Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Il définit :
1- Les opérations imposables c’est-à-dire les actes ou les événements relatifs au revenu
à la dépense ou au capital devant être soumis à l’impôt.
Selon les impôts et les actes concernés, certaines opérations sont imposables par leur
nature, d’autres par option et d’autres enfin sont exonérées.
2- Les personnes imposables càd celles qui sont désignées comme contribuables ou
assujettie par la loi. Une personne est le plus souvent imposable en fonction des
opérations qu’elle réalise. C’est le cas des commerçants qui par nature réalise des
actes de commerce qui sont imposés dans le cadre de la fiscalité des entreprises. Il
s’agit soit d’une personne physique soit d’une personne morale.
SECTION II. L’assiette de l’impôt :
Elle détermine les divers éléments qui constituent la base imposable, ensuite elle fixe les
règles d’évaluation des matières imposables
b. Le fait générateur :
c. La personne imposable :
Communément appelé contribuable, assujetti ou redevable. C’est celui qui doit l’impôt. On
distingue le redevable légal qui répercute le poids de l’impôt et le redevable réel qui
supporte les charges fiscale.
Ex : Au regard de la TVA :
Redevable légal : commerçant
Au regard de l’IRSA :
Le contribuable est la personne qui contribue au paiement de l’impôt tandis que l’assujetti
est la personne soumise à des obligations fiscales : reversement des impôts collectés.
A. Evaluation directe :
Lorsque le contribuable ou le tier souscrit une déclaration qui contient tous les éléments
d’information et de renseignement nécessaire à la détermination exacte de la base
imposable. C’est le système dit déclaration contrôlée car l’administration fiscale vérifie la
véracité et la sincérité des renseignements fournis par les contribuables.
B. Evaluation indirecte :
Losrqu’elle est simplement présumée. Cette méthode revêt trois formes : évaluation
indiciaire, évaluation forfaitaire, taxation d’office.
Evaluation indiciaire :
Evaluation forfaitaire :
C’est la détermination du montant de l’impôt à payer. Elle consiste à appliquer le tarif sur la
base imposable et moyennant éventuellement des abattements, des déductions à la base,
des réductions ou majorations de l’impôt.
Soit par des tiers : cas des impôts sur les salaires, le patron est chargé de liquider l’impôt et
de le verser.
B. Le tarif de l’impôt :
- L’impôt spécifique : c’est l’impôt exprimé en unité monétaire par unité ou quantité
de la matière imposable.
Impôt simple et facile à appliquer mais inélatique (s’adapte mal à l’augmentation des valeurs
des matières imposables).
Ex : TVA
Impôt productif qui augmente avec la hausse des prix mais il suicite l’idée de fraude.
Le tarif peut être :
Lorsque l’impôt est assis, liquidé, il faut le recouvrer. Cette opération consiste à faire passer
l’argent des poches des contribuables à la caisse publique. La question qui se pose est de
savoir : le montant de recouvrement, les modalités de recouvrement et les règles régissant
les recouvrements des créances fiscales.
A. Le montant de recouvrement :
Ex : Droit d’enregistrement.
Les impôts indirects doivent être payés spontanément dans les délais impartis sinon des
poursuites administratives et/ ou judiciaires peuvent être engagé par les receveurs.
Ex : IFT, IFPB
Les impôts directs émis par voie de rôle sont en principe exigibles le dernier jour du mois
suivant celui de la mise en recouvrement.
Les comptables de l’administration fiscale recouvrent les taxes sur les chiffres d’affaires, les
droits d’enregistrement, les impôts indirects (droit d’accise) et les impôts sur le revenu.
Les comptables du trésor (percepteur des finances) perçoivent essentiellement les impôts
établis sur rôle à savoir les IFT, IFPB et taxes annexes.
Le contribuable peut s’acquitter de sa dette en espèce monétaire, par chèque ou par
virement bancaire.
Les créances fiscales qui sont constituées par les droits fraudés, les frais de poursuite et/ou
de jusitce et les pénalités se différencient des créances ordinaires :
Elles se prescrivent dans un délai de 3 ans (prescription triennale) alors que les
créances civiles se prescrivent dans un délai de 30 ans (prescription trentenaire)
Elles ne peuvent pas faire l’objet de compensation avec les dettes de l’administration
vis-à-vis du contribuable.
Elles sont portables et quérables.
On observe en pratique que la plupart des pays ont opté pour un système fiscal fondé sur la
multiplicité des impôts et ont ainsi écarté l’idée d’un impôt unique.
1. Classification économique :
Elle permet de définir l’élément économique sur lequel la contribution est assise. Cela
revient à préciser la matière imposable.
a. Imposition du revenu :
Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par un individu pendant une année.
Son origine provient soit du travail (salaire) soit du capital (loyer et revenu foncier par ex)
L’impôt sur le revenu porte sur les revenus du contribuable. Il est annuel et personnel dans
la mesure où il prend en considération les caractéristiques des contribuables. A ce titre, l’IR
est souvent considéré comme un instrument de justice fiscale.
b. Imposition de la dépense
Cette forme d’imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation. Il s’agit de la TVA et
sur les différents droits indirect (tabacs, alcool, produits pétroliers,…)
Ce type d’imposition, d’un très bon rendement dû à son application générale à la quasi-
totalité de vente de B et S peut apparaitre comme facteur d’injustice sociale puisque son
montant est calculé de la même façon pour tous les consommateurs sans tenir compte des
situations individuelles. Mais cette qualité peut aussi constituer son principal défaut (sujet à
fraude et évasion)
c. Imposition du capital :
L’impôt sur le capital est assis sur le capital mais il est le plus souvent prélevé sur les revenus
(afin de ne pas épuiser le capital lui-même). Il peut être soit permanent comme par
exemple : IFT, IFPB, soit le plus souvent à l’occasion de certaine opération réputée conduire
à un enrichissement comme pour l’imposition des plus-values ou l’imposition des mutations
et des successions.
