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LA GESTION FISCALE

Réalisé par:
HAJRI Fatima-Ezzahra
MOUFTAKIR Zineb
BENLANAYA Hajar
RAJY Imane

Encadré par:
Mme EL GNAOUI Leila

Année universitaire : 2020/2021


INTRODUCTION
PLAN

 Le cadre conceptuel de l’optimisation fiscale


 Optimisation Fiscale, Fraude et Evasion

 Les formes d’optimisation fiscale

 L’optimisation fiscale en matière d’IS

 L’optimisation fiscale en matière d’IR

 L’optimisation fiscale en matière de TVA

 Les limites d’optimisation fiscale


LE CADRE CONCEPTUEL DE L’OPTIMISATION FISCALE

 La Gestion Fiscale

La gestion fiscale consiste dans l’ensemble des actions et des décisions prises
par l’entreprise pour maîtriser et réduire sa charge fiscale avec la plus grande
efficacité et sans l’exposer à des risques supérieurs à l’économie qu’elle a pu
réaliser. Néanmoins, les choix les plus avantageux à l’entreprise sur le plan
fiscal, doivent prendre en considération les limites d’opportunité relatives à la
stratégie globale de l’entreprise et à ses capacités financières et techniques.
Une gestion optimisée permettant d’opter pour les choix fiscaux les plus
pertinents et de tirer profit des avantages fiscaux prévus par la réglementation
en vigueur, sans franchir les limites admises tels que l’acte anormal de gestion.
De ce fait, elle aura pour objectif d'appliquer pertinemment les règles fiscales
sans se mettre en infraction avec les lois fiscales en vigueur. L’optimisation ou
la gestion fiscale est donc l’utilisation par le contribuable de moyens légaux
afin de réduire au minimum le montant de l’impôt dû.
L’OBJECTIF DE L’OPTIMISATION FISCALE

Les effets de l’impôt sur les entreprises

• L’impôt est l’un des


éléments qui
Incidence sur composent le coût de
la concurrence revient pour La minimisation de la charge de
l’impôt par l’utilisation des
l’entreprise. différentes techniques
d’optimisation peut avoir un
effet positif sur la trésorerie de
l’entreprise et contribue
• La charge fiscale a indirectement à l’amélioration
Incidence sur souvent un effet de sa performance.
la trésorerie de négatif sur la
l’entreprise trésorerie de
l’entreprise.
L’optimisation fiscale est admise et pratiquée par les entreprises car elle
s’exerce dans un cadre légal.

Elle s’effectue entre deux pôles :


 
 La reconnaissance implicite par l’administration fiscale du principe de liberté
de gestion assorti du principe non-immixtion dans la gestion.
 L’existence de limite à l’optimisation fiscale.
PRINCIPE DE LIBERTÉ DE GESTION

Ce principe stipule que tout personne soit libre de créer une entreprise,
d'exercer la profession de son choix, de là découle le principe de la liberté de
gestion des entreprises. Ce principe implique que le contribuable, maître de son
affaire a toute la latitude de fixer à son gré les stratégies et politiques
opérationnels, commerciales et financières de son entreprise.
PRINCIPE DE NON-IMMIXTION

L’entreprise est libre de sa gestion, et l’Administration fiscale n’a pas à


s’immiscer dans ses choix de gestion. Dès lors que l’entreprise respecte les
prescriptions légales, l’Administration fiscale n’a pas à critiquer une gestion
qu’elle trouve trop prudente ou trop risquée.

 Bien que ces principes ne soient pas précisés de manière explicite ni par la
législation, ni par la jurisprudence fiscales marocaines, il semble que ces
principes découlent de l’article 15 de la constitution: «  Le droit de
propriété et la liberté d'entreprendre demeurent garantis... »
OPTIMISATION, FRAUDE ET ÉVASION
 Fraude fiscale  La mauvaise foi constitue le critère
 L’O.C.D.E a défini la fraude comme de distinction entre la fraude et
étant « toute action du contribuable l’erreur en matière fiscale. En effet,
qui implique une violation à la loi, l’erreur (ex : calcul erroné de
lorsqu’on peut prouver que l’amortissement) est généralement
l’intéressé a agi dans le dessin commise de bonne foi
délibéré d’échapper à l’impôt » contrairement à la fraude qui est
caractérisée par la mauvaise foi du
 « La fraude fiscale serait donc contribuable. La vente effectuée
déterminée par deux éléments sans facture pour échapper au
cumulatifs : l’irrégularité de paiement de l’impôt direct et de la
l’opération et la mauvaise foi du TVA. Constitue à ce titre un parfait
contribuable» exemple d’illustration de la fraude.
L’ÉVASION FISCALE

