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FISCALITE I

Niveau L1
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Introduction au droit fiscal

Le droit fiscal est une branche du droit public qui traite les principes juridiques liés aux impôts
et regroupe toutes les normes concernant l’impôt.

Il se repose sur des textes d’origines variées.

a) Base constitutionnelle

La loi constitue la source principale du droit fiscal. Cette suprématie est confirmée par l’article
36 de la constitution malgache qui stipule le principe de la contribution de chaque citoyen aux
charges publiques suivant sa capacité contributive.

b) Conventions

L’absence de convention peut donner naissance à une double imposition d’une opération
économique dans eux Etats différents.

Dont les conventions internationales et les traités visent des dispositions afin d'éviter la double
imposition, la double non-imposition, la fraude fiscale et l’évasion fiscale.

c) Sources législatives

- Loi des finances : qui autorise annuellement la perception de l’impôt.

- Code général des impôts : il regroupe l’ensemble des lois, règlements, décrets et arrêtés
pourformer une base légale de tous les impôts.

- Les lois ordinaires : la loi, pour être mise en application, peut être complétée par des
décretset des arrêtés ministériels (émanant du Premier ministre et du ministre des
Finances).

d) Jurisprudence

Ce sont les différents jugements rendus en matière fiscale par les tribunaux administratifs ou
judiciaires lors de conflits opposant des contribuables à l'administration fiscale.

1. Notion générale sur la fiscalité

L’impôt a de nombreuses définitions. La plupart du temps on met l’accent sur ses


caractéristiques et non sur sa fonction essentielle qui est d’assurer la couverture des dépenses
publiques.

1.1 Définition de l’impôt

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L’impôt a plusieurs définitions selon les chercheurs et auteurs ayant déjà publié des articles.
Cependant, la définition retenue par ce cours est celle de Emmanuel DISLE et Jacques SARAF1,
les impôts sont des prestations pécuniaires mises à la charge des personnes physiques et morales
en fonction de leurs capacités contributives et sans contrepartie déterminée, en vue de la
couverture des dépenses publiques et de la réalisation d’objectifs économiques et sociaux fixés
par la puissance publique.

Cette définition met bien en exergue le principe d’égalité de chaque citoyen devant l’impôt.

1.2 Caractéristiques de l’impôt


1.2.1 Prélèvement de l’impôt

Son prélèvement est pécuniaire et définitif. Actuellement, l’impôt est acquitté sous forme en
argent, contrairement au passé où c’était encore basé sur des modalités de prélèvement en
nature.

1.2.2 Caractère obligatoire et définitif

L’impôt n’est ni un emprunt acté par l’état ni une contribution volontaire de la part citoyens.
Au contraire, Il fait appel à la légitimité de la puissance publique et est donc établi par voie
d’autorité ou de contrainte.

Il est prélevé à titre définitif et n’est donc pas remboursable et ne comporte pas de paiement
d’intérêts comme pour les emprunts.

1.2.3 Non-affectable et sans contrepartie


Le financement du budget public est sans affectation préalable. Cela correspond au principe
budgétaire de la comptabilité publique. L'absence de contrepartie signifie qu'il n'existe pas de
corrélation entre l'impôt payé par le contribuable et les prestations dont celui-ci bénéficie de la
part de l'Etat

2. Classification des impôts

Actuellement, la classification des impôts fait débat encore. Cela est dû au fait à leur multiplicité
et diversité. Cependant, nous allons prendre une classification plutôt habituelle qui se subdivise
en classification économique et classification administrative.

2.1 Classification économique

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Emmanuel DISLE et Jacques SARAF : Droit fiscal, Dunod, Paris, 2009

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Cette classification est fondée sur la distinction de l’origine de la richesse et de son emploi.

La provenance de la riche qui peut être :

- la possession ou la transmission d’un capital ou d’un patrimoine.


- la perception d’un revenu lié au travail ou la

propriétéL’emploi de ladite richesse peut se traduire :

- par la dépense de revenu,


- ou encore la vente du capital lui-même

La classification économique permet de définir l’élément économique sur lequel la contribution


est assise, ce qui revient à préciser la matière imposable.

2.1.1 L’imposition sur le revenu

Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par un individu (ou un foyer) ainsi que
les gains d’une personne morale pendant une année. Pour les personnes physiques, il provient
soit du travail notamment le salaire, soit du capital (loyers et revenus foncier). Il peut également
être mixte comme les bénéfices réalisés par l’exploitant d’une entreprise individuelle. Et pour
les sociétés, le revenu est constitué principalement par leur bénéfice imposable.

2.1.2 Imposition de la dépense :

Il s’agit de taxer le revenu lors de son utilisation. L’impôt est donc incorporé, par majoration,
dans le prix des biens et services que les consommateurs achètent. L’exemple typique sur ce
type d’imposition est la TVA.

2.1.3 L’imposition du capital

Ce type d’imposition frappe la richesse acquise et ou détenue. Il s’agit du Prélèvement effectué


à la suite d'une accumulation (valeur d'un patrimoine) ou d'un mouvement (transmission de
biens) de capital.

2.2 La classification Administrative

C’est une classification ancienne les plus communément utilisée. Elle consiste à distinguer
l’impôt direct à l’impôt indirect. Cette classification repose sur trois critères

2.2.1 Les impôts directs

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Ils frappent une matière imposable qui est normalement destinée à se renouveler,
essentiellement le revenu ou le bénéfice. L'État perçoit deux grandes catégories d'impôts directs
:

- l'impôt sur le revenu (IR)


- sur le revenu des personnes physiques
- et l'impôt sur les sociétés (15)
- sur le bénéfice des sociétés.

2.2.2 Les impôts indirects

Ils frappent la dépense. Ils sont calculés, en principe, sur les prix des produits ou des services.
L'impôt est qualifié d'indirect car il est acquitté par l'entreprise (le vendeur ou le prestataire de
services), mais son « poids » est supporté par le consommateur, car le montant de l'impôt vient
s'ajouter au prix du produit ou du service. Le principal impôt indirect perçu par l'État est la taxe
sur la valeur ajoutée (TVA).

2.3 Les autres classifications

2.3.1 Impôt réel et impôt personnel

L’impôt réel est défini comme étant l’impôt qui frappe le bien indépendamment de la situation
personnelle de son propriétaire (tel par exemple : la taxe sur les immeubles bâtis ou non bâtis
et la TVA).

Alors que l’impôt personnel prend en considération la situation économique, financière et


sociale du contribuable, notamment l’impôt sur le revenu.

2.3.2 impôt proportionnel, impôt progressif

Impôt proportionnel : il est obtenu par l’application d’un taux fixe à la base.

Impôt progressif : on décompose la base où on va appliquer des barèmes.

3. Eléments de technique fiscale

Pour l'établissement de l'impôt, l’Administration fiscale suit un cadre bien défini qui prend en
compte plusieurs principes qui sont les suivants.

3.1 Champ d’application

Définir le champ d’application revient à préciser :

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- les personnes imposables : personnes physiques ou personnes morales désignées
commecontribuables ou assujettis par la loi ;
- les opérations imposables : actes définissant si une opération ou un
événement estsoumis à l'impôt ou exonéré ;
- les règles de territorialité : règles qui définissent le champ d'application de
l'impôt auregard de la législation malgache.
3.2 Assiette de l’impôt

Il consiste à déterminer des éléments qui constituent la matière imposable (ex : chiffres
d’affaires, revenus ...).

Après la détermination de la matière imposable il faut ensuite l’évaluer et définir la base


imposable. Les modalités sont drastiquement précisées dans la législation fiscale. L’évaluation
peut se présenter sous 3 formes :

Évaluation réelle : vise à connaitre montant réel de la base imposable et requiert donc une
comptabilité détaillée.

- Évaluation forfaitaire : il s’agit d’un montant évalué de façon approximative par


l'administration en fonction de la capacité contributive du contribuable.
- Évaluation indiciaire : est un montant fondé sur des critères extérieurs et
comparatifs.
Par exemple, il s’agit de l’évaluation de la valeur locative d'un bien.
3.3 Exigibilité

Il faut distinguer l’exigibilité du fait générateur.

