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IBAM 2018 2019

COURS DE COMPTABILITE APPROFONDIE


VOLUME HORAIRE : 50H

Ce cours comprend trois parties


- Etats financiers
- Résultat fiscal
- Contrat de location financement/acquisition (anciennement crédit-bail)

Professeur : MAINDAR Abdoulaye

Le cours a trois objectifs différents compte tenu des trois titres ci-dessus.

I. OBJECTIFS GENERAUX ET SPECIFIQUES DU COURS

A. OBJECTIFS DU COURS CONCERNANT LES ETATS FINANCIERS ET LE RESULTAT


FISCAL

1. OBJECTIF GENERAL

Savoir enregistrer les écritures d’inventaire et établir les états financiers.

2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

Savoir déterminer les soldes de gestion


- établir le compte de résultat,
- établir le bilan,
- établir le tableau des flux de trésorerie
- déterminer le résultat fiscal.

3. PRE REQUIS
Savoir analyser et enregistrer les opérations courantes,
Connaitre le compte de résultat et le bilan simplifiés

B. OBJECTIFS DU COURS CONCERNANT LES CONTRATS DE LOCATION

1. OBJECTIF GENERAL
Savoir traiter et enregistrer les opérations sur les contrats de location

2. OBJECTIFS SPECIFIQUES CONCERNANT LES CONTRATS DE LOCATION

- Savoir identifier les contrats de location,


- Savoir poser l’équivalence entre le cout des équipements et les flux de trésorerie attendus par
le crédit bailleur,
- Savoir présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt,
- Savoir enregistrer toutes les opérations se rapportant au contrat.

3. PRE REQUIS
- Savoir calculer les annuités,
- Savoir régulariser les charges et les produits.

II. METHODES PEDAGOGIQUES

- Cours magistral expliqué à travers des applications corrigées


- Travaux dirigés corrigés
- Devoirs de maison corrigés après traitement par les étudiants

III. MATERIELS D’ANIMATION


- Tableau noir
- Vidéo projecteur
- Ordinateur

IV. METHODES D’EVALUATION


- Devoirs de maison : nombre 20%
- devoir surveillé : 75%

V. BIBIOGRAPHIE

 OHADA, 2017, Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière et


Système comptable OHADA,
www.burinapmepmi.com
 OHADA, 2017, système comptable OHADA, Guide d’application
www.burinapmepmi.com
 OHADA, acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique
www.burinapmepmi.com
 SAMBE Oumar, DIALLO Mamadou Ibra, 2015, Le Praticien comptable-Guide pratique
des sosiétés commerciales et du groupement d’intérêt économique OHADA, Editions
comptables et juridiques, Dakar
 NIANG Mor, DIALLO Mamadou Ibra, comptabilité des sociétés commerciales-
Comptabilité approfondie- Comptabilité des groupes, 3è édition, Complexe d’enseignement
Saint Michel, Dakar
 LANGLOIS Georges, FRIEDERICH Micheline, BURLAUD Alain, 1998 1999,
Comptabilité approfondie, Foucher, Paris
 CASPAR Bernard, ENSELM Gérard, 2005, Exercice de comptabilité approfondie et
révision, Litec, Paris
 Code général des impôts du Burkina Faso 2017
PARTIE 1. LES ETATS FINANCIERS

Les états financiers du système normal d’imposition comprennent : le compte de résultat, le bilan, le
tableau des flux de trésorerie et les notes annexes.

SECTION 1. LE COMPTE DE RESULTAT

Section 1. Etablissement, calcul des soldes et présentation du compte de résultat

A. Etablissement du compte de résultat


Les états financiers sont établis à partir de la balance après inventaire à six colonnes. Les deux
dernières colonnes contiennent les éléments du compte de résultat de l’exercice N. Les montants des
différentes charges sont à chercher dans la colonne débit des soldes à la clôture. Ce sont tous les
comptes de la classe 6, et ceux de la classe 8 ayant le deuxième chiffre impair, par exemple les
comptes 81, 83 et 85. Les montants des produits sont donnés par tous les comptes de la classe 7 et
mais pour la classe 8, on choisit ceux dont le deuxième chiffre est pair, par exemple les comptes 82,
84 et 86.

B. Détermination des soldes de gestion


Le compte de résultat est l’état financier qui présente l’enrichissement annuel de l’entreprise et sa
répartition entre les divers partenaires ayant participé aux activités. Cet enrichissement est présenté
sous forme de résultats calculé par différence entre les produits les charges. Ces résultats sont
générés par les moyens économiques et financiers figurant au bilan et le personnel de l’entreprise.
Le compte de résultat donne des informations nécessaires pour établir le diagnostic financier de
l’entreprise. C’est l’un des outils essentiels de l’entreprise où, par une simple lecture ou un examen
approfondi, on peut détecter facilement les causes et l’ampleur de son disfonctionnement. Il permet
de connaitre l’état, l’évolution et l’évaluation de l’activité, de la rentabilité, du seuil de rentabilité,
la détermination du point mort, du levier d’exploitation, de la capacité d’autofinancement ainsi que
la mesure des risques économiques encourus par l’entreprise. Le niveau et le sens de l’évolution de
chaque solde de gestion a une cause précise et explique les difficultés actuelles ou futures de
l’entreprise.

Le législateur propose de calculer les profits successifs en cascade pour obtenir des marges et des
résultats très utiles à la pratique de la gestion, appelés soldes significatifs de gestion (SSG) présentés
dans le compte de résultat. Les SSG sont destinés à montrer les mutations successives à partir de la
marge commerciale jusqu’au résultat net montrant les différentes étapes de création de la valeur dans
l’entreprise. Il existe donc huit niveaux de calcul du résultat dans l’entreprise commerciale ou
industrielle répartis en trois types d’activité :

Activité d’exploitation
- Marge commerciale
- Valeur ajoutée
- Excédent brut d’exploitation
- Résultat d’exploitation
Activité financière
- Résultat financier
- Résultat des activités ordinaires
Activités non ordinaires ou Hors Activités Ordinaires HAO
- Résultat HAO
Activité globale
- Résultat net

1. L’activité et les résultats d’exploitation

 La marge commerciale (MB)

C’est un solde qui mesure la performance des entreprises commerciales. Elle représente le supplément
de valeur ajoutée par l’entité au coût des marchandises vendues dans l’exercice.

N°C PRODUITS + N°C CHARGES - SOLDE


701 +Ventes de marchand. 601 - Achats de marchand. MARGE
6031 +/- variations de COMMERCIALE
stocks de
marchandises)

La marge brute est très variable selon les secteurs d’activité. Elle est généralement élevée dans le
commerce de détail où elle peut atteindre 50% du chiffre d’affaires, (excepté les produits
alimentaires) et de l’ordre de 15% dans la réparation automobile. On remarque également que plus
l’activité de négoce n’est proche du consommateur final, plus la marge commerciale n’est élevée, à
l’inverse, lorsque c’est le grossiste qui proche du consommateur final, la marge est faible. D’autre
part, comme indicateur de gestion, l’examen de la marge est très importante dans le secteur de la
distribution. L’analyse de l’évolution de la marge peut révéler des causes permettant d’aplanir des
difficultés éventuelles dans les ventes (mévente, mauvaise conjoncture, arrivée de nouveaux
concurrents etc.) est plus intéressante à examiner Elle fait l’objet d’une politique commerciale on
taux est élevé dans le cas des produits de luxe et faible dans le cas des produits de grande
consommation.

La marge brute doit être suffisante pour couvrir les services consommés auprès des autres entreprises
afin de dégager une valeur ajoutée suffisante pour rémunérer les participants à sa création.

 La production de l’exercice ou production propre


Elle est l’indicateur qui mesure l’activité d’une entreprise de production. Par rapport au chiffre
d’affaires, elle a le mérite de prendre en compte la consommation par l’entreprise de sa propre
production.

Production de l’exercice = Production vendue + production stockée + Production immobilisée

 L’activité de l’exercice
La notion d’activité est plus large que celle du chiffre d’affaires et de la production propre. L’activité
fait la somme à la fois du chiffre d’affaires, de la production stockée et immobilisée. Elle est surtout
calculée dans une entreprise à la fois commerciale et industrielle.
+ Ventes de marchandises
+ Ventes de produits fabriqués
+ Travaux, services vendus
+ Produits accessoires
= Chiffre d’affaires
+Productions stockée (+) ou déstockage (-)
+ Production immobilisée
= Activité de l’exercice

Le chiffre d’affaires est la recette globale de l’entreprise obtenue sous forme d’argent ou de créances
dans une période de temps donnée.

 La valeur ajoutée (VA)


La valeur ajoutée indique la contribution que l’entreprise et son personnel apportent à l’économie
nationale. Elle est constituée de la différence entre la valeur des biens et services produits par
l’entreprise et la valeur de ces mêmes biens et services reçus de la part des autres entreprises.

La VA est un résultat destiné


 à rémunérer :
- Le personnel : salaires et participation
- L’Etat : dettes fiscales d’exploitation et impôts su le bénéfice
- Les prêteurs : intérêts des emprunts
- Les associés : dividendes
- L’entreprise : autofinancement
 Ou à couvrir :
- Les investissements : Amortissements + provisions (compensation des dépréciations et pertes
à long ou court terme)
- Les événements HAO (pertes et charges)

La VA est un bon indicateur de poids économique de l’entreprise et permet de :


- classer les entreprises selon le critère de taille
- mesurer l’importance relative des diverses activités de l’entreprise
- d’apprécier le développement ou la régression de l’entreprise ainsi que son taux d’intégration
dans le processus de production.

- mesurer l’efficacité de l’utilisation du personnel et des équipements de l’entreprise


(productivité).
Il faut tout de même être prudent dans l’analyse de la VA en interprétant son accroissement. Elle ne
traduit un progrès dans sa gestion que si la structure (niveau des investissements) de l’entreprise reste
inchangée, car de façon naturelle toute augmentation ou toute diminution d’investissement productif
entraine une hausse ou une baisse de la VA.

La VA peut être calculée selon deux méthodes :


La méthode soustractive et la méthode additive.
- La méthode soustractive consiste à déduire les consommations intermédiaires de la marge
brute pour obtenir la VA.
- La méthode additive consiste à faire la somme des rémunérations des facteurs de production.
-
Parmi tous éléments de répartition de la VA, ce sont les charges de personnel qui consomment
l’essentiel dans certaines entreprises. Elles représentent 40 à75% de la VA.

Une baisse continue de la valeur ajoutée sur plusieurs exercices peut avoir deux explications :
l’entreprise est soit en déclin et perd des parts de marché, soit elle ne maitrise plus ses consommations
en provenance des tiers. Celles-ci augmentent rapidement et dépassent le rythme de croissance du
chiffre d’affaires.

N°C PRODUITS + N°C CHARGES - RESULTAT


132 Marge commerciale 602 Achats de matières premières
702 Ventes de produits finis -6032 Variations de stocks de mat 1è VALEUR
703 Ventes de produits interméd 604 Achats stockés de mat et de fourn AJOUTEE
704 Ventes de produits résiduels (-) 6033 Var de stocks d’autres approvisio
705 Travaux facturés 605 Autres achats
706 Services vendus 608 Achats d’emballages
707 Produits accessoires 61 Transports
71 Subventions d’exploitation 62 et 63 Services extérieurs
72 Production immobilisée 64 Impôts et taxes
73 Production stockée ou dést 65 Autres charges
75 Autres produits
781 Transferts des charges
d’exploitation

 L’excédent brut d’exploitation (E.B .E)

Il représente la part de la VA qui revient à l’entreprise, aux apporteurs de capitaux et à l’Etat. C’est
un outil très précieux et pure de mesure de performance industrielle et commerciale car il est
indépendant du mode de financement, des modalités d’amortissement, des produits et des charges
HAO

et de l’impôt sur le bénéfice. Il ne dépend donc que des opérations de production et de


commercialisation.

L’EBE doit au moins permettre de maintenir l’outil de production, d’assurer le développement de


l’entreprise et de couvrir les dépenses fiscales et de financement. Lorsque ce résultat augmente plus
lentement par rapport au chiffre d’affaires ou à la valeur ajoutée, on peut penser aux difficultés de
maîtriser les charges de personnel. Dans ce cas une alerte sera donnée par le taux de marge
d’exploitation exprimé par l’EBE sur chiffre d’affaires ou valeur ajoutée. Une baisse continue de ce
taux à une conséquence à terme sur l’autofinancement et est un signe annonciateur de la défaillance

de l’entreprise. Dans le cas extrême où l’EBE est nul ou négatif l’entreprise est presque en situation
de faillite.

L’EBE est la source de la trésorerie d’exploitation ETE. Une entreprise ne peut assurer sa survie avec
trois années consécutives d’un EBE ou d’une ETE négatif. En revanche, lorsque l’EBE augmente au
même rythme que le chiffre d’affaires, mais au contraire la rentabilité des capitaux diminue,
l’entrepriseest en phase de développement rapide.
La persistance d’une baisse de la rentabilité peut signifier une mauvaise utilisation du capital
productif (sous-utilisation des équipements), un gonflement excessif du BFRE qui pèse sur la masse
des capitaux investis. Une baisse prolongée dans cette situation de ce ratio EBE/CI montre que les
capitaux augmentent plus rapidement que l’EBE.

N°C PRODUITS + N°C CHARGES - RESULTAT


133 Valeur ajoutée 66 Charges de personnel EBE

 Le résultat d’exploitation (R.E)


Il représente le résultat généré par l’activité économique de l’entreprise. Ce résultat conditionne
l’existence de l’entreprise. Il mesure la performance industrielle et commerciale de l’entreprise
indépendamment de sa politique financière et des activités non ordinaires. Il intervient aussi dans le
calcul des ratios importants notamment la rentabilité économique nette, la Marge Nette d’
Exploitation…

N.B : Tous les soldes de gestion parcourus jusque-là sont des résultats d’exploitation ou résultats
économiques. Ils servent à calculer des ratios à caractère économique.

N°C PRODUITS + N°C CHARGES - RESULTAT


134 Excédent brut d’exploitation 68 Dotations aux amort. Résultat
791,798 Reprises des amort. et provisi 69 Dotations aux provisions d’exploit
et aux dépréciations

Des quatre soldes d’exploitation ainsi calculés, mises à part les marges brutes, ce sont la valeur
ajoutée, l’excédent brut d’exploitation et le résultat d’exploitation qui sont considérés des résultats
et les vrais résultats de l’exploitation sont l’excédent brut d’exploitation et le résultat
d’exploitation. L’excédent brut d’exploitation est qualifié de brute et le résultat d’exploitation de
net. Ce sont des résultats économiques. Ils sont qualifiés d’économiques parce qu’ils résultent de
l’utilisation des moyens purement économiques (humains, matériels et commerciaux).

 Le résultat et l’activité financière

L’activité financière génère un résultat financier (RF). Cette activité est composée de beaucoup
d’opérations : les opérations de prêts et d’emprunts, les opérations de change, les opérations sur titres,
les concours bancaires courants, la rémunération des comptes courants d’associés, les escomptes
commerciaux…

L’activité financière, pour une entreprise ordinaire (non financière), apparaît comme un appendice à
l’activité économique. Elle est généralement un déficit car l’entreprise non financière emprunte plus
qu’elle ne prête.

Toutefois, il existe quelques exceptions : les entreprises relevant du secteur de grande distribution ont
l’habitude de faire des placements résultant des excédents de trésorerie qu’elles accumulent.

Il en est de même pour les entreprises qui prennent beaucoup de participations dans d’autres et qui
récoltent en fin d’exercice des dividendes conséquents.
Il peut s’agir également des entreprises qui ont des partenaires commerciaux extérieurs et qui
manipulent régulièrement des devises étrangères et qui sont exposées à des pertes ou des gains en cas
d’évolution négative ou positive des cours de ces monnaies.

R.F = Produits financiers – Charges financières

Dans l’activité financière on utilise beaucoup plus les charges pour calculer les ratios.

N.B : Concernant les gains et les pertes de change lorsqu’ils sont exceptionnellement élevés, ils
doivent être « versés » dans l’activité non ordinaire.

N°C PRODUITS + N°C CHARGES - RESULTAT


77(sauf 776) Revenus financiers 67 (sauf 676) Frais financiers
776 Gains de change 676 Pertes de change RESULTAT
797 Reprises de provision 687, 697 Dotat. aux amort et FINANACIER
787 Transfert de charges aux provisions
(financières)

 Le résultat et l’activité ordinaire


L’activité ordinaire regroupe les deux dernières activités et génère le résultat des activités
ordinaires (R.A.O)

Ce résultat est constitué de la somme du résultat d’exploitation et du résultat financier. Il mesure la


performance de l’activité financière et économique de l’entreprise. C’est un résultat courant avant
impôt qui compare au R.E, permet d’analyser l’incidence de la politique financière sur la formation
du résultat. C’est un résultat récurrent susceptible ‘être obtenu au cours des exercices suivants dans
les mêmes conditions de gestion.

N°C PRODUITS + N°C CHARGES - RESULTAT


135 Résultat d’exploit
136 Résultat financier - RAO

 Le résultat et l’activité non ordinaire


Cette activité génère le résultat hors activités ordinaires (R.H.A.O)
L’activité non ordinaire est isolée des deux autres activités parce qu’elle n’est pas liée à l’activité
normale. Elle est constituée d’opérations ne relevant pas d’une gestion normale et qui ne sont pas
répétitives.
Elle est composée de plusieurs éléments :
- Eléments résultant de changement profond de structure et de stratégie (Restructuration),
- Evènements fortuits (catastrophes naturelles : cyclones, raz-de-marée déplacements des
criquets, tremblements de terre), révoltes populaires, guerre…
- Les opérations portant sur des libéralités surtout accordées (dons, subventions, abandon de
créances…)
- Les conséquences de la modification de la législation en matière économique financière et
comptable
- Les expropriations à l’Etat
- Quelques opérations non courantes telles que : cessions d’actifs immobilisés, participations
des travailleurs, impôt sur le résultat, gains ou pertes de change d’un niveau exceptionnel.

RHAO = Produits H.A.O – Charges


H.A.O
N°C PRODUITS + N°C CHARGES - RESULTAT
82 Produits des cessions 81 Valeurs comptable de
d’immob. cessions d’immobilis. RHAO
84,88 (sauf (848) Produits HAO 83 Charges HAO
86 Reprises HAO 85 Dotations aux amort et
848 Transfert s de charges aux prov. HAO
HAO

 Le résultat net
C’est l’ultime résultat de l’ensemble des activités. C’est l’objectif final. Il est un résultat global
intégrant toutes les activités. Il garde une très forte corrélation avec le RAO et le RE.
Il est très couramment utilisé dans les ratios dont le plus fréquent est le ratio de rentabilité financière.

Détermination du résultat net


La détermination du résultat net passe par plusieurs étapes incluant des paramètres fiscaux.
- Résultat fiscal = Résultat comptable brut + Réintégrations fiscales – Déductions fiscales.
- Impôt sur le résultat = Résultat fiscal (arrondi au millier de francs inférieur) x taux d’impôt
- Participation des travailleurs (P) = ½{(Bénéfice fiscal-impôt) – 5% du total des capitaux
propres retraités} x Salaires brut hors charges sociales/valeur ajoutée.
- Total capitaux propres = Total capitaux propres du bilan de l’exercice N – (écart de réévaluation
+ réserve de réévaluation + amortissements dérogatoires + subventions d’investissement).
- Lorsque la participation des travailleurs est inférieure à zéro, elle est n’est pas prise en compte.
- Résultat net (131) = Résultat comptable brut – {impôt de l’exercice (891) + participation (87) +
impôt minimum et forfaitaire IMF (895) + rappels d’impôt sur exercices antérieurs (892) – 899
dégrèvements et annulation d’impôt sur résultat antérieurs).
- En cas de perte l’impôt de l’exercice est égal au minimum de l’IMF (voir cours de fiscalité).
N°C PRODUITS + N°C CHARGES - RESULTAT
137 RAO 891 Impôt sur le résultat de l’exercice
138 RHAO 87 Participation des Travailleurs RESULTAT NET
895 MFP
892 Rappel d’impôts antérieurs
-899 Dégréements et annulation d’impôts
sur résultat antérieurs

Le résultat comptable brut (RCB) de l’entreprise est la somme du résultat des activités ordinaires
(RAO) et du résultat hors activités ordinaires (RHAO).
RCB = RAO + RHAO
Le RCB ne figure pas dans le compte de résultat mais permet de calculer le résultat fiscal (RF) et
l’impôt.
Le résultat fiscal est égal au résultat comptable brut (RCB) augmenté des réintégrations fiscales
(ReF) et diminué des déductions fiscales (DeF).
RF = RCB + ReF – DeF
Le résultat fiscal permet de calculer l’impôt.
L’impôt (I) est le produit du résultat fiscal (RF) par le taux d’impôt (i) en vigueur
Impôt = Résultat fiscal x taux d’impôt

NB : l’impôt sur le résultat de l’exercice peut être négatif mais en réalité l’entreprise supporte
toujours un impôt appelé IMFPIC (impôt minimum et forfaitaire sur les professions industrielles et
commerciales égal au moins à un minimum fixé, ce qui veut dire que dans un compte de résultat, il
y a toujours un impôt positif supporté déjà payé ou à payer.
PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT

ANNEXE 2. COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE AU EXERCICE AU
REF LIBELLES NOTE 31/12/ N 31/12/N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achat de marchandises - 22
RB Variation de marchandises +/- 6
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRES D’AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockées (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée 21
TG Subventions d’exploitation 21
TH Autres produits + 21
TI Transferts de charges d’exploitation + 12
RC Achats de mat premières et fournitures liées - 22
RD Var de stocks de mat prem et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Var de stock d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges personnel - 27
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION EBE (XC+RK)
TJ Reprises d’amort, provisions et dépréciations + 28
RL Dotations aux amort, provisions et dépréciations - 3C&28
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées - 29
RN Dotations aux prov et aux dépréc financières - 3C&28
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits de cession d’immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 3O
RO Valeurs comptables des cessions d’immob - 3D
RP Autres charges HAO - 3O
XH RESULTAT HAO (somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 3O
RS Impôts sur le résultat -
XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS)
COMPTE DE RESULTAT - Tableau de correspondance entre postes et comptes

REF Libellés Numéro de comptes à incorporer


dans les postes
TA Ventes de marchandises A + 701
RA Achats de marchandises - 601
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 6031
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 702, 703, 704
TC Travaux, services vendus C + 705, 706
TD Produits accessoires D + 707
XB CHIFFRE D’AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockée (ou déstockage) -/+ 73
TF Production immobilisée + 72
TG Subventions d’exploitation + 71
TH Autres produits + 75
TI Transferts de charges d’exploitation + 781
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 602
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6032
RE Autres achats - 604, 605, 608
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+ 6033
RG Transports - 61
RH Services extérieurs - 62, 63
RI Impôts et taxes - 64
RJ Autres charges - 65
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + SOMME (TE à RJ)
RK Charges de personnel - 66
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC + RK)
TJ Reprises d’amortissements, provisions et dépréciations + 791, 798, 799
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et dépréciations - 681, 691
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 77
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 797
TM Transferts de charges financières + 787
RM Frais financiers et charges assimilées - 67
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières - 697
XF RESULTAT FINANCIER (SOMME TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations + 82
TO Autres produits HAO + 84, 86, 88
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations - 81
RP Autres charges HAO - 83, 85
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (SOMME TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 87
RS Impôts sur le résultat - 89
XI RESULTAT NET (XG + XH + RQ + RS)
INTERPRETATION DU COMPTE DE RESULTAT

Le compte de résultat sert à connaitre le résultat net et sa formation à travers les autres soldes de gestion
ainsi que les causes du bon fonctionnement de l’entreprise afin de l’améliorer ou de ses
disfonctionnements afin de les corriger. On peut envisager deux niveaux d’interprétation du compte de
résultat : le niveau 1 va porter sur l’appréciation du résultat net et les quatre autres soldes de gestion
antérieurs au résultat net notamment : le résultat d’exploitation, le résultat financier et le résultat HAO.

