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Le cours a trois objectifs différents compte tenu des trois titres ci-dessus.
1. OBJECTIF GENERAL
2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
3. PRE REQUIS
Savoir analyser et enregistrer les opérations courantes,
Connaitre le compte de résultat et le bilan simplifiés
1. OBJECTIF GENERAL
Savoir traiter et enregistrer les opérations sur les contrats de location
3. PRE REQUIS
- Savoir calculer les annuités,
- Savoir régulariser les charges et les produits.
V. BIBIOGRAPHIE
Les états financiers du système normal d’imposition comprennent : le compte de résultat, le bilan, le
tableau des flux de trésorerie et les notes annexes.
Le législateur propose de calculer les profits successifs en cascade pour obtenir des marges et des
résultats très utiles à la pratique de la gestion, appelés soldes significatifs de gestion (SSG) présentés
dans le compte de résultat. Les SSG sont destinés à montrer les mutations successives à partir de la
marge commerciale jusqu’au résultat net montrant les différentes étapes de création de la valeur dans
l’entreprise. Il existe donc huit niveaux de calcul du résultat dans l’entreprise commerciale ou
industrielle répartis en trois types d’activité :
Activité d’exploitation
- Marge commerciale
- Valeur ajoutée
- Excédent brut d’exploitation
- Résultat d’exploitation
Activité financière
- Résultat financier
- Résultat des activités ordinaires
Activités non ordinaires ou Hors Activités Ordinaires HAO
- Résultat HAO
Activité globale
- Résultat net
C’est un solde qui mesure la performance des entreprises commerciales. Elle représente le supplément
de valeur ajoutée par l’entité au coût des marchandises vendues dans l’exercice.
La marge brute est très variable selon les secteurs d’activité. Elle est généralement élevée dans le
commerce de détail où elle peut atteindre 50% du chiffre d’affaires, (excepté les produits
alimentaires) et de l’ordre de 15% dans la réparation automobile. On remarque également que plus
l’activité de négoce n’est proche du consommateur final, plus la marge commerciale n’est élevée, à
l’inverse, lorsque c’est le grossiste qui proche du consommateur final, la marge est faible. D’autre
part, comme indicateur de gestion, l’examen de la marge est très importante dans le secteur de la
distribution. L’analyse de l’évolution de la marge peut révéler des causes permettant d’aplanir des
difficultés éventuelles dans les ventes (mévente, mauvaise conjoncture, arrivée de nouveaux
concurrents etc.) est plus intéressante à examiner Elle fait l’objet d’une politique commerciale on
taux est élevé dans le cas des produits de luxe et faible dans le cas des produits de grande
consommation.
La marge brute doit être suffisante pour couvrir les services consommés auprès des autres entreprises
afin de dégager une valeur ajoutée suffisante pour rémunérer les participants à sa création.
L’activité de l’exercice
La notion d’activité est plus large que celle du chiffre d’affaires et de la production propre. L’activité
fait la somme à la fois du chiffre d’affaires, de la production stockée et immobilisée. Elle est surtout
calculée dans une entreprise à la fois commerciale et industrielle.
+ Ventes de marchandises
+ Ventes de produits fabriqués
+ Travaux, services vendus
+ Produits accessoires
= Chiffre d’affaires
+Productions stockée (+) ou déstockage (-)
+ Production immobilisée
= Activité de l’exercice
Le chiffre d’affaires est la recette globale de l’entreprise obtenue sous forme d’argent ou de créances
dans une période de temps donnée.
Une baisse continue de la valeur ajoutée sur plusieurs exercices peut avoir deux explications :
l’entreprise est soit en déclin et perd des parts de marché, soit elle ne maitrise plus ses consommations
en provenance des tiers. Celles-ci augmentent rapidement et dépassent le rythme de croissance du
chiffre d’affaires.
Il représente la part de la VA qui revient à l’entreprise, aux apporteurs de capitaux et à l’Etat. C’est
un outil très précieux et pure de mesure de performance industrielle et commerciale car il est
indépendant du mode de financement, des modalités d’amortissement, des produits et des charges
HAO
de l’entreprise. Dans le cas extrême où l’EBE est nul ou négatif l’entreprise est presque en situation
de faillite.
L’EBE est la source de la trésorerie d’exploitation ETE. Une entreprise ne peut assurer sa survie avec
trois années consécutives d’un EBE ou d’une ETE négatif. En revanche, lorsque l’EBE augmente au
même rythme que le chiffre d’affaires, mais au contraire la rentabilité des capitaux diminue,
l’entrepriseest en phase de développement rapide.
La persistance d’une baisse de la rentabilité peut signifier une mauvaise utilisation du capital
productif (sous-utilisation des équipements), un gonflement excessif du BFRE qui pèse sur la masse
des capitaux investis. Une baisse prolongée dans cette situation de ce ratio EBE/CI montre que les
capitaux augmentent plus rapidement que l’EBE.
N.B : Tous les soldes de gestion parcourus jusque-là sont des résultats d’exploitation ou résultats
économiques. Ils servent à calculer des ratios à caractère économique.
Des quatre soldes d’exploitation ainsi calculés, mises à part les marges brutes, ce sont la valeur
ajoutée, l’excédent brut d’exploitation et le résultat d’exploitation qui sont considérés des résultats
et les vrais résultats de l’exploitation sont l’excédent brut d’exploitation et le résultat
d’exploitation. L’excédent brut d’exploitation est qualifié de brute et le résultat d’exploitation de
net. Ce sont des résultats économiques. Ils sont qualifiés d’économiques parce qu’ils résultent de
l’utilisation des moyens purement économiques (humains, matériels et commerciaux).
L’activité financière génère un résultat financier (RF). Cette activité est composée de beaucoup
d’opérations : les opérations de prêts et d’emprunts, les opérations de change, les opérations sur titres,
les concours bancaires courants, la rémunération des comptes courants d’associés, les escomptes
commerciaux…
L’activité financière, pour une entreprise ordinaire (non financière), apparaît comme un appendice à
l’activité économique. Elle est généralement un déficit car l’entreprise non financière emprunte plus
qu’elle ne prête.
Toutefois, il existe quelques exceptions : les entreprises relevant du secteur de grande distribution ont
l’habitude de faire des placements résultant des excédents de trésorerie qu’elles accumulent.
Il en est de même pour les entreprises qui prennent beaucoup de participations dans d’autres et qui
récoltent en fin d’exercice des dividendes conséquents.
Il peut s’agir également des entreprises qui ont des partenaires commerciaux extérieurs et qui
manipulent régulièrement des devises étrangères et qui sont exposées à des pertes ou des gains en cas
d’évolution négative ou positive des cours de ces monnaies.
Dans l’activité financière on utilise beaucoup plus les charges pour calculer les ratios.
N.B : Concernant les gains et les pertes de change lorsqu’ils sont exceptionnellement élevés, ils
doivent être « versés » dans l’activité non ordinaire.
Le résultat net
C’est l’ultime résultat de l’ensemble des activités. C’est l’objectif final. Il est un résultat global
intégrant toutes les activités. Il garde une très forte corrélation avec le RAO et le RE.
Il est très couramment utilisé dans les ratios dont le plus fréquent est le ratio de rentabilité financière.
Le résultat comptable brut (RCB) de l’entreprise est la somme du résultat des activités ordinaires
(RAO) et du résultat hors activités ordinaires (RHAO).
RCB = RAO + RHAO
Le RCB ne figure pas dans le compte de résultat mais permet de calculer le résultat fiscal (RF) et
l’impôt.
Le résultat fiscal est égal au résultat comptable brut (RCB) augmenté des réintégrations fiscales
(ReF) et diminué des déductions fiscales (DeF).
RF = RCB + ReF – DeF
Le résultat fiscal permet de calculer l’impôt.
L’impôt (I) est le produit du résultat fiscal (RF) par le taux d’impôt (i) en vigueur
Impôt = Résultat fiscal x taux d’impôt
NB : l’impôt sur le résultat de l’exercice peut être négatif mais en réalité l’entreprise supporte
toujours un impôt appelé IMFPIC (impôt minimum et forfaitaire sur les professions industrielles et
commerciales égal au moins à un minimum fixé, ce qui veut dire que dans un compte de résultat, il
y a toujours un impôt positif supporté déjà payé ou à payer.
PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT
EXERCICE AU EXERCICE AU
REF LIBELLES NOTE 31/12/ N 31/12/N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achat de marchandises - 22
RB Variation de marchandises +/- 6
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRES D’AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockées (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée 21
TG Subventions d’exploitation 21
TH Autres produits + 21
TI Transferts de charges d’exploitation + 12
RC Achats de mat premières et fournitures liées - 22
RD Var de stocks de mat prem et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Var de stock d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges personnel - 27
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION EBE (XC+RK)
TJ Reprises d’amort, provisions et dépréciations + 28
RL Dotations aux amort, provisions et dépréciations - 3C&28
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées - 29
RN Dotations aux prov et aux dépréc financières - 3C&28
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits de cession d’immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 3O
RO Valeurs comptables des cessions d’immob - 3D
RP Autres charges HAO - 3O
XH RESULTAT HAO (somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 3O
RS Impôts sur le résultat -
XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS)
COMPTE DE RESULTAT - Tableau de correspondance entre postes et comptes
Le compte de résultat sert à connaitre le résultat net et sa formation à travers les autres soldes de gestion
ainsi que les causes du bon fonctionnement de l’entreprise afin de l’améliorer ou de ses
disfonctionnements afin de les corriger. On peut envisager deux niveaux d’interprétation du compte de
résultat : le niveau 1 va porter sur l’appréciation du résultat net et les quatre autres soldes de gestion
antérieurs au résultat net notamment : le résultat d’exploitation, le résultat financier et le résultat HAO.
Le niveau 2 portera sur l’examen de la marge commerciale, de la valeur ajoutée et des taux de profitabilité
et taux de rentabilité.
Le rôle du compte de résultat est de faire savoir est-ce que l’entreprise s’enrichit ou s’appauvrit dans
l’espace d’année comptable. Tout enrichissement ou appauvrissement a des causes précises dont les
indicateurs se trouvent dans les données, les divers soldes et les résultats comptables.
Lorsque l’entreprise obtient un résultat net supérieur à zéro, toutes les parties prenantes ne connaissent
aucun dommage quel que soit le parcourt (bon ou mauvais) du résultat net, à condition que les associés
soient rémunérés à un taux couvrant les risques d’investissement (au moins le taux de placement sans
risques équivalant à une proposition de 8%). Donc avec un taux de rentabilité des capitaux propres
supérieur ou égal à 8%, tout le monde gagne dans l’entreprise : le personnel, les matériels, les créanciers,
l’Etat et les associés, l’entreprise elle-même.
Cette satisfaction peut être de très courte durée lorsque certaines conditions de gestion ne sont pas
réunies, car la santé de l’entreprise repose principalement sur son activité d’exploitation.
Envisageons cinq cas prenant en compte le résultat net (RN), le résultat d’exploitation (RE), l’excédent brut
d’exploitation (EBE), le résultat financier (RF) et le résultat HAO (RHAO) :
Premier cas. EBE>0, RE>O, RF>0, RHAO>O. conséquences : RN>0. Tous les voyants sont verts avec rf (taux
de rentabilité financière) >8%. C’est le cas idéal très satisfaisant. Mais si l’entreprise bénéficie durablement
de larges subventions, elle est en fait sous perfusion donc malade.
Deuxième cas. RE<O, RF<0, RHAO<0. Conséquence : RN<0. Cas très dommageable pour tous les
participants. Le fait que RE soit <0, l’entreprise est en mauvaise santé. Elle n’arrive pas à renouveler ses
outils de production, ni rembourser les créanciers. SI en plus l’EBE <0, l’entreprise n’a plus 3 ans à vivre si
des solutions urgentes et de grande envergure ne sont pas décidées. L’entreprise est incapable de payer le
personnel. Si en plus la valeur ajoutée est inférieure ou nulle, l’entreprise est mort-née.
Troisième cas. RE<O, RF>0, RHAO=O avec RN>0. Cas apparemment acceptable mais le fait que RE<O, en
dehors d’une holding ou d’une entreprise similaire, cette entité est malade. Elle a bénéficié peut être d’une
chance en obtenant des gains assez importants de change, ce qui montre que l’entreprise bénéficie d’une
situation trompeuse et très éphémère. La situation serait la même avec un RHAO largement >0 au lieu du
résultat financier. Si RN<0, les gains opportunistes ne sont pas suffisants pour rendre le résultat positif.
