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ENSEIGNANT : M. DIOUF
PRE REQUIS :
Notions en comptabilité et droit fiscal
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Les étudiants seront capable de :
décrire les obligations fiscales qui pèsent sur l’entreprise compte tenu
de l’évolution fonction des contraintes budgétaires de l’Etat et des
impératifs d’harmonisation de la fiscalité au plan communautaire ;
I- La période d’imposition
II- La notion de bénéfice imposable
I. Généralités
II. Les frais généraux
I. Le taux de l’impôt
II. Les acomptes
III. La détermination des acomptes d’IS en considération de L’IMF
Introduction et notion de fiscalité
En effet, les entreprises sont concernées à la fois par une fiscalité qui
touche leurs revenus (IS), leurs activités (patente) ou encore parce qu’elles
interviennent en tant qu’intermédiaires fiscaux ou collecteurs de l’impôt
pour le compte du trésor public (TVA ou impôt retenue à la source sur les
salaires).
Mais il faut préciser que l’application d’un impôt nécessite d’en expliciter le
mécanisme ou autrement dit ses éléments constitutifs.
1. L’assiette de l’impôt
2. La liquidation de l’impôt
1. Le contribuable
2. Le redevable
On conclut que les personnes ciblées sont les producteurs, les commerçants
grossiste, les prestataires de services, les importateurs, les négociants de
bien d’occasion, les représentants fiscaux et les assujettis volontaires.
Aux termes de l’article 2 du nouveau code général des impôts, il est établi
un impôt annuel sur l’ensemble des bénéfices réalisés par les sociétés et
autres personnes morales visées à l’article 4 du CGI. Cet impôt est désigné
sous le nom d’impôt sur les sociétés. Les principales caractéristiques de cet
impôt sont les suivants :
La loi fiscale fait une distinction de base entre les sociétés de capitaux et
les sociétés de personnes. Les sociétés de capitaux sont les sociétés dans
lesquelles les apports effectués se substituent à la personnalité des
associés. Ces derniers ne sont responsables des dettes de la société que
dans la limite de leurs apports. Dans les sociétés de personnes par
contre, la personnalité des associés est prépondérante. L’intangibilité du
capital des sociétés de personnes ne revêt pas un caractère aussi absolu
que pour les sociétés de capitaux. Les associés sont ainsi indéfiniment
responsables des dettes de la société.
Des sociétés de capitaux, quel que soit leur objet (SA et SARL).
les sociétés civiles, quelle que soit leur forme, lorsqu’elles se livrent à
une exploitation ou à des opérations présentant un caractère
industriel, commercial, agricole, artisanal, forestier ou minier.
Toutefois, les sociétés civiles se livrant à des opérations de nature
agricole ou artisanale peuvent opter pour l’imposition selon le régime
des sociétés de personnes ;
les commanditaires pour la part des bénéfices sociaux correspondant
à leurs droits, sauf option de la société en commandite simple à
l’impôt sur les sociétés ;
la part de bénéfices correspondant aux droits des associés des
sociétés en participation, y compris les syndicats financiers et les
sociétés de copropriétaires de navires, dont les noms et adresses n’ont
pas été indiqués à l’administration ;
les établissements publics, les organismes de l’Etat ou des
collectivités locales, à la condition qu’ils jouissent de l’autonomie
financière et se livrent à une activité à caractère industriel ou
commercial ou à des opérations à caractère lucratif ;
les personnes morales domiciliées à l’étranger lorsqu’elles sont
bénéficiaires de revenus fonciers au Sénégal ou de plus-values
provenant de la cession d’immeubles sis au Sénégal ou de droits y
relatifs ou réalisent des plus-values à la suite de cessions de valeurs
mobilières ou de droits sociaux détenus dans des entreprises de droit
sénégalais ;
les sociétés d’investissement à capital fixe prévues par la loi uniforme
2007-15 du 19 février 2007 ainsi que les sociétés d’investissement à
capital variable ;
les sociétés coopératives de consommation lorsqu’elles possèdent des
établissements, boutiques ou magasins pour la vente ou la livraison de
denrées, produits ou marchandises ;
les sociétés coopératives et unions de coopératives d’industriels, de
commerçants et d’artisans ;
Les sociétés coopératives de production ;
les sociétés d’assurances et de réassurances, y compris celles à forme
mutuelle ;
2. Les personnes morales assujetties volontairement
Il s’agit :
Précision :
1. Le principe
L’article 3 du CGI précise que l’impôt sur les sociétés est dû en raison des
bénéfices réalisés au Sénégal. En application de cette disposition, il convient
de retenir que seuls sont passibles de l’impôt sur les sociétés, les bénéfices
réalisés par une société sénégalaise dans des entreprises exploitées au
Sénégal, quelle que soit leur nationalité. Il en résulte que les bénéfices
réalisés par une société sénégalaise dans les entreprises exploitées à
l’Etranger ne sont pas soumis à l’impôt sur les sociétés au Sénégal.