Le niveau 2 portera sur l’examen de la marge commerciale, de la valeur ajoutée et des taux de profitabilité
et taux de rentabilité.

NIVEAU 1 COMBINAISON DU RESULTAT NET ET DES SOLDES DE GESTION DE NIVEAU INFERIEUR

Le rôle du compte de résultat est de faire savoir est-ce que l’entreprise s’enrichit ou s’appauvrit dans
l’espace d’année comptable. Tout enrichissement ou appauvrissement a des causes précises dont les
indicateurs se trouvent dans les données, les divers soldes et les résultats comptables.

Lorsque l’entreprise obtient un résultat net supérieur à zéro, toutes les parties prenantes ne connaissent
aucun dommage quel que soit le parcourt (bon ou mauvais) du résultat net, à condition que les associés
soient rémunérés à un taux couvrant les risques d’investissement (au moins le taux de placement sans
risques équivalant à une proposition de 8%). Donc avec un taux de rentabilité des capitaux propres
supérieur ou égal à 8%, tout le monde gagne dans l’entreprise : le personnel, les matériels, les créanciers,
l’Etat et les associés, l’entreprise elle-même.

Cette satisfaction peut être de très courte durée lorsque certaines conditions de gestion ne sont pas
réunies, car la santé de l’entreprise repose principalement sur son activité d’exploitation.

Envisageons cinq cas prenant en compte le résultat net (RN), le résultat d’exploitation (RE), l’excédent brut
d’exploitation (EBE), le résultat financier (RF) et le résultat HAO (RHAO) :

Premier cas. EBE>0, RE>O, RF>0, RHAO>O. conséquences : RN>0. Tous les voyants sont verts avec rf (taux
de rentabilité financière) >8%. C’est le cas idéal très satisfaisant. Mais si l’entreprise bénéficie durablement
de larges subventions, elle est en fait sous perfusion donc malade.

Deuxième cas. RE<O, RF<0, RHAO<0. Conséquence : RN<0. Cas très dommageable pour tous les
participants. Le fait que RE soit <0, l’entreprise est en mauvaise santé. Elle n’arrive pas à renouveler ses
outils de production, ni rembourser les créanciers. SI en plus l’EBE <0, l’entreprise n’a plus 3 ans à vivre si
des solutions urgentes et de grande envergure ne sont pas décidées. L’entreprise est incapable de payer le
personnel. Si en plus la valeur ajoutée est inférieure ou nulle, l’entreprise est mort-née.

Troisième cas. RE<O, RF>0, RHAO=O avec RN>0. Cas apparemment acceptable mais le fait que RE<O, en
dehors d’une holding ou d’une entreprise similaire, cette entité est malade. Elle a bénéficié peut être d’une
chance en obtenant des gains assez importants de change, ce qui montre que l’entreprise bénéficie d’une
situation trompeuse et très éphémère. La situation serait la même avec un RHAO largement >0 au lieu du
résultat financier. Si RN<0, les gains opportunistes ne sont pas suffisants pour rendre le résultat positif.

Quatrième cas. RE>O, RF<0, RHAO<O avec RN>0. Une situation bonne car le résultat d’exploitation est
positif et couvre les pertes financières et pertes HAO. Si RN<0, les gains d’exploitation ne sont pas suffisants
pour couvrir les pertes opportunistes.

Cinquième cas. RE<O, RF<0, RHAO>O avec RN>0. RN apparemment bon mais on assiste à une situation
absolument fortuite et mauvaise à cause du RE déficitaire. Si les autres soldes de niveau inférieur sont
négatifs ou nuls, alors c’est une situation catastrophique. Dans l’hypothèse où RN<0, le résultat HAO est
faible pour inverser la situation.
NIVEAU 2. EXAMEN DE LA MARGE COMMERCIALE ET/OU DE LA VALEUR AJOUTEE ET LES RATIOS
ECONOMIQUES

Dans une entreprise commerciale, c’est la marge commerciale, dans une entreprise industrielle, c’est la
valeur ajoutée qui sont incontestablement la base de santé de l’entreprise. Ce sont ces deux marges qui
couvrent essentiellement les autres charges d’exploitation : services extérieurs, impôts, charges de
personnel, amortissements, dépréciations, charges pour dépréciation et provisions…, donnant lieu à
l’excédent brut d’exploitation et résultat d’exploitation bénéficiaires. Le résultat, financier aussi, pour sa
part, dépend en grande partie du résultat d’exploitation car, les bonnes conditions d’exploitation influence
le banquier dans les négociations des taux d’intérêt.

Bien sûr, de façon générale, après avoir pris connaissance des résultats, il faut passer à l’appréciation de la
marge commerciale et de la valeur ajoutée. La marge commerciale est le supplément de valeur apportée au
cout des marchandises vendues par les entreprises de négoce. C’est ce supplément qui a vocation à
résorber les charges d’exploitation et financières de l’entreprise pour lui permettre d’obtenir un résultat
des activités ordinaires positif. La marge commerciale doit être d’un niveau suffisant pour assurer ce rôle.
Elle dépend étroitement de la qualité des produits, des conditions d’approvisionnement et de vente. Le
taux de marge commerciale, marge commerciale sur ventes hors taxes, doit nécessairement être
comparée à ceux des concurrents afin de connaitre la capacité de l’entreprise à garder ou étendre sa
position sur le marché. Un excédent brut d’exploitation, un résultat d’exploitation déficitaire, ont
généralement une cause au niveau de la marge commerciale. Pour l’augmenter, des efforts doivent être
faits à plusieurs niveaux :

Choix des fournisseurs en fonction de plusieurs critères (qualité, prix, conditions de livraison…)

 Conditionnement, si possible des produits,


 Bonne gestion des stocks,
 Conditions de ventes (prix de vente, points de vente, publicité, relations-client, etc.).

Pour les entreprises industrielles, on parlera de la valeur ajoutée. La valeur ajoutée est l’accroissement de
la valeur apportée aux biens et services par l’entreprise dans le cadre de ses activités professionnelles
courantes. Elle ne doit pas être négative ou nulle car c’est elle qui a vocation à couvrir les autres charges
d’exploitation et les charges financières. Si elle est négative, l’entreprise n’a d’autres choix que de
changer immédiatement d’activité si cela est encore possible ou abandonner car non seulement des
charges courantes obligatoires y compris les salaires ne peuvent être payées. La valeur ajoutée positive
permet donc de payer les salaires et de dégager un excédent brut d’exploitation positif. L’excédent brut
d’exploitation permet d’de renouveler les moyens de production et de combler des dépréciations et pertes
probables afin de dégager le résultat d’exploitation. Celui-ci doit nécessairement être positif pour couvrir
les remboursements d’emprunt et payer des intérêts. L’excédent brut d’exploitation et le résultat
d’exploitation et le résultat net sont rapportés respectivement au chiffre d’affaires pour donner les taux de
profitabilité. C’est capacité pour l’entreprise de faire de bons résultats à travers le chiffre d’affaires. Il
s’agit respectivement du taux de marge brut d’exploitation, taux de marge d’exploitation et taux de marge
nette d’exploitation. Ces taux doivent être suffisamment élevés pour couvrir les charges et dégager des
résultats significatifs. Ces taux se combinent avec les taux de rotation des stocks, des capitaux et des
investissements pour assurer une rentabilité économique suffisante afin de rendre favorable le levier
financier pour booster la rentabilité financière.
SECTION 2. LE BILAN

SECTION 1. ELABORATION DU BILAN

A. PRESENTATION GENERALE DU BILAN


Nous tenterons de répondre aux 10 questions suivantes :

Comment le bilan comptable est établi ?


Pourquoi les attributs passif et actif ?
Comment l’entreprise s’enrichit-elle et enrichit ses associés ?
Comment fonctionne l’entreprise ?
Par où l’entreprise s’enrichit-elle ?
Comment le bilan est structuré ?
Quels sont les types de bilans ?
A quoi sert le bilan ?
Comment le bilan comptable est présenté ?
Comment le bilan comptable est interprété ?

Comment le bilan comptable est établi ?

Tout comme le compte de résultat, le bilan est établi à partir de la balance à six colonnes. Dans les
deux premières colonnes on trouve les éléments du bilan de l’exercice N-1. Dans les deux dernières
on trouve les éléments du bilan de l’exercice N. A partir du tableau de correspondance postes et
comptes on trouve des indications précises pour la place de chaque compte.

Pourquoi les attributs passif et l’actif ?

Dans le bilan, le passif (à gauche) et l’actif (à droite) sont juxtaposés et contiennent des éléments très
significatifs. Le passif, comme son nom l’indique, contient des moyens de financement et présente
les propriétaires apparents et réels de l’entreprise. L’attribut passif rappelle l’origine des fonds utilisés
par l’entreprise et leurs propriétaires, le propriétaire réel de l’entreprise est celui qui détient la majorité
de son financement. Ce peut être les associés ou les créanciers, car qui détient le gros du financement
est le véritable décideur. Le mot passif signifie sans mouvement, sans vie. Cela veut dire que ce
compartiment du bilan est vide. On y trouve que l’image, les traces du financement de l’entreprise :
combien représentent le capital, les emprunts, les dettes fournisseurs, les dettes fiscales, sociales, les
concours bancaires courants ? Capital et emprunts sont en réalité à l’actif sous forme de bâtiment et
matériels ou en partie sous forme de trésorerie : banque ou caisse ; fournisseurs n’est ni plus ni moins stocks de
marchandises, de matières premières ou clients à l’actif. Il faut confirmer qu’il n’y a rien de vivant et, de plus,
n’augmentent pas de valeur, ce qui est évident car ils n’existent pas. C’est pourquoi le mot passif est utilisé.
Comment l’entreprise s’enrichit-elle et enrichit ses associés ?

Quant au mot actif, il a pleinement son sens dans ce compartiment du bilan. Le mot rappelle que c’est dans ce
compartiment que les choses existent et sont réellement actifs, c’est-à-dire en vie et en mouvement. Ces mouvements se
voient tous les jours, toutes les heures et minutes. Tous les biens que nous rencontrons à l’actif du bilan travaillent sous
l’action du personnel : terrains, bâtiments, matériels, marchandises, matières premières, créances, disponibilités. Ils
entrent, augmentent, diminuent, s’usent, sortent et sont constamment renouvelés. Ils sont étudiés, prévus, coordonnés et
concourent tous à ajouter de la valeur et à l’enrichissement de l’entreprise et de ses associés. Cet enrichissement se traduit
annuellement par un gonflement progressif et localisé dans une partie du bilan. Ce gonflement se constate en quantité et
en valeur. Par contre au passif, les images du financement restent les mêmes en valeur, ce qui permet de comparer l’argent
de départ (qui n’augmente pas) à l’argent d’arrivée qui a vocation à se gonfler. S’il y a gonflement, la différence avec le
passif est un bénéfice : l’entreprise s’est enrichie. Dans le cas contraire, l’entreprise s’est appauvrit et rend ses associés
malheureux et responsables de leurs choix.
L’actif contient donc des éléments réels, vivants, en mouvement et productifs de valeur assurant l’enrichissement et la
croissance endogène de l’entreprise.

Démontrons que l’actif de l’entreprise se gonfle localement en fonction de ses activités, que l’entreprise s’enrichit et
enrichit ses associés (ou au contraire s’appauvrit et appauvrit ses associés. On procèdera par un exemple.

Soit l’entreprise Alpha créée le 03 février 2017 par un apport en capital de 1000 versés en banque. Un emprunt de 800
et un découvert de 200 figurent en banque. Un retrait de 1 650 est opéré à la banque. La somme ainsi retirée a permis
d’acquérir un bâtiment pour 900, des matériels pour 300, des marchandises pour 350 et un versement de 100 en caisse.
Des fournisseurs ont livré des marchandises à crédit pour 500. Le bilan d’ouverture s’équilibre à 2 500.

Bilan d’ouverture
Actif Mon- Passif Mon-
tant tant
Bâtiment 900 900 Capital 1000
Matériels 300 350 Emprunt 800
Marchandises350+500 850 Fournisseur 500
Banque1000+800+200-1650 350 Découverts 200
Caisse100 100
Total 2 500 Total 2 500

Au cours de l’exercice comptable des opérations ont été effectuées ainsi : ventes de marchandises 1 500 dont 1 300 en
espèces et 200 à crédit ; les marchandises vendues ont couté 600 ; découverts remboursés 100, frais de personnel payés
150, impôts 30 non encore payés, intérêts de l’emprunt payés 50, amortissement du bâtiment 90, amortissement des
matériels 60.

Bilan de clôture
Bâtiment 900-90 810 Capital 1 000 1 000
Matériels 300-60 240 Emprunt 800 800
Marchandises 850-600 250 Fournisseurs 500 500
Clients 200 200 Dettes fiscales 30 30
Banque 350 Découverts 200-100 100
Caisse 1 300-(100+150+50) 1 000

Total 2 850 Total 2 330


Conclusion :
Au niveau du bilan, l’actif s’est gonflé de (2 850 - 2 330) soit 520 F;
Au niveau du compte de résultat, l’enrichissement de 520 se décline en :
 Produits 1 500 (ventes)
 Charges 600 + 150 + 30 + 50 + 150 représentant respectivement le cout des marchandises vendues, les frais de
personnel, l’impôt, les intérêts, les amortissements soit un total de charges de 980.
D’où un bénéfice de 1 500 – 980 = 520 F
Le gonflement représente le bénéfice, donc l’enrichissement de l’entreprise et de ses associés. L’entreprise crée de
richesse principalement dans un compartiment précis du bilan.

De quel côté l’entreprise s’enrichit-elle ?

La localisation du gonflement se remarque globalement au niveau des stocks, des créances et des disponibilités soit 1 800
contre 1 300 avant soit une différence de 500.

L’explication de l’enrichissement de l’entreprise se trouve dans la différence entre les achats (moins chers) et les ventes
(plus chers) de façon répétée en prenant soin de limiter les autres charges tels que les services extérieurs, les charges liées
aux investissements (entretien, amortissements…) et aux financements (intérêts). Cela a généralement lieu à l’actif au
niveau de sa partie de court terme (stocks, créances, disponibilités).

Comment fonctionne l’entreprise ?


L’activité essentielle l’entreprise réside dans les achats et les ventes : ce sont les opérations d’exploitation. Pour bien
l’assurer, elle doit d’abord se procurer des moyens de production et de commercialisation qui coutent chers (construction,
mobiliers, matériels…) et qui constituent l’investissement. Pour se procurer ces moyens de production et d’exploitation,
il faut disposer au départ des moyens de financement. Exploitation, investissement et financement sont les principales
fonctions de l’entreprise. Ces trois fonctions sont localisées dans le bilan et le compte de résultat.

Dans le bilan, la fonction exploitation (en bleu) s’étend à partir de l’actif à court terme constitué des stocks, créances et
disponibilités jusqu’au passif de court terme constitué des dettes fournisseurs, dettes fiscales, sociales et les crédits de
court terme, donc toute la partie basse du bilan actif et passif. La fonction investissement (en jaune) couvre toutes les
immobilisations. La fonction financement (en rouge) couvre les capitaux propres et les dettes financières de longue durée.

Représentation des trois fonctions dans le bilan

Actif Mon- Passif Mon-


tant tant

Bâtiment 810 Capital 1000


Matériels 240 Emprunt 800
Marchandises 250 Fournisseurs 500
Clients 200 Dettes fiscales 30
Banque 350 Découverts 100
Caisse 1000

Total 2 850 Total 2 330

Chacune de ces fonctions a un rôle précis. La fonction exploitation qui est le moteur dans cet univers a pour role de faire
des profits à partir des achats et des ventes. Les profits provenant de la fonction exploitation permettent de renouveler et
d’accroitre les investissements ainsi que d’assurer le paiement des intérêts des sources de financement. La fonction
financement s’occupe de la recherche des fonds à la création de l’entreprise pour assurer la quantité nécessaire
d’investissement et de stocks pour le démarrage de l’entreprise. Une fois que l’entreprise est marche, le reste de
financement est assuré de façon endogène par la fonction exploitation. Aussi, c’est la fonction exploitation qui enrichit
l’entreprise à partir du bas du bilan. Le bilan est un tableau organisé et bien structuré.

Quels sont les types de bilans ?

On distingue trois sortes de bilans : le bilan comptable, le bilan patrimonial ou financier et le bilan fonctionnel.
Le bilan comptable est établi sur la base des soldes des comptes de patrimoine, obtenus suite à des opérations comptables
réalisées au cours de l’exercice et en tenant compte des soldes à l’ouverture. Les postes y sont classés selon leur
provenance et leur destination et le degré d’exigibilité pour le passif.

Le bilan financier ou bilan patrimonial


Le bilan financier est un bilan comptable ayant subi un retraitement propre à une étude pour diagnostiquer le risque de
faillite dû à une insuffisance d’actif réel, de fonds propres et/ou de liquidité pour faire face aux engagements envers les
créanciers. Il est un complément important du bilan fonctionnel dans le diagnostic financier.

Il est établi en tenant compte des valeurs réelles. Les postes y sont classés par ordre de liquidité pour l’actif et l’ordre
d’exigibilité pour le passif. Il contient en principe quatre masses dont deux à l’actif et deux au passif.

Le bilan fonctionnel
C’est un bilan comptable ayant subi un retraitement en vue d’obtenir un contenu traduisant une vision économique de la
situation de l’entreprise. Il permet d’étudier la structure financière (l’équilibre financier, l’endettement), la rentabilité et
les risques associés. Il est complété par le bilan patrimonial dans le diagnostic financier.

Comment le bilan comptable est structuré ?

La présentation de la structure du bilan comptable sera suivi de celles des bilans financier et bilan fonctionnel.
Le bilan a deux parties bien distinctes : le passif et l’actif. Dans le passif comme dans l’actif, on distingue des masses, des
rubriques et des postes. Les postes sont dans les rubriques, les rubriques sont dans les masses. Les masses sont en
interrelation fonctionnelle et obéissent à des règles précises, c’est-à-dire elles sont en regard les unes des autres pour un
besoin de lecture, de compréhension et de diagnostic. La relation entre le passif et l’actif est une relation de financement,
c’est-à-dire montrer comment des actifs précis doivent être financés par des ressources précises du passif. Par exemple,
la masse passif circulant est placée devant l’actif circulant pour dire que les ressources d’exploitation de court terme
doivent financer les emplois d’exploitation de même durée. Les ressources stables sont placées en face de l’actif
immobilisé pour faire comprendre que les immobilisations doivent être financées par des ressources financières de longue
durée comme elles afin d’éviter les problèmes de solvabilité.
Le bilan SYSCHADA 2017 comprend donc

 à l’actif : 3 masses, 8 rubriques et 21 postes


Les 3 masses à l’actif sont : actif immobilisé, actif circulant, trésorerie actif.
La masse actif immobilisé comprend 3 rubriques :
- immobilisations incorporelles : 4 postes
- immobilisations corporelles : 6 postes
- immobilisations financières : 2 postes

La masse actif circulant comprend 3 rubriques et 5 postes

- actif circulant HAO : 1 poste


- stocks et encours : 1 poste
- créances et emplois assimilés : 3 postes.
La masse trésorerie actif comprend 1 rubrique et 3 postes

- trésorerie actif : 3 postes


On ajoute la rubrique et le poste particuliers de l’écart de conversion-actif

 au passif : 3 masses 5 rubriques et 22 postes


Les masses sont : ressources stables, passif circulant et trésorerie-passif
La masse ressources stables comprend 2 rubriques :
- capitaux propres et ressources assimilées : 10 postes
- dettes financières : 3 postes
La masse passif circulant comprend 1 rubrique et 6 postes
La masse trésorerie passif comprend 1 rubrique et 2 postes
On ajoute la rubrique et le poste particuliers de l’écart de conversion-passif

Les postes du bilan y sont classés par fonction (voir les trois fonctions) et aussi par ordre dit de liquidité croissante pour
les postes d’actif et ordre d’exigibilité croissante pour les postes du passif.

Le bilan porte des données de deux exercices consécutifs. Les montants H.A.O sont mis en évidence au niveau de l’actif
circulant et du passif circulant en tête de liste.

Structure du bilan comptable

Actif immobilisé Ressources stables


Actif circulant Passif circulant
Trésorerie actif Trésorerie passif

Structure du bilan patrimonial

Actif de long terme (plus d’un an) Passif de long terme (plus d’un an)
Actif de de court terme (moins d’un an) Passif de court terme (moins d’un an)

Structure du bilan fonctionnel

Actif immobilisé Ressources stables


Actif circulant d’exploitation Passif circulant d’exploitation
Actif circulant HAO Passif circulant HAO
Trésorerie actif Trésorerie passif

A quoi sert le bilan ?

