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Dans le cadre de cette introduction, nous aborderons tour à tour quatre principaux points :
Dans une conception étroite, le droit fiscal peut-être défini comme l’ensemble des
règles juridiques relatives à l’impôt.
Dans la conception large, le droit fiscal se caractérise par une interdépendance entre les
règles spéciales de la fiscalité, exorbitante du droit commun, et les règles du droit
commun qu’il s’agissent du droit privé (droit commercial, droit du travail, droit civil,
etc.…), ou du droit administratif.
La dimension transversale du droit fiscal, pousse à adopter cette conception extensive.
2. Définition de l’impôt
- un prélèvement pécuniaire
Le caractère pécuniaire de l’impôt peut-être appréhendé au regard de l’assiette. En
effet, l’impôt est alors prélevé sur une certaine somme d’argent ou sur une valeur
convertie en termes monétaires (Impôt sur le Revenu, Impôt sur les Sociétés, la Taxe
sur la Valeur Ajoutée).
Le caractère pécuniaire prend toute sa signification au stade du recouvrement. L’impôt
est en effet perçu en argent.
Le lien de droit en vertu duquel le contribuable peut être contraint par l’Etat de payer
la dette de l’impôt découle directement de la loi qui le constitue débiteur. Aucun acte
de volonté du contribuable n’est susceptible d’intervenir dans ce rapport juridique qui,
dans son principe et son contenu, est déterminé unilatéralement.
Ce caractère unilatéral et contraignant explique cependant la limite que comporte l’obligation
fiscale dans tout Etat de droit : à savoir que l’impôt ne peut être établi que par la loi.
L’impôt ne peut faire l’objet d’une restitution de la part de la personne publique qui
en est le bénéficiaire.
Bien entendu, l’impôt n’est un prélèvement effectué à titre définitif que s’il a été
légalement établi. Dans le cas contraire, le contribuable peut demander, dans un délai,
la décharge, la restitution ou la réduction de son imposition.
Il convient de retenir, qu’un prélèvement qui est perçu sans contrepartie pour celui qui
le paie est, par définition, un impôt.
Cette caractéristique fondamentale permet de distinguer l’impôt de la taxe. Celle-ci peut-être
définie comme la somme exigée en contrepartie des prestations offertes par un service
public ou de la possibilité d’utiliser un ouvrage public. Exemple : la Taxe d’enlèvement
des Ordures Ménagères.
De façon générale, il existe quatre sources du droit fiscal que nous pouvons classifier
en sources législatives et en sources règlementaire ou administrative.
Le pouvoir législatif est chargé d’édicter les règles en matière fiscale. Ce principe est
posé par la constitution.
La classification retenue par le père du normativisme juridique Hans Kelsen,
s’applique en matière fiscale.
La constitution est la norme suprême. Ensuite vient les traités et accords internationaux
légalement signés, ensuite les lois fiscales.
- la constitution
Elle pose les principes généraux en matière fiscale et permet d’identifier ce qui
relève du domaine de la loi de ce qui relève du domaine du règlement.
La constitution édicte clairement que les règles fondamentales de toute imposition, à
savoir l’assiette, les taux et les modalités de recouvrement, sont du domaine de la loi.
La seule exception à ce principe résulte de lois d’habilitations spéciales.
La constitution pose également les principes d’égalité devant les charges publiques et
le postulat du consentement à l’impôt.
- les traités internationaux
Les textes de référence qui compilent l’essentiel du droit fiscal applicable aux
Entreprises, sont rassemblés dans un document unique appelé CGI dont le dernier en
vigueur est celui de la loi 92-40 du 09 juillet 1992, plusieurs fois modifiée.
La loi, se contentant d’une manière générale à édicter des principes généraux, souvent
les textes de loi, sont complétés ou précisés par des décrets présidentiels ou arrêtes
ministériels.
⇒ Publics
- DGID (Direction Générale des Impôts et Domaine)
- Collectivité locale
- Les États
⇒ Privés
- Les Entreprises
L’environnement institutionnel
⇒ Parlement
⇒ MEF
⇒ DGID
Direction générale
La direction opérationnelle est chargée des tâches au quotidien, des activités… Elle comprend
la Direction des grandes entreprises (+ 2milliards de CA), la Direction des moyennes entreprises
(200 millions à 2milliards de CA) et Directions régionales (DR de Dkr et DR des services
régionaux).
