué le calcul des fréquences dans un système qualitatif (gravité des causes). En
effet, il est impossible de quantifier le nombre de fois qu’une défaillance se produit
dans cette carrière et très difficile d’appliquer une technique d’estimation, ces actions
suivant un processus continu. Par manque de connaissance et faute d’une meilleure
méthode à proposer, nous avons donc également appliqué cette technique. Cela dit cette

18
méthode nous laisse perplexe, des précisions de la part du correcteur sont donc vivement
attendues.

V- TEXTES REGLEMENTAIRES LIEES A L’EVALUATION


ENVIRONNEMENTALE DE LA CARRIERE DE CANA BOIS
Cadre juridique international
Sur le plan international le Cameroun a ratifié un certain nombre de conventions visant
la protection de l'environnement. Celles ayant trait à la présente évaluation sont entre autres :
 La convention des nations unies sur les changements climatiques ;
 La convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des
déchets dangereux et de leur élimination ;
 La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants ;
 La convention sur la biodiversité ;
 La convention d'Alger sur la conservation de la nature et des ressources naturelles ;
 La convention CITES sur le commerce international des espèces de faune et de flore
menacées d'extinction ;
 La convention sur la désertification ;
 La convention de l'UNESCO pour la protection du patrimoine mondial culturel
et naturel ;
 La convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable à certain
produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet d'un commerce
international.
 Le protocole de Kyoto a été ratifié par le Cameroun le 23 Juillet 2002. Il vise à réduire
les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l’origine des changements
climatiques et des diverses autres conséquences qui en découlent. Dans le cadre du
Mécanisme de Développement Propre (MDP) y associé, le protocole promet la
revalorisation des déchets optiques d’un développement propre, notamment dans le
secteur énergétique.
 La convention de Vienne pour la protection de la Couche d’Ozone. Le Cameroun
a adhéré à cette convention le 30 Août 1989. Elle vise la promotion des mesures
appropriées pour protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes
résultants ou susceptibles de résulter des activités humaines qui modifient ou sont
susceptibles de modifier la couche d’ozone.
 La convention Cadre des nations Unies sur les Changements climatiques vise la
stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un
niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système
climatique. La convention repose sur le principe de « responsabilité communes mais
différenciée ».
Enfin, il ressort de cette littérature que certaines de ces conventions, notamment la
convention sur les changements climatiques prévoient entre autres, l'adoption par les pays
signataires des mécanismes d'évaluation des impacts sur l'environnement.
Cadre juridique national

19
Le Cameroun dispose d'un arsenal juridique assez élaboré en matière de gestion nationale
de l'environnement. Ces textes de loi sont soit généraux et couvrent la gestion de
l'environnement dans tous ses aspects y compris les aspects socio-économiques, soit spécifiques
aux écosystèmes particuliers.
S'agissant des textes généraux, la loi n° 96/12 du 5 août 1996 portant « loi cadre » relative à la
gestion de l'environnement prescrit la protection des milieux récepteurs en ses articles
21 il est interdit :
 de porter atteinte à la qualité de l'air ou de provoquer toute forme de
modification de ses caractéristiques susceptibles d'entraîner un effet nuisible
pour la santé publique ou les biens ;
 d'émettre dans l'air toute substance polluante notamment les fumées, poussières ou gaz
toxiques corrosifs ou radioactifs, au-delà des limites fixées par les textes particuliers ;
 d'émettre des odeurs qui, par leur concentration ou leur nature, s'avèrent
particulièrement incommodantes pour l'homme.

42. - les déchets doivent être traités de manière écologiquement rationnelle afin d'éliminer ou
de réduire leurs effets nocifs sur la santé de l'homme, les ressources naturelles, la faune et la
flore, et sur la qualité de l'environnement en général.
47. (1) l'élimination des déchets par la personne qui les produit ou les traite doit être faite sur
autorisation et sous la surveillance conjointe des Administrations chargées respectivement
de l'environnement et des mines, selon les prescriptions fixées par un décret d'application
de la présente loi ;
(2) le dépôt des déchets en décharge doit se faire dans les décharges faisant l'objet de contrôles
périodiques et respectant les normes techniques minima d'aménagement des décharges.
53. - le rejet dans l'air, l'eau ou le sol d'un polluant est soumis à une autorisation dont
les conditions de délivrance sont fixées par un décret d'application de la présente loi.
55. - (1) afin de prévenir et de contrôler les accidents dans les établissements classés, le
responsable de l'établissement industriel ou commercial classé est tenu de procéder à l'ouverture
du dit établissement, à une étude des dangers.
56. • (1) l'exploitant de tout établissement de première ou de deuxième classe, tel que défini par
la législation sur les établissement classés, est tenu d'établir un plan d'urgence propre à assurer
l'alerte des autorités compétentes et des populations avoisinantes en cas de sinistre ou
de menace de sinistre, l'évacuation du personnel et les moyens pour circonscrire les
causes de sinistre.
60. • (1) sont interdites les émissions de bruits et d'odeurs susceptibles de nuire à la santé de
l'homme, de constituer une gêne excessive pour le voisinage ou de porter atteinte à
l'environnement.
Par ailleurs la loi n°89/027 décembre 1989 portant sur les déchets toxiques et dangereux qui en
son article 3 (1) demande aux industries locales qui du fait de leurs activités, génèrent
des déchets toxiques et / ou dangereux de :

20
 déclarer le volume et la nature de leur production ;
 assurer leur élimination sans danger pour l'homme et pour son environnement.
Pour l'installation de l'usine, elle obéit aux textes sur les établissements classés dangereux,
insalubres ou incommodes et sur les normes de construction. En effet la loi n°98/015 du 14
juillet 1998 relative aux établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes stipule
dans ses articles 5, 7, 9 et 12 que le responsable d'un établissement de première classe
est tenu de procéder, avant l'ouverture du dit établissement à une étude des dangers
suivant les modalités fixées par voie réglementaire. En outre, le Ministre chargé des
établissements classés prescrit la délimitation autour de ces établissements d'un périmètre
de sécurité à l'intérieur duquel sont interdites les habitations et toute activité incompatible avec
leur fonctionnement. L'exploitant de tout établissement classé est tenu d'établir un plan
d'urgence.
Quant à l'installation, elle s'appuie sur les conditions d'approvisionnement en eau, en énergie,
les conditions de production et de gestion des déchets et les conditions de travail tel que la santé,
la sécurité, les substances dangereuses, les courants électriques, les incendies. Les textes
qui régissent ces conditions d'exploitation sont notamment :

