Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
En tant que discipline juridique, la comptabilité publique occupe une place de choix au
sein du droit financier algérien à côté du droit budgétaire et du droit fiscal. L’autonomie du
droit de la comptabilité publique est aujourd’hui une réalité incontestable. On admet qu’une
discipline est autonome lorsqu’elle est régit par des règles propres, c’est le cas de la
comptabilité publique qui est une branche spécialisée du droit public. Comme les règles de la
comptabilité publique régissent des rapports internes aux organismes publics, elles sont
qualifiées de règles de forme, du fait que leur préoccupation principale est de vérifier la
régularité des opérations financières.
Les réformes à mener sont progressives: tout d’abord, la mise en place d’un plan
comptable général au même rythme de la mise en œuvre de l’expérimentation en mode GBO
est nécessaire. Cette mise en place d’une nomenclature économique doit être compatible avec
les standards internationaux et doit rester une classification économique pure sans mélanger la
nature économique et la destination.
La mise en place d’une comptabilité en partie double permettrait ensuite une évolution
vers l’adoption d’une comptabilité générale pour l’Etat. Elle permettrait également une
amélioration de la centralisation comptable et de la trésorerie.
On s’intéressera dans ce présent rapport à La trésorerie régionale de Tunis qui est donc
l’un des services extérieurs de la Direction Générale de la Comptabilité.
Le recouvrement des créances publiques est donc dominé par le principe fondamental, en
comptabilité publique, de la distinction des opérations administratives et des opérations
comptables. Les opérations administratives sont réalisées par les actes de :
La constatation des droits étant l’acte par lequel est consacré le droit d’un créancier public.
La liquidation consiste à déterminer le montant exact de la dette du redevable au profit d’un
créancier public et d’en ordonner le recouvrement.
La phase comptable est réalisée par le recouvrement qui est l’acte libératoire de la créance
publique.
Chapitre 1 : Au premier lieu, nous allons consacrer une partie pour présenter les
différents conférences que nous avons eu en stage pratique.
En suite, nous allons faire une présentation générale de Trésorerie Régionale des
Finances.
Chapitre 2 : porte sur les procédures de recouvrement les créances publiques.
Chapitre 1
Présentation le cadre organisationnel du stage
Les articles 197 à 309 de ce code portent sur les différents types de contentieux, pénal,
civil et fiscal13. Ce régime antérieur à la République n’a pas connu une modification
d’envergure, alors même que l’organisation juridictionnelle s’est profondément évoluée.
Actuellement, ce code fait l’objet d’un projet de réforme soumis au parlement. Même si les
prélèvements subissent presque toujours des révisions ponctuelles et conjoncturelles à
l’occasion de l’adoption des lois de finances, le code est resté imperméable aux changements
occasionnés par l’accession de la Tunisie au GATT dès 1990 et la conclusion de l’accord
euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et ses
Etats membres, d’une part, et la République Tunisienne, d’autre part, le 17 juillet 1995.
La douane tunisienne est appelée à trouver une solution médiane.
Les règles régissant le contentieux des prélèvements douaniers portent sur la naissance, le
déroulement et la conclusion des litiges ayant pour objet l’application des règles relevant de la
matière douanière. Elles se doivent, à l’instar des règles du contentieux administratif, de
concilier entre la défense de l’intérêt général et le respect des droits fondamentaux des
justiciables.
Ensuite, il a laissé la parole aux intervenants, pour bien illustrer les différents points
essentiels qui caractérisent la comptabilité publique tunisienne.
1
Article 28 (quinquies) du code de la comptabilité publique ajouté par la loi de finances pour l’année
2003
2
Article 188 du CCP (modifié par la loi n° 96-86 du 6 novembre 1996)
L’avis recommandé avec accusé de réception n’est pas un acte de poursuite et ne peut de
ce fait interrompre le cours de prescription3.
L’envoi des avis est générateur de frais avancés par le comptable. Ces frais sont
récupérables sur les débiteurs concernés, ils constituent un accessoire de la créance
principale et doivent être recouvrés en même temps.
