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Etablissement d’accueil : Perception Beni M’hamed - Meknès

Période de stage : Du 01/11/2023 au 030/11/2023


Remerciements :

Je tiens sincèrement à exprimer mon immense reconnaissance envers toutes les personnes qui
m'ont offert l'opportunité d'effectuer ce stage dans des conditions si favorables. Je souhaite
exprimer ma gratitude envers les individus suivants pour l'expérience particulièrement
enrichissante et passionnante qu'ils m'ont fait vivre tout au long de mon stage au sein de la
Perception BENI M’HAMMED.

Tout d'abord, un remerciement spécial à Monsieur MAJDOUBI Abdeslam pour m'avoir accordé
cette opportunité de stage, ainsi que pour son accueil chaleureux et sa confiance inestimable.

Je souhaite également exprimer ma gratitude envers tous les fonctionnaires pour leur
encadrements attentionnés et leurs conseils éclairés qui ont grandement contribué à mon
apprentissage.

Un grand merci, encore une fois, à toute personne ayant contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail m’offrant ainsi une occasion pour découvrir le monde de travail, de
confirmer les techniques acquises à cette agence et de se préparer à affronter la vie active.
Introduction :

C'est avec un profond enthousiasme que je vous présente le rapport de mon stage d’observation
d’un mois au sein de la Perception comme entité de la trésorerie générale du royaume dirigée par
le ministère de finance. Cette expérience a été pour moi une opportunité exceptionnelle de
découvrir le cœur battant de l'administration financière, et d'approfondir mes connaissances dans
le domaine des finances publiques.

Au fil des pages qui suivent, vous trouverez une analyse approfondie des missions et des
responsabilités assurées par la Perception ainsi que son rôle crucial dans la gestion des ressources
financières de l’état. J'ai également souhaité mettre en lumière les compétences que j'ai pu
développer au cours de mon stage, tout en abordant les taches effectuées au sein de chaque
service.

Ce rapport se veut être le reflet fidèle de mon immersion au sein de cette institution. J'espère qu'il
saura rendre compte des enjeux financiers auxquels fait face la Perception de la Trésorerie
Générale du Royaume.
Avant d’aborder le sujet de mon rapport de stage, j’ai choisi de l’initier par une vue générale sur
les missions et les taches du ministère des finances qui dirige la perception dans laquelle je suis
en train d’effectuer mon stage :

• Présentation du ministère des finances : Définition et missions

Le ministère des finances est un département gouvernemental responsable de la gestion et de


la supervision des affaires financières et économiques d'un pays. Son rôle principal est de
veiller à la santé financière de l'État en élaborant et en mettant en œuvre des politiques
fiscales, budgétaires et économiques. Le ministère des finances s’occupent des taches
suivantes :

• Gestion des finances publiques : il est chargé de gérer les finances de l'État, y compris la
collecte des recettes fiscales, la gestion des dépenses publiques et l'élaboration du budget
national.

• Fiscalité : Il élabore et met en œuvre la politique fiscale du pays, en fixant les taux
d'imposition et en veillant à ce que les impôts soient collectés de manière efficace et
équitable.

• Politique monétaire :il contribue à la mise en œuvre de la politique monétaire du pays, en


contrôlant la masse monétaire et les taux d'intérêt en collaboration avec la banque centrale

• Gestion de la dette publique : Il est responsable de la gestion de la dette publique, en


émettant des obligations gouvernementales et en veillant à ce que la dette soit gérée de
manière soutenable.

• Contrôle des dépenses publiques : il supervise les dépenses publiques pour s'assurer
qu'elles sont conformes au budget approuvé.

• Politique économique : Il participe à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique


économique du pays, en contribuant à la croissance économique, à la création d'emplois et
au développement durable.
• Présentation de la TGR : Définition et missions

La TGR (Trésorerie Générale du Royaume) est une institution gouvernementale chargée de la


gestion des finances publiques au Maroc. Elle joue un rôle crucial dans la collecte, la
conservation et la gestion des ressources financières de l'État, ainsi que dans l'exécution des
dépenses publiques conformément au budget approuvé.