 la loi n° 20 du 26 novembre 1983 portant régime de l'électricité en ses articles 5 et 15,


le décret n° 90-1240 du 22 août 1990 portant sur le régime de production de l'électricité
en son article 4 et l'arrêté n° 20 bis du 12 juillet 1991 déterminant les modalités
d'application du décret ci-dessus en son article 5. Ces textes stipulent que la production
autonome de l'électricité est soumise à autorisation sous réserve de l'enquête publique
menée conformément aux modalités des enquêtes sur les établissements classés
dangereux, insalubres ou incommodes.
 La loi n°98/005 du 14 avril 1998 portant régime de l'eau en ses articles 4, 6, 10 et 11,
le décret 2001/165/PM 08 mai 2001 précisant les modalités de protection des eaux de
surface et souterraines contre la pollution en son article 3. Ces textes stipulent que les
prélèvements des eaux de surface ou souterraines à des fins industrielles sont soumis à
l'autorisation préalable après étude d'impacts du prélèvement sur l'équilibre
écologique ; que sont interdits, les déversements, les écoulements, rejets,
infiltrations, enfouissements, épandages, dépôts directs ou indirects dans les eaux des
matières solides même préalablement soumis à un broyage mécanique, liquides que
sont les huiles et lubrifiants ou les matières résultant de l'entretien des véhicules à
moteurs et machines à combustion, gazeuses.
 La loi n°89/027 du 29 Décembre 1989 portant sur les déchets toxiques et dangereux qui
en son article 2 considère comme déchets toxiques et/ou dangereux les substances
inflammables, explosives, radioactives et toutes matières contenant ces substances.
 La loi n°92/007 du 14 août 1992 portant code de travail, l'arrêté n° 39/MTPS/ IMT du
26 novembre 1984 fixant les mesures générales d'hygiène et de sécurité sur les lieux de
travail qui précise entre autres sur le plan de l'hygiène le nombre de lavabos, douches et
cabinet d'aisance à mettre à la disposition du personnel, et sur le plan de la
sécurité il définit les mesures de protection contre les chutes de personnes, les
conditions d'emploi d'appareils et machines dangereux, l'usage des substances
dangereuses, la mise en œuvre des courants électriques continus ou alternatifs, les

21
mesures de prévention et de lutte contre les incendies ou de tout commencement
de feu et l'arrêté. L'arrêté n° 015/MTPS/IMT du 11 octobre 1979 fixant les
modalités d'organisation et de fonctionnement des services médicaux du travail.
 La loi n° 98/020 du 24 décembre 1998 régissant les appareils à pression de gaz
et à pression de vapeur d'eau en ce qui concerne l'utilisation, la maintenance et la
réparation définies dans ses articles 5,6 et 8. Le décret d'application 99/817/PM du 09
novembre 1999 qui édicte les règles générales d'utilisation, de maintenance et de
réparation desdits appareils.
 La protection de la nature avec le décret n°2005/0577/PM du 23 Février 2005 fixant les
modalités de réalisation des études d'impact environnemental, l'arrêté
n°0070/MINEP du 22 avril 2005 fixant les différentes catégories d'opérations dont la
réalisation est soumise à une EIE, l'arrêté n°001/MINEP du 03 Février 2007 définissant
le contenu général des termes de référence des études d'impact environnemental, qui
prescrivent la réalisation des EIE ou des audits environnementaux, la réalisation des
études de danger et des plans d'urgence, la réalisation et la mise en œuvre du plan de
gestion et de suivi environnemental à tout projet ou installations présentant des
risques pour la nature
 La loi N° 001 du 16 avril 2001 portant code minier en république du Cameroun. Cette
loi régit les activités de recherche et d’exploitation des substances minières et de
carrières. Elle oblige l’exploitant à respecter les principes de protection de
l’environnement ;
 La loi N° 98/015 du 14 Juillet 1998 relative aux établissements classés dangereux,
insalubres et incommodes. Sont soumis aux dispositions de cette loi les usines, les
ateliers, les dépôts, les chantiers et les carrières et de manière générale les
installations industrielles, artisanales ou commerciales exploitées ou détenues par
toute personne physique ou morale, publique ou privée, et qui présentent ou peuvent
présenter soit des dangers pour l’agriculture, la nature et l’environnement en général
soit des inconvénients pour la commodité du voisinage ;
 La loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune, et de la pêche
qui dispose en son article 16 (2) que : « la mise en œuvre de tout projet de
développement, susceptible d’entrainer les perturbations en milieu forestier ou
aquatique, est subordonnée à une étude d’impact sur l’environnement ». L’ouverture et
l’exploitation de la carrière de CANA BOIS pourra avoir des répercussions sur les
écosystèmes présents dans le milieu.
 Le décret N°2011/2582/PM du 23 août 2011 qui fixe les modalités de protection de
l’atmosphère. L’article 4 (2) cite les polluants gazeux et poussières comme polluants
atmosphériques contrôlés ;
 Le Décret N° 2011/2583/PM du 23 août 2011 portant réglementation des nuisances
sonores et olfactives. Les articles 6 et 7 interdisent les activités bruyantes et les
émissions d’odeurs, gênant le voisinage, en tout lieu, au-delà des valeurs fixées par
l’organisme chargé de la normalisation et de la qualité ;

