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2015-2016

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FISCALITE

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Dr KATIO Université Jean Lorougnon Guédé de DALAO

SOMMAIRE

CHAPITRE I : DROIT D’ENREGISTREMENT

CHAPITRE II : TAXE SUR VALEUR AJOUTEE (TVA)

CHAPITRE III : IMPOSITION DU RESULTAT (IBIC)

CHAPITRE IV : FISCALITE DES SALAIRES

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Dr KATIO Université Jean Lorougnon Guédé de DALAO

INTRODUCTION

La fiscalité, définie comme un « ensemble de lois, règlements, procédures et


pratiques administratives relatifs à l’impôt » autrement dit La fiscalité désigne l'ensemble des
règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d'un pays. Il s’agit donc, des pratiques utilisées par
un État ou une collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires,

La Fiscalité est une nécessité pour toute société organisée ; « l’impôt est source de vie
pour l’Etat… », et apparaît par conséquent comme un moyen d’exercice du pouvoir
politique.

Le fondement de l’impôt a été expliqué par diverses théories. En réalité, l’impôt est un
fait institutionnel, un attribut essentiel de la souveraineté de l’Etat. Par conséquent, il
repose sur une base juridique.

Ainsi le droit fiscal tire sa substance de diverses sources.

QUELLES SONT LES SOURCES DU DROIT FISCAL?

Les sources du droit fiscal sont les instruments juridiques qui donnent naissance
aux règles applicables à l'impôt. En côte d’ivoire, les règles applicables aux impôts ont
une source essentiellement nationale, en ce qu'elles proviennent d'abord des autorités
nationales. Toutefois, certaines règles fiscales ont une origine internationale et
proviennent des engagements internationaux souscrits par la côte d’ivoire.

- La constitution est la source fondamentale du droit fiscal. Elle donne à


l'impôt son fondement juridique et désigne les autorités habilitées à consentir
l'impôt et celles compétentes pour l'exécuter. Ainsi la constitution pose le
principe de l'impôt en disposant que « Le devoir de s'acquitter de ses obligations
fiscales conformément à la loi, s'impose à chacun ». L’Assemblée Nationale à le
pouvoir de consentir l'impôt et de contrôler l'action du gouvernement dans ce
domaine, de même pouvoir lui est donné de« fixer les règles concernant l'assiette,
le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures ».

- La loi est la principale source de référence du droit fiscal, dans la mesure


où elle autorise, conformément à la constitution, le gouvernement à prélever
les impôts, fixe les règles relatives à l'assiette, aux taux et aux modalités de
recouvrement des différents impôts.

Exemple : les lois de finances adoptées chaque année par l'Assemblée Nationale.

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- Les règlements, qui émanent du pouvoir exécutif, ont pour fonction de


préciser les modalités d'application de la loi fiscale. Ce sont notamment les décrets , les
arrêtés et surtout les instructions administratives intervenant dans le domaine fiscal.
Destinées à préciser le sens de la loi fiscale, les dispositions réglementaires, jouent un
rôle déterminant dans le calcul de l'impôt.

- La jurisprudence fiscale, elle provient des décisions rendues par les cours
et tribunaux en matière fiscale. Ces décisions ne peuvent être, en principe, considérées
comme de véritables sources de droit fiscal, dans la mesure où les juges n'ont pas de
pouvoir de création de normes juridiques et doivent se borner à appliquer la loi
fiscale.
Tout au plus peuvent-ils interpréter celle-ci. Cependant, le juge étant toujours obligé
de dire le droit, il peut être conduit à donner naissance à de nouvelles règles de droit.

- La doctrine fiscale, elle concerne l'ensemble des écrits et opinions des


théoriciens et praticiens de la fiscalité. Bien que n'étant pas une source formelle directe Commenté [jmkk1]: Quelques théoriciens et théorie de la
fiscalité :
du droit fiscal, la doctrine contribue à faciliter la connaissance de celui-ci et, par → Sociologie fiscale (théorie de la bureaucratie et de la régulation)
→ La théorie des incitations
ses réflexions, peut inspirer le législateur sur la politique fiscale. → Raison fiscale
→Idéologie fiscale
→ Théorie de la taxation optimale
→Le bouclier fiscal est une mesure fiscale qui fixe un
;- Les circulaires : Ce sont l’ensemble des commentaires formulés par l’administration à montant maximal de prélèvements sociaux et fiscaux pour les
foyers les plus fortunés. La notion de bouclier fiscal est
propos des textes législatifs et réglementaires. Ces commentaires sont rédigés dans le but apparue en 1988 sous le gouvernement Rocard

d’interpréter le contenu des dispositions fiscales.

- Les conventions internationales : La côte d’ivoire s'est engagée dans de


nombreux accords internationaux traitant de questions fiscales. Certains de ces accords
ont pour objet d'éviter des situations de double imposition ; ces accords peuvent être
bilatéraux (CI- France) ou multilatéraux (UEMOA, CEDEAO). D'autres sont de
simples accords commerciaux visant à réaliser le désarmement douanier entre les
produits importés et les produits nationaux. Exemple : O.M.C.. Il faut noter enfin
l'importance des traités d'intégration régionale qui visent l'harmonisation des
fiscalités intérieure et de porte ; exemples : U.E.M.O.A., C.E.D.E.A.O.

. L'autonomie du droit fiscal.

On parle d'autonomie d'une discipline juridique lorsque celle-ci a ses


finalités, ses sources et ses techniques propres distinctes des finalités, des sources et
des techniques d'autres disciplines.

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Ainsi, le droit fiscal peut être considéré comme une discipline autonome dans la
mesure où il a une finalité propre (fournir des ressources à l'Etat et à ses
démembrements en vue de leur permettre de couvrir leur dépenses), ses sources
distinctes (législation spécifique), et ses techniques particulières (recours à la
contrainte, absence de consensualisme).

Dans de nombreux cas, le droit fiscal adopte des solutions qui s'écartent de celle
du droit administratif, du droit civil, du droit commercial etc. Ainsi il qualifie
certains meubles d'immeubles ; il considère comme revenu ce que l'on appelle capital
dans les rapports régis par le code civil ; il appelle « commerçant » des personnes qui
n'ont pas cette qualité d'après le code de commerce ; il entend les notions de domicile
et de résidence, ainsi que la nationalité de manière différente.

Ces différentes conceptions propres au droit fiscal confirment le caractère


autonome de celui qui se distingue ainsi du droit administratif, du droit civil et du
droit commercial.

Lorsque le législateur a expressément fixé les rapports, il n'y a pas de difficultés.


Cependant, des difficultés sérieuses peuvent surgir, dès lors que la loi est silencieuse sur
des situations qui relèvent à la fois du droit privé et du droit fiscal.

QUEL SYSTEME FISCAL POUR LA COTE D’IVOIRE ?

Le système fiscal peut être défini comme l'ensemble des impôts et taxes en vigueur
dans un pays. Il tient compte également des modalités de gestion desdits impôts.

. Caractéristiques du système fiscal ivoirien.

Les systèmes fiscaux des pays en voie de développement sont caractérisés comme
étant à faible rendement, sous administrés et inadaptés. Les caractéristiques du
système fiscal ivoirien sont les suivantes :

-. Système d'imposition cédulaire.

La cédule peut être définie comme une catégorie de revenu. Il en est ainsi du
salaire, du bénéfice, du dividende, du loyer, etc.

Avec ce système, à chaque revenu correspond un impôt déclaré et payé


séparément.

-. Système d'impôts multiples

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La caractéristique majeure des impôts ivoiriens est leur diversité. Ceci


s'explique par le système d'imposition cédulaire. Il faut noter le nombre élevé d e
taxes Spécifiques : Taxe sur les produits pétroliers, taxe sur le café, le cacao, les
assurances etc.

- Système déclaratif avec un droit de contrôle de l'administration: Le système fiscal


ivoirien est déclaratif ; ce qui signifie qu'il revient au contribuable seul, de calculer
le montant de son impôt, de le déclarer et de le payer, charge à l'administration
d'exercer son droit de contrôle.

Le système déclaratif tel qu'il est pratiqué fait appel à une certaine dose de
confiance du fisc vis à vis du contribuable, donc sa collaboration loyale. En effet,
c'est ce dernier qui fournit les éléments de l'imposition qu'il va supporter.
Malheureusement, cette collaboration volontaire fait souvent défaut. Aussi, la
confiance faite au contribuable n'est pas absolue ; l'administration se réserve le droit
de contrôler les déclarations, fait des recoupements, des droits de communications et
surtout des vérifications de situation fiscale dans un cadre légal strict. Ce cadre de
contrôle est défini par le Livre de Procédures fiscales.

Le bon fonctionnement d’un tel dispositif implique que les contribuables aient
une connaissance suffisante des règles fiscales qu’ils doivent mettre en œuvre pour
remplir leurs obligations.

Consciente de cette importante condition qui détermine et réoriente son action, le


gouvernement, à travers la Direction Générale des Impôts, a engagé plusieurs réformes :

1- La rationalisation, la simplification et la modernisation du dispositif


fiscal pour le rendre accessible et compréhensible au plus grand nombre
2- La décentralisation géographique des centres et des recettes des impôts
afin de rapprocher l’Administration fiscale du contribuable
3- Des campagnes d’information et de sensibilisation des citoyens et des
organisations socioprofessionnelles quant à leurs droits et devoirs en matière de
fiscalité (exemple : émission télévisée l’impôt et vous)

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TITRE I :
ELEMENTS DE SCIENCES ET
TECHNIQUES FISCALES

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CHAPITRE 1:LA NOTION DE PRELEVEMENT
FISCAL
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SECTION 1 : DEFINITIONS

1. DEFINITION ET CARACTERES DE L’IMPOT


- L’impôt est un prélèvement pécuniaire subi par les contribuables, individus,
sociétés ou organismes en vue de la couverture des charges publiques.

La définition classique de l’impôt est celle donnée par Gaston jèze qui soutient que l’impôt « est une
prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif, et sans
contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques. »

A cette définition classique, il convient d’ajouter que l’impôt est dû en fonction des capacités
contributives des contribuables et qu’il sert d’instrument d’intervention économique et social.
De ces définitions se dégagent les caractéristiques suivantes :

• L’impôt : un prélèvement pécuniaire


Dans ses modalités de paiement, l’impôt moderne est en principe un prélèvement sous forme pécuniaire ;
des modalités de règlement ont pu exister dans un passé lointain ou dans les sociétés traditionnelles.
Même aujourd’hui, certains systèmes fiscaux prévoient la dation en paiement qui consiste à la remise d’un
bien en paiement de son impôt. Les débiteurs de droits de succession ou de donation sont par exemple
autorisés à s’acquitter de leurs dettes fiscales par la remise d’une œuvre d’art.

• L’impôt : un prélèvement obligatoire effectué par voie d’autorité


L’impôt a le caractère de prélèvement obligatoire, dès lors qu’il est effectué par voie d’autorité
par l’Administration sur la base de ses prérogatives de puissance publique.

• L’impôt : un prélèvement effectué à titre définitif


A la différence de l’emprunt, l’impôt régulièrement acquitté n’est en principe ni restituable, ni
remboursable.

• L’impôt : un prélèvement sans contrepartie immédiate qui sert à


couvrir les charges publiques
« Juridiquement, l’impôt ne constitue pas le prix d’un service rendu.
Aussi, le contribuable ne peut-il, pour contester sa dette, arguer de la mauvaise utilisation des
deniers publics. Il ne peut davantage exiger que l’impôt qu’il paie soit affecté à tel ou tel service
public ou au financement de telle ou telle opération. De même, il ne peut refuser de payer l’impôt
au motif que celui-ci financerait des dépenses contraires à ses principes »
Par ailleurs, l’impôt est la principale ressource du budget de l’Etat.

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• L’impôt sert aux pouvoirs publics d’outil d’interventionnisme


économique, social et culturel
L’interventionnisme fiscal est essentiellement un instrument d’orientation socio-économique et
culturelle dont se servent les pouvoirs publics. Son champ d’application va de l’investissement à
l’emploi et de l’épargne à l’aide aux familles. L’interventionnisme utilise l’impôt comme instrument
de politique économique, sociale et culturelle.

2. LA DEFINITION DES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES AUTRES


QUE L’IMPOT

a. LA REDEVANCE
A la différence de l’impôt qui ne comporte pas de contrepartie directe, la redevance est perçue à
l’occasion d’un service rendu. La redevance s’apparente donc au prix du service public devant être
supporté par l’usager. Elle est facultative dans la mesure où seuls les citoyens qui utilisent les services
sont soumis à son paiement.
Exemple : Péage des autoroutes, redevance pour occupation du domaine public, redevance RTI

b. LA TAXE
Les taxes, à l’instar des redevances, se caractérisent par leur perception à l’occasion d’un service ;
à la différence de l’impôt qui est perçu sans contrepartie.
Les taxes se distinguent des redevances sur le fait qu’elles peuvent être exigées des usagers effectifs,
mais également des usagers potentiels.
Exemple : Taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

c. LA TAXE PARAFISCALE
Les taxes parafiscales sont des prélèvements perçus dans un intérêt économique ou social au profit
d’une personne morale de droit public ou privé autre que l’Etat, les collectivités territoriales et
leurs établissements publics administratifs.

Exemple : les taxes dévolues au FDFP (la taxe d’apprentissage et la taxe additionnelle à
la formation professionnelle continue).

SECTION 2 : LES FONCTIONS DE L’IMPOT

Les fonctions de l’impôt s’apprécient à trois (3) niveaux : financier, économique, sociale.

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1. LA FONCTION FINANCIERE : COUVERTURE DES


CHARGES PUBLIQUES

Le rôle classique de l’impôt consiste en la couverture des charges publiques. L’impôt sert à renflouer les
caisses de l’Etat en vue de la couverture des dépenses publiques. C’est avec les recettes fiscales que l’Etat
construit les routes, les écoles, les hôpitaux, paye les salaires des fonctionnaires, et finance l’éclairage
public, l’adduction d’eau potable etc.

2. LA FONCTION ECONOMIQUE:
OUTIL D’INTERVENTIONNISME
Aujourd’hui, l’Etat, sur la base des conceptions économiques interventionnistes et dans le
respect de son ordre légal, utilise l’impôt pour orienter sa politique économique. Cette fonction
s'est, tout comme la fonction sociale, développée avec le passage du concept d'Etat-
Gendarme (armée, police, justice et certains travaux d'infrastructure) à celui d'Etat-
providence, censé assurer l'intérêt général.

L'Etat-providence doit, entre autres, assurer une fonction de stabilisation ou de régulation


qui sert à lutter contre les déséquilibres économiques (notamment le sous-emploi), qui ne
peuvent être corrigés par le marché seul. Dès lors, le prélèvement fiscal sera utilisé comme
moyen de régulation et de relance économique. Ex : promotion des investissements à travers
des incitations fiscales (exonérations et autres facilités fiscales) ; subvention des entreprises
fournissant des biens et services d'intérêt général ; orientation de la consommation en surtaxant
ou en sous taxant certains produits ,...

3. LA FONCTION SOCIALE

Cette fonction n'est pas négligeable même si elle n'est pas très perceptible. Ce rôle social de
l'impôt exige d'une part qu'il soit tenu compte de la capacité contributive de chaque citoyen
(notion d'équité) et d'autre part qu'à partir des produits de l'impôt, l'Etat procède à une
redistribution des ressources en direction des couches les plus défavorisées (à travers des
bourses, allocations familiales, aides sociales, ...).

Comme on peut l'imaginer, il peut y avoir conflit entre la fonction financière et les fonctions
économique et sociale. En effet, l'exonération de certains contribuables ou de certains produits
(pour des raisons économiques et sociales) est de nature à réduire le montant des recettes
fiscales (rendement financier de l'impôt). Les pouvoirs publics doivent, en fonction de
l'orientation politique, effectuer un dosage entre ces différentes fonctions.

SECTION 3 : LES QUALITES DE L’IMPOT


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Tout système fiscal repose principalement sur deux grandes qualités

✓ L`impôt juste et équitable


✓ Le bon rendement de l`impôt
1 - L`IMPOT JUSTE ET EQUITABLE

La détermination de l`impôt est basée sur la faculté contributive des contribuables. Pour
atteindre cet objectif on utilise généralement deux méthodes :

▪ La détermination de l`impôt du minimum vital.


Cette méthode consiste à définir une base imposable en tenant compte des charges
familiales du contribuable ou en déduisant de la base imposable une quôte part du
revenu, ensuite le reste de la base imposable subit une imposition à partir d`un
taux défini. Exemple : les ITS
▪ La méthode de l`impôt progressif

Cette méthode consiste à déterminer des taux d`imposition qui augmente en même temps
que les tranches de revenus augmentent.

2 - L`IMPOT AYANT UN BON RENDEMENT


L`impôt constitue la ressource de l`Etat, or le rendement de l`impôt est souvent en
contradiction avec la qualité d`impôt juste et équitable, cependant pour que
l`impôt ait un bon rendement il doit être : universel et dynamique.
▪ Universel

Tous les contribuables doivent payer leur quôte part d`imposition

▪ Dynamique.

L`impôt est dynamique lorsqu`il augmente avec les recettes de l`Etat ;on dit alors que
l`impôt est élastique mais cette élasticité a des limites car lorsque le taux d`imposition de
passe un certain seuil, tout augmentation du taux d`imposition entraine non pas une
augmentation des recettes fiscales mais la baisse des recettes fiscales ;on dit alors que «
trop d`impôt tue l`impôt » cela a été démontré à travers une courbe par Arthur Laffer
qui devint célèbre sous le nom de courbe de Laffer.

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LA COURBE DE LAFFER

Arthur Laffer est un économiste américain né en1941

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CHAPITRE 2: LA TYPOLOGIE DES IMPOTS

La pluralité des impôts rend difficile leur classification. Toutefois, l’approche retenue ici sera fondée
sur les classifications techniques, administratives et économiques.

SECTION 1 : LA CLASSIFICATION TECHNIQUE

Sur une base technique, on opère les distinctions suivantes :


- Impôts directs et impôts indirects ;
- Impôts réels et impôts personnels ;
- Impôts fixes, impôts proportionnels et impôts progressifs ;
- Impôts spécifiques et impôts ad valorem.

1 - Impôts directs et impôts indirects


Est impôt direct tout impôt payé par le contribuable sans que celui-ci puisse
légalement en répercuter la charge exacte sur un tiers.
Exemple : l’impôt sur le bénéfice
Est impôt indirect tout impôt dont le payeur n’est que le payeur apparent ; la charge
définitive de l’imposition étant répercutée sur la charge d’un tiers.
Exemple : la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

2 - Impôts réels et impôts personnels


Les impôts réels sont ceux qui frappent les biens d’un contribuable sans considération de
sa situation personnelle.
Exemple : la contribution foncière ou impôt foncier.

Par contre, l’impôt personnel s’entend d’un impôt qui tient compte de la situation
personnelle ou familiale du contribuable.
Exemple : l’impôt général sur le revenu avec la notion de quotient familial.

3 - Impôts fixes, impôts proportionnels et impôts progressifs


L’impôt fixe est une contribution définie pour chaque contribuable d’après un caractère
précis de la matière imposable.
Exemple : le droit fixe d’enregistrement exigé pour la cession de certains biens meubles.
L’impôt proportionnel consiste à appliquer à la base imposable, un taux fixe
Exemple : le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est de 25%.

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Contrairement aux impôts proportionnels, les impôts progressifs sont déterminés


en appliquant à la base imposable un taux variable ou croissant.

Exemple : l’impôt général sur le revenu, les droits de succession.

4 - Impôts spécifiques et impôts ad valorem


Les impôts spécifiques sont obtenus en multipliant un poids, un volume, par un tarif
unitaire déterminé.

Exemple : la taxe sur les boissons alcoolisées.

Quant aux impôts ad valorem, ils sont obtenus par l’application à une base imposable Commenté [jmkk2]: Selon la valeur des choses

d’un taux prévu.

Exemple : l’impôt sur les bénéfices

SECTION 2 : LA CLASSIFICATION ADMINISTRATIVE

C’est une classification fondée sur la nature des budgets destinataires ou


bénéficiaires. On distingue :
- Les impôts d’Etat (impôt sur le bénéfice, taxe sur la valeur ajoutée…)
- Les impôts locaux qui sont ceux dévolus aux collectivités locales (taxe forfaitaire
sur les petits commerçants et artisans) ;
- Les impôts perçus au profit du Fonds de Développement de la Formation
professionnelle (FDFP)

Remarque : certains impôts ont une destination mixte. Ils sont à la fois impôts d’Etat et
impôts locaux (impôt synthétique, patente, contribution foncière).

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SECTION 3 : LA CLASSIFICATION ECONOMIQUE

Elle se fonde sur les revenus, la consommation et le capital.


1 - Impôts sur les revenus
Ce sont les impôts qui frappent les revenus au moment de leur réalisation.
Exemple : impôt sur les bénéfices.
2 - Impôts sur la consommation
Ces impôts sur la dépense frappent le revenu au moment où il est dépensé.
Exemple : la taxe sur la valeur ajoutée.

3 - Impôts sur le capital


Ce sont les impôts qui frappent le revenu consolidé. L’imposition du capital peut
s’effectuer soit en raison de son existence, soit en raison de sa transmission onéreuse à
titre onéreux ou gratuit.

Exemple : droits de mutation

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CHAPITRE 3: LES MODALITES D`IMPOSITION


LA TECHNIQUE FISCALE

Le prélèvement fiscal comporte trois étapes essentielles : l'assiette, la


liquidation et le recouvrement, précédé d'une étape préliminaire : le champ
d’application.

SECTION 1LE CHAMP D`APPLICATION

Définir le champ d'application revient à préciser : les personnes imposables, les


opérations imposables et les règles de territorialité :

1. Les personnes imposables

Ce sont celles qui sont désignées comme contribuables ou assujettis par la loi.
Une personne est imposable en fonction des opérations qu'elle réalise. C'est le cas des
commerçants qui, par nature réalisent des actes de commerce imposables dans le cadre
de la fiscalité des entreprises : il peut s'agir d'une personne physique ou morale.

2. Les opérations imposables

Ce sont les événements ou actes relatifs au revenu, à la dépense ou au capital


devant être soumis à l'impôt. Selon les impôts et taxes concernés, certaines opérations
sont imposables par nature, d'autres par option et d'autres par disposition de la loi et
d'autres enfin sont exonérées.

3. Les règles de territorialité

Les règles de territorialité précisent les limites du territoire au quel s'applique


la législation fiscale ivoirienne, ainsi que les règles applicables en cas d'opération
mettant en jeu des personnes hors de la CÔTE D`IVOIRE.

SECTION 2L’ASSIETTE DE L’IMPOT

Asseoir l'impôt est une étape essentielle du prélèvement fiscal. L'opération


comporte : la détermination de la matière imposable et le fait générateur.
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1. La matière imposable

La définition de la matière imposable est du ressort de l'administration. Cette


phase implique une double opération : Il faut dans un premier temps que soient qualifiés
les éléments susceptibles d'entrer dans la base d'imposition. Il faut ensuite qu'ils soient
évalués. C'est l'indicateur de la ressource ou de l'opération économique à atteindre, à
savoir, le revenu ou bénéfice, la dépense, le capital ou opération sur le capital.

2. Le fait générateur

C'est la situation, l'événement ou l'acte qui créé les conditions d'existence de la


dette fiscale, dont il fixe le régime juridique. Il est constitué par l'écoulement d'une
année d'exploitation ou la clôture d'un exercice pour le BIC ou BNC le franchissement du
cordon douanier pour les droits de douane, la livraison de la marchandise ou
l'accomplissement du service pour la TVA.

Le fait générateur doit être distingué de l'exigibilité qui est le droit pour le
trésor public de réclamer, à partir d'une certaine date, le paiement de l'impôt. Ces
deux notions peuvent cependant coïncider dans le temps comme les droits de douane et
d'enregistrements.

3. L'évaluation de la matière imposable.

Il s'agit de définir la base imposable et de l'évaluer. La législation fiscale


définit les modalités de détermination de la base imposable et les procédés retenus pour
son évaluation, avec une extrême précision. On rencontre trois procédés d'évaluation :

a) L'évaluation réelle ou directe

Elle vise à connaître le montant réel de la base imposable ; ce qui suppose la


tenue d'une comptabilité détaillée. Le plus souvent, le fisc se contente de la
déclaration du contribuable ; mais cette confiance a pour contrepartie le droit de
contrôle et de vérification que se réservent les services fiscaux. C'est le mode
d'évaluation le plus usité et qui semble avoir les faveurs de l'administration fiscale.

b)L'évaluation approchée ou forfaitaire

Elle revient à renoncer à l'évaluation réelle parce que douteuse ou peu sûre. La
base est déterminée de façon approximative par l'administration à partir d'éléments
jugés significatifs de l'activité du contribuable ou de sa capacité contributive. C'est

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le cas en particulier en matière de bénéfices pour certaines petites entreprises dans la


détermination du forfait. Ici, c'est l'administration qui fixe le forfait.

c) L'évaluation indiciaire

Cette dernière est encore plus approximative et se fonde sur des critères
extérieurs à la base imposable elle même. Il s'agit par exemple de l'évaluation des
valeurs locatives des bâtiments en matière d'impôts locaux ou d'impôt sur les revenus
fonciers fondé sur le classement des immeubles en catégories présentant des
caractéristiques de confort ou de qualité communes.

Une fois l'impôt assis, c'est-à-dire la base d'imposition déterminée, il va falloir


le liquider.

SECTION 3 LA LIQUIDATION DE L’IMPOT

La liquidation intervient après que la base d'imposition ait été déterminée. Elle
consiste à appliquer à la base d'imposition un ensemble de règles qui forment le tarif
de l'impôt. En pratique, il s'agit le plus souvent d'appliquer un taux ou un barème
(impôt sur le revenu) ou un tarif (taxe de résidence).

Elle est effectuée soit par le contribuable lui même, (TVA, ITS) ou par
l'administration (Patente, Taxe de résidence).

En plus du taux, la liquidation peut faire intervenir des éléments


complémentaires tels que les abattements, les exonérations et déductions.

SECTION 4 LE RECOUVREMENT DE L`IMPOT

Recouvrer l'impôt, c'est le percevoir. Cette opération est conduite par un


comptable public relevant de la Direction Générale du Trésor (impôts locaux) ou de la
Direction Générale des Impôts (TVA, droits d'enregistrement), ou encore de la
Direction Générale des Douanes (droits de douane).

Il consiste à faire entrer l'impôt dans les caisses publiques. C'est l'opération
essentielle, celle qui réalise le but de l'impôt.

C'est également celle qui entraîne le plus de problèmes entre l'administration


fiscale et les contribuables.

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SECTION 5 LES MODES DE PAIEMENT DE L’IMPOT

1. Le paiement ordonné

C'est le système applicable aux impôts directs faisant l'objet d'avis


d'imposition. Il se caractérise par le fait qu'il y a un temps qui sépare le fait
générateur de l'exigibilité : exemple : L`impôt foncier

2. Le paiement spontané

Il y a paiement spontané lorsque l'impôt est dû dès que survient le fait


générateur ou dès qu'il est liquidé. C'est le cas des droits de douane,
d'enregistrement et de timbre.

3. Le tiers payeur ou retenue à la source

C'est un système applicable en matière d'impôt sur le revenu. Avec ce système,


un tiers, le payeur, qui détient le revenu va défalquer le montant de l'impôt au
profit du fisc. Le bénéficiaire reçoit un montant net d'impôt. C'est le cas de l'ITS, de
L'IRC et de l'IRVM.

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CHAPITRE 4: LES REGIMES D`IMPOSITION

Il existe quatre (4) régimes d’impositions en Côte d’Ivoire : le Réel Normal


d’Imposition, le Réel Simplifié d’Imposition, le régime de l’Impôt Synthétique et le
régime de la Taxe Forfaitaire des Petits Commerçants et Artisans.

SECTION 1LE REEL NORMAL D’IMPOSITION (RNI)

1 - Les personnes imposables


Les personnes concernées sont les sociétés, les personnes morales, en général, les
membres de professions libérales et les particuliers dont le chiffre d’affaires est supérieur
à 150 millions.
2 - Les obligations des contribuables
a - Les formalités déclaratives
Les contribuables au Réel Normal d’Imposition ont jusqu’au 30 avril pour déclarer leurs
résultats à l’Administration fiscale, sur un imprimé établi à cet effet.
Tous les contribuables sont tenus d’arrêter leur exercice comptable le 31 décembre de
chaque année.

b - L’assujettissement à la TVA et au BIC

1 - La TVA
En matière de taxe sur le chiffre d’affaires, les assujettis doivent déclarer au
plus tard le 15 de chaque mois le montant de leur chiffre d’affaires du mois précédent
accompagné de la liste de leurs fournisseurs et le détail des différentes imputations (TVA
supportée sur les achats).

2 - L’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux


Les contribuables au régime normal d’imposition sont redevables d’un impôt
sur les bénéfices exigibles après la clôture de l’exercice en trois fractions égales payables
le 20 avril, le 20 juin et le 20 septembre de chaque année.
Le taux est de 25% pour les personnes morales 20% pour les entreprises
individuelles.

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SECTION 2 LE REEL SIMPLIFIE D’IMPOSITION (R.S.I)

1- Les personnes imposables

Sont obligatoirement soumis au RSI :


Les commerçants (personnes morales ou physiques) qui achètent pour revendre des biens
y compris les prestataires de service lorsque leur chiffre d’affaires annuel toutes taxes
comprises se situe entre 50 et 150 millions.

2- Les obligations du contribuable

a- La tenue d’une comptabilité simplifiée

Les contribuables au RSI ont la faculté de tenir une comptabilité simplifiée


comportant obligatoirement :
- Un livre des achats
- Un livre des frais généraux
- Un livre des salaires et des prestations réalisées
- Un livre de caisse retraçant jour après les recettes, les dépenses les prélèvements
et les apports effectués par l’exploitation
- Un livre d’inventaire des stocks, des immobilisations, des créances et des dettes.

b- L’assujettissement à la TVA et au BIC

- La TVA

Au niveau de la TVA, il s’agira pour les contribuables au RSI de faire des


versements trimestriels au plus tard les 15 avril, 15 juillet, 15 octobre et 15 janvier de
chaque année sur la base du chiffre d’affaires réalisé au cours de chaque trimestre échu,
sur une déclaration conforme au modèle prescrit par l’Administration fiscale. Ils doivent
tenir un livre côté et paraphé par la DGI, relatant jour par jour, le montant de chaque
opération en faisant apparaître d’une manière distincte :
• Les opérations non soumises à TVA
• Les opérations soumises à TVA
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-L’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux

Les contribuables imposés suivant le régime du Réel Simplifié d’Imposition


(RSI) sont tenus de s’acquitter de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux
après la clôture de l’exercice en trois fractions égales payables au plus tard le 15 avril, le
15 juin et le 15 septembre de chaque année.
La déclaration des résultats doit être établie sur un imprimé conforme au
modèle prescrit par l’administration fiscale.

SECTION 3 L’IMPOT SYNTHETIQUE

1- Les personnes imposables

Le régime de l’impôt synthétique a été institué par la loi de finance pour la


gestion 1994. Il s’adresse aux personnes physiques :
Exerçant une activité de commerce au détail, d’artisanat, de restauration, d’élevage y
compris les prestataires de service lorsque le chiffre d’affaire annuel est compris entre
5 000 001 et 50 millions
Sont exclues du régime de l’impôt synthétique, quel que soit le montant de
leurs chiffres d’affaires annuel, les personnes morales quelles que soit leur forme
juridique, y compris les sociétés de fait, et les associations en participation.

2- Les obligations des contribuables

a- Les obligations déclaratives

Les contribuables à l’impôt synthétique sont tenus de souscrire à une


déclaration fiscale d’existence et une déclaration d’impôt synthétique auprès du centre
des impôts dont ils dépendent. Ils doivent également tenir à jour les documents suivants :
✓ Un livre relatant les achats effectués en rapport avec l’exploitation
✓ Un livre indiquant la valeur des stocks au début et à la fin de l’exercice
✓ Un livre retraçant les ventes ou les prestations réalisées

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b- Le paiement de l’impôt synthétique

Le montant du chiffre d’affaire annuel sert de base à la détermination de la cotisation


exigible. Son estimation est opérée au moyen des éléments suivants :
- Le chiffre d’affaire réalisé l’année précédente ou le chiffre d’affaires prévisionnel
en cas de début d’activité ;
- L’importance des locaux professionnels ;
- L’importance du matériel d’exploitation et du personnel ;
- Le montant des achats, des frais généraux, des stocks, des marges pratiquées ;
- La nature de l’activité et la clientèle ;
- Le train de vie de l’exploitant.
Le chiffre d’affaires ainsi évalué permettra de retenir la cotisation annuelle (l’impôt dû).
Des coefficients particuliers sont à appliquer à la cotisation de ceux dont le
chiffre d’affaires n’excède pas 15 millions :
- 0,5 pour ceux dont le chiffre d’affaire est < 10 millions
- 0,7 pour ceux dont le chiffre d’affaires est < à 15 millions et > 10 millions.
Le paiement de l’impôt synthétique est libératoire de la patente, de l’impôt sur
les bénéfices industriels et commerciaux, de la taxe sur la valeur ajoutée et de l’impôt sur
le revenu.
SECTION 4 LE REGIME DE LA TAXE FORFAITAIRE DES
PETITS COMMERCANTS ET ARTISANS
Les petits commerçants et artisans dont le chiffre d’affaires annuel est en inférieur ou
égal à cinq millions sont passibles d’une taxe forfaitaire instituée par l’ordonnance n° 61-
123 du 14 avril 1961 portant taxes forfaitaires municipales.
La taxe forfaitaire est perçue au profit des municipalités sur le territoire des
communes et au profit des départements en dehors de celles-ci. L’assiette, le
recouvrement et le contrôle sont assurés par les services communaux.

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Tableau récapitulatif

SECTEUR CHIFFRES D'AFFAIRES REGIME


D'ACTIVITES ANNUEL TTC D'IMPOSITION
Ventes de Inférieur à 5 000 000 FCFA Taxe forfaitaire
marchandises Compris entre 5 000 000 et 50 000 Impôt synthétique
et Prestations 000 FCFA
de services Compris entre 50 000 000 et 150 Régime réel simplifié
000 000 FCFA
Supérieur à 150 000 000 FCFA Régime réel normal

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CHAPITRE I :
LES DROITS D’ENREGISTREMENT
Généralité
Une entreprise est un ensemble de moyens matériels, humains et financiers mis en œuvre
dans le but de créer de la valeur. L’ensemble de ces moyens constitue un capital. Durant
son exploitation l’entreprise peut augmenter ce capital, le réduire ou le rembourser à ses
propriétaires que sont les actionnaires. Elle peut également subir des transformations :
fusionner avec d’autres entreprises ou se scinder. Toutes ces mutations de l’entreprise
sont soumises à un impôt appelé droit d’enregistrement
Les droits d’enregistrement sont, constitués des droits que la société verse à l’état pour les
formalités de l’enregistrement s’agissant des différentes opérations qu’elle est amenée à
réaliser au cours de son existence : apport ; augmentation ; réduction du capital ; fusion
scission liquidation etc.…
Certaines sociétés sont exemptées de droit d’enregistrement.

• Société d’état (art 664 bis du CGI.)


• Société coopérative agricole (art 662, 663 et 908.)
• Sociétés d’état, ou d’économie mixte de crédit qui ont pour objet le crédit aux
petites entreprises de toute nature, aux sociétés coopératives et associations
de prévoyance et à l’habitat (art 909 du CGI.)
• Société mutualiste ou de service mutuel (art 665 et 910 du CGI.)
• Sociétés mutuelles de production rurale (art 666 du CGI.)
• Société immobilière d’économie mixte ayant pour objet d’améliorer les
conditions de l’habitat, soit en facilitant la construction, l’achat ou
l’assainissement des habitations dites économiques soit en construisant elles
même ces habitations en vue de la vente ou de la location (art 668 du CGI.)
La formalité d’enregistrement étant obligatoire tout manquement entraîne des pénalités
s’élevant au double des droits d’enregistrement qui sont dus.