Le fait générateur est l’événement ou la situation qui fait naître une créance au profit du Trésor.

Date à partir de laquelle le Trésor est en droit de réclamer le montant de l'impôt ou de la taxe.

Le fait générateur précède toujours l’exigibilité.

3.4 Calcul de l’impôt

Une fois la base imposable est évaluée, on passe à la liquidation de l’impôt. Cela consiste à
appliquer certaines règles pour déterminer le montant de l’impôt par le biais d’un barème, d’un
tarif ou d’un taux fixé au préalable.

La liquidation peut être effectué soit par le contribuable lui-même, soit par l’Administration.

3.5 Recouvrement de l’impôt

C’est la dernière étape, qui consiste à encaisser l’impôt.


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Il peut soit s’opérer soit :

- de manière spontanée ;
- après réception d'un avis d'imposition (extrait du rôle d'imposition) ;
- par une retenue à la source

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Chapitre 2 Droit d’enregistrement

Le droit d’enregistrement est une formalité qui donne lieu au paiement d’un impôt, à l’occasion
de certains actes et certaines opérations juridiques.

Cette formalité permet de :

- de contrôler la régularité de certains actes


- de donner une date certaine aux actes sous seing privé
- de constituer une présomption de preuve pour les actes écrits et un
consentement depreuve par écrit en l’absence d’acte.

L’accomplissement de la formalité fait naître la perception d’un impôt après l’analyse des
événements juridiques dans un acte, par l’agent du fisc qui en conserve trace ou non.

Le droit d’enregistrement désigne donc à la fois une formalité et un impôt.

La formalité peut s'appliquer soit à des actes, soit à des mutations ne résultant pas d'un acte.

NB : Un acte désigne tout écrit destiné à faire la preuve d'un fait juridique.

1. Champ d’application

Les droits d’enregistrements s’appliquent :

- A certaines mutations à titre onéreux ou gratuit ;


- A certains actes juridiques
1.1. Les droits de mutations

Une mutation s’analyse come la transmission d’un droit de propriété ou d’usufruit avec ou sans
contrepartie.

Certaines mutations sont imposables aux droits d’enregistrement du seul fait de leur existence,
même en l’absence de rédaction d’un acte les constatant. C’est le cas par exemple des ventes
d’immeubles et de fonds de commerces, des apports en société, des successions.

1.2. Les droits d’actes

L’acte juridique est matérialisé par la rédaction d’un acte écrit, authentique ou sous seing-privé.

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2. Les droits d’enregistrement relatifs aux sociétés

Les sociétés sont assujetties à des droits d’enregistrement tout au long de son existence.

Création La constitution du capital de la société, lors de la réalisation des


apports faits par les associés

Modification de statuts Cela peut être :

- Une augmentation ou une diminution de capital


- Changement de forme
- Fusion

Dissolution Cela implique la liquidation de la société à la fin de son existence

Prorogation C’est la continuation de la société après l’expiration de sa durée de


vie de 99 ans.

2.1. Constitution de la société

A la création d’une entreprise, la réalisation des apports effectués par les associés peut être
faite :

- En numéraire : apports en espèces


- En nature : Apports comportant sur des biens mobiliers et/ou immobiliers
autres quel’argent, notamment les fonds de commerce, immeubles, mobiliers,
matériels …

L’administration quant à elle distingue le distingue 3 types d’apports pour déterminer les droits
d’enregistrement.

- APS ou Apports Purs et simples

Les APS sont ceux qui confèrent à l’apporteur en échange de sa mise de simples droits sociaux
(parts d’intérêt ou d’action) exposés à tous les risques de l’entreprise.

- ATO ou Apports à Titre Onéreux

L'apporteur ne reçoit pas de droits sociaux en échange. Il réalise une vente.

Les apports sont rémunérés par la remise de fonds ou par l'engagement pris par la société de
rembourser une dette (prise en charge, par la société, d'un passif incombant à l'acheteur).

- Apports Mixte

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C’est un apport réalisé pour partie à titre onéreux et pour partie à titre pur et simple.

C’est le cas notamment lors de la reprise par une nouvelle société une partie ou la totalité du
passif d’une entreprise.

Exemple :

Mr Hitsy apporte son entreprise individuelle pour participer à la création d’une SA. La valeurde
son entreprise est représentée par le Bilan suivant :

Actif Passif

Immeuble 100 000 Capital 175 000

Matériel et outillage 75 000 Emprunts 30 000

Stocks de 50 000 Fournisseurs 35 000


marchandises 15 000
Clientèle

240 000 240 000

L’apport est à titre pur et simple pour 175 000 et à titre Onéreux pour 65 000, puisqu’une partiede
l’actif doit servir au remboursement des emprunts et au paiement des fournisseurs.

2.1.1. Imposition des APS

L’imposition des APS est soumise au droit proportionnel de 0,5p.100 : formation (droit
d’apport), cession de parts sociales, cession de créances, fusion scission, apport partiel d’actifs.

Minimum de perception en droit proportionnel : Ar 10 000

DA = APS*0.5%

DA : Droit d’apport

Ex :

Un associé apporte son entreprise pour la création d’une nouvelle société. Le Bilan ne comportepas
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de dette. Le tout évalué à 1 500 000 Ar.

1 500 000 x 0.5% = 7 500 AR


Donc, le Droit d’apport est de 10 000 AR.

En cas d’apport mixte, On soustrait les ATO de l’AB (Apport but) pour obtenir le montant de
l’APS.

Donc, APS = AB – ATO = K

NB : ATO = Passif

2.1.2. Imposition des ATO

Les ATO sont assimilables à une vente consentie par l’apporteur et la société et donne une
ouverture au droit de mutation d’après la nature des biens qui en sont l’objet.

Il y a ATO, toutes les fois que l’apporteur est rémunéré au moyen d’un équivalent à fournir ou à
payer par la société et soustrait aux risques sociaux.

Ex :

- Passif pris en charge par la société


- En échange de son apport, l’associé stipule le paiement d’une somme d’argent qui
esten forme de prix
- Paiement des dettes incombant à l’apporteur (fournisseurs)
- Passif hypothécaire grevant l’immeuble apporté
- Paiement de tout ou partie du prix d’acquisition de ces immeubles
- Gage grevant un bien meuble apporté

Le tarif des droits de mutation est de 5% selon les articles 02.02.20, 02.02.22 du CGI 2023.

DM = ATO * 5%
2.2. Augmentation du capital

Le droit proportionnel relatif au APS est également applicable en cas d’augmentation de


Capital, ainsi qu’en cas de prorogation de société.

Constitue une augmentation de capital d’une société l’incorporation à ce dernier de nouveaux


apports, de bénéfices, de réserves ou provision de toute autre nature.

Le droit d’apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux.
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Donc, les calculs se réfèrent à ceux de la constitution de société.

2.3. Réduction de capital


Il s’agit de l’a diminution opposable aux créanciers sociaux postérieurs du capital de la société.

Deux cas se présentes :

- Une réduction suite perte


- Réduction opérée par répartition des valeurs sociales
2.4. Fusion

La fusion de société peut s'opérer :

- soit par voie d'absorption d'une ou plusieurs sociétés par une société existante;
- soit par voie de dissolution d'une ou plusieurs sociétés qui vont être absorbées par
une société spécialement créée pour les absorber.

Dans les deux cas, il y a apport à titre onéreux du fait que la société qui subsiste prend à sa charge
le passif des sociétés qui sont dissoutes.

Le droit d'apport de 0,5% est liquidé sur la valeur réelle des apports diminués du passif réel ainsi
pris en charge.

En outre, en cas de fusion de sociétés anonymes, en commandite par actions ou à responsabilité


limitée, la prise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de tout ou partie du
passif des sociétés anciennes, ne donne ouverture qu’au droit fixe de Ar 10 000,00, à percevoir
cumulativement avec le droit d’apport, selon l’article 02.02.34.