Quatrième cas. RE>O, RF<0, RHAO<O avec RN>0. Une situation bonne car le résultat d’exploitation est
positif et couvre les pertes financières et pertes HAO. Si RN<0, les gains d’exploitation ne sont pas suffisants
pour couvrir les pertes opportunistes.
Cinquième cas. RE<O, RF<0, RHAO>O avec RN>0. RN apparemment bon mais on assiste à une situation
absolument fortuite et mauvaise à cause du RE déficitaire. Si les autres soldes de niveau inférieur sont
négatifs ou nuls, alors c’est une situation catastrophique. Dans l’hypothèse où RN<0, le résultat HAO est
faible pour inverser la situation.
NIVEAU 2. EXAMEN DE LA MARGE COMMERCIALE ET/OU DE LA VALEUR AJOUTEE ET LES RATIOS
ECONOMIQUES
Dans une entreprise commerciale, c’est la marge commerciale, dans une entreprise industrielle, c’est la
valeur ajoutée qui sont incontestablement la base de santé de l’entreprise. Ce sont ces deux marges qui
couvrent essentiellement les autres charges d’exploitation : services extérieurs, impôts, charges de
personnel, amortissements, dépréciations, charges pour dépréciation et provisions…, donnant lieu à
l’excédent brut d’exploitation et résultat d’exploitation bénéficiaires. Le résultat, financier aussi, pour sa
part, dépend en grande partie du résultat d’exploitation car, les bonnes conditions d’exploitation influence
le banquier dans les négociations des taux d’intérêt.
Bien sûr, de façon générale, après avoir pris connaissance des résultats, il faut passer à l’appréciation de la
marge commerciale et de la valeur ajoutée. La marge commerciale est le supplément de valeur apportée au
cout des marchandises vendues par les entreprises de négoce. C’est ce supplément qui a vocation à
résorber les charges d’exploitation et financières de l’entreprise pour lui permettre d’obtenir un résultat
des activités ordinaires positif. La marge commerciale doit être d’un niveau suffisant pour assurer ce rôle.
Elle dépend étroitement de la qualité des produits, des conditions d’approvisionnement et de vente. Le
taux de marge commerciale, marge commerciale sur ventes hors taxes, doit nécessairement être
comparée à ceux des concurrents afin de connaitre la capacité de l’entreprise à garder ou étendre sa
position sur le marché. Un excédent brut d’exploitation, un résultat d’exploitation déficitaire, ont
généralement une cause au niveau de la marge commerciale. Pour l’augmenter, des efforts doivent être
faits à plusieurs niveaux :
Choix des fournisseurs en fonction de plusieurs critères (qualité, prix, conditions de livraison…)
Pour les entreprises industrielles, on parlera de la valeur ajoutée. La valeur ajoutée est l’accroissement de
la valeur apportée aux biens et services par l’entreprise dans le cadre de ses activités professionnelles
courantes. Elle ne doit pas être négative ou nulle car c’est elle qui a vocation à couvrir les autres charges
d’exploitation et les charges financières. Si elle est négative, l’entreprise n’a d’autres choix que de
changer immédiatement d’activité si cela est encore possible ou abandonner car non seulement des
charges courantes obligatoires y compris les salaires ne peuvent être payées. La valeur ajoutée positive
permet donc de payer les salaires et de dégager un excédent brut d’exploitation positif. L’excédent brut
d’exploitation permet d’de renouveler les moyens de production et de combler des dépréciations et pertes
probables afin de dégager le résultat d’exploitation. Celui-ci doit nécessairement être positif pour couvrir
les remboursements d’emprunt et payer des intérêts. L’excédent brut d’exploitation et le résultat
d’exploitation et le résultat net sont rapportés respectivement au chiffre d’affaires pour donner les taux de
profitabilité. C’est capacité pour l’entreprise de faire de bons résultats à travers le chiffre d’affaires. Il
s’agit respectivement du taux de marge brut d’exploitation, taux de marge d’exploitation et taux de marge
nette d’exploitation. Ces taux doivent être suffisamment élevés pour couvrir les charges et dégager des
résultats significatifs. Ces taux se combinent avec les taux de rotation des stocks, des capitaux et des
investissements pour assurer une rentabilité économique suffisante afin de rendre favorable le levier
financier pour booster la rentabilité financière.
SECTION 2. LE BILAN
Tout comme le compte de résultat, le bilan est établi à partir de la balance à six colonnes. Dans les
deux premières colonnes on trouve les éléments du bilan de l’exercice N-1. Dans les deux dernières
on trouve les éléments du bilan de l’exercice N. A partir du tableau de correspondance postes et
comptes on trouve des indications précises pour la place de chaque compte.
Dans le bilan, le passif (à gauche) et l’actif (à droite) sont juxtaposés et contiennent des éléments très
significatifs. Le passif, comme son nom l’indique, contient des moyens de financement et présente
les propriétaires apparents et réels de l’entreprise. L’attribut passif rappelle l’origine des fonds utilisés
par l’entreprise et leurs propriétaires, le propriétaire réel de l’entreprise est celui qui détient la majorité
de son financement. Ce peut être les associés ou les créanciers, car qui détient le gros du financement
est le véritable décideur. Le mot passif signifie sans mouvement, sans vie. Cela veut dire que ce
compartiment du bilan est vide. On y trouve que l’image, les traces du financement de l’entreprise :
combien représentent le capital, les emprunts, les dettes fournisseurs, les dettes fiscales, sociales, les
concours bancaires courants ? Capital et emprunts sont en réalité à l’actif sous forme de bâtiment et
matériels ou en partie sous forme de trésorerie : banque ou caisse ; fournisseurs n’est ni plus ni moins stocks de
marchandises, de matières premières ou clients à l’actif. Il faut confirmer qu’il n’y a rien de vivant et, de plus,
n’augmentent pas de valeur, ce qui est évident car ils n’existent pas. C’est pourquoi le mot passif est utilisé.
Comment l’entreprise s’enrichit-elle et enrichit ses associés ?
Quant au mot actif, il a pleinement son sens dans ce compartiment du bilan. Le mot rappelle que c’est dans ce
compartiment que les choses existent et sont réellement actifs, c’est-à-dire en vie et en mouvement. Ces mouvements se
voient tous les jours, toutes les heures et minutes. Tous les biens que nous rencontrons à l’actif du bilan travaillent sous
l’action du personnel : terrains, bâtiments, matériels, marchandises, matières premières, créances, disponibilités. Ils
entrent, augmentent, diminuent, s’usent, sortent et sont constamment renouvelés. Ils sont étudiés, prévus, coordonnés et
concourent tous à ajouter de la valeur et à l’enrichissement de l’entreprise et de ses associés. Cet enrichissement se traduit
annuellement par un gonflement progressif et localisé dans une partie du bilan. Ce gonflement se constate en quantité et
en valeur. Par contre au passif, les images du financement restent les mêmes en valeur, ce qui permet de comparer l’argent
de départ (qui n’augmente pas) à l’argent d’arrivée qui a vocation à se gonfler. S’il y a gonflement, la différence avec le
passif est un bénéfice : l’entreprise s’est enrichie. Dans le cas contraire, l’entreprise s’est appauvrit et rend ses associés
malheureux et responsables de leurs choix.
L’actif contient donc des éléments réels, vivants, en mouvement et productifs de valeur assurant l’enrichissement et la
croissance endogène de l’entreprise.
Démontrons que l’actif de l’entreprise se gonfle localement en fonction de ses activités, que l’entreprise s’enrichit et
enrichit ses associés (ou au contraire s’appauvrit et appauvrit ses associés. On procèdera par un exemple.
Soit l’entreprise Alpha créée le 03 février 2017 par un apport en capital de 1000 versés en banque. Un emprunt de 800
et un découvert de 200 figurent en banque. Un retrait de 1 650 est opéré à la banque. La somme ainsi retirée a permis
d’acquérir un bâtiment pour 900, des matériels pour 300, des marchandises pour 350 et un versement de 100 en caisse.
Des fournisseurs ont livré des marchandises à crédit pour 500. Le bilan d’ouverture s’équilibre à 2 500.
Bilan d’ouverture
Actif Mon- Passif Mon-
tant tant
Bâtiment 900 900 Capital 1000
Matériels 300 350 Emprunt 800
Marchandises350+500 850 Fournisseur 500
Banque1000+800+200-1650 350 Découverts 200
Caisse100 100
Total 2 500 Total 2 500
Au cours de l’exercice comptable des opérations ont été effectuées ainsi : ventes de marchandises 1 500 dont 1 300 en
espèces et 200 à crédit ; les marchandises vendues ont couté 600 ; découverts remboursés 100, frais de personnel payés
150, impôts 30 non encore payés, intérêts de l’emprunt payés 50, amortissement du bâtiment 90, amortissement des
matériels 60.
Bilan de clôture
Bâtiment 900-90 810 Capital 1 000 1 000
Matériels 300-60 240 Emprunt 800 800
Marchandises 850-600 250 Fournisseurs 500 500
Clients 200 200 Dettes fiscales 30 30
Banque 350 Découverts 200-100 100
Caisse 1 300-(100+150+50) 1 000
La localisation du gonflement se remarque globalement au niveau des stocks, des créances et des disponibilités soit 1 800
contre 1 300 avant soit une différence de 500.
L’explication de l’enrichissement de l’entreprise se trouve dans la différence entre les achats (moins chers) et les ventes
(plus chers) de façon répétée en prenant soin de limiter les autres charges tels que les services extérieurs, les charges liées
aux investissements (entretien, amortissements…) et aux financements (intérêts). Cela a généralement lieu à l’actif au
niveau de sa partie de court terme (stocks, créances, disponibilités).
Dans le bilan, la fonction exploitation (en bleu) s’étend à partir de l’actif à court terme constitué des stocks, créances et
disponibilités jusqu’au passif de court terme constitué des dettes fournisseurs, dettes fiscales, sociales et les crédits de
court terme, donc toute la partie basse du bilan actif et passif. La fonction investissement (en jaune) couvre toutes les
immobilisations. La fonction financement (en rouge) couvre les capitaux propres et les dettes financières de longue durée.
Chacune de ces fonctions a un rôle précis. La fonction exploitation qui est le moteur dans cet univers a pour role de faire
des profits à partir des achats et des ventes. Les profits provenant de la fonction exploitation permettent de renouveler et
d’accroitre les investissements ainsi que d’assurer le paiement des intérêts des sources de financement. La fonction
financement s’occupe de la recherche des fonds à la création de l’entreprise pour assurer la quantité nécessaire
d’investissement et de stocks pour le démarrage de l’entreprise. Une fois que l’entreprise est marche, le reste de
financement est assuré de façon endogène par la fonction exploitation. Aussi, c’est la fonction exploitation qui enrichit
l’entreprise à partir du bas du bilan. Le bilan est un tableau organisé et bien structuré.
On distingue trois sortes de bilans : le bilan comptable, le bilan patrimonial ou financier et le bilan fonctionnel.
Le bilan comptable est établi sur la base des soldes des comptes de patrimoine, obtenus suite à des opérations comptables
réalisées au cours de l’exercice et en tenant compte des soldes à l’ouverture. Les postes y sont classés selon leur
provenance et leur destination et le degré d’exigibilité pour le passif.
Il est établi en tenant compte des valeurs réelles. Les postes y sont classés par ordre de liquidité pour l’actif et l’ordre
d’exigibilité pour le passif. Il contient en principe quatre masses dont deux à l’actif et deux au passif.
Le bilan fonctionnel
C’est un bilan comptable ayant subi un retraitement en vue d’obtenir un contenu traduisant une vision économique de la
situation de l’entreprise. Il permet d’étudier la structure financière (l’équilibre financier, l’endettement), la rentabilité et
les risques associés. Il est complété par le bilan patrimonial dans le diagnostic financier.
La présentation de la structure du bilan comptable sera suivi de celles des bilans financier et bilan fonctionnel.
Le bilan a deux parties bien distinctes : le passif et l’actif. Dans le passif comme dans l’actif, on distingue des masses, des
rubriques et des postes. Les postes sont dans les rubriques, les rubriques sont dans les masses. Les masses sont en
interrelation fonctionnelle et obéissent à des règles précises, c’est-à-dire elles sont en regard les unes des autres pour un
besoin de lecture, de compréhension et de diagnostic. La relation entre le passif et l’actif est une relation de financement,
c’est-à-dire montrer comment des actifs précis doivent être financés par des ressources précises du passif. Par exemple,
la masse passif circulant est placée devant l’actif circulant pour dire que les ressources d’exploitation de court terme
doivent financer les emplois d’exploitation de même durée. Les ressources stables sont placées en face de l’actif
immobilisé pour faire comprendre que les immobilisations doivent être financées par des ressources financières de longue
durée comme elles afin d’éviter les problèmes de solvabilité.