VI- PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIAL

 Plan de mise en œuvre des mesures

22
Une politique environnementale doit clairement être élaborée au sein de l’Entreprise. Sa
mise en œuvre serait alors la responsabilité de la cellule HSE suivant les prescriptions
contractuelles du client (Ministère des Travaux Publics). Elle est placée sous l’autorité directe
du Directeur de Projet. Les tâches assumées sont :
 Etablir et suivre les programmes mensuels pour la lutte contre les pollutions, la gestion
et la collecte des déchets, les politiques sociales et sanitaires ;
 vérifier et s’assurer de l’efficacité des actions et des méthodes mises utilisées ;
 assurer la mise en place et l’exécution des mesures correctives ;
 éviter la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines, des sols par les
produits toxiques et les hydrocarbures ;
 procéder au tri et stockage des déchets ;
 assurer avec l’infirmerie de l’Entreprise le suivi des maladies récurrentes au sein de
l’établissement à travers les statistiques et les visites médicales contradictoires ;
 assurer un climat serein par des formations régulières du personnel.
A cet égard les objectifs continus seront de :
 perfectionner à travers des programmes régulièrement actualisés et calqués sur les
nouvelles Technologies et sur les normes françaises au cas où celles camerounaises
sont muettes ou Inexistantes, les méthodes modernes d’intervention dans les industries
en milieu rural
 éliminer les déchets par la mise en œuvre des programmes perfectionnés ;
 éliminer les risques d’incendies et explosions par une surveillance et un entretien et
suivi des sources potentielles recensées ;
 apporter une satisfaction au travail des travailleurs par l’amélioration des formations
Continues à valeur participative.
En dehors du service environnement les acteurs concernés par la mise en œuvre sont :
 la Direction du Projet
 les départements d’Operations
 les sous-traitants
 les populations
En effet, conformément à la réglementation la population doit participer à la gestion
environnementale selon la loi N°96/12 du 05 Août 1996 portant loi cadre relative à la gestion
de l’environnement. Ainsi l’article 6 alinéa (e) stipule que chaque citoyen doit avoir
accès aux informations relatives à l’environnement et contribuer à la protection de celui -ci. En
outre, l’article 72 de la loi suscitée encourage la participation des populations à la gestion
environnementale des projets. Il s’agit dans ce cadre de développer des plans de communication
interne devant permettre la gestion simple des plaintes et des conflits, l’information sur
les possibilités d’emplois, l’organisation des réunions de sensibilisations sur, la circulation
routière. Un responsable social se doit d’être recruté à cet effet, l’objectif à terme étant
l’instauration d’un climat de confiance entre l’entreprise dans son ensemble et les populations
prenantes.
 Plan de surveillance et de suivi
Plan de Surveillance Environnementale

23
 Un plan de surveillance environnementale se doit être établi avec pour objectifs :
Assurer la mise en œuvre des mesures d’atténuation ou d’optimisation préconisées,
respecter la réglementation et la législation concernée par les activités, pouvoir
intervenir rapidement en cas de perturbation ou de défaillance d’une mesure
d’atténuation.
A cet effet la surveillance concerne les sources d’impacts et les récepteurs de nuisance. Il s’agit
donc:
 De l’état des engins, véhicules et moteurs émetteurs de CO2 et des particules ;
 Du niveau de protection individuelle des travailleurs ;
 De l’état de fonctionnement des toilettes (lieux d’aisance) ainsi que l’adéquation
nombre effectifs des utilisateurs ;
 Du niveau d’élimination des déchets ;
 Des maladies vectorielles ou liées à l’activité industrielle ;
 Des dispositifs de sûreté et d’urgence ;
 Du niveau d’assainissement du site ;
 Du niveau des bruits qui ne devrait pas dépasser les 80 décibels.
Le PGES suivant a été élaboré par combinaison des informations fournies par le mémoire et de
notre réflexion personnelle.

24
Mesures Objectif Différents Acteurs Calendrie Coût Indicateurs Acteurs
Environnem de la tâches/activ de r/ (FCFA) de suivi de suivi
entale à mesure ités mise période
mener en œuvre
Arrosage -Prévenir -élaboration Responsab A mettre PM - Fréquence Responsab
régulier de le d’un le HSE en œuvre d’arrosage le HSE
l’enceinte de développe programme Responsab immédiate MDC
la carrière, ment des d’arrosage ; le de ment Administa
les pistes maladies -désignation Transport tions
d’accès aux des voies du concernée
emprunts, les respiratoir responsable s
couloirs des es dans la de suivi du
chantiers en zone du programme
saison sèche projet -exécution
du
programme
d’arrosage
Distribution Atténuer -estimation Responsab A mettre 200 000/ Responsab
de lait au les effets du besoin le HSE en œuvre mois le HSE
personnel de de la hebdomada Responsab immédiate Soit MDC
la carrière, de poussière, ire ou le de ment 1 200 00 Administr
la centrale et autres mensuel Transport 0 par an a
d’enrobée et gaz budgetisati tions
de malodoran on et achat concernée
concassage t chez les distribution s
employés
les plus
exposé
Effectuer un Réduire la Recenceme Responsab A mettre 500 000/ Existence Responsab
check-up vulnérabili nt du le HSE en œuvre an d’un le HSE
médical té du personnel immédiate programme MDC
(radiographie personnel exposé men annuel de Administr
des poumons aux -élaboration suivi ations
et examen poussières d’un médical du concernée
audiométriqu siliceuses programme personnel s
e) tous les 06 de la annuel de exposé aux
mois au carrière suivi poussières
personnel médical siliceuse
fortement -exécution
exposé aux du
poussières programme
dangereuses
de la carrière
d’une part et
d’autre part
aux
personnes
exposés aux
bruits

25
Aménagemen -reduire Elaboration Responsab 03 mois 2 000 -un projet Responsab
t de fossés en l’érosion du le du Après la 000 d’exécution le du
terre de du sol sur programme génie-civil communic du réseau génie-civil
collecte des la d’exécution aion d’assainisse
eaux de plateforme d’implantat ment du
ruissellement du site et ion du site
sur la ses réseau -un projet
plateforme de conséquen d’assainisse d’exécution
la ces que ment sur le en vu de la
carrière et sont la site constructio
canalisation sédimentat -élaboration n d’un
des eaux ion dans la d’un projet bassin de
collectés rivière de d’exécution décantation
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26
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27
de lavage y relatif
des construction
véhicules de l’aire
chargés de lavage
d’hydrocar
bures

