Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le fondement de l’impôt a été expliqué par diverses théories. En réalité, l’impôt est un fait
institutionnel, un attribut essentiel de la souveraineté de l’Etat. Par conséquent, il repose sur une
base juridique.
Ainsi le droit fiscal tire sa substance de diverses sources.
Les sources du droit fiscal sont les instruments juridiques qui donnent naissance aux règles
applicables à l'impôt. En côte d’ivoire, les règles applicables aux impôts ont une source
essentiellement nationale, en ce qu'elles proviennent d'abord des autorités nationales. Toutefois,
certaines règles fiscales ont une origine internationale et proviennent des engagements
internationaux souscrits par la côte d’ivoire.
- La constitution est la source fondamentale du droit fiscal. Elle donne à
l'impôt son fondement juridique et désigne les autorités habilitées à consentir l'impôt
et celles compétentes pour l'exécuter. Ainsi la constitution pose le principe de l'impôt en
disposant que « Le devoir de s'acquitter de ses obligations fiscales conformément à la loi,
s'impose à chacun ». L’Assemblée Nationale a le pouvoir de consentir l'impôt et de
contrôler l'action du gouvernement dans ce domaine, de même pouvoir lui est donné de«
fixer les règles concernant l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions
de toutes natures ».
- La loi est la principale source de référence du droit fiscal, dans la mesure
où elle autorise, conformément à la constitution, le gouvernement à prélever les
impôts, fixe les règles relatives à l'assiette, aux taux et aux modalités de recouvrement
des différents impôts. Exemple: les lois de finances adoptées chaque année par
l'Assemblée Nationale.
- Les règlements, qui émanent du pouvoir exécutif, ont pour fonction de
préciser les modalités d'application de la loi fiscale. Ce sont notamment les décrets, les
arrêtés et surtout les instructions administratives intervenant dans le domaine fiscal.
Destinées à préciser le sens de la loi fiscale, les dispositions réglementaires, jouent un
rôle déterminant dans le calcul de l'impôt.
- La jurisprudence fiscale, elle provient des décisions rendues par les cours
et tribunaux en matière fiscale. Ces décisions ne peuvent être, en principe, considérées
comme de véritables sources de droit fiscal, dans la mesure où les juges n'ont pas de
pouvoir de création de normes juridiques et doivent se borner à appliquer la loi fiscale.
Tout au plus peuvent-ils interpréter celle-ci. Cependant, le juge étant toujours obligé de
dire le droit, il peut être conduit à donner naissance à de nouvelles règles de droit.
- La doctrine fiscale, elle concerne l'ensemble des écrits et opinions des
théoriciens et praticiens de la fiscalité. Bien que n'étant pas une source formelle directe
du droit fiscal, la doctrine contribue à faciliter la connaissance de celui-ci et, par ses
réflexions, peut inspirer le législateur sur la politique fiscale.
1
- Les circulaires : Ce sont l’ensemble des commentaires formulés par l’administration à propos des
textes législatifs et réglementaires. Ces commentaires sont rédigés dans le but d’interpréter le
contenu des dispositions fisc
On parle d'autonomie d'une discipline juridique lorsque celle-ci a ses finalités, ses
sources et ses techniques propres distinctes des finalités, des sources et des techniques d'autres
disciplines.
Ainsi, le droit fiscal peut être considéré comme une discipline autonome dans la mesure où
il a une finalité propre (fournir des ressources à l'Etat et à ses démembrements en vue de
leur permettre de couvrir leur dépenses), ses sources distinctes (législation spécifique), et
ses techniques particulières (recours à la contrainte, absence de consensualisme).
Dans de nombreux cas, le droit fiscal adopte des solutions qui s'écartent de celle du droit
administratif, du droit civil, du droit commercial etc. Ainsi il qualifie certains meubles
d'immeubles ; il considère comme revenu ce que l'on appelle capital dans les rapports régis par le
code civil ; il appelle « commerçant » des personnes qui n'ont pas cette qualité d'après le code de
commerce ; il entend les notions de domicile et de résidence, ainsi que la nationalité de manière
différente.
Ces différentes conceptions propres au droit fiscal confirment le caractère autonome
de celui qui se distingue ainsi du droit administratif, du droit civil et du droit commercial.
Lorsque le législateur a expressément fixé les rapports, il n'y a pas de difficultés. Cependant, des
difficultés sérieuses peuvent surgir, dès lors que la loi est silencieuse sur des situations qui relèvent
à la fois du droit privé et du droit fiscal
Le système fiscal peut être défini comme l'ensemble des impôts et taxes en vigueur dans un
pays. Il tient compte également des modalités de gestion desdits impôts.
Les systèmes fiscaux des pays en voie de développement sont caractérisés comme étant à
faible rendement, sous administrés et inadaptés. Les caractéristiques du système fiscal
ivoirien sont les suivantes :
2
Spécifiques : Taxe sur les produits pétroliers, taxe sur le café, le cacao, les assurances
etc.
3
TITRE I :
ELEMENTS DE SCIENCES ET
TECHNIQUES FISCALES
4
CHAPITRE 1:LA NOTION DE PRELEVEMENT
FISCAL
SECTION 1 : DEFINITIONS
- L’impôt est un prélèvement pécuniaire subi par les contribuables, individus, sociétés
ou organismes en vue de la couverture des charges publiques.
La définition classique de l’impôt est celle donnée par Gaston jèze qui soutient que l’impôt « est une
prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif, et sans contrepartie,
en vue de la couverture des charges publiques. »
A cette définition classique, il convient d’ajouter que l’impôt est dû en fonction des capacités contributives
des contribuables et qu’il sert d’instrument d’intervention économique et social.
De ces définitions se dégagent les caractéristiques suivantes :
a. LA REDEVANCE
la différence de l’impôt qui ne comporte pas de contrepartie directe, la redevance est perçue à l’occasion d’un service
rendu. La redevance s’apparente donc au prix du service public devant être supporté par l’usager. Elle est
facultative dans la mesure où seuls les citoyens qui utilisent les services sont soumis à son paiement.
b. LA TAXE
Les taxes, à l’instar des redevances, se caractérisent par leur perception à l’occasion d’un service ; à la différence de
l’impôt qui est perçu sans contrepartie.
Les taxes se distinguent des redevances sur le fait qu’elles peuvent être exigées des usagers effectifs, mais
également des usagers potentiels.
c. LA TAXE PARAFISCALE
Les taxes parafiscales sont des prélèvements perçus dans un intérêt économique ou social
au profit d’une personne morale de droit public ou privé autre que l’Etat, les collectivités
territoriales et leurs établissements publics administratifs.
Exemple : les taxes dévolues au FDFP (la taxe d’apprentissage et la taxe additionnelle à la
formation professionnelle continue).
Les fonctions de l’impôt s’apprécient à trois (3) niveaux : financier, économique, sociale.
