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Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion


Licence 2 Sciences Economiques

FISCALITE
Cours de Mamadou NGOM
Juillet '2014

 Principes de fiscalité
 Fiscalité des personnes physiques

Première Partie
PRINCIPES DE FISCALITE

L'impôt fait tellement partie de notre vécu social que Maurice Cozian s'est
autorisé à dire: « Les impôts existent, ils sont. De tous les temps et de tous
les lieux, il est donc inutile d'épiloguer sur l'existence d'une satiété sans
impôt ».
Avec la naissance de l'Etat moderne, naquirent également de nouveaux
concepts qui ont. Véritablement transformé la notion d'impôt qui devient
principalement la manifestation des autorités
publiques, donc l'affaire des gouvernements.

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NOTION D'IMPOT
I/ DEFINITION DE l'IMPOT
C'est en 1930, que Gaston Jèze dans son cours de finance publique (1930/31)
proposa la première définition moderne de l'impôt. Ainsi écrit-il : l'impôt est
une prestation pécuniaire requise des particuliers (on entend personne physiques
et personnes morales) par voie d'autorité à titre définitif et sans contre partie, en
vue de la couverture des charges publiques ».
La contribution de John Maynard Keynes, a permis une meilleure prise en
considération du rôle de l'Etat, bien au delà de ses responsabilités régaliennes
traditionnelles. En effet, les enseignements tirés de la crise économique des
années 1929, ont renforcé le rôle de l'Etat devant ses charges de plus en
plus importai les et urgentes auxquelles il devrait faire face. Il fallait alors
améliorer cette définition de manière fondamentale. C'est ainsi que l'impôt
devient non seulement un moyen de couverture des charges de l'Etat, mais aussi
un moyen de régulation économique et sociale.
III / FONDEMENTS DE L'IMPOSITION
En droit fiscal des économies de l'UEMOA l'impôt ne peut s'instituer que par la
loi. Le peuple doit en effet consentir à l'impôt par l'intermédiaire de ses
représentants élus. Ce consentement de la représentation nationale confère à
l'impôt en plus de sa légalité toute sa légitimité et sa force.
Ainsi l'impôt est exigé de tous les individus quelques soient leur nature et d'être
payé par eux. Ce principe appelé individualité de l'impôt implique deux
caractéristiques: l'universalité de l'impôt et de la territorialité.
Il.1 - le principe d'universalité de l'impôt
Du principe d'universalité se dégage le principe de l'égalité devant l'impôt. En
effet aucun privilège ne peut être consenti en matière fiscale à la seule
exception de ceux autorisés par la loi qui seule peut déroger au principe
d'universalité de l'impôt.
Les cas que l'on peut citer à titre d'exemple sont les conventions Internationales
dont l'objet est souvent d'éviter la double imposition, de lutter contre la fraude
fiscale ou aller dans le sens de créer un ordre fiscal international. Il y a aussi le
cas des exemptions accordées aux économiquement faibles afin de corriger les
inégalités sociales.
Il.2 -La territorialité de l'impôt
La notion de territorialité évoque l'application de la loi fiscale dans l'espace. En
effet, c'est l'évidence car un Etat ne peut exercer son droit fiscal qu'a l'intérieur
de son territoire national.
En application du principe de la territorialité, toute personne domiciliée ou
résidente habituellement dans un territoire donné est soumise aux règles et lois
fiscales de l'Etat où elle réside pour la totalité de ses revenus même en

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provenance de l'étranger. Le principe de a territorialité veut également que la loi
fiscale s'applique de semblable manière sur chaque point du territoire national.

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SOURCES ET ELEMENTS
CONSTITUTIFS DU DROIT FISCAL
I/ LES SOURCES DU DROIT FISCAL
Le droit fiscal affirme-t- on est le domaine du droit public qui traite les rapports
entre l'Etat et les personnes physiques et morales par l'intermédiaire des impôts.
 L'autonomie du droit fiscal
Bien que disposant d'une autonomie propre, le droit fiscal est logé à la charnière
du droit des affaires et du droit comptable. C'est à ce titre qu'il traite
différemment les agents économiques selon sa propre classification.
 Le réalisme du droit fiscal
L'application du droit fiscal s'étend sur les situations de fait des agents
économiques non sur leurs situations juridiques. Cette démarche s'appuie sur le
principe de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique
dans les cas d'imposition.
1.1 - La loi
La Loi est la source fondamentale du droit fiscal. L'article 67 de la Constitution
sénégalaise confirme cette prédominance en ces termes: « la loi fixe les règles
concernant l'assiette, le taux et tes modalités de recouvrement des impositions
de toutes natures»
Eu égard à la pluralité des lois fiscales, il est judicieux de codifier l'ensemble
des textes fiscaux dans un document cadre, harmonieusement élaboré. C'est
ainsi qu'il est institué au Sénégal le code général des impôts dont la première
adoption remonte 1976 avec la loi 76-93 du 12 aout 1976.

1.2 - Les conventions internationales


Les conventions internationales sont constituées par des traités et accords
internationaux. Ceux ci sont définis comme étant des conventions négociées et
signées de façons bilatérales ou multilatérales.
Les conventions ont principalement pour objet d'éviter la double imposition et
aussi de lutter contre la fraude fiscale.

I.3- Les règlements


L'exécutif dispose d'un pouvoir réglementaire normal dans toutes les matières
autres que celles qui relèvent du domaine de la loi. Les règlements d'exécution
permettent aussi au pouvoir exécutif de déterminer cet de préciser les conditions
d'application d'une loi. Pareilles dispositions sont complétées par les décrets
présidentiels et arrêtés ministériels.

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I.4- Les doctrines administratives et circulaires
Il s'agit des commentaires ou interprétations apportés par l'Administration
fiscale suite à une publication des lois et règlements fiscaux. En ce sens les
circulaires précisent les dispositions d'une loi en interprétant les principes, les
procédés et modalités d'application de cette loi fiscale.
La doctrine administrative peut résulter des réponses aux questions posées par
les experts fiscaux ou simples citoyens contribuables à l'administration fiscale.

I.5- La jurisprudence
Par jurisprudence, on entend les jugements rendus en matière fiscale par les
tribunaux; le plus souvent suite à une contestation par un citoyen contribuable.
La jurisprudence permet alors d'éclairer sur la façon dont les tribunaux
compétents en matière fiscale interprètent les textes fiscaux.

III LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE L'IMPOT


Pour la détermination des éléments constitutifs de l'impôt, nous faisons recours à
l'axiome de Lucien Mehl qui est le suivant: « tout impôt atteint une matière
imposable en la personne d'un contribuable, à l'occasion d'un événement ou
d'une situation qui en constitue le fait générateur ».

Il.1- Les outils de l'imposition


Il.1.1 - Le fait générateur
Le fait générateur est l'événement (le phénomène, l'opération ou la situation) qui
donne naissance à la créance (ou dette) fiscale. C'est le phénomène économique
qui permet de déclencher le mécanisme de l'imposition. On peut aussi dire le
fr.lit par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour assoir
l'impôt.

II.1.2 - La matière imposable


Mehl définit la matière imposable comme « l'élément ou la richesse économique
dans lequel l'impôt prend directement ou indirectement sa source ». Ainsi la
matière imposable dans sa diversité peut être:
- Un bien, comme le cas par exemple d'un immeuble frappé de droit
d'enregistrement à l'occasion d'opération de location ou de cession.
- Un service, lorsqu'il est grevé de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou taxe
sur les opérations
bancaires (TOB).
- Un revenu, lors de sa constitution (IR), de même lorsqu'il est dépensé (TVA).
- Une opération, lorsqu'elle est frappée TVA.

II.1.3 - La base imposable


Il s'agit de la base sur laquelle l'impôt est calculé, on peut aussi l'appeler assiette
dans un sens plus large. La base imposable constitue la donnée chiffrée sur

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laquelle on applique un taux de taxe.

