Vous êtes sur la page 1sur 19

FISCALITÉ DE L’ENTREPRISE

M ASTER J URISTE D ’ AFFAIRES

M ME KHALLOUK OUAFAA

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2011/2012

1
Plan du cours :

1- Définition de l’impôt

2- Classification des impôts

3- Sources du droit fiscal

4- Processus fiscal

5- Taxe sur la valeur ajoutée

6- Impôt sur la société (IS)

7- Impôt sur le revenu (IR)

8- Fiscalité locale : Taxe professionnelle, taxe d’habitation, taxe de

services communaux

2
Introduction :

1er axe : Contexte de la fiscalité


Au début des années 80, le Maroc s’est engagé dans une politique de stabilisation, ce
qui a permis un assainissement du cadre macroéconomique. Un vaste programme de
réformes a été mis en œuvre dans les années 80.
Parmi ces réformes  la politique commerciale.
Le Maroc a marqué son choix en faveur de l’ouverture en signant en 1996 un accord de
libre échange avec l’Union Européenne (Entrée en vigueur en 2000).
Cet accord a été suivi par d’autres accords : Turquie, Etats Unis.
Le système fiscale présentait un système complexe, peu rentable et en retrait par rapport
à l’évolution du pays :
1ére complexité : Au niveau de l’imposition du revenu des personnes physiques et
morales :
L’imposition du revenu des personnes physiques et morales était éclatée en une
pluralité d’impôts catégoriels qui obéissait à une logique qui avait rapidement
marqué ses limites.
Sous la pressiondes dépenses de l’Etat, la recherche de recettes additionnelles se
faisait à travers la création de nouveaux impôts ou l’augmentation des taux
d’imposition.
2éme complexité : L’imposition de la consommation se caractérisait par :

 Par sa dualité : (Taxe sur les produits, Taxe sur les services)
 Par l’étroitesse du champ d’application
 L’aspect cumulatif de taxation
 Multiplicité de taux : (Avant 1986 il y avait 11 taux, après 19864 taux)

3
La complexité était difficile à gérer, peu rentable et générant beaucoup de distorsion.
Cette situation a produis une concentration de la charge fiscale sur une partie du
contribuable. Ainsi, lamise en œuvre de la réforme fiscale peut être considérée comme
le début de la modernisation du système fiscale. (TVA1986, IS1987, IGR devenu
IR1990)

2éme axe : Quels sont les acquis de la réforme fiscale ?


 Sur le plan législatif :

1- Le système fiscal est structuré autour de 3 impôts (TVA, IS, IR).


2- Réduction des taux d’imposition
3- Garanties octroyées aux contribuables

 Sur le plan de l’action administrative :

Création de sous directions, création de 10 autres directions régionales.


Ces actionsde réorganisation ont été accompagnées d’un effort important
d’amélioration des méthodes de travail et de modernisation des moyens et de
simplification des procédures.

3éme axe : Perspectives ou défis d’avenir ?

4
1- Définition de l’impôt

 Définition de Gaston Jèze


 Eléments constitutifs de l’impôt
 Limites de la définition

Définition de Gaston Jèze :


Il n’existe pas de définition légale de l’impôt, la définition la plus classique est celle de
Gaston jèze :

« L’impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à
titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques ».

Cette définition reste incomplète par rapport à l’évolution contemporaine, mais elle
comporte l’essentiel des éléments qui forment l’impôt.

Eléments constitutifs de l’impôt :

1er élément :«L’impôt est une prestation pécuniaire »l’impôt se paie en argent.

2éme élément :« … perçue par voie d’autorité »cette expression revêt deux types
de réalités :

 Prélèvement obligatoire : Il exclut tout type de consentement individuel de


l’impôt, et ne permet donc pas de refuser de payer ou de négocier le montant
de sa contribution.
 L’administration dispose de prérogatives de puissance publique. (peut utiliser
la force pour contraindre une personne à payer ses impôts)

3éme élément :« L’impôt est une ressource définitive », qui contrairement à


l’emprunt n’a pas à être remboursé (exception : il existe des techniques qui permettent
que l’impôt soit restitué : remboursement de la TVA).

