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Lorsqu'il s'agit de collecter des données pour un projet de recherche ou de

travail, il est essentiel de choisir les méthodes les plus appropriées en fonction
des objectifs de l'étude, des ressources disponibles et de la nature des données à
collecter. Voici une présentation générale des méthodes de collecte de données
couramment utilisées :

1. Questionnaires et sondages :
 Les questionnaires peuvent être administrés en ligne, par courrier, par
téléphone ou en personne.
 Ils permettent de recueillir des données quantitatives ou qualitatives sur
les opinions, les attitudes, les comportements ou les caractéristiques
démographiques des répondants.
 Les questions peuvent être ouvertes (permettant des réponses libres) ou
fermées (avec des options de réponses prédéfinies).
2. Entretiens structurés ou semi-structurés :
 Les entretiens sont menés en personne, par téléphone ou par
vidéoconférence.
 Ils permettent d'obtenir des informations détaillées sur les expériences, les
opinions ou les perceptions des participants.
 Les entretiens semi-structurés offrent une certaine flexibilité dans la
formulation des questions, permettant ainsi d'explorer des sujets en
profondeur.
3. Observations directes :
 Les chercheurs observent directement les comportements, les interactions
ou les phénomènes dans leur environnement naturel.
 Cela peut être réalisé de manière participative ou non participative.
 Les observations peuvent être enregistrées par écrit, par vidéo ou par
audio.
4. Analyses de documents et de données existants :
 Les chercheurs peuvent analyser des documents, des archives, des bases
de données ou des ensembles de données existants pour extraire des
informations pertinentes.
 Cette méthode est souvent utilisée dans les études historiques, les
analyses de politiques publiques ou les recherches en sciences sociales.
5. Expérimentations :
 Les expérimentations contrôlées permettent de manipuler une variable
indépendante pour observer son effet sur une variable dépendante.
 Elles sont couramment utilisées en sciences naturelles, en psychologie et
en économie expérimentale.
6. Groupes de discussion (focus groups) :
 Les groupes de discussion réunissent un petit groupe de participants pour
discuter d'un sujet spécifique sous la direction d'un modérateur.
 Ils favorisent la génération d'idées, la compréhension des perceptions et la
découverte de consensus ou de divergences.
7. Analyse de contenu :
 Cette méthode est utilisée pour analyser le contenu des documents écrits,
audiovisuels ou multimédias afin d'identifier des thèmes, des motifs ou
des tendances.
 Elle est souvent utilisée dans les études de communication, les analyses de
discours ou les recherches en sciences humaines.

Il est important de choisir la ou les méthodes les plus adaptées aux objectifs de
recherche et aux données à collecter, tout en tenant compte des contraintes de
temps, de budget et d'accès aux participants. En général, une combinaison de
plusieurs méthodes peut être la plus efficace pour obtenir des données
complètes et fiables.
Lors de la réalisation d'un travail de gestion des eaux, la collecte de données joue
un rôle crucial pour comprendre les caractéristiques hydrologiques, les schémas
de circulation des eaux, les niveaux de qualité de l'eau et d'autres paramètres
essentiels. Voici une présentation des méthodes de collecte de données
fréquemment utilisées dans ce domaine :

1. Mesures sur le terrain :


 Des équipements de mesure tels que des débitmètres, des sondes de
température, des sondes de qualité de l'eau (pH, turbidité, oxygène
dissous, etc.) sont utilisés pour collecter des données en temps réel sur les
rivières, les lacs, les nappes phréatiques et d'autres sources d'eau.
 Des relevés topographiques peuvent également être effectués pour
cartographier les caractéristiques du terrain qui influent sur l'écoulement
des eaux.
2. Échantillonnage d'eau :
 Des échantillons d'eau sont collectés à différents emplacements et
profondeurs pour des analyses en laboratoire afin de déterminer la
concentration en polluants, en nutriments, en métaux lourds, etc.
 Des protocoles stricts sont suivis pour assurer la représentativité des
échantillons et minimiser les risques de contamination.
3. Télédétection :
 Les images satellites sont utilisées pour surveiller l'étendue des cours
d'eau, des lacs et des zones humides, ainsi que pour estimer les
changements de couverture terrestre qui affectent le cycle hydrologique.
 Les données radar et lidar peuvent également être utilisées pour
cartographier les caractéristiques de surface et surveiller les changements
d'altitude.
4. Modélisation hydrologique :
 Les modèles informatiques sont utilisés pour simuler le comportement
hydrologique d'un bassin versant, en prenant en compte les précipitations,
l'évaporation, l'infiltration, le ruissellement et d'autres processus.
 Les données d'entrée pour ces modèles sont collectées à partir de diverses
sources, telles que les mesures sur le terrain, les données climatiques, les
images satellites, etc.
5. Enquêtes et consultations publiques :
 Les enquêtes auprès des riverains, des agriculteurs, des industries et
d'autres parties prenantes peuvent fournir des informations sur les usages
de l'eau, les préoccupations environnementales et les besoins en matière
de gestion de l'eau.
 Les consultations publiques permettent d'impliquer la communauté dans
le processus de prise de décision et de recueillir des opinions sur les
politiques et les projets liés à l'eau.
6. Surveillance en continu :
 Des stations de surveillance en continu sont installées le long des cours
d'eau pour collecter des données sur les niveaux d'eau, les débits, la
qualité de l'eau et d'autres paramètres de manière continue et à intervalles
réguliers.