CONCLUSION
En définitif, les travaux d’étude réalisés par Mlle HALIMATOU HABOUBAKAR dans le
cadre de l’évaluation environnementale de la carrière de CANA BOIS ont permis de relever
plusieurs aspects des activités menées dans cette dernière: Tout d’abord, bien qu’elle aspire à
être une société citoyenne ; il y’a lieu de relever au terme de cette étude qu’elle ne respecte pas
en grande partie les lois et règlements de la république ainsi que les exigences de la
norme internationale NF EN ISO 14001 : 2004 . Les écarts relevés, doivent faire l’objet
d’une attention particulière. Les activités de la carrière de CANA BOIS sont telles que les
impacts négatifs concernent le milieu physique :
o les effets sur l’atmosphère se caractérisent particulièrement par les particules de
poussière issues des activités des différentes centrales. Toutefois Ceux-ci ne
modifient pas considérablement la qualité de l’air ambiant dans la région mais
demande une attention particulière.
o les effets sur l’eau et le sol sont caractérisés par les déversements des hydrocarbures
liquides et bien que les quantités déversées dans les eaux de rivière ou le sol ne soient
pas perceptibles ni alarmantes; il convient de protéger ces éléments ainsi que les eaux
souterraines en dessous d’autant qu’aucune étude sérieuse de ce système n’a pas été
réalisée.
Bien que les consultations publiques militent entièrement en faveur des activités de la
carrière, on remarque que des efforts restent à faire sur la participation des populations
riveraines à la bonne gestion des lieux et au développement de la carrière.
A cet égard des activités complémentaires tournées vers le développement et
l’amélioration des relations entre les employés et les riverains dans un environnement sain,
devront être menées.

28
REFERENCES
[1] Mémoire 11-20-2020 15.46.pdf
[2] Marteau thomas, « évaluation environnementale de la production de granulats en
exploitation de carrière-indicateurs, modèles et outils »,2008

[3] Théophile Gautier TSALA, « Audit environnemental de la carrière de NDJANTOM »,2015

[4] Florence Gillet-Goinard « la boîte à outils du responsable qualité », 2e édition, Dunod, Paris,
2012

[5] F. Merhabi, H. Amine, Halwani, « évaluation de la qualité des eaux de surface de la rivière
Kadicha », publié en octobre 2018

[6] https://q-eau-mali.net/a-propos-de/liste-des-paramètres/

[7] http://chohmann.free.fr/pareto.htm

29
TAF 2 : SYNTHESE DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
DU PROJET D’EXPLOITATION DE LA BAUXITE DU MINIM-MARTAP

1-INTRODUCTION
Le contexte de notre étude concerne la bauxite de Mini-Martap exploité par CAL
(Cameron Alumina Limited) qui détient un permis d’exploitation
(N◦0022/MINIMIDT/SG/DMG/SDAM) couvrant 948 Km pour la localité de Mini-Martap.
Suites aux études de faisabilités réalisées, pour les travaux d’exploitation qui ont été concluant,
on a estimé la valeur de la réserve du gisement à 554 Millions de tonnes. Ce qui a conduit à la
solution d’un permis d’exploitation par la lettre N29/11/24/01 en date du 24 novembre 2009
sous la base des termes de références de l’Etude d’Impact Environnementale et Sociale ont été
approuvés par le Ministère de l’environnement et de la protection de la nature. L’objectif de
Mini-Martap est de contribuer au 3,75 Millions de tonnes devront être approvisionner à CAL.
Le gisement de Mini-Martap est localisée dans la région de l’Adamaoua, il se présente comme
sous la forme d’un cercle de plateau couvrant environ 1000 Km² centré à 06◦ 50’N et 12◦ 55’E.
2-CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF
CAL est déterminé à respecter, l’esprit et l’intérêt des diverses politiques international,
régional et national des directives, lois et règlements au Cameroun. Il s’agit notamment de : de
respect de valeur de l’entreprise, la législation du Cameroun, les normes de performances de la
SFI ainsi que les bonnes pratiques de l’industrie international.
La loi camerounaise prévoit pour les établissements classées de fournir des études d’impact
environnemental et social en vue de l’octroi des certificats de conformités environnemental.
3-ETATS DE REFERENCE DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DU PROJET
Une station météo automatique avait été installée dans la maison du chef de village à Martap
située à 06 o 53 '30,7 "N et 13 o 02' 30,3" E et à une altitude de 1144 m au-dessus du niveau
moyen des mers. Les températures varient de 13,0 o C à 41,6 o C. Les précipitations enregistrées
entre avril 2009 et mars 2010 sont de l’ordre de 1128 mm L'humidité relative varie de 10.2-
99.9%. De même, au cours de la période de suivi, la direction prédominante du vent a été
observée d'ouest vers nord-ouest et d’ouest en est du nord-est.
Le total des particules en suspension observé se situe entre 20.6 µg/m3 et 132.7 µg/m3. La
matière particulaire (PM 10) observée se situait entre 8.1 µg/m3 et 36.2 µg/m3 pendant la période
d'étude.

Au cours de la période d'étude le SO2 observé se situait entre <4 µg/m3 et 8.3 µg/m3 NOx entre
<6 µg/m3 to 9.1 µg/m3.
Le CO était compris entre 0,01 ppm et 0,51 ppm.

30
La concentration de plomb et la concentration d'ozone observées variaient entre 0.1 µg/m3 et
0.01 ppm respectivement à tous les endroits au cours de la période d'étude.
La géologie de la zone du projet se compose principalement d’une couverture alluviale mince,
appartenant du Sous-récent au Récent de la période Quaternaire, suivie de latérite et de la
bauxite appartenant au basalte Tertiaire-Quaternaire, suivie par les granites néo-Protérozoïque
Pan -africains. Les granites Panafricains coupent couramment de façon transversale les
ceintures de schiste et les complexes métamorphiques Paléo protérozoïques de haut grade.
Les sols de la région de l'Adamaoua sont principalement composés de latérites bruns ou rouge
brunâtres en raison du décalage annuel entre les conditions sèches et humides, et le lavage du
sol sur les montagnes. La teneur en fer et en aluminium est généralement élevée, ce qui
provoque la formation des cuirasses près de la surface à cause de l'oxydation. Le sol de la vallée
du Lom est d’une composition légèrement évoluée de matières premières provenant
directement du nord-ouest du réservoir Mbakou et de l’ouest de la rivière du Faro. Les sols à
l'extrême nord-ouest de la région sont ferrugineux, et beaucoup de montagnes de la région, y
compris Gotels et Mambilas contiennent des mélanges de plusieurs types de sols.
L'environnement terrestre dont la qualité du sol de la zone d'étude a été évalué. Des
échantillons de sol ont été prélevés et analysés pour différents paramètres physiques et
chimiques dans huit emplacements dans chacun des deux sites miniers.
Dans l'ensemble, les sols sont affectés par les activités physiques comme l'érosion, les labours,
etc. Il n'y a aucun signe de contamination due aux activités humaines. En outre, on constate
qu'il n'y a en général pas d’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides dans les champs
agricoles.
L'échantillonnage de l'eau a été effectué, sur une période couvrant les saisons humide et sèche.
Cinq sites d’eaux de surface et sept sites d’eaux souterraines sont sélectionnés pour la mesure
de la qualité de l'eau pour chacune des zones d'étude. L'analyse des échantillons d'eau
souterraine et de surface des zones d’étude de Minim-Martap et de a révélé les observations
générales suivantes.
Des contaminants microbiens tels que Cryptosporidium, Giardia lamblia, coliforme totale et
nombre de bactéries hétérotrophes ont été détectés dans quelques échantillons d’eau de surface,
indiquant la contamination due à l'activité humaine ou animale.
Selon la littérature publiée, même dans les zones à faible activité humaine des niveaux élevés
de bactéries et de virus peuvent être détectés en provenance des poissons, des mammifères
aquatiques et des animaux en pâture à proximité de rivières telles que le cerf. Par conséquent,
les contaminants microbiens peuvent être attribués à ces activités.
Les constituants inorganiques tels que fluorures et nitrates sont présents dans tous les
échantillons ; cependant, ces concentrations sont dans les normes spécifiques d'eau potable.
L’Aluminium et le fer se trouvent en concentration élevée à certains endroits, plus élevés que
les limites prescrites d'eau potable. Le manganèse se trouve en forte concentration à quelques
endroits. Selon la littérature, une large gamme de métaux peut être trouvée dans les rivières à
partir de sources naturelles où les minerais sont présents dans les roches sur lesquelles le fleuve
coule ou dans les couches aquifères alimentant la rivière. Le fer, généralement sous forme de

