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Introduction générale
La fiscalité peut être définie comme l'ensemble des principes, règles et techniques relatives à la
perception des impôts et autres prélèvements obligatoires qui permettent de financer les besoins
des Etats et des collectivités.
La fiscalité est un domaine extrêmement important, mais également une discipline complexe en
raison de sa nature volumineuse, de sa complexité technique et de sa mouvance constante.
L'ampleur de son impact socio-économique et de sa pratique, la rend particulièrement utile à
étudier. Elle soulève également de nombreuses questions théoriques, éthiques et philosophiques
intéressantes, ce qui en fait une discipline à examiner à des fins purement académiques.
C'est la principale source de financement pour la plupart des gouvernements; elle affecte la
consommation, l'investissement et l'emploi. Elle constitue une grande importance dans le domaine
commercial, puisqu'elle influence fortement la façon dont les entreprises sont structurées et les
investissements sont tenus. Par ailleurs, il est impossible d'apprécier comment fonctionne l'Etat ou
l'économie sans comprendre les notions de base de la fiscalité. Cette dernière est également une
question omniprésente qui occupe une place prépondérante dans les médias. Les articles relatifs à
la fiscalité apparaissent fréquemment dans les journaux quotidiens, et plus particulièrement dans la
presse financière et économique.
1.1 Définitions
1.1.1 L'impôt
L'impôt est généralement défini comme un prélèvement pécuniaire requis des assujettis par voie
d’autorité au profit de l’Etat suivant les règles générales à titre définitif et sans contrepartie
immédiate (contrairement à la taxe et à la redevance) en vue de la couverture des charges
publiques (ou financement des dépenses publiques) et de réaliser d’autres objectifs économique et
sociaux.
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1.1.2.2 La redevance
Il s'agit d'une somme acquittée en contrepartie d'un service public rendu et de manière plus au
moins proportionnelle à ce service.
Ex:
- La redevance audiovisuelle.
- La redevance pour l’occupation temporaire de la voie publique.
- La redevance pour l’exploitation de la forêt ou autre ressources naturelles.
- Redevance pour la protection du milieu aquatique payée au profit des agences de bassins.
1.1.2.3 La parafiscalité
Il s'agit d'un prélèvement obligatoire et sans contrepartie directe au profit de personnes morales
publiques ou privées, autres que l'Etat et les collectivités locales, en vue d'assurer leur
fonctionnement propre.
Ex:
- Taxe de promotion touristique au profit de l’ONMT;
- taxe de recherche halieutique au profit de l'institut national de recherche halieutique.
C’est la classification la plus répandue et qui est d’ailleurs reprise dans les textes législatifs et
réglementaires. Cette classification se base sur la dissociation entre la personne qui acquitte
l’impôt et celle qui le supporte effectivement en dernier ressort.
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1.2.1.2 Impôt indirects
Il s’agit en général d’impôts acquittés par une personne appelée redevable légal, qui le répercute
sur une autre personne qui est le redevable réel. C'est le cas de la TVA payée par les entreprises, en
tant qu'intermédiaires entre le consommateur final et l'Etat.
La liquidation d'un impôt signifie la détermination de sa base de calcul (ou assiette) et l'application
du tarif correspondant. Ainsi les impôts sont classés selon la nature des tarifs appliqués pour le
calcul des sommes dues au Trésor public. On distingue entre impôt à taux fixe, à taux
proportionnel et à taux progressif.
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1.3 Les sources du droit fiscal
Le droit fiscal est l’ensemble des règles juridiques qui organisent les relations financières entre les
pouvoirs publics et les contribuables à travers un certain nombre de prélèvements fiscaux sous
formes d’impôts et taxes. On distingue entre les sources internes et les sources internationales du
droit fiscal.
1.3.1.3 La jurisprudence
Les jugements rendus par les tribunaux constituent également une source du droit fiscal. Ces
jugements rendus à l'occasion de contentieux entre le contribuable et l'administration peuvent être
utiles lorsque ni la loi ni la doctrine administrative ne se prononcent clairement et de façon précise
sur certaines notions.
En matière de droit commun, la convention fiscale est le cadre juridique de référence dans les
relations fiscales internationales. Elle permet de résoudre le problème de double imposition et a
pour objectifs la promotion de l'investissement et la coopération pour lutter contre l'évasion fiscale.
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- Le recouvrement de l'impôt.
La définition du champ d'application d'un impôt consiste à préciser les personnes imposables, les
opérations imposables et les règles de territorialité.
1.4.2 L’assiette
Après avoir déterminé l'assiette (matière imposable), il importe de lui appliquer le tarif de l'impôt
pour en déterminer le montant. C'est donc le calcul de l'impôt et sa régularisation.
En ce qui concerne le tarif fiscal, Il est en général représenté par:
- Un taux ou pourcentage . Ex : TVA: 20%, 14%, 10%, 7%.
- Un barème. Ex : l’IR dont le barème est représenté par un tableau établi par le ministère des
finances en application de la loi.
- Une quotité. Ex: la TVA sur l'or est de 5 DH le gramme, l’argent 0,10 DH le gramme ; elle
est de 100 DH / hl pour ce qui est du vin.
L'exigibilité est la situation qui donne naissance de l’obligation de déclarer l’impôt qui correspond
aussi à la date à partir de laquelle l’Administration fiscale est en droit de le réclamer. Par exemple,
l'impôt sur le salaire devient exigible au moment du paiement du salaire. La TVA devient exigible
au moment de l'encaissement du prix de la vente ou au moment de la facturation.
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iii) La retenue à la source : elle consiste à prélever le montant de l'impôt au contribuable au
moment du paiement de celui-ci. C'est la personne amenée à payer le contribuable
(employeur pour salaire, banque pour les intérêts, société pour les dividendes...) qui est
chargée d'effectuer ce prélèvement au profit de l'Etat ou de la collectivité locale.
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travailleurs imposent aux États d'harmoniser leurs systèmes fiscaux et de les rendre plus
simples et plus cohérents.
v) La flexibilité: le système fiscal doit être capable de répondre facilement aux changements
conjoncturels de l'économie.
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Le Maroc a abandonné le système cédulaire, où chaque catégorie de revenus était imposée distinctement, pour adopter un
régime de globalisation des revenus. Dans ce régime, un seul impôt frappe l'ensemble des revenus du contribuable.
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Remarque: l’administration fiscale au Maroc comporte trois grandes directions relevant du
ministère de l'économie et des finances, à savoir :
La Direction Générale des Impôts (DGI) ;
L'Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) ;
Et la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).
Le rôle essentiel de ses départements et de procéder à la liquidation et au recouvrement des impôts
et taxes.
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Chapitre 2: L’impôt sur les sociétés: I.S.
L’impôt sur les sociétés a été instauré au Maroc en 1987 en remplacement de l'ancien impôt sur les
bénéfices professionnels (IBP).
L’I.S. s'applique aux entreprises qui ont le statut juridique de sociétés. Il impose le résultat et
revenus des sociétés en tant que personnes morales ; le montant de l'impôt est acquitté par la
société elle-même, suite aux différents travaux extracomptables réalisés à la clôture de chaque
exercice. Son paiement est effectué spontanément sous forme de quatre acomptes provisionnels de
25% chacun, versés au cours de l'année, à la fin de chaque trimestre, sur la base de l'impôt acquitté
au titre de l'exercice N-1. La régularisation des sommes dues est effectuée avant l'expiration du
troisième mois suivant celui de la clôture de l'exercice.
Déterminer le champ d'application de l'I.S. consiste à étudier les personnes imposables et celles
exclues, les critères de territorialité, et enfin les différentes formes d'exonération.
L'I.S. est un impôt direct qui s'applique sur l'ensemble des bénéfices ou revenus des sociétés et
autres personnes morales visées à l'article 2 du C.G.I, dont certaines sont imposables de plein droit
et d'autres par option.
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- Fonds de garantie Logement Education-Formation (FOGALEF).
5- les établissements des sociétés non résidentes ou des groupements desdites sociétés.
Quatre types de personnes sont exclus du champ d'application de l’IS (art.3 du CGI):
1- Les sociétés de personnes (SNC et SCS ne comprenant que des personnes physiques) et les
sociétés en participation;
Ces sociétés sont en principe exclues du champ d'application de l'IS, mais elles ont la possibilité
d'opter pour cet impôt si elles le veulent.
2- Les sociétés de faits ne comportant que des personnes physiques.
Par société de fait on entend toute association entre deux ou plusieurs personnes (physiques ou
morales) qui mettent en commun leurs apports en vue de partager les bénéfices ou les pertes
éventuelles sans qu'elles aient à établir un contrat écrit.
Remarque: les sociétés de fait constituées uniquement par des personnes physiques sont exclus
du champ d'application de l'IS, mais contrairement aux sociétés de personnes, n'ont pas le droit à
l'assujettissement par option à cet impôt.
3- Les sociétés à objet immobilier dites aussi sociétés immobilières transparentes:
Ce type de sociétés qui ont un objet immobilier sont exclus du champ d'application de l'IS
lorsqu'elles sont transparentes fiscalement, et ce, quelle que soit leur forme juridique.
Est réputée transparente fiscalement toute société immobilière qui répond aux conditions
suivantes:
- Avoir un capital divisé en parts sociales ou actions nominatives ;
- Avoir pour actif un logement occupé en tout ou partie par les membres de la société ;
- Avoir pour objet l'acquisition ou la construction d'un immeuble collectif en vue d'accorder
statutairement à chacun de leurs membres, nommément désigné, la libre disposition de la
fraction d'immeuble correspondant à ses droits sociaux.
Remarques:
Les sociétés immobilières qui ne remplissent pas l'une ou l'autre de ces conditions se voient
obligatoirement soumises à l'IS, abstraction faite du caractère civil de leur activité.
Comme pour les sociétés de fait, les sociétés immobilières transparentes n'ont pas la
possibilité d'être assujetti par option à l'IS ;
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économique de ses membres et à améliorer ou accroître le résultat de cette activité.
Le GIE jouit d'une personnalité morale quel que soit son objet. Mais n'ayant pas pour but la
réalisation de bénéfices pour lui-même, le GIE ne peut exercer qu'une activité à caractère auxiliaire
par rapport à celle de ses membres.
Sont soumis à la retenue à la source au titre de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le
revenu, les produits ci-dessous:
- Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés (boni de liquidation, réserves mises
en distribution etc. ), versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes physiques
ou morales bénéficiaires qu’elles aient ou non leur siège ou leur domicile fiscal au Maroc ;
- Les produits de placements à revenu fixe versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des
personnes physiques ou morales bénéficiaires, qu’elles soient imposables, exonérées ou exclues
du champ d’application de l’impôt et ayant au Maroc leur siège social, leur domicile fiscal ou un
établissement auquel se rattachent les produits servis.
- Les revenus des certificats de Sukuk versés, par les fonds de placements collectifs en titrisation
(FPCT) aux porteurs des certificats de Sukuk.
- Les produits bruts visés à l’article 15 du CGI, versés, mis à la disposition ou inscrits en compte
des personnes physiques ou morales non résidentes. Ces droits bruts se présentent comme suit:
Redevance pour l'usage du droit d'auteur relatif aux œuvres littéraires, artistiques et
scientifiques.