2.5. Dissolution
Ce cas-ci concerne l’arrêt d’activité totale d’une solution en vu d’un dépôt de bilan.
L’acte de dissolution :
- La fin de la vie sociale d’une société.
- PV par AG des actionnaires (relatant la prise de décision)
- Acquittement de certaines obligations fiscales
Les étapes à suivre :
1- Présentation du PV aux formalités d’enregistrement après dépôts des états financiers clôturés à
la date du PV de dissolution et de la dernière carte fiscale auprès du service gestionnaire.
2- Le service gestionnaire procédera à un contrôle sur pièce du dossier. De ce fait, les procédures
et techniques légales de contrôles sur pièces sont à respecter par le contribuable (renvoi).
3- Le contribuable doit s’acquitter de tous arriérés fiscaux auprès du service recouvrement y
compris ceux nés du contrôle sur pièces cité précédemment.

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4- Toutes les déclarations fiscales doivent être accomplies selon les échéances prescrites par le
CGI jusqu’à l’obtention de l’attestation de radiation dans le fichier d’immatriculation fiscale
délivrée par le service gestionnaire du dossier.
5- Paiement du droit d’enregistrement sur le PV de dissolution
- Le PV de dissolution enregistré. PV soumis à un droit fixe de Ar 10 000,00 augmenté du droit
de partage indépendamment des droits et taxes issus du contrôle sur pièces. (Art. 02.02.37).

2.5.1. Dissolution pure et simple

Si la société est dissoute sans aucune transmission de biens meubles ou immeubles entre les
associés ou autres personnes, seul un droit fixe de 10 000 Ar est perçu.

2.5.2. Dissolution avec partage.

Une société est, du point de vue fiscale, considérée comme dissoute avec création d’un être moral
nouveau si une ou plusieurs cessions de parts ou d’actions ont pour résultat de mettre entre les
mains d’une ou de plusieurs personnes non associée(s) ni actionnaire(s) de la société, la totalité du
capital social.

Ces cessions donnent ouverture aux droits de mutations d’après la nature des biens possédés par la
société et sur la base de leur valeur réelle, nonobstant toute évaluation des bilans ou autres
documents.

- Société des capitaux : 1%

Actif net partagé (Art 02.02.38)

- Autres formes :

Actif net partagé

Attribution des corps certains


Partage
apportés à la société : 1%
1ercas : attribution à l’apporteur
DF 10 000 AR
lui-même

2è cas : attribution à un autre que


Droit de vente de biens suivant leur nature
l’apporteur

2.6. Prorogation

La prorogation d'une société est la prolongation de sa durée de vie. Cette opération est soumise à
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un régime fiscal différent selon qu'elle intervient avant ou après l'arrivée du terme de la société.

Si dans les 2 mois qui suivent la date d’expiration de la société, aucun acte ou écrit dressé pour
constater la décision de l’assemblée générale des actionnaires de mettre fin à la société ou de la
proroger n’est présenté à la formalité de l’enregistrement, la prorogation sera considérée comme
étant implicitement intervenue et le droit proportionnel sera exigible sur l’actif net figurant au
bilan établi à la clôture de l’exercice social précédant la date de l’expiration de la société.

Le tarif du droit applicable est celui en vigueur à la date d’expiration de la société.

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RECAPITULATIF

Objectif Trouver : DE
DE = DA + DM
Evaluation des apports
AB = APS + ATO
=> APS = AB – ATO
ATO : résulte de la prise en charge par la société du passif incombant à l’apporteur.
ATO = Passif = Dette
AB = ∑ des apports hors passifs
1- Calcul DA :
DA = APS x 0.5%
2- Calcul DM
DM = ATO x 5%
3- Présenter DE de l’opération.

Tableau récapitulatif du droit d’enregistrement


Type Base taxable DP DF Délai
Formation Valeur des apports
Actif net de 0,5p.100 (Art 2 mois à compter
l’exercice 02.02.32) leur date
Prorogation
précédant la
prorogation

par absorption :
Valeur des apports
faits par la
Ar 10 000
société qui
disparaisse à la
société absorbante
0,5p.100 (Art 2 mois à compter
Fusion
02.02.32) leur date
entraînant la création Droit de prise
d’une société en charge du
nouvelle : la totalité passif de la
des apports faits à la société
absorbante
société nouvelle (Art 02.02.34)

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- Société des
1p.100
capitaux :
(Art 02.02.38)
Actif net partagé

- Autres formes :
Actif net partagé
1p.100
Attribution des corps
certains apportés à la
2 mois à compter
Partage société :
leur date
1ercas : attribution à
DF : Ar.10
l’apporteur
000
lui-même

Droit de vente
de biens
suivant leur
nature

Tableau des parts sociales des associées

Associé 02/05/21 11/11/21 06/06/21 30/04/23 ∑APS Nbre de parts


Tania 90,000,000 30,000,000 120,000,000 12 000
Johnny 83,000,000 30,000,000 113,000,000 11 300
Kevin 55,000,000 30,000,000 85,000,000 8 500
Jessica 66,000,000 66,000,000 6 600
Total 173,000,000 55,000,000 90,000,000 66,000,000 384,000,000 38 400
Valeur nominal 10 000

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APPLICATIONS DEAS

Exercice 1

Trois personnes décident de créer en 2020 une société dénommée IUGM SARL. Les trois individus
apportent les éléments suivants :
1er apporteur : Mr Extrême Gauche

- Immeuble 30 000 000 Ar

Cet immeuble est encore hypothéqué à hauteur de 30% de son prix

- Du numéraire : 9 000 000 Ar 2ème apporteur : Mme Extrême Droite


Mme E D possède actuellement une entreprise individuelle, elle apporte l’intégralité de sa société
pour la constitution de la nouvelle entreprise. Le bilan est résumé comme suit :

Actif Passif
Immeuble 15 000 000 Capital 35 500 000

Matériel de 20 000 000 Emprunt 6 000 000


transport 7 000 000 Fournisseurs 4 300 000

Marchandises 3 800 000

Créances
45 800 000 45 800 000

Montant en MGA

3ème apporteur M. Gauche qui apporte de l’argent pour porter le capital de la nouvelle entreprise à
100 000 000 Ar.
En Janvier 2023, une nouvelle Associée, Mme Gauche, décide d’intégrer l’entreprise. Elle apporte
les éléments suivants :
- Des matériels informatiques : 12 000 000 Ar
- Un 4*4 : 18 000 000, mise en gage à concurrence de 3 000 000 Ar Les titres de l’entreprise auront
une valeur nominale de 1 000 Ar.

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TAF :

Déterminer pour chaque associé la part des apports réalisés à titre pur et simple et à titre onéreux,
ainsi que le nombre de titre reçus de la nouvelle entreprise.
Calculer le d’enregistrement pour chaque apport.

Exercice 2 :

Le 26 Mars 2018 2 associés ont décidé de créer une société anonyme dénommée Extrême Gauche
SA. Les apports sont détaillés comme suit :
- M. Jonny, apporte son entreprise individuelle dont le bilan est le suivant :

Montant en millier AR

Actif Passif
Immeuble Matières premières 357 000 Capital Emprunt 388 100
Banque Fournisseurs
120 000 106 400

48 200 30 700
525 200 525 200

- M. Bonne Chance apporte quant à lui un Tracteur d’une valeur de 190 000 000 Ar, gagé à
concurrence de 92 300 000 Ar ; et un terrain d’une valeur de 200 000 000 Ar qu’il a acheté en 2015
pour laquelle il doit encore 46 000 000 à la banque.
Le 30 Avril 2021 Mme Gaelle une exploitante individuelle apporte l’intégralité de son entreprise
résumée dans le bilan ci-suit :
Montant en millier AR

Actif Passif
Immeuble 95 000 Capital 118 000

Marchandises 52 000 Emprunt 55 400

Créance 30 200 Fournisseurs 29 900

Caisse 27 000
204 200 204 200

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Le 06 Juin 2021les 3 associés ont décidé d’apporter du numéraire à montant égal pour porter le
capital à 847 800 000
Le 12 Mai 2022, deux nouveaux associés intègrent l’entreprise.
- M. Paulbert apporte un camion d’une valeur de 250 000 000 Ar grevé d’un gage d’un montant de
66 000 000 A ; et de l’argent liquide d’un montant de 75 000 000 Ar.
- Mme Cynthia apporte du numéraire d’un montant de 308 000 000 Ar.

