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‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

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LE RECEUIL DE
FISCALITÉ
IMPOT SUR LE REVENU
GLOBAL

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Préambule.

C’est une mission difficile car le dispositif fiscal est compliqué, en constante évolution et les
dispositions fiscales souvent complexes à maîtriser.
C'est ça notre objectifs, vous aider mieux maîtriser la réglementation
- Connaître l’organisation du système fiscal algérien.
- Maîtriser les différents impôts et taxes:
- l’Impôt sur le Revenu Global (IRG),
- l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS),
- la Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP),
- la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),
- La fiscalité locale, (TF, TA)
- Autres impôts et taxes non codifiés
- Contrôle fiscal et procédure contentieuse.
- Contrôler, Auditer les différentes déclarations fiscales.
- Maîtriser l’environnement fiscal de l’entreprise.
- Mettre l’entreprise hors risque sur le plan fiscal.
- Savoir faire face à un contrôle fiscal.
Article 64 de la constitution
Les citoyens sont égaux devant l’impôt.
Chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa capacité
contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu’en vertu de la loi.
Nul impôt, contribution, taxe ou droit d’aucune sorte, ne peut être institué avec effet
rétroactif.
Toute action visant à contourner l’égalité des citoyens et des personnes morales devant l’impôt
constitue une atteinte aux intérêts de la communauté nationale.
Elle est réprimée par la loi.
La loi sanctionne l’évasion fiscale et la fuite de capitaux.
Aujourd’hui, je partage des articles pour vous expliquer quelque chose de très simple
Mon but n’est autre que de vous aider à comprendre la fiscalité, de vous expliquer le
fonctionnement du système fiscal algérien.
Ainsi, pour cela, j’apprends chaque jour que ce soit par la lecture de livre, mais également via
le suivi hebdomadaire que je fais avec chacun de nos groupes et forums et qui m’aide à
comprendre, à voir les différences de réaction entre chaque intervenant.
Je ne dis jamais une chose ou un conseil en l’air, mais essaie de vous expliquer au mieux ce
que vous devez faire, proprement.
Si je donne mon avis sur une loi, ce qu’elle permet de faire ou pas, comprenez bien qu’il ne
s’agit pas de mon avis personnel, mais d’un retour d’expérience sur plus 27 ans.
Je suis donc en contact permanent avec la progression de système fiscale
C’est donc entre mes connaissances théoriques acquises par mes lectures et mes
connaissances pratiques que j’en sais aujourd’hui autant et que je n’ai pas fini d’apprendre, de
progresser.
A l’heure d’aujourd’hui, beaucoup restent campés sur des connaissances théoriques
dépassées, répète ce que l’on leur a appris sans réfléchir, bêtement sans comprendre et vous
font ainsi perdre du temps, car vous ne savez plus où donner de la tête, qui a raison ou pas.
Ce petit journal hebdomadaire est conçu de façon à vous faire comprendre les dessous et
dessus de system fiscal Algérien.

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Il contient des lois, circulaires, instructions, décrets, arrêtés, notes et communiqués, en plus
des cours et des exemples traitant la fiscalité en en générale.
Pour l’accomplissement de cette tache, nous allons mettre à votre disposition un outil de
travail, pour les techniciens de la fiscalité et d’aider d’autres pour l’assimilation d’un système
complexe.
- Un bon système fiscal est un système conceptuellement équitable.
- Un bon système fiscal doit tendre vers la simplicité et la stabilité.
- Le respect du système fiscal doit être généralisé.
- Le système fiscal doit intégrer la raison économique.
- Le système fiscal doit être internationalement comparatif.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement.
- Le système doit favoriser l'émergence d'un bon environnement fiscal.
L'équité fiscale
L'équité est la pierre angulaire de tout l'édifice fiscal si nécessaire à toute société moderne et
démocratique.
Aussi bien le législateur que l'autorité administrative doivent-ils privilégier de façon constante le
principe majeur d'équité fiscale élevé au rang d'un principe constitutionnel.
Simplicité et stabilité du système fiscal
Un bon système fiscal est un système qui doit éviter autant que faire se peut la complexité et offrir une
certaine stabilité le rendant accessible aux utilisateurs et facilement gérable.
Le non respect de la loi fiscale entraîne des conséquences économiques et sociales néfastes :
- Il est une source d'iniquité fiscale.
- Il fragilise les finances publiques, source d’inflation et cause de l’inefficacité de l’appareil d’Etat.
- Il provoque une concurrence déloyale qui fragilise, à son tour, les entreprises transparentes.
- Il amplifie et enracine la contestation sociale.
- La fiscalité doit entériner la prééminence de la raison économique sur toutes les autres
considérations Rien ne justifie une fiscalité qui ne soit pas adaptée à la réalité économique des
entreprises et des individus.
- Une assiette non économique ne favorise pas le développement des bons comportements et
défavorise une économie par rapport à ses concurrents étrangers.
- Une fiscalité ne tenant pas compte des impératifs de l’économie, ressemble à celui qui, à force de
traire sa vache, l’affaiblit.
- En revanche, rien n’est plus heureux pour un système fiscal que des entreprises prospères.
- La fiscalité doit veiller à la préservation de l’outil de production avant toute autre considération.
- La fiscalité doit être internationalement comparative
- La mise en compétition d’une économie avec les autres économies du monde contraint le législateur
fiscal à tenir de plus en plus compte des systèmes appliqués dans le reste du monde.
- Une économie à fiscalité trop lourde ou injuste par rapport à la fiscalité internationale est une
économie qui offre des atouts à ses concurrents pour la battre.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement considérant l’équilibre des finances publiques comme
une condition de croissance durable et le coût de la collecte des impôts aussi bien pour l’Etat que pour
les contribuables, comme un coût caché de l’impôt qu’il convient de prendre en compte, le rendement
de chacun des impôts composant le système fiscal constitue une qualité caractéristique du système
dans son ensemble.
- Un impôt à faible rendement pose la question de l’opportunité de son maintien. En effet, faire
supporter l’effet inhibitoire, attaché à tout impôt, à l’activité économique ne saurait se justifier lorsque
l’impôt ne produit pas un rendement satisfaisant.

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- La qualité de l'environnement fiscal L'environnement fiscal est une composante essentielle de la
qualité d'un système fiscal.
- Il ne se limite pas aux seuls éléments du système d'imposition au sens fiscal, mais il englobe aussi le
cadre législatif et réglementaire de tous les prélèvements obligatoires, l'appareil administratif fiscal, le
juge fiscal et plus généralement les garanties de nature à sécuriser le contribuable contre tout arbitraire
ou tout traitement individuel fiscalement discriminatoire.
- L’environnement fiscal favorable suppose, en plus de la vigilance continue pour procéder à
l'étalonnage et à la comparaison du poids des prélèvements supportés par l'entreprise avec les pratiques
d'autres pays, une législation fiscale relativement simple et relativement stable.
- Il suppose aussi une administration soumise au droit et particulièrement soucieuse des droits du
contribuable qui doit être considéré, notamment lors du contrôle fiscal, comme un partenaire et non
comme un «fraudeur présumé».
- Il suppose enfin l'existence d'une justice réellement indépendante et réellement compétente pour
trancher, en toute impartialité, les litiges fiscaux et empêcher ainsi l'administration, forte de ses
prérogatives de puissance publique (et surtout de son privilège d'exécution préalable), de faire elle-
même justice ou d'imposer des solutions»
Conclusion
En effet, une fiscalité d’application générale permet de dégager un bon rendement, ce qui favorise
l'amélioration de l'équité fiscale et permet de respecter d’avantage la prééminence de l’économie et
d’instituer une meilleure fiscalité que celle des pays concurrents.
De même qu’une fiscalité simple et stable et qui intègre la réalité économique favorise l’adhésion des
contribuables et le respect spontané des lois et améliore le rendement fiscal.
Mais, bien que tout effort de hiérarchisation reste délicat, le critère d’une application généralisée
paraît, néanmoins, commander les autres critères.
Enfin, l'analyse des différentes lacunes du système fiscal algérien a démontré que ce système
a été réalisé en l'absence d'une conception globale, claire et cohérente de la politique fiscale.
Cela fait que la fiscalité algérienne à la veille de la réforme de 1991 est une fiscalité « tous
azimuts » qui frappe au « hasard » sous la pression des besoins budgétaires du moment
répondant plus à des préoccupations financières à court terme, d'ordre conjoncturel qu'à des
objectifs économiques et sociaux à moyen et long terme.
Cela s'est traduit par un nombre important de dispositions fiscales, revues et corrigées,
donnant l'image d'une législation fiscale débridée et décousue.

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(II)

Le conseiller fiscal
I)- Comment peut-on définir un fiscaliste :
Le présent décret donne un aperçu sur le conseil fiscal, mis à jour au 31/12/2017
Ordonnance n° 71-81 du 29/12/1971 fixant les conditions d’exercice de la profession
de conseil fiscal et assimilé
AU NON DU PEUPLE
Le chef du gouvernement, président du conseil de ministre
Vus les ordonnances n° 65-182 du 10 juillet 1965 et 70-53 du 18 djoumada 1 1390
correspondant au 21 juillet 1970 pourtant constitution du gouvernement
Vu ordonnance n°70-93 du 31 décembre 1970 portant loi de finance pour 1971.
Ordonne
Article 1ér
Nulle personne physique ou morale ne peut, sous quelque dénomination que ce soit, exercé la
profession de conseil fiscal et assimilé, si elle n’a été au préalable expressément autorisé dans
les conditions définies aux articles ci après par le ministre des finances.
Article 2
Par conseil fiscal, il faut entendre celui qui, à titre personnel et d’une manière générale, donne
des conseils ou des consultations ou encore effectue tous travaux d’ordre fiscale pour le
compte de son client.
Il peut notamment être appelé à établir des déclarations fiscales, à vérifier les avertissements,
à rédiger et à présenter en qualité de mandataire, des réclamations auprès des administrations
fiscales.
Article 3
Les sociétés des conseils fiscaux et assimilés ne peuvent être constituées que sous formes de
sociétés civiles.
Dans ce cas, les travaux de conseils fiscaux et assimilés, sont effectués sous leurs noms
propres et sous leur responsabilité personnelle.
Article 4
Pour être autorisé à exercer la profession de conseil fiscal et assimilé, il faut remplir les
conditions suivantes:
- être de nationalité algérienne;
- jouir de ses droits civiques;
- n'avoir jamais subi de condamnation à une peine afflictive et infamante;
- avoir exercé pendant cinq (5) années au moins une fonction supérieure ou occupé un poste
supérieur auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale;
- justifier de la possession d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou d'un titre équivalent.
Article 5
Sont autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant-au moins
le grade d'inspecteur central admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
Article 6
Sont également autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts
ayant cessé leur fonction dans la mesure où ils réunissent les conditions ci-après:
- avoir exercé auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale pendant au moins vingt
ans;

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- être titulaire du grade d'inspecteur central depuis au moins dix (10) ans;
- justifier d'un arrêté de démission.
Article 7
Les années de service au delà du grade d'inspecteur central, sont décomptées de la même
manière.
Article 8
Les conseils fiscaux peuvent collaborer à des tâches d'enseignement ou de recherche dans les
établissements scolaires ou universitaires.
Article 9
Les conseils fiscaux et assemblés qui exercent en société constituée, sous la forme prévue
à l’article 3 ci-dessus doivent satisfaire simultanément aux conditions suivantes :
- les associées doivent êtres autorisés individuellement à exercer la profession
- la société ainsi constituée doit elle-même être autorisée à exercer la profession
Article 10
Le retrait définitif de l’autorisation d’exercer la profession, est prononcé à l’encontre du
conseil fiscal et assimilé qui, dans l’exercice de cses fonctions, aide sciemment à
l’établissement ou à l’utilisation de documents ou renseignements de toutes nature reconnus
inexacts.
Article 11
L’exercice illégal de la profession de conseil fiscal rend son auteur passible d’une peine
d’emprisonnement de 3 mois à trois ans de prison et une amende de 5 000.00 à 50 000.00 ou
une de ses deux peines seulement
Exerce illégalement la profession, le conseil fiscal non autorisé ou dont l’autorisation à été
retirer
Est également assimilé à l’exercice illégal de la profession de conseil fiscal, l’usage abusif de
ce titre.
Article 12
Les procès verbaux de constatation du délai sont établis par les contrôleurs ou inspecteurs des
régies financières ou du trésor et transmis au ministre des finances (agence judiciaire du
trésor) qui, s’il le juge opportun saisit la justice.
A défaut de poursuite judiciaire, le ministre des finances (direction des impôts) peut infliger
des amendes administratives aux personnes qui exercent la profession en violation de l’une
des dispositions de la présente ordonnance.
Ces amendes varient entre 1 000.00 et 5 000.00.
Article12 bis.
Les conseillers fiscaux sont organisés en Conseil de l’ordre.
Le Ministre des finances peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives énoncées par la
présente ordonnance.
L’organisation et la gestion du conseil de l’ordre ainsi que les modalités d’application du
présent article sont fixées par voie réglementaire.
Article 13
Les modalités d’applications de la présente ordonnance seront précisées en tant que de besoin,
par des textes ultérieurs.
Article 14
Sont abrogés toutes dispositions contraires à la présente ordonnance.
Article 15
La présente ordonnance sera publiée au journal officiel de la république algérienne
démocratique et populaire.
Fait à Alger le 29/12/1971
II)- Le profil d’un fiscaliste :

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Un fiscaliste doit avoir les compétences suivantes :
Esprit d’analyse et de synthèse
- Capacités d’expression orale et écrite
- Rigueur et méthode
- Sens de la négociation
- des aptitudes à la réflexion
- des qualités rédactionnelles
- des qualités d’expression orale
- le sens de la communication et du contact
- le sens de l’organisation
- un esprit de synthèse et d’analyse
- une capacité d’adaptation confirmée
- le sens de l’écoute
- de parfaites connaissances juridiques et fiscales
- de la résistance au travail sous pression
III)- Les missions d’un fiscaliste :
- s’assure que les entreprises respectent les normes fiscales, nationales ou internationales.
- il prodigue conseil et assistance aux entreprises
- il sait jouer avec les textes en vigueur pour permettre aux sociétés de réduire leurs taxes.
- Intervenir lors des grandes mutations d’une entreprise : fusion ou acquisition
- Veiller à l’application des normes fiscales
- Proposer des solutions fiscales pour la gestion et la réduction des impôts
- Conseiller sur les questions de droit
- Défendre les intérêts d’une entreprise en cas de contentieux
- Assurer la formation, en fiscalité, de contribuable
- Aider à optimiser le bilan comptable et votre déclaration d’impôts.
- Aider a connaître les dispositions, aussi bien nouvelles qu’anciennes en matière de fiscalité
- Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l’animation de la vie fiscale
IV)- Son rôle
Il est l’interlocuteur de l’administration fiscale, pour le compte de l’entreprise.
Ainsi, lors d’un contrôle, il sait trouver les arguments pour limiter les contentieux ou les
redressements.
Il se doit de connaître sur le bout des doigts les dernières dispositions en vigueur et les utiliser
au mieux.
En faite ces deux fonctions se complètent pour permettre le bon fonctionnement de
l’entreprise.
Conclusion
Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l’animation de la vie fiscale.
De ce qui précède, je ne suis ni un opportuniste, ni un charlatan, les descriptions en (I) et (II),
sont la preuve de notre sincérité.

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(III)

La définition et caractéristiques de
l’impôt
Définition :
L’impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité à titre
définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques
Cette définition est critiquable, car elle focalise la notion de contribuable autour des personnes
physiques, c’est-à-dire, des particuliers.
Elle identifie le destinataire de l’impôt sans mettre l’accent sur la légalité.
D’où la définition suivante qui à priori nous paraît plus complète.
L’impôt est un prélèvement en espèces effectué à titre obligatoire et définitif sans contrepartie
déterminé sur des bases légales, sur la fortune des personnes pour être mis à la disposition de
la puissance publique pour faire face aux charges publiques».
Les citoyens sont égaux devant l’impôt, chacun doit participer au financement des charges
publiques en fonction de sa capacité contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu'en vertu de la loi ; la loi fiscale n’est pas rétroactive. » (Art
64 de la constitution)
D’où les caractéristiques suivantes :
L’impôt est un prélèvement :
Ce prélèvement est pécuniaire c’est-à- dire en argent (en monnaie nationale), et définitif.
Il s’oppose en cela aux prélèvements en nature de l’ancien régime (ex : blé), et aussi à
l’emprunt qui, constitue un autre moyen de couverture des dépenses publiques.
Il est à signaler que les pouvoirs publics ont fait appel plusieurs fois ces dernières années à
l’emprunt en particulier par le biais du trésor public.
Sur le plan économique, le prélèvement fiscal joue un rôle important dans l’intervention et la
régulation économiques puisqu’il joue aussi bien sur !e revenu disponible des ménages que
sur le budget de l’Etat.
L’impôt est obligatoire :
Ce caractère est lié à la légitimité de la puissance publique et au principe du consentement à
l’impôt.
Les contribuables sont tenus à l’obligation de s’acquitter de l’impôt sous peine des sanctions
prévues en cas de fraude fiscale.
L’impôt ne comporte pas de contrepartie :
Cela le distingue
- des redevances, qui sont réclamées en contrepartie d’un service public rendu
proportionnellement au montant de ce service.
Exemple :
redevances téléphoniques, électrique, eau, audiovisuel .,
- des taxes qui en principe, rémunèrent également un service mais saris lien de
proportionnalité avec le service rendu.
Elles sont également obligatoires et définies par le législateur (la loi) :
Exemple :
Taxe sur les bières et les alcools, taxe sur les métaux précieux (or et argent).
La légalité de l’impôt :

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Aucun impôt ne peut être réclamé au contribuable s’il n’a pas été approuvé par le législateur,
c’est-à-dire les représentants du peuple au niveau de l’Assemble Populaire Nationale (APN).
Les impôts et taxes et leur taux sont prévus par la loi de finance.
L’impôt frappe les revenus des personnes :
La puissance publique (Etat) réclame les impôts pour l’ensemble des personnes physiques ou
morales publiques ou privées (c’est-à-dire société commerciale étatique ou privée) en fonction
de la capacité contributive de chaque personne qu’elle soit de nationalité algérienne ou
étrangère (si elle travaille ou réalise des revenus en Algérie) en vertu du principe de la
territorialité de l’impôt, en vue de .concrétiser le principe de justice fiscale.
Pour la couverture des charges publiques :
les recettes fiscales sont destinées pour la couverture des dépenses publiques essentiellement
d’intérêt général subdivisé en dépenses d’équipement et de fonctionnement dans le cadre du
budget de l’Etat.
La classification des impôts et taxes :
Plusieurs classifications peuvent être envisagées vue la complexité des systèmes fiscaux en
fonction des différentes stratégies économiques et fiscales des gouvernements en fonction des
objectifs qu’ils poursuivent.
La classification économique :
Cette classification est fondée sur ta distinction entre l’origine de la richesse qui se
traduit :
- soit par la possession ou la transmission d’un capital ou d’un patrimoine ;
- soit par la perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété.
Et ses emplois par la dépense soit du revenu, soit du capital lui même.
Elle permet de définir l’élément économique sur lequel la contribution est assise, c'est-à-dire
la matière imposable.
L’imposition du revenu
Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par une personne pendant une année.
Il provient soit :
- du travail, exemple le salaire,
- du capital, exemple loyers et revenus fonciers,
- du bénéfice net réalisé dans une entreprise commerciale individuelle.
A ce titre, la réforme fiscale introduite en 1991 a institué un impôt sur le revenu global IRG, il
est annuel suivant un barème progressif, il est considéré comme un instrument de justice.
L’imposition de la dépense
Cette forme d’imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation au moment de la
consommation des biens et services.
Il s’agit essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est un impôt général sur la
dépense et des différents droits indirects (tabacs, alcools, produits pétroliers, métaux précieux,
etc.)
L’imposition du capital
Il peut être permanent, exemple impôt foncier (impôt local perçu annuellement sur la
propriété foncière), c’est-à-dire propriétés bâties et non bâties.
- L’impôt sur la fortune ou le patrimoine ;
- Imposition dès plus values suite à une vente d’immeuble ;
- imposition des mutations et des successions (droits d’enregistrement)
La classification impôts directs, impôts indirects :
Cette classification administrative repose sur la spécialisation des services fiscaux.
Le critère essentiel est économique et concerne l’incidence de l’impôt :

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L’impôt direct est supporté à titre définitif par le contribuable, alors que l’impôt indirect est
répercuté par l’intermédiaire des prix sur d’autres contribuables.
Sur le plan technique, l’impôt direct est permanent tandis que l’impôt indirect est intermittent
puisqu’il est fondé sur des événements économiques qui relèvent de l’activité et de l’initiative
des contribuables.
D’un point de vue juridique :
L’impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif (document établi par l’administration au
nom de chaque contribuable), l’impôt indirect est perçu sans rôle.
Cette classification a perdu de son intérêt vue l’institution de l’inspection unique introduite
par la réforme fiscale.
Les autres classifications
Impôts réels / impôts personnels :
L’impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur
Exemple
TVA).
Par contre l’impôt personnel prend en considération l’ensemble de la situation économique,
financière et sociale du contribuable
Exemple :
IRG).
Impôt de répartition et impôt de quotité :
I ’impôt de quotité s’applique à toute la base imposable et comporte un tarif déterminé à
l’avance, le produit de l’impôt n’est pas connu à l’avance, il dépend des conditions
économiques.
Exemples :
IRG, TVA, IBS.
L’impôt de répartition concerne essentiellement les impôts locaux (taxe sur l’activité
professionnelle, taxe foncière, taxe d’assainissement et de déversement à l’égout) dont le
produit est réparti sur l’ensemble des collectivités locales (APC), (APW) pour alimenter leur
budget.