2. Classification Traditionnelle
2.1.1. Impôt direct et impôt indirect
2.1.1. Impôt direct
a. Critères distinctifs
Critère administratif
Avant la fusion des contributions (directe et indirecte), géré par le service de la contribution
directe
Critère juridique
Critère technique
b. Avantages et inconvénients
- Impôt élastique suivant le rythme de croissance économique
- Impôt personnalisé modulé en fonction des capacités contributive réelle des citoyens
mais trop apparent c’est-à-dire susceptible de réaction de rejet
2.1.2. Impôt indirect
a. Critère distinctif
Critère administratif
Critère juridique
Critère technique :
b. Avantages et inconvénients
Impôt invisible (incorporé dans le prix) , indolore, très élastique, recouvrement rapide mais
impôt moins juste ( frappe aussi bien les pauvres que les riches) sans tenir compte des
capacités contributives réelles ; lourdeur du contrôle fiscal.
Ex : DA, TVA
3. Autres classification
3.1. Impôt réel et impôt personnel
L’impôt réel est déterminé en fonction de la valeur d’un bien indépendamment de la
situation personnelle de son détenteur Ex : TVA.
L’impôt de répartition est celui dont le produit est fixé à l’avance puis réparti entre les
contribuables. Dans ce système, c’est la somme totale à recevoir qui est déterminée à
l’avance et non pas le taux d’imposition. Ce mode de détermination de la dette fiscale est
ancien.
L’impôt de répartition a pour avantage une plus grande sécurité budgétaire avec une
connaissance préalable des sommes devant entrées dans les caisses de l’Etat alors que
l’impôt de quotité ne permet pas une telle précision puisque le montant de l’impôt varie en
fonction de la situation économique.
Les sources du droit fiscal suivent la hiérarchie générale des sources de droit et la nature des
textes sur lesquels il s’exprime (loi, règlement, convention,..)
Les différents textes n’ont pas la même force pour s’imposer au contribuable et à
l’administration.
2. Analyses et conséquences
a. Les conventions :
Le droit fiscal ne peut naître des conventions internationales sauf cas particuliers.
Ces convention et traités sont signés entre les pays partenaires par le pouvoir politique. On
peut distinguer principalement :
Ces conventions conduisent souvent à l’imposition dans un Etat et l’exonération dans l’autre.
Les directives qui contraignent les Etats, s’imposent en principe aux Etats membres.
Toutefois, elles ne constituent pas un ordre législatif supérieur aux lois internes.
Les Etats concernés sont tenus d’appliquer les directives dans la mesure où ils sont dans
l’obligation d’intégrer ces dispositions dans leur législation respective.
Actuellement, le Code Général des impôts malgache renferme deux conventions bilatérales :
Certaines dispositions fiscales peuvent être prises par ordonnance par l’exécutif (après
autorisation du Parlement)
Ils sont pris par le pouvoir exécutif pour compléter les lois et les mettre en application
(niveau : hiérarchiquement inférieur aux lois).
L’ensemble des lois, règlements, décrets et arrêtés sont généralement rassemblés dans le
code général des impôts (CGI)
d. La jurisprudence
Il s’agit des jugements rendus en matière fiscale par la juridiction contentieuse et qui
concerne le plus souvent la contestation par un contribuable d’une interprétation de la loi
par l’Administration : (instruction, circulaire,…)
Le juge est ainsi amené à préciser l’interprétation de la loi non seulement dans les litiges et à
l’égard des contribuables concernés par l’instance mais aussi pour compléter des notions
que la loi n’a pas définit avec assez de précision.
En matière de contrôle fiscal, qu’il s’agisse de contrôle sur pièces ou contrôle sur place,
l’administration fiscale dispose des pouvoirs suivants :
Pouvoir de reprise
Pouvoir de vérification
Pouvoir de communication
A. Pouvoir de reprise :
C’est la faculté offerte à l’administration fiscale de réparer toute les erreurs commises dans
l’assiette ou le recouvrement des impôts, droits et taxes. L’administration fiscale engage
alors une procédure de redressement pour obtenir le paiement des impôts éludés.
Néanmoins, ce pouvoir ne peut s’exercer que dans un délai un certain délai, à l’expiration
duquel l’administration ne peut plus effectuer des redressements qu’elle envisage. Ce délai
est de 3 ans à compter à partir de l’année qui suit celle de l’imposition.
B. Pouvoir de vérification
Néanmoins, pour éviter l’arbitraire fiscal, la vérification doit être précédée d’un avis de
vérification 15jours avant la date de l’intervention.
Toutefois, les agents vérificateur peuvent effectuer des vérifications inopinées chez les
contribuables en vue de demander certains renseignements tels que :
Situation de caisse
L’état des stocks
Le système comptable utilisé
Le relevé des prix.
Par ailleurs, la vérification au domicile du contribuable doit se passer pendant les heures
normales de service (6h à 18h)
Dans toute vérification, l’exhibition de la carte de commission est de rigueur pour éviter
l’usurpation des fonctions.
C. Pouvoir de communication :
Ces documents peuvent être obtenus : auprès des industriels, des commerçants, des
banquiers, des caisses de prestations familiales,…
Toutefois, les agents de l’administration fiscale sont tenus au secret professionnel sans
préjudice des peines pécuniaires ou pénales.
Les contribuables réguliers c’est-à-dire ayant déposé leur déclaration dans les délais
réglementaires soumis à vérification ont les droits suivants selon la loi :