II.1.4- La liquidation
La liquidation de l'impôt consiste à calculer le montant de l'impôt, il s'agit
d'appliquer le tarif sur la base imposable. Certains impôts comportent un ou
plusieurs tarifs tels l'IS et le régime privilégié du code des investissements.
D'autres sont calculés selon un barème établi d'avance par le fisc en fonction du
niveau du revenu.
II.1.5- L'exigibilité
L'exigibilité est définie comme étant le droit conférer au Trésor public ou au
fisc de faire: valoir auprès du redevable, le paiement d'impôt. Il peut arriver que
le fait générateur coïncide avec l'exigibilité comme le cas de la TVA en matière
d'importation lors du franchissement du cordon douanier. Dans ce cas la TVA
exigible est payée au moment du fait générateur.
Il.1.6 - Le recouvrement
Le recouvrement de l'impôt confère au Trésor public ou à l'administration
fiscale le droit de réclamer les sommes qui lui sont dues. Certains impôts
doivent être payés spontanément au moment de la déclaration, telle la TVA.
D'autres par contre sont appelés par le fisc qui dresse un avis d'imposition à
l'endroit de tous les contribuables sur la base d'une liste appelée rôle de l'impôt.
Il.2- La personne imposable
Il s'agit de la personne sur laquelle pèsent les obligations et les charges fiscales.
A cet effet on note plusieurs vocables pour designer la personne imposable.
11.2.1- Le contribuable
Le contribuable est la personne au nom de qui la dette d'impôt est juridiquement
établie. On distingue le contribuable légal qui supporte juridiquement le poids
de l'impôt et le contribuable réel appelé aussi redevable.
Il.2.2 - Le redevable
Il s'agit du collecteur d'impôt. Par exemple en matière d'impôt sur les
traitements et salaires, le contribuable de droit et de fait est le salarié: c'est le
contribuable légal. Le redevable est l'employeur, car il opère la retenue à la
source, ensuite il est tenu de la verser au Trésor public ou à l'administration
fiscale sous peine de sanctions.

11.2.3 - L'assujetti
En matière de taxe sur les chiffres d'affaires (TCA) notamment la TVA, on a
tendance à utiliser le terme assujetti. Ce terme est aujourd'hui entendu dans un
sens plus large que celui du redevable ou du contribuable. L'assujetti peut être à
la fois contribuable et redevable. L'article 287 du code général des impôts
(CGI) énumère les assujettis à la TVA en citant les producteurs et les
commerçants revendeurs en l'état, les prestataires de services, les
importateurs….

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CRITERES D'UN SYSTEME FISCAL OPTIMAL
Selon Maurice Duverger « les systèmes fiscaux sont des constellations dont les
impôts sont les étoiles ». On en déduit alors que c'est l'ensemble des différents
impôts et des procédés techniques utilisés pour leur application qui détermine le
système fiscal.
Evoquer la notion de critère du point de vue fiscale conduit à étudier les critères
d'équité, de neutralité et d'efficacité fiscale. Il s'y ajoute la liberté de gestion et
ses limites
1/ CRITERE D'EQUITE FISCALE
Ce critère stipule que la répartition de la charge fiscale doit être équitable.
Autrement dit chaque citoyen doit payer sa juste part, Du fait que les revenus
individuels sont différents, chaque citoyen doit contribuer selon sa capacité
contributive.
Cette notion de capacité contributive est fonction du revenu du contribuable, de
sa fortune et du niveau de sa consommation.
II/ CRITERE DE NEUTRALITE FISCALE
Le critère de neutralité stipule qu'un bon système fiscal ne doit pas provoquer de
charge fiscale excédentaire, il doit minimiser toute répercussion négative sur
l'allocation des ressources. Les impôts ne doivent pas donc provoquer de
distorsions dans les choix économiques,
Face à cette contrainte, il en résulterait que l'impôt est rarement neutre, car tout
impôt entraîne un effet de revenu ou un effet de substitution.
III/ CRITERE D'EFFICACITE FISCALE
L'efficacité fiscale est la technique qui contribue à un meilleur prélèvement des
recettes fiscales. Pour assurer l'efficacité d'un système fiscal on peut se placer à
deux niveaux.
 Au niveau microéconomique, un impôt est efficace lorsque le coût de
prélèvement de cet impôt est plus faible que les recettes encaissées par cet
impôt.
 Au niveau "macroéconomique, il convient d'apprécier la
pression fiscale qui est considérée comme le niveau de
prélèvement opéré sur la richesse produite par un pays
considéré.
La pression fiscale peut être mesurée par le taux de pression fiscale
défini comme suit:
recettes fiscales x 100
Taux de pression fiscale =
PIB

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L'appréciation de la pression fiscale dépend en grande partie de la nature du
système fiscal, de sa structure et le recours privilégié sur tel ou tel type d'impôt,
de l'efficacité et la probité de l'administration fiscale et surtout la façon dont
l'impôt est prélevé.
IV/LA LIBERTE DE GESTION FISCALE ET SES LIMITES
Par principe, l'administration fiscale n'a pas à s'immiscer dans la gestion de
l'entreprise, elle n'a donc pas à porter de jugement sur la qualité ou les résultats,
même médiocres, de la gestion financière de l'entreprise.
Cette façon de faire est conforme aux principes de la liberté de gestion de
l'entreprise. Mais comme toute liberté, celle ci n'est pas absolue et il existe bien
des limites à ne pas dépasser. Ainsi deux pratiques sont mises en cause par le
fisc: il s'agit de la théorie de l'abus de droit et celle de l'acte anormal de gestion.
IV.1 - La théorie de l'abus de droit
L'abus de droit consiste à élaborer des montages dans le seul but d'éluder
l'impôt. C'est le péché en fiscalité des surdoués très malintentionnés. Cette
pratique peut se présenter tantôt comme une simulation, tantôt comme une
fraude. Et c'est en cette dernière qu'elle frise la malhonnêteté dans bien des cas.

IV.2 - La théorie de l'acte anormal de gestion


C'est l'acte qui consiste pour le contribuable à faire supporter à l'entreprise une
perte ou une charge qui, par sa nature ou son montant, n'est pas justifié par
l'intérêt de l'exploitation. Les conséquences fiscales d'un acte anormal de gestion
peuvent être redoutables, car de telles opérations contraires à l'intérêt social,
constituent généralement des infractions pénales telles que les abus de biens
sociaux ou abus de crédit social. La théorie de l'acte anormal de gestion
s'applique en matière d'imposition des bénéfices. Elle peut revêtir plusieurs
formes à savoir, calculer exagérément le salaire versé à un employé ou imputer
des libéralités consenties à des parents ou amis non membres de l'entreprise.

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CLASSIFICATIONS DES IMPOTS ET OBLIGATIONS FISCALES
La grande majorité des économies du monde a adopté un système d'impôt
multiple pour des raisons de politiques économiques et fiscales plus efficaces.
Maurice Allais (prix Nobel d'économie en 1988) oriente ses recherches Vers la
notion d'impôt dominant. Il s'agit de substituer aux impôts sur le revenu
actuel un impôt dominant sur le capital.
Devant ces considérations doctrinales conduisant à un meilleur prélèvement
des recettes fiscales, il n'en reste pas moins que les impôts revêtent toujours un
caractère multiple qui nous pousse à étudier des classifications traduites selon
différentes disciplines.
I/ CLASSIFICATION DES IMPOTS
1.1 - Classification administrative
Cette classification est la plus ancienne et la plus courante, elle correspond à
une forme d'organisation administrative. On distingue les impôts directs et les
impôts indirects.
I.1. - les impôts directs
Il faut entendre que ce sont les impôts qui sont acquittés directement par le
contribuable. Les impôts directs sont perçus par voie de rôle nominatif
permettant d'assoir l'impôt à partir d'un document établi par le fisc au nom-de
chaque contribuable et portant mention de la matière imposable et du montant
dû.
Du point de vue technique, l'impôt direct est permanent, son fait générateur
intervient à une date fixe définie par le fisc. Sont classés dans l'ordre des impôts
directs: l'impôt sur le revenu (IR), l'impôt sur les sociétés (IS), les droits
d'enregistrements, la patente, les impôts fonciers et les taxes sur les
traitements et salaires.
1.1.2 - les Impôts indirects
Les impôts indirects sont en principe acquittés par le contribuable mais par
l'Intermédiaire d'un tiers collecteur. Ces impôts peuvent être perçus sans qu'il
ait recours par voie de rôle nominatif. Il s'agit des impôts qui frappent les actes
intermittents traduisant l'emploi de ressource à l'occasion d'opérations de
production, de consommation et d'échanges de biens.
Parmi les impôts indirects on cite la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la taxe
sur les activités financiers (TAF), la taxe sur les assurances, les droits de
timbres et les droits d'accises sur le tabac, les alcools, le cola, les corps gras
alimentaires ...