Le rôle classique de l’impôt consiste en la couverture des charges publiques. L’impôt sert à renflouer les
caisses de l’Etat en vue de la couverture des dépenses publiques. C’est avec les recettes fiscales que l’Etat
construit les routes, les écoles, les hôpitaux, paye les salaires des fonctionnaires, et finance l’éclairage public,
l’adduction d’eau potable etc.
6
2. LA FONCTION ECONOMIQUE:OUTIL D’INTERVENTIONNISME
3. LA FONCTION SOCIALE
Cette fonction n'est pas négligeable même si elle n'est pas très perceptible. Ce rôle social de
l'impôt exige d'une part qu'il soit tenu compte de la capacité contributive de chaque
citoyen (notion d'équité) et d'autre part qu'à partir des produits de l'impôt, l'Etat procède à
une redistribution des ressources en direction des couches les plus défavorisées (à travers
des bourses, allocations familiales, aides sociales,...).
7
La détermination de l`impôt est basée sur la faculté contributive des contribuables. Pour
atteindre cet objectif on utilise généralement deux méthodes :
La détermination de l`impôt du minimum vital.
Cette méthode consiste à définir une base imposable en tenant compte des charges
familiales du contribuable ou en déduisant de la base imposable une quôte part du
revenu, ensuite le reste de la base imposable subit une imposition à partir d`un taux
défini .exemple : les ITS
La méthode de l`impôt progressif
Cette méthode consiste déterminer des taux d`imposition qui augmente en même temps que
les tranches de revenus augmentent.
dynamique.
L`impôt est dynamique lorsqu`il augmente avec les recettes de l`Etat ;on dit alors que l`impôt
est élastique mais cette élasticité a des limites car lorsque le taux d`imposition de passe un
certain seuil, toute augmentation du taux d`imposition entraine non pas une augmentation des
recettes fiscales mais la baisse des recettes fiscales ;on dit alors que « trop d`impôt tue
l`impôt » cela a été démontré à travers une courbe par Arthur Laffer qui devint célèbre sous
le nom de courbe de Laffer
8
LA COURBE DE LAFFER
Arthur Laffer est un économiste américain né en1941
La pluralité des impôts rend difficile leur classification. Toutefois, l’approche retenue ici sera
fondée sur les classifications techniques, administratives et économiques.
9
Est impôt direct tout impôt payé par le contribuable sans que celui-ci puisse légalement
en répercuter la charge exacte sur un tiers.
Est impôt indirect tout impôt dont le payeur n’est que le payeur apparent ; la charge
définitive de l’imposition étant répercutée sur la charge d’un tiers.
Les impôts réels sont ceux qui frappent les biens d’un contribuable sans considération de sa
situation personnelle.
Par contre, l’impôt personnel s’entend d’un impôt qui tient compte de la situation
personnelle ou familiale du contribuable.
L’impôt fixe est une contribution définie pour chaque contribuable d’après un caractère précis
de la matière imposable.
Exemple : le droit fixe d’enregistrement exigé pour la cession de certains biens meubles.
Exemple : le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est de 25%.
Les impôts spécifiques sont obtenus en multipliant un poids, un volume, par un tarif unitaire
déterminé.
10
Quant aux impôts ad valorem, ils sont obtenus par l’application à une base imposable
d’un taux prévu.
C’est une classification fondée sur la nature des budgets destinataires ou bénéficiaires.
On distingue :
- Les impôts d’Etat (impôt sur le bénéfice, taxe sur la valeur ajoutée…)
- Les impôts locaux qui sont ceux dévolus aux collectivités locales (taxe forfaitaire sur
les petits commerçants et artisans) ;
- Les impôts perçus au profit du Fonds de Développement de la Formation
professionnelle (FDFP)
Remarque : certains impôts ont une destination mixte. Ils sont à la fois impôts d’Etat et
impôts locaux (impôt synthétique, patente, contribution foncière).
Ce sont les impôts qui frappent les revenus au moment de leur réalisation.
Ce sont les impôts qui frappent le revenu consolidé. L’imposition du capital peut
s’effectuer soit en raison de son existence, soit en raison de sa transmission onéreuse à titre
onéreux ou gratuit.
11
CHAPITRE 3: LES MODALITES D`IMPOSITION
LA TECHNIQUE FISCALE
12
SECTION 2 L’ASSIETTE DE L’IMPOT
1. La matière imposable
La définition de la matière imposable est du ressort de l'administration. Cette
phase implique une double opération : Il faut dans un premier temps que soient qualifiés les
éléments susceptibles d'entrer dans la base d'imposition. Il faut ensuite qu'ils soient évalués.
C'est l'indicateur de la ressource ou de l'opération économique à atteindre, à savoir, le
revenu ou bénéfice, la dépense, le capital ou opération sur le capital.
2. Le fait générateur
C'est la situation, l'événement ou l'acte qui créé les conditions d'existence de la dette
fiscale, dont il fixe le régime juridique. Il est constitué par l'écoulement d'une année
d'exploitation ou la clôture d'un exercice pour le BIC ou BNC le franchissement du cordon
douanier pour les droits de douane, la livraison de la marchandise ou l'accomplissement
du service pour la TVA.
Le fait générateur doit être distingué de l'exigibilité qui est le droit pour le trésor
public de réclamer, à partir d'une certaine date, le paiement de l'impôt. Ces deux
notions peuvent cependant coïncider dans le temps comme les droits de douane et
d'enregistrements.
c) L'évaluation indiciaire
Cette dernière est encore plus approximative et se fonde sur des critères
extérieurs à la base imposable elle même. Il s'agit par exemple de l'évaluation des
valeurs locatives des bâtiments en matière d'impôts locaux ou d'impôt sur les revenus
13
fonciers fondé sur le classement des immeubles en catégories présentant des
caractéristiques de confort ou de qualité communes.
Une fois l'impôt assis, c'est-à-dire la base d'imposition déterminée, il va falloir le
liquider.
La liquidation intervient après que la base d'imposition ait été déterminée. Elle
consiste à appliquer à la base d'imposition un ensemble de règles qui forment le tarif de
l'impôt. En pratique, il s'agit le plus souvent d'appliquer un taux ou un barème (impôt
sur le revenu) ou un tarif (taxe de résidence).
Elle est effectuée soit par le contribuable lui même, (TVA, ITS) ou par
l'administration (Patente, Taxe de résidence).
En plus du taux, la liquidation peut faire intervenir des éléments complémentaires
tels que les abattements, les exonérations et déductions.
1. Le paiement ordonné
C'est le système applicable aux impôts directs faisant l'objet d'avis d'imposition. Il
se caractérise par le fait qu'il y a un temps qui sépare le fait générateur de
l'exigibilité : exemple : L`impôt foncier
2. Le paiement spontané
Il y a paiement spontané lorsque l'impôt est dû dès que survient le fait générateur ou
dès qu'il est liquidé. C'est le cas des droits de douane, d'enregistrement et de timbre.