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(IV)

Organisation de l’administration
fiscale
Toute activité économique est localisée dans un espace en fonction des circonscriptions
administratives.
A l’instar des autres administrations, le ministère des finances adopte une organisation
administrative et territoriale en fonction des exigences de son fonctionnement et des
contraintes territoriales imposées par l’immensité de l’Algérie :
On y trouve une organisation territoriale régionalisée comme suit :
A l’échelle centrale
La DGI (direction générale des impôts) dépendant du ministère des finances exécute la
politique fiscale du gouvernement ; elle est dirigée par un directeur général.
A l’échelle régionale
Il existe 09 directions régionales à travers le territoire national ; la wilaya de Tizi-Ouzou
dépend de la DRI (direction régionale des impôts) de Blida.
A l’échelle Wilaya :
Il existe au niveau de chaque wilaya, une DIW (Direction des Impôts de Wilaya) chargée
d’appliquer la législation fiscale sur son territoire.
La DIW est dirigée par un directeur de Wilaya.
A l’échelle locale :
Il existe au niveau de chaque Daïra, deux structures fiscales :
a)- Inspection des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Réception des déclarations fiscales,
Contrôle de ces déclarations,
Etablissement des impôts et taxes,
Recensement des personnes et biens imposables.
Cette structure est dirigée par un chef d’inspection
b)- Recette des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Recouvrement des impôts et taxes
Poursuites à l’encontre des commerçants défaillants
Cette structure est dirigée par un receveur des impôts.
Une nouvelle organisation de l’administration fiscale est en cours ; il est prévu en effet la
création des structures fiscales suivantes :
Direction des grandes entreprises (DGE) :
Elle regroupe toutes les entreprises (individuelles et sociétés) dont le chiffre d’affaires est
supérieur à 100.000.000,00 ; elle est également chargée du suivi des sociétés étrangères ; cette
structure implantée à Alger est opérationnelle depuis 2006.
Centre des impôts (CDI) :
Cette structure prendra en charge les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du réel (Structure opérationnelle).
Centre de proximité des impôts (CPI) :

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Cette structure se chargera de suivre les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du forfait (petits commerçants et artisans) ainsi que de la taxe foncière et
d’assainissement (Structure partiellement opérationnelle).
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(V)

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Les sources du droit fiscal :
Sont au nombre de quatre.
La loi :
Seule véritable source du droit fiscal, elle est consacrée comme telle par la constitution
Les textes réglementaires :
Constituent une source puisqu'ils précisent les modalités d'application des dispositions
législatives ; Dans leur commentaire dans la rubrique des dispositions légales, ils abordent
souvent des points non-traités par la loi.
La jurisprudence :
Dans le règlement du contentieux fiscal, le juge est amené à interpréter la loi fiscale. Ces
interprétations en tant que telles font jurisprudence et sont source du droit fiscal.
En effet l'administration fiscale prend en compte le plus souvent au niveau de ses textes les
interprétations données par le juge.
La doctrine fiscale:
C’est l’ensemble des opinions formulées, des commentaires, des directives, ou prise de
position individuelles par les auteurs et commentateurs à propos des textes législatifs ou
réglementaires et des décisions jurisprudentielles de ce fait elle constitue une source du droit
fiscal en ce qu'elle influence l'orientation du législateur ou l'interprétation de l'administration
fiscale et du juge.
Législation fiscale algérienne
Loi fiscale :
Les lois fiscales sont prises à l'initiative de l'exécutif sous forme de projet de loi ou des
députés sous forme de proposition de loi ;
Dans les faits, l'initiative appartient au gouvernement, en raison de la complexité de la matière
;
Les lois fiscales sont prises sous forme de codes ; elles sont promulguées par le Chef de l'Etat
et publiées au Journal Officiel.
Application de la loi fiscale dans le temps :
- les lois fiscales s'appliquent immédiatement :
- Elles ne sont pas rétroactives ;
Application de la loi fiscale dans l'espace.
Elle soulève le :
- problème de la double imposition ;
- problème de l'évasion fiscale internationale (paradis fiscaux) ;
Loi de finance :
Elles sont prévues par l'article 2 de la loi n° 84-17 du 07 Juillet 1984 relative aux lois de
finances.
la loi de finances de l'année (initiale) :
Le projet de loi de finances est élaboré par l'administration fiscale ;
- elle constitue le moyen juridique utilisé pour procéder à des modifications aux différents
codes fiscaux ou instituer de nouveaux impôts et taxes au sein et en dehors des codes fiscaux ;
- le dépôt du projet de loi de finances par le Gouvernement auprès de l'APN doit intervenir
au plus tard le 30 septembre de l'année précédent l'exercice en cause.
La loi de finances complémentaire :
Il est fait recours à ce support juridique généralement pour procéder à des réajustements
budgétaires ou pour prendre des mesures urgentes.
Décrets / arrêtés / instructions interministérielles :

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A cet égard on distingue le "décret", acte pris par le Président de la République et l'"arrêté"
qui est pris par les ministres, les Préfets, les sous-préfets et par les maires en fonction des
attributions que leur confèrent la Constitution et les Lois
Circulaires et instructions du ministre des finances
Règles d’un bon système fiscal
Règle de la justice :
Selon cette règle la contribution de chaque sujet doit être proportionnelle à ses facultés
contributives ;
Ce principe doit être complété par le principe de l'universalité qui tend à éliminer les
privilèges de certaines personnes et classes ;
Ce principe d'égalité doit être complété également par le principe d'uniformité de l'impôt qui
implique une contribution uniforme, les citoyens étant égaux devant les charges publiques.
Règle de la fixité et de la certitude :
La taxe imposée à chaque citoyen doit être certaine et non arbitraire ;
- le temps du paiement ;
- le mode du paiement ;
- la quotité à payer.
Cette règle vise à éviter l'arbitraire de l'administration ;
Elle tend également, à sauvegarder les intérêts du Trésor, en stabilisant les recettes fiscales ;
Elle a aussi pour objet d'éviter les changements fréquents de la législation pour ne pas
perturber l'administration fiscale et le contribuable.
Règle de commodité :
Toute contribution doit être levée à l'époque et suivant le mode qui paraissent les plus
convenables pour le contribuable et assurer au Trésor des rentrées tout en évitant au
contribuable des charges et sacrifices démesurés.
Règle d’économie
Toute contribution doit être établie de manière à faire sortir des bourses du peuple le moins
possible au delà de ce qu'elle fait entrer dans le trésor de l'Etat ;
L'administration fiscale doit adopter un système fiscal qui n'occasionne pas des dépenses
supérieures à ce qu'il procure à l'Etat ;
Limitation des frais de perception de l'impôt et de contrôle.
Prélèvements obligatoires
Impôts :
Prestation pécuniaire requise des contribuables d’après leurs facultés contributives par voie
d’autorité de manière définitive et sans contrepartie directe, en vue de la réalisation des
objectifs de la puissance publique.
C’est un acte de puissance publique;
Il opère un prélèvement sur la propriété;
Il est perçu dans un but d’intérêt général.
Taxes :
Prestation pécuniaire due dés lors que le service est mis à la disposition du redevable, son
montant n’est pas proportionnel à la valeur du service rendu (droits d’inscriptions dans les
universités).
Taxes parafiscales :
Prestation pécuniaire perçu dans un intérêt économique ou social au profit d ’une personne
morale publique autre que l’État. (cotisation à la chambre de commerce)
Droits de douanes :
Contribution pécuniaire sur une marchandise lors de son passage à la frontière.
Redevances :

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Prestation pécuniaire en contre partie d’une prestation de service fournie, son produit est
affecté au service prestataire, elle n’est due que par les usagers effectifs, et que le service
bénéficie exclusivement aux redevables du prélèvement obligatoire exigé.
Cotisations sociales :
Les apports des personnes protégées ou de leurs employeurs à des institutions octroyant
des prestations sociales, en vue d’acquérir et de maintenir le droit à ces prestations.
Les fonctions de l’impôt
La fonction financière :
d’un point de vue historique c’est la première fonction de l’impôt.
Ce dernier a été créé afin de couvrir les charges publiques.
Pour ce faire il doit être :
Productif :
Être payé par le plus grand nombre de contribuables.
Etre stable :
Ce qui permet aux contribuables l’acceptation de le payer.
Etre élastique :
Il doit pouvoir être augmenté sans susciter de trop vives réactions.
La fonction économique :
L’impôt dans le domaine économique peut être utilisé pour divers actions dans le cadre
de la politique fiscale :
La régulation conjoncturelle :
En période d’inflation l’impôt peut permettre une action anti-inflationniste en épongeant
l’excédent du pouvoir d’achat qui fait augmenter les prix.
Par l’incitation à l’épargne et l’incitation à l’investissement en capitaux mobiliers.
L’action structurelle :
Incitations fiscale favorisant l’implantation d’entreprises dans certaines régions ….
Les interventions fiscales sectorielles :
Exemple dans le secteur agricole.
La fonction sociale :
Le capitalisme a engendré des inégalités qu’il convient de corriger, le premier objectif social
étant la redistribution des revenus, c’est la théorie du réformisme fiscal.
Cette théorie repose sur deux techniques :
La progressivité de l’impôt :
Permet de frapper moins lourdement les plus démunis.
La personnalisation de l’impôt :
Va permettre de tenir compte de la situation du contribuable notamment de ses charges
familiales.
La redistribution des revenus se matérialise à travers les subventions, la couverture sociale,
construction de logements sociaux,….
Les classifications de l’impôt
La classification administrative
Les impôts de l ’État = budget de l’Etat
Les impôts locaux; = budget des collectivités locales
La classification économique :
L’impôt sur le revenu, frappe la richesse en voie d’acquisition ;
L’impôt sur la dépense, frappe la consommation;
L’impôt sur le capital, frappe la richesse acquise (ou patrimoine).
Les classifications techniques
Impôt direct et impôt indirect;
Les impôts directs sont payés et supportés par la même personne, le redevable.

15
Les impôts indirects sont payés par le redevable mais supportés par le contribuable.
Impôt spécifique et impôt ad-valorem
Impôt spécifique: un poids, un volume, une surface de matière imposable multiplié par une
somme forfaitaire.
Impôt ad-valorem: application d’un pourcentage (%) à la base imposable.
Impôt analytique et impôt synthétique;
Impôt analytique:
Assis sur les éléments d’un patrimoine ou sur une opération isolée ou sur une catégorie unique
de revenu;
Impôt synthétique:
Consiste à appréhender un ensemble d’opérations ou de revenus et à taxer cet ensemble.
Impôt de répartition et impôt de quotité;
Impôt de répartition:
Le montant est fixé à l’avance par le législateur puis réparti ensuite entre les contribuables, le
taux de l’impôt se dégage après la répartition (fiscalité locale).
Impôt de quotité:
Définir initialement un taux d’impôt qui sera ensuite appliqué à la matière imposable, le
montant par contribuable et le montant global ne sont connus qu’à la fin de l’année.
Impôt progressif et impôt proportionnel.
L’impôt proportionnel :
Est celui dont le taux demeure constant quelle que soit la quantité de la matière imposable ;
L’impôt progressif :
est celui dont le tarif s'élève à mesure que croit la quantité de la matière imposable, il y 'a
deux progressivité :
La classification sociale
L’impôt personnel
Est un impôt organisé de manière à tenir compte de la situation particulière (familiale,…) du
contribuable.
C'est un impôt subjectif.
L’impôt réel
Frappe les choses et ne s'intéresse qu'à la matière imposable.
C'est un impôt objectif ;

16
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(VI)

L’assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt
Asseoir l’impôt consiste a déterminer les bases d’imposition (exemple : salaire de pose
constitue l’assiette pour déterminer le montant de l’impôt sur les salaires IRG, le résultat
fiscal permet le calcul du montant de l’impôt a payer en matière de l’IBS.
La liquidation fiscale :
Liquider un impôt consiste a déterminer le montant a payer par le contribuable.
Exemple au moment du dépôt du bilan fiscal, une société doit au préalable procéder a la
liquidation fiscale, cela signifie ainsi :
- Détermination du montant de l’impôt IBS exigible
- Soustraire les acomptes verses par la société en matière d’IBS
- La liquidation est l’acte de régulariser le montant restant a payer (montant de l’IBS exigible
- montant des acomptes verses) le solde est a déclarer par voie de G50 et dont copie sera
jointe en même temps que le dépôt du bilan fiscal.
La procédure d’imposition
La détermination de l’assiette de l’impôt :
- L’assiette de l’impôt désigne la somme retenue pour définir la base de calcul d’un impôt ou
d’une taxe. En d’autres termes c’est sur qui repose l’impôt elle est déterminée par la recherche
de la matière imposable et l’évaluation de cette matière.
- La matière imposable est l’élément économique sur lequel l’impôt prend sa source cet
élément peut être un bien, un produit, un revenu, un capital ou une personne.
C’est le champ d’application de l’impôt.
Deux méthodes pour déterminer la matière imposable :
La déclaration d’existence ou le recensement.
La liquidation :
C’est l’opération qui conduit à déterminer l’impôt exigible.
Elle consiste à appliquer à la base imposable ou assiette, le taux ou le tarif de l’impôt pour en
déterminer le montant.
La liquidation peut se faire par trois parties :
Par l’administration fiscale :
Après le dépôt de la déclaration par le contribuable l'administration procède à la liquidation
(le calcul de l’impôt)
Par le contribuable :
C'est généralement en matière de taxes sur le chiffre d'affaires (TAP) que la liquidation de
l'impôt est confiée au contribuable lui même.
Par un tiers :
Elle est prévue par la loi sous forme de retenue à la source. L'impôt est ensuite reversé au
Trésor. Exemple la TVA.
Le recouvrement :
Est l’opération de perception de l’impôt, la collecte des prélèvements obligatoires peut se
faire à l’amiable (payement dans les délais) ou de force (redressement,…).
Si vous êtes une personne physique, morale, particulier ou professionnel vous êtes
soumis à l’un ou plusieurs de ces impôts et taxes :
01) - L’impôt forfaitaire unique.

17
02) - L’impôt sur le revenu global.
03) - La taxe sur l’activité professionnelle
04) - La Taxe sur la Valeur Ajoutée
05) - L’impôt sur le bénéfice de la société
06) - Régime fiscal applicable aux entreprises étrangères
07) - Régime fiscal applicable aux groupes de société
08) - Régime fiscal applicable aux groupements
09) - La Taxe Foncière
10) - La taxe d’assainissement
11) - La taxe d’habitation
12) - L’impôt sur le patrimoine
13) - Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l’environnement
14) - Taxe sur les pneus neufs
15) - Droits de garantie
16) - Taxe de domiciliation bancaire
17) - redevance de l’utilisation des ressources en eau
18) - Taxe sur le blé dur importé
19) - Taxe annuelle sur les véhicules catégorie VP
20) - La taxe sur les produits pétroliers
21) - Taxe spécifique sur les sacs en plastique
22) - La TIC
23) - Taxe additionnelle
25) - Taxe sur les carburants
26) - Taxe d’incitation au déstockage des déchets industriels spécieux et/ou dangereux
27) - Taxe d’incitation au déstockage des déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et
cliniques
28) - Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
29) - Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d’origine industrielle sur les
quantités émises dépassant les valeurs limites
30) – La taxe sur les d’importation des boissons gazeuses.
31) - La Taxe sanitaire sur les Viandes (TSV)
32) - Taxe à la charge des opérateurs de téléphonie mobile
33) - Taxe à la charge des importateurs et grossistes de médicaments (revente en l’état)
34) - Redevance à la charge des importateurs et producteurs d’appareils de reprographie
35) - Taxes de formation professionnelle et d’apprentissage
36) - Contribution à la charge des concessionnaires de véhicule auto
37) - Taxe parafiscale (TPF)
38) - Taxe de séjour
39) - Taxe de publicité
40) - Taxe unique sur les spectacles
41) - Redevance sur les appareils de reprographie
43) - Les mutations à titre onéreux
44) - Les mutations à titre gratuit
45) - Partages et échanges
46) - Les sociétés
47) - Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés
48) - Les mutations d’usufruits et de la nue propriété
49) - Timbre de quittance
51) - Vignette auto
52) - Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes

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53) - Redevance pétrolière
54) - Taxe sur le revenu pétrolier (TRP)
55) - Impôt complémentaire sur le revenu (ICR)
56) - Taxe sur les profits exceptionnels (TPE)
57) - Taxe superficiaire
58) - Taxe de crédit d’émission
59) - Taxe sur l’utilisation d’eau
60) - Taxe de torchage
61) - Droit de transfert
62) - Droits de timbre
63) - Droits d’enregistrement
64) - Droits indirects
65) - Taxe d’efficacité énergétique
66) - Etc……………………………………..

19
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(01)
CIRCULAIRE N° 04 MF/DGI/DLF/LF 03

A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - Réaménagement du régime fiscal applicable aux produits de l'épargne.