Le bilan résume le patrimoine de l’entreprise à la fin de l’exercice comptable. Il n’est pas qu’un état financier, c’est un
puissant outil de diagnostic. En effet, il contient des moyens financiers (capitaux propres et emprunts divers au passif) et
économiques (matériels, stocks, créances et disponibilités à l’actif) alloués à l’entreprise et permettant à celle-ci, grâce à
la qualité de son personnel, d’atteindre les objectifs en terme de résultats prévus et réalisés figurant dans le compte de
résultat.
Tout comme le compte de résultat, la spécialité du bilan est de déterminer l’équilibre financier, la structure financière, la
rentabilité financière, l’effet de levier financier, la liquidité la solvabilité et les risques financiers de l’entreprise. La
simple lecture du bilan met à nu ces différents problèmes de l’entreprise.
Présentation du bilan comptable

Le bilan est présenté en portrait et en paysage

BILAN MODELE 1 (PORTRAIT) L’ ACTIF

EXERCICE AU
EXERCICE AU 31/12/N
NOT 31/12/N-1
REF ACTIF
E AMORT &
BRUT NET NET
DEPREC
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLESS 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licences, logiciels et droits divers
AG Fonds commercial et droit du bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
AJ Terrain (dont placement en net………….. /…………..)
AK Bâtiments (dont placement en net…………/..……….)
AL Aménagement agencement et installations
AM Matériels, mobilier et actif biologiques
AN Matériels de transport
AP Avances et acomptes versées sur immobilisations 3
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisation financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placements 9
BR Valeurs à encaisser 10
DR Banques, chèques postaux, caisses et assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE ACTIF
BU Ecart de conversion - actif 12
BZ TOTAL GENERAL
BILAN MODELE 2 (PORTRAIT)

PASSIF
EXERCICE AU EXERCICE AU
REF PASSIF NOTE 31/12/ N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liés au capital social 14
CE Ecarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subventions d’investissement 15
CM Provisions règlementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 5
DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d’exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédit d’escompte 20
DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20
DT TOTAL TRESORERIE PASSIF
DV Ecart de conversion-Passif 12
DZ TOTAL GENERAL
BILAN MODELE 2 (PAYSAGE)

REF ACTIF Note Exercice au 31/12/N Exercice au REF PASSIF Note Exercice au Exercice au
31/12/N-1 31/12/N 31/12/N

BRUT Amort & Net NET NET NET


déprec.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3 CA Capital 13
AE Frais de développement et de prospection CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
AF Brevets, licences, logiciels, et droits CD Primes liées au capital social 14
similaires
AG Fonds commercial et droit au bail CE Ecarts de réévaluation 3e
AH Autres immobilisations incorporelles CF Réserves indisponibles 14
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 CG Réserves libres 14
AJ Terrains CH Report à nouveau (+ ou -) 14
AK Bâtiments CJ Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou perte - )
AL Aménagements, agencements et installation CL Subventions d’investissement 15
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques CM Provisions règlementées 15
AN Matériel de transport CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES
ASSIMILEES
AP Avances et acomptes versés sur immob 3 DA Emprunts et dettes financières diverses 16
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4 DB Dettes de location acquisition 16
AR Titres de participation DC Provisions pour risques et charges 16
AS Autres immobilisations financières DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES
ASSIMILEES
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE DF TOTAL RESSOURCES STABLES
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5 DH Dettes circulantes HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6 DI Clients, avances reçues 7
BC CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES DJ Fournisseurs d’exploitation 17
BH Fournisseurs avances versées 17 DK Dettes fiscales et sociales 18
BI Clients 7 DM Autres dettes 19
BJ Autres créances 8 DN Provisions pour risques à court terme 19
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10 DQ Banque, crédits d’escompte 20
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11 DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF
BU Ecart de conversion-actif 12 DV Ecart de conversion-passif 12
BZ TOTAL GENERAL DZ TOTAL GENERAL
TABLEAU DE CORRESPONDANCE POSTES COMPTES
REF ACTIF Numéro de comptes à incorporer dans les postes PASSIF Numéro de compte à
Brut Amort. /dépréc. incorporer dans les
postes
AD Immobilisations incorporelles CA Capital 101 à 104
AE Frais de développement et de prospection 211, 2181, 2191 2811,2818p,2911,2918p,2919p CB Apporteurs capital non appelé (-) 109
AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires 212,213,214,2193 2812,2813,2814,2912,2913,2914,2919p CD Primes liées au capital social 105
AG Fonds commercial et droit au bail 215,216 2815,2816,2915,2916 CE Ecarts de réévaluation 106
AH Autres immobilisations incorporelles 217,218 (sauf 2817,2818p,2917,2918p,2919p CF Réserves indisponibles 111,112,113
2181),2198
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES CG Réserves libres 118
AJ Terrains 22 282,292 CH Report à nouveau (+ ou -) 12 (121 ou 129)
AK Bâtiments 231,232,233,237,2391 2831,2832,2833,2837,2931, CJ Résultat net de l’exercice (bénéfice + 13 (131 ou 139)
2932,2933,2937,2939p ou perte -)
AL Aménagements, agencements et installations 234,235,238,2392,2393 2834,2835,2838,2934,2935,2938,2939p CL Subventions d’investissements 14
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques 24 (sauf 245 et 2495) 284 (sauf 2845), 294 (sauf 2945,2949), CM Provisions règlementées 15
2949p
AN Matériel de transport 245,2495 2845, 2945, 2949p CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET
RESSOURCES ASSIMILEES
AP Avances et acomptes versés sur immobilisations 251,252 2951,2952 DA Emprunts et dettes financières 16,181,182,183,184
diverses
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES DB Dettes de location acquisition 17
AR Titres de participation 26 296 DC Provisions pour risques et charges 19
AS Autres immobilisations financières 27 297 DD TOTAL DETTES FINANCIERES
ET RESSOURCES ASSIMILEES
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE DF TOTAL RESSOURCES STABLES
BA ACTIF CIRCULANT HAO 485,488 498 DH Dettes circulantes HAO 481,482,484,4998
BB STOCKS ET ENCOURS 31,32,33,34,35,36,37,38 39 DI Clients, avances reçues 419
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES DJ Fournisseurs d’exploitation 40 (sauf 409)
BH Fournisseurs avances versées 409 490 DK Dettes fiscales et sociales Soldes créditeurs :
42,43,44
BI Clients 41 (sauf 419) 491 DM Autres dettes Soldes créditeurs :
185,45,46,47 (sauf 479)
BJ Autres créances Soldes débiteurs : 185, 492,493,494,495,496,497 DN Provisions pour risques à court terme 499 (sauf 4998), 599
42,43,44,45,46,47 (sauf
478)
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 50 590 DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
BR Valeurs à encaisser 51 591 DQ Banque, crédits d’escompte 564,565
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés Soldes débiteurs : 592,593,594 DR Banques, établissements financiers et Soldes
52,53,54,55,57,581,582 crédits de trésorerie créditeurs :52,53,561,566
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF
BU Ecart de conversion-actif 478 DV Ecart de conversion-passif 479
BZ TOTAL GENERAL DZ TOTAL GENERAL
INTERPRETATION DU BILAN

Le bilan contient le patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire l’ensemble des moyens mis à sa disposition. Les résultats contenus dans le compte de résultat
proviennent de l’utilisation des moyens qui figurent dans le bilan. Ce qui est important à connaitre dans le bilan, c’est :

 Le premier niveau d’examen du patrimoine : prise de connaissance de l’importance de l’entreprise par son total du bilan et sa structure.
Le total du bilan : il représente l’ensemble des fonds investis, donc un facteur de taille de l’entreprise.

- La structure du passif : montre l’importance des catégories de financement : financement propre, financement externe durable,
financement stable, dettes d’exploitation, crédits bancaires d’exploitation.
- La structure de l’actif montre l’ampleur des fonds alloués aux moyens de production, aux moyens d’exploitation et des fonds
disponibles.
 Le deuxième niveau consiste à s’assurer que l’entreprise est à l’abri de certains disfonctionnements dus à l’utilisation des moyens. Il
s’agit de vérifier :
- L’équilibre financier : s’assurer que le fonds de roulement est positif ou couvre au moins 60% du besoin en fonds de roulement, à
moins que l’entreprise soit très rentable (taux de rentabilité supérieur à 15%).
- L’autonomie financière : les capitaux propres sont supérieurs aux dettes financières ; capitaux propres sur total bilan supérieur à
30%.
- La liquidité du bilan : actifs de court terme (actif circulant + trésorerie-actif) supérieurs aux dettes à court terme (passif circulant +
trésorerie-passif)
- La trésorerie : éviter que la trésorerie nette soit négative de façon durable.
- La solvabilité : total actif réel supérieur total dettes exigibles ; capacité de remboursement (dettes financières/CAFG≤4).
- La rentabilité : taux de rentabilité des capitaux propres (résultat net / capitaux propres) supérieur ou égal à 8% ; l’effet de levier
financier (taux de rentabilité économique > taux moyen d’intérêts et rapport dettes financières sur capitaux propres croissant,
(avec taux moyen d’intérêts = frais financiers / dettes financières)
- La croissance : (immobilisations nettes N - immobilisations nettes N-1) / immobilisations nettes N-1) ≥ 5%
SECTION 3. LE TAFIRE
Le TAFIRE (TAbleau FInancier des Ressources et des Emplois)

Le TAFIRE est l’une des composantes des états financiers d’avant SYSCOHADA 2017
du système normal d’imposition. C’est un instrument d’analyse stratégique de
développement l’entreprise et de diagnostic. Sa compréhension est nécessaire pour
l’établissement du Tableau des flux de trésorerie. Le TAFIRE révèle la politique de
financement (interne, propre, étranger) et d’investissement (de croissance interne, de
croissance externe) et vient combler les insuffisances du bilan en expliquant la formation
des « stocks » à travers ses différentes variations (stocks proprement dit, créances, dettes,
trésorerie, besoin de financement, fonds de roulement etc.). Il explique également la
formation des différents flux de trésorerie obtenus au cours de l’exercice.
On y voit clairement les nouvelles ressources stables obtenues et les nouveaux emplois
fixes qui en ont été faits au cours de l’exercice avec leur répartition ainsi que le reliquat
positif ou négatif de la variation nette de la trésorerie obtenue.

La variation nette de la trésorerie représente la quantité de la trésorerie réalisée au cours


de l’exercice à travers les trois fonctions de l’entreprise (exploitation, investissement et
financement). Cette variation calculée dans le TAFIRE (excédent ou insuffisance de
ressource de financement ou encore variation de la trésorerie nette) est obtenue à travers
le tableau des flux de trésorerie qui en indique, de façon précise, les origines.
Plusieurs TAFIRE alignés par ordre d’établissement permettent de comprendre la
dynamique économique et financière de l’entreprise, c’est-à-dire les causes et les
conséquences de sa réussite ou de sa chute à travers l’évolution des différentes sources de
financement et des investissements, leur répartition judicieuse, leur rentabilité, la
structure financière, l’équilibre financier, la politique des dividendes. C’est le troisième
organe à examiner dans le cadre du diagnostic financier avant les ratios.
Le TAFIRE peut être établi au moyen d’une balance à six colonnes ou des 3 autres états
financiers (compte de résultat, bilan et état annexé).

L’établissement du TAFIRE implique la maîtrise du compte de résultat et du bilan. Il


comporte deux étapes :
- le calcul des soldes financiers (à partir du compte de résultat et du bilan)
- l’établissement du tableau financier proprement-dit (à partir des soldes financiers
et de la balance).

LES SOLDES FINANCIERS


Il existe quatre soldes financiers :
 la Capacité d’Autofinancement Globale (CAFG)
 l’Autofinancement (AF)
 la Variation du Besoin de Financement d’Exploitation (VBFE)
 l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE).

25
1. La CAFG
La CAFG est un flux de trésorerie potentiel dégagé par l’activité globale de l’entreprise.
Cette masse de trésorerie provient entièrement du résultat de l’entreprise et destinée au
financement des investissements, du besoin de financement, au remboursement des
emprunts et au paiement des dividendes.
C’est un indicateur très important de gestion utilisé dans la mesure des performances
financière de l’entreprise. Il intervient dans le calcul de plusieurs ratios.

La CAFG se calcule à partir des éléments du compte de résultat. Elle peut être
calculée selon deux méthodes : la méthode soustractive et la méthode additive.

a. La méthode soustractive
Par cette méthode, on obtient la CAFG à partir de l’EBE auquel on ajoute les produits
encaissables restants (du compte de résultat) et duquel on retranche les charges
décaissables restantes (du compte de résultat) sans y incorporer les produits de cessions
des immobilisations.

Tableau de calcul de la CAFG par la méthode soustractive

Charges Produits
Réf Décaissables Contenu des Réf Encaissables Contenu des
postes postes
SA Frais financiers 67 (sauf 676) EBE 134
SC Pertes de change 676 TT Revenus financiers 77 (sauf 776)
SL Charges HAO1 83 UA Gains de change 776
SQ Participation des trav 87 UC Produits HAO 84 (sauf 848)88
SR Impôts sur le résultat 89 UE Transf de charges HAO 848
UL
UN
Total I Total II

CAFG = total II – total I

b. La méthode additive
Elle consiste à calculer la CAFG à partir du résultat net. On ajoute au résultat net les
charges non décaissables et on y retranche les produits non encaissables.
- Les charges non décaissables sont :
 Les dotations aux amortissements et aux provisions (d’exploitation, financières
et H.A.O)
 Les valeurs comptables de cessions d’immobilisations (non compris la TVA à
reverser éventuelle).
- Les produits non encaissables comprennent :
 Toutes les reprises (amortissements, provisions, subventions) ;

26
 Les produits de cessions d’immobilisations (ils sont encaissables mais ont été
exclus dans la méthode soustractive pour obtenir une CAFG d’exploitation cf.
tableau de calcul de la CAFG par la méthode additive ci-après).

Tableau de calcul de la CAFG par la méthode additive

Produits Charges
Réf Non encaissables Contenu Réf Non décaissables Contenu
des des
postes postes
TS Reprises des A/P D d'exploitation 791,798 UZ Résultat net 131/139
UD Reprises des provisions finan 797 RS Dotations aux amortis 681,691
UM Reprises HAO 86 et aux prov d’exploitation
UK Produits de cessions d’immob 82, 754 SD Dotations aux amort. 687,697
et aux prov financières
SM Dotations HAO 85
SK Valeurs comptables nettes 81, 654
Total I Total II

CAFG = Total (II) – Total (I)

2. L’Autofinancement (AF)
L’Autofinancement est le reste de la CAFG à la disposition de l’entreprise lui permettant
de financer son développement. Il est égal à la CAFG diminuée des dividendes (et
acomptes sur dividendes éventuels) distribués dans l’exercice.
3. La variation du besoin de financement d’exploitation (VBFE)
La VBFE est la différence entre le besoin de financement d’exploitation de l’exercice N,
diminué de celui de l’exercice N-1.

NB. Le montant des différentes variations se calcule par différence entre les montants
nets des stocks, des créances et des dettes circulantes de l’exercice N et N-1.

VBFE = BFE(N) – BFE(N-1)

VBFE = Var. Stocks + Var. Créances - Var. Dettes circulantes

27
- La variation des stocks (VS)
VS = S(N) – S(N-1)

Variation des stocks : N - (N - 1) Emplois Ressources


augmentation (+) diminution (-)
(BC) Marchandises ou
(BD) Matières premières ou
(BE) En cours ou
(BF) Produits fabriqués ou
(A) Var globale nette des stocks ou

- La variation des créances (VC)


VC = C(N) – C (N-1)

Variation des créances : N-(N-1) Emplois Ressources


(augmentation +) (diminution -)
(BH) Fourn, avances versées
(BI) Clients OU
(BJ) Autres créances OU
(BU) Ecart de conversion actif OU
(B) Var globale nette des créances OU

- La variation des dettes

VD = D(N) – D (N-1)

Variation des dettes circulantes :


N-(N-1) Emplois Ressources
diminution (-) augmentation (+)
(DI) Clients avances reçues
(DJ) Fournisseurs d’exploitation ou
(DK) Dettes fiscales ou
(DL) Dettes sociales ou
(DM) Autres dettes ou
(DN) Risques provisionnés ou
(DV) Ecart de conversion - passif ou

(C)Variation globale nette


des dettes circulantes

28
VBFE= A+B-C

NB. La variation du besoin de financement d’exploitation entre dans


la construction du TAFIRE en tant que dépense (en colonne emploi)
ou ressource (en colonne ressource).

Le traitement des écarts de conversion dans le TAFIRE. Les écarts


de conversion – actifs (pertes probables) et les écarts de conversion
– passifs (gains probables) sont constatés à la clôture de l’exercice et
dus respectivement à des diminutions et à des augmentations des
créances ou des dettes en devises dont les cours à la clôture ont varié
par rapport à leur taux enregistrés au début des transactions. On
distingue deux types de retraitement : le retraitement normal à la
source des opérations et le retraitement forfaitaire lorsqu’on n’est pas
arrivé à identifier l’origine de l’écart.

A. Le retraitement normal lorsque la source des écarts est


connue.

a. Cas de l’écart de conversion passif (gain)


L’écart de conversion-passif provient soit d’une augmentation des
créances d’exploitation ou d’immobilisation ou encore d’une
diminution de dette d’exploitation ou financière. Dans le premier cas,
l’écart est supprimé au passif puis son montant est retranché du
compte de créance concerné. Dans le deuxième cas, il est supprimé
à l’actif et retranché du compte de la dette concernée. l’actif et
d’une augmentation des créances à l’actif du bilan

b. Cas de l’écart de conversion actif (perte)


L’écart de conversion-actif est dû soit à une augmentation des dettes
d’exploitation ou financières ou encore à une diminution des
créances d’exploitation ou immobilisées. Dans le premier cas,
l’écart est supprimé à l’actif puis son montant est retranché du
compte de dette concernée. Dans le deuxième cas, il est supprimé à
l’actif et ajouté au compte de créance concernée.

B. Le retraitement forfaitaire :
L’écart de conversion actif est supprimé à l’actif et son montant
ajouté au poste clients et comptes rattachés ; l’écart de conversion
passif est supprimé au passif et son montant ajouté au poste
fournisseur et comptes rattachés.

29
4. L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE)

L’ETE est un très précieux indicateur de santé de l’entreprise. Il est un résultat


d’exploitation totalement liquide. Il est calculé en retranchant de l’EBE, la VBFE et la
production immobilisée. Il représente également, en chiffre, la différence entre l’ensemble
des encaissements et des décaissements d’exploitation de l’exercice.

ETE = EBE-(VBFE+PI)

L’ETE, observé sur un certain nombre d’exercices, donne une indication sur la
vulnérabilité de l’entreprise. Une baisse constante de ce résultat peut expliquer une baisse
du résultat d’exploitation et/ou une baisse dans l’effort de recouvrement des créances,
dans la gestion des stocks et des dettes circulantes, problèmes qui peuvent emporter
l’entreprise, si cette situation perdure.

LE TABLEAU FINANCIER PROPREMENT DIT

Il a deux parties : les ressources et les emplois.

1. Les ressources
Les ressources du TAFIRE ont deux origines : internes et externes
a. Les ressources internes : la CAFG
C’est celle qui est déjà calculée dans la première partie du TAFIRE. Elle figure dans la
colonne « Ressources » des ressources (RDR). Les dividendes contenues dans la CAFG
sont classés dans la colonne « emplois » des ressources (EDR).
b. Les ressources externes
On distingue les ressources externes propres et les ressources externes empruntées.
b.1. Les ressources externes propres
Elles sont constituées par :
- Les augmentations de capital par apport nouveaux, inscrites exclusivement dans la
colonne Ressources des ressources (RDR).
- Les subventions d’investissement, sont inscrites (exclusivement) en (RDR).
- Les prélèvements sur le capital (réductions) sont inscrits exclusivement dans la
colonne « emplois » des ressources (EDR).

b.2. Les ressources externes empruntées


Elles sont constituées :
- D’emprunts inscrits dans la colonne (RDR). Il s’agit des emprunts obtenus auprès des
établissements de crédits, des emprunts obligataires. Sur la même ligne dans la colonne
EDR, on inscrit les remboursements anticipés des emprunts. L’information sur le
caractère anticipé est généralement fournie dans l’énoncé du sujet.
- Autres dettes financières : ce sont les dettes de crédit-bail, les avances reçues de l’Etat,
les dépôts et cautionnements reçus, les intérêts courus sur emprunts, les emprunts
participatifs etc. inscrits dans la colonne RDR, les montants remboursés par
anticipation sont inscrits dans la colonne EDR.
30
NB. Le montant des ressources est à chercher dans la balance en regard de leurs noms
respectifs, précisément dans la colonne mouvement-crédit. Toutes les ressources sont à
chercher dans la colonne mouvement crédit de la balance sauf les produits de cessions
d’immobilisations à chercher dans la colonne soldes crédit de la balance.

2. Les emplois
Il y a trois catégories d’emplois : les investissements, le financement de la variation du
besoin de financement global et le remboursement normal des emprunts.

a. Les investissements
Ils sont constitués de :
- Charges immobilisées inscrites exclusivement en « Emplois » des emplois (EDE) ;
- Des acquisitions d’investissements corporels et incorporels inscrites dans la colonne
EDE alors que les cessions correspondantes sont inscrites dans la colonne Ressources
des emplois (RDE). Il s’agit des produits de cessions d’immobilisations incorporelles
et corporelles.
- Des acquisitions d’immobilisations financières inscrites dans la colonne EDE. Il s’agit
des titres de participation, des autres titres immobilisés, des prêts, des cautionnements,
des dépôts etc. ; sur la même ligne dans la colonne RDE, on inscrit les montants de
cessions des titres vendus ainsi que les montants remboursés des prêts, dépôts et
cautionnements.

NB. Les dépenses d’investissement, comme tous les emplois du TAFIRE, sont à
chercher dans la colonne mouvement débit de la balance à 6 colonnes.

b. Le financement de la variation du besoin de financement global (VBF)


Une partie des ressources va dans le financement de la variation du besoin de financement.
La VBF est composée en fait de deux variations différentes : la variation du besoin de
financement d’exploitation et la variation du besoin de financement H.A.O.
B.1. La variation du besoin de financement d’exploitation
Cette grandeur est déjà calculée dans la première partie du TAFIRE. Lorsque son solde
est débiteur, elle est inscrite dans la colonne EDE, sinon dans la colonne RDE.
B.2. La variation du besoin de financement H.A.O
Cet élément reste à être calculé par la formule habituelle. Le besoin du financement H.A.O
(BFH.A.O) est égal à l’actif circulant HAO - passif circulant HAO. Quant à la variation
du besoin de financement HAO, elle est égale à : BFHAO(N) – BFHAO (N-1)).
c. Le remboursement (normal) des emprunts ou emplois financiers contraints
Une partie des ressources sert également au remboursement des anciens ou nouveaux
emprunts. Les emprunts remboursés selon les échéances prévues sont exclusivement
classés dans la colonne EDE.
NB. Le montant des emplois est à chercher dans la balance en regard de leurs noms
respectifs, précisément dans la colonne mouvement-débit.

31
3. Solde du TAFIRE (ST)
Le solde du TAFIRE est appelé Excédent ou Insuffisance de ressources de financement
(E/IRF).

SOLDE TAFIRE = TOTAL RESSOURCES NETTES (TRN) – TOTAL EMPLOIS NETTES (TEN)

4. Contrôle du TAFIRE
L’objet du contrôle est de vérifier l’égalité entre le solde du TAFIRE c’est-à-dire l’E/IRF
et la VTN.

E/IRF = VTN VTN = TN(c) – TN(0)

TNc = Trésorerie nette à la clôture


TN0 = Trésorerie nette à l’ouverture
Premier contrôle : E/IRF = VTN

Deuxième contrôle : VFR – VBFG = VTN


VFR = Variation du fonds de roulement
VBGF = Variation du besoin de financement global

La variation de la trésorerie nette est un concept très important en gestion. C’est elle qui
détermine le niveau de la trésorerie nette à la clôture de l’exercice à travers l’équation :
Trésorerie nette (à la clôture de l’exercice) = Trésorerie à l’ouverture + Variation de la
trésorerie nette

Le gestionnaire doit faire de son mieux pour obtenir une trésorerie non négative à la
clôture de l’exercice en sachant manier les puzzles du fonds de roulement et surtout du
besoin en fonds de roulement.

5. Propriété du TAFIRE
Le TAFIRE représente les flux d’entrée et de sortie de trésorerie. Les flux de trésorerie
entrant sont les deux types de ressources, c’est-à-dire les RDR et les RDE. Les flux sortant
sont les EDR et les EDE.
Les flux entrant et les flux sortant concernent à la fois les encaissements et les
décaissements déjà réalisés ou non (affectés).
En conséquence tout ce qui n’est pas flux de trésorerie n’entre pas dans le périmètre du
TAFIRE.

32
Présentation du tableau (TAFIRE) proprement dit : côté « Emplois »

Réf. EMPLOIS EXERCICE N EXERCICE N


-1
Emplois Ressources (E- ; R+)
(EDE) (RDE)
I. INVESTISSEMENTS ET DESINVESTISSEMENT
Charges immobilisées .................... ///////////////// ......................
FA (augmentations dans l’exercice)
Croissance interne
FB Acquisitions/Cessions d’immobilisations incorporelles ……………. ………… ………………
Acquisitions/Cessions d’immobilisations corporelles ..................... …………. …………
FC Croissance externe
FD Acquisitions/Cessions d’immobilisations financières …………….. ................... .....................
FF INVESTISSEMENT TOTAL .................... ................... ......................
FG II. VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT
D’EXPLOITATION (cf. Supra : Var. B.F.E.) .................... ................... .......................
FH A- EMPLOIS ECONOMIQUES A FINANCER
(FF + FG) .................... ................... .......................
FI III. EMPLOIS/RESSOURCES (BF, HAO) .................... .................... ........................
FJ IV. EMPLOIS FINANCIERS CONTRAINTS (1)
Remboursements (selon échéancier) des emprunts et dettes .................... ///////////////// .......................
financières
(1) A l’exclusion des remboursements anticipés porté en VII
FK B- EMPLOIS TOTAUX A FINANCER .................... ................... .......................

Présentation du tableau (TAFIRE) proprement dit : côté « Ressources »

Réf. RESSOURCES EXERCICE N Exercice N - 1


Emplois (EDR) Ressources(RD (E- ; R+)
R)
V. FINANCEMENT INTERNE
FL Dividendes (emplois) / C.AF.G. (Ressources) .................... .................... ........................
VI. FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX PROPRES
FM Augmentations de capital par apports nouveaux /////////////////// .................... ........................
FN Subventions d’investissement /////////////////// .................... ........................
FP Prélèvements sur le capital ..................... //////////////////// ........................
(y compris retraits de l’exploitant)
VII. FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS
FQ Emprunts (2) ..................... ……………. ……………….
FR Autres dettes financières (2) ..................... ……………. ……………….
(2)
Remboursements anticipés inscrits séparément en emplois
FS C- RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT ..................... .................... ........................
FT D- EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE RESSOURCES ...................... .................... ........................
DE FINANCEMENT (C-B)
VIII. VARIATION DE LA TRESORERIE
Trésorerie nette
FU à la clôture de l’exercice + ou - ....................
FV à l’ouverture de l’exercice + ou - ……………
FW Variation Trésorerie :
(+ si Emploi ; - si Ressources) ............................... .................... .................... ........................
Contrôle : D = VIII avec signe opposé

Nota : I, IV, V, VI, VII : en termes de flux ; II ; III ; VIII : différences « bilancielles »

33
CONTROLE (à partir des masses des bilans N et N-1) Emplois Ressources
Variation du fonds de roulement (FR) : FR (N) - FR (N-1) …………… .......................
variation du BF global (B.F.G.) : BFG (N) - BFG (N-1) …….............. .......................
Variation de la trésorerie (VTN) : T (N) - T (N-1) ...................... .......................
TOTAL ...................... .......................