L’évasion fiscale correspond aux moyens légaux mis en œuvre par un


contribuable, visant à éviter ou réduire l’impôt dont il est redevable, mais sans
l’existence de l’élément intentionnel.
L’évasion fiscale relève à la fois de l’optimisation et de la fraude. Il s’agit de
« l’ensemble des comportements du contribuable qui visent à réduire le
montant des prélèvement dont il doit normalement s’acquitter. S’il a recours à
des moyens légaux, l’évasion entre alors dans la catégorie de l’optimisation. À
l’inverse, si elle s’appuie sur des techniques illégales ou dissimule la portée
véritable de ses acteurs, l’évasion s’apparente à la fraude ». 
LES FORMES DE L’OPTIMISATION FISCALE

 Absence définitive d’imposition.


 Absence provisoire d’imposition.
 Diminution de la base imposable.
 Réduction directe de l’impôt.
ABSENCE DÉFINITIVE D’IMPOSITION

Elle peut être due soit à une exonération expresse, soit au fait
que l’optimisation ou le gain en question sont hors champ
d’application de l’impôt en cause.

 En matière de l’IS, « L’abattement de 100% sur les produits


des actions, parts sociales et revenus assimilés» notamment
les dividendes perçus. Article 6 du CGI 2020.
 En matière de la TVA : Le transfert des éléments de la société
mère à la succursale n’est pas considéré comme une vente
mais plutôt un déplacement de stock.
ABSENCE PROVISOIRE D’IMPOSITION

Le contribuable peut retarder la naissance fiscale d’un gain dont il peut tirer
d’ores et déjà parti ou d’une opération qui existe pourtant un fait : Le fait
générateur est ici retardé.
Exemple :
S’agissant des ventes d’éléments corporels, la livraison de l’élément vendu
représente le fait générateur pour le rattachement du produit en question à
l’exercice d’imposition. Le contribuable décide, sous l’accord de son client de
retarder la livraison de la commande (retard du fait générateur) d’où la non
imposition du produit.
DIMINUTION DE LA BASE IMPOSABLE

 Diminuer le gain brut.


 Augmenter les charges déductibles.
 Imputation des déficits antérieurs.
DIMINUER LE GAIN BRUT
En matière d’IS, les sociétés étrangères adjudicataire au Maroc d’un marché de
travaux de construction ou de montage, ont 2 choix :

Imposition forfaitaire au
taux de 8% La soumission aux
conditions du droit
Article 19-III du CGI commun
2020
AUGMENTER LES CHARGES DÉDUCTIBLES

L’augmentation des charges déductibles est possible, que ce soit en matière


d’IS ou d’IGR, par le recours aux amortissements dégressifs.
IMPUTATION DES DÉFICITS ANTÉRIEURS

En matière d’IGR, le choix du régime RNS a pour conséquence la non prise en


compte des déficits fiscaux antérieurs dans le cadre de détermination du
résultat fiscale imposable. Par contre, l’adoption du RNR offre l’avantage de
déduire un déficit fiscal constaté par le contribuable.
RÉDUCTION DE L’IMPÔT

Agirsur le taux de l’impôt


Exemple : Une société de personne composée uniquement d’associés personne
physique sont normalement soumises à l’IR mais peuvent opter à l’IS à fin de
bénéficier d’un taux réduit de 31% au lieu de 38% en matière d’IR.

Il est vrai que cette solution ne peut être intéressante que si cette société est
largement bénéficiaire.