L’environnement normatif
⇒ Circulaires
⇒ Notes de service
⇒ état des réponses aux contribuables ou encore la doctrine fiscale (lorsqu’il est
publié devient opposable à l’Administration).
Concernant la doctrine fiscale, il faut noter que :
Une doctrine erronée est opposable à l’Administration mais le contraire n’est pas
possible ;
L’Administration ne peut pas revenir sur une doctrine favorable aux contribuables.
CHAPITRE PREMIER : LA FISCALITE DIRECTE
I. CHAMP D’APPLICATION
- Le principe
L’article 3 du CGI précise que l’impôt sur les sociétés est dû en raison des bénéfices réalisés au
Sénégal. En application de cette disposition, il convient de retenir que seuls sont passibles de
l’impôt sur les sociétés, les bénéfices réalisés par une société sénégalaise dans des entreprises
exploitées au Sénégal, quelle que soit leur nationalité. Il en résulte que les bénéfices réalisés par
une société sénégalaise dans des entreprises exploitées à l’étranger ne sont pas soumis à l’impôt
sur les sociétés au Sénégal.
A l’inverse, une société étrangère est imposable à l’impôt sur les sociétés au Sénégal à raison
des bénéfices tirés des entreprises qu’elle y exploite. En conséquence, les sociétés imposables au
Sénégal ne peuvent faire état des pertes réalisées par les entreprises qu’elles exploitent à
l’étranger.
- Dérogation au principe de territorialité
Des conventions fiscales internationales viennent souvent préciser le lieu d’imposition de
certains bénéfices ou revenus. Ces conventions ont pour objet entre autres, d’éviter la double
imposition de ressortissants d’un pays. C’est ainsi que l’imposition d’un revenu qui relève
normalement du Sénégal, compte tenu des règles de territorialité, peut être dévolue à un autre
pays conformément aux dispositions de la convention fiscale liant ce pays au Sénégal.
Mais, en fait, généralement les conventions internationales reprennent le principe de la
territorialité tel que défini par l’article 3 du CGI. C’est le cas notamment de la convention fiscale
franco-sénégalaise (article 10 de cette convention). La seule exception concerne les entreprises
d’exploitation de navires ou d’aéronefs en trafic international (compagnies maritimes ou
aérienne) : ces entreprises sont imposables exclusivement dans l’Etat où se trouve leur domicile
fiscal, c'est-à-dire, pour les sociétés leur siège social statutaire (article 12 de la convention
fiscale franco sénégalaise).
A. Les Personnes imposables (Article 4 CGI)
Les SA et SARL sont obligatoirement soumises à l’IS du fait de leur forme, à l’exception SA
et SARL où l’associé unique est une personne physique.
Les autres personnes prévues par l’article 4.II sont soumises à l’IS du fait de leur objet ou
activité. Il s’agit notamment des :
sociétés civiles, quelle que soit leur forme, lorsqu’elles se livrent à une exploitation ou à
des opérations présentant un caractère industriel, commercial, agricole, artisanal,
forestier ou minier, Toutefois, les sociétés civiles se livrant à des opérations de nature agricole
ou artisanale peuvent opter pour l'imposition selon le régime des sociétés de personnes ;
commanditaires pour la part des bénéfices sociaux correspondant à leurs droits, sauf
option de la société en commandite simple à l'impôt sur les sociétés ;
la part de bénéfices correspondant aux droits des associés des sociétés en participation, y
compris les syndicats financiers et les sociétés de copropriétaires de navires, dont les noms
et adresses n'ont pas été indiqués à l'administration ;
les établissements publics, les organismes de l'Etat ou des collectivités locales, à la
condition qu'ils jouissent de l'autonomie financière et se livrent à une activité à
caractère industriel ou commercial ou à des opérations à caractère lucratif ;
les personnes morales domiciliées à l’étranger lorsqu’elles sont bénéficiaires de
revenus fonciers au Sénégal ou de plus-values provenant de la cession d’immeubles sis
au Sénégal ou de droits y relatifs ou réalisent des plus-values à la suite de cessions de
valeurs mobilières ou de droits sociaux détenus dans des entreprises de droit sénégalais
;
La liste n’est pas exhaustive (Voir Article 4.II).