En effet l’article 28 quinquies du CCP (Ajouté par la loi n°2002-101 du 17 décembre
2002) prévoit que :
Les actes de poursuite des créances publiques antérieurs à la signification au
débiteur du titre exécutoire, consiste en la notification à celui-ci, contre décharge :
d’un avis simple portant sur l’intégralité des sommes dont il est redevable.
ou d’un avis recommandé portant sur l’intégralité des sommes dont il est redevable, et
ce, après un délai minimum d’un mois de la date de la notification de l’avis simple.
Le débiteur bénéficie d'un délai minimum de 15 jours de la date de la notification de l’avis
recommandé pour régler sa situation avant que le comptable public ne lui signifie le titre
exécutoire le concernant.
A l’expiration de ce délai, il est procédé à la notification du titre exécutoire et à la mise en
œuvre des actes d’exécution.
Le receveur des finances peut accorder des délais de paiements au profit des
contribuables jouissant d’une bonne moralité fiscale et qui en font la demande. Etant donné
qu’il est responsable pécuniairement et personnellement, l’octroi des calendriers reste
exclusivement de son ressort. Toutefois, les demandes introduites sont étudiées de façon à
sauvegarder les intérêts du trésor d’une part et la prise en considération des possibilités
financières des contribuables d’autre part.
Dans ce cas, le receveur des finances, peut également exiger des bénéficiaires la
constitution de garanties suffisantes en vue de la couverture du montant pour lequel les
délais de paiements sont accordés.
1
Article 26 du CCP
liquidation, ils sont établis par les comptables publics et soumis aux autorités compétentes
pour recourir à la force exécutoire.
L’état de liquidation1
Il s’agit d’un titre de poursuite établi par le comptable en vue de poursuivre recouvrement
des revenus pour lequel ce mode de poursuite a été prévu expressément ainsi que ceux dont
les textes n’ont pas prévu un autre mode de recouvrement.
L’état de liquidation est établi pour le recouvrement forcé de la plupart des créances de
l’Etat, des collectivités locales et des établissements publiques administratifs. Le
redevable est avisé que le montant des créances porté sur l’état de liquidation sera majoré
des frais de poursuites et des intérêts de retard en ce qui concerne les créances fiscales.
L’état de liquidation peut faire l’objet d’opposition par le débiteur devant la cour d’appel
de la circonscription de la recette dans les trois mois de leur signification. Les arrêts de
la cour sont susceptibles de recours en cassation devant le tribunal administratif. En vertu
de l’article 26 CCP, l’état de liquidation reste exécutoire malgré l’opposition.
L’extrait de rôle
Le rôle est un titre de perception des droits ou taxes dont l’assiette fait l’objet d’une
publicité et le cas échéant d’un contentieux avant toute mise en recouvrement. 2
Il est revêtu de la formule exécutoire par l’autorité compétente dès son émission et constitue
ainsi un titre de poursuite. Le recouvrement des créances résultant du rôle est poursuivi en
vertu d’un extrait
de ce rôle certifié par le receveur sans aucune autre formalité. La force exécutoire de l’extrait
est absolue, son exécution ne peut être interrompue par l’opposition du redevable.
La procédure des oppositions à l’extrait de rôle est identique à celle des oppositions aux
états de liquidation.3
L’extrait de jugement
Pour le recouvrement des amendes et condamnations prononcées par les tribunaux en
faveur du trésor, l’extrait de jugement remplace la grosse exécutoire qui est normalement
nécessaire pour l’exécution des jugements.
1
Article 26 du CCP
2
Articles 26 et 243 CCP
3
Article 27 CCP
L’extrait de jugement est adressé aux comptables directement par les greffiers. Il
constitue un titre exécutoire au même titre que la grosse et permet d’engager les poursuites.
b- Les agents de poursuites
En vertu de l’article 28 CCP, les poursuites pour le recouvrement des créances publiques
sont exercées soit par les huissiers notaires soit par des agents d’exécution spéciaux
appelés officiers des services financiers. Leur mission consiste à signifier et à exécuter les
actes de poursuites engagés par les comptables pour le recouvrement des créances constatées
dans leurs écritures.
Les huissiers des trésoreries1
Les huissiers des trésoreries sont des auxiliaires assermentés placés auprès des
comptables publics, sous l’autorité desquels ils opèrent. Ils sont nommés par le ministre des
finances et sont chargés de la notification aux contribuables des premiers avis et des
avis recommandés avec accusé de réception et de commandements. Ils sont habilités à
procéder à toutes les voies d’exécution à l’exception des saisies et ventes immobilières ou du
fonds de commerce.