- Suppression de l'avoir fiscal et exclusion des revenus distribués du revenu global
soumis à l'IRG.
Référence : - Articles 9, 10 et 16 de la loi n°02-11 du 20 Choual correspondant au 24
décembre 2002 portant loi de finances pour 2003;
- Articles 58, 60, 87 bis et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services les articles 9,
10, 13 et 16 de la loi de finances pour 2003 qui ont respectivement:
- modifié les articles 58 et 104 du CID pour substituer à l'expression " livrets ou comptes
d'épargne - logement" celle de "livrets ou comptes d'épargne des particuliers";
- complété l'article 60 du CID par un alinéa instituant l'obligation, dans le cas de placements à
intérêts précomptés, le vendeur à verser, auprès de l'organisme chargé du suivi de la propriété
des titres et valeurs, un précompte;
- modifié l'article 87 bis du CID pour supprimer l'avoir fiscal et exclure de l'assiette de l'IRG
les revenus distribués;
- modifié l'article 104 du CID pour relever le taux de la retenue à la source applicable aux
intérêts générés par les titres anonymes ou au porteur.
I)- Substitution d'expression:
Suite à la substitution de l'expression "livrets ou comptes d'épargne - logement" par celle de
"livrets ou comptes d'épargne des particuliers", le bénéfice de l'abattement de 200.000 DA,
déjà applicable au revenus des livrets ou comptes d'épargne logement, s'applique dorénavant
aux livrets ou comptes d'épargne des particuliers.
En conséquence, tous les revenus d'épargne des particuliers bénéficient désormais dudit
abattement pour la détermination de la base imposable à l'IRG.
A ce titre, l'épargne des particuliers bénéficie en vertu de l'article 16 de la loi de finances pour
2003 modifiant l'article 104 du CID du régime de la retenus à la source de 1% libératoire, à
concurrence de 200.000 DA d'intérêts.
Les fractions d'intérêts supérieures à ce montant demeurent assujetties au taux de 10% non
libératoire.
II)- Obligation pour le vendeur de verser un précompte auprès de l'organisme chargé du
suivi de la propriété des titres et valeurs dans le cas de placements à intérêts
précomptés:
L'article 10 de la loi de finances pour 2003 a complété l'article 60 du CID par un alinéa qui
édicte, dans le cas des placements à intérêts précomptés, l'obligation pour le vendeur de verser

20
auprès de l'organisme chargé du suivi de la propriété des titres et valeurs, un précompte de
10%.
A ce titre, il est précisé que par des placements à intérêts précomptés, il y a lieu d'entendre les
titres cédés pour une valeur inférieure à celle de la valeur nominale car cette dernière
comprend le montant des intérêts non encore échus.
Les placements à intérêts précomptés sont librement négociables.
Toutefois, leur propriété est suivie auprès d'un organisme public.
L'enregistrement de la transaction auprès dudit organisme est subordonné au versement par le
vendeur d'un précompte de 10%, calculé sur la différence entre le prix d'achat et le prix de
cession.
Cette différence entre les deux prix est réputée comprendre le montant des intérêts échus entre
la date de l'achat et celle de la cession, ainsi qu'éventuellement la plus-value réalisée.
L e précompte correspond dans ce cas au montant de la retenus à la source sur le montant des
intérêts réellement perçus par le cédant et de la plus-value éventuelle.
Le précompte de 10% ouvre donc droit au même titre que la retenue à la source à un crédit
imputable dans le cadre de la déclaration globale des revenus.
L'organisme chargé du suivi de la propriété des titres et valeurs est tenu de reverser le montant
du précompte dans les vingt (20) premiers jours qui suivent le mois ou le trimestre, selon le
cas, auprès du receveur des impôts du siège de l'établissement.
III)- Exclusion des revenus distribués de l'assiette de l'IRG et suppression de l'avoir
fiscal:
L'article 13 de la loi de finances pour 2001 a modifié les dispositions de l'article 87 bis du
CID à l'effet de substituer à la technique de l'avoir fiscal celle de l'exemption.
En d'autres termes, les revenus distribués, ayant fait l'objet d'une imposition à l'IBS, ne sont
plus repris dans la déclaration globale des revenus, sous réserve que ces revenus proviennent
de bénéfices régulièrement déclarés.
Au cas contraire, ces revenus font l'objet des régularisations prévues par la législation en
vigueur en matière de revenus distribués.
Par ailleurs, les dispositions relatives au régime de la retenue à la source applicable aux
revenus distribués, ont été modifiées à l'effet:
- de ramener le taux de 20 % à 15%,
- de lui conférer un caractère libératoire.
N.B.:
Sous réserve des dispositions conventionnelles, les revenus distribués à des personnes non
résidentes sont également passibles de la retenus à la source de 15%.
IV)- Relèvement du taux de la retenue à la source applicable aux intérêts générés par les
titres anonymes et au porteur:
L'article 16 de la loi de finances pour 2003 a modifié les dispositions de l'article 104 à l'effet
de:
- relever le taux de la retenue à la source applicable aux revenus provenant des titres
anonymes de 30% à 40%.
- étendre l'application de cette retenue aux revenus générés par les titres au porteur.
V.)-Date d'effet:
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2003.

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22
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(02)
Primes de rendement, gratification ou autres, ainsi que les rappels y afférents, d’une
périodicité autre que mensuelle servies par les
employeurs..........................................................10 %
3)- Sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salarié, une
activité d’enseignement, de recherche, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire, ainsi
que les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à caractère intellectuel
(montant annuel n’excède pas 2 000 000DA).......................................................10 %
Article 67 – 5 du CIDTA , seuil de 2 000 000.00
Modifié par les articles 7 de la loi de finances 2001 et 9 de la loi de finances 2015.
Sont considérées comme des salaires pour l’établissement de l’impôt:
1)- Modifié par l’article 9 de la loci de finances 2015.
Les revenus alloués aux associés et gérants (qu’il soit majoritaire ou minoritaire ou à part
égale) des sociétés à responsabilité limitée, aux associés de sociétés de personnes, des sociétés
civiles professionnelles et des membres des sociétés de participation;
2)- les sommes perçues en rémunération de leur travail par des personnes, exerçant à
domicile à titre individuel, pour le compte de tiers,
3)- les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants
de sociétés,
4)- les primes de rendement, gratifications ou autres, d’une périodicité autre que mensuelle,
habituellement servies par les employeurs,
5)- les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de
salariés, une activité d’enseignement, de recherche, de surveillance ou d’assistanat à
titre vacataire, ainsi que les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à
caractère intellectuel.
Sujet qui nous intéresse aujourd’hui, pour comprendre le porté de ce paragraphe il faut se
référé à l’article 104 du CIDTA qui précise que :
Les rémunérations, indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4 et 5 de
l’article 67 du présent code, ainsi que les rappels y afférents, sont considérées comme une
mensualité distincte et soumises à la retenue à la source de l’impôt sur le revenu global au
taux de 10%, sans application d’abattement.
1)- les 10% libératoire ;
2)- non soumis à la souscription de la déclaration IRG série G n°1.
Une condition
Cette retenue est libératoire sauf dans le cas de rémunérations provenant des activités
occasionnelles à caractère intellectuel lorsque leur montant global annuel excède deux
millions de dinars (2.000.000 DA).
La on entre dans le domaine de L’IRG commerce barème progressif.
A partir de moment que le montant excède les 2 000 000.00, vous êtes soumis à l’IRG, et
vous êtes dans l’obligation de souscrire la déclaration série G n°1, à déposer au lieu de votre
résidence.
Maintenant on pose la question, si il y’a dépassement de ce montant, alors qu’il à déjà versé
des retenues de 10%, pas de problème voir cette exemple :
Mr X salarié qui perçois un montant de 100 000.00 /mois, en plus il fait un travail de
consulting dans une société, montant fixé à 300 000.00, disant par mois.

23
La société lui fait des retenu de 10% par mois, à la fin de l’année que doit t’il faire, du
moment qu’il a pris connaissance qu’au-delà de 2 000 000.00 il relève de l’IRG commerce
barème progressif ?
Réponse
En tant que salarié
Base mensuelle = 100 000.00
Droit suivant barème catégorie des salaires = 23 500.00
Base annuelle = 100 000.00 X 12 = 1 200 000.00
Droit annuelle = 23 500.00 X 12 = 282 000.00
En tant que consultant
Montant mensuelle = 300 000.00
Retenu mensuelle = 300 000.00 X 10% = 30 000.00
Montant annuelle = 300 000.00 X 12 = 3 600 000.00
Montant annuelle = 30 000.00 X 12 = 360 000.00
Obligation de déposer la déclaration série G n°1
Le seuil de 2 000 000.00 est dépassé,
1)- L'IRG déjà payé par voie de retenue à la source fera l'objet d'un crédit d'impôt =
360 000.00 (en tant que consultant).
2)- L'IRG déjà payé par voie de retenue à la source fera l'objet d'un crédit d'impôt =
282 000.00 (en tant que salarié)
La déclaration
Les sommes perçues par le consultant au titre de son activité principale de salarié seront
cumulées pour leur montant brut aux sommes brute de montant correspond à son travail de
consultant.
Base = 1 200 000.00 + 3 600 000.00 = 4 800 000.00
Barème annuel de base
Fraction du revenu imposable Tranches Taux droit
N'excédent pas 120 000.00 0 0 0
De 120.001.00 à 360.000.00 240 000.00 20% 48 000.00
De 360.001 à 1 440.000.00 1 080 000.00 30% 324 000.00
De 1 440 000.00 à 4 800 000.00 3 360 000.00 35% 1 176 000.00
Droit suivant barème = 1 548 000.00
L'IRG déjà payé
L’IRG déjà payé par voie de retenue à la source fera l'objet d'un crédit d'impôt, déduit du
montant dégagé à travers l'application du barème.
Droit = 1 548 000.00 – (282 000.00 + 360 000.00)
Droit du = 906 000.00

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(03)
Traitements et salaires :
1)- Traitements et salaires versés par les employeurs :
i)- Personnel résident ;...........................................................Barème
ii)- Personnel non résident......................................................Barème
Barème utilisé
Calcul de l'impôt sur le revenu global:
Barème applicable:
La base de calcul de l'IRG est constituée par le revenu net imposable tel que déterminé
précédemment.
Les retenues IRG sur salaires sont calculées à laide d'un barème.
Le barème à été établi selon les taux progressif et les abattements suivants:
Barème annuel de base
Fraction du revenu imposable Tranches Taux droit doits cumulé
N'excédent pas 120 000.00 0 0 0 0
De 120.001.00 à 360.000.00 240 000.00 20% 48 000.00 48 000.00
De 360.001 à 1 440.000.00 1 080 000.00 30% 324 000.00 372 000.00
Supérieur à 1.440.000.00 35%
Barème mensualisé:
Pour les salariés qui sont taxé sur leurs revenus mensuels, il est fait application du
barème mensuel suivant:
Fraction du revenu imposable Tranches Taux droit doits cumulé
N'excédent pas 10 000.00 0 0 0 0
De 10.001.00 à 30.000.00 20 000.00 20% 4 000.00 4 000.00
De 30.001 à 120.000.00 90 000.00 30% 27 000.00 31 000.00
Supérieur à 120.000.00 35%
Cette retenue à la source s'effectue après application d'un abattement dégressif sur l'impôt
calculé sur la base barème mensuel ci-dessus; cet abattement est déterminé en pourcentage
comme suit:
Les revenus visés à l‘article 66 du code des impôts directs et taxes assimilées bénéficient d‘un
abattement proportionnel sur l‘impôt global égal à 40% .Toutefois l‘abattement ne peut être
inférieur à 12.000 /an ou supérieur à 18.000DA/ an (soit entre 1000 et 1.500DA /mois).
Application pratique:
Exemple:
Déterminer le montant de L’IRG dû pour chacun des salaires bruts imposables suivants :
A-14 900.00
B-15 100.00
C-64 000.00
D-120 000.00
Article 104 Du CIDTA Mensuelle
N‘excédant pas 10.000.00 0% 0.00
De 10.001.00 à 30.000.00 20% 4 000.00
De 30.001.00 à 120.000.00 30% 27 000.00
Supérieure à 120.000.00 35%
Les revenus visés à l‘article 66 du code des impôts directs et taxes assimilées bénéficient d‘un
abattement proportionnel sur l‘impôt global égal à 40% .Toutefois l‘abattement ne peut être
inférieur à 12.000 /an ou supérieur à 18.000.00/ an (soit entre 1000 et 1.500.00 /mois).

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En outre, les revenus des travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-
muets, ainsi que les travailleurs retraités du régime général bénéficient d‘un abattement
supplémentaire sur le montant de l‘impôt sur le revenu global, dans la limite de 1.000.00 par
mois, égal à
- 80%, pour un revenu supérieur ou égal à 20.000.00 et inférieur à 25.000.00;
- 60%, pour un revenu supérieur ou égal à 25.000.00 et inférieur à 30.000.00;
- 30%, pour un revenu supérieur ou égal à 30.000.00 et inférieur à 35.000.00;
- 10%, pour un revenu supérieur ou égal à 35.000.00 et inférieur à 40.000.00.
En outre, les rémunérations versées au titre d‘un contrat d‘expertise ou de formation donnent
lieu à l‘application d‘un abattement de 20 %.
Déterminer le montant de L’IRG dû pour chacun des salaires bruts imposables suivants
A-14 900.00 (14 900.00 -10 000.00) X 20 % = 980.00 ; Abattement 40% = 980.00 X 40 % =
392.00 < 1 000.00, donc on retient 1 000.00
IRG à payer = 980.00 – 1 000.00 = - 20.00 (Rien à payer).
B-15 100.00 (15 100.00 – 10 000.00) X 20 % = 1 020.00 ; Abattement 40% = 1 020 X 40% =
408.00 < 1 000.00, on retient 1 000.00 IRG à payer = 1 020.00 – 1 000.00 = 20.00
C-64 000.00 (64 000.00 – 30 000.00) X 30% + 4 000.00 = 14 200.00 ; Abattement 40% = 14
200 X 40% = 11 360.00 >1 500.00, donc retient 1 500 ; IRG à payer = 14 200 – 1 500 = 12
700 DA
D-120 000.00 (120 000.00 – 30 000.00) X 30% + 4 000.00 = 31 000.00 ; Abattement 40% =
31 000.00 X 40% = 12 400.00 > 1 500.00, donc on retient 1 500.00 ; IRG à payer = 31 000.00
– 1 500.00 = 29 500.00

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(04)
Plus values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées par des personnes physiques
non résidentes............................. 20 %
Exemple
Mr Haroun, qui détient 30 % des parts sociales dans une SARL, capital de 2 000 000.00 / 100
= 20 000.00 la part, il décide de céder ces parts aux deux associes en 2017,
Prix de vente déclaré 600 000.00
Frais d’acte et enregistrement = 60 000.00
Le service de l’assiette de lieu de siège reçoit un extrait, de ce fait il doit déterminer la valeur
réelle de la cession de la part.
Au 31/12/2016, Actif = Passif = 50 900 000,00,
Dettes 900 000.00
PASSIFS NON-COURANTS :
Emprunts et dettes financières 400 000.00
Impôts (différés et provisionnés 100 000.00
Autres dettes non courantes 100 000.00
PASSIFS COURANTS:
Fournisseurs et comptes rattachés 100 000.00
Impôts 100 000.00
Autres dettes 100 000.00
Actif net 50 000 000.00
Nombre de part = 100
Valeur réel de la part = 50 000 000.00 / 100 = 500 000.00
Il détient 30 % des part = 30 parts X 500 000.00 = 15 000 000.00
Calcul de la plus values = 15 000 000.00 – (60 000.00 + 600 000.00) = 14 340 000.00
Plus values imposable = 14 340 000.00
C4 primitif et définitif transmis
Un bulletin D 3 est transmis à l’inspection domicile pour l’établissement de rôle de
régularisation
Base imposable = 14 340 000.00
Droit = 14 340 000.00 X 20 % = 2 868 000.00

27
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(05)
Arrêté interministériel du 8 Safar 1427 correspondant au 8 mars 2006
modifiant et complétant l.arrêté interministériel du 14 Dhou El Hidja 1418
correspondant au 11 avril 1998 portant modèles-types des cahiers des
charges relatifs à l’exonération de l’IRG et l.IBS applicables aux bénéfices
tirés des activités de réalisation de logements sociaux et promotionnels.
Le ministre des finances,
Le ministre de l’habitat et de l’urbanisme,
Vu la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de
finances ;
Vu le décret législatif n° 93-03 du 1er mars 1993 relatif à l’activité immobilière ;
Vu la loi n° 97-02 du 2 Ramadhan 1418 correspondant au 31 décembre 1997
portant loi de finances pour 1998, notamment son article 44, modifié par l’article
50 de la loi n° 03-22 du 4 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 28 décembre
2003 portant loi de finances pour 2004 ;
Vu le décret présidentiel n° 05-161 du 22 Rabie El Aouel 1426 correspondant au
1er mai 2005 portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 92-176 du 4 mai 1992 fixant les attributions du ministre
de l’habitat
Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15
février 1995 fixant les attributions du ministre des finances ;
Vu l.arrêté interministériel du 14 Dhou El Hidja 1418 correspondant au 11 avril
1998 portant modèle-type de cahier des charges relatif à l’exonération de l’IRG
et l’IBS applicables aux bénéfices tirés des activités de réalisation de logements
sociaux et promotionnels ;
Arrêtent :
Article 1er
Le présent arrêté a pour objet de modifier et de compléter l’arrêté
interministériel du 11 avril 1998, susvisé.
Article 2
L’article 1er de l.arrêté interministériel du 11 avril 1998, susvisé, est
modifié comme suit :
Article 1er
Le présent arrêté a pour objet de définir les modèles-types de cahiers des
charges relatifs à
L’exonération de l.IRG et l.IBS applicables aux bénéfices tirés des activités de
réalisation de logements sociaux locatifs (LSP), promotionnels et ruraux
conformément aux dispositions de l’article 50 de la loi n° 03-22 du 28 décembre
2003 portant loi de finances pour 2004.
Article 3

28
Il est inséré à l.arrêté interministériel du 11 avril 1998, susvisé, un article
1er bis rédigé comme suit :
Article 1er bis
Il est entendu au sens du présent arrêté par :
Logements sociaux :
Les logements destinés à la location et dont la réalisation est financée,
totalement et en concours définitif, par des ressources budgétaires de l’Etat ou
des collectivités locales ;
Logements promotionnels et ruraux :
Les logements destinés à la commercialisation sur le marché libre ainsi que ceux
dont la réalisation bénéficie directement ou indirectement du financement public
sous forme d’aides publiques ou de soutien du Trésor public..
Article 4
L’article 2 de l.arrêté interministériel du 11 avril 1998, susvisé, est modifié
comme suit
Article 2
Les deux (2) modèles-types des cahiers des charges visés à l’article 1er ci-dessus
sont annexés au présent arrêté.
Article 5
L’article 3 de l.arrêté interministériel du 11 avril 1998, susvisé, est modifié
comme suit
Article3
La surface moyenne, par projet, des logements dont la réalisation ouvre droit à
l’exonération de l’IRG et de l’IBS ne peut excéder 70 m2 habitables.
Article 6
L’article 4 de l.arrêté interministériel du 11 avril 1998, susvisé, est modifié
et complété comme suit :
Article 4
Nonobstant la condition édictée à l’article 3 ci-dessus :
- le coût de réalisation des logements sociaux locatifs ne peut excéder 20.000
Da/m2 de surface habitable hors frais de viabilité et le coût du terrain d’assiette ;
- les autres logements éligibles à l’exonération sont ceux dont le prix de cession
ne dépasse pas 25.000 DA/m2 y compris les frais de viabilité totale ainsi que le
coût du terrain d’assiette.
Article 7
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 8 Safar 1427 correspondant au 8 mars 2006.