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SECTION 1- LES DROITS D’APPORT LORS DE LA CREATION DE LA


SOCIETE

L’acte de constitution de la société fait mention du montant des apports qui sont
effectués pour déterminer le capital social. Cet acte doit être soumis à la formalité de
l’enregistrement. Les droits applicables varient selon que les apports sont effectués à titre
pur et simple ou à titre onéreux.
Les apports sont des biens dont les associés transfèrent la propriété ou la jouissance à la
société en contrepartie de leurs parts sociales. Il existe deux catégories d’apports :
-les apports purs et simples (APS)
-les apports à titre onéreux (ATO)
1-Les APS
On appelle APS l’apport net de la société ou l’apport réel de l’associé. Il peut être des
apports en nature (Terrain, immeuble, matériel, les brevets, fonds de commerce) ou des
apports en numéraire (espèce, chèque, virement bancaire).
Ces apports sont rémunérés par des droits sociaux (actions ou part sociales)
L’ensemble des apports forme le capital social de départ appelé également capital de
constitution ou de création.
Exemple : GNANGNAN et GBOLOU créent une société
-GNANGNAN apporte en espèce 4 800 000 000 f
GBOLOU apporte un immeuble de 2.200 000 000 f et des marchandises de
500 000 000 f
Calcul du montant des APS
Numéraire 4 800 000 000 F
Immeuble +2 200 000 000 F
Marchandises + 500 000 000 F
Total = 7 500 000 000 F

a) la taxation des apports purs et simples (article754 du C.G.I)

Il est appliqué aux APS un taux qui suit un barème dégressif quelque soit la forme
juridique de la société, la nature des biens apportés et la personnalité de l’apporteur
(personne physique ou morale commerçant ou non commerçant).

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TAUX APPLICABLES

VALEUR APS TAUX

[1 à 10 000 000] 18 000 FRCS

] 10 000 000 à 5.000.000.000f] 0,3%

Fraction >5.000.000.000f 0,1%

Lorsque le montant des APS est inférieur à 5000 000.000 F la taxation s’effectue en une
seule tranche mais en deux tranches lorsque le montant des APS est supérieur à
5 000 000 000 F. Les taux de droit APS s’appliquent sur le capital déclaré et non
seulement sur le capital libéré.
b) calcul des APS

EXEMPLE :

Lors de la constitution d’une S.A CEJOURLA divers associés ont apporté :


- des espèces : 1500.000.000F
- des chèques bancaires : 3 400 000 000 F
- des bâtiments industriels : 200 000 000 F
- des bâtiments commerciaux : 1600 000 000 F
- des matériels de bureau : 1000 000 000 F
- des mobiliers de bureau : 400 000 000 F
Monsieur DECLAREUR apporte une somme de 4 000 000 000 f disponible en banque et
promet d’apporter 3 000 000 000F dans un an.
TRAVAIL A FAIRE
Calculer les droits à payer

II- LA TAXE SUR LA CONTRIBUTION FONCIERE

En ce qui concerne les immeubles bâtis et non bâtis (Terrain, construction), en plus des
droits d’apport obtenus par l’application du taux dégressif, il est perçu une taxe
additionnelle au titre de la contribution foncière de 1,2% dont 0,8% pour la publicité
foncière et 0.4% pour le salaire du conservateur. Ce taux de 1,2% s’applique à la valeur
réelle du bâtiment et non à la valeur déclarée.

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EXEMPLE
OLIVIER DU CHARME DE N’GORAN apporte à la constitution d’une SA
8.000.000.000 F dont un immeuble industriel de 3 000.000.000 F un immeuble
commercial de 3.000.000.000 f, des villas d’habitation de 1.000.000.000 f . Le reste en
chèques bancaires.
T.AF :
Calculer les droits d’enregistrement

N.B : Si le montant des droits d’apport est > à 25 000 000F l’entreprise peut fractionner
le payement en 3 versements égaux.
Le tiers (1/3) des droits payables au plus tard un mois après la constitution. Les 2ème
tiers et 3ème tiers sont payables respectivement dans les délais d’un an et deux ans au
plus tard majorés des intérêts au taux légal : Taux d’escompte de la BCEAO (art 375 du
CGI). Il s’agit uniquement des droits d’apport et non de la contribution foncière ou des
droits ATO.

III- LES DROITS DE MUTATION

a) Les apports à titre onéreux (ATO)

Les ATO sont des apports dont la contrepartie peut-être une reconnaissance de dette, un
remboursement ou une prise en charge d’un passif par la société à l’égard de l’associé.
Les ATO sont effectués en cas d’apport mixte. L’apport mixte est rémunéré comme
suit :- en partie en droits sociaux, la fraction correspondante est un APS en partie en
numéraire ou engagement de régler un passif incombant à l’apporteur, la fraction
correspondante est un ATO (dettes, emprunts). Il est ainsi notamment lorsque l’associé
apporte des biens grevés de dettes personnelles à charge pour la société de prendre en
charge le remboursement de ses dettes.

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EXEMPLE
M. N’GORAN DE TRESOR apporte à une société en création
- Les éléments incorporels de son fonds de commerce : 800.000.000 F Commenté [jmkk3]: Le fonds de commerce constitue un bien
unitaire (issu de l’association des meubles corporels et des meubles
- Les immobilisations corporelles :1.400.000.000 F incorporels)
Il ne comprend ni immeuble, ni créance, ni dettes mais seulement des
- Stock de marchandises : 320.000.000 F meubles
→Meubles corporels : marchandise, materiels, mobilier, outillage,
stock
- Clients : 80.000 000 F →Meubles incorporels : appellation d’origine, logo, brevet ;
clientèle, concessions, dessins, droit au bail, enseigne, licences,
- En contrepartie la société règle ses dettes envers les fournisseurs 200.000.000 F marques, modèle, nom commercial, procédés….

- La société lui attribue des actions pour : 2.400. 000 000 F

TAF : Calculer le montant des APS et des ATO

b) La taxation des ATO


L’apport à titre onéreux s’analyse en une mutation du bien apporté qui passe du
patrimoine de l’apporteur dans celui de la société. En conséquence les règles applicables
en matière de droit de mutation sont similaires à celles appliquées dans l’hypothèse d’une
vente ordinaire ayant pour objet les biens apportés.

1- Tableau de tarification des ATO

Eléments Taux

Créances 0%

Trésorerie 0%

Droits sociaux (Actions, parts sociales) 0%

Stocks de marchandises 18.000

Biens meubles (sauf fonds de commerce) 18.000

Bail de meuble 18.000

Mutation d’immeuble installé à l’étranger 1,5% + CF

Bail à durée limité, droit au bail (immeuble et fonds de commerce) 2,5%

Echange d’immeuble avec retour 5% + CF + mut

Echange d’immeuble sans retour 6% + CF

Acquisition d’immeuble à usage professionnel (bureau, magasin) 7,5% + CF

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Acquisition d’immeuble à usage autre que professionnel 10% + CF

Biens corporels ou incorporels apporté dans le cadre du fonds de cce 10%

Bail d’immeuble et fonds de commerce à durée illimité 10%

Remarque :

Les droits de mutation sur immeuble ont pour assiette la valeur vénale (valeur à laquelle
l’immeuble peut être vendu) et non la valeur déclarée sauf si cette dernière est supérieure
à la valeur vénale.

Les droits de mutation réduits à 7,5% ne s’appliquent aux seuls immeubles bâtis destinés
à un usage professionnel et utilisé par les sociétés de capitaux soumis au régime du réel
normal ayant pris l’engagement formel d’en faire un usage professionnel pendant 10 ans.
Tous manquement à cette disposition est passible d’une pénalité de 50% du droit
escamoté.

Exemple :

La SA obscur a fait acquisition à titre onéreux d’un immeuble à usage de bureau pour
150 000 000 après le contrôle de la DGI il se trouve que l’immeuble sert à loger le
personnel.

TAF : Donner le cout fiscal de l’opération

Solution

Droit proportionnel : 150 000 000 (7,5) =11 250 000

CF : 150 000 000(1,2%)= 1 800 000

Montant exigible : 11250000+1800000= 13050000

Complément de droit : (150 000 000 (10%))-(150 000 000(7,5%))=3750000

Majoration : 3750000(50%)=1875000

Le cout fiscal=montant exigible +complément de droit+ majoration=18 675 000

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c) calcul des droits ATO


Pour calculer les droits d’enregistrement lorsque les apports contiennent des ATO on
utilise l’une des deux méthodes suivantes :
− La méthode par ordre d’imputation
− La méthode d’imputation proportionnelle
c-1 – La méthode par ordre d’imputation
Elle est utilisée quand la société donne un ordre d’imputation du passif. Le principe
consiste à imputer les ATO sur les éléments de l’actif qui subissent les taux de mutation
les plus faibles vers ceux qui supportent les taux les plus élevés : cette méthode est dite
avantageuse pour l’entreprise.

c-2 – Méthode d’imputation proportionnelle


C’est le cas ou les associés ne donnent pas un ordre d’imputation du passif. La taxation se
fera sur la base que chaque élément est apporté à titre onéreux et à titre pur et simple.
C’est la méthode dite d’imputation proportionnelle. Cette méthode constitue un avantage
financier pour l’administration fiscale.
Lorsque la méthode n’est pas indiquée dans le sujet, il faudra utiliser la méthode
favorable à l’entreprise. En effet, nous agissons en tant que comptable d’une entreprise
qui en temps normal cherche à minimiser ses coûts (charges). Les droits ATO se
calculent toujours associé par associé.
EXEMPLE D’APPLICATION
Le 10/01/.2011 la société anonyme AMANY JOLY est constituée par les apports
suivants :
➢ Des brevets pour 150.000.000
➢ Droit au bail 200.000.000
➢ Terrain nu 300.000.000
➢ Terrain bâtit 540.000.000
➢ Bâtiments à usage administratif 950.000.000
➢ Bâtiment à usage d’habitation 400.000.000
➢ Matériel divers 1.200.000.000
➢ Stocks de matières premières 350.000.000
➢ Stocks de produits finis 550.000.0000
➢ Créances clients 600.000.000
➢ Banque 450.000.000
➢ Emprunt bancaire 3.000.000.000

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En outre divers associés ont apporté du numéraire qui s’élève à ¾ du capital. Ces actions Commenté [jmkk4]: Prendre 8.070.000.000 pour les calculs

sont libérées de moitié à la constitution. Les actions ont une valeur nominale de 10.000F
TRAVAIL A FAIRE
1°) Déterminer le capital de la SA AMANY JOLY Commenté [jmkk5]: Pour cette question il s’agira dans le cours
de déterminer les APS et les ATO
1) calculer les droits à la constitution selon les hypothèses suivantes
a) L’ordre d’imputation du passif est prévu dans l’acte d’apport.
b) L’ordre d’imputation n’est pas prévu de l’acte d’apport.

SOLUTION

NB : La méthode défavorable à l’entreprise dégage un impôt supérieur à la méthode


favorable. En effet la méthode d’ordre d’imputation permet à l’entreprise de réaliser une
économie d’impôt de droits dus ( méthode favorable)- droits dus (méthode défavorable) =

e) paiement du droit de mutation


Le droit de mutation est exigible en totalité quelque soit son montant.

IV) LES ECHANGES D’IMMEUBLES


1) Echange d’immeubles sans retour
Dans le cas d’échange d’immeuble sans retour, les biens échangés sont d’égales valeurs.
Le droit de mutation de 6% est à ajouter à la taxe sur la contribution foncière calculée sur
l’un des deux montants.
Exemple
Brobo échange sa villa de 50.000.000 contre l’immeuble de 50.000.000 de Sinanvessou.
TRAVAIL A FAIRE : Chiffrer le coût fiscal de cette opération.

2) Echange d’immeuble avec retour

Il y a échange d’immeuble avec retour lorsque les biens échangés sont d’inégales valeurs.
Dans ce cas il est perçu un droit de mutation de 5% et la taxe sur la contribution foncière
de 1,2% sur l’immeuble ayant la plus grande valeur. Sur la soulte (la somme d’argent
qu’aurait versé la personne privilégiée dans un échange de biens d’inégales valeurs à
l’autre en compensation de la plus –value réalisée dans cet échange) un droit de mutation
au bien dont le montant est le plus élevé.

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EXEMPLE

GBAIKAI échange sa villa de 30.000.000 contre l’immeuble de 50.000.000 de BOAKE


Quel est le coût fiscal de cette opération ?

V- LE DROIT DE MUTATION D’IMMEUBLE

Le droit de mutation d’immeuble est calculé sur la valeur vénale réelle (valeur à laquelle
l’immeuble pourrait être cédé sur le marché immobilier au moment de la transaction, et
non sur la valeur déclarée par les parties si la valeur vénale est supérieure à la valeur
déclarée.

EXEMPLE : 1

M.N’GORSAR apporte un immeuble administratif à la SA SARSON pour une valeur de


40.000.000. La valeur des immeubles similaires sur le marché immobilier est de
50.000.000.
TRAVAIL AFAIRE
Déterminer les droits à payer.

Remarque
Dettes apportées dans un apport en société qui comporte les éléments suivants :
- Immeuble grevé d’une hypothèque
- Matériel
- Créance
- Dettes
L’ordre d’imputation a été donné mais il existe dans l’acte d’apport un immeuble grevé
d’une hypothèque (méthode favorable à l’entreprise)
L’hypothèque sera imputable sur l’immeuble et les autres dettes seront imputables sur les
autres éléments d’actif apportés.

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CAS D'APPLICATION

Mrs Ali, Mohamed et Mahmoud créent, le ler Janvier de l'année N, la S.A.R.L "Djé-
kplowa" au capital réparti à raison de 50% à Ali, 20% à Mohamed et 30% à Mahmoud.
Mr Ali apporte son affaire dont le bilan se présente comme suit :

Actif Passif

Immeuble non immatriculé……. 100 000 Capital.........................250.000


Fonds de commerce ................... 190.000
Fournisseurs…………40.000
Matériel et mobilier………………90.000
Stock de marchandises neuves.....20.000 Commenté [jmkk6]: Ne pas en tenir compte

Total : 290 000 Total : 290 000

L'affaire est apportée dans son intégralité pour sa valeur comptable. La société prendra en
charge le passif.
M. Mohamed apporte en espèces 100.000 D, et fait virer la somme de 40.000 D, à la
Banque de Prend moi cadeau pour le compte de la société.
M. Mahmoud apporte
- des éléments incorporels et matériels d'un fonds de commerce qu'il exploitait estimés à
90.000 D, la société ne se charge du règlement des dettes commerciales de M. Mahmoud
qu'à concurrence de 25%.
- un bâtiment à usage d'entrepôt immatriculé estimé à 70.000 D. Ce bâtiment est grevé d'
une hypothèque de 20 000 D.
- des espèces pour 20.000 D.
La constitution de la société entraîne les frais suivants
- honoraires du notaire et frais de publicité payés par M. Mahmoud : 5.000 D,
- établissement d'imprimés, facture payée par M. Mahmoud sur ses fonds personnels
900 D.
TRAVAIL DEMANDE
1- Déterminer le nombre de parts revenant à chaque associé sachant que la valeur
nominale de chacune d'elle est de 100 D.
2- Déterminer le montant des droits relatifs à ces apports (en indiquant les bases et les
calculs).

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Exemple

Pour constituer une SA LES DE LA MONTAGNE les apports suivants ont été
effectués.
ZOTAON : terrain 500.000 000 f
MANEUKEU : immeuble commercial 2500.000 000 f hypothèque 400.000 000 f
PEUKEU : immeuble d’habitation 1.500.000 000 f : hypothèque 600.000 000 f
: DEAZON apportent les éléments du bilan de sa société ZIANSEU
Terrain : 80.000 000 f destiné à la construction d’entrepôts.
Immeuble industriel : 1 400.000 000 f avec une hypothèse de 400.000 000 f
Villa pour bureau administratif 270.000 000 f hypothèque 60.000 000 f
Duplex pour habitation : 165.000000 f avec une hypothèse de 65.000 000 f
Matériel de transport : 300.000 000 f
Marchandises : 350.000 000 f
Créances : 250.000 000 f
Banque 350 000 000 f
Caisse : 50.000 000 f
Dettes fournisseur : 400.000 000 f
Dettes financières : 560.000 000 f
Dettes sociales : 10.000 000 f

TRAVAIL A FAIRE
Calculer les droits d’enregistrement

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SECTION 2- DROITS DUS LORS DE L’AUGMENTATION DU CAPITAL

À la constitution le capital de l’entreprise permet de financer les moyens matériels,


humains et financiers .Après des années d’exploitation les besoins de l’entreprise en
investissement (augmentation des capacités de production ou conquête de nouveaux
marchés) nécessitent très souvent l’augmentation de son capital. L’augmentation du
capital de l’entreprise peut se faire par apports nouveaux ou par incorporation de
réserves. Tous ces moyens permettant d’augmenter le capital de l’entreprise sont soumis
à un droit d’enregistrement.
A) AUGMENTATION DU CAPITAL PAR APPORTS NOUVEAUX

L’augmentation du capital par apports nouveaux se traduit par :


- des apports en nature,
-des apports en numéraire ;
-conversion des obligations en actions, des comptes courants associés en actions et par
conversion des dettes fournisseurs en actions
Les apports nouveaux sont donc des flux financiers et matériels provenant de l’extérieur
de l’entreprise.
Les droits d’enregistrements se calculent de la même façon qu’à la constitution, sauf que
pour l’augmentation il faut tenir compte du capital ancien déjà taxé au barème dégressif.
Lorsqu’il existe dans les apports des constructions, la contribution foncière est la même
(1,2%) sur le montant brut.
Les apports purs et simples déjà taxés sont constitués du capital à la constitution, des
augmentations antérieures évaluées au prix d’émission (valeur nominale et la prime
d’émission).

EXEMPLE 2 :
LA SA moi-même au capital de 3 200 000 000 f dont 200 000 000 dont d’incorporation
de réserves a été créée il y’a 10 ans. Au début de la 11ème année elle décide d’augmenter
son capital de 2000 000 000 comme suit :
→ 1000000 par émission de nouvelles action en numéraire
→ 200 000 000 par apport en nature d’un immeuble industriel
→ 100 000 000 conversion d’obligation en action
→ 60 000 000 transformation des dettes fournisseurs actions
→ 100 000 000 capitalisation des comptes courants associés
→ L’associé papoumignon apporte un fonds de commerce qui se présente comme suit :

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Actif Passif
Immeuble commercial 250 000 000 Capital 520 000 000
Matériel et outillage 150 000 000 Réserves 30 000 000
Matériel de transport 60 000 000 Dettes 40 000 000
Marchandises 40 000 000 Dettes fournisseurs 18 000 000
Clients 50 000 000 Banque 2 000 000
Banque 58 000 000
Caisse 2 000 000
610 000 000 610 000 000

TAF :
Calculer le droit d’enregistrement relatif à cette augmentation du capital de la société, suite à
cette augmentation en considération que son capital ancien est de 4 500 000 000

EXEMPLE1
La société anonyme « JUSQUA QUAND » au capital de 4 350 000 000 f dont
350 000 000 f d’incorporation de réserves a été créée il y a 10 ans. Au début de la 11 ème
année elle décide d’augmenter son capital de 2 000 000 000 f comme suit
─ 800 000 000 f par émission de nouvelles actions en numéraire
─ 400 000 000 f par apport en nature d’un immeuble industriel
─ 90 000 000 f conversion d’obligations en actions
─ 60 000 000 f transformation des dettes fournisseurs en actions
─ 100 000 000 f capitalisation des comptes courants associés
─ L’associé PAPOU MIGNON apporte le bilan de son entreprise « TOUTJOLY »
qui se présente comme suit :
Actif Montants Passif Montant
Immeuble commercial 300 000 000 Capital 510 000 000
Matériel et outillage 100 000 000 Réserves 40 000 000
Matériel de transport 70 000 000 Dettes financières 47 000 000
Marchandises 30 000 000 fournisseurs 10 000 000
Clients 50 000 000 Banque 3 000 000
Banque 50 000 000
Caisse 10 000 000
Total 610 000 000 Total 610 000
000
TAF
37
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1) calculer le droit d’enregistrement relatif à cette augmentation du capital de la société


« « JUSQUA QUAND » suite à cette augmentation.
2) calculer le droit d’enregistrement relatif à cette augmentation suite à cette
augmentation en considération que son capital ancien est 3.900.000.000F d’apports
nouveaux dont 900.000.000 de réserves

EXEMPLE2

La SA « A L’AIDE » au capital 3 800 000 000Fcfa dont 250 000 000Fcfa taxés au taux
majoré décide le 1 /10/2010 d’augmenter son capital de 2 700 000 000Fcfa par émission à
35 000Fd’actions nouvelles de nominal 30 000F. Ainsi :
-30 000 actions d’apport sont souscrites par l’action « ESPERONS » en rémunération des
éléments suivants :
• un immeuble à usage de bureaux : montant à déterminer
• des créances sur les clients : 50 000 000
• des dettes : 300 000 000

-Les autres actions (de numéraires) sont souscrites par d’autres associés.

TRAVAIL A FAIRE
1°) Déterminer le montant des apports nouveaux.
2°) En déduire le montant des droits à acquitter suite à cette augmentation de capital ;
3°) L’entreprise peut-elle payer par fraction son droit d’enregistrement ? Si oui quel est le
montant à payer lors de la formalité d’enregistrement.

B) AUGMENTATION DU CAPITAL PAR INCORPORATION

Une société peut augmenter son capital en utilisant ses propres moyens en d ‘autres
termes les richesses créées au cours de son exploitation à savoir le bénéfice, la réserve
légale, la réserve facultative ou réserve libre, le report à nouveau et les réserves spéciales
de réévaluation, les plus values.

b- 1 les réserves

Elles représentent la fraction du bénéfice non distribuée aux actionnaires. Lorsqu’elles


sont incorporées au capital, c'est-à-dire lorsqu’elles sont capitalisées ; elles sont taxées à
un taux majoré de 6% sans tenir compte du capital ancien si la société est une société de
capitaux soumise à l’impôt sur les revenus des valeurs mobilières (IRVM).

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b –2 le report à nouveau

Il représente le reliquat du bénéfice après répartition en dividende et en réserve. Il est taxé


comme les réserves légales c’est-à-dire au taux majoré de 6 %

b-3 Le bénéfice

Il s’agit du bénéfice après paiement de l’impôt BIC. Le bénéfice représente la différence


entre le chiffre d’affaire total annuel et les charges annuelles de fonctionnement. Le
bénéfice est taxé comme les réserves et les reports à nouveaux

b-4 les provisions

Il s’agit souvent des provisions sans objet. Elles sont taxées comme les réserves
lorsqu’elles sont capitalisées. Les provisions sont constituées dans le but de faire face à
certaines dépenses prévisibles.

b-5 les primes d’émission ou d’apport

Elles représentent le bénéfice réalisé lors de l’émission d’action au cours d’une


augmentation de capital par apports nouveaux. Les primes sont taxées durant l’opération
d’augmentation du capital par conséquent, lors de leur capitalisation ou de leur
incorporation au capital, elles ne sont plus taxées.

b-6 Paiement des droits

Les droits proportionnels sur les apports purs et simples sont fractionnables par
proportion de 1/3 si leur montant excède les 25 000 000 f
Les droits calculés au titre de la taxe de la contribution foncière et des apports à titre
onéreux ne sont pas fractionnables.
Cependant le droit majoré calculé au taux de 6% sur les incorporations de réserve est
payable par fraction d’un tiers (1 /3) si le montant à payer excède 5 000 000f.

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Exemple :
Une société anonyme au capital de 4 700 000 000 crée depuis l’an 2000 décide
d’augmenter son capital par incorporation de réserve de ce qui suit :
▪ Réserves légales 2 000 000 000
▪ Bénéfice de l’exercice 700 000 000
▪ Report de l’exercice 22 000 000
▪ Provision 35 000 000
▪ Capitalisation de la prime d’émission 75 000 000
TAF : Calculer le droit d’enregistrement relatif à cette augmentation

APPLICATION

Une société anonyme au capital de 6 900 000 000 créée depuis l’an 2010 décide
d’augmenter son capital par incorporation de ce qu’il suit :

- Réserves légales 2 000 000 000f


- Bénéfice de l’exercice 700 000 000 f
- Report à nouveau 22 000 000 f
- Provision 35 000 000 f
- Capitalisation de la prime d’émission 75 000 000 f
TAF : calculer le droit d’enregistrement relatif à cette augmentation

C) TAXATION DES INCORPORATIONS DANS LES SOCIETES DE


PERSONNES

Dans les sociétés de personnes, l’augmentation du capital par incorporation est taxée
au barème dégressif comme s’il s’agissait d’apports nouveaux. Il n’y a donc pas de
droit majoré pour les sociétés de personne suite à une augmentation du capital par
incorporation. Le droit de mutation émanant des immeubles à usage industriel,
commercial et de bureaux est calculé au taux normal de 4%.

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EXEMPLE

La SNC «GBANFLIN NI TALOUA » au capital de 4 780 000 000 créée depuis l’an
2010 décide d’augmenter son capital par incorporation de ce qu’il suit :

- Réserves légales 2 500 000 000 f


- Bénéfice de l’exercice 20 000 000 f
- Report à nouveau 2 000 000 f
- Provision 35 000 000 f
- Capitalisation de la prime d’émission 78 000 000 f
TAF : calculer le droit d’enregistrement relatif à cette augmentation

D) CALCUL DU DROIT D’ENREGISTREMENT EN CAS D’AUGMENTATION


SIMULTANÉE (APPORTS NOUVEAUX ET L’INCORPORATION)

En cas d’augmentation simultanée, il est important de connaître la nature de la société


(société de capitaux ou société de personnes).

1) Droit d’enregistrement relatif à une augmentation simultanée dans les sociétés


de capitaux.
En cas d’augmentation simultanée, il faut faire la différence entre apports nouveaux et
incorporations, de même qu’entre capital taxable au barème dégressif et capital soumis au
taux majoré.

2) Augmentation simultanée dans les sociétés de personnes


Pour ces sociétés, il n’y a pas de différence dans la taxation entre augmentation par
apports nouveaux et augmentation par incorporation. Il n’existe pas de droit majoré seul
le barème dégressif est à utiliser.

EXEMPLE
La société « LA RAISON DU PLUS FORT » au capital de : 4 900 000 .000 F dont
4 600 000.000 f en numéraire et 300 000 .000 f d’incorporation de réserve a procédé à
une double augmentation de capital simultanée en capitalisant les éléments suivants :
Apport en nature
*Immeuble bâti à usage commercial d’une valeur de 800 000 .000 f avec
Hypothèque de 200 000 .000 F.
Apport en numéraire : valeur nominale 1.000.000.000 f prime d’émission 600.000.000 f
Les actions sont libérées de moitiés

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*Conversion d’obligation en action 500 000.000 f


*Réserves légales 70 000. 000 f
*Réserves spéciales de réévaluation 90 000.000 f
TAF :
Calculer les droits d’enregistrement suite à cette augmentation dans les cas suivants
1) la société « LA RAISON DU PLUS FORT » une société de capitaux soumise à
l’IRVM
2 (la société « LA RAISON DU PLUS FORT » est une société en non collectif.

SECTION 3- DROIT D’ENREGISTREMENT EN CAS DE REDUCTIOIN ET


AMORTISSEMENT DU CAPITAL

1. Réduction due aux pertes

Lorsque la réduction se traduit par l’annulation de pertes, il est perçu un droit fixe de
18 .000 f.
2. Réduction par remboursement aux associés
Si la réduction consiste à rembourser une part du capital aux associés, il est perçu un
droit de partage de 1% sur le montant du capital réduit.
Le droit de mutation est exigible uniquement, lorsque le remboursement est effectué
par attribution d’un bien en nature à un autre associé autre que l’apporteur initial.
Le partage du capital résultant d’un remboursement devrait être analysé en principe
comme une distribution de bénéfice et subir par conséquent l’I.R.V.M dont le taux est
de 12%. Cependant lorsque l’amortissement s’effectue par prélèvement autre que les
comptes de réserves et de provisions, il est exonéré de l’IRVM à condition que les
opérations se traduisent par une réduction. Cet acte est soumis à un droit fixe de
18 000 f

EXEMPLE 1

Une SA au capital de 1.975 000 .000 F créée depuis 15 ans à enregistrer une perte de LA
RAISON DU PLUS FORT de 5 75 000. 000 f lors de l’exercice 2011. L’assemblée
générale décide de réduire son capital par l’annulation de cette perte.

TAF :

Calculer le droit d’enregistrement relatif à cette opération et déterminer le nouveau


capital de cette société.

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EXEMPLE 2

La SA «LES SOLUTIONS » au capital de 10 000 000.000 f décide de rembourser la


moitié de ce capital à ses associés. Le remboursement porte sur des numéraires d’un
montant représentant les 1/4 du capital à rembourser. Le solde porte sur un immeuble
commercial de 2.500.000.000 f et un immeuble d’habitation f. lors du partage ces
immeubles sont attribués aux actionnaires ADJOUA et AFFOUE alors que les immeubles
ont été apportés par AKISSI et AMLAN

TAF : Calculer le droit d’enregistrement relatif à ces opérations.

SECTION 4- DROIT EN CAS DE TRANSFORMATION DE SOCIETE

Il est perçu un droit fixe de constatation de 18 000 F en cas de profondes modifications


du statut ou de l’objet social et cas de transfert du siège social de la société. Cependant,
lorsqu’une la transformation se traduit par la création d’une nouvelle société,
l’administration fiscale peut apprécier d’autres types d’impôt tels que l’IBIC (le résultat
de liquidation), l’IRVM (sur la distribution de ce résultat) ou un droit de partage sur
l’actif net ainsi que les éventuels droits de mutation.

SECTION 5- DROITS DUS EN CAS DE FUSION, SCISSION ET APPORTS


PARTIELS

1-Définitions

Fusion absorption : Elle se réalise lorsqu’une société ou plusieurs sociétés sont


absorbées par une autre société existante. La société bénéficiaire est appelée société
absorbante. La société absorbée est appelée société apporteuse .Les droits
d’enregistrement sont calculés chez la société bénéficiaire. Suite à cette opération la
société apporteuse est dissoute et des titres sont remis à ses associés ou actionnaires.
Fusion création : C’est lorsque plusieurs sociétés apportent leurs actifs à la création
d’une nouvelle société. La fusion création entraîne la dissolution des sociétés
apporteuses.
Scission : La scission est définie comme l’opération où une société apporte la totalité de
son actif à deux ou plusieurs sociétés.
Appart partiel d’actif : C’est une opération par laquelle une société apporte à une autre
société une partie de ses éléments d’actif. Dans ce cas-ci la société apporteuse n’est pas
dissoute.

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Ces opérations sont soumises aux deux (2) régimes :


- Le régime du droit commun : qui s’applique de la même manière qu’à la constitution.
-Le régime spécial de fusion ou régime de faveur : qui est obligatoire pour la fusion et
scission et facultatif pour les apports d’actifs sous les conditions suivantes :

2 - Les conditions du régime spécial de fusion

- Les sociétés apporteuses et bénéficiaires doivent être des sociétés de capitaux. (SA).
- Le siège social de la société bénéficiaire doit être en cote d’ivoire c’est à dire être de
droit ivoirien.
-Les sociétés doivent être du régime du réel d’imposition.
-Les accords résultants des conventions doivent prendre effet à la même date et entraîner
dès leur réalisation la dissolution de la société apporteuse.
- Dans le cas d’apports partiels d’actif, les sociétés concernées doivent manifester
expressément dans l’acte, leur volonté de bénéficier du régime spécial.
- Transfert des avantages fiscaux de la société absorbée à la société absorbante (loi de
finance 2003)
NB : le non respect de l’une des conditions entraine le régime de droit commun.

3 - Calcul des droits


Il existe désormais, selon les art.755,756,757 du code général des impôts, un seul droit
d’apport minoré sur la valeur de l’actif net (APS) qui est égal à la moitié du droit apport
commun (0,15% et 0,05%).

• De 0 à 5 milliard : 0,15%
• Au dessus de 5 milliards : 0,05%

Pour l’application de ces taux, il faut tenir compte du capital déjà taxé au taux dégressif
de la société absorbante ou bénéficiaire ou du capital ancien de la société absorbante car
il est perçu un droit sur le montant de l’actif net (APS) de la société absorbée au taux
dégressif.

La prise en charge du passif est soumise à un droit fixe de 18000 f .Les immeubles sont
soumis à une contribution foncière de 0,4%. En cas de morcellement d’immeuble, il est
perçu une transcription foncière de 0,8%.

EXEMPLE
La SA : «TU SAURAS » est située en zone industrielle de MARCORY créée depuis
10 ans, elle a procédé à une double augmentation du capital le 15 mars 2011 par
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incorporation d’une réserve facultative d’un montant de 16 .000.000 f et par apports en


numéraire de 950.000.000 f.
Le capital ancien était 4.700.000.000 dont 500.000.000 d’incorporation de réserve. Le
01/01/2012 elle absorbe la SA «TU VERRAS » en difficulté dont le bilan est
essentiellement composé d’immobilisation d’une valeur de 1800.000.000 f dont un
bâtiment de 250.000.000 f et d’une créance 150.000.000 f. Les dettes sont estimées à
750.000.000 f.
TAF :

1) Déterminer les droits d’enregistrements lors de l’augmentation du capital le


15/03/2011
2) déterminer les droits dus si «TU SAURAS» était une SNC.
3) déterminer les droits lors de la fusion de 01/ 01/2012 « LA RAISON DU PLUS
FORT » sachant que les parties ont opté pour le régime spécial de fusion.

SECTION 6- LES DROITS D’ENREGISTREMENT RELATIFS AUX CESSIONS

D’ACTIONS, PARTS SOCIALES ET D’IMMEUBLES

1. Droits sociaux reçus en contrepartie d’apports en numéraire


Les ventes des droits sociaux (actions, parts sociales) sont exonérées de droits.
2. Droits sociaux reçus en contrepartie d’apports en nature

Les cessions des droits sociaux (actions, parts sociales) sont soumises aux droits de
mutation lorsque ces droits sont cédés pendant la période de non négociabilité qui est
de 2 ans pour les actions et de 3 ans pour les parts sociales. Les droits sont calculés
sur le prix de cession. S’il s’agit de droits issus d’apports d’immeubles, il est perçu la
contribution foncière au taux de 1,2% sur le prix de cession.

Explications détaillées
Les ventes des droits sociaux (actions, parts sociales) des créances, des biens meubles et
objets immobiliers sont passibles de droits d’enregistrement dont le principe d’imposition
est le suivant :
►Les cessions d’obligations négociables des sociétés, collectivités et établissements
publics sont exonérées.
►Les cessions des parts sociales reçues en contrepartie des numéraires sont exonérées.
►Les cessions de créance sont exonérées.

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►Les cessions d’action en contrepartie d’apport en nature après deux ans (période de non
négociabilité) son exonérées droit de mutation.
►Les cessions de parts sociales en contrepartie d’apport en nature après trois ans
(période de non négociabilité) sont exonérées de droit de mutation.
►Les cessions d’action et part sociale avant la période de non négociabilité sont
soumises au droit de mutation relatif à la nature du bien initialement apporté.
Les cessions de meubles et objets mobiliers ne faisant pas partie du fonds de commerce
est soumise sont soumises à un droit de constatation fixe de 18 000 f
►Les cessions de meubles et objets mobiliers faisant partie du fonds de commerce sont
soumises à un droit de mutation 10%.
►Les cessions massive de droit sociaux (toute ou une partie des droits) n’entraînant pas
la dissolution de la société ou la création d’un être moral nouveau sont soumises à un
droit de constatation fixe de 18 000 f
►Les cessions de titre de participation de l’État dans le cadre de privatisation sont
soumises à un droit de constatation fixe de 18 000 f
►Les cessions de parts sociales ou d’actions des sociétés immobilières d’attribution ou à
prépondérance immobilière non cotée à la bourse (société dont 75% de l’actif est
constitué par des immeubles ou des droits sociaux portant sur le immeubles) sont
soumises à un droit de mutation de 4%.
►Les cession d’immeuble à titre onéreux par les contribuables non soumis à l’impôt BIC
sont soumises au droit suivant : 3% chez le vendeur et 10% chez l’acheteur +
contribution foncière.

Exemple

Pour créer une SARL « LES GOUROS » trois associés ont fait les apports suivants :
Le 01/01/200N, M.ZAMBLE apporte un duplex de 95 000 000 f pour les bureaux
administratifs.
M. TRABY apporte un fonds de commerce estimé à 125 000 000 f
M.TOUVOLY apporte son compte en banque 330 000 000 F
Le 01/11/200N +1 M.ZAMBLE se retire en cédant sa part à M.TOUVOLY pour 132.000
000 F
TAF :

1) calculer les droits d’enregistrements lors de la constitution


2) calculer les droits de cession des parts de M. ZAMBLE

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3) que se serait-il passé si les parts de M.ZAMBLE avaient été cédées en 200N+5
à 160.000 .000 f?