Interprétation du TAFIRE

LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

Le TAFLUT est un tableau qui résume les mouvements de trésorerie pour connaitre la capacité de
l’entreprise à investir ainsi que ses stratégies de financement et de croissance.

Il permet de connaitre la variation de la trésorerie et la trésorerie nette finale.


La variation de la trésorerie est obtenue à partir de la somme des flux de trésorerie suivante :
 flux de trésorerie des activités opérationnelles ;
 flux de trésorerie des activités d'investissement ;
 et flux de trésorerie des activités de financement.

Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles


Les flux des activités opérationnelles sont les flux des principales activités génératrices de
produits de l’entité ainsi que toutes les autres activités qui ne sont pas des activités d'investissement ou
de financement. Il se calcule à partir de la CAFG augmentée et diminuée des éléments suivants :

Calcul de la CAFG

Elle est calculée à partir de l’E.B.E., selon la logique suivante :


C.A.F.G. = E.B.E. (cf. Compte de résultat)
-Charges «décaissables» restantes (après calcul de l’E.B.E.)
+ Produits « encaissables » restants (après calcul de l’E.B.E.)

34
1.2.1.1. Formule de calcul

Excédent Brut d’Exploitation


+Valeurs comptables des cessions courantes d’immobilisation (compte 654)
- Produits des cessions courantes d’immobilisation (compte 754)
= CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT D’EXPLOITATION (CAFE)
CAFE

+ Revenus financiers
+ Gains de change
+ Transferts de charges financières
+ Produits HAO
+ Transferts de charges HAO
- Frais financiers
- Pertes de change
- Participation
- Impôt sur les résultats
= CAFG

La CAFE représente l’ensemble des ressources de financement internes dégagées par l’activité
d’exploitation de l’entité. Elle constitue un flux résiduel de trésorerie effective ou potentielle
généré par les opérations d’exploitation.

CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT GLOBALE (CAFG)

La CAFG est calculée, compte tenu non seulement du circuit


d’exploitation mais aussi des opérations financières et hors activités ordinaires (H.A.O.), et
après impôts sur les bénéfices.

La CAFG représente la trésorerie potentielle globale, disponible sur une certaine période, dont
l’entité dispose pour financer l’investissement. Le niveau de la CAFG est l’expression de
l’aptitude de l’entité :
 à renouveler ses investissements (maintien de son capital technique) ;
 à réaliser des investissements de croissance.
La CAFG est donc le principal indicateur du potentiel de financement de la croissance de ’entité.

35
Passage de la CAFG au flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
La CAFG diffère de la trésorerie générée par les activités opérationnelles au cours de
l’exercice sur deux points :
 elle tient compte des variations de stocks (qui n’ont pas d’impact sur la trésorerie) ;
 elle est calculée à partir des produits et charges comptabilisés, et non à partir des
encaissements et décaissements correspondants enregistrés au cours de l’exercice.
Par conséquent, des corrections sont nécessaires pour passer de la CAFG aux flux de
trésorerie.
En effet, le décalage entre produits et encaissements d’une part, charges et décaissements
d’autre part, se traduit par l’apparition de créances et de dettes au bilan. Ainsi pour obtenir les
encaissements et les décaissements liés aux produits encaissables et charges décaissables de
l’exercice, il faut utiliser les relations suivantes :

Encaissements au cours de l’exercice N = Produits (N) + Créances (N – 1) – Créances


(N)

Décaissements au cours de l’exercice N = Achats (N) + Dettes (N – 1) – Dettes N.

Par ailleurs, dans le compte de résultat figure dans les charges le montant des achats
consommés qui tient compte de la variation des stocks. Or, ce sont les achats de marchandises
et de matières premières qui génèrent des dettes vis-à-vis des fournisseurs.
Pour reconstituer le montant des marchandises et matières premières achetées, il faut éliminer
la variation des stocks.

Achats de l’exercice = Achats consommés – ∆ Stocks

En résumé, le passage de la CAFG aux flux de trésorerie des activités opérationnelles


nécessite la prise en compte de la variation des créances et des dettes et la neutralisation de la
variation des stocks.

Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles = CAFG + VBFE

Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)


(1)
-Variation de l’actif circulant HAO (exercices N-N-1)
(a)
-Variation des stocks et en-cours (exercices N-N-1)
-Variation des créances et emplois assimilés et des intérêts
courus des immobilisations financiers (exercices N-N-1)(a) et
+Variation du passif circulant et des intérêts des emprunts et
(
dettes financières courus (exercices N-N-1) b) et (1)

= Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles

36
(a) Si les stocks ou les créances augmentent, la variation est négative. Elle est positive dans le
cas contraire.

(b) Si les dettes augmentent, la variation est positive. Elle est négative dans le cas contraire.

(1) A l’exclusion par exemple :

 des variations liées aux dettes et créances sur cession et acquisition ou production
d’immobilisations. Ces variations sont prises en compte pour déterminer les décaissements liés
aux acquisitions d’immobilisation (en cas d’acquisition à crédit) et les encaissements liés aux
cessions d’immobilisations (en cas de cession à crédit) ;
 des variations liées aux dettes et créances rattachées aux opérations de financement (variation
de créances liée aux subventions d’investissement par exemple) ;
 de la variation des écarts de conversion d’exploitation;

 de la variation des apporteurs sur le capital ;


 de la variation des apporteurs restant dû sur capital appelé ;
 de la variation du versement restant à effectuer sur titre de placement non libérés ;

 et d’une manière générale, toutes les dettes et créances relatives à la variation du


besoin de financement lié aux activités opérationnelles qui sont rattachables à un
compte de charge ou de produit retenu pour le calcul de la capacité d'autofinancement
globale.

On constate que le retraitement fait intervenir les variations des stocks, des créances et des
dettes liées aux activités opérationnelles (créances et dettes exclusivement liées à des produits
encaissables et charges décaissables retenus pour le calcul de la CAFG), c'est-à-dire les
composantes de la variation du besoin de financement lié aux activités opérationnelles. On
peut donc déduire que :

Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)

- Variation du besoin de financement lié aux activités opérationnelles (2)

= Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles

(2) Une augmentation du besoin de financement lié aux activités opérationnelles traduit une
variation négative de la trésorerie. Dans le cas inverse, une partie de la trésorerie qui avait été
investie dans le besoin de financement lié aux activités opérationnelles est récupérée, la variation est
positive.
Le montant des flux des activités opérationnelles permet de mesurer la capacité à investir. Ce montant
peut être rapporté au chiffre d'affaires. Ce taux exprime la « capacité à investir » de l’entité. Plus ce
taux est élevé, plus l'entité dispose de marges disponibles pour investir.

37
Flux de trésorerie provenant des activités d'investissement
Les activités d'investissement correspondent à l'acquisition et la sortie d'actifs à long terme et
aux autres placements qui ne sont pas inclus dans les équivalents de trésorerie.
Sont considérés comme flux provenant des activités d’investissement, tous les décaissements
et encaissements liés aux acquisitions et aux cessions d’immobilisations incorporelles,
corporelles et financières.

EXEMPLES
 Sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’immobilisations incorporelles (marques,
brevets, etc.), corporelles (terrains, constructions, matériel et outillage, etc.) y compris les
immobilisations produites par l’entité et les frais de développement inscrits à l’actif ;
 entrées de trésorerie découlant de la cession des immobilisations incorporelles et corporelles ;
 sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’immobilisations financières (titres de
participations et autres titres à long terme, dépôts et cautionnements, prêts ou avances à long
terme consentis à des tiers etc.) ;
 entrées de trésorerie découlant de la cession et du remboursement des immobilisations
financières.

Par contre, les variations d’immobilisations qui n’ont pas générées un flux de trésorerie ne figurent pas
dans le tableau des flux.

EXEMPLES
 acquisition d’une entité au moyen d’une émission d’action ;
 « acquisition » d’une immobilisation dans le cadre d’un contrat de location acquisition.

En résumé, les flux de trésorerie provenant des activités d'investissement peuvent être synthétisés de la
façon suivante :

Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations incorporelles, corporelles et financières (1)


+ Encaissements liés aux cessions d’immobilisations incorporelles, corporelles et financières (2)
= Flux de trésorerie provenant des activités d'investissement

(1) Déduire du montant des acquisitions de l’exercice la variation des dettes sur acquisitions
d’immobilisations pour l’obtention des décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations
incorporelles, corporelles et financières.
Pour reconstituer, le montant des acquisitions d’immobilisations corporelles de l’exercice, il
faut utiliser la relation suivante par exemple :

38
Acquisition d’immobilisations corporelles
= Variation des immobilisations corporelles nettes (exercices N-N-1)
+ Dotations aux amortissements (exercice N)
+ Dotations aux dépréciations (exercice N)
+ Valeur comptable nette des immobilisations corporelles cédées (exercice N)
+ Avances et acomptes sur immobilisations corporelles, payés au cours de l’exercice et non livrées
- Ecart et provision spéciale de réévaluation de l’exercice de réévaluation uniquement (exercice N)
- Coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de l’immobilisation et à la remise en état du site imputés aux
immobilisations de l’exercice en cours
- Avances et acomptes, sur immobilisations corporelles acquises au cours de l’exercice, payés au cours des
exercices précédents
(2)= prix de cession des immobilisations - variation des créances sur cessions
d’immobilisations (exercices N-N-1).

Remarque : dans la conception du Tableau des flux de trésorerie du Système comptable


OHADA, la variation du besoin de financement global (BFG) est décomposée en deux parties :
 variation du besoin de financement lié aux activités opérationnelles ;
 variation du besoin de financement lié aux activités d’investissement des créances et dettes sur
cession et acquisition d’immobilisations)
Interprétation
Le montant des flux de trésorerie des activités d'investissement indique le besoin net de l'entité en
matière d'investissement. Il peut être rapporté au chiffre d'affaires pour mesurer le taux
d’investissement net.
Une entité dont les investissements sont élevés et les cessions faibles ou nulles est dans une
stratégie de croissance.
Une entité dont les investissements sont élevés mais qui a cédé des immobilisations est plutôt
dans une stratégie de croissance et de reconfiguration de son outil de travail. Une entité qui
investit peu et cède des immobilisations est dans une stratégie de recentrage.

Flux de trésorerie provenant des activités de financement


Les flux des activités de financement sont ceux provenant des activités qui résultent des
changements dans l'importance et la composition des capitaux propres et des emprunts de
l'entité.
Sont considérés comme flux provenant des activités de financement, tous les décaissements et
encaissements résultant des changements dans le montant et la composition des capitaux
propres et des emprunts de l’entité.

EXEMPLES :

 entrées de trésorerie provenant des augmentations de capital en numéraire ;


 entrées de trésorerie provenant de nouveaux emprunts ;
 entrées de trésorerie provenant des subventions d’investissement ;
 sorties de trésorerie liées aux distributions de dividendes ;
 sorties de trésorerie liées aux remboursements d’emprunts ;
 sorties de trésorerie liées au remboursement de la dette de location-acquisition
lorsque l’entité est le preneur d’un contrat de location-acquisition.

39
Remarque : si l’acquisition d’immobilisation liée à un contrat de location d’acquisition
constitue une transaction sans effet de trésorerie, il est important de noter que le
remboursement de la dette relative à ce contrat doit figurer dans les flux provenant des
activités de financement. En effet, dans les décaissements relatifs aux loyers de location
acquisition, seule la quote-part du loyer liée aux intérêts (compte 672 Intérêts dans
loyers de location acquisition) est maintenue dans les flux provenant des activités
opérationnelles. La part du décaissement relative au remboursement de la dette (compte
17 Dettes de location acquisition) a été exclue des flux provenant des activités

opérationnelles et considérée alors comme un flux provenant des activités de financement.

En revanche, les variations de capitaux propres ou d’emprunts qui n’ont pas générées un flux
de trésorerie ne figurent pas dans le tableau des flux.

EXEMPLES :

 conversion de dettes en capitaux propres ;


 augmentation du capital par incorporation de réserves

En résumé, les flux de trésorerie provenant des activités de financement peuvent être synthétisés de la
façon suivante :

Augmentations de capital par apports nouveaux


+Subventions d'investissement reçues
-Prélèvements sur le capital
-Distribution de dividendes
=Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (1)

Emprunts
+ Autres dettes financières
- Remboursements des emprunts et autres dettes financières
= Trésorerie provenant des capitaux étrangers (2)

= Flux de trésorerie provenant des activités de financement (3) = (1) + (2)

PRESENTATION DU TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

Le Tableau des flux de trésorerie est présenté en colonne. Il présente dans l’ordre :
.
 La trésorerie nette au 1er janvier puis :
Les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles. Ces flux sont calculés à partir de la Capacité
d’Autofinancement globale de laquelle on déduit les composantes de la variation du BF liée aux activités
opérationnelles, ensuite viennent les :

 Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement. Ils sont calculés en faisant la
somme algébrique des décaissements liés aux acquisitions d’immob incorporelles, corporelles
et financières et des encaissements liés aux cessions d’immobilisations financières.

40
 Les flux de trésorerie provenant des activités de financement sont présentés sous deux
rubriques :

- Flux de trésorerie provenant du financement par les capitaux propres


- Flux de trésorerie provenant des capitaux étrangers

Le cumul de ces trois catégories de flux donne la variation de la trésorerie nette de la période. A cette variation
de la trésorerie nette on ajoute la trésorerie nette au 1er janvier pour obtenir la trésorerie nette au 31
décembre.

Le TAFLUT est établi à partir de la balance, du compte de résultat et du bilan.

41
ANNEXE 2. TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

EXERCICE AU EXERCICE AU
REF LIBELLES NOTE 31/12/ N 31/12/N-1
NET NET
ZA Trésorerie nette au 1er janvier A
(trésorerie actif N-1 – trésorerie passif N-1)
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
FA Capacité d’Autofinancement globale (CAFG)
FB - Var BFHAO
FC - Variation des stocks
FD - Variation des créances
FE + Variation du passif circulant
Var du BF lié aux activités opérationnelles (FB+FC+FD+FE)
ZB Flux de trés provenant des activités opérationnelles (somme FA à FE) B
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissements
FF -Décaissements liées aux acquisitions d’immob incorporelles
FG -Décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations corporelles
FH -Décaissement lié aux acquisitions d’immobilisation financières
FI +Encaissement liés aux cessions d’immob incorporelle et corporelles
FJ +Encaissement liés aux cessions d’immobilisations financières
ZC Flux de trésorerie provenant des activités d’invest (somme FF à FJ) C
Flux de trés provenant du financement par les capitaux propres
+Augmentation du capital par apports nouveaux
+Subventions d’investissements reçues
-Prélèvement sur le capital
-Dividende versés
Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme FK à FJ) D
Trésorerie provenant du financement par les capitaux étrangers
FO +Emprunts
FP +Autres dettes financières
FQ -Remboursements des emprunts et autres dettes financières
ZE Flux de trés provenant des capitaux étrangers (somme FO à FQ) E
ZF Flux de trés provenant des activités de financement (somme D + E) F
ZG VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE DE LA PERIODE (B+C+F) G
ZH Trésorerie nette au 31 décembre (G+A) H
Contrôle : trésorerie actif N – trésorerie passif N=

INTERPRETATION DU TAFLUT

Le TAFLUT décrit les mouvements de la trésorerie en allant de la trésorerie initiale à la trésorerie finale grâce aux trois
catégories de flux suivants :
 flux de trésorerie des activités opérationnelles (FTO);
 flux de trésorerie des activités d'investissement (FTI);
 et flux de trésorerie des activités de financement (FTF).

Les flux de trésorerie des activités opérationnelles mesurent la capacité de l’entreprise à investir.
Ainsi le taux FTO/CAHT indique cette capacité. L’augmentation de ce taux indique l’augmentation de la marge
d’investissement de l’entreprise.
42
Les flux de trésorerie des activités d'investissement indiquent le besoin net d’investissement de l’entreprise pour la
période considérée. Les taux FTI/CAHT indique le taux d’investissement net. Ceci montre que lorsque les
investissements d’une entreprise sont élevés et les cessions faibles ou nulles, celle-ci est dans une stratégie de
croissance.
Lorsque l’entreprise a des investissements élevés et en même temps pratique des cessions d’immobilisations, elle est
dans une stratégie de reconfiguration de son outil de travail. Par contre si l’entreprise investit peu et cède des
immobilisations, elle est dans une stratégie de recentrage de ses activités.

43
APPLICATION SUR LES ETAS FINANCIERS
A partir de la balance 2016 en annexe 2 et l’extrait du compte de résultat de l’exercice comptable 2015 en annexe 1 ci-
après, de l’entreprise de négoce dénommée LAMDA, il vous est demandé :
1. de présenter le compte de résultat, le bilan, le TAFIRE et le TAFLUT selon le SYSCOHADA modifié
de 2017.
2. d’interpréter les états financiers. NB. Taux d’impôt 27,5% ; pas de participation des travailleurs.

Annexe 1. Extrait du compte de résultat de l’exercice 2015.


Vente de marchandises 80, achats de marchandises 40, variation de stocks 10 (solde créditeur), subvention
d’exploitation 5, autres produits 6, charges de personnel 22,31, amortissement 16, frais financiers 2.

44
Annexe 2 : Balance après inventaire des exercices comptables 2016 (en milliers de francs CFA)

N° Soldes à l’ouverture Mouvement Soldes à la clôture


comptes Intitulés des comptes D C D C D C
101 Capital social 100 50 150
111 Réserve légale 1,5 1,5
1301 Résultat en instance d’affectation 15 15
1416 Subvention entités et organismes privés 10 40 30
162 Emprunts auprès des établis de c 20 5 36 51
1662 Intérêt courus sur emprunt 2 10 8
2313 Bâtiments administratifs et commerciaux 45 45
2413 Matériel commercial 90 30 60
2451 Matériel de transport automobile 40 40
263 Titres de participation influence notable 20 20
2831 Amortissement bâtiments administratifs 4,5 4,5
2841 Amortissement matériel com. 18 9 15 24
2845 Amortissement du mat. de transport 10 10
3111 Marchandises A 61 40 46 55
4011 Fournisseurs 40 40 177 177
4111 Clients 40 11 20 31
422 Personnel rémunération due 32 32
4431 TVA facturée sur ventes 58,5 58,5
4441 TVA due 34,74 34,74
4452 TVA récupérable sur achats 27 27
4494 Etat, subvention d’invest. à recevoir 40 40
465 Associés, dividendes à payer 8,5 8,5
4791 Ecart de conversion passif 11 11
4812 Fournisseurs d’investissement 40 40
4912 Dépréciation des créances douteuses 5 5
513 Chèques à encaisser 384 384
5211 Banque en monnaie locale 30 36 62 4
565 Banque, escompte de crédits ordinaires 28 28
5711 Caisse en monnaie nationale 5 94,5 50 49,5
6011 Achats de marchandises 150 150
6031 Variation de stocks de marchandises 46 40 6
6611 Charges de personnel, rém. directe 32 32
6712 Intérêts des emprunts auprès des étab. 12 2 10
6813 Dotations aux amortissements des imm. 29,5 29,5
7011 Ventes de marchandises dans la région 300 300
7181 Subvention d’exploitation, Etat 30 30
7594 Reprises des charges pour dépréc créan. 5 5
799 Reprises de subventions d’investissem. 10 10
812 Valeurs compt. de cession d’im. corpor. 24,24 24,24
822 Produits de cession d’immob. corpor. 25 25
TOTAUX 226 226 1175,74 1175,74 980,24 980,24

45
COMPTE DE RESULTAT AU 31 12 2016

EXERCICE AU EXERCICE AU
RE NOT
LIBELLES 31/12/ 2016 31/122015
F E
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21 300 80
RA Achat de marchandises - 22 150 40
RB Variation de marchandises +/- 6 -6 +10
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à RB) 144 50
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRES D’AFFAIRES (A+B+C+D) 300 80
TE Production stockées (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée 21
TG Subventions d’exploitation 21 30 5
TH Autres produits + 21 5 6
TI Transferts de charges d’exploitation + 12
RC Achats de mat premières et fournitures liées - 22
RD Var de stocks de mat prem et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Var de stock d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ) 179 61
RK Charges de personnel - 27 32 22.31
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION EBE (XC+RK) 147 38.69
TJ Reprises d’amort, provisions et dépréciations + 28 10
RL Dotations aux amort, provisions et dépréciations - 3C&2 29.5 16
8
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL) 127.5 22.69
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées - 29 10 2
RN Dotations aux prov et aux dépréc financières - 3C&2
8
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN) -10 -2
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF) 117.5 20.69
TN Produits de cession d’immobilisations + 3D 25
TO Autres produits HAO + 3O
RO Valeurs comptables des cessions d’immob - 3D 24.24
RP Autres charges HAO - 3O
XH RESULTAT HAO (somme TN à RP) 0.76 0
RQ Participation des travailleurs -
RS Impôts sur le résultat - 32.5215 5.69
XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS) 85.7385 15

46
BILAN LAMDA 2016

REF ACTIF Note Exercice au 31/12/2016 Exercice au REF PASSIF Note Exercice au Exercice au
31/12/2015 31/12/2016 31/12/2015

BRUT Amort & Net NET NET NET


déprec.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3 CA Capital 13 150 100
AE Frais de développement et de prospection CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
AF Brevets, licences, logiciels, et droits CD Primes liées au capital social 14
similaires
AG Fonds commercial et droit au bail CE Ecarts de réévaluation 3e
AH Autres immobilisations incorporelles CF Réserves indisponibles 14 1.5
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 CG Réserves libres 14
AJ Terrains CH Report à nouveau (+ ou -) 14
AK Bâtiments 45 4.5 40.5 CJ Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou perte - ) 85.81 15
AL Aménagements, agencements et installation CL Subventions d’investissements 15 30
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques 60 24 36 72 CM Provisions règlementées 15
AN Matériel de transport 40 10 30 CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES 267.31 115
ASSIMILEES
AP Avances et acomptes versés sur immob 3 DA Emprunts et dettes financières diverses 16 59 20
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4 DB Dettes de location acquisition 16
AR Titres de participation 20 20 DC Provisions pour risques et charges 16
AS Autres immobilisations financières DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES 59 20
ASSIMILEES
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE 165 38.5 126.5 72 DF TOTAL RESSOURCES STABLES 326.31 135
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5 DH Dettes circulantes HAO 5 40
BB STOCKS ET ENCOURS 6 55 55 61 DI Clients, avances reçues 7
BC CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES DJ Fournisseurs d’exploitation 17 177 40
BH Fournisseurs avances versées 17 DK Dettes fiscales et sociales 18 99.19
BI Clients 7 31 31 35 DM Autres dettes 19 8.5
BJ Autres créances 8 40 40 DN Provisions pour risques à court terme 19
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT 126 126 96 DP TOTAL PASSIF CIRCULANT 324.69 40
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10 384 384 DQ Banque, crédits d’escompte 20 28 28
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11 53.5 53.5 35 DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF 437.5 437.5 35 DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF 28 28
BU Ecart de conversion-actif 12 DV Ecart de conversion-passif 12 11
BZ TOTAL GENERAL 728.5 38.5 690 203 DZ TOTAL GENERAL 690 203

47
TAFIRE LAMDA 2016

Calcul de la TVA à reverser (TVAR) : TVAR = VCN balance-VCN-VCN recalculée = 24,24-(30-9) =


3,24 ou 3 240.