TAF :

Calculer le montant des APS et ATO pour chaque apport.

Déterminer le montant des droits d’enregistrement dus à chaque opération.


Les titres de l’entreprise auront une valeur nominale de 10 000 Ar.

Exercice 3 :

En Septembre 2023,

la société IUGM SARL : Actif : 57 560 000 AR et Passif 23 480 000 Ar et l’e/se Gauche SA :
- Immeuble 20 000 000,
- Matériels et outillages 15 740 000 Ar,
- Matière première 17 500 000
- Banque 10 950 000
- Emprunt 9 000 000
- Fournisseurs d’une valeur de 45% du montant des Matières premières sont absorbées par Extrême
Droite SARL.
Calculer le droit d’enregistrement concernant cette fusion.

Exercice 4 :

Voici la situation de 4 Société le 27/03/23 :

- EA D Sarl : Immeuble : 120 000


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Mobiliers de bureau : 15 000
M/ses : 37 000
Caisse : 10 000
Emprunt : 38 000
Fournisseurs 12 000

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APPLICATIONS DEAS

Exercice 1

Trois personnes décident de créer en 2020 une société dénommée IUGM SARL. Les trois
individus apportent les éléments suivants :

1er apporteur : Mr Extrême Gauche

- Immeuble 30 000 000 Ar

Cet immeuble est encore hypothéqué à hauteur de 30% de son prix

- Du numéraire : 9 000 000

Ar 2ème apporteur : Mme Extrême

Droite

Mme E D possède actuellement une entreprise individuelle, elle apporte l’intégralité de sa


société pour la constitution de la nouvelle entreprise. Le bilan est résumé comme suit :

Actif Passif

Immeuble 15 000 000 Capital 35 500 000

Matériel de 20 000 000 Emprunt 6 000 000


transport 7 000 000 Fournisseurs 4 300 000
Marchandises 3 800 000
Créances

45 800 000 45 800 000

Montant en MGA

3ème apporteur M. Gauche qui apporte de l’argent pour porter le capital de la nouvelle
entreprise à 100 000 000 Ar.

En Janvier 2023, une nouvelle Associée, Mme Gauche, décide d’intégrer l’entreprise. Elle
apporte les éléments suivants :

- Des matériels informatiques : 12 000 000 Ar


- Un 4*4 : 18 000 000, mise en gage à concurrence de 3 000 000

ArLes titres de l’entreprise auront une valeur nominale de 1 000 Ar.


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TAF :

Déterminer pour chaque associé la part des apports réalisés à titre pur et simple et à
titreonéreux, ainsi que le nombre de titre reçus de la nouvelle entreprise.

Calculer le d’enregistrement pour chaque apport.

Exercice 2 :

Le 26 Mars 2018 2 associés ont décidé de créer une société anonyme dénommée
ExtrêmeGauche SA. Les apports sont détaillés comme suit :

- M. Jonny, apporte son entreprise individuelle dont le bilan est le suivant :

Montant en millier AR

Actif Passif

Immeuble 357 000 Capital 388 100

Matières premières 120 000 Emprunt 106 400

Banque 48 200 Fournisseurs 30 700

525 200 525 200

- M. Bonne Chance apporte quant à lui un Tracteur d’une valeur de 190 000
000 Ar, gagé à concurrence de 92 300 000 Ar ; et un terrain d’une valeur de
200 000 000 Arqu’il a acheté en 2015 pour laquelle il doit encore 46 000 000
à la banque.

Le 30 Avril 2021 Mme Gaelle une exploitante individuelle apporte l’intégralité de


sonentreprise résumée dans le bilan ci-suit :
Montant en millier AR

Actif Passif

Immeuble 95 000 Capital 118 000

Marchandises 52 000 Emprunt 55 400

Créance 30 200 Fournisseurs 29 900

Caisse 27 000

204 200 204 200

Le 06 Juin 2021 les 3 associés ont décidé d’apporter du numéraire à montant égal pour porter le
capital à 847 800 000 13
Le 12 Mai 2022, deux nouveaux associés intègrent l’entreprise.

- M. Paulbert apporte un camion d’une valeur de 250 000 000 Ar grevé d’un
gage d’unmontant de 66 000 000 A ; et de l’argent liquide d’un montant de
75 000 000 Ar.
- Mme Cynthia apporte du numéraire d’un montant de 308 000 000 Ar.

TAF :

Calculer le montant des APS et ATO pour chaque apport.

Déterminer le montant des droits d’enregistrement dus à chaque opération.


Les titres de l’entreprise auront une valeur nominale de 10 000 Ar.

Exercice 3 :

En Septembre 2023,

la société IUGM SARL : Actif : 57 560 000 AR et Passif 23 480

000 Aret l’e/se Gauche SA :

- Immeuble 20 000 000,


- Matériels et outillages 15 740 000 Ar,
- Matière première 17 500 000
- Banque 10 950 000
- Emprunt 9 000 000
- Fournisseurs d’une valeur de 45% du montant des Matières

premièressont absorbées par Extrême Droite SARL.

Calculer le droit d’enregistrement concernant cette fusion.

Exercice 4 :

Voici la situation de 4 Société le 27/03/23 :

- EA D Sarl :
Immeuble :
120 000
Mobiliers de bureau : 15 000
14
M/ses : 37 000
Caisse : 10 000
Emprunt : 38 000
Fournisseurs 12 000

15
Chapitre 2 Taxe sur la Valeur Ajoutée

La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est une invention de la France. Elle a été introduite dans
le droit français en 1954.

Illustration 1 :

Un supermarché qui vend à un particulier une baguette. La chaîne peut se décrire ainsi dans le
cas simple où, à chaque stade, la TVA payée ouvre droit à déduction.

La société d’agroalimentaire se procure du blé chez une grande exploitation agricole et lui
facture la TVA sur le prix d’achat du blé, soit 400 K Ar.

Puis, avec le blé, il produit de la farine qu’il va vendre à un boulanger, en sus la facturation de
la TVA au boulanger sur le prix de la farine vendue, soit 700 K Ar. Il collecte 700 K Ar et
déduit les 400 K Ar qu’il a payés. Il verse donc 300 K Ar à l’État.

Le boulanger va ensuite fabriquer 5 000 mofo dipaina pour une enseigne de supermarché. Un
mofo dipaina. Le boulanger facture 1M Ar de TVA au supermarché. Le boulanger collecte 1M
Ar et déduit les 700K qu’il a payés. Par conséquent, il verse 300K Ar à l’Etat.

Par la suite, le supermarché verse la TVA sur le prix du mofo dipaina qu’il a acheté. Il facture
à son client final la TVA sur le prix e vente du mofo dipaina d’un total. Il collecte 1 750 000
Ar et

Déduit 1M Ar. Elle verse donc 750K Ar à l’État.

Ces opérations se résument dans le tableau suivant.

Tableau 1 : Résumé des opérations de TVA par les différents acteurs

TVA déduite TVA collectée TVA versée à L’état

Exploitation agricole 400 400

Sté Agroalimentaire 400 700 300

Boulanger 700 1 000 300

Supermarché 1 000 1 750 750

Total 2 100 3 850 1 750

16
Chacun des acteurs économiques à la chaîne a déduit la TVA qu’il a payée sur ses achats, soit
2 100 K Ar au total, et a reversé la TVA collectée, soit 3 850 K Ar au total. La différence est
égale aux 1 750 K Ar perçus par le Trésor public (Etat) qui correspondent bien à la TVA payée
par le consommateur final.

1. Champ d’application
1.1.1. Définition

La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est une taxe sur les chiffres d’affaires perçue au profit du
budget général de l’Etat. Sauf exonérations et exemptions expressément prévues par la
règlementation fiscale en vigueur, les opérations concernées sont les ventes de marchandises,
la production vendue de biens et services, les affaires réalisées avec les tiers dans l’exercice de
l’activité professionnelle normale, courante ou occasionnelle.

1.1.2. Affaires taxables

Ici, on entend par affaire toute opération effectuée entre au moins deux personnes juridiques et
comportant une contrepartie.

Il s’agit en principe d’opérations effectuées à titre onéreux.