31
Fe 3 + est un constituant commun des eaux fluviales à de très faibles niveaux. Cela pourrait être
la raison de concentrations élevées d'aluminium et de fer dans les échantillons d'eau.
Le pH s'est avéré légèrement acide dans tous les échantillons d'eau. Le pH dans les rivières
est généralement affecté par la géologie de la source de l'eau, les apports atmosphériques et une
gamme d'autres produits chimiques et les contaminants organiques.
Sur la base de l'évaluation de la qualité de l'eau, il peut être conclu que les eaux de surface et
les eaux souterraines des zones d'étude sont appropriées à boire après le traitement
conventionnel suivi d'une désinfection puisque tous les sels solubles de base sont bien dans les
limites des normes de l'eau potable. Cependant, le traitement pour l’élimination de l'aluminium
et du fer est nécessaire pour la rendre potable. Aucune pollution industrielle n’est observée dans
les analyses des eaux de la zone d'étude.

4)- SITE DU PROJET


Le projet d’extraction de la bauxite est basé sur les gisements de bauxite de Minim-Martap
situé dans la région de l’Adamaoua au Nord du Cameroun dont la zone du permis se trouve
entre les latitudes N 06°39’40’’ et N 06°58’42’’ et entre les longitudes E 12°47’30’’ et E
13°05’53,3’’ couvrant une superficie de 948 Km2. Le gisement de la bauxite de Minim-
Martap est placé sous forme de plateau d’environ 200m de hauteur au-dessus des vallées
environnantes et surviennent comme des terrain d’écoulement de basalte disséqué.
Ces bauxites comprennent des bouchons indurés couvrant la surface du plateau. Les
élévations significatives des plateaux de bauxite facilitent le drainage. La bauxite de Minim-
Martap comprend l’horizon supérieur de la latérite et est composée d’oxydes d’aluminium
et de fer avec les quantités moindres de titane et de silice. Sa dominance en aluminium est
très répandue dans les plateaux de Minim-Martap. Le principal minéral des échantillons de
forage est le Gibbsite et les phases ferrifères sont le Goethite et l’Hématite. L’épaisseur
moyenne de la bauxite de Minim-Martap varie entre 7m et 11m et les réserves s’estiment à
466 millions de tonnes (d’après SRK) comme l’indique le tableau

Dépôt Plateaux Catégorie de Tonnage Projection (%P/P)


ressources
T T SiO2 Fe2O3 TiO2 LoI
Al2O3
Minim- 11 Inférées 466 46,15 2,20 22,46 4,00 24,26
Martap

 Base de conception de la mine


- Comme le plateau Danielle est le plus grand gisement et le plus facile d’accès du site
minier de Minim-Martap, il sera exploité en priorité.

32
- L’exploitation à ciel ouvert est réquis pour le projet puisque les gisements sont les
plateaux.
- Le système de transport par tapis roulant sera utilisé pour la zone du permis de Minim-
Martap.

 Opérations Minières
- Excavation, forage et dynamitage.
- Il est proposé de produire 7,5 MTPA de ROM de bauxite dans les deux dépots de
Minim-Martap.
- Il est proposé de procéder à l’exploitation minière en 11h de travail par jour basé sur
353 jours de travail effectif. Une lisière non minée de la bauxite tout autour du plateau
sera préservée pour prévenir l’érosion du sol due à l’écoulement incontrôlé et
permettre à l’écoulement du débordement des moteurs de passer.
- Il est proposé de mélanger la bauxite de Minim-Martap avec celui de Ngaoundal au
ratio 1:4 pour atteindre une qualité de bauxite durable.
- Comme le plateau de Danielle est le plus grand gisement de Minim-Martap et le plus
facilement accessible, il est proposé de commencer l’exploitation minière à partir de
Danielle et de passer à d’autre plateaux après que Danielle soit épuisé comme le
contrôle qualité exige.
- Pendant les 3 premières années de l’activité minière, il est proposé de stocker
provisoirement les terres de décapage afin d’effectuer un remblayage concourant.
- Il est proposé d’effectuer un concassage primaire de la bauxite ROM avant le transport
vers l’usine d’Alumine. Le transport de la bauxite ROM jusqu’aux concasseurs
primaires sera de 90 tonnes Dumpers.
- Il est proposé d’avoir un convoyeur couvert pour les gisements de bauxite de Minim-
Martap.
- Les besoins en eau pour la mine doivent être de 1140 m3/jr pour l’exploitation minière
et l’arrosage de la route d’opération.
- La puissance électrique nécessaire pour les mines des plateaux Danielle et Simeone est
de 5,4 MW et 2,4 MW respectivement.
- Il est proposé de mobiliser une main d’œuvre pour les phases I et II de 212 et 282
personnes.