Charges Produits
Réf Décaissables Contenu des postes Réf Encaissables Contenu des postes
SA Frais financiers 10 EBE 147
SC Pertes de change TT Transferts de charges d’exploitat
SL Charges HAO1 32,4 UA Revenus financiers
SQ Participation des travailleu UC Gains de change
SR Impôts sur le résultat 324 UE Transfert de charges financières
UL Produits HAO
UN Transferts de charges HAO
Total (I) 45, 69 Total (II) 147

Tableau de calcul de la CAFG par la méthode soustractive

CAFG = Total (II) – Total (I) = 147 000 – 45 761, 5 =101 238, 5

Tableau de calcul de la CAFG par la méthode additive


Produits Charges

Réf Non encaissables Contenu Réf Non décaissables Contenu


postes des postes
TS Reprises des A/P d'exploitation UZ Résultat net 85,81
UD Reprises des provisions finan RS Dotations aux amortis et aux prov d’exploitat 29,5
UM Reprises HAO 10 000 SD Dotations aux amort. et aux prov financières
UK Produits de cessions d’immob 25 000 SM Dotations HAO
SK Valeurs comptables nettes (– TVA à reverser) 21 000
Total (I) 35 000 Total (II) 136 238,5

CAFG = Total (II) – Total (I)= 136 238,5-35 000 =101 238,5

VBFE = BFE(N) – BFE(N-1)

VBFE = Var. Stocks + Var. Créances - Var. Dettes circulantes

- La variation des stocks (VS)


VS = S(N) – S(N-1)

Variation des stocks : N - (N - 1) Emplois augmentation (+) Ressources diminution (-)


(BC) Marchandises ou 6 000
(BD) Matières premières ................................................. ou ................................................
(BE) En cours ................................................. ou ………………………………
(BF) Produits fabriqués ................................................. ou …………………………

(A) Variation globale nette des stocks ............................................... ou 6 000

48
- La variation des créances (VC)
VC = C(N) – C (N-1)

Variation des créances : N-(N-1) Emplois (augmentation +) Ressources (diminution -)


(BH) Fournisseurs, avances versées ou
(BI) Clients ou 4 000
(BJ) Autres créances 40 000 ou
(BU) Ecart de conversion actif ou
(B) Variation globale nette des créances 36 000 ou ...........................................

La variation des dettes (VD)


VD = D(N) – D (N-1)

Variation des dettes circulantes : 2016-(2015)


Emplois diminution (-) Ressources augmentation (+)
( DI) Clients avances reçues .......................................... ..........................................
(DJ) Fournisseurs d’exploitation .......................................... ou 137
(DK) Dettes fiscales et sociales .......................................... ou 99,19
(DL) Dettes sociales .......................................... ou
(DM) Autres dettes .......................................... ou 8,5
(DN) Risques provisionnés .......................................... ou
(DV) Ecart de conversion - passif .......................................... ou 11
(C)Variation globale nette des dettes .......................................... ou 255 761,5
circulantes

VBFE= A+B-C = -6 000+36 000-255 761,5= -225 761,5

4. L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE)


L’ETE est un très précieux indicateur de santé de l’entreprise. Il est un résultat d’exploitation totalement liquide. Il
est calculé en retranchant de l’EBE, la VBFE et la production immobilisée. Il représente également, en chiffre, la
différence entre l’ensemble des encaissements et des décaissements d’exploitation de l’exercice.

= EBE-(VBFE+PI)

L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation Exercice 2016 Exercice 2015


(ETE)
EBE 147 000
- VBFE +225 761,5
= ETE 372 761,5

49
Présentation du tableau (TAFIRE) proprement dit : côté « Emplois »
Réf. EMPLOIS EXERCICE 2016 Exercice 2015
Emplois (EDE) Ressources (RDE) (E- ; R+)
II. INVESTISSEMENTS ET DESINVESTISSEMENT
Charges immobilisées .................... ///////////////// ......................
FA (augmentations dans l’exercice)
Croissance interne
FB Acquisitions/Cessions d’immobilisations incorporelles ……………. ………… ………………
Acquisitions/Cessions d’immobilisations corporelles 85 000 25 000 …………
FC Croissance externe ...................
FD Acquisitions/Cessions d’immobilisations financières 20 000 .....................
FF INVESTISSEMENT TOTAL 80 000 ................... ......................
FG III. VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT
D’EXPLOITATION (cf. Supra : Var. B.F.E.) .................... 225 761,5 .......................
FH B- EMPLOIS ECONOMIQUES A FINANCER
(FF + FG) .................... 145 761,5 .......................
FI V. EMPLOIS/RESSOURCES (BF, HAO) .................... 40 000 ........................
FJ VI. EMPLOIS FINANCIERS CONTRAINTS (1)
Remboursements (selon échéancier) des emprunts et dettes 7 000 ///////////////// .......................
financières
(2) A l’exclusion des remboursements anticipés porté en VII
FK B- EMPLOIS TOTAUX A FINANCER .................... 178 761,5 .......................

Interprétation du TAFIRE

Ressources

L’entreprise s’est créé une :


capacité d’autofinancement de 101 238.5.
ressource de financement du besoin d’exploitation de 225 761.5
ressource de financement du besoin HAO de 40 000
une ressource provenant d’une cession de matériel de 25 000

elle a demandé et obtenu :


une augmentation de capital par un apport nouveau de 45 000
une subvention d’inestissement de 40 000
de nouveaux emprunts pour 46 000
_______
donc une ressource globale de 523 000

Emplois

L’entreprise payé les dividendes pour 8 500


Elle a investi dans les immobilisations :
corprorelles pour 85 000
financières pour 20 000
elle a remboursé les emprunts pour 7 000

Elle dépensé au total 120 500

Il reste en trésorerie dans l’entreprise 523 000 – 120 500 = 402 500

50
Présentation du tableau (TAFIRE) proprement dit : côté « Ressources »
Réf. RESSOURCES EXERCICE 2016 Exercice 2015
Emplois (EDR) Ressources(RDR) (E- ; R+)
VI. FINANCEMENT INTERNE
FL Dividendes (emplois) / CA.AF.G. (Ressources) 8 500 101 238,5
VII. FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX PROPRES
FM Augmentations de capital par apports nouveaux /////////////////// 45 000 15-(1,5+8,5)=5
FN Subventions d’investissement /////////////////// 40 000
FP Prélèvements sur le capital ////////////////////
(y compris retraits de l’exploitant)
VIII. FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS
FQ Emprunts (2) ..................... 46 000 (36+10)=46
FR Autres dettes financières (2) .....................
(2)
Remboursements anticipés inscrits séparément en emplois
FS D- RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT ..................... 223 738,5
FT E- EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE RESSOURCES DE ...................... 402 500
FINANCEMENT (C-B)
IX. VARIATION DE LA TRESORERIE
Trésorerie nette
FU à la clôture de l’exercice + ou - 409 500
FV à l’ouverture de l’exercice + ou - 7 000
FW Variation Trésorerie :
(+ si Emploi ; - si Ressources) ............................... 402 500 .................... ........................
Contrôle : D = VIII avec signe opposé

Nota : I, IV, V, VI, VII : en termes de flux ; II ; III ; VIII : différences « bilancielles »

CONTROLE (à partir des masses des bilans N et N-1) Emplois Ressources


Variation du fonds de roulement (FR) : FR (2016) - FR 2015) …………………. 136 810
variation du BF global (B.F.G.) : BFG (2016) - BFG (2015) ............................. 265 690
Variation de la trésorerie (VTN) : T (2016) - T (2015) 402500
TOTAL 402 500 402 500

CALCUL DE LA CAFG
EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 147 000 38 690
+ Valeurs comptables de cessions courantes d’immobilisations (compte 654) 0 0
- Produits de cessions courantes d’immobilisations (compte 754) 0 0
= CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT D’EXPLOITATION 0 0
+ Revenus financiers 0 0
+ Gains de change 0 0
+ Transferts de charges financières 0 0
+ Produits HAO 0 0
+ Trasferts de charges HAO 0 0
- Frais financiers 10 000 2 000
- Pertes de change 0 0
- Charges HAO 3 240 0
- Participation 0 0
- Impôt sur le résultat 32 5216 5 690
= CAPACITE D’AUTOFINANCEMENTGLOBAL 101 238,5 31 000

51
TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE AU 31 12 2016

INTERPRETATION DES ETATS FINANCIERS ISSUS DE L’APPLICATION


EXERCICE EXERCICE
EXERCICE EXERCICE AU
REF LIBELLES NOTE AU AU 31/12/
31/12/ N AU
31/12/N-1
REF LIBELLES NOTE
2016
NET 31/12/2015
NET
ZA Trésorerie nette au 1er janvier A NET
7 000 NET
er
ZA Trésorerie
(trésorerienette
actif au
N-11 – janvier
trésorerie passif N-1) 35 000- 28 000 A 7 000
(trésorerie
Flux actif N-1
de trésorerie – trésorerie
provenant passif N-1)
des activités 35 000- 28 000
opérationnelles
FA Capacité
Flux d’Autofinancement
de trésorerie globale
provenant des (CAFG)
activités opérationnelles +101 310
FA Capacité d’Autofinancement globale (CAFG)
FB - Actif circulant HAO21 +40 101,31
000
FB - Var du BFHAO +40
FC - Variation des stocks +6 000
FC - Variation des stocks +6
FD - Variation des créances -36 000
FD - Variation des créances -36
FE + Variation du passif circulant +255 690
FE + Variation du passif circulant +255,69
Var du BF lié aux activités opérationnelles (FB+FC+FD+FE) = 265 690
ZB Var du
Flux de BF
tréslié aux activités
provenant opérationnelles
des activités (FB+FC+FD+FE)
opérationnelles (somme FA=à265,69
FE) B +367 000
ZB Flux de trés provenant des activités opérationnelles (somme FA à FE) B +367
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissements
FF Flux de trésorerie
-Décaissements provenant
liées des activités
aux acquisitions d’investissements
d’immob incorporelles 0
FF -Décaissements liées aux acquisitions d’immob incorporelles
FG -Décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations corporelles
corporelles -85 000 0
FG -Décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations corporelles -85
FH -Décaissement lié aux acquisitions d’immobilisation financières -20 000
FH -Décaissement lié aux acquisitions d’immobilisation financières -20
FI +Encaissement liés aux cessions d’immob incorporelle et corporelles +25 000
FI +Encaissement liés aux cessions d’immob incorporelles et corporelles +25
FJ +Encaissement liés aux cessions d’immobilisations financières 0
FJ +Encaissement liésprovenant
aux cessions d’immobilisations financières
ZC Flux de trésorerie des activités d’invest (somme FF à FJ) C - 80 000 0
ZC Flux de trésorerie provenant des activités d’invest (somme FF à FJ) C - 80
Flux de trés provenant du financement par les capitaux propres
FK Flux de trés provenant
+Augmentation du financement
du capital par les capitaux propres
par apports nouveaux +45 000
FK +Augmentation du capital par apports nouveaux +45
FL +Subventions d’investissements reçues reçues +40 000
FL +Subventions d’investissements reçues +40
FM -Prélèvement sur le capital 0
FM -Prélèvement sur le capital
FN -Dividende versés - 8 500 0
FN -Dividende versés - 8,5
Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme FK à FN) D + 76 500
Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme FK à FN) D + 76,5
Trésorerie provenant du financement par les capitaux étrangers
FO Trésorerie
+Empruntsprovenant du financement par les capitaux étrangers +46 000
FO +Emprunts +46
FP +Autres dettes financières 0
FP +Autres dettes financières
FQ -Remboursements des emprunts et autres dettes financières -7 000 0
FQ -Remboursements des emprunts et autres dettes financières -7
ZE Flux de trés provenant des capitaux étrangers (somme FO à FQ) E +39 000
ZE Flux de trés provenant des capitaux étrangers (somme FO à FQ) E +39
ZF Flux de trés provenant des activités de financement (somme D + E) F 115 500
ZF
ZG Flux de trés provenant
VARIATION des activités deNETTE
DE LA TRESORERIE financement
DE LA (somme D + E)
PERIODE (B+C+F) G F 402 115,5
500
ZG
ZH VARIATION DE LA TRESORERIE
Trésorerie nette au 31 décembre (G+A) NETTE DE LA PERIODE (B+C+F) H G 409 402,5
500
ZH Trésorerie nette au 31 décembre (G+A)
Contrôle : trésorerie actif N – trésorerie passif N= H 409,5
Contrôle : trésorerie actif N – trésorerie passif N=

1
A l’exclusion des variations des créances liées aux activités d’investissement (variation des créances sur cession d’immobilisation
et des dettes sur acquisition ou production d’immobilisation) et de financement (par exemple variation des créances sur
subvention d’investissement reçues)
2
A l’exclusion des variations des créances liées aux activités d’investissement (variation des créances sur cession d’immobilisation
et des dettes sur acquisition ou production d’immobilisation) et de financement (par exemple variation des créances sur
subvention d’investissement reçues).
52
La société LAMDA dégage successivement un résultat net positif de 15 000 F en 2015 et de plus de 85 000
en 2016 au profit des actionnaires, soit un taux de croissance de plus de 460%.

Ce résultat repose essentiellement sur l’activité d’exploitation ayant dégagé un résultat d’environ 127
000, couvrant ainsi les activités financières déficitaires (-10 000). L’activité HAO, bien que bénéficiaire,
n’est pas significative (760). L’entreprise dispose donc d’une saine performance économique. Elle satisfait
ainsi tous ses partenaires : le personnel (22 000 en n-1 et 32 000 en n. En n les créanciers gagné 10 000,
l’Etat 32 000 et surtout les associés 87 000 F, soit pour ces derniers, un revenu de 58 F pour 100 F investis.

Les forces et avantages de l’entreprise :

 taux de marge commercial élevé


 taux de valeur ajoutée élevé
 taux de profitabilité élevé
 taux de rentabilité économique élevé
 taux de rentabilité financière élevé

INTERPRETATION DU BILAN

L’interprétation du bilan se fera dans l’ordre suivant :

Nous donnerons le montant total de l’affaire (total du bilan) puis nous présenterons la structure des
ressources puis des emplois du bilan puis nous en déduirons l’autonomie financière et l’équilibre
financier. Ensuite nous présenterons tour à tour la liquidité de l’entreprise, sa solvabilité, sa trésorerie, sa
rentabilité financière et sa croissance.

L’entreprise a investi au total 203 000 F en 2015 et 690 000 F en 2016, soit le double.

Le passif est réparti en capitaux propres pour 115 en 2015 et 267 en 2016 soit une augmentation de plus
de 45%. Les dettes financières se sont élevées à 20 en 2015 et à 59 en 2016 avec une augmentation de
195%. Les dettes sont d’un montant raisonnable car elles sont largement inférieures aux capitaux propres.
Les ressources stables s’élèvent à 135 en 2015 et 326 en 2016.

Le passif circulant vaut 40 en 2015 et 336 en 2016, tandis que la trésorerie passif reste inchangée en 2015
et 2016 à 28. Cette structure révèle une répartition judicieuse des fonds en capitaux propres largement
supérieurs aux dettes financières, ce qui montre ici une forte autonomie financière. De plus les concours
bancaires courants sont d’un niveau très raisonnable (28 000 F), représentant moins de la moitié des
dettes à terme, c’est donc un rapport financier favorable pour l’entreprise car les crédits bancaires sont
trop chers et ne doivent pas dépasser outre mesure les dettes financières. Si tel est le cas, il y a nécessité
de transformer les concours bancaires de court terme en dettes financières.

La structure des emplois est la suivante :

L’actif immobilisé net est de 72 en 2015 et de 126,5 en 2016 soit une augmentation de 75%.

L’actif circulant net vaut 96 en 2015 et 126 en 2016.

La trésorerie –actif fait 35 en 2015 et 437,5 en 2016. On constate, à la lecture de la structure de l’actif,
que la trésorerie actif à elle seule représente presque le double l’actif immobilisé et l’actif circulant nets.
Urne trésorerie qui semble être a priori trop importante au regard des autres postes.

Cela nous amène à vérifier l’équilibre financier.


53
Les ressources stables (326 000) couvrent largement l’actif immobilisé (126 000), dégageant un fonds de
roulement largement positif de 200 000. . De même l’actif circulant (126 000) est totalement financé par
un passif circulant presque trois fois supérieur (324 000), dégageant plutôt une ressource de financement
de 198 000 F (324 000-126 000) venue renforcer le fonds de roulement pour lever le niveau de la
trésorerie nette de 2016 à presque 400 000, ce qui confirme le constat fait plus tôt sur la trésorerie-actif.
L’équilibre financier est satisfaisant, mais il y a un risque de laisser une trésorerie oisive importante et
inopportune.

Vérifions la liquidité de l’entreprise, sa solvabilité à court terme, c’est-à-dire la possibilité de payer


l’ensemble des dettes à court terme par les actifs de court terme. En 2015 l’actif de court terme (96 +35
soit 131) couvre largement les dettes à court terme (28 + 40 soit 68) présentant une marge de liquidité de
63. En 2016 l’actif de court terme 126 +437,5 soit 563,5 couvre le passif de court terme de 28 + 336 soit
364 avec un marge de 199,5. L’entreprise est donc très liquide.

La solvabilité, la liquidité à long terme, se mesure en comparant l’actif total à l’ensemble des dettes de
l’entreprise d’une part, et d’autre part, le calcul de la capacité de remboursement de l’entreprise. La
capacité de remboursement de l’entreprise est mesurée par le rapport par le rapport des dettes
financières à la CAFG. En 2015, le total actif de 203 couvre largement les dettes exigibles de la même
époque de 88, soit une marge de solvabilité de 115. De-même en 2016 le total actif est de 690 couvrant
le total dettes exigible de 59+335+28 soit 422 laissant une marge de 690-422 soit 268 soit un taux de
couverture de 690/422 soit 1,63. L’entreprise est donc largement solvable. La capacité de
remboursement quant à elle est de 59/101 soit 0,58 année de remboursement alors que le maximum se
situe à 4 ans. L’entreprise a donc une grande capacité de remboursement de ses dettes.

La rentabilité financière se mesure part le rapport résultat net sur les capitaux propres. Cette rentabilité
se situe à 15/115 soit 13% en 2015 et 85/267 soit 31,83%. La rentabilité financière de l’entreprise passe
de 13% en 2015 à 31,83% en2016.

LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

Le tableau des flux de trésorerie nous indique que l’entreprise dispose d’une grande capacité
d’autofinancement, environ 101 000 F, renforcée par une ressource de financement de 255 000 F venu
renforcer la trésorerie provenant des activités opérationnelles passant à 327 000 F. cela représente une
capacité d’investir considérable. Sur ce montant, l’entreprise a investi un montant total de 80 000. Par
contre elle a cédé des immobilisations pour 25 000, ce qui révèle une stratégie de croissance et de
reconfiguration de l’outil de travail. La fonction financement a procuré à son tour 115 000 F répartis en
apports en capitaux propres de 76 500 et en capitaux étrangers de 39 000, ce qui révèle une stratégie
privilégiée de financement en interne suivi du financement presque équilibré par les capitaux propres et
par emprunts. Les fonds non investis s’élèvent à 402 500 F représentant la variation de la trésorerie nette
venant s’ajouter à la trésorerie initiale de 7 000 F pour donner une trésorerie nette de fin d’exercice de
409 500 F.

54
DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL ET DU RESULTAT NET

Avant d’aborder les conditions de détermination du résultat fiscal et du résultat net


par calcul extra comptable et par écritures comptable, nous passerons d’abord en
revue les régimes d’imposition au Burkina Faso (Lois des finances 2015), puis nous
terminerons par une application.

LES REGIMES D’IMPOSITION AU BURKINA FASO (Lois des finances 2015)

Il existe trois régimes d’imposition au Burkina Faso

Le régime du bénéfice réel normal d’imposition (RNI)


Sont sous ce régime :
Les contribuables personnes physiques ou morales dont le chiffre d’affaires
(CAF) annuel hors taxes est égal ou supérieur à 50 000 000 de francs CFA, ajusté
au prorata du temps d’exploitation lorsque l’activité est commencée en cours
d’année.

Le régime du bénéfice du réel simplifié d’imposition (RSI)


Sont sous ce régime :

Les contribuables personnes physiques ou morales dont le chiffre d’affaires


(CAF) annuel hors taxes est égal ou supérieur à 15 000 000 de francs CFA et
inférieur à 50 000 000 de francs CFA, cette limite est ajustée au prorata du temps
d’exploitation lorsque l’activité est commencée en cours d’année. Ces
contribuables ont le choix d’opter pour le régime du réel normal avant le 1 er février
de chaque année par une demande adressée au directeur général des impôts.

Le régime de fiscalité globale appelé « Contribution des micros entreprises »


Sont assujettis à ce régime les contribuables dont le chiffre d’affaires annuel hors
taxes est inférieur à 15 000 000 de francs CFA.
Ces contribuables s’acquittent d’un forfait global annuel représentant les impôts et
taxes suivants selon des tarifs déterminés par zone, classe et profession : BIC, IS, le
minimum forfaitaire de perception (MFP), TPA, la contribution des patentes (CDP)
et la licence des débits de boisson. Pour les autres impôts et taxes, le droit commun
s’applique.
Ce régime ne s’applique pas aux contribuables relevant de la contribution du secteur
boisson, élevage et ceux exerçant une profession libérale quelle que soit la forme
juridique de l’activité.

55
Les contribuables de ce régime peuvent opter pour le régime simplifié avant le 1 er
février de chaque année.

Paiement de l’impôt
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice comptable en cours, au
versement de trois acomptes provisionnels égaux calculés sur la base de 75% du
montant de l’impôt dû au titre du dernier exercice clos, appelé « exercice de
référence ».

Lorsque l’exercice de référence est d’une durée inférieure ou supérieure à un an, le


montant des acomptes est calculé sur celui de l’impôt dû au titre dudit exercice
rapporté à une période de douze mois.

Les paiements doivent être effectués spontanément au plus tard les 20 juillet, 20
octobre et 20 janvier de chaque année auprès du receveur des impôts du lieu de
rattachement.

Avant l’expiration du délai de déclaration des résultats prévu au 30 avril, la société


procède à la liquidation de l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’exercice objet de la
déclaration en tenant compte des acomptes versés pour ledit exercice. S’il résulte de
cette liquidation un complément d’impôt, il est acquitté au plus tard dans le délai de
déclaration prévu c'est-à-dire le 30 avril.

Si, au contraire la liquidation fait apparaître que les acomptes sont supérieurs à l’impôt
dû, l’excèdent versé est imputé sur les exercices suivants ou remboursé si la société
cesse son activité.

Cet excédent peut également, à la demande du contribuable être utilisé pour le


paiement de tout autre impôt direct ou taxes assimilées dont il est par ailleurs
redevable.

Le montant net de l’impôt à reverser est obtenu après déduction également de l’IRF
et de l’IRVM subi les cas échéants de l’exercice et le cas échéant du crédit de
prélèvement et/ou de l’excédent de retenue à la source subie.
Ce montant net s’il existe doit être versé spontanément en un seul versement au plus
tard le 30 avril sur un imprimé appelé bordereau avis de versement (BAV) fourni par
le fisc.
Le remplissage et le dépôt de cet imprimé sont obligatoires même en cas d’absence
d’impôt BIC à payer (cas de crédit reportable et/ou excédent reportable).
Les compagnies d’assurance quant à elles, ont jusqu’au 31 mai pour le dépôt et le
paiement.

56
Minimum forfaitaire de perception (MFP)

Il est établi un minimum forfaitaire de perception de l’impôt sur les sociétés au titre
d'une année déterminée, en fonction du CA HT de la période écoulée.

Il est dû par les sociétés déficitaires ou dont le résultat fiscal ne permet pas de générer
un impôt sur les sociétés supérieur au montant déterminé ci-dessous.