A l’inverse une société étrangère est imposable à l’impôt sur les sociétés au
Sénégal à raison des bénéfices tirés des entreprises qu’elle y exploite. En
conséquence, les sociétés imposables au Sénégal ne peuvent faire état de
pertes réalisées par les entreprises qu’elles exploitent à l’étranger.
I/ La période d’imposition.
Aux termes de l’article 7 du CGI, l’impôt est établi chaque année sur les
bénéfices réalisés pendant l’année précédente. Les sociétés et les autres
personnes morales assujetties à l’impôt sur les sociétés sont tenues de
déclarer le montant de leurs bénéfices imposables ou de leur déficit de
l’année précédente au plus tard le 30 avril de chaque année.
A RETENIR
Le GIE et la Société à Responsabilité Limitée Unipersonnelle dont l'associé unique est une personne
physique ne sont pas en principe passibles de l’I.S. Ils peuvent cependant, volontairement opter pour
être soumis à l'I.S. L’option alors faite est irrévocable et définitive c'est-à-dire on ne peut plus y
revenir.
La déclaration fiscale et les documents comptables doivent être déposés au plus tard le 30 avril de
chaque année.
L'IMF n'est payé que si l'entreprise est soumise à l'I.S
Le résultat qui sert de base au calcul de l’impôt est la différence entre les
produits bruts imposables et les charges déductibles. Cette différence se
traduit par un bénéfice fiscal si elle est positive. Dans le cas contraire, elle
constitue un déficit fiscal.
Par vente, il faut entendre l’ensemble des sommes encaissées plus les
créances acquises et les remboursements des frais de vente (art 8 du CGI).
Les entreprises doivent à ce titre, comptabiliser leurs ventes hors taxes.
A la fin d’un exercice comptable, des produits peuvent encore être en cours
de fabrication, or les charges qui s’attachent à cette production sont déjà
passées en comptabilité. Il convient d’évaluer les produits en cours, à leur
prix de revient pour les comptabiliser au compte produit.
Les stocks sont aussi évalués à leur prix de revient au cours du jour (prix du
marché) si celui-ci est inferieur au coût de revient.
Etant entendu que les stocks sont considérés comme produit de l’exercice.
Leur valorisation permet d’atténuer les charges que l’entreprise a supportées
et comptabilisées. Ainsi, en fiscalité, le stock n’est pas perçu comme une
réalité mais plutôt un concept qui permet de différer l’incidence des charges
sur le résultat.
Le coût de revient des produits achetés est constitué par le prix d’achat
majoré des frais accessoires (assurance, transport et droits de douane) y
compris la TVA non déductible. Dans la mesure où l’entreprise est assujettie
à la tva, les stocks sont évalués hors TVA car celle-ci est récupérable à la
vente.
Il est à préciser par ailleurs que pour les biens interchangeables (fongibles),
la valorisation ne pourra se faire que par le biais des méthodes acceptées
par le SYSCOA, à savoir le PEPS ou FIFO et le CUMP.