En combinant ces différentes méthodes, les gestionnaires des ressources en eau


peuvent obtenir une image complète de la dynamique hydrologique d'une
région donnée, ce qui est essentiel pour élaborer des stratégies de gestion
efficaces et durables.
Les lois sur la santé et la sécurité au travail varient d'un pays à l'autre,
mais elles ont généralement pour objectif de garantir un environnement
de travail sûr et sain pour tous les employés, y compris ceux travaillant
dans des usines de traitement des eaux. Voici quelques principes et
réglementations communs que l'on peut retrouver dans de nombreuses
juridictions :

1. Lois sur la santé et la sécurité au travail : La plupart des pays ont des
lois spécifiques régissant la santé et la sécurité au travail. Ces lois
énoncent les droits et responsabilités des employeurs et des employés
en matière de sécurité, définissent les normes minimales de sécurité et
prévoient des mécanismes de contrôle et de sanctions en cas de non-
respect.
2. Normes de sécurité spécifiques à l'industrie : Dans de nombreux
pays, il existe des normes de sécurité spécifiques à certaines industries, y
compris les usines de traitement des eaux. Ces normes peuvent aborder
des aspects tels que la manipulation des produits chimiques, la sécurité
des équipements, la protection contre les incendies et les déversements,
etc.
3. Équipement de protection individuelle (EPI) : Les lois sur la santé et la
sécurité exigent généralement que les employeurs fournissent à leurs
travailleurs l'équipement de protection individuelle approprié, tel que
des casques, des gants, des lunettes de sécurité, des combinaisons, etc.,
lorsque cela est nécessaire pour réduire les risques professionnels.
4. Formation et sensibilisation : Les employeurs sont souvent tenus de
fournir une formation adéquate sur les pratiques de sécurité et les
procédures de travail sécuritaires à leurs employés. Cela peut inclure une
formation sur la manipulation sûre des produits chimiques, la prévention
des chutes, les procédures d'urgence, etc.
5. Gestion des produits chimiques : Les usines de traitement des eaux
manipulent souvent des produits chimiques potentiellement dangereux.
Les lois sur la santé et la sécurité exigent généralement que les
employeurs mettent en œuvre des mesures pour assurer la
manipulation, le stockage et l'élimination sûrs de ces produits
chimiques, ainsi que pour informer les employés des risques associés.
6. Inspections et rapports : Les autorités réglementaires effectuent
généralement des inspections régulières pour vérifier la conformité aux
lois et normes de santé et sécurité au travail. Les employeurs peuvent
également être tenus de soumettre des rapports réguliers sur les
incidents, les blessures et les mesures de sécurité mises en place.

Il est important que les employeurs et les employés dans les usines de
traitement des eaux se familiarisent avec les lois et les réglementations
spécifiques à leur juridiction afin de garantir un environnement de
travail sûr et conforme à la réglementation. En outre, la consultation
d'experts en santé et sécurité peut être bénéfique pour assurer la
conformité et minimiser les risques professionnels.
Au Québec, la santé et la sécurité au travail sont régies par la Commission des
normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) en vertu de la
Loi sur les normes du travail et de la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Ces
lois établissent des normes et des règlements visant à protéger la santé et la
sécurité des travailleurs, y compris ceux travaillant dans des usines de traitement
des eaux. Voici quelques points clés des lois sur la santé et la sécurité au travail
au Québec :

1. Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) : Cette loi établit les droits et les
responsabilités des employeurs, des travailleurs et des intervenants en matière de
santé et de sécurité au travail au Québec. Elle exige que les employeurs prennent
toutes les mesures nécessaires pour assurer la santé, la sécurité et l'intégrité
physique des travailleurs.
2. Programme de prévention : Les employeurs sont tenus de mettre en place un
programme de prévention en santé et sécurité du travail. Ce programme doit
inclure l'identification et l'évaluation des dangers, la mise en place de mesures de
prévention, la formation des travailleurs et la tenue de dossiers.
3. Comité de santé et de sécurité au travail (CSST) : Dans les établissements de
20 employés ou plus, un comité de santé et de sécurité au travail doit être mis en
place. Ce comité est chargé de contribuer à l'identification et à l'élimination des
dangers, d'enquêter sur les accidents du travail et les maladies professionnelles,
et de promouvoir la santé et la sécurité au travail.
4. Évaluation des risques : Les employeurs doivent évaluer les risques pour la santé
et la sécurité des travailleurs dans leur milieu de travail, notamment ceux associés
aux produits chimiques, aux équipements, aux procédés de travail et aux
conditions environnementales.
5. Formation et information : Les employeurs doivent fournir une formation et
une information adéquates aux travailleurs sur les risques pour la santé et la
sécurité au travail, ainsi que sur les mesures de prévention et les procédures
d'urgence.
6. Inspections et enquêtes : La CNESST effectue des inspections régulières dans les
milieux de travail pour s'assurer de la conformité aux lois et règlements en
matière de santé et de sécurité. Elle enquête également sur les accidents du
travail et les plaintes liées à la santé et à la sécurité au travail.

Il est important que les employeurs et les travailleurs dans les usines de
traitement des eaux au Québec se familiarisent avec les exigences spécifiques en
matière de santé et de sécurité au travail énoncées dans la LSST et les règlements
pertinents de la CNESST afin de garantir un environnement de travail sécuritaire
et conforme à la réglementation.
La gestion technique de la gestion des eaux implique diverses fonctions clés qui
contribuent à assurer un approvisionnement en eau sûr et fiable, ainsi qu'une
gestion efficace des ressources en eau. Voici quelques-unes des fonctions
principales associées à la gestion technique de la gestion des eaux :