4éme élément :« Sans contrepartie immédiate»l’impôt assure la couverture des


charges publiques. Cette caractéristique résulte du principe de non-
affectationL’ensemble des ressources de l’Etat servent à couvrir l’ensemble des
dépensesL’impôt n’est pas affecté et n’ouvre droit au contribuable à aucune

5
contrepartie (il existe des exceptions) : un certain nombre d’impôts sont affectés aux
collectivités locales (TVA30%, IS2%, IR2%).

Limites de la définition :

La fonction financière de l’impôt n’est aujourd’hui pas la seule. Au 19éme siècle, la


théorie libérale de l’Etat considérait l’impôt comme la seule ressource publique
légitime. L’emprunt n’était pas autorisé. (Pour les libéraux, l’emprunt était interdit : ils
considéraient que l’emprunt transfère la charge du financement des charges publiques
sur les générations futures).

L’impôt était neutre et limité à la seule couverture des besoins financiers de l’Etat
gendarme.

Après la crise de 1929, la crise a transformé le modèle étatique dominant et l’Etat est
devenu interventionniste, les dépenses publiques ont augmenté imposant le recours à
l’emprunt, ainsi l’impôt s’est transformé en véritable instrument de cette intervention :

 Redistribution sociale.
 Régulation économique.
 Préservation de l’environnement.

6
2- Classification des impôts
 Classification selon la personne bénéficiaire.
 Classification selon l’élément économique taxé.
 Classification technique.

Classification selon la personne bénéficiaire :


 Etat : TVA, IS, IR…
 Collectivités locales : taxe professionnelle, taxe d’habitation, taxe de services
communaux… Ainsi que 30% TVA, 1% IS, 1% IR.

Classification selon l’élément économique taxé :

Impôt sur le revenu :prélèvement effectué lorsqu’apparait le « revenu » (personnes


physiques, morales).

Impôt sur la consommation : prélèvement effectué lors d’une consommation (TVA,


TIC).

Impôt sur le capital : prélèvement effectué à la suite d’une accumulation.

Classification technique :

 Impôts directs et impôts indirects : (IR/TVA)


 Impôts réels et impôts personnels : L'impôt réel taxe un acte ou un bien, (TVA
par exemple) alors que l'impôt personnel taxe un patrimoine ou un revenu d'un
contribuable en tenant compte de la situation de ce dernier (impôt sur le revenu
par exemple).

 Impôts proportionnels et impôts progressifs :L'impôt proportionnel s'obtient par


l'application d'un taux fixe (TVA, impôt sur les sociétés).L'impôt progressif
s'obtient par l'application d'un barème qui permet de faire croître l'impôt avec la
matière imposable (Impôt sur le revenu).
 Impôts spécifiques et impôts ad valorem. Premier taxe la quantité , deuxième taxe
la valeur

7
 Impôts analytiques et impôts synthétiques. Premier taxe chaque revenu en
particulier , deuxième taxe l’ensemble de revenu quelque soit son origine

 Impôts de répartition et impôts de quotité : Dans le cas d'un impôt de répartition,


le produit attendu est divisé entre les différents contribuables, pour une somme
donnée plus les contribuables sont nombreux plus l'impôt individuel sera faible.
Les impôts locaux sont des impôts de répartition, les collectivités locales ont
besoin d'un certain budget, celui-ci est réparti entre les différents impôts locaux
(taxe d'Habitation, Taxes Foncières, Taxe Professionnelle) et les différents
contribuables (particuliers, entreprises).

L'impôt de quotité est le résultat de l'application d'un taux sans que le résultat de
ce calcul puisse être connu à l'avance.

3- Sources du droit fiscal :


Sources internes :

 Constitution : ART17
 Loi.
 Règlement.
 Doctrine administrative.

Sources externes :

 Conventions fiscales internationales.

Le droit fiscal relève de sources internes et externes, il prend naissance d’abord dans les
conventions qui constituent le plus haut niveau.

La loi est la plus grande source du droit fiscal. Les règlements ainsi que les décrets et les
arrêtés sont pris par le pouvoir exécutif pour compléter les lois et les mettre en
application.

ARTICLE 17: « Tous supportent, en proportion de leurs facultés contributives, les


charges publiques que seule la loi peut, dans les formes prévues par la présente
Constitution, créer et répartir ».

8
4- La procédure d’imposition :
 Assiette.
 Liquidation.
 Recouvrement.

Assiette de l’impôt :

Constatation et évaluation de la matière imposable.

Détermination du fait générateur de l’impôt.