Les principales missions de la TGR comprennent :

• Recouvrement des créances publiques :

La TGR assure, par le biais de son vaste réseau comptable publics, la perception des recettes
fiscales et non fiscales, à travers notamment :

• La prise en charge des ordres de recettes au titre du budget général de l'Etat, des budgets
annexes et des comptes spéciaux du Trésor ;

• La centralisation des prises en charges et des recouvrements au titre des amendes et


condamnations pécuniaires ;

• La gestion des comptes de prêts et d'avances accordées par le trésor et de « fonds de


roulement » consentis par des organismes de financement des projets publics ;

• L’élaboration des statistiques concernant la situation du recouvrement de créances


publiques

• La gestion du contentieux administratif et judiciaire relatif au recouvrement et l'assistance


des percepteurs en la matière.

• Contrôle et paiement des dépenses publiques

La TGR assure le contrôle et le règlement des dépenses publiques. Ainsi, le réseau de la TGR est
chargé de contrôler la régularité des engagements de la quasi-totalité des dépenses de l'Etat. Elle
assure à travers son réseau comptable, le règlement desdites dépenses. La Trésorerie Générale
assure également par le biais de la Direction des Dépenses du Personnel (DDP), le contrôle et le
traitement de la paie d’environ 940.000 fonctionnaires de l’Etat, des Collectivités Territoriales et
de certains établissements publics.

• La gestion des finances locales


A travers son réseau de trésoriers et de percepteurs, la TGR assure la gestion des budgets de 1590
collectivités territoriales, de 77 groupements et de 41 arrondissements. En effet, la TGR procède
au recouvrement de leurs créances, au règlement des leurs dépenses et à la paie de leur
personnel.

• Gestion des dépôts au Trésor

La TGR assure la mission de gestion des dépôts au Trésor. Elle participe à travers cette activité
au financement de la trésorerie de l'Etat. A ce titre, elle gère les comptes des entreprises et
établissements publics qui sont soumis à l'obligation de dépôt de leurs fonds au trésor. Cette
activité est étendue également à la gestion des dépôts d'autres personnes morales ou privées.

• La tenue de la comptabilité nationale

La Trésorerie Générale du Royaume (TGR) joue un rôle central dans la tenue de la comptabilité
des opérations financières de l'État et des collectivités territoriales. Pour ce faire, elle a entrepris
une réforme comptable majeure, qui représente un chantier d'envergure nationale. Les objectifs
de cette réforme, mise en œuvre en 2018 pour l'État, sont multiples :

• Introduire l'optique patrimoniale dans la comptabilité de l'État, permettant une meilleure


prise en compte de son patrimoine et de sa valeur.

• Intégrer la notion de comptabilité d'exercice, visant à enregistrer les opérations


financières au moment où elles sont effectuées, pour une vision plus précise et en temps
réel de la situation financière.

• Retracer de manière fidèle et exhaustive toutes les opérations de l'État, garantissant ainsi
une meilleure transparence et traçabilité des mouvements financiers.

• Produire une information comptable et financière fiable, pertinente et rapide, afin de


faciliter les prises de décisions éclairées et d'améliorer la gestion globale des finances
publique

• Présentation de la perception : Définition et missions

La Perception, désigne une structure administrative régionale chargée de la gestion des finances
publiques au niveau local. Elle représente un maillon essentiel dans le système de collecte et de gestion
des recettes publiques au sein de chaque région du pays. Les missions principales de la Perception sont
les suivantes :

• Collecte des recettes fiscales : La Perception est responsable de la collecte des impôts, taxes et autres
recettes fiscales au niveau local. Elle veille à ce que les contribuables s'acquittent de leurs obligations
fiscales conformément aux lois et réglementations en vigueur.

• Gestion des paiements : Elle reçoit et traite les paiements effectués par les contribuables, qu'il
s'agisse de taxes, d'impôts ou de redevances, en garantissant la sécurité et la transparence des
transactions financières.

• Sensibilisation et assistance aux contribuables : Elle assure un rôle de sensibilisation auprès des
contribuables en les informant sur leurs droits et devoirs fiscaux. Elle fournit également une
assistance pour répondre aux questions et aider les contribuables à remplir leurs obligations fiscales
correctement.

• Transmission des recettes à la Trésorerie Générale : La Perception est responsable de la remise


régulière des recettes collectées à la Trésorerie Générale du Royaume, contribuant ainsi à alimenter
les ressources financières de l'État.