Redevance pour la concession de licence d'exploitation, de brevets, de dessins et modèles.
Rémunération pour la fourniture d'informations scientifiques, techniques et pour travaux
d'études effectués au Maroc ou à l'étranger.
Rémunération pour assistance technique.
Rémunération pour l'exploitation, l'organisation ou l'exercice d'activités artistiques ou
sportives et autres rémunérations analogues.
Droits de location et des rémunération analogues, versées pour l'usage d'équipement de
toute nature.
Intérêts des prêts et autres placements à revenu fixe.
Rémunération pour le transport routier de personnel ou de marchandises effectué du
Maroc à l'étranger, pour la partie du prix correspondant aux trajets parcouru au Maroc.
Commissions et honoraires.
Rémunération des prestations de toute nature, réalisées au Maroc ou fournies par des
personnes non résidentes.
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2.1.4 Territorialité de l'IS
Remarque: Il convient de noter que les produits bruts (énumérés à l'article 15 du C.G.I.) ne sont
pas imposables en tant que tel s'ils résultent de services ou prestations rendus par une
succursale ou un établissement au Maroc de la société étrangère, sans intervention du siège situé à
l'étranger. Dans ce cas, les produits en question sont incorporés au résultat fiscal de la succursale
de l'établissement qui sera imposée comme une société de droit marocain.
2.1.5 Exonérations
Plusieurs cas d'exonération des personnes morales sont à distinguer (art. 6 et 7 du CGI).
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- Lorsque leur CA annuel est inférieur à 10 MDH HT, si elles exercent une activité de
transformation de matières premières collectées auprès de leurs adhérents, ou d'intrants, à
l'aide d'équipements matériels et autres moyens de production correspondent à ceux utilisés
par les entreprises industrielles et de commercialisation des produits qu'elles ont transformés.
10- Les sociétés non résidentes au titre de plus-values réalisées sur la cession de valeurs
mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l'exception de celles réalisées à partir de
cession de titres de sociétés à prépondérance immobilière.
11- La banque islamique de développement (B.I.D.).
12- La banque africaine de développement (B.A.D.).
13- La société financière internationale (S.F.I.).
14- L'agence Bayt Mal Al Quods Acharif.
15- L'agence de logements et d'équipements militaires (A.L.E.M.).
16- Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), pour les
bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal.
17- Les fonds de placement collectif en titrisation (FPCT), pour les bénéfices réalisés dans le
cadre de leur objet légal.
18- Les Organisme de placement en capital risque (OPCR) réalisé dans le cadre de leur objet
légal.
19- La société nationale d'aménagement collectif (SONADAC) au titre d'activités, opérations
et bénéfices résultant de la réalisation de logements sociaux, afférents aux projets Ànassim
situés dans les communes de Dar Bouazza et Lissasfa et destinés au recasement des habitants
de l'ancienne médina de Casablanca.
20- La société de Sala Al Jadida pour l'ensemble de ses activités et opérations et pour les
revenus éventuels y afférents.
21- L’agence pour la promotion et le développement des provinces et préfectures du Nord.
22- L’agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud.
23- L'agence pour la promotion et le développement des provinces et préfecture de la région
de l'oriental.
24- L'agence spéciale Tanger Méditerranée pour les revenus liés aux activités qu'elle exerce
au nom et pour le compte de l'État.
25- L’Université Al Akhawayne d’Ifrane pour l'ensemble de ses activités ou opérations et
pour les revenus éventuels y afférents.
26- La fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaid pour l'ensemble de ses activités ou opérations et
pour les revenus éventuels y afférents.
27- Les exploitations agricoles réalisant un chiffre d'affaires inférieur annuel inférieur à 5
millions de dirhams au titre de leurs revenus agricoles (pendant trois ans au moins). Cette
exonération ne s'applique pas aux revenus non agricoles de ces sociétés.
28- La Fondation Lalla Salma de prévention et traitement des cancers, pour l'ensemble de ses
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents.
29- Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) pour les bénéfices relatifs aux
produits provenant de la location d'immeubles construits à usage professionnel (exonération
sous condition art.7 XI):
- Evaluer les éléments apportés à ces organismes par un commissaire aux apports.
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- Conserver les éléments apportés pendant une période d'au moins 10 ans à compter de la date
dudit apport.
- Distribuer: au moins 85% du résultat de l'exercice afférent à la location des immeubles
construits à usage professionnel;
- 100% des dividendes et parts sociales perçus;
- au moins 60% de la plus-value réalisée au titre de la cession des valeurs mobilières.
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Il est à signaler que la L.F. 2020 a remplacé l’expression « zones franches d’exportation » par « zones
d’accélération industrielle » dans le CGI et dans les textes pris pour son application.
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2.1.5.1.3 Exonérations permanentes en matière d'impôt retenu à la source
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- Des prêts consentis à l'État ou garantie par lui ;
- Des dépôts en devises ou en DH convertibles ;
- Des prêts octroyés en devises pour un délai égal ou supérieur à 10 ans ;
- Des prêts octroyés en devises par la BEI dans le cadre de projets approuvés par le
gouvernement.
5- Les droits de location et les rémunérations similaires relatives à l'affrètement, la location
et la maintenance d'aéronefs affectés au transport international.
1- Les titulaires, ou le cas échéant les co-titulaires de toute concession d'exploitation des gisements
d'hydrocarbures bénéficie d'une exonération de l'IS pendant une période de 10 ans consécutives
courant à compter de la date de mise en production régulière de toute concession d'exploitation.
2- Les sociétés exploitant des centres de gestion de comptabilité agréés sont exonérées de l'IS au
titre de leur opération pendant une période de 4 ans suivant la date de leur agrément.
3- Les sociétés industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire et les sociétés
exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en dehors des plateformes
industrielles intégrées dédiées à ces activités, conformément aux textes législatifs et
réglementaires en vigueur bénéficient d'une exonération de l'IS pendant les 5 premiers exercices
consécutifs à compter de la date du début de leur exploitation.
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1.Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d'un travail essentiellement manuel.
3.Bénéficient pour une période de 5 ans à compter de la date d'obtention du permis d'habiter du
taux du 10% ou 20% (selon le bénéfice net réalisé), au titre des revenus provenant de la location
des cités, résidences et campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination, les
promoteurs immobiliers personnes morales, qui réalisent pendant une période maximum de 3 ans
courant à compter de la date de l'autorisation de construire, des opérations de construction de cités
résidences et campus universitaires constitués d'au moins 50 chambres dont la capacité
d'hébergement est au maximum de 2 lits par chambre dans le cadre d'une convention conclue avec
l'État , Assortie d'une cahier de charge (conditions précisées à l'Art. 7-II du CGI).
2.1.5.3 Réduction d'impôt en faveur des sociétés dont les titres sont introduits en bourse
1. Les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par ouverture ou par augmentation de leur
capital, bénéficient d'une réduction pendant 3 ans consécutifs à compter de l'exercice qui suit celui
de leur inscription à la cote.
- 25% pour les sociétés qui introduisent leurs titres de capital en bourse par ouverture de leur
capital au public et ce, par la cession d'actions existantes ;
- ou 50% pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par augmentation de leur
capital d'au moins 20%, avec abandon du droit préférentiel de souscription destinée à être
diffusée dans le public, concomitamment à l'introduction en bourse desdites sociétés.
N. B : La réduction précitée s’applique sur le montant de l’IS calculé, au taux en
vigueur, au titre de chaque exercice concerné par la réduction.
Toutefois, sont exclus du bénéfice de la réduction de l'IS :
- les établissements de crédit et organismes assimilés, y compris les sociétés de
financement ;
- les entreprises d'assurance et de réassurances ;
- les sociétés concessionnaires de services publics ;
- les sociétés dont le capital est détenu totalement ou partiellement par l'Etat ou
une collectivité publique ou par une société dont le capital est détenu à au
moins 50% par une collectivité publique.
2.Pour bénéficier de la réduction visée ci-dessus, les sociétés doivent fournir au service local
des impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement, en même temps que la
déclaration du résultat fiscal et du chiffre d'affaires, une attestation d'inscription à la cote de la
bourse des valeurs délivrée parla société gestionnaire visée à l'article 4 de la loi n° 19-14
relative à la bourse des valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en investissement
financier.
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2.1.5.4 Réduction d’impôt en faveur des entreprises qui prennent des participations dans le
capital des jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies
Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés bénéficient d’une réduction d’impôt égale au
montant de l’impôt correspondant au montant de leur prise de participation dans le capital des
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies. Cette réduction est appliquée sur le
montant de l’impôt sur les sociétés dû au titre de l'exercice au cours duquel a eu lieu ladite
participation, après imputation, le cas échéant, du montant de l’impôt retenu à la source sur les
produits de placements à revenu fixe et sur les revenus des certificats de sukuk et avant
l’imputation des acomptes provisionnels versés au cours de l’exercice.
Le reliquat éventuel de la réduction d’impôt non imputé ne peut faire l’objet de report sur les
exercices suivants ou de restitution.
Sont considérées comme jeunes entreprises innovantes précitées, les sociétés dont la création
date de moins de cinq (5) ans à la date de la prise de participation et dont :
- le chiffre d’affaires au titre des quatre derniers exercices clos est inférieur à cinq millions
(5.000.000) de dirhams par an, hors taxe sur la valeur ajoutée ;
- le montant de la participation ouvrant droit à la réduction d'impôt est plafonné à cinq cent
mille (500.000) dirhams, par jeune entreprise innovante en nouvelles technologies ;
- le montant global de la réduction d'impôt ne doit pas dépasser 30%du montant de l'impôt dû
au titre de l'exercice de la prise de participation ;
- la participation dans le capital desdites entreprises innovantes précitées doit être réalisée par
des apports en numéraire ;
- les titres acquis en contrepartie de la participation doivent être conservés pendant une période
minimale de quatre (4) ans à compter de leur date d’acquisition ;
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2.2 LA BASE IMPOSABLE DE L'I.S.
Le résultat fiscal est établi à partir des règles fiscales qui diffèrent des règles comptables.
Comme la loi exige la tenue d'une compatibilité qui permet de dégager les résultats
comptables, la détermination du résultat fiscal se base sur le résultat comptable auquel vont
être porté des corrections fiscales nécessaires.
Le calcul du résultat net fiscal s'effectue par voie extracomptable selon la méthode suivante:
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*Déductions= produits non imposables qui sont à déduire car ils sont totalement ou
partiellement exonérés.
4- Imputation des déficits
Il y a lieu également de prendre en considération des déficits sur exercices précédents dans la
limite des déficits des quatre exercices précédant l'exercice en cours.
L'entreprise réalise deux types de produits, produits imposables et produits exonérés en totalité ou
en partie.
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- Les subventions et donc reçus de l'État ou des collectivités locales ou des tiers; (s'il s'agit
de subventions d'investissement, la société peut les répartir sur la durée d'amortissement
des biens financés par cette subvention).