29
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(06)
Décret exécutif n° 14-76 du 17 Rabie Ethani 1435 correspondant au 17 février 2014
relatif aux conditions et modalités d’application de la réduction du montant de l’impôt
sur le revenu global ou de l’impôt sur les bénéfices des sociétés au profit des personnes
physiques ou morales résidant et exerçant des activités dans les wilayas d’Illizi, Tindouf,
Adrar et Tamenghasset.
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre des finances,
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-3° et 125 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 90-36 du 14 Joumada Ethania 1411 correspondant au 31 décembre 1990
portant loi de finances pour 1991, notamment son article 38 ;
Vu la loi n° 99-11 du 15 Ramadhan 1420 correspondant au 23 décembre 1999 portant loi
de finances pour 2000, notamment son article 6 ;
Vu la loi n° 12-12 du 12 Safar 1434 correspondant au 26 décembre 2012 portant loi de
finances pour 2013, notamment son article 21 ;
Vu le décret présidentiel n° 13-312 du 5 Dhou El Kaâda 1434 correspondant au 11
septembre 2013 portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995
fixant les attributions du ministre des finances ;
Après approbation du Président de la République ;
Décrète :
Article 1er
Le présent décret a pour objet de préciser les conditions et les modalités d’application des
dispositions de l’article 6 de la loi de finances pour 2000, modifiées et complétées, relatives à
la réduction de 50% sur le montant de l’impôt sur le revenu global (IRG) ou de l’impôt sur les
bénéfices des sociétés (IBS), au profit des personnes physiques ou morales résidant et
exerçant des activités dans les wilayas d’Illizi, Tindouf, Adrar et Tamenghasset.
Article 2
Pour prétendre au bénéfice de cette réduction, les personnes physiques et morales
doivent remplir les conditions suivantes :
- avoir son domicile fiscal dans l’une des wilayas suivantes, à savoir : Illizi, Tindouf, Adrar et
Tamenghasset ;
- réaliser un revenu tiré d’une activité exercée dans ces wilayas.
Article 3
Par domicile fiscal, il est entendu :
Pour les personnes physiques :
- la possession d’une habitation en qualité de propriétaire, d’usufruitier ou de locataire ;
- ou la possession d’un lieu de séjour principal ou d’un centre des principaux intérêts ;
- le lieu d’exercice de l’activité.
Pour les personnes morales :
- le lieu d’implantation du siège social ou du principal établissement ;
- et le lieu d’exercice de l’activité.
Article 4
La réduction de 50%, s’applique sur le montant de l’IRG ou de l’lBS, tirés des revenus ou des
bénéfices d’une activité exercée dans les wilayas susvisées.

30
La personne physique ou morale, qui réside dans les wilayas concernées, ne peut prétendre au
bénéfice de la réduction lorsque l’activité qu’elle exerce se situe en dehors de ces wilayas.
Article 5.
Lorsqu’une personne physique ou morale domiciliée dans lesdites wilayas, dispose d’un
revenu ou bénéfice tiré à la fois d’activités exercées dans ces wilayas et en dehors de celles-ci,
la réduction est accordée au prorata des bénéfices ou revenus réalisés dans la wilaya
concernée.
Article 6
Les revenus des personnes et des sociétés exerçant dans le secteur des hydrocarbures et le
secteur des mines, tels que définis respectivement par la loi n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel
1426 correspondant au 28
avril 2005, modifiée et complétée, relative aux hydrocarbures, et la loi n° 01-10 du 11 Rabie
Ethani 1422 correspondant au 3 juillet 2001, modifiée et complétée, portant loi minière, sont
exclues du bénéfice de cette réduction à l’exception des activités de distribution et de
commercialisation des produits pétroliers et gaziers.
Article 7
La réduction de 50% est accordée pour une période transitoire de cinq (5) années à compter
du 1er
janvier 2010.
Toutefois, les revenus des personnes et des sociétés exerçant dans le secteur des mines,
bénéficient de la réduction de 50% au titre de l’IRG ou de l’IBS, du 1er janvier 2010 au 31
décembre 2012.
Article 8
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Fait à Alger, le 17 Rabie Ethani 1435 correspondant au 17 février 2014

31
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(07)

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère des finances


Direction générale des impôts
Direction de la législation
Et de la réglementation fiscale

Alger, le 08/02/2018

CIRCULAIRE n°03/ MF/DGI/DLRF/LF18


A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.

En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux.
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications.

Objet: Déductibilité des charges liées a ux loyers, a ux dépenses d'entretien et de réparation


des véhicules de tourisme et des charges d dépassant 300.000 DA payées en espèces.
Référence. : - Articles 8 et 10 de la loi n" 17-11d. u 8 Rabie E thani 1439 correspondant au27
décembre 2017, portant loi de finances pour 2018;
- Articles 1.69 et1,41, du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
Modifications introduites par les articles 8 et 10 d e la loi de finances pour 2018 au niveau de
des articles 169 et 141d,u code des impôts directs et taxes assimilées.
I)- Déductibilité des charges liées aux loyers, aux dépenses d’entretien et de réparation
des véhicules de tourisme (article 8 de la loi de finances pour 2018)
L'article 8 de la loi de finances pour 2018, qui a modifié les dispositions de l'article 169
du code des impôts directs et taxes assimilées, ont énuméré d'une manière expresse, les
charges se rapportant aux véhicules de tourisme, ne constituant pas l'outil principal de
l'activité, qui ne sont pas admises en déduction d es bénéfices servant au calcul de I'IBS ou de
l'IRG (régime du réel).
Il s'agit des charges relatives aux loyers et aux dépenses d'entretien et de réparation des
véhicules en question.
Par charges de loyers, il est entendu les dépenses relatives à la location des véhicules
Suscitées ou ceux versés dans le cadre d'un crédit-bail par le crédit-preneur.
Par dépenses de réparation, il est entendu non seulement les dépenses liées à la prestation de
réparation proprement dite, mais également celles liées à l'achat des pièces de rechange.

32
Par ailleurs, n'entrent pas, cependant, dans le champ loyers d'application de cette mesure, les
loyers et les dépenses d'entretien au réparation des véhicules constituant l’outil principal de
l'activité à l'exemple des sociétés de taxi, des auto-écoles e t des sociétés de location de
véhicules.
II)- Déductibilité des charges liées aux loyers, aux dépenses d’entretien et de réparation
des véhicules de tourisme et des charges dépassant les 300 000 DApayées en espèces
Les dispositions de l'article 10 de la loi de finances pour 2018 ont exclu de la déductibilité de
la base d'imposition de 1'IBS ou de I'IRG (régime du réel), les charges remplissant les
conditions générales de déductibilité au plan fiscal mais dont le paiement est effectué en
espèces lorsque le montant de la facture excède trois cent mille dinars (300,000 DA) en toutes
taxes comprises (TTC).
1)- Notion de paiements autres qu’en espèces
La notion de paiements autres qu'en espèces est précisée par les dispositions de l'article 4 du
décret exécutif n°15-153 du 15 juin 2015, qui donnent une définition des moyens scripturaux
devant être utilisés dans le cadre des transactions financières lorsqu’elles dépassent un certain
seuil.
Il s'agit du chèque, du virement, de la carte de paiement, du prélèvement' de la lettre de
change, du billet à ordre et tout moyen de paiement scriptural prévu par la loi.
Cependant est-il précisé, qu'au plan fiscal et en application des prescriptions du décret
exécutif suscité, les versements effectués par un client en espèces au compte bancaire ou
postal de ses fournisseurs ont assimilés des paiements n espèces.
2)- Cas spécifiques:
Pour les charges dépassant les 300.000D A, la déductibilité de la charge de la base
d'imposition de I'IBS ou de l'IRG ne peut être admise en cas de paiement fraction né opérée
en espèces pour une partie du montant de la transaction et ce, quand bien même que l’autre
partie est payée par un moyen autre qu’, en espèces.

III)- Date d’effet


Ces dispositions entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2018.
Elles sont applicables aux charges suscitées engagées à compter de cette date.
Veuillez assurer une large diffusion de Ia présente note et me rendre destinataire des
éventuelles difficultés rencontrées lors de son application.

33
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(08)
Régime fiscal des dirigeants de sociétés
Introduction
Les dirigeants de société ont normalement droit à une rémunération en contrepartie de leurs
fonctions,. Cette rémunération peut être fixée dans les statuts, par le conseil de surveillance ou
d'administration, par décision collective des associés ou encore par l'assemblée générale.
L'imposition des rémunérations des dirigeants dépend du régime fiscal et de la forme
juridique de la société.
En premier lieu, il convient de faire la distinction entre la société soumise à l'impôt sur le
revenu global (IRG) et celle soumise à l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS).
Si la société est soumise à l'IRG, le dirigeant associé est soumis lui aussi à cet impôt, dans une
catégorie qui varie selon la forme de la société.
Si la société est soumise à l'IBS, la rémunération du dirigeant est soumise à l'IRG dans la
catégorie des traitements et salaires pour les présidents et directeurs généraux de Sociétés Par
Action (SPA), et gérants majoritaires et minoritaires de Sociétés à responsabilité limitée
(SARL).
La recherche du profit est l’idée qui sous-tend toute création de société.
Mais pour y parvenir, celle-ci doit être organisée d’une manière lui permettant de définir
d’une façon assez précise sa stratégie et les moyens à mettre en œuvre.
Le code de commerce offre à cet égard, une multitude de formes de sociétés de tailles variées
fondées essentiellement sur la responsabilité pouvant être encourue, en cas de faillite, par les
membres qui la composent.
En effet, celle-ci est engagée d’une façon limitée pour les sociétés de capitaux et illimitée
pour les sociétés de personnes.
Mais le choix d’une forme de société dépendra surtout, du traitement fiscal réservé aux
rémunérations perçues par ses dirigeants.
Le présent bulletin a pour objet d’apporter des éclaircissements d’une part sur la signification
de la notion de dirigeant de société et d’autre part sur les modalités d’imposition des
rémunérations allouées à ces derniers.
I)- La notion de dirigeant de société :
On entend par dirigeant de société toute personne :
- Investi d’un pouvoir de gestion ou d’administration dans une société ;
- Le pouvoir de gestion se définit par tous les actes de direction des affaires de la société
(signature de contrats, lancement des investissements….).
- Le pouvoir d’administration est constitué par la participation à la définition de la stratégie et
la politique globale de la société.
II)- Types de dirigeants de sociétés :
En fonction de la typologie des sociétés prévue par le code de commerce, le dirigent de
société peut être :
1)- Pour les sociétés par actions :
- Le président du conseil d’administration (ou PDG dans le langage courant)
- Le directeur général ;
- Le directeur général délégué ;
- Un Administrateur ;
- Un membre du directoire ;
- Un membre du conseil de surveillance ;

34
2)- Pour les sociétés à responsabilité limitée :
- Le gérant (associé ou non) ;
- Le gérant majoritaire ;
- Le gérant minoritaire.
3)- Pour les sociétés en commandite par actions :
- Le gérant associé en commandité ;
- Le gérant non associé ;
- Les membres du conseil de surveillance.
La gérance de la société peut prendre plusieurs formes :
1)- Gérance salariale :
Elle a pour fondement un contrat de travail ;
2)- Gérance libre :
C’est une gérance autonome (prestation) ;
3)- Gérance statutaire :
Elle est prévue par les statuts de la société.
III)- Régime fiscal du dirigeant de société :
Le régime fiscal applicable aux rémunérations perçues par les dirigeants de sociétés est
fonction de la forme juridique de la société et de la qualité de ces derniers.
1)- SOCIETE PAR ACTIONS (SPA) :
La société par actions est celle dont le capital est divisé en actions et qui est constituée entre
des associés qui ne supportent les pertes qu’a concurrence de leurs apports (art 592 du code de
commerce).
L’administration de la société par actions peut se faire suivant deux (02) systèmes :
i)- Le système classique (structure moniste) :
Dans ce système la SPA est administrée par un conseil d’administration composé de trois
membres au moins et de douze au plus (art.610 du C.C)
Le conseil d’administration élit parmi ses membres un président et détermine sa rémunération.
Les rémunérations allouées aux membres du conseil d’administration (administrateurs
et président) peuvent être :
a)- des jetons de présence :
L’assemblée générale alloue aux administrateurs en rémunération de leurs activités, une
somme fixe annuelle à titre de jetons de présence, le montant de celle-ci est porté en charge
d’exploitation (art 632 du CC) ;
b)- des tantièmes :
Ils sont alloués au conseil d’administration en sus des jetons de présence dans les conditions
prévues aux articles 727 et 728 du CC.
Les tantièmes ont généralement pour base de calcul le chiffre d’affaires.
c)- des rémunérations exceptionnelles :
Peuvent être allouées, par le conseil d’administration, des rémunérations exceptionnelles pour
des missions ou mandats confiés à des administrateurs membres du conseil.
ii)- Le système moderne (structure dualiste) :
La société est :
- Dirigée par un directoire composé de trois (3) à cinq (05) membres ;
- Contrôlée en permanence par un conseil de surveillance composé au minimum de sept (07)
membres et au maximum de douze (12) membres.
Les rémunérations allouées aux membres dirigeants peuvent être :
a)- en ce qui concerne les membres du conseil de surveillance :
Des rémunérations fixes :
L’assemblée générale ordinaire peut allouer aux membres du conseil de surveillance une
somme fixe à titre de rémunération de leur activité (art 668 du CC) ;

35
Des rémunérations exceptionnelles :
Il peut être alloué également par le conseil de surveillance des rémunérations exceptionnelles
pour des missions ou mandats confiés à des membres de ce conseil, ces rémunérations sont
portées en charges d’exploitation.
b)- en ce qui concerne les membres du directoire :
Des rémunérations de fonction :
Les membres du directoire perçoivent des rémunérations au titre de leur fonction.
Celles-ci sont fixées dans l’acte de leur nomination par le conseil de surveillance.
c)- Autres rémunérations :
1)- Rémunération de l’administrateur délégué :
Le conseil d’administration peut déléguer, en cas de vacance du poste, un administrateur dans
les fonctions de président. Il peut également lui fixer une rémunération.
2)- Rémunération des directeurs généraux :
Sur proposition du président, le conseil d’administration peut donner à une ou deux personnes
physiques, mandat d’assister le président, à titre de directeurs généraux.
L’exercice de la fonction de directeur général donne lieu à une rémunération déterminée par
le conseil d’administration.
iii) Modes d’imposition :
a)- Jetons de présence et Tantièmes:
Les jetons de présence et les tantièmes sont assujettis à l’IRG/revenus des capitaux mobiliers.
L’imposition est opérée suivant le système de la retenue à la source libératoire de l’IRG (art
104 du code des impôts directs et taxes assimilées) par application des taux suivants :
- 10% pour les résidents ;
- 15% pour les non-résidents.
b)- Rémunérations exceptionnelles allouées aux membres du conseil d’administration ou
de surveillance (selon le cas) :
Ces rémunérations sont soumises à l’IRG dans la catégorie des salaires.
c)- Rémunérations fixes allouées aux membres du conseil de surveillance :
Les sommes perçues en rémunération de leurs fonctions par les membres du conseil de
surveillance sont imposables à l’IRG dans la catégorie des salaires.
2)- SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE (SARL) :
Aux termes des dispositions de l’article 564 du code de commerce, la société à responsabilité
limitée est instituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes qu’a
concurrence de leurs apports. Lorsqu’elle ne comporte qu’une seule personne en tant
qu’associée unique, celle-ci est dénommée Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité
Limitée.
La société à responsabilité limitée est gérée par une ou plusieurs personnes physiques.
Les gérants peuvent être des étrangers à la société.
i)-Types de gérants :
Qu’ils soient minoritaires ou majoritaires les gérants associés de SARL sont soumis,
pour l’essentiel, au même régime fiscal même s’ils continuent de relever de deux
catégories d’imposition différentes :
a)- Gérant majoritaire :
Le gérant est qualifié de majoritaire lorsqu’il détient la majorité des parts sociales (plus de
50%) en pleine propriété ou en usufruit, directement ou par l’intermédiaire de son conjoint ou
de ses enfants non émancipés.
Ainsi, le gérant qui n’a pas personnellement la propriété des parts sociales est considéré
comme associé si son conjoint ou ses enfants non émancipés ont la qualité d’associé.
Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts appartenant en toute
propriété ou en usufruit aux conjoints et aux enfants non émancipés du gérant sont

36
considérées comme possédées par ce dernier.
Il sera considéré également comme gérant majoritaire lorsque, exerçant ses fonctions dans le
cadre d’une collégialité (gérance collective) majoritaire, il ne détient qu’une minorité de
participation.
En d’autres termes, ce sont les parts détenues par la collégialité qui détermineront la qualité
de gérant majoritaire ou minoritaire.
Enfin, sont prises en compte pour le calcul du montant de la participation, les parts détenues
dans l’indivision par le gérant, lorsque les coindivisaires sont d’accord sur l’exercice des
droits qui y sont rattachés.
Le revenu perçu par le gérant minoritaire est assimilé à un salaire.
b)- Gérant minoritaire :
Le gérant minoritaire, auquel on assimile le gérant égalitaire, est celui qui détient au
maximum 50% du capital social.
Le revenu perçu par le gérant minoritaire est assimilé à un salaire.
c)- Gérant non associé :
Le gérant non associé est celui qui ne possède aucune part sociale ni directement ni
indirectement mais lié à la société par un contrat de travail ;
ii)- Modes d’imposition :
a)- Gérants majoritaires :
Les rémunérations allouées aux gérants majoritaires sont soumises à l’impôt sur le revenu
global dans la catégorie des traitements et salaires dans la mesure où elles correspondent à un
travail effectif et que leur montant global n’excède pas la rétribution normale des fonctions
exercées (rémunérations exagérées).
Le salaire du conjoint du gérant est également déductible s’il est réellement versé et
correspond à un travail effectif.
Remarque
Il est à noter que les revenus des associés gérants majoritaires des SARL sont exclus du
champ d’application de la TAP (Article 24 de la loi de finances pour l’année 2003).
b)- Gérants minoritaires :
Assimilés à des salariés, les gérants minoritaires, sont imposés à l’IRG dans la catégorie des
traitements et salaires.
Ces rémunérations sont admises en déduction du bénéfice de la société pour le calcul de
l’IBS, sous réserve toutefois qu’elles correspondent à un travail effectif et que leur montant
global n’excède pas la rétribution normale des fonctions exercées.
Le régime fiscal des gérants minoritaires est identique à celui applicable aux dirigeants
salariés des sociétés par actions et présente les mêmes particularités.
c)- Gérants non associés :
Les rémunérations allouées aux gérants non associés sont imposables à l’IRG dans la
catégorie des traitements et salaires.
3)- SOCIETE EN COMMANDITE PAR ACTIONS (SCA) :
La société en commandite par actions est une société comportant deux catégories d’associés :
Les commandités qui ont la qualité de commerçant et qui doivent répondre indéfiniment et
solidairement des dettes sociales ;
Les commanditaires qui ont la qualité d'actionnaires et ne supportent les pertes qu'à
concurrence de leurs apports.
Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois (art. 715 ter du C.C).
i)- La gestion de la SCA :
La SCA est gérée par un ou plusieurs gérants qui peuvent être des commandités ou des tiers.
Les commanditaires ne peuvent avoir la qualité de gérant.
a)- Gérant associe en commandité :

37
La rémunération du gérant est déterminée par les statuts.
Toute autre rémunération ne peut être allouée que par l’assemblée générale ordinaire des
actionnaires, et avec l’accord des commandités.
Cet accord doit être donné à l’unanimité, sauf disposition contraire des statuts (art.715 ter-6
du C.C)
b)- Les gérants non associés :
Les gérants non associés sont ceux qui ne possèdent aucune part sociale ni directement ni
indirectement, mais liés à la société par un contrat de travail.
c)- Les membres du conseil de surveillance :
Les membres du conseil de surveillance sont nommés par l’assemblée générale ordinaire.
Ils ont pour mission d’assumer le contrôle permanent de la gestion de la société (art 715 ter 2
du CC).
La rémunération des membres du conseil de surveillance peut être fixée par les statuts.
Celle-ci consiste, le plus souvent, en une somme globale fixée par l’assemblée générale
ordinaire que les membres du conseil de surveillance se répartissent entre eux comme ils
l’entendent.
ii)- Modes d’imposition :
a)- Gérant associé commandité :
Le régime fiscal des rémunérations des gérants associés commandités est identique à celui des
gérants majoritaires de SARL :
Déductibilité des bénéfices sociaux et imposition à l’IRG, au nom des bénéficiaires, dans la
catégorie des traitements et salaires.
b)- Les gérants non associés :
Le traitement fiscal des rémunérations des gérants non associés de la société en commandite
par actions est identique à celui applicable aux gérants minoritaires de SARL.
Leurs rémunérations relèvent de l’IRG dans la catégorie des traitements et salaires.
c)- Les membres du conseil de surveillance :
Les rémunérations versées aux membres du conseil de surveillance sont soumises à l’IRG
dans la catégorie des traitements et salaires
Elles sont déductibles des bénéfices sociaux lorsqu’elles correspondent à un travail effectif ;
Remarque
Si les sommes versées aux gérants (associés ou non) ou aux membres du conseil de
surveillance sont jugées excessives, la fraction excédant la rétribution normale de la fonction
exercée n’est pas déductible du bénéfice social et constitue, de ce fait, un revenu mobilier
pour le bénéficiaire imposable en tant que tel.
4)- SOCIETE DE PERSONNES:
i)- Gérant non associé :
Article 8
Modifié par l’article 2 de la loi de finances 2012, modifié par l’article 16 de la LF pour
2017
Si le contribuable a une résidence unique, l’impôt est établi au lieu de cette résidence.
Si le contribuable possède plusieurs résidences en Algérie, il est assujetti à l’impôt au lieu où
il est réputé posséder son principal établissement.
Toutefois, les revenus des associés de sociétés de personnes et les sociétés en
participation au sens du code du commerce et les membres de sociétés civiles, sont
assujettis à l‘IRG au lieu de l‘exercice de l‘activité ou de la profession, ou le cas échéant,
au principal établissement.
Les personnes physiques qui disposent de revenus de propriétés, exploitations ou professions
situées ou exercées en Algérie, sans y avoir leur domicile fiscal, sont imposables au lieu où
elles possèdent, en Algérie, leurs principaux intérêts.