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1.2. - Classification économique
Pour cette classification on distingue les impôts sur le revenu, les impôts sur la
consommation et les impôts sur le capital. Cette classification permet de mieux
appréhender l'élément économique sur lequel la contribution est assise.
1.2.1 -les impôts sur le revenu
Les impôts sur le revenu s'identifient par le fait qu'ils frappent le revenu lors de
sa constitution avant même qu'il ne soit dépensé. Les impôts sur le revenu au
Sénégal sont définis en fonction dé la catégorie des revenus du contribuable
(fonciers, commerciaux et industriels, salariaux, mobiliers,) il n'en reste pas
moins que l'imposition soit générale sur le revenu.
Les impôts sur le revenu sont annuels, l'impôt sur le revenu des ménages (IR)
est constitué d'impôts proportionnels et d’impôts progressifs. Le revenu des
sociétés est constitue par leur bénéfice imposable, il s'agit de l'impôt sur les
sociétés (IS).
1.2.2 - Les Impôts sur la consommation
Les impôts sur la consommation appréhendent le revenu au moment où il est
dépensé. A titre d'exemple, nous citons la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la
taxe sur les activités financières (TAF).
L'impôt sur la consommation est d'un très bon rendement, grâce à son
application générale à la quasi-totalité des ventes de biens et services.
1.2.3 - Les impôts sur le capital
L'impôt sur le capital frappe le revenu quand il est accumulé dans patrimoine.
C'est un impôt perçu de manière i irrégulière. Il s'agit en général des donations
entre vifs et des droits de succession. Au Sénégal, on y associe la vignette, les
contributions foncières.
1.3. - Autres classifications
1.3.1 -Impôts d'Etat et impôts locaux
Les impôts d'Etat sont constitués de l'IR, de la contribution forfaitaire à la
charge des employeurs (CFCE), de la TVA et taxes assimilées et des droits
d'enregistrements et de timbres. Les impôts locaux sont perçus au profit des
collectivités locales, ils sont composés du foncier bâtis (FB), du foncier non
bâtis (FNB) et de la taxe foncière. On y ajoute aussi la taxe d'enlèvement des
ordures ménagères (TOM), la contribution des patentes et la licence.
1.3.2 - Impôts réels et impôts personnels
L'impôt réel frappe le revenu ou le bien sans tenir considération de la
personnalité du contribuable.
Dans la catégorie de ces impôts on cite principalement la TVA.
L'impôt personnel en revanche prend considération de la personnalité, la
situation économique, financière et sociale du contribuable. L'IR entre dans
cette catégorie d'impôt.

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I.3.3 Impôt de quotité et impôt de répartition
L'impôt de quotité comporte un tarif déterminé d'avance et s'applique sur toute
la base imposable mais son produit dépend souvent de la situation économique.
Les impôts concernés peuvent être la TVA, l'IR et l'IS.
L'impôt de répartition est en général prédéfini, ensuite sa masse est repartie sur
l'ensemble des contribuables en fonction des éléments imposables.
Son rendement étant connu d'avance, le taux résultera alors de la répartition.
III LES OBLIGATIONS FISCALES
Il.1 - Obligations déclaratives
Le système de l'impôt sur les revenus est déclaratif. Le contribuable déclare
l'existence de son activité et de ses revenus.
L'une des premières obligations déclaratives est constatée lors de la constitution
de l'entreprise. Il s'agit de la déclaration d'existence de l'activité dans les vingt
(20) jours qui suivent la date d'ouverture ou de commencement des opérations
imposables.
En cas de cessation d'activité, le contribuable produit une déclaration pour son
imposition à l'IR ou à l'IS selon le cas et liquide la TVA exigible en procédant
aux différentes régularisations prévues par la loi fiscale.
Il convient de préciser que l'impôt est portable et non quérable. C'est là un
principe qui résume les obligations fiscales nées du système déclaratif. Des
sanctions fiscales et pénales assez dissuasives sont prévues pour défaut ou retard
dans la production de déclarations ou pour inexactitudes et omissions.
II.2 - Obligations comptables
Il.2.1 - Obligation de tenir une comptabilité
La loi fiscale fait obligation au redevable de tenir une comptabilité complète et
régulière prescrite par le système' comptable ouest africain (SYSCOA).
Les documents et opérations comptables sont déclarés dans les délais requis
pour chacun d'entre eux.
II.2.2 - obligation de déclarer les documents comptables
Les personnes imposables à l'IS doivent produire chaque année une
déclaration de leurs revenus appuyée des documents. Il s'agit des états
financiers annuels,
Les contribuables visés sont donc tenus de fournir cinq (5) exemplaires des états
financiers sous peine de taxation d'office par le fisc après mise en demeure,
Les dits 'états financiers doivent être produits et déposés au plus tard le 30 avril
de l'année suivant la clôture de l'exercice.
Il.2.3 - Obligation de conserver les documents comptables
La sincérité des écritures des actes de gestion étant préservés par le droit fiscal,
il est fait obligation au contribuable de conserver les documents et pièces
comptables pendant une période de dix (10) ans.
De même, les personnes agréées à tenir des écritures comptables pour le compte
de leurs clients, comme les experts sont non seulement assujetties à cette
obligation de conserver les documents mais elles doivent veiller à l'exactitude de

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leur contenu,
Le contribuable est souvent amené à jouer le rôle d'auxiliaire du Trésor en
collectant l'impôt ou la taxe.
Il est appelé alors redevable légale. C'est là une servitude à laquelle il ne peut
échapper. Au contraire le manquement à cette obligation entraîne des sanctions
qui sont parfois très lourdes allant d'une pénalité égale à 50% des droits éludés
en cas de défaut de versement d'impôt et de taxes collectées
ou retenues conformément à l'article 990 du CGI

Il.3.2 - Obligation de payer l'impôt


Le contribuable doit non seulement produire la déclaration, mais il doit aussi et
surtout s'acquitter du montant de l'impôt dû.

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Deuxième Partie
L'IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES
5
CARACTERISTIQUES DE L'IMPOT SUR LE REVENU
L'impôt sur le revenu est un impôt direct et progressif qui frappe l'ensemble des
revenus perçus par les personnes physiques.
I/PERSONNESIMPOSABLE
L'IR est établi, au profit du budget de l'Etat. Il concerne les personnes physiques
quelle que soit leur nationalité ayant un domicile fiscal au Sénégal. Ces
personnes sont soumises à l'IR, sur l'ensemble de leurs revenus de source
sénégalaise comme de source étrangère sous réserve des dispositions des
conventions internationales relatives aux doubles impositions.
Les personnes dont le domicile fiscal est situé hors du Sénégal sont, quelle que
soit leur nationalité, passibles dé l'impôt sur le revenu en raison des revenus de
source sénégalaise dont elles disposent.
Sont exonérés de l'impôt:
1. Les personnes dont le revenu net imposable tel qu'il est fixé par l'article 54
n'excède pas la somme de 630.000 francs pour le calcul de l'impôt sur le
revenu.
2. les agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère, mais
seulement dans; la mesure où les pays qu'ils représentent concèdent des
avantages analogues au personnel diplomatique et consulaire sénégalais et
exclusivement pour les revenus de l'exercice de leurs fonctions diplomatiques
ou consulaires.
III REVENUS IMPOSABLES
II. 1 - Définition
Sous réserve des dispositions des conventions fiscales internationales, l'impôt
est dû chaque année à raison des bénéfices ou revenus nets que le contribuable
réalise ou dont il dispose au cours de la même année, sans qu'il y ait lieu de
distinguer suivant que ces revenus ont leur source au Sénégal ou à l'étranger.
Il. 2 - Détermination
L'impôt sur le revenu est déterminé à partir du revenu net global du
contribuable.
Sous déduction des charges autorisées à l'article 55, le revenu net global est
constitué par le total de revenus nets catégoriels suivants:
1. revenus fonciers;
2. bénéfices industriels et commerciaux;
3. bénéfices non commerciaux et revenus assimilés;
4. revenus de capitaux mobiliers ;
5. traitements, salaires, indemnités, émoluments, avantages en nature, pensions
et rentes viagères;