- Cas des produits finis
Le cours du jour est le prix du marché auquel les produits stockés sont
susceptibles d’être vendus le jour de l’inventaire. Lorsque le coût de revient
est supérieur au cours du jour, il convient de constituer une provision pour
constater cette dépréciation.
Le loyer des immeubles figurant à l’actif du bilan d’une entreprise entre dans
son bénéfice imposable. Les charges relatives à ces immeubles sont en
conséquence déductibles suivant les principes généraux de déduction des
charges d’exploitation. Ces principes sont, à cet effet, nettement différents
des règles particulières prévues pour la détermination du revenu foncier des
personnes physiques.
Compte tenu des liens existant entre deux sociétés, il peut arriver que l’une
abandonne sa créance au profit de l’autre. La conséquence cet acte est la
disparition de la dette inscrite au passif du bilan de la société bénéficiaire.
La croissance de l’actif net de cette dernière qui en résulte, se traduit par
une égale augmentation du bénéfice.
Les revenus des valeurs mobilières tournent autour des dividendes et des
intérêts des obligations.
a. Les dividendes
Les dispositions de l’article 21 du CGI précisent que les produits bruts des
participations d’une société mère dans le capital d’une filiale sont rattachés
du bénéfice net total, déduction faite d’une quote-part représentative des
frais et charges. Cette quote-part est fixée forfaitairement à 5% du produit
total des participations. La conséquence qui en résulte est que 95% des
bruts doit être retranché du produit imposable.
1. La société mère et la société filiale soient, quelle que soit leur forme,
imposables à l’impôt sur les sociétés ;
2. La société mère ait son siège social au Sénégal ;
3. Les actions ou parts d’intérêt possédées par la première société
représente au moins 10% du capital de la seconde société ;
4. Les actions, parts d’intérêts visées au 3 soient souscrites ou attribuées
à l’émission et soient inscrites au nom de la société ou que celle-ci
s’engage à les conserver pendant deux années consécutives au moins
sous la formes nominative. La lettre portant cet engagement doit être
annexée à la déclaration des résultats.
Les dividendes reçus d’une société non filiale subissent une retenue à la
source de 10% opérée par la société qui verse les dividendes. Ils sont
imposés entre les mains de la société bénéficiaire. La retenue à la source de
10 % constitue un crédit d’impôt à déduire du montant de l’impôt sur les
sociétés dû par ladite société.
Les obligations sont des titres de créance négociables, représentant une part
d’un emprunt à long terme et conférant à leur possesseur le droit de
percevoir un intérêt.
L’obligation est une valeur à revenu fixe par opposition à l’action qui est une
valeur à revenu variable. là aussi, la loi fiscale fait une distinction entre les
intérêts et produits d’obligation dont le remboursement est à échéance d’au
moins cinq (05) ans et les intérêts et produits à échéance de moins de cinq
(05) ans. Les premiers subissent une retenue à la source de 6%. Cette
retenue à la source est libératoire du paiement de tout autre impôt sur les
intérêts et produits considérés. Les seconds subissent une retenue à la
source de 13% qui constitue un crédit d’impôt imputable sur le montant de
l’impôt sur les sociétés.
2. intérêts de créance
Il faut faire la différence entre les intérêts exonérés, les intérêts de bons de
caisse et les autres intérêts.
Les dispositions combinées des articles 12 et 105 du CGI font état des
intérêts de créances non imposables à l’impôt sur les sociétés et communes
à l’impôt sur le revenu (IR).
Les bons de caisse sont des titres à court ou moyen terme émis par un
organisme financier en représentation d’un prêt productif. Ils constituent un
déficit de dépôt nominatif ou libellé au porteur de l’établissement émetteur.