Comme prévu par l’Article 06.01.02.- du CDI, sont taxables : les affaires réalisées à
Madagascar par les personnes physiques ou morales qui, habituellement ou occasionnellement
et d’une manière indépendante achètent pour revendre ou accomplissent des actes relevant
d’une activité commerciale, industrielle, agricole, artisanale, minière, hôtelière, d’exploitation
de jeux, de prestation de services ou de professions libérales.

Sont aussi taxés :

- Toute importation quelle que soit la qualité de l'importateur ;


- Exécution des travaux immobiliers.
- Toute livraison de biens et services que fait à soi-même un assujetti qu’il utilise à des
fins autres que son exploitation.
- Les livraisons de produits extraits, prélevés ou fabriqués par lui que se fait à lui-même
un assujetti à la taxe et qu'il utilise pour les besoins de ses diverses exploitations.

17
1.1.3. Personnes imposables

Sont assujettis à la TVA toute personne dont le CAAHT est supérieur ou égal à Ar 400 000
000, optionnel et sur demande pour les personnes et entités réalisant un chiffre d'affaires
inférieur à ce seuil et les entreprises nouvellement crées.

Sont notamment assujettis à la taxe :

1- Les importateurs et les exportateurs quelle que soit leur qualité ;

2- Les producteurs ;

3- Les personnes exerçant une activité d'achat revente ;

4- Les entreprises d'assurances ;

5- Les entreprises bancaires et financières ;

6- Les entreprises de transports terrestre, fluvial, maritime, aérien et ferroviaire ainsi que
les prestataires de services portuaires et aéroportuaires

7- Les entreprises de droit public et de droit privé exerçant une activité de


télécommunications ou de diffusion et redistribution de programmes de radiodiffusion ou de
télévision, ou de fourniture de services par voie électronique ;

8- Les entreprises de travaux immobiliers, d'installation et de travaux publics ;

9- Les hôtels et restaurants ainsi que toutes autres entreprises exerçant des activités liées
au tourisme

10- Les personnes réalisant des ventes d'objets d'or, d'argent ou de pierres précieuses en
l'état ou après ouvraison ;

11- Les personnes physiques ou morales agissant pour le compte d‟autres assujettis et pour
le compte d‟entreprises étrangères qui livrent ou vendent des marchandises à Madagascar
ou quirendent des services ;

12- Les lotisseurs, marchands de biens et assimilés ;

13- Les professions libérales notamment les personnes physiques ou morales qui réalisent
de manière indépendante et en dehors de tout contrat de travail des opérations imposables ;

14- Les prestataires de service de toute espèce.

15- Les exploitants de cercles et maisons de jeux ainsi que toute personne effectuant des
opérations offertes au public faisant naître l’espérance d’un gain qui serait acquis par la
voie 18
du sort, y compris les gains de pari mutuel de toute nature sans distinction, que ce soit un jeu
de connaissance ou un jeu de hasard , les sweep et sweepstake.
1.1.4. Produits et opérations exonérés

Selon l’article 06.01.06. du CGI, Ne donnent pas lieu à l’application de la taxe :

1° Les écolages payés en rémunération des cours d’enseignement général, technique ou


professionnel ;

2° Les intérêts versés par le Trésor Public;

3° Les opérations, autres que celle de garde et de gestion, portant sur les actions, les parts de
sociétés ou d’associations, les obligations et les autres titres, à l’exclusion des titres
représentatifs de marchandises et des parts d’intérêts dont la possession assure en droit ou en
fait l’attribution en propriété en jouissance d’un bien immeuble ou d’une fraction d’un bien
immeuble ;

4° a- Les intérêts des créances, dépôts et cautionnements visés à l’article 01.04.02 par les
établissements bancaires ayant leur siège à Madagascar

B- Les intérêts prélevés par les établissements de crédit sur le financement par caisse et par
signature accordé à la clientèle.

C- Les intérêts perçus sur les dépôts et crédits alloués aux membres des institutions de micro
finances ;

5° a- La souscription des contrats d’assurance branche vie auprès d’une compagnie d’assurance
ayant son siège à Madagascar ;

b- la souscription auprès d’une compagnie d’assurance ayant son siège à Madagascar de


contrats d’assurance-groupe constituant un complément de retraite ou donnant droit à un capital
forfaitaire en cas de décès en cours de carrière ;

c- les primes de réassurance cédées par les compagnies d’assurance de droit malgache au profit
des compagnies de réassurance étrangères n’ayant pas de siège ou d’établissement stable à
Madagascar ;

6° La consommation d’eau et d’électricité des particuliers pour leur usage domestique jusqu'à
concurrence respectivement de 10m3 pour l’eau et 100Kwh pour l’électricité ;

7° Les prestations fournies dans le cadre de la profession de la santé ;

Code Général des Impôts 135

19
8° L’importation et la vente des médicaments ;

L’importation et la vente des produits contraceptifs et des préservatifs ;

Les ventes de matières et intrants destinés à la fabrication de médicaments ainsi que des articles
d’emballage exclusivement conçus pour leur vente au détail.

Le bénéfice de l’exonération ne saurait être accordé que lorsque ces matières et intrants ont fait
l’objet d’une attestation de destination établie par des fabricants de médicaments agréés et visée
au préalable par les services fiscaux.

9° L’importation et la vente de papier journal, l’importation, l’édition et la vente de journaux et


périodiques, à l’exclusion des recettes provenant des insertions de publicité et d’annonces ;

10° L’importation et la vente de timbres-poste et de monnaies ayant cours légal ;

La vente d’or auprès de la Banque Centrale de Madagascar en vue de la constitution de la


réserve nationale d’or ;

11° L’importation et la vente de livres, brochures et imprimés à caractère éducatif et scolaire ;

12° L’importation et la vente de verres correcteurs ;

13° L’importation et la vente des intrants à usage exclusivement agricole ;

L’importation et la vente de semence de pomme de terre, à l’état frais ou réfrigéré, de semence


de maïs, de semence de blé et de semence de soja ;

14° L’importation et la vente des animaux reproducteurs, des matériels et équipements


agricoles, des matériels et équipements pour l’industrie agroalimentaire, des matériels et
équipements pour la production d’énergie renouvelable, des matériels et équipements sportifs
à usage public, listés en annexe.

L’importation et la vente des matériels et équipements pour la cimenterie, des matériels et


équipements pour la mise en place des unités industrielles de transformation et agroalimentaire
dans le cadre du programme « One District One Factor », l’importation de matériels et
équipements spécifiques non disponibles localement pour la mise en place de complexe hôtelier
et touristique, l’importation des matériels et équipements en vue de la mise en place des parcs
d’attraction, l’importation des animaux d’attraction. Les modalités d’application de ces
dispositions sont fixées par textes règlementaires.

15° Les importations visées aux articles 2 à 39 de l’arrêté n° 10 416-2016/MFB/SG/DGD du


04 Mai 2016 portant Exonération des droits et taxes à l’importation, modifiant et remplaçant

20
les arrêtés n°16 152/2007 du 21 septembre 2007 ; n° 1945 du 17 Novembre 1960 et n°
2973/2000 du 24 Mars 2000.

16° a- Sous réserve de la réciprocité, les marchandises ou prestations qu’acquièrent ou dont


bénéficient auprès d’assujettis à la taxe, les missions diplomatiques ou consulaires et leurs
membres accrédités à Madagascar ayant le statut de diplomate ;

b- Dans la limite des indications circonscrites dans les notes verbales, les marchandises ou
prestations qu’acquièrent ou dont bénéficient auprès d’assujettis à la taxe, les organismes
internationaux, bénéficiant de privilèges fiscaux sur la base d’un accord international dûment
ratifié par Madagascar ;

Toutefois, seuls sont exonérés les biens et services destinés à l’usage officiel et exclusif des
bureaux ou à l’usage strictement personnel des personnes éligibles.