Certaines sociétés peuvent opter pour l’assujettissement à l’IS. Il s’agit des sociétés de fait,
les groupements d'intérêt économique, les sociétés en nom collectif, les sociétés en
participation, les sociétés en commandite simple, les sociétés unipersonnelles à
responsabilité limitée où l'associé unique est une personne physique, les sociétés civiles
professionnelles et les sociétés civiles immobilières.
L’option doit être formellement adressée à l’Administration, on ne peut pas y revenir. Elle est
définitive et irrévocable.
⇒ LES EXEMPTIONS
⇒ Les dividendes
Le dividende est la quote-part des bénéfices réalisés par une société et attribuée à chaque
associé. La loi fiscale fait une distinction entre les dividendes provenant d’une société non filiale
et ceux provenant d’une filiale.
Application
Une SA a dégagé au titre de l’exercice N, un bénéfice comptable de 95 325 000. Au titre du
même exercice, la SA a reçu d’une société non filiale des dividendes pour un montant de 16
200 000. Calculer le montant de l’impôt sur les sociétés que la SA reste devoir payer au titre de
l’exercice considéré.
Résolution de l’application
Pour l’exercice considéré, la société a reçu un dividende net de 16 200 000. En considérant que
ces dividendes proviennent d’une société non filiale et ne sont imposables qu’à concurrence de
40% de leur montant brut, il convient de déterminer ce montant brut qui a par ailleurs servi à la
détermination du montant de la retenue à la source, soit 16 200 000/0,9 = 18 000 000.
Pour le calcul du bénéfice fiscal, il convient de déduire du bénéfice comptable un montant égal
à 60% du montant brut (18 000 000), soit 10 800 000, ce qui donne un bénéfice fiscal de 84 525
000.
L’IS correspondant est de 30% de 84 525 000, soit 25 357 500. Sur ce montant, il faudra déduire
40% de la retenue à la source qui constitue un crédit d’impôt. La société restera devoir payer la
différence, soit 23 357 500 – 720 000 = 24 637 500.
En règle générale, une plus-value est imposable si elle est réalisée. Elle est alors comprise dans
les produits de l’exercice au cours duquel elle est réalisée. Il y a réalisation lorsque l’élément
auquel la plus-value s’applique change de patrimoine par suite d’une vente, d’une donation,
d’un apport en société. Les plus-values réalisées en cours d’exploitation ;
Les plus-values réalisées à l’occasion de cessation totale ou partielle d’activité ;
Les plus-values de fusion ;
Les plus-values de scission ou apport partiel d’actifs ;
Les plus-values de réévaluation de bilan.
Le régime des prix de transfert est prévu par les dispositions de l’article 17 du CGI.
Les charges à déduire des produits bruts imposables doivent satisfaire à un certain nombre de
conditions, à savoir :
être exposées dans l’intérêt de l’entreprise ou se rattacher à la gestion normale de lan société.
Pour la détermination du résultat fiscal, cette condition a pour effet d’interdire la prise en
charge de dépenses ayant un caractère somptuaire et ne se rattachant pas de ce fait à
l’exploitation ou celles ne procédant pas d’un acte normal de gestion commerciale ;
correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes. Ces
justifications peuvent revêtir des formes diverses : factures, livre de paie, mémoires …
se traduire par une diminution de l’actif net ou être destinées à parer une diminution de
l’actif net. Les charges ne doivent avoir ni pour résultat l’entrée d’un nouvel élément dans
l’actif immobilisé, ni pour effet de prolonger la durée probable d’utilisation d’un élément
d’actif. Les dépenses supportées à ce titre doivent être portées non pas parmi les frais
généraux, mais à un compte d’immobilisation et donner lieu, le cas échéant, à un
amortissement. Si une immobilisation a été comptabilisée à tort en frais généraux, le prix
d’acquisition doit être rapporté au résultat. S’il s’agit d’une immobilisation amortissable, il
est admis que l’entreprise retrouve le droit de pratiquer un amortissement dans les
conditions de droit commun dès la régularisation de ses écritures comptables, par
l’inscription à l’actif, de l’élément considéré ;
être comprises dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées.