Liquidation :

 Liquider l’impôt : calculer la dette fiscale du contribuable.


 Base :
o Application du barème (IR).
o Application d’un taux (TVA, IS).
o Application d’un tarif (vignette).
 Liquidation effectuée
o Soit par le redevable lui-même (TVA ou IS).
o Soit par l’administration (IR professionnel).
o Soit par un tiers (Ministère de l’enseignement).

Recouvrement de l’impôt :

Recouvrer l’impôt = c’est le percevoir.

 Recouvrement normal.
 Recouvrement forcé.

9
5- La TVA :(livre premier, titre III du CGI, art 87 à 125)
1- Principes fondamentaux
2- Champs d’application
3- Territorialité
4- Assiette de la TVA
5- Fait générateur et exigibilité
6- Taux applicables
7- TVA déductible
8- Déclaration et paiement de la TVA

1- Principes fondamentaux :
La TVA repose sur 2 principes :

 Paiement fractionné :

TVA due = TVA collectée – TVA déductible

Le redevable légal (l’entreprise) est autorisé de ne verser au Trésor que la


différence entre la TVA collectée et la TVA déductible. Néanmoins, le droit à
déduction n’est pas généralisé, certains assujettis ne peuvent pas bénéficier du
droit à déduction.

Si la TVA déductible est supérieure à la TVA collectée, le reliquat constitue un


crédit de taxe à reporter aux exercices suivants et il est non remboursable sauf
dans le cas prévu par la loi.

 Compensation aux frontières :

Le produit exporté ne supporte que la TVA du pays de destination.

Que retenir ?

Le consommateur final : c’est lui qui supporte réellement l’impôt.

10
Les entreprises jouent un rôle de collecteurs d’impôts pour le compte de l’Etat. C'est-à-
dire que la TVA qu’elles vont facturer aux clients, elles vont la reverser au trésor après
avoir déduit la TVA qu’elles ont supportée à l’achat.

EXERCICE :

Soit un circuit dans lequel un Produit fabriqué est vendu à 100DH.

Aucune taxe n’a été facturée au producteur. Le grossiste vend à 140DH, le détaillant
vend à 210DH. Le taux applicable = 20%.

Circuit PV HT (1) TVA collectée(2) TVA Tva due à l’Etat (4)

=(1)*20% Déductible (3) =(2)-(3)


Producteur 100 20 0 20

Grossiste 140 28 20 8

Détaillant 210 42 28 14
total 42

Ainsi, il ressort de ce tableau que la TVA est un impôt dit à paiement fractionné. Cela
signifie que le versement à l’Etat du montant de la TVA, grevant les marchandises et
services, est fractionné entre les différentes entreprises dans le circuit de production de
cette M/S jusqu’à sa distribution.

Grâce au mécanisme de déduction, chaque entreprise ne reverse à l’Etat que la part de la


TVA correspondant à sa marge ou à la valeur ajoutée qu’elle apporte à la M/S.

Retenir :

A Chaque stade de la production ou de la distribution, la taxe frappe seulement la valeur


ajoutée conférée au produit de telle sorte qu’à la fin du cycle, la charge fiscale globale
ayant finalement grevée, correspond à la taxe calculée sur le prix de vente aux
consommateurs finaux.

2- Champs d’application :
La TVA marocaine s’applique aux opérations de nature industrielle, commerciale,
artisanale ou relevant de l’exercice des professions libérales ainsi que des opérations
d’importation. Sont donc exclus du champ d’application : les agriculteurs, les actes
civils, tous les commerçants dont le chiffre d’affaires est inférieur strictement à
2millions de Dh.

11
Parmi les opérations qui rentrent dans le champ d’application de la TVA, la loi
distingue entre les opérations imposables et les opérations exonérées.

A- Les opérations imposables :

On distingue les opérations à titre obligatoire, et les opérations imposables par


option.

 Les opérations obligatoires (art 89 CGI) peuvent être classés en 4 catégories :


o Opérations immobilières.
o Livraison à soi même de biens et services.
o Les biens meubles.
o Prestation de services.

L’impossibilité de la livraison à soi même se justifie dans le fait que la TVA doit
rester un impôt qui assure une certaine neutralité.

 Les opérations par option : (mécanisme d’assujettissement facultatif)

L’option présente 2 avantages : elle ouvre droit à déduction ET elle permet la


transmission du droit à déduction.