• Organigramme de la perception
• Activités et services
• Le recouvrement des créances publiques

Le recouvrement est une activité sensible et réglementée qui consiste à utiliser tous les moyens
légaux (recouvrement amiable, forcé, judiciaire...) afin d’obtenir d’un débiteur le paiement de la
créance qui est due au créancier. Le recouvrement suppose l’existence d’une créance légale qui
doit, en principe, être arrivée à terme pour être recouvrée par des moyens légaux.

Les créances publiques :

• Les impôts et taxes ;

• Les droits et taxes de douane ;

• Les droits d’enregistrement et de timbre ;

• Les produits et revenus domaniaux ;

• Le produit des exploitations et des participations financières de l’Etat ;

• Les amendes et condamnations pécuniaires ;


• Les impôts et taxes des collectivités locales ;

• Et toutes créances dont la perception est confiée aux comptables chargés du


recouvrement.

Modalités de paiement :

• Paiement à la caisse du comptable chargé du recouvrement ;

• Paiement auprès d’un collègue dudit comptable ;

• Le paiement peut intervenir par voie de compensation sur demande du redevable ou à


l’initiative du comptable

Moyens de paiement :

Le paiement des CP peut intervenir par :

• Versement d’espèces ;

• Remise de chèque ;

• Virement ou versement à un compte ouvert au nom du comptable chargé du


recouvrement (CCP, ou compte ouvert auprès de Bank Al Maghrib)

Le processus de recouvrement des créances publiques est divisé en deux étapes distinctes : une
phase de recouvrement amiable et une phase de recouvrement forcée.

a/1) Le recouvrement amiable

La première phase, le recouvrement amiable, repose sur une initiative du redevable lui-même.
Elle couvre la période allant de la mise en recouvrement ou de l'émission des ordres de recette
(OR) jusqu'à leur date d'exigibilité. Les délais de paiement dans ce type de recouvrement sont
déterminés par la réception du premier avis en suite le deuxième sans frais.

Durant la phase de recouvrement amiable :


- le contribuable est informé des impôts mis à sa charge ;

- le comptable ne peut engager aucune procédure de recouvrement forcé, mais il est tenu
d’accomplir les formalités de contrôle et de prise en charge des OR. Il s’agit d’un contrôle de
régularité prévu par le Décret Royal portant règlement général de comptabilité publique.

L’information des redevables

Les redevables sont informés des créances mises à leur charge par tout moyen d’information. Il
s’agit notamment de :

• L’affichage : réservé aux rôles et états de produits collectifs. L’affichage a lieu dans les
locaux des postes comptables concernés, aux sièges des collectivités d’implantation des
postes comptables et en tout lieu où la publicité est censée produire le plus d’effet.

• Les avis d’imposition : un avis d’imposition par voie postale sous pli fermé est adressé à
chaque redevable. L’avis doit mentionner l’identité du redevable, la nature de la créance, le
montant à payer et les dates de mise en recouvrement et d’exigibilité.

• Pour les créances autres que les impôts et taxes, le comptable informe le contribuable par
un avis par voie postale sous pli fermé qui précise l’identité du redevable, la nature de la
créance, le montant à payer et les dates d’émission et d’exigibilité.

• Le dernier avis sans frais : il est adressé, au plus tard le 10 ème jour suivant la date
d’exigibilité, aux redevables qui n’auraient pas acquitté les sommes dues à cette date.

• Les avis non remis aux destinataires et retournés par les services de la poste sont confiés
aux ANET pour les remettre directement aux redevables.

Les recettes payées au guichet :

• Taxe professionnelle

• Taxe des services communaux :

• Taxe sur permis de conduire (échange, extension…)


• Amendes transactionnelles forfaitaires de la gendarmerie royale

• Amendes transactionnelles forfaitaires de la sureté nationale

• Amendes transactionnelles forfaitaires : Radars fixe

• Les incidents de paiements

• Les IPPA : impôts payés par anticipation

• Taxe sur permis de chasse

a/2) Le recouvrement forcé

Les comptables détenant les ordres de recettes sont chargés de procéder au recouvrement forcé
des créances publiques, agissant conformément au code de recouvrement des créances publiques
et, si nécessaire, au code de procédure civile. Les actes de recouvrement forcé sont engagés dans
l’ordre ci-après :

- le commandement

- la saisie

- la vente

Recouvrement forcé par voie de commandement

Le commandement est le premier acte de recouvrement forcé avec frais par lequel le débiteur est
mis en demeure de payer sa dette sous peine d’y être contraint par les voies de droit. La
notification du commandement permet :

- d’ouvrir le délai de la saisie qui ne peut être exécutée que 30 jours francs après la notification
du commandement ;

- d’interrompre la prescription.
Recouvrement par voie de saisie et de vente mobilières

En droit commun, la saisie exécution mobilière permet à tout créancier muni d’un titre
exécutoire de placer sous-main de justice les biens meubles du débiteur pour les faire vendre et
se faire payer sur leur prix.