14
CHAPITRE 4: LES REGIMES D’IMPOSITION
Il existe quatre (4) régimes d’impositions en Côte d’Ivoire : le Réel Normal
d’Imposition, le Réel Simplifié d’Imposition, le régime de l’Impôt Synthétique et le régime de
la Taxe Forfaitaire des Petits Commerçants et Artisans.
Les personnes concernées sont les sociétés, les personnes morales, en général, les
membres de professions libérales, les particuliers et les prestataires de service dont le chiffre
d’affaires est supérieur à 150 millions.
1 - La TVA
En matière de taxe sur le chiffre d’affaires, les assujettis doivent déclarer au plus
tard le 15 de chaque mois le montant de leur chiffre d’affaires du mois précédent
accompagné de la liste de leurs fournisseurs et le détail des différentes imputations (TVA
supportée sur les achats).
15
SECTION 2 LE REEL SIMPLIFIE D’IMPOSITION (R.S.I)
- La TVA
Au niveau de la TVA, il s’agira pour les contribuables au RSI de faire des
versements trimestriel au plus tard les 15 avril, 15 juillet, 15 octobre et 15 janvier de chaque
année sur la base du chiffre d’affaires réalisé au cours de chaque trimestre échu, sur une
déclaration conforme au modèle prescrit par l’Administration fiscale. Ils doivent tenir un livre
côté et paraphé par la DGI, relatant jour par jour, le montant de chaque opération en faisant
apparaître d’une manière distincte :
Les opérations non soumises à TVA
Les opérations soumises à TVA
16
1- Les personnes imposables
Le régime de l’impôt synthétique a été institué par la loi de finance pour la gestion
1994. Il s’adresse aux personnes physiques exerçant une activité de commerce au détail,
d’artisanat, de restauration, d’élevage, y compris les prestataires de services lorsque le chiffre
d’affaire annuel est compris entre 5 000 001 et 50 millions
Sont exclues du régime de l’impôt synthétique, quel que soit le montant de leurs
chiffres d’affaires annuel, les personnes morales quelles que soit leur forme juridique, y
compris les sociétés de fait, et les associations en participation.
17
Les petits commerçants et artisans dont le chiffre d’affaires annuel est en inférieur ou égal à
cinq millions sont passibles d’une taxe forfaitaire instituée par l’ordonnance n° 61-123 du 14
avril 1961 portant taxes forfaitaires municipales.
La taxe forfaitaire est perçue au profit des municipalités sur le territoire des
communes et au profit des départements en dehors de celles-ci. L’assiette, le recouvrement et
le contrôle sont assurés par les services communaux.
18
TITRE II : LES DROITS
D`ENREGISTREMENTS ET
DE TIMBRES
19
Dans le cadre de la fiscalité des entreprises, les droits d’enregistrement sont
constitués des droits que l’entreprise paie sur les apports des associés lors de la création de la
société, lors de l’augmentation du capital, de la réduction et de l’amortissement du capital, de
la fusion, scission et d’apport partiel de société.
Ce sont également les droits à payer lors de la dissolution de la société et des droits à payer
lors de la cession de certains éléments du patrimoine de l’entreprise.
Sont exemptées de droit d’enregistrement :
- Les sociétés d’Etat, les sociétés coopératives agricoles.
- Les sociétés d’Etat ou d’économie mixte de crédit, les sociétés mutualistes, les
sociétés immobilières d’économie mixte.
Les droits sont fonction des types d’apport. Les apports constituent la base
imposable.
On distingue deux catégories d’apports : les apports à titre pur et simple (APS) et les
apports à titre onéreux (ATO)
Le taux applicable suit un régime de barème dégressif quelque soit la forme juridique de la
société et la nature du bien.
Si le montant de l’apport est inférieur ou égal à 10 millions alors il est exonéré (pas de droit à
payer)
Si le montant de l’apport est supérieur à 10 millions et inférieur ou égal à 5 milliards, alors le
taux applicable est de 0,3% du montant total
Si le montant de l’apport est supérieur à 5 milliards, on a la taxation suivante :
La première fraction correspondant à 5 milliards est taxée au taux de 0,3%.
La deuxième fraction, l’excédent des 5 milliards est taxé au taux de 0,1%.
NB :
20
Pour l’application des taux, on tient compte de l’ensemble des apports effectués
par les associés à titre pur et simple, c'est-à-dire le capital social. Il faut éviter de
taxer les APS par associé.
En ce qui concerne les immeubles bâtis et non bâtis (terrains et constructions) et
les droits immobiliers en plus du droit d’apport, il est perçu une taxe
additionnelle au titre de la contribution foncière de 1,2%dont 0,8% pour la
publicité foncière et 0,4% pour le salaire du conservateur.
La taxation prend en compte aussi bien les apports en numéraire libérés que la
fraction non libérée.
Pour les apports en nature réestimés, les droits se calculent sur les valeurs
réestimés et non sur les valeurs au bilan.
Dans le cas de fusion, le plancher est réduit à 5 millions et il en est ainsi pour le cas de
l’incorporation des réserves (droit d’apport majoré).
Les ATO sont des apports dont la contrepartie peut être une reconnaissance de dette,
un remboursement ou la prise en charge d’un passif par la société à l’égard de l’associé. Les
ATO sont effectués en cas d’apport mixte. Cas où l’associé fait des apports purs et simple et
des apports à titre onéreux. Les ATO sont assimilés à une mutation et imposé comme telle.
Exemple :
Il est fait les apports suivants lors de la constitution d`une entreprise :un fonds de commerce
de 4 500 000 000, un chèque de 2 000 000 000 et des dettes de 700 000 000 Prises en charge
par l`entreprise en constitution. Identifier les apports.
21
Eléments Taux
Trésorerie 0%
Créances 0%
Droits sociaux (Action, part sociale) 0%
Marchandises neuves 18 000 F
Biens meubles (apporté en dehors du fonds de commerce) 18 000 F
Bail de meubles, location-vente 18 000 F
Mutation d’immeuble installé à l’étranger 1,5% + CF
Bail à durée limitée, droit au bail (location fonds de commerce, bail
2,5%
d’immeuble et fonds de commerce)
Echange d’immeuble avec retour 5% + CF + mutation
Echange d’immeuble sans retour 6% + CF
Acquisition d’immeuble à usage industriel et commercial par les
4% + CF
redevables soumis au régime du réel normal des BIC
Acquisition d’immeuble par les redevables qui ne sont pas régime du
4% + CF
réel
Bail à durée illimitée, droit au bail 10%
Fonds de commerce (corporels + incorporels) 10%
Coût d’acquisition (location-vente à la fin du contrat) 10%
NB : les marchandises neuves sont des marchandises destinées à être vendues après ou
sans transformation.
Principe de taxation
ATO
Coefficient à ATO =
Apport brut
22
Apport APS
Coefficient à APS =
Apport brut
(Le calcul du coefficient APS n’est pas obligatoire dans les exercices étant donné que les
APS sont taxées globalement)
Exemple :
Les droits doivent être payés dans un délai d’un mois à compter de la date de l’acte
qui constate la réalisation de l’apport sans possibilité de fractionnement.