En principe, les plus values réalisées sur les éléments d’actifs en cours
d’exploitation sont imposables selon le droit commun. Toutefois, aux termes
des dispositions de l’article 19 du nouveau code général des impôts, elles
peuvent échapper à l’impôt sur les sociétés lorsque les conditions suivantes
sont réunies :
Solution:
Pour l’exercice considéré, la société a reçu un dividende net de 2 160 000. En considérant
que ces dividendes proviennent d’une société non filiale et ne sont imposables qu’à
concurrence de 40% de leur montant brut, il convient de déterminer ce montant brut qui a
par ailleurs servi à la détermination du montant de la retenue à la source, soit 2 160
000/0,9 =2 400 000
Y-10%Y=2 160 000
Y (1- 0,10)=2 160 000
Y(0,90)= 2 160 000
Y= 2 160 000/0,90
Y= 2 400 000
I. Généralités
Les charges pour être déductibles doivent remplir les conditions suivantes :
Les frais généraux sont les dépenses faites pour la marche générale de
l’exploitation.
Il s’agit des sommes versées aux salariés ou à des anciens salariés en contre
partie d’une prestation de travail en cours d’exercice ou effectuée dans le
passé.
Pour l’imputation des frais du personnel, il faut préciser que seules les
rémunérations dont l’entreprise est devenue débitrice au cours d’un exercice
déterminé sont susceptibles d’être portées en déduction des bénéfices
imposables de cet exercice. A ce titre, les avances ou acomptes au personnel
constituent des prêts et ne sont pas déductibles pour la détermination du
bénéfice imposable, des résultats de l’exercice au cours duquel ils ont été
consentis.
Par contre, les dépenses de personnel non encore réglées à la clôture d’un
exercice sont déductibles du résultat imposable de cet exercice. Les sommes
correspondant à cette créance représentent dans ce cas des frais à payer
normalement compris dans les frais généraux de l’entreprise.
Précision : les salaires, pour être déductibles doivent avoir supportés les
impôts retenus à la source (l’impôt sur le revenu IR et la taxe représentative
de l’impôt du minimum fiscal TRIMF) et faire l’objet d’une déclaration avant
le premier février de l’année suivant la clôture de l’exercice.
Par ailleurs, les charges locatives connaissent une restriction quant aux
montants déductibles lorsque la jouissance profite aux membres du
personnel. En effet, le maximum de loyers mensuels admis en déduction de
l’IS est établi selon qu’il suit en vertu de l’arrêté ministériel N°002886 du
06 mai 2003.
La patente ;
La contribution foncière sur les propriétés bâties appartenant à
l’entreprise (CFPB) ;
La contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFCE) ;
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) supportée non déductible ;
Les droits de douane ;
Les droits d’enregistrements et de timbres ;
La contribution des licences (due par les vendeurs en gros ou
au détail de boissons alcoolisés)
En outre la loi fiscale n’admet pas en déduction de l’IS les impôts et taxes
qui suivent :
Ces frais sont déductibles lorsqu’ils sont engagés pour des motifs réellement
professionnels et que leur montant n’est pas exagéré par rapport à l’activité
ou au chiffre d’affaires de l’entreprise.
Sont concernés, les entreprises qui exercent leur activité au Sénégal et dont
le siège social se trouve à l’étranger.
Ces filiales ont la possibilité de déduire des frais de siège en franchise d’IS
sous réserve des conventions fiscales internationales.
6- Les aides
Les aides admises en déduction du résultat comptable, sont celles versées en
cas de situation de catastrophe déclarée par l’autorité publique. Pour être
déductible, la totalité de ces aides doit être versée dans des comptes ouverts
au nom de l’Etat sous réserve que soient jointes à la déclaration des
résultats, les pièces justificatives attestant de la date et du montant de
chaque versement.
Les charges financières sont les intérêts, agios, et autres frais supportés à
l’occasion de prêts, avances ou crédits consentis à l’entreprise. D’une
manière générale, ce sont les intérêts alloués aux capitaux investis dans
l’entreprise.
Les intérêts servis aux prêts, avances ou crédits consentis par des tiers sont
des charges déductibles à condition que ces sommes aient été utilisées pour
les besoins de l’exploitation. Ces intérêts sont déductibles quel que soit le
mode calcul. Leur déduction s’opère sur les produits de l’exercice au cours
duquel ils sont courus.