1. Gestion des infrastructures hydrauliques :


 Cette fonction englobe la planification, la conception, la construction,
l'entretien et la gestion des infrastructures hydrauliques telles que les
barrages, les stations de pompage, les réseaux de distribution d'eau
potable, les réseaux d'égouts et les systèmes de traitement des eaux
usées.
2. Surveillance et gestion des ressources en eau :
 Cette fonction consiste à surveiller les ressources en eau, y compris les
rivières, les lacs, les nappes phréatiques et les précipitations, afin de
comprendre les tendances hydrologiques, de prévoir les fluctuations de
l'approvisionnement en eau et de prendre des mesures pour optimiser
l'utilisation des ressources en eau.
3. Traitement de l'eau :
 La fonction de traitement de l'eau implique le traitement de l'eau brute
pour la rendre potable, ainsi que le traitement des eaux usées pour les
rendre conformes aux normes environnementales avant leur rejet dans
l'environnement.
4. Gestion de la qualité de l'eau :
 Cette fonction vise à surveiller et à maintenir la qualité de l'eau tout au
long du processus de traitement et de distribution, ainsi que dans les
systèmes de collecte et de traitement des eaux usées. Cela inclut la
surveillance des paramètres physiques, chimiques et biologiques de l'eau.
5. Gestion des risques et des urgences :
 La gestion des risques et des urgences implique l'identification des
dangers potentiels pour les infrastructures hydrauliques et les réseaux
d'eau, ainsi que la mise en place de plans d'urgence pour faire face aux
situations d'urgence telles que les inondations, les contaminations de l'eau
ou les pannes d'équipement.
6. Optimisation des systèmes hydrauliques :
 Cette fonction consiste à optimiser les systèmes hydrauliques, y compris
les réseaux de distribution d'eau potable et les systèmes de collecte et de
traitement des eaux usées, pour maximiser l'efficacité opérationnelle,
réduire les pertes d'eau et minimiser l'impact sur l'environnement.
7. Recherche et développement :
 La recherche et le développement jouent un rôle essentiel dans
l'amélioration des technologies et des pratiques de gestion des eaux,
notamment en matière de traitement de l'eau, de gestion des ressources
en eau, de surveillance de la qualité de l'eau et de gestion des risques.

Ces fonctions sont souvent interdépendantes et nécessitent une coordination


efficace pour assurer une gestion intégrée et durable des ressources en eau. Elles
sont généralement assurées par des professionnels qualifiés dans des domaines
tels que le génie hydraulique, la gestion de l'eau, la chimie de l'eau et la gestion
des risques environnementaux.

Qu'est-ce qu'une analyse de la sécurité des tâches?


Une analyse de la sécurité des tâches (AST) permet d'évaluer un
poste de travail en vue de déterminer les risques et les mesures
de contrôle nécessaires. Au cours d'une telle analyse, chaque
étape fondamentale des tâches à effectuer est décomposée en
sous étapes de façon à déceler les dangers éventuels et à
déterminer quel est le moyen le plus sûr d'effectuer chaque
tâche. Les expressions « analyse des risques professionnels »
(ARP) et « décomposition des dangers professionnels » sont
aussi utilisées dans ce contexte.

Certains préfèrent étendre l'analyse à tous les aspects du travail,


plutôt que de s'en tenir strictement à la sécurité. Cette méthode,
appelée « analyse professionnelle globale » ou « analyse des
postes », repose sur le concept que la sécurité est une partie
intégrante du travail et qu'elle ne peut pas être considérée à
part. Dans le présent document, nous n'étudierons que les
aspects relatifs à la santé et à la sécurité.

Le terme « tâche » désigne le fait d'accomplir une unité de


travail, par exemple utiliser une meuleuse ou un extincteur à eau
sous pression, ou changer un pneu crevé. En général, un travail
ou une tâche peut être divisé en plusieurs sous-étapes. Il n'est
pas possible d'effectuer une analyse de la sécurité des tâches
lorsque les travaux sont définis de façon trop vague, par exemple
réparer un moteur, ou trop restreinte, par exemple mettre en
place un cric.

Quels sont les avantages d'une analyse de la sécurité des


tâches?

Les avantages de l’analyse de la sécurité des tâches se


manifesteront dès l'étape de la préparation. L'analyse permettra
peut-être de remarquer des dangers jusque là ignorés et
d'accroître la connaissance des tâches chez les participants. Les
gens deviendront plus conscients de la sécurité; il y aura une
meilleure communication entre superviseurs et travailleurs; et
les méthodes de travail sécuritaires seront plus facilement
acceptées.

Le contact régulier entre les travailleurs et les superviseurs en


ce qui concerne la sécurité pourra être fondé sur l'analyse de la
sécurité des tâches qui aura été faite, ou mieux encore, sur des
méthodes de travail rédigées à partir de celle-ci. Cette analyse
pourra servir à des fins de formation professionnelle ou comme
guide dans le cas des tâches qui sont rarement accomplies. Elle
pourra de plus servir comme norme d'inspection ou de
vérification de la sécurité. En particulier, une analyse de la
sécurité des tâches facilitera la réalisation d'enquêtes
approfondies sur les incidents.

La réalisation d'une analyse de la sécurité des tâches est une


bonne occasion d'observer un travailleur dans l'exercice de ses
fonctions. Le principal avantage de l'observation des tâches
repose sur le fait qu'elle ne fait pas appel à la mémoire
individuelle et que l’observation ou la performance des procédés
de travail fait ressortir les dangers qu’ils comportent. Dans le cas
de tâches rarement accomplies ou des postes nouvellement
créés, l’observation peut ne pas avoir été possible.

Une autre approche consiste à demander à un groupe de


travailleurs et de superviseurs expérimentés d’effectuer l’analyse
au moyen de discussions. Cette méthode aurait pour avantage
d’inclure plus de participants, donc plus d’expérience, et de
rendre les recommandations plus acceptables aux personnes en
cause. Les membres du comité d’hygiène et de sécurité au
travail doivent également participer à ce processus.

Qui doit effectuer une analyse de la sécurité des tâches?


L'analyse de la sécurité des tâches peut être effectuée par un
superviseur, un spécialiste de la santé et de la sécurité ou un
membre du comité de santé et de sécurité.

Quelles sont les quatre étapes fondamentales?