En revanche, l’option entraîne la soumission aux obligations inhérentes à


l’assujettissement (déclaration, tenue d’une comptabilité régulière).

Bénéficient du droit d’option toutes les opérations qui figurent à l’art 90 CGI.

B- Opérations exonérées :
Il y a exonération lorsqu’une opération entrant dans le champ d’application de la
TVA est dispensée de cette taxe par une disposition expresse de la loi.
Les exonérations sont fondamentalement contraires à la logique de la TVA, créant
leur propre distorsion et leurs propres difficultés d’administration et de respect des
obligations fiscales.

On distingue deux types d’exonérations : exonérations sans droit à déduction


(exonérations simples), et exonérations avec droit à déduction (détaxation ou
taxation au taux 0%).

 Les opérations sans droit à déduction : obligent l’assujetti à vendre en Hors Taxe
et acheter ses intrants (inputs) en TTC, sans avoir le droit de déduire la TVA
figurant sur ses factures. Ces opérations concernent un certain nombre de

12
Produits et Services : Produits de 1ére nécessité, petit fabricant et le petit prestataire
de service qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 500.000Dh.

 Exonérations avec droit à déduction : permet à l’assujetti de vendre en Hors taxe


et d’acheter les inputs avec taxe, qu’il pourra récupérer par le biais de la
déduction ou le remboursement. Les exportateurs

Au Maroc, les exonérations avec droit à déduction ne portent pas uniquement sur
les opérations d’exportations mais conservent également un large éventail de
Produits et Services vendus localement.

3- Territorialité :
Les règles de territorialité précisent les limites du territoire auquel s’applique la
législation marocaine. Elle précise d’autre part les règles à appliquer lors d’opérations
réalisées avec d’autres pays.
Que retenir ?

La TVA est due à raison des opérations effectuées au Maroc. La territorialité s’applique
de manière différente selon la nature des transactions, livraisons de biens ou prestations
de services. Lorsqu’il s’agit d’opérations portant sur les ventes, l’imposition se fait au
lieu de livraison de biens au Maroc. Lorsqu’il s’agit de prestation de services, on
impose le lieu d’utilisation de la prestation de services.

En principe, sont imposables au Maroc les prestations de Service lorsque le prestataire


est établi au Maroc.

Exception au principe du lieu d’établissement du prestataire : elle concerne les


prestations rendues au Maroc mais utilisées en dehors du territoire marocain.

4- Assiette de la TVA :

Assiette de l’impôt = base imposable = base d’imposition


Article 96.- Détermination de la base imposable :
« Sous réserve des dispositions de l'article 100, le chiffre d'affaires imposable
comprend le prix des marchandises, des travaux ou des services et les recettes
accessoires qui s'y rapportent, ainsi que les frais, droits et taxes y afférents à
l'exception de la taxe sur la valeur ajoutée ».

13
La base imposable est constituée par toutes les sommes, valeurs, B et S reçus ou à
recevoir par un fournisseur ou prestataire à titre de contrepartie de la part de l’acheteur,
du preneur ou d’un tiers ; Ne sont pas compris dans la base imposable la TVA ; sont
notamment compris dans la base imposable de la TVA : les impôts, taxes, droits,
prélèvement de toute nature sauf TVA, frais accessoires…Toutefois, ne sont pas
compris les éléments tels que les frais à la charge des clients.

5- Fait générateur et exigibilité :

a- Définition :
Le fait générateur est l’événement par lequel sont réalisées les conditions légales
qui rendent la taxe exigible. C’est l’événement qui donne naissance à la créance du
trésor.
Il y a deux régimes : le régime d’encaissement et le régime de débit
Lorsque le fait générateur est réalisé :
1) Il faut que l’opération soit assujettie.
2) Le taux en vigueur doit être appliqué.
3) La TVA doit être comptabilisée.