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6. bénéfices de l'exploitation agricole.
II.3-Charges déductibles du revenu global
Pour la détermination du revenu net visé à l'article 54, sont déductibles les
charges suivantes lorsqu'elles n'entrent pas en compte pour l'évaluation des
revenus catégoriels :
1. Pensions et arrérages de rentes payés par le contribuable à titre
obligatoire et gratuit, dans la limite de 5 % du revenu net avec un
maximum de 300.000 FCFA ;
Ces limitations ne sont pas applicables aux pensions et arrérages versés en vertu
d'une décision de justice ou lorsque le pensionné ou le débirentier est en mesure
de prouver que les sommes payées par lui excèdent le maximum de
300.000FCFA;
2. En cas de cession ou de cessation d'entreprise, les déficits affectant l'exercice
de liquidation, compte tenu s'il y a lieu, des pertes des 3 années précédentes qui
n'auraient pu être imputées sur le revenu catégorie;
3.Les versements volontaires pour la constitution de retraite, dans la limite de
10 % du montant total des traitements, salaires, indemnités, émoluments et
avantages en nature;
4. Les primes d'assurances sur la vie, dans la limite de 5 % du revenu net visé à
l'article 57, le maximum de la déduction autorisée étant fixé à 200.000 FCFA
augmenté de 20.000 FCFA par enfant à charge;
5. Les versements effectués au profit d'œuvres ou d'organismes, associations,
fondations ou établissements prévus par l'article 9, dans la limite de 0,50 % du
revenu net avant déduction des charges prévues au présent article;
6. Les versements effectifs à titre de zakat à un organisme agréé par l'Etat, selon
les limites fixées par décision du Ministre chargé des finances;
7. Les intérêts des emprunts à la charge du contribuable pour l'acquisition, la
conservation ou les réparations de son habitation principale située au
Sénégal, sous réserve de la production du tableau d'amortissement du prêt,
certifié par l'organisme prêteur.
C’est l'arrêté ministériel n° 12915 du 31 juillet 2013 qui a établi la liste des
œuvres ou organismes d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif,
scientifique, social ou familiale: il s'agit de :
 Fondation Nationale d'Action Sociale du Sénégal (FNAS)
 Association Sénégalaise d'Assistance aux Lépreux (ASAL)
 Caritas Sénégal
 Croix Rouge Sénégalaise
 Union Nationale des Aveugles du Sénégal
 Association sénégalaise pour les Nations Unies (ASNU)
Les charges communes, pour être déductibles doivent remplir les deux
conditions suivantes:
 Etre réelles et leur nature et montant doivent être justifiés
 Etre effectivement payées au cours de l'année d'imposition

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III CALCUL DE L'IMPOT SUR LE REVENU
1I.1 - Réduction de revenu pour les artisans et les contribuables du régime
du réel simplifié
Il convient de préciser que le revenu imposable est réduit de 15 % pour ce qui
concerne:
a)les ouvriers travaillant chez eux soit à la main soit à l'aide de force motrice,
que les instruments de travail soient ou non leur propriété, lorsqu'ils opèrent
exclusivement à façon pour le compte d'industriels ou de- commerçants avec
des matières premières fournies par ces derniers et lorsqu'ils n'utilisent pas
d'autres concours que celui de leur conjoint, de leur père et mère, de leurs
enfants, d'un compagnon et d'un apprenti de moins de 18 ans avec lequel un
contrat régulier d'apprentissage a été passé.
b) les artisans travaillant chez eux ou au dehors qui se livrent principalement
à la vente du produit de leur propre travail et qui n'utilisent pas d'autre
concours que celui des personnes énumérées au paragraphe précédent.
III.2 Taux d'imposition à l'Impôt sur le Revenu
1. Pour le calcul de l'impôt, le revenu imposable, arrondi au millier de franc
inférieur, est soumis au barème progressif suivant :
Tranche TAUX
0- 630000 0%
630001 - 1 500000 20%
1 500 001 - 4 000 000 30%
4 000 001 - 8 000 000 35%
8 000 00 1 - 13 500 000 37%
+ de 13500 001 40%
2.Par dérogation aux dispositions du 1, en ce qui concerne les revenus de
capitaux mobiliers, il est fait application d'une retenue à la source aux taux
suivants :
- 25 %, pour les plus-values
- 10 %, pour les produit; des actions, parts sociales et parts d'intérêts des
sociétés passibles de l'impôt sur les sociétés;
- 13 %, pour les revenus d'obligations;
Toutefois, pour les revenus des obligations, à échéance d'au moins cinq ans,
émises au Sénégal, le taux est porté à 6 %.
- 15 %, pour les lots;
- 16 %, pour les autres revenus de capitaux mobiliers, notamment les jetons de
présence et autres rémunérations d'administrateurs ainsi que les revenus des
créances, dépôts et cautionnements.
Ce taux est ramené à 8 % pour les intérêts, arrérages et autres produits des
comptes de dépôts et des comptes courants ouverts dans les comptes d'une
banque, d'un établissement de banque, des systèmes financiers décentralisés, de
la Caisse des Dépôts et Consignations, d'un agent de change, d'un courtier en

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valeurs mobilières, d'une société holding satisfaisant aux conditions de l'article
23 et des comptables du trésor, quelle que soit la date de t'ouverture des
comptes.
Pour les intérêts des bons de caisse, nominatifs ou au porteur, la retenue à la
source est fixée à 20 %, libératoire de tous impôts.
11I.3 - Personnes à charges
Sont considérés comme étant à la charge du contribuable à la condition de
n'avoir pas de revenus distincts de ceux qui servent de base à l'imposition de ce
dernier:
1. les enfants mineurs ou infirmes ou âgés de moins de 25 ans lorsque ceux-ci
poursuivent leurs études;
2. sous les mêmes conditions qu'au 1, les enfants orphelins ou abandonnés
recueillis conformément, selon le cas, aux dispositions des articles 279 et 280
du code de la Famille;
3. sous les mêmes conditions qu'au 1, les enfants dont la puissance paternelle
lui est déléguée, conformément aux dispositions des articles 289 à 292 du code
de la Famille.
III.4 - Réduction d'impôt pour charge de famille
Sur le montant de l'impôt liquidé conformément au 1 de l'article 173, il est
appliqué une réduction pour charges de famille, en fonction du nombre de parts
dont dispose le contribuable, sur la base du tableau suivant qui déterminent les
taux, ainsi que les montants minimum et maximum de la réduction:
Nombre de parts Taux Minimum Maximum
1 0% a a
1,5 10% 100 000 300 000
2 15% 200 000 650 000
2,5 20% 300000 1 100000
3 25% 400 000 1 650 000
3,5 30% 500 000 2030000
4 35% 600 000 2490 000
4,5 40% 700 000 2755 000
5 45% 800 000 3180 000
Toutefois, le montant de l'impôt ne peut excéder 40 % du revenu imposable
1. Le nombre de parts à prendre en considération pour l'application de la
réduction d'impôt pour charges de famille prévue au 1 du présent
article est fixé comme suit :
Situation de famille Nombre de parts
Nombre de personnes à charge 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Célibataire ou divorcé 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Marié 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5
Veuf 1 2 2,5 3 . 3,5 4 4,5 5 5

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Commentaire
Dans la mesure où un seul conjoint dispose de revenus imposables, il lui est
attribué une demi-part supplémentaire.
Dans tous les cas le nombre de parts à prendre en considération pour le calcul
de l'imposition ne pourra en aucun cas dépasser cinq (5)
Par dérogation aux dispositions de l'article 174, le nombre de parts des
contribuables célibataires, divorcés ou veufs n'ayant pas d'enfant à leur
charge est fixé à 1,5 lorsque ces contribuables
a) ont un ou plusieurs enfants qui sont morts
b) sont titulaires d'une pension d'invalidité de 40 % au moins, soit de
guerre soit d'accident du travail ou d'une pension de guerre de par leur
conjoint
c) ont adopté un enfant
Le nombre de parts à prendre en considération pour le calcul de l'impôt ne
peut en aucun cas dépasser 1,5 part pour les personnes qui, quelque soit leur
nationalité, ne résident pas au Sénégal mais disposent de revenus imposables
dans ce pays.

