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Réalisé par:
HAJRI Fatima-Ezzahra
MOUFTAKIR Zineb
BENLANAYA Hajar
RAJY Imane
Encadré par:
Mme EL GNAOUI Leila
La Gestion Fiscale
La gestion fiscale consiste dans l’ensemble des actions et des décisions prises
par l’entreprise pour maîtriser et réduire sa charge fiscale avec la plus grande
efficacité et sans l’exposer à des risques supérieurs à l’économie qu’elle a pu
réaliser. Néanmoins, les choix les plus avantageux à l’entreprise sur le plan
fiscal, doivent prendre en considération les limites d’opportunité relatives à la
stratégie globale de l’entreprise et à ses capacités financières et techniques.
Une gestion optimisée permettant d’opter pour les choix fiscaux les plus
pertinents et de tirer profit des avantages fiscaux prévus par la réglementation
en vigueur, sans franchir les limites admises tels que l’acte anormal de gestion.
De ce fait, elle aura pour objectif d'appliquer pertinemment les règles fiscales
sans se mettre en infraction avec les lois fiscales en vigueur. L’optimisation ou
la gestion fiscale est donc l’utilisation par le contribuable de moyens légaux
afin de réduire au minimum le montant de l’impôt dû.
L’OBJECTIF DE L’OPTIMISATION FISCALE
Ce principe stipule que tout personne soit libre de créer une entreprise,
d'exercer la profession de son choix, de là découle le principe de la liberté de
gestion des entreprises. Ce principe implique que le contribuable, maître de son
affaire a toute la latitude de fixer à son gré les stratégies et politiques
opérationnels, commerciales et financières de son entreprise.
PRINCIPE DE NON-IMMIXTION
Bien que ces principes ne soient pas précisés de manière explicite ni par la
législation, ni par la jurisprudence fiscales marocaines, il semble que ces
principes découlent de l’article 15 de la constitution: « Le droit de
propriété et la liberté d'entreprendre demeurent garantis... »
OPTIMISATION, FRAUDE ET ÉVASION
Fraude fiscale La mauvaise foi constitue le critère
L’O.C.D.E a défini la fraude comme de distinction entre la fraude et
étant « toute action du contribuable l’erreur en matière fiscale. En effet,
qui implique une violation à la loi, l’erreur (ex : calcul erroné de
lorsqu’on peut prouver que l’amortissement) est généralement
l’intéressé a agi dans le dessin commise de bonne foi
délibéré d’échapper à l’impôt » contrairement à la fraude qui est
caractérisée par la mauvaise foi du
« La fraude fiscale serait donc contribuable. La vente effectuée
déterminée par deux éléments sans facture pour échapper au
cumulatifs : l’irrégularité de paiement de l’impôt direct et de la
l’opération et la mauvaise foi du TVA. Constitue à ce titre un parfait
contribuable» exemple d’illustration de la fraude.
L’ÉVASION FISCALE
Elle peut être due soit à une exonération expresse, soit au fait
que l’optimisation ou le gain en question sont hors champ
d’application de l’impôt en cause.
Le contribuable peut retarder la naissance fiscale d’un gain dont il peut tirer
d’ores et déjà parti ou d’une opération qui existe pourtant un fait : Le fait
générateur est ici retardé.
Exemple :
S’agissant des ventes d’éléments corporels, la livraison de l’élément vendu
représente le fait générateur pour le rattachement du produit en question à
l’exercice d’imposition. Le contribuable décide, sous l’accord de son client de
retarder la livraison de la commande (retard du fait générateur) d’où la non
imposition du produit.
DIMINUTION DE LA BASE IMPOSABLE
Imposition forfaitaire au
taux de 8% La soumission aux
conditions du droit
Article 19-III du CGI commun
2020
AUGMENTER LES CHARGES DÉDUCTIBLES
Il est vrai que cette solution ne peut être intéressante que si cette société est
largement bénéficiaire.
Bénéficier
d’une réduction prévue par les textes de lois
Exemple : Institution d'un abattement de 25% sur la base imposable
correspondant au chiffre d’affaires réalisé, par paiement mobile, par les
personnes physiques disposant de revenus professionnels déterminés selon le
régime du résultat net simplifié (RNS) ou celui du bénéfice forfaitaire.
LES DIFFÉRENTS CAS
D’OPTIMISATION FISCALE
LORS DE CRÉATION D’UNE ENTREPRISE :
Groupement d’Intérêt Économique (GIE) est une forme juridique originale et hybride.
Il permet la création d’une entité juridique à part entière, tout en maintenant
l’individualité et l’autonomie de ses membres.
Le GIE n’est pas imposable en tant que tel. Chaque membre est imposé au titre de la
part des bénéfices qui lui revient selon son régime d’imposition. En matière d’IS, le
GIE n’est pas soumis et son résultat est imposé entre les mains de ses membres. Il est
hors champ d’application (Article 03 du CGI 2020).
SUCCURSALE ET FILIALE
Une succursale est une entreprise créée par une société mère. Elle se
distingue géographiquement de la société, on parle souvent de succursales pour
des sociétés installant des établissements à l’étranger. Elle reste cependant
complètement dépendante de la société mère, juridiquement comme
fiscalement : contrairement à la filiale, elle n’est pas une personne morale à
part entière.
Une filiale
Comme la succursale, la filiale est issue d’une société mère.
Elle est une société, juridiquement et fiscalement distincte de la société-mère :
elle est une personne morale en tant que telle.