Le bilan SYSCHADA 2017 comprend donc
Les postes du bilan y sont classés par fonction (voir les trois fonctions) et aussi par ordre dit de liquidité croissante pour
les postes d’actif et ordre d’exigibilité croissante pour les postes du passif.
Le bilan porte des données de deux exercices consécutifs. Les montants H.A.O sont mis en évidence au niveau de l’actif
circulant et du passif circulant en tête de liste.
Actif de long terme (plus d’un an) Passif de long terme (plus d’un an)
Actif de de court terme (moins d’un an) Passif de court terme (moins d’un an)
Le bilan résume le patrimoine de l’entreprise à la fin de l’exercice comptable. Il n’est pas qu’un état financier, c’est un
puissant outil de diagnostic. En effet, il contient des moyens financiers (capitaux propres et emprunts divers au passif) et
économiques (matériels, stocks, créances et disponibilités à l’actif) alloués à l’entreprise et permettant à celle-ci, grâce à
la qualité de son personnel, d’atteindre les objectifs en terme de résultats prévus et réalisés figurant dans le compte de
résultat.
Tout comme le compte de résultat, la spécialité du bilan est de déterminer l’équilibre financier, la structure financière, la
rentabilité financière, l’effet de levier financier, la liquidité la solvabilité et les risques financiers de l’entreprise. La
simple lecture du bilan met à nu ces différents problèmes de l’entreprise.
Présentation du bilan comptable
EXERCICE AU
EXERCICE AU 31/12/N
NOT 31/12/N-1
REF ACTIF
E AMORT &
BRUT NET NET
DEPREC
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLESS 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licences, logiciels et droits divers
AG Fonds commercial et droit du bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
AJ Terrain (dont placement en net………….. /…………..)
AK Bâtiments (dont placement en net…………/..……….)
AL Aménagement agencement et installations
AM Matériels, mobilier et actif biologiques
AN Matériels de transport
AP Avances et acomptes versées sur immobilisations 3
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisation financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placements 9
BR Valeurs à encaisser 10
DR Banques, chèques postaux, caisses et assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE ACTIF
BU Ecart de conversion - actif 12
BZ TOTAL GENERAL
BILAN MODELE 2 (PORTRAIT)
PASSIF
EXERCICE AU EXERCICE AU
REF PASSIF NOTE 31/12/ N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liés au capital social 14
CE Ecarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subventions d’investissement 15
CM Provisions règlementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 5
DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d’exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédit d’escompte 20
DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20
DT TOTAL TRESORERIE PASSIF
DV Ecart de conversion-Passif 12
DZ TOTAL GENERAL
BILAN MODELE 2 (PAYSAGE)
REF ACTIF Note Exercice au 31/12/N Exercice au REF PASSIF Note Exercice au Exercice au
31/12/N-1 31/12/N 31/12/N
Le bilan contient le patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire l’ensemble des moyens mis à sa disposition. Les résultats contenus dans le compte de résultat
proviennent de l’utilisation des moyens qui figurent dans le bilan. Ce qui est important à connaitre dans le bilan, c’est :
Le premier niveau d’examen du patrimoine : prise de connaissance de l’importance de l’entreprise par son total du bilan et sa structure.
Le total du bilan : il représente l’ensemble des fonds investis, donc un facteur de taille de l’entreprise.
- La structure du passif : montre l’importance des catégories de financement : financement propre, financement externe durable,
financement stable, dettes d’exploitation, crédits bancaires d’exploitation.
- La structure de l’actif montre l’ampleur des fonds alloués aux moyens de production, aux moyens d’exploitation et des fonds
disponibles.
Le deuxième niveau consiste à s’assurer que l’entreprise est à l’abri de certains disfonctionnements dus à l’utilisation des moyens. Il
s’agit de vérifier :
- L’équilibre financier : s’assurer que le fonds de roulement est positif ou couvre au moins 60% du besoin en fonds de roulement, à
moins que l’entreprise soit très rentable (taux de rentabilité supérieur à 15%).
- L’autonomie financière : les capitaux propres sont supérieurs aux dettes financières ; capitaux propres sur total bilan supérieur à
30%.
- La liquidité du bilan : actifs de court terme (actif circulant + trésorerie-actif) supérieurs aux dettes à court terme (passif circulant +
trésorerie-passif)
- La trésorerie : éviter que la trésorerie nette soit négative de façon durable.
- La solvabilité : total actif réel supérieur total dettes exigibles ; capacité de remboursement (dettes financières/CAFG≤4).
- La rentabilité : taux de rentabilité des capitaux propres (résultat net / capitaux propres) supérieur ou égal à 8% ; l’effet de levier
financier (taux de rentabilité économique > taux moyen d’intérêts et rapport dettes financières sur capitaux propres croissant,
(avec taux moyen d’intérêts = frais financiers / dettes financières)
- La croissance : (immobilisations nettes N - immobilisations nettes N-1) / immobilisations nettes N-1) ≥ 5%
SECTION 3. LE TAFIRE
Le TAFIRE (TAbleau FInancier des Ressources et des Emplois)
Le TAFIRE est l’une des composantes des états financiers d’avant SYSCOHADA 2017
du système normal d’imposition. C’est un instrument d’analyse stratégique de
développement l’entreprise et de diagnostic. Sa compréhension est nécessaire pour
l’établissement du Tableau des flux de trésorerie. Le TAFIRE révèle la politique de
financement (interne, propre, étranger) et d’investissement (de croissance interne, de
croissance externe) et vient combler les insuffisances du bilan en expliquant la formation
des « stocks » à travers ses différentes variations (stocks proprement dit, créances, dettes,
trésorerie, besoin de financement, fonds de roulement etc.). Il explique également la
formation des différents flux de trésorerie obtenus au cours de l’exercice.
On y voit clairement les nouvelles ressources stables obtenues et les nouveaux emplois
fixes qui en ont été faits au cours de l’exercice avec leur répartition ainsi que le reliquat
positif ou négatif de la variation nette de la trésorerie obtenue.
25
1. La CAFG
La CAFG est un flux de trésorerie potentiel dégagé par l’activité globale de l’entreprise.
Cette masse de trésorerie provient entièrement du résultat de l’entreprise et destinée au
financement des investissements, du besoin de financement, au remboursement des
emprunts et au paiement des dividendes.
C’est un indicateur très important de gestion utilisé dans la mesure des performances
financière de l’entreprise. Il intervient dans le calcul de plusieurs ratios.
La CAFG se calcule à partir des éléments du compte de résultat. Elle peut être
calculée selon deux méthodes : la méthode soustractive et la méthode additive.
a. La méthode soustractive
Par cette méthode, on obtient la CAFG à partir de l’EBE auquel on ajoute les produits
encaissables restants (du compte de résultat) et duquel on retranche les charges
décaissables restantes (du compte de résultat) sans y incorporer les produits de cessions
des immobilisations.
Charges Produits
Réf Décaissables Contenu des Réf Encaissables Contenu des
postes postes
SA Frais financiers 67 (sauf 676) EBE 134
SC Pertes de change 676 TT Revenus financiers 77 (sauf 776)
SL Charges HAO1 83 UA Gains de change 776
SQ Participation des trav 87 UC Produits HAO 84 (sauf 848)88
SR Impôts sur le résultat 89 UE Transf de charges HAO 848
UL
UN
Total I Total II
b. La méthode additive
Elle consiste à calculer la CAFG à partir du résultat net. On ajoute au résultat net les
charges non décaissables et on y retranche les produits non encaissables.
- Les charges non décaissables sont :
Les dotations aux amortissements et aux provisions (d’exploitation, financières
et H.A.O)
Les valeurs comptables de cessions d’immobilisations (non compris la TVA à
reverser éventuelle).
- Les produits non encaissables comprennent :
Toutes les reprises (amortissements, provisions, subventions) ;
26
Les produits de cessions d’immobilisations (ils sont encaissables mais ont été
exclus dans la méthode soustractive pour obtenir une CAFG d’exploitation cf.
tableau de calcul de la CAFG par la méthode additive ci-après).
Produits Charges
Réf Non encaissables Contenu Réf Non décaissables Contenu
des des
postes postes
TS Reprises des A/P D d'exploitation 791,798 UZ Résultat net 131/139
UD Reprises des provisions finan 797 RS Dotations aux amortis 681,691
UM Reprises HAO 86 et aux prov d’exploitation
UK Produits de cessions d’immob 82, 754 SD Dotations aux amort. 687,697
et aux prov financières
SM Dotations HAO 85
SK Valeurs comptables nettes 81, 654
Total I Total II
2. L’Autofinancement (AF)
L’Autofinancement est le reste de la CAFG à la disposition de l’entreprise lui permettant
de financer son développement. Il est égal à la CAFG diminuée des dividendes (et
acomptes sur dividendes éventuels) distribués dans l’exercice.
3. La variation du besoin de financement d’exploitation (VBFE)
La VBFE est la différence entre le besoin de financement d’exploitation de l’exercice N,
diminué de celui de l’exercice N-1.
NB. Le montant des différentes variations se calcule par différence entre les montants
nets des stocks, des créances et des dettes circulantes de l’exercice N et N-1.
27
- La variation des stocks (VS)
VS = S(N) – S(N-1)
VD = D(N) – D (N-1)
28
VBFE= A+B-C
B. Le retraitement forfaitaire :
L’écart de conversion actif est supprimé à l’actif et son montant
ajouté au poste clients et comptes rattachés ; l’écart de conversion
passif est supprimé au passif et son montant ajouté au poste
fournisseur et comptes rattachés.
29
4. L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE)
ETE = EBE-(VBFE+PI)
L’ETE, observé sur un certain nombre d’exercices, donne une indication sur la
vulnérabilité de l’entreprise. Une baisse constante de ce résultat peut expliquer une baisse
du résultat d’exploitation et/ou une baisse dans l’effort de recouvrement des créances,
dans la gestion des stocks et des dettes circulantes, problèmes qui peuvent emporter
l’entreprise, si cette situation perdure.
1. Les ressources
Les ressources du TAFIRE ont deux origines : internes et externes
a. Les ressources internes : la CAFG
C’est celle qui est déjà calculée dans la première partie du TAFIRE. Elle figure dans la
colonne « Ressources » des ressources (RDR). Les dividendes contenues dans la CAFG
sont classés dans la colonne « emplois » des ressources (EDR).
b. Les ressources externes
On distingue les ressources externes propres et les ressources externes empruntées.
b.1. Les ressources externes propres
Elles sont constituées par :
- Les augmentations de capital par apport nouveaux, inscrites exclusivement dans la
colonne Ressources des ressources (RDR).
- Les subventions d’investissement, sont inscrites (exclusivement) en (RDR).
- Les prélèvements sur le capital (réductions) sont inscrits exclusivement dans la
colonne « emplois » des ressources (EDR).
2. Les emplois
Il y a trois catégories d’emplois : les investissements, le financement de la variation du
besoin de financement global et le remboursement normal des emprunts.
a. Les investissements
Ils sont constitués de :
- Charges immobilisées inscrites exclusivement en « Emplois » des emplois (EDE) ;
- Des acquisitions d’investissements corporels et incorporels inscrites dans la colonne
EDE alors que les cessions correspondantes sont inscrites dans la colonne Ressources
des emplois (RDE). Il s’agit des produits de cessions d’immobilisations incorporelles
et corporelles.
- Des acquisitions d’immobilisations financières inscrites dans la colonne EDE. Il s’agit
des titres de participation, des autres titres immobilisés, des prêts, des cautionnements,
des dépôts etc. ; sur la même ligne dans la colonne RDE, on inscrit les montants de
cessions des titres vendus ainsi que les montants remboursés des prêts, dépôts et
cautionnements.
NB. Les dépenses d’investissement, comme tous les emplois du TAFIRE, sont à
chercher dans la colonne mouvement débit de la balance à 6 colonnes.
31
3. Solde du TAFIRE (ST)
Le solde du TAFIRE est appelé Excédent ou Insuffisance de ressources de financement
(E/IRF).