Le résultat fiscal dépend en grande partie des charges supportées par l'entreprise. Fiscalement,
la déduction des charges suppose la réunion de 4 conditions:
1. Les charges doivent être liées à l'exploitation de l'entreprise, ce qui exclut toute
charge à caractère personnel et privé.
2. Les charges doivent correspondre à des dépenses effectives et être appuyées par des
pièces comptables justificatives.
3. Elles doivent être comptabilisées et rattachées à l'exercice d'engagement.
4. Elles doivent se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise, ce qui
exclut les dépenses relatives aux acquisitions d'immobilisation des grosses réparations
(augmentation d'actif).
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- au comité olympique national marocain et aux fédérations sportives régulièrement
constituées ;
- au fonds national pour l'action culturelle ;
- à l'agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et
provinces du Nord ;
- à l'agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et
provinces du Sud.
- à l'agence pour la promotion développement économique et social des préfectures et
provinces de la région orientale;
- à l'agence spéciale Tanger Méditerranée;
- à l'agence de développement social (A.D.S.);
- à l'agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (A.N.A.P.E.C.).
- à l'Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles ;
- aux associations de micro crédit;
- aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux œuvres sociales des
institutions qui sont autorisées par la loi qui les institue à percevoir des dons, dans la
limite de deux pour mille (2°/oo) du chiffre d’affaires HT du donateur .
c- Les impôts et taxes à la charge de la société y compris les cotisations supplémentaires
émises au cours de l'exercice, (à l'exception de l'impôt sur les sociétés, l'IR sur salaire et la TVA
récupérable);
d- Les charges de personnel et main d’œuvre et les charges sociales y afférentes, y compris
l'aide au logement, les indemnités de représentation et les autres avantages en argent ou en nature
accordés aux employés de la société.
e- Les autres charges d'exploitation : jetons de présence, pertes sur créances irrécouvrables…
f- Les dotations d'exploitation qui comprennent :
f.1 Les dotations aux amortissements
- Les dotations aux amortissements des immobilisations en non-valeur.
- Les dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles.
Ces dotations aux amortissements sont déductibles à partir de premier jour du mois d'acquisition
des biens.
Les biens concernés doivent être inscrit à un compte d'actif immobilisés et leur amortissement
régulièrement comptabilisé. Une annuité comptabilisée ne peut être déduite des exercices
suivants.
Concernant les voitures de transport de personnes dites voitures de tourisme : le taux
d'amortissement ne peut être inférieur à 20 % par an, et la valeur totale fiscalement déductible,
répartie sur 5 ans à parts égales, ne peut être supérieur à 300 000 dirhams TTC par véhicule.
Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par l'entreprise dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou
de location, la part de la redevance ou du montant de la location supporté par utilisateur, et
correspondant à l'amortissement au taux de 20 % par an, sur la partie du prix du véhicule
excédant les 300 000 dirhams n'est pas déductible pour la détermination du résultat fiscal de
l'utilisateur.
Remarques:
Les dispositions précédentes ne s’appliquent pas :
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- aux véhicules utilisés par le transport public;
- aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de transports scolaires;
- aux véhicules appartenant aux établissements qui pratiquent la location de voiture affecté
conformément à leur objet;
- et aux ambulances.
- La société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements rapportant à un
exercice comptable déterminé perd le droit de déduire ladite dotation résultat de l'exercice et des
exercices suivants.
- Lorsque le prix d'acquisition des biens amortissables été compris par erreur dans les charges
d'un exercice non prescrit et que l'erreur est relevée soit par l'administration, soit par la société
elle-même, la situation de la société et régularisée et les amortissements normaux sont pratiqués à
partir de l'exercice qui suit la date de la régularisation.
Les dotations aux amortissements :Taux admis fiscalement
Type d’actif Taux généralement admis
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f.2. Les dotations aux provisions :
Il s'agit de provisions constituées en vue de faire face, soit à la dépréciation des éléments de
l'actif, soit à des charges ou pertes non encore réalisés et que des événements en cours rendent
probables.
Conditions de déductibilité:
- La provision doit être destinée à faire face à une dépréciation, à une perte ou à une charge
déductible;
- Les charges et les pertes doivent être nettement précisées est susceptible d'évaluation
approximative ;
- Les pertes ou les charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours;
- Les provisions doivent être effectivement comptabilisées;
- Les pertes et les charges doivent être probables et non pas éventuelles;
La déductibilité de la dotation pour créances douteuses est conditionnée par l'introduction d'un
recours judiciaire dans un délai de 12 mois suivant celui de la constitution.
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- des dotations non courantes : il s'agit des dotations aux amortissements dégressifs,
enregistrées en comptabilité sous forme de dotations non courantes pour amortissement
dérogatoire.
NB : cette disposition ne s'applique pas aux transactions portant les animaux vivants et les
produits agricoles bruts à l'exclusion des transactions effectuées entre commerçants.
3. Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, l'ensemble des achats des travaux et des prestations
de services non justifié par une facture régulière ou autre pièces probantes établie au nom des
contribuables. (Pénalité de 6 % pour les entreprises acceptant le paiement en espèces de facture
dont le montant est supérieure à 20 000 dirhams).
4. Ne sont pas déductibles également les achats et les prestations revêtant un caractère de
libéralité.
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2.2.6 La base imposable de l'impôt retenu à la source
L'IS est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de l'exercice comptable qui ne peut être
supérieur à 12 mois. Il est établi selon le barème en vigueur sur la base du résultat fiscal
déterminé en respectant des règles fiscales déterminées.
Il est à préciser que l'impôt ainsi déterminé ne peut être inférieur à une cotisation minimale.
C'est la société elle-même qui est tenue de procéder au calcul et au versement spontané de l'IS
sous forme de tranches dites acomptes provisionnels, et ce, au cours de l'exercice concerné.
À la fin de l'exercice est dans un délai de 3 mois suivant sa clôture, l'entreprise doit régulariser sa
situation vis-à-vis de l'administration fiscale.
Les sociétés sont imposables au lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc.
Selon l'article 19 du CGI, on distingue les taux proportionnels, les taux spécifiques , les tarifs
forfaitaires et les taux de la retenu à la source.
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A- Taux normal:
La L.F pour l’année budgétaire 2022 a modifié les dispositions de l’article 19-I-A du CGI en
remplaçant le barème progressif par un barème comportant des taux proportionnels. A noter que
le nouveau barème à taux proportionnels de l’IS se présente comme suit :
A noter que le taux de 20% est appliqué à la tranche dont le montantdu bénéfice net est
supérieur à 1 000 000 de dirhams, pour :
- Les entreprises exportatrices des produits ou de services (à l’exception des entreprises
exportatrices des métaux de récupération) qui réalise dans l'année un chiffre d'affaires à
l'exportation.
- Les entreprises hôtelières pour la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre
d'affaires réalisé en devises.
- Les entreprises minières exportatrices.
- Les entreprises artisanales dont le travail est essentiellement manuel, pendant les 5
premiers exercices.
- Les établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle, pendant les 5
premiers exercices ;
- Les promoteurs immobiliers réalisant 50 chambres dans les cités, résidences ou campus
universitaire, pendant les 5 premiers exercices.
- Les sociétés sportives.
- Les exploitations agricoles.
- les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en dehors
des plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités.
Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net est
égal ou supérieur à 100 000 000 DH, le taux du barème de 31% est ramené à 26 % (L.F 2022).
L’activité industrielle s’entend de toute activité qui consiste à fabriquer ou à transformer
directement des biens meubles corporels moyennant des installations techniques, matériels et
outillages dont le rôle est prépondérant.
28
Barème avec un taux marginal de 26% applicable aux sociétés
industrielles dont le bénéfice net est inférieur à 100 000 000 DH
Toutefois certains organismes à caractère financier tels que les établissements de crédit (BAM,
CDG, et les sociétés d'assurances et réassurance) sont soumis à l'IS au taux de 37 % depuis
janvier 2008 (39,6 % avant cette date).
29
- des prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales à toute personne
physique ou morale passible à l'IS ou de l'IR selon le régime du résultat net réel ou à toute
autre personne.
- des prêts consentis par l'intermédiaire des établissements de crédit et organismes
assimilés, par des sociétés et autres personnes physiques ou morales à d'autres personnes.
- des opérations de pensions.
Sont soumis également à la retenue à la source de 20% , au taux applicable aux produits de
placements à revenu fixe, les revenus versés par les fonds de placements collectifs en
titrisation (FPCT) aux porteurs des certificats de Sukuk, correspondant à la marge bénéficiaire
réalisée par ces derniers au titre de l’opération de titrisation.
L'impôt exigible de la société est obtenu en appliquant le tarif fiscal à la base imposable (résultat
fiscal net)
Toutefois, l'impôt exigible ne peut être inférieur à un minimum appelé cotisation minimale
annuelle.
A- Cotisation minimale (Art.144):
C'est le minimum d'impôt qu'une entreprise passible de l'IS devrait acquitter à l'État.
Ce minimum est dû par toute société redevable de l'IS, sauf les sociétés étrangères ayant opté
pour une imposition forfaitaire.
La CM est calculée en même temps que l'IS, elle devient exigible si son montant dépasse celui de
l'IS.
La CM ne peut être inférieur à 3000 dirhams par exercice.
30
exploitation, cette exonération peut aller dans certains cas jusqu'à 60 premiers mois
suivant la date de constitution des sociétés (ce droit cesse après la 60 mois d'existence).
3- Le taux de la cotisation minimale:
Le taux de la cotisation minimale est fixé à :
- soit à un taux normal de 0,5 %. Toutefois, ce taux est ramené à 0,40% pour les
entreprises dont le résultat courant hors amortissement est déclaré positif et porté à 0,60%,
lorsqu’au-delà de la période d’exonération, le résultat courant hors amortissement est
déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux exercices consécutifs.
- Soit de 0,25 % taux réduit applicable aux opérations effectuées par les entreprises au titre
des ventes portant sur les:
Produits d’énergie (Gaz, Eau , Electricité)
Produits Pétroliers
Produits de 1ére nécessité (Huile, Farine , Beurre, Sucre)
Médicaments.
Calcul de la CM:
Remarque: Les versements prévus par le CGI 2017 (notamment de l'IS et CM) doivent être
souscrits par procédés électroniques auprès de l'administration fiscale (art. 169; télépaiement).
31
C2- Les régularisations fiscales:
Lorsque l'impôt au titre de l'exercice en cours est déterminé à la fin de l'année, la société doit
comparer son montant à la somme des 4 acomptes déjà versés.
- Si cet impôt est supérieur aux acomptes versés, le reliquat constitue une dette à payer par
la société à l'État avec le premier acompte de l'exercice suivant (avant le 31/03/N + 1).
- Si l'impôt dû est inférieur au montant des acomptes versés, l'excédent payé constitue pour
la société une créance à imputer d'office sur le premier acompte de l'exercice suivant, et le
cas échéant, sur le deuxième et suivant.
Remarques:
- La société peut être dispensée de verser des acomptes supplémentaires si elle juge qu'un
ou plusieurs acomptes versés sont suffisants pour couvrir l'impôt dont elle sera finalement
redevable.