SECTION 2 : LES DROITS DUS LORS DE L’AUGMENTATION DU
CAPITAL
Exemple : La SA ILCOFORM au capital de 3 500 000 000 dont 500 000 000 d’actions
d’apport en nature procède à une augmentation de capital par émission de 30 000 actions au
prix d’émission de 100 000F (valeur nominale 80 000 F). Calculer les droits d’enregistrement
dus lors de cette opération.
Une telle opération a pour but d’annuler les pertes subies par la société. L’acte
constatant cette réduction est enregistrée au droit fixe de 18 000 F.
1 - Définitions
La fusion
La fusion s’analyse comme la dissolution d’une société ayant préalablement apporté
l’ensemble de son patrimoine à une autre société (dite absorbante), préexistante ou
spécialement constituée à cet effet.
En contrepartie de ses apports, la société absorbée reçoit de l’absorbante des titres qui seront
remis à ses associés ou actionnaires lors de sa liquidation.
La scission
La scission constitue l’opération par laquelle une société (dite scindée) disparait du
fait, soit qu’elle apporte son patrimoine à des sociétés existantes, soit qu’elle participe avec de
telles sociétés à la constitution de sociétés nouvelles.
24
L’apport partiel d’actif ne porte que sur une partie d’éléments d’actifs (ex : secteurs
d’activités ou immeubles) et n’entraîne donc pas dissolution de la société apporteuse.
Les dispositions des articles 755, 756 et 757 du code général des impôts prévoient le
régime fiscal suivant :
- Un droit d’apport réduit de moitié sur la valeur de l’actif net (APS) apporté, soit :
De 0 à 5 milliards : 0,15%
Au-dessus de 5 milliards : 0,05%
Pour l’application de ces taux, il faut tenir compte du capital déjà taxé au droit des
A.P.S dégressif de la société absorbante ou bénéficiaire.
- La prise en charge du passif par la société bénéficiaire est taxée au droit fixe de
18 000F.
NB : Le régime institué par les articles 755 et suivants est obligatoire en ce qui concerne les
fusions et les scissions et optionnel pour les apports partiels d’actif.
- Les droits de conservation foncière, dans les cas d’apport d’immeuble, sont limités au
taux de 0,4% sauf en cas de morcellement des immeubles qui entraîne en sus la
perception du droit de publicité de 0,8% sur les parcelles entraînant changement du
titre foncier.
25
Les cessions de parts sociales et actions sont exonérées de droits.
Les cessions des droits sociaux reçus en contrepartie des apports en nature sont
soumises aux droits de mutation lorsque ces droits sont cédés pendant la période de son non
négociabilité qui est de 2 ans pour les actions et de 3 ans pour les parts sociales.
Les droits sont calculés sur le prix de cession. S’il s’agit de droits issus d’apports
d’immeubles, il est perçu la contribution foncière au taux de 1,2% sur le prix de cession.
L’enregistrement de l’acte qui constate la dissolution d’une société est soumis au droit fixe de
18 000 F. ce droit n’est perçu qu’en absence de droit de partage d’un montant supérieur.
Le partage des biens acquis par la société (acquêts sociaux) est passible du droit de partage de
1%. En cas de soulte (c’est-a-dire si la valeur du bien attribué à un associé excède sa part dans
le partage de l’actif social), il est perçu un droit de mutation sur le montant de la soulte ; le
taux de droit de mutation est de la nature du bien générateur de ladite soulte.
26
TITRE III:
LES IMPOTS DIRECTS
27
CHAPITRE 1: L`IMPÔT SUR LES
TRAITEMENTS ET SALAIRES
FISCAL
Les traitements, salaires, et rentes viagères sont soumis cumulativement à l’impôt sur
les traitements et salaires (ITS), à la contribution nationale (CN), et à l’impôt général sur le
revenu (IGR).
Par ailleurs, il existe des charges sociales (CNPS) qui incombent aussi bien aux salariés
qu’à l’employeur.
1 - LE CHAMP D’APPLICATION
L’impôt est établi sur les traitements publics et privés, les salaires, les indemnités, les
émoluments, les pensions et les rentes viagères.
Ce sont des allocations périodiques qui ne constituent pas des rémunérations de services
présents mais souvent de services passés et dont le paiement est garanti au bénéficiaire durant
toute leur vie.
Ils sont imposables lorsque le bénéficiaire est domicilié en CI alors même que
l’activité rémunérée s’exerce hors du territoire de l’Etat ou que l’employeur est domicilié hors
de CI à la condition que l’activité rétribuée soit exercée en CI.
Elles sont imposables lorsque le bénéficiaire est domicilié en CI alors même que le
débiteur serait domicilié à l’étranger ou lorsque le bénéficiaire est domicilié hors de CI à la
condition que le débiteur soit domicilié ou établi en CI.
C’est le salaire minimum fixé pour la catégorie professionnelle par le barème des
salaires.
3.2. Le sursalaire
C’est la partie du salaire brut (salaire réel) payé en supplément du salaire minimum de
la catégorie, c’est-à-dire l’excédent de la rémunération brute versée par l’employeur sur le
salaire catégoriel.
Un avantage en nature alloué à un salarié peut être défini comme la mise à disposition
gratuite (ou pour un prix dérisoire) d’un bien ou d’un service non indispensable à l’exercice
de la fonction du salarié dont il a le libre usage.
Ainsi un logement attribué à un supérieur constituera un avantage en nature s’il a la libre
jouissance de ce logement dans sa vie extraprofessionnelle (week-end, congé…)
Par contre, un local situé sur le lieu de travail et affecté à l’usage du gardien, par exemple,
pendant les heures de travail est un outil de travail et non un avantage en nature.
Les avantages en nature sont pris en compte dans le calcul de la base imposable selon
les dispositions de l’art. 50 du CGI :
- Estimation précisée par le barème établi le 20 mai 1996
- Valeur réelle pour les avantages non visés par le barème
29
Le nouveau barème administratif instauré par la loi de finance pour la gestion 1997 est le
suivant :
NB : ces montants sont valables en intégralité pour tous les secteurs d’activité y compris le
secteur agricole uniquement pour la ville d’Abidjan. Pour les villes de l’intérieur du pays, on
retiendra les montants réels.
NOMBRE DE
ELECTRICITE EAU
PIECES LOGEMENT MOBILIER
(a) (b)
PRINCIPALES
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 25 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
(a) Montant à majorer de 20 000 FCFA par appareil individuel de climatisation ou par
pièce climatisée pour les installations centrales.
(b) Montant à majorer de 30 000 FCFA pour les logements dotés d’une piscine.
ELEMENTS MONTANTS
Cuisinier 90 000
Les avantages en nature qui ne sont pas mentionnés sur le barème susvisé (pour la
ville d’Abidjan) doivent être intégrés dans l’assiette des impôts à leur montant réel. Il s’agit
notamment :
- Nourriture fournie par l’employeur,
- Billets d’avion pour congés et les frais de déménagement des travailleurs autres que le
personnel bénéficiant d’un contrat d’expatrié,
- Frais de scolarité, frais de Télécommunication, etc.….