Toute analyse de la sécurité des tâches comporte les quatre
étapes fondamentales suivantes:

 Choisir la tâche à analyser.


 Décomposer la tâche en une série d'étapes.
 Déceler les dangers éventuels à chaque étape.
 Établir des mesures préventives pour parer à chaque
danger.

Quels sont les facteurs influant sur le choix


de la tâche à analyser?
 Fréquence et gravité des incidents – Tâches où les
incidents sont chose fréquente ou donnent lieu à des
blessures graves.
 Possibilité de blessures ou de maladies graves – Les
conséquences d’un éventuel incident, les conditions
dangereuses ou l’exposition à des substances nocives
peuvent produire des effets très graves.
 Nouvelles tâches – Le manque d'expérience fait que les
dangers sont méconnus.
 Tâches modifiées – Les nouveaux aspects de la tâche
peuvent présenter des dangers particuliers.
 Tâches rarement effectuées – Les travailleurs qui
connaissent mal une tâche sont exposés à un risque accru.
Une analyse de la sécurité des tâches fera ressortir les
risques occasionnés par ces tâches.

Comment établir des mesures préventives?


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L'étape suivante de l'analyse de la sécurité des tâches consiste
à déterminer les moyens d'éliminer les dangers ou de gérer les
risques décelés. Les dangers doivent être gérés à l'aide de la
hiérarchie des mesures de contrôle, c'est-à-dire une approche
progressive de l'élimination ou de la réduction des risques sur le
lieu de travail. Pour obtenir de plus amples renseignements,
veuillez consulter la fiche d'information Réponses SST sur la
hiérarchie des mesures de contrôle. Partant des mêmes
principes que la hiérarchie des mesures de contrôle, voici l'ordre
de préférence dans lequel les mesures préventives doivent être
mises en œuvre.

1. Éliminer la cause du danger.

L’élimination est la mesure la plus efficace. Les techniques


suivantes devraient servir à éliminer les dangers :

 Changer de procédé.
 Modifier un procédé actuel.
 Utiliser un produit moins dangereux.
 Améliorer le milieu ambiant (p. ex. ventilation).
 Modifier ou changer l'équipement ou les outils.

2. Circonscrire la source du danger : utiliser des dispositifs de


protection des machines.

S'il n'est pas possible d'éliminer la source du danger, on peut


avoir recours à des enceintes, des cabines ou des dispositifs de
protection des machines pour limiter le risque d'entrée en
contact avec l'élément dangereux.

3. Réviser les procédures de travail.


Lorsqu'une tâche présente des dangers, il faut considérer
modifier les étapes qui constituent cette tâche, changer l'ordre
de déroulement des étapes, ou ajouter de nouvelles étapes (par
exemple, le verrouillage des sources d'alimentation).

4. Limiter l'exposition.

Ce genre d'intervention est le moins efficace et l'on ne doit y


recourir que s'il n'y a pas d'autre solution possible. Le risque peut
être réduit en diminuant les occasions d'exposition, par exemple
en modifiant une machine de manière à ce qu'elle nécessite
moins d'entretien. Les travailleurs devront dans certains cas
porter des équipements de protection individuelle. La gravité
d’un incident éventuel pourra être limitée par la proximité d’une
installation d’urgence, par exemple une fontaine oculaire.

Les situations à risques


Les polluants des eaux sont chimiques et biologiques.
Les risques toxicologiques liés aux produits chimiques charriés par les eaux usées
sont très nombreux (hydrocarbures, détergents et agents blanchissants,
insecticides, fongicides, herbicides, …), mais les pollutions biologiques provenant
par exemple des installations sanitaires sont tout aussi diverses (bactéries,
champignons et protozoaires, algues et virus).
Le risque chimique est augmenté par l'utilisation des produits employés pour le
traitement des eaux (chlore, chaux, chlorure ferrique, eau de javel, floculants
divers, acide sulfurique, méthanol, …) et des boues).Ces produits dangereux
peuvent pénétrer dans l'organisme par inhalation, ingestion ou par contact
cutané.
Les agents biologiques créent des risques infectieux, toxiques et allergiques.
A cela, s'ajoute le risque électrique, puisque la présence d'eau, l'humidité
ambiante, de produits corrosifs, peuvent entraîner un vieillissement rapide des
installations sous tension.
De plus, la qualité de l'air est amoindrie à la fois par la contamination éventuelle
des eaux usées par des produits toxiques, par l'utilisation des produits chimiques
et par la présence de gaz toxiques générés par les traitements appliqués aux eaux
usées (sulfure d'hydrogène, ammoniac, dioxyde de carbone, monoxyde de
carbone, …).
Le fonctionnement dans des locaux souvent confinés avec des systèmes
d'aération est générateur d'une nuisance sonore qui peut être importante.
Le risque d'explosion résulte de la présence de méthane, gaz provenant de la
fermentation des matières organiques, à des concentrations dangereuses dans un
espace confiné.
La manœuvre de pièces lourdes, notamment manutention de trappes et
soulèvement des plaques d'égout , et le fonctionnement des installations comme
les bandes transporteuses, conduisent à un risque de contusions, écrasements,
lombalgies …
Les agents travaillent en extérieur subissent les changements de température et
de climat (gel, neige, chaleur, pluie…).
Enfin, le travail s'effectue prés de canaux ou de bassins ou de fosses de stockage
des boues et sur des passerelles, avec risques de chutes, de glissades, et de
noyades.
Les principaux risques
 Risque infectieux
Le contact avec des eaux usées contenant des micro-organismes, lors des travaux
d'exploitation ou d'entretien dans les égouts ou dans les stations d'épuration,
expose les travailleurs à une grande variété d'agents biologiques pathogènes avec
possibilité de contamination cutanéo-muqueuse, pulmonaire ou digestive à
l'origine de sinusites, de diarrhées, de nausées, de surinfection de plaies,
d'infestations parasitaires, d'hépatites ou encore de la leptospirose en cas
d'installation accessible aux rats.
La leptospirose est transmise par les urines et les déjections du rat, souillant
ainsi les eaux et provoquant une maladie dont les symptômes associent fièvre,
frissons, douleurs musculaires et céphalées, puis atteintes viscérale, hépatique si
non soignée.
 Risque chimique
Les postes de relèvement sont des espaces clos qui accumulent les gaz de
fermentation, tel que le méthane et le sulfure d'hydrogène qui est très toxique à
faible dose et représente le risque majeur.
Les valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP) sont les suivantes :
- VLEP sur 8 heures : 5 ppm
- VLEP « court terme » : 10 ppm
Le sulfure d'hydrogène est rapidement mortel à une concentration de 800 à 1
000 ppm.
Des atteintes cutanées (brûlures caustiques) sont provoquées par contact
accidentel avec des produits de traitement concentrés. Des atteintes respiratoires
sont causées par l'inhalation de vapeurs, suite par exemple à un déversement
accidentel.
 Risque mécanique
Coupures et contusions
Chutes de plain-pied sur sol glissant, humide, mal éclairé, chutes de hauteur
Lombalgies d'effort
Projection de cours étrangers dans les yeux
Blessure par injection de fluide sous haute pression (nettoyage)
Noyade
 Risque électrique
Electrisation ou électrocution fatale