Pour le calcul du minimum, le chiffre d'affaires visé ci-dessus est arrondi aux cent
mille (100 000) francs CFA inférieurs. Il est fait application d’un taux de 0,5 % mais
en aucun cas le montant ne peut être inférieur à :
- un million (1 000 000) de francs CFA pour les contribuables relevant du régime
du bénéfice du réel normal d’imposition (RNI) ;
- et trois cent mille (300 000) francs CFA pour les contribuables relevant du
régime du bénéfice du réel simplifié d'imposition (RSI).
NB. Les adhérents des centres de gestion agréés (CGA) bénéficient d'une réduction
de 50% du minimum forfaitaire de perception.
- Les sociétés nouvelles sont exonérées du minimum forfaitaire pour leur
premier exercice d’exploitation.

Obligations et sanctions
- Les obligations déclaratives
Les unes ont pour objet la production de la déclaration de résultat et des documents
composant la liasse fiscale (en trois exemplaires depuis 2009). Cette déclaration doit
être souscrite au plus tard le 30 Avril de chaque année. La non production dans les
délais entraîne la mise en œuvre de la procédure de taxation d’office assortie d’une
majoration de droits de 50 %.

A l'appui de leur déclaration annuelle réglementaire de résultats, les sociétés relevant


du régime du réel normal d’imposition doivent joindre les documents ci-après dûment
remplis :

 la liasse des états financiers et états annexés annuels normalisés du système


normal du SYSCOA ou, le cas échéant, du système comptable particulier qui
leur est applicable. Elle est établie en trois exemplaires destinés respectivement
à l’administration fiscale, à la centrale des bilans et à l’Institut national de la
statistique et de la démographie;
 la liasse fiscale ;
 l'état détaillé des comptes de charges et de produits ;
 l'état annuel des salaires ;
 l'état annuel des commissions, courtages, ristournes, honoraires, droits d'auteur
et autres rémunérations versées à des tiers ;
57
 l’état annuel des rémunérations des associés et des parts de bénéfices sociaux
et autres revenus ;
 l’état annuel des amortissements et des provisions ;
 le relevé détaillé des loyers d'immeubles passés en charges, avec indication de
l'identité et de l'adresse des bailleurs.

Les sociétés doivent joindre à leur déclaration annuelle de résultats, une copie des
actes modificatifs de leurs statuts s’il y a lieu. Elles doivent produire également, dans
les sept mois de la clôture de l'exercice, les procès-verbaux des délibérations de leurs
organes statutaires relatifs au dernier exercice clos.

Les entreprises d'assurances et de réassurances, de capitalisation ou d'épargne


joignent en outre un double du compte rendu détaillé et des tableaux y annexés
produits au ministre chargé des finances.

NB : Toute société installée au Burkina Faso doit y tenir sa comptabilité. En outre,


elle doit y posséder son siège social au plus tard deux années après son installation
sauf dérogation accordée par le ministre chargé du commerce.

Les autres visent à assurer le contrôle de la sincérité des déclarations. Il en est ainsi
des obligations faites aux industriels, aux sociétés de téléphonie mobile, aux
importateurs, aux grossistes et demi grossistes de joindre à leur déclaration de
résultat :
- la liste de leurs clients avec lesquels le montant cumulé des ventes réalisées au
cours de l'exercice comptable est au moins égal à cinq millions (5 000 000) de
francs CFA HT. La liste doit indiquer, pour chaque client, le numéro
d’Identifiant financier unique (IFU), l'identité complète notamment les nom et
prénom (s) pour les personnes physiques, la forme juridique et la raison sociale
pour les personnes morales, les adresses géographique, postale, le numéro de
téléphone et le montant total des ventes réalisées.

Après cette prise de connaissance des régimes d’imposition nous passerons en revue
quelques écritures relatives à la détermination du résultat net.

58
LA DETERMINATION DU RESULTAT NET AVEC PRISE EN COMPTE DU
RESULTAT FISCAL

Les soldes de gestion sont calculés puis enregistré dans le journal avant d’être traduits
dans les comptes. Nous verrons quelques exemples de leur enregistrement comptable
à travers quelques cas.

Cas où l’entreprise réalise une perte comptable et le minimum forfaitaire de


perception (MFP) a déjà été versé.

Cas où le MFP est inférieur à l’IBICA (montants en millions de fcfa)


RAO: 30 ; RHAO : 40
MFP : 60

_________________ _____________
4492 Etat, avances et acomptes versés sur impôts 60 000 000

52 Banque 60 000 000

________________ _____________
137 RAO 30 000 000
139 Résultat net 20 000 000
138 RHAO 40 000 000
________________ d° ____________

895 MFP 60 000 000

4492 Etat, avances et acomptes versés sur impôts 60 000 000


________________ ________________
139 d° 60 000 000

895 60 000 000

NB. En cas de perte, le minimum fiscal de perception vient augmenter la perte et


figurer en comptabilité. La perte de 20 000 000 est passée à 80 000 000.

Cas où le MFP est inférieur à l’IBICA


RAO: 70 ; RHAO : 30
MFP : 60 Impôt 80
Passez les écritures

Avant 31/12
4492 Etat, avances et acomptes versés sur 60
521 impôts 60
Banque
31/12
137 RAO 70
138 RHAO 30
59
131 Résultat net 100

891 Impôt sur le bénéfice 80
441 Etat, impôt sur le bénéfice 20
4492 Etat, avances et acomptes ver sur 60
impôts
131 80
891 80

NB. Dans ce cas le MFP n’apparait pas en comptabilité.

Cas où le MFP est supérieur à l’IBICA


RAO:130 ; RHAO : 70
IMFPIC : 90 Impôt 80

Avant 31/12
4492 Etat, avances et acomptes versés sur 90
impôts 90
521 Banque
31/12
137 RAO 130
138 RHAO 70
131 Résultat net 200

895 MFP 10
891 Impôt sur le bénéfice 80
4492 Etat, avances et acomptes ver sur 90
impôts

131 Résultat net 90
891 Impôt sur le bénéfice 80
895 MFP 10

NB. Dans ce cas, le minimum forfaitaire de perception n’apparait en comptabilité que


pour sa partie supérieure à l’impôt de l’exercice courant. Après avoir parcouru les
régimes d’imposition au Burina Faso et l’enregistrement des soldes de gestion, nous
passerons à la détermination du résultat fiscal.

60
LA DETERINATION DU RESULTAT FISCAL

Le résultat fiscal devrait être le même que le résultat comptable brut mais ce n’est pas
le cas à cause des divergences dans certaines règles en fiscalité et en comptabilité.

Une charge de la comptabilité peut ne pas être reconnue comme telle en fiscalité et
vice versa. De même un produit comptabilisé peut être totalement exonéré
fiscalement.
Le résultat ou bénéfice fiscal est déterminé de façon extra comptable, à travers un
tableau fourni par l’administration fiscale : le tableau de détermination du résultat
fiscal dont un modèle est présenté sous forme d’annexe en fin de chapitre.

Le résultat fiscal est obtenu par la formule suivante :


Résultat fiscal = résultat comptable + réintégrations fiscales (charges non déductibles)
– déductions fiscales (produits exonérés, charges typiquement fiscales ou annulation
de charges).

La détermination du résultat fiscal obéit à des règles de déductibilité des charges et la


prise en compte d’autres éléments. Nous verrons les conditions générales et les
conditions spécifiques de déduction des charges se traduisant pour les unes par une
réintégration et pour d’autres par une déduction. Une application suivra et nous
terminerons par les régimes d’imposition au Burina Faso.

CONDITIONS DE DEDUCTION DES CHARGES

CONDITIONS GENERALES
La charge est déductible lorsqu’elle :
 est engagée dans l’intérêt direct de l’exploitation ou rattachée à la
gestion normale de l'entreprise. Aussi, les dépenses réalisées dans
l’intérêt du personnel ou des associés, les libéralités consenties à des
tiers, des dépenses somptuaires ne sont pas déductibles ;
 est effective et appuyée par des pièces justificatives suffisantes. Les pièces
justificatives doivent porter les numéros de leur enregistrement en
comptabilité ;
 correspond à une diminution de l’actif net. Les charges non supportées par
l’exercice ne sont pas acceptées en déduction par exemple la TVA déductible,
les charges des locaux non-inscrits au bilan, les dépenses sur les
immobilisations visant à augmenter leur valeur ou encore pour allonger leur
durée, les dépenses remboursement etc ;
 est comptabilisée dans les charges de l’exercice ;
 n’est pas exclue des charges déductibles par une disposition expresse de la loi.

61
Les dépenses mixtes qui se rapportent à la fois à l’exercice de la profession et
aux besoins personnels de l’exploitant doivent faire l’objet d’une ventilation pour
trouver la part revenant à l’exploitation ; à défaut le code prévoit de réintégrer le tiers.

CONDITIONS SPECIFIQUES
Dans les conditions spécifiques on parlera des réintégrations fiscales et des déductions
fiscales.

LES REINTEGRATIONS FISCALES

Amortissements non déductibles


- Amortissements exagérés (usage de taux excessif) ou amortissements calculés
sur les valeurs d’origine des biens apportés en société lors de fusion entre
sociétés etc.,
- Amortissements antérieurement et irrégulièrement différés. Ce sont des
amortissements qui n’ont pas fait été déduits dans l’exercice où ils devraient
être déduits. Ils sont dits amortissements différés et sont qualifiés
d’amortissements antérieurement et irrégulièrement différés.
- Amortissements des biens non amortissables, non comptabilisés dans
l’exercice comptable et n’appartenant pas à l’entreprise.

Les rémunérations déductibles

Les rémunérations de toute nature versées aux associés dirigeants des sociétés
de capitaux ou à leurs conjoints pour un emploi effectif exercé dans l’entreprise
sont déductibles, à condition qu’elles ne soient pas exagérées par rapport aux
rémunérations des emplois de même nature exercés dans l’entreprise ou dans les
sociétés similaires. En cas d’exagération ou de rémunérations fictives, l’ensemble
des rétributions versées aux associés dirigeants ou à leurs conjoints sera considéré
comme des bénéfices distribués et traités comme tels.
• Les rémunérations versées aux gérants majoritaires de sociétés à
responsabilité limitée, à l’associé unique de la SARL et à l’administrateur unique
de la société anonyme sont admises en déduction à condition qu’elles
correspondent à un travail effectif, qu’elles ne soient pas excessives et qu’elles
soient soumises à l’impôt sur les bénéfices au nom de ces derniers après déduction
des frais professionnels fixés forfaitairement à 25% desdites rémunérations.

Les rémunérations versées aux gérants associés de sociétés en nom collectif, aux
gérants commandités de sociétés en commandite simple, aux membres des sociétés
en participation ou de sociétés civiles qui ont opté pour l’imposition à l’impôt sur les
sociétés sont admises en déduction dans les conditions ci-dessus.

Pour l’appréciation de la qualité de gérant majoritaire, les parts détenues par les
conjoints et enfants non émancipés sont considérées comme possédées par le gérant ;
62
- Les sommes fixes et jetons de présence

Les sommes fixes et jetons de présence décidés par les assemblées générales
ordinaires alloués à titre d’indemnités de fonction en rémunération des activités des
administrateurs sont déductibles.

- Les rémunérations exceptionnelles allouées aux membres des conseils


d’administration

Les rémunérations exceptionnelles allouées aux membres des conseils


d’administration conformément aux dispositions de l’article 432 de l’Acte uniforme
OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique sont déductibles. Ces rémunérations donnent lieu à un rapport spécial
du commissaire aux comptes.

Les rémunérations et autres frais non déductibles

Sont notamment exclues des charges déductibles :

- Les rémunérations autres que les sommes perçues dans le cadre d’un travail,
les sommes fixes autres que celles décidées par les assemblées générales
ordinaires à titre d’indemnités de fonction en rémunération des activités des
administrateurs et les rémunérations exceptionnelles allouées aux membres des
conseils d’administration autres que celles fixées conformément aux
dispositions de l’article 432 de l’Acte uniforme OHADA relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, qui profitent
aux administrateurs au titre de leurs fonctions ;

- Les sommes versées aux dirigeants ou cadres d’une société au titre


d’indemnité, de frais d’emploi ou de service et ne correspondant pas à une
charge réelle de la fonction exercée. Pour l’application de cette disposition, les
dirigeants s’entendent, dans les sociétés de personnes et les sociétés en
participation, des associés desdites sociétés ;

- La rémunération et avantages en nature de l’exploitant individuel et des


sociétés de personnes, en commandite simple : non déductibles.

Les charges et dépenses somptuaires

Les frais et charges liés aux véhicules de luxe sans rapport avec de l’exploitation
(Berline de luxe, véhicule tout terrain) ;

Les frais et charges de déplacement, voyage, réception, sans rapport avec


l’importance du chiffre d’affaires et le bénéfice déclaré (frais de congés, colloque,
séminaire, chasse, restauration, etc.).
63
Frais d’hôtels et de restaurants, libéralités, dons, subventions

Les frais d’hôtels et de restaurants justifiés par des factures sont admis en déduction
dans la limite de 5‰ du C A HT ;

Les libéralités, dons et subventions constituent des charges déductibles du bénéfice


imposable lorsqu’il s’agit :

 de cadeaux : 1‰ du CA HT;
 objets spécialement conçus pour la publicité justifiés par des factures
respectives dans les limites de 2‰ du CA HT;
 de versements effectués au profit des associations sportives et
culturelles, d'œuvres ou organismes d'intérêt général à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social reconnus d'utilité publique
par l’autorité compétente, dans la limite de 3‰ du CA HT.

NB : Le bénéfice des dispositions précédentes est subordonné à la condition que soit


joint à la déclaration des résultats un relevé indiquant les montants, la date des
versements et l'identité des bénéficiaires.
La réintégration des charges se fera avec ou sans TVA en tenant compte des
charges d’origine.

Autres éléments non déductibles

Fraction non réemployée des plus-values de cession sous condition de réemploi.


Provisions et charges à payer non déductibles
Provisions ne remplissant pas les conditions de déduction
Amortissements irrégulièrement différés (amortissements non comptabilisés au bon
moment des exercices antérieurs

Conditions de déduction des provisions

Conditions de fonds
 La perte ou la charge objet de la provision soit déductible,
 La perte ou la charge soit nettement précisée,
 La perte ou la charge soit probable
Conditions de forme
 Les provisions doivent avoir été constatées dans l’exercice
 Elles doivent figurer dans la liasse fiscale

64
Liste de quelques provisions non déductibles

- provisions pour charges normales et annuelles d’exploitation


- provisions pour garantie décennale
- provisions de propre assureur
- provisions pour pertes de change
- Provisions pour grosses réparations
- Provisions pour renouvellement des immobilisations
- Provisions pour congés payés
- Provisions pour indemnités de départ à la retraite
- Provisions sans objet ou détournée de leur objet

Intérêts excédentaires des comptes courants et d’emprunts


- Compte courant d’associer : le taux autorisé est celui de la BCEAO majoré de
02 points
- Taux maximum autorisé 8% pour les emprunts

Frais de siège maximum 10% du bénéfice imposable (résultat comptable brut)


de la filiale avant déduction desdits frais.

Rémunérations et distributions occultes (somme d’argent versé à des tiers dont on


ne veut pas révéler l’identité)
Ajustement des opérations de crédits bail (les amortissements et les intérêts
doivent obligatoirement être réintégrés car le bien n’appartient pas à l’entreprise).

Autres réintégrations (à préciser par le responsable du compte par exemple des


omissions)

LES DEDUCTIONS FISCALES


Quote part des produits obligataires et dividendes soumis à l’IRVM car ce sont
des revenus exonérés.

Ajustement des opérations de crédits bail


L’entreprise déduit de façon extra comptable les loyers en contre partie des
amortissements et des intérêts.
Les amortissements et des intérêts sont réintégrés alors que les loyers qui étaient
soldés en fin d’exercice sont déduits car leurs montants respectifs ne sont pas égaux.

65
Réduction d’impôt pour investissement. Lorsque l’entreprise désire investir et en
fait la demande, le fisc lui accorde une réduction d’impôt.

Autres déductions (rectification d’écritures comptables éventuellement omises)

Déficits antérieurs reportables


Il faut comprendre tout de suite que le déficit dont on parle ici est le déficit fiscal,
c’est le résultat fiscal négatif.
Les déficits fiscaux antérieurs sont considérés comme des charges déductibles de
l’exercice suivant. Si le résultat de cet exercice est insuffisant pour éponger le déficit,
l’article 47 du code des impôts dit que l’excédent peut être reporté jusqu’au quatrième
exercice qui suit l’exercice déficitaire. En cas de déficits sur plusieurs exercices, il
faut opérer les déductions séparément chaque et par ordre d’ancienneté.

Pour ce qui concerne les amortissements réputés différés, lorsqu’une entreprise ne


peut fiscalement déduire les amortissements qu’elle a régulièrement comptabilisés
des résultats d’un exercice parce que cet exercice est fiscalement déficitaire, ces
amortissements sont réputés différés. En conséquence, ils sont à réintégrer. Cela veut
dire, en fiscalité, ils ne sont pas déduits : ce sont les amortissements réputés différés
créés au titre de l’exercice. Ils restent donc déductibles des premiers résultats
bénéficiaires suivants sans aucune limitation de durée. Ils sont donc réputés différés,
donc à imputer, c’est-à-dire à déduire des résultats fiscaux futurs.

APPLICATION : DE LA DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL AU


RESULTAT NET

La société S vous présente les éléments pour le calcul de son résultat net :
Résultat d’exploitation……………………………………… 72 000 000
Résultat financier…………………………………………… - 612 000
Résultat HAO ………………………………………………. - 4 762 000
Acompte MFP ………………………………………………. 6 000 000
Résultat déficitaire de l’exercice N-1 (2 000)..…………… 6 000 000
Amortissements réputés différés imputés sur l’exercice……. 2 500 000
Amortissements différés crées au titre de l’exercice……… 8 000 000
Rappel d’impôt …………………………………..………… 3 000 000
Amortissements antérieurement et irrégulièrement différés 500 000
Participation des travailleurs ……………………………... 5 760 000
Dépenses liées à la chasse sportive ………………………… 180 000
Plus-values non réinvesties après 3 ans …………………… 1 600 000
Quote-part des produits obligataires soumis à l’IRVM…. 1 300 000
Subventions d’exploitation reçues …………………… 2 800 000
Subventions d’investissement reçues ………………… 10 000 000
Dons accordés non déductibles……………………………… 500 000
Charges à payer non déductibles …………………………... 120 000
Rémunérations d’administrateurs non déductibles………… 950 000
Pénalités de règlement avec retard de la TVA……………... 800 000
66
TAF
1- Calculer le résultat fiscal
2- Calculer le résultat net
3- Passer l’ensemble des écritures aboutissant au résultat net.
NB : a.Taux d’impôt sur le résultat 35%
b. les soldes de gestion donnés sont justes
CORRIGE
DETERMINATION DU RESULTAT COMPTABLE BRUT
RCB = 72 000 000 – 612 000 – 4 762 000 = 66 626 000
DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL
ELEMENTS REINTE- DEDUC-
GRATIONS TIONS
Résultat comptable brut 66 626 000
Amortissements irrégulièrement diffères 500 000
Dépenses chasse sportive 120 000
Plus-values de cessions a réintégrer 1 600 000
Dons non déductibles 500 000
Charges à payer non déductibles 120 000
Rémunérations des administrateurs non deduct 950 000
Pénalités de retard de tva 800 000
Amortissements réputés différés créés dans l’exercice 8 000 000
Pertes antérieures 6 000 000
Amortissements réputés différés imputes sur le résultat de 2 500 000
l’exercice 1 300 000
IRVM
Total 79 276 000 9 800 000

En pratique, le calcul du résultat fiscal se fait à l’aide d’un tableau proposé par
l’administration fiscale. Ce tableau permet de rectifier le résultat comptable pour
passer au résultat fiscal.
RF = 79 276 000 – 9 800 000 = 69 476 000
CALCUL DE L’IMPOT
IMPOT = 69 476 000 X 0,35 = 24 316 600
DETTE IMPOT A PAYER = 24 316 600 + 3000 000 – 6 000 000 = 21 316 600
CALCUL DU RESULTAT NET 66 626 000 – 24 316 000 – 3 000 000 – 5 660 400
= 33 649 400.

67
ECRITURES COMPTABLES
DATE
135 72 000 000
136 612 000
138 4 762 000
131 66 626 000

891 24 316 600
892 3 000 000
4492 6 000 000
441 21 316 600

871 5 6660 000
426 5 660 000

131 32 976 600
891 24 316 600
892 3 000 000
871 5 660 000

68
ELEMENTS DE CALCUL DU RESULTAT FISCAL REINTE- DEDUC- CALCUL
GRATION TION R. FISCAL
I.BÉNÉFICE COMPTABLE DE L'EXERCICE 66 626 000
II.REINTEGRATIONS (charges ou pertes non déductibles ou
partiellement déductibles)
2 Amortissements non deductibles 500 000
3 Provisions et charges à payer non déductibles 120 000
4 Impôts non déductibles (MFP, BIC, IRF…) non payés
5 Autres impôts non déductibles (TVA et impôts retenus à la source non reversés)
6 Amendes et pénalités de toute nature 800 000
7 Rémunération des gérants majoritaires de SARL
8 Tantièmes, jetons de présence et autres rémunérations des administrateurs 950 000
9 Rémunération du travail de l'exploitant ou des associés des sociétés
y compris soumis à l'impôt sur le revenu
10 Ajustement opérations de crédit-bail : charges non déductibles
11 Charges sociales et avantages en nature
12 Charges et dépenses somptuaires 120 000
13 Cadeaux - dons - libéralités – subventions 500 000
14 Fraction non réemployée de plus values de cession sous condition de réemploi 1 600 000
15 Intérêts excédentaires des comptes courants d'associés et emprunts
16 Frais de siège
17 Rémunérations et distributions occultes
18 Ajustement opérations de crédit-bail
19 Autres réintégrations (à détailler sur feuillet séparé)
20 TOTAL I : REINTEGRATIONS 4 590 0000 4 590 0000
III. DEDUCTIONS = PERTES COMPTABLES DE L'EXERCICE
21 Provisions et charges à payer non déductibles, antérieurement taxées
et réintégrées dans les résultats comptables de l'exercice
22 Quote-part des produits obligataires et dividendes soumis à l'IRVM 1 300 000
23 Ajustement opérations de crédit-bail : charges fiscales
24 Exonération des plus-values sous condition de réemploi
25 Réduction d'impôt pour l'investissement de bénéfice
Programme déposé le…..
Programme admis le……
Paiements effectués au cours de l'exercice
26 Amortissements exceptionnels (50% des paiements dans la limite de 50% du
bénéfice taxable)
27 Autres déductions (à détailler sur feuillet séparé)
28 TOTAL II : DEDUCTIONS 1 300 000 -1 300 000
IV. RESULTAT FISCAL AVANT IMPUTATION DES DEFICITS
REPORTABLES ET AMORTISSEMENTS REPUTES DIFFERES
29 Résultat fiscal avant imputation des déficits Bénéfice (I - II 69 916 000
reportables et des amortissements réputés différés Déficit (II - I)
31 Déficits antérieurs imputés sur le résultat de l'exercice 6 000 000
32 Amortissements réputés différés créés au titre de l'exercice 8 000 000
33 Amortissements réputés différés sur le résultat de l’exercice 2 500 000
V. RESULTAT FISCAL
34 Bénéfice 69 416 000
Déficit reportable
36 Quote-part bénéfice exonéré (article 4 -code de l’ investissements - code minier)
37 IMPOT = benefice fiscal x taux d’impot en vigueur ( 69 416 000x35%) 24 295 600

69
PARTIE III.

CHAPITRE 1. LE CONTRAT DE LOCATION ACQUISITION – LOCATION


FINANCEMENT OU CREDIT-BAIL

1.1. Définition d’un contrat de location

Un contrat est, ou contient, un contrat de location s’il confère le droit de contrôler


l’utilisation

70
d'un actif déterminé, pour une certaine période en échange d’une contrepartie. Le
contrôle est
conféré lorsque le client a le droit de décider de l’utilisation de l’actif déterminé
et de tirer la
quasi-totalité des avantages économiques de cette utilisation. Ainsi donc, à la
date de passation d’un contrat, l’entité doit déterminer si celui-ci est ou contient
un contrat de location et pour ce faire, elle évalue :
 si l’exécution du contrat dépend de l’utilisation d’un actif déterminé;
 si le contrat confère le droit de contrôler l’utilisation de l’actif déterminé
pour une certaine période en échange d’une contrepartie.
Le droit d’utiliser un actif déterminé n’est conféré que si le client a la capacité de
décider de
l’utilisation de l’actif et de tirer des avantages de son utilisation.