Ils ne sont pas habilités à encaisser directement le montant des créances dont ils
exécutent les poursuites. Le paiement entre leurs mains ne libère pas le débiteur.
Les huissiers notaires
Le receveur peut recourir aux offices de l’huissier notaire dans le cas où son concours est
nécessaire, notamment lorsque la recette est dépourvue d’un officier des services financiers
ou lorsque les poursuites concernent la saisie et la vente de droits réels immobiliers ou de
fonds de commerce.
Les actes de poursuites notifiés par les services financiers ou les huissiers notaires sont
générateurs de frais pour la collectivité. Il est en conséquence logique que ces frais soient
supportés en définitive par les redevables récalcitrants qui refusent d’honorer leurs dettes
au stade amiable du recouvrement. Pour amortir ces frais, la créance est majorée de 5%.
Cette majoration est destinée à couvrir forfaitairement tous les frais de poursuites
engagées en vue du recouvrement de la créance notamment la rémunération des agents de
poursuites.
Les frais de poursuite sont recouvrés lors du paiement intégral de la créance. Toutefois,
en cas de paiement partiel, les frais de poursuite sont recouvrés en priorité.
B- Les moyens des poursuites :
Elles sont prévues par le CPCC (articles 285 à 498) et par CCP (articles 30 à 34).
1
Décret n°3800 du 25 septembre 2013
Les moyens légaux mis à la disposition des comptables sont très variés et peuvent
atteindre les biens meubles du redevable qu’ils existent dans son domicile ou entre les mains
des tiers, ses créances et son patrimoine immobilier. Le moyen à utiliser est fonction des
renseignements en possession du comptable sur la situation du débiteur.
Pour le recouvrement des amendes et condamnations pécuniaires, les comptables
disposent en outre de la possibilité du recours à la contrainte par corps.1
Dans le cas où la créance se trouve menacée, le comptable dispose d’une
mesure préventive qui est la saisie conservatoire.
Quel que soit le mode adopté, les poursuites en recouvrement forcé des créances
publiques doivent commencer par la notification au redevable du titre de poursuite par voie
de commandement. Cette signification ne peut intervenir que quinze jours au moins après
l’envoi de l’avis recommandé. Le commandement est l’acte par lequel le titre de poursuite
est signifié au débiteur. Il comprend la sommation de ce dernier de payer le montant de la
créance, faute de quoi il y sera contraint par la saisie exécution de ses biens mobiliers et
immobiliers. Sauf en matière d’amendes et condamnations pécuniaires prononcées par les
juridictions, la notification du titre de poursuite par voie de commandement interrompt le
cours de la prescription de la créance.
a- La saisie conservatoire
Il s’agit d’une mesure préventive qui vise à préserver les intérêts de la collectivité
publique. Elle est pratiquée sur les biens du débiteur, après signification du titre de
poursuite par voie de commandement, en vue de mettre sous séquestre une partie du
patrimoine du débiteur couvrant le montant de la créance publique et l’empêcher ainsi de
soustraire tout ou partie de ces biens.
L’article 322 CPCC la définit comme étant une sûreté de toute créance paraissant fondée
en son principe et dont le recouvrement est en péril. Cette saisie peut porter sur tous biens,
meubles ou immeubles à l’exception des immeubles immatriculés et des biens déclarés
insaisissables par la loi.2
Elle consiste pour le comptable à demander l’inscription d’une opposition conservatoire sur
l’immeuble concerné. Mais le débiteur reste en possession des biens saisis jusqu’à la
conversion de la saisie conservatoire en saisie-exécution.
b- La saisie-exécution
1
Article 343 code pénal
2
Article 26 bis CCP
Il s’agit d’un acte par lequel un créancier porteur d’un titre exécutoire, après avoir fait
commandement au débiteur de payer, fait placer par exploit sous-main de justice les biens de
son débiteur afin de les faire vendre et d’être payé sur le prix.
De ce fait, la saisie-exécution intervient en tant que second degré de poursuite et le préalable
de vente. En effet, après avoir notifié le commandement et dans un délai de 3 jours, si le
redevable ne s’acquitte pas de sa dette, les comptables publics ont la faculté de procéder à la
saisie de biens sous la forme qui convient le mieux pour garantir le recouvrement de la
créance.