Bénéficier
d’une réduction prévue par les textes de lois
Exemple : Institution d'un abattement de 25% sur la base imposable
correspondant au chiffre d’affaires réalisé, par paiement mobile, par les
personnes physiques disposant de revenus professionnels déterminés selon le
régime du résultat net simplifié (RNS) ou celui du bénéfice forfaitaire.
LES DIFFÉRENTS CAS
D’OPTIMISATION FISCALE
LORS DE CRÉATION D’UNE ENTREPRISE :

Choix de la zone géographique

 Les entreprises installées dans les  Les entreprises ayant le statut de


zones d’accélération industrielle, Casa Finance City
Tanger Med:
. Les sociétés de services ayant le
Un taux d’IS de15% et un taux d’IR statut "Casablanca Finance City",
de 20% sont appliqués aux bénéficient de l'exonération totale de
entreprises installées dans les zones l’ IS pendant une période de cinq 5
d’accélération industrielle au-delà exercices consécutifs, à compter du
d’une période d’exonération de premier exercice d’octroi du dit
cinq ans à compter de la date du statut, et de l'imposition au taux de
début d’exploitation. 15% au-delà de cette période.
LE GROUPEMENT D’INTÉRÊT ECONOMIQUE:

Groupement d’Intérêt Économique (GIE) est une forme juridique originale et hybride.
Il permet la création d’une entité juridique à part entière, tout en maintenant
l’individualité et l’autonomie de ses membres.
Le GIE n’est pas imposable en tant que tel. Chaque membre est imposé au titre de la
part des bénéfices qui lui revient selon son régime d’imposition. En matière d’IS, le
GIE n’est pas soumis et son résultat est imposé entre les mains de ses membres. Il est
hors champ d’application (Article 03 du CGI 2020).
SUCCURSALE ET FILIALE

Une succursale est une entreprise créée par une société mère. Elle se
distingue géographiquement de la société, on parle souvent de succursales pour
des sociétés installant des établissements à l’étranger. Elle reste cependant
complètement dépendante de la société mère, juridiquement comme
fiscalement : contrairement à la filiale, elle n’est pas une personne morale à
part entière.
Une filiale
Comme la succursale, la filiale est issue d’une société mère.
Elle est une société, juridiquement et fiscalement distincte de la société-mère :
elle est une personne morale en tant que telle.
OUTILS DE L’OPTIMISATION FISCALE :

Choix stratégiques Choix tactiques

sont des choix dont la portée fiscale


sont de nature à procurer un avantage
est importante. Ils engagent
financier à l’entreprise, généralement
généralement la société au long
à brève échéance.
terme
EN MATIÈRE D’IS
LES CHOIX STRATÉGIQUES

Réduction d’IS en cas d’introduction en bourse :


(Article 6-III-1 du CGI 2020)

Cette disposition vise à dynamiser le marché boursier marocain en incitant les


sociétés à introduire leurs titres à la bourse des valeurs.
Certaines sociétés sont exclues du bénéfice de cette réduction, il s’agit notamment
des établissements de crédit, entreprises d’assurance et de réassurance, sociétés
concessionnaires de services public.
Les sociétés qui introduisent leurs titres à la bourse des valeurs, par ouverture ou
augmentation du capital, bénéficient d'une réduction de l’IS pendant trois (3)
ans consécutifs à compter de l'exercice qui suit celui de leur inscription.

Le taux de ladite réduction est fixé comme suit :


 25% pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par ouverture de
leur capital au public et ce, par la cession d'actions existantes ;
 50% pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par augmentation
de capital d'au moins 20%.
 Réduction de l’IS en cas de prise de participation au capital des jeunes
entreprises innovantes en nouvelle technologies :
(Article 6-IV du CGI 2020)

C’est une mesure qui vise à promouvoir le financement des entreprises


innovantes à travers des prises de participation à leur capital. Dans ce cas les
sociétés imposables à l’IS bénéficient d’une réduction d’impôt tout en respectant
les conditions données par la loi.

 le montant de la participation ouvrant droit à la réduction d'impôt est plafonné à


cinq cent mille (500 000) dirhams, par jeune entreprise innovante en nouvelles
technologies ;
 - le montant global de la réduction d'impôt ne doit pas dépasser 30% du montant
de l'impôt dû au titre de l'exercice de la prise de participation …
 - la participation dans le capital desdites entreprises innovantes
précitées doit être réalisée par des apports en numéraire ;
 - le capital souscrit doit être entièrement libéré au cours de
l’exercice concerné ;
 - les titres acquis en contrepartie de la participation doivent être
conservés pendant une période minimale de quatre (4) ans à
compter de leur date d’acquisition

 - le dépôt de l’acte constatant la prise de participation dans la jeune


entreprise innovante en nouvelles technologies, en même temps que
la déclaration du résultat fiscal de l'exercice de la prise de
participation.
LES CHOIX STRATÉGIQUES