- À cet effet, elle doit souscrire une déclaration 15 jours avant l'exigibilité du prochain
versement à effectuer. Toutefois si le montant de l'impôt dû s'avère supérieur de plus de 10
% à celui des acomptes versés, la société encourt une pénalité de 10% (ou de 5% si le
paiement est effectué dans un délai de retard n'excédant pas 30 jours) et une majoration de
5% pour le premier mois de retard et de 0,50% par mois ou fraction de mois
supplémentaire.
- Les acomptes provisionnels dus au titre d'un exercice sont calculés sur la base de l'impôt
ou la CM acquittés au titre de l'exercice précédent.
- Lorsque l'exercice de référence est inférieur à 12 mois, les acomptes sont calculés sur la
base de l'impôt rapporté à une période de 12 mois.
- Dans le cas où une société bénéficierait d'une période d'exonération de l'IS ou de la CM,
l'exercice de référence pour le calcul des acomptes provisionnels est le dernier exercice clos
de la période d'exonération.
- Les acomptes sont calculés à la base de l'impôt ou de la CM qui aurait été normalement
dus en l'absence d'exonération.
Les sociétés imposables à l’IS sont soumises à un certain nombre d'obligations d’ordre comptable
(art 145 à 147) et fiscal (art.20; art 148 à 155).
Elles sont tenues de respecter certaines mesures en matière de déclaration et de paiement, de
produire certains documents et les converser pendant une période minimale.
32
2.4.1.1 Les obligations déclaratives
- Déclaration du résultat fiscal (art.20) : A déposer dans les 3 mois qui suivent la date de
clôture de l’exercice comptable.État explicatif de l’origine du déficit (art 20-4) ;
Déclaration de la contribution sociale (art 10 LF2013).
- Déclaration du Chiffre d’Affaire : Il s'agit d'une déclaration obligatoire pour les sociétés
non résidentes imposées au régime forfaitaire. A déposer avant le 1 er Avril de chaque
année.
- Déclaration de l'existence (art 148) :à déposer dans un délai maximum de 30 jours suivant
la date de leur constitution.
- Déclaration de transfert du siège social (art 149): à déposer dans un délai maximum de
30 jours suivant la date du transfert.
- Déclaration de cessation , cession, fusion…(art 150): à déposer dans un délai maximum
de 45 jours.
- Déclaration des rémunérations allouées à des tiers (art 151): à déposer dans les 3 mois
qui suivent la date de clôture de l’exercice comptable.
- La télédéclaration ( art 155): une déclaration par procédé électronique.
33
7°- les références et le mode de paiement.
3. Pièces justificatives de dépenses (Art 146): Tout achat de biens ou services effectué par un
contribuable auprès d’un fournisseur soumis à la taxe professionnelle doit être réellement
réalisé et doit être justifié par une facture régulière et probante établie au nom de l’intéressé.
- Tenue des livres légaux par opérations réalisées au Maroc par la société dont le siège
social est à l’étranger.
- Tenue des registres de comptabilité par les sociétés optant pour l’imposition forfaitaire:
honoraires, commissions, transferts, livre de paie, encaissement.
34
Chapitre 3: Impôt sur le revenu (IR)
3.1 Introduction
L’impôt sur le revenu est un impôt d’Etat. Il est introduit au Maroc en 1990, sous la
dénomination " impôt général sur le revenu" ou IGR dans le cadre de la réforme fiscale entamée
en 1984. Il a remplacé l'impôt sur les bénéfices professionnel (IBP) qui frappait auparavant
l'ensemble des personnes physiques et morales.
I’IR s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des sociétés de personnes.
35
les revenus agricoles ;
les revenus et profits fonciers ;
les revenus et profits des capitaux mobiliers.
Chacune de ces 5 catégories de revenus est soumise à des règles particulières en matière de
détermination de l’assiette de l’I.R.
3.2.1.4 La territorialité
Sont imposés par l’IR quelle que soit leur nationalité, les personnes physiques (Art.23):
Ayant au Maroc leur domicile fiscal, en raison de leur revenu global de sources marocaine
et étrangère.
N’ayant pas au Maroc leur domicile fiscal, en raison de leur revenu global de source
marocaine.
N.B: Le principe de territorialité peut cependant être entravé par les conventions bilatérales
signées entre le Maroc et certains pays.
36
Le revenu global imposable à déclarer par le contribuable est obtenu en additionnant l’ensemble
des revenus nets acquis pendant l’année de référence.
Pour chaque catégorie de revenu, le revenu net est déterminé compte tenu des règles qui lui
sontpropres. En règle générale : chaque revenu net catégoriel est obtenu en déduisant des produits
réalisés des charges supportées ou engagées pour la réalisation dudit revenu.
Conditions de déductibilité:
Le contrat d’assurance doit être souscrit pour une période totale au moins de 8 ans;
La rente ou le capital ne doivent être servis qu’à partir de l’âge de 50 ans révolus;
Le contrat doit être souscrit auprès d’une société d’assurance établie au Maroc;
Une copie certifiée conforme au contrat d’assurance ainsi que l’attestation des paiement
sont à joindre à la déclaration annuelle du revenu global.
37
- Les revenus salariaux et assimilés de source marocaine, l'impôt est établi au cours de
l'année de leur acquisition. Toutefois, si le contribuable a déposé d’autres revenus
pendant la même année, il devra régulariser sa situation en fonction de l’ensemble de
ses revenus.3
0 - 30 000 0% 0
30 001 à 50 000 10% 3 000
50 001 à 60 000 20% 8 000
60 001 à 80 000 30% 14 000
80 001 à 180 000 34% 17 200
+ de 180 000 38% 24 400
3
art 71 du CGI
4
art 72 du CGI.
5
art 73-II du CGI
38
- Les profits nets des cessions d’actions non cotées et autres titres de capital; d’actions ou
parts d’O.P.C.V.M non action, des valeurs mobilières émises par les FPCT, des titres
d’O.P.C.R.;
- Les profits nets résultant des cessions de capitaux mobiliers de source étrangère…;
- Les profits nets résultant des cessions d’obligations et autres titres de créance;
- Les traitements et salaires des employés qui travaillent pour le compte des sociétés ayant
le statut « Casablanca finance City ». Cette imposition au taux libératoire de 20% est
accordée pour une période maximale de cinq (5) ans à compter de la date de prise de
fonctions desdits salariés.
- les jetons de présence et toutes autres rémunérations brutes versées aux administrateurs
des banques offshores ainsi que les traitements, émoluments et salaires versés par les
banques offshores et les sociétés holding offshore à leur personnel salarié.
e. Taux de 30%:
Les produits des placements à revenu fixe à l'exclusion de celles qui sont assujetties à l’IR
selon le régime du RNR ou du RNS.
39
réciprocité, c'est à dire la prise en considération dans le pays étranger de l'imposition des
revenus de source marocaine.
40
Les entreprises artisanales nouvelles dont la production est le résultat d’un travail
essentiellement manuel.
Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle.
Plusieurs régimes d’imposition à l’I.R. professionnel sont prévus par la législation fiscale:
Remarque: Les règles appliquées au régime RNR sont les mêmes qu’en matière de l’I.S (Voir
partie I: Impôt sur les Sociétés).
41
En matière du RNS, les provisions ne sont pas déductibles.
Le report déficitaire n'est pas admis en déduction en matière de détermination du
résultat fiscal sous le régime net simplifié.
Il convient de noter que la loi de finance 2020 a institué un abattement de 25% sur la base
imposable correspondant au chiffre d’affairesréalisé, par paiement mobile 6 , par les personnes
physiques disposant de revenusprofessionnels déterminés selon le régime du résultat net simplifié
(RNS).
Catégoriesdeprofes Coefficient
sions
Alimentationgénérale 6%
Autres produitsalimentaires 8%
6
Selon la décision n° 392/W/2018 de Bank Al Maghrib, le paiement mobile est un mode de paiement émis soit sur un compte de
paiement tenu par un établissement de paiement, soit sur un compte bancaire tenu par une banque. Il permet de réaliser, de manière
électronique etdématérialisée, les opérations suivantes :- Transferts d’argent de personne à personne ;- Opérations de paiement
commerçant ;- Retrait et dépôt d’espèces.
Ainsi, en ouvrant un compte de paiement chez un établissement de paiement, le client peut, grâce à son mobile, transférer de l’argent,
payer ses achats chez les commerçants partenaires de l’établissement, retirer du cash depuis son compte ou même s’abonner à des
services.
7
Loi de finance 2020.
8
Loi de finance 2020.
42
Commerce - Matièrespremières
8%
- Matériauxdeconstruction
Produitschimiquesetengrais 10%
Autres produits nonalimentaires 12%
Restaurationlégèreourapide 10%
Prestationdeservice
s Exploitantderestaurantetdébitantdeboissons 20%
Transportdepersonnesetdemarchandises 10%
Locationdebiensmeubles 20%
Autres activitésdelocationet degestion 25%
Coiffureetesthétique 20%
- Mécanicienréparateur
- Réparateurd’appareilsélectroniques 30%
- Activités artistiquesetdedivertissement
- Exploitantdemoulin
Autresartisansdeservices 12%
Courtiers 45%
Autresprestations 20%
- Produitsalimentaires
Fabrication 10%
- Produitsnon alimentaires
Chevillard 4%
Marchanddetabac 3%
Commercesetac Marchanddegazcomprimé,liquéfiéetdissous 4,5%
tivitésspécifiqu Marchanddefarine,fécules,semoules ouson 5%
es Armateur,adjudicataireoufermier(pêche) 7%
Boulanger 8%
Il convient de noter que dans le cas où le contribuable exerce plusieurs professions ou activités
relevant de coefficients différents, le revenu professionnel global est égal au total des revenus
déterminés séparément pour chaque profession ou activité.
43
Tranches des droits annuels Montant trimestriel des droits Montant annuel des droits
(en dirhams) complémentaires (en dirhams) complémentaires (en dirhams)
Moins de 500 300 1200
De 500 à 1000 390 1560
De 1001 à 2500 570 2280
De 2501 à 5000 720 2880
De 5001 à 10 000 1050 4200
De 10001 à 25 000 1500 6000
De 25001 à 50 000 2250 9000
Supérieur à 50 000 3 600 14 400
3.5.2.4 Régime de l’auto-entrepreneur
- Les revenus provenant de la location des immeubles bâtis et non bâtis et des constructions
de toute nature;
- Les revenus provenant de la location des propriétés agricoles y compris les constructions
et le matériel y affectés;
- La valeur locative des immeubles et constructions mis par leurs propriétaires gratuitement
à la disposition des tiers;
44
- Les indemnités d’éviction versées aux occupants des biens immeubles par les
propriétaires desdits biens.
9
La loi de finance 2019.
45
- De l’échange, considéré comme une double vente portant sur les immeubles, les droits
réels immobiliers.
- Du partage d’immeuble en indivision avec soulte, l’impôt ne s’applique qu’au profit
réalisé sur la cession partielle qui donne lieu à la soulte.
- Des cessions à titre gratuit portant sur les immeubles, les droits réels immobiliers.