SOLDE TAFIRE = TOTAL RESSOURCES NETTES (TRN) – TOTAL EMPLOIS NETTES (TEN)
4. Contrôle du TAFIRE
L’objet du contrôle est de vérifier l’égalité entre le solde du TAFIRE c’est-à-dire l’E/IRF
et la VTN.
La variation de la trésorerie nette est un concept très important en gestion. C’est elle qui
détermine le niveau de la trésorerie nette à la clôture de l’exercice à travers l’équation :
Trésorerie nette (à la clôture de l’exercice) = Trésorerie à l’ouverture + Variation de la
trésorerie nette
Le gestionnaire doit faire de son mieux pour obtenir une trésorerie non négative à la
clôture de l’exercice en sachant manier les puzzles du fonds de roulement et surtout du
besoin en fonds de roulement.
5. Propriété du TAFIRE
Le TAFIRE représente les flux d’entrée et de sortie de trésorerie. Les flux de trésorerie
entrant sont les deux types de ressources, c’est-à-dire les RDR et les RDE. Les flux sortant
sont les EDR et les EDE.
Les flux entrant et les flux sortant concernent à la fois les encaissements et les
décaissements déjà réalisés ou non (affectés).
En conséquence tout ce qui n’est pas flux de trésorerie n’entre pas dans le périmètre du
TAFIRE.
32
Présentation du tableau (TAFIRE) proprement dit : côté « Emplois »
Nota : I, IV, V, VI, VII : en termes de flux ; II ; III ; VIII : différences « bilancielles »
33
CONTROLE (à partir des masses des bilans N et N-1) Emplois Ressources
Variation du fonds de roulement (FR) : FR (N) - FR (N-1) …………… .......................
variation du BF global (B.F.G.) : BFG (N) - BFG (N-1) …….............. .......................
Variation de la trésorerie (VTN) : T (N) - T (N-1) ...................... .......................
TOTAL ...................... .......................
Interprétation du TAFIRE
Le TAFLUT est un tableau qui résume les mouvements de trésorerie pour connaitre la capacité de
l’entreprise à investir ainsi que ses stratégies de financement et de croissance.
Calcul de la CAFG
34
1.2.1.1. Formule de calcul
+ Revenus financiers
+ Gains de change
+ Transferts de charges financières
+ Produits HAO
+ Transferts de charges HAO
- Frais financiers
- Pertes de change
- Participation
- Impôt sur les résultats
= CAFG
La CAFE représente l’ensemble des ressources de financement internes dégagées par l’activité
d’exploitation de l’entité. Elle constitue un flux résiduel de trésorerie effective ou potentielle
généré par les opérations d’exploitation.
La CAFG représente la trésorerie potentielle globale, disponible sur une certaine période, dont
l’entité dispose pour financer l’investissement. Le niveau de la CAFG est l’expression de
l’aptitude de l’entité :
à renouveler ses investissements (maintien de son capital technique) ;
à réaliser des investissements de croissance.
La CAFG est donc le principal indicateur du potentiel de financement de la croissance de ’entité.
35
Passage de la CAFG au flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
La CAFG diffère de la trésorerie générée par les activités opérationnelles au cours de
l’exercice sur deux points :
elle tient compte des variations de stocks (qui n’ont pas d’impact sur la trésorerie) ;
elle est calculée à partir des produits et charges comptabilisés, et non à partir des
encaissements et décaissements correspondants enregistrés au cours de l’exercice.
Par conséquent, des corrections sont nécessaires pour passer de la CAFG aux flux de
trésorerie.
En effet, le décalage entre produits et encaissements d’une part, charges et décaissements
d’autre part, se traduit par l’apparition de créances et de dettes au bilan. Ainsi pour obtenir les
encaissements et les décaissements liés aux produits encaissables et charges décaissables de
l’exercice, il faut utiliser les relations suivantes :
Par ailleurs, dans le compte de résultat figure dans les charges le montant des achats
consommés qui tient compte de la variation des stocks. Or, ce sont les achats de marchandises
et de matières premières qui génèrent des dettes vis-à-vis des fournisseurs.
Pour reconstituer le montant des marchandises et matières premières achetées, il faut éliminer
la variation des stocks.
36
(a) Si les stocks ou les créances augmentent, la variation est négative. Elle est positive dans le
cas contraire.
(b) Si les dettes augmentent, la variation est positive. Elle est négative dans le cas contraire.
des variations liées aux dettes et créances sur cession et acquisition ou production
d’immobilisations. Ces variations sont prises en compte pour déterminer les décaissements liés
aux acquisitions d’immobilisation (en cas d’acquisition à crédit) et les encaissements liés aux
cessions d’immobilisations (en cas de cession à crédit) ;
des variations liées aux dettes et créances rattachées aux opérations de financement (variation
de créances liée aux subventions d’investissement par exemple) ;
de la variation des écarts de conversion d’exploitation;
On constate que le retraitement fait intervenir les variations des stocks, des créances et des
dettes liées aux activités opérationnelles (créances et dettes exclusivement liées à des produits
encaissables et charges décaissables retenus pour le calcul de la CAFG), c'est-à-dire les
composantes de la variation du besoin de financement lié aux activités opérationnelles. On
peut donc déduire que :
(2) Une augmentation du besoin de financement lié aux activités opérationnelles traduit une
variation négative de la trésorerie. Dans le cas inverse, une partie de la trésorerie qui avait été
investie dans le besoin de financement lié aux activités opérationnelles est récupérée, la variation est
positive.
Le montant des flux des activités opérationnelles permet de mesurer la capacité à investir. Ce montant
peut être rapporté au chiffre d'affaires. Ce taux exprime la « capacité à investir » de l’entité. Plus ce
taux est élevé, plus l'entité dispose de marges disponibles pour investir.
37
Flux de trésorerie provenant des activités d'investissement
Les activités d'investissement correspondent à l'acquisition et la sortie d'actifs à long terme et
aux autres placements qui ne sont pas inclus dans les équivalents de trésorerie.
Sont considérés comme flux provenant des activités d’investissement, tous les décaissements
et encaissements liés aux acquisitions et aux cessions d’immobilisations incorporelles,
corporelles et financières.
EXEMPLES
Sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’immobilisations incorporelles (marques,
brevets, etc.), corporelles (terrains, constructions, matériel et outillage, etc.) y compris les
immobilisations produites par l’entité et les frais de développement inscrits à l’actif ;
entrées de trésorerie découlant de la cession des immobilisations incorporelles et corporelles ;
sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’immobilisations financières (titres de
participations et autres titres à long terme, dépôts et cautionnements, prêts ou avances à long
terme consentis à des tiers etc.) ;
entrées de trésorerie découlant de la cession et du remboursement des immobilisations
financières.
Par contre, les variations d’immobilisations qui n’ont pas générées un flux de trésorerie ne figurent pas
dans le tableau des flux.
EXEMPLES
acquisition d’une entité au moyen d’une émission d’action ;
« acquisition » d’une immobilisation dans le cadre d’un contrat de location acquisition.
En résumé, les flux de trésorerie provenant des activités d'investissement peuvent être synthétisés de la
façon suivante :
(1) Déduire du montant des acquisitions de l’exercice la variation des dettes sur acquisitions
d’immobilisations pour l’obtention des décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations
incorporelles, corporelles et financières.
Pour reconstituer, le montant des acquisitions d’immobilisations corporelles de l’exercice, il
faut utiliser la relation suivante par exemple :
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Acquisition d’immobilisations corporelles
= Variation des immobilisations corporelles nettes (exercices N-N-1)
+ Dotations aux amortissements (exercice N)
+ Dotations aux dépréciations (exercice N)
+ Valeur comptable nette des immobilisations corporelles cédées (exercice N)
+ Avances et acomptes sur immobilisations corporelles, payés au cours de l’exercice et non livrées
- Ecart et provision spéciale de réévaluation de l’exercice de réévaluation uniquement (exercice N)
- Coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de l’immobilisation et à la remise en état du site imputés aux
immobilisations de l’exercice en cours
- Avances et acomptes, sur immobilisations corporelles acquises au cours de l’exercice, payés au cours des
exercices précédents
(2)= prix de cession des immobilisations - variation des créances sur cessions
d’immobilisations (exercices N-N-1).
EXEMPLES :
39
Remarque : si l’acquisition d’immobilisation liée à un contrat de location d’acquisition
constitue une transaction sans effet de trésorerie, il est important de noter que le
remboursement de la dette relative à ce contrat doit figurer dans les flux provenant des
activités de financement. En effet, dans les décaissements relatifs aux loyers de location
acquisition, seule la quote-part du loyer liée aux intérêts (compte 672 Intérêts dans
loyers de location acquisition) est maintenue dans les flux provenant des activités
opérationnelles. La part du décaissement relative au remboursement de la dette (compte
17 Dettes de location acquisition) a été exclue des flux provenant des activités
En revanche, les variations de capitaux propres ou d’emprunts qui n’ont pas générées un flux
de trésorerie ne figurent pas dans le tableau des flux.
EXEMPLES :
En résumé, les flux de trésorerie provenant des activités de financement peuvent être synthétisés de la
façon suivante :
Emprunts
+ Autres dettes financières
- Remboursements des emprunts et autres dettes financières
= Trésorerie provenant des capitaux étrangers (2)
Le Tableau des flux de trésorerie est présenté en colonne. Il présente dans l’ordre :
.
La trésorerie nette au 1er janvier puis :
Les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles. Ces flux sont calculés à partir de la Capacité
d’Autofinancement globale de laquelle on déduit les composantes de la variation du BF liée aux activités
opérationnelles, ensuite viennent les :
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement. Ils sont calculés en faisant la
somme algébrique des décaissements liés aux acquisitions d’immob incorporelles, corporelles
et financières et des encaissements liés aux cessions d’immobilisations financières.
40
Les flux de trésorerie provenant des activités de financement sont présentés sous deux
rubriques :
Le cumul de ces trois catégories de flux donne la variation de la trésorerie nette de la période. A cette variation
de la trésorerie nette on ajoute la trésorerie nette au 1er janvier pour obtenir la trésorerie nette au 31
décembre.
41
ANNEXE 2. TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
EXERCICE AU EXERCICE AU
REF LIBELLES NOTE 31/12/ N 31/12/N-1
NET NET
ZA Trésorerie nette au 1er janvier A
(trésorerie actif N-1 – trésorerie passif N-1)
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
FA Capacité d’Autofinancement globale (CAFG)
FB - Var BFHAO
FC - Variation des stocks
FD - Variation des créances
FE + Variation du passif circulant
Var du BF lié aux activités opérationnelles (FB+FC+FD+FE)
ZB Flux de trés provenant des activités opérationnelles (somme FA à FE) B
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissements
FF -Décaissements liées aux acquisitions d’immob incorporelles
FG -Décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations corporelles
FH -Décaissement lié aux acquisitions d’immobilisation financières
FI +Encaissement liés aux cessions d’immob incorporelle et corporelles
FJ +Encaissement liés aux cessions d’immobilisations financières
ZC Flux de trésorerie provenant des activités d’invest (somme FF à FJ) C
Flux de trés provenant du financement par les capitaux propres
+Augmentation du capital par apports nouveaux
+Subventions d’investissements reçues
-Prélèvement sur le capital
-Dividende versés
Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme FK à FJ) D
Trésorerie provenant du financement par les capitaux étrangers
FO +Emprunts
FP +Autres dettes financières
FQ -Remboursements des emprunts et autres dettes financières
ZE Flux de trés provenant des capitaux étrangers (somme FO à FQ) E
ZF Flux de trés provenant des activités de financement (somme D + E) F
ZG VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE DE LA PERIODE (B+C+F) G
ZH Trésorerie nette au 31 décembre (G+A) H
Contrôle : trésorerie actif N – trésorerie passif N=
INTERPRETATION DU TAFLUT
Le TAFLUT décrit les mouvements de la trésorerie en allant de la trésorerie initiale à la trésorerie finale grâce aux trois
catégories de flux suivants :
flux de trésorerie des activités opérationnelles (FTO);
flux de trésorerie des activités d'investissement (FTI);
et flux de trésorerie des activités de financement (FTF).
Les flux de trésorerie des activités opérationnelles mesurent la capacité de l’entreprise à investir.
Ainsi le taux FTO/CAHT indique cette capacité. L’augmentation de ce taux indique l’augmentation de la marge
d’investissement de l’entreprise.