Selon le code de recouvrement, la saisie mobilière est un acte de recouvrement forcé, qui
permet au comptable chargé du recouvrement d’appréhender directement les meubles et effets
mobilier du redevable qui n’a pas honoré sa dette, dans un délai de 30 jours à compter de la
notification du commandement en vue de les vendre aux enchères publiques ou de les faire
vendre par le redevable lui-même.

Conditions préalables à l’exécution de la saisie

• Notification du commandement

• Autorisation de la saisie

• Respect des délais

Exécution de la saisie

L’exécution de la saisie mobilière obéit aux exigences suivantes :

• L’identification du lieu de saisie

• L’état collectif de saisie

• L’établissement du procès-verbal de saisie

Exécution de la vente

La vente mobilière peut être réalisée de différentes manières : par le comptable responsable du
recouvrement ou par un ANET agissant en son nom, par les huissiers de justice à la demande du
comptable, ou encore par le redevable lui-même Cette vente se déroule lors d'enchères publiques,
soit sur le marché le plus proche, soit dans tout autre lieu permettant d'obtenir le meilleur résultat
possible.
Le recouvrement force par voie de saisie brandon

La saisie-brandon est une forme particulière de saisie mobilière. Elle porte sur les récoltes et les
fruits naturels qui adhèrent encore au fonds qui les produit, en vue de les faire vendre lorsqu’ils
sont proches de la maturité.

La saisie intervient avant que les récoltes et les fruits soient séparés du fonds. Pratiquée après
cette séparation, elle serait une saisie exécution mobilière normale.

La saisie-brandon porte notamment sur les fruits pendant par branches ou par racines, les
récoltes de céréales ou de légumineuses ainsi que les coupes de bois.

La saisie-brandon est exercée exclusivement par les créanciers personnels du titulaire du droit à
la récolte.

Le recouvrement force par voie de saisie et de vente du fonds de commerce

La saisie globale ou partielle des éléments du fonds de commerce n’exige pas de décision
judiciaire préalable. Toutefois, la vente consécutive à cette saisie a lieu par voie de justice. La
saisie peut porter sur tout ou partie du fonds de commerce. Son exécution nécessite
l’accomplissement de certaines formalités préalables.

Le recouvrement force par voie de saisie et vente des navires

Il est à préciser que la saisie et la vente des bateaux qui ne répondent pas à la définition du navire
et qui ne sont pas par conséquent régis par le code de commerce maritime (C.C.M), sont
exécutées conformément aux règles et procédures applicables en matière de saisie et de vente de
meubles et effets mobiliers examinées plus haut.

Le dahir portant code de commerce maritime définit le navire comme étant le bâtiment qui
pratique habituellement la navigation maritime.

Bien que considérés par l’article 67 du CCM comme des biens meubles, les navires sont soumis
à certaines règles applicables aux immeubles, notamment en matière :
- d’immatriculation ;
- d’hypothèque ;
- de droit de suite ;
- de saisie et de vente.
Le recouvrement force par voie de saisie et de vente immobilières

L’article 67 du code de recouvrement des créances publiques permet, en cas d’insuffisance des
biens meubles du redevable, la saisie et la vente des biens immeubles de celui-ci. L’article précité
précise que la saisie et la vente des immeubles sont effectuées par les agents de notifications et
d’exécutions judiciaires, conformément aux dispositions du code de procédure civile.

• Procédure particulière de recouvrement forcé

L’avis à tiers détenteurs

La procédure de recouvrement forcé par avis à tiers détenteur (ATD) est une voie spécifique
utilisée par le Trésor pour récupérer les créances publiques. Elle permet de saisir les sommes
appartenant aux débiteurs entre les mains de tiers dépositaires. Cette procédure s'applique aux
créances exigibles au moment de la notification de l'ATD et concerne uniquement les sommes
d'argent.