SECTION 7- LES DROITS DUS LORS DE LA DISSOLUTION D’UNE


SOCIETE

Lors de la dissolution d’une société, il en résulte généralement un droit de partage et des


droits de mutation. En absence de ces droits il est perçu un droit fixe de 18 000 f comme
droit d’acte de constatation de liquidation.
En cas de partage les règles qui s’appliquent aux sociétés de personnes comme aux
sociétés de capitaux sont les suivantes :
- Le droit de partage est applicable sur les acquêts sociaux.
- Les biens repris par leurs propriétaires initiaux sont exonérés de droit de mutation.
- Lorsqu’un bien est repris par un associé autre que l’apporteur initial il en résulte un
droit de mutation relatif à la nature du bien apporté.
-lorsqu’un associé reprend son propre bien il n’y a pas d’imposition.

A) PARTAGE DES APPORTS EN NATURE

Lorsqu’une société est dissoute il en résulte le paiement des créanciers .L’actif net
restant après cette liquidation fait l’objet de partage ente les différents associés.
Selon l’article 748 du CGI les opérations de partage de biens meubles et immeubles ente
coassociés sont soumises à un droit proportionnel de 1% sur le montant des biens
partagés. Cependant ce droit de partage se calcule selon la théorie de mutation
conditionnelle qui est la suivante :
- Si un associé reprend son propre bien qu’il avait auparavant apporté, le droit de
mutation n’est pas exigible. Il est seulement perçu un droit fixe de 18000 f et la
contribution foncière s’il s’agit d’une construction (immeubles). Toutefois la plus-value
réalisée par l’entreprise sur ce bien propre de cet associé est passible de droit de mutation
(4% et 18000f).
Lorsqu’un bien est attribué à un autre associé autre que le véritable propriétaire
(apporteur initial) le droit de mutation est exigible.
Concernant le droit de partage pour les sociétés de construction, l’acte de partage de la
fraction d’immeuble revenant à chaque membre est soumis à un droit fixe de 18000 f.

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B) PARTAGE DES ACQUETS SOCIAUX


Les acquêts sociaux traduisent les richesses créées par l’entreprise elle-même (apports en
espèce, marchandises, tous les biens acquis ou crées par l’entreprise ainsi que les plus
values résultant du travail de l’entreprise. On entend donc par acquêts sociaux l’ensemble
des biens acquis par l’entreprise au cours de sa vie.
Le droit de partage est déterminé sur l’actif net partagé. Il est donc exigible sur toutes
les sommes ou les biens à partager entre les associés y compris les bénéfices et les
réserves. A l’occasion du partage des biens le passif, les comptes courants associés de
même que les soultes sont à déduire du montant brut de l’actif. Lorsque La valeur d’un
bien attribué à un associé est supérieure au montant de sa part dans l’actif social il en
résulte une soulte. Cette soulte est soumise au droit de mutation relatif au bien ayant
grevé la dite soulte. Les taux de droit de mutation à titre onéreux s’appliquent comme
suit :
- 10% fonds de commerce et autres immeubles.
- 4% immeuble à usage industriel, commercial ou de bureau.
- 18 000f cfa biens meubles ou marchandises.
Pour calculer la soulte il faut considérer l’actif social et non les acquêts sociaux qui font
l’objet du partage. Le droit sur la soulte est payé par celui qui doit verser la soulte. Le
receveur de la soulte ne paie rien.

EXEMPLE
La société KOLADE-GRESS est crée par trois associés : KIKPAN, ODILON, et
ROMAINE, détenant respectivement 40%, 35% et 25% du capital. Dix (10) ans après la
société KOLADE-GRESS est en faillite et présente un bilan de liquidation comme suit.

Libelles Montants Libelles Montants

Fonds de commerce 60.000.000 Capital 253.500.000


Bâtiments 90.000.000 Résultat (perte) (13.500.000)
d’habitation 60.000.000
Matériels 30.000.000
Créances
TOTAL 240.000.000 TOTAL 240.000.000

Scénario de partage

48
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KIKPAN reprend son bâtiment qu’il avait apporté lors de la création. Le fonds de
commerce est attribué en plus à KIKPAN. ODILON reçoit les matériels et ROMAINE
reçoit les créances.

TRAVAIL A FAIRE
1) Calculer l’actif net de la société KOLADE-GRESS.
2) Calculer les droits dus selon le scénario de partage.
3) Calculer le droit dus en considérant que KIKPAN reçoit le fonds de commerce et le
matériel. ODILON reçoit le bâtiment apporté par KIKPAN.ROMAINE reçoit les
créances.

DROIT D’ENREGISTREMENT

EXERCICES

EXERCICE 1

Le PDG et le chef comptable de la défunte société anonyme «SI JE SAVAIS» vous


décrivent avec beaucoup d’amertume et de regret, l’histoire de la vie de leur grande
société en 6 étapes.
Étape 1 :
Création de la société en année N par les apports suivants :
M. AISANCE a fait apport de son entreprise individuelle comprenant les éléments ci-
après :

Actif Passif
Fond de commerce 15 000. 000 Capital 100 000. 000
Terrain 10 000 .000 Réserves 78 000. 000
Bâtiments bureaux 50 000. 000 Emprunt à long terme 10 000. 000
Immeubles 20 000. 000 Fournisseurs 60 000 .000
habitation 5 000 .000 Autres créditeurs 2 000 .000
Matériel de bureau 3 000. 000
Stocks de Mati 1ère 75 000. 000
Total
Marchandises 250000.000
70 000 .000 Total 250 000 .000
Créances 2 000. 000
Caisse 49
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L’imputation du passif a été faite de la manière la plus avantageuse fiscalement pour la


société.

La SARL « VICTOIRE ASSUREE » a apporté son fonds d’industrie comprenant :


Actif Passif
Usine (immeuble industriel) 1 500 000. 000 Capital 3 000 000. 000
Fond de commerce 500 000 .000 Réserves 208 000 .000
Stock de matières 1ères 2 000. 000 .000 Dette bancaire 802 000.000
Stock de combustibles 10 000 .000
Total 4 010 000 .000 Total 4 010 000 .000

L’imputation du passif n’a pas été prévue dans l’acte constitutif.


Les autres associés ont apporté du numéraire pour 1. 112 .000 .000 f de francs.

Étape 2 :
Augmentation du capital de 600 .000.000 f de francs en N+5 au moyen :
D’apport en espèce 700 000.000 f. En contrepartie il a été émis 50 000 actions de
10 000 f de valeur nominale dégageant une prime d’émission de 200 .000.000 f.
D’incorporation de réserves 100 millions ayant nécessité la distribution gratuite de 10
000 actions nouvelles de 10 000 f valeur nominale

Étape 3 :
Augmentation du capital en N+6 de 710 millions de francs en au moyen :
D’incorporation au capital de la réserve légale de 510 millions de francs
D’incorporation au capital de la prime d’émission de 200 millions de francs

Étape 4 :
Acquisition 205.000.000 f d’un terrain a usage industriel à titre onéreux sur lequel la
société se propose de construire une nouvelle usine de décorticage de café d’une durée
de vie supérieur à 10 ans.

Étape 5 : En N+10 la SA «SI JE SAVAIS» au capital de 5 808 000 000 f de francs formé
entre autre d’apports de 5.198. 000.000 fa absorbé la SA « PERDUE » » au capital de
300.000.000 f. Le bilan d’apport s’établit comme suit :
Actif Passif
Fond de commerce 200 000. 000 Capital 300 000 .000
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Matériel de transport 600 000 .000 Réserves 220 000 .000


Mobilier de bureau 20 000 .000 Banque 800 000 .000
Stock de café cacao 500 000. 000

Total 1 320 000 .000 Total 1 320 000 .000

L’acte fusion mentionne que cette opération est placée sous le régime spécial de fusion.
Étape : 6

En N+50 par suite d’achats spéculatifs ruineux et d’une gestion hasardeuse la société «SI
JE SAVAIS» a été dissoute le 31 décembre N+51
BILAN DE LIQUIDATION
Actif Passif
Immeuble d’habitation 225 000. 000 Capital 6 210 000.000
Banque 350 000. 000 Réserves 300 000.000
Pertes - 6 085 000.000
Profit de liquidation 150 000.000

Total 575 000 .000 Total 575 000 .000

A la date de dissolution de la société le capital était reparti approximation comme suit :


M. AISANCE 3,70%
La SARL « VICTOIRE ASSUEE » 66,75%
SA « PERDUE » 6,44%
AUTRES ACTIONNAIRES 23,11%
Scénario de partage

M. AISANCE est attributaire de l’immeuble d’habitation qu’il a apporté à la constitution.


La plus value constatée sur l’immeuble est naturelle et n’est pas à rattacher à un actif
quelconque apporté par la société. Les autres actionnaires se partagent les disponibilités à
raison de :

La SARL « VICTOIRE ASSUREE» 180.087.500


SA « PERDUE » 37.030.000
AUTRES ACTIONNAIRES 132. 882.500

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TRAVAIL A FAIRE :

Étape 1 :
1) Calculer la valeur des apports à titre pur et simple et celle des apports à titre onéreux.
2) Liquider les droits exigibles lors de l’enregistrement de l’acte constitutif de la société.
La société peut-elle prétendre au fractionnement des droits à payer ?

Étape 2 :
Liquider droits exigibles lors de l’enregistrement de l’acte d’augmentation de capital de
la société.

Étape 3 :
Même question qu’à l’étape 2

Étape 4 :
Liquider les droits dus lors de l’enregistrement de l’acte d’acquisition de cet immeuble
industriel pour lequel la société s’est engagée à l’utiliser pendant plus de 10 ans.
Étape 5 :
1) Liquider les droits dus lors de l’enregistrement de l’acte de fusion de «SI JE SAVAIS»
et SA « PERDUE »
2) Indiquer le capital social de la «SI JE SAVAIS» à la suite de cette fusion sachant qu’il a
été émis en faveur des actionnaires de la société absorbée 40 000 actions de valeur
nominale.

Étape 6 :
Liquider les droits exigibles lors de l’enregistrement de l’acte de partage fait et ce pour
chacune des attributions.

EXERCICE 2

Le 10/12/2010, la SA « ESPERONS TOUJOURS » est constituée par les apports


suivants :

- Des brevets pour 150 000 000


- Droit au bail 20 000 000
- Terrains nus 300 000 000
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- Terrains bâtis 540 000 000


- Bâtiments à usage administratif 950 000 000
- Bâtiments à usage de d’habitation 400 000 000
- Matériels divers 1 200 000 000
- Stocks de matières premières 350 000 000
- Stocks de produits finis 550 000 000
- Créances clients 600 000 000
- Actions DIVINITE (12 000) actions de nominal 10 000 F de valeur mathématique
17 500F) : titres de participation
- Banque 450 000 000
- Emprunt bancaire de 1 000 000 000

En outre divers associés ont apporté du numéraire qui s’élève à 3 /4 du capital .Ces
actions sont libérées de moitié à la constitution. Les actions ont une valeur nominale de
10 000F.
Le 05/03/2010 la SA« ESPERONS» procède à une augmentation du capital par :
Incorporation d’une réserve facultative en créant 7 000 actions.
Émission d’actions de numéraire 25 000 actions avec une prime de 50% de valeur
nominale.
Par conversion des dettes fournisseurs de 400 000 000Fcfa

TRAVAIL A FAIRE
Déterminer le capital de la SA ESPERONS TOUJOURS »
Liquider le droit dus lors de la constitution (selon les deux méthodes)
Liquider les droits dus lors de l’augmentation du capital
Quel serait le montant des droits à payer lors de l’augmentation du capital
Quel serait le montant des droits à payer lors de l’augmentation du capital si
« ESPERONS TOUJOURS» était une SNC

EXERCICE 3
La SA JAI TOUT ENTENDU au capital de 3.800 millions de francs dont 250 millions
taxés à l’art. 758 du CGI décide le 1/10/N d’augmenter son capital de 2.700 millions de
francs par émission à 35.000 F d’actions nouvelles de nominal 30.000 F. Ainsi :
30.000 actions d’apport sont souscrites par un actionnaire en rémunération des éléments
suivants :

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Un immeuble à usage de bureaux : montant à


déterminer
Des créances sur les clients : 50.000.000
Des dettes : 300.000.000
Les autres actions (de numéraires) sont souscrites par d’autres associés.

TRAVAIL A FAIRE
Déterminer le montant des apports nouveaux.
En déduire le montant des droits à acquitter suite à cette augmentation de capital.
L’entreprise peut-elle payer par fraction des droits ? Si oui quel est le montant à payer
lors de la formalité d’enregistrement ?

EXERCICE 4
La société anonyme « JAI TOUT VU » qui éprouve des difficultés financières depuis
trois ans a décidé le 31/12/2011 de se dissoudre par rapport à son patrimoine à deux
autres sociétés anonymes «YEUX VOIT et BOUCHEPARLE ». Les bilans des trois
sociétés à la date de scission se présentent comme suit :

BILAN DE JAI TOUT VU le 31/12/2011

ACTIF PASSIF
Frais d’établissement 100.000.000 Capital non amorti 2.500.000.000
Prime de remboursement 45.000.000 Capital amorti 500.000.000
Frais de recherche et de v. 700.000.000 Réserves 900.000.000
Terrain nu 900.000.000 Dettes financières 490.000.000
Matériel de bureau 145.000.000 Dettes fiscales 450.000.000
Matériel et outillage 1.500.000.000 Dettes sociales 150.000.000
Constructions 800.000.000 Provision pour perte
Stocks de marchandise 400.000.000 de change 50.000.000
Clients 350.000.000 dettes fournisseurs 300.000.000
Banque 200.000.000
Caisse 150.000.000
Ecart de conversion Actif 50.000.000
5.340.000.000 5.340.000.000
RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES

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Le matériel de bureau est repris à 115% de sa valeur.


Les constructions sont reprises avec abattements de 5%.
Les stocks et les créances sont repris avec une décote de 10%.
Les écarts de conversion sont couverts entièrement par les provisions.
Les dettes financières sont retenues pour 400.000.000.
Répartition des éléments de l’actif :
Les immobilisations sont reparties équitablement entre YEUX VOIT et
BOUCHEPARLE.
L’actif circulant est reçu par YEUX VOIT pour 2/5 de leur valeur réelle.
La trésorerie Actif est reçue par YEUX VOIT pour 25% de leur montant.
Les dettes sont reparties au prorata des apports reçus.
BILAN SIMPLIFIE DE YEUX VOIT AU le 31/12/2011
ACTIF PASSIF
Immobilisation 3.000.000.000 Capital appelé 4.000.000.000
Actif circulant 2.000.000.000 Capital non appelé 800.000.000
Trésorerie Actif 550.000.000 Actionnaire non appelé -800.000.000
Réserves 200.000.000
Dettes financières 500.000.000
Passif circulant 850.000.000
5.550.000.000 5.550.000.000

La société YEUX VOIT avait procédé le 01/02/2010 à une augmentation de capital par
incorporation d’une réserve facultative de 600.000.000.

Bilan de BOUCHEPARLE au le 31/12/2011


ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Immobilisation 3.400.000.000 Capital non amorti 4.200.000.000
Actif circulant 2.100.000.000 Capital amorti 900.000.000
Trésorerie Actif 800.000.000 Réserves 300.000.000
Dettes financières 400.000.000
Passif circulant 500.000.000
TOTAL 6.300.000.000 TOTAL. 6.300.000.000

TRAVAIL A FAIRE
Rappeler les conditions d’application du régime spéciale de fusion
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Calculer les droits dus lors de la scission selon le régime spécial.


Quel devrait être le montant des droits à acquitter si les sociétés avaient adoptées le
régime de droit commun.

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CHAPITRE II:
IMPOSITION DU CHIFFRE D’AFFAIRE
(LA TVA)

GENERALITE
La taxe sue la valeur ajoutée (TVA) est une taxe qui s’applique sur le chiffre d’affaire
réalisé par un agent économique (producteur, grossiste, détaillant).
Elle est d’origine française. Elle empreinte ses caractères à la taxe unique à la
consommation ainsi qu’à la taxe en cascade dans la mesure où elle est supportée par
le consommateur final alors qu’à tous les stades successifs de la production à la
consommation, tous les agents économiques intervenant ont un rôle de collecteur
d’impôt.
La TVA est une taxe assise sur une valeur ajoutée. On appelle valeur ajoutée la différence
entre un prix de vente sans taxe (hors taxe) et un prix d’achat sans taxe.
Le mécanisme de la TVA s’analyse comme suit :
L’entreprise facture la TVA à ses clients en déduisant de façon simultanée la TVA que
ses fournisseurs lui ont facturée. Par analyse, on déduit que la TVA ne représente pas une
charge pour le distributeur, le producteur et le détaillant sauf pour le consommateur final.
Le chiffre d’affaire de l’entreprise est soumis à plusieurs taxes telles que
TVA : Taxe sur la valeur Ajoutée.
TOB : Taxe sur opérations bancaires
TSE : Taxe spéciale : d’équipement au profit de la DGI.
La Taxe spécifique : (les assurances, les alcools et les tabacs).
L’acompte d’impôt sur le revenu du secteur informel(AIRSI)
La taxe sur les télécommunications
L’activité de téléphonie connaît dans notre pays, une expansion
remarquable caractérisée notamment par un accroissement important du chiffre
d’affaires des entreprises du secteur et par l’évolution rapide des technologies de
pointe qu’elles déploient.
Pourtant, à l’instar de nombreux pays, les autorités de régulation et l’Administration
fiscale ivoirienne éprouvent d’énormes difficultés à appréhender les revenus réels
générés par ce secteur d’activité, en raison notamment de sa haute technicité ; de
sorte que le rendement fiscal des entreprises du secteur demeure encore insuffisant. Au
plan international, l’Union internationale des Télécommunications, consciente de cette
situation, a reconnu depuis 1989 aux Etats et particulièrement aux pays en

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développement, le droit à une meilleure maîtrise des revenus de ce secteur, par


l’institution de systèmes de taxation spécifique.

Dans ce sens, l’article 54 de l’annexe fiscale à l’ordonnance n° 2008-381 du18 décembre


2008 portant
Budget de l’Etat pour la gestion 2009, a institué une taxe de 20 francs la minute sur
l’interconnexion téléphonique internationale à la charge des entreprises de téléphonie
installées en Côte d’Ivoire.
Des difficultés sont apparues dans la mise en œuvre de cette mesure notamment
au regard des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire en matière de
télécommunications, plus précisément de l’article 6.1.3 du règlement des
télécommunications internationales signé à Melbourne en1988.
Ainsi, s’inspirant des expériences des autres pays en la matière, il est proposé de
réaménager la taxe précitée pour tenir compte des intérêts des opérateurs
de téléphonie, de ceux de l’Etat et des consommateurs.
Par conséquent, il est créé une taxe sur les télécommunications qui se
substitue à la taxe sur l’interconnexion téléphonique internationale prévue par l’annexe
fiscale 2009.
Cette taxe au taux de 3 %, est assise sur le chiffre d’affaires annuel hors taxe des
entreprises de téléphonie installées en Côte d’Ivoire.
Notre étude portera essentiellement sur la TVA.
➔ Explication et détermination de La valeur ajoutée
(Explication donnée au cours)

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I. Analyse de la TVA à travers un circuit de production


Producteur Grossiste Détaillant Consommateur
YVES TYNAN GBAO LENOBLE
PV HT PV HT PV HT PRIX ACHT
PV TTC PV TTC PV TTC
20.000.000 30 000.00 35 000 000 41 300 000
000 000 00 000

23 600 000 35 400 000 41 300 000

AGENTS PA HT PVHT VA = PVHT – PAHT MONTANT DE


ECONOMIQUE TVA
YVES 0 20 000.000 20 000.000 3 600 000

TYNAN 20 000.000 30 000.000 10 000.000 1 800 000

GBAO 30 000.000 35 000.000 5 000.000 900 000

LENOBLE

TOTAL 50 000.000 85 000.000 35 000.000 6 300 000

Nous remarquons que la TVA est à la charge du consommateur final LENOBLE qui
achète le bien à 41 300 000 dont 6 300 000 de TVA. Le montant de cette TVA 6 300 000
= TVA de YVES: 3 600 000 + TVA de TYNAN: 1 800 000 + TVA de GBAO: 900 000.
Les agents économiques : YVES, TYNAN et GBAO ne sont que des collecteurs d’impôt.
Ils supportent la TVA mais c’est le consommateur final LENOBLE qui paye cette TVA.

II) LE CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA

Les opérations imposables à la TVA sont déterminées soit en raison de l’activité de


l’entreprise soit en vertu d’une loi fiscale. Les opérations imposables sont celles qui sont
caractérisées par le profit. Il en ressort que certaines opérations telles que les subventions
accordées par l’État et les indemnités ne sont pas imposables au terme de l’article 339 du
nouveau code générale des impôts qui stipule que sont imposables les opérations de production
faites en Côte d’Ivoire par les personnes qui habituellement ou occasionnellement achètent
pour revendre ou accomplissent des actes relevant d’une activité autre que salariée, agricole et
civile.

En principe pour qu’une opération soit taxable soumise à la TVA elle doit cumulativement
remplir les 3 conditions suivantes

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-constituer une livraison de bien ou une prestation de service


-être effectuer à titre onéreux
-être effectuer par un assujetti agissant en tant que tel

1) LA TERRITORIALITE DE LA TVA

La TVA est impôt qui frappe les dépenses sur les productions consommées ou
utilisées en Côte d’Ivoire. Les biens et produits ivoiriens consommés à l’étranger sont
exonérés de TVA. Dès lors que les affaires sont faites en C.I par des entreprises
installées en C.I elles deviennent imposables à la TVA.

2) LES ASSUJETTIS EN RAISON DE L’ACTIVITÉ


Il s’agit d’une manière générale des activités de productions, d’imprimerie, de
travaux mobiliers, de négociation de biens, des professions libérales. Sont assujettis
également l’État, les collectivités locales, des régions, des communes et les organismes
de droit public qui exercent des activités industrielles et commerciales en utilisant les
moyens et les méthodes comparables à ceux qui seraient utilisés par le secteur privé.

3) ASSUJETTISSEMENT PAR OPTION

L’assujetti est celui à qui l’État réclame la taxe ; c’est le redevable légal.
L’assujetti est la personne physique ou morale tenue de souscrire une déclaration fiscale
pour exercer une profession. Ainsi en matière de taxe sur le chiffre d’affaire, sont
considérées comme assujetties toutes les personnes physiques ou morales qui effectuent
d’une manière indépendante, à titre habituel ou occasionnel une ou plusieurs livraisons de
biens ou de prestations de service relevant d’une activité économique. L’assujetti à la
TVA présente beaucoup d’avantages c’est pourquoi la loi autorise certaines personnes
non assujetties à opter pour l’assujettissement à la TVA. Selon l’article 346 (du code
général des impôts de 2006) peuvent opter pour l’assujettissement à la TVA :
-Les producteurs de noix de coco, de plante, de fleur, de banane et d’ananas
lorsque leur chiffre d’affaire annuel excède 50 000.000 f de francs.
-Les entreprises de transport public de personnes ou de marchandises lorsqu’elles
relèvent du régime réel d’imposition,
-Les propriétaires d’immeubles nus à usage industriel et commercial,

Quel est donc l’intérêt de l’option ?

L’option permet à l’entreprise non assujettie à la TVA d’être assujettie à la TVA


et lui donne l’obligation de facturer la TVA aux clients. L’entreprise par la même

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occasion a le droit de récupérer la TVA qu’elle supporte. Par analyse on en déduit pour
cette entreprise que la TVA n’est plus un coût de production mais une taxe neutre.
L’option permet aux entreprises non assujetties d’être assujetties et d’effectuer des
investissements en hors taxe et par conséquent de réaliser des économies d’impôt

L’option est irrévocable. Elle prend effet à compter du 1 jour du mois suivant
celui au cours duquel elle est exercée.

4) L’ASSUJETTISSEMENT EN VERTU D’UNE DISPOSITION LEGALE

a) Les importations
Il convient d’entendre par importation, l’introduction sur le territoire national (ivoirien)
d’un produit étranger ou d’origine étrangère.
Selon l’article 338 (nouveau) du code général des impôts dans le souci d’assurer
l’équilibre des charges fiscales entre les exploitations étrangères et les exploitations
locales ; les produits importés subissent la TVA si des produits Ivoiriens identiques sont
imposables à la TVA.
Exemple : si un produit Ivoirien VIAGRA est soumis à la TVA, alors une importation de
produit VIAGRA est soumise à la TVA.

b) Les livraisons à soit même de biens et services.

Il y a livraison à soit même lorsque l’assujetti réalise pour lui même ou pour ses besoins
d’exploitation certaines opérations au lieu de les acheter chez les tiers où il supporterait la
TVA.

Pour établir la neutralité fiscale, le législateur ivoirien à décider de soumettre


certaines livraisons à soi même à la TVA ce sont :

- La livraison à soit même des biens exclus du droit à déduction


- La livraison à soit même des produits utilisés dans la fabrication d’autres biens
n’ouvrant pas droit à déduction
- Livraison à soit même des biens ouvrant droit à déduction lorsque le prorata de
déduction est < 100%
- La base taxable des livraisons à soi même d’immeuble par les marchands de biens
est de coût de revient déclaré par l’entreprise.
- Les livraisons à soi même d’immeuble construits sont hors du champ
d’application de la TVA par conséquent la TVA supportée sur tous matériaux qui
concourent à la réalisation de l’immeuble n’est pas déductible.

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Exemple 1 : la société CONSERVATEUR a décidé d’utiliser l’un de ses camions


fabriqués par elle même pour le transport de pièces détachées montant HT = 120.000.000
f.

TRAVAIL A FAIRE

1) Calculer la TVA sachant que le prorata de déduction est de 100% et passer les
écritures comptables relatives à cette opération.

2) Calculer la TVA sachant que le prorata de déduction est de 80% et passer les écritures
comptables relatives à cette opération.

Exemple 2

Une entreprise industrielle fait construire dans ses ateliers une machine outil
sur une période de neuf mois TVA = 18%

Les frais engagés sont les suivants :

• Frais de recherche fondamentale : 4 800 000 HT


• Matières premières consommées : 9 500 000 HT
• Main d’œuvre directe : 5 000.000 HT
• Autres charges directes de production : 6 500.000 HT
• Frais financiers : 3 000.000 HT
• Frais de sous activité : 4 000.000 HT
• Frais de documentation : 2 500.000 HT
• Frais d’essai : 1 800 000 HT
• Frais d’administration générale : 2 800 000 HT
Travail a faire
Déterminer l’incidence de cette production au regard de la TVA.
1° Le prorata de déduction est de 100 %
2° Le prorata de déduction est de 85 %
Quel est le montant de la TVA à payer dans chacune des hypothèses ?

SOLUTIONS

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LA TERRITORIALITE DE LA TVA

La TVA est impôt qui frappe les dépenses sur les productions consommées ou utilisées
en Côte d’Ivoire. Les biens et produits ivoiriens consommés à l’étranger sont exonérés de
TVA. Dès lors que les affaires sont faites en Côte d’Ivoire par des entreprises
installées en Côte d’Ivoire ; elles deviennent imposables à la TVA. Concernant les
prestations de service, elles sont imposables en Côte d’Ivoire.
Lorsqu’elles son t exécutées en Côte d’Ivoire par conséquent lorsqu’une prestation est
exécutée dans un autre pays et utilisée en Côte d’Ivoire. L’imposition est faite en
Cote d’ivoire (art 351 du CGI) La prestation exécutée en Côte d’Ivoire et utilisée à
l’étranger est no soumise en Côte d’Ivoire.

III) LES DIFFERENTS REGIMES D’ASSUJETTIS

Il existe deus régimes d’assujettis à la TVA : le régime du réel simplifié et le régime du


réel normal.

1) LE REGIME SIMPLIFIE

Sont considérées comme entreprises du régime du réel simplifié, les entreprises


commerciales et les personnes physique qui réalisent un chiffre d’affaire compris entre
50 000.000 f et 150 000.000 f et les entreprises de services qui réalisent un chiffre
affaire compris entre 25 000 000 f et 75 000.000 f.
Les entreprises qui réalisent simultanément ces 2 activités et dont le chiffre affaire est
compris entre 25 000.000 f et 75 000.000 f sont assujetties à ce régime

2) LE REGIME DU REEL NORMAL

Sont de fait sous ce régime :


Les personnes morales et les personnes physiques (commerçants) réalisant un chiffre
d’affaire TTC qui est > 150 000.000 f et les prestataires de service dont le chiffre
d’affaire excède 75.000.000.f

IV) LES EXONERATIONS DE TVA

Il y a exonération lorsqu’ ‘un produit ou une activité entre bien dans le champ
d’application d’un impôt ou d’une taxe (le produit ou l’activité est normalement taxable)
et que la loi, et dans certain cas l’État ou le gouvernement décide expressément de
l’exclure du domaine de cet impôt .Une opération exonérée de TVA est une opération sur

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laquelle la TVA n’est pas appliquée. En d’autres thèmes le taux de TVA est nul. Il y a
deux types d’exonération : les exonérations légales et les exonérations conventionnelles.

1) LES EXONERATIONS LEGALES

Elles sont nombreuses et reposent sur des motifs divers


Plusieurs critères permettent de les classer et les évaluer

a) Les exonérations destinées à éviter la double imposition.


-
Ce sont des cas ou il s’agit d’éviter un cumul d’imposition entre la TVA et un
autre taxe imposition jugée équivalente, notamment, une autre taxe sure le chiffre
d’affaire Il s’agit des opérations d’assurances, des cessions d’immeubles, de fonds de
commerce ou de clientèle soumises a un droit d’enregistrement
b) les exonérations des services publics
Il s’agit principalement de :
- Ventes de timbres ou de papier timbrés à l’exception de vent de timbre de
collection.
- Ventes ou cession effectuées par les services ou organismes administratifs
« EPA» .Cependant les affaires réalisées par les organismes à caractère
industriel et commercial « EPIC » sont imposables

c) Les exonérations à caractère économique


Elles sont nombreuses et variées. On peut donc relever que certaines d’entres elles
ainsi qu’il suit :
- Transports de tout genre sauf convoyages de fonds remorques de véhicules
accidentés, transport de colis et de document.
- Les ventes effectuées par les aviculteurs, horticulteurs et les pisciculteurs à
l’exception d’élevage industriel de crustacés.
- Opération portant sur les bois en grume
- Les aliments pour bétail et le s animaux de basse-cour
- Les engrais et les entrants concourant à leur fabrication
- Les insecticides herbicides et les régulateurs de croissances
- Les matériels agricoles et leurs pièces détachées.
L’article 21-1 de la directive n° 02/2009/CM/UEMOA du 27 mars 2009 portant
modification de la directive n° 02/98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 relative à
l’harmonisation des législations des Etats membres en matière de taxe sur la valeur
64
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ajoutée, exonère de ladite taxe, les prestations d’hospitalisation, y compris le


transport des blessés et malades, et les prestations de soins à la personne,
réalisées par les centres hospitaliers, centres de soins, ou par des organismes assimilés,
et les prestations de soins rendues par les membres du corps médical et paramédical.
Toutefois, la Côte d’Ivoire n’a pas adapté son dispositif fiscal à cette disposition de la
directive susvisée. Par ailleurs, les fournitures de nourritures en cas d’hospitalisation
n’ont pas été expressément exonérées par la législation en vigueur. Ce qui a eu pour
conséquence de renchérir les coûts des prestations qui sont fournies aux
malades admis en hospitalisation dans les structures hospitalières.
En raison des constats susmentionnés et dans le cadre de la politique sociale du
Gouvernement caractérisée notamment par la lutte contre la cherté de la vie, il est
proposé d’adapter le système fiscal ivoirien au dispositif communautaire et
d’exonérer également de la taxe sur la valeur ajoutée, les fournitures de nourritures
dans les structures hospitalières agréées par le Ministère en charge de la Santé.
« Les prestations d’hospitalisation et de restauration ainsi que le transport des blessés et
malades effectués par les structures hospitalières agréées par le Ministère en charge de la
Santé ».
La crise postélectorale qu’a connue la Côte d’Ivoire a aggravé les difficultés financières
des entreprises de transport en raison des nombreux vols, pillages et destructions dont ont
été victimes ces entreprises ; de sorte qu’elles sont confrontées à des tensions de
trésorerie qui constituent un obstacle au renouvellement de leurs parcs automobiles.
Afin de faire face à cette situation difficile, il est proposé d’exonérer de TVA, les
acquisitions de véhicules de transport neufs effectuées au cours des exercices 2012
et 2013 par les entreprises de transport public de personnes ou de marchandises.
d) les exonérations à caractère et social culturel et divers.
- Il y a les produits alimentaires (viande, lait, pain, œuf etc.…) le tourisme et la
presse. Les professions libérales (avocat, huissier, notaire)
- Les honoraires dues membres du corps médical (médecin dentiste infirmier
masseur laboratoire d’analyse)
- Les activités d’enseignement général et technique ainsi que la formation professionnelle
continue agrée par le FDFP.

e) les exportations et opération assimilées


Ce sont les livraisons de biens meubles corporels expédiés ou transportés hors de la
Cote d’ivoire par le vendeur ou pour son compte. Les livraisons effectuées sur le
territoire national ne constituent pas pour le vendeur une exportation même si

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l’acheteur les destine à l’étranger. Par exemple. Les ventes d’immeubles sont hors du
champ d’application de la TVA à l’exception cette réaliser par
-Les marchands de bien (ceux qui achètent des immeubles et les revendent)
-Les lotisseurs (ceux qui achètent les terrains, les lotissent et les revendent)

2) LES EXONERATIONS CONVENTIONNELLES

Elles résultent de l’obligation pour l’état ivoirien de prendre directement en


charge des taxes sur le chiffre d’affaire concernant des marchés passés avec les
entreprises privées lorsque ces marchés sont financés par des organismes internationaux.
Ce sont des exonérations contractuelles. Elles visent certaines opérations normalement
taxables, mais sur lesquelles l’État renonce à la perception des droits et taxes. Elles sont
accordées sur la base des décrets et des arrêtés, soit du fait de conventions conclues par
l’État avec des organismes publics ou privés.
Il a été institué la procédure de remboursement de TVA au niveau de l’entreprise
exonérée titulaires d’un permis d’exonération. Cette entreprise achète avec TVA puis
demande remboursement à l’administration fiscale.

3) LES OPERATIONS HORS DU CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA

Il s’agit :
- des opérations ne relevant pas d’une activité professionnelle (transactions
ponctuelles entre particuliers portant sur des biens meubles corporels)
-des opérations non effectuées à titre onéreux (dons et cadeaux sous réserve de ne pas
constituer des livraisons à soi même imposable ; des indemnités perçues en
réparation d’un préjudice subi, les subventions d’équipement présentant le caractère
d’une libéralité et non un complément de prix ou la contrepartie d’un service rendu.
-les activités agricoles
-les produits financiers
-les salaries et les travailleurs à domicile
-les personnes morales de droit public pour les opérations ou les activités qu’elles
accomplissent en tant qu’autorité publique sauf cas de distorsion de concurrence.
Les livraisons à soi même d’immeuble construits sont hors du champ
d’application de la TVA par conséquent la TVA supportée sur tous matériaux qui
concourent à la réalisation de l’immeuble n’est pas déductible à l’exception cette réaliser
par :
-Les marchands de bien (ceux qui achètent des immeubles et les revendent)

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-Les lotisseurs (ceux qui achètent les terrains, les lotissent et les revendent)

V) LES REGIMES DES DEDUCTIONS


Le droit fiscal ivoirien a réglementé le régime des déductions des taxes au niveau
de son champ d’application en ce sens que certaines opérations et certaines acquisitions
ouvrent droit à déduction alors que d’autres en sont expressément exclues. A cet effet
l’instruction ministérielle du 29 juin 1960 dispose « le principe de la TVA voudrait que
le redevable puisse déduire toutes les taxes supportées par lui sur ses importations et sur
ses factures d’achats ou de services .Cette taxe a été instituée en effet pour favoriser la
productivité en évitant les superpositions antiéconomiques. Il convient cependant
d’écarter certaines investissements somptuaires ou ayant une utilité économique
secondaire et d’éviter les manœuvres pouvant conduire à une évasion fiscale »
La TVA exigible comprend non seulement la TVA facturée au client du fait des
opérations passibles, mais également la TVA relative à la régularisation de la déduction
opérée antérieurement. La déductibilité de la TVA est soumise à deux conditions :

- Condition de forme
- Condition de fond
1°)Les conditions de forme

Pour être déductible, la TVA sur les achats doit être portée sur des pièces
justificatives notamment :
- Les factures normalisées
- Les quittances de douanes
- Les attestations de déclaration des productions livrées à soit même
Ces documents doivent comporter impérativement :
- Les numéros d’identification de la DGI.
- Le régime d’imposition
- L’adresse
f) Les conditions de fond
Pour être déductible, la TVA doit porter sur des :

- Biens acquis pour les besoins exclusifs de l’entreprise ou de son exploitation,


Ce qui exclus les dépenses excessives de caractères somptuaires, les dépenses effectuées
pour les besoins personnels des dirigeants (ou de leur famille.)