42
Les flux de trésorerie des activités d'investissement indiquent le besoin net d’investissement de l’entreprise pour la
période considérée. Les taux FTI/CAHT indique le taux d’investissement net. Ceci montre que lorsque les
investissements d’une entreprise sont élevés et les cessions faibles ou nulles, celle-ci est dans une stratégie de
croissance.
Lorsque l’entreprise a des investissements élevés et en même temps pratique des cessions d’immobilisations, elle est
dans une stratégie de reconfiguration de son outil de travail. Par contre si l’entreprise investit peu et cède des
immobilisations, elle est dans une stratégie de recentrage de ses activités.
43
APPLICATION SUR LES ETAS FINANCIERS
A partir de la balance 2016 en annexe 2 et l’extrait du compte de résultat de l’exercice comptable 2015 en annexe 1 ci-
après, de l’entreprise de négoce dénommée LAMDA, il vous est demandé :
1. de présenter le compte de résultat, le bilan, le TAFIRE et le TAFLUT selon le SYSCOHADA modifié
de 2017.
2. d’interpréter les états financiers. NB. Taux d’impôt 27,5% ; pas de participation des travailleurs.
44
Annexe 2 : Balance après inventaire des exercices comptables 2016 (en milliers de francs CFA)
45
COMPTE DE RESULTAT AU 31 12 2016
EXERCICE AU EXERCICE AU
RE NOT
LIBELLES 31/12/ 2016 31/122015
F E
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21 300 80
RA Achat de marchandises - 22 150 40
RB Variation de marchandises +/- 6 -6 +10
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à RB) 144 50
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRES D’AFFAIRES (A+B+C+D) 300 80
TE Production stockées (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée 21
TG Subventions d’exploitation 21 30 5
TH Autres produits + 21 5 6
TI Transferts de charges d’exploitation + 12
RC Achats de mat premières et fournitures liées - 22
RD Var de stocks de mat prem et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Var de stock d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ) 179 61
RK Charges de personnel - 27 32 22.31
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION EBE (XC+RK) 147 38.69
TJ Reprises d’amort, provisions et dépréciations + 28 10
RL Dotations aux amort, provisions et dépréciations - 3C&2 29.5 16
8
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL) 127.5 22.69
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées - 29 10 2
RN Dotations aux prov et aux dépréc financières - 3C&2
8
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN) -10 -2
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF) 117.5 20.69
TN Produits de cession d’immobilisations + 3D 25
TO Autres produits HAO + 3O
RO Valeurs comptables des cessions d’immob - 3D 24.24
RP Autres charges HAO - 3O
XH RESULTAT HAO (somme TN à RP) 0.76 0
RQ Participation des travailleurs -
RS Impôts sur le résultat - 32.5215 5.69
XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS) 85.7385 15
46
BILAN LAMDA 2016
REF ACTIF Note Exercice au 31/12/2016 Exercice au REF PASSIF Note Exercice au Exercice au
31/12/2015 31/12/2016 31/12/2015
47
TAFIRE LAMDA 2016
Charges Produits
Réf Décaissables Contenu des postes Réf Encaissables Contenu des postes
SA Frais financiers 10 EBE 147
SC Pertes de change TT Transferts de charges d’exploitat
SL Charges HAO1 32,4 UA Revenus financiers
SQ Participation des travailleu UC Gains de change
SR Impôts sur le résultat 324 UE Transfert de charges financières
UL Produits HAO
UN Transferts de charges HAO
Total (I) 45, 69 Total (II) 147
CAFG = Total (II) – Total (I) = 147 000 – 45 761, 5 =101 238, 5
CAFG = Total (II) – Total (I)= 136 238,5-35 000 =101 238,5
48
- La variation des créances (VC)
VC = C(N) – C (N-1)
= EBE-(VBFE+PI)
49
Présentation du tableau (TAFIRE) proprement dit : côté « Emplois »
Réf. EMPLOIS EXERCICE 2016 Exercice 2015
Emplois (EDE) Ressources (RDE) (E- ; R+)
II. INVESTISSEMENTS ET DESINVESTISSEMENT
Charges immobilisées .................... ///////////////// ......................
FA (augmentations dans l’exercice)
Croissance interne
FB Acquisitions/Cessions d’immobilisations incorporelles ……………. ………… ………………
Acquisitions/Cessions d’immobilisations corporelles 85 000 25 000 …………
FC Croissance externe ...................
FD Acquisitions/Cessions d’immobilisations financières 20 000 .....................
FF INVESTISSEMENT TOTAL 80 000 ................... ......................
FG III. VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT
D’EXPLOITATION (cf. Supra : Var. B.F.E.) .................... 225 761,5 .......................
FH B- EMPLOIS ECONOMIQUES A FINANCER
(FF + FG) .................... 145 761,5 .......................
FI V. EMPLOIS/RESSOURCES (BF, HAO) .................... 40 000 ........................
FJ VI. EMPLOIS FINANCIERS CONTRAINTS (1)
Remboursements (selon échéancier) des emprunts et dettes 7 000 ///////////////// .......................
financières
(2) A l’exclusion des remboursements anticipés porté en VII
FK B- EMPLOIS TOTAUX A FINANCER .................... 178 761,5 .......................
Interprétation du TAFIRE
Ressources
Emplois
Il reste en trésorerie dans l’entreprise 523 000 – 120 500 = 402 500
50
Présentation du tableau (TAFIRE) proprement dit : côté « Ressources »
Réf. RESSOURCES EXERCICE 2016 Exercice 2015
Emplois (EDR) Ressources(RDR) (E- ; R+)
VI. FINANCEMENT INTERNE
FL Dividendes (emplois) / CA.AF.G. (Ressources) 8 500 101 238,5
VII. FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX PROPRES
FM Augmentations de capital par apports nouveaux /////////////////// 45 000 15-(1,5+8,5)=5
FN Subventions d’investissement /////////////////// 40 000
FP Prélèvements sur le capital ////////////////////
(y compris retraits de l’exploitant)
VIII. FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS
FQ Emprunts (2) ..................... 46 000 (36+10)=46
FR Autres dettes financières (2) .....................
(2)
Remboursements anticipés inscrits séparément en emplois
FS D- RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT ..................... 223 738,5
FT E- EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE RESSOURCES DE ...................... 402 500
FINANCEMENT (C-B)
IX. VARIATION DE LA TRESORERIE
Trésorerie nette
FU à la clôture de l’exercice + ou - 409 500
FV à l’ouverture de l’exercice + ou - 7 000
FW Variation Trésorerie :
(+ si Emploi ; - si Ressources) ............................... 402 500 .................... ........................
Contrôle : D = VIII avec signe opposé
Nota : I, IV, V, VI, VII : en termes de flux ; II ; III ; VIII : différences « bilancielles »
CALCUL DE LA CAFG
EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 147 000 38 690
+ Valeurs comptables de cessions courantes d’immobilisations (compte 654) 0 0
- Produits de cessions courantes d’immobilisations (compte 754) 0 0
= CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT D’EXPLOITATION 0 0
+ Revenus financiers 0 0
+ Gains de change 0 0
+ Transferts de charges financières 0 0
+ Produits HAO 0 0
+ Trasferts de charges HAO 0 0
- Frais financiers 10 000 2 000
- Pertes de change 0 0
- Charges HAO 3 240 0
- Participation 0 0
- Impôt sur le résultat 32 5216 5 690
= CAPACITE D’AUTOFINANCEMENTGLOBAL 101 238,5 31 000
51
TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE AU 31 12 2016
1
A l’exclusion des variations des créances liées aux activités d’investissement (variation des créances sur cession d’immobilisation
et des dettes sur acquisition ou production d’immobilisation) et de financement (par exemple variation des créances sur
subvention d’investissement reçues)
2
A l’exclusion des variations des créances liées aux activités d’investissement (variation des créances sur cession d’immobilisation
et des dettes sur acquisition ou production d’immobilisation) et de financement (par exemple variation des créances sur
subvention d’investissement reçues).
52
La société LAMDA dégage successivement un résultat net positif de 15 000 F en 2015 et de plus de 85 000
en 2016 au profit des actionnaires, soit un taux de croissance de plus de 460%.
Ce résultat repose essentiellement sur l’activité d’exploitation ayant dégagé un résultat d’environ 127
000, couvrant ainsi les activités financières déficitaires (-10 000). L’activité HAO, bien que bénéficiaire,
n’est pas significative (760). L’entreprise dispose donc d’une saine performance économique. Elle satisfait
ainsi tous ses partenaires : le personnel (22 000 en n-1 et 32 000 en n. En n les créanciers gagné 10 000,
l’Etat 32 000 et surtout les associés 87 000 F, soit pour ces derniers, un revenu de 58 F pour 100 F investis.
INTERPRETATION DU BILAN
Nous donnerons le montant total de l’affaire (total du bilan) puis nous présenterons la structure des
ressources puis des emplois du bilan puis nous en déduirons l’autonomie financière et l’équilibre
financier. Ensuite nous présenterons tour à tour la liquidité de l’entreprise, sa solvabilité, sa trésorerie, sa
rentabilité financière et sa croissance.
L’entreprise a investi au total 203 000 F en 2015 et 690 000 F en 2016, soit le double.
Le passif est réparti en capitaux propres pour 115 en 2015 et 267 en 2016 soit une augmentation de plus
de 45%. Les dettes financières se sont élevées à 20 en 2015 et à 59 en 2016 avec une augmentation de
195%. Les dettes sont d’un montant raisonnable car elles sont largement inférieures aux capitaux propres.
Les ressources stables s’élèvent à 135 en 2015 et 326 en 2016.
Le passif circulant vaut 40 en 2015 et 336 en 2016, tandis que la trésorerie passif reste inchangée en 2015
et 2016 à 28. Cette structure révèle une répartition judicieuse des fonds en capitaux propres largement
supérieurs aux dettes financières, ce qui montre ici une forte autonomie financière. De plus les concours
bancaires courants sont d’un niveau très raisonnable (28 000 F), représentant moins de la moitié des
dettes à terme, c’est donc un rapport financier favorable pour l’entreprise car les crédits bancaires sont
trop chers et ne doivent pas dépasser outre mesure les dettes financières. Si tel est le cas, il y a nécessité
de transformer les concours bancaires de court terme en dettes financières.
L’actif immobilisé net est de 72 en 2015 et de 126,5 en 2016 soit une augmentation de 75%.
La trésorerie –actif fait 35 en 2015 et 437,5 en 2016. On constate, à la lecture de la structure de l’actif,
que la trésorerie actif à elle seule représente presque le double l’actif immobilisé et l’actif circulant nets.
Urne trésorerie qui semble être a priori trop importante au regard des autres postes.
La solvabilité, la liquidité à long terme, se mesure en comparant l’actif total à l’ensemble des dettes de
l’entreprise d’une part, et d’autre part, le calcul de la capacité de remboursement de l’entreprise. La
capacité de remboursement de l’entreprise est mesurée par le rapport par le rapport des dettes
financières à la CAFG. En 2015, le total actif de 203 couvre largement les dettes exigibles de la même
époque de 88, soit une marge de solvabilité de 115. De-même en 2016 le total actif est de 690 couvrant
le total dettes exigible de 59+335+28 soit 422 laissant une marge de 690-422 soit 268 soit un taux de
couverture de 690/422 soit 1,63. L’entreprise est donc largement solvable. La capacité de
remboursement quant à elle est de 59/101 soit 0,58 année de remboursement alors que le maximum se
situe à 4 ans. L’entreprise a donc une grande capacité de remboursement de ses dettes.
La rentabilité financière se mesure part le rapport résultat net sur les capitaux propres. Cette rentabilité
se situe à 15/115 soit 13% en 2015 et 85/267 soit 31,83%. La rentabilité financière de l’entreprise passe
de 13% en 2015 à 31,83% en2016.
Le tableau des flux de trésorerie nous indique que l’entreprise dispose d’une grande capacité
d’autofinancement, environ 101 000 F, renforcée par une ressource de financement de 255 000 F venu
renforcer la trésorerie provenant des activités opérationnelles passant à 327 000 F. cela représente une
capacité d’investir considérable. Sur ce montant, l’entreprise a investi un montant total de 80 000. Par
contre elle a cédé des immobilisations pour 25 000, ce qui révèle une stratégie de croissance et de
reconfiguration de l’outil de travail. La fonction financement a procuré à son tour 115 000 F répartis en
apports en capitaux propres de 76 500 et en capitaux étrangers de 39 000, ce qui révèle une stratégie
privilégiée de financement en interne suivi du financement presque équilibré par les capitaux propres et
par emprunts. Les fonds non investis s’élèvent à 402 500 F représentant la variation de la trésorerie nette
venant s’ajouter à la trésorerie initiale de 7 000 F pour donner une trésorerie nette de fin d’exercice de
409 500 F.