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REVENUS FONCIERS
I/ CHAMP D'APPLICATION
1.1- Définition
Par revenu foncier on entend les revenus locatifs et revenus en nature
provenant des biens immeubles dont le bénéficiaire est une personne
physique.
a. les revenus des propriétés bâties, telles que maisons et usines, ainsi que les
revenus de l'outillage des établissements industriels attachés au fond à
perpétuelle demeure ou-reposant sur des fondations spéciales faisant corps
avec l'immeuble, et les revenus de toutes installations commerciales ou
industrielles assimilées à des constructions;
b. les revenus des propriétés non bâties de toute nature, y compris ceux des
terrains occupés par les carrières, les mines, les étangs, les salines et marais
salants;
c. les revenus accessoires provenant notamment de la location du droit
d'affiche, de la concession du droit d'exploitation de carrières, de redevances
tréfoncières ou autres redevances analogues ayant leur origine dans le droit
de propriété ou d'usufruit.
1.2- Exonération
L'exonération porte sur les revenus en nature, autrement dit le montant du
loyer que pourrait produire l'immeuble s'il était donné en location et dont le
propriétaire se réserve personnellement la jouissance ou qu'il met
gracieusement à la disposition d'un tiers dont il est tenu par une obligation
légale.
I.3-Les personnes imposables
Lorsque l'immeuble appartient à une personne physique, la personne
imposable est le propriétaire. Par contre si l'immeuble appartient à une
personne morale, on peut envisager deux cas de figures.
 S'il s'agit de société transparente les associés sont personnellement
assujettis à l'impôt sur les revenus provenant des immeubles car ils
sont considérés fiscalement comme propriétaires des locaux
correspondants à leurs droits sociaux.
 S'il s'agit de société opaque, elle est assujettie à l'IS donc imposée au
nom de la société. Ainsi les revenus seront imposés au nom des
associés mais au titre des revenus de valeurs mobilières.
II/ DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE
Le revenu imposable est égal à la différence entre le revenu brut corrigé et le
total des charges déductibles C'est l'application classique de l'équation
financière suivante:
Résultat = Produits - Charges

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Il.1- Les produits imposables
Il s'agit de définir le revenu brut foncier, c'est à dire celui effectivement
encaissé au cours de l'année considérée. Le revenu brut est constitué de
l'ensemble des recettes brutes annuelles.
Ce revenu brut doit faire l'objet de correction lorsqu'il existe des charges
supportées par les parties (propriétaire et locataire) et qu'elles ne devraient pas
l'être fiscalement. Ainsi le revenu brut corrigé a pour base le revenu brut ou la
somme des recettes brutes encaissées
 Augmenté du montant des dépenses supportées contractuellement par le
locataire mais
incombant normalement au propriétaire (grosses réparations,
maintenances,….) notées CL/P
 Diminué du montant des dépenses supportées par le propriétaire pour le
compte du locataire (eau, électricité, taxe d'enlèvement des ordures
ménagères,….) notées CP/L.
On peut écrire:
RBC=RB + CLIP - CP/L

Avec RBC, le revenu brut corrigé et RB le revenu brut


Il.2- Les charges déductibles
Les charges déductibles doivent se rapporter au revenu de l'immeuble
effectivement imposable au nom du propriétaire. Nous distinguons les
déductions réelles ou successives et la déduction forfaitaire.
Il.2.1- Les déductions réelles
Il s'agit des charges supportées et effectivement payées par le propriétaire au
cours de l'année d'imposition. 01') cite les charges qui suivent.
1. les frais de gérance et de rémunération des gardiens et concierges,
effectivement supportés par le propriétaire;
2. les intérêts de dettes contractées pour l'acquisition, la construction,
la conservation ou la réparation des propriétés ;
3. la contribution foncière des propriétés bâties ou non bâties.
Il.2.2- La déduction forfaitaire
Une déduction forfaitaire fixée à 30 % des revenus bruts corrigé et
représentant les dépenses
d'entretien et de réparation, les frais de gestion, l'assurance et
l'amortissement;
Précision: Si la somme algébrique des résultats est négative, le déficit
constaté peut être reporté sur le
revenu net foncier afférent aux années suivantes jusqu'à la 3ème
inclusivement.
Il.3- le déficit foncier
Le revenu imposable ou revenu net foncier d'une année peut faire apparaître un
déficit. Autrement dit la somme algébrique des résultats est négative, le déficit

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constaté peut être reporté sur le revenu net foncier afférent aux années suivantes
jusqu'à la 3ème inclusivement.
Il.3- Régime de la retenue à la source
Il.3.1- Les assujettis
La retenue à la source n'est obligatoire que lorsque le montant du loyer mensuel
d'un même local est égal ou supérieur à Cent Cinquante Mille francs
(1.500.000F). Elle doit être tenu' par les soins de la partie versante (le locataire)
quelle que soit sa personnalité juridique (personne physique ou morale,
Administration publique ou privée, représentation diplomatique ou assimilée)
Il.3.2- Le taux
Le taux applicable pour la retenue à la source est de 5%, Il est appliqué sur la
valeur locative hors taxe de l'Immeuble.
11.3.3- Le versement
Les montants des retenues opérées par le locataire ou l'agence de gérance
doivent être versés au Fisc au plus tard le 15 du mois de location suivant.
Toutefois lorsque le montant des retenues mensuel n'excède pas Vingt Mille
francs (20 OOOF), le versement ne peut être effectif que dans les 15 premiers
jours des mois de janvier, avril, juillet et octobre pour le trimestre écoulé.
111.3.4- le crédit d'impôt
Le montant des retenues opérées par le locataire ou l'agence immobilière
constitue un crédit d'impôt
au profit du propriétaire.

III/ REGIME PARTICULIER: LA CONTRIBUTION GLOBALE


FONCIERE
La contribution globale foncière est perçue au profit de l'Etat et des Collectivités
locales.
Il est représentatif des impôts et taxes ci-après:
- Impôt sur les revenus fonciers;
- Impôt du minimum fiscal;
- Contribution foncière des propriétés bâties;
- Contribution foncière des propriétés non bâties;
- Taxe sur la valeur ajoutée;
- Contribution forfaitaire à la charge des employeurs.
11I.1 - Personnes imposables
Sont assujetties à la contribution globale foncière, les personnes physiques
titulaires de revenus fonciers dont le montant brut n'excède pas trois (3)
millions de francs.
La contribution globale foncière ne s'applique pas aux personnes morales.
III.2- Option de non assujettissement à la contribution globale foncière
Les contribuables relevant du régime de la contribution globale foncière peuvent
exercer une option pour leur assujettissement au régime du revenu réel dans les
conditions de droit commun.