1.2. Distinction entre contrat de location et contrat de service

Pour différencier un contrat de location d’un contrat de service, l’entité doit se


référer à la notion de contrôle. En effet, si un fournisseur contrôle l’utilisation de
l’actif pendant la période d’utilisation, le contrat est un contrat de service : le
fournisseur utilise l’actif pour fournir des services à ses clients. En revanche, si le
client contrôle l’utilisation de l’actif pendant la période d’utilisation, le
fournisseur n’a pas le contrôle de l’actif. Dans ce cas, le client a obtenu le droit
d’utiliser l’actif sous-jacent, et le contrat contient une composante
location.

1.3. Durée de location


La durée du contrat de location est définie comme :
« la période non résiliable pour laquelle le preneur s'est engagé à louer l'actif ainsi
que toutes périodes ultérieures pour lesquelles le preneur a l'option d'obtenir la
poursuite de son contrat de location, moyennant ou non le paiement d'une somme
complémentaire, dans la mesure où, dès la conclusion du contrat de location, on
peut avoir la certitude raisonnable que le preneur exercera l’option de prorogation.
La date de conclusion du contrat de location est la date de signature du contrat de
location ou, si elle est antérieure, la date d'engagement réciproque des parties sur
les principales clauses du contrat de location. Cette date ne doit pas être confondue
avec la date de prise d'effet du contrat de location, qui correspond à la date à
laquelle le preneur est autorisé à exécuter son droit d'utilisation de l'actif loué.
Ainsi, si dès la conclusion du contrat de location, il est raisonnablement certain
que le preneur exercera son option de prorogation. La durée du contrat de location
doit prendre en compte cette option de prorogation. En revanche, dans le cas
contraire, il ne devra pas être tenu compte de cette option.

71
1.4. Champ d’application
Les présentes dispositions s’appliquent limitativement aux deux cas de contrats de
location
portant sur les immobilisations corporelles (hors actifs biologiques). Il s’agit en effet :
- des contrats de location acquisition (coté preneur) et location financement (côté
bailleur) ;
- des contrats de location simple.

1.5. Critères de qualification des contrats de location

1.5.1. Contrat de location acquisition/location financement


Sont considérés comme contrat de location acquisition (coté preneur) et contrat de
location financement (coté bailleur), les contrats de crédit-bail, de location-vente et
tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain de lever l’option.
1.5.2. Contrat de location simple
Sont spécifiquement considérés comme contrat de location simple :
les contrats de crédit-bail, de location-vente et tout autre contrat de location assortie
d’une option d’achat ayant une durée inférieure ou égale à douze (12) mois ;
les contrats de crédit-bail et tout autre contrat de location assortie d’une option
d’achat dont la levée d’option en fin de contrat est hypothétique ( un contrat de
crédit-bail qui prévoit un prix de levée d’option assez élevé, par exemple 30% du
prix d’achat ou un contrat de location dont le preneur décide de ne pas lever l’option
en fin de contrat) ;
les contrats de crédit-bail, de location-vente et tout autre contrat de location assortie
d’une option d’achat dont le montant n’est pas significatif. L'appréciation de la
faible valeur d'un actif est basée sur sa valeur à neuf. Cette appréciation doit être
effectuée contrat par contrat et indépendamment des données propres au preneur
telles que sa taille. En principe, des entités de nature et de taille diverses doivent
donc parvenir à la même conclusion quant à l’appréciation du seuil de signification.
Ainsi par exemple, sera considérée comme étant une location portant sur un bien de
faible valeur, la location d’ordinateurs de bureau ou portables, de petits éléments de
mobilier de bureau. Par contre, la location d'une automobile ne peut pas bénéficier
de l'exemption au titre de la faible valeur car le prix à neuf d'une automobile ne peut
être considéré comme faible valeur.

72
2.1. Comptabilisation des contrats de location acquisition

2.1.1. Règles générales de comptabilisation


Un contrat de location acquisition est comptabilisé chez le preneur comme une
acquisition
d’immobilisation financée par un emprunt.
Le preneur comptabilise un actif lié au droit d’utilisation et une obligation locative
(dette de
location acquisition). L’actif lié au droit d'utilisation est traité comme l’acquisition
d’une
immobilisation corporelle (actif sous-jacent) de manière similaire à d'autres actifs
corporels de
même nature. Un passif externe correspondant sera comptabilisé séparément.

2.1.2. Evaluation initiale de la dette de location acquisition


La dette de location acquisition est évaluée initialement à la valeur actualisée des
paiements
locatifs, sur la durée de location. Les paiements locatifs sont actualisés au taux
implicite du
contrat de location.
Les paiements locatifs représentent :

 les loyers fixes, diminués des paiements à recevoir du bailleur (par exemple
remboursement au preneur des frais de l’agent immobilier, des frais
d’installation de l’immobilisation…) ;

 les loyers variables (1) qui dépendent d’un indice ou d’un taux (pour
l’évaluation initiale, ces paiements variables sont évalués en retenant l’indice
ou le taux en vigueur au commencement du contrat) ;

 le prix d’exercice d’une option d’achat, dès lors que le preneur est
raisonnablement certain d’exercer cette option.

73
Remarque : (1) Sont exclus des paiements du contrat, les loyers variables autres
que
ceux qui dépendent d’un indice ou d’un taux, c’est-à-dire ceux fondés sur
l’utilisation ou la performance de l’actif (chiffre d’affaires par exemple) qui doivent
être comptabilisés en charges par nature au fur et à mesure.

(2) Garantie de valeur résiduelle : la valeur résiduelle d'un actif est la fraction des
droits sur cet actif conservée par le bailleur pendant le contrat de location. En effet, le
bailleur peut obtenir d'un tiers, au titre de la valeur résiduelle, l'assurance de la
récupération d'un montant fixe à l'issue du bail, ce tiers pouvant être le preneur. Cette
assurance est appelée garantie de valeur résiduelle.

Par exemple, le contrat peut prévoir que si la cession du bien loué par le bailleur à la fin
de la location ne permet pas d'obtenir un montant prédéterminé, le preneur accepte de
prendre en charge la différence entre ce montant et le prix de vente obtenu par le bailleur.

2.1.3. Taux d’actualisation


Le taux d’actualisation (taux implicite du contrat) est le taux qui égalise la valeur
actualisée
des loyers et de la valeur résiduelle non couverte par une garantie, avec la valeur
actuelle de
l’actif sous-jacent et des coûts directs initiaux du bailleur.
Si le preneur ne peut pas aisément déterminer le taux d’intérêt implicite du contrat de
location, il utilise son taux marginal d’emprunt.
Le taux marginal d’endettement du preneur est le taux d’intérêt que le preneur aurait à
payer
pour un contrat de location similaire ou, si celui-ci ne peut être déterminé, le taux
d’intérêt
qu’obtiendrait le preneur, au commencement du contrat de location, pour emprunter sur
une
durée et avec une garantie similaires, les fonds nécessaires à l’acquisition de l’actif.

En pratique, le taux d’actualisation (i) chez le preneur peut être obtenu, par l’égalité
suivante :

2.1.4. Evaluation ultérieure de la dette de location acquisition

Après la comptabilisation initiale, la dette de location acquisition est évaluée


ultérieurement au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif (taux
d’intérêt implicite).

74
Le coût amorti de la dette de location acquisition correspond :
 au montant de l'évaluation initiale de la dette de location acquisition ;
 diminué des remboursements principal.

EXEMPLE
Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur un
matériel industriel pour 8 ans. Les loyers annuels au titre de la location s’élèvent à 90
000 KF et sont payables à la fin de chaque année. Le taux d’intérêt implicite du contrat
s’élève à 7, 86 %. La comptabilisation initiale de la dette de location acquisition au titre
des loyers est de 520 000 KF. À la fin de la première année, l’entité (preneur) paye au
bailleur le premier loyer annuel de 90 000KF qui se décompose comme suit :
40872 F de charges financières (520 000 x 7,86 %) et
49128 F de principal (90 000 – 40872).
La valeur comptable de la dette de location acquisition au début de la deuxième année
est de 470872 F (520 000 – 49128).

2.1.5. Evaluation initiale du coût de l’immobilisation corporelle-location


acquisition
A la signature du contrat de location, la valeur de l’immobilisation corporelle-location
acquisition correspond à la somme :
 de la valeur actualisée des paiements locatifs sur la durée de location ;
 des coûts directs initiaux chez le preneur ;
 des coûts estimés de démantèlement et de remise en état.

COUTS DIRECTS INITIAUX


Les coûts directs initiaux du preneur sont les coûts marginaux liés à l’obtention d’un
contrat de
location qui n’auraient autrement pas été encourus et autres frais liés à la mise en état
d’utilisation du bien. Ces coûts comprennent généralement :
 les commissions ;
 les honoraires juridiques relatifs à l’élaboration du contrat ;
 les frais de négociation des termes et conditions des contrats de location (ne sont
pas pris
en compte les frais liés à l’obtention d’offres pour d’éventuels contrats de
location) ;
- les frais d’obtention de la garantie ;
- les paiements aux locataires actuels en vue d’obtenir le contrat de location ;
- autres frais liés à la mise en état d’utilisation du bien (transport, installation,
montage etc..).
75
 Avantages liés au contrat de location reçus
Lorsque le preneur a reçu du bailleur des sommes pour favoriser la conclusion du bail,
elles sont déduites du droit d'utilisation ; il peut s'agir de remboursements de frais
d'installations, de la prise en charge par le bailleur d'indemnités à payer par le preneur à
son ancien bailleur ou au précédent occupant des locaux.

EXEMPLE
Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur un
matériel industriel pour 8 ans. La comptabilisation initiale de la dette de location
acquisition au titre des loyers, est de 520 000 KF. Les coûts directs initiaux s’élèvent à
25 000KF.Le preneur obtient auprès du bailleur le remboursement des frais
d’installation s’élevant à 5 000 KF.
Le coût du matériel industriel-location acquisition s’élève à : 520 000 + 25 000 – 5 000
= 540 000.

2.1.6. Evaluation du coût de l’immobilisation à la clôture de l’exercice

A la clôture de l’exercice :

 le droit d’utilisation comptabilisé en immobilisation corporelle doit faire l’objet


d’un
amortissement si l’actif sous-jacent est un bien amortissable. La durée
d’amortissement du
droit d’utilisation est la durée d’utilité de l’actif sous-jacent, dès lors qu’il est
prévu au terme
du contrat un transfert de propriété au preneur ou une option d’achat exerçable.
L’amortissement débute à la date de commencement du contrat de location.

76
 en cas d’indice de perte de valeur, le droit d’utilisation de l’actif doit être
déprécié et comptabilisé. A la suite de l’enregistrement d’une perte de valeur, les
dotations aux amortissements futures de l’actif droit d’utilisation, sont ajustées
pour refléter la valeur comptable révisée.

2.1.7. Enregistrements comptable à la date d’entrée dans le patrimoine

A la date d’entrée dans le patrimoine, les immobilisations acquises en location-


acquisition
sont inscrites au débit des différents comptes usuels de la classe 2 selon leur nature
(immobilisation corporelles – location acquisition). En contrepartie, sera crédité un
compte de dettes financières, notamment le compte 17 Dettes de location
acquisition.
2.1.8. Comptabilisation ultérieure

2.1.8.1. Comptabilisation en cours d’exercice

Les loyers de location acquisition seront enregistrés en cours d’exercice au débit du


compte 623 Redevances de location acquisition.

2.1.8.2. Comptabilisation à la clôture de l’exercice

A la clôture de l’exercice :
 le compte 623 Redevances de location acquisition est crédité par le
débit des comptes 17 Dettes de location acquisition et 672 Intérêts
dans loyers de location acquisition. Les charges liées à la location seront
en principe dégressives sur la durée du contrat de location ;
 les intérêts courus sont comptabilisés au débit du compte 672 Intérêts
dans loyers de location acquisition par le crédit du compte 176 Intérêts
courus sur dettes de location acquisition ;
 l’immobilisation corporelle doit faire l’objet d’un amortissement au débit du
compte 6813 Dotations aux amortissements des immobilisations
corporelles par le crédit du compte 28 Amortissement des
immobilisations, si l’actif sous-jacent est un bien amortissable ;

77
 en cas d’indice de perte de valeur, le droit d’utilisation de l’actif doit être
déprécié et comptabilisé au débit du compte 69 Dotations aux
dépréciations des immobilisations par le crédit du compte 29
Dépréciations des immobilisations.

2.1.9. Cas spécifique des contrats de location acquisition


assortis d’option d’achat

En principe, la levée ou la non-levée, de l'option d'achat est assez faible sur


les caractéristiques économiques et financières du contrat. En effet, le taux i’
est peu différent de i et les annuités sont quasi-identiques dans leur
répartition, en amortissements et intérêts.
En revanche, quels que soient les montants en cause, les écritures comptables
doivent traduire fidèlement la réalité juridique de ces opérations.
A. L'option est levée (prix de rachat payé P)
Dans ce cas, la fiction juridique d'appropriation cesse et le bien devient la
propriété effective de l'entité. Cependant aucune écriture n'est à passer car,
initialement, c'est l'hypothèse retenue dans le schéma de comptabilisation et dans
le calcul financier.
En conséquence l'amortissement du bien est poursuivi jusqu'à son terme et le
compte courant de l’emprunt équivalent s’arrête avec cet ultime paiement.

B. L'option n'est pas levée


Ce cas, en pratique beaucoup plus rare que le précédent, entraîne les conséquences
comptables suivantes :

a) Constatation de la "cession" du bien à la société de crédit-bail


En effet, ce bien entré à l'actif, comme un bien en propriété doit donc "sortir" du
bilan à la date de levée de l'option.
A cette date, il figure au bilan pour une valeur comptable nette après
amortissement de X.

b) Annulation de la "dette" d'emprunt équivalent


A cette date, le prix de rachat P représente la dernière "annuité" de l'emprunt
équivalent, échéant ce jour. Ce prix P est donc le "capital restant dû" de l'emprunt.
La valeur comptable nette X et le prix de rachat P sont d'un montant différent, et,
le plus souvent, X > P (ce qui explique que, habituellement, l'option est levée).

c) Constatation d'un résultat de cession


78
En renonçant à verser le prix P pour acquérir le bien, de valeur comptable X
supérieure à P (en général), l'entité subit une perte égale à X – P.
Cette perte doit être constatée dans le résultat "hors activités ordinaires", ou dans
le résultat d'exploitation, si ces cessions ont un caractère répétitif (exemple :
loueurs de voitures, transporteurs).

2.2. Comptabilisation des contrats de location simple

Pour les contrats de location simple, le bien n'est pas inscrit au bilan du preneur.
Les paiements, au titre de la location, sont comptabilisés en charges dans le
compte de résultat, sur une base linéaire, pendant toute la durée du contrat, à
moins qu'une autre base systématique soit plus représentative de l'échelonnement
dans le temps des avantages qu'en retirera le preneur.
Lorsque le preneur bénéficie d’une franchise de loyer, il doit comptabiliser les
avantages cumulés, comme une diminution de la charge locative, sur la durée du
bail, sur une base linéaire, à moins qu'une autre méthode systématique soit
représentative de la façon dont le locataire tire avantage, dans le temps, de
l'utilisation du bien loué.

2.3. Contrats de location portant sur un ensemble immobilier

En principe, les contrats de location portant sur un terrain et une construction


doivent être décomposés en un contrat de location de terrain et un contrat de
location de construction. L’affectation des loyers entre les deux éléments doit être
effectuée au prorata des valeurs actuelles relatives des intérêts contractuels détenus
dans chacun de ces éléments afin de tenir compte de la durée de vie indéterminée
des terrains.

Dans le cas de la location d’un ensemble immobilier pour laquelle le montant qui
serait initialement comptabilisé pour l’élément terrain est non significatif, le
terrain et les constructions peuvent être traités comme une unité unique aux fins de
la classification du contrat de location et leur mise à disposition être classifiée
comme contrat de location acquisition ou de location simple. Dans ce cas, la durée
de vie économique des constructions est considérée comme la durée de vie
économique de l’ensemble de l’actif loué.
Mais le Système comptable OHADA admet par simplification, lorsque la
ventilation est impossible, l’inscription de la totalité du droit d’utilisation de
l’ensemble immobilier dans le compte bâtiment.

79
2.4. Présentation dans les états financiers du preneur

2.4.1. Bilan

Les immobilisations corporelles-location acquisition doivent être présentées en les


agrégeant dans la même catégorie d’immobilisation corporelle détenue en propre,
avec une information dans les Notes annexes sur le détail des postes
d’immobilisations corporelles, incluant les droits d’utilisation.
Les dettes de location acquisition doivent être présentées dans la catégorie des
dettes financières mais sur une ligne distincte intitulée « Dettes de location
acquisition ».

2.4.2. Compte de résultat


La dotation aux amortissements de l’immobilisation corporelle – location
acquisition et la charge financière générée par la dette de location acquisition
doivent être présentées respectivement dans le résultat exploitation et le
résultat financier.
3.1. Comptabilisation des contrats de location financement chez le
bailleur

3.1.1. Principes généraux


Le bailleur, dans un contrat de location financement (dénommé contrat de
location-acquisition du côté du preneur), transfère la quasi-totalité des risques et
avantages attachés à l'actif loué, au preneur.
Cette opération peut être assimilée à une « vente » à crédit. Ainsi, le bailleur doit
comptabiliser, dans son bilan les actifs détenus en vertu d'un contrat de location-
financement et les présenter comme des créances pour un montant égal à
l'investissement net dans le contrat. En conséquence, il doit :
 sortir du bilan l'immobilisation louée, la quasi-totalité des risques et
avantages inhérents à la propriété de l'actif ayant été transférée au preneur ;
 constater une créance pour une valeur égale à son investissement net dans le
contrat de location ;
L'investissement brut dans le contrat de location est la somme des paiements
minimaux au titre de la location-financement du point de vue du bailleur, majorée
de toute valeur résiduelle, non garantie, revenant au bailleur.
L'investissement net dans le contrat de location est égal à la valeur actualisée de
80
l'investissement brut (paiements minimaux du point de vue du bailleur, augmentés
de la valeur résiduelle non garantie lui revenant) au taux d'intérêt implicite du
contrat.
Les produits financiers non acquis, correspondent à la différence entre
l'investissement brut et l'investissement net.
Les coûts directs initiaux encourus par le bailleur sont automatiquement
incorporés dans la créance initiale, de par la définition du taux implicite du contrat
de location. Ils sont ainsi étalés sur la durée du contrat, selon le même rythme que
les produits financiers, et en réduction de ces derniers.
Les coûts directs initiaux sont définis comme les coûts marginaux directement
attribuables à la négociation et à la rédaction du contrat de location, à l'exception
des coûts encourus par les bailleurs fabricants distributeurs.

Il peut ainsi s'agir de commissions, honoraires, coûts internes marginaux


directement attribuables à la conclusion du contrat, à l'exclusion des frais généraux
administratifs du service commercial et marketing etc.
3.1.2. Taux d’intérêt implicite
Le taux d’intérêt implicite du contrat de location est le taux d’actualisation qui
donne, au commencement du contrat de location, l’égalité suivante :

Valeur actuelle de l’actif loué + Coûts directs initiaux du bailleur =


Paiements minimaux au titre de la location + Valeur résiduelle non
garantie.

3.1.3. Cas spécifique du bailleur fabricant ou distributeur


(location-vente).

Lorsqu’un fabricant ou distributeur d'un bien le donne en location-financement à


un l'opération s'analyse économiquement comme comprenant :
 une vente du bien et ;
 un financement générant des produits financiers.

3.1.3.1. Vente de bien


Le produit des ventes est égal à la plus faible des valeurs entre :
 la valeur actuelle du bien à la conclusion du contrat (équivalent généralement
au prix normal de vente, déduction faite des éventuels rabais et ristournes) ;

81
 la valeur actualisée des paiements minimaux revenant au bailleur, calculée en
utilisant le taux d'intérêt implicite (et non le taux d'intérêt affiché du contrat).
Lors de la vente, le compte de créance à long terme, 2714 Créances de
location financement/location-vente est débité par le crédit du compte 70
Vente.

Le coût des ventes correspond au coût (ou à la valeur nette comptable si elle est
différente) du bien loué, diminué de la valeur résiduelle non garantie actualisée.

3.1.3.2. Financement générant des produits financiers


Les produits financiers constatés doivent être calculés sur la base du taux d'intérêt
implicite. A cet effet :
 à la réception des loyers, le compte 52 Trésorerie est débité par
le crédit des comptes 2714 Créances de location-financement et
775 Intérêts dans loyers de location-financement ;

 à la clôture de l’exercice, les intérêts courus éventuels seront


enregistrés au crédit du compte 775 Intérêts dans loyers de
location-financement par le débit du compte 2766 Intérêts courus
créances de location-financement.
Les coûts directs initiaux encourus par un bailleur fabricant ou distributeur ne
peuvent pas être étalés, ces coûts étant principalement liés au résultat de cession.
Ils doivent donc être constatés intégralement en charges lors de la comptabilisation
du résultat de cession (c'est-à-dire, lors de la prise d'effet du contrat de location).

3.2. Comptabilisation des contrats de location simple

Le bailleur, dans un contrat de location simple, n’a pas transféré la quasi-totalité


des risques et avantages attachés à l'actif loué, au preneur.
3.2.1. Au niveau du bilan
Les actifs faisant l'objet de contrats de location simple doivent être présentés au
bilan du bailleur selon la nature de l'actif.

82
3.2.2. Au niveau du compte de résultat

Au niveau du compte de résultat, les revenus locatifs doivent être comptabilisés en produits
linéaire, sur toute la durée du contrat de location, à moins qu'une autre base systématique ne
soit plus représentative de l'échelonnement dans le temps de la diminution de l'avantage
retiré de l'utilisation de l'actif loué.
Les coûts encourus pour acquérir les revenus locatifs sont constatés en charges. En
revanche, les coûts directs initiaux engagés pour la conclusion du contrat (tels que les
honoraires juridiques) sont à intégrer dans le coût des immobilisations (et repris en compte
de résultat de manière étalée, sur la durée du contrat de location, au même rythme que les
revenus locatifs).

83
CHAPITRE 2. L’OPERATION DE CREDIT-BAIL : APPLICATION

I. GENERALITES
Le crédit-bail est une technique de financement des investissements d’origine américaine
adoptée en France à partir de 1962 et dans les années 70 par l’Afrique francophone. C’est un
contrat qui porte sur la location de biens à usage professionnel achetés ou construits par des
sociétés qui en sortent juridiquement propriétaires mais qui donnent au locataire la faculté et
le droit de les acquérir au plus tard à la fin du contrat.
L’entreprise choisit le bien dont elle a besoin et se le fait louer par la société de crédit-bail
(leasing).
On distingue le crédit-bail mobilier, le crédit-bail immobilier et le lease back (cession-bail) :
- le crédit-bail mobilier porte sur des biens d’équipement ou le matériel et outillage
(véhicules, engins de travaux public, machines…) ;
- le crédit-bail immobilier porte sur des immeubles à usage professionnel (bureaux
ateliers, magasins…). Ces immeubles doivent être de type standard afin de permettre à
l’entreprise propriétaire de les relouer ou de les revendre facilement en cas de défaillance
du locataire ou de refus d’achat de sa part en fin de contrat ;
- le lease back consiste pour le locataire à acheter un bien meuble ou surtout construire
un immeuble et le revendre à la société de crédit-bail qui le loue par la suite au locataire
(ancien propriétaire).

Ce système permet au locataire de se procurer des liquidités tout en continuant son


exploitation. Cette variante est souvent utilisée pour le matériel importé.

1) Les parties au contrat de crédit-bail sont :


L’entreprise, le fournisseur et la société de Crédit-Bail.