Il est à signaler que l’étendue de la saisie a été déterminée par les articles 307 et 308 CPCC,
en ce sens que le législateur a eu soin d’interdire la saisie de certains biens considérés
comme étant indispensables à la survie du contribuable. Elle nécessite le respect d’un
ensemble de procédures légales. Il s’agit de l’établissement d’un procès-verbal de saisie.
Si les prix de biens saisis est insuffisant, le comptable peut recourir à la procédure de
la saisie et de la vente des éléments corporels du fonds de commerce. 1
Cette saisie est soumise à la procédure prévue par le code de commerce.
Lorsque le produit de la vente de biens meubles ne couvre pas la totalité des créances du
trésor et qu’il n’y a aucune possibilité d’en recouvrer le solde sur d’autres ressources du
débiteur, ce dernier doit être poursuivi sur ses biens immobiliers.
c- La saisie-arrêt
Les saisies arrêts et oppositions pratiquées pour avoir paiement de créances
publiques ne sont pas soumises à la procédure prévue par le CPCC. Elles sont opérées
par opposition administrative. 2
La saisie-arrêt est une procédure ayant pour objet d’appréhender des sommes d’argent ou
des objets mobiliers appartenant ou devant revenir au débiteur et qui sont détenus par un tiers.
En effet, la saisie-arrêt met en jeu trois personnes : un créancier appelé « saisissant »
qui arrête entre les mains d’un tiers appelé « tiers saisi » les sommes ou les effets mobiliers
appartenant à son débiteur dans le but de faire attribuer ultérieurement les dites sommes
jusqu’à concurrence de ce qui est dû.
C- Les privilèges du trésor
Pour le recouvrement de ses créances, le trésor dispose de sûretés réelles sur les biens
des redevables et de sûretés personnelles des tiers déclarés par la loi solidairement
responsables avec le débiteur principal.
1
Article 243 CCP
2
Article 324 CPCC
a- Les sûretés réelles du trésor
La notion du privilège est précisée dans les articles 194 et 195 CDR qui
prévoient que le privilège est un droit réel de préférence que la loi accorde sur les biens du
débiteur à raison de la cause de la créance. La créance privilégiée est préférée à toute
autre créance même hypothécaire.
Pour le recouvrement de ses créances, l’Etat bénéficie d’un privilège général sur les biens
meubles et immeubles de ses débiteurs.1 Ce privilège ne peut être primé que par les créances
citées avant lui par l’article 199 CDR sauf dispositions particulières prévues par la loi. Les
comptables publics sont personnellement tenus de réclamer et faire valoir le privilège
du trésor que les poursuites soient engagées par les comptables eux-mêmes ou par
d’autres créanciers. Pour le recouvrement des impôts, taxes et droits qui frappent certains
meubles et immeubles, l’Etat, les collectivités locales et les établissements publics bénéficient
d’un privilège spécial sur ces meubles et immeubles ainsi que leurs faits et revenus
Il peut user :
D’un droit de privilège qui lui confère la possibilité d’être payé avant les autres créanciers
sur les biens de ces mêmes débiteurs.
D’un droit sur les tiers déclarés par la loi solidairement responsables avec le débiteur
principal.
D’un droit d’hypothèque sur les immeubles opérés en garantie de paiement.
b- Les sûretés personnelles
Dans certains cas, la loi a déclaré des tiers solidairement responsables avec le
débiteur principal du paiement des créances publiques. Les tiers déclarés responsables par
la loi deviennent alors débiteurs au même titre que le redevable lui-même et peuvent
être poursuivis sur leurs biens personnels2
Conclusion
1
Article 33 CCP
2
Articles 174 à 190 COC.
La trésorerie régionale de Tunis joue un rôle important, d’un part sur le plan administratif
en sa qualité d’ordonnateur, et d’autre part sur le plan financier dans l’exécution le budget de
l’état.
Et cela, nous mène à dire que notre système financier Algérien a besoin vraiment
d’améliorations dans le domaine informatique. Notamment sur la direction générale de la
comptabilité et dans l’administration fiscale. Car l’informatique est devenu la pièce
maitresse dans le monde économique.
Bibliographie
Lois et codes
Code pénale.
Sites Internet
http://www.douane.gov.tn/
www.portail.finances.gov.tn