6- ÉVALUATION DES IMPACTS ET MESURES D’ATTENUATION


L'exploitation minière affecte de manière directe et indirecte la biodiversité et
l'environnement tout au long du cycle de vie du projet. Les impacts directs de
l'exploitation minière peuvent résulter de toute activité qui implique le défrichement des terres
tandis que Les effets indirects peuvent résulter des changements sociaux ou de l'environnement
induits par les opérations minières et sont souvent plus difficiles à identifier
immédiatement. Il n'y a pas d'autres projets industriels dans ces zones ; par conséquent,
il ne saurait y avoir d’impacts cumulatifs relatif au dit projet.

33
Le processus de l’EIES offre une approche structurée pour examiner les aspects
environnementaux, sociaux et les conséquences économiques des options et des alternatives
lors de l'élaboration d'un projet minier.

TABLEAU RECAPITULATIFS DES IMPACTS ET MESURES D’ATTENUATION

COMPOSANTES IMPACTS IDENTIFIES MESURES


NEGATIFS D’ATTENUATION/
CONTROLE/PRECAUTION
impact sur l'utilisation des • Préservation de la couche
terres, la topographie, la arable pour une utilisation future
qualité des sols, la qualité de •Minimiser le dégagement de la
l'air, les niveaux de bruit, la superficie du site ;
flore, la faune et les aspects •Eviter le déracinement des
socio-économiques. arbres ou enlever le sous-bois
ou la broussaille, si possible ;
CONSTRUCTION

• Aspersion d'eau ;
• Equipement de protection
individuelle pour les travailleurs
• Entretien régulier des véhicules
de transport ;
• Maintenance des équipements
pour répondre aux normes
stipulées ;
• Plantation sur la zone de
sécurité
• Installations d'eau potable et
sanitaires pour la main d’œuvre
PHASES de construction
DU
PROJET Environnement
terrestre . La hauteur du sommet du .le remblayage concourant des
PHASE OPERATIONNIELLE

plateau sera réduite, donnant terrains de recouvrement


une pente douce excavés
vers le sud-ouest du
plateau . Sur le pourtour du sommet
du plateau,
.une large lisière de 20 m/
ceinture de confinement
fournie, qui servira de barrière
de sécurité et une ceinture de
verdure sera développée.

34
• Fourniture des drains
.une possible perte des guirlande entourant les zones de
matériels des terres de décharge/vidage des
décapage et l'envasement terrains de recouvrement ;
des • Les décharges des terres de
canaux de drainage décapage seront bien nivelées et
naturels compactées ;
• Les pentes de décharge seront
stabilisées par un tangage de
pierre et de
l'herbe qui pousse, et
• L'eau recueillie dans les
drains de guirlande sera
envoyée aux réservoirs
d’envasements construits à
moindres contours.
.Conversion des grandes . Le remblayage et la remise en
parcelles de terres stériles en état des zones des puits de mine
zone de végétation seront effectués
par les terres de décapage et
les efforts seront faits pour
répandre la terre
végétale produite à partir de la
quatrième année. La zone
remblayée sera
végétalisée avec des espèces
indigènes compatibles avec les
conditions
climatiques et l’environnement.

.glissements de terrain et . une lisière de 20 m de large tout


de au long de la frontière
grandes érosions des sols du plateau ne sera pas
si l'exploitation minière est exploitée. Sur cette lisière sera
effectuée aux bords du développé ceinture de
plateau. verdure.
. érosion pendant la saison . préserver la couche arable
des pluies excavée pour la future
réhabilitation des zones
minées.
Production des déchets • Les matières Bio dégradables
solides d’environ 30 tonnes seront collectées séparément et
par ans stockées
dans des fosses prévus à cet effet
;

35
• Les plastiques et les papiers
collectés séparément seront
destinés au
recyclage ;
• Les autres déchets domestiques
seront stockés dans des bacs
prévus à cet
effet sur le site.
Environnement émission de poussière généré • Les techniques d’extraction
de l’air lors des activités du forage, doivent être pratiquées en priorité
du chargement, du et l'utilisation du
déchargement, du transport, dynamitage doit être réduite
du broyage et du stockage. autant que possible ;
• Les unités de forage auront un
cyclone incorporé collecteur de
poussière ;
• Des techniques de
dynamitage contrôlées avec le
forage en avant ligne et le
dynamitage tampon seront
utilisés
• Le filtre et les cyclones à
manches seront fournis à l'unité
de concassage et les
points de transfert du convoyeur ;
• Le transport du minerai sur le
site de raffinerie proposée se fera
à travers une
bande transporteuse ou un
convoyeur couvert ;
• L’effet de la poussière sera
atténué par aspersion d'eau sera
lors de la
manipulation, l'entreposage, et le
transport ;
• La ceinture verte autour de
la zone minière, et le long des
routes
environnantes sera renforcée ;
• Les masques anti-poussières
seront fournis aux ouvriers.
Bruits et Bruit généré par le forage, • L'utilisation de foreuses
vibrations le dynamitage, la hydrauliques ;
manutention, le transport et • Le dynamitage contrôlé par
le concassage intervalle régulier ;
• L’isolement des unités de
concassage ;
• L’équipement des machines
d'extraction de silencieux ;

36
• Une épaisse ceinture verte
épaisse sera mise en place
autour de la limite du
plateau ;
• L’équipement des ouvriers des
(EPI) ;
• Les chambres des ouvriers
travaillant dans les zones de
bruit élevé seront
insonorisées.
Environnement pollution de l'eau causée par Des drains de guirlande seront
de l’eau • Des eaux de mis en place autour des
ruissellement des décharges décharges de terres de
temporaires, de la zone décapage et les zones minières
d’exploitation minière, et du • Des réservoirs d’envasement
drainage de l'excès d'eau seront disposés aux points de
d’irrigation ; drainage des
• Des eaux usées de divers plateaux exploités ;
ateliers et de la station de • Deux barrages de contrôle
concassage et seront construits à travers les
• Des décharges de déchets cours d'eau de Manbal et Mbui ;
sanitaires. • Une usine de traitement des
eaux résiduaires y sera installée,
et
• Une station d'épuration sera
construite pour le traitement
des déchets
sanitaires.
Environnement .migration possible des petits Stabilité de l’habitat de la faune à
biologique animaux vers les zones à la suite d’un reboisement
proximité mais aucun impact progressif
significatif sur la faune
Impacts positifs
Conversion de la terre aride en zone de végétation
Environnement Impacts positifs
socio- génération plusieurs emplois directs, indirects, la construction
économique des infrastructures et la construction des centres de formations
professionnelle par l’entreprise CAL pour la communauté locale.