17° L’importation et la vente de moustiquaires imprégnés et de mosquitos ;

18°- Le transport aérien et maritime de personnes et de marchandises à destination ou en


provenance de l’étranger ;

- Les opérations de transbordement international de marchandises ;

19° Les contrats d’assurance des petits exploitants agricoles soumis au régime de l’impôt
Synthétique ;

20° L’importation et la vente de pétrole lampant ;

21° La vente de maïs ; la vente de farine et d’huile alimentaire fabriquées par les industries
locales ; L’importation et la vente de blé, de riz, de paddy, de fluorure de potassium, de l’iodate
de potassium, de lait et compléments diététiques pour nourrissons et enfants en bas âge ;

22° L’importation et la vente de fauteuils roulants et autres véhicules pour invalides.

23° L’importation et la vente de matériels, équipements et consommables médicaux ;

24° La vente d’éthanol combustible dénaturé produit localement prévu à l’article 03.01.02-4° ;

25° Les droits de participation et les droits d’entrée des visiteurs, à l’occasion de l’organisation
de foire par un ou plusieurs membres du groupement d’intérêt professionnel issu du secteur
privé ;

26° L’importation et la vente des Aliments thérapeutiques prêts à l’emploi ;

21
Le bénéfice de l’exonération ne saurait être accordé que lorsque ces produits ont fait l’objet
d’une attestation de destination établie par les importateurs ou les acheteurs visée au préalable
par les Ministères de tutelle et par les services fiscaux.

27° a- Les frais de formation entrant dans le cadre du développement de la formation


professionnelle et supportés par le fonds de gestion dédié par le Ministère de l’enseignement
Technique et de la Formation Professionnelle ;

b- Les frais de formation engagés par l’Agence Nationale de Développement de l’industrie pour
ses opérations de développement de l’apprentissage, conformément à la loi sur le
développement de l’industrie.

C- Les frais de formation organisée par les chambres de commerce, relative à


l’accompagnement de leurs membres à développer leurs activités.

28° les opérations de fournitures de biens, de services, de prestation intellectuelle et de travaux,


soumises à l’impôt sur les marchés publics, réalisées par un titulaire de marchés publics pour
le compte des personnes publiques. Les acquisitions et l’achat de biens et services nécessaires
à l’exécution desdits marchés par le titulaire demeurent passibles à la TVA, lorsque ces
opérations ne sont pas expressément exonérées.

29° les ventes et importations de véhicules automobiles hybrides.

Les biens visés au 8°, 9°, 10°, 11°, 12°, 13°, 14°, 17°, 20°, 21°, 22°, 23° et 29° sont listés en
annexe.

Les biens visés au 8°, 9°, 10°, 11°, 12°, 13°, 14°, 17°, 20°, 21°, 22° et 23° sont listés en annexe.
1.1.5. Les produits exemptés

L’article 06.01.08 du CGI définit les produits et opérations suivants comme hors champ d’application de la
TVA :

1°- la perception de salaires par tous salariés de toutes professions, les revenus perçus par les
associés gérants majoritaires de S.A.R.L. au titre de leur rémunération ;

2°- les opérations ci-après effectuées par la Banque Centrale de Madagascar :

- les opérations d’escompte aux banques et aux établissements de crédits ou les prises en
pension d’effets ;

22
- les opérations d’escompte aux banques et aux établissements de crédits d’effets représentatifs
de prêts à moyen terme ayant pour objet le développement des moyens de production ou la
construction d’immeubles ;

- les opérations d’escompte de traites et obligations cautionnées souscrites à l’ordre du Trésor


malgache et ayant au moins de quatre mois à courir ;

3°- les opérations effectuées par les Centres des Chèques Postaux dans le cadre de leurs activités
spécifiques ;

4°- Les apports d’éléments d’actif faits par une personne physique ou morale à une société de
droit malgache ;

5°- les opérations interbancaires en monnaie nationale sur le marché monétaire.


2. Territorialité

La taxe sur la valeur ajoutée s'applique aux opérations réalisées à Madagascar. Par l'expression
"Madagascar" il faut entendre le territoire de la République de Madagascar et ses eaux
territoriales.

- Lieu de livraison : lieu où la marchandise est mise à la disposition de l’acheteur


- Lieu de consommation : lieu où la prestation a été exploitée ou utilisée. Ce lieu est
réputé se trouver à Madagascar lorsque le bénéficiaire est établi à Madagascar.
- Lieu d’exécution : lieu de la réalisation matérielle de la prestation de services.

Toute personne n'ayant pas d'établissement à Madagascar et y effectuant des prestations de


services taxables doit faire accréditer auprès du Ministère chargé de la réglementation fiscale,
un représentant domicilié à Madagasikara, qui s'engage à se conformer aux obligations
auxquelles sont soumis les redevables exerçant à Madagasikara.
3. REGIME D’IMPOSITION
3.1. Fait générateur et exigibilité

Le fait générateur est le fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour
l’exigibilité de la taxe.

L’exigibilité est le droit que le trésor public peut faire valoir à partir d’un moment donné auprès
du redevable pour obtenir le paiement de la taxe.
3.1.1. Fait générateur

1° Pour les importations, par la déclaration en douane lors de l’importation ;

23
2° Pour les opérations ayant bénéficié des régimes suspensifs ci-après : entrepôt, admission
temporaire, transit, transbordement, dépôt en Douanes, par la mise en consommation ;

3° Pour les livraisons à soi-même et pour les ventes, par la livraison de la marchandise ;

4° Pour les travaux immobiliers, par l’exécution des travaux ;

5° Pour les prestations de services et toutes les affaires non prévues aux 1°, 2°, 3° et 4° ci-
dessus, par l’exécution de l’opération.

Pour les opérations visées aux 4° et 5°, les redevables optant pour l’acquittement de la taxe
d’après le débit ou la facturation, sont astreints d’aviser le Chef du centre fiscal gestionnaire
par écrit, avant le 15ème jour du mois de la clôture de l’exercice en cours.

Toutefois, cette faculté ne saurait cependant avoir pour conséquence de retarder le paiement de
la taxe tel qu’il est déterminé par les dispositions de l’article 06.01.16.
3.1.2. Exigibilité

La taxe est exigible :

1° Pour les 1°, 2° et 3° ci-dessus, lors de la réalisation du fait générateur ;

2° Pour les travaux immobiliers, par l’encaissement des acomptes, des avances, du prix ou de
la rémunération ;

3° Pour les prestations de services et toutes les affaires non prévues aux 1°, 2°, 3° et 4° visés
dans le fait générateur, lors de l’encaissement des acomptes, des avances, du prix ou de la
rémunération.
3.2. Base taxable

La base taxable est déterminée selon la nature de l’opération :

- Importation : prix de la marchandise + frais divers + droits et taxes autres que la TVA

- Vente de marchandises ou fournitures de services : prix du bien ou du service rendu + frais +


droits et taxes autres

que la TVA

- Livraison à soi-même : valeur des marchandises ou du service

- Vente à perte (prix de vente < prix de revient) : prix de revient

- Bien amortissable : valeur comptable en cas de cession avant amortissement total. La valeur
soumise à la taxe ne saurait être inférieure à la valeur comptable

24
Sont exclus de la base d’imposition :

- les escomptes de caisse, remises, rabais, ristournes consentis directement aux clients à
condition qu’ils figurent sur la facture ;

- les indemnités ayant le caractère de dommages-intérêts ;

- les débours et toutes sommes versées à un prestataire au titre d’une dépense effectuée pour le
compte du client. La nature et le montant exact des débours sont à communiquer à
l’administration fiscale.

NB : Pour les exploitants des jeux les produits bruts constituent la base taxable.

3.3. Régime d’imposition


3.3.1. Taux d’imposition et Lieu d’imposition

Le taux normal de la Taxe sur la Valeur Ajoutée est fixé à 20%.

Les importations et les ventes de gaz butanes et de leur contenant (relevant respectivement des
tarifs douaniers 2711.13 00 et 7311.00 00) sont taxées au taux réduit de 5%.

Les exportations de biens et de services sont taxées au taux de 0%.

3.3.2. Régime d’imposition

Régime de l’effectif ou régime du chiffre d’affaires réel

Leur perception se fait comme suit :

a) Opération d’importation : liquidation et perception de la taxe due, assurée par le


service des Douanes ;
b) Opération locale: versement de la taxe due, à la caisse du Receveur des impôts
territorialement compétent.