38
Les rémunérations allouées aux gérants non associés des sociétés de personnes et assimilées,
qui ont opté pour leur assujettissement à l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) relèvent
de l’IRG dans catégorie des traitements et salaires.
ii)- Gérant associé :
Les rémunérations perçues par les gérants associés des sociétés de personnes, et assimilées,
sont soumises à l’impôt sur le revenu global dans la catégorie professionnels. .
5)- SOCIETE CIVILE PROFESSIONNELLE :
Le code civil ne contient aucune disposition relative à la rémunération des gérants.
Les statuts peuvent donc, soit préciser le mode de calcul de cette rémunération (traitement
fixe, proportionnel aux recettes etc.….), soit laisser le soin à une décision collective des
associés prise à une majorité qu’ils déterminent.
Le régime fiscal applicable aux rémunérations versées aux gérants des sociétés civiles est en
fonction, à la fois, de la qualité de ceux-ci (associés ou tiers) et du régime fiscal applicable à
la société.
Bien qu’en principe soumises au régime fiscal des sociétés de personnes, les sociétés civiles
peuvent, en effet, être assujetti à l’impôt sur les bénéfices des sociétés soit de plein droit, soit
sur option :
- de plein droit, lorsqu’elles revêtent la forme de sociétés de capitaux ou se livre à l’exercice
d’une activité commerciale ;
- sur option, lorsqu’elles optent pour le régime de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le mode d’assujettissement à l’impôt sur les bénéfices des sociétés a une incidence sur la
qualification de la rémunération.
i)- Gérants non associés :
Lorsque la gestion de la société est confiée à un tiers non associé, la rémunération qui lui est
versée est déductible des résultats de la société.
Cette rémunération est imposée entre les mains du bénéficiaire à l’impôt sur le revenu dans la
catégorie des traitements et salaires ;
ii)- Gérants associés :
Dans les sociétés civiles passibles de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, les rémunérations
des associés gérants sont conformément à la règle générale, déductibles des bénéfices sociaux
et imposables au nom des bénéficiaires, sauf si elles sont exagérées.
a)- Si la société civile est soumise à l’impôt sur les bénéfices des sociétés à la suite d’une
option expresse, le régime fiscal des rémunérations allouées aux gérants associés est le même
que celui applicable aux gérants majoritaires et minoritaires de SARL.
b)- Si la société civile est passible de l’impôt sur les bénéfices des sociétés en considération
de son objet, les rémunérations des associés ayant la qualité d’administrateur, sont imposées à
l’IRG dans la catégorie des traitements et salaires.
Toutefois, lorsque la société, en gardant sont objet civil, a été assujettie à l’impôt sur les
bénéfices des sociétés en raison de sa forme, les rémunérations des dirigeants associés sont
soumises au même régime que celui applicable aux rémunérations de même nature versées
par les sociétés par actions, en commandite par actions ou à responsabilité limitée dont elle a
adopté la forme.
IV)- Obligations déclaratives (IRG-Associés retenue à la source) :
1)- Déclaration des retenues à la source opérées sur la distribution des bénéfices :
Les entreprises qui distribuent des dividendes à leurs associés ou actionnaires, personnes
physiques, sont tenues de procéder à la retenue à la source au titre de l’IRG au taux de 10 %
ou 15% (selon le critère de résidence) et de la reverser à la recette des impôts suivant le
système des droits au comptant par le biais de la déclaration G n°50.
V)- Responsabilité des dirigeants de sociétés :
La responsabilité du ou (des) dirigeant(s) et/ou du ou (des) gérant(s) majoritaire(s) ou

39
minoritaire(s) peut être engagée solidairement avec cette société du paiement de toutes les
impositions et amendes dues lorsque le recouvrement de celles-ci s’est avéré impossible pour
cause de manœuvres frauduleuses ou inobservation répétée des diverses obligations fiscales
(art. 155 du code des procédures fiscales).

40
---------------oo00oo----------------
(09)
Les revenus qui proviennent de la distribution des
bénéfices qui ont été soumis à l'IBS ou qui en sont
expressément exonérés n'intègrent pas l'assiette de
l'IBS.
Article 147 bis
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1999 et 19 de la loi de finances pour 2003
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l’impôt sur les
bénéfices des sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris dans l’assiette de
l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Le bénéfice de ces dispositions n’est accordé que dans le cas des revenus régulièrement
déclarés.
Articles 13 de la loi de finances 1999
Art. 147 bis.
Les dispositions de l'article 87 bis sont applicables ...(sans changement jusqu'à).........
En ce qui concerne les produits de participations versées par des filiales à leur société-mère, le
montant de l'avoir fiscal est égal à 42 %.

Le bénéfice de cet avantage est subordonné aux conditions ci-dessous: ....(sans changement
jusqu'à)..............

En cas de distribution par la société-mère, les produits de sa participation, bénéficient de l'avoir fiscal
de 25 %.

Article 19 de la loi de finances pour 2003


Article 147 bis.

Les revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à l'impôt sur les bénéfices des
sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris dans l'assiette de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés.

Le bénéfice de ces dispositions n'est accordé que dans le cas des revenus régulièrement déclarés.

Exonération des dividendes en matière d'IBS:


L'article 19 de la loi de finances pour 2003 a modifié les dispositions de l'article 147 bis du
CIDTA pour énoncer que les revenus qui proviennent de la distribution des bénéfices qui ont
été soumis à l'IBS ou qui en sont expressément exonérés n'intègrent pas l'assiette de l'IBS.
Il est noté que le deuxième alinéa de l'article 147 bis ainsi modifié précise que le bénéfice de
cet avantage est réservé exclusivement aux revenus régulièrement déclarés.
En d'autres termes, les revenus concernés qui n'ont pas fait l'objet d'une déclaration
conformément aux prescriptions de la législation en vigueur seront inclus dans la base
imposable de l'IBS.
Il est souligné, par ailleurs, que l'exonération ainsi introduite se substitue à la technique de

41
l'avoir fiscal jusqu'alors en vigueur.
Pour assimilait la porté de cet article voici une synthèse avec un exemple d’application
Comment est déterminée la base imposable des RCM?
a)- Si vous percevez des produits des actions ou parts sociales (dividendes) :
La base imposable est constituée par le montant brut des dividendes distribués.
Montant brut :
Il est constitué par le montant total des sommes distribuées y compris la retenue à la source y
relatives, si le bénéficiaire est une personne physique.
Exemples d’application:
Exemple 1:
Le bénéficiaire des dividendes est une personne physique.
Soit un contribuable résidant en Algérie, détenant 10 % des parts d’une SARL dont le
bénéfice avant impôt s’élève à 1.000.000 DA.
Revenus imposables
Base imposable
Revenus de capitaux mobiliers:
- Bénéfice réalisé par la SARL 1.000.000 (1)
- IBS au taux de 23 % (1.000.000 x 23 %) : 230.000 (2)
- Bénéfice après IBS (à distribuer) (1)-(2): 770.000
- Part revenant au contribuable (770.000 x 10%) 77.000
- Montant de la retenue à la source (libératoire de l’IRG):
(77.000 x 10%) 7.700 (Non compris dans la base soumise à l’IRG.)
Le cas qui nous intéresse
Exemple 2 :
Le bénéficiaire des dividendes est une personne morale
Soit une SARL relevant de l’IBS qui détient 5 % des actions d’une société de capitaux.
Celle-ci lui à versé 100.000 DA de dividendes.
La SARL a réalisé un bénéfice s’élevant à 1.000.000 DA dans lequel est inclus le montant des
dividendes perçus.
Base imposable :
Bénéfice réalisé : 1 .000.000
Dividendes distribués : 100.000 (exonérés)
Bénéfice imposable :
1.000.000- 100.000 = 900.000
IBS dû = 900.000 x 23% 207.000

42
---------------oo00oo----------------
(10)
FISCALITÉ DES VALEURS MOBILIERS

Les capitaux mobiliers recouvrent aussi bien les valeurs mobilières qui sont des instruments
de transformation de l’épargne à long terme en investissements et constituent une source
importante du financement des entreprises dans les économies libérales que les placements
financiers dont notamment les titres de créances (qui ne sont pas des valeurs mobilières)
Les capitaux mobiliers doivent êtres distingues des gains de cession qui sont généralement
réalisés lors de la revente des titres ou valeurs.
En effet, les revenus de capitaux mobilières sont les fruits de titres ou valeurs détenus et sont
perçus en dehors de toutes cession et peuvent revêtir la forme de dividendes ou d’intérêts.
Ils comprennent deux grandes catégories
- Les produits de placements à revenu fixe
- Les produits de placements à revenu variables.
I)- Les produits de placements à revenu variables.
Les placements à revenu fixe s’analysent d’une manière générale comme des prêts d’argent
consentis à des personnes physiques ou morales et assortis d’une rémunération, revêtant, en
principe, la forme d’un intérêt.
En pratique, les produits de placements à revenu fixe dépendent largement de la nature des
opérations réalisées et des valeurs mobiliers qui sont en cause.
Aussi, un examen des règles applicables nécessite, d’aborder, successivement les
différentes catégories des revenus de placements qui sont :
- Les revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants ;
- Les revenus des bons de caisses anonymes ;
- les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livres d’épargne ou les comptes
d’épargne logement et par les placements et dépôts à terme supérieur à cinq (5) ans ;
- Les produits des parts d’OPCVM et plus values de cession de valeurs mobilières.
1)- Les revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants
i)- Champ d’application
Aux termes des dispositions de l’article 55 du CIDTA, sont considérés comme revenus
des créances, dépôts, cautionnements, les intérêts, arrérages et autres produits :
- Des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires ainsi que des créances
représentées par des obligations, effets publics et autres titres d'emprunts négociables à
l'exclusion de toute opération commerciale ne présentant pas le caractère juridique d'un prêt;
- Des dépôts de somme d'argent à vue ou à échéance fixe quel que soit le dépositaire et quelle
que soit l'affection du dépôt;
- Des cautionnements et numéraires ;
- Des comptes courant ;
- Des bons de caisse.
ii)- Définition des revenus imposables
a)- Les créances
Elles visent toutes les créances productives d'intérêt, quelles que soient leur cause, la nature
juridique du contrat dont elles découlent, la façon dont elles sont constatées ou les garanties
qui leurs sont attachées

43
a-1)- Les créances hypothécaires
Les créances hypothécaires sont les détenteurs d'un droit d'hypothèque et conservent la
possibilité de le faire vendre et de se faire rembourser, par préférence aux créanciers inférieurs
en rang en cas de défaillance du débiteur.
a-2)- Les créances privilégiées
Tel que défini au titre de l'article 982 du code civil, le privilège est un droit de préférence
concédé par la loi au profit d'une créance déterminée en considération de sa qualité. Aucune
créance ne peut être privilégiée qu'en vertu d'un texte de loi.
a--3)- Les créances chirographaires
Ce sont les créances ordinaires qui ne détiennent ni privilège, ni hypothèque mais des
créances.
C'est à dire que lors de la faillite de l'entreprise, le liquidateur devra commencer par
rembourser les privilèges hypothécaires. Après leur remboursement, il partagera le reste sur
les créanciers.
b)- Les dépôts
Ce sont les fonds déposés dans un établissement bancaire (banque) en compte courant,
compte à terme, compte à préavis ou en contrepartie d'émission de bons de caisse.
c)- Le cautionnement
On peut le définir comme étant le contrat par lequel une personne physique ou morale, qu'on
appelle la caution (ou encore le fidéjusseur) prend l'engagement envers un créancier de
satisfaire une obligation si le débiteur n'y satisfait pas lui-même.
d)- Le comptes courants
C’est une convention entre une banque et son client commençant (il est ouvert uniquement
aux commerçants).
Ce compte courant est destiné à recevoir les fonds déposés par le client et également à
enregistrer des avances consenties par le banquier contrairement au compte de chèque.
e)- Les effets publics
Bon de trésor a court terme
Ce sont des effets qui sont négociés sur le marché monétaire par la banque centrale d’une
durée 13, 26 et 52 semaines à intérêts payables d’avance et remboursables à leurs valeur
nominal.
Cette mesure était destinée à agir sur le volume du crédit distribué et à régulariser le marché
des capitaux à court terme.
f)- Les bons de caisse
Les bons de caisse sont des billets à ordre, au porteur ou à une personne dénommée, d’une
durée de 3 mois à 10 ans, comportant ou valant engagement de payer une certaine à échéance
déterminée et portant intérêt à un taux convenu.
iii)- Imposition des revenus
a)- Les débiteurs des revenus
à-1)- Fait générateur de l’impôt
L’impôt est due par le seul fait soit de paiement des intérêts de quelque manière qu’il soit
effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit d’un compte.
En cas de capitalisation des intérêts d’un prix de vente de fonds de commerce, le fait
générateur de l’imposition est reporté à la date du paiement des intérêts.
a-2)- Assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt est constituée par le montant brut de l’ensemble des intérêts, arrérages
ou tous autres produits, réalisés durant l’année considérée des créances, dépôts,
cautionnement, comptes courants et bon de caisse.
a-3)- Calcul de la retenue

44
Le montant de la retenue à la source est obtenu par application à la base imposable du barème
progressif prévu à l-article 104 du CIDTA.
Le taux de la retenue est fixé à 10 % pour l’ensemble des revenus des créances, dépôt et
cautionnements, à l’exception :
- des intérêts produits par les sommes inscrites sur les livres d’épargne et les comptes
d’épargne-logement soumis au régime spécial à voir après ;
- des intérêts produits par les bons de caisse anonymes soumis taux de 50 %
a-4)- Taux de change
En vue de déterminer l’assiette, ainsi que le montant de l’impôt retenu à la source sur les
intérêts produits par les comptes devise, il y’a lieu de prendre en considération le taux de
change à la date d’exigibilité de la retenue à la source, c'est-à-dire la date de paiement des
intérêts ou de leur inscription au débit ou au crédit d’un compte.
iv)- les bénéficiaires des revenus
à-1)- Assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt est constituée par le montant brut de l’ensemble des intérêts, arrérages
ou tous autres produits, réalisés durant l’année considérée des créances, dépôts,
cautionnement, comptes courants et bon de caisse sans application d’abattement.
Les revenus des bons de caisse anonymes n’entrent pas dans l’assiette de l’impôt.
a-2)- Calcul de l’impôt
Le montant de l’impôt est obtenu par application à la base imposable (dont les revenus des
créances, dépôt et cautionnement) du barème progressif prévu à l’article 104 du CIDTA.
Sur le montant ainsi obtenu, il est accordé un crédit d’impôt égal au montant des retenues à la
source.
En ce qui concerne le taux de change à prendre en considération pour la détermination de la
contre partie en dinars de sommes produites en monnaie étrangères, celui-ci est égal appliqué
lors de la retenue à la source, c'est-à-dire les sommes équivalentes, sont déclarées, pour leurs
montant exprimé lors de la retenue à la source.
a-3)- Arrondissement du montant de la retenue à la source
Le montant de la retenue à la source est arrondi à la dizaine du dinar la plus voisine.
Ainsi :
- Toute fraction inférieure à cinq (05) dinars est négligée ;
- Toute fraction supérieure à cinq (05) dinars est comptée pour dix.
a-4)- Minimum de perception
Le minimum de perception est fixé à dix (10) dinars, toutes les fois que l’application du tarif
entrainerait une perception inférieure à ce chiffre (article 126 du CIDTA).
Exemple
Soit 1 300.00 euros d’intérêts inscrits en mars 2016 et soumis à la retenus à la source sur la
base d’un montant exprimé en dinars de 14 209 DA (taux de change 1 euros = 10.93 DA) et
1 300 euros d’intérêts inscrits en décembre 2016 et soumis à la retenus à la source sur la base
d’un montant exprimé en dinars de 13 313 DA (taux de change 1 euros = 10.24 DA).
La contrepartie en dinars des intérêts produits (1 300 euros + 1 300 euros) à déclarer et sur la
base de laquelle est calculé l’impôt sur la retenu global est égale à :
14 209 DA + 13 313 DA = 27 521 DA.
Le crédit d’impôt correspondant à accorder sur le montant de l’impôt calculé par application
au barème est égal au montant des retenues à la source soit :
10 % de 1 300 euros (14 209 DA) = 1 421 DA
10 % de 1 300 euros (13 313 DA) = 1 331 DA
Soit un total de = 2 752 DA
v)- Revenus des bons de caisse anonymes
1)-Définition

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Les bons de caisse peuvent êtres anonymes si lors du paiement des intérêts, le souscripteur
demande à la banque de ne pas dévoiler son identité à l’administration fiscale.
2)- Imposition des revenus
a)- Assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt retenu à la source est constituée par le montant brut de l’ensemble des
intérêts produits par ces bons de placements anonymes.
b)- Calcul de l’impôt
Les revenus des bons de caisse anonymes sont soumis à l’impôt sur le revenu global ou à
l’impôt sur les bénéfices des sociétés, retenu à la source quel que soit leur bénéficiaire, au
taux de 50 %.
Il est souligné, à cet égard, que cette retenue à la source, est libératoire d’impôt, c'est-à-dire
que les revenus imposables dans ce cadre ne donnent pas lieu à la déclaration par les
bénéficiaires..
vi)- Les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livres d’épargne ou les comptes
d’épargne-logements et par les placements et dépôts à terme d’une période supérieur à
cinq (5) ans
1)- Définition
a)- EPARGNEE
L’épargne peut être définie comme étant tout revenu non consommé, consacré à
l’accumulation de la richesse nette, soit en actifs réels (les biens de consommation durable)
soit en actifs financiers (actifs monétaire, titres négociables, autres droits à des revenus
future).
b)- Placement
Le placement consiste à utiliser le capital pour en tirer un revenu et/ou une plus value ou une
protection la dévalorisation de son capital.
c)- dépôt à terme
le dépôt à terme est un contrat verbal ou écrit par lequel le déposant (le client) remet au
déposable (le banquier) des objets mobiliers (espèces ou titres ou tout autre bien généralement
de valeur) à charge pour lui de les conserver et de les restituer au déposant à l’époque
convenue.
2)- Imposition des revenus
a)- Assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt est constituée par :
- Le montant brut de l’ensemble des intérêts produits durant l’année considérée par les
sommes inscrites sur les livres d’épargne ou les comptes d’épargne-logements
- les placements et dépôts à terme d’une période supérieur à cinq (5) ans.
b)- Calcule de la retenue
Pour les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livrets d'épargne ou les comptes
d'épargne des particuliers le taux de la retenue est fixé à :
- 1x% libératoire de l'impôt sur le revenu global pour la fraction des intérêts inférieure ou
égale à 50.000DA.
-10 % pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000DA (crédit d'impôt)
Exemple :
Soit un contribuable qui dispose:
- de bénéfices non commerciaux de 240.000 DA
- d'un montant brut d'intérêts produits par un livret d'épargne de 290.000 DA.
Sachant que la retenue à la source applicable pour les intérêts produits par les sommes
inscrites sur les livrets d'épargne est calculée comme suit :
- pour la fraction des intérêts égale à 50.000DA (1%) soit : 500 DA.