La prévention des risques


 Conception des lieux et des équipements de travail
La meilleure des préventions est la prise en compte des conditions de travail des
agents dès la conception des installations et l'adoption, le plus en amont
possible, d'une démarche générale de prévention des risques en matière
d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail.
Parmi les recommandations de protection collective :
- Délimitation et signalisation de sécurité des zones à risques avec restriction
d'accès
- Mise en place de consignes de sécurité
- Ventilation efficace et éclairage suffisant des locaux,
- Captage des polluants à la source
- Sol propre, antidérapant, non encombré, avec balisage des allées de circulation
piétons/véhicules
- Evacuation adaptée des gaz, fumées, vapeurs explosives
- Réseau électrique aux normes, mise à la terre des appareils électriques, prises
de courant protégées
- Stockage des produits dangereux dans les locaux indépendants, aérés et bien
ventilés, loin d'une source de chaleur
- Aides techniques de manutention adaptées : ponts roulants, chariots
automoteurs, supports de fûts à roulettes
- Equipements de sécurité sur les matériels : protection des organes mobiles
(carters, grilles), dispositifs d'arrêt d'urgence appropriés aux configurations de
travail (câbles, boutons, etc.)
 Equipements de protection individuelle
Les équipements de protection individuelle doivent naturellement être adaptés à
l'activité effectuée.
- Vêtements de travail
- Chaussures de sécurité antidérapantes
- Bouchons d'oreilles ou casque antibruit
- Lunettes de protection enveloppantes
- Masque à cartouche (contre les produits chimiques et infectieux présents, en cas
d'émanation de gaz toxiques).
- Gants adaptés aux risques chimiques et biologiques ou mécaniques rencontrés
- Crème protectrice pour les mains
- Gilets de sauvetage dans les lieux à risques de noyade
- Contrôleur d'atmosphère, détecteur de gaz pour les opérations en milieu confiné
- Moyens de communications pour le travailleur isolé
- Lave œil et une douche de sécurité en cas de risques chimiques
 Surveillance médicale et vaccinations
Les salariés exposés aux agents biologiques, aux agents chimiques dangereux, au
bruit sont soumis à une surveillance médicale renforcée.
Les vaccinations suivantes sont recommandées, après avis du Médecin de
Prévention :
- Hépatite A et B.
- Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite.
- Leptospirose.
- Typhoïde.
 Formation
- Formation à la signalisation de sécurité et sur les symboles de risque chimique
- Formation à la conduite à tenir en cas de déversement accidentel
- Formation aux bonnes pratiques d'hygiène
- Formation de sauveteur secouriste du travail (SST)
- Formation à la mise en œuvre et à l'utilisation des équipements de protection
individuelle (EPI)
- Formation PRAP (Prévention des Risques liés à l'Activité Physique)
Programme de prévention

Les employeurs qui font partie des groupes prioritaires 1, 2 ou 3 ou qui sont
membres d’une mutuelle de prévention doivent mettre en place un programme
de prévention pour chaque établissement. Une entreprise de construction est
considérée comme un établissement et doit aussi appliquer un programme de
prévention.

Le programme de prévention est élaboré par l’employeur, avec la participation


des travailleuses et travailleurs. Il est le principal outil de prévention prévu par
la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Il s’agit d’une des mesures les plus
efficaces pour :

 rendre les milieux de travail sécuritaires et éliminer les dangers à la


source
 structurer et organiser la démarche de prévention
 identifier les risques présents dans le milieu de travail
 analyser les risques dans le milieu de travail
 prioriser les actions de prévention
 choisir les mesures de prévention adaptées au milieu de travail visant à
corriger et à contrôler les risques
 dynamiser le comité de santé et de sécurité du travail et susciter la
participation des travailleurs
 répondre aux obligations légales ou aux obligations contractuelles

Le programme de prévention est propre à chaque établissement et vise à


éliminer et à contrôler les risques au travail à l’aide de mesures concrètes.

Tous les employeurs sont invités à mettre en œuvre un programme de


prévention, peu importe leur secteur d’activité économique. C’est un outil de
mobilisation pour les travailleuses et travailleurs pour la prise en charge de la
santé et sécurité dans leur milieux de travail.