Régime particulier des fusions des sociétés:


(Article 162-II du CGI 2020)

« les sociétés fusionnées ou scindées ne sont pas imposées sur la plus-value nette
réalisée à la suite de l’apport de l’ensemble des éléments de l’actif immobilisé
et des titres de participation, à condition que la société absorbante ou née de la
fusion ou de la scission, dépose au service local des impôts dont dépendent la
ou les sociétés fusionnée(s) ou scindée(s), en double exemplaire et dans un
délai de trente (30) jours suivant la date de l’acte de fusion ou de scission, une
déclaration écrite »
GESTION DES ACOMPTES :
( Article 170 du CGI 2020)
Lorsqu’une société estime que le montant d’un ou de plusieurs acomptes versés
au titre d’un exercice est égal ou supérieur à l’impôt dont elle sera finalement
redevable pour cet exercice, elle peut se dispenser d’effectuer de nouveaux
versement d’acomptes.
Pour cela, il faut remettre à l’administration fiscale une déclaration dans ce sens,
15 Jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à effectuer.
Toutefois, si le montant de l’impôt effectivement dû s’avère supérieur de plus de
10% du montant des acomptes versés, des pénalités et majorations seront
appliquées aux montants des acomptes qui n’ont pas été versés.
 Exercice d’application :
Soit l’entreprise « Y » soumise à l’IS, les acomptes à versés pour l’année
2020se présentaient comme suit :

Le résultat prévisionnel de l’exercice 2020 est de 850.000Dhs.


 Travail à faire : Sur le plan légal, est-il possible pour l’entreprise « Y » de ne
pas payer les acomptes restants ?
Solution :
L’IS prévisionnel à payer au titre de l’exercice 2020 est : (850.000 ×
20%) – 30000 = 140.000 Dhs
le montant des acomptes payés au 30/06/2020 :
116.250 × 2 = 232.500 Dhs
Il ressort des données chiffrées, fournies ci-haut, que le montant des
acomptes sur IS versés au 30/06/2020 est de 232.500 Dhs. Par
ailleurs, le versement du troisième acompte porterait le montant des
ces acomptes à 348.750 Dhs. Or, l’IS prévisionnel à payer au titre de
l’exercice 2020 ne sera que de : 140.000 Dhs.
Dans ce contexte, la loi de l’IS offre la possibilité de ne pas payer le
troisième acompte au titre de l’exercice de 2020. La société doit
prévenir l’administration fiscale une déclaration 15 jours avant la date
d’exigibilité du versement à effectuer soit Avant le : 15/09/2020.
LES CHOIX TACTIQUES

L’OPTIMISATION FISCALE EN COURS D’EXPLOITATION


 CHOIX DU MODE D’AMORTISSEMENT :

La loi fiscale permet la pratique de trois types d'amortissement, selon le


choix fait par l'entreprise, le résultat fiscal de l'entreprise diffère, ce qui se
répercute sur la charge fiscale de l'exercice en cours et des exercices futurs.

Amortissement degressif
l’amortissement dégressif permet d’amortir les biens plus vite que l’amortissement
linéaire. Donc il permet de diminuer le résultat en gonflant les charges et par
conséquent l’entreprise pourra payer moins d’impôt.

Cette optimisation se fait au détriment des dividendes, bien évidement la


diminution de bénéfice implique moins de dividende à distribuer.
EXERCICE D’APPLICATION :

Après les retraitements fiscaux des produits et des charges, le résultat


net fiscal de l’exercice
2020 obtenu de la société « Y » est de 500.000 Dhs, dans ce résultat
figure une dotation aux
Amortissements d’un camion de livraison:
Mode d’amortissement : Linéaire
Taux d’amortissement : 25%
Coût d’acquisition : 600 000 Dhs
Date d’acquisition : 01/04/N
Travaille à faire :
Quelle sera l’incidence sur le montant de l’IS si l’entreprise opte pour
l’amortissement dégressif ?
 Solution :

Dotation constante : 600 000 × 25% × 9/12 = 112 500 Dhs.