54
DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL ET DU RESULTAT NET
55
Les contribuables de ce régime peuvent opter pour le régime simplifié avant le 1 er
février de chaque année.
Paiement de l’impôt
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice comptable en cours, au
versement de trois acomptes provisionnels égaux calculés sur la base de 75% du
montant de l’impôt dû au titre du dernier exercice clos, appelé « exercice de
référence ».
Les paiements doivent être effectués spontanément au plus tard les 20 juillet, 20
octobre et 20 janvier de chaque année auprès du receveur des impôts du lieu de
rattachement.
Si, au contraire la liquidation fait apparaître que les acomptes sont supérieurs à l’impôt
dû, l’excèdent versé est imputé sur les exercices suivants ou remboursé si la société
cesse son activité.
Le montant net de l’impôt à reverser est obtenu après déduction également de l’IRF
et de l’IRVM subi les cas échéants de l’exercice et le cas échéant du crédit de
prélèvement et/ou de l’excédent de retenue à la source subie.
Ce montant net s’il existe doit être versé spontanément en un seul versement au plus
tard le 30 avril sur un imprimé appelé bordereau avis de versement (BAV) fourni par
le fisc.
Le remplissage et le dépôt de cet imprimé sont obligatoires même en cas d’absence
d’impôt BIC à payer (cas de crédit reportable et/ou excédent reportable).
Les compagnies d’assurance quant à elles, ont jusqu’au 31 mai pour le dépôt et le
paiement.
56
Minimum forfaitaire de perception (MFP)
Il est établi un minimum forfaitaire de perception de l’impôt sur les sociétés au titre
d'une année déterminée, en fonction du CA HT de la période écoulée.
Il est dû par les sociétés déficitaires ou dont le résultat fiscal ne permet pas de générer
un impôt sur les sociétés supérieur au montant déterminé ci-dessous.
Pour le calcul du minimum, le chiffre d'affaires visé ci-dessus est arrondi aux cent
mille (100 000) francs CFA inférieurs. Il est fait application d’un taux de 0,5 % mais
en aucun cas le montant ne peut être inférieur à :
- un million (1 000 000) de francs CFA pour les contribuables relevant du régime
du bénéfice du réel normal d’imposition (RNI) ;
- et trois cent mille (300 000) francs CFA pour les contribuables relevant du
régime du bénéfice du réel simplifié d'imposition (RSI).
NB. Les adhérents des centres de gestion agréés (CGA) bénéficient d'une réduction
de 50% du minimum forfaitaire de perception.
- Les sociétés nouvelles sont exonérées du minimum forfaitaire pour leur
premier exercice d’exploitation.
Obligations et sanctions
- Les obligations déclaratives
Les unes ont pour objet la production de la déclaration de résultat et des documents
composant la liasse fiscale (en trois exemplaires depuis 2009). Cette déclaration doit
être souscrite au plus tard le 30 Avril de chaque année. La non production dans les
délais entraîne la mise en œuvre de la procédure de taxation d’office assortie d’une
majoration de droits de 50 %.
Les sociétés doivent joindre à leur déclaration annuelle de résultats, une copie des
actes modificatifs de leurs statuts s’il y a lieu. Elles doivent produire également, dans
les sept mois de la clôture de l'exercice, les procès-verbaux des délibérations de leurs
organes statutaires relatifs au dernier exercice clos.
Les autres visent à assurer le contrôle de la sincérité des déclarations. Il en est ainsi
des obligations faites aux industriels, aux sociétés de téléphonie mobile, aux
importateurs, aux grossistes et demi grossistes de joindre à leur déclaration de
résultat :
- la liste de leurs clients avec lesquels le montant cumulé des ventes réalisées au
cours de l'exercice comptable est au moins égal à cinq millions (5 000 000) de
francs CFA HT. La liste doit indiquer, pour chaque client, le numéro
d’Identifiant financier unique (IFU), l'identité complète notamment les nom et
prénom (s) pour les personnes physiques, la forme juridique et la raison sociale
pour les personnes morales, les adresses géographique, postale, le numéro de
téléphone et le montant total des ventes réalisées.
Après cette prise de connaissance des régimes d’imposition nous passerons en revue
quelques écritures relatives à la détermination du résultat net.
58
LA DETERMINATION DU RESULTAT NET AVEC PRISE EN COMPTE DU
RESULTAT FISCAL
Les soldes de gestion sont calculés puis enregistré dans le journal avant d’être traduits
dans les comptes. Nous verrons quelques exemples de leur enregistrement comptable
à travers quelques cas.
_________________ _____________
4492 Etat, avances et acomptes versés sur impôts 60 000 000
________________ _____________
137 RAO 30 000 000
139 Résultat net 20 000 000
138 RHAO 40 000 000
________________ d° ____________
Avant 31/12
4492 Etat, avances et acomptes versés sur 60
521 impôts 60
Banque
31/12
137 RAO 70
138 RHAO 30
59
131 Résultat net 100
d°
891 Impôt sur le bénéfice 80
441 Etat, impôt sur le bénéfice 20
4492 Etat, avances et acomptes ver sur 60
impôts
131 80
891 80
Avant 31/12
4492 Etat, avances et acomptes versés sur 90
impôts 90
521 Banque
31/12
137 RAO 130
138 RHAO 70
131 Résultat net 200
d°
895 MFP 10
891 Impôt sur le bénéfice 80
4492 Etat, avances et acomptes ver sur 90
impôts
d°
131 Résultat net 90
891 Impôt sur le bénéfice 80
895 MFP 10
60
LA DETERINATION DU RESULTAT FISCAL
Le résultat fiscal devrait être le même que le résultat comptable brut mais ce n’est pas
le cas à cause des divergences dans certaines règles en fiscalité et en comptabilité.
Une charge de la comptabilité peut ne pas être reconnue comme telle en fiscalité et
vice versa. De même un produit comptabilisé peut être totalement exonéré
fiscalement.
Le résultat ou bénéfice fiscal est déterminé de façon extra comptable, à travers un
tableau fourni par l’administration fiscale : le tableau de détermination du résultat
fiscal dont un modèle est présenté sous forme d’annexe en fin de chapitre.
CONDITIONS GENERALES
La charge est déductible lorsqu’elle :
est engagée dans l’intérêt direct de l’exploitation ou rattachée à la
gestion normale de l'entreprise. Aussi, les dépenses réalisées dans
l’intérêt du personnel ou des associés, les libéralités consenties à des
tiers, des dépenses somptuaires ne sont pas déductibles ;
est effective et appuyée par des pièces justificatives suffisantes. Les pièces
justificatives doivent porter les numéros de leur enregistrement en
comptabilité ;
correspond à une diminution de l’actif net. Les charges non supportées par
l’exercice ne sont pas acceptées en déduction par exemple la TVA déductible,
les charges des locaux non-inscrits au bilan, les dépenses sur les
immobilisations visant à augmenter leur valeur ou encore pour allonger leur
durée, les dépenses remboursement etc ;
est comptabilisée dans les charges de l’exercice ;
n’est pas exclue des charges déductibles par une disposition expresse de la loi.
61
Les dépenses mixtes qui se rapportent à la fois à l’exercice de la profession et
aux besoins personnels de l’exploitant doivent faire l’objet d’une ventilation pour
trouver la part revenant à l’exploitation ; à défaut le code prévoit de réintégrer le tiers.
CONDITIONS SPECIFIQUES
Dans les conditions spécifiques on parlera des réintégrations fiscales et des déductions
fiscales.
Les rémunérations de toute nature versées aux associés dirigeants des sociétés
de capitaux ou à leurs conjoints pour un emploi effectif exercé dans l’entreprise
sont déductibles, à condition qu’elles ne soient pas exagérées par rapport aux
rémunérations des emplois de même nature exercés dans l’entreprise ou dans les
sociétés similaires. En cas d’exagération ou de rémunérations fictives, l’ensemble
des rétributions versées aux associés dirigeants ou à leurs conjoints sera considéré
comme des bénéfices distribués et traités comme tels.
• Les rémunérations versées aux gérants majoritaires de sociétés à
responsabilité limitée, à l’associé unique de la SARL et à l’administrateur unique
de la société anonyme sont admises en déduction à condition qu’elles
correspondent à un travail effectif, qu’elles ne soient pas excessives et qu’elles
soient soumises à l’impôt sur les bénéfices au nom de ces derniers après déduction
des frais professionnels fixés forfaitairement à 25% desdites rémunérations.
Les rémunérations versées aux gérants associés de sociétés en nom collectif, aux
gérants commandités de sociétés en commandite simple, aux membres des sociétés
en participation ou de sociétés civiles qui ont opté pour l’imposition à l’impôt sur les
sociétés sont admises en déduction dans les conditions ci-dessus.
Pour l’appréciation de la qualité de gérant majoritaire, les parts détenues par les
conjoints et enfants non émancipés sont considérées comme possédées par le gérant ;
62
- Les sommes fixes et jetons de présence
Les sommes fixes et jetons de présence décidés par les assemblées générales
ordinaires alloués à titre d’indemnités de fonction en rémunération des activités des
administrateurs sont déductibles.
- Les rémunérations autres que les sommes perçues dans le cadre d’un travail,
les sommes fixes autres que celles décidées par les assemblées générales
ordinaires à titre d’indemnités de fonction en rémunération des activités des
administrateurs et les rémunérations exceptionnelles allouées aux membres des
conseils d’administration autres que celles fixées conformément aux
dispositions de l’article 432 de l’Acte uniforme OHADA relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, qui profitent
aux administrateurs au titre de leurs fonctions ;
Les frais et charges liés aux véhicules de luxe sans rapport avec de l’exploitation
(Berline de luxe, véhicule tout terrain) ;
Les frais d’hôtels et de restaurants justifiés par des factures sont admis en déduction
dans la limite de 5‰ du C A HT ;
de cadeaux : 1‰ du CA HT;
objets spécialement conçus pour la publicité justifiés par des factures
respectives dans les limites de 2‰ du CA HT;
de versements effectués au profit des associations sportives et
culturelles, d'œuvres ou organismes d'intérêt général à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social reconnus d'utilité publique
par l’autorité compétente, dans la limite de 3‰ du CA HT.
Conditions de fonds
La perte ou la charge objet de la provision soit déductible,
La perte ou la charge soit nettement précisée,
La perte ou la charge soit probable
Conditions de forme
Les provisions doivent avoir été constatées dans l’exercice
Elles doivent figurer dans la liasse fiscale
64
Liste de quelques provisions non déductibles
65
Réduction d’impôt pour investissement. Lorsque l’entreprise désire investir et en
fait la demande, le fisc lui accorde une réduction d’impôt.
La société S vous présente les éléments pour le calcul de son résultat net :
Résultat d’exploitation……………………………………… 72 000 000
Résultat financier…………………………………………… - 612 000
Résultat HAO ………………………………………………. - 4 762 000
Acompte MFP ………………………………………………. 6 000 000
Résultat déficitaire de l’exercice N-1 (2 000)..…………… 6 000 000
Amortissements réputés différés imputés sur l’exercice……. 2 500 000
Amortissements différés crées au titre de l’exercice……… 8 000 000
Rappel d’impôt …………………………………..………… 3 000 000
Amortissements antérieurement et irrégulièrement différés 500 000
Participation des travailleurs ……………………………... 5 760 000
Dépenses liées à la chasse sportive ………………………… 180 000
Plus-values non réinvesties après 3 ans …………………… 1 600 000
Quote-part des produits obligataires soumis à l’IRVM…. 1 300 000
Subventions d’exploitation reçues …………………… 2 800 000
Subventions d’investissement reçues ………………… 10 000 000
Dons accordés non déductibles……………………………… 500 000
Charges à payer non déductibles …………………………... 120 000
Rémunérations d’administrateurs non déductibles………… 950 000
Pénalités de règlement avec retard de la TVA……………... 800 000
66
TAF
1- Calculer le résultat fiscal
2- Calculer le résultat net
3- Passer l’ensemble des écritures aboutissant au résultat net.