Transmission du programme de prévention


Pour les établissements qui font partie des groupes prioritaires 1, 2 ou 3,
l’employeur doit transmettre le programme de prévention dans l’année suivant la
date du début de ses activités puis lors de sa mise à jour annuelle :

 à l'association accréditée
 à l'association sectorielle
 à la CNESST
 au comité de santé et de sécurité, s'il y en a un
 au médecin responsable
 au représentant à la prévention

Démarche de prévention
La démarche de prévention est un processus en 3 étapes reposant sur
l’amélioration continue.

1. Identifier - Mettre en place des mesures pour identifier les risques


présents dans le milieu de travail

Il faut d’abord procéder à l’identification des risques en se basant sur :

 des inspections périodiques


 le registre d’accidents d’incidents et de premiers secours
 des commentaires, des plaintes et des suggestions faits par les
travailleurs, les contremaîtres ou le comité de santé et de sécurité
 de l’expérience des autres entreprises du secteur ou celle des autres
membres de la mutuelle de prévention
 l’analyse de risques

2. Corriger - Passer à l’action pour corriger ces situations et éliminer les


risques

Il faut ensuite corriger les situations dangereuses identifiées en éliminant les


risques.

Si le risque ne peut pas être éliminé à la source, il doit être réduit au minimum et
les travailleurs doivent être protégés en attendant la mise en place de solutions.

Pour ce faire, il faut :

 choisir la meilleure solution selon votre milieu de travail


 fixer des échéanciers
 désigner un responsable
 faire les améliorations nécessaires
 évaluer les résultats
 apporter d’autres modifications, si nécessaire

3. Contrôler - Mettre en place des mesures de contrôle pour empêcher


que les risques reviennent
Il faut s’assurer que les correctifs mis en place restent en place et demeurent
efficaces à l’aide de mesures de contrôle.

Contenu minimal du programme


Le programme de prévention doit contenir :

 les principales sources de risques de l'établissement ou du chantier


 les mesures à prendre pour éliminer ou, si c'est impossible, pour diminuer
et contrôler les risques
 les mesures à prendre pour que les correctifs soient durables et efficaces,
de sorte que les risques soient éliminés ou contrôlés de façon permanente
 l'échéancier et les modalités de réalisation des mesures de prévention

Dans tous les cas, il faut minimalement respecter la Loi sur la santé et
sécurité du travail, le Règlement sur le programme de prévention et toute
règlementation pertinente à la situation.

Le programme de prévention est unique à chaque établissement ou chantier. Il


n’existe pas de programme de prévention prédéfini pouvant être appliqué à tous
les établissements, parce que chaque milieu de travail se trouve à un niveau
différent dans la prévention des risques à la santé et sécurité du travail.

La CNESST propose quelques modèles de programme de prévention, comme :

 la fiche de prévention et un diagramme à barres dans le Guide de


prévention en milieu de travail
 un modèle de grille Identifier, corriger et contrôler dans l’Outil
d’identification des risques

Mettre en application le programme de prévention


Une fois le programme de prévention élaboré, il faut le mettre en application et
l’intégrer dans les activités courantes. Il faut également s’assurer de l’adapter au
fil du temps aux changements qui surviennent dans le milieu de travail.

L’identification des risques

L’identification des risques consiste à repérer les risques potentiels dans le


milieu de travail et de les associer aux endroits où ils peuvent se trouver. Elle
permet au milieu de travail d’analyser les risques et d’établir leur priorité.
Pour y arriver, l’employeur et les travailleurs utilisent des méthodes qui
permettent d’identifier les risques et les facteurs de risques qui pourraient causer
un accident du travail ou une maladie professionnelle.

Bien planifier l’identification des risques est important pour

 s’assurer de ne rien oublier


 libérer les personnes concernées
 être le plus objectif possible
 documenter, par écrit, ce qui est fait
 rendre accessible l’information sur les risques identifiés
 faire une mise à jour annuelle

L’employeur a l’obligation de documenter par écrit l’identification des risques


auxquels sont exposés les travailleurs et les travailleuses de son
établissement et de ses chantiers de construction.

La participation des travailleuses et travailleurs est essentielle à l’identification


des risques. Les travailleuses et travailleurs doivent contribuer aux efforts de
prévention en respectant les règles de sécurité, en signalant les risques dans
leur milieu de travail et en suggérant des moyens pour améliorer leur santé, leur
sécurité et leur intégrité physique ou psychique.

Les différents intervenants en santé et en sécurité dans les établissements et sur


les chantiers de construction ont comme fonction d’identifier les risques et de
faire des recommandations à l’employeur :

 l’agente ou l’agent de liaison en santé et en sécurité


 la représentante ou le représentant en santé et en sécurité
 la représentante ou le représentant à la prévention
 les membres du comité de santé et de sécurité ou du comité de chantier

l’outil d’identification des risques présente les 6 types de risques.

Il fournit des mesures de prévention visant à corriger les risques et à les


contrôler afin que ces risques ne réapparaissent pas.

L’utilisation de cet outil n’est pas obligatoire pour identifier les risques dans un
milieu de travail. L’utilisation d’un processus ou d’une méthode facilite
l’identification des risques. D’autres outils, comme des normes qui peuvent être
plus adaptées au milieu de travail, peuvent aussi être utilisés.
Risques chimiques
Il y a présence de risques chimiques lorsque le travailleur est en contact
avec des matières premières et des sous-produits d’un procédé ou d’un
produit, par ingestion, par inhalation ou par absorption cutanée, résultant
d’une :

 action mécanique
 évaporation
 combustion
 décomposition
 réaction chimique

Travailler en présence de gaz dangereux, comme le monoxyde de


carbone ou la fumée d’incendie, fait partie des risques chimiques.