- Les biens ne doivent pas être exclus du droit à déduction


-les biens doivent être affectés en totalité ou en partie à des opérations taxables.

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L’article 362 (nouveau) du CGI défini les biens qui sont à exclure du champ de
déduction de la TVA

A ) LES MODALITES D’ EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION

Il existe deux types de déduction : la déduction physique et la déduction


financière.
1°) Les déductions physiques

Elle concerne les matières premières et agents de fabrication (produits pétroliers,


source d’énergie) consommées pendant la phase de production.
Exemple la loi de finances 2008 autorise la déduction de la tva relative au gaz
utilisé comme combustible pour le fonctionnement des usines.
La déduction physique est limitée par deux règles :

- Règle de l’utilisation
- Règle de butoir
a) La règle de l’utilisation
Selon cette règle, la déduction physique n’est autorisée que si les matières
utilisées à la fabrication du produit sont passibles de la TVA et que les biens fabriqués
soient également imposables à la TVA.

b) La règle de butoir
Selon cette règle, si la TVA supportée est supérieure à la TVA collectée, le crédit
qui en résulte n’est pas remboursé, mais reporté sur les déclarations ultérieures à
l’exception des cas suivants :

- Cas des affaires à l’exportation


- Crédit bail
- Investissement réalisé conformément au code des investissements de 1995
- Acquisition de biens d’investissement déductible de TVA dont la valeur TTC est
supérieure à 40 000 000 F
- Cessation d’activité de l’entreprise (dissolution, faillite)
- Investissement des entreprises industrielles assujetties à la TVA.
2) Les déductions financières

Elles consistent à analyser les investissements qui ouvrent droit à déduction et ceux
sur lesquels la TVA n’est pas déductible.

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a) investissements ouvrant droit à la déduction

Selon l’article 362 (nouveau) ouvrent droit à déduction les investissements suivants :
- Les bâtiments et locaux directement affectés à l’exploitation.
- Les bâtiments et locaux sociaux
- Les bâtiments administratifs et commerciaux TVA acquis à partir de janvier 95
- Les réparations effectuées dans les bâtiments ouvrant droit à déduction
-Les véhicules utilitaires quel que soit leurs poids.
b) Investissements exclus du droit à déduction

• Constructions/investissements immobiliers exclus du droit à déduction


Il s’agit des immeubles ci-après :
-Immeubles servant au logement des membres de l’entreprise
-Les bâtiments et locaux abritant les services sociaux non obligatoires : cantines, salles de
fêtes, gymnases, coopératives, …
-Les installations et réparations de nature immobilière effectuées dans les immeubles ci-
dessus : chauffage, la ventilation, l’électricité, climatisation, téléphone
-Les immeubles à usage mixte : lorsqu’un industriel fait construire ou se livre à
lui-même un immeuble qu’il affecte à un usage mixte, par exemple un bâtiment abritant
à la fois des logements et un centre d’apprentissage. Seule est déductible la taxe
affectée au cout de construction de la partie ne constituant pas un bien exclu. Il
appartient au redevable intéressé de déterminer et de justifier sous sa responsabilité la
part de la taxe déductible sous réserve du droit de contrôle de la DGI.
-Les biens mobiliers :
-Les mobiliers de bureau (table, chaise fauteuil)
-Véhicule de transport de personnel (car de ramassage)
-Véhicule de tourisme (d’administration)
NB. La loi des finances 2006 a supprimé la limite de 3,5 tonnes

Application
L’entreprise NKE (société commerciale) assujettie au régime normal de a TVA a
réalisé un chiffre d’affaire de 100.000.000HT et les investissements suivants au cours
du mois de janvier 2012.
05-01-Installation et réparation effectues par NKE à 30.000.000HT dont 12.000.00
dans le bâtiment abritant l’infirmerie et 60% dans le bâtiment abritant le domicile du
PDG.
15-01-NKE a construit un bâtiment de 4 pièces abritant les bureaux à 10.000.000HT

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31-01-Acquisition de 2 appartements avec la SICOGI à 23.600.000TTC destinés à abriter


l’infirmerie
Travail à faire : Calculer la TVA nette du mois de janvier par NKE

• Autres services exclus du droit a déduction


Il s’agit des :

-Opérations bancaires pour le compte du dirigeant de l’entreprise.


-Frais d’hôtel et de restaurant Frais de représentation
-Les frais de carburant pour les véhicules à l’exception des entreprises de transport
ayant effectué une option. Cependant ouvrent droit à déduction, le pétrole utilisé pour le
fonctionnement des usines et les produits noirs comme le gaz et le fuel oil.
-Livraison à titre gratuit au personnel et à la clientèle.
-Toutes ces opérations relatives à ces biens sont exclues du droit à déduction.
Cependant il est autorisé aux entreprises de crédit bail de déduire la TVA sur des
biens exclus du droit à déduction dès lors que les loyers sont taxables (loi de finance de
1997).

B) LA RÉGULARISATION DES DÉDUCTIONS.


Aux termes de l’article 375-2° du CGI, lorsque par suite de modification intervenue
dans l’activité de l’entreprise, les conditions requises pour le maintien des
déductions ne se trouvent plus réunies, les redevables doivent reverser, s’il s’agit
d’un bien soumis à amortissement, une fraction de la TVA calculée au prorata du
temps d’amortissement restant à courir. Il s’ensuit que le décompte du temps
d’amortissement restant à courir tiendra nécessairement compte du type d’amortissement
régulièrement pratiqué sur le bien concerné.

- La TVA initialement déduite peut être remise en cause à la suite de certains


évènements, tels que :
- Le changement d’affectation du bien
- Vol ou destruction d’éléments d’actifs ouvrant droits à déduction.
- Abandon de la qualité de l’assujetti à la TVA Lorsque l’un des éléments ci –
dessus cités survient, la TVA reversée à l’Etat est égale à la TVA rattachée à la
fraction non amortie ou non consommée du bien.

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Exemple1 : Une société a acquis une machine industrielle d’une valeur de


300.000.000 f HT (02) ans après la machine est volée.
Travail à faire: Déterminer la TVA à reverser à l’Etat sachant que la machine est
amortissable sur 6 ans.

Exemple2 : Une machine a été importée à 140.000.000 F hors douane. Les droits
de douane et autres droits à l’entrée (sans la TVA) se sont élevés globalement à 30%
du prix d’achat. Le matériel est livré et mis en service le 01/06/98 .La durée d’utilisation
est de 5 ans (amortissement linéaire). Le 31/03/2001 le bien a été cédé.

Travail à faire
Faite la situation complète de la TVA sur cette machine :
1°) En supposant que la machine a été ravagée par un incendie.
2°) En supposant que la machine est revendue pour 24.000.000 F hors taxe.

VI) LE CALCUL DE LA TVA

1)FAIT GENERATEUR ET L’EXIGIBILITE DE L’IMPOSITION.


a) Le fait générateur

Il se définit comme «le fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires
pour l’exigibilité de la taxe». C’est donc l’événement qui donne naissance à l’impôt. En
pratique, Il est susceptible d’être utilisé pour déterminer le régime applicable à une
opération donnée en cas de changement de législation
La TVA est constatée au moment suivant :

a-1 : Livraison de Biens


Le fait générateur et l’exigibilité interviennent tous deux lors de la livraison du bien
(articles 361-1°-a et 361-2°-a du CGI). Pour les livraisons de biens, il y a
coïncidence entre le fait générateur et l’exigibilité de la taxe. S’agissant des
prestations de services, le fait générateur et l’exigibilité n’interviennent pas au
même moment.
NB : Les ventes à emporter sont qualifiées de livraison de biens ; tandis que les ventes à
consommer sur place sont qualifiées de prestation de service.

a-2 : Prestations de services et opérations assimilées

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Pour les prestations de services proprement dites et les opérations considérées comme
telles par l’article 343 du CGI et, en particulier, les travaux immobiliers et les livraisons
de biens meubles incorporels, le fait générateur et l’exigibilité sont séparés.
Il se produit pour les prestations de services y compris les travaux immobiliers lors de
l’exécution des services et des travaux (article 361-1°-b du CGI).
L’expression « prestation de service » recouvre ; les opérations qui n’aboutissent pas à
un transfert de propriété portant sur un bien meuble corporel. Ce sont :
- les travaux à façon ;
- les locations de biens meubles corporels ;
- les réparations ;
- les transports ;
- les commissions des intermédiaires agissant au nom d’autrui ;
- le courtage ;
- les travaux d’études, de recherches et d’expertise ;
- les ventes de produits alimentaires ou de boissons à consommer sur place ;
- les travaux immobiliers ;
Le fait générateur se produit lors de l’exécution des travaux (article 361-1°-b du CGI).
Dès lors le fait générateur est entièrement constitué le jour de l’achèvement des travaux.
Cependant, si les travaux donnent lieu à des décomptes successifs, le fait générateur se
constitue le jour de l’expiration des périodes auxquelles les décomptes se rapportent.
- certaines opérations qui comportent transfert de propriété, que celles-ci soient ou non
assorties d’une prestation de service proprement dite ; c’est le cas, notamment des
cessions ou concessions de biens meubles incorporels (brevets, marques de fabrique).
Les ventes ou fournitures d’eau, d’électricité, de gaz ou de télécommunication ;
- Les ventes à consommer sur place ;
- Les ventes ou fournitures d’eau, d’électricité, de gaz ou de télécommunication. :
- la remise matérielle d’un bien meuble corporel en vertu d’un contrat de location-vente ;
- la remise matérielle d’un bien meuble corporel en vertu d’un contrat de vente à
tempérament;
- la remise matérielle d’un bien meuble corporel en vertu d’un contrat de vente qui
comporte une clause de réserve de propriété ;
- la livraison d’un bien effectué en vertu d’un contrat de commission.
Remarque : Le contrat de crédit-bail est analysé comme une location suivie d’une vente
et n’est pas concerné par cette mesure.

a-3 : Importations

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Le fait générateur est constitué par la mise à la consommation (article 388 alinéa 2).
Celle-ci intervient au moment de l’importation du bien lorsqu’il s’agit d’une mise à
la consommation directe ou ultérieurement notamment, lorsque l’imposition porte sur
des biens issus d’un régime suspensif de taxes. L’exigibilité, comme le fait générateur
est constituée par la mise à la consommation.

a-4 : Livraisons à soi-même


Pour les livraisons à soi-même, le fait générateur et l’exigibilité interviennent lors
de l’affectation du bien que l’assujetti s’est livré à lui-même ou lors de la première
utilisation du bien si elle est antérieure. La base taxable est constituée par le prix de
revient (entendre Coût de Revient) ; c’est la valeur hors taxe des biens et des services
utilisés pour la réalisation de la livraison à soi-même, ainsi que, le cas échéant, les
dépenses relatives au personnel qui a été mobilisé pour la réalisation de la livraison à soi-
même. Ainsi, le coût des services que l’entreprise se rend à elle-même à l’aide
de ses propres moyens en matériel et en personnel se trouve inclus dans celui du bien
obtenu grâce à ces services.

b) L’exigibilité de la TVA

La notion d’exigibilité présente un intérêt essentiel dans le fonctionnement de la TVA.


C’est l’exigibilité qui permet de déterminer :
- la période (mois ou trimestre) au titre de laquelle le montant des opérations
imposables doit faire l’objet d’une déclaration ;
-la date à laquelle le droit de déduction prend naissance chez l’utilisateur des biens ou
services, dès lors qu’il a la qualité de redevable.
Tels qu’ils sont définis par l’article 361 du CGI, le fait générateur et l’exigibilité
dépendent essentiellement de la nature des opérations réalisées.
Elle intervient en principe lors de l’encaissement des acomptes, du prix de la
rémunération (article 361- 2°-b du CGI).
Quant à l’exigibilité, elle intervient (art. 361-2° CGI) :
- soit lors de l’encaissement des avances, des acomptes, du prix ou de la rémunération;
- soit sur autorisation expresse du Directeur général des Impôts, au moment du débit.
Par encaissements, il faut entendre toutes les sommes perçues du fait de la réalisation de
l’opération ou de l’exécution des travaux, à quelque titre que ce soit (avances, acomptes,
règlements pour solde, etc.) Quant à la date de l’encaissement, une distinction doit être
opérée selon le mode de paiement utilisé :
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Paiement en espèces : l’encaissement se situe le jour de la remise des espèces ;


- Paiement par chèque postal ou bancaire : l’encaissement se situe le jour de la remise du
chèque ou, lorsque celui-ci est adressé par la poste à son bénéficiaire, le jour de la
réception du chèque ;
- Paiement par virement bancaire ou postal : l’encaissement intervient lors de
l’inscription au crédit du compte du redevable (par l’organisme postal ou bancaire) des
sommes virées ;
- Paiement par effet de commerce : l’encaissement se situe à la date de paiement de
l’effet par le client (date de l’échéance de la traite) même si l’effet est remis à
l’escompte auprès d’un établissement financier.
L’exigibilité est la date à partir de laquelle le trésor peut exiger le paiement de la TVA.
Généralement la TVA est exigible dès lors quelle est constatée (ventes de marchandises)
Cependant pour certaines opérations l’exigibilité intervient :
-Lors de l’encaissement de l’avance et des acomptes même si aucune facture n’est
délivrée .Il
s’agit de ceux qui réalisent des opérations pour lesquelles l’exigibilité de la taxe
est constituée par l’encaissement (prestations de services, travaux immobiliers, ventes à
consommer sur place, fournitures d’eau, d’électricité et de télécommunication).
- Lors de la déclaration en douane pour les importations.
- Lors de la mise en service pour les livraisons à soi- même.
-A l’échéance pour les effets de commerce.
-A la remise du bien pour les réserves de propriété sans attendre le payement complet du
bien
Pour les prestations continues effectuées dans le cadre de contrats d’abonnements
et donnant lieu à l’établissement de décomptes ou à des encaissements successifs
(fourniture d’eau, d’électricité, de gaz et de télécommunications), le fait générateur
intervient lors de l’expiration des périodes auxquelles ces décomptes ou encaissements
se rapportent (art 361-1°-CGI)

VI- OPERATIONS REALISEES PAR LES MARCHANDS DE BIENS ET LES


LOTISSEURS

1)- CHAMPS D’APPLICATION


Sont considérées comme marchands de biens, les personnes qui, habituellement,
achètent en leur nom, en vue de les revendre, des immeubles, des fonds de commerce,
des actions ou parts de sociétés immobilières ou qui, habituellement, souscrivent en vue

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de les revendre, des actions ou parts émises par les mêmes sociétés et dont la
rémunération est constituée par l’excédent de prix qu’elles réalisent à la revente. Sont
considérées comme des lotisseurs les personnes qui procèdent au lotissement et à la vente
de terrains leur appartenant. Par lotissement, il faut entendre la division de terrain
en vue de l’implantation de bâtiments.
Aux termes de l’article 344 du Code général des Impôts, les opérations réalisées par
les lotisseurs, les marchands de biens et assimilés sont soumises à la TVA.

1-1) Marchands de biens


Sont imposables à la TVA les personnes qui, habituellement, achètent en leur
nom, en vue de les revendre, des immeubles, des fonds de commerce, des actions ou
parts de sociétés civiles immobilières ou qui, habituellement, souscrivent en vue de les
revendre, des actions ou parts créées ou émises par les mêmes sociétés. Pour que la TVA
soit exigible, il est donc nécessaire que les opérations réalisées soient habituelles ; il est
également nécessaire que les achats ou les souscriptions soient effectués avec
l’intention de revendre.
En outre, les achats ou les souscriptions et les ventes doivent porter sur des
immeubles, des fonds de commerce ou des actions ou parts de sociétés immobilières.
Enfin, les opérations sont imposables quelle que soit la qualité de la personne qui les
accomplit.
En ce qui concerne les personnes physiques, l’habitude résulte généralement de la série
des transactions intervenues dans un laps de temps relativement court.
Quant aux sociétés, la condition d’habitude se trouve suffisamment établie :
- par la continuité et le grand nombre des reventes, même si ces reventes proviennent
d’un achat unique ;
- ainsi que par l’importance des achats, alors même qu’il n’a été procédé qu’à une seule
revente ou même par un achat unique suivi d’une seule revente.
1-2) Lotisseurs
En principe, seules les divisions de terrains en vue de l’édification de
constructions peuvent être qualifiées de lotissement. Cette division de terrains en
parcelles peut être le fait d’un organisme public ou privé. Les lotisseurs, dans
l’exercice de leur activité procèdent, au lotissement de terrains leur appartenant en
parcelles, puis à la vente desdites parcelles. La taxation de leurs opérations à la TVA
s’apprécie au regard des critères applicables aux marchands de biens à savoir
notion d’habitude, intention de revendre et qualité des redevables.
2) - TERRITORIALITÉ

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Les opérations réalisées par les marchands de biens et les lotisseurs sont
imposables en Côte d’Ivoire lorsqu’elles portent sur des immeubles ou des droits
sociaux donnant vocation à des immeubles situés en Côte d’Ivoire. En effet, l’article 352-
1 du CGI précise que le lieu d’imposition des prestations de services se rattachant à un
bien immeuble est réputé se situer à l’endroit où le bien est situé. Il en est ainsi, quel que
soit le lieu de signature des contrats, celui où est effectué le paiement du prix et la nature
de la monnaie utilisée pour le règlement.

3)- FAIT GÉNÉRATEUR-EXIGIBILITÉ


Le fait générateur est constitué par le transfert de propriété du bien.
Pour la DGI1, les opérations des marchands de biens et des lotisseurs sont assimilées à
des prestations de service au regard de l’exigibilité. L’exigibilité est la même que celle
prévue en matière de prestations de services. La taxe est donc exigible lors de
l’encaissement du prix ou, sur autorisation expresse du directeur général des Impôts,
d’après les débits.
Lorsque le prix est payable par fractions échelonnées, la TVA est exigible à chaque
encaissement sur une fraction de la base d’imposition proportionnelle à
l’importance de l’acompte par rapport au prix total stipulé.

4) -BASE D’IMPOSITION
La TVA due par les marchands de biens et les lotisseurs est perçue sur le profit brut
réalisé. La DGI applique le régime des négociants en biens d’occasion.
Le profit est égal à la différence entre :
- d’une part, le prix de vente ;
- d’autre part, le prix d’acquisition constitué, selon le cas, soit par les sommes que
le cédant a versées à quelque titre que ce soit pour l’acquisition, soit par la valeur
nominale des actions ou parts reçues en contrepartie des apports en nature effectués.
. Remarque :
L’article355-4° du CGI précise que les opérations ayant pour objet la transmission
de propriété ou d’usufruit des biens d’immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle
visée aux articles550 et 556 du CGI sont exonérées de TVA à l’exclusion des opérations
de même nature visées à l’article553. Il est rappelé que pour la taxation des opérations
des marchands de biens et des lotisseurs, la TVA n’est pas liquidée sur le prix des
cessions des biens immeubles. Elle est assise sur la rémunération ou sur le profit réalisé
par les marchands de biens ou lotisseurs. Il n’y a donc pas de taxation contraire
aux dispositions de l’article 355-4° du CGI.

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NB : Dans ce cas le redevable ne doit pas opérer de déduction sur la TVA Supportée en
amont.

2°) LA BASE DE CALCUL DE LA TVA.


a) Les ventes de biens

Pour les ventes de biens la base est constituée du montant HT des ventes + tous
les frais et taxes à l’exclusion des frais de transport assurés par un transporteur, des
réductions commerciales, les escomptes de caisse et des emballages consignés.
b) Pour les importations
La base imposable à la TVA = valeur en douane + redevance statique + droit de douane +
taxes spécifiques.

c) Pour les livraisons livrées à soi –même

Pour les livraisons à soi –même la base est = au prix de revient de ce bien ou au prix
normal en gros

La base taxable des livraisons à soi même d’immeuble par les marchands de biens
est de coût de revient déclaré par l’entreprise.

e) les biens d’occasion

Ce sont les biens usagés mais utilisables après réparation. La base de TVA est le prix de
vente hors taxe si la vente est faite par un simple utilisateur. Lorsque la vente est réalisée
par un vendeur de bien d’occasion la base est = prix de vente HT – prix d’achat HT (à
l’exclusion des frais de réparation),

Exemple1 :
Une entreprise de vente de savon vend l’un de ses camions acheté à 100 000 000 F HT
et amorti de moitié à 60 000 000 f
Exemple2 :

La société VEND JEUNE spécialisée dans la vente de véhicule d’occasion vend


une voiture achetée à 5 400 000 F HT à 9.000 000 F HT. Les dépenses de réparation sont
évaluées à 800 000, Quel est le montant de la TVA à payer par cette entreprise ?

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SOLUTIONS

a) Biens rénovés
Les biens rénovés sont des biens dont la valeur des éléments utilisés pour la
remise en bon état est supérieure au prix d’achat du bien. + la main d’œuvre plus frais de
réparation.
La base de calcul de la TVA = au pris de reprise + la valeur des éléments de
remise en état + autres frais
f) Crédit bail
La base est le prix de cession convenue entre le loueur et le locataire.

Exemple
Une maison de crédit bail loue le 01/02/008en crédit bail sur 5 ans au prix mensuel de
1.600.000 HT à la société DOURAIVE un bâtiment d’habitation acquis le 01/02/008 à
48000.000.F. A la fin de 5 ans DOURAIVE deviendra propriétaire de l’immeuble en
payant 10.000.000.F
T.A.F
a) calculer la TVA déductible
b) quel est le montant de la TVA exigible à la fin du mois de février 2008
c) calculer le montant de la TVA exigible lors de la levée de l’option

3) LES TAUX DE TVA

La loi de finance de 2003 à ramener le taux de TVA de 20% à 18%. On


parlera désormais du taux unique de TVA dont le taux légal de 15,25% est à appliquer sur
le montant TTC pour calculer la TVA et le taux réel de 18% est à appliquer sur le
montant HT pour calculer la TVA. Lorsque le montant est TTC il est conseillé de
calculer le montant HT afin de déterminer la TVA en appliquant le taux de 18%. Il
existe une taxe spéciale sur tabac, cigarette, cigare dont le taux 21, 31%. La taxe sur les
prestations de service est désormais appelée taxe sur opérations bancaires à un seul taux
de 10% pour les opérations portant sur les intérêts agios et commissions. Lorsqu’il
s’agit de crédit d’investissement en équipement informatique des petites et moyennes
entreprises le taux est de 5% sur les agios qui en résultent. La taxe sur les prestations de
service concernant les intérêts et les agios est déductible.
VII) LE REGIME DE DEDUCTION DES ENTREPRISES NOUVELLEMENT
ASSUJETTIES A LA TVA

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Lorsqu’une ancienne entreprise non assujettie à la TVA opte pour


l’assujettissement à la TVA, elle est autorisée à déduire une part de la TVA
proportionnellement à la durée d’amortissement restant à calculer sur les immobilisations
qui ouvrent droit à déduction. Cette part constitue un crédit de départ .Sont cependant
exclus, les biens totalement amortis, les biens qui n’ouvrent pas droit à déduction ainsi
que les frais généraux.

OU

Ce crédit de TVA s’imputera sur les mois qui suivent la période d’option à
l’assujettissement à compter du 1er mois.

Exemple :
Une entreprise a opté pour l’assujettissement à la TVA le 05/01/08. Du bilan au
31/01/09, on extrait les informations suivantes.
Éléments Valeur comptable nette
Immobilisation financière 12.500.000 F
Matériel de transport ouvrant droit à déduction
VO : 100 000 000 F Amortissable sur 10 ans 60 000 000
véhicule du directeur générale 15.000 000 F
VO : 30.000 000 F Durée d’amortissement 10 ans
Matériel de bureau VO : 45.000 000 F
Amortissable sur 5 ans 45.000.000F
Mobilier de bureau
VO : 20 000 000 F Amortissable sur 5 ans 5.000 000 F
TAF : déterminer le crédit de départ

VIII / LE REGIME DE DEDUCTION PARTIELLE DE TVA

Une entreprise réalisant des opérations de vente dont certaines sont passibles de
TVA et d’autres exonérées peut être autorisée par l’administration fiscale à déduire
qu’une partie de la TVA relative à ses achats. On dit que l’entreprise est partiellement

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assujettie à la TVA. Cette entreprise est un redevable partiel .Elle est tout assujettie
qui réalise des opérations imposables dont:
- certaines sont effectivement soumises à la TVA
- d’autres exonérées de la TVA.
Il s’agit des personnes morales qui réalisent des opérations dont certaines sont situées
dans le champ d’application et d’autres hors du champ d’application de la TVA.
S’agissant des opérations situées dans le champ d’application, certaines sont
effectivement soumises à la taxe, quand d’autres sont exonérées de la taxe. En Côte
d’Ivoire, qu’il s’agisse d’assujetti partiel, de redevable partiel ou d’assujetti redevable
partiel, il est fait application soit de la règle de l’affectation soit de la règle du prorata.
Cette situation fiscale entraîne le calcul d’un taux de déduction appelé prorata de
déduction

A) LA REGLE DU PRORATA

Les articles 362-3° et 378 du CGI indiquent qu’en ce qui concerne les redevables
qui ne sont pas passibles de la taxe sur la valeur ajoutée sur la totalité de leurs
opérations, les déductions sont réduites au prorata de la valeur des produits soumis à cette
taxe ou exportés. Le pourcentage de déduction présente les caractères suivants : le
prorata est annuel c’est-à-dire qu’il est déterminé sur toutes les opérations de l’année
considérée ; Ensuite, il est général c’est-à-dire que toutes les recettes réalisées par
l’entreprise doivent être retenues pour son calcul. En principe, ce prorata est unique
en ce sens qu’un seul prorata est déterminé par entreprise. Cependant sur
autorisation de l’Administration, il peut être constitué au sein d’une entreprise des
secteurs distincts d’activité. Dans ce cas, chaque secteur est considéré comme une entité
distincte pour l’exercice du droit à déduction. Il est alors déterminé des prorata
particuliers. C’est pourquoi on dit que le prorata est général lorsqu’il concerne
l’ensemble des activités d’une entreprise ou particulier lorsqu’il concerne une activité
ou un secteur de l’entreprise. Enfin le prorata est provisoire. Il est en effet calculé à
partir des éléments de l’année ou de l’exercice précédent et est provisoirement
appliqué sur les éléments de l’exercice ou de l’année en cours. Il est provisoire par
opposition au prorata définitif qui est calculé en fin d’année ou à la clôture de l’exercice.
Ce caractère provisoire entraîne obligatoirement une régularisation des déductions
opérées en fonction du prorata résultant des opérations réalisées au titre dudit exercice.
En effet, lorsque le prorata définitif est connu, la déduction antérieurement effectuée doit
être rapportée au prorata définitif. La régularisation consiste donc à comparer le prorata
définitif au prorata provisoire : si le prorata provisoire est égale au prorata définitif

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aucune régularisation n’est à effectuer ; si le prorata provisoire est supérieur au prorata


définitif, il y a reversement au Trésor d’une partie de la taxe antérieurement déduite si le
prorata provisoire est inférieur au prorata définitif, un complément de déduction est à
opérer par l’assujetti.

2) LE CALCUL DU PRORATA

Le prorata de déduction s’applique aux biens et aux services qui concourent à la fois
à la réalisation d’opérations taxables et non taxables. Toute fois lorsqu’il n’est pas
indiqué d’affection pour les biens et services on appliquera le prorata à l’ensemble des
opérations d’achats à l’exception des marchandises. Le prorata est donc utilisé pour les
frais généraux, les immobilisations et les matières premières. Pour faciliter les
calculs le prorata est arrondi à l’unité immédiatement supérieure. Exemple
85,012%=86% Le pourcentage de déduction d’un exercice ou prorata, résulte du rapport
existant entre le montant des recettes afférentes à des opérations taxables et le
montant des recettes afférentes à l’ensemble des opérations réalisées par l’entreprise.
Le prorata est obtenu par la formule suivante :

Les éléments suivants sont pris en compte pour le calcul du pourcentage de déduction; ils
sont exprimés toutes taxes comprises (T.T.C.).

Le numérateur comprend :

- le chiffre d’affaires (livraisons et prestations de services) effectivement soumis à la


TVA ;
- le chiffre d’affaires réalisé à l’exportation et celui correspondant à des
opérations assimilées à des exportations au sens des articles 356 et 357 du CGI. Ces
chiffres sont majorés d’une TVA fictive qui correspondrait à la taxe appliquée en régime
intérieur ;
- le chiffre d’affaires exonéré de façon conventionnelle sans majoration de TVA fictive;
- les livraisons à soi-même taxables.

Le dénominateur comprend :
Il comprend toutes les sommes figurant au numérateur augmentées de certaines recettes
correspondant à des opérations exonérées de TVA ou situées hors du champ
d’application de la TVA. Le chiffre d’affaires total au dénominateur comprend :

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- la totalité des sommes portées au numérateur ;


- le chiffre d’affaires exonéré de taxes (autre que celui porté au numérateur) ;
- le chiffre d’affaires portant sur des opérations situées hors du champ d’application ;
- les livraisons ou prestations de services à soi-même exonérées.
Sont exclus du calcul du prorata :
- les cessions d’éléments d’actifs, que ces cessions soient imposées ou exonérées de TVA;
- les produits financiers ne constituant pas une affaire au sens des dispositions
applicables en matière de taxation de la valeur ajoutée : dividendes ;
-les remboursements de frais ou débours ;
- les indemnités ayant le caractère de dommages et intérêts ;
-les subventions d’équipement.
Le montant de la TVA déductible est obtenu par application de la règle suivante :

Le pourcentage de déduction est appliqué à la TVA potentiellement récupérable ayant


grevé les biens et services non exclus du droit à déduction et ayant simultanément
concouru à la réalisation d’opérations taxées. Remarque : Les exportations ne peuvent
figurer au numérateur que si les marchandises ou les produits ne sont pas exonérés de
TVA. Il doit s’agir de produits passibles de la TVA en régime intérieur. L’exportation
de produits exonérés n’ouvre aucun droit à déduction. Dès lors, le chiffre d’affaires
correspondant est porté exclusivement au dénominateur.

Opérations Numérateur
Dénominateur

1 Vente de produits taxables TTC OUI


OUI

2 Services après ventes taxables facturés TTC OUI


OUI

3 Prestations de services taxables TTC OUI


OUI

4 Toutes les ventes exonérées conventionnelles HT OUI


OUI

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5 Cessions courantes d’éléments d’actif NON


NON

6 Exportations taxables TTC OUI


OUI

7 Livraison à soi-même taxables de biens non immobiliers TTC. OUI


OUI

8 Subvention d’exploitations taxables TTC OUI


OUI

9 Vente de produits taxables à une entreprise exportatrice TTC ; OUI


OUI

10 Ventes locales exonérées légalement NON


OUI

11 Exportations de biens exonérés légalement NON


OUI

12 LASM de biens non immobiliers non taxables NON


OUI

13 Cessions courantes d’éléments d’actif non taxables ; NON


NON

14 Service après-vente facturé non taxables ; NON


OUI

15 LASM de biens immobiliers construits non destinés à la vente. NON


NON

16 Cessions occasionnelles. NON


NON

17 Les affaires réalisées hors CI à ne pas confondre avec les exportations NON
NON

18 Les subventions d’équipement reçues de l’Etat ; NON


NON

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19 Les affaires ou opérations à caractère civil : Dommages et intérêts reçus NON


NON

20 Les remboursements de frais non taxables (débours) NON


NON

21 Services après-vente (considérées comme achats). NON


NON

22 Ports récupérés. NON


NON

23 Produits financiers : dividendes, intérêts de placements… NON NON

LE CACUL DU PRORATA

Le prorata de déduction s’applique aux biens et aux services qui concourent à la fois à
la réalisation d’opérations taxables et non taxables.
Toute fois lorsqu’il n’est pas indiqué d’affection pour les biens et services on
appliquera le prorata à l’ensemble des opérations d’achats à l’exception des
marchandises. Le prorata est donc utilisé pour les frais généraux, les immobilisations
et les matières premières
Exemple
Une entreprise dont les activités sont soumises partiellement à la TVA a réalisé en
2008 les ventes suivantes :

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Vente de biens taxables en CI 300000000 F HT


Livraison à soi-même d’un véhicule de tourisme 7000000 F HT
Livraison à soi-même d’un bâtiment 150000000 F HT
Vente de service taxable à Abidjan 10000000 F HT
Vente de service taxable à Korhogo 2000000 F HT
Vente de bien taxable à l’exportation 40000000 F HT
Vente d’un vieux camion de 30 tonnes 3000000 F HT
Vente du bureau de la secrétaire du DG 800000 F HT
Vente de service taxable à l’étranger 4500000 F HT
Rentrée sur créances amorties 2000000 F HT
Vente de biens non taxables en CI 200000000 F HT
Reprise de provision 2700000 F HT
Subvention d’investissement reçue 15000000 F HT

TAF : Calculer le prorata de déduction de 2009.


La société achète en 2008 un nouveau véhicule de tourisme à 25 000 000 TTC et
un matériel de bureau de 16 000 000 HT. En déduire la TVA récupérable et les bases
amortissables.

B) L’UTILISATION DU PRORATA
Le prorata de déduction est utilisé pour régulariser la TVA sur les achats et les
acquisitions. La régularisation a lieu lorsque la variation du prorata est strictement supérieure
en valeur absolue à 10% (pour les immobilisations). En d’autres termes si la variation est
égale à 10% il n’ y pas de régularisation. La régularisation se fait par proportion de 1/5 sur
une durée de 5 ans (exercice d’acquisition du bien non compris). Elle prend également fin
lorsque le bien est totalement amorti. Lorsque le prorata varie de plus de 10 points, c’est à
dire de 10% en valeur absolue par rapport au prorata initial de déduction dans les 5 ans qui
suivent la date d’acquisition du bien ayant fait l’objet d’une TVA déductible, une
régularisation s’impose. La régularisation peut se traduire soit en : Un complément de
déduction lorsque le prorata définitif est supérieur au prorata provisoire. Ce complément de
déduction représente un gain pour l’entreprise .Un reversement de TVA lorsque le prorata
définitif est inférieur au prorata provisoire. Le reversement est une perte (charge) pour
l’entreprise. Il faut distinguer les régularisations portant sur les frais généraux et celles
relatives aux immobilisations.

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1) la régularisation des frais généraux


La régularisation des frais se fait en fin d’exercice quelque soit le niveau de
variation du prorata. La régularisation se fait sur un seul exercice
Pour les frais généraux, la régularisation se fait quelque soit la variation du prorata et
sur un seul exercice (exercice suivant celui de l’achat).
Pour les entreprises nouvellement créées et nouvellement assujetties le prorata
prévisionnel (calculé sur la base des données prévisionnelles) est utilisé sur deux
exercices. Le prorata définitif obtenu à partir de ces deux exercices occasionnera une
régularisation quelque soit la variation du prorata pour le premier exercice. Pour les
autres exercices, les régularisations se feront selon les précédemment définies

Régularisation = variation du prorata x

2) la régularisation des immobilisations amortissable


Les immobilisations constituent un investissement durable pour l’entreprise par
conséquent leurs régularisations s’effectuent sur 5 ans dans le temps après l’exercice de
leur réalisation A la différence des matières premières, des services et des frais
généraux, les biens amortissables sont utilisés de façon durable dans l’entreprise, ce qui
explique que la régularisation des déductions sur ces biens obéit à des règles particulières,
à savoir :
- le pourcentage afférent à un exercice donné est applicable à l’exercice
Suivant ;
- la déduction initiale ne peut faire l’objet de régularisation que pendant une
période forfaitairement limitée à 5 ans y compris l’année d’acquisition ;
- le montant de la régularisation est annuellement limité au 1/5 (cinquième) de l’écart
constaté ;
- la régularisation ne doit être effectuée que lorsque l’écart constaté entre le prorata initial
et le prorata applicable au cours d’une année considérée est supérieur à 10% en valeur
absolue.
Lorsque ces règles sont observées, la régularisation consiste à comparer le prorata
définitif des années successives pendant quatre ans, au prorata initial provisoirement
appliqué au moment de l’achat du bien.