3.6.3.1 Exonérations
Sont exonérés de l'impôt(article 63 du CGI) :
- Cessions d'immeubles dont la valeur totale est inférieur à 140.000DH.
- Cession d'un immeuble ou partie d'immeuble occupé à titre d'habitation principale
depuis au moins 6 ans au jour de ladite cession. Pour le logement social, la durée
d’occupation est au moins 4 ans.
- Cession d'un immeuble ou partie d'immeuble occupé à titre d'habitation principale par
son propriétaire ou par les membres des sociétés à objet immobilier réputées
transparentes, avant l'expiration du délai de six (6) ans précité, dans les conditions
suivantes10 :
l’engagement de réinvestir le prix de cession dans l’acquisition d'un
immeuble destiné à l’habitation principale dans un délai ne dépassant
pas six (6) mois à compter de la date de cession du premier immeuble
destiné à l’habitation principale ;
le contribuable ne peut bénéficier qu’une seule fois de cette
exonération ;
le prix de cession de l’immeuble précité ne doit pas excéder quatre
millions (4 000 000) de dirhams ;
le montant de l’impôt sur le revenu afférent au profit résultant de la
cession de l’immeuble précité qui aurait dû être payé, doit être
conservé auprès du notaire jusqu’à la date de l’acquisition d’un autre
immeuble destiné à l’habitation principale.
10
La loi de finance 2020.
46
- Profit net imposable = [ Prix de cession ou de vente – Frais de cession dûment
justifiés]- [Prix d’acquisition+ Frais d’acquisition+ Dépenses d’investissements]*
coefficient de réévaluation
- Les frais d’acquisition sont retenus soit forfaitairement pour un montant égal à 15% du
prix d’acquisition, soit pour le montant réel justifié s’il excède 15% dudit prix.
La base imposable de l'IR sur salaire est déterminée selon les étapes suivantes :
- Etape 1: Détermination du salaire brut global (SBG)
- Etape 2: Détermination du salaire brut imposable (SBI)
- Etape 3: Détermination du salaire net imposable (SNI)
- Etape 4: Calcul de l’IR brut
- Etape 5: Calcul de l’IR net
48
- Indemnités: destinées à couvrir les frais engagés dans l’exercice de la fonction (exemple:
frais de déplacement justifiés ).
- Primes: majorations de salaire octroyées aux salariés à titre d’aide et de motivation.
Exemple (prime d’ancienneté; prime de rendement, primes d’encadrement et de
responsabilité…).
- Avantages en argent ou en nature: tous les montants versés en sus du salaire et n’ayant
pas une contrepartie directe sont considérés comme des avantages: exemple, logement de
fonction, remboursement de loyers, frais scolaire, prime de fête, facture d'eau et
d'électricité, etc.
- Allocations familiales: ces allocations concernent les enfants à charge, et sont versées par
les organismes de prévoyance sociale. Leur montant s'élève à 300DH par mois et par
enfant pour les 3 premiers et de 36 DH pour les trois suivants (dans la limite de 6 enfants)11.
Les indemnités destinées à couvrir des frais engagés dans l’exercice de la fonction dans la
mesure où ils sont dûment justifiés (exemple : frais de déplacement justifiés);
les allocations familiales et d’assistance à la famille (prime de naissance, allocation décès,
aide exceptionnelle au logement) ;
Rentes viagères et allocations temporaires versées aux victimes d’accidents du travail;
Indemnités journalières accordées aux personnes bénéficiaires de congés de maladie,
d’accidents ou de maternité.
Les indemnités de licenciement ainsi que toute indemnité de dommages et intérêts
accordés par les tribunaux en cas de licenciement;
Les retraites complémentaires souscrites parallèlement auxrégimes réglementaires et dont
les cotisations n’ont pasété déduites pour la détermination du revenu net imposable;
Prestations servies au terme d’un contrat d’assurance sur la vie ou d’un contrat de
capitalisation dont la durée est au moins égale à 8 ans;
La part patronale des cotisations sociales et des primes d'assurance groupe;
Les montants relatifs aux frais de nourriture ou d’alimentation versés par les employeurs
aux salariés dans la limite de 30 DH 12par jour (La loi de finance 2019) sans que cela
dépasse 20% du salaire brut imposable;
L’abondement supporté par la société employeuse dans le cadre de l'attribution d'options
de souscription ou d'achat d'actions par ladite société à ses salariés décidée par
l'assemblée générale extraordinaire. Par "abondement" il faut entendre la part du prix de
11
Le montant était de 200 DH par enfant pour les 3 premiers et de 36 DH pour les trois suivants (dans la limite de 6
enfants) jusqu'en juin 2019.
12
Les montant était de 20 DH avant l'année 2019.
49
l’action supportée par la société et résultant de la différence entre la valeur de l'action à la
date de l'attribution de l'option et le prix de l'action payé par le salarié. Toutefois,
l’exonération est subordonnée aux deux conditions suivantes :
a) L’abondement ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l'action à la date de
l'attribution de l'option ; A défaut, la fraction excédant le taux d'abondement tel que fixé
ci-dessus est considérée comme un complément de salaire imposé au taux du
barème, au titre de l'année de la levée de l'option.
b) les actions acquises doivent revêtir la forme nominative et leur cession ne doit pas
intervenir avant une période d’indisponibilité de 3 ans à compter de la date de la levée de
l’option. Dans ce cas, la différence entre la valeur de l’action à la date de la levée de
l’option et sa valeur à la date d’attribution de l’option sera considérée comme une plus-
value d’acquisition imposable au titre des profits de capitaux mobiliers au moment de la
cession des actions. En cas de cession d'actions avant l'expiration de la période
d'indisponibilité précitée, l'abondement exonéré et la plus-value d’acquisition précités
seront considérés comme complément de salaire soumis à l'impôt sans préjudice de
l'application de la pénalité et de la majoration de retard.
Les salaires versés par la Banque Islamique de Développement à son personnel ;
Les indemnités de stage mensuelle brute plafonnée à 6.000 dirhams versée au stagiaire,
lauréat de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle ou titulaire d’un
baccalauréat recruté par les entreprises du secteur privé, pour une période de 24 mois;
Les bourses d'études;
Les salaires mensuels bruts inférieurs à 10.000 DH, pour une durée de 24 mois à compter
de la date de recrutement du salarié, versé par une entreprise, association ou
coopérative créée durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31
décembre 2022.
qui recrutent au cours des deux premières années de leur existence et dans le cadre de
contrats de travail à durée indéterminée. Elle est limitée à 10 salariés;
Les indemnités et rémunérations versées par une entreprise à des étudiants inscrits dans le
cycle de doctorat sous les conditions suivantes:
- Elles doivent être accordées dans le cadre d'un contrat de recherche;
- Leur montant ne doit pas dépasser 6000 DH;
- les étudiants bénéficiaires doivent être inscrits dans un établissementqui assure la
préparation et la délivrance du diplôme de doctorat ;
- L'exonération est accordée pour une période de 36 mois à compter de la date de
conclusion du contrat de recherche.
50
(1)
Cotisation à la CNSS CNSS= SBI*4,48% (2) 6000DH/mois (72 000/ an)
Cotisation à l’AMO AMO = SBI*2,26% Sans plafond
Cotisation à la retraite CIMR= SBI*taux (de 3% à Sans plafond
complémentaire (CIMR) 10%)
Assurances retraite Selon le contrat 50% du salaire net imposable13
Cotisation à l ’assurance Sans plafond
groupe
Intérêts des prêts contractés ou 10% du Salaire net imposable
de la rémunération convenue
d’avance dans le cadre d’un
contrat « Mourabaha » ou de
la marge locative payée dans
le cadre d’un contrat «Ijara
Mountahia Bitamlik »
accordés pour l’acquisition et
la construction d’un logement
destiné à l’habitation
principale du salarié
Remboursement en principal Principal et intérêts Aucun
et intérêts des prêts contractés
pour l'acquisition d'un
logement social
(1) Ce taux de 20% est considéré comme un taux normal. Toutefois, certaines catégories professionnelles disposent des
taux spécifiques: 25% pour le personnel de casino; 35% pour les artistes dramatiques, lyrique, cinématographique,
musiciens et chefs d'orchestre, ouvriers mineurs; 40% pour le personnel navigant de la marine marchande; 45% pour le
personnel navigant de l'aviation marchande, journalistes et directeurs de journaux, inspecteur et contrôleurs des
compagnies d'assurance des branches vie, capitalisation et épargne, voyageurs, représentants et placiers de commerce et
d'industrie.
(2) cotisation sociale à partir du 01-01-2015. Avec: prestation sociale à court terme (dont l'indemnité pour perte
d'emploi)à un taux de 0,52% et prestation sociale à long terme un taux de 3,96%.
Calcul de l’impôt :
100.800 DH
Montant de l’abattement :
13
La loi de finance 2020.
51
- 168.000 X 60% =
- 32.000 X 40% = 12.800 DH
Total : 113.600 DH
Montant net imposable
86.400 DH
200.000 – 113.600 =
I.R. correspondant :
12.176 DH
(86.400 x 34%) - 17.200 =
I.R. exigible :
11.816DH
12.176 - 360 =
52
L’IR sur les revenus des capitaux mobiliers est prélevé par retenue à la source. Sont considérés
comme des revenus de capitaux mobiliers:
- les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés (droit de propriété) ;
- les revenus de placements à revenu fixe (droit de créance).
Les profits annuels réalisés par les personnes physiques résidentes sur les cessions de
valeurs mobilières et autres titres de capital ou de créances émis par les personnes morales
de droit public ou privé, ayant leur siège au Maroc ou à l’étranger, les organismes de
placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), les fonds de placement collectif en
titrisation (FPCT) et les organismes de placement de capital risque (OPCR) à l’exception des
sociétés à prépondérance immobilière et des sociétés immobilières transparentes.
3.8.2.2 Exonérations
Sont exonérés de l’impôt :
- les profits ou la fraction des profits sur cessions de valeurs mobilières et autres titres de
capital et de créance correspondant au montant des cessions réalisées au cours d’une
année civile, n’excédant pas le seuil de 30.000 DH ;
- la donation des valeurs mobilières et autres titre de capital et de créance effectuée entre
ascendants et descendants, entre époux et entre frères et sœurs et entre la personne
assurant la Kafala;
- les dividendes et autres produits de participation similaires distribués par les sociétés
installées dans les zones d’accélération industrielle et provenant d'activités exercées dans
lesdites zones, lorsqu'ils sont versés à des non-résidents ;
- les intérêts perçus par les personnes physiques titulaires de comptes d’épargne auprès de
la caisse d’épargne nationale ;
54
- les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne logement à condition que :
les sommes investies dans ledit plan soient destinées à l’acquisition ou la
construction d’un logement à usage d’habitation principale ;
le montant des versements et des intérêts y afférents soient intégralement
conservés dans ledit plan pour une période égale au moins à trois (3) ans à
compter de la date de l’ouverture dudit plan ;
le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne dépasse
pas 400 000 DH.