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- pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000DA, soit :
240.000DA x 10% = 24.000DA.
Le montant total de la retenue est de : 500DA +24.000DA = 24.500DA.
Ainsi, le montant net d'intérêts est égal à 265.500 DA (soit un montant brut d'intérêts de
290.000 DA diminué de 24.500 DA au titre de retenue à la source).
Le crédit d'impôt dans ce cas, correspond au montant de la fraction de la retenue à la source
au taux de 10 % soit 24.000 DA seulement.
- Revenu annuel imposable: 240.000 DA + (290.000 DA - 50.000 DA)
= 480.000 DA.
(50.000 DA il s'agit de l'abattement pour tenir compte du caractère libératoire de la retenue à
la source de 1 %).
- Calcul de l'impôt :
Fraction de revenu imposable
Différence Taux Impôt dû jusqu'à 120.000 0% 0
De 120.001 à 360.000 240.000 20% 48.000
De 120.001 à 360.000 120.000 30% 36.000
84..000 DA
Impôt à payer : 84..000 - 24.000 = 60.000 DA
vii)- Régime particulier applicable aux parts d’OPCVM et plus-values de cession de
valeurs mobilières
1)- Produits des parts d’organismes de placements collectifs en valeurs mobilières
(OPCVM)
a)- Définition
Les organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) regroupent
deux catégories:
- les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) et
- les fonds communs de placement (FCP).
Ces organismes financiers ont la vocation de gérer les portefeuilles de valeurs mobilières pour
le compte de leurs membres que ce soit des particuliers ou des entreprises.
b)- LA SOCIÉTÉD'INVESTISSEMENTA CAPITALVARIABLE (SICAV)
La société d'investissement à capital variable, dénommée SICAV, est une société par actions
dont l'objet consiste en la gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières et de titres de
créances négociables.
Les actions de la SICAV sont émises et rachetées, à tout moment, à la demande de tout
souscripteur ou actionnaire, qu'il soit personne physique ou morale. Les modalités de calcul
de l'actif net de la SICAV, de son résultat net, ainsi que des sommes distribuables, sont
déterminées par un règlement de la commission d'organisation et de surveillance des
opérations de bourse(COSOB).
c)- LE FONDS COMMUN DE PLACEMENT (FCP)
L'article 13 de l'ordonnance instituant les OPCVM, définit les fonds communs de placement
comme étant une copropriété de valeurs mobilières non dotée de la personnalité morale. Les
parts sont émises et rachetées à la demande des porteurs à la valeur liquidative, majorée ou
diminuée, selon le cas, des frais et commissions.
d)- CLASSIFICATION DES OPCVM
Elle répond à des usages tant réglementaires que commerciaux et statistiques.
C'est un référentiel fondé sur la composition du portefeuille selon la nature des valeurs
mobilières y figurant.
e)- LES OPCVM" A COURT TERME"
Ils permettent aux investisseurs de réaliser des opérations de courte durée sans être pénalisés
dans leur rendement par l'incident de courtage. On y distingue :

47
1)- Les OPCVM " monétaires":
Sans risque en capital, dont l'objectif de gestion est corrélé avec un ou plusieurs indicateurs du
marché monétaire;
2)- Les OPCVM " régulières"
Dont l'objectif de gestion est de donner la priorité à la régularité de la valeur liquidative;
3)- Les OPCVM " sensibles "
Dont l’objectif de gestion est de maximiser la performance tout en acceptant les variations
inhérentes à l'aléa boursier (risque systématique ou de marché : le BETA).
f)- LES OPVCM" OBLIGATIONS A MOYEN ET LONG TERME"
Ce sont des produits qui ont pour justification la difficulté de gérer un portefeuille sans
prendre au moins un risque sur le rendement, même si l'on conserve les titres jusqu'à leur
maturité.
1)- LES OPVCM" ACTIONS"
L'OPCVM est permanence investi et/ou exposé à hauteur de 60% au moins sur le marché des
actions.
L'exposition au risque de marché doit rester accessoire.
Ces produits intéressent les investisseurs qui recherchent la réalisation de plus-values tout en
acceptant le risque de pertes dû aux fluctuations du marché.
2)- LES OPVCM"ACTIONS ET OBLIGATIONS DIVERSIFIÉES"
L'OPCVM est investi en actions et obligations dans des proportions qui vont dans la même
direction que les objectifs de l'épargnant.
En effet, un épargnant qui recherche une plus-value et en même temps la sécurité mais avec
une légère préférence pour la sécurité, choisira un OPCVM ou la part des obligations prévue
par les statuts.
g)- AVANTAGES FISCAUX ACCORDÉS AUX OPCVM :
- La loi de finances pour 1996 a exclu du champ d'application de L'IBS, les organismes de
placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) dans la mesure où ils se chargent
uniquement de gérer le portefeuille des actions des souscripteurs.
- Sont exonérés de l’IRG ou de l’IBS, pour une période de cinq (05) ans, à compter du 1er
janvier 2008, les produits des actions ou parts d’organismes de placements collectifs en
valeurs mobilières (OPCVM).
viii)- LES PLUS - VALUES DE CESSION DES VALEURS MOBILIÈRES
1)- FAIT GÉNÉRATEUR
Le fait générateur de l'imposition des plus-values de cession de valeurs mobilières est
constitué par la cession des valeurs mobilières, ce qui signifie que l'imposition est établie au
titre de l'année de la cession, quelles que soient les modalités de paiement du prix.
2)- ASSIETTE D'IMPÔT
La plus-value est constituée par la différence entre:
- Le prix de cession et;
- Le prix d'acquisition ou la valeur vénale des titres cédés.
On entend par le prix de cession, le prix effectivement acquitté par l'acheteur auquel on ajoute
l'ensemble des autres prestations qui ont été prévues au contrat de vente. Ainsi, le prix de
cession doit être diminué du montant des frais et taxes acquittés à l'occasion de la vente et,
notamment, les commissions ou honoraires versés à des intermédiaires ou experts. S'agissant
du prix d'acquisition, il y a lieu de distinguer les cas suivants :
- Lorsque les titres ont été acquis gratuitement, le prix d'acquisition est égal au montant qui à
été déclaré pour l'assiette des droits de mutations;
- S'il s'agit de titres cotés, le prix retenu correspond à l'estimation de la valeur qui a été faite
au moment du décès ou de la donation;

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- Lorsque les titres ont été acquis gratuitement à l' occasion d'une augmentation de capital par
incorporation de réserve d'une attribution gratuite d'actions, le prix d'acquisition est réputé
nul.
3)- CALCUL D'IMPÔT
Le régime fiscal applicable aux opérations de cession des valeurs mobilières est déterminé
comme suit :
a)- PLUS-VALUES REALISES PAR DES PERSONNES RESIDENTES EN ALGERIE
:
- Dans le cas où la personne cédante est une personne morale, les cessions de parts ou
d'actions réalisées dégageant une plus-value professionnelle, sont soumises à l'IBS par
l'intégration au bénéfice imposable de 70% de ladite plus-value, s'il s'agit de plus-value à
court terme (actions acquises depuis 3 ans ou moins), ou de 35% pour les plus-values à long
terme (actions acquises depuis plus de trois ans).
- Dans le cas où la personne cédante est une personne physique, la plus-value réalisée donne
lieu à une imposition au taux de 15% libératoire d’impôt sur le revenu global.
Toutefois, ces plus values sont exonérées de l’impôt lorsque leur montant est réinvesti.
Par réinvestissement, il faut entendre la souscription des sommes équivalentes aux plus-values
générées par la cession d’actions ou de parts sociales, au capital d’une ou plusieurs entreprises
et se traduisant par l’acquisition d’action ou de parts sociales.
b)-PLUS-VALUES REALISES PAR DES PERSONNES NON RESIDENTES EN
ALGERIE:
Les plus-values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées par les personnes physiques
ou morales non résidentes en Algérie, donnent lieu à une imposition au titre de l’IRG fixée au
taux de 20% libératoire d’impôt.
Toutefois, les plus-values de cession d'actions réalisées par les sociétés de capital
investissement non résidentes bénéficient d'un abattement de 50 % sur leurs montants
imposables.
En matière de droit d’enregistrement les cessions d’actes ou de parts sociales donnent lieu à
l’application d’un droit de 2,5%. Les dites cessions sont, par ailleurs, soumises à l’obligation
de libérer entre les mains du notaire du cinquième (1/5) du montant de la cession.
REMARQUE :
Pour les cessions d’actions ou de parts sociales des sociétés ayant bénéficies des réévaluations
règlementaires donnent lieu au paiement d’un droit additionnel dont le taux est fixé à 50%,
assis sur le montant de la plus-value dégagée.
c)- PLUS - VALUES DE CESSION DES ACTIONS ET TITRES ASSIMILES DANS
LE CADRE D’UNE OPERATION D’INTRODUCTION A LA BOURSE
Sont exonères de l’impôt sur le revenu globale (IRG) ou de l’impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS) les produits et les plus values de cession des actions et titres assimilés réalises
dans d’une opération d’introduction à la bourse.
De même, sont exemptées des droits d’enregistrement les opérations portant sur les opérations
d’introduction à la bourse.
d)- PLUS - VALUES DE CESSION DES ACTIONS ET TITRES ASSIMILES CÔTÉES
EN BOURSE
- Plus - value de cession des actions et titres assimilés cotés en bourse :
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS), pour une période de 05 ans, à compter du 1er janvier 2008, les plus- values de
cession des actions et titres assimilés cotés en bourse.
- Plus - value de cession des obligations et titres assimilés cotés en bourse négociés sur un
marché organisé :

49
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS), les plus-values de cession des obligations et titres assimilés cotés en bourse ou
négociés sur un marché organisé, d'une échéance minimale de cinq (05) ans, à compter du 1er
janvier 2008. Cette exonération porte sur toute la durée de la validité du titre émis au cours de
cette période.
- De même, sont exonérés des droits d'enregistrement toutes les opérations portant sur des
valeurs mobilières cotées en bourse ou négociées sur un marché organisé pour une durée de
cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2008.
e)- PLUS - VALUES DE CESSION DES ACTIONS OU PARTS DES OPCVM :
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS), pour une période de cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2008, les plus-
values de cession des actions ou parts d'organismes de placements collectifs en valeurs
mobilières.
PLUS-VALUES DE CESSION DES ACTIONS OU PARTS SOCIALES DES CLUBS
PROFESSIONNELS DE FOOTBALL CONSTITUEES EN SOCIETES :
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des
sociétés (IBS), ainsi que des droits d’enregistrements, à compter de la date de promulgation
de la loi de finances pour 2010 et jusqu’au 31 décembre 2015, les plus - values de cession des
actions et parts sociales des clubs professionnels de football constituées en sociétés.
vii)- LES PRODUITS DE PLACEMENTS A REVENU VARIABLE
Les produits à revenu variable, par opposition aux produits dits à revenu fixe, correspondent
aux produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés distribués par les sociétés, sous
forme de dividendes, et qui peuvent varier suivant les fluctuations des bénéfices.
Dans ce type d'investissement, l'actionnaire ou l'associé supporte un risque de perte à hauteur
du montant investi, ou même supérieur au capital engagé pour les sociétés de personnes, mais
peut également espérer une rémunération supérieure à celle d'un simple prêteur de deniers.
Il en résulte, que les titres de placements à revenu variable sont rémunérés en fonction des
résultats et de la situation de la société.
1)- DÉFINITION DES PRODUITS A REVENU VARIABLE
Aux termes des dispositions de l'article 45 du code des impôts directs et taxes assimilées,
les produits des actions sociales et revenus assimilés sont l'ensemble des revenus
distribués essentiellement par :
- Les sociétés par actions au sens du code de commerce;
- Les sociétés à responsabilité limitée;
- Les sociétés civiles constituées sous forme de sociétés par actions;
- Les sociétés de personnes et les associations en participations ayant opté pour le régime
fiscal des sociétés de capitaux.
Par revenus distribués, il y a lieu d'entendre:
- Les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital;
- Les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés actionnaires ou porteurs de parts
et non prélevées sur les bénéfices;
- Les produits des fonds de placement;
- Les prêts, avances ou acomptes mis à la disposition des associés, directement ou par
personnes ou sociétés interposées;
- Les rémunérations, avantages et distributions occultes;
- Les rémunérations versées aux associés ou dirigeants qui ne rétribuent pas un travail ou un
service réalisé ou dont le montant est exagéré;
- Les jetons de présence et tantièmes alloués aux administrateurs des sociétés en rémunération
de leur fonction ;

50
- Les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa succursale établie en
Algérie ou toute autre installation professionnelle au sens fiscal.
2)- IMPOSITION DES DIVIDENDES DISTRIBUÉS
EN MATIÈRE D'IBS :
Les revenus qui proviennent de la distribution des bénéfices qui ont été soumis à l'IBS ou qui
en sont expressément exonérés n'intègrent pas l'assiette de l'IBS.
Il est à noter que le bénéfice de cet avantage est réservé exclusivement aux revenus
régulièrement déclarés.
En d'autres termes, les revenus concernés qui n'ont pas fait l'objet d'une déclaration
conformément aux prescriptions de la législation en vigueur seront inclus dans la base
imposable de l'IBS.
Par ailleurs, article 9 de la loi finances pour 2004 a soumis les bénéfices répartis entre les
personnes morales non résidentes en
Algérie, à une retenue à la source au taux de 15% libératoire d'impôt.
EN MATIÈRE D'IRG :
Les revenus distribués aux personnes physiques sont passibles d'une retenue à la source au
taux de 10 % libératoire d'impôt.
Les revenus distribués, ayant fait l'objet d'une imposition à l'IBS ou ayant été expressément
exonérés de l'IBS, ne sont plus repris dans la déclaration globale des revenus, sous réserve
que ces revenus proviennent de bénéfices régulièrement déclarés.
Au cas contraire, ces revenus font l'objet des régularisations prévues par la législation en
vigueur en matière de revenus distribués.
Sous réserve des dispositions conventionnelles, les revenus distribués à des personnes
physiques non résidentes sont également passibles de la retenue à la source de 15% libératoire
d'impôt.
AVANTAGES FISCAUX ACCORDÉS AUX DIVIDENDES DISTRIBUÉS ET AUX
PRODUITS D'ACTIONS
a)- EXONÉRATION DES DIVIDENDES DISTRIBUÉS PAR LES SOCIÉTÉS :
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l’IBS ou
expressément exonérés ne sont pas compris dans l’assiette de l’IBS.
b)- EXONÉRATION DES PRODUITS DES ACTIONS ET TITRES ASSIMILES
COTES EN BOURSE :
Sont exonérés de l’IRG ou de l’IBS à compter de 1er janvier 2008, et pour une durée de 05
ans les produits des actions et titres assimilés côtés en bourse.
IV)-PRODUITS DU FONDS DE SOUTIEN A L’INVESTISSEMENT POUR
L’EMPLOI (FSIIE)
1)- DEFINITION DU FONDS
Le fonds de soutien à l’investissement pour l’emploi (FSIE) est un organisme à capital
variable destiné au financement des PME et à des placements en valeurs mobilières.
2)- CONSTITUTION DU CAPITAL.
Le capital variable de ce fonds est issu de l’appel public à l’épargne :
Les actions du Fonds ne peuvent être souscrites que par des personnes physiques ayant leur
résidence fiscale en Algérie.
Elles sont appelées actions « A » et leur produit ne peut être distribué mais converti à la
clôture de chaque exercice en actions de catégorie « B » sur l a base fixée par les statuts.
Les détenteurs d’actions du FSIE ne peuvent prétendre à leur rachat par ce dernier avant
l’échéance statutaire, ni les céder à des tiers.
Ils ont droit au rachat des actions « A » et « B » leur revenant à leur valeur fiscale, à
l’échéance statutaire, sauf exceptions prévues par les statuts.
3)- LANCEMENT DES ACTIVITÉS DU FONDS

51
Pour permettre la création et le démarrage des activités du FSIE, le capital initial du fonds est
apporté par l’Etat.
A titre d’incitation à la souscription, une bonification de 10 % de la valeur nominale des
actions est consentie aux souscripteurs. Toutefois le bénéfice de cette bonification est limité à
22.200 DA par souscripteur et par an.
La retenue à la source aux fins de souscription au capital du FSIE est autorisée lorsque le
travailleur salarié en fait la demande et l’employeur est tenu d’opérer cette retenue dès lors
que l’effectif de l’entreprise est égal ou supérieur à 10 travailleurs.
4)- RÉGIME FISCAL ET AVANTAGES FISCAUX
Le régime fiscal du FSIE s’aligne sur celui des OPCVM. Il bénéficie d’une exonération
permanente de l’IBS tandis que les produits des actions du Fonds bénéficient de l’exonération
de l’IRG pour une période de cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2005.
Les produits provenant des actions du FSIE sont imposés sur la tête des actionnaires par voie
de retenue dont le taux est fixé à :
- 1% libératoire pour la fraction des produits qui n’excède pas
50.000 DA.
- 10% non libératoire au-delà.
Les réserves légales et les réserves statutaires sont dotées avant la rémunération des
actionnaires et ne sont imposées qu’en cas de leur transformation en actions de catégorie « B
».
Les produits provenant des actions du Fonds bénéficieront de tout traitement nouveau qui
serait à l’avenir plus avantageux.
VI )- OBLIGATIONS DÉCLARATIVES ET SANCTIONS FISCALES
1)- OBLIGATIONS DE DÉCLARATION ET DE PAIEMENT DES PRODUITS DES
CRÉANCES, DÉPÔTS ET CAUTIONNEMENTS
1.1)- OBLIGATION DE SOUSCRIRE UNE DÉCLARATION ANNUELLE
1)- LA DÉCLARATION SPÉCIALE
Aux termes de l'article 59 du code des impôts directs et taxes assimilées, sont tenus de
souscrire au plus tard le 30 Avril de chaque année, une déclaration spéciale auprès de
l'inspection du lieu du domicile fiscal:
- Les bénéficiaires d'intérêts établis en Algérie, dont le paiement ou l'inscription au débit ou
au crédit d'un compte est effectué hors d'Algérie;
- Les bénéficiaires d'intérêts dont le paiement a lieu en Algérie sans création d'un écrit pour le
constater.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est
reportée au premier jour ouvrable qui suit.
2)- LA DÉCLARATION GLOBALE
Les bénéficiaires des revenus des créances, dépôts et cautionnements, à l'exception des bons
de caisse anonymes, ou au porteur sont tenus de déclarer ces revenus dans le cadre de la
déclaration globale au plus tard le 30 Avril de l'année qui suit celle de la réalisation des
revenus.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est
reportée au premier jour ouvrable qui suit.
Cette déclaration est déposée auprès de l'inspection du lieu du domicile fiscal et doit
comprendre, le cas échéant, le montant des revenus susvisé pour les enfants mineurs ainsi
qu'éventuellement ceux du conjoint lorsqu'une déclaration commune est déposée (art 99
CIDTA).
3)- OBLIGATION DE DECLARATION DES SOMMES TRANSFEREES :