30
c’est-à-dire qu’on retiendra dans la base de calcul le montant réel des avantages en
nature si celui-ci est supérieur au montant du barème.
Cette prime est destinée à dédommager le travailleur recruté hors de la côte d’ivoire.
Cette indemnité est fixée à 40% du salaire de base du contrat (salaire catégoriel + sursalaire)
comme le cas des heures supplémentaires. Cependant elle est généralement calculée sur le
salaire de base catégoriel.
Exemple : Monsieur TAPE FRANCIS est embauché dans l’entreprise le 02/07/1996 avec un
salaire de base de 150 000 F, un sursalaire de 250 000 F et une prime de technicité de 35 000
Déterminer sa prime d’ancienneté au 30/08/2012.
31
L’article 21-2 du code du travail de janvier 1995 et l’article 5 du décret N°96-203 du 07
mars 1996 relatif à la durée de travail stipule que la durée hebdomadaire du travail en CI est
de :
- 40 heures pour les entreprises non agricoles
- 48 heures pour les entreprises agricoles
- 56 heures pour le personnel domestique et le personnel de gardiennage.
Ainsi est qualifié d’heures supplémentaires, les heures de travail effectuées au-delà la
durée normale à l’entreprise. En cas de surcroît extraordinaire de travail en vue de maintenir
ou d’augmenter la production, l’employeur est tenu, lorsqu’il obtient l’autorisation de faire
effectuer des heures supplémentaires, d’informer le personnel par voie d’affichage au moins
une semaine avant l’application (48 heures en cas d’urgence).
Traditionnellement, c’est dans le cadre de la semaine qu’il faut apprécier si des heures
supplémentaires ont été réalisées pour les travailleurs mensuels.
Il ne peut avoir compensation entre heures normales et heures supplémentaire d’une semaine
à l’autre. Pour un travailleur journalier, les heures supplémentaires au titre d’une journée sont
celles effectuées au-delà de la journée normale journalière de service adoptée par l’entreprise
qui est de 8 heures. Sauf si l’entreprise bénéficie d’une dérogation permanente à l’horaire
journalier de travail. Dans ce dernier cas, les heures normales journalières sont de 10 heures.
40 H x 52
DUREE MENSUELLE DE TRAVAIL = 12 = 173,33 H
Pour les salariés dont la rémunération est mensuelle, le taux horaire utilisé pour le calcul des
heures supplémentaires ou chômées est donné comme suit :
Sont consignés dans le tableau ci-dessous les différents taux de majoration des heures
supplémentaires selon le régime de 40 H par semaine.
Exemple :
Travail à faire :
1- Faite le décompte des heures supplémentaires.
2- Calculez le salaire brut de M. DIARRA.
Solution
1- Décompte des heures supplémentaires
TOTAL HEURES
SEMAINES HS à 15% HS à 50% HS à 75% HS à 100%
HEURES NORMALES
1ère Semaine
2ème Semaine
3ème Semaine
33
4ème Semaine
5ème Semaine
TOTAUX
NB :
- On entend par la rémunération totale en espèce (RTE) le salaire brut à l’exclusion des
avantages en nature.
- Le montant des 10% doit être déterminé globalement. Mais ces indemnités spéciales
ne doivent pas se cumuler avec des remboursements de frais réels.
34
4.2. La prime de transport
La prime de transport est exonérée actuellement à 25 000 F (alignement sur la carte
permanente mensuelle SOTRA).
NB : L’utilisation personnelle d’une voiture de fonction n’est pas prise en compte pour la
détermination des avantages en nature.
4.3. Les indemnités de stage des étudiants
Les indemnités de stage versées aux étudiants pour une période d’un stage n’excèdent
pas 6 mois sont exonérées pour un montant inférieur ou égale à 100 000 F par mois.
Les cotisations patronales versées par les employeurs à des organismes de retraite et
de prévoyance complémentaires sont exonérés dans la double limite du dixième de la
rémunération mensuelle brute imposable, hors avantages en nature, et d’un montant mensuel
de 300 000 F.
Les allocations familiales ne sont pas imposables.
Exemple : Monsieur KOFFI perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une indemnité de
déplacement de 140 000 F, et des avantages en nature de 180 000 F.
TAF : Calculer le salaire brut imposable.
Les impôts sur salaires demeurent aussi bien à la charge des employés qu’à la charge
de l’employeur.
Le revenu net imposable (RNI) est égal à 80% du revenu brut, avantage en nature
compris. Le barème des impôts sur les salaires tient compte de cet abattement et il donne une
lecture directe du montant des retenus sur le barème.
L’ITS est calculé au taux de 1,5% du RNI soit un taux de 1,2% sur le salaire brut en
espèces augmenté des avantages en nature.
35
1. Le barème mensuel
Ou
Tranche de Revenu Net Imposable annuel Taux
0%
- Jusqu’à 600.000F
1,5%
- De 600.001 à 1.560.000F
5%
- De 1.560.001 à 2.400.000F
L’IGR est en principe un impôt sur le revenu global. Il est établi d’après le montant
total des revenus de toute nature dont dispose le contribuable au cours de l’année. L’IGR sur
les salaires n’est donc pas un cas spécial de l’IGR global. Il se perçoit sur la même base que
l’ITS et la CN mais après un abattement de 15% et déduction des impôts déjà supportés (ITS
et CN).
NB :
- Le maximum de parts par salarié est de 5.
Art. 250 du CGI : sont considérés comme étant à charge du contribuable, à la condition de
n’avoir pas de revenus distincts de ceux qui concourent à la base d’imposition de ce dernier,
les enfants légitimes, les enfants naturels reconnus et les enfants adoptés qui sont mineurs ou
âgés de moins de 27 ans lorsqu’ils poursuivent leurs études et l’enfant infirme.
Un barème établi par l’administration donne en lecture directe les cotisations IGR ; ces
cotisations peuvent être calculées à partir des formules suivantes :
Le barème de l’IGR
Les versements effectués par les entreprises au titre des charges fiscales comprennent :
La contribution des employeurs à laquelle s’ajoute une contribution nationale pour le
développement économique, culturel et social de la nation.
37
En plus de ces contributions, l’entreprise doit s’acquitter pour le compte du fonds de
développement et de la formation professionnelle, FDFP une taxe d’apprentissage et une taxe
pour la formation professionnelle continue :
Impôts à verser à la DGI
NB : Les impôts sur les salaires (ITS, CN, IGR) sont prélevés à la source par l’employeur
qui les reverse au Trésor en même temps qu’il acquitte la contribution employeur.
38
Ce livre doit être conservé au moins pendant 3 ans.
L’employeur est tenu de délivrer à chaque employé une pièce justificative des
paiements ayant supportés les retenues fiscales. Il s’agit de l’établissement du bulletin de paie.