NB : a.Taux d’impôt sur le résultat 35%
b. les soldes de gestion donnés sont justes
CORRIGE
DETERMINATION DU RESULTAT COMPTABLE BRUT
RCB = 72 000 000 – 612 000 – 4 762 000 = 66 626 000
DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL
ELEMENTS REINTE- DEDUC-
GRATIONS TIONS
Résultat comptable brut 66 626 000
Amortissements irrégulièrement diffères 500 000
Dépenses chasse sportive 120 000
Plus-values de cessions a réintégrer 1 600 000
Dons non déductibles 500 000
Charges à payer non déductibles 120 000
Rémunérations des administrateurs non deduct 950 000
Pénalités de retard de tva 800 000
Amortissements réputés différés créés dans l’exercice 8 000 000
Pertes antérieures 6 000 000
Amortissements réputés différés imputes sur le résultat de 2 500 000
l’exercice 1 300 000
IRVM
Total 79 276 000 9 800 000
En pratique, le calcul du résultat fiscal se fait à l’aide d’un tableau proposé par
l’administration fiscale. Ce tableau permet de rectifier le résultat comptable pour
passer au résultat fiscal.
RF = 79 276 000 – 9 800 000 = 69 476 000
CALCUL DE L’IMPOT
IMPOT = 69 476 000 X 0,35 = 24 316 600
DETTE IMPOT A PAYER = 24 316 600 + 3000 000 – 6 000 000 = 21 316 600
CALCUL DU RESULTAT NET 66 626 000 – 24 316 000 – 3 000 000 – 5 660 400
= 33 649 400.
67
ECRITURES COMPTABLES
DATE
135 72 000 000
136 612 000
138 4 762 000
131 66 626 000
D°
891 24 316 600
892 3 000 000
4492 6 000 000
441 21 316 600
D°
871 5 6660 000
426 5 660 000
D°
131 32 976 600
891 24 316 600
892 3 000 000
871 5 660 000
68
ELEMENTS DE CALCUL DU RESULTAT FISCAL REINTE- DEDUC- CALCUL
GRATION TION R. FISCAL
I.BÉNÉFICE COMPTABLE DE L'EXERCICE 66 626 000
II.REINTEGRATIONS (charges ou pertes non déductibles ou
partiellement déductibles)
2 Amortissements non deductibles 500 000
3 Provisions et charges à payer non déductibles 120 000
4 Impôts non déductibles (MFP, BIC, IRF…) non payés
5 Autres impôts non déductibles (TVA et impôts retenus à la source non reversés)
6 Amendes et pénalités de toute nature 800 000
7 Rémunération des gérants majoritaires de SARL
8 Tantièmes, jetons de présence et autres rémunérations des administrateurs 950 000
9 Rémunération du travail de l'exploitant ou des associés des sociétés
y compris soumis à l'impôt sur le revenu
10 Ajustement opérations de crédit-bail : charges non déductibles
11 Charges sociales et avantages en nature
12 Charges et dépenses somptuaires 120 000
13 Cadeaux - dons - libéralités – subventions 500 000
14 Fraction non réemployée de plus values de cession sous condition de réemploi 1 600 000
15 Intérêts excédentaires des comptes courants d'associés et emprunts
16 Frais de siège
17 Rémunérations et distributions occultes
18 Ajustement opérations de crédit-bail
19 Autres réintégrations (à détailler sur feuillet séparé)
20 TOTAL I : REINTEGRATIONS 4 590 0000 4 590 0000
III. DEDUCTIONS = PERTES COMPTABLES DE L'EXERCICE
21 Provisions et charges à payer non déductibles, antérieurement taxées
et réintégrées dans les résultats comptables de l'exercice
22 Quote-part des produits obligataires et dividendes soumis à l'IRVM 1 300 000
23 Ajustement opérations de crédit-bail : charges fiscales
24 Exonération des plus-values sous condition de réemploi
25 Réduction d'impôt pour l'investissement de bénéfice
Programme déposé le…..
Programme admis le……
Paiements effectués au cours de l'exercice
26 Amortissements exceptionnels (50% des paiements dans la limite de 50% du
bénéfice taxable)
27 Autres déductions (à détailler sur feuillet séparé)
28 TOTAL II : DEDUCTIONS 1 300 000 -1 300 000
IV. RESULTAT FISCAL AVANT IMPUTATION DES DEFICITS
REPORTABLES ET AMORTISSEMENTS REPUTES DIFFERES
29 Résultat fiscal avant imputation des déficits Bénéfice (I - II 69 916 000
reportables et des amortissements réputés différés Déficit (II - I)
31 Déficits antérieurs imputés sur le résultat de l'exercice 6 000 000
32 Amortissements réputés différés créés au titre de l'exercice 8 000 000
33 Amortissements réputés différés sur le résultat de l’exercice 2 500 000
V. RESULTAT FISCAL
34 Bénéfice 69 416 000
Déficit reportable
36 Quote-part bénéfice exonéré (article 4 -code de l’ investissements - code minier)
37 IMPOT = benefice fiscal x taux d’impot en vigueur ( 69 416 000x35%) 24 295 600
69
PARTIE III.
70
d'un actif déterminé, pour une certaine période en échange d’une contrepartie. Le
contrôle est
conféré lorsque le client a le droit de décider de l’utilisation de l’actif déterminé
et de tirer la
quasi-totalité des avantages économiques de cette utilisation. Ainsi donc, à la
date de passation d’un contrat, l’entité doit déterminer si celui-ci est ou contient
un contrat de location et pour ce faire, elle évalue :
si l’exécution du contrat dépend de l’utilisation d’un actif déterminé;
si le contrat confère le droit de contrôler l’utilisation de l’actif déterminé
pour une certaine période en échange d’une contrepartie.
Le droit d’utiliser un actif déterminé n’est conféré que si le client a la capacité de
décider de
l’utilisation de l’actif et de tirer des avantages de son utilisation.
71
1.4. Champ d’application
Les présentes dispositions s’appliquent limitativement aux deux cas de contrats de
location
portant sur les immobilisations corporelles (hors actifs biologiques). Il s’agit en effet :
- des contrats de location acquisition (coté preneur) et location financement (côté
bailleur) ;
- des contrats de location simple.
72
2.1. Comptabilisation des contrats de location acquisition
les loyers fixes, diminués des paiements à recevoir du bailleur (par exemple
remboursement au preneur des frais de l’agent immobilier, des frais
d’installation de l’immobilisation…) ;
les loyers variables (1) qui dépendent d’un indice ou d’un taux (pour
l’évaluation initiale, ces paiements variables sont évalués en retenant l’indice
ou le taux en vigueur au commencement du contrat) ;
le prix d’exercice d’une option d’achat, dès lors que le preneur est
raisonnablement certain d’exercer cette option.
73
Remarque : (1) Sont exclus des paiements du contrat, les loyers variables autres
que
ceux qui dépendent d’un indice ou d’un taux, c’est-à-dire ceux fondés sur
l’utilisation ou la performance de l’actif (chiffre d’affaires par exemple) qui doivent
être comptabilisés en charges par nature au fur et à mesure.
(2) Garantie de valeur résiduelle : la valeur résiduelle d'un actif est la fraction des
droits sur cet actif conservée par le bailleur pendant le contrat de location. En effet, le
bailleur peut obtenir d'un tiers, au titre de la valeur résiduelle, l'assurance de la
récupération d'un montant fixe à l'issue du bail, ce tiers pouvant être le preneur. Cette
assurance est appelée garantie de valeur résiduelle.
Par exemple, le contrat peut prévoir que si la cession du bien loué par le bailleur à la fin
de la location ne permet pas d'obtenir un montant prédéterminé, le preneur accepte de
prendre en charge la différence entre ce montant et le prix de vente obtenu par le bailleur.
En pratique, le taux d’actualisation (i) chez le preneur peut être obtenu, par l’égalité
suivante :
74
Le coût amorti de la dette de location acquisition correspond :
au montant de l'évaluation initiale de la dette de location acquisition ;
diminué des remboursements principal.
EXEMPLE
Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur un
matériel industriel pour 8 ans. Les loyers annuels au titre de la location s’élèvent à 90
000 KF et sont payables à la fin de chaque année. Le taux d’intérêt implicite du contrat
s’élève à 7, 86 %. La comptabilisation initiale de la dette de location acquisition au titre
des loyers est de 520 000 KF. À la fin de la première année, l’entité (preneur) paye au
bailleur le premier loyer annuel de 90 000KF qui se décompose comme suit :
40872 F de charges financières (520 000 x 7,86 %) et
49128 F de principal (90 000 – 40872).
La valeur comptable de la dette de location acquisition au début de la deuxième année
est de 470872 F (520 000 – 49128).
EXEMPLE
Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur un
matériel industriel pour 8 ans. La comptabilisation initiale de la dette de location
acquisition au titre des loyers, est de 520 000 KF. Les coûts directs initiaux s’élèvent à
25 000KF.Le preneur obtient auprès du bailleur le remboursement des frais
d’installation s’élevant à 5 000 KF.
Le coût du matériel industriel-location acquisition s’élève à : 520 000 + 25 000 – 5 000
= 540 000.
A la clôture de l’exercice :
76
en cas d’indice de perte de valeur, le droit d’utilisation de l’actif doit être
déprécié et comptabilisé. A la suite de l’enregistrement d’une perte de valeur, les
dotations aux amortissements futures de l’actif droit d’utilisation, sont ajustées
pour refléter la valeur comptable révisée.
A la clôture de l’exercice :
le compte 623 Redevances de location acquisition est crédité par le
débit des comptes 17 Dettes de location acquisition et 672 Intérêts
dans loyers de location acquisition. Les charges liées à la location seront
en principe dégressives sur la durée du contrat de location ;
les intérêts courus sont comptabilisés au débit du compte 672 Intérêts
dans loyers de location acquisition par le crédit du compte 176 Intérêts
courus sur dettes de location acquisition ;
l’immobilisation corporelle doit faire l’objet d’un amortissement au débit du
compte 6813 Dotations aux amortissements des immobilisations
corporelles par le crédit du compte 28 Amortissement des
immobilisations, si l’actif sous-jacent est un bien amortissable ;
77
en cas d’indice de perte de valeur, le droit d’utilisation de l’actif doit être
déprécié et comptabilisé au débit du compte 69 Dotations aux
dépréciations des immobilisations par le crédit du compte 29
Dépréciations des immobilisations.
Pour les contrats de location simple, le bien n'est pas inscrit au bilan du preneur.
Les paiements, au titre de la location, sont comptabilisés en charges dans le
compte de résultat, sur une base linéaire, pendant toute la durée du contrat, à
moins qu'une autre base systématique soit plus représentative de l'échelonnement
dans le temps des avantages qu'en retirera le preneur.
Lorsque le preneur bénéficie d’une franchise de loyer, il doit comptabiliser les
avantages cumulés, comme une diminution de la charge locative, sur la durée du
bail, sur une base linéaire, à moins qu'une autre méthode systématique soit
représentative de la façon dont le locataire tire avantage, dans le temps, de
l'utilisation du bien loué.
Dans le cas de la location d’un ensemble immobilier pour laquelle le montant qui
serait initialement comptabilisé pour l’élément terrain est non significatif, le
terrain et les constructions peuvent être traités comme une unité unique aux fins de
la classification du contrat de location et leur mise à disposition être classifiée
comme contrat de location acquisition ou de location simple. Dans ce cas, la durée
de vie économique des constructions est considérée comme la durée de vie
économique de l’ensemble de l’actif loué.
Mais le Système comptable OHADA admet par simplification, lorsque la
ventilation est impossible, l’inscription de la totalité du droit d’utilisation de
l’ensemble immobilier dans le compte bâtiment.
79
2.4. Présentation dans les états financiers du preneur
2.4.1. Bilan
81
la valeur actualisée des paiements minimaux revenant au bailleur, calculée en
utilisant le taux d'intérêt implicite (et non le taux d'intérêt affiché du contrat).
Lors de la vente, le compte de créance à long terme, 2714 Créances de
location financement/location-vente est débité par le crédit du compte 70
Vente.
Le coût des ventes correspond au coût (ou à la valeur nette comptable si elle est
différente) du bien loué, diminué de la valeur résiduelle non garantie actualisée.
82
3.2.2. Au niveau du compte de résultat
Au niveau du compte de résultat, les revenus locatifs doivent être comptabilisés en produits
linéaire, sur toute la durée du contrat de location, à moins qu'une autre base systématique ne
soit plus représentative de l'échelonnement dans le temps de la diminution de l'avantage
retiré de l'utilisation de l'actif loué.