Taux dégressif : 25% × 1,5 = 37,5%
Dotation dégressive : 600 000 × 37,5% × 9/12 = 168 750 Dhs.
Soit une différence de : 168 750 - 112 500 = 56 250 Dhs.
Résultat net fiscal : 500000 - 56 250 = 443 750 Dhs
GRATIFICATION DES PERSONNELS 

A la clôture de l’exercice les entreprises évaluent les primes attendues et les


provisionnent. L’entreprise doit prendre un engagement écrit pour le paiement
des primes aux salariés, la gratification devient de ce fait déductible. L’entreprise
en accordant ces primes pourra réduire son résultat fiscal et donc réduire son IS.
LE RÈGLEMENT EN ESPÈCE :

Ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille (5.000)
dirhams par jour et par fournisseur sans dépasser cinquante mille (50.000)
dirhams par mois et par fournisseur, Donc en vue d’augmenter les charges
déductibles, l’entreprise doit, soit ventiler ses dépenses journalières en espèce
dans la limite de 50.000 Dhs par mois et par fournisseur, soit utiliser un des
moyens de paiement autorisés par le CGI.
(Article 11-II du CGI 2020)
EXERCICE D’APPLICATION :

Une entreprise « Y » a réalisé un bénéfice avant impôt au titre de l’année 2020


de 500.000 Dhs. Parmi ses charges comptabilisées :
 Achat de fournitures de bureau le 20/12/N payé en espèce pour : 15.000 Dhs
 Autres charges non déductibles : 24.910 Dhs
 Produits non imposables : 7.500 Dhs
Travail à faire :
1- Quel est l'IS exigible au titre de l’exercice 2020 ?
2- Que faut-il faire pour le réduire ?
Solution :

1-IS exigible au titre de l’exercice 2020 :


Résultat net fiscal : 500.000 + 24.910 – 7.500 + 10.000 (Dépassement du seuil) =
527.410Dhs
IS = (527.410 × 20%) – 30.000 = 75.482 Dhs
2- A fin de réduire l’impôt exigible de l’année 2020 il faut soit :
Fractionner le règlement en espèce.
Utiliser un moyen de paiement autorisé par le CGI
Résultat rectifié : 527.410 – 10000 = 517.410 Dhs
IS rectifié : (517.410 × 20%) – 30.000 = 73.482 Dhs
Economie d’impôt de : 75.482 – 73.482 = 2000 Dhs
LES DONS ACCORDÉS AUX ŒUVRES SOCIALES ET AUX
ÉTABLISSEMENTS RECONNUS D’UTILITÉ PUBLIQUE :

Si l’entreprise souhaite diminuer son IS en réduisant son résultat fiscal, elle


peut accorder des dons aux différents établissements cités dans l’article 10-I-2.
OPTIMISATION DES RÈGLES DE RATTACHEMENT DES
PRODUITS ET CHARGES À LEUR EXERCICE:

Les opérations conclues avec les fournisseurs et les clients sont


génératrices de charges et de produits, dont le rattachement à
l’exercice obéit à des règles pouvant être optimisées en fonction
du besoin du chef d’entreprise.
OPTIMISATION FISCALE DES
OPÉRATIONS
D’INVESTISSEMENT ET DE
FINANCEMENT
OPTIMISATION FISCALE DES OPÉRATIONS
D’INVESTISSEMENT ET DE FINANCEMENT

Partant du fait que la fiscalité est permanente dans la vie de


l’entreprise et chacune de ses opérations pouvant être à l’origine
d’un prélèvement fiscale, toute décision d’investissement ou de
financement doit prendre en compte le paramètre fiscale.
1- GESTION FISCALE DES INVESTISSEMENTS :

a) Choix entre l’acquisition et la location des biens d’investissement:

 Acquisition du matériel :
L’acquisition d’un bien rend l’entreprise propriétaire de l’immobilisation,
celle-ci figurera à son bilan. Ceci permet d’informer les tiers sur la
composition du « capital d’exploitation » dont dispose l’entreprise.
De plus, celle-ci va pratiquer des amortissements comptables qui viennent
en déduction du résultat comptable. Les frais d’entretien seront
également déductibles.
 Crédit-bail :
La société utilise les biens d’équipement loués pendant une certaine durée, puis
a la possibilité de les acquérir en fin de contrat moyennant une valeur
résiduelle fixée au début. Le crédit-bail peut porter sur des biens
mobiliers (matériels d’exploitation, véhicules utilitaires…) ou sur des
immeubles.