Il s’agit des intérêts rémunérant les prêts accordés par les associés ou
actionnaires à la société. Ces prêts ou avances sont mis à la disposition de la
société par les associés sans qu’il ait modification du capital.
Exemple :
Soit une SA avec un capital social entièrement libéré.
Pour l’exercice 2014, elle a réalisé un chiffre d’affaire de 87 000 000 pour un bénéfice
comptable de 50 000 000.
Pour la réalisation de ce bénéfice provisoire, les opérations suivantes ont été correctement
enregistrées :
Solution:
1. Charges locatives:
a. Les charges à usage professionnel sont des charges normales c’est-à-dire entrent
dans l’exploitation normale de l’entreprise donc pas de retraitement ;
b. Le loyer à usage d’habitation est une charge normale déductible mais limité. En
vertu de l’arrêté ministériel N°002886 du 06 mai 2003, le maximum de la
déduction est fixé à 400 000 francs par mois.
Montant versé = 6 000 000
Montant limité : 400 000 x 12 =4 800 000
Donc on dira que le montant versé est supérieur au montant limite et la différence
doit être réintégrée.
Montant à réintégrer : 6 000 000 – 4 800 000 = 1 200 000
2. Dons et subventions :
Les dons et subventions ne sont pas en principe déductibles mais l’arrête du Ministre
chargé des finances (arrêté n°012915 du 31 juillet 2013) prévoit une liste de certains
organismes habilités à recevoir un don. Toutefois la déduction de ces frais est limitée à 0,5
% de leur chiffre d’affaires.
En vertu de ces dispositions, les dons alloués aux sinistrés et aux imams sont à réintègre
soit 3 700 000.
Par contre, les dons montants alloués à l’UNAS et à la CARITAS sont déductibles dans la
limite de 0,5% du chiffre d’affaire.
Donc déterminons d’abord la limite autorisée à déduction :
87 000 000 x 0,5% = 435 000 donc le montant versé est supérieur au montant limite et
doit être réintégré soit :
BF = BC + REC – DEC
IS = BF x 30%
1. les amortissements
a- Généralités sur les amortissements
L’amortissement accéléré
L’amortissement dégressif
Ce régime a été introduit dans le dispositif fiscal sénégalais par la loi 87-10
du 27 février 1987. Il permet à l’entreprise de déduire des amortissements
importants dés les premières années d’utilisations d’un bien par r apport aux
annuités de l’amortissement linéaire.
2. les provisions
Les provisions ont pour objet de couvrir des pertes ou charges futures,
mais ayant leur origine dans l’exercice. En ce qui concerne la
déductibilité, une certitude existe sur un seul point, à savoir l’élément
d’actif auquel s’applique la provision. Il y a incertitude quant à la
réalisation effective et au montant exact de la perte. Cette dernière doit
cependant être probable. La déduction ainsi autorisée à titre provisoire
sera ultérieurement rapportée au résultat si la perte ou la charge
envisagée ne se réalise pas.
- Il faut que la provision ait un objet nettement précisé. Il faut qu’il y ait
individualisation précise de l’élément d’actif objet de la perte probable
ou de la nature de la charge à prévoir. N’est pas déductible à ce titre,
la provision pour créance douteuse calculée en appliquent un
abattement ou un pourcentage forfaitaire au montant des créances à
recouvrer.
- Il faut que les pertes ou charges soient probables et non purement
éventuelles. L’éventualité d’une perte ou d’une charge résulte d’un
simple risque d’ordre général, alors que sa probabilité est établie par
des circonstances précises, particulières. Aucune créance de
l’entreprise ne donne de crainte en particulier, mais un risque général
existe sur l’ensemble des créances. Une ou plusieurs d’elles peuvent
devenir irrécouvrables. On est en présence d’une perte éventuelle : pas
de provisions possibles. Par contre, si un débiteur montre des signes
notoires de défaillance (chèque irrécouvrable, société en liquidation,…),
la perte est probable et il est possible de passer une provision.