Le bulletin de paie comporte les éléments suivants :
1 / Salaire de base + HS + primes + indemnités soumises à retenue = Salaire brut imposable
2 / Salaire brut – retenues précomptées = Salaire net
3 / Salaire net + indemnités non imposable – avances et acomptes = salaires net à payer.
Dans les 15 premiers jours de chaque mois l’employeur doit déposer auprès de la sous
direction des impôts sur les salaires une déclaration sur modèle CDIR 300 et verser les
retenues afférentes au paiement effectué, pendant le mois précédent.
Lorsque le montant total des redevances mensuelles n’excède pas 25 000 F,
l’employeur est autorisé à déposer des déclarations trimestrielles avant le 16 Avril, le 16
Juillet, le 16 Octobre et le 16 Janvier.
Avant le 31/01 de chaque année les employeurs sont tenus de remettre à la sous
direction des impôts sur les salaires, un état sur formulaire spécial (Etat 301).
Cet état devra contenir les informations relatives à chacun des bénéficiaires à savoir :
- Nom, prénoms et adresse ;
- Montant des sommes payées sous forme de traitement et salaire et rétribution brute
(espèces ou en nature) ;
- Montant des indemnités pour frais d’emploi et services.
Cette déclaration annuelle aboutie à une régularisation des impôts versés en cours d’année, en
versant le complément d’impôt si l’impôt annuel est supérieur à l’impôt déjà versé en cours
d’année.
L’assiette des cotisations tient compte de tous les éléments de salaire, les primes et indemnités
diverses y compris les avantages en nature, le 12 ème de la gratification ; le 12ème de la prime de
fin d’année ; le 12ème du congé payé…
Sont exclus de l’assiette des cotisations sociales, les primes ci-dessous :
- Les prestations familiales ;
39
- Prime de panier : 3 fois le SMIG horaire ;
- Prime mensuelle de salissure : 13 fois le SMIG horaire
- Indemnité mensuelle de tenue : 7 fois le SMIG horaire
- Prime mensuelle d’outillage : 10 fois le SMIG horaire
- Prime mensuelle de transport : 20 000 F
Lors de chaque versement du salaire, une retenue à la source est opérée par l’employeur
sur le salaire brut social du salarié au profit de la CNPS. Cette retenue représente la cotisation
du salarié à l’assurance vieillesse ou cotisation à la caisse de retraite. Le taux pour le salarié
est de 6,3% pour l’employeur. Par ailleurs, le plafond des rémunérations à retenir est fixé à 45
fois le salaire minimum interprofessionnel garanti SMIG par employé. Soit actuellement
45 x 36 607 = 1647 315 F.
Les charges sociales font l’objet d’une déclaration à la CNPS chaque mois.
Le paiement doit intervenir au plus tard le 15 mois suivant.
En Cours d’Exercice, les opérations sont enregistrées en appliquant uniquement les règles
comptables ;
A la Clôture de l’Exercice, après la réalisation des opérations d’inventaire, l’entreprise
dégage son résultat comptable (« sans se préoccuper du régime fiscal de ses produits ou de
ses charges »).
SECTION 1- DETERMINATION DU RESULTAT COMPTABLE SELON LE
SYSCOHADA.
Différence entre les produits (reçus ou à recevoir) et les charges (payées ou à payer) de
la période ;
Variation des capitaux propres entre le début et la clôture de l’exercice, hors nouveaux
apports et retraits d’apport et hors évaluation.
Quel que soit son signe, le résultat net de l’exercice est inscrit au passif du bilan sur la ligne
correspondante, parmi les capitaux propres
SECTION 2- METHODES DE DETERMINATION DU RESULTAT COMPTABLE
Les produits : ce sont les créances certaines et exigibles pour un exercice donné
L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé au passif par les
créances des tiers, les amortissements ou les provisions justifiées, c’est-à-dire :
= ACTIF NET
Donc :
= VARIATION DE
L’ACTIF NET
= BENEFICE NET
COMPTABLE
42
CHAPITRE II- PASSAGE DU RESULTAT COMPTABLE AU
RESULTAT FISCAL
Le résultat fiscal est déterminé par retraitement extracomptable du résultat comptable.
A- DEDUCTIONS EXTRACOMPTABLES
Les déductions concernent les produits comptabilisés mais non imposables totalement ou
partiellement sur la base des dispositions fiscales. Ce sont :
43
I- LES CHARGES FISCALEMENT EXCLUES A REINTEGRER
44
Il en résulte que les gains de changes comptabilisés, constituent des produits imposables de
l’exercice de réalisation.
II- CAS DES SUBVENTIONS
1- Définition des subventions
De façon générale, la subvention peut être définie comme une aide, ou un secours que
l’entreprise reçoit soit des pouvoirs publics, soit d’une autre entreprise. Il existe diverses
sortes de subventions qui peuvent être classées selon leur objet. Ainsi on distingue :
- les subventions de recherche – développement : Elles sont allouées par l’Etat, les
collectivités publiques, les organismes internationaux ou des tiers à des entreprises
engagées dans (dans le cadre) un programme de recherche scientifique ou
technologique y compris la conception de logiciels informatiques.
45
Leur traitement fiscal est fonction du caractère amortissable ou non des biens financés par ces
subventions.
L’abandon de créances est une remise de dettes. Il est au sens strict, une renonciation à une
créance détenue sur une entreprise. D’une manière générale, il constitue une aide qu’une
entreprise peut être amenée à accorder ou à une autre dans des conditions particulières.
B- LES DIFFERENTS TYPES D’ABANDON DE CREANCES
- financière : lorsqu’il existe des liens financiers avec l’entreprise bénéficiaire et que
ces liens financiers, consistant en l’octroi de prêts ou d’avances de fonds sont la
principale justification de cet abandon de créances. Il s’agit notamment d’abandon de
créances consenti entre entreprises au sein d’un même groupe, ou entre sociétés mères
et filiales.
46
Le réemploi des produits de cession des éléments d’actif concerne les plus values réalisées sur
ces cessions.
A- NOTIONS
Par cession d’élément d’actif, il faut entendre tout acte qui a pour conséquence de soustraire
une ou plusieurs immobilisations du patrimoine de l’entreprise. Cette sortie peut se traduire
notamment par :
- une vente (cas le plus courant)
- un échange
- un apport en société
- un retrait pur et simple par les associés ou l’exploitant individuel (bien transféré dans
le patrimoine privé) ;
- un partage ;
- une donation ;
- etc.…
Il y a plus-value lorsque le prix de cession (ou valeur vénale) est supérieur à la valeur
comptable des cessions d’immobilisations (ou valeur nette comptable des immobilisations
cédées).
La plus-value "diluée dans le résultat" est calculée de manière extracomptable, pour chaque
immobilisation cédée (chaque bien cédé pris séparément) selon la formule suivante :
Les plus values de cession d’élément d’actif sont exonérées d’impôt BIC sous les conditions
suivantes (art. 28 CGI):
47
engagement de l’entreprise, lors de sa déclaration BIC, à réinvestir en immobilisation
une somme égale au montant de la plus value majorée du prix de revient des éléments
cédés ;
réaliser l’investissement dans ses entreprises en Côte d’Ivoire ;
réaliser l’investissement dans un délai de trois ans, à compter de la clôture de
l’exercice d’engagement.