La technique de leasing est intéressante dans la mesure où l’entreprise dispose d’une


trésorerie excédentaire. De plus, elle permet de différer dans le temps, le paiement de
l’impôt à travers la déduction des redevances sur une durée inférieur à la durée
d’amortissement. En effet, le recours au crédit-bail donne lieu à la déduction en totalité de la
redevance facturée par la société de crédit-bail. Ceci permet au preneur du bien en crédit-bail
de bénéficier, de façon accélérée, d’une économie d’impôt en raison du fait que la redevance
annuelle est dans la majorité des cas, supérieure au montant de la dotation aux
amortissements.
b) Choix entre l’investissement en matériel et l’embauche de personnel:

 Choix entre l’investissement en matériel et l’embauche de personnel:

-Si l’entreprise opte pour l’investissement en matériel, elle bénéficiera


d’une économie d’impôt résultant de la charge d’amortissement.
-Si l’entreprise choisit de privilégier l’embauche de personnel de
préférence à l’investissement en matériel, elle bénéficiera, en sus de la
déductibilité fiscale des frais de personnel.

Les règles du jeu favorisent sur le plan fiscal l’investissement en équipement


2- CHOIX DU MODE DE FINANCEMENT :

La réalisation de l’investissement suppose tout d’abord que


l’entreprise établisse un plan de financement dont les
conséquences fiscales et financières varient selon que l’on
recourt à l’autofinancement, à l’augmentation du capital ou
à l’endettement.
AUTOFINANCEMENT

Autofinancement courant : • représenté par les dotations aux amortissements et aux provisions.

Amortissement de croissance : • représenté par les bénéfice mis en réserves.


Exercice d’application :

Soit une entreprise ayant un bénéfice avant impôt et avant amortissement de 3 000
000 DH.
Calculer la capacité d’autofinancement dans les deux hypothèses suivantes :
H1: l’entreprise fait le choix d’amortissement linéaire dont le cumul est de : 340
000 DH
H2 : L’entreprise fait le choix d’amortissement dégressif dont le cumul est de :
480 000 DH
SOLUTION
AUGMENTATION DU CAPITAL:

L’augmentation de capital est une mesure offerte aux


entreprises pour accroître leurs fonds propres. Elle peut être
d’origine externe ( apport des actionnaires) ou d’origine interne
( incorporation des réserves).

Ce mode de financement ne lui est associé aucune économie


d’impôt ( les distributions ne sont pas déductibles du bénéfices
imposables au titre de l’IS)
FINANCEMENT PAR EMPRUNT :

L’endettement peut se faire auprès des associés ou auprès des


institutions financières. le recours à l’endettement peut être
bénéfique dans le sens où les charges financières sont
déductibles ce qui permet l’entreprise de diminuer le résultat et
par conséquent de minimiser d’impôt sur les sociétés.
a) Emprunts contractés
auprès des associés : b)Emprunts contractés
auprès des tiers :
Dans le cas ou les avances en
Si les associés mettent des fonds
comptes courants sont
à la disposition de leur société par
contractées auprès des tiers non
le biais de comptes courants, les
associés, la déduction fiscale
intérêts correspondants sont
des intérêts par la société ne
déductibles, sous réserve pose pas de problème quels que
toutefois de certaines limitations. soient les taux pratiqués et les
montants empruntés.

En outre, le recours excessif au financement par les dettes peut


compromettre la continuité d’exploitation de l’entreprise et
entraîner une augmentation importante du risque de faillite.
EN MATIÈRE D’IR
 Le choix de la zone géographique
 Le choix de régime (RNR, RNS et BF)
 L’adhésion ou non a un centre de gestion agréé
 le choix entre l’inscription au bilan ou le maintien dans le
patrimoine privé d’éléments tels que les immeubles, …
 l’option pour l’IS par les sociétés de personne soumises à l’IR
LE CHOIX DE LA ZONE GÉOGRAPHIQUE

 Le choix de la zone de localisation a un impact sur l’impôt qui va être payé par
l’entreprise.
LE CHOIX DE RÉGIME (RNR, RNS ET BF)

 Pour le RNR :
Le résultat fiscal est déterminé en appliquant les mêmes règles que pour l’IS,
sauf quelques exceptions tel que la rémunération de l’exploitant dirigeant ainsi
que les charges y afférentes qui ne sont pas admises en déduction.
Toutefois, cette rémunération peut constituer une charge déductible dans le cas
où cet exploitant dirigeant s’est fixé un salaire et l’enregistre en compte de
charges, moyennant des pièces justificatives, cela constitue donc une
optimisation fiscale
LE CHOIX DE RÉGIME (RNR, RNS ET BF)
 Pour le RNS :

la détermination du résultat fiscal est identique à celle du RNR a l’exception du


fait que :

 Les provisions ne sont pas déductibles du résultat fiscal imposable ;

 Les déficits ne sont pas reportables d’un exercice à l’autre.