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Quand les prorata applicables sont supérieurs au prorata initial, il y a un complément de


déduction, dans le cas contraire, il y a reversement de la TVA antérieurement déduite au
profit du Trésor public.
Ainsi qu’il a été expliqué précédemment, pour les biens d’investissement, le principe est
l’application de la règle de l’affectation qui consiste à rattacher un bien à un secteur
d’activité donné. Lorsque le bien est affecté exclusivement à un secteur taxable, la
récupération est totale. Symétriquement, Il n’y a pas de récupération quand le bien est
affecté exclusivement à un secteur exonéré. Enfin, lorsque le bien est affecté à la
fois à des produits taxés et exonérés, la déduction sur ce bien est soumise à la
règle du prorata.
NB : Aucune régularisation n’est effectuée au cours de l’année d’acquisition du
bien, de sorte que les régularisations ne sont effectives que sur une période de 4 ans.

Exemple
La société anonyme FANGAN-CI partiellement assujettie à la TVA a réalisé pendant
l’exercice 2007 les opérations suivantes :
Ventes en Côte d’Ivoire de produits taxables : 250 000 000 HT
Achat de marchandises : 100 000 000 HT
Vente au Burkina de produits non taxables 75 000
000 HT
Livraison à soi-même d’un matériel industriel : 40 000
000 HT Cession (courante)de matériel au prix de :
15 000 000 HT
Livraison à soi-même d’un bâtiment pour l’habitation du DG : 30 000 000 HT
Ventes de produits non taxables à des titulaires d’attestation d’exo 48 000 000 HT
Travaux annexes effectués pour le compte de la société SAB : 25 000 000 HT
Ventes au Mali de produits taxables : 120 000 000
HT
Ventes de produits non taxables à des titulaires de permis d’exo : 11 000 000 HT
Subvention d’équipement reçue : 10 000 000 HT
Subvention d’exploitation reçue : 6 000 000 HT
Remboursement de frais de transport : 8 000 000 HT
Vente de produits taxables à des titulaires d’attestation d’exo 20 000 000 HT
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TAF :
1° calculer le prorata de déduction applicable à l’exercice 2008.
2° le 01/04/2008, la société a acquis une machine-outil d’une valeur de 48 000 000 HT.
Le prorata connaîtra une évolution dans le temps. Les estimations sont prévues comme
suit :

2009 : 85 %
2010: 62 %
2011: 90%
Quelles régularisations l’entreprise doit-elle opérer ?

SOLUTIONS
VIII) LA RETENUE A LA SOURCE DE LA TVA DES EXPORTATIONS

La retenue à la source est opérée généralement par les entreprises exportatrices et


les entreprises conventionnellement exonérées. La loi de fiances 2006 a supprimé la
retenue à la source pour les entreprises titulaires d’attestation d’exonération. . Il a été
institué une procédure de remboursement accéléré pour ces derniers lorsque le
pourcentage de leur chiffre d’affaires taxables à l’exportation est supérieur ou égal à
75%.
Une entreprise est dite exportatrice si 75% de son chiffre d’affaire TTC réalisé
l’année précédente résulte des opérations d’exportation. (Loi de finances 2006)
Lorsqu’une entreprise est nouvellement créée, c’est son chiffre d’affaire TTC
prévisionnel qui est apprécié.
IX) DECLARATION ET PAIEMENT DE LA TVA

La déclaration de la TVA diffère selon les régimes d ‘imposition. En C I il existe


deux régimes soumis à la TVA
Le régime du réel normal et le régime du réel du réel simplifié.
A) La déclaration mensuelle des assujettis au régime du réel normal
1- Les principaux éléments de la déclaration
La déclaration de la TVA nécessite le calcul des éléments suivants :
- Le chiffre d’affaire total
- Le chiffre d’affaire exonéré
- Le chiffre d’affaire taxable (= C A total – exportation d’affaires exonérées + livraison à
soi même)

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- Le montant des taxes exigibles : C’est l’ensemble de toutes les taxes facturées aux
clients y compris les éventuelles régularisations de la TVA
- Le montant des taxes déductibles
- Les retenues à la source.
- Le crédit de TVA
- Le prélèvement de 10 % au profit du trésor
La loi de finance 2004 autorise une déclaration en HT

2) Schéma de la déclaration

TVA / Vte = CA taxable mensuel x 18% (y compris les LSM)


+ TVA antérieurement déduite à reverser
=Total TVA brute
- TVA déductible du mois (immobilisations, matières marchandises frais
d’entreprise)
- Retenues à la source de TVA subies
- Crédit reporté du mois précédent
TVA nette du mois
Prélèvement de 10% au profit du trésor

=TVA nette à payer ou crédit à reporter

3) Paiement de la TVA
La déclaration a lieu le 1er au 30 de chaque mois mais avant le 15 du mois suivant la
période d’imposition la déclaration doit être déposée.

Les contribuables ont l’obligation de produire un état récapitulatif, des achats et


services par fournisseur chaque trimestre.

Lorsque le montant de a TVA à payer est inférieur à 25 000 F le contribuable a la


possibilité d’opter pour une déclaration trimestrielle.

B) déclaration des assujettis au réel simplifié

La déclaration trimestrielle d’acompte provisionnel de TVA et la déclaration


annuelle de TVA supprimées par la loi de francs 2004 sont remplacées par une
déclaration trimestrielle de TVA qui intervient au plus tard le 15 du mois qui suit celui du
trimestre. (15 Avril pour le 1er trimestre, 15 juillet pour le 2è, 15 octobre pour le 3e 15
janvier pour le dernier)
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Le schéma de la déclaration est le suivant :

Schéma de déclaration

TVA exigible (CA taxable du trimestre x 18%)


+ TVA antérieurement déduite à reverser
=Total TVA brute
- TVA déductible du trimestre (immobilisations, matières et marchandises frais d’ E)
- retenues à source de TVA subies
- crédit reporté du trimestre précédent
TVA nette du trimestre
- prélèvement de 10% au profit du trésor
=TVA nette à payer ou crédit à reporter.
L’article 394 du Code général des Impôts dispose que les redevables relevant du
régime simplifié d’imposition sont tenus de souscrire au plus tard le 15 du mois
suivant chaque trimestre civil, une déclaration récapitulant l’ensemble de leurs
opérations et de déterminer la TVA nette y afférente. Quant à l’article 437 du même
Code, il prévoit une obligation de déclaration mensuelle des mêmes éléments à la
charge de tous les redevables soumis à un régime réel d’imposition. Il s’ensuit que ce
dispositif met une double obligation à la charge des contribuables soumis au régime du
réel simplifié d’imposition. Il est par conséquent proposé de corriger cette situation
en éliminant l’obligation de déclaration mensuelle mise à la charge des contribuables
relevant de ce régime. Par ailleurs, il y a lieu d’intégrer dans l’article 394 du Code
général des Impôts, les récents aménagements relatifs aux dates de déclaration et de
paiement de certains impôts et taxes, introduits par les annexes fiscales de 2010 et 2011.

X- LE REMBOURSEMENT DE CREDIT DE TVA


Aux termes des dispositions de l’article 383 ter du Code général des Impôts, les stocks
de crédits non ordonnancés et de crédits ordonnancés non remboursés avant la date
d’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2006, devaient être remboursés dans un délai
maximum de trois ans avec un différé de douze mois.
Toutefois, en raison des difficultés pour le Trésor public de procéder au remboursement
de ces crédits de TVA, et des nombreux contentieux nés des procédures de
remboursement, ce délai n’a pu être respecté par l’Etat qui a dû procéder à la
titrisation de certains crédits ordonnancés. Afin de permettre à toutes les entreprises
concernées de bénéficier du remboursement de leurs crédits de TVA, il est proposé de
proroger jusqu’au 31 décembre 2012 le délai initialement retenu. L’annexe fiscale à

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l’ordonnance n° 2006-234 du 2 août 2006 portant Budget de l’Etat pour la gestion 2006
a créé la régie de remboursement des crédits de TVA. Cette régie est alimentée par
l’affectation d’un pourcentage des recettes de la TVA fixé annuellement. A ce jour, les
recettes de la TVA allouées à la régie s’avèrent insuffisantes pour satisfaire les demandes
de remboursement des entreprises. La régie cumule ainsi d’importants arriérés de
crédits non remboursés. Afin d’accroître les capacités de remboursement de la régie, il
est proposé de lui affecter la totalité des recettes de la taxe sur les opérations bancaires en
plus de la quote-part du produit de la TVA qui lui est déjà allouée.
XI) LA TAXE SPECIALE D’EQUIPEMENT (TSE)

C’est un impôt à la charge des entreprises du régime du réel normal et du


régime réel simplifié.
L’annexe fiscale pour la gestion 2001 a institué la taxe spéciale d’équipement pour le
financement du programme de développement de la Direction générale des Impôts
Cette taxe, assise au taux de 0,08 % sur le chiffre d’affaires total hors taxe des entreprises
soumises à un régime réel d’imposition, a permis la réalisation d’une grande
partie des investissements prévus et l’amélioration des prestations rendues aux
contribuables par l’Administration fiscale.
Toutefois, la crise postélectorale survenue après les élections présidentielles
d’octobre 2011, a eu un impact négatif sur l’achèvement de ce programme et sur les
investissements déjà réalisés.
En effet, les événements de novembre 2010 à avril 2011 ont eu notamment pour
conséquence la destruction et le pillage des investissements déjà réalisés
(bâtiments, matériels de bureau, matériels informatiques et électriques,
etc.), hypothéquant ainsi la réalisation de l’ensemble du programme. Afin de
permettre à l’Administration fiscale de poursuivre et d’achever son programme
d’investissement, il est proposé de relever le taux de la taxe spéciale d’équipement de
0,08 % à 0,1 %.
Sa base imposable est déterminée comme suit :
Chiffre Affaire HT (y compris les affaires exonérées)
- Produits pétroliers exonéré
- LSM
= CA HT taxable

Exemple1
Une entreprise soumise au régime du réel normal a enregistré pour le mois de février
2006 les opérations suivantes :
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-Ventes de produits taxables 120 000 000 F HT

-Ventes de produits exonérés 50 000 000 F


-Ventes à des titulaires d’exonération 30 000 000 F
-Livraison à soi même 20 000 000 F
TAF : calculer la TSE et poser les écritures nécessaires

XII -PRÉLÈVEMENT DE 10%

Les sommes mises en paiement par le trésor public font l’objet d’une retenue à la
source sauf si les bénéficiaires font partie de la direction des grandes entreprises.
Les entreprises relevant de la direction des grandes sont celles qui réalisent un chiffre
d’affaires TTC supérieur à un milliard de franc (1 000 000.000 f).

EXERCICES

EXERCICE 1

La SA ‘’GBANMLAI’’ a réalisé au cours du mois de février 2008 les opérations


suivantes :

- Vente de marchandises 100 000 000 (HT)


- Achat de marchandises 400 000 000 (HT)
- Achat de véhicules pour la livraison de marchandises 6 000 000 HT
- Acquisition d’un car de transport du personnel de 30 T à 30 000 000 (HT)
- Livraison à soi-même d’un bâtiment commercial de 50 000 000 (HT)
- Livraison à soi-même d’un bâtiment pour la salle de fête 20 000 000 (HT)
- Achat de 10 motos de livraison et de prospection des clients se situant
dans les villages 8 000 000 (HT)
- Livraison à soi-même d’un bureau pour le nouveau comptable à 200 000
(HT)
TAF : calculez la TVA due selon les deux hypothèses suivantes :
1- L’entreprise est partiellement assujettie à la TVA (prorata de déduction
85%).
2- L’entreprise a un prorata de déduction à 100%.

EXERCICE 2

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La SA ‘’BELLE-JOLIE’ au capital de 100 000 000 divisé en actions de 40 000 F a pour


objet la fabrication, la réparation de petits matériels et la commercialisation.
Au cours du mois de mars 2009, elle a pu réaliser les opérations suivantes :
- Achat de matières premières à crédit 295 000 000 (TTC)
- Acquisition de mobilier de bureau payable dans 6 mois 7 000 000 (HT)
- Vente au ministère de l’économie et des finances 60 000 000 HT payable
comme suit : la moitié par chèque 30 jours du mois et le reste en espèce 60
jours fin du mois.
- Vente à des exportateurs de père et mère ivoiriens 59 000 000 TTC ceux-
ci ont opéré une retenue à la source de la TVA
- Vente à l’ambassade du Burkina-Faso 10 000 000 F CFA HT
- Produits financiers reçus 5 000 000 HT
- Les ouvriers de l’entreprise ‘’PEUKLEU’’ ont réalisé des machines pour
les ateliers et la salle de jeu respectivement à 10 000 000 HT et 24 000 000
HT.
- Les appareils réparés à 24 000 000 (HT) par l’entreprise sont payable pour
la moitié en mars et le reste en Avril.
- L’entreprise a réalisé les ventes en gros reparties comme suit
▪ Guiglo 240 000 000 HT
▪ SAN PEDRO 30 000 000 HT
▪ ABOBO (Abidjan) 560 000 000 HT
▪ KOUDOUGOU 70 000 000 HT
▪ ACCRA 40 000 000 HT
Le règlement de ces livraisons est effectué moitié au comptant, moitié dans
les 30 jours.

- Cession à 1 200 000 HT d’un ensemble informatique acquis en 2003 à


7 600 000 HT amortissable en dégressif sur 4 ans.
- Pour livrer les marchandises, la SA a acheté à crédit des véhicules de 5
tonnes pour 30 000 000 HT
- Paiement de frais de représentation du DG ZOTAON pour un montant de
1 000 000 F et des frais de mission pour les employés SERI, LAGO et
TAPE à 1 600 000 F.
- Les frais de carburant du mois sont estimés à 400 000 000 HT payé en
billets de 10 000 F.

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- Pour le service commercial, il a été a acquis 2 (deux) voitures à


36 000 000 HT réglé par chèque bancaire et un ensemble informatique à
16 000 000 HT au comptant.
- L’entreprise ’BELLE-JOLIE’ a utilisé au cours de cet exercice un prorata
de déduction de 85%.
TAF

1- Déterminer la TVA à décaisser en raison des opérations de Mars 2009


2- Présenter schématiquement la déclaration de TVA du mois.

EXERCICE 3
La SA LAIPALABREUX fabrique deux types de produits : le produit Bété taxable à la
TVA et le produit Gouro exonéré de TVA. Les opérations de l’exercice 20N se présente
comme suit :
-Vente de produit Bété ou Côte d’Ivoire 3 600 000 000 HT
-Exportation de produit Bété 1 000 000 000 HT
-vente de produit Gouro 3 200 000 000 HT
-Dividendes reçus 200 000 000 HT
-Exportation de produit Gouro 800 000 000 HT
-Dommages et intérêts 100 000 000 HT
-Service après ventes 2 400 000 000 HT
-Vente de produit Bété à une entreprise qui a une attestation d’exportation :
1 200 000 000 HT
-Subvention d’équipements reçus : 600 000 000 HT
- L’entreprise a fait l’acquisition en février 20 N +1 de :
- Un matériel industriel de 2210 000 000 HT amortissable en linéaire sur 10 ans.
- des mobiliers de bureau de 12 000 000 HT amortissable en linéaire sur 10 ans.
Des frais généraux de 9 000 000 HT.

TAF :
1) Calculer le prorata de déduction utilisé en 20 N + 1
2) Calculer la TVA déductible et les bases amortissables des acquisitions de février
20 N + 1
3) Quelle est l’incidence fiscale au regard de la TVA sachant que le prorata de
déduction a varié comme suit :
20 N + 2 : 80% ; 20 N + 3 : 65 % ; 20 N + 4 : 90%.

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4) Le 1er Avril 20 N + 3 l’entreprise achète de nouveaux matériels industriels à


360 000 000 HT.
Reprendre la question n°2 et n°3
5) Le 1-1 20 N + 5 le matériel industriel est ravagé par un incendie faite la situation
de la TVA sur ce matériel.
6) En supposant que le matériel est revendu pour 160 000 000 HT. Quelle analyse
fiscale pouvez-vous faire ?

EXERCICE 4

1) Une société vend des véhicules neufs, des véhicules d'occasion. Elle effectue vend
également des réparations sur tous engins et véhicules.
Pour le mois d'août N+1 elle a été confrontée à des difficultés quant à la détermination de
la TVA.
1er Août: Vente à crédit à un étudiant d'une moto neuve prix TTC 600 000 F Ce prix
comprend les intérêts du crédit s'élevant à 100000 F.
2 Août : Vente d'un véhicule neuf à un ecclésiastique (prix TTC du véhicule : 5 000 000)
avec reprise de son ancien véhicule pour un prix de 1 000 000 F .
5 Août : Acquisition d'un véhicule de tourisme destiné à la vente 5 900 000 TTC
12 Août : Un grand-père paie comptant une moto 500 000 TTC dont son petit-fils prendra
la livraison le 31 octobre, au lendemain de sa majorité client sur une
marchandise
18 Août : la société achète un groupe électrogène chez la société Bernanos et l'offre à la
Croix Bleu d'Agou. Prix TTC du groupe : 450000 F.
20 Août : Un véhicule compris dans un lot de véhicules importés du Japon a disparu au
cours du convoyage entre le port et l'aire de stationnement, des véhicules. Prix d'achat
TTC : 3 500 000 F.

TRAVAIL A FAIRE : Déterminer la TVA à payer au titre du mois d'Août.

EXERCICE 5
Une société dont le prorata général de déduction est de 90%, a acquis pour 800 000 F le 2
janvier N chez la société Manutention portuaire « Port Manut » un moteur Diesel
d'occasion que l'atelier d'électromécanique a transformé en un générateur d'électricité de
30 KVA, Cette transformation a nécessité :
- des achats de pièces (dont TVA 15,25%) 3 000 000

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- coût main-d’œuvre du personnel de l'entreprise 1 500 000

TOTAL 4 500 000


(Éléments extraits de la comptabilité au 31/12/N).
La transformation est achevée le 30 juin N+1, Elle a nécessité des dépenses
supplémentaires au cours de l'exercice N+1 de 500 000 F HT de fournitures. Le
générateur est mis en service à l'usine en date du 01 juillet N+1.
La société compte l'amortir sur 10 ans. Le prix de vente en gros d'un générateur de ce
type est de 8 000 000 HT
TRAVAIL A FAIRE :
1- déterminer le montant de la TV A à payer sur cette livraison à soit même
2- A quelle valeur ce bien sera- t- il inscrit au bilan de la société ?

EXERCICE 6
1) Une société vend des véhicules neufs, des véhicules d'occasion. Elle effectue
également des réparations sur tous engins et véhicules.
Pour le mois d'août N+1 elle a été confrontée a des difficultés quant à la détermination de
la TVA.
1er Août: Vente à crédit à un étudiant d'une moto neuve prix TTC 600 000 F Ce prix
comprend les intérêts du crédit s'élevant à 100000 F.
2 Août : Vente d'un véhicule neuf à un ecclésiastique (prix TTC du véhicule : 5 000 000)
avec reprise de son ancien véhicule pour un prix de 1 000 000 F .
5 Août : Acquisition d'un véhicule de tourisme destiné à la vente 5 900 000 TTC
12 Août : Un grand-père paie comptant une moto 500 000 TTC dont son petit-fils
prendra la livraison le 31 octobre, au lendemain de sa majorité client sur une
marchandise
18 Août : la société achète un groupe électrogène chez la société Bernanos et l'offre à la
Croix Bleu d'Agou. Prix TTC du groupe : 450000 F.
20 Août : Un véhicule compris dans un lot de véhicules importés du Japon a disparu au
cours du convoyage entre le port et l'aire de stationnement, des véhicules. Prix d'achat
TTC : 3 500 000 F.

TRAVAIL A FAIRE : Déterminer la TVA à payer au titre du mois d'Août.

EXERCICE 7

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a/ La Société BETA vous demande de déterminer la TVA à payer au titre du mois de


décembre N, sachant que les ventes taxables de 483 600 000 F HT représentent 65 % du
total des ventes de N-l. Au cours de ce mois, l'Entreprise a réalisé les opérations suivantes
:
- Vente à crédit d'articles non taxables à un grossiste ; prix de vente HT 15 200 000,
remise 4 % port payé 120 000 F HT ;
- Vente au comptant par chèque d'articles taxables à la TVA : 11 500 000 F HT ; remise
4 %, escompte 2 %, port facturé 810 000 F HT ;
- Facturation d'emballages consignés aux clients : 620 000 F HT ; Emballages consignés
aux clients non restitués : 420 000 F HT ; Livraison de produits taxables à une
entreprise qui nous a fait parvenir une attestation d'exportation 1 820 000 F HT
- Achats de produits non taxables : 3 530 000 F HT, rabais S % ; Transport facturé 120
000 F HT ;
- Acquisition à crédit d'une machine à laver destinée au domicile du DG : 560 000 HT ;
remise 5% ; Port payé 60 000 F HT ;
- Reçu et comptabilisé les factures d'eau : 150 000 F HT, de téléphone 180 000 F HT et
d’électricité 400 000 F HT. Les règlements auront lieu le mois prochain ;
- Achat de fournitures de bureau pour 225 000 F HT payé au comptant en espèces ;
Achat à crédit de produits taxables : 10 500 000 F HT ; Remise 4 %, port récupéré par
le fournisseur 315 000 F HT ; Paiement par chèque pour la moitié du net à payer.
Réparation des climatiseurs des bureaux et des magasins : 265 000 F HT ; Règlement
par traite à échéance du mois prochain.
- Achat de vêtements de travail et de chaussures de sécurité pour les vendeurs : 1 500
000 F HT ;
- Acquisition d'un immeuble destiné au stockage des produits : 15 000 000 F HT. Le
vendeur Mr DOUMBIA vous accorde d'étaler le paiement sur 3 ans par fractions
égales.
- A la fin de l'année, la Société BETA envoie des cadeaux à certains de ses fournisseurs
et clients ainsi qu'à ses représentants. Cette année, elle offre :
• 100 bouteilles de Whisky achetées à 5 000 F HT pièces et portant une étiquette «
mis spécialement en bouteille pour la Société BETA » ;
• 100 pendules de voyages achetées pour un montant global de 3 000 000 F HT, et
ne comportant aucune mention particulière ;
- La Société a vendu le 15 décembre une machine électronique qui a été achetée 800
000 F HT. Prix de cession : 500 000 F HT.

EXERCICE 8 :
97
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Vous êtes chargés de rédiger la déclaration de TVA sur le chiffre d’affaires du mois de
Janvier 2007 des Ets MORI, entreprise de travaux immobiliers ; on vous précise que
toutes les déductions de TVA ont été faites à bonne date.
Les éléments suivants sont à votre disposition :
Chiffre d’affaires HT sur chantier
123.678.000
Il s’agit de la construction d’un ensemble immobilier dont les ¼ au moins sont à usage
d’habitation ; les travaux se rapportent à la construction de locaux commerciaux prévus
dans cet ensemble.
Chiffre d’affaires HT sur chantier B 28.647.000
(Il s’agit de l’aménagement d’un magasin)
Chiffre d’affaires HT sur chantier C 38.437.000
(Il s’agit d’une somme payée par la municipalité pour la construction de bâtiments
annexes au lycée de la ville).
Chiffres d’affaires total 190.762.000
Les travaux immobiliers sont réglés moitié au comptant, moitié dans 60 jours.
A mi-décembre 2006, le livre d’achat donne les indications suivantes :
Matériaux payables à 90 jours (HT) 18.473.000
Fournitures de bureau payables à 30 jours (HT) 73.000
Gasoil pour matériels de chantier payables à 30 jours (HT) 373.000
Réparation d’un compresseur (machine) payable à 30 jours (HT) 93.000
Au cours du mois de Janvier 2007, un camion (10 tonnes) utilisé pour le transport de
matériaux et qui figurait à l’actif pour une valeur hors taxes de 65.000.000 a été vendu
pour 25.000.000 F HT. Il avait été acquis le 1er Décembre 2005.
Réparation d’un camion payée comptant (HT) 103.000
Electricité du bureau payée comptant (HT) 33.000
(La compagnie d’électricité paye ses propres taxes sur les débits).
Réparation de la voiture de fonction du Directeur payée comptant (HT) 48.000
Cadeaux publicitaires d’une valeur unitaire de 1.030 F (HT), payables 60 jours (HT)
103.000
Frais de publicité payables 60 jours (HT) 103.000
Matériel de chantier payables 90 jours (HT) 1.473.000
La déclaration précédente faisait apparaître un crédit de 1.837.000
Au cours de Janvier 2007, le camion vendu a été remplacé, le prix d’achat de la nouvelle
camionnette de livraison est de 45.300.000 F HT.

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TRAVAIL A FAIRE
Liquider les droits exigibles lors des actes de constitution et d’augmentation de capital
(méthode favorable à l’entreprise).
En N+6, le bâtiment industriel apporté lors de l’augmentation du capital du 1/4/N+4 est
affecté à la cantine de l’entreprise.
Quel est la conséquence fiscale en matière de droit d’enregistrement ?

EXERCICE 9
L’entreprise SA BETHEL au capital de 20.000.000 F sis à Koumassi zone industrielle, 16
BP 190 Abidjan 16, Tél : 21 24 10 18. Numéro du compte contribuable 99 162 30 Z a
pour objet la fabrication et la vente de bicyclettes et de matériels agricoles. Les matériels
agricoles sont exonérés de TVA.
Au titre de l’année N-1, la SA BETHEL a réalisé un chiffre d’affaires total TTC de
3.500.000.000 F dont :
♦Vente de bicyclettes 2.500.000.000
♦Ventes en Côte d’Ivoire 500.000.000
♦Ventes au Burkina Faso 2.000.000.000
♦Vente de matériels agricoles 1.000.000.000
♦Ventes en Côte d’Ivoire 300.000.000
♦Ventes au Burkina Faso 700.000.000
Au cours du mois d’Avril de N, l’entreprise BETHEL a effectué les opérations suivantes :
♦1/04 Importation de pièces détachées pour les bicyclettes 10.000.000 F CFA
♦Droits de douane et taxes annexes : 2.500.000 F (document douanier N°3)
♦3/04 Facture N° 21 au client TOURE à Abidjan : 20 bicyclettes
♦4/04 Facture N° 22 à la Coopérative des planteurs de Gagnoa :30 bicyclettes
♦Matériels agricoles 11.500.000 F
♦6/04 Achat chez AMOBLA de bureaux secrétaire : 850.000 F (facture N° 60)
♦8/04 Achat de micro-ordinateurs chez BUROTIC (facture N° 100) : 1.500.000 F
♦12/04 Facture N° 23 au client KAMBOU au Burkina Faso :
50 bicyclettes
♦Matériels agricoles 18.000.000 F
♦15/04 Le client TOURE nous retourne 5 bicyclettes (facture AV. 5)
♦20/04 Construction d’un bâtiment de 40.000.000 F par les services de l’entreprise dont
les ¾ sont destinés à l’infirmerie et le reste au gymnase.
♦25/04 Un matériel industriel acquis le 1/04/N-5 pour une valeur de 120.000.000 F est
devenu inutilisable et donc mis au rebut. Il est amortissable en accéléré sur 8 ans.

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♦25/04 Facture N° 13 CIE pour 1.500.000 F


♦26/04 Facture N° 32 du cabinet CIAM (assistance technique) pour 1.800.000 F
♦27/04 Importation de pièces détachées pour :
♦Bicyclettes 12.000.000 F CFA
♦Matériels agricoles 16.000.000 FCFA
♦Les dettes de douanes et taxes annexes sont de 6.000.000 F dont 40% pour les
bicyclettes (document douanier N°4)
♦28/04 Facture N° 24 ONUCI pour ventes de 30 bicyclettes
♦29/04 Cession d’un camion de livraison de 10 tonnes au prix de 15.000.000 F. Le
camion avait été acheté le 12/01/N-5 à 25.000.000 F amortissement linéaire sur 5 ans.
(Facture N°25).

Renseignements complémentaires
Les montants des opérations du mois d’Avril N sont hors taxes
L’entreprise utilise un prorata général de déduction
Le crédit de TVA du mois de Mars N = 35.000.000 F
Le prix de vente HT d’une bicyclette est de 80.000 F

Questions
L’entreprise est-elle exportatrice en N ? (N étant l’année 2006)
Calculer la TVA à payer ou le crédit de TVA

CHAPITRE III

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IMPOSITION DES RESULTATS DES ENTREPRISES: IMPOT SUR LES


BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX (IBIC)
En Côte d’Ivoire il existe quatre (04) régimes d’imposition.
- Le régime du réel normal
- Le régime simplifié d’imposition
- Le régime de l’impôt synthétique
- Le régime de la taxe forfaitaire de petits commerçants et artisans
Chaque régime a une imposition particulière. Certains sont imposés sur leur bénéfice
et d’autres sur leur CA ou de façon forfaitaire

PREMIERE PARTIE

IMPOSITION DU BENEFICE DES ENTREPRISES DU REGIME DU REEL


NORMAL (IBIC)

Généralité
Le traitement comptable des opérations réalisées par les entreprises fait appel à la
fois aux techniques comptables qu’aux normes fiscales.

Aucun professionnel de la comptabilité ne saurait passer une écriture sans au


préalable avoir fait la liaison avec la fiscalité dans la mesure où il existe une
complémentarité entre les deux disciplines.

En effet, selon le du code général des impôts le bénéfice net est déterminé d’après
les résultats d’ensemble des opérations de toute nature effectuées par les entreprises. Sur
le plan comptable le résultat net est la différence algébrique entre les produits et les
charges. Ainsi pour la comptabilité le résultat de l’entreprise comprend tous les produits
et toutes les charges aussi bien d’exploitation financière qu’exceptionnelle. Cependant
certaines divergences existent.

En effet, il ressort du code générale des impôts que diverses charges quand bien
même qu’économiquement justifiées ne pouvant être déduites du résultat imposable à
l’impôt BIC et divers produits non compris dans la base de l’imposition de l’impôt BIC.
Il en ressort de ce fait des rejets de certaines charges et de l’intégration de certains
produits.

Du fait des divergences inhérentes aux principes applicable propre à chacune de


ces deux disciplines le résultat comptable diffère du résultat fiscal. Le passage du
résultat comptable au résultat fiscal est assumé au moyen des techniques de réintégration
et déduction fiscales.
101
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La réintégration concerne les charges non déductibles du fait de la loi ou de la


doctrine fiscale suite à des actes juges anormaux de gestion. Elles consistent à ajouter au
résultat comptable tous les éléments qui ont généré à tort une économie d’impôt. A ce
niveau toutes les charges non admises en déduction mais qui ont été régulièrement
enregistrées en comptabilité sont réintégrées dans la base imposable à l’impôt BIC.

Quand aux déductions fiscales elles consistent à soustraire du résultat déterminé


par la comptabilité tous les éléments non imposables afin d’éviter une double imposition
et de préserver au profit de l’entreprise des avantages prévus par la loi.

CHAMP D’APPLICATION
Sont soumis à l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux les sociétés
industrielles et commerciales du régime réel normal, les sociétés de personne qui réalisent
un chiffre d’affaire supérieur à 150 000 000 F, les entreprises prestataires de services ou
les sociétés à la fois commerciales et prestataires de services dont le chiffre d’affaire est
supérieur à 75 000 000f. Toutes les personnes morales sont du régime réel normal
quelque soit leur chiffre d’affaire et donc sont soumises à l’IBIC.

II) DETERMINATION DE L’ASSIETTE DE L’IMPOT SUR LES BENEFICES


INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX

1) DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL

Le calcul du résultat fiscal constituant l’assiette imposable à l’impôt BIC peut être
présenté en schéma comme suit :

Résultat comptable avant impôt


+ Réintégration des charges non déductibles
+ Réintégration des produits non comptabilisés
- Charges non comptabilisées
- Produits non imposables

= Résultat fiscal de l’exercice


- Déficits fiscaux ordinaires des cinq derniers exercices consécutifs
- Amortissements réputés différés antérieurs

= Résultat fiscal avant déduction des investissements placés sous l’article 110 ex 84
et les plus values placées sous les articles 28, 30,32, et 33
- investissements placés sous l’article 110
- plus values placées sous les articles 28, 30, 32, et 33
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= Résultat fiscal imposable de l’exercice ou assiette imposable à l’impôt BIC.

DEDUCTIONS EXTRACOMPTABLES
Les déductions concernent les produits comptabilisés mais non imposables totalement ou
partiellement sur la base des dispositions fiscales. Ce sont :
-les intérêts de bon de caisse (100%)
-les reprises de provisions antérieurement taxées et réintégrées dans les résultats
comptables de l’exercice
-les revenus des capitaux mobiliers (50%)
-les revenus des dividendes des sociétés cotées en bourse (90%)
-les revenus des valeurs mobilières provenant des sociétés bénéficiant du régime fiscal
des sociétés mères (95%)
-les plus values des cessions d’actif immobilisé en cours d’exploitation sous condition de
réemploi (100% art.28 CGI)
-les plus values exonérées en cas de fusion et d’apport partiel d’actif
-les plus values de cession d’actif réalisées par les Holding
-la réduction d’impôt pour bénéfice réinvesti en Côte d’Ivoire (100% art.110 CGI)
-etc
REINTEGRATIONS EXTRACOMPTABLES
Les réintégrations concernent les charges comptabilisées mais fiscalement exclues
comme telles.
En effet, en plus des conditions comptables de déduction des charges, celles-ci doivent
satisfaire les conditions fiscales ci-après :
-ne pas être exclue par une disposition fiscale spéciale
-satisfaire aux conditions déclaratives de déduction.
CHARGES FISCALEMENT EXCLUES A REINTEGRATION
-les amortissements non déductibles
-les amendes et pénalités (art.18)
-les dons et libéralités fiscalement non déductibles (art.18)
-les provisions non déductibles (provision pour congés payés, pour perte de change
(art.18)
-les intérêts excédentaires des comptes courants d’associés
-les distributions occultes
-l’excédent des indemnités de fonction des administrateurs (art.18)
-les rémunérations de l’exploitant individuel

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-l’IBIC
-l’IGR de l’exploitant individuel
-etc.
CHARGES SOUMISES A OBLIGATION DECLARATIVE
-les charges d’honoraires
-les provisions
-les rémunérations des employés
-les loyers (attestation de retenue à la source des acomptes d’impôt foncier)
-les amortissements (tableau d’amortissement)
-les frais financiers (tableau de remboursement des emprunts)

NB : le montant des charges à réinvestir est :


-net de TVA déductible (montant hors TVA) : si la TVA est récupérable
-ou exceptionnellement toute taxe comprise (montant TTC) si la TVA est non
déductible.

2) CALCUL ET PAIEMENT DE L'IMPOT BIC


Le montant de l'impôt BIC à payer est obtenu en appliquant au résultat fiscal le taux de
-25% pour les personnes morales
-20% pour les personnes physiques.
L'impôt BIC est dû si son montant est > à l'impôt minimum forfaitaire (IMF).

3) L'IMPOT MINIMUM FORFAITAIRE

L'impôt minimum forfaitaire est calculé en fonction du chiffre d'affaire TTC selon les
taux suivants :
0,5% du dit exercice (taux de droit commun)
0.15% pour les banques et établissements financiers et d’assurance
0,10% pour les entreprises de produits pétrolier.
Pour un exercice le montant de l'IMF est compris entre un montant planché de 3 millions
et un montant plafond de 35 millions à compté de l’exercice clos au 31/12/2013.
CA TTC = ventes + autres produits
-En régime réel normal d’imposition (RRNI) :
Le minimum de perception exigible au titre d’un exercice est de 3 000 000 FCFA à
compter de l’exercice clos au 31/12/2013 et son maximum est de 35 000 000. Pour les
exercices non prescrits et antérieurs à 2013, ce minimum est de 2 000 000 FCFA.