- les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne éducation à condition que :
les sommes investies dans ledit plan soient destinées au financement des études
dans tous les cycles d’enseignement ainsi que dans les cycles de formation
professionnelle des enfants à charge ;
le montant des versements et des intérêts y afférents soient intégralement
conservés dans ledit plan pour une période égale au moins à cinq (5) ans à compter
de la date de l’ouverture dudit plan ;
le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne dépasse
pas 300 000 DH par enfant.
- les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un plan d’épargne en
actions constitué par :
des actions et des certificats d’investissement, inscrits à la cote de la bourse des
valeurs du Maroc, émis par des sociétés de droit marocain ;
des droits d'attribution et de souscription afférents auxdites actions ;
des titres d'O.P.C.V.M actions.
Toutefois, sont exclus les titres acquis dans le cadre d’attribution d’options
de souscription ou d’achat d’actions de sociétés au profit de leurs salariés
et qui bénéficient de l’abondement.
Le bénéfice de l’exonération susvisée est subordonné à la condition que :
les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement conservés
dans ledit plan pendant une période égale au moins à cinq (5) ans à compter de la date
de l’ouverture dudit plan ;
le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan, ne dépasse
pas deux millions 2 000 000 DH.
- les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un plan d’épargne
entreprise au profit des salariés constitué par :
des actions et certificats d’investissement, inscrits à la cote de la Bourse des valeurs
du Maroc, émis par des sociétés de droit marocain ;
des droits d'attribution et de souscription afférents auxdites actions ;
des titres d'O.P.C.V.M actions.
55
Toutefois, sont exclus les titres acquis dans le cadre d’attribution d’options de
souscription ou d’achat d’actions de sociétés au profit de leurs salariés et qui ont bénéficié
de l’abondement.
Le bénéfice de l’exonération susvisée est subordonné aux conditions suivantes :
les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement conservés
dans ledit plan pendant une période au moins égale à cinq (5) ans à compter de la date
de l’ouverture dudit plan ;
le montant des versements effectués dans ledit plan, ne dépasse pas 2 000 000 DH.
N.B: En cas de cession de titres de même nature acquis à des prix différents,
le prix d’acquisition à retenir est le coût moyen pondéré des différents prix d'achat.
56
3.9 Les revenus agricoles
3.9.1 Définition
Sont considérés comme revenus agricoles, les bénéfices réalisés par unagriculteur et/ou éleveur et
provenant de toute activité inhérente àl’exploitation d’un cycle de production végétale et/ou
animale dont lesproduits sont destinés à l'alimentation humaine et/ou animale, ainsi quedes
activités de traitement desdits produits à l’exception des activités detransformation réalisées par
des moyens industriels.
Sont exonérés de l’IR de manière permanente les contribuables disposant des revenus agricoles et
réalisant un CA annuel inférieur 5.000.000 DH au titre desdits revenus agricoles.14
Toutefois, lorsque le chiffre d’affaires réalisé au cours d’un exercice donné
est inférieur à 5.000.000 DH, l’exonération précitée n’est accordée que lorsque ledit chiffre
d’affaires est resté inférieur à ce montant pendant trois (3) exercices consécutifs.
Les exploitants agricoles imposables bénéficient de l’imposition au taux réduit de 20% pendant
les cinq (5) premiers exercices consécutifs, à compter du premier exercice d’imposition.
14
La disposition concernant l'exonération permanente entre en vigueur à partir du 1er janvier 2020.
57
Chapitre 4: Taxe sur la valeur ajoutée(TVA)
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt sur la consommation qui a été introduit au
Maroc dans le cadre de la réforme fiscale entreprise par le Maroc au sein du fameux programme
d'ajustement structurel. La TVA a été promulguée la première fois par la loi 30-85 du 20
décembre 1985 publiée au BO N° 3818 du 1/1/86 en remplacement de la taxe sur les produits et
les services (TPS) en vigueur depuis 1961 au Maroc. Mais depuis 2007, la TVA a été incorporée
dans le Code général des impôts (CGI) par la loi de finances 2007.
La TVA impose les produits et les services, de façon fractionnée, durant tout le cycle de
production et de commercialisation. Elle s'applique au prix de revient y compris tous les frais et
droits liés à l'opération à l'exception de la TVA elle-même.
A noter que ce sont les entreprises (redevables légaux) qui assurent la déclaration et le paiement
de la TVA à l'Etat. Cependant, le consommateur final est le redevable réel qui supporte cette taxe
en dernier ressort.
A l'exception de l'agriculture et les activités à caractère non commercial, ou non industriel et les
activités à caractère civil, et sous réserve des exonérations prévues par le C.G.I, le législateur
soumet à la T.V.A. la quasi-généralité des opérations économiques.
58
Sont soumis à la TVA :
1. Les ventes et les livraisons par les entrepreneurs de manufactures de produits extraits,
fabriqués ou conditionnés par eux directement ou à travers un travail à façon ;
2. les opérations de vente et les prestations de services effectuées par:
- Les commerçants importateurs;
- Les commerçants grossistes;
- Les commerçants revendeurs ayant réalisé l’année précédente un chiffre d’affaires
total égal ou supérieur à 2.000.000 DH. Ces derniers ne peuvent remettre en cause
leur assujettissement à la TVA que si leur chiffre d’affaires devient inférieur
pendant 3 ans à ce seuil. Exemple: les pharmaciens.
- les fabricants et prestataires de services dont le chiffre d’affaires taxable réalisé au
cours de l’année précédente est égal ou supérieur à 500.000 DH.
3. Les opérations d’échanges ainsi que les cessions de marchandises et des biens mobiliers
d’occasion corrélatives à une vente de fonds de commerce, effectuées par les assujettis.
4. Les travaux immobiliers, les opérations de lotissement et de promotion immobilière.
5. Les livraisons à soi-même d’opérations visés ci-dessus (immobiliers, lotissement…).
6. Les opérations d’hébergement et/ou de ventes de denrées ou de boissons à consommer sur
place.
7. Les opérations d’installation ou de pose, de réparation ou de façon.
8. Les opérations de banque de crédit et commissions de change
9. Les opérations effectuées dans le cadre de leur profession, par toute personne physique ou
personne morale au titre des professions de:
- avocats, adouls, notaires, huissiers de justice, interprète;
- architecte, vérificateur, géomètre, topographe, ingénieur, conseil et expert en toute
matière etc;
- Vétérinaire.
Bien qu'effectuant des opérations exonérées ou situées hors champ, certaines personnes
sont autorisées à opter pour l'assujettissement à la TVA:
1. Les commerçants exportateurs de biens et de services hors champ, pour leurs C.A à
l ’exportation;
2. Les «petits fabricants», les exploitants de taxis et les «petits propriétaires» qui réalisent un
chiffre d’affaires annuel égal ou inférieur à 500.000 DH. En effet, au-delà de 500.000 DH
de chiffre d’affaires par an, la TVA devient obligatoire ;
3. Les revendeurs en l’état de produits dont le CA réalisé l’année précédente est inférieur à
2.000.000 dh).
Cette option est subordonnée à l’envoi d’une déclaration, au service des impôts, laquelle
prend effet à l’expiration d’un délai de 30 jours à compter de la date de son envoi.
59
L’option, peut porter sur toute, ou une partie de l’activité : elle doit être maintenue pour
une période d’au moins trois ans consécutifs.
4. Les fabricants et prestataires de services qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur ou
égal à 500 000 DHS (LF 2020).
Pour des raisons d’ordre social, économique, fiscal, culturel ou politique, certaines
opérations, bien qu’entrant dans le champ d’application de la TVA, en sont expressément
exonérées par la loi.
Toutes les exonérations ont pour point commun la non application de la TVA en aval (au
moment de la vente ou de la livraison) néanmoins elles, peuvent être différenciées selon qu’elles
sont de droit ou soumises à formalités (critère administratif) ou encore selon que la taxe payée en
amont pour leur réalisation est récupérable, ou non (critère économique).
Le critère économique quant à lui permet de distinguer entre trois catégories d’exonérations
selon l’incidence de la TVA amont sur le prix de revient et sur la trésorerie de l’assujetti.
61
- Les engrais.
- Les produits phytosanitaires et le matériel agricole (voir liste art 92,5°).
- Produits et équipements pour hémodialyse, les médicaments pour le traitement du diabète,
de l’asthme, des maladies cardio-vasculaire et du sidaet de la maladie de la méningite,
lesvaccins, les médicaments dont la liste est fixée par un arrêté conjoint du
ministre chargé de la santé et du ministre chargé des finances et qui sont
destinés au traitement de la fertilité et au traitement de la sclérose en
plaques ainsi que les médicaments dont le prix fabricant hors taxe fixé par voie
réglementaire, dépasse 588 dirhams.
- Les opérations de transport international.
- La construction de campus et de cités universitaires réalisés dans le cadre d’une convention
avec l’État (délai de 3 ans, 50chambres au moins, 2lits au maximum par chambre).
- Les opérations réalisées par: les sociétés SO.NA.D.A.C et SALA ALJADIDA, la fondation
Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation formation, la fondation
Mohammed V pour la solidarité,la fondation Mohammed VI pour la protection de
l’environnement, la Ligue Marocaine pour la protection del’enfance, , l’Institut de
Recherche sur le Cancer et l’agence spéciale Tanger Méditerranée.
- Les opérations et activités de Bank Al Maghreb, des banques offshore, des sociétés holding
offshore.
- Les produits livrés et les prestations de services rendues aux zones d'accélération
industrielles.
- Les fournitures de bureau acquises par les banques offshore.
- Les intrants destinés exclusivement à l’aquaculture (LF2018).
B. Exonérations avec droit à déduction soumises à formalités
- Les engins et filets de pêche acquis par les professionnels de la pêche maritime.
- Biens d’équipement, matériel et outillage à inscrire dans un compte d’immobilisation
acquis par: les entreprises assujettis à l’exclusion des véhicules acquis par les agences de
locationde voitures (L.F 2017), les diplômés de la formation professionnelle, les
établissements de l’enseignement privé et de la formation professionnelle, pendant les 36
mois à partir du début d’activité. Par début d’activité, il faut entendre la date du premier
acte commercial qui coïncide avec la première opération d’acquisition de biens et services à
l’exclusion :
des frais de constitution des entreprises ;
et des premiers frais nécessaires à l’installation des entreprises dans la limite de
trois (3) mois. Pour les entreprises qui procèdent aux constructions de leurs projets
d’investissement, le délai de trente six (36)mois commence à courir à
partir de la date de délivrance de l’autorisation de construire.
- Biens d’équipement, matériel et outillage acquis par: les associations s’occupant
d’handicapés, le croissant rouge marocain, la fondation Cheikh Zaid Ibn Soltan , la
fondation Cheikh khalifa Ibn Zaid et par les banques offshore.
- Les autocars, les camions et les biens d’équipement y afférents acquis par les T.I.R.
- Les véhicules neufs à utiliser comme taxi acquis par les personnes physiques.
62
- Les biens, marchandises, travaux et prestations destinés à être livrés à titre de dons à l’État
aux collectivités locales,aux établissements publiques et aux associations reconnues
d’utilité publique par les personnes physiques ou morales marocaines ou étrangères, ces
mêmes dons lorsqu’ils sont financés par l’U.E ou accordés par le Maroc aux pays étrangers.