NB : La Taxe sur la Valeur Ajoutée ne peut pas faire l’objet de crédit d’enlèvement ou de crédit
de droit.

- La taxe est calculée par le redevable lui-même à la fin de chaque période mensuelle.

- La déclaration de la TVA doit être mensuelle et doit englober l’ensemble des opérations
(taxables et non taxables) réalisées par un même assujetti.

- Au plus tard le 15 du mois qui suit celui de la réalisation des opérations taxables sous peine
d’amende et de pénalités de retard

25
- La déclaration doit être faite dans le même délai même si le redevable n'a pas de versement à
effectuer au titre d'un mois donné (dépôt sans paiement).
4. Régime de déduction
4.1. Dispositions générales

Sous réserve des dispositions de l'article 06.01.20 ci-dessous, les redevables sont autorisés à
déduire de leur versement de la taxe due au titre des opérations de la période d'imposition visée
à l'article 06.01.15 ci-dessus :

1° La taxe sur la valeur ajoutée qui figure distinctement sur leurs factures d'achats de produits
non exonérés ou de services nécessaires à l'exploitation normale de l'entreprise, faisant l’objet
de paiement par voie bancaire. Les factures doivent mentionner le NIFONLINE du fournisseur

2° La taxe sur la valeur ajoutée acquittée à l'importation au cours de la même période concernant
les matières ou produits nécessaires à l'exploitation normale de l'entreprise.
4.2. Régime de déduction

- Biens constituant des immobilisations :

• si assujettis effectuant exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction :

* Déduction en totalité de la TVA grevant ces biens

• si assujettis n’effectuant pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction :

* Biens réputés faire l'objet d'utilisation mixte ;

* TVA déductible calculée au prorata

- Biens ne constituant pas des immobilisations et services :

• si assujettis effectuant exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction :

* Déduction en totalité de la TVA grevant ces biens et services ;

• si assujettis n’effectuant pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction :

° biens et services affectés exclusivement à la réalisation d'opérations ouvrant droit à


déduction

* TVA déductible intégralement

° biens et services affectés exclusivement à la réalisation d'opérations n’ouvrant pas


droit à déduction

26
*TVA non déductible

° biens ou services utilisés concurremment pour les besoins d'opérations dont les unes
ouvrent droit à déduction et les autres n'ouvrent pas droit à déduction

* TVA déductible par application du prorata de déduction

- Marchandises destinées à la revente :

* TVA déductible en totalité

4.3. Prorata de déduction

10.3.1. Règle de calcul du prorata

Le prorata de déduction est un ratio qui s’obtient par le rapport entre :

* Le numérateur composé du montant des chiffres d’affaires soumis à la TVA au titre des
opérations taxables, y compris le montant des opérations réalisées avec les personnes et
entreprises bénéficiant légalement du régime de suspension de taxe ainsi que le montant des
exportations de biens ou de services (CA taxable) ;

* Le dénominateur composé du montant des chiffres d’affaires au numérateur augmenté du


chiffre d’affaires légalement exonéré42 (CA total).

Le ratio obtenu ou prorata est multiplié par le montant de TVA effectivement payée par
l’assujetti. La TVA ayant grevé les achats de marchandises ou biens destinés à la revente doit
être exclue de ce calcul.

Compte tenu de l’exercice en cours N non encore clôturé, c’est le prorata provisoire qui est
appliqué.

Mode de détermination du prorata :

• En fonction des chiffres d’affaires de l’exercice précédent N-1 :

𝐶𝐴 𝑡𝑎𝑥𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑛 − 1
𝑃𝑝 =
𝐶𝐴 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑛 − 1
Pp : Prorata provisoire de déduction

27
• En fonction des chiffres d’affaires prévisionnels de l’exercice en cours, pour les
entreprises nouvellement créées ou nouvellement assujetties à la TVA.

Prorata provisoire de déduction (Pp) : calculé sur CA prévisionnel

10.03.2. TVA déductible provisoire

TVA déductible provisoire « DED (p) » = Pp x TVA en amont

Après la clôture de l’exercice N, les CA sont connus et permettent de calculer le prorata définitif
ci-après :

𝐶𝐴 𝑡𝑎𝑥𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑁
𝑃𝑑 =
𝐶𝐴 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑁

Pd : Prorata définitif de déduction

10.3.3. Droit réel de déduction DRD (d) = Pd x TVA en amont

La régularisation des taxes déductibles ((prévue à l’Art. 06.01.17 - A - a) dernier alinéa du CG)
s’effectue par imputation dans l’une des déclarations qui suit les quatre(4) mois de la clôture de
l’exercice et arrêtée comme suit :

- si DED(p) < DRD (d) : on rajoute la déduction de cette période à la différence DRD(d) -
DED(p)

- si DED(p) > DRD(d) : on retranche la déduction de cette période à la différence DED(p) -


DRD(d)

4.4. REGLE DE DEDUCTIBILITE DE LA TVA SUR LES PRODUITS


PETROLIERS

Sociétés de transformation et de distribution de produits pétroliers assujetties à la TVA :

1/ Déductibilité de la TVA sur les opérations d'importation, de transformation et les services de


toute nature utilisés pour la fabrication et la mise à la consommation sur le marché intérieur,
figurant sur les quittances délivrées par le service des Douanes

28
2/ Entreprises industrielles s’approvisionnant auprès d’une société de transformation et de
distribution

Déductibilité de la TVA figurant sur les factures d’achat de Gas-oil et Fuel-oil relevant
respectivement des tarifs douaniers 27 10 19 31 et 27 10 19 32, utilisés dans des moteurs fixes
pour leurs opérations de production

3/ Ferme d’aquaculture :

Déductibilité de tva sur achat de gas-oil et fuel-oil

4/ Professionnels du transport terrestre de marchandises et d’hydrocarbures :

Déductibilité de TVA sur achat de produits pétroliers suivant le tarif douanier 27 10 19 31,
nécessaires à l’exploitation normale de leurs activités

5/ Professionnels du transport aérien

Déductibilité de la TVA figurant sur les factures d’achat de produits pétroliers suivant les tarifs
douaniers 27 10 19 31 et 27 10 19 32 nécessaires à l’exploitation normale de leurs activités.

Condition de déductibilité : ratio ≤ 45%, calculé à partir du compte de résultat de l’année N-1,
avec

𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡𝑠 𝑛𝑒𝑡𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑠


𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜 =
𝐶𝐴 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙

4.5. TVA non déductible

TVA figurant sur les factures d'acquisition ou de construction d'immeubles autres qu'industriels,
artisanaux, commerciaux, hôteliers, de restaurations, agricoles ou minières ;

- TVA figurant sur les factures d'achat, ou acquittée lors de l'importation de véhicules désignés
sous le nom de voitures particulières sauf si elles sont exclusivement affectées à la location ou
au transport à titre onéreux ;

- TVA figurant sur les factures d'achat ou acquittée lors de l'importation de meubles meublants
; (limitation ne s'appliquant pas aux activités hôtelières ou de restauration) ;

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- TVA figurant sur les factures de fournitures et de services s'appliquant aux biens visés aux
trois alinéas qui précèdent ;

- TVA figurant sur les factures d'énergie non liée à l'exploitation ;

- TVA figurant sur les factures d'achats des denrées alimentaires destinées à être consommées
dans l'entreprise ;

- TVA figurant sur les factures d'achat des produits pétroliers suivants : Essence tourisme, super
carburant, gasoil, fuel-oil.

Toutefois, la TVA sur les produits relevant des tarifs douaniers 27 10 19 31 et 27 10 19 32 tel
qu’il est prévu à l’Art. 06.01.17-B demeure déductible.

_ Meubles meublants :

Meubles destinés à l'usage et à l'ornement des logements : tapisseries, lits, sièges, glaces,
pendules, tables, argenterie, vaisselle, porcelaines, autres objets de même nature. Les tableaux
et les statues qui font partie des meubles d'un appartement, y sont aussi compris, mais non les
collections de tableaux ou statues qui peuvent être dans les galeries ou pièces particulières.