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L'option est exercée pour une période de trois ans dans le délai prévu pour le
dépôt de la déclaration
mentionnée à l'article 70. L'option est irrévocable durant cette période 'où elle
reste valable tant que le
contribuable demeure dans le champ d'application de l'article 75.
11I.3- Tarif de la contribution globale foncière
L'impôt dû par les contribuables relevant de la contribution globale foncière est
liquidé par application d'un taux sur le revenu brut annuel qui correspond à la
catégorie du contribuable selon le tarif ci- dessous
1 ère catégorie : de 1 à 1 800 000 : 8%
2eme catégorie : de 1 800 001 à 2 100 000 : 10 %
3eme catégorie: de 2 100 001 à 2 400 000 : 12 %
4eme catégorie: de 2400001 à 3 000 000 : 14 %.
En aucun cas, le montant de la contribution globale foncière ne peut être
inférieur à 50 000 francs
III.4 - Déclaration et recouvrement
Les contribuables relevant de la contribution globale foncière procèdent à la
déclaration de leurs
revenus, avant le 1 er février de chaque année. L'impôt correspondant est
acquitté à la caisse du
comptable public du service du Trésor public au plus tard le 30 avril de chaque
année
La contribution globale foncière est établie et recouvrée par voie de rôle.
Toutefois, les contribuables
sont tenus de calculer et de verser spontanément au trésor
Précision: Tout contribuable soumis au régime de la contribution globale
foncière, qui ne fournit pas,
dans le délai imparti la déclaration est taxé d'office

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LES BENEFICES INDUSTRIELS, COMMERCIAUX ET AGRICOLES
1/ LES BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX (BIC)
1.1- Personnes imposables
Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux les bénéfices
réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice d'une profession
industrielle, commerciale, artisanale ou d'une profession agricole.
Précision: Le terme "personnes physiques" désigne non seulement les
exploitants individuels mais aussi les membres des sociétés de personnes et
assimilées, de sociétés de fait, de sociétés en participation et de groupements
d'intérêt économique imposables à l'IR et n'ayant pas opté pour l'IS.
I .2 Détermination de l'assiette
Les personnes assujetties ont obligation de tenir une comptabilité complète et
régulière, et de produire les états des comptes annuels comprenant aux moins le
bilan, le compte de résultat et les états annexes.
Le résultat comptable est diminué des produits exonérés et augmenté des
charges comptabilisées mais non admises en déduction fiscalement.
Il convient de préciser que:
 Il n'y a pas de salaire fiscal pour l'exploitant individuel, donc la
rémunération du travail de
l'exploitation n'est pas déductible.
 La rémunération du conjoint n'est déductible que lorsque les époux sont
mariés sous le régime de la séparation des biens et que le salaire soit réel
et non exagéré et correspond à un salaire effectif donnant lieu aux
cotisations sociales et fiscales.
 Les rémunérations versées aux associés des sociétés transparentes ne sont
pas déductibles.
 Les impôts sur le revenu, les impôts et taxes retenus à la source dus par
l'employé ne sont pas déductibles.
Précision: Si à la suite du décès de l'exploitant, l'activité est continuée par les
héritiers en ligne directe ou par le conjoint,
1.2- Report déficitaire
En cas de résultat déficitaire l'exploitant peut le déduire sur les autres BIC
jusqu'à la troisième année inclusivement.
1.3- Le régime particulier: la Contribution Globale Unique
Il est établi, au profit de l'Etat et des collectivités locales, un régime de fiscalité
globale dénommé
contribution globale unique, représentatif des impôts et taxes ci-après:
- impôt sur Je revenu assis sur les bénéfices industriels et commerciaux;
- impôt du minimum fiscal;
- contribution' des patentes
- taxe sur lé: valeur ajoutée ;

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- contribution forfaitaire à la charge des employeurs;
- licence des débits de boissons.
Toutefois, le contribuable assujetti à la contribution globale unique demeure
redevable des retenues à la source prévues au chapitre IV du présent livre.
1.4.1- Personnes imposables
Sont assujetties à la contribution globale unique, les personnes physiques dont
le chiffre d'affaires annuel, tous droits et taxes compris, n'excède pas
cinquante (50) millions de francs lorsqu'elles
effectuent des opérations de livraison de biens ou des opérations de prestation
de services.
La contribution globale unique ne s'applique pas:
- aux personnes physiques dont l'activité relève de la catégorie des bénéfices
non commerciaux;
- aux associés des sociétés en nom collectif, des sociétés en commandite
simple, des sociétés civiles professionnelles, des sociétés civiles immobilières,
des sociétés de copropriété de navires sont, lorsque ces sociétés ou
groupements n'ont pas opté pour le régime de l'impôt sur les sociétés
- aux personnes physiques réalisant des opérations de vente, de
lotissement, de locations d'immeubles IJU de gestion immobilière.
I.4.2 – Assiette
L'assiette correspond au chiffre d'affaires que le contribuable peut
normalement réaliser. Le chiffre d'affaires proposé par l'agent chargé de
l'assiette est notifié au contribuable.
1.4.3. Etablissement et Recouvrement
La contribution globale unique est établie chaque année en considération de
la totalité du chiffre d'affaires réalisé du 1er janvier au 31 décembre de
l'année précédente.
La contribution .globale unique est établie par voie de rôle. Elle donne
lieu chaque année, au versement d'acomptes à imputer sur l'impôt dû au
titre de l'année.
Chaque acompte est égal au tiers de l'impôt dû.
III LES BENEFICES DES PROFESSIONS NON COMMERCIALES
(BNC)
Il.1- Champ d'application
Sont considérés comme provenant de l'exercice d'une profession non
commerciale ou comme
revenus assimilés aux bénéfices non commerciaux:
a) les bénéfices dès professions libérales, des charges et offices dont les
titulaires n'ont pas la qualité de commerçants;
b) les marges réalisées occasionnellement, par des personnes physiques sur
des transactions immobilières à titre spéculatif.
c) et les revenus de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de
profit ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus

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telles que notamment, les plus-values de cessions de valeurs mobilières et de
droits sociaux, les opérations de bourse effectuées à titre habituel ou
spéculatif, à l'exclusion toutefois des lots de la loterie nationale sénégalaise et
des autres loteries autorisées.
II.2- Détermination du bénéfice imposable
Le bénéfice imposable est constitué par l'excédent des recettes totales sur les
dépenses nécessitées par l'exercice de la profession. \1 tient compte des gains
ou des pertes provenant soit de la réalisation des éléments d'actif affectés à
l'exercice de la profession, soit des cessions de charges ou d'offices.
II.3- Les Reports Déficitaires:
Les principes qui ont été précédemment étudiés sur les BIC sont applicables
en matière de BNC
autrement dit les déficits sont reportables sur trois ans inclusivement.
III/ LES BENEFICES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES (BA)
III.1- Champ d'application
L’impôt au titre des bénéfices agricoles frappe le bénéfice réalisé par les
planteurs, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs ainsi que ceux provenant des
exploitations forestières.
Sont exonérés les revenus des cultivateurs pour la vente et la manipulation des
récoltes et foins provenant des terrains qui leur appartiennent et qu'ils
exploitent eux mêmes ainsi que pour la vente du bétail qu'ils y élèvent.
III.2 Régime d'imposition
Le régime applicable au bénéfice de l'exploitation agricole est déterminé dans
les mêmes formes que celles prévues en matière de BIC.

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LES REVENUS SALARIAUX, PENSIONS ET RENTES VIAGERES
La fiscalité applicable aux revenus salariaux au Sénégal suit le régime de la
retenue à la source.
Les traitements et salaires sont composés de trois impôts catégoriels répartis
entre le salarié et l'employeur. Le salarié supporte l'impôt sur le revenu (IR) et
la taxe représentative de l'impôt du minimum fiscal (TRIMF). Quant' à
l'employeur, il supporte la contribution forfaitaire à la charge de l'employeur
(CFCE).
I/ TRAITEMENTS, SALAIRES ET RENTES VIAGERES
I.1 - Champ d'application
Sont imposables à l'impôt sur le revenu, les traitements publics et privés,
soldes, indemnités et primes de toutes natures, émoluments, salaires et
avantages en argent ou en nature.
Sont égalent imposables à cet impôt, les pensions et rentes viagères pour la
partie égale à 40 % des pensions et rentes viagères, sans être inférieur à
1800.000 de FCFA.
I.1.1- Les avantages en nature
L'estimation mensuelle des avantages en nature, considérés comme des
éléments de rémunération du point de vue fiscal, est opérée selon des
modalités fixées par arrêté du ministre chargé des Finances donne dernier en
date est le 31 juillet 2013
Nature des avantages Evaluation mensuelle
Logement par pièce d'habitation principale
- Région de Dakar 33500 F
• Chef-lieu de région autre que Dakar 20 000 F
- Reste du Sénégal 13500 F
Domesticit$
- Gardien ou jardinier 61700 F
- Cuisinier ou maître d'hôtel 92500 F
- Autres gens de maison 35600 F
Eau 10500 F
Electricité 30200 F
Téléphone 67 000 F
Nourriture valeur réelle
Véhicule de fonction
- Puissance fiscale inférieure ou égale à 11 CV 26 000 F
- Puissance fiscale supérieure à 11 CV 67 000 F
I.1.2 Les déductions successives
Le revenu net salarial imposable est obtenu après déduction:
a) de l'abattement spécial de 10 % applicable uniquement aux agents de l'Etat
en poste dans les représentations diplomatiques et consulaires et dans les
services qui leur sont rattachés pour le calcul de l'impôt. Cet abattement