LE CHOIX DE RÉGIME (RNR, RNS ET BF)

 Pour le BF :

Le bénéfice forfaitaire est déterminé par application au chiffre


d'affaires de chaque année civile d'un coefficient fixé pour chaque
profession civile.
L’ADHÉSION OU NON À UN CENTRE DE GESTION AGRÉÉ

 Les contribuables, qui adhèrent aux centres de gestion de comptabilité agréés


bénéficient d’un abattement de la base imposable de 15 %. (Article 38-III du
CGI 2020)
LE CHOIX ENTRE L’INSCRIPTION AU BILAN OU LE
MAINTIEN DANS LE PATRIMOINE PRIVÉ D’ÉLÉMENTS
TELS QUE LES IMMEUBLES, …
 L’entrepreneur conservant l'immeuble dans son patrimoine privé a la possibilité
de déduire du résultat imposable de l'entreprise la valeur du loyer normal de
l'immeuble.

 Il est cependant possible d’inscrire le bien immobilier à l’actif du bilan de


l’entreprise individuelle, au moment de son acquisition. Elle peut ainsi amortir
l’immeuble et déduire de son résultat l’ensemble des charges y afférentes.
L’OPTION POUR L’IS PAR LES SOCIÉTÉS DE PERSONNE
SOUMISES À L’IR

 Les sociétés de personnes peuvent opter pour l’IS. Ce passage de l’IR vers l’IS
peut se faire dans le cas des entreprises largement bénéficières pour limiter la
charge fiscale à un IS de 31%, plutôt que d’avoir à supporter un taux d’IR plus
élevé (38%).
EN MATIÈRE DE TVA
 L'option ou non pour l’assujettissement à la TVA

 Le choix ou le réexamen du régime d’imposition en matière de


TVA (débit ou encaissement

 L'option ou non pour l’achat en exonération de la TVA pour les


immobilisations;
L'OPTION OU NON POUR L’ASSUJETTISSEMENT À LA TVA

Certaines personnes physiques ou morales limitativement énumérées par l’article


90 du CGI, et dont les opérations ne sont pas normalement soumises à la TVA
peuvent avoir intérêt à opter pour leur assujettissement à la TVA.
Cet assujettissement optionnel leur permet de récupérer la TVA ayant grevé
leurs frais d’exploitation et les biens d’investissement.
L’INTÉRÊT DE L’OPTION POUR L’IMPOSITION À LA
TVA

CAS D’EXPORTATEUR

 La récupération des taxes payées an amont, par voie de


demande de remboursement et l’achat en suspension de taxes
auprès des fournisseurs assujettis.
CAS DES PETITS FABRICANTS, PETITS PRESTATAIRES AU
CA<500000DH

 La déduction grevant les approvisionnements :


La TVA payée à l’occasion des approvisionnements est déduite de celle facturée.

 Le transfert du droit à déduction aux clients: à partir au moment ou les personnes


concernées par l’option traitent avec des clients assujettis à la TVA, l’intérêt de
l’option réside dans la possibilité de facturer à ces assujettis le bien ou le service en
ventilant le prix TTC en prix HT et TVA récupérable entre les mains du client.
CHOIX ENTRE LE RÉGIME DES ENCAISSEMENTS ET LE
RÉGIME DES DÉBITS 

 L’option pour les débits a pour conséquence d’avancer la date du paiement de la TVA,
ce qui peut paraître défavorable pour l’entreprise. Mais à côté de cet inconvénient,
l’option pour les débits présente d’autres avantages notamment:

• Le coût moins élevé de gestion par rapport à celui engendré par l’adoption du régime
des encaissements
• Si le délai fournisseur est supérieur au délai client, la déduction de la TVA sur
fournisseur serait permise alors qu'on ne la pas encore payé au fournisseur,
alors que celle à verser aux services des impôts pourrait être retardée au
maximum.
• La déduction de la TVA en cas de règlement des clients par effets, est faite à partir de
la date de l’acceptation de l’effet au lieu de la date de l’encaissement de l’effet
(contrairement à ce qui est admis dans le cadre du régime des encaissements).
LE CHOIX DE LA PÉRIODICITÉ DU PAIEMENT DE LA TVA
(MENSUELLE OU TRIMESTRIELLE)