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Ce minimum de 2 000 000 FCFA est réduit à 1.000.000F pour les établissements
hôteliers. Ce montant est ramené à 500 000 FCFA pour les entreprises distributrices de
gaz butane (à compter de l’exercice 2013) et pour les stations services.
3.000.000 < IMF <.35.000.000

-Pour les entreprises relevant du régime réel simplifié d’imposition (RRSI) :


Le minimum de perception exigible au titre d’un exercice est de 500 000 FCFA à
compter de l’exercice clos au 31/12/2014. Il n’y a pas de maximum de perception.

L'IMF est dû dans les cas suivants :


-Le résultat fiscal déficitaire < 0
-I BIC < IMF
-Lorsque le résultat est nul

NB : Pour le 1er exercice comptable les entreprises nouvelles sont exonérées de l'IMF.

Exemple
L'entreprise SOURIRE-CI a été crée le 01-01-2014. Le 31-12-2014 son bénéfice fiscal
est = 15.000.000. Son chiffre d'affaire s'élève à 2.500.000.000 HT.
TAF : calculer le montant de son impôt dû.

III) ANALYSE DES CHARGES

A- LES CONDITIONS FISCALES DE DEDUCTION DES CHARGES

Sont déductibles fiscalement, les frais généraux qui remplissent les conditions
suivantes :

➢ être liés à l’exploitation normale de l’entreprise


➢ être justifiés par les factures et écritures comptables
➢ être utilisés par des entreprises qui exercent leurs activités en Côte d’Ivoire
➢ les dépenses doivent avoir le caractère des charges et non celui d’une
immobilisation
Exemple : L’acquisition du matériel de transport est comptabilisée dans un compte
d’immobilisation et non dans un compte de charge
1- LES ACHATS (COMPTE 60)

Tous les achats sont généralement déductibles en (montant HT + TVA non déductible)
sauf les achats d’immobilisation : on utilise dans ce cas le terme acquisition
105
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d’immobilisation. Ces acquisitions représentent des investissements amortissables et


par conséquent la déduction se fait par le jeu des amortissements Cependant sont
déductibles les acquisitions suivantes :

Les acquisitions de mobilier de bureau dont le prix unitaire TTC est inférieur
ou égal à 300 000 F.

Les achats de matériel de bureau de valeur unitaire HT ≤300.000F

Les achats de petit matériel et outillages de valeur unitaire HT ≤300.000F.

L’impôt B.I.C ou BA est perçu sur le bénéfice réalisé sur le territoire national

N’est donc pas imposable le bénéfice réalisé par une société ivoirienne dans ses
succursales à l’étranger.Par conséquent les dépenses de ses succursales ne sont pas
déductibles au niveau de la société mère.

Cependant l'article 20 du CGI autorise la déduction pendant les 3 premiers


exercices les opérations suivantes ; dépenses d'études, de prospection et de
fonctionnement. A partir de la 4ème année ces dépenses engagées ne constituent plus
des charges déductibles. Au contraire à partir de cette 4ème année les dépenses
déductibles des trois années antérieures sont rapportées par 1/5 au résultat imposable
de chacun des 5 exercices qui suivront. .

Exemple :

La SA BIENTOT située en Cote d’Ivoire a créé une succursale à GOUGUIN à


OUAGADOUGOU au
BURKINA FASO.
Les dépenses d'études, et de prospection s’élèvent au cours des cinq premières
années comme suit 2003 : 25.000.000 / 2004 : 30.000.000 / 2005 : 32.000.000 /2006
:19.000.000 / 2007 : 15.000.000
TAF : analyser le régime fiscal de ses dépenses de l’exercice 2003 à 2012

2-LES TRANSPORTS (COMPTE 61)


Ils constituent des charges déductibles s’ils sont liés à l’exploitation de
l’entreprise.

3- LES AUTRES SERVICES EXTERIEURS A (COMPTE 62)

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Les dépenses d’entretien et de réparation sont déductibles, si elles ne font que


maintenir l’immobilisation en bon état de fonctionnement sans modifier sa consistance.
Ne sont pas déductibles ; les dépenses de modification de structure (réaménagement
d’immeuble,
réfection d’installation, pose de nouveaux agencements) car elles modifient la
consistance initiale de l’immeuble .Elles doivent être comptabilisées en immobilisations
amortissables.
Ne sont pas également déductibles les dépenses d’échange standard (remplacement du
moteur d’une voiture) si elle modifie la valeur de la voiture ou sa durée d’utilisation.

3-3-1) Les loyers des locaux professionnels de matériels et de mobiliers :


-Droit de bail (droits d’entrée, pas de porte): droit pour le locataire de voir le bail
renouvelé à terme. C’est un élément des immobilisations incorporelles. Il n’est donc pas
déductible
-Droits d’entrée (le locataire est le premier occupant de l’immeuble) leur montant
doit être reparti sur la durée du bail
Pas de porte (le local avait déjà été occupé par un premier locataire) leur montant
doit être reparti sur la durée du bail.
-Les cautions ou conditionnements non déductibles car ils représentent des
immobilisations incorporelles financières.
-Frais d’entretien et de réparation sont déductibles s’ils n’augmentent pas la valeur du
bien dans le cas contraire, il faut les traiter comme des immobilisations et donc les
amortir.

3-3-2) Les redevances de crédit-bail et contrats assimilés


➢ Location d’un bien moyennant une redevance : les versements comptabilisés au
débit du compte
623 constituent des charges déductibles.
➢ Promesse de vente moyennant d’un prix redevances comprises : selon le
principe de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique
du SYSCOA le bien loué est comptabilisé en immobilisation. Les redevances de
ce crédit bail ne sont donc pas déductibles.

3-3-3) Les honoraires commissions, courtages et frais d’acte


➢ commissions honoraires et courtages pour être déductibles doivent figurer sur un
relevé spécial relevant l’identité des bénéficiaires dès lors que le montant perçu

107
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par personne excède 50 000 F par an et par bénéficiaire. Cependant lorsque le


montant est ≤ 50.000F par an et par bénéficiaire la charge est déductible.
➢ Les honoraires de l’architecte intervenant dans la construction ou de travaux de
modernisation ne sont pas déductibles mais sont à incorporer au prix de revient et
doc à immobiliser.
➢ Honoraires de l’architecte relatifs à l’acquisition d’immobilisation sont déductible
ou à repartir sur plusieurs exercices et amortissable sur 05 ans au maximum.
➢ Les honoraires de notaires acquittés à l’occasion d’acquisition
d’immobilisation sont déductibles.

3-4)-LES AUTRES SERVICES EXTERIEURS (COMPTE 63)

Elles sont déductibles dans les cas suivants :

➢ Les détournements ignorés des dirigeants.


➢ Publicités prohibées non déductibles
➢ Les pertes sur les éléments d’actifs
➢ Les primes d’assurance de dommage destinées à couvrir les risques de pertes
divers courus par les différents éléments de l’actif (vol, incendies, inondation)
ou destinés à couvrir les pertes d’exploitation (créances insolvables, grèves
du personnel).
➢ Les primes d’assurance vie exposées pour l’intérêt du personnel ou exigées par le
prêteur pour garantir un prêt (assurances décès sur la tête du dirigeant comme
garantie des emprunts).
➢ Primes d’assurances versées par l’employeur à une compagnie d’assurance dans
le cadre des indemnités en fin de carrière, lorsque le contrat concerne
l’ensemble du personnel ou une ou plusieurs catégories déterminées de celui-ci.
➢ Les primes destinées à couvrir les risques de maladie ou d’accident
spécifiquement professionnel.

Cependant l’assurance- vie à titre de prévoyance n’est pas déductible si le


versement du capital ne présente pas un caractère indemnitaire pour l’entreprise.

3-5)- LES IMPOTS ET TAXES, AMENDES ET PENALITES (COMPTE 64)

3-5-1) Amende et pénalités

Elles ne sont pas déductibles mais les dommages résultant d’une opération réalisée
dans l’intérêt de l’entreprise sont déductibles. Selon le CGI en son article 19 les
transactions, amendes,
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confiscation ,pénalités de toutes nature mises à la charges des contrevenants à la


réglementation
régissant les prix, le ravitaillement, la répartition de divers produits et assiette, la
liquidation et le recouvrement des impôts, contribution, taxes et tous droits
d’entrée, de sortie, de circulation, ou de consommation ne sont pas admises en
déduction des bénéfices imposables.

3-5-2) Les impôts et taxes


Généralement les impôts à caractère personnel ne sont pas déductibles tels que:
• L’impôt sur le revenu des créances(IRC) et L’impôt sur le revenu des
valeurs mobilières (IRVM) retenu à la source sur les produits qui sont dus par des
créanciers.
• L’impôt général sur le revenu IGR) sur les rémunérations occultes.
• L’impôt sur le bénéfice industriel et commercial (IBIC)
• L’impôt sur le bénéfice agricole(IBA)
• L’impôt sur le bénéfice non commercial (IBNC) L’impôt sur le bénéfice
industriel et commercial
• L’impôt minimum forfaitaire (IMF).
• La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

Cependant tous les autres impôts et taxes suivants sont déductibles :

• La vignette auto.
• La contribution foncière.
• La contribution des patentes.
• La contribution employeur.

3-6)- AUTRES CHARGES (COMPTE 65).

3-6-1) Cas des dons et libéralités

Champ d’application

L’objectif des entreprises est la réalisation de profit. Elles n’ont donc pas pour
fonction de faire la charité, par conséquents les dons et libéralités consenties sont
anomaux et donc non déductibles.

Cependant les dons, subventions et libéralités peuvent être déductibles, sous les
conditions suivantes:

109
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• Cadeau : si le montant n’est pas excessif et s’il ne représente pas un caractère


illicite
• Les dons et libéralités déductibles sont ceux consentis :
- aux associations sportives reconnues par le ministère en charge des sports et désignes
par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre en charge des sports;

- aux organismes de recherche scientifique désignés par arrêté conjoint du ministre


chargé des finances et du ministre de la recherche scientifique ;

- aux associations et organismes œuvrant dans les domaines de la santé publique


et de l’action sociale désignés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du
ministre de la santé et de la protection sociale ;

- aux associations œuvrant dans le domaine de la culture et de l’enseignement


reconnu par le ministre de la culture et de l’enseignement et désigné par arrêté conjoint
du ministre chargé des finances et du ministre de tutelle concerné ;

- à l’Etat, ses démembrements ou aux populations dans les domaines de l’éducation de


la santé ou des infrastructures collectives;

- aux associations religieuses reconnues par le ministère en charge des cultes sur
la base d’un programme ou d’un bilan d’action sociale prouvé ;

- aux malades démunis présentés par les services sanitaires ou sociaux ou par les
centres de santé publique ;

- aux élèves et étudiants ivoiriens non boursiers de l’Etat sous la forme de bourse d’étude
annuelle ;

- aux personnes handicapées, par les entreprises qui engagent des dépenses pour la
fourniture d’installations de rééducation, de matériels orthopédiques et autres matériels
spécifiques ;

- aux associations de jeunes et de femmes pour les aider à initier ou développer une
activité lucrative ;

- aux associations qui œuvrent à la réadaptation des toxicomanes et des alcooliques ;

- aux organismes privés à but non lucratif qui œuvrant à la conservation de


l’environnement ;

110
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- aux mutuelles pour leurs opérations de financement, de construction au profit d’une


collectivité ;

- par la LONACI à la demande de l’Etat et approuvées par son conseil


d’administration sont déductibles en totalité des résultats de la dite société. , de
réhabilitation ou d’équipement d’écoles, de centres de santé ou de centres polyvalents

3-6-2) Traitement fiscal des dons et libéralités déductibles

Les dons et libéralités sont déductibles sous les conditions suivantes


-Les dons et libéralités consentis ne doivent pas excéder 2,5% du CAHT annuel de
l’entreprise et 200 000 000 de francs par an .;
- Les bourses d’études (B.E.) annuelles ne doivent pas excéder 600.000 francs par
étudiant bénéficiaire et 12.000.000 de francs par entreprise donatrice.
- NB : Ce seuil de 600.000 francs est porté à 1.000.000 de francs pour les
étudiants en cycle de recherche.
- Les bourses octroyées ne doivent être versées ni aux conjoints, ni aux ascendants et
descendants des membres de la direction et des cadres de l’entreprise.
- Les dons d’infrastructures à l’Etat, ses démembrements ou aux populations ne doivent
pas excéder
3% du Chiffre d’Affaires annuel Hors Taxe de l’entreprise donatrice et 500 000 000 F
CFA par an.
La déduction des dons, libéralités et B.E. est subordonnée à la condition que
soient jointes à la déclaration des résultats les pièces justificatives attestant du montant
et de la date de chaque versement, ainsi que de l’identité des bénéficiaires. A défaut,
les sommes déduites sont réintégrées d’office au résultat imposable.

Application
L'entreprise GENEROSITE a offert des dons de 20.000.000F de francs pour
l'équipement de la

111
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bibliothèque nationale et des bourses d'études de 14.000.000F de francs à Pigier CI.


Chiffrer le coût fiscal de ces charges par rapport à l'I-BIC dans les cas suivants:
A) CAHT = 1 300 000 0000F

B) CAHT =450 000 000F

3-6-3) Les cadeaux d’entreprise


Les cadeaux d’affaires et articles publicitaires sont déductibles à hauteur de 100
000 francs par bénéficiaire et par an. Cependant si leur montant excède 100 000
/bénéficiaire /an, l’excèdent est à réintégrer.
Les échantillons et spécimens gratuits sont déductibles dans les conditions de droit
commun.

NB : Le coût des véhicules offerts à l’occasion d’une tombola est une charge
publicitaire.

Exemple 1 :
La SA SINCERE a réalisée au cours de l’exercice 2013 un chiffre d’affaire de 850 000
000 HT. Elle a
versé 59 500 000 de frais d’assistance technique pour un montant total de 340 000
000 de frais généraux.
TAF : Déterminer le montant des frais d’assistance technique déductibles et le montant à
réintégrer au résultat comptable.

Exemple 2 :
La SA « SERIEUX» a enregistré 1 770 000 000 TTC de chiffre d’affaire. Les
frais généraux sont estimés à 500 000 000 et les frais d’assistance technique à 75 000
000. Analysez la situation fiscale des frais d’assistance technique

Exemple 3 :
La SA « FIDELITE » a fait des dons suivants au cours de l’année 2013 pour un
CATTC de 8 750 000 000
• ASEC MIMOSAS en Champion League : 250 000 000
• TORNADE Club Football de la nièce de la belle sœur du cousin du PDG 8000
000
• Construction d’un collège pour la municipalité de BROBO: 255 500 000.

Travail à faire : Analysez le régime fiscal de cette subvention

3-6-4) abandons de créances


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L’abandon de créances est une remise de dettes. Il est au sens strict, une
renonciation à une créance détenue sur une entreprise. D’une manière générale, il
constitue une aide qu’une entreprise peut être amenée à accorder à une autre dans des
conditions particulières.
Il existe deux types d’abandon de créances :

L’abandon de créance peut être de nature commerciale ou financière:

*L’abandon de nature commerciale :


Lorsqu’il relève d’une gestion commerciale et qu’il est consenti dans le cadre de relations
commerciales avec le bénéficiaire, soit pour maintenir des débouchés, soit pour
préserver des sources d’approvisionnement. Tel est le cas des abandons de créances
consentis par les fournisseurs à leurs clients ;
*L’abandon de nature financière :
Lorsqu’il existe des liens financiers avec l’entreprise bénéficiaire et que ces liens
financiers, consistant en l’octroi de prêts ou d’avances de fonds sont la principale
justification de cet abandon de créances. Il s’agit notamment d’abandon de créances
consenti entre entreprises au sein d’un même groupe, ou entre sociétés mères et filiales.
L’abandon de créances et de subvention représente de pertes à déduire du résultat
imposable. Si l’abandon de créance est à caractère commercial, il constitue une charge
déductible à condition que cet abandon procède d’un acte normal de gestion ;
Si l’abandon de créance est à caractère financier, il constitue une charge déductible pour
l’entreprise qui les consent, sous trois (03) conditions :

-L’abandon doit procéder d’un acte normal de gestion ;


-L’abandon ne doit pas revaloriser les titres de participations détenus dans
l’entreprise bénéficiaire ;
-L’abandon ne doit pas excéder le montant de la situation nette négative de la société
bénéficiaire et du montant de la situation nette positive après abandon de la créance dans
le rapport du capital de la société bénéficiaire de l’abandon détenu par les sociétés autres
que la société créancière.
Selon le droit commun si la situation nette de la filiale reste négative suite à
cette aide, la perte est imposable pour la filiale et déductible pour la société mère.
Cependant des que cette situation devient positive, l’abandon de créance et de
subvention consentie par la société mère cessent d’être et par conséquence ne sont
plus imposables chez la société filiale déductibles.

Application
113
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Une société mère A détient 80 % du capital d’une filiale B qui présente une situation
nette négative de
500 000.000 de francs .A détient une créance inscrite en passif exigible chez B de
800 000.000 de francs. Cette créance est abandonnée en totalité.
Si l’abandon de créance est à caractère financier, il constitue une charge déductible pour
l’entreprise qui les consent, sous trois (03) conditions :
-L’abandon doit procéder d’un acte normal de gestion ;
-L’abandon ne doit pas revaloriser les titres de participations détenus dans
l’entreprise bénéficiaire ;
-L’abandon ne doit pas excéder le montant de la situation nette négative de la société
bénéficiaire et du montant de la situation nette positive après abandon de la créance dans
le rapport du capital de la société bénéficiaire de l’abandon détenu par les sociétés autres
que la société créancière.
Selon le droit commun si la situation nette de la filiale reste négative suite à
cette aide, la perte est imposable pour la filiale et déductible pour la société mère.
Cependant des que cette situation devient
positive, l’abandon de créance et de subvention consentie par la société mère
cessent d’être et par conséquence ne sont plus imposables chez la société filiale
déductibles.

Application
Une société mère A détient 80 % du capital d’une filiale B qui présente une situation
nette négative de
500 000.000 de francs .A détient une créance inscrite en passif exigible chez B de
800 000.000 de francs. Cette créance est abandonnée en totalité.

3-7) -LES FRAIS DE PERSONNEL (COMPTE 66)


Tous les frais de personnel tels que : les salaires, appointements et avantages qui
correspondent à un
travail effectif et qui supportent des charges fiscales et sociales sont déductibles
ou le sont sur sous certaines conditions
• Le compte de charge de personnel enregistre en charges de personnel les
prélèvements des prélèvements anticipés l’exploitant en rémunération de son
travail. Cependant sur le plan fiscal ces rémunérations des exploitants
individuels représentantes des prélèvements anticipés de bénéfice et par
conséquent constituent des charges non dédoubles.

114
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• La rémunération des exploitants individuels est non déductible


• La rémunération du conjoint de l’exploitant individuel est déductible si elle
correspond à un travail effectif et si le montant n’est pas excessif eu égard au
service rendu.
• La rémunération de l’associé gérant majoritaire ou minoritaire dans une SARL est
déductible à condition d’avoir supporté les charges salariales et soit déclarée à la
CNPS.
• Les primes et les gratifications de caractère obligatoire sont déductibles.
• Les indemnités de fonction (jeton de présence versé au membre du conseil
d’administration sont déductibles dans la limite de 2 000 000/an et par
administrateur dont le nombre varie de 3 à 12 membres.

3-8) -LES FRAIS FINANCIERS (COMPTE 67)

Ils sont tous déductibles sauf les intérêts des comptes courants associés qui doivent
remplir les conditions suivantes :
• Le taux d’intérêt appliqué aux associés par la société ne doit pas dépasser le taux
des avances de la BCEAO majoré de 3 points
• Le remboursement des comptes courants associés ne doit pas dépasser cinq (5)
ans
• La société ne doit pas faire l’objet de liquidation ou de fait pendant cette période.

Application

La SA « TOU’NTCHIBALÈ » crée depuis l’année 10 ans emprunté auprès deux


actionnaires :
*ANITCHÈ: 13 500 000 le 01//05/N
*ANISOKOMAN : 19 000.00011e 01/09/N
Le taux d'intérêt appliqué par« TOU’NTCHIBALE » est de 16%. Le taux des avances
BCEAO 10%.
Travail à faire :
1) analyser fiscalement les intérêts au 31/12/N
2) Calculer le montant des intérêts déductibles et non déductibles le 31/12/N+5 sachant
que la SARL a effectué un remboursement de 5500000f a l’associé ANITCHÈ

3-9) - LES AMORTISSEMENTS (COMPTE 68)

3-9-1) définition

115
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Le SYSCOA définit l’amortissement comme une réduction prévisible répartie sur


une période déterminée, du montant porté à certains postes du bilan. L'amortissement est
la constatation comptable de l'amoindrissement des valeurs des immobilisations qui se
déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l'usage ou en raison de
changement des techniques du marché ou toutes autres causes. Elle est destinée à prendre
en compte la diminution de la valeur des éléments d’actif de l’entreprise.
L’amortissement comme la provision sont des charges calculées mais non encaissables.

3-9-2) Les conditions de déduction

Pour être déductible les amortissements doivent remplir les conditions suivantes :

• L'amortissement doit porter sur un élément d'actif immobilisé appartenant à


l'entreprise ou loué par elle.
• L'amortissement doit porter sur un élément d'actif qui se déprécie avec
l'usage ou par l’obsolescence (changement technologique).
• Les taux appliqués doivent être conformes à ceux appliqués par l'administration
fiscale qui sont les suivants :

Eléments durée Taux


Charges immobilisées 2 50%

Immeuble en dur 20 5%

Construction légère 10 10%

Agencement et installation: 10 10%

Matériel et outillage lourd 5 20%

Matériel léger 10 10%

Matériel de bureau 5 20%

Matériel de transport 3 33,33%


Matériel informatique 2 50%

Mobilier de bureau 10 10%


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Appareils divers 5 20%

L'amortissement doit être enregistré en comptabilité.


Dans le cas du soutient au secteur du transport, le matériel de transport est amorti sur 2
ans au lieu de 3ans.
3-9-3) Les modalités d'amortissement

Il existe 3 types d'amortissement :


- L'amortissement linéaire
- L'amortissement accéléré
- L'amortissement dégressif
Seul l'amortissement linéaire est obligatoire. Les 2 autres sont facultatifs et se
pratiquent avec autorisation du fisc.

(Voir cours de comptabilité générale)

3-9-4) Calcul de la base amortissement

La base d’amortissement est la somme du prix d’achat et des frais accessoires.


La base est fonction du prorata d’imposition de l’immobilisation à la TVA

Base amortissable = montant HT

Bien ouvrant partiellement doit à déduction :


Soit 80% pourcentage de déduction
BA = MHT + (100% - 80%) de TVA
BA = MHT + TVA non déductible

BA = MHT + MHT x 18% x20%

Bien exonéré

BA = MHT

3-9-4) Analyse des cas particuliers

3-9-4-1 -amortissement accéléré spécifique aux constructions d'habitation pour le


personnel

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Les immeubles affectés au logement du personnel dont la valeur maximum est de


4500000fcfa pour 3 pièces et remplissant des conditions d'habitation moderne peuvent
faire l'objet d'amortissement accéléré comme suit.

1èreannuité: 40% sur la valeur d’origine plus la fraction de l'amortissement qui


correspond à la

VNC amortie sur la durée de vie de l'immeuble. Une régularisation doit être faite
lorsqu’au cours de la durée normale d’utilisation l’immeuble change d’affectation.

Exemple 1:
Soit un immeuble acquis le 01/07/2002 à 90.000.000 destiné au logement du
personnel amortissable sur 20 ans.
Travail à faire : déterminer l'amortissement de la 1ère annuité, 2ème annuité et
3èmeannuité et comptabiliser-les.

Exemple 2
La SA « LAFLAI » a construit un immeuble d'habitation pour son personnel à 110 000
000 F à 4 mois de la clôture de l'exercice. Deux (2) ans 4 mois plus tard l'immeuble est
affecté aux magasins et aux bureaux administratifs.
Travail : Quelle est la régularisation qui s'impose ?

3-9-4-2 :) L'amortissement des frais d'établissement


Ils doivent être amortis linéairement sur un maximum de 5 ans. Aucun dividende n'est à
distribuer avant leur amortissement intégral. Les frais d'établissements subissent
l'amortissement direct (6811- 2011).
NB : il faut exclure des frais d'établissements les frais de recherche et de
développement ayant un impact favorable sur la rentabilité de l'entreprise.

3-9-4-3 : L'amortissement des biens d'occasion


Ils sont amortissables uniquement en linéaire sur la durée normale d'utilisation et non sur
la durée restant à courir.
3-9-4-4 : L'amortissement des biens donnés en location
L'amortissement se fait sur la durée du bail.

3-9-4-4 : L'amortissement des constructions faites sur sol d'autrui


L'amortissement se fait sur la durée de vie du bail. La durée légale est de 20 ans.
L'excédent est à réintégrer au résultat.

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3-9-5) les régimes des amortissements différés


Les amortissements sont des charges déductibles qui constatent la dépréciation des
immobilisations sans
toute fois entrainer un mouvement de crédit des comptes de trésorerie. De ce fait,
les résultats de l’entreprise étant médiocres, les gestionnaires de l’entreprise se
soucient de l’allégement des charges dans le but de ne pas augmenter les déficits.
Mais selon la doctrine fiscale la pratique de l’amortissement est indépendante du
niveau du résultat. Ne pas pratiquer l’amortissement ou la pratiquer
insuffisamment remet en cause la régularité et la sincérité des états financiers
notamment le bilan. Au plan fiscal, pour moraliser la pratique de l’amortissement différé
le législateur a édité la règle de l’amortissement minimal.

3-9-5-1 Les amortissements réputés différés (ARD) en période déficitaires


Ce sont les amortissements qui ont été effectivement comptabilisés et qu'en situation de
déficit fiscal la législation offre la possibilité aux entreprises de différer une partie
ou la totalité des amortissements de l'exercice. A condition de les comptabiliser et
de les inscrire sur l’imprimé de détermination du résultat fiscal. En contrepartie de
l’obligation qui leur est faite de pratiquer un amortissement minimal obligatoire,
l’article 18 B Ŕ 1° du CGI autorise au plan fiscal les entreprises à réputer « différés »
les amortissements pratiqués en période déficitaire. A la différence des amortissements
réellement différés, les amortissements réputés différés (ARD) sont des amortissements
qui ont été effectivement constatés en comptabilité. Le montant des ARD est limité à la
seule partie des amortissements qui rend déficitaire le résultat fiscal. Le caractère
déficitaire de l’exercice s’apprécie par référence au résultat fiscal déduction faite
des amortissements de l’exercice et des déficits ordinaires antérieurs reportables. A la
différence des déficits ordinaires dont le report est limité à cinq ans par l’article
26 du CGI, le report des ARD n’est soumis à aucune condition de durée. Ils doivent
cependant, au même titre que les déficits ordinaires, être obligatoirement imputés sur
les résultats du ou des premiers exercices qui laissent apparaître un bénéfice fiscal
suffisant. Les ARD s’imputent après l’annuité normale d’amortissement de l’exercice
et les déficits ordinaires reportables. Après imputation des déficits éventuels, le
résultat obtenu constitue le résultat fiscal imposable qui permet de déterminer l'impôt
à payer.
Calcul des ARD
Résultat comptable
+ Réintégrations

119
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- déductions
- déficits ordinaires des 5 dernières années

= perte → ARD à concurrence du montant des amortissements de l'exercice et de la


perte.

3-9-5-2 : les déficits ordinaires

Selon l’article 26 du CGI :

- Les déficits subis par l’entreprise pour un exercice donné, constituent une charge
déductible pour les exercices suivants ;
- Ces déficits sont immédiatement imputables sur les premiers exercices
bénéficiaires suivant l’exercice de constitution du déficit ;
- En cas d’insuffisance du bénéfice réalisé pour absorber le déficit constitué, celui-ci est
reporté sur les exercices suivants ;
- Le délai maximum d’imputation du déficit constitué est de 5 ans consécutifs à
compter de l’exercice de constitution du déficit.
NB : L’imputation est obligatoire sur les résultats du ou des premiers exercices
bénéficiaires : le contribuable n’a pas la faculté d’échelonner à sa guise le report de
ses déficits antérieurs (notamment dans le but de faire échec à la progressivité de l’IGR
ou au minimum de perception en matière d’IMF).

Application 1 :
La société « LASSAPE » a réalisé pour l’exercice 2013 un bénéfice de 72 000 000f parmi
les charges on relève 48 000 000f de charges non imposables sur le plan fiscal et 60
000 000f d’amortissement. Les produits exonérés et donc non imposables s’élèvent a 60
000 000f.
Les déficits fiscaux ordinaires sont les suivants.
2007== 64 000 000f
2008== 20 000 000f
2009== 40 000 000f
2010 == 32 000 000f
2011 == 24 000 000f
2012 == 20 000 000f
Travail à faire.

120
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Déterminer le montant de l’ARD et faites la déclaration de l’BIC à payer pour un chiffre


d’affaire de 1 280 000 000f

Application 2
La SA « VIEUXDJO » a réalisé en 2013 un bénéfice de 155 000 .000 les déficits fiscaux
antérieurs sont les suivants
2009 == 20 000 000f dont 10 000 000f d’ARD
2010 == 25 000 000f dont 15 000 000f d’ARD
2011 == 40 000 000f dont 20 000 000f d’ARD
2012== 80 000 000f dont 65 000 000f d’ARD
Travail à faire.
Calculer l’ARD à imputer et faites la déclaration

3-9-5-3 Amortissement réellement différés


Il existe deux types d’amortissement réellement différés :
-Amortissement irrégulièrement différé(AID)
-Amortissement régulièrement différé (ARD)

* Amortissement irrégulièrement différés


Les amortissements antérieurs irrégulièrement différés sont des amortissements
non comptabilisés conformément à la règle de l’amortissement minimum. Ils ne sont pas
en conséquence non déductibles.
En effet il y a amortissement irrégulièrement différé lorsqu'à la clôture d'un exercice le
cumul de l'amortissement pratiqué est inférieur au cumul des amortissements linéaires. La
différence entre ces deux cumuls représente l'amortissement irrégulièrement différé.
L'entreprise perd le droit de déduire ultérieurement ces amortissements
irrégulièrement différés de ses résultats imposables. En cas de cession du bien
l’amortissement irrégulièrement différés sera considérés dans le calcul de la plus value
fiscale. Et en cas de pratique de l’amortissement dégressifs la réintégration est
totale si sa comptabilisation est intégrale.

AID = Σ amortissement linéaires - Σ amortissements pratiqués.

Exemple

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Une machine industrielle acquise le 05/01/2012 à 60.000.000F de durée d’utilisation de 3


ans est cédée à 45.000.000F. A la fin de la deuxième année, le cumul des amortissements
s’élève à 30.000.000 contre 40.000.000F de cumul linéaire.
Travail à faire.
1) Calculer l’AID
2) Calculer les plus values comptables et les plus values fiscales
3) Etablir la relation entre AID plus value comptable et plus value fiscale.

* Les amortissements régulièrement différés


Il y a amortissement régulièrement différé lorsqu'à la fin d'un exercice la somme
des amortissements pratiqués est supérieure ou égale au cumul des amortissements
linéaires. L’amortissement correspondant à cet exercice est régulièrement différé et
peut être récupéré par la méthode de la récupération immédiate ou de l'étalement si
le résultat comptable de l'exercice est déficitaire. En cas de résultat comptable
bénéficiaire l'annuité régulièrement différée doit être repartie sur la durée restante à
courir.

Exemple 1
La société « DINGO»a acquis le 1- 08- 2011 un matériel et outillage à 30 000
000f amortissable en dégressif sur 5 ans. En 2012 « DINDON » le comptable à oublier
d’amortir ce matériel et outillage
Travail à faire. Faites l’analyse fiscale.

Exemple2
La société « DALTON » a acquis en début de l’exercice 2010 une machine industrielle
de 59000 000 TTC amortie sur 5 ans selon le mode dégressif
Le 31-12-2011. M« BLAKISS » a décidé volontairement de ne pas pratiquer
d’amortissement sur cette machine mais de la récupérer en 2012
Travail à faire.
Déterminez le résultat fiscal selon les cas suivants en 2012
1er cas « DALTON » réalise un bénéfice de 150 000.000F
2e cas « DALTON » réalise un résultat déficitaire de 150 000. 000F

3-10)- LES PROVISIONS (COMPTE 69)

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La provision est la constatation comptable, soit de la dépréciation soit de la perte subie


par un élément de l’actif non amortissable, soit d’une charge non encore effective à
la date de clôture de l’exercice, mais que les éléments en cours rendent probables..
Pour qu’une provision soit déductible, deux conditions sont à satisfaire.
3-10-1) Les conditions de fond
• Les charges doivent être nettement précisées dans leur nature et leur montant.
• Les charges doivent être probables en non dépendent d'un évènement incertain.
• Les pertes doivent avoir leur origine dans l’exercice en cours.
• les provisions doivent être calculées avec une précision suffisante
• La provision doit porter sur une charge déductible..
3-10-2)- Les conditions de forme
Pour être déductibles les provisions doivent satisfaire à deux conditions de forme:
• Elles doivent être régulièrement enregistrées en comptabilité générale.
• Elles doivent figurer sur le relevé des provisions à joindre à la déclaration des
résultats.

3-10-3) -Analyse des provisions


Contrairement aux amortissements les provisions ne sont pas irréversibles et
exprime l’amoindrissement probable de la valeur d’un élément de l’actif.
Sont déductibles les provisions suivantes :
• Provisions pour créances douteuses et provisions pour créances litigieuses:
Elles doivent être individualisées et justifier un début de contentieux. En
effet une créance douteuse résulte d’un compromis du à la mauvaise
situation du débiteur. Elle n’est donc pas totalement perdue. Par
conséquent la perte probable limitée à 75% par l’administration fiscale doit être
justifiée au moyen de documents (acte extrajudiciaire, rapport d’un avocat) Par
conséquent la perte probable limitée à 75% par l’administration fiscale. Ne sont
donc pas déductibles, les provisions statistiques (provision calculée par
application sur le chiffre d’affaire), les provisions déterminées sur créances
totalement irrécouvrables car la provision porte sur une perte probable et non sur
une perte certaine Il est à noter que la provision est calculée sur la créance TTC.
• Provisions pour dépréciation de stock si les stocks sont évalués d’après le cours
du jour à la date de l’inventaire.
• Provisions pour dépréciation de titre en portefeuille
• Les provisions pour congés lorsque les congés seront effectifs à l'année suivante.
Les provisions pour l’année N sont non déductibles en année N ; donc à

123
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réintégrées au résultat de l'exercice N et les provisions de l’année N sont


déductibles en N+1 Les provisions pour l’année N+1 sont non déductibles en
année N+1 ; donc à réintégrées au résultat de l'exercice N+1 et les provisions de
l’année N+1 sont déductibles en N+2.

• Les provisions pour charges à payer sont déductibles.


• Les provisions pour impôt si l'impôt est déductible.
• Les provisions pour travaux et réparations,
Ne sont pas déductibles les provisions suivantes:
• Les provisions pour renouvellement du matériel car elles couvrent une
immobilisation et non une charge. Car elles ont caractère de réserve.
• Les provisions pour propres assureurs car elles sont seulement éventuelles et non
probables.
• Les provisions pour congés payés.

• Les provisions pour gratifications facultatives car elles ont caractère de réserve.
• Les provisions pour R.R.R. à accorder.
• Les provisions pour impôts si l'impôt n'est pas déductible.
• Les provisions pour hausse de prix.
• Les provisions pour retraite ou pour départ du personnel car elles ont caractère
de réserve.
• Les provisions pour pertes et charges car non probables.
• Les provisions pour risque lié aux opérations de crédit réalisées par les
établissements de banque et de crédit.
• Les provisions pour investissement car elles ont caractère de réserve.
• Les provisions pour car (caractère de réserve)

IV- ANALYSE DES PRODUITS.


De façon générale tous les produits enregistrés en comptabilité sont imposables qu'ils
soient encaissés ou non pourvu que la livraison soit faite. Cependant la base imposable
des ventes est le net commercial (MHT diminué des rabais, remises et ristournes)

4-1)-LES PRODUITS PARTIELLEMENT IMPOSABLES


Les déductions concernent les produits comptabilisés mais non totalement ou
partiellement imposables eu égard aux dispositions fiscales.
Ce sont entre autres :

124
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- les intérêts de bon de caisse (100%);


- les reprises de provisions antérieurement taxées et réintégrées dans les résultats
comptables de l’exercice ;
- les revenus des capitaux mobiliers (50%) ;
- les revenus des dividendes des sociétés cotées en Bourse (90%);
- les revenus des valeurs mobilières provenant des sociétés bénéficiant du régime fiscal
des sociétés-mères (95%);
- les plus-values de cession d’actif immobilisé en cours d’exploitation sous
condition de réemploi (art.28 CGI);
- les plus values exonérées en cas de fusion et d’apport partiel d’actif ;
- les plus values de cession d’actif réalisées par les Holding ;
- la réduction d’impôt pour bénéfice réinvesti en Côte d’ivoire (art. 110 CGI).