Risques physiques
Les risques physiques concernent toutes formes d’énergie ou forces
comme :

 le bruit
 les vibrations
 l’électricité
 la température
 la pression
 le rayonnement

Risques ergonomiques
Les risques ergonomiques comprennent notamment la présence :

 de mouvements répétitifs
 d’un effort excessif
 des postures contraignantes ou statiques
 de manutention fréquente

Risques psychosociaux
Parmi les risques psychosociaux, on trouve les facteurs liés à la nature ou
à l’organisation du travail ou les facteurs sociaux comme :

 Violence physique ou psychologique, incluant la violence


conjugale, familiale ou à caractère sexuel
 Harcèlement au travail
 Exposition à un événement potentiellement traumatique

Risques liés à la sécurité


Les risques liés à la sécurité concernent notamment :

 les pièces mobiles des équipements


 les sources d’énergie non contrôlées (mécanique, électrique,
thermique, etc.)
 les espaces clos
 le déplacement d’un chariot élévateur, d’un appareil de levage ou
d’un appareil de manutention
 les chutes de même niveau et les chutes de hauteur
 la violence et les agressions

Pour bien brosser le portrait des risques présents dans le milieu de travail, il est
important de tenir compte :

 des activités courantes


o dans l’établissement
o dans d’autres lieux de travail, tels que sur la route, dans un chantier
de construction ou en télétravail
 de la main-d’œuvre (personnel) :
o de l’arrivée de nouveaux travailleurs et travailleuses
o d’étudiantes ou d’étudiants et de stagiaires
o des travailleuses et travailleurs d’agence ou dont les services sont
prêtés ou loués
o des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires
o des travailleuses et travailleurs expérimentés
 des activités qui sont moins fréquentes, par exemple, les tâches liées :
o au déblocage, à l’entretien et aux réparations
o aux commandes spéciales
o aux procédures d’urgence
o aux sous-traitants
 des particularités du secteur d’activités :
o la clientèle
o les dangers inhérents aux tâches de certains métiers (pompiers,
policiers, premiers répondants…)
o la présence de contaminants ou de matières dangereuses
o les autres normes applicables (agroalimentaire, pétrochimique,
éducation, santé, services sociaux…)

Les établissements de 20 travailleuses et travailleurs et plus qui n’ont pas déjà


l’obligation d’appliquer un programme de prévention doivent ensuite analyser les
risques.
Prioriser les risques
Pour les milieux de travail comptant moins de 20 travailleurs qui n’ont pas
l’obligation d’analyser les risques, la priorisation des risques constitue l’étape
suivante.

Elle permet d’établir l’ordre des risques pour lesquels il faut mettre en place les
mesures de prévention :

 les dangers qui peuvent avoir des conséquences graves et immédiates


(ou les situations les plus dangereuses)
 ceux que vous et vos travailleurs jugez les plus importants
 ceux qui se trouvent en haut de liste après les avoir classés selon la
probabilité qu’un accident ou un incident survienne et leurs conséquences
possibles

Pour réaliser cette étape efficacement, il est essentiel de :

 libérer les ressources et les budgets nécessaires


 faire preuve d’objectivité
 faire participer les personnes concernées

Lorsque ces risques ont été identifiés et priorisés, des mesures de prévention
doivent être mises en place pour corriger et contrôler les risques pour que ceux-
ci ne réapparaissent pas.

Corriger les risques en milieu de travail


Lorsque les risques sont identifiés, analysés et priorisés dans le milieu de travail,
il faut prendre les mesures nécessaires pour les corriger.
L’employeur doit éliminer les risques à la source dans le milieu de travail en
apportant des correctifs et en mettant en place des mesures de protection pour
les travailleuses et les travailleurs. En attendant la solution permanente, les
travailleurs doivent être protégés. Si un risque ne peut pas être éliminé, il faut le
réduire et le maitriser en utilisant la hiérarchie des mesures de prévention.

Hiérarchie des mesures de prévention


Pour choisir une mesure de prévention à mettre en place, il faut se référer à une
hiérarchie des mesures de prévention. L’objectif est d’éliminer le risque à la
source. Lorsque c’est impossible, il faut combiner au moins 2 mesures de
prévention pour chaque risque qui a été identifié.

1. Éliminer le risque à la source


La mesure de prévention la plus efficace est celle qui consiste à éliminer
le risque à la source. Une façon de faire serait d’acheter ou d’utiliser de
l’équipement ayant une conception sécuritaire et répondant aux exigences
règlementaires ou de retirer l’équipement dangereux du milieu de travail.
2. Remplacer des matériaux, des processus ou des équipements
Lorsqu’on ne peut pas éliminer le risque à la source, la mesure de
correction la plus efficace est souvent de remplacer les éléments à risque
par des éléments de remplacement. Par exemple, l’employeur pourrait
prévoir l’utilisation de produits chimiques équivalents, mais moins
toxiques, de matériaux qui dégagent moins de poussière, de gaz ou de
vapeurs.
3. Mettre en place des contrôles techniques
Les contrôles techniques permettent de réduire la probabilité qu’un
événement dangereux se produise et doivent être appliqués chaque fois
qu’il est impossible d’éliminer le risque. Ils permettent de réduire le risque
en prévenant ou en limitant l’accès ou l’exposition au risque, en réduisant
l’énergie disponible ou en changeant la façon d’être en contact avec le
risque. Les contrôles techniques comprennent, par exemple :

 l’installation d’un garde protecteur


 la mise en service d’un système de ventilation à haut rendement
 l’aménagement de mobilier assurant la protection du personnel qui
travaille auprès de clientèles potentiellement agressives

4. Recourir à des systèmes qui augmentent la sensibilisation


Sensibiliser le personnel aux risques pour la santé et la sécurité du travail,
c’est mettre en place des mesures qui améliorent la capacité des
travailleurs à détecter les risques et à être vigilants. Ces mesures peuvent
prendre diverses formes, comme :

 délimiter l’aire de travail et les zones dangereuses


 utiliser des dispositifs de signalisation en présence d’un risque, par
exemple : une alarme sonore, un voyant lumineux ou une affiche

5. Instaurer des mesures administratives


Les mesures administratives sont des méthodes qui améliorent la
capacité du personnel à travailler en toute sécurité.