Les plus- values ainsi distraites du bénéfice imposable de l’exercice viennent en déduction du
prix de revient des nouvelles immobilisations, soit pour le calcul des amortissements (s’il
s’agit d’éléments amortissables), soit pour le calcul des plus-values réalisées ultérieurement.
Le bien affecté au réemploi de la plus value est inscrit en comptabilité pour son prix de
revient et est amorti sur cette valeur sur sa durée normale d’utilisation.
Par ailleurs, si le contribuable vient à cesser sa profession ou à céder son entreprise au cours
du délai ci-dessus, les plus values à réinvestir seront immédiatement imposées (art.71 CGI).
48
aux associations qui œuvrent à la réadaptation des toxicomanes et des alcooliques ;
aux organismes privés à but non lucratif qui œuvrant à la conservation de
l’environnement ;
aux mutuelles pour leurs opérations de financement, de construction, de réhabilitation ou
d’équipement d’écoles, de centres de santé ou de centres polyvalents au profit d’une
collectivité ;
par la LONACI à la demande de l’Etat et approuvées par son conseil d’administration sont
déductibles en totalité des résultats de la dite société.
Les bourses d’études annuelles ne doivent pas excéder 600.000 francs par étudiant
bénéficiaire et 12.000.000 de francs par entreprise donatrice.
NB :
¨ Ce seuil de 600.000 francs est reporté à 1.000.000 de francs pour les étudiants en
cycle de recherche.
¨ Les bourses octroyées ne doivent être versées ni aux conjoints, ni aux ascendants
et descendants des membres de la direction et des cadres de l’entreprise.
Les dons d’infrastructures à l’Etat, ses démembrements ou aux populations ne doivent pas
excéder 3% du Chiffre d’Affaires annuel Hors Taxe de l’entreprise donatrice et
500 000 000 F CFA par an.
NB :
Cette déduction est subordonnée à la condition que soient jointes à la déclaration des
résultats les pièces justificatives attestant du montant et de la date de chaque versement,
ainsi que de l’identité du bénéficiaire. A défaut, les sommes déduites sont réintégrées
d’office au résultat imposable.
II- CAS DES ECARTS DE CONVERSION (PERTE DE CHANGE)
En application des dispositions de l’article 17 du CGI précité, il y a perte de change lorsque le
solde global des changes de l’exercice, est constitué par un excédent des pertes sur les gains
de change
Il en résulte que les pertes de changes comptabilisés, constituent des charges déductibles pour
l’exercice de réalisation.
III- CAS DES ABANDONS DE CREANCES
49
Les abandons de créance à caractère commercial constituent une charge déductible pour
l’entreprise qui les consent l’abandon, à conditions qu’elles procèdent d’un acte normal de
gestion.
Les abandons de créance à caractère financier constituent une charge déductible pour
l’entreprise qui les consent l’abandon, sous trois (03) conditions :
l’abandon doit procéder d’un acte normal de gestion ;
l’abandon ne doit pas revaloriser les titres de participations détenues dans
l’entreprise bénéficiaire
l’abandon ne doit pas excéder le montant de la situation nette négative de la
société bénéficiaire
L’imputation est obligatoire sur les résultats du ou des premiers exercices bénéficiaires : le
contribuable n’a pas la faculté d’échelonner à sa guise le report de ses déficits antérieurs
(notamment dans le but de faire échec à la progressivité de l’IGR ou au minimum de
perception en matière d’IMF).
§ 2- GESTION DES AMORTISSEMENTS REPUTES DIFFERES
Le montant des ARD est limité à la seule partie des amortissements qui rend déficitaire le
résultat fiscal.
50
Le caractère déficitaire de l’exercice s’apprécie par référence au résultat fiscal déduction faite
des amortissements de l’exercice et des déficits antérieurs reportables.
51
Cependant, cette base d’imposition n’est pas retenue dans certains cas. Il s’agit notamment de
celui :
- des marchands forains et acheteurs de produits ; l’impôt est assis sur une base
forfaitaire prédéfinie par le CGI
et payé par anticipation à
l’occasion du paiement de la
Patente)
- des travailleurs à domicile et artisans (l’impôt BIC est assis sur la moitié du bénéfice
net);
- des constructions de logements à caractère économique et social (l’impôt BIC est assis
sur la moitié du bénéfice net).
52
Les bureaux de liaison exerçant exclusivement des activités à caractère préparatoire ou
auxiliaire (recherches scientifiques, collecte d’information,…), sont assujettis d’office à l’IMF
à l’exclusion de tout impôt sur le bénéfice.
Les bureaux de liaison exerçant tout ou partie de l’activité d’une entreprise, sont assujettis à
l’impôt sur les BIC ou à l’IMF suivant le régime de droit commun.
2- Les entreprises en sommeil
Une entreprise en liquidation existe juridiquement tant que les opérations de liquidation n’ont
pas permis de dégager le boni ou le mali de liquidation. Pendant toute la période de la
liquidation, elle est soumise à l’IMF.
Les entreprises nouvelles relevant du RRNI ou du RRSI sont exonérées de l’impôt minimum
forfaitaire au titre de leur premier exercice comptable.
A contrario, l’impôt BIC reste dû si le résultat fiscal est bénéficiaire.
II- LES ENTREPRISES EXONEREES TOTALEMENT OU
PARTIELLEMENT D’IMPOT BIC (ART. 41 CGI)
Les entreprises assujetties à l’impôt BIC qui bénéficient d’un régime d’exonération totale ou
partielle de cet impôt, sont exonérées dans les mêmes conditions et quotités que l’IMF.
§ 2 - L’ASSIETTE DE L’IMF
Selon l’art. 39-1° du CGI L’IMF est assis sur le chiffre d’affaires annuel toutes taxes
comprises (TTC) de l’entreprise.
3
µ
Suivant l’article 39-2° du CGI, le chiffre d’affaires s’entend de l’ensemble des recettes et
produits acquis dans le cadre de l’exercice de l’activité, y compris toutes les sommes
provenant des activités annexes et accessoires ou de la gestion de l’actif commercial.
3
La notion d’actif commercial doit être comprise dans un sens large. Il s’agit de tous les
revenus provenant de l’exercice de l’activité et de la gestion des actifs de l’entreprise. On peut
citer notamment :
A- LES PRODUITS IMPOSABLES
Ainsi, doivent notamment être pris en compte pour la détermination de la base de l’IMF :
53
- Les revenus locatifs (immeubles commerciaux ou d’habitation) ;
Les intérêts des créances commerciales ;
- Les redevances provenant de la location de fonds de commerce, de marques etc. ;
- Les jetons de présence et les rémunérations des administrateurs ;
- Les subventions d’exploitation et d’équilibre ;
- Les gains nets de change réalisés à propos des produits pris en compte pour l’assiette
de l’IMF ainsi que ceux provenant de placements financiers.