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spécial est porté à 20 % pour les agents de l'Etat en poste dans les
représentations diplomatiques et consulaires et dans les services qui leur sont
rattachés situés dans les pays hors zone CFA. Cet abattement est appliqué pour
les agents susvisés avant la déduction prévue au b) ;
b) d'un abattement forfaitaire de 30 % représentatif des cotisations versées à
titre obligatoire pour la constitution d'une retraite et des frais inhérents à la
fonction ou à l'emploi, sans que ce montant ne puisse dépasser 900 000 francs.
En ce qui concerne les pensions et rentes viagères, l'abattement de 30 %
susvisé n'est pas opéré;
c) des indemnités kilométriques dans les limites fixées par arrêté du ministre
chargé des Finances.
1.2 - Revenus exonérés
Sont exonérés de l'impôt:
1. les appointements des agents diplomatiques et consulaires de nationalité
étrangère pour l'exercice de leurs fonctions, dans la mesure où les pays qu'ils
représentent accordent des avantages analogues aux agents diplomatiques du
Sénégal et où le titulaire desdits appointement n'est pas de nationalité
sénégalaise;
2. les allocations familiales, allocations d'assistance à la famille, majorations de
soldes, indemnités ou pensions calculées conformément à la législation en
vigueur et attribuées en considération de la
situation ou des charges familiales;
3. les allocations et les indemnités spéciales destinées à assurer le
remboursement de frais inhérents
à la fonction ou à l'emploi effectivement utilisés conformément à leur objet,
sous réserve de justifications comptables;
4. les indemnités et primes spéciales destinées à assurer le remboursement de
frais forfaitaires, dans les limites fixées par le ministre chargé des Finances;
5. les indemnités de licenciement, les indemnités légales de départ à la retraite
et les indemnités de décès déterminées conformément à la législation du
Travail;
6. les pensions servies par la République Française en vertu de la loi du 31
mars 1919, à l'exclusion de la partie des pensions mixtes visées à l'article 50,
paragraphe 2 de ladite loi, qui correspond à la durée des services;
7. les pensions servies par la République Française en vertu de la loi du 24
juin 1919 aux victimes civiles de la guerre ou à leurs ayants droit;
8. les pensions de même nature que celles visés aux 9 et 10 ci-dessus, qui sont
servies aux autres victimes de guerre et sous la même réserve que celle
prévue au 9 en ce qui concerne les pensions mixtes;
9. les rentes viagères et indemnités temporaires attribuées aux victimes
d'accidents du travail;

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10. Les rentes viagères servies en représentation de dommages et intérêts en
vertu d'une condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d'un
préjudice corporel ayant entraîné pour la victime une incapacité permanente
totale l'obligeant à avoir recours à une tierce personne pour effectuer les actes
ordinaires de la vie ;
11. la retraite du combattant;
12.les indemnités versées à la suite d'un départ négocié consécutif à un plan
social ou à une restructuration de l'entreprise considérée dans des limites
déterminées conformément à la législation du Travail;
13.es abondements ou versements complémentaires de l'entreprise et les
primes d'assurance dans la limite des montants admis en déduction
conformément au b) du 1 et au 6 de l'article 9 ;
14. Les plus-values réalisées sur les cessions de titres, dans le cadre de la
gestion d'un fonds commun de placement ou toute autre forme de placement
collectif agréée par le ministre chargé des Finances.
Sont également exonérés
 L'Indemnité kilométrique attribuée aux employés qui utilisent leur propre
véhicule dont le montant forfaitaire ne dépasse pas Cinquante Mille (50
000) francs par mois. Pour les agents commerciaux (Voyageurs,
Représentants, Placiers) l'exonération est plafonné à Cent Mille (100 000)
francs par mois lorsqu'ils effectuent au moins 500 kilomètres par semaine
(arrêté n° 2337 MEF/DGID/LF:G du 6 mai 2003) ;
 L'Allocation forfaitaire allouée aux administrateurs de sociétés jusqu'à
concurrence de Huit Cent Mille (800 000) par an lorsque le chiffre
d'affaires hors taxe de l'entreprise dépasse Deux Milliards
francs. L'allocation est ramenée à Quatre Cent Mille (400 000) francs
pour les entreprises dont le chiffre d'affaires hors taxe est inférieur à Deux
Milliards (arrêté n? 1028 MEFP/DGID/LEG du 6 mai 1995)
 La prime de panier attribuée aux employés qui pour les besoins du
service sont obligés de prendre leurs repas sur place; en plus d'autres
primes ou indemnités prenant considération des conditions particulières
du travail liées au danger, à l'insalubrité ....
La prime de panier fixée par la réglementation sociale est égale à trois (3)
fois le SMIC pour les travailleur effectuant Dix (10) heures ininterrompues,
ou Trois (3) heures en sus de leurs horaires normale si ou Six (6) heures de
nuit soit 209,10 x 3 = 627,3 F (Lettre n° 0635/DGID/LEG.1 du 16 juin
1993).
 Les primes attribuées aux employés médaillés du travail ou ceux
effectuant le pèlerinage à la Mecque sont limitées au salaire mensuel
de base et plafonnées à Cent Mille francs (100 OOOF) francs (lettres
n" 0885/DGID/LEG 1 et 0229/DGI D du 2 mars 1992)

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II/ LA TAXE REPRESENTATIVE DE L'IMPOT DU MINIMUM
FISCAL (TRIMF)
La TRIMF est un impôt perçu au profit des collectivités locale et par voie de
retenue à la source. Elle est établie par tête en ce sens que c'est un impôt de
capitation.
II/- Personnes imposables
Il s'agit de toutes personnes résidantes au Sénégal et bénéficiaires de
traitements publics ou privés, indemnités émoluments, pensions et rentes
viagères.
Précision: Les retenues sur la TRIMF sont effectuées au nom du chef de
famille. Le mari est alors imposable au taux prévu pour sa catégorie, pour lui
même et ses épouses qu'elles soient salariées ou non.
Les femmes salariées ne sont donc pas personnellement assujetties à la
TRIMF, sauf dans les cas ou elles sont considérées comme chefs de famille
(célibataire, veuve, divorcée, séparée de corps). Enfin les enfants salariés âgées
d'au moins 14 ans sont personnellement imposables.
Pour les revenus autres que les traitements, salaires et rentes viagères, l'impôt
du minimum fiscal est applicable.
II.2- Personnes exemptées
Les personnes suivantes sont affranchies de la TRIMF comme Ii apporte
l'Article 20"3 du CGI:
 Les indigents et les aveugles;
 Les hommes de troupe et les sous-officiers pendant la durée légale de
leur service; Les enfants régulièrement inscrit dans un établissement
d'enseignements, lorsqu'ils sont susceptibles d'être considérés comme à
charge au regard de l'impôt sur le- revenu
 Les mutilés ou réformés de guerre, ainsi que les victimes des accidents
du travail dOJ1t le degré d'invalidité atteint 50%. Cette exemption est
étendue aux femmes des intéressés et à leurs enfants, susceptibles d'être
considérés comme à charge au regard de l'impôt sur le revenu Les
personnes qui étaient à la charge d'un contribuable décédé à la suite d'un
accident du travail et qui touchent une pension à ce titre;
 Les personnes munies d'une fiche médicale réglementaire constatant
qu'elles suivent un traitement contre la maladie du sommeil ;
 Les personnes atteintes de la maladie de Hansen, munies d'une
attestation du médecin traitant, constatant qu'elles suivent régulièrement
le traitement prescrit ou qu'elles sont mises en observation sans
traitement, et se présentent à toutes les opérations de contrôle :