L’exigibilité est le droit du trésor à obtenir le paiement de l’impôt à un moment


donné.
La date d’exigibilité détermine :
1) La période au titre de laquelle les opérations imposables doivent être déclarées
(Déclaration Mensuelle ou Déclaration Trimestrielle).
2) Détermine la date de paiement de la taxe correspondante.
3) Détermine la date du droit à déduction chez le client.

b- Les règles applicables aux livraisons de Biens et Services :


En cas de livraison de biens, le fait générateur est constitué par la livraison et
l’exigibilité selon le régime adopté (encaissement) ( débit)
En cas de prestation de services, le fait générateur est constitué par l’exécution de
la prestation de services, alors que l’exigibilité intervient lors de l’encaissement du
prix. Il y aura pour le vendeur exigibilité de la TVA lors de l’encaissement de la
facture sauf option pour la TVA sur les débits.
Le terme débit est utilisé parce que la TVA dans le cadre de l’option devient
exigible lors de l’inscription des créances du débit du compte client c'est-à-dire sur
la base d’une facture, autrement dit lors de la facturation

AVANTAGES :
L’intérêt de l’option sur les débits est la simplification des travaux comptables
pour le fournisseur, pour le client le droit à déduction intervient plutôt, c'est-à-dire
dès la facturation et non lors du paiement.

14
(Le butoir) INCONVENIENTS :
Pour le fournisseur, le décaissement de la TVA, lorsqu’il opte pour le débit,
intervient dès la facturation.

6- Taux applicables :

Il existe actuellement 4 taux ad valorem :


 Taux normal : 20%
 3 taux réduits : 7%, 10%, 14%
 Taux 0% (détaxation) appliqué aux exportateurs et à un grand nombre de
produits complémentaires.
Et 3 taux spécifiques :
 100dh/hl : vin et boissons alcoolisées
 5dh/g : or et platine
 0.10dh/g d’argent

La politique de taux différencier a démontré son manque d’efficacité pour


atteindre les objectifs sociaux. La simplification de la structure des taux
permettrait de :
1) Diminuer le coût de gestion de la TVA pour l’entreprise.
2) Faciliter le contrôle de l’administration fiscale
3) Eliminer progressivement les situations de crédits structurels qui pénalisent
l’entreprise et qui sont reportables et non remboursables.

La vision moderne des systèmes de taxation sur les dépenses en accord avec les
meilleures pratiques internationales, consacrent l’application d’une TVA à taux unique
en plus du taux 0% exclusivement applicable aux exportations.

7- TVA déductible :

 CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE :
La TVA repose sur le système de déductions. Aux divers stades du circuit
économique, chaque redevable légal calcule et facture à son client la TVA exigible
aux titres des ventes ou prestation de service et il déduit la taxe qui a grevé les
éléments qui constituent le prix de ventes.
Quelles sont les conditions d’application ?
La déduction de la TVA répond à des règles de fond et de forme.
o FOND :
1) La TVA ne peut être déductible que si l’assujetti est redevable.

15
2) La TVA n’est déductible pour le client que si elle est exigible chez le
fournisseur.
3) La TVA n’est déductible que si elle porte sur les B et S nécessaires à
l’exploitation.
NB : Les règles de déductibilité différent pour les biens immobilisés ou non.
Dans le but de ne pas alourdir le coût des B et S et d’assurer pour les redevables une
neutralité de l’impôt, le régime de déduction a été instauré.
o FORME :
La TVA doit être mentionnée sur un document justificatif au nom de
l’assujetti.
Bien que répondant aux conditions, certains biens et services sont exclus du
droit à déduction (art 106 CGI) :
1° - les biens, produits, matières et services non utilisés pour les besoins de
l'exploitation ;
2° - les immeubles et locaux non liés à l'exploitation ;
3° - les véhicules de transport de personnes, à l'exclusion de ceux utilisés pour les
besoins du transport public ou du transport collectif du personnel des entreprises ;
4° - les produits pétroliers non utilisés comme combustibles, matières premières ou
agents de fabrication à l’exclusion du Gazoil utilisé pour les besoins d’exploitation
des véhicules de transport collectif routier ou ferroviaire des personnes et des
marchandises ainsi que le Gazoil utilisé pour les besoins du transport routier des
marchandises par les assujettis pour leur compte et par leurs propres moyens. Les
modalités d’application de cette disposition sont fixées par voie réglementaire ;
5° - les achats et prestations revêtant un caractère de libéralité ;
6° - les frais de mission, de réception ou de représentation ;
7º - les opérations énumérées à l'article 99-3°-b) ci-dessus;
8º- les opérations de vente et de livraison portant sur les produits, ouvrages et
articles visés à l'article 100 ci-dessus.