- les pertes ou charges doivent trouver leur origine dans l’exercice en
cours. C’est le principe de la séparation des exercices toutes les
charges qui trouvent leur source, notamment celles que les
événements en cours rendent probables. La probabilité de la perte ou
de la charge doit résulter des événements en cours à la clôture de
l’exercice sinon il sera par conséquent rejeté. C’est l’exercice suivant
qui devra supporter.
- Les pertes ou charges provisionnées doivent être déductibles. On ne
peut déduire par le biais d’une provision, une somme qui ne
correspondrait pas à une perte ou charge déductible si l’évènement
envisagé se réalisait (provision pour impôt sur les sociétés, provision
pour amende et pénalité par exemple).
La provision est une déduction motivée par une perte ou charge dont la
réalisation n’est pas certaine et dont le montant n’est pas évalué (estimé).
Elle n’a donc qu’un caractère provisoire et doit être par conséquent
surveillée.
I. Le taux de l’impôt
Le taux d’imposition est de 30% au Sénégal depuis la codification
portant loi 2012-31 du 31 décembre 2012. Il s’applique au bénéfice
imposable arrondi au millier de francs inférieurs.
L’IS est payé par acomptes provisionnels calculés sur l’impôt dû sur le
résultat du dernier exercice, c’est-à-dire celui imposé au titre de l’année
précédente.
Pour le solde de l’IS, il faut retenir que les acomptes versés pour le
compte d’un exercice s’imputent sur le montant total de l’impôt dû au
titre de la même année :
Au 31 décembre 2014 « Faba industrie », une SA au capital social de 50 000 000 a réalisé
un bénéfice comptable de 35 000 000 CFA. Son chiffre d’affaires dans la même est de
450 000 000F, l’exercice de la SA coïncide avec l’année civile.
L’examen du traitement fiscal fait ressortir un montant de 3 890 050F affecté au titre des
déductions extracomptables et 7 095 830F de charges comptables non admises en
déduction fiscale.
Solution :
L’impôt de l’exercice N est payé en N+1, sur la base du résultat fiscale de l’année N-1. On
définit d’abord le résultat fiscal de 2013 qui est connu.
RF2013 = 30 000 000
IS2013 = 9 000 000
Le premier acompte est payé au plus tard le 15 Février N+1 (2015) sans être
inferieur à IMF. L e montant du premier acompte est égal à 1/3 de l’IS de 2013
1eracompte = 9 000 000 /3 = 3 000 000
On calcul l’IMF qui est égal à 0,5% du chiffre d’affaires de 2014
IMF = 450 000 000 x 0,5% = 2 250 000
On retient comme premier acompte 3 000 000, car ce montant est supérieur à l’IMF.
1eracompte = 3 000 000
Le paiement du second acompte est fixé au plus tard le 30 avril 2015.
Le montant du premier acompte étant supérieur à l’IMF, on retient ce même montant
comme second acompte.
2ndacompte = 3 000 000
Le solde de l’IS de 2014 doit intervenir au plus tard le 15 juin 2015.
On détermine le résultat fiscal de l’exercice 2014 qui doit être absolue connue, car la
date limite de dépôt des états financier était le 30 avril de la même année.
RF2014 = RC + REC – DEC
RF2014 =35 000 000 + 7 095 830 – 3 890 050
RF2014 = 38 205 780
RF arrondi au millier de francs inferieurs donne 38 205 000
IS2014 = 38 205 000 x 30% = 11 461 500
Solde = 11 461 500 – (3 000 000 + 3 000 000)
Solde IS2014 =5 461 500
NB:
La societe qui estime que le montant de l’acompte déjà versé au titre
d’un exercice est égal ou supérieur à l’impôt dont il sera finalement
redevable pour cet exercice, peut se dispenser d’effectuer le versement
du deuxième acompte en remettant au percepteur au plus tard le 30
avril, une lettre datée et signée.
A RETENIR
- le bilan
- le compte de résultats
- le tableau financier des ressources et des emplois
- l'état annexé
- l’état annexé
- l'état supplémentaire
Références bibliographiques
- Lamy fiscal