SOLIDARITE : 77 782 12 45 PARTAGE : 77 805 81 42 28


II.3 Assiette et montant de la TRIMF
Le montant de la TRIMF est établi en fonction de la rémunération brute du
salaire ou du mentant brut de la pension ou rente. Ce montant est fixé d'après le
barème suivant, établi par catégories selon la rémunération brute.
Revenu brut annuel (y compris avantage en nature) Montant de la TRIMF
a à 600 000 exclu 900 F
à600 000 à 1 000.000 exclu 3600 F
600 000 exclu
à1 000 000 à 2 000 000 exclu 4800 F
1à2000
000000
000exclu
à 7 000 000 exclu 12 000 F
2à7000
000000
000exclu
à 12 000 000 18 000 F
7à12
000000
000000
exclu
et PLUS 36000F
12
et 000 000 exclu
lusPrécision: La retenue au titre de la TRIMF est mentionnée sur le même barème
de l'IR. Concernant les salaires mensuels, chaque retenue est égale à un
douzième (1/12) du montant de la TRIMF annuelle

III / LA CONTRIBUTION FORFAITAIRE A LA CHARGE DES


EMPLOYEURS(CFCE)

La CFCE est une taxe sur les salaires perçue au profit des collectivités locales.
Elle est supportée par l'employeur à la différence de l'IR et de la TRIMF qui
frappent le salarié.

III.1 Personnes imposables

Il s'agit des personnes physiques et morales, ain.si que des organismes qui
paient des traitements.
Précision: La CFCE est due lorsqu'un employeur est établi ou domicilié au
Sénégal, et verse des rémunérations même aux salaries détachés à l'étranger

III.2- Personnes exonérées

Sont exonérés de cette contribution, l'Etat et les collectivités locales, ainsi que
les organismes publics ou parapublics, étrangers ou internationaux.

Précision : Les entreprises qui créent un minimum de 50 emplois nouveaux


additionnels stables, sur la base de contrats à durée indéterminée, à l'exclusion
des renouvellements de postes sont exonérées, pendant une durée de trois ans.

III.3- Base d'imposition

La base est constituée par la rémunération brute avant déduction sur salaire au
titre de l'IR pour la retraite et pour frais professionnels.

SOLIDARITE : 77 782 12 45 PARTAGE : 77 805 81 42 29


III..4- Taux de taxe

Le taux de la CFCE est de 3% quelque soit la nationalité du travailleur

III.5- Modalités de versement et sanctions

La CFCE est versée à la caisse des services fiscaux dans les mêmes conditions et
délais que les retenues sur les traitements et salaires.

Les sanctions fiscales applicables sur les traitements et salaires sont étendues à
la CFCE.

EXERCICES D'ENTRAINEMENTS
Exercice 0 : Répondre par Vrai ou Faux aux arguments qui suivent en y
adjoignant un bref argumentaire.
1. La loi est la seule véritable source du droit fiscal.
2. La liberté de gestion fiscale ne comporte pas de limites.
3. La redevance est plutôt une taxe qu'un impôt.
4. La neutralité de l'impôt est une illusion
5. L'admission à la CGU est soumise à la seule condition de chiffre
d'affaires.
6. Le redevable est la personne qui supporte juridiquement le poids de
l'impôt.
7. Un impôt d'Etat est perçu au profit des collectivités locales.
8. l'IR au Sénégal ne comprend qu'un seul droit.
9.les revenus des charges et offices font partie de la
catégorie des BNC
10. La CFCE est juridiquement supportée par le
salarié.
Exercice 1 : Cas du ménage Diop
Monsieur Diop, marié à une épouse disposant de revenus et père de deux
enfants est propriétaire d'un immeuble sis à la Médina. Il a perçu au titre de
l'année 2008 des revenus fonciers avant traitement des charges communes pour
un montant de 5 700 000 F.
On vous informe des dépenses suivantes liées aux charges communes.
Pension alimentaire: 600 000 F
Assurance vie: 1 400 000 F
Dons : Equipe de football de la Médina: 100 000 F
Croix Rouge Sénégalaise: 25 000 F
Intérêts des dettes pour l'acquisition de l'immeuble: 800 000 F
On précise que Monsieur Diop a produit un tableau d'amortissement certifié de
l'emprunt pour l'acquisition de l'immeuble.

SOLIDARITE : 77 782 12 45 PARTAGE : 77 805 81 42 30


Travail à faire:
1/ Déterminez les limites admises en déduction des charges communes
2/ Déterminez l’impôt sur le revenu de M. Diop
Exercice 2 :Cas du ménage Ndiaye
Le ménage Ndiaye est propriétaire d'un immeuble sis aux Almadies. Il a perçu
au titre de l'année 2012 des loyers nets pour un montant de 5 700 000 F
Il a également perçu des indemnités de résiliation pour 900 OOOF, des droits
d'afflches pour 600000F et des dépôts de garantie pour 500 OOOF.
Il a supporté pour l'immeuble les dépenses suivantes:
-Entretien et réparation: 300 000 F
-Eau et électricité: 400 000 F
-Frais de gestion: 600 000 F
-Frais de gérance: 200 000 F
-Amortissement de l'immeuble: 1 200 000 F
-intérêts d'emprunt pour l'acquisition de l'immeuble, justifiés par un tableau
d'amortissement certifié par la banque: 300 OOOF
-indemnité d'éviction: 900 000
-investissement de revenus 12 000 000 F
Les locataires de J'immeuble ont supporté les charges suivantes :
Rémunération du concierge: 300000 F
Taxe sur les ordures ménagères: 200000 F
-Impôt foncier : 400000 F
Travail à faire :
Déterminer l'impôt de M. Ndiaye au titre de l’année 2012
Exercice 3: Cas du Pharmacien Félix
Félix Diouf, père de trois enfants et dont la femme ne travaille pas a ouvert
une pharmacie depuis
2000. Au 31 décembre 2012 ; son exploitation a présente les résultats
suivants :
Recettes réalisées en 2012
- au 30 mars : 28 000 000 f
- au 30 juin " : 42 000 000 f
- au 31 oct.bre : 37 000 000 f
- au 31 décembre :26 000 000 f
Dépenses supportées en 2012
- au 8 janvier : 22 000 000 f (achat de médicaments)
- au 30 mars : 10 000 000 f (autres charges)
- au 30 septembre : 36 000 000 f (achat médicaments)
- au 30 septembre : 9 000 000 f (autres charges)
- au 31 décembre : 23 000 000 f (achat médicaments)
- au 31 décembre : 7 200 000 f (autres charges)

SOLIDARITE : 77 782 12 45 PARTAGE : 77 805 81 42 31


Travail à faire: Déterminer l'impôt sur le revenu de Félix au titre de l'année
2008 sachant que sa rémunération est incluse dans les autres charges pour un
montant de 6 000 000 F.
Exercice 4 :Cas des Ménages POUYE
Monsieur Pouye est comptable de la société Kheweul. Il est marié avec une
commerçante qui a réalisé pour son propre compte au titre de l'exercice 2012 un
bénéfice imposable de 4 500 OOOF.
Monsieur Pcuye est marié et à 3 enfants à charge
En 2013, M. Pouye a perçu les rémunérations suivantes
Salaire de base: 319 225F/mois
 Sursalaire: 400 OOOF / mois
 Allocation familiale: 20 000/ mois
 Prime de 165 300 perçue sur des médailles du travail
 Indemnité kilométrique: 80 OOOF / mois
Sa villa de fonction comprend 4 chambres, un grand salon de séjour et une
cuisine qui est entretenue
par 3 bonnes d00t l'une est prise en charge par la société. Moussa ne paie pas
l'électricité, le téléphone et l'eau qui sont prise en charge par la société.
Au mois de juillet 2012 M. Pouye a effectué un voyage à Bordeaux. Son ordre
de mission portait la somme de 1 250 000 frs comme frais de mission. Moussa
n'a pu justifier à son retour que 975 OOOfrs
Travail à faire :
1/ Déterminez l'IR de M. Pouye au titre de l'année 2012
2/Déterminez l'IR de Mme. Pouye au titre de l'année 2012

SOLIDARITE : 77 782 12 45 PARTAGE : 77 805 81 42 32

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