4.6. Remboursement du crédit de TVA


4.6.1. PERSONNES ELIGIBLES

- Les entreprises admises au régime de Zone franche ;

- Les professionnels de l’exportation ;

- Toute entreprise assujettie à la TVA réalisant des investissements portant uniquement sur les
immobilisations corporelles.

4.6.2. MONTANT REMBOURSABLE

- Pour les entreprises franches et les exportateurs :

⇒ proportion de remboursement : rapport entre le montant annuel du chiffre d’affaires à


l’exportation et le montant total du chiffre d’affaires taxable de l’année précédente (Proportion
de remboursement provisoire).

⇒ proportion de remboursement à régulariser définitivement en fonction des chiffres d’affaires


effectivement réalisés en cours d’année et arrêtée avant le 15 Mai de l’année suivante.

- Pour les investisseurs :

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Le crédit de taxes est remboursable sous condition que les entreprises assujetties aient un crédit
de TVA généré par un investissement au titre du mois supérieur ou égal à Ar 100 000 000 et
que la TVA correspondante s'élève au moins à Ar 20 000 000. De plus, les investissements
doivent porter sur des immobilisations corporelles, nécessaires à l'exploitation de l'entreprise.
Le montant remboursable correspondant au montant de la taxe de la période déterminée,
respectant les conditions générales de la déductibilité, dont le paiement est effectif, apparaît
après application de la proportion calculée à partir du rapport des chiffres d'affaires.

4.7. Obligations des assujettis


4.7.1. Obligations administratives

- Dépôt d’une déclaration d’existence dans un délai de 10 jours à compter du début des activités.
En cas de changements de profession, de modification d’activités, de cessation d’activités et de
cession, déclaration dans les mêmes délais, à compter du jour de l’évènement (Art.06.01.25).
4.7.2. Obligations comptables

- Tenue d’une comptabilité régulière : assurer la réalité et le caractère complet des faits à saisir
ainsi que le respect des délais corrects de la saisie. Les informations doivent être correctement
traduites dans la comptabilité, moyennant pièces justificatives. La comptabilité doit faire
apparaître clairement les opérations et activités de l’entreprise ; et les écritures comptables
doivent correspondre à la réalité des opérations qu’elles traduisent.

- Transactions entre assujettis : règlement par chèque, virement, lettre de change ou billet à
ordre non endossé, carte bancaire ou mobile banking

- Transactions entre assujettis et non assujettis : paiement par chèque, virement bancaire, lettre
de change ou billet à ordre non endossé, carte bancaire ou mobile banking pour les opérations
supérieures à Ar 200.000.

- Calcul de la marge bénéficiaire sur le prix de revient hors taxe à tous les stades

- Production d’une facture régulière lors de la livraison des biens ou des services, et au moment
de la réclamation des acomptes,

- Distinction des prix hors taxe et du montant de la taxe correspondante sur les factures

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Récapitulatif

MONTANT TVA = MONTANT HT * 20%


MONTANT TTC = MONTANT HT + MONTANT TVA
MONTANT TTC = MONTANT HT + (MONTANT HT * 20%)
MONTANT TTC = MONTANT HT (1 + 20 %)  MONTANT HT * 1.2
MONTANT HT = MONTANT TTC / (1 + 20%)  MONTANT TTC / 1.2
MONTANT TVA = MONTANT HT * 0.2
MONTANT TVA = (MONTANT TTC / 1.2) * 0.2
MONTANT TVA = MONTANT TTC / 6

ESSENTIELS DE LA TVA

1 Généralité
1.1 Principes de base

La TVA

- n’est pas une charge pour l’entreprise.


- est à la charge du consommateur final.
- est collectée par les entreprises.

C’est impôt indirect.


1.2 Assujettis

Toute Personne Physique ou morale réalisant CAAHT>=400 000 000 Ar.

Par option (sur demande) pour les autres.

Dépôt périodique de déclarations.

collecte de la taxe sur les opérations effectuées par l’entité et droit à déduction des taxes
d’amont.
Montant TTC = Montant HT + TVA

1.3 Déclaration

Le régime normal est appliqué, soit une déclaration mensuelle.

Deadline 15 du mois suivant


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2 Champ d’application
2.1 Affaires taxables

Opérations effectuées à titre onéreux dans le cadre d’une activité économique : commerciale,
industrielle, agricole, libérale, hôtelière, minière, artisanale, d’exploitation de jeux.
2.2 Personnes imposables

Personnes réalisant CAAHT = ou plus de 400 Millions d’Ariary.

Si c’est inférieur : en option.

Les entreprises nouvellement créées par option. Base : CA prévisonnel.

Illustration :

Début d’activité 03 Janvier 2022, seuil de Ar 400 000 000 de chiffre d’affaires atteint en
Novembre 2022.

- Aucun changement de régime ne peut intervenir en cours d’exercice quels que soient les
évènements qui se produisent.

- Société assujettie à la TVA à partir du 1er Janvier 2023.

- Première déclaration à la TVA du mois de janvier déposée à l'échéance du 15 février 2023.

- Il appartient au contribuable d'informer l'administration au début d'un exercice donné du


dépassement du seuil, entraînant son assujettissement à la TVA même s'il ne pourrait pas
encore déposer ses états financiers.
- Le chiffre d’affaires de l'exercice écoulé peut être déjà connu par le contribuable au début de
l'exercice suivant.

3 Territorialité
Opérations concernées : opérations réalisées à Madagascar.

La territorialité tient compte :

- Du lieu de livraison
- Du lieu de consommation
- Du lieu d’exécution

Entreprise n’ayant pas siège à Madagascar = TVA intermittente => accréditation d’un
représentant à Mada. A défaut, c’est au bénéficiaire de se retenir et de verser la TVA.

ILLUSTRATION :
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-Soient Bad Boy une entreprise à Madagascar, Tania un prestataire étranger n’ayant pas
d’établissement stable à Madagascar.

-Tanya rend service à Bad Boy, montant de la prestation Ar 1.500.000.

-Prestation passible de la TVA au taux de 20% (services consommés à Madagascar) :

• soit TVA intermittente = 20% x Ar 1.500.000 = Ar 300.000 ;

• Ar 300.000 = retenue et de versement soit par la partie versante (Bad Boy) ; soit par le
représentant accrédité de Tania.

• Montant total décaissé par Bad Boy : Ar 1.500.000, dont Ar 300.000 à verser au centre fiscal
et le reste, Ar 1.200.000 (Net de TVA) à Tania.

4 Régime d’imposition
4.1 Fait générateur et exigibilité

Fait générateur : Apparition de la dette envers le Fisc.

Exigibilité : Date à laquelle le Fisc a le droit de réclamer la TVA (en pratique exigibilité :
réception de facture)

Exemple : Vente : date de livraison de la marchandise.


5 Régime de déduction
Seule la TVA afférente à des opérations taxables sont déductibles

Conditions de fonds Conditions de formes


- Mention obligatoire du numéro
- Un bien acheté doit être nécessaire à
l’exploitation de l’entreprise d'immatriculation fiscale en ligne du
fournisseur sur les factures
- Exigibilité de la TVA intervenue
chez le fournisseur des biens ou - TVA figurant distinctement sur les
factures d'achats de produits non
services
exonérés
-
-

Le prorata de déduction est utilisé en cas de réalisation d’opérations mixtes (taxables et non
taxables).

Mode de détermination du prorata :

• En fonction des chiffres d’affaires de l’exercice précédent N-1 :

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𝑃𝑝 =
Pp : Prorata provisoire de déduction 𝐶𝐴 𝑡𝑎𝑥𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑛 − 1
𝐶𝐴 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑛 − 1

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𝑃𝑑 = 𝐶𝐴 𝑡𝑎𝑥𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑁
𝐶𝐴 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑁
Pd : Prorata définitif de déduction

- si DED(p) < DRD (d) : on rajoute la déduction de cette période à la différence DRD(d) -
DED(p)

- si DED(p) > DRD(d) : on retranche la déduction de cette période à la différence DED(p) -


DRD(d)

6 Remboursement de crédit de TVA


Le montant de la taxe remboursable est déterminé selon le ratio suivant :

R = CA export/CA taxable

R provisoire base sur N-1

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