- Les matériels éducatifs scientifiques ou culturels importés en franchise de taxe
conformément aux accords de l’UNESCO.
- L’acquisition des biens et services nécessaires à l’activité des titulaires de permis de
recherche d’hydrocarbures ainsi que leurs contractants et sous contractants.
- Acquisitions de biens et de marchandises par les non-résidents d’une valeur de 2000dh et
plus.
- Les biens et services acquis ou loués par les entreprises étrangères de tournage de films.
- Les opérations de cession de logements sociaux àusage d'habitation principale dont la
superficie couverte est compriseentre cinquante (50) et quatre vingt (80) m2 et leprix de
vente n’excèdepas deux cent cinquante mille (250.000) dirhams, hors taxe sur la valeur
ajoutée.
- Les opérations de construction de mosquées.
- Les travaux de restauration des monuments historiques classés.
- Les produits et matières entrant dans la fabrication des panneaux photovoltaïques, acquis
par les fabricants desdits panneaux (L.F 2022).
- Les marchandises, travaux ou prestations qu’acquièrent: les missions diplomatiques et leurs
membres ayant le statut diplomatique (sous réserve de la réciprocité) ainsi que les
organisations internationales et régionales et leurs membres accrédités au Maroc.
63
4.2.1 Le fait générateur
Régime de l’encaissement: la déclaration de la TVA exigible doit être faite après le règlement du
client quelle que soit la date de facturation. Le fait générateur est constitué par l’encaissement
effectif de la créance.
Régime de débit : La déclaration de la TVA exigible doit être faite après dès la constatation de la
créance sur le client quel que soit le mode de règlement. Le fait générateur est constitué par
l’inscription de la créance au débit du compte clients qui correspond à la facturation.
Les deux régimes intéressent seulement la TVA facturée (ou exigible). Pour la TVA récupérable
(sur charges et sur immobilisations), le montant payé ne peut être déduit de la TVA facturée
qu’après le paiement effectif de la charge ou de l’immobilisation. Sauf dans le cas où la société
aurait opté pour le régime des débits et aurait réglé ses achats par traite, dans ce cas seulement
elle pourra déduire la TVA dès l’acceptation de la traite.
La base imposable est constituée par tout ce que perçoit l’assujetti, en contrepartie de l ’opération
imposable.
Le 12 septembre 2019, la facture établie par une entreprise à son client comprend les éléments
suivants:
Eléments Montant
64
- Prix catalogue 300 000
- Remise 1% 3 000
Solution :
1- Déterminer la base imposable de la TVA:
Eléments Montant
65
- TVA sur acompte: (72000/1,2)*20% = 12 000 DH, exigible au titre de mois d’août et à
verser avant la fin du mois de septembre 2019.
- TVA due = (337 920/1,2)*20% = 56 320, exigible au titre de mois d’octobre et à verser
avant la fin du mois de novembre 2019.
- Total de TVA exigible = 12 000+56 320 = 68 320 DH.
- 2ème cas : selon le régime des débits
- TVA sur acompte: (72000/1,2)*20% = 12 000 DH, exigible au titre de mois
d’encaissement (août )et à verser avant la fin du mois de septembre 2019.
- TVA due = (337 920/1,2)*20% = 56 320, exigible au titre de mois de facturation
(septembre) et à verser avant la fin du mois d'octobre 2019.
- Total de TVA exigible = 12 000+56 320 = 68 320 DH.
i) Le taux réduit de 7%
Denrées et produits de large consommation,( le sucre raffiné ,les conserves de sardines ,le savon
de ménage ,le lait en poudre , les produits pharmaceutiques et les fournitures scolaires ainsi que
leurs composants) l’eau et la location de compteurs d’eau et d’électricité et la voiture
économique.
66
- Les transactions sur valeurs mobilières effectuées par les sociétés de bourses et les
OPCVM.
- Les professions libérales liées à la justice (avocat, notaire, interprète, adel, huissier de
justice).
- Les ventes de billets d'entrée auxmusées, cinéma et théâtre
- Matériels à usage agricole (voir la liste détaillée Art 99 -2° du C.G.I) à l'exclusion: des
abris-serres;des moteurs à combustion interne stationnaire, des pompes à axe vertical et
desmotopompes dites pompes immergées ou pompes submersibles ; - de scarificateur ;
des tarières, qui sont soumis à un taux de 20%.
67
- N’est déductible la taxe ayant grevé les achats, travaux ou services dont le montant
dépasse 5.000 DH par jour et par fournisseur dans la limite de 50.000 DH par mois et
par fournisseur et dont le règlement n’est pas justifié par chèque barré non endossable,
effet de commerce, moyen magnétique, virement bancaire, procédé électronique ou
par compensation avec une créance à l’égard d’une même personne. La compensation
doit être effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties
concernées et portant acceptation du principe de la compensation.
- N'ouvre pas droit à déduction pour les établissements de créditet organismes
assimilés, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé :
- les acquisitions de logements d’habitation destinés à la locationdans le cadre du
contrat « Ijara Mountahia Bitamlik» ;
- les acquisitions destinées à être vendues dans le cadre du contrat« Mourabaha ».
Pn = prorata calculé à partir des éléments de l’année «n »applicable durant l’année « n+1 ».
Le prorata de déduction doit représenter l'activité courante de l'assujetti. Tous les éléments à
caractère exceptionnel sont exclus de son calcul, tel est le cas, par exemple, des produits de
68
cession d'immobilisations, des indemnités d'assurance, débours17 et les recettes encaissées
pour le compte de tiers.
NB: Les entreprises nouvelles sont autorisées par la loi, à utiliser pour la première année
d’activité, un prorata prévisionnel.
De manière simplifiée, on peut donc dire que le prorata est le rapport entre les recettes qui
ouvrent droit à déduction et le montant du chiffre d’affaires total:
Application n° 1
Une entreprise imposée sous le régime du RNR a réalisé en 2018 les opérations suivantes:
Le 15 juin 2019 cette entreprise achète un camion sur lequel elle a payé un montant de TVA
de 100 000 dh. Quel sera le montant de TVA à déduire par l’entreprise au titre de
l’acquisition du camion?
Solution A. n° 1
1°Calcul du prorata
Prorata= 92%
17
Ce sont en principe les frais légalement à la charge du client et que le contribuable se borne à avancer pour le
compte de celui-ci.
69
TVA payée sur camion= 100 000*92%=92 000
Application n°2
Une entreprise imposée sous le régime du RNR a réalisé en 2017 les opérations suivantes:
Le 15 juin 2018 cette entreprise achète un camion sur lequel elle a payé un montant de TVA
de 100 000 dh. Quel sera le montant de TVA à déduire par l’entreprise au titre de
l’acquisition du camion?
A la fin de l’année 2018 elle constate que le prorata réel de l’exercice est de 86%.
Solution A. n°2
Pi = 92% Pn = 86% Pi - Pn = - 6%
(Di - Dn)/5 étant positif l’entreprise doit procéder à un reversement de 1200 dh.
Le remboursement est ouvert aux assujettis effectuant des opérations exonérées avec droit à
déduction ou sous les régimes suspensifs .Les entreprises qui cessent leur activité peut
obtenir le remboursement du crédit de la TVA.
70
Il est cependant prévu un plafond de remboursement(égal à la taxe fictive calculée sur la base
du CA réalisé sous le bénéfice des opérations sus visées).
Si le plafond est inférieur au remboursement demandé, la différence est reporté comme crédit
à rembourser sur la période suivante
Le remboursement est trimestriel et doit être liquidé dans les quatre mois : Avec un délai de
forclusion d’une année
- Les justificatifs du CA réalisé sous le régime des exonérations sus visées : Factures, avis
d’exportation, attestations d’exonérations, bon de commande.
- Les justificatifs des taxes ouvrant droit à (déduction) remboursement : Factures d’achats
comportant mention apparente de la taxe et les références de paiements.
Exemple
Une entreprise exportatrice a livré à l'exportation durant le 1er trimestre 2016
des marchandises pour une valeur (HT) de 1.000.000 DH. Pour cela elle
a acheté des biens et services sur lesquels elle a payé 220.000 DH de taxe sur
la valeur ajoutée.
Lors du 2ème trimestre, elle a encore exporté pour 1.000.000 de DH, ces achatsn'ont été grevés
que de 170.000 DH de taxe.
71
- Taxes ayant grevé ses achats..……….…………..…..…..= 170.000
Les exportations du 3ème trimestre s élèvent à 1.500.000 DH et la taxe ayant grevé ses achats à
200.000 DH.
Enfin, les exportations du 4ème trimestre s’élèvent à 2.000.000 DH et la taxe ayant grevé ses
achats est de 560.000 DH. Sachant que ladite société a bénéficié de 200.000 DH et 100.000 DH
de TVA au titre respectivement des achats en suspension et des admissions temporaires.
La liquidation du dossier de remboursement relatif au 4ème trimestre s’effectue comme suit :
- Plafond: 2.000.000 x 20%……………………………………= 400.000
- les entreprises qui ont réalisé, au cours de l’année précédente, un chiffre d’affaires taxable
(horsTVA) supérieur ou égal à 1.000.000 DH ;
- les entreprises n’ayant pas d’établissement au Maroc et y effectuant des opérations imposables.
Il faut préciser que les affaires exonérées ou situées hors champ d’application de la taxe ne sont
pas à prendre en considération pour l’appréciation du seuil de 1.000.000 DH.
TVA due au titre du mois M = TVA facturée (M) - TVA récupérable sur immobilisations
(M) - TVA récupérable sur charges (M) - Crédit de TVA (M-1)
Les contribuables imposés sous le régime de la déclaration mensuelle doivent déposer avant le 20
de chaque mois auprès du receveur de l’administration fiscale, une déclaration du chiffre
d'affaires réalisé au cours du mois précédent et verser, en même temps, la taxe correspondante.
Toutefois, pour les contribuables qui effectuent leur déclaration par procédé électronique, celle-ci
doit être souscrite avant l’expiration de chaque mois.
Sous ce régime, la TVA est exigible au titre des opérations taxables réalisées au cours d’un
trimestre.
- les entreprises dont le chiffre d’affaires taxable, réalisé l’année précédente, est inférieur à
1.000.000 DH ;
73
Les entreprises qui déclarent sous le régime de la déclaration trimestrielle sont autorisées à être
imposés sous le régime de la déclaration mensuelle si elles en font la demande avant le 31
janvier.
TVA due au titre du trimestre T = TVA facturée (M, M+1, M+2) - TVA récupérable sur
immobilisations (M, M+1, M+2)- TVA récupérable sur charges (M, M+1, M+2)- Crédit de
TVA (T-1)
Les contribuables imposés sous le régime de la déclaration trimestrielle doivent déposer avant le
20 du premier mois de chaque trimestre auprès du receveur de l’administration fiscale, une
déclaration du chiffre d'affaires réalisé au cours du trimestre précédent et verser, en même temps,
la taxe correspondante.
Toutefois, pour les contribuables qui effectuent leur déclaration par procédé électronique, celle-ci
doit être souscrite avant l’expiration du premier mois de chaque trimestre.