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Les transferts, à quelque titre que ce soit, de fonds au profit de personnes physiques ou
morales non résidentes en Algérie doivent être préalablement déclarés aux services fiscaux
territorialement compétents.
Une attestation, précisant le traitement fiscal des sommes objet du transfert, est remise au plus
tard dans un délai de (07) jours à compter du dépôt de la déclaration au déclarant.
Les établissements bancaires doivent exiger à l’appui de la demande de transfert l’attestation
suscitée.
1.2)- OBLIGATION DE TENIR UN REGISTRE SPÉCIAL
Les banquiers ou sociétés de crédit, ainsi que tous débiteurs d'intérêts, doivent tenir un
registre spécial sur lequel sont inscrits, dans des colonnes distinctes:
- Le nom du titulaire de tout compte à intérêt passible de l'impôt et, s'il y a lieu, le numéro ou
matricule du compte;
- Le montant des intérêts assujettis à la retenue;
- La date de leur inscription au compte.
Les intérêts crédités et les intérêts débités figurant dans des colonnes distinctes, le banquier ou
la société de crédit restant tenu du paiement de la retenue afférente aux uns et aux autres (art
61 du code des impôts directs et taxes assimilées).
1.3)- OBLIGATION D'ADRESSER A L'ADMINISTRATION FISCALE,, UN AVIS
SPECIAL D'OUVERTURE ET DE CLÔTURE DE TOUT COMPTE :
Les sociétés ou compagnies, changeurs, banquiers, escompteurs et toute personnes, sociétés,
associations ou collectivités, recevant habituellement en dépôt des valeurs mobilières, sont
tenus d'adresser à l'administration fiscale un avis spécial d'ouverture et de clôture de tout
compte de dépôt de titres, valeurs ou espèces, comptes d'avances, compte courants, comptes
en devises ou autres, gères par leurs établissements en Algérie.
Sont notamment concernés par cette obligation, les banques, la société de bourse, les offices
publics, les trésoreries de wilaya, le centre des chèques postaux, la caisse nationale d'épargne,
les caisses de crédits mutuels et les caisses de dépôt et consignation.
1.4)- VERSEMENT DE LA RETENUE A LA SOURCE
Les débiteurs des revenus qui ont procédé à la retenue à la source de l'impôt sur le revenu
global, sont tenus de déposer un bordereau –avis de versement certifié faisant connaître pour
chaque trimestre le total des sommes à raison desquelles la retenue à la source est établie,
d'après les inscriptions au registre spécial et d'acquitter immédiatement le montant des
retenues correspondantes.
1.5)- DÉLAI DE VERSEMENT
Dans les vingt (20) premiers jours du troisième mois de chaque trimestre, les banques,
sociétés de paiement et autres débiteurs, déposent entre les mains du receveur du siège de
l'établissement, un bordereau certifié faisant connaître pour le trimestre précédent :
- Le total des sommes à raison desquelles la retenue à la source est établie d'après les
inscriptions du registre spécial;
- Le montant de la retenue à la source exigible qui est immédiatement acquitté (art 124 -
CIDTA).
1.6)- RESTITUTION ET PRESCRIPTION
L'action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d'une erreur
des parties ou de l'administration est prescrite dans un délai de trois (03) ans, à compter :
- Du jour du paiement, en règle générale ;
- Du jour où s'est produit l'événement rendant les sommes restituables dans le cas où la date
de celui-ci est postérieure à celle du paiement.
Toutefois, la prescription est interrompue par :
- La demande signifiée après ouverture du droit à la restitution;

53
- La demande motivée adressée au directeur des impôts de Wilaya par lettre recommandée
avec accusé de réception (art 109 du code des procédures fiscales).
Cependant, l'action du trésor en recouvrement de la retenue à la source est soumise à la
prescription de quatre (04) ans à compter de la date de l'exigibilité des droits et amendes (art
108 du code des procédures fiscales).
2)- OBLIGATIONS DE DÉCLARATION ET DE PAIEMENT DES PRODUITS DES
ACTIONS OU PARTS SOCIALES ET REVENUS ASSIMILÉS.
2.1)- OBLIGATION DE SOUSCRIRE UNE DÉCLARATION ANNUELLE
Les personnes bénéficiaires des produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés,
doivent souscrire, au plus tard le 30 Avril de chaque année, une déclaration spéciale à faire
parvenir à l'inspecteur des impôts du lieu du domicile fiscal.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est
reportée au premier jour ouvrable qui suit.
2.2)- OBLIGATION DE LA RETENUE A LA SOURCE DE L'IRG
Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés, donnent lieu, au moment de
leur paiement, à l'application d'une retenue à la source.
2.3)- DÉLAI DE VERSEMENT
Les retenues afférentes aux paiements effectués pendant un mois déterminé, doivent être
versées dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant à la caisse du receveur dont relève
le débiteur.
Chaque versement est accompagné d'un bordereau, avis fourni par l'administration, daté et
signé par la partie versante et indiquant sa désignation et son adresse, le mois au cours duquel
les retenues ont été opérées, ainsi que le montant brut total des paiements mensuels effectués
et le montant total des retenues correspondantes.
3)- SANCTIONS FISCALES
Les débiteurs des revenus des créances, dépôts et cautionnements qui n'ont pas effectué la
retenue à la source ou ont opéré une retenue insuffisante, sont responsables du montant total
des sommes légalement dues, majorées d'une pénalité de 25% (art 1 34-CIDTA).
Ils sont également passibles d'une amande égale au quadruple des droits dus pour défaut de
dépôt du bordereau-avis de versement et du versement des droits correspondants et ce,
nonobstant l'application de la pénalité de 10%(art 125-CIDTA).
Cette pénalité est portée à 25% après que l'administration ait mis en demeure le redevable, par
lettre recommandée, avec avis de réception, de régulariser sa situation dans un délai d'un mois
(art 134-2ème - CIDTA).
REMARQUE:
Pour les bénéficiaires dont le domicile fiscal est situé hors d'Algérie, les établissements
bancaires doivent, avant d'opérer tout transfert de fonds, s'assurer que les obligations fiscales
incombant au débiteur ont été toutes remplies.
A cet effet, le débiteur est tenu de remettre, à l'appui du dossier de transfert, une attestation
justifiant le versement de la retenue à la source. Cette attestation est délivrée par le receveur
du lieu d'implantation de la collectivité débitrice.

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(11)
République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales
N°06/MF/DGI/DLRF/LF08

Circulaire
À
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux.
Objet Référence
Objet : Imposition des bénéfices indirectement transférés entre entreprises dépendantes
exploitées en Algérie.
Référence : - Article 9 de la loi n° 07-12 du 30 décembre 2007, portant loi de finances
pour 2008 ;
- Article 141 bis du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites au niveau des dispositions de l’article 141 bis du code des impôts directs et taxes
assimilées, par l’article 9 de la loi de finances pour 2008.
I)- INTEGRATION DES BENEFICES INDIRECTEMENT TRANSFERES ENTRE
ENTREPRISES DEPENDANTES EXPLOITEES EN ALGERIE :
L’article 9 de la loi de finances pour 2008 a modifié les dispositions de l’article 141 bis du
code des impôts directs et taxes assimilées, à l’effet, d’étendre la possibilité de remettre en
cause, pour l’établissement du bénéfice imposable, les bénéfices anormalement et
indirectement transférés hors d’Algérie entre entreprises dépendantes, aux entreprises locales
ayant entre elles des liens de dépendance sous quelque forme qu’elles soient.
II)- LES FORMES DE DEPENDANCES ENTRE ENTITES :
La dépendance entre deux ou plusieurs entités peut être juridique (part prépondérante du
capital, majorité absolue des suffrages ou fonctions comportant le pouvoir de décision), de fait
ou économique (lien de dépendance contractuel tel que les contrats de sous-traitance).
III)- LE TRANSFERTS INDIRECTS DE BENEFICES :
Il s’agit notamment, des prix de transactions commerciales ne relevant pas de la gestion
normale de l’entreprise, le versement en rémunération de droits incorporels, les répartitions de
frais et charges (frais de siège, débours, …) les relations entre siège et établissements
secondaires, ….etc.
Ainsi, le transfert indirect de bénéfices entre les entités dépendantes, peut résulter :
- de la technique de transfert des prix, par la minoration des prix de vente ou la majoration des
prix d’acquisition pratiqués;
- des abondons de créances non justifiées ;

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- des avances faites ou consenties avec un faible taux d’intérêt ou sans intérêt ;
- des redevances d’un montant excessif amoindri ;
- de la non rémunération de prestations fournies ou de la rémunération des services fictifs ;
- des commissions excessives.
IV)- MODALITES DE MISE EN OEUVRE :
Les transactions entre entreprises apparentées doivent être effectuées en respectant « le
principe de pleine concurrence ».
Ce principe signifie que le prix a été fixé dans les conditions normales du marché, à
l’exclusion de toutes pratiques déloyales.
C’est en vertu de ce principe et conformément aux dispositions de l’article 141 bis du code
des impôts directs et taxes assimilées, que l’administration fiscale a la possibilité d’apprécier
la normalité des prix de transactions conclues entre une entreprise et d’autres entreprises liées,
de procéder à la rectification du prix de la transaction par rapport à celui découlant de la
pleine concurrence et, d’en opérer, le cas échéant, les réintégrations nécessaires
conformément à la réglementation fiscale en vigueur.
Lorsque le prix de marché fait défaut, les services doivent adopter le prix comparable qui est
le prix qu’auraient pratiqué deux entités indépendantes similaires réalisant une transaction
comparable.
Pour établir la comparabilité, les services doivent tenir compte :
- d’une part, de la nature du produit, sa qualité, sa nouveauté, du délai de livraison, de la
présence d’éléments incorporels attachés au produit et au degré de finition ;
- d’autre part, des conditions de transaction, notamment le volume des ventes, le niveau de
marché auquel se situe la transaction, la localisation géographique, la date de la transaction,
les accessoires à la vente et la présence d’éléments incorporels attachés à la transaction.
En ce qui concerne les prestations des services, il y a lieu de comparer :
- la nature du service ;
- le savoir-faire attaché au service ;
- le délai d’exécution.
V. CAS PRATIQUES :
1)- Exemple de minoration du prix de vente :
Soit une filiale qui vend à sa société mère, 1.000 unités d’une marchandise à un prix unitaire
de 15.000 DA
Or, dans les conditions normales de marché, c’est à dire de pleine concurrence, la même
marchandise se vend à 25.000 DA.
La quotte part du prix soustraite à l’impôt est de :
25.000 DA – 15.000 DA =10.000 DA.
Le montant du bénéfice transféré et que les services fiscaux doivent réintégrer dans le
bénéfice imposable de la filiale en cause, est de :
10.000 DA x 1.000 = 10.000.000 DA.
2)- Exemple de majoration du prix d’achat :
Soit une filiale d’une entreprise algérienne qui acquiert auprès de celle-ci 500 moteurs coûtant
unitairement 200.000 DA.
Sur le marché le prix de ce moteur n’excède pas 120.000 DA.
Le montant que les services doivent déduire des charges déductibles est de :
200.000 DA – 120.000 DA = 80.000 DA.
80.000 DA x 500 = 40.000.000 DA.
3)- Exemple d’abandon de créances injustifié :

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Soit une filiale d’une entreprise algérienne qui fait bénéficier cette dernière d’un abandon de
créances qui s’avère injustifié compte tenu de la situation économique et financière des deux
entreprises.
Les services sont en droit, dans pareille situation, de rejeter la déductibilité du bénéfice
imposable de la filiale, du montant des créances ainsi abandonnées.
VI)- DATE D’EFFET :
Les présentes prescriptions prennent effet à compter du 1er Janvier 2008 et, elles s’appliquent
aux bénéfices réalisés durant l’exercice 2007 et suivants.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et me
rendre destinataire des difficultés éventuellement rencontrées

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(12)

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(13)
République Algérienne Démocratique et populaire

Ministère des finances


Direction générale des finances
Direction des recherches et vérification
N°24/MF/DGI/DRV
Alger le 27/02/2017

Instruction
A
Monsieur le directeur des grandes entreprises
Mesdames et messieurs les directeurs des impôts de wilaya
Messieurs les chefs de service des recherches et vérifications
En communication à
Madame et messieurs les directeurs régionaux des impôts

Objet : Imposition des revenus réputés distribués

L’attention de l’administration centrale a été à maintes reprises, attiré sur les difficultés
d’application des dispositions de l’article 46 du code des impôts directs et taxes assimilées en
ce qui concerne la porté de la notion revenus réputés distribués appliqué lors de la
reconstitution des résultats imposables et conséquemment des régularisations pouvant êtres
considérées comme des revenus dissimulés.
Par ailleurs, il a été également relevé des hésitations à l’occasion des opérations de contrôle
sur l’application des dispositions de conventions fiscales portant élimination de la double
imposition s’agissant des taux applicables aux dividendes distribués ou réputés distribués tant
pour les sociétés installées que pour celles non établies.
Aussi, j’ai l’honneur de présenter ci-après, des clarifications au sujet de la notion du
bénéfice réputé distribué tel que prévu par les distributions de l’article précité ainsi que des
modalités d’imposition des bénéfices et des revenus en présence de convention fiscales.
I)- Notion de revenus réputé distribués
La mise en œuvre de cette notion de revenus réputés distribués par référence aux dispositions
de l’article 46 du CIDTA exige des vérificateurs de faire la démonstration d’une appropriation
irrégulière par des associés ou détenteurs de part sociales ou valeurs appartenant à la société.
Cette notion est considérée comme étant remplie dans les cas ci-dessous :
- rehaussement sur le chiffre d’affaires et bénéfices (les bénéfices déterminés d’office, au
regard des cas fixés à l’article 44 du CPF, étant réputés distribués) ;

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- non déclaration avérée d’une partie des encaissements à l’issue de l’exploitation des comptes
de trésorerie ;
- sommes mises à la disposition des associés et des détenteurs de parts sociales à quelque titre
que ce soit et non remboursés (prêts, avances, paiement pour comptes, dépenses personnelles)
Des lors, les rehaussements sur résultats doivent pas être repris systématiquement à
impositions au titre de l’impôt de distribution lorsqu’il s’agit de cas ne donnant pas lieu à un
avantage réel au profit des associés et détenteurs d e parts sociales notamment en ces
d’erreurs d’imputations comptables ou de rectifications des dotations aux amortissements
et/ou aux provisions, charges ayant un impact sur la marge brute d’autofinancement mais
demeurent des charges ne donnant pas lieu à décaissement.
Par ailleurs, il convient de préciser que la constatation de cas d’appréciation irrégulière de
deniers appartement à la société ne doit pas donner lieu à imposition à l’IBS mais seulement à
l’impôt de distribution sauf dans le cas ou les sommes considérées ont été déduites comme
charges de résultat fiscal.
A ce sujet, il vous est demandé de vous référer aux prescriptions de la note
n°1053MF/DGI/DCX/ du 22 juillet 2007, traitant des revenus réputés distribués dont la teneur
demeure valable à cette datte.
Nota benne
L’imposition par la loi interne, des dividendes au nom de succursales est faite par
assimilation, en effet, les dispositions de l’article 48—8ème du CIDT, considérant, notamment,
comme des revenus distribués « les bénéfices transférés à une société étrangère non résidante
par sa succursale établie en Algérie ou toute autre installation professionnelle au sens fiscal ».
II)- application de taux conventionnel – impôt de distribution
Lors des vérifications de comptabilités, il a été observé parfois l’omission de l’application des
règles conventionnelles traitant des modalités d’impositions des dividendes, du lieu de leur
imposition et des taux applicables.
Aussi, l’attention des services est rappelée à l’effet d’observer une stricte application des
dispositions conventionnelles traitant des dividendes. .
Faut-il rappeler à cette occasion que le traitement de ces dividendes en question relève des
règles de la fiscalité internationale d’où la nécessité de s’assurer des taux conventionnels
réciproquement applicables, notamment aux revenus résultant des distributions faites à des
personnes physiques ou morales, fiscalement résidentes d’un Etat ayant conclu avec l’Algérie
une convention fiscale par cette dernière, les états contractants, visent non seulement à éviter
les doubles impositions mais à partager l’imposition, voire même à attribuer dans certains cas
à une des administrations des deux états, le droit d’imposer la totalité des revenus.
Comte tenu de la hiérarchie des normes juridiques, consacrée par les dispositifs
constitutionnels, le taux fixé par la convention fiscale bilatérale est l’’appliccation prioritaire
par rapport à celui prévu par la loi interne.
Pour rappel, cette hiérarchie est expressément consacrée par le législateur algérien au niveau
de l’article 150 de la constitution qui stipule que « les traités ratifiés par le président de la
république, dans les conditions prévues par constitution, sont supérieur à la loi. »
Par conséquent et lors de la reconstitution des revenus selon les cas distribués ou réputés
distribués, les taux conventionnels doivent être appliqués quelque soit la procédure de
régularisation adoptée lors de contrôle même en cas de reconstitution d’office des bases
d’imposition en raison de la primauté des règles conventionnelles sur le droit interne à
condition toutefois, pour les sociétés concernées d’apporter la preuve de leur résidence dans
un pays conventionné.

61
A cette occasion, il convient de rappeler que la DLRF, a, dans le cadre de sa note
n°81/MF/DGI/DLRF/SD1/ du 30janvier 2014, apporté les précisions nécessaires concernant
les modalités d’application de la retenue à la source de 24 %, applicable aux entreprises
étrangères n’ayant pas d’installation professionnelle permanente et qui interviennent en
Algérie pour l’exécution de marchés ou de contrats de prestations de services.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente et me faire part, en temps utile,
de toutes éventuelles difficultés liées à son application.

Définition des revenus distribués :


Article 46 du CIDTA
Sont notamment considérés comme des revenus distribués :
1)- les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ;
2)- les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de
parts et non prélevées sur les bénéfices ;
3)- les produits des fonds de placement ;
4)- les prêts, avances ou acomptes mis à la disposition des associés, directement ou par
personne ou société interposée ;
5)- les rémunérations, avantages et distributions occultes ;
6)- les rémunérations versées aux associés ou dirigeants, qui ne rétribuent pas un travail ou un
service réalisé ou dont le montant est exagéré ;
7)- les jetons de présence et tantièmes alloués aux administrateurs des sociétés en
rémunération de leur fonction ;
8)- Les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa succursale établie en
Algérie ou toute autre installation professionnelle au sens fiscal.

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(14)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction de la législation
et de la réglementation discale
Note n°81/DGI/DRLF/SD1/2014
Alger, le 30/01/2014

NOTE
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX
EN COMMUNICATION A MESDAMES ET MESSIEURS;
- LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
- LES CHEFS DES CET'ITRESD ES IMPOTS

Objet : Application de la retenue à la source de 24% - contrat de prestations de services


conclus par les entreprises Public économiques ou entrant dans le cadre d’un marché
public.
Références: articles 156 et 150 du CIDTA

La présente note a pour objet d’apporter des précisions concernant les modalités d’application
de la retenue à la source de 24% au titre de I'IB applicable aux entreprises étrangères n’ayant
pas d'installation professionnelle permanente et qui interviennent en Algérie pour l’exécution
des contrats de prestations de services conclus soit dans le cadre d'un marché public, passé en
application des dispositions du décret présidentiel n°10-236 du 7 octobre2010 portant
réglementation à des marchés publics, modifié et complété soit avec des entreprises publiques
économique exclues du dispositif de passations de marchés tel que prévu par le même décret
présidentiel
En effet, l’administration centrale a été saisie à maintes reprises par les entreprises étrangères
ou leurs cocontractants à savoir kes administrations les institutions les établissements est les
entreprises publics soumis au dispositif de passation des marchés prévu par le décret
présidentiel précité au sujet du régime fiscal a appliquer à ce type de contrats.
Il a été constaté, qu'en pratique lors de passation de ses contrats les deux parties se mettent
d’accord a appliquer systématiquement la retenu à la source de 24%, sans tenir compte des
dispositions fiscales conventionnelles.
Pour se faire, une clause est insérée dans le contrat pour prévoir l’application de la retenu à la
source en cause.