Les charges doivent être rattachées au résultat de l’exercice au cours duquel elles ont été
engagées, dès lors qu’elles présentent le caractère de dettes certaines dans leur principe et dans
leur montant ;
être engagées pour la réalisation de produits imposables. Les charges déductibles doivent
concourir à la formation d’un produit soumis à l’impôt sur les sociétés. Dans le cas contraire,
elles ne sont pas acceptées en déduction. Dans le cas où la comptabilité ne permettrait pas
de dissocier les charges à réintégrer, l’administration peut recourir à des méthodes de ratios
ou de clé de répartition pour les déterminer forfaitairement (quote-part de 5% des produits
bruts des dividendes d’une filiale par exemple …).
ne pas être exclue du champ de déductibilité par une disposition expresse de la loi.
Le point 1.a de l’article 9 du CGI pose le principe de la déductibilité des frais généraux de toute
nature, des dépenses de personnel, de main d’oeuvre, du loyer des immeubles dont la société
est locataire. Toutefois, le ministre chargé des Finances peut prendre par arrêté, toutes
dispositions en vue de limiter la déduction des charges susvisées.
Les frais généraux sont des dépenses faites pour le bon fonctionnement de l’exploitation
(transport et services extérieurs dont le montant des déductions ne connait de limite autre que
les conditions générales de déductibilité des charges).
a) des indemnités légales de fin de carrière, de décès ou de départ à la retraite acquises au cours
de l’exercice. Toutefois, les primes d’assurances dues pour couvrir les droits acquis
antérieurement sont déductibles par fraction de 20%, à compter du 1er janvier 2013 ;
⇒ Les dons
Dans le principe, les dons ne sont pas déductibles parce qu’ils ne constituent pas des dépenses
nécessitées par l’exercice de la profession, mais représentent plutôt des libéralités.
Toutefois, l’article 9 du CGI, en son point 3, pose le principe de la déductibilité des versements
effectués au profit d’organismes, fondations, waqf ou associations reconnus d’utilité publique
par arrêté du Ministre chargé des finances. La déduction de ces frais est cependant limitée à 0,5
du chiffre d’affaire de l’entreprise.
le taux des intérêts servis aux actionnaires, aux associés ou aux autres personnes avec
lesquelles l'entreprise a un lien de dépendance ou de contrôle au sens du 3 de l'article 17, à
raison des sommes qu'ils laissent ou mettent directement, ou par personne interposée, à la
disposition de la société en sus de leur part de capital, quelle que soit la forme de la société,
ne peut dépasser le taux des avances de l'Institut d'émission majoré de trois points ;
les intérêts visés à l'alinéa précédent ne sont déductibles qu'à la condition que le capital ait
été entièrement libéré ;
la déduction des intérêts versés à des personnes physiques est limitée à la rémunération des
sommes mises à disposition par lesdites personnes qui n'excèdent pas le montant du capital
social ;
⇒ L’amortissement accéléré
Pourront toutefois faire l'objet d'un amortissement accéléré, les matériels et outillages neufs
remplissant à la fois la double condition :
a) d'être utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de manutention,
de transport, de tourisme, de pêche, d'élevage et d'exploitation agricole, ou de remplir une
fonction anti-polluante, sous réserve dans ce dernier cas, que l'équipement ait été agréé par le
département ministériel compétent ;
b) d'être normalement utilisables pendant au moins cinq ans.
Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité d'amortissement calculé
d'après leur durée d'utilisation normale pourra être doublé, cette durée étant réduite d'une année.
⇒ L’amortissement dégressif
L'amortissement des biens d'équipement autres que les immeubles d'habitation, les chantiers et
les locaux servant à l'exercice de la profession, acquis ou fabriqués par les entreprises
industrielles peut être calculé suivant un système d'amortissement dégressif. Le taux applicable
pour le calcul de l'amortissement dégressif est obtenu en multipliant le taux d'amortissement
linéaire correspondant à la durée normale d'utilisation du bien par un coefficient fixé à 2 lorsque
la durée normale d'utilisation est de cinq ans et à 2,5 lorsque cette durée est supérieure à cinq
ans.