Mesures de développement durable


FERMETURE DE LA

Les terres de décapage stockées doivent être utilisées pour


le remblayage de mines à partir de la quatrième année ;
• La terre végétale sera répartie sur les terrains à remblayer pour
MINE

environ 30 cm
de profondeur sur la zone remblayée. Autant que possible,
la terre végétale
excavée doit être réutilisée. S’il n’y a pas assez de terre végétale
adéquate des
zones minées, elle proviendrait des terriers voisins ;

37
• Le sol sera si possible inoculé par des microbes bénéfiques
(fixation de l'azote
et de phosphore solubilisant) doit être faite avant de répandre
sur la zone
remblayée ;
• La terre végétale sera labourée avant les semis pour briser les
couches de sol
compacté et améliorer l'aération, l'infiltration de l'eau et la
pénétration des
racines ;
• Si nécessaire, la terre végétale sera complétée avec des
engrais solides tels
que les bio solides, le compost, le fumier, etc. pour la
promotion de la
végétation ;
• Les espèces végétales seront choisies en fonction de la
variété, la tolérance
aux conditions locales et qui peuvent se mettre en place
rapidement et ont une
croissance rapide ;
• Un arrosage régulier, le suivi et la protection des zones
minées réhabilitées
seront fait tant que la végétation n’est pas suffisamment
stabilisée ; et,
• Des mesures appropriées telles que l'ensemencement, la
fertilisation seront
prises pour remédier à l’envahissement d'espèces ou la
végétation mal établie
lors du suivi et la période de protection.

PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ET SUIVI POST


PROJET
Principales caractéristiques
• La politique Santé, Sécurité, Environnement et Communauté (SSEC) à
formuler au cours de la phase de développement du projet ;
• le respect absolu de toutes les lois applicables, les règlements, les normes et
les permis, les politiques du gouvernement, les procédures, les spécifications,
les règles, les normes et les lignes directrices ;
• Développement du système de gestion environnementale et la certification de
l’ISO 14001 ;
• Préparation de la déclaration environnementale annuelle ;
• Constitution de la cellule de suivi environnemental pour la mise en œuvre du
PGES et la coordination avec le MINEP ;
• Des audits environnementaux réguliers, et
• Création d'un laboratoire de suivi de l'environnement.

38
- Estimation des coûts environnementaux
En dehors des coûts pour mémoire pris en compte dans les équipements miniers et les
installations, le coût du capital estimatif de mise en œuvre des mesures environnementales est
de 278.000 dollars américains et leur utilisation annuelle évaluée à 126.000 dollars américains
par an.
Evaluation des risques pour les dangers
Les dangers lors de l'exploitation comprennent les accidents pendant l'utilisation des
engins lourds de terrassement, de forage, de dynamitage, d'excavation, de chargement et de
transport. Les principaux dangers découlant de l'usage des engins lourds donc les conducteurs
sont incompétents, d’une défaillance des freins, de la mauvaise visibilité du conducteur.
Identification des dangers et évaluation
Le nombre d’accidents le plus élevé est le plus souvent connu dans le bassin minier. Le
transport apparaît comme le second lieu accidentogène dans une exploitation minière, avec 13%
d’incidents, mais seulement 4% des décès. Le transport étant d'une importance capitale dans les
opérations minières, les routes et les chaussées sont sensibles à la survenance de décès.
Après une enquête réalisée sur les accidents Il a été constaté qu'environ 88% des
accidents ont été causés par des actes dangereux, 10% par des conditions dangereuses et 2%
étaient inévitables. Il peut être entendu que la majorité des accidents ont lieu en raison de
l'action des travailleurs. La cause principale de décès dans les opérations minières est la chute
sur les côtés et représente environ 24% de tous les décès dans les mines. La mise en marche
accidentelle de l'équipement est classé au deuxième rang avec 13% et les chutes de hauteur,
avec 9% sont au troisième rang. Presque chaque décès dans une mine a un lien avec
l'équipement. Environ 77% des accidents mortels sont liés à l’équipement.
Suite à une évaluation des risques, Les risques probables pour les dangers en cas
d'absence des précautions ont été répertoriés et sont les suivants :
• Le risque potentiel est très élevé avec des conséquences majeures lorsque les
équipements ayant un potentiel élevé d'incendie sont utilisés ;
• Le risque potentiel est extrême avec des conséquences de majeures à
catastrophiques lorsque le matériel de manutention dans le broyage est
manipulé, et
• Le risque potentiel est extrême avec des conséquences majeures en
manipulant des explosifs et lors des activités de dynamitage.
- Risques probables de santé professionnelle
Il existe un grand nombre de risques dans le secteur minier pour la santé et le bien-être. La
poussière et le bruit sont intrinsèquement liés au concassage des roches. Les risques
ergonomiques sont communs dans les mines puisqu’en général les mineurs manipulent des
équipements lourds et effectuent des travaux pénibles, souvent dans des endroits étroits. Dans
certains cas, les risques ergonomiques, qui sont associés à une conception technique pauvre,
contribuent à la croissance des risques de sécurité. Le risque de maladies tropicales comme le
paludisme est important à certains endroits reculés des mines. La leptospirose et
l'ankylostomiase sont communes dans les mines, mais l'éradication des rats et un assainissement
amélioré devraient permettre de maîtriser ces risques. Les informations disponibles sur

39
l'exposition aux risques pour la santé indiquent qu’entre 9% et 50% des travailleurs exposés,
aux polluants atmosphériques.
L'entreprise mettra en place une structure de gestion qui assure qu'il y a un nombre suffisant
de personnes compétentes pour gérer l'exploitation en toute sécurité. La société procédera à un
contrôle médicale des personnes qui seront affectées aux activités professionnelles particulières
notamment dans la mine, vu les risques qu'ils encourent.
- Plan de gestion des catastrophes
Le Plan de gestion des catastrophes a pour composantes :
* Évacuation et sauvetage ;
* Stratégie d'intervention d'urgence ;
* Organisation des mesures d'urgence ;
* Installations d'urgence (Équipements de secours) telles que chambres
d'assemblage et de sauvetage et les premiers soins ;
* Plan de préparation interne de secours, et
* Plan de préparation externe de secours.
-