 PROCEDES DE DEDUCTION :
La TVA grevant les biens constituant les immobilisations est opérée par
imputation sur la Taxe due à l’entreprise au titre du mois ou du trimestre
pendant lequel le droit à déduction à pris naissance.
La TVA grevant les B et S autres que les immobilisations ne peut être déduite
qu’en respectant la règle du décalage d’un mois.
Exemple : un redevable soumis à la DM. La TVA correspondant aux achats
payés au cours de janvier est déductible sur la taxe au cours du mois de
février. (Déclaration à déposer avant le 31 mars)

Il existe 2 procédés : l’imputation (régime normal) et le remboursement (régime


exceptionnel).

16
 L’imputation de la TVA déductible est opérée sur la TVA collectée. Si le
résultat est négatif (TVA D>TVA C) l’excédant peut être reporté sur les
déclarations futures.
La déduction de la TVA doit être en priorité par voie d’imputation.
 Le remboursement de l’excédant s’applique pour certain assujettis.
Si la TVA D> TVA C, l’entreprise est en situation créditrice. Ce crédit est
reportable sur la période suivante et remboursable par demande.

8- Déclaration et paiement de la TVA

Au Maroc la périodicité est soit mensuelle (si le CA ≥ 1 million DH), soit


trimestrielle (si CA < 1 M DH).
- Opération occasionnelle
- Nouveaux contribuables
- Paiement spontané ( je déclare et je paie )
Il y a également possibilité de télé-déclaration et de télépaiement.
- Avant le 20 / support papier
- Avant la fin du mois / pour les autres

Leçon 4 : impôt sur le revenu (l’ancien IGR)


- Caractéristiques
- Personnes imposables
- Revenus imposables
- Détermination du revenu net imposable
- Calcul et paiement de l’impôt

- Impôt direct
- On tient on considération de la personne soumise
- Le résultat fiscal/ le résultat comptable : retraitement
- Déclaration / donner les éléments
- La liquidation / administration fiscale
1) Définition de l’IR
- Impôt direct
- Impôt progressif (proportionnel)
- Impôt déclaratif (sur la base d’une déclaration)
- Impôt annuel (par année)
- Revenu professionnel (ne peut être inférieur à une CM)
- 0 ,25% /6%/0,5% CM
- Net / moins les charges reconnues par la loi
- Régularisation / retraitement
2) Personnes imposables à l’IR

17
- Ayant domicile fiscal au Maroc
- N’ayant pas un domicile fiscal au Maroc ( revenu au Maroc)
- Domiciliation fiscale
 Foyer d’habitation permanent au M
 Centre d’intérêt éco
 Plus de 183 jours au cours d’une année
- La souveraineté de la loi fiscale

Exercice
A : impose tous les revenus réalisés à son territoire
B : impose tous les revenus dont disposent ses résidents
- Le contribuable résidant en B et réalisant des revenus en A ?
- Le résident de A qui réalise des revenus en B
1- Cumul
2- Ni en A ni en B
3) Revenus et profits imposables
- RP
- R AG
- RS ET ASSIMILES
- RPF
- RPCM
 REVENUS PROFESIONNELS
Régime de droit commun
- RN REEL (produits moins les charges)
Régime dérogatoire
- RN SIMPLIFIER (CA HT inférieur 2 M DH
- FORFAIT (inférieur de 1 MDH)

L’IR
 Direct
- Concerne les personnes physiques
 Progressif
- Calculé par tranche de revenu
 Déclaratif
- Sur la base de déclaration de contribuable (présomption de sincérité) sinon
(contrôle) : le régime de la déclaration contrôlée / sanctionner la fraude ou
de mauvaise fois
 Annuel, net, global
- Le revenu de l’année civile qui est imposable (exigible chaque année à
raison de revenu dont il dispense d’année mois 1

18
- La règle de l’annualité / dérogation / report déficitaire ; déficit d’ensemble
imputé jusqu’à le quatrième exercice
- Le revenu global NET : le revenu moins les charges reconnues par la loi
- LE REVENU GLOBAL BRUTE : (caractère synthétique ; taxer une seule
fois le revenu)
- Les charges déductives prises en compte pour le calcul de l impôt
- (soit déduction de revenu global (dons- intérêt de prêts de l’habitation
principale – primes et cotisation pour assurance retraire
- Soit bien la réduction de l’impôt lui-même)
-

19

Vous aimerez peut-être aussi