Le comptable public envoie une demande au tiers dépositaire pour lui demander de payer la
créance due par le débiteur. Avant de notifier l'ATD, le comptable doit obtenir une autorisation
préalable et adresser un dernier avis sans frais au débiteur. Ce dernier est informé par lettre de
l'ATD appliqué à son encontre.

Mesures d’exécution particulières sur les véhicules automobiles

Sont considérés comme véhicules automobiles, tous les véhicules terrestres à moteur, notamment
: les automobiles, les autobus, les auto camions, les auto tracteurs de remorque sur route, ainsi
que les motocyclettes. En vertu des dispositions de l’article 69 du code de recouvrement des
créances publiques, le comptable chargé du recouvrement peut, outre la saisie et la vente,
procéder à l’immobilisation des véhicules terrestres à moteur, ou s’opposer à leur mutation
auprès des centres d’immatriculation.

L’opposition auprès des centres d’immatriculation

L’opposition est l’acte par lequel le comptable demande au centre d’immatriculation de


s’abstenir de procéder à toute mutation entre vifs à titre gratuit ou onéreux d’un véhicule à
moteur. Elle a pour effet d'empêcher pendant une durée de quatre ans renouvelable, tout transfert
de la propriété du véhicule d’un redevable de créances publiques.

La contrainte par corps

La contrainte par corps est une détention privative de liberté du redevable récalcitrant dont
l’insolvabilité n’est pas établie. Il s'agit d'une mesure exceptionnelle du recouvrement forcé, à
laquelle le comptable ne peut recourir qu'après épuisement des voies d'exécution sur les biens et
à l’encontre des seuls redevables solvables ou de ceux qui auraient organisé leur insolvabilité ou
mis obstacle au recouvrement des créances publiques.

L'exercice de la contrainte par corps n'a pas pour conséquence d'éteindre la dette du redevable.
Celle-ci reste due tant que le trésor n'aura pas été désintéressé. La finalité de la contrainte par
corps, n'est pas la sanction du redevable par son incarcération. Elle constitue plutôt un moyen de
pression, pour l’amener à se libérer de sa dette, ou de dissuasion, pour l'empêcher d'entreprendre
tous actes de nature à faire disparaître le gage du Trésor.

Les suretés du trésor : l’hypothèque

L’hypothèque est un droit réel immobilier sur les immeubles affectés à l’acquittement d’une
obligation. Elle est de nature indivisible et subsiste en entier sur les immeubles affectés, sur
chacun et sur chaque portion de ces immeubles. Elle les suit dans quelques mains qu’ils passent.
L’hypothèque du Trésor présente des caractéristiques communes avec les autres hypothèques et
des caractéristiques qui lui sont propres.
Caractéristiques communes à toutes les hypothèques :
Comme il ressort de la définition rappelée ci-dessus, l’hypothèque du Trésor est un droit réel,
accessoire, indivisible et spécial.
Caractéristiques propres à l’hypothèque du Trésor :
• L’hypothèque du Trésor est une hypothèque légale
• L’hypothèque du Trésor porte exclusivement sur les immeubles

Service des contentieux fiscaux

Le service contentieux au sein des perceptions est une unité ou un département spécialisé dans le
traitement des litiges et des contentieux liés aux créances publiques. Il est généralement intégré
au sein de la direction ou du service chargé de la gestion des recettes publiques au niveau local.

Les principales fonctions du service contentieux au sein des perceptions sont les suivantes :

• Gestion des litiges : Le service contentieux traite les contestations, les réclamations et les
contestations éventuelles émanant des débiteurs (redevables) concernant les créances
publiques. Il examine les dossiers litigieux pour évaluer leur validité et tente de résoudre les
différends de manière amiable.

• Recouvrement forcé : Lorsque les redevables refusent ou négligent de régler leurs dettes, le
service contentieux met en œuvre les procédures de recouvrement forcé appropriées, telles
que les saisies et les avis à tiers détenteur.

• Représentation en justice : Le service contentieux représente l'administration fiscale ou le


Trésor public devant les tribunaux en cas de litiges fiscaux portés devant les instances
judiciaires.

• Suivi des procédures judiciaires : Il assure le suivi des affaires en cours, collabore avec les
avocats et les huissiers de justice, et prépare les dossiers nécessaires pour les audiences
devant les tribunaux.

• Conseil juridique : Le service contentieux fournit des conseils juridiques aux autres
départements de la perception sur les questions de recouvrement, les obligations fiscales et
les procédures à suivre pour assurer la conformité avec la législation fiscale.