OUTILS DE L’OPTIMISATION FISCALE :
« les sociétés fusionnées ou scindées ne sont pas imposées sur la plus-value nette
réalisée à la suite de l’apport de l’ensemble des éléments de l’actif immobilisé
et des titres de participation, à condition que la société absorbante ou née de la
fusion ou de la scission, dépose au service local des impôts dont dépendent la
ou les sociétés fusionnée(s) ou scindée(s), en double exemplaire et dans un
délai de trente (30) jours suivant la date de l’acte de fusion ou de scission, une
déclaration écrite »
GESTION DES ACOMPTES :
( Article 170 du CGI 2020)
Lorsqu’une société estime que le montant d’un ou de plusieurs acomptes versés
au titre d’un exercice est égal ou supérieur à l’impôt dont elle sera finalement
redevable pour cet exercice, elle peut se dispenser d’effectuer de nouveaux
versement d’acomptes.
Pour cela, il faut remettre à l’administration fiscale une déclaration dans ce sens,
15 Jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à effectuer.
Toutefois, si le montant de l’impôt effectivement dû s’avère supérieur de plus de
10% du montant des acomptes versés, des pénalités et majorations seront
appliquées aux montants des acomptes qui n’ont pas été versés.
Exercice d’application :
Soit l’entreprise « Y » soumise à l’IS, les acomptes à versés pour l’année
2020se présentaient comme suit :
Amortissement degressif
l’amortissement dégressif permet d’amortir les biens plus vite que l’amortissement
linéaire. Donc il permet de diminuer le résultat en gonflant les charges et par
conséquent l’entreprise pourra payer moins d’impôt.
Ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille (5.000)
dirhams par jour et par fournisseur sans dépasser cinquante mille (50.000)
dirhams par mois et par fournisseur, Donc en vue d’augmenter les charges
déductibles, l’entreprise doit, soit ventiler ses dépenses journalières en espèce
dans la limite de 50.000 Dhs par mois et par fournisseur, soit utiliser un des
moyens de paiement autorisés par le CGI.
(Article 11-II du CGI 2020)
EXERCICE D’APPLICATION :
Acquisition du matériel :
L’acquisition d’un bien rend l’entreprise propriétaire de l’immobilisation,
celle-ci figurera à son bilan. Ceci permet d’informer les tiers sur la
composition du « capital d’exploitation » dont dispose l’entreprise.
De plus, celle-ci va pratiquer des amortissements comptables qui viennent
en déduction du résultat comptable. Les frais d’entretien seront
également déductibles.
Crédit-bail :
La société utilise les biens d’équipement loués pendant une certaine durée, puis
a la possibilité de les acquérir en fin de contrat moyennant une valeur
résiduelle fixée au début. Le crédit-bail peut porter sur des biens
mobiliers (matériels d’exploitation, véhicules utilitaires…) ou sur des
immeubles.
Autofinancement courant : • représenté par les dotations aux amortissements et aux provisions.
Soit une entreprise ayant un bénéfice avant impôt et avant amortissement de 3 000
000 DH.
Calculer la capacité d’autofinancement dans les deux hypothèses suivantes :
H1: l’entreprise fait le choix d’amortissement linéaire dont le cumul est de : 340
000 DH
H2 : L’entreprise fait le choix d’amortissement dégressif dont le cumul est de :
480 000 DH
SOLUTION
AUGMENTATION DU CAPITAL:
Le choix de la zone de localisation a un impact sur l’impôt qui va être payé par
l’entreprise.
LE CHOIX DE RÉGIME (RNR, RNS ET BF)
Pour le RNR :
Le résultat fiscal est déterminé en appliquant les mêmes règles que pour l’IS,
sauf quelques exceptions tel que la rémunération de l’exploitant dirigeant ainsi
que les charges y afférentes qui ne sont pas admises en déduction.
Toutefois, cette rémunération peut constituer une charge déductible dans le cas
où cet exploitant dirigeant s’est fixé un salaire et l’enregistre en compte de
charges, moyennant des pièces justificatives, cela constitue donc une
optimisation fiscale
LE CHOIX DE RÉGIME (RNR, RNS ET BF)
Pour le RNS :
Pour le BF :
Les sociétés de personnes peuvent opter pour l’IS. Ce passage de l’IR vers l’IS
peut se faire dans le cas des entreprises largement bénéficières pour limiter la
charge fiscale à un IS de 31%, plutôt que d’avoir à supporter un taux d’IR plus
élevé (38%).
EN MATIÈRE DE TVA
L'option ou non pour l’assujettissement à la TVA
CAS D’EXPORTATEUR
L’option pour les débits a pour conséquence d’avancer la date du paiement de la TVA,
ce qui peut paraître défavorable pour l’entreprise. Mais à côté de cet inconvénient,
l’option pour les débits présente d’autres avantages notamment:
• Le coût moins élevé de gestion par rapport à celui engendré par l’adoption du régime
des encaissements
• Si le délai fournisseur est supérieur au délai client, la déduction de la TVA sur
fournisseur serait permise alors qu'on ne la pas encore payé au fournisseur,
alors que celle à verser aux services des impôts pourrait être retardée au
maximum.
• La déduction de la TVA en cas de règlement des clients par effets, est faite à partir de
la date de l’acceptation de l’effet au lieu de la date de l’encaissement de l’effet
(contrairement à ce qui est admis dans le cadre du régime des encaissements).
LE CHOIX DE LA PÉRIODICITÉ DU PAIEMENT DE LA TVA
(MENSUELLE OU TRIMESTRIELLE)
Cette option est ouverte à toutes les entreprises soumises à la TVA avec droit à
déduction de la TVA sur les achats en ce qui concerne les biens d’investissement
destinés à être inscrits dans un compte d’immobilisation et ouvrant droit à déduction.