La déclaration mensuelle présente des avantages beaucoup plus que la déclaration


trimestrielle. Car Le dernier mois du trimestre, n'est déductible qu'un trimestre plus
tard, ce qui signifie que dans le cas de demande de remboursement de la TVA, on doit
attendre trois mois de plus pour bénéficier du droit de déduction de la TVA concernant
ce mois. Un décalage qui devient d'autant plus important si les montants de la TVA des
derniers mois des trimestres sont régulièrement les plus importants.
L’OPTION POUR L’ACHAT EN EXONÉRATION DE LA TVA

Cette option est ouverte à toutes les entreprises soumises à la TVA avec droit à
déduction de la TVA sur les achats en ce qui concerne les biens d’investissement
destinés à être inscrits dans un compte d’immobilisation et ouvrant droit à déduction.

Le droit d'acquisition des biens d'investissement en exonération de la TVA est accordé


aux entreprises dans les trois premières années de début d'activité. Cet avantage
permet à l'entreprise d'acheter le bien en hors taxe, c'est à dire de gagner 20%
sur le prix de revient à acquérir. (Economie de trésorerie)

Il est accordé sous la double condition:


 d'inscrire le bien acquis dans un compte d'immobilisation.
 d'affecter ledit bien à la réalisation d'opérations imposables ou exonérées avec droit à
déduction.
CHOIX ENTRE LA SÉPARATION DES ACTIVITÉS
(TAXABLES ET CELLE NON TAXABLES) ET
L’ASSUJETTISSEMENT PARTIEL À LA TVA.

L’entreprise à intérêt de diminuer le CA hors champ et le CA exonéré sans droit à


déduction pour qu’elle augmente sans prorata de déduction est donc récupérer plus et
éviter tout reversement au trésor public.
LA TVA SUR LA VENTE DE BIENS D’OCCASION

LA cession de biens d’investissement, antérieurement utilisés par l’entreprise, n’est pas


soumise à la TVA sauf si elle concerne des biens cédés avant l’expiration de la
cinquième année suivant celle de l’acquisition.
Dans ce dernier cas, la cession est imposable à la TVA et le montant de la TVA à facturer
est égal à celui déduit initialement au titre dudit bien, diminué d’un cinquième par
année ou fraction d’année écoulée depuis la date d’acquisition de ce même bien.
LES LIMITES DE
L’OPTIMISATION
 L’ABUS DE DROIT :

Si le principe de liberté de gestion de l’entreprise pourrait être admis par


l’administration fiscale, il faut noter aussi que le risque existe d’abuser de cette
liberté, pour faire face à des situations d’exagération, l’administration fiscale
dispose de la possibilité de s’opposer aux abus de droit.
Quoique l’abus de droit se distingue de la fraude par une apparence juridique
correcte, car il ne constitue pas une violation délibérée d’une obligation fiscale ,
il ne peut être autorisé pour cette raison.
Le fait d’avoir un droit n’autorise pas pour autant le bénéficiaire d’en faire un
usage abusif.
De même, la gestion fiscale, en ce qu’elle concerne l’optimisation fiscale, ne doit
pas confiner à l’abus. Source de nombreux contentieux fiscaux, l’abus droit a
donné une jurisprudence fiscale foisonnante sur le sujet.
En matière fiscale, il existe deux types d’abus de droit :
l’abus de droit par simulation, à savoir les actes ayant un caractère fictif dont
le but est d’éluder ou de réduire l’impôt ;
l’abus de droit par fraude à la loi.
Ce deuxième type consiste à n’avoir d’autres buts que d’éluder ou diminuer
l’impôt grâce à une interprétation littérale des textes, non prévues par leur auteur
et contraire à l’esprit recherché.
 L ’INTERPRÉTATION DE LA LOI FISCALE :
En matière fiscale, le raisonnement par analogie n’est pas permis. Ainsi, les
dispositions légales prévues dans un texte ne peuvent être étendus à un autre
texte.

Le droit fiscal doit être, en principe, appliquées de manière rigoureuse et


sans interprétation.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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