Elles comprennent, par exemple :

 un horaire de rotation des tâches pour réduire l’exposition au risque


 des méthodes de travail et d’entretien bien définies
 des mesures d’urgence claires et connues
 de la formation
 des mécanismes de supervision
 des politiques et des instructions concernant l’organisation du
travail, l’affectation des tâches et les responsabilités en matière de
santé et de sécurité du travail

6. Fournir et utiliser l’équipement de protection individuelle


Lorsque tous les autres mesures de prévention ne suffisent pas à assurer
la santé et la sécurité des travailleurs, l’équipement de protection
individuelle peut permettre au personnel d’effectuer le travail de façon
sécuritaire. Le port de l’équipement de protection individuelle ne peut pas
être la seule mesure de prévention mise en place. Son utilisation doit être
combiné avec une autre mesure pour augmenter son efficacité.
Combinaison des mesures
Il est souvent nécessaire de combiner plusieurs mesures de prévention pour
assurer la santé, la sécurité et l’intégrité physique et psychique de la travailleuse
ou du travailleur.
1. Pour chaque risque qui ne peut être éliminé à la source, il faut mettre en
place 2 mesures de correction efficaces qui doivent, au minimum,
respecter la réglementation. Vous pouvez utiliser le Modèle de grille
(Annexe I) de l'Outil d'identification des risques pour vous guider.
2. Pour chaque mesure de correction, il faut mettre en place 2 mesures de
contrôle pour assurer le caractère permanent des correctifs et éviter qu’un
risque redevienne présent dans le milieu de travail.

Liste des risques et des mesures de prévention et de contrôle pour une tâche donnée
Risque Mesures de prévention
Tâche
IDENTIFIER CORRIGER

 Utilisation d’appareils de manutention
mécaniques (transpalette, chariot)

Remplir les étagères Manutention fréquente 


de marchandises de charges lourdes
 Formation sur les techniques de

manutention manuelle

Contrôler les risques en milieu de travail

Comment procéder
Pour contrôler les risques efficacement, il faut :

1. identifier et détailler un minimum de 2 mesures de contrôle appropriées


pour chaque mesure moyen de prévention choisie
2. inscrire ces mesures de contrôle dans le Modèle de grille disponible dans
l'Outil d'identification des risques ou dans le programme de prévention en
détaillant :
 les mesures de contrôle en place ou à mettre en application
 l’échéance ou la fréquence prévue
 les personnes responsables

Mesures de contrôle
L’employeur doit se poser les questions suivantes :
 Comment vérifier que ce que j’ai fait, reste fait (inspection, entretien,
rappel de formation, etc.)?
 Comment éviter d’introduire de nouveaux risques lors de la mise en place
des mesures de correction (politique d’achat, formation des nouveaux
employés, etc.)?

Voici les mesures de contrôle qui peuvent être mises en place :

 entretien préventif
 formation, formation d’appoint
 information
 inspection
 politique d’achat
 politique d’ingénierie
 politique de sous-traitance
 supervision
 surveillance de la qualité du milieu de travail
 surveillance de la santé des travailleurs

À toutes les étapes de la démarche de prévention, il est recommandé de


conserver des preuves ou de la documentation. Par exemple, des photos prises
avant et après la mise en place des mesures de correction et de contrôle.

Équipement de protection individuelle

Obligations du travailleur
Le travailleur doit porter, utiliser et entretenir adéquatement les équipements de
protection fournis par l'employeur et prendre les mesures nécessaires pour
protéger sa santé et assurer sa sécurité et celles des autres.

Si le travailleur constate que ses équipements de protection individuelle sont


endommagés, brisés ou défectueux, il doit le signaler à son employeur ou au
responsable de l’inspection des équipements.

Obligations de l’employeur
L’employeur doit :
 fournir gratuitement les équipements de protection individuelle dont les
travailleuses et travailleurs ont besoin pour effectuer leur travail
 s’assurer que les travailleuses et travailleurs ont reçu la formation sur
l’utilisation sécuritaire des équipements de protection individuelle
 s’assurer que les travailleuses et travailleurs utilisent et portent ces
moyens et équipements de protection pour effectuer leur travail
 s’assurer du maintien en bon état des équipements de protection
individuelle

Comité de santé et de sécurité

S’il existe un comité de santé et de sécurité, celui-ci choisit les types et les
modèles de vêtements de protection appropriés au travail tout en étant
conformes aux règlements suivants :

 Code de sécurité pour les travaux de construction (article 2.10.11)


 Loi sur la santé et la sécurité du travail (article 51)
 Règlement sur la santé et la sécurité du travail (article 345)

Le choix d’un modèle d’équipement de protection individuelle n’est pas définitif.


Le modèle choisi peut être remplacé s’il ne convient pas.

Entretien et entreposage
L’équipement de protection individuelle doit être utilisé, entretenu et entreposé
selon la notice du fabricant et le manuel d’utilisation de l’équipement de
protection.

Pour optimiser la protection et la durée utile des équipements de protection


individuelle, ceux-ci doivent être soigneusement nettoyés, inspectés, réparés et
mis hors d’usage lorsque requis.

L’employeur peut désigner une ou des personnes responsables de l’entretien


des équipements de protection individuelle, de leur inspection, de leur réparation,
de leur contrôle et de leur mise hors d’usage.

L’employeur doit s’assurer que ces responsables ont l’information et la formation


appropriées pour maintenir les équipements et le matériel en bon état. Il doit
aussi former ses travailleuses et travailleurs.

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