Les coûts encourus pour acquérir les revenus locatifs sont constatés en charges. En
revanche, les coûts directs initiaux engagés pour la conclusion du contrat (tels que les
honoraires juridiques) sont à intégrer dans le coût des immobilisations (et repris en compte
de résultat de manière étalée, sur la durée du contrat de location, au même rythme que les
revenus locatifs).
83
CHAPITRE 2. L’OPERATION DE CREDIT-BAIL : APPLICATION
I. GENERALITES
Le crédit-bail est une technique de financement des investissements d’origine américaine
adoptée en France à partir de 1962 et dans les années 70 par l’Afrique francophone. C’est un
contrat qui porte sur la location de biens à usage professionnel achetés ou construits par des
sociétés qui en sortent juridiquement propriétaires mais qui donnent au locataire la faculté et
le droit de les acquérir au plus tard à la fin du contrat.
L’entreprise choisit le bien dont elle a besoin et se le fait louer par la société de crédit-bail
(leasing).
On distingue le crédit-bail mobilier, le crédit-bail immobilier et le lease back (cession-bail) :
- le crédit-bail mobilier porte sur des biens d’équipement ou le matériel et outillage
(véhicules, engins de travaux public, machines…) ;
- le crédit-bail immobilier porte sur des immeubles à usage professionnel (bureaux
ateliers, magasins…). Ces immeubles doivent être de type standard afin de permettre à
l’entreprise propriétaire de les relouer ou de les revendre facilement en cas de défaillance
du locataire ou de refus d’achat de sa part en fin de contrat ;
- le lease back consiste pour le locataire à acheter un bien meuble ou surtout construire
un immeuble et le revendre à la société de crédit-bail qui le loue par la suite au locataire
(ancien propriétaire).
84
- la banque qui ne désire pas consentir un prêt à l’entreprise pour l’acquisition du bien,
conseille à son client le crédit-bail, constitue un dossier et le dépose ;
- la société de crédit-bail demande au banquier la garantie bancaire (partage du risque).
Le capital restant dû sera garanti en cas de résiliation du contrat. La participation au risque
demandé à la banque s’élève en général à 50% mais peut être inférieur ou supérieur.
La rémunération de la banque versée par la société de crédit-bail oscille autour de 1% du capital
garanti.
Les produits encaissés après la mise en œuvre de la garantie (loyer récupéré, vente de
matériel…) sont partagés entre le banquier et la société de crédit -bail.
* Inconvénients
Le seul inconvénient est le coût qui est supérieur à celui du crédit bancaire. Cela est dû au fait
que les fonds de ses sociétés proviennent des emprunts à long et moyen terme. Le crédit-bail
n’est accessible qu’aux affaires de très forte rentabilité.
85
A la signature du contrat Cas où k redevances ont été payées d’avance
k redevances réglées
1-(1+i) -n à la date
1-(1+i)-(n-k)
V0 = a + VR (1+i)-n Vo = ka + a + VR (1+i)-(n-k)
i i
Pour k = 1, une seule redevance est réglée par avance. On remplacera k par 1 et la formule de la deuxième équation donnera :
1-(1+i)-(n-1)
Vo= a + a + VR (1+i)-(n-1)
a = redevance i
VR = Valeur Résiduelle
1-(1+i)-n Voi
V0 = a ; a=
i 1-(1+i)-n
86
Période Emprunt restant en Amortissement Intérêt annuités
début de période
Année1 5 000 000 818 987,404 500 000 1 318 987,404
Année2 4 181 012,596 900 886,144 418 101,259 1 318 987,404
Année3 328 012,6452 990 974,7588 328 012,6452 1 318 987,404
Année4 2 289 151,693 1 090 072,235 228 915,1693 1 318 987,404
Année5 1 199 079,458 1 199 079,458 119 907,9458 1 318 987,404
Application :
La société Burkina Bail met à la disposition de l’ONATEL un groupe électrogène d’une
marque très prisée (demandée) le 31/08/2000.
Sa durée d’utilisation est de 4 ans minimum, amortissement selon le système dégressif. Le
matériel est utilisable 3 ans selon le contrat contre une redevance annuelle de 18 615 210,2 F
TTC payable le 31-8 des années 01, 02, 03 par chèque bancaire. Le contrat prévoit la possibilité
pour l’entreprise de racheter le matériel à l’issue de la 3 e année à 5 900 000 F TTC (offre
intéressante pour l’ONATEL) taux d’intérêt 14%.
Travail à faire :
Passer toutes les écritures nécessaires (en partant de l’acquisition du bien) en considérant au
dénouement du contrat le cas de la levée de l’option et de la non-levée de l’option.
Correction
Calculs préliminaires :
1- (1+i)-n
V0 = a + Vr (1+i)-n
i
1- (1,14)-3
15 775 601,86 + 5 000 000 (1,14)-3 = 40 000 000 V0 = 40 000 000
0,14
87
* Tableau d’amortissement de l’emprunt
Période Taux K restant en début de Amortissement Intérêt Annuité
période
2001 14% 40 000 000 10 175 601,86 5 600 000 15 775 601,86
2002 14% 29 824 398,14 11 600 186,12 4 175 415,74 15 775 601,86
2003 14% 18 224 212,02 13 224 212,18 2 551 389,683 15 775 601,86
Vr = 5 000 000 +5 000 000
=20 775 601, 86
Ecritures comptables
31/08/00
241 Matériel et outillage industriel et commercial 40 000 000
173 Dettes de location acquisition 40 000 000
31/12/00
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 1 866 667
1763 Intérêts courus sur dettes de locatio (5 600 000 x 4/12) 1 866 667
88
(règlement des redevances)
31/12/01
173 Dettes de location acquisition 10 715 601,86
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 5 600 000
623 Redevances de location acquisition 15775601,86
(Ventilation redevances) D°
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 1 391 805,247
1763 Intérêts courus sur dettes de location acquisition 1 391 805,247
(Intérêts courus)
D°
6813 Dotations aux amortissements des immo corporelles 12 656 250
2841 Amortissement du matériel 12 656 250
(Amortissement économique)
01/01/02
Dateacquisition
1763 Intérêts courus sur dettes de location 1 391 805,247
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 1 391 805,247
Contre passation)
31/08/02
623 Redevances de location acquisition 15 755 601,86
4454 Etat, TVA récupérée/service extérieur…. 2 839 608,34
521 Banque 18 625 210,2
(Règlement des redevances)
31/12/02
173 Dettes de location acquisition 11 600 186,12
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 4 175 415,74
623 Redevances de location acquisition 15 775 601,86
(Ventilation)
D°
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 850 463,22
1763 Intérêts courus sur dettes de location acquisition 850 463,22
(Intérêts courus)
Levée de l’option
623 Redevances de location acquisition 20 775 601,86
4454 Etat, TVA récupérée/service extérieur…. 3 739 608,32
521 Banque (15775601,86+5 000 000+3 739 608,32) 24 515 210,12
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 2 551 389,68
173 Dettes de location acquisition 13 224 212,1
623 Redevances de location acquisition 15 775 601,86
D°
173 Dettes de location acquisition 5 000 000
623 Redevances de location acquisition 5 000 000
(ventilation ou annulation de la valeur résiduelle)
Non levée de l’option au 31/08/03
89
Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles
6813 Amortissement du matériel 7 031 250
2824 (10546875,1 x 8/12= 7 031 250) 7 031 250
D°
Date
173 Dettes de location acquisition 13 224 212,1
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 2 551 389,68
623 Redevances de location acquisition 15 775 601,26
(ventilation de la redevance)’
173 Dettes de location acquisition -bail mobilier
Date 5 000 000
822 Produits de cessions d’immobilisations corporelles 5 000 000
(Annulation de la valeur résiduelle)
2824 Amortissement du matériel 36 484 375
812 Valeurs comptables de cessions d’immobilisations corporelles 3 515 625
241 Matériel 40000000
Application n°2
Une entreprise souscrit un contrat de crédit bail, le 30/06/N, pour l’obtention d’un matériel de fabrication
d’une durée normale d’utilisation de 8 ans.
Le contrat stipule un coût d’acquisition et d’installation de 200.000.000 FCFA. Le contrat porte sur une
durée de 6 ans et le taux est de 13% ; il est prévu :
- le versement d’une redevance annuelle constante de 44.762.000 le 30 Juin de chacune des années N à
N+5 ;
- la possibilité pour l’entreprise d’acheter à l’issue de la sixième année (30/06/N+6) le bien moyennant
le versement d’une somme égale à 6% de la valeur initiale, soit 12.000.000FCFA.
Travail à faire
1. Calculer le taux réel de l’emprunt
2. Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt
3. Présenter le tableau d’amortissement de l’immobilisation
4. Enregistrer la totalité de l’opération (acquisition aux régularisations) en considérant l’hypothèse de la
levée et de la non levée de l’option
Application n°3
La société ALPHA procède au financement d’un matériel industriel en souscrivant à un contrat de crédit-bail
auprès de la société BETA SA :
90
Date de signature --------------- 01/07/02
Valeur du matériel -------------- 50 000 000 FCFA
Loyer annuel --------------------- 10 000 000 FCFA
Durée du contrat ----------------- 6 ans
Valeur de levée ------------------- 5 000 000 FCFA
Durée d’utilisation du bien 8 ans amortissement dégressif.
Travail à faire
Passer les écritures comptables nécessaires.
91
IBAM DEVOIR DE MAISON
ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 FILIERE : CCA
NIVEAU : L2
PROFESSEUR : MAINDAR Abdoulaye
NB. Ce devoir comprend trois dossiers différents notés dossier 1 à 3 notés respectivement sur 7, 7 et 4 points, puis
présentation et propreté 2 points.
SUJET
A partir de la balance après inventaire de l’exercice comptable 2017 en annexe 1 de l’entreprise nommée
COGEDIMAN, il vous est demandé :
3. de présenter le compte de résultat, le bilan et le tableau des flux de trésorerie (TAFLUT) selon le
SYSCOHADA modifié de 2017 en respectant la présentation officielle de ces trois états financiers ;
4. d’interpréter les états financiers : en donnant votre point de vue sur : la rentabilité, l’équilibre financier, la
structure financière, la solvabilité et l’évolution de la trésorerie.
92
Annexe - Balance de l’entreprise COGEDIMAN au 31/12/2017
93
DOSSIER 2. RESULTAT FISCAL
Soit les données suivantes de l’exercice 2016 de la société ALPHA située dans le régime normal d’imposition :
Valeur ajoutée : 97 000 000 ;
Excédent brut d’exploitation 77 000 000 ;
Résultat d’exploitation 67 000 000 ;
Résultat financier – 4 000 000 ;
Résultat HAO – 3 000 000 ;
Taux d’impôt 27,5% ;
Les charges sociales patronales représentent 14.8% des charges salariales annuelles ;
Dégrèvement d’impôt 1 300 000 ;
Participation des travailleurs = X, arrondie au millier de franc inférieur ;
Rappel d’impôts antérieurs 3 710 000 ;
L’entreprise acquiert un véhicule tout terrain Toyota WX en 2016 au prix de 23 600 000 FTTC ;
Taux d’intérêt de la BCEAO 5% ;
Minimum forfaitaire de perception acquitté le 31 12 2016 par chèque bancaire ;
Chiffre d’affaires de l’exercice au 31 12 2016 : 590 000 000 FTTC ;
Résultat net de l’exercice 2015 : 20 000 000 (bénéfice) ;
Total des capitaux propres tiré du bilan de l’exercice N : 420 000 000. Dans ce capital figurent :
Subventions d’investissement reçus de l’Etat 15 000 000 et amortissements dérogatoires 5 000 000 ;
Réintégration fiscales 19 919 800 ;
Déduction fiscales 13 919 800.
TRAVAIL A FAIRE
DOSSIER 3. CREDIT-BAIL
Cette acquisition a été réalisée grâce au financement effectué par une société de leasing, le FASOBAIL, aux conditions
suivantes :
- versement d’une annuité de 7 106 327 payée chaque 30 juin pendant 10 ans ;
- valeur résiduelle actualisée égale à 2 315 967 F environ.
TRAVAIL A FAIRE
A. Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt.
B. Présenter le tableau d’amortissement du bien.
C. Présenter toutes les écritures comptables en considérant les hypothèses ci-après :
1. Hypothèse 1 : levée d’option ;
2. Hypothèse 2 : non-levée d’option.
3. Justification du choix le plus judicieux.
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