- Les dividendes et les intérêts de créances exonérés des impôts sur les revenus des
capitaux mobiliers.
A l’opposé de ces produits imposables, certains produits ne sont pas inclus dans la base IMF.
B- LES PRODUITS NON IMPOSABLES
Ne constituent pas des produits imposables et doivent être exclus de la base imposable à
l’IMF les postes suivants :
- Variation de production stockée ;
- Récupération produite à reverser à tiers ;
- Récupération charges imputables à tiers ;
- Travaux et charges couverts par provisions ;
- Rentrées sur créances amorties ;
- Reprise sur subventions d’équipement ;
- Reprise sur fonds de dotation ;
- Les produits financiers tels que les dividendes, les produits des actions et parts
sociales, les revenus des créances qui ont supporté l’IRVM ou l’IRC ;
- Reprises sur amortissements ;
- reprises sur provisions.
§ 3 - LES CAS D’EXIGIBILITE DE L’IMF
54
0,15 % pour les établissements bancaires et financiers et les entreprises d’assurance et de
réassurance.
II- AU REGIME REEL SIMPLIFIE D’IMPOSITION (RRSI) : ART. 53 A 54 DU
CGI
Le taux de l’impôt minimum forfaitaire du au titre d’un exercice est fixé à 2% du chiffre
d’affaires TTC.
B- LES MONTANTS MINIMUM
Le minimum de perception exigible au titre d’un exercice est de 3 000 000 FCFA à compter
de l’exercice clos au 31/12/2013. Pour les exercices non prescrits et antérieurs à 2013, ce
minimum est de 2 000 000 FCFA.
Le minimum de 2 000 000 FCFA est réduit à 1 000 000 pour les établissements hôteliers
Ce montant est ramené à 500 000 FCFA pour les entreprises distributrices de gaz butane (à
compter de l’exercice 2013) et pour les stations services.
II- AU REGIME REEL SIMPLIFIE D’IMPOSITION (RRSI) : ART. 53 A 54 DU
CGI
Pour les entreprises relevant de ce régime depuis la loi de finance pour la gestion 2014 le
minimum est fixé à 400 000 F
C- LES MONTANTS MAXIMUM
Le maximum de perception exigible au titre d’un exercice est de 35 000 000 FCFA à compter
de l’exercice clos au 31/122013. Pour les exercices non prescrits et antérieurs à 2013, ce
minimum est de 30 000 000 FCFA.
Ce maximum de 30 000 000 FCFA est réduit à 15 000 000 pour l’exercice 2010, non encore
prescrit et pour la même période à 10 000 000 FCFA pour les établissements hôteliers.
II- AU REGIME REEL SIMPLIFIE D’IMPOSITION (RRSI) : ART. 53 A 54 DU
CGI
D- PAYEMENT DE L’IMPÔT
I- LA DÉCLARATION DE L’IMPÔT
L’impôt BIC ou l’IMF dû est déclaré au moyen d’un imprimé conforme au modèle prescrit
par l’administration. La déclaration est faite au service des impôts du lieu d’exercice de
l’activité au plus tard le 20 avril de l’année suivant la date de clôture de l’exercice comptable.
55
II- L’IMPÔT DÛ
L’impôt dû est déterminé par la comparaison entre l’impôt BIC et l’IMF calculés. Le montant
dû est celui qui est le plus élevé.
L’impôt BIC ou l’IMF dû au titre d’un exercice est payable spontanément en trois fractions
égale au plus tard les 20 avril, 20 juin et 20 septembre de chaque année. Le paiement est
effectué auprès de la recette des impôts du lieu d’exercice de l’activité, au vue d’un bordereau
avis de versement établit en trois (03) exemplaires.
Sont éligible au bénéfice de la réduction d’impôt BIC, les personnes morales ou physiques qui
investissent en Côte d’Ivoire tout ou partie de leurs bénéfices peuvent sous certaines
conditions.
Pour le bénéfice de la réduction d’impôt visé à l’art 110 du CGI, certains investissements sont
éligibles quand d’autres en sont exclus.
Sont exclus du bénéfice de la réduction d’impôt sur les BIC au titre de l’art 110 du CGI :
- tous les investissements réalisés dans le cadre du réemploi de la plus-value de cession
d’éléments d’actif (Art.28 CGI) ;
- tous les investissements réalisés par les entreprises qui bénéficient des dispositions du
code minier.
L’art. 110 -3° exclu du bénéfice de la réduction d’impôt sur les BIC :
- les biens d’équipement acquis d’occasion ;
- les véhicules de toute nature, à l’exception des engins de manutention et de travaux
publics, des aéronefs, des bateaux et des navires autres que de plaisance et des
véhicules de transport public de personnes et de marchandises. ;
56
- les mobiliers et les matériels de bureau, à l’exception du matériel informatique.
NB : les biens meubles affectés à l’exploitation des activités des entreprises commerciales et
de prestations de services ne sont pas concernées par cette dernière exclusion.
§ 3- CONDITIONS TENANT AU MONTANT DES INVESTISSEMENTS (ART.110-2°)
La réduction d’impôt n’est accordée que si l’investissement, hors valeur des biens exclus, est
au moins égal à 10 millions de francs hors taxe sur la valeur ajoutée récupérable.
Le programme d’investissement doit être réalisé dans un délai de deux ans à compter du 31
décembre de l’année au cours de laquelle il est agrée.
Pour le régime de l’art 110 du CGI, l’entreprise intéressée doit en faire une demande adressée
au directeur général des impôts (DGI) ;
Cette demande est accompagnée du programme détaillé de l’investissement ;
La décision d’octroi ou de rejet total ou partiel de l’agrément est prise par le ministre en
charge des finances sur proposition du directeur général des impôts ;
La décision du ministre ne donne lieu a aucun recours ;
Cette décision est notifiée, sous pli recommande, au contribuable par le DGI.
SECTION 3 - MODALITES DE DEDUCTION DE L’IMPOT (ART. 110-6° CGI)
La déduction de l’impôt est soumise à une double limite tenant à la fois au lieu de réalisation
de l’investissement et à la proportion du bénéfice.
Lorsque les biens qui ont donné lieu à une réduction d’impôt en application de l’Art 110 font
l’objet d’une aliénation (cession, don, destruction etc.) totale ou partielle, l’impôt non
acquitté est immédiatement exigible dans la proportion de l’amortissement restant à courir au
moment de l’aliénation.
Les droits à déduction d’impôt acquis sur les biens apportés mais non utilisés à la date de
l’apport, peuvent être transférés à la société bénéficiaire des apports si l’acte d’apport le
mentionne expressément.
57
Les sociétés de crédit bail peuvent transférer à leurs clients leur droit à réduction d’impôt. Ce
transfert ne peut avoir lieu qu’après le transfert de propriété du bien à la fin du contrat de
crédit bail et seulement après autorisation du Directeur Général des Impôts.
58