A la clôture de chaque exercice, le total des amortissements dégressifs pratiqués depuis
l'acquisition ou la fabrication des biens d'équipement ne peut être inférieur au montant cumulé
des amortissements opérés suivant le mode linéaire et répartis sur la durée normale d'utilisation.
Le non-respect de cette obligation entraîne pour le contribuable la perte du droit de déduire la
fraction des amortissements qui a été ainsi différée.
⇒ L’amortissement de biens pris en crédit-bail
Les biens d’équipement amortissables s’entendent de ceux acquis par l’entreprise, ainsi que de
ceux loués par celle-ci dans le cadre d’un contrat de crédit-bail et inscrits à l’actif du bilan.
Toutefois, chez le crédit-bailleur, les amortissements relatifs aux biens donnés en crédit-bail ne
sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à l’impôt.
L'impôt sur les sociétés donne lieu chaque année, au versement d'acomptes à imputer sur les
impôts dus sur les revenus de l'année précédente.
Les acomptes provisionnels doivent être versés à la caisse du comptable public compétent du
lieu d'imposition défini par les articles 35 et 53.
Ils sont exigibles : du mois de février de chaque année ;
En outre, en ce qui concerne les personnes physiques ou morales imposables d’après les régimes
du réel au titre des bénéfices ou revenus de nature industrielle, ou commerciale, non
commerciale ou foncière, le solde de l'impôt calculé d'après les résultats déclarés doit être
acquitté spontanément le 15 juin au plus tard.
Chaque acompte est égal au tiers de l'impôt dû sur les résultats du dernier exercice imposé au
titre de l'année précédente.
En cas d’exercice d’une durée inférieure ou supérieure à un an, les acomptes sont calculés sur
la base des bénéfices rapportés à une période de douze mois, et versés respectivement aux dates
ci-dessus.
Le montant des acomptes est arrondi à la centaine de francs inférieure. Toute somme inférieure
à 50 francs sera rapportée au montant suivant exigible, ou négligée s'il s'agit du dernier acompte.
Toutefois, pour les sociétés et personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés visées à
l'article 4, le premier acompte ne peut être inférieur au montant de l'impôt minimum forfaitaire.
Sauf pour les sociétés exonérées de cet impôt, ce premier acompte se confond avec l'impôt
minimum forfaitaire, à concurrence du montant de cet impôt.
Le deuxième acompte est égal au tiers (1/3) de l'impôt dû au titre de l'année précédente si le
premier était lui-même égal ou supérieur au montant de l'impôt minimum forfaitaire.
Il est dû par toutes les sociétés ou personnes morales déficitaires ou dont le résultat fiscal ne
permet pas de générer un impôt sur les sociétés supérieur au montant déterminé par le tarif visé
à l’article 40.
L’IMF est acquitté par la société déficitaire et il est déterminé en fonction de son chiffre
d’affaires hors taxes réalisé l'année précédant celle de l'imposition, à raison de 0,5 %. En aucun
cas, le montant dû ne peut être supérieur à 5 000.000.
NB : Les entreprises déficitaires lors de leur première année d’exercice sont exonérées d’IMF
dans cette année. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont exonérées d’IMF dans les 3
premières années d’exploitation à condition qu’elles n’aient pas un chiffre d’affaires éligible au
centre des grandes entreprises pendant ces trois années.
Sont exonérées de l'impôt minimum forfaitaire :
1°) les entreprises ayant commencé leurs premières opérations dans le courant de l'année
précédant celle de l'imposition et les sociétés ayant clos leur premier bilan au cours ou à la
fin de ladite année, à la condition, dans ce cas, que l'exercice ne soit pas d'une durée
supérieure à douze mois ;
2°) les entreprises ayant pour objet exclusif l'édition, l'impression ou la vente de publications
périodiques ;
3°) les entreprises ayant cessé toute activité professionnelle antérieurement au 1er janvier de
l'année d'imposition et non assujetties à la Contribution Economique Locale dans les rôles de
l'année en cours ;
4°) les titulaires de permis de recherche minière ou pétrolière pendant la validité du titre de
recherche, y compris ses renouvellements et pendant la phase de développement ou
d'investissement, sans que celle-ci ne puisse dépasser les durées prévues par les textes
régissant les secteurs concernés. Cette exonération est en outre valable pour une durée de
trois années à compter de celle de la première production.