- PLAN D'ACTION DE REINSTALLATION

Le plan de réinstallation fournit un inventaire des logements et des


infrastructures sociales susceptibles d'être affectés dans le périmètre de sécurité projeté
de 500 m autour du site miniers de Minim-Martap. Toutefois, la liste des personnes
éligibles à l'indemnisation sera finalisée sur la base du décret d'utilité publique (DUP)
qui doit être délivré par le Ministère des domaines et des Affaires Foncières après
l'identification et la vérification de la légitimité de leurs propriétaires respectifs. Après
l’enquête de terrain détaillée et les discussions avec les autorités administratives locales,
il est estimé que les mises en valeur susceptibles d'être affectés par le projet sont de 859
boukarous dans les deux gisements. Les sites potentiels pour la réinstallation seront
identifiés en tenant compte de l'harmonisation des relations entre les déplacées et les
populations hôtes L'étude recommande un plan de développement des infrastructures
de base, y compris la construction de deux écoles primaires. Le coût total de
compensation est estimé à 504,8 millions de francs CFA (1 009 600 dollars américains).

CONCLUSION :
La mise en œuvre du plan de gestion environnemental et social et des mesures d’atténuation
proposées permettra de s’assurer que l’impact du projet minier est conforme aux normes
nationales et internationales admissibles. Si le PGES (Plan de Gestion Environnemental et
Social) est respecté, il est préconisé que le projet respectera les réglementations nationales et
directives internationales en matière de protection de l’environnement. En outre, ce projet
contribuera à un développement global de la région de l’Adamaoua, notamment du point de vu
socio-économique. Le projet induira également de nombreuses autres activités industrielles
auxiliaires/ accessoires.

40
REFERENCE
[1] bauxiteExecutiveSummary-French.pdf

41
TAF 3 : TDR D’UNE ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

CONTENU GENERAL DES TDR DE L’EIE


(Tel que défini par L’arrêté N°00001/MINEP du 13 février 2007 définissant le contenu général
des termes de référence des études d'impact environnemental)
a) Introduction :
- but des termes de références ;
- présentation du promoteur du projet ;
- nature du projet ;
- procédures d’attribution pour réaliser l’étude d’impact environnemental (appel d’offres,
consultation, gré à gré, etc.).
b) Contexte :
- localisation géographique et administrative du projet ;
- contexte juridique et institutionnel ;
- contexte environnemental ;
- contexte socio-économique ;
- précision de toute source d’information utile dans la zone (profil environnemental,
documents de stratégie, etc.).
c) Objectifs et portée de l’étude d’impact environnemental
• Description du projet
Eléments constitutifs du projet :
- emplacement ;
- plan d’ensemble ;
- taille ;
- capacités ;
- activités de pré construction et de construction ;
- calendrier ;
- effectifs nécessaires ;
- installations et services ;
- activités d’exploitation et d’entretien ;
- investissements hors site nécessaire et durée de vie.
• Analyse de l’état initial et de l’environnement (zone d’influence du projet)
Eléments pertinents qui caractérisent l’environnement de l’aire de l’étude :
- environnement physique : géologie, relief, sols, climat et météorologie, air ambiant,
hydrologie des eaux superficielles et souterraines, paramètres côtiers et océaniques, sources
existantes d’émissions atmosphériques, rejets de polluants dans l’eau, qualités des
exutoires…etc. ;

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- environnement biologique : flore, faune, espèces rares ou menacées ; habitats sensibles
comprenant parcs ou réserves et sites naturels importants, espèces d’importance commerciale
et celles susceptibles d’être facteur de nuisances, vecteurs de maladies dangereuses…etc. ;
- environnement socioéconomique et humain : populations, occupation des sols, activités de
développement ; structures de la communauté : emploi, répartition des revenus, des biens et des
services, loisirs, santé publique, patrimoine culturel, groupes ethniques, coutumes, aspirations
et attitudes…etc.
 Analyse des alternatives, y compris la situation sans projet
 Identification et évaluation des impacts :
- effets positifs et négatifs ;
- impacts directs et indirects ;
- impacts immédiats et à long terme ;
- effets inévitables et irréversibles ;
- effets par rapport aux coûts et avantages que représente l’environnement ;
- valeur économique des impacts ;
- effets socio-économiques, notamment sur les droits traditionnels des peuples
autochtones et des minorités dans la zone du projet.
 Identification des mesures d’atténuation et évaluation de leurs coûts :
- mesures pour prévenir, supprimer ou atténuer à des niveaux acceptables, les effets
négatifs ;
- estimation de la portée et des coûts de ces mesures ;
- indemnisation des parties touchées par les effets ne pouvant être atténués ;
- compensation pour les effets résiduels ;
- mesures visant le respect des droits traditionnels des peuples autochtones et des
minorités dans la zone du projet.
• Consultation publique :
- information du public en langage simple et non technique ;
- coordination des activités avec d’autres agences gouvernementales ;
- recherche des opinions des populations (autochtones, minorités etc.), des organisations
non gouvernementales, locales et autres groupes concernés ;
- consignation des réunions, des communiqués, des observations et des commentaires des
parties prenantes sur les mesures d’atténuation et de bonification proposées.
• Elaboration du plan de gestion environnementale :
Préparation d’un programme de gestion comprenant les plans des travaux proposés,
l’estimation du budget, les calendriers d’exécution, les besoins en formation et en personnel,
les mécanismes de suivi et de surveillance, la détermination des acteurs en charge de l’exécution
du programme et tout autre service de soutien permettant l’application des mesures
d’atténuation.
d) Echéancier de l’étude et composition de l’équipe d’experts :
- indication de la durée de l’étude et éventuellement le chronogramme des différentes
phases d’exécution de l’étude ;
- indication des experts qui doivent prendre part à l’étude.

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e) Présentation du contenu du rapport et indication du coût de l’étude :
- présentation des différents chapitres du rapport en précisant la méthodologie à utiliser
pour la réalisation de l’étude d’impact environnemental ;
- présentation du résumé de l’étude d’impact environnemental dans les deux (2) langues
officielle

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