Annexes
Tableau N° Raison social :
PASSAGE DU RESULTAT NET COMPTABLE AU RESULTAT NET FISCAL
Patente : Exercice
INTITULES Montant Montant
I. RESULTAT NET COMPTABLE
.Benefice net
.Perte nette
II. REINTEGRATIONS FISCALES
1. Courantes
- Charges des exercices antérieurs
-
-
-
-
2. Non courantes
- Charges non courantes non dèductibles
- Impôts sur les bénéfices
74
-
-
-
Montants
VII. CUMUL DES AMORTISSEMENTS FISCALEMENT DIFFERES
VIII.CUMUL DES DEFITS FISCAUX RESTANT A REPORTER
. Exercice N - 4
. Exercice N - 3
. Exercice N - 2
. Exercice N - 1
Bibliographie
Ouvrages :
ABOULJAOUAD M. (2010): Fiscalité appliquée de l’entreprise marocaine;les Editions
Maghrébines, 3éme édition.
KESRAOUI M . (2003) : Gestion Fiscale de l’entreprise marocaine; Edition Cabinet Kasraoui ;
MOUNIR M. (2019) : Fiscalité de l'entreprise, 3éme édition ;
NMILI M. (2010) : Les impôts au Maroc; Editions maghrébines, 3éme édition.
75
RIGAR M. (2015) : Précis de fiscalité marocaine de l’entreprise; Editions Al Maarifa.
Autres documents :
BACHIRI M. : Fiscalité des entreprises au Maroc- 2015-2016.
Code général des Impôts 2020; Ministère de l'Economie et des Finances
Notes circulaires du Ministère des Finances
76
1.1.2.3 La parafiscalité .......................................................................................................................................................... 3
1.2 CLASSIFICATION DES IMPOTS ................................................................................................................................ 3
1.2.1 Classification administrative .................................................................................................................... 3
1.2.1.1 Impôts directs ........................................................................................................................................................... 3
1.2.1.2 Impôt indirects .........................................................................................................................................................4
1.2.2 Classification en fonction des types d’assiette ......................................................................................... 4
1.2.2.1 L'impôt sur le revenu ............................................................................................................................................... 4
1.2.2.2 L'impôt sur les dépenses.......................................................................................................................................... 4
1.2.2.3 L'impôt sur le capital ................................................................................................................................................ 4
1.2.3 Calcification selon les modalités de liquidation au type de tarifs appliqués ............................................ 4
1.2.3.1 Impôt à taux fixe....................................................................................................................................................... 4
1.2.3.2 Impôt à taux proportionnel .....................................................................................................................................4
1.2.3.3 Impôt à taux progressif ............................................................................................................................................4
1.3 LES SOURCES DU DROIT FISCAL.............................................................................................................................. 5
1.3.1 Les sources internes.................................................................................................................................. 5
1.3.1.1 La loi .......................................................................................................................................................................... 5
1.3.1.2 Les circulaires et règlements ...................................................................................................................................5
1.3.1.3 La jurisprudence ....................................................................................................................................................... 5
1.3.2 Les sources internationales du droit fiscal................................................................................................ 5
1.4 LA TECHNIQUE FISCALE: ...................................................................................................................................... 5
1.4.1 Le champ d'application de l'impôt ........................................................................................................... 6
1.4.2 L’assiette .................................................................................................................................................. 6
1.4.3 La liquidation de l'impôt ........................................................................................................................... 6
1.4.4 L'exigibilité de l'impôt............................................................................................................................... 6
1.4.5 Le recouvrement de l'impôt ...................................................................................................................... 6
1.5 LES OBJECTIFS DE LA FISCALITE .............................................................................................................................. 7
1.6 LES NORMES D'UN BON FONCTIONNEMENT DU SYSTEME FISCAL .................................................................................. 7
1.7 LA FISCALITE ET L'ECONOMIE ................................................................................................................................ 8
1.8 APERÇU SUR LE SYSTEME FISCAL MAROCAIN ............................................................................................................ 8
77
2.1.5.2.2 Imposition temporaire au taux réduit .............................................................................................................17
2.1.5.3 Réduction d'impôt en faveur des sociétés dont les titres sont introduits en bourse .......................................18
2.1.5.4 Réduction d’impôt en faveur des entreprises qui prennent des participations dans le capital des jeunes
entreprises innovantes en nouvelles technologies ..................................................................................................................19
2.2 LA BASE IMPOSABLE DE L'I.S. ...................................................................................................................... 20
2.2.1 Détermination de la base imposable ...................................................................................................... 20
2.2.2 Passage du résultat comptable au résultat fiscal ................................................................................... 20
2.2.3 L'appréciation fiscale des produits ......................................................................................................... 21
2.2.3.1 Les produits imposables ........................................................................................................................................21
2.2.3.2 Les produits d'exploitation ....................................................................................................................................21
2.2.3.3 Les produits financiers ...........................................................................................................................................21
2.2.3.4 Les produits non courants .....................................................................................................................................21
2.2.4 Le traitement fiscal des charges ............................................................................................................. 22
2.2.4.1 Charges déductibles ...............................................................................................................................................22
2.2.4.1.1 Charges d'exploitation ......................................................................................................................................22
2.2.4.1.2 Les charges financières .....................................................................................................................................25
2.2.4.1.3 Charges non courantes .....................................................................................................................................25
2.2.4.2 Les charges non déductibles..................................................................................................................................26
2.2.5 Le déficit reportable ............................................................................................................................... 26
2.2.6 La base imposable de l'impôt retenu à la source.................................................................................. 27
2.2.7 Base imposable de l'impôt forfaitaire des sociétés non résidentes ........................................................ 27
2.3 LA LIQUIDATION DE L'I.S. ............................................................................................................................ 27
2.3.1 Période et lieu d'imposition .................................................................................................................... 27
2.3.2 Les taux de l'IS ........................................................................................................................................ 27
2.3.3 Calcul de l'IS ............................................................................................................................................ 30
2.4 LES OBLIGATIONS ET SANCTIONS DES ASSUJETTIS A L'I.S. .......................................................................................... 32
2.4.1 Les Obligations ....................................................................................................................................... 32
2.4.1.1 Les obligations déclaratives ...................................................................................................................................33
2.4.1.2 Les obligations comptables ...................................................................................................................................33
2.4.2 Les sanctions .......................................................................................................................................... 34
2.4.2.1 Les sanctions en matière d'assiette ......................................................................................................................34
2.4.2.2 Les sanctions en matière de recouvrement .........................................................................................................34
78
3.4.1 Modalités d’imposition........................................................................................................................... 37
3.4.1.1 Période d’imposition ..............................................................................................................................................37
3.4.1.2 Lieu d’imposition ....................................................................................................................................................38
3.4.1.3 Barème unique de calcul de l’impôt .....................................................................................................................38
3.4.1.4 Taux spécifiques .....................................................................................................................................................38
3.4.2 Déductions d’impôt ................................................................................................................................ 39
3.5 LES REVENUS PROFESSIONNELS ........................................................................................................................... 40
3.5.1 Champ d'application............................................................................................................................... 40
3.5.1.1 Les revenus assujettis ............................................................................................................................................40
3.5.1.2 Exonérations et réductions....................................................................................................................................40
3.5.1.2.1 Exonérations suivies de l’imposition permanente au taux réduit .................................................................40
3.5.1.2.2 Réductions permanentes ..................................................................................................................................40
3.5.1.2.3 Réductions temporaires ...................................................................................................................................40
3.5.2 Régimes d’imposition de l’I.R ................................................................................................................. 41
3.5.2.1 Régime du résultat net réel ...................................................................................................................................41
3.5.2.2 Résultat net simplifié .............................................................................................................................................41
3.5.2.3 Régime de la contribution professionnelle unique (LF 2021) .............................................................................42
3.5.2.4 Régime de l’auto-entrepreneur ............................................................................................................................44
3.5.2.4.1 Champ d’application .........................................................................................................................................44
3.5.2.4.2 Conditions d’option...........................................................................................................................................44
3.5.2.4.3 Base de détermination de l’impôt ...................................................................................................................44
3.6 LES REVENUS ET PROFITS FONCIERS...................................................................................................................... 44
3.6.1 Les revenus fonciers................................................................................................................................ 44
3.6.2 Détermination de la base imposable ...................................................................................................... 45
3.6.2.1 Pour les immeubles urbains ..................................................................................................................................45
3.6.2.2 Pour les propriétaires agricoles.............................................................................................................................45
3.6.2.3 Taux libératoires de l’impôt ..................................................................................................................................45
3.6.3 Les profits fonciers.................................................................................................................................. 45
3.6.3.1 Exonérations ...........................................................................................................................................................46
3.6.3.2 La base imposable ..................................................................................................................................................46
3.6.3.3 Le taux de l'impôt ...................................................................................................................................................47
3.6.3.4 Institution d’une cotisation minimale...................................................................................................................47
3.6.3.5 Le paiement de l'impôt ..........................................................................................................................................47
3.7 LES REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES ................................................................................................................. 47
3.7.1 Champ d’application .............................................................................................................................. 47
3.7.2 Détermination de la base imposable ...................................................................................................... 48
3.7.3 Détermination du salaire brut global (SBG) ........................................................................................... 48
3.7.3.1 Salaire brut ..............................................................................................................................................................48
3.7.3.2 Détermination du salaire brut imposable (SBI)....................................................................................................49
3.7.3.3 Les éléments exonérés...........................................................................................................................................49
3.7.3.4 Détermination du salaire net imposable (SNI) .....................................................................................................50
3.7.3.5 Les pensions et rentes viagères ............................................................................................................................51
3.7.3.6 Les revenus salariaux versés aux sportifs professionnels ...................................................................................52
3.7.3.7 Calcul de l’IR............................................................................................................................................................52
3.8 LES REVENUS ET PROFITS DES CAPITAUX MOBILIERS ................................................................................................. 52
3.8.1 Revenus des capitaux mobiliers.............................................................................................................. 52
3.8.1.1 Fait générateur de l’impôt .....................................................................................................................................53
3.8.1.2 L’imposition des revenus des titres de propriété ................................................................................................53
3.8.1.3 Les revenus des placements à revenu fixe ...........................................................................................................53
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3.8.1.4 Base imposable .......................................................................................................................................................53
3.8.1.5 Taux d'imposition ...................................................................................................................................................54
3.8.2 les profits sur cessions des valeurs mobilières ........................................................................................ 54
3.8.2.1 Profits imposables ..................................................................................................................................................54
3.8.2.2 Exonérations ...........................................................................................................................................................54
3.8.2.3 Base imposable .......................................................................................................................................................56
3.8.2.4 Report des moins values ........................................................................................................................................56
3.8.2.5 Taux de l’impôt .......................................................................................................................................................56
3.9 LES REVENUS AGRICOLES ................................................................................................................................... 57
3.9.1 Définition ................................................................................................................................................ 57
3.9.2 Exonération permanente ........................................................................................................................ 57
3.9.3 Imposition temporaire au taux réduit .................................................................................................... 57
ANNEXES ........................................................................................................................................................ 74
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 75
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81