4-1-1) Les produits imposables


Il s'agit notamment:
• des écarts de conversion;
• des subventions;
• des abandons de créances;
• de la plus-value sur cession d'élément d'actif

4-1-1-1 : des écarts positifs ou négatifs de change


Les opérations réalisées par l’entreprise ivoirienne avec des partenaires étrangers
peuvent entraîner des créances et des dettes qui sont libellées en devise.
Ces créances et ces dettes sont enregistrées comptablement au cours du jour au
moment de la réalisation de l’opération.
En fin d’exercice, il faut déterminer la valeur de ces créances et de ces dettes selon le
cours à la clôture de l’exercice. Il y a des conséquences à la fois sur le plan comptable
et sur le plan fiscal.
L’écart de conversion constaté peut être une plus value ou un profit latent ou une
moins value ou perte latente.
Lorsqu’il y a profit latent le compte 479 Ecart de conversion passif est crédité par le
débit du compte de dette ou le débit du compte de créance concerné.
La plus value latente comptabilisée pour l’utilisation de l’écart de conversion n’a
aucune incidence sur le résultat.
Lorsqu’à la clôture de l’exercice nous constatons que la valeur de la dette augmente
ou que la valeur de la créance diminue, il y a une perte latente.

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La perte latente est constatée par le débit du compte d’écart de conversion


actif et par le crédit du compte de dettes ou du compte de créance.
Contrairement au profit latent, la perte latente est comptabilisée dans un compte de
résultat, il s’agit du compte de provision pour perte de change.
De façon extra comptable il faut :
- réintégrer la plus value latente ;
- déduire la moins value latente et réintégrer la provision pour perte de change.

Exemple :
Soit une entreprise qui a une dette de 20 millions et une créance de 10 millions
au moment de la réalisation de l’opération A la clôture de l’exercice N, nous constatons
que la valeur de la dette s’élève à 23 millions et la créance 12 millions.
Effectuer le traitement fiscal au regard de l’I/BIC.
En N+1, la dette évaluée en fin d’exercice est de 24 000 000 et la créance s’élève à 11
500 000.
Selon l’article 17 du CGI, les écarts de conversion sont déterminés à la clôture de
chaque exercice en fonction du dernier cours de change et pris en compte pour la
détermination du résultat imposable de l’exercice :
- Il y a gain de change lorsque le solde global des changes de l’exercice est
constitué par un excédent des gains sur les pertes de change. Il en résulte que les gains
de changes comptabilisés, constituent des produits imposables de l’exercice de réalisation
;
- Il y a perte de change lorsque le solde global des changes de l’exercice est
constitué par un excédent des pertes sur les gains de change. Il en résulte que les pertes
de changes comptabilisées, constituent des charges déductibles pour l’exercice de
réalisation.

4-1-1-2 : Les subventions d’exploitation


La subvention peut être définie comme une aide, ou un secours que l’entreprise reçoit soit
des pouvoirs publics, soit d’une autre entreprise. On distingue :
- les subventions d’exploitation : elles sont allouées à l’entreprise pour lui permettre de
compenser l’insuffisance de prix de vente de certains produits ou de faire face à
certaines charges d’exploitation ;
- les subventions d’équilibre : elles sont allouées de façon à compenser tout ou partie
de la perte globale que l’entreprise aurait subie ou constatée si cette subvention ne lui
avait pas été accordée.

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C’est le cas des subventions accordées par l’Etat ou les organismes pour relever les
entreprises en difficultés ;
- les subventions de recherche-développement : elles sont allouées par l’Etat, les
collectivités publiques, les organismes internationaux ou des tiers à des entreprises
engagées dans un programme de recherche scientifique ou technologique y compris
la conception de logiciels informatiques ;
- les subventions d’équipement ou d'investissement: Ce sont des aides financières
non remboursables accordées aux entreprises, en vue d'acquérir ou de créer des
immobilisations (à l’exception de titres de participations) ou encore de financer des
activités à long terme.
- Les subventions constitutives de produits imposables
- Les subventions d'investissement contrairement aux subventions d'exploitation el
d'équilibre qui constituent des produits imposables. Les subventions d'investissement
ou d’équipement sont inscrites au passif du bilan.
Il s’agit principalement des subventions d’exploitation et d’équilibre. Ces
subventions sont comptabilisées comme des produits de l’exercice au cours duquel elles
sont allouées. Accessoirement, il en va de même pour les subventions de recherche-
développement lorsqu’elles ne sont pas inscrites en charge à repartir sur plusieurs
exercices.

4-1-1-3 .Les subventions non constitutives de produits imposables


Il s’agit principalement des subventions d’équipement considérées comme un
accroissement des capitaux .Leur traitement fiscal est fonction du caractère amortissable
ou non des biens financés par ces subventions.
L’imposition de la subvention est étalée sur la durée d’amortissement du bien. Le
montant de la subvention est rapporté par fractions aux résultats imposables de
chacun des exercices sur la durée d’amortissement du bien, à concurrence du montant
des amortissements pratiqués.
Lorsque la subvention porte sur le financement d’une immobilisation non amortissable,
le montant de la subvention est repris chaque année dans le résultat par fractions égales
calculées sur la durée d’inaliénabilité du bien ou en l’absence d’une telle clause
d’inaliénabilité, sur une durée de cinq (05) ans.
NB : Avant la doctrine fiscale 2011, il y avait convergence entre la doctrine comptable
et la pratique fiscale en matière de traitement de l’amortissement de la subvention
d’investissement ayant financé un bien non amortissable et non soumis à une clause
d’inaliénabilité. La doctrine comptable mentionne une durée d’amortissement de 10 ans.

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La doctrine fiscale 2011(Note n°0002/MEF/DGI-DLCD du 05 janvier 2011) fixe une


durée de 5 ans.
.
SUBVENTION AMORTIE = SUBVENTION X TAUX

Cette quôte-part de subvention est un produit imposable. Si le bien n'est pas amortissable
la subvention doit être étalée sur la durée d'inaliénabilité du bien ou sur 5 ans.
Lorsque le bien acquis au moyen de la subvention est cédé. ; la subvention non
amortie doit être rapportée au résultat à la clôture de l'exercice.

4-1-2) abandons de créances


L’abandon de créances est une remise de dettes. Il est au sens strict, une
renonciation à une créance détenue sur une entreprise. D’une manière générale, il
constitue une aide qu’une entreprise peut être amenée à accorder à une autre dans des
conditions particulières.
Il existe deux types d’abandon de créances :
L’abandon de créance peut être de nature commerciale ou financière:
L’abandon de nature commerciale :
Lorsqu’il relève d’une gestion commerciale et qu’il est consenti dans le cadre de relations
commerciales avec le bénéficiaire, soit pour maintenir des débouchés, soit pour
préserver des sources d’approvisionnement. Tel est le cas des abandons de créances
consentis par les fournisseurs à leurs clients ;

L’abandon de nature financière :


Lorsqu’il existe des liens financiers avec l’entreprise bénéficiaire et que ces liens
financiers, consistant en l’octroi de prêts ou d’avances de fonds sont la principale
justification de cet abandon de créances. Il s’agit notamment d’abandon de créances
consenti entre entreprises au sein d’un même groupe, ou entre sociétés mères et filiales.
Pour les entreprises bénéficiaires, les abandons de créances, quelle que soit leur nature,
constituent un produit imposable pour l’exercice d’obtention.

4-1-3) Les plus values

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Les plus values provenant de la cession d'un élément d'actif immobilisé sont comprises
dans le résultat imposable de l'exercice pour la moitié de leur montant ou du 1/3 de leur
montant lorsque la cession ou la cessation intervient plus de 5 ans après l'achat du fonds.

4-1-3-1 : Cas de réemploi des plus-values de cession


Par cession d’élément d’actif, il faut entendre tout acte qui a pour conséquence de
soustraire une ou plusieurs immobilisations du patrimoine de l’entreprise .Cette sortie
peut se traduire notamment par :
- une vente (cas le plus courant) ;
- un échange ;
- un apport en société ;
- un retrait pur et simple par les associés ou l’exploitant individuel (bien transféré dans le
patrimoine privé) ;
- un partage ;
- une donation ;
- etc.
- ou l’exploitant individuel (bien transféré dans le patrimoine privé) ;
- un partage ;
- une donation ;
- etc.
- Il y a plus-value lorsque le prix de cession (ou valeur vénale) est supérieur à la valeur
comptable des immobilisations cédées (ou valeur nette comptable des immobilisations
cédées).
- La plus-value "diluée dans le résultat" est calculée de manière extracomptable,
pour chaque immobilisation cédée (chaque bien cédé pris séparément) selon la formule
suivante :

Plus value = Prix de cession du bien cédé (enregistré au compte 754 ou 82) (-)
Valeur
comptable de cession (ou valeur nette comptable du bien cédé, enregistré au
compte
654 ou 81.)
NB : Pour la détermination de la Plus value, la valeur nette à retenir est la valeur nette
fiscale
La plus-value est calculée dans les seuls cas suivants :

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- Lorsque le contribuable décide d’appliquer et de bénéficier des dispositions de l’article


28 du CGI (réemploi ou réinvestissement des plus values) ;
- Lorsque le contribuable décide d’appliquer les dispositions fiscales relatives à la
plus value résultant :
des fusions de société et d’apport partiels d’actif ;
de l’imposition des plus values provenant de la cession
d’éléments d’actif en fin d’exploitation ou en cas de cession partiel d’entreprise.

Les plus values de cession d’élément d’actif sont exonérées d’impôt BIC sous les
conditions suivantes (CGI, Art. 28):
- La plus value doit provenir d’une cession d’un élément d’actif immobilisé ;
- L’entreprise doit prendre l’engagement de réinvestir la plus value dans un délai
maximum de 3 ans, à partir de la clôture de l’exercice au cours duquel la plus value a été
réalisée. L’engagement doit être donné dans une lettre adressée au Directeur Général des
impôts annexée à la déclaration des bénéfices ;
- La plus-value doit avoir été réalisée en cours d’exploitation. Sont donc exclues des
dispositions de l’article 28, les plus-values réalisées en fin d’exploitation qui sont
placées sous un régime particulier ;
- L’entreprise doit réaliser l’investissement en immobilisation dans ses entreprises
en Côte d’Ivoire ;
- Le montant du réinvestissement doit être égal au montant de la plus-value
majorée du prix de revient des éléments cédés.
NB : Le traitement comptable existe au moment ou on prend l’engagement de
la réinvestir, on crédite le compte 152 par le débit de 851.

Les plus- values ainsi distraites du bénéfice imposable de l’exercice viennent en


déduction du prix de revient des nouvelles immobilisations, soit pour le calcul des
amortissements (s’il s’agit d’éléments amortissables), soit pour le calcul des plus-
values réalisées ultérieurement.
Le bien affecté au réemploi de la plus-value est inscrit en comptabilité pour son prix de
revient et est amorti sur cette valeur sur sa durée normale d’utilisation.
Au moment de la cession du bien acquis en réemploi, le solde de la plus-value de cession
à réinvestir est réintégré dans le résultat comptable.
Par ailleurs, si le contribuable vient à cesser sa profession ou à céder son entreprise au
cours du délai ci-dessus, les plus-values à réinvestir seront immédiatement imposées
(art.71 CGI).

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4-1-3-2 : Cession d’un bien acquis par réemploi de la plus value et


partiellement amorti au moment de la cession
En cas de cession d’un bien acquis par réemploi de la plus value et partiellement amorti
à la date de cession, le solde du compte 152(+ value à réinvestir) figurant au passif est
à réintégrer au résultat de l’exercice au cours duquel la cession est intervenue.

☻PLUS VALUE A REINVESTIR = PLUS VALUE NON ENCORE AJOUTEE AU RESULTAT +LA
PLUS VALUE REALISEE

☻ MONTANT MINIMUM A REINVESTIR = PLUS VALUE A REINVESTIR + PRIX DE REVIENT

AVEC : PRIX DE REVIENT = V 0 ─ + VALUE REINVESTIE.

5) LES RETENUES À LA SOURCE DE L’IBIC


a. Le mécanisme
Le mécanisme est le suivant : pour une catégorie de versement à effectuer par l’entreprise
(vacation) l’entreprise retient une fraction chaque mois et la reverse au plus tard le
quinze de chaque mois au trésor La particularité est que le prélèvement est fait à la source
avant payement .A la fin de chaque année l’entreprise impute le montant de ces retenues
sur l’impôt BIC.

Les retenues à la source portent sur les commissions, ristournes et remises versées par
des fabricants grossistes et demi grossistes, les importateurs à leurs revendeurs
principaux.

b. Calcul de la retenue
La retenue à la source est assise sur 30% du montant brut des sommes versées.
Sont taux unique est de 25% soit un taux effectif de 25% x 30% = 7,5% sur le montant
brut sans abattement
Exemple
Soit une ristourne de 50 000 000f à verser à un revendeur principal par un fabriquant
Calculer la retenue à la source.

c. Paiement de la retenue à la source

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La retenue à la source opérée au cours d’un mois est exigible au plus tard le 15 du mois
suivant. La retenue à la source est imputable sur l’impôt BIC ou l’IMF par le contribuable
qui l’a subie. Elle n’est donc pas remboursable mais reportable.

Le retard de payement d’au moins un mois est sanctionné de 30% de pénalité et de 100%
au delà d’un mois.

Tableau de détermination de résultats

EXERCICE 1
La société "JU NYOZE" assujettie à la TVA à réalisé à la clôture de l’exercice N
un bénéfice comptable avant impôt de 100 000 000f dont 20 000 000f de plus value sur
la cession d’une machine acquise à 32 000000 HT
A cette occasion elle a opté pour le réinvestissement de cette plus value.
Les charges non déductibles et les produits non imposables pour l’exercice N
sont respectivement de 76 000 000f et 40 000 000F " JU NYOZE " a décidé de différer
les résultats déficitaires et les amortissements suivants
➢ N-1 : déficit 12000 000 amortissement 28 000 000f
➢ N-2 : déficit 24000 000 amortissement 16000 000f
TRAVAIL A FAIRE

1 °) Déterminer l’impôt BIC de la société "SUTRA DE LOTUS" au titre de l’exercice


N
2°) Quelles sont les principales conditions de réemploi des plus values sur cession sous
l’article 28 du code générale des impôts.
3°) Calculer le montant minimum à réinvestir
4°) Le 30 Avril N+3une nouvelle machine est acquise à 56.640.000 TTC amortissable en
linéaire sur 05 ans.
Quel est le montant de la quôte -part de plus value virée au résultat de N+1
5°) Le 1er Décembre N+3la machine neuve du 30/04/N+3 est cédée à 34253600 HT.
" JU NYOZE " s’engage à réinvestir la plus value réalisée
Déterminer la nouvelle plus value à réinvestir et le montant minimum à investir.
6°) Quel est le montant de la quôte part de plus value virée au résultat de N+3

EXERCICE 2
Vous êtes assistant manager dans un cabinet de conseil fiscal. La Société « KPAFLOKO
» vous soumet un certain nombre de préoccupation d'ordre fiscal afin que vous puissiez
l'éclairer.
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La Société Agro-industrielle «KPAFLOKO » installée à BOUAKE est une Société


anonyme au capital de 300 000 000 entièrement libéré. Le bénéfice comptable avant
impôt sur les bénéfices s'élève à 460 680 800.au. 31/12/N+10. ce résultat a été obtenu par
la prise en compte, entre autres des charges et produit suivants :
1 - Les Charges

▪ L'Entreprise a assuré les frais de rapatriement en France du Corps du Comptable qui


s'est noyé en mer à ASSINIE : 1 500 000 ; le contrat d'expatriation prévoit le
rapatriement.
▪ L'Entreprise a supporté des droits d'enregistrement pour .l'acquisition d'un terrain de
dépôt : 2 000 000
▪ La Société «KPAFLOKO » a constaté par voie de charge provisionnée les droits
acquis de congé qui seront utilisés au cours de l'exercice N + 11 : 130 000 000. Les
congés à payer de l'exercice précédent, utilisés au cours de l'exercice N + 10 se sont
élevés à 10 500 000.
▪ La Société a versé en rémunération du compte courant du PDG un taux d'intérêt de
12% l'an appliqué au solde moyen de 400 000 000 du compte courant du PDG, soit
40 000 000 de francs en N + 10. Par hypothèse, le taux des avances de la BCEAO est
de 6,5 %.
▪ Amortissement, dégressif d'un matériel acquis d’occasion, sa .durée de vie est de 10
ans. Montant des amortissements déduits 5 000 000 l’acquisition a eu lieu en début de
l’exercice.
▪ Il a été enregistré dans les comptes de dons ce qui suit :
o don à l'ASEC (Association Sportive Reconnue) 5 000 000
o don au CIRES (Organisme de Recherche Scientifique reconnu) 8 000 000
o don au MASA (Marché des Arts et du Spectacle Africain) 4 000 000 .
o don au BURIDA (Bureau Ivoirien des Droits d'Auteur) 3 000 000 .
o don à l'Université de COCODY 1 500 000
▪ Une provision pour garantie a été également constituée. Elle est chiffrée à 5% du
montant des ventes de l'exercice.
▪ Une dotation aux amortissements a été constatée pour la dépréciation d'un
matériel de bureau acquis à 6 000 000 le 1 er Juillet N + l0. Durée d'amortissement
6.ans mode accéléré 1 000 000.
2 - Les produits :

▪ Vente de production………………………….. 600 000 000


▪ Vente des déchets…………………………… . 550 000 000

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▪ Les prestations de services…………………… 150 000 000


▪ Au cours de l'exercice N + 10, la Société «KPAFLOKO s'est
vue allouer une subvention de l'Etat pour lui permettra de
pratiquer des prix réduits montant …………... 50 000 000
▪ Intérêts de bons de caisse portés au crédit du compte SIB
montant net …………………………………. 7 000 000
▪ Intérêts nets des comptes à terme………………… 15 000 000
▪ Dividendes versées par la Société CICOM dans laquelle
«KPAFLOKO» détient l/12è du capital (non cotés à la bourse)…….. 6 000 000
▪ Intérêts des obligations CAA……………………….. 2 000 000
▪ Dividendes versées par la SA BIBI dans laquelle « Babylone »
détient 1/6è du capital ………………………………. 2 000 000
▪ Avis de la DGI portant dégrèvement sur les impôts de N + 9 :
o Impôts Fonciers…………………………………….. 500 000
o Patentes……………………………………………… 200 000
▪ Reprises sur provisions devenues sans objet. Ces provisions avaient fait l'objet
d'une réintégration au résultat imposable de l'exercice N+9.
RENSEIGNEMENTS DIVERS :

La Société «KPAFLOKO » a présenté à 1a DGI un programme d'investissement de 350


000 000 HT pour lequel elle a obtenu l'agrément pour l'art 110 du CGI en février N+
7. Les travaux ont été achevés le 10 octobre N + 8.
Les résultats fiscaux avant la prise en compte de l'art 110 du CGI et les montants des
investissements payés nous sont donnés dans le tableau ci-dessous.

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EXERCICE RESULTAT INVESTISSEMENTS PAYES


N+7 60 000 000 90 000 000
N+8 100 000 000 50 000 000
N+9 140 000 000 40 000 000
N + 10 ? 90 000 000
N + 11 210 000 000 80 000 000
ANNEES DEFICITS FISCAUX AMORTISEMENTS REPUTES DIFFERES

N+1 10 000 000 8 000 000


N+2 6 000 000 4 000 000
N+3 9 000 000 5 000 000
N+4 12 000 000 7 000 000
N+5 6 000 000 5 000 000
N+6 7 000 000 8 000 000
N+7 11 000 000 10 000 000
N+8 10 000 000 8 000 000
N+8 12 000 000 6 000 000

TRAVAIL A FAIRE
1) Déterminer le résultat fiscal
2) Calculer l'impôt BIC et l'IMF
3) Donner les dates et calculer les montants des paiements effectués un titre de
l'exercice N + 10
N.B. : Le chiffre d'affaires TTC de l'exercice N + 10 est de 1 800 000 000 contre

1 100 000 000 en N+9. L'impôt BIC de N + 9 est de 39 000 000.

EXERCICE N°3:

Au 31/12 /1999, la SA AKAZA a réalise un chiffre d’affaire TTC de 982.160.000.


Il a été relève en outre :
-Au titre des produits :
*Les dividendes nets provenant d’une filiale pour 52.867.410
*Les intérêts de bon de caisse pour un montant net de 44.692.740

*Des reprises sur charges approvisionnées de 38.527.900


* Des livraisons à soi même d’immobilisation corporelle TTC d’un montant de
14.847.940

135
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* Des intérêts créditeurs bancaires de 6.276.740


-Au titre des charges
Des intérêts versés à un administrateur pour des avances de 60.000.000 le
01 /04/99 et 90.000.000 le 01/10/99 AUX au taux de 15%
*Des indemnités de fonction (jetons de présence) à des administrateurs :
-2.600.000 à MOBILO
-3.700.000 à GNAGA
-1.500.000 à WILLY
-1.400.000 à ZOS
-2.500.000 à MOGLY
*Don au stade d’Abidjan d’un montant de 23.300.000
*Des amortissements annuels d’un montant de 63.750.000 calculés sur des
matériels acquis le 12/04/99 à 340.000.000 amortissables linéairement sur 5 ans .
TRAVAIL A FAIRE Sachant que/
6Le capital de la SA AKAZA est de 100.000.000
-Le taux BCEAO est de 9%
-La TVA et L’AIRSI sont aux taux respectifs de 18% et de 5%
-Les stocks de matériel au 01/01/99 étaient respectivement de 38.942.460 et de
43.248.620
-Le chiffre d’affaire TTC déclaré n’est constitué que de produit
1° Préciser le régime d’imposition de la SA AKAZA en tenant compte des
dispositions de la loi de finance de l’an 2000
2° Déterminer le résultat comptable
3° Déterminer le résultat fiscal
4°Déterminer l’impôt à payer
4° Déterminer le résultat net à affecter

EXERCICE 4

La SARL AMA est soumise au régime simplifié d’imposition. Au titre de l’exercice


2003, elle a réalisé un bénéfice comptable avant impôt de 15.000.000.
Ce résultat a été obtenu par la prise en compte entre autres des charges et produits
suivants :

136
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LES CHARGES
Amortissement de la voiture de fonction du Directeur Général acheté le 1er/04/2003 à
17.000.000 FTTC durée de vie : 3 ans, montant de l’amortissement : 9.000.000 F
Pénalité de paiement ont fait le 1er Juin 2003 un prêt de 9.000.000F à la SARL, rémunéré
au taux de 15%.
Provisions pour créance douteuses 1.000.000 F
Dons 12.000.000 F dont 3.000.000 F à l’ASEC, 4.000.000 au BURIDA, 2.000.000 F au
CNRA et le reste à l’article musicien « ALPHA BLONDY ».

LES PRODUITS
Intérêts de compte bloqué BICICI : 3.000.000 F
Dividendes perçus : 5.000.000 F dont 3.000.000 F provenant d’une société cotée à la
BRVM.
Intérêt de bon de caisse 9.000.000 F.

RENSEIGNEMENTS DIVERS
Les déficits fiscaux antérieurs ont été les suivants :
2002 : 1.000.000
2001 : 1.500.000
2000 : 500.000
1999 : 1.100.000
1998 : 800.000
1997 : 400.000
Le chiffre d’affaires TTC de l’exercice 2003 a été 94.400.000
Le capital de la SARL s’élève à 10.000.000.

QUESTIONS

Déterminer le résultat fiscal


Calculer l’IMF et l’I/BIC
Quels sont les dates et les montants des paiements d’impôts effectués au titre de
l’exercice 2003 ?
NB : Taux BCEAO : 10%

137
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EXERCICE 5
La société ABOZAN au capital de 600.000.000F à réaliser à la fin de l’exercice 2009, un
bénéfice comptable avant impôt de 86.736.400f.
L’analyse des charges et des produits a permis de faire ressortir des déductibles
fiscalement de 25.146.200f et des produits exonérés de 12.552.600f.
Il reste des charges et des produits suivants pour lesquels, la société sollicite vos
connaissances en fiscalité.
1) Un pénalité de 120.000f pour retard e déclaration de TVA

2) Des droits d’enregistrement payés pour un montant de 3.400.000f qui devrait été
immobilise, ne l’on pas encore été.

3) Les honoraires versés au cours de l’exercice 2009


–A l’architecte pour la construction du hangar pour le stockage des produits : montant :
5.000.000f
-Au notaire pour ses interventions 4.000.000f (la déclaration 302 a été effectuée)
-Au cabinet comptable AMALAI 3.000.000f (le nom du cabinet ne figure pas sur
l’état 302)

4) Les dons suivants ont été octroyés au cours de l’exercice 2009


-Don de 5.000.000f pour le parrainage du bal de la promotion BTS 2007-2009 d’une
grande école.
-Don de 30.000.000f au CNRA (organisation scientifiquement reconnue)

5) Les indemnités versées aux 5 administrateurs s’élèvent à 13.000.000f

6) Des intérêts des comptes courant associés ont été calculés pour l’exercice 2009 au
taux de 15% l’an .Ces associés ont fait les rapports suivants
-Associé MISSIBA 15.000.000f le 00001/01/02009
-Associé TARBO 40.000.000f le 01/05/2009
-Associé WARABA 20.000.000f le01/08/ 2009
Le taux des avances de la BCEAO est de 10%
7) Une caution de 5.000.000f a été versée à la SODECI pour avance sur consommation et
a été enregistrée en charge.

138
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8) Les revenus nets des participations en Cote d’Ivoire provenant des titres cotés à la
BRVM : 400.000f

9) Dividende net d’IRVM provenant des filiales supérieure à 10% : 500.000f

10) Intérêts de bon de caisse émis par la banque : 100.000f

Autres renseignements
-Le chiffre d’affaires HT de l’exercice est de 400.000.000f
-L »état des ARD et déficits fiscaux :
2007 :5.000.000f dont ARD 2.000.000f
2008 :3.000.000f dont ARD 1.000.000f
TRAVAIL A FAIRE
Déterminer le résultat fiscal
Liquider l’IBIC, l’IMF et en déduire l’impôt à payer
Donner les montants et les échéances des règlements.

139
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DEUXIEME PARTIE
IMPOSITION DU RESULTAT DES ENTREPRISES DU REEL SIMPLIIE

DES ENTREPRISES DU REGIME DU REEL SIMPLIFIE


Généralités

Les entreprises du régime du réel simplifié sont soumises à l'impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux comme celle du régime normal Cependant lorsque
cet impôt est inférieur à 2% du CATTC appelé impôt minimum forfaitaire ; c’est ce
dernier qui est exigible.

I- Champ d'application

Sont soumis à ce régime les particuliers et sociétés dont le chiffre d'affaire est
compris entre 50 000000f et 150 000000fs pour les commerçants et entre 25000000f et 75
000000f pour les prestataires de services et ceux qui exercent simultanément les deux
activités.

II - Calcul du résultat imposable

La base de calcul de l’IBIC est le résultat comptable corrigé en respect de règles


fiscales. Pour les contribuables du réel simplifié le seul amortissement autorisé est
l’amortissement linéaire. L’amortissement accéléré, dégressif et réputé différé sont
interdits. Pour la pratique de l'unique amortissement linéaire qu'ils ont droit, ils doivent
respecter les taux fiscaux suivants.

➢ Frais d'établissement 50%


➢ Construction commerciale 5%
➢ Matériel de transport 33,33%
➢ Matériel informatique 50%
➢ Mobilier et matériel outillage 10%

140
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III- Calcul de l'impôt

Le taux de l'impôt BIC est 25% pour les personnes physiques. Cependant ces
personnes physiques doivent payer sur cette même base 10% d'acompte IGR. Le montant
de cet impôt est exigible au plus tard le 20 avril de chaque année.

IV- Le paiement de l'impôt

L'impôt BIC est exigible lorsqu'il est inférieur à 2% du CATTC. En effet à la fin
de l'année comptable on calcule parallèlement à l'impôt BIC un impôt minimum
forfaitaire. Lorsque l'impôt BIC est supérieur à cet impôt c’est l’impôt BIC qui est
exigible dans le cas contraire c'est l'IMF qui est exigible

La cotisation retenue est payable aux dates suivantes :

➢ le 1er tiers (1/3) le 20/04 de l'année suivante


➢ le 2è tiers (1/3) le 20/06 de l'année suivante
➢ le 3è tiers (1/3) le 20/09 de l'année suivante
Les nouvelles entreprises sont exonérées de l'IMF, de provisions, d'amortissement

V- Calcul de l'impôt minimum forfaitaire

La base d'imposition est constituée de l'ensemble des recettes et produits tirés des
activités de l'entreprise.

La base = CA = Ventes + Autres produits.

Sont à déduire de cette base car non pris en compte les produits suivants :

➢ Variation de stock de marchandise


➢ Variation de produits stockés
➢ Les travaux en frais d'établissement
➢ Les charges imputées à des tiers puis récupérées
➢ Les transferts de charges
➢ Les rentrées sur créances amorties
➢ Les reprises de plus-value
➢ Les produits exonérés de 100% de l’impôt BIC
➢ Quotte part de subvention rapportée lu résultat
➢ Les produits partiellement taxables à l'impôt BIC
Exemple
141
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Au cours de l'année 2006 Monsieur SANTE exploitant individuel a réalisé les produits
suivants :

➢ Vente de marchandises TTC : 59 000 000 F


➢ Variation de stock de marchandises = 2500000
➢ Prestation de service HT : 7 000 000 F
➢ Travaux en frais d'établissement = 1250000 F
➢ Produits divers : 625 000
➢ Produits accessoires : 375000 F ,.
➢ Loyers sur biens immobilisés : 1 875 000 F
➢ Subventions d'exploitation : 3 125000 F
➢ Intérêt de bon de caisse : 500 000 F
➢ Intérêts de prêts et compte courant: 800 000 F CFA
Travail à faire :

Calculer le montant de 1’ IMF

TROISIEME PARTIE
IMPOSITION DU RESULTAT DES ENTREPRISES DU REGIME
SYNTHETIQUE

Généralités
Les entreprises du régime synthétiques ne sont pas imposées en considération de
leur résultat. Elles sont taxées en fonction de leurs chiffres d'affaire. L'impôt synthétique
se substitue de ce fait à la patente, à la TVA à l'IGR et à l'impôt BIC.
1) LE CHAMP D’APPLICATION
Sont imposables à l'impôt synthétique :
Les exploitations individuelles, les commerçants d'objets fournitures et denrées
dont le chiffre d'affaires est compris entre 5.000 000F et 5 000 0000 F.
Les prestataires de services ou ceux qui exercent simultanément les deux activités
et dont le chiffre d’affaire est compris entre 5 000 000 F et 25 000000 F.
2)- CALCUL DE L'IMPOT SYNTHETIQUE
L'impôt synthétique se calcule par rapport au chiffre d'affaire qui permet de
déterminer une cotisation de base et un coefficient multiplicateur .Les coefficients sont
fixés comme suit:
. CA compris entre 5 000 000f et 10 000 000f : coefficient = 0,5
142
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CA compris entre 10 000 000f et 15 000 000f : coefficient = 0,7


CA supérieur à 15 000 000f : coefficient = 1
La cotisation de base est fournie par le tarif de l'impôt synthétique
TABLEAU DE L’IMPOT SYNTHETIQUE
Exemple : Monsieur SARSON a réalisé en 2006 un CATTC de 25 680 000 F.
calculer son impôt synthétique annuel
Solution
Coefficient =1
Cotisation de base :: la lecture du tableau donne 2 129400f
Impôt synthétique=cotisation de base x coefficient multiplicateur.
ISY= 2129 400f x 1 =2 129 400f
3 LEPAIEMENT DE L'IMPOT SYNTHETIQUE
L'impôt synthétique est annuel cependant le contribuable doit verser au plus tard
chaque 15 .du mois le 1/12ème (douzième) de l'impôt annuel. Ces versements mensuels
correspondent à des versements provisionnels sur la base de l'impôt précédent. Dès la
détermination de cet impôt par le service compétent le contribuable effectue une
régularisation

Exercice 1 :
Monsieur DAHICOH est un exploitant dont les boutiques se situent à KORHOGO et à
Abidjan II, réalisé des chiffres d'affaire suivants en 2004 :
➢ Boutique: EN HAUT : à KORHOGO 10 000 000F
➢ Boutique : EN BAS à COCODY : 13 200 000 F
Travail à faire :
1) A quel régime d'imposition est soumis Monsieur DAHICOH ?
2) Calculer le montant de l'impôt.

Exercice 2
Madame LA LUMIERE DOUCE a réalisé un chiffre d'affaire de 27 100 000 en 2003.
Travail à faire :
Calculer le montant de son impôt
1. ) Le 15/03/2004 Monsieur AVIDITE de la DGI fixe son CATTC à 32.000 000
a- Calculer le montant de l'acompte provisionnel.
b- Calculer le montant de l'impôt le 15/04/2004.

QUATRIEME PARTIE :
L’IMPOSITION DES ENTREPRISES DU REGIME DE LA TAXE FORFAITAIRE DES
PETITS COMMERCANTS ET PETITS ARTISANTS 143
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Généralités

Sont soumis à ce régime les petits commerçants, façonniers et colporteur non


assujettis à la contribution des patentes et qui réalisent un chiffre d’affaire inférieur ou
égal à 5 000000f.

Pour ces entreprises il n’existe pas d’impôt sur les bénéfices réalisés mais des
taxes communales et des taxes de district.

I - LES TAXES COMMUNALES

Elles sont perçues au profit des départements. Elles peuvent être journalières,
mensuelles, trimestrielles ou occasionnelles. Leur montant est fixé en fonction de la
nature de l’activité ou en fonction de son importance de l’activité On distingue 14 taxes
communales.

1- La taxe forfaitaire de petits commerçants et artisans


2- La taxe sur les locaux loués
3- La taxe d'équipement
4- La taxe sur les pompes distributaires de carburant
5- La taxe sur les taxis.
6- La taxe sur les charrettes et pousse-pousse.
7- La taxe sur la publicité
8- La taxe sur les entrées payantes aux manifestations
9- La taxe sur la location et l'exploitation de terrains.
10- La taxe sur les spectacles et gala
11- La taxe sur les spectacles cinématographiques
12- La taxe sur les établissements de nuit par mois
13-La taxe sur l'exploitation des embarcations
14-La taxe l'exploitation des embarcations de plaisance.