• Rédaction des actes : Il prépare les actes juridiques nécessaires pour les procédures de
recouvrement, tels que les mises en demeure, les avis de saisie, les procès-verbaux, etc.
• Bureau d'ordre et service des attestations

Le bureau d'ordre est le service chargé de la réception, l'enregistrement et la distribution de tous


les courriers, documents et demandes entrants. Cela inclut les communications en provenance
des contribuables, des entreprises ou d'autres organismes liés à la perception fiscale. Le service
des attestations, quant à lui, est généralement responsable de délivrer des certificats ou des
attestations fiscales aux contribuables ou à d'autres parties concernées. Ces attestations peuvent
être utilisées à diverses fins, telles que la justification de la situation fiscale d'un contribuable
auprès de tiers ou dans le cadre de transactions commerciales à partir d'un extrait de rôle ou pour
avoir la main levée.

• Service comptabilité
Avant 2018 :

La comptabilité de la perception était basée sur le système de comptabilité publique, elle était
principalement basée sur des pratiques traditionnelles et manuelles, avec un système comptable
parfois complexe et peu uniformisé entre les différentes entités publiques. Les procédures de
gestion des finances publiques pouvaient être longues et lentes, ce qui entraînait parfois des
retards dans le traitement des paiements et des comptes.

Après 2018 :

La trésorerie générale a adopté le système de comptabilité de l’exercice c’est pourquoi il a


entrepris des réformes importantes pour moderniser et améliorer la comptabilité publique. Ces
réformes visaient à renforcer la transparence, l'efficacité et la responsabilité dans la gestion des
finances publiques.
Quelques changements notables pourraient inclure :

• Transition vers le plan comptable des établissements publics (PCE) : La trésorerie générale a
adopté le PCE, un plan comptable adapté aux spécificités des entités publiques marocaines,
afin de standardiser et simplifier les pratiques comptables.

• Mise en place du système de comptabilité informatisé : Pour moderniser la gestion


financière, les entités publiques ont progressivement adopté des systèmes de comptabilité
informatisés pour automatiser les processus comptables et faciliter le suivi et le contrôle des
opérations financières.

• Renforcement du contrôle interne et de l'audit : Des mesures ont été prises pour améliorer le
contrôle interne des finances publiques et garantir une gestion plus rigoureuse des ressources
financières. Les audits internes et externes ont été renforcés pour s'assurer de la bonne
utilisation des fonds publics.

• Promotion de la transparence et de la responsabilité : La trésorerie générale a cherché à


accroître la transparence dans la gestion des finances publiques en rendant accessible au
public certaines informations financières et en renforçant les mécanismes de responsabilité
des gestionnaires publics.

• Simplification des procédures administratives : Des efforts ont été faits pour simplifier les
procédures administratives liées aux finances publiques, afin de réduire les délais de
traitement et de paiement.

Les volets de comptabilité de l’état :

La comptabilité de l'État est composée de trois volets : la comptabilité budgétaire, la comptabilité


générale et la comptabilité d'analyse des coûts. Elle englobe tous les services relevant de l'État
qui n'ont pas de personnalité juridique propre, tels que le budget général, les services de l'État
gérés de manière autonome et les comptes spéciaux du Trésor, à l'exclusion des établissements
publics et organismes assimilés.

Cette comptabilité a pour objectifs de connaître et contrôler les opérations budgétaires et de


trésorerie de l'État, de déterminer les résultats annuels d'exécution des opérations budgétaires et
financières, de connaître la situation du patrimoine de l'État et les engagements envers les tiers,
ainsi que de calculer les prix de revient, les coûts et les rendements des services.

• La comptabilité budgétaire enregistre les opérations de recettes et de dépenses au titre de


l'exercice au cours duquel elles ont été encaissées ou payées, suivant le principe de
comptabilité de caisse.