2) L’exécution du contrat : elle se fait en 3 phases :


- la signature et la mise en place de contrat : c’est là que sont précisés la durée de la
location, le montant et la périodicité des paiements (mensuelle en général).
- la période de la location : l’entreprise paie les loyers, utilise le bien et assure les charges
d’entretien et d’assurance
- l’issue du contrat : l’entreprise a le choix entre trois solutions :
 la restitution du matériel loué à la fin du crédit-bail
 l’achat du matériel pour sa valeur résiduelle prévue au contrat (en général à 5% de la
VO.
 la signature d’un nouveau contrat de crédit-bail avec un temps plus court des loyers plus
faibles que les précédents.

3) L’intervention des banques dans le crédit-bail


La banque peut intervenir de deux manières :

84
- la banque qui ne désire pas consentir un prêt à l’entreprise pour l’acquisition du bien,
conseille à son client le crédit-bail, constitue un dossier et le dépose ;
- la société de crédit-bail demande au banquier la garantie bancaire (partage du risque).
Le capital restant dû sera garanti en cas de résiliation du contrat. La participation au risque
demandé à la banque s’élève en général à 50% mais peut être inférieur ou supérieur.
La rémunération de la banque versée par la société de crédit-bail oscille autour de 1% du capital
garanti.
Les produits encaissés après la mise en œuvre de la garantie (loyer récupéré, vente de
matériel…) sont partagés entre le banquier et la société de crédit -bail.

4) Avantages et inconvénients du crédit-bail


* Avantages
- Rapidité et simplicité de constitution du dossier
- Souplesse dans la mise en place du crédit
- Absence de mise de fonds par l’entreprise utilisatrice (sauf versement d’avance du 1 er ou des
2 premiers versements) ;
- Aucun effort d’autofinancement n’est demandé ni aucune garantie réelle (puisque le matériel
reste la propriété de la société du crédit-bail) ;
- Le crédit-bail ouvre des possibilités d’investissement à des entreprises qui ont atteint leur
plafond d’endettement ou veulent réserver leur capacité d’endettement à d’autres opérations.

* Inconvénients
Le seul inconvénient est le coût qui est supérieur à celui du crédit bancaire. Cela est dû au fait
que les fonds de ses sociétés proviennent des emprunts à long et moyen terme. Le crédit-bail
n’est accessible qu’aux affaires de très forte rentabilité.

II. PRINCIPE DE COMPTABILISATION

1- Détermination de la valeur du bien et constatation comptable de son entrée dans le


patrimoine

a) Entrée du bien dans le patrimoine


Dans l’optique du SYSCOA, à la date d’entrée, le bien est enregistré à l’actif du bilan comme
appartenant à l’entreprise. Le compte du bien est débité par le crédit du compte 172 emprunts
équivalents de crédit-bail immobilier et 173 emprunts équivalents de crédit-bail mobilier.
Le montant de l’élément peut être indiqué ou non dans le contrat soit (V0).
Dans le cas où il n’est pas donné, il sera déterminé par calcul à partir du montant des
redevances, de la valeur résiduelle, de la périodicité des règlements et du taux d’intérêt.
Ce montant sera obtenu par actualisation des différentes redevances et de la valeur résiduelle,
ce qui devrait égaler le coût hors taxes de l’immobilisation.

Cas où aucune redevance n’est payée

85
A la signature du contrat Cas où k redevances ont été payées d’avance

k redevances réglées
1-(1+i) -n à la date
1-(1+i)-(n-k)
V0 = a + VR (1+i)-n Vo = ka + a + VR (1+i)-(n-k)
i i
Pour k = 1, une seule redevance est réglée par avance. On remplacera k par 1 et la formule de la deuxième équation donnera :

1-(1+i)-(n-1)

Vo= a + a + VR (1+i)-(n-1)

a = redevance i
VR = Valeur Résiduelle

b) Les charges et leur comptabilisation


Les charges sont constituées des redevances périodiques et des amortissements du bien. Les
redevances sont calculées et fixées à l’avance dans le contrat sur la base d’un taux d’intérêt
donné. Elles sont enregistrées au débit de 623 ‘‘redevances de crédit-bail et contrats
assimilés’’ par le crédit d’un compte de trésorerie.
A la fin de l’exercice comptable le compte ‘‘623’’ est soldé et ventilé dans deux comptes 672
‘‘intérêts dans loyer de crédit-bail et contrats assimilés’’ et 17 ‘‘dettes de crédit-bail et
contrats assimilés’’.
Ces deux comptes sont débités par le crédit du compte ‘‘623’’. Les redevances sont payées
TTC. La taxe est appliquée à la redevance hors taxe. De même il sera constaté à la fin de
l’exercice comptable un intérêt couru au débit du compte 672 ‘‘intérêt dans loyer du crédit-
bail et contrats assimilés’’ par le crédit du compte 176 ‘‘intérêt courus sur emprunts’’. (Les
autres charges équivalant de crédit-bail mobilier ou immobilier sont des amortissements
économiques).
Les amortissements économiques sont calculés en tenant compte du taux d’amortissement lui-
même calculé compte tenu de la durée d’utilisation du bien (qui est généralement différente de
la durée du contrat). Les écritures d’amortissement sont passées selon la méthode habituelle.
Pour mettre en évidence les intérêts découlant du financement un taux d’intérêt peut être
présenté.
Qu’il soit présenté ou non il convient de le recalculer en assurant l’égalité entre le coût de
l’élément et chacune des redevances actualisées augmentées de la valeur résiduelle actualisée.
Ce taux d’intérêt ainsi déterminé permet de dresser le tableau d’amortissement de l’emprunt.

Tableau d’amortissement d’emprunt indivis à annuités constantes


De la formule de V0, on tire celle de a.

1-(1+i)-n Voi
V0 = a ; a=
i 1-(1+i)-n

86
Période Emprunt restant en Amortissement Intérêt annuités
début de période
Année1 5 000 000 818 987,404 500 000 1 318 987,404
Année2 4 181 012,596 900 886,144 418 101,259 1 318 987,404
Année3 328 012,6452 990 974,7588 328 012,6452 1 318 987,404
Année4 2 289 151,693 1 090 072,235 228 915,1693 1 318 987,404
Année5 1 199 079,458 1 199 079,458 119 907,9458 1 318 987,404

Total 5 000 000 1 594 937,02 6 594 937,02

1- L’option (le fait de garder ou de restituer l’immobilisation)


a) La levée de l’option (garde de la chose)
C’est le cas observé fréquemment dans ce type de contrat, car la politique de la société de
crédit-bail, en fixant le prix du bien à un niveau faible (environ 5% du coût initial) favorise
son achat lorsque le prix est payé à la fin de la période irrévocable, il n’y a pas d’écritures
particulières à passer. L’entreprise continue d’enregistrer les opérations de la même manière :
le prix payé est assimilé à une redevance enregistrée cette fois-ci dans le compte emprunt. Les
amortissements économiques seront constatés jusqu’au bout de l’utilisation du bien.

Application :
La société Burkina Bail met à la disposition de l’ONATEL un groupe électrogène d’une
marque très prisée (demandée) le 31/08/2000.
Sa durée d’utilisation est de 4 ans minimum, amortissement selon le système dégressif. Le
matériel est utilisable 3 ans selon le contrat contre une redevance annuelle de 18 615 210,2 F
TTC payable le 31-8 des années 01, 02, 03 par chèque bancaire. Le contrat prévoit la possibilité
pour l’entreprise de racheter le matériel à l’issue de la 3 e année à 5 900 000 F TTC (offre
intéressante pour l’ONATEL) taux d’intérêt 14%.

Travail à faire :
Passer toutes les écritures nécessaires (en partant de l’acquisition du bien) en considérant au
dénouement du contrat le cas de la levée de l’option et de la non-levée de l’option.

Correction
Calculs préliminaires :

- Redevance HT = 18 615 210,2/ 1,18 = 15 775 601,86 ; VR HT = 5 000 000

1- (1+i)-n
V0 = a + Vr (1+i)-n
i
1- (1,14)-3
15 775 601,86 + 5 000 000 (1,14)-3 = 40 000 000 V0 = 40 000 000
0,14

87
* Tableau d’amortissement de l’emprunt
Période Taux K restant en début de Amortissement Intérêt Annuité
période
2001 14% 40 000 000 10 175 601,86 5 600 000 15 775 601,86
2002 14% 29 824 398,14 11 600 186,12 4 175 415,74 15 775 601,86
2003 14% 18 224 212,02 13 224 212,18 2 551 389,683 15 775 601,86
Vr = 5 000 000 +5 000 000
=20 775 601, 86

Total Vo 40 000 000 12 326 805,43 52 326 805,43

* Tableau d’amortissement du matériel


Années VCN début Annuité VCN fin P Amortissement Taux
2000 40 000 000 6 250 000 33 750 000 6 250 000 37,5
2001 33 750 000 12 656 250 21 093 750 18 906 250 37,5
2002 21 093 750 10 546 875 10 546 875 29 453 125 50
2003 10 546 875 10 546 875 0 40 000 000 100

40 000 000 x 5 x 37,5%/1200 = 6 250 000

* Tableau d’amortissement du matériel

Année VCN début Annuité VCN fin P Amortissement Taux


s
2000 40 000 000 6 250 000 33 750 000 6 250 000 37,5
2001 33 750 000 12 656 250 21 093 750 18 906 250 37,5
2002 21 093 750 10 546 875 10 546 875 29 453 125 50
2003 10 546 875 10 546 875 0 40 000 000 100

40 000 000 x 5 x 37,5%/1200 = 6 250 000

Ecritures comptables

31/08/00
241 Matériel et outillage industriel et commercial 40 000 000
173 Dettes de location acquisition 40 000 000
31/12/00
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 1 866 667
1763 Intérêts courus sur dettes de locatio (5 600 000 x 4/12) 1 866 667

6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles 6 250 000


Amortissement du matériel
2841 (amortissement économique) 6 250 000
01/01/01

1763 Intérêts courus sur dettes de location acquisition 1 866 667


6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 1 866 667
(Contre-passation)
623 Redevances de location acquisition31/08/01 15 775 601,86
4454 Etat, TVA récupérée/service extérieur…. 2 839 608,34
521 Banque 18 615 210,2

88
(règlement des redevances)
31/12/01
173 Dettes de location acquisition 10 715 601,86
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 5 600 000
623 Redevances de location acquisition 15775601,86

(Ventilation redevances) D°
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 1 391 805,247
1763 Intérêts courus sur dettes de location acquisition 1 391 805,247
(Intérêts courus)

6813 Dotations aux amortissements des immo corporelles 12 656 250
2841 Amortissement du matériel 12 656 250
(Amortissement économique)
01/01/02
Dateacquisition
1763 Intérêts courus sur dettes de location 1 391 805,247
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 1 391 805,247
Contre passation)
31/08/02
623 Redevances de location acquisition 15 755 601,86
4454 Etat, TVA récupérée/service extérieur…. 2 839 608,34
521 Banque 18 625 210,2
(Règlement des redevances)
31/12/02
173 Dettes de location acquisition 11 600 186,12
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 4 175 415,74
623 Redevances de location acquisition 15 775 601,86
(Ventilation)

6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 850 463,22
1763 Intérêts courus sur dettes de location acquisition 850 463,22
(Intérêts courus)

6813 Dotations aux amortissements desD°immo corporelles 10 546 875


2841 Amortissement du matériel 10 546 875
(Amortissement économique)
01/01/03
Dateacquisition
1763 Intérêts courus sur dettes de location 850 463,22
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 850 463,22
(Contre passation – intérêts courus

Levée de l’option
623 Redevances de location acquisition 20 775 601,86
4454 Etat, TVA récupérée/service extérieur…. 3 739 608,32
521 Banque (15775601,86+5 000 000+3 739 608,32) 24 515 210,12
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 2 551 389,68
173 Dettes de location acquisition 13 224 212,1
623 Redevances de location acquisition 15 775 601,86

173 Dettes de location acquisition 5 000 000
623 Redevances de location acquisition 5 000 000
(ventilation ou annulation de la valeur résiduelle)
Non levée de l’option au 31/08/03

623 Redevances de location acquisition 15 775 601,26


4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs 2 869 608, 34
521 Banque 18 625 210,6

89
Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles
6813 Amortissement du matériel 7 031 250
2824 (10546875,1 x 8/12= 7 031 250) 7 031 250

Date
173 Dettes de location acquisition 13 224 212,1
6722 Intérêts dans loyer de location acquisition 2 551 389,68
623 Redevances de location acquisition 15 775 601,26
(ventilation de la redevance)’
173 Dettes de location acquisition -bail mobilier
Date 5 000 000
822 Produits de cessions d’immobilisations corporelles 5 000 000
(Annulation de la valeur résiduelle)
2824 Amortissement du matériel 36 484 375
812 Valeurs comptables de cessions d’immobilisations corporelles 3 515 625
241 Matériel 40000000

b) La non levé de l’option


Dans le cas où le preneur renonce à l’achat du bien, les écritures comptables sont celles d’une cession
d’immobilisation amortissable.
Il s’agit de constater en effet :
- la vente par annulation de la dette (débit 173 et crédit 822)
(le propriétaire doit à l’entreprise de crédit-bail et vice versa : ils décident d’annuler)
- la sortie du bien et l’annulation de l’amortissement et de la VCN.
Débit 28
Débit 812
Crédit 24

Application n°2

Une entreprise souscrit un contrat de crédit bail, le 30/06/N, pour l’obtention d’un matériel de fabrication
d’une durée normale d’utilisation de 8 ans.
Le contrat stipule un coût d’acquisition et d’installation de 200.000.000 FCFA. Le contrat porte sur une
durée de 6 ans et le taux est de 13% ; il est prévu :
- le versement d’une redevance annuelle constante de 44.762.000 le 30 Juin de chacune des années N à
N+5 ;
- la possibilité pour l’entreprise d’acheter à l’issue de la sixième année (30/06/N+6) le bien moyennant
le versement d’une somme égale à 6% de la valeur initiale, soit 12.000.000FCFA.

Travail à faire
1. Calculer le taux réel de l’emprunt
2. Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt
3. Présenter le tableau d’amortissement de l’immobilisation
4. Enregistrer la totalité de l’opération (acquisition aux régularisations) en considérant l’hypothèse de la
levée et de la non levée de l’option

Application n°3

La société ALPHA procède au financement d’un matériel industriel en souscrivant à un contrat de crédit-bail
auprès de la société BETA SA :

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Date de signature --------------- 01/07/02
Valeur du matériel -------------- 50 000 000 FCFA
Loyer annuel --------------------- 10 000 000 FCFA
Durée du contrat ----------------- 6 ans
Valeur de levée ------------------- 5 000 000 FCFA
Durée d’utilisation du bien 8 ans amortissement dégressif.

Les loyers sont payés par avance et dès la souscription du contrat.


Tableau de remboursement de l’emprunt t= 10,66 %

Détermination du taux d’intérêt relatif à l’emprunt

50 000 000 = 10 000 000+10 000 000(1+t)-1 + 10 000 000 (1+t)-2+


10 000 000 (1+t)-3 + 10 000 000(1+t)-4 + 10 000 000(1+t)-5 + 5 000 000(1+t)-6
Taux = 10,66 %.

Capital Intérêt Annuité


Remboursement
01/07/02 50 000 000 10 000 000 - 10 000 000
01/07/03 40 000 000 5 736 000 4 264 000 10 000 000
01/07/04 34 264 000 6 347 458 652 542 10 000 000
01/07/05 27 916 542 7 024 097 975 903 10 000 000
01/07/06 20 892 445 7 772 865 227 135 10 000 000
01/07/07 13 119 580 8 601 453 1 398 546 10 000 000
01/07/08 4 518 127 4 518 127 481 873 5 000 000

Plan d’amortissement du Bien

Année Val. Amort. Taux lin. Taux Dotation Cumul VCN


Deg.
02 50 000 000 12,50 31,25 7 812 500 7 812 500 42 187 500
03 42 187 500 13,33 31,25 13 183 594 20 996 094 29 003 906
04 29 003 906 15,38 31,25 9 063 721 38 067 627 11 932 373
05 11 932 373 18,18 31,25 3 728 867 41 796 494 8 203 506
06 8 203 506 22,22 31,25 2 563 596 44 360 090 5 639 910
07 5 639 910 28,57 31,25 1 762 472 46 122 562 3 877 438
08 3 877 438 40,00 - 1 550 975 47 673 537 2 326 463
09 2 326 463 66,67 - 1 550 975 49 224 512 775 448
10 775 448 100,00 - 775 448 50 000 000 -

Travail à faire
Passer les écritures comptables nécessaires.

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IBAM DEVOIR DE MAISON
ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 FILIERE : CCA
NIVEAU : L2
PROFESSEUR : MAINDAR Abdoulaye

NB. Ce devoir comprend trois dossiers différents notés dossier 1 à 3 notés respectivement sur 7, 7 et 4 points, puis
présentation et propreté 2 points.

SUJET

DOSSIER 1. INFORMRTION FINANCIERE : ETATS FINANCIERS

A partir de la balance après inventaire de l’exercice comptable 2017 en annexe 1 de l’entreprise nommée
COGEDIMAN, il vous est demandé :

3. de présenter le compte de résultat, le bilan et le tableau des flux de trésorerie (TAFLUT) selon le
SYSCOHADA modifié de 2017 en respectant la présentation officielle de ces trois états financiers ;

4. d’interpréter les états financiers : en donnant votre point de vue sur : la rentabilité, l’équilibre financier, la
structure financière, la solvabilité et l’évolution de la trésorerie.

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Annexe - Balance de l’entreprise COGEDIMAN au 31/12/2017

N°de Libelles Soldes à l’ouverture Mouvement Soldes à la clôture


comp Début Crédit Débit Crédit Débit Crédit
tes
101 Capital 8.000.000 2.040.000 10.040.000
111 Réserves 2.000.000 1.000.000 760.000 1.760.000
1051 Primes d’émission 40.000 40.000
130 Résultat net 3.000.000 3.000.000
162 Emprunt auprès EC 2 000 000 3 000 000 10 000 000 9 000 000
1662 Intérêts courus sur EEC 1 440 000 1 440 000
2313 Bâtiments industriel et commercial 10 000 000 10 000 000
2413 Matériel commercial 900.000 1.800.000 900.000 1.800.000
2444 Mobilier de bureau 600.000 1.200.000 1.800.000
2712 Prêts aux associés 2 400 000 2 400 000
2831 Amort. bat industriel et commercial 1 000 000 1 000 000
2841 Amort. du mat industriel et com. 673.200 748.800 795.600 720.000
2844 Amort mat. de bureau 440.000 340.000 780.000
311 Marchandises 7.913.200 4.900.000 5.913.200 6.900.000
391 Dép. stocks marchandises 900 000 900 000
401 Fournisseurs 800.000 800.000
411 Clients 2.000.000 7 080 000 2 000 000 7.080.000
4194 Clients emballages consignés 38.888 38.888
422 Personnel, rem. due 2.000.000 2.000.000
4431 Etat, tva facturée sur ventes 2 015 712 2 015 712
4432 Etat, tva facturée sur PS 27.000 27.000
4441 Etat, tva due 428.226 1 508.226 1 080 000
4451 Etat, tva récupérable. sur imm. 540.000 540.000
4453 Etat, tva récupérable sur transport 43.200 43.200
4454 Etat, tva récupérable sur services e. 5.286 5.286
4492 Etat, avances et acomptes sur impôt 492 000 492 000
462 Associés comptes courants 600.000 600.000
465 Associés dividende à payer 2.200.000 2.200.000
4791 Ecart de conversion passif 400 000 400 000
481 Fournisseurs d’investissement 3.540.000 3.540.000
485 Créances sur cessions d’immobilis. 141.600 141.600
513 Chèques à encaisser 4.762.500 4.762.500
514 Chèques à l’encaissement 4.762.500 4.762.500
521 Banques 7.500.000 22.800.000 19 203 426 11 096 574
526 Banques, intérêts courus 720 000 720 000
561 Banques, crédit de trésorerie 3 000 000 3 000 000
571 Caisse 1.000.000 1.587.500 632.155 1.955.345
601 Achats de marchandises 7.000.000 7.000.000
6031 Var. stocks de marchandises 5.913.200 4.900.000 1 013 200
611 Transports. achats 90.000 90.000
613 Transports pour le cpte de tiers 150.000 150.000
631 Frais bancaires 2.119 2.119
6593 Charges provisionnées sur stock 900 000 900 000
661 Rémunération directe 8.000.000 8.000.000
6712 Intérêts des emprunts auprès de EC 1 440 000 1 440 000
673 Escomptes accordés 273.600 273.600
6745 Intérêts banc. et sur opérat de tréso. 720 000 720 000
681 Dotation aux amortissement 2.135.600 2.135.600
701 Ventes de marchandises 11.472.000 11.472.000
7071 Ports facturés 150.000 150.000
712 Subvention d’exploitation 15 000 000 15 000 000
812 VCC d’immobilisations 183.600 183.600
822 Produits de cess. d’immobilisations 27.250 120.000 92.750
TOTAL 19 913 200 19 913 200 100169693 100169693 66 173 638 66 173 638

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DOSSIER 2. RESULTAT FISCAL

Soit les données suivantes de l’exercice 2016 de la société ALPHA située dans le régime normal d’imposition :
Valeur ajoutée : 97 000 000 ;
Excédent brut d’exploitation 77 000 000 ;
Résultat d’exploitation 67 000 000 ;
Résultat financier – 4 000 000 ;
Résultat HAO – 3 000 000 ;
Taux d’impôt 27,5% ;
Les charges sociales patronales représentent 14.8% des charges salariales annuelles ;
Dégrèvement d’impôt 1 300 000 ;
Participation des travailleurs = X, arrondie au millier de franc inférieur ;
Rappel d’impôts antérieurs 3 710 000 ;
L’entreprise acquiert un véhicule tout terrain Toyota WX en 2016 au prix de 23 600 000 FTTC ;
Taux d’intérêt de la BCEAO 5% ;
Minimum forfaitaire de perception acquitté le 31 12 2016 par chèque bancaire ;
Chiffre d’affaires de l’exercice au 31 12 2016 : 590 000 000 FTTC ;
Résultat net de l’exercice 2015 : 20 000 000 (bénéfice) ;
Total des capitaux propres tiré du bilan de l’exercice N : 420 000 000. Dans ce capital figurent :
Subventions d’investissement reçus de l’Etat 15 000 000 et amortissements dérogatoires 5 000 000 ;
Réintégration fiscales 19 919 800 ;
Déduction fiscales 13 919 800.

TRAVAIL A FAIRE

1. Calculer le résultat fiscal.


2. Calculer le résultat net.
3. Calculer la dette actuelle d’impôt à payer.
4. Présenter les acomptes d’impôt acquittés au titre de l’exercice comptable 2016 et les dates de paiement.
5. Calculer le solde de l’impôt de l’exercice 2016 à acquitter au mois d’avril 2016.
6. Présenter les acomptes d’impôt à acquitter au titre de l’exercice comptable 2017, le solde à acquitter et les dates
de paiement.
7. Passer au journal toutes les écritures comptables.

DOSSIER 3. CREDIT-BAIL

La société ALPHA a acquis le 1er juillet 2017 un ensemble immobilier comprenant


- un terrain évalué à 5 000 000 F ;
- une construction évaluée à 45 000 000 F amortissable linéairement grâce à un financement effectué par une
société de leasing sur 12 ans.

Cette acquisition a été réalisée grâce au financement effectué par une société de leasing, le FASOBAIL, aux conditions
suivantes :
- versement d’une annuité de 7 106 327 payée chaque 30 juin pendant 10 ans ;
- valeur résiduelle actualisée égale à 2 315 967 F environ.

TRAVAIL A FAIRE
A. Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt.
B. Présenter le tableau d’amortissement du bien.
C. Présenter toutes les écritures comptables en considérant les hypothèses ci-après :
1. Hypothèse 1 : levée d’option ;
2. Hypothèse 2 : non-levée d’option.
3. Justification du choix le plus judicieux.

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