II- LES TAXES DE DISTRICT


Il existe cinq (05) types de taxes de district.
1- La taxe sur les taxis
2- La taxe sur location ou exploitation des installations sportives d'intérêt
3- La taxe sur es jeux casino
4- La taxe sur la publicité à support mobile

144
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5-Taxe d'inscription et de redevance d'autorisation

MESURES FISCALES D’AIDE A L’INVESTISSEMENT

Généralités
Ce sont des mesures qui accordent des réductions d’impôt ou des exonérations
d’impôt aux entreprises qui réalisent des opérations d’investissement en Côte
d’Ivoire. Ces avantages sont plus importantes lorsqu’elles sont réalises en dehors
de la zones d’Abidjan

I°) LE CODE DES INVESTISSEMENT DE 1995


Selon le code des investissements de 1995 (loi 95 620).
Les entreprises qui investissent en Côte d’Ivoire bénéficient de :
-La réduction d’impôt en cas d’investissement du bénéfice (article 110 LF 2006)
-L’exonération des plus values en cas de leur réemploi,.
En plus il faut signaler pour motiver les entreprises dans leurs programmes de
formation qualifiante des jeunes en de leur insertion prochaine il est propose un
crédit d’impôt sil elles s’engagent a leur offrir leur premier emploi
Le code d’investissement de 95 contient 2 régimes :
Le régime déclaratif des projets d’investissement
Le régime d’agrément à l’investissement

1-1) Le régime déclaratif des projets d’investissement

C’est un régime qui permet aux entreprises bénéficiaires d’êtres exonérées de


l’IBNC et BIC, de la patente et de la contribution des licences pour une durée de 5 ans
pour les entreprises installées dans la zone A (Abidjan, Adzopé, et Agboville) et 8 ans
pour les entreprises installées dans le reste du pays du pays (zone B et C).
Les exonérations sont ramenées à 50% puis 25% pendant l’avant et la dernière année
du bénéfice de ces avantages
Ce régime accorde par le CEPICI concerne les la création des activités dans les
secteurs d’activités suivants :
-Agriculture
- Elevage
- Pêche
- Industries extractives et productions d’énergie, industries culturelles ou manufacturières

145
Dr KATIO Université Jean Lorougnon Guédé de DALAO

─ Santé, éducation et tourisme


─Autres secteurs sauf bâtiments, travaux publics, commerce, transport et services
financiers et bancaires.
Exemple

Soit l’entreprise ‘’EMERGENCE’’ sise à Abidjan a réalisé les résultats les suivants :
1999 = 25 000 000 ; 2000 = 30 000 000 ; 2001 = 45 000 000 ; 2002 = 35 000 000 ;
2003 = 40 000 000 ; 2004 = 50 000 000.
TAF : Au regard de l’IBIC appliquez le régime déclaratif de la loi 962

1-2) Le régime de l’agrément a l’investissement

Ce régime s’applique aux opérations de création et de développement d’activité dans tous


les secteurs à l’exception des bâtiments et travaux publics, des services bancaires et
financiers. Le bénéfice des avantages est de 5 ans pour les entreprises installées dans la
zone A (Abidjan, Adzopé, et Agboville) et 8 ans pour les entreprises installées dans le
reste du pays du pays (zone B et C). C es durées sont majorées des délais de réalisation
du programme de d’investissement. Le gain obtenu pendant la période d’exonération est
fonction du montant de l’investissement réalisé. Les exonérations portent :

1-2-1).En matière de droit de douane et de droit fiscal d’entrée l’exonération


est de 95% sur les équipements et matériels ainsi que sur le 1erlot de pièce
d’échange si le montant de l’investissement réalisé est compris entre
500.000.000FCFA et de 2.000.000.000 FCFA.L‘exonération est de 100% pendant la
période du bénéfice pour les investissements supérieurs à 2.000.000.000 FCFA.

1-2-2) pour les créations d’activités exclusivement

Exonération de l’impôt BIC, de la et des licences si le montant est compris ente


500.000.000FCFA et 2.000.000.000FCFA. Lorsque le montant de l’investissement est
supérieur ou égal à 2.000.000.000, l’exonération porte non seulement sur l’IBIC, la
contribution des patentes et des licences mais aussi sur la contribution des
propriétés bâties. Ces exonérations sont réduites à 50% puis à 25% des impôts et taxes
normalement dus respectivement, l’avant dernière année de bénéfice des avantages.
Le non respect des engagements entraine le remboursement des avantages déjà
pecus après une mise en demeure de trois mois restée sans effet. L’exonération
portant sur la TVA est supprimée. (Loi de finance 2.000)

II -LA REDUCTION D’IMPOT POUR REINVESTISSEMENT article110 du CGI )

146
Dr KATIO Université Jean Lorougnon Guédé de DALAO

a) les conditions

L’avantage de ce régime concerne les sociétés et les entreprises individuelles. Il est


limite aux impôts BIC et BA. Peuvent bénéficier des prérogatives de l’article 110 les
investissements remplissant les conditions ci-dessous : Il s’agit particulièrement des
immeubles et des biens d’occasion, des véhicules de toute nature à l’exception
des engins de manutention, de travaux publics, des aéronefs, des matériels et mobiliers
de bureau sauf le matériel informatique.

- L’investissement doit se rapporter à une création ou à une extension des entreprises


agricoles, industrielles, commerciales et prestataires de service soumis à l’IBIC au réel
normal. - La réduction d’impôt n’est accordée que si l’investissement, hors
valeur des biens exclus, est au moins égal à 10 millions de francs hors taxe sur la valeur
ajoutée récupérable.

- L’investissement doit générer une augmentation du chiffre d’affaire de 15% à la


clôture de chacun des 4 derniers exercices après l’achèvement du programme

- L’investissement doit être réalisé au plus tard dans un délai de 2 ans à compter du 31
décembre de l’année de laquelle le programme est approuvé

- L’entité doit avoir une situation fiscale régulière et tenir une comptabilité régulière

b) Procédure d’agrément

L’entreprise intéressée doit en faire une demande adressée au directeur général des
impôts (DGI). Cette demande est accompagnée du programme détaillé de
l’investissement. La décision d’octroi ou de rejet total ou partiel de l’agrément est prise
par le ministre en charge des finances sur proposition du directeur général des impôts. La
décision du ministre ne donne lieu à aucun recours. Cette décision est notifiée, sous pli
recommandé, au contribuable par le DGI.

c) les avantages fiscaux

La déduction de l’impôt est soumise à une double limite tenant à la fois au lieu
de réalisation de l’investissement et à la proportion du bénéfice. La déduction est
admise dans une limite de :

35 % du montant des sommes réellement investies pour la région d’Abidjan


(départements d’Abidjan, d’Aboisso, d’Adzopé et d’Agboville) ;

40 % pour les autres régions.


147
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Les déductions sont limitées à 50% du bénéfice imposable. Le reliquat éventuel des
sommes à déduire peut être imputé sur les bénéfices des quatre exercices suivant celui de
l’achèvement du programme agréé et ce, dans la limite des 50% sus indiqués.

III- TRANSFERT DU DROIT A REDUCTION (ART 110-10° ET 11 °CGI)

Lorsque les biens qui ont donné lieu à une réduction d’impôt, font l’objet d’une aliénation
(cession, don, destruction, etc.) totale ou partielle, l’impôt non acquitté est
immédiatement exigible dans la proportion de l’amortissement restant à courir au
moment de l’aliénation. Les droits à déduction d’impôt acquis sur les biens apportés
mais non utilisés à la date de l’apport, peuvent être transférés à la société bénéficiaire
des apports si l’acte d’apport le mentionne expressément. Les sociétés de crédit-bail
peuvent transférer à leurs clients leur droit à réduction d’impôt. Ce transfert ne peut avoir
lieu qu’après le transfert de propriété du bien à la fin du contrat de crédit-bail et
seulement après autorisation du Directeur Général des Impôts.

CHAPITRE IV :
IMPOTS SUR LES SALAIRES

Définition
Le salaire est la contrepartie d’un travail fourni. Généralement, le salaire est en
numéraire. Cependant, il peut être en nature si le contrat du travail le stipule. Il est appelé
traitement ou appointements lorsqu’il rémunère un travail intellectuel. Le salaire est
appelé commission lorsqu’il est attribué aux représentants commerciaux. Le salaire versé
aux travailleurs des professions libérales est appelé honoraire. Lorsqu’il constitue des
allocations supplémentaires au salaire de base compensant ainsi des charges spéciales ; le
salaire est appelé indemnité.

I – CALCUL DU SALAIRE BRUT

Le salaire brut est constitué du salaire de base et des heures supplémentaires.

1- LE SALAIRE DE BASE

En côte d’Ivoire, la durée hebdomadaire de travail est de 40 heures. Le salaire de


base mensuel est par conséquent = taux horaire x 40 heures.

Durée mensuelle de travail = 40h x 52semaines = 173,33h


12 (mois)

148
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Pour les salariés dont la rémunération est mensuelle, le taux horaire utilisé pour le
calcul des heures supplémentaires ou chômées est donné comme suit :

Taux horaire = salaire réel mensuel


173,33
Le salaire réel se compose :
-salaire de base
-sursalaire
-primes (représentation, fonction, technicité, rendement, responsabilité)
Sont exclus du salaire réel :
-primes (ancienneté, assiduité)
-indemnité (transport)
-remboursement de frais)

Le salaire minimum garanti en COTE D’IVOIRE est de 60 000 frcs par mois

2 – LES HEURES SUPPLEMENTAIRES


Au-delà de la durée légale hebdomadaire (40 heures), les heures de travail
effectuées sont considérées comme des heures supplémentaires. Ces heures
supplémentaires sont payées conformément à la législation en vigueur en utilisant des
taux de majoration comme suit :
Evaluation des heures supplémentaires
Heures de travail Majoration Taux REMUNERATION
HS
0 à 40 h Heures normales Taux normal =
100%
41 à 46ème h (6h) Majoration 15% Taux = 100% + TH x 1,15 x NHS
15%

47 à 55ème h (9h) Majoration 50% Taux = 100% + TH x 1,5 x NHS


Heures de nuit Majoration 75% Taux
50% = 100% + TH x 1,75 x NHS
effectuées les jours 75%
Heures de jour Majoration 75% Taux = 100% + TH x 1,75 x NHS
ouvrables (21h-5h)
effectuées les 75%
Heures de nuit Majoration Taux = 100% + TH x 2 x NHS
dimanches et jours
effectuées les 100% 100%
fériés
149
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dimanches et jours
fériés

Le maximum d’heures supplémentaires légalement autorisé est de 15 heures par


semaine et par travailleur. Au-delà de ce seuil, une autorisation du supérieur hiérarchique
est indispensable. Dans ce cas, ces heures supplémentaires seront majorées de 50% si
elles sont effectuées les jours ouvrables.
Les heures d’absence non justifiées sont comptabilisées à la place des heures
supplémentaires dont les taux de majoration sont les plus élevés.
Sont exclus du bénéfice des heures supplémentaires :
-le personnel de statut « cadre »
-le personnel payé au rendement
la Rémunération des Heures Supplémentaires (RHS) se calcule comme suit :

RHS = TH x (1 + taux) x Nombre d’heures supplémentaires

Exemple
M "GOMPOU est salarié dans la société ‘’DOUKOUM CI-SUD’’. Il a un salaire de base de
190 000 F. pour le mois d’Août 2005, il a effectué les heures suivantes :
1ère semaine : du lundi au vendredi …………………………….………………34 h
M. GOMPOU s’est absenté pour une journée alors qu’il a eu une autorisation de demi-
journée.
2ème semaine : du lundi 09 au dimanche 15 …………………………………....47 h
Il a en plus travaillé dans la nuit du dimanche 15 de 21 h à 5 h du matin.
3ème semaine : du 16 au 22 ……………………………………………………..50 h
4ème semaine : du 24 au 29 …………………………………………………..…55 h
dont 6 heures un jour ouvrable du jour, 3 h la nuit du dimanche et le reste le dimanche
jour.
5ème semaine : du 30 au 31 …...………………………………………………...22 h

TAF : calculer le salaire mensuel de M GOMPOU sachant que la société travaille du lundi
au vendredi.
II – LES ACCESSOIRES DU SALAIRE

Les accessoires du salaire sont principalement constitués de sursalaire, des primes, des
indemnités, gratification et des avantages en nature.

150
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1) SURSALAIRE

Le sursalaire représente le supplément de numération versé en sus du travail


catégoriel. Il est entièrement imposable.

2) LES PRIMES

a) La prime d’ancienneté

Elle récompense la stabilité du travailleur dans l’entreprise. Elle est accordée après deux
ans de travail effectué dans l’entreprise. Le taux est de 2% jusqu'à la troisième année. La
prime d’ancienneté est majorée de 1% chaque année jusqu'à la 25ème année inclue.

b) La prime de salissure

Conformément au code de travail article 95, la prime de salissure = 13 x Smig horaire.


Elle est non imposable à concurrence de 10% du salaire brut (prime comprise)

c) La prime de tenue

Elle est accordée au travailleur qui assure lui-même le nettoyage et l’entretien de


ses vêtements. Son montant = 7 fois le Smig Horaire. Elle est imposable comme la prime
de salissure et des indemnités de représentation.

d) La prime d’outillage

Le montant est = 10 fois le Smig Horaire. Elle est exonérée à concurrence du 10ième du
salaire brut.

e) La prime de panier

Elle est non imposable pour la fraction inférieure au 1/10 du salaire brut. Son
montant est = 3 fois le Smig horaire. La prime est accordée aux travailleurs suivants :
- Ceux qui accomplissent 6 heures de travail de nuit sans pause.
- Ceux qui accomplissent 10 h de travail ou plus de jours prolongé d’au moins une
heure après le début de l’arrêt réglementaire de travail.
- Ceux qui accomplissent une séance non interrompue de travail de 10 h de durée dans
la journée.
f) La prime d’expatriation
Le montant est égal à 40% du salaire de base et du sursalaire
g) La prime de fin d’année ou gratification

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Le montant doit être supérieur au ¾ du salaire minimum conventionnel.


L’employeur peut payer 100% et même plus si les résultats de l’Entreprise le permettent.
En cas de licenciement, il est calculé au prorata temporis.
h) les allocations familiales
Le montant exonéré est de 2.500f par enfant et le nombre d’enfant maximum admis est de
06.
Exemple :
M BAHIEN a un salaire catégoriel de 285 000 F. Quel est le montant minimum et
maximum de sa gratification ?
2) LES INDEMNITES ET LES PRIMES NON IMPOSABLES
2.1) ELEMENTS EXONERES DANS LA LIMITE DE 10%

-Les indemnités de déplacement


-les indemnités de représentation
-la prime de panier
-la prime de salissure ou prime de salubrité
-la prime d’outillage
-les indemnités de tournée et de mission
-la prime de responsabilité, de fonction, de tenue, de caisse, etc.
Ces allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la profession et
effectivement utilisées conformément à son objet, sont exonérés à concurrence de 10% de
la rémunération totale en espèce (indemnités comprises) perçues par le contribuable.
Cette limite est impérative et elle ne doit pas être dépassée sous aucun prétexte sauf si le
salarié est remboursé de ses débours sur présentation des justifications des frais
préalablement engagés par lui.

Il convient en pratique de réintégrer dans le traitement imposable la part des indemnités


qui excèdent 10% de la rémunération totale en espèce.
NB :
-on entend par la rémunération totale en espèce, le salaire brut à l’exclusion des
avantages en nature
-le montant des 10% doit être déterminé globalement. Mais ces indemnités spéciales ne
doivent pas se cumuler avec des remboursements de frais réels.

Exemple :
M. ASSEMAN à un salaire mensuel de 650 000 F. il reçoit les avantages d’un
montant de 635 000 et une indemnité de représentation de 280 000 F.

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TAF : Calculer la base imposable

2.2) Les indemnités de transport


Elles ne sont pas accordées aux travailleurs qui habitent à proximité de leur lieu
de travail ou qui sont transportés par un véhicule de ramassage. La prime de transport
versée aux salariés est exonérée à hauteur d’un montant égal au prix de la carte
permanente mensuelle des concessionnaires de service publics de transport urbain
SOTRA. Le montant usuellement retenu est de 25 000 F.

2.3) Les indemnités de stage des étudiants


Elles ne sont pas imposables si elles sont versées aux étudiants pour une période
inférieure ou égale à 6 mois et pour un montant inférieur ou égal à 100 000 F par mois.

2.4) Les indemnités d’équipement


Elles sont accordées pour effectuer des travaux hors du territoire ivoirien. Le
montant est déterminé en fonction de la situation conjugale du travailleur.
Célibataire = 600 fois le Smig horaire
Marié = 700 fois le Smig horaire + 100 x le Smig horaire par enfant

2.5) Les cotisations patronales pour la retraite et prévoyance complémentaires


Les cotisations patronales versées par l’employeur à des organismes de retraite et
prévoyance complémentaires sont exonérés dans la double limite du 1/10 de la
rémunération mensuelle brute imposable, hors avantages en nature, et d’un montant
mensuel de 300 000frcs.

4) LES AVANTAGES EN NATURE

Les avantages en nature sont composés essentiellement des indemnités de


logement et accessoires. Le montant des avantages et accessoires est indiqué dans les
tableaux 1 et 2 du barème administratif des avantages en nature.
TABLEAU DES AVANTAGES EN NATURE
Tableau1 : Logement et accessoires
Nombre de Logement Mobilier Electricité Eau
pièces (sauf
principales climatisation)
1 60.000 10.000 10.000 15.000
2 80.000 20.000 20.000 15.000

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3 160.00 40.000 30.000 20.000


4 300.000 60.000 40.000 30.000
5 480.000 80.000 50.000 40.000
6 600.000 100.000 60.000 50.000
7 et plus 800.000 150.000 70.000 60.000
Les montants d’électricité sont à majorer de 20.000F par appareil individuel de
climatisation ou par pièce climatisée pour les climatisations centrales. Les montants d’eau
sont à majorer de 30.000F pour les logements dotés d’une piscine.
Tableau 2 : domesticité
Gardien, jardinier 50.000F
Gens de maison 60.000F
Cuisinier 90.000F
Avantages en nature estimés selon la valeur réelle
Cependant dans ce tableau tous les avantages ne figurent pas. Par conséquent les
avantages non mentionnés sont à réintégrer à leur montant réel dans la base imposable.
Ces avantages sont :
-Nourriture fournie par l’employeur
-billets d’avion pour congés et les frais de déménagement des travailleurs autres que le
personnel bénéficiant d’un contrat d’expatrié
- Les remboursements de frais scolaire et télécommunication

Evaluation des avantages en nature pour le calcul des cotisations sociales


Le barème d’évaluation des avantages en nature sur le plan social est abrogé et remplacé
par le barème des impôts fiscaux. Cependant dans ce cas (au plan social) si le montant
réel des avantages excède celui du barème, on prend le montant réel même si l’avantage
en nature en question figure dans les avantages en nature de référence. En définitive c’est
le montant le plus grand d’entre les deux qui est retenu.

EXEMPLE
Monsieur KOLADE est le comptable de la SA BELLE ROMAINE. Il est logé par la
société dans une villa de 6 pièces dont le loyer mensuel est de 750 000 F. cette villa est
meublée par la SA BELLE ROMAINE pour un montant 3 600 000 équipée de 6
climatiseurs et d’une piscine. Les factures de la CIE, SODECI et CI TELECOM réglées
par le société s’élèvent mensuellement respectivement à 160 000 F, 100 000 F et 120 000
F. la société paie pour monsieur KOLADE le cuisinier pour un salaire de 80 000F.

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Par contre la société alloue une somme de 65 000 F à monsieur KOLADE pour le
paiement du salaire de son gardien. La société fournit régulièrement de la nourriture à
monsieur KOLADE les dépenses sont estimées mensuellement à 250 000 F. enfin SA
BELLE ROMAINE a contacté la société de gardiennage PACIFICATEUR pour 150 000f
par Mois pour la sécurité et aussi le patrimoine de KOLADE
TAF : déterminer le montant des avantages en nature de Monsieur KOLADE à prendre
en compte dans l’assiette des impôts sur les salaires et de la cotisation sociale

SOLUTION

Libellés Evaluation des charges Evaluation des charges


fiscales sociales
1°Logement (6 pièces) 600 000 750 000
2°Mobilier 100 000 100 000
3°a)Electricité 60 000 60 000
3°b) Climatisation 6×20 000 = 120 000 6×20 000 = 120 000
4°a)Eau 50 000 100 000
4°b) Piscine 30 000 néan
5°) Cuisinier 90 000 90 000
6°) Nourriture 250 000 250 000
7°) Télécommunication 120 000 120 000
8°) Gardien/PACIFICATEUR 150 000 150 000
TOTAL 1 570 000 1 840.000
Par contre la société alloue une somme de 65 000 F à monsieur KOLADE pour le
paiement du salaire de son gardien: cette somme ne doit pas figurer dans les avantages en
nature car elle a été perçue en espèce par le salarié ; cette somme fait partir des
rémunérations en espèce reçue par le salarié.

5) LES AVANTAGES EN ARGENT

Il s’agit des cotisations patronales versées aux organismes de retraite et de prévoyance et


retraite complémentaire par les employeurs au bénéfice des salariés (primes d’assurance
décès ou d’assurance vie groupe ou individuelle).

-toute indemnité en argent représentative d’avantage en nature (allocation de logement


par exemple)
-toute participation des employeurs au paiement des primes de contrat d’assurance vie
groupe ou individuelle souscrit par le personnel

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-versement par l’employeur des frais de scolarité des enfants du personnel


-etc.
Ils sont exonérés dans la double limite suivante
● 10% des rémunérations en espèces.
● 300 000f par mois.
Exemple
Soit une rémunération totale en espèce de 350 000f. .Calculer la prime
d‘assurance imposable selon les hypothèses suivantes :
H1: Prime 500 000f
H2: Prime 190 000f

III) LES RETENUES SUR SALAIRE A LA CHARGE DU SALARIE

Le salaire n’est pas intégralement versé aux salariés. Certaines retenues sont
opérées ; en particulier les retenues fiscales et les retenues sociales.

A- LES RETENUES FISCALES A LA CHARGE DU SALARIE.

Ce sont les impôts sur traitement et salaire, la contribution nationale contribution pour
la reconstruction et l’impôt général sur les revenus.

1- Les impôts sur traitement et salaires (ITS)

Le taux est de 1,5% lorsqu’il s’applique sur le salaire net imposable (salaire brut x 80% :
abattement de 20%) Il est de 1,2% sur le montant du salaire brut imposable sans
abattement.
2- La contribution nationale (CN)

Elle est applicable au salaire mensuel de montant supérieur à 50.000F.


La CN représente un prélèvement et s’applique selon un tarif progressif. La base
est = 80% du salaire brut imposable (SBI).
Pour calculer la CN on utilise le tableau suivant :

Tranche Taux
De 1F …………….. 50 000 0%
De 50 000…………. 130 000 1,5%
De 130 000………… 200 000 5%
De 200 000 à …........ + ∞ 10%

Formule de calcul direct de la CN mensuelle


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R=80%revenu imposable impôt


De 1F …………….. 50 000 0
De 50 000…………. 130 000 R x 1,5% - 750
De 130 000………… 200 000 R x 5% - 5 300
De 200 000 à …........ + ∞ R x 10% - 15 300

3- l’impôt général sur les revenus (IGR)


C’est un impôt qui est calculé en fonction de la même base que l’ITS et la CN
mais après un abattement de 15% et déduction de l’ITS et de la CN.

Base IGR = 85% de (80% du SBI-(ITS + CN)).

Les contribuables qui ont une charge familiale élevée bénéficient d’un allègement de la
charge fiscale en matière d’IGR par l’application des parts comme suit :

Situation de la famille Enfant à charge Nombre de parts

Célibataire, divorcé, veuf Sans enfant 1


pour lui-même 1,5
Célibataire, divorcé avec enfant
par enfant 0,5
Marié Sans enfant 2
pour lui-même 2
Marié ou veuf Avec enfant
- Le nombre de part ne peut dépasser 5. La par enfant
femme 0,5seule part sauf si elle
mariée à une
bénéficie de la puissance paternelle. Pour l’évaluation du nombre de part, il faut tenir
compte des personnes prises en charge. Ces personnes sont les suivantes :
- Enfant mineur (légitime, naturel reconnu, OU enfant étudiant jusqu’à 25 ans. (0,5
part)
- Enfant infirme mineur (0,5 part)
- Enfant infirme majeur (1 part)
- Enfant recueilli ou adopté légalement dans le foyer. (0,5 part)

Le nombre de part sert à calculer un quotient familial.

Quotient(Q)= Base taxable


N
0<Q < 25 000 ……………………… .IGR = 0

25 000 < Q < 45 583 …………………….IGR = base x10 /110 –2273 x N (part)
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45584 < Q < 81 583 …………………… IGR = base x 15 /115 –4 076 x N

81584 < Q < 126 883 ……………………IGR = base x 20 /120 – 7031 x N

126584 < Q < 220383 ……………………. IGR =base x 25/ 125 – 11250 x N

220383 < Q < 389083 …………………… IGR= base x 35 / 135 – 24306 x N

389084 <Q<842166 …………………… IGR= base x 45 / 145 –44181 x N

Q> 842167 ……………………… IGR= base x 60 / 160 –98633 x N

Généralement le tableau de l’IGR est fourni par la DGI. Il existe un tableau d’IGR
mensuel et un tableau d’IGR annuel.

TABLEAU DE L’IGR MENSUEL (R : base IGR)

Formule donnant le montant de l’IGR exigible à partir du

Quotient familial = revenu net imposable dont le quotient par le nombre de parts
est compris dans les limites indiquées à la colonne
précédente
Compris entre 25.000 et 45583 (Rx10/110)-(2.273xN)
Compris entre 45.584 et 81.583 (Rx15/115)-(4.076xN)
Compris entre 81.584 et 126.583 (Rx20/120)-(7.031xN)
Compris entre 126.583 et220.333 (Rx25/125)-(11.250xN)
Compris entre 220.334 et 389.083 (Rx35/135)-(24.306xN)
Compris entre 389.084 et842.166 (Rx45/145)-(44.181xN)
Supérieur à 842.167 (Rx60/160)-(96.633xN)
B- LES RETENUES SOCIALES A LA CHARGE DU SALARIE

Elles sont constituées principalement de la cotisation à la CNPS pour la retraite.


Le taux global de cette retenue est de 14% dont 6,3% à la charge du salarié et 7,7% à la
charge de l’employeur. La cotisation à la CNPS constitue une épargne de retraite pour les
salariés.

Le plafond est de 2 700 000 F soit 45 fois le SMIG (60 000Frcs). Le taux de la caisse
de retraite (6,3%) s’applique sur un salaire brut social qui est différent du salaire brut
imposable utilisé pour déterminer les retenues fiscales.

Pour déterminer ce salaire brut social, on utilise le barème administratif des


avantages en nature pour le calcul de la CNPS. Il faut éviter de calculer la cotisation de
retraite en utilisant le salaire brut imposable lorsqu’on utilise le tableau administratif.
158
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L’assiette de la caisse de retraite tient compte du salaire de base, des avantages, des
indemnités et des diverses primes.
Il faut exclure ou déduire les avantages ci-dessous de la base sociale de la CNPS :
- Primes de déplacement, (voiture, rappel, prestation familiale, nourriture, blanchissage,
kilométrique).
- Primes de panier à déduire : 3 fois le SMIG horaire,
- Primes de salissure : 13 fois le SMIG horaire,
- Prime de tenue : 7 fois le SMIG horaire,
- Prime d’outillage : 10 fois le SMIG horaire,
- Prime de transport : 50 fois le SMIG horaire,
-
Application

M. GRIPPE est cadre supérieur à la société “AVIERE Son salaire de base mensuel est
de 850 000 F .Pour le mois d’avril 2006 il a reçu une indemnité de représentation de 395
000 F. M. GRIPPE est logé au Plateau-Dokoui dans une villa de 5 pièces dont 3 chambres
climatisées. Les frais d’électricité et d’eau sont pris en charge par la société. De même
que les salaires du jardinier et du cuisinier. M. GRIPPE a une indemnité de transport de
90 000 F.

Il s’est marié en 2004 et est père de 5 enfants dont 2 mineurs et un étudiant en


Licence de droit âgé de 24 ans 11 mois. Sa fille s’est mariée en Novembre 2005 à l’âge
de 26 ans. L’aîné est comptable dans une société à Abidjan. Il habite depuis 19 septembre
2002 chez l’un de ses camarades. Mais son petit fils unique habite chez son grand père.
GRIPPE

TAF : Calculer les impôts sur salaire de M. GRIPPE et déterminer son salaire net
à payer sachant que M. GRIPPE a sollicité et obtenu une aide financière de 100 000 F
auprès de la société AVIERE

IV- LES RETENUES A LA CHARGE DE L’EMPLOYEUR

Il faut distinguer deux types de retenues : les retenues fiscales et les retenues sociales.

A) LES RETENUES FISCALES

Les retenues fiscales patronales sont composées des impôts suivants : impôt sur
salaire, contribution pour la formation professionnelle continue, contribution nationale
pour le développement économique, culturel et social, et le nouvel impôt, la
contribution pour la reconstruction nationale.
159
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1) La contribution employeur

Le taux est de 9,2% sur le salaire du personnel expatrié.

2) La contribution nationale pour le développement économique et social

Le taux de cet impôt est de 1,2% et est appliqué sur le salaire versé au personnel
local ainsi que le personnel expatrié.

3) La taxe d’apprentissage
C’est la contribution de l’employeur à la formation du personnel (FD FP). Le taux
est de 0,4% et appliqué sur le salaire du personnel local et expatrié.
4) La taxe pour la formation continue
C’est également une contribution de l’employeur au recyclage et à la formation du
personnel (FD FP). Le taux de 1,2% est appliqué sur le salaire du personnel local et
expatrié. Pour la formation continue l’employeur verse chaque mois 0,6% pendant
toute l’année et utilise 0,6% pour la formation de son personnel. L’employeur
verse le montant de ces cotisations au trésor en même temps que les retenues opérées
au titre des impôts sur salaire des employés. Les taux de ces impôts précités sont
représentés dans le tableau suivant :
Personnel local Personnel expatrié

1-contribution employeur(DGI) - 9,2%

2-contribution nationale pour 1,2% 1,2%


développement économique, social et
Total impôts
culturel (DGI)versés à la (DGI) 1,2% 10,4%
3- taxe d’apprentissage (FDFP) 0,4% 0,4%

4- taxe pour la formation continue (FDFP) 1,2% 1,2%

Total impôts versés au (FDFP) 1,6% 1,6%


Total général 2 ,8% 12%

B) LES CHARGES SOCIALES PATRONALES


Elles sont classées en trois catégories comme suit :
• Prestations familiales
• Accident de travail
• Caisse de retraite
1) Prestation familiale (PF)
160
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Le taux de la PF est de 5,72% dont 0,75% affectée à l’assurance et 5% affectée à la


prestation familiale proprement dite. Le montant prestation familiale est plafonné à
70 000 F pour chaque travailleur.

2) Accident de travail

Le taux varie entre 2% et 5% avec plafond de 70 000 F par employeur.


2% pour les travailleurs de bureau
3% pour les entreprises commerciales et de production ainsi les entreprises de nettoyage.
4% pour les garages
5% pour les transports et les professions dont les risques d’accident sont élevés.
3) La cotisation de retraite
Le taux de la participation de l’employeur est 7,7% avec un plafond de 2 700 000
F. la base de calcul de cette cotisation est le salaire brut social déterminé comme celle
utilisée pour calculer la CNPS du salarié.

(Voir charges sociales salariales)

Application
La société LAIMOULAIMOU à versé pour le mois de mars 2006 les salaires suivants :
Personnel (ouvriers et agents de maîtrise) 50 personnes pour un montant global de
6 850 000 F, personnel expatrié 7 850 000, 3 cadres taux d’accident 3%

TAF Calculer les charges patronales et la retenue pour la caisse de retraite.

V) COMPTABILISATION DES SALAIRES

VOIR COURS DE COMPTABILITE GENERALE

TRAVAUX DIRIGES : IMPOT SUR SALAIRE

EXERCICE 1

L’entreprise DOUCEMENT sise à Abidjan, vous sollicite pour le calcul des salaires et
des impôts de ses cadres. Elle vous fournit les informations suivantes
a)M.CROCODILLE Hubert directeur administratif a été embauché le 12 mai 1985.
Sa rémunération est la suivante
Salaire de base :480.000 f
Sursalaire :440.000 f
161
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-Allocation familiale : 10 000 f


-Indemnités de déplacement :250.000 f
-Prime de transport : 85.000 f
-Remboursement de frais réels, de mission :120.000 f
b) M.CAIMAN Gilbert directeur financier perçoit :
-Salaire de base : 600.000 f
-Sursalaire : 520.000 f
-Indemnité de représentation : 250.000 f
-Indemnité de voiture : 150.000 f

Il est logé dans une villa de 06 pièces louée par la société à 400.000 f. Le bâtiment st doté
d’un climatiseur central.
Les factures de CIE, de SODECI et de Téléphone à la charge de l’entreprise s’élèvent
respectivement à 250.000 f, 210.000 f et 180.000 f par mois
M.CAIMAN Gilbert travaille dans l’entreprise depuis 15 ans 8mois.
Les frais de gardiennage des domiciles de M.CAIMAN Gilbert assure par’ une société
s’élèvent à 130.000 f par mois et sont à la charge de son employeur.
NB : Apres analyse il s’avère que les indemnités destinées à couvrir les frais inhérents à
la fonction de M.CROCODILLE Hubert ne sont pas utilisées conformément à leur objet.

TAVAIL A FAIRE
Déterminer le salaire brut imposable et le salaire brut social de chaque salarié à la fin du
mois d ‘avril 2009
.
EXERCICE 2

Monsieur : KEDJEBO directeur commercial de la société BOBLE perçoit une


rémunération mensuelle brute de 950 000 F. Afin de conquérir de nouveaux marchés,
Monsieur KEDJEBO a travaillé pendant la première semaine dimanche nuit 20h à 22h et
la quatrième semaine le samedi de 18h à 20h.
Il est logé par la société à la RIVIERA dans une villa de 6 pièces. Cette villa est
entièrement meublée par la société BOBLE pour un montant de 3 840 000 F. Quatre des
chambres sont équipées de climatiseur LG. Ses factures mensuelles de la CIE et de la
SODECI .
Les salaires du cuisinier, du jardiner et du gardien pris en charge par la société
sont respectivement 70 000 F, 70 000 F et 70 000F.

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Dr KATIO Université Jean Lorougnon Guédé de DALAO

Monsieur KEDJEBO est père de ‘une fille de 2 ans d’un étudiant en médecine âgé de 24
ans et père d’une fille de deux mois. KEDJEBO est en plus le tuteur légal de son neveu
SEKE
Monsieur KEDJEBO s’est remarié en l’an 2 010 avec une étudiante en chimie nucléaire.
Il perçoit pour frais de carburant 75 000 F chaque 15 jours, une indemnité de
représentation de 250 000 F et une prime d’ancienneté relative à ses 28 ans 11 mois de
travail effectif au sein de l’entreprise.
Chaque mois il reçoit une somme de 185 000 F ’association de son village pour
recevoir les mutualistes.
TAF :
1- Déterminer l’impôt sur salaire de monsieur KEDJEBO I ainsi que la rémunération
perçue.
2- Passer les écritures de la paie et du paiement des impôts fiscaux et les versements des
charges sociales.

EXERCICE 3

Monsieur Charbonnier est un cadre de la société Babylone depuis le 1 er Novembre 1992.


Monsieur Charbonnier est expatrié il vit avec ses 4 enfants et son épouse il est marié
depuis le 1er Janvier 1990. Il bénéficie des avantages en nature suivants :

▪ Logement (5 pièces) meublé et climatisé


▪ L'eau et l'électricité sont à la charge de la société.
▪ Le gardien, l'employé de la maison et le cuisinier sont payés par la société. Les
éléments de salaire de Monsieur Charbonnier se décomposent comme suit au titre
du mois de Février 2002.
Salaire de base 900 000
Sursalaire 1 200 000
Prime d'ancienneté ?
Prime d'expatriation ?
Indemnité de transport 80 000
Indemnité de déplacement 200 000
Indemnité de représentation 150000

TRAVAIL A FAIRE
1/ Calculer la prime d'ancienneté et d'expatriation
2/ Calculer le brut imposable et social

163
Dr KATIO Université Jean Lorougnon Guédé de DALAO

3/ Calculer les retenues fiscales et sociales


4/ Calculer le net à payer
5/ Calculer les charges patronales sachant que le taux d'accident de travail est de 3 %
NB : Voir barème des avantages ci-joint. Le barème des avantages d'Abidjan sera
Retenu pour Bouaké.

EXERCICE4 : SALAIRE (charges salariales, charges patronales)


Les éléments de charges à l’emploi du personnel d’une entreprise s’articulent comme suit
pour le mois de Janvier 2007.

Employés
Koné Alla Michel (expatrié)
Eléments de charges de personnel
Salaire de base 120.000 230.000 800.000
Prime d’ancienneté 12.000 11.500 -
Prime de transport 20.000 25.000 200.000
Indemnité de représentation - - 125.000
Prime d’expatriation - - A déterminer
Indemnité de logement(2) - 50.000 -
Avantage (1) - - 450.000

(1) Dont 150.000 de prime


mensuelle d’assurance maladie
(2) Imposable à 100%

Il vous est fourni les charges du 1er trimestre de l’année 2007 :


Les charges :
Achats de marchandises 80.000.000
Fourniture 3.000.000
Cadeau à la clientèle 800.000
Transport dont 500.000 sur achats 2.000.000
Autres services dont 300.000 sur achats 2.300.000
Don à une grande école 1.000.000
Frais de personnel 4.000.000
Question

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Dr KATIO Université Jean Lorougnon Guédé de DALAO

Déterminer pour chaque salarié, le salaire brut imposable

Les grands événements ne sont pas annoncés par de petits présages. Un grand mal est
toujours suivi d’un grand bien

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