• La comptabilité générale, quant à elle, repose sur le principe des droits constatés, enregistrant
les ordres de recettes émis par l'ordonnateur et les mandats émis concernant l'exercice
considéré, indépendamment de leur date de paiement ou d'encaissement. La comptabilité
générale est alignée sur les normes internationales comptables (IPSAS) et vise à donner une
image régulière, sincère et fidèle du patrimoine et de la situation financière de l'État.
Les taches effectuées au sein du service de comptabilité

• Opérations quotidiennes

• Centralisation informatisée des opérations comptables Dépouiller les recettes par nature
et par année sur les postes comptables

• Dépouiller les opérations de dépenses et de recettes du compte 484

• Tenir les registres auxiliaires de comptabilité deniers et valeurs : Par le billet des
applications PCE GIR-CT Conserver les pièces justificatives des dépenses et des recettes
aux postes conformément à la nouvelle comptabilité

• Établir et envoyer les avis de crédit et de débit au devers comptables y compris la


Trésorerie de rattachement à titre d'exemple situation des chèques reçus de paiement

• Opérations mensuelles

• Transfert de pièces suivantes à la trésorerie

• Les situations de versement du compte 484 (IPPA, RAC, EV)

• Les relevés de chèque reçu 51113

• La balance générale des comptes Situation hebdomadaire

• Opérations annuelles :

• Apurer les cotes prescrites du compte 484

• Etablir les situations de fin d'année P140, P141, P102 (valeur), P226, balance d'entrée
deniers (nouvelle application balance General)

• Operations occasionnelle :

• Apurer le compte 484(IPPA, RAC, EV)

• Apurer le compte dépenses à régulariser 38411200

• Assurer la comptabilisation des titres d'annulations, ordres de remboursements de


paiements ou de restitutions
Nomenclature des comptes pour la tenue de la comptabilité des perceptions

Intitulés Compte Libellés


PCE
Comptes financiers
Trésorerie-actif 51113000 Chèque reçus
51114000 Effets reçus
51154000 Numéraire chez les percepteurs
0
51144000 CCP des percepteurs
0
Comptes de liaisons internes
Comptes de liaisons 36000000 Compte de liaison-recette dématérialisée
entre comptables 36110000 Compte de liaison-dépense matérialisée
Percepteur-TP et autres 36010000 Compte de liaison-dépense dématérialisée
comptables 36100000 Compte de liaison-recette matérialisée
36111000 Compte d'attente avis de règlement dépenses
36101000 Compte d'attente avis de règlement recettes
36200000 Compte de transfert des opérations de recettes
36210000 Compte de transfert des opérations de dépenses
Créances de l'actif circulant
Compte des créances 341 Redevables-impôts directs et taxes assimilées
344 Redevables-créances domaniales
345 Redevables-créances diverses du budget général, des
comptes spéciaux du trésor
Comptes d'attentes débiteurs
Comptes transitoires 38421100 Rejet de chèques
38421200 Dépenses à régulariser
38412100 Percepteurs-compte transitoire-débiteur
38412200 Dépenses à transférer-percepteurs
Comptes d'attentes créditeurs
Comptes d'attentes 48411110 IPPA impôts
48411120 IPPA chevillard
48411200 Excèdent de versement
48411300 Recettes à classer
48411400 Rejet de virement
Créances à recouvrer pour le compte de tiers
Comptes des 44100000 Créances des collectivités territoriales et groupements
collectivités locales et 44200000 Créances des chambres professionnelles et leurs
groupements fédérations
45100000 Collectivités territoriales et groupements
45120000 Imputation provisoire des recettes CT
45130000 Imputation provisoires des dépenses CT
45200000 Chambres professionnelles et leurs fédérations
Les comptes de charges
Comptes de charges de 61371000 Dégrèvements, remboursements et restitutions
fonctionnement 61372000 Remises gracieuses de dettes
61373000 Amnisties
61374000 ANV redevables-impôts directs et taxes assimilées
Comptes de produits
Comptes de produits de 701 Produits fiscaux
fonctionnements 708 Autres produits régaliens
715 Produits divers du budgets général des comptes
spéciaux de trésor, des SEGMA et des comptes de
trésoreries

Conclusion

En conclusion, ce rapport met en évidence l'importance de la Trésorerie Générale du Royaume

(TGR) dans la gestion des finances publiques au Maroc. La TGR occupe une place centrale et

stratégique en assurant la transparence et la fiabilité des opérations financières de l'État et des

collectivités territoriales.

La perception en tant qu'entité issue de la TGR joue un rôle largement positif, grâce à son

engagement envers l'excellence opérationnelle, son vaste réseau de comptables publics et son

adaptation aux évolutions financières. Son implication dans la réforme comptable et

l'automatisation des processus témoignent de sa volonté de fournir une image fidèle de la

situation financière, renforçant ainsi la confiance des parties prenantes.

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