63
Néanmoins, les entreprises étrangères parties aux contrats sollicitent ultérieurement à la misé
en exécution de ces contrats, l'application des dispositions fiscales prévues par les
conventions de non double imposition conclues entre l’Algérie et les pays de résidence.
De ce qui précède, il est porté à la connaissance des services que le régime fiscal convenu
dans les contrats conclus dans ces conditions ne peut en aucun cas être reconsidéré pour
donner lieu à un traitement fiscal plus favorable en faveur de I ‘entreprise étrangère même
dans le cadre de l'application des dispositions conventionnelles.
A u cas particulier, le régime de la retenue à la source est donc maintenu.
Rappel des modalités de calcul de la retenue à la source de 24%
L'attention des services est attirée quant aux modalités de calcul de la retenue à la source par
les parties au contrat.
A ce titre, il est rappelé que conformément aux dispositions de l'article 156 du code des
impôts directs et
taxe assimilées, la retenue à Ia source de 24% au titre de l'IBS est calculée sur le montant brut
du chiffre d'affaires encaissé (partie transférable et non transférable).
Toutefois, aux termes des dispositions du même article, lorsque dans un même contrat ou
marché, les prestations sont accompagnées ou précédées d’une vente d’équipements, le
montant de cette vente n'est pas soumis à la retenue à la source, sous réserve que l'opération
de vente soit facturée distinctement.
Dans le cas où les factures reprennent le montant net payable, la retenue à la source est
calculée par application d’un taux de conversion égal à 31,579%.
Le taux de conversion est calculé comme suit :
[24(100-24)]*100.
Il en résulte, qu'une régularisation doit être opérée lorsqu'il s'avère que le taux de 24% n'a été
appliqué que sur la partie devise (le montant transférable).
Remarque
Il est important de signaler que la retenue à la source au taux de 24% est opérée sur les
revenus des entreprises étrangères n'ayant pas d’installation professionnelle permanente en
Algérie dont leurs pays de résidence n'ont pas conclu de conventions de non double
imposition avec notre pays.
Par ailleurs, il est précisé, que le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est
subordonné :
- à I 'accord préalable de l'administration fiscale.
Pour ce faire, une demande doit être adressée par la société étrangère concernée à la Direction
de la Législation et la Réglementation fiscales.
- à la production par ladite société étrangère d’une attestation de résidence fiscale, délivrée
par les services compétent de l'Etat.de sa résidence.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente, veuille, à son application et me
rendre destinataire des difficultés éventuelles rencontrées lors de son application.

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(15)

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction du Contentieux

N° 1053 MF/ DGI/DCTX


Alger, le 22 juillet 2007

NOTE
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Contentieux – IRG / Associés – membres de sociétés de capitaux ou assimilées.

Par des recours contentieux, des associés contestant les rappels IRG mis à leur charge
consécutivement aux redressements IBS établis à l’encontre de leur société (sociétés de
capitaux ou assimilées), au motif qu’ils n’ont bénéficié d’aucune distribution autres que celles
décidées par les organes compétents de la société et régulièrement déclarées.
En d’autres termes, ces derniers font valoir l’absence de perception de revenus mobilier
(dividendes) complémentaires.
A cet égard, il ya lieu de préciser que les redressements IRG établis au nom des associés lors
d’un contrôle fiscal (contrôle approfondi- Vérification de comptabilité) ont pour origine soit
l’insuffisance des déclarations en matière de chiffre d’affaires, soit la réintégration de charges
non fiscalement déductibles. Etant indiqué que le fondement de ces redressements est basé sur
la notion de distributions irrégulières.
Le traitement contentieux à réserver au cas soulevé ci-dessus doit s’inscrire dans le cadre des
dispositions de l’article 46-1 du CID aux termes duquel sont considérés comme des revenus
distribués tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au
capital.
Ces dispositions qui constituent donc une présomption légale de distribution à l’égard de tous
les bénéfices qui ne demeure pas investis dans l’entreprise, laquelle à imposer les bénéfices
réputés distribués, sur la base de l’IBS, entre les mains de leurs bénéficiaires.

65
A ce titre est-il indiqué que la démarche à suivre pour le règlement des affaires contentieuses
portant sur le point en question dépendra de l’origine du redressement opéré ayant entrainé,
l’application de l’impôt de distribution aux sommes désinvestis.

Les rehaussements
En pratique, trois cas peuvent se présenter :
1)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS correspondant à des ventes ou
recettes non déclarées, voir des achats dissimulés reconvertis en rehaussement sur le chiffre
d’affaires.
Dans ce cas, les sommes non déclarées considérées comme désinvesties, sont réputées
distribuées aux associés et imposables à l’IRG.
Ce mode de régularisation (IBS-IRG/ Associés) concerne également les rehaussements issus
des insuffisances des déclarations constatées en matière de chiffre d’affaires lors de contrôle
de contribuables bénéficiant d’avantages fiscaux.
2)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS résultent de la réintégration de
charges non déductibles, amortissements estimés excessifs ou des provisions injustifiées, ne
donnant lieu à aucun décaissement.
Dans ce cas, la situation de l’entreprise ne présente pas un désinvestissement, le redressement
fiscal effectué au seul niveau de l’entreprise pas un désinvestissement, le redressement fiscal
effectué au seul niveau de l’entreprise entrainant un supplément d’IBS, ne donne pas
naissance à des revenus distribués imposables.
3)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS résultent de la réintégration de
charges personnelles que la société à irrégulièrement déduites, dans ce cas le redressement
fiscal opéré à un double niveau (société – associés) doit être considéré comme régulier.
En effet, ces charges non déductibles pour le calcul de l’IBS doivent être considérées comme
avoir données lieu à un désinvestissement au profit de l’associé, celui-ci bénéficiant d’une
distribution irrégulière doit être imposé personnellement.
En définitive, les dossiers contentieux portant sur le point de contestation soulevé non encore
traités devront donner lieu :
- à des dégrèvements sur les impositions IRG rappelées lorsque ces cotisations concernent le
cas 2 ci-dessus. Etant signalé, que lorsque les rappels d’impôts sont issus à la fois de la
reconstitution des chiffres d’affaires et de la réintégration de charges non déductibles, le
dégrèvement à prononcer ne concernera que la fraction relative auxdites charges.
- au maintien des impositions IRG rappelées dans les autres cas (points 1 et 3) traités ci
dessus.
Pour étayer les éléments développés ci-dessus, trois cas contentieux sont donnés à titre
d’exemple :
1er cas :
Soit une entreprise ayant fait l’objet d’un contrôle fiscal ayant donné lieu un rehaussement sur
chiffre d’affaires comme suit :
- CA déclaré : 10.000.000DA
- CA reconstitué : 15.000.000DA
- Rehaussement sur CA (CA dissimulé) 5.000.000DA
Incidences :
- rappels TAP et TVA,
- rappels IBS,
- et rappel IRG/associé à raison de la proportion des parts ou actions détenues par chaque
associé ou actionnaire.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :

66
- maintien de l’IBS et des rappels IRG/associés.
2ème cas :
Soit entreprise ayant fait l’objet d’une réintégration au bénéfice imposable d’une provision sur
créance douteuse devenue sans objet et d’un amortissement sur la partie excédentaire d’un
véhicule de tourisme d’une valeur de 1.500.000DA.
- Bénéfice déclaré : 4.000.000DA
- Provision/créance douteuse (non déductible) : 350.000DA
- Amortissement excédentaire (12 mois) 140.000DA (300.000 – 160.000)
- Bénéfice reconstitué : 4.490.000DA
- Rehaussement sur bénéfice 490.000DA
Incidences :
- rappels IBS sur le rehaussement,
- rappels IRG/associés à concurrence des parts ou actions détenues.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- Maintien des rappels IBS,
- Décharge des rappels IRG/associés.
3ème cas :
Soit une entreprise fait l’objet d’une réintégration à son bénéfice imposable d’une charge
personnelle de l’associé (charges locatives…)
- Bénéfice déclaré : 6.000.000DA
- Charges locatives non déductible : 300.000DA
- Bénéfice reconstitué : 6.300.000DA
- Rehaussement sur bénéfice : 300.000DA
Incidences :
- rappels IBS sur le rehaussement,
- rappels IRG à l’encontre de l’associé bénéficiaire.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- maintien du rappel IBS,
- maintien du rappel IRG.
Il demeure entendu que le traitement contentieux réservé aux cas présentés ci-dessus
concerne également les personnes morales membres de sociétés capitales dont les
dividendes réputés distribués sont passibles de l’IBS.
Remarque importante :
La mise en oeuvre de ces dispositions pour le traitement des contentieux en cause ne concerne
pas les entreprises individuelles et les sociétés de personnes n’ayant pas opté pour le régime
fiscal des sociétés de capitaux (IBS).

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(16)

68
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(17)
Indemnité de licenciement

Fiscalité et cotisations sociales


Régime fiscal :
L'indemnité de licenciement est affranchie de l'impôt sur le revenu global (IRG).
Effectivement, l'article 68 du code des impôts directs qui recense les éléments exempts de
l'IRG, stipule clairement que l'indemnité de licenciement n'est pas soumise à l'IRG.
Article 68 du CIDTA
Sont affranchis de l‘impôt :
a)- les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d‘une assistance
bénévole prévue dans un accord étatique ;
b)- les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux
d‘approvisionnement dont le régime douanier a été créé par l‘article 196 bis du code des
douanes ;
c)- les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destinés à
l‘emploi des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire ;
d)- les travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non voyants et sourds-muets dont les
salaires ou les pensions sont inférieurs à vingt mille dinars (20.000 DA), ainsi que les
travailleurs retraités dont les pensions de retraite du régime général sont inférieures à ce
montant;
e)- les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission;
f)- les indemnités de zone géographique;
g)- les indemnités à caractère familial prévues par la législation sociale telles que notamment:
salaire unique, allocations familiales, allocation maternité;
h)- les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d‘accidents
de travail ou leurs ayants droits;
i)- les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce
soit par l‘Etat, les collectivités et les établissements publics en application des lois et décrets
d‘assistance et d‘assurance;
j)- les rentes viagères servies en représentation de dommages intérêts en vertu d‘une
condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d‘un préjudice corporel ayant
entraîné, pour la victime, une incapacité permanente totale l‘obligeant à avoir recours à
l‘assistance d‘une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie;
k)- les pensions des moudjahidine, des veuves et des ascendants de chahid pour faits de
guerre de libération nationale;
l)- les pensions versées à titre obligatoire à la suite d‘une décision de justice;
m)- l‘indemnité de licenciement.
Régime Social :
L'indemnité de licenciement est également exclue de l'assiette des cotisations sociales et cela
en vertu du décret exécutif n° 96-208 du 5 juin 1996 fixant les modalités d'application des
dispositions de l'article 1er de l'ordonnance n° 95-01 du 21 janvier 1995 fixant l'assiette des
cotisations et des prestations de sécurité sociale.
ARTICLE 1

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Le présent décret a pour objet de définir les éléments du revenu exclus de l'assiette des
cotisations de sécurité sociale en application de l'article 1er de l'ordonnance n° 95-01 du 19
Chaâbane 1415 correspondant au 21 janvier 1995 susvisée.
ARTICLE 2
Les éléments du revenu de l'assiette des cotisations et des prestations prévus à l'article
1er ci-dessus sont définis comme suit :
a)- Par prestations à caractère familial, on entend les prestations servies en raison de la
situation familiale et les primes versées à l'occasion d'un événement à caractère familial,
notamment :
- les prestations familiales et la prime de scolarité versées au titre de la législation de sécurité
sociale.
- l'indemnité pour salaire unique,
- les primes de naissance, de mariage et toutes les autres primes versées à l'occasion d'un
événement familial.
b)- Par indemnités représentatives de frais, ou entend notamment les primes et indemnités de
panier, de véhicule, certains frais d'outillage ou vestimentaires lorsqu'ils sont exigés pour
l'accomplissement du travail, les frais de déplacement, de transport, les frais de mission, ainsi
que les prestations en nature versées en application des lois n° s 83-11, 83-12 et 83-13 du 2
juillet 1983, susvisées.
c)- Par primes et indemnités à caractère exceptionnel, on entend notamment :
- les sommes réparant un préjudice, telle l'indemnité de licenciement,
- les primes, indemnités ou gratifications à caractère exceptionnel, telle l'indemnité de départ
à la retraite.
d)- Par indemnités liées à des conditions particulières de résidence et d'isolement, on
entend notamment les primes versées à des travailleurs soumis à deux, au moins, des
contraintes suivantes :
- logement en cabine mobile, tente, campement itinérant ou base de vie,
- système de travail par relève nécessitant un cycle continu de plusieurs semaines de travail
effectif, suivies d'une période de repos pendant laquelle l'indemnité n'est pas servie au
travailleur,
- lieu de travail éloigné de tout centre urbain et difficile d'accès.

70
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(18)
La notion de crédit d’impôt
IRG/ IBS Crédit d’impôt.
I)- Le crédit d’impôt :
Le crédit d’impôt est une technique qui consiste à permettre la déduction du montant de
l’impôt annuel, Impôt sur les bénéfices des sociétés ou Impôt sur le revenu global, la somme
qui a été prélevée par voie de retenue à la source au titre de ces impôts.
II)- Impositions ouvrant droit au crédit d’impôt :
Les retenues à la source ouvrant droit à un crédit d’impôt sont :
- La retenue à la source de l’IRG sur les produits des actions et parts sociales et les revenus
assimilés.
Elle est calculée au taux de 20 % sur le montant brut des sommes perçus à ce titre et ouvre
droit à un crédit d’impôt d’égal montant.
- La retenue à la source de l’IRG sur les jetons de présence, tantièmes et autres rémunérations
versées à des personnes en raison de leur qualité de membre d’un conseil d’administration ou
de surveillance de sociétés.
Elle est prélevée au taux de 15 % sur le montant brut des sommes perçus à ce titre et ouvre
droit à un crédit d’impôt d’égal montant, sauf dans le cas ou la retenue est libératoire
- Le retenue à la source de l’IRG ou de l’IBS sur les revenus des créances, dépôts et
cautionnements.
Elle est calculée au taux de 10 % sur le montant brut des sommes perçus à ce titre et ouvre
droit à un crédit d’impôt d’égal montant, à l’exception des bons de caisse anonymes dont la
retenue est calculée au taux de 50 % et revêt le caractère libératoire.
- la retenue à la source de l’IRG sur les intérêts produits par les sommes inscrites sur les
livrets d’épargne, les comptes d’épargne-logement et par les placements et dépôts à terme de
plus de cinq ans et sur les revenus des obligations, actions ou parts des organismes de
placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM), à savoir :
les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) et les fonds communs de placement
(FCP).
La retenue est opérée sur le montant brut des sommes versées à ce titre au taux de 1 %
libératoire à concurrence de 200.000 DA de revenu et de 10% pour la fraction du revenu
supérieure à 200.000 DA.
Dans ce dernier cas, le crédit d’impôt correspond à la fraction de la retenue effectuée au taux
de 10 %.
- La retenue à la source de l’IRG sur les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de
leur activité principale, une activité d’enseignement, de recherche, de surveillance ou
d’assistanat à titre vacataire.
Elle est calculée au taux de 15 % sur le montant global et ouvre droit à un crédit d’impôt
d’égal montant.
- La retenue à la source de l’IRG sur les revenus salariaux.
Elle ouvre droit à un crédit d’impôt égal au montant prélevé, majoré du montant de
l’abattement effectivement appliqué.
- La retenue à la source de l’IRG sur les primes de rendement et gratifications, d’une
périodicité autre que mensuelle, habituellement versées par les employeurs.

71
Elle est calculée sur le montant brut des sommes perçues à ce titre au taux de 10 % et ouvre
droit à un crédit d’impôt d’égal montant.
III) –Traitement du Crédit d’impôt :
Le crédit d’impôt est imputé sur le montant de l’impôt annuel (IRG ou IBS).
IL ne donne lieu ni à remboursement, ni à report sur les années suivantes.
IL constitue de ce fait un minimum de perception des revenus soumis aux retenues à la source
ou au précompte.
Autrement dit, les crédits d’impôt attachés à des revenus compris dans les bénéfices soumis à
l’impôt ne peuvent qu’être imputés sur l’impôt annuel dû par la personne bénéficiaire, à
l’exclusion de toute restitution.
IV)- Exemples pratiques :
Exemple 1 :
Soit un contribuable qui dispose de bénéfices commerciaux de 210.000 DA et d’un montant
net de 32.000 DA de dividendes (soit un montant brut de 40.000 DA diminué de 8.000 DA au
titre de la retenue à la source).
Le crédit d’impôt est de 8.000 DA
Revenu annuel imposable : 210 000 DA + 40 000 DA= 250 000 DA
Calcul de l’impôt :
60.000 DA x 0 % = 0 DA
120.000 DA x 10 % = 12.000 DA
70.000 DA x 20 % = 14.000 DA
250.000 DA 26.000 DA
Impôt dû :
26.000 DA - 8.000 DA = 18.000 DA
Exemple2 :
Soit un contribuable marié qui dispose de bénéfices commerciaux de 180.000 DA et d’un
montant net mensuel de 9.750 DA au titre de revenus salariaux (soit un montant mensuel
imposable de 10.000 DA diminué de 250 DA au titre de la retenue à la Source).
Le crédit d’impôt, dans ce cas, correspond au montant de la retenue à la Source (250 DA)
majoré de l’abattement (250 DA), soit 500
Revenu annuel imposable : 180.000 DA + (10.000 DA x12) = 300.000 DA
Calcul de l'impôt :
60.000 DA x 0% = 0 DA
120.000 DA x 10% = 12.000 DA
120.000 DA x 20% = 24.000 DA
300.000 DA 36.000 DA
Impôt dû :
36.000 DA - (500 DA x 12) = 30.000 DA
Exemple 3:
Soit un contribuable qui dispose de bénéfices commerciaux de 180.000 DA et d'un Montant
net de 216.000 DA au titre d'intérêts produits sur livret d'épargne (soit un Montant brut de
220.000 DA diminué de 4.000 DA au titre de la retenue à la source).
Le crédit d'impôt, dans ce cas, correspond au montant de la fraction de la retenue à la source
calculé au taux de 10%, soit 2.000 DA seulement.
Revenu annuel imposable : 180.000 DA + (220.000 DA- 200.000 DA) = 200.000 DA (il s'agit
de l’application de l'abattement pour tenir compte du caractère libératoire de la retenue à la
source de 1%)
Calcul de l’impôt :
60.000 DA x 0% = 0 DA
120.000 DA x 10% = 12.000 DA.

72
20.000 DA x 20% = 4.000 DA
200.000 DA 16.000 DA
Impôt dû :
16.000 DA - 2. 000 = 14.000 DA
Exemple 4:
Soit un contribuable qui dispose de bénéfices commerciaux de 30.000 DA et d'un montant net
de 288.000 DA au titre d'intérêts produits sur livret d’épargne (soit un montant brut de
300.000 DA diminué de 12.000 DA au titre de la retenue à la source).
Le crédit d'impôt, dans ce cas, correspond au montant de la fraction de la retenue à la source
calculé au taux de 10%, soit 10.000 DA seulement.
Revenu annuel imposable: 30.000 DA + (300.000 DA - 200.000 DA) = 130.000 DA
(Il s’agit de l’application de l’abattement pour tenir compte du caractère libératoire de la
retenue à la source de 1%)
Calcul de l’impôt :
60.000 DA x 0% = 0 DA
70.000 DA x 10% = 7.000 DA
130.000 DA 7.000 DA
Impôt dû :
7.000 DA - 10.000 = - 3.000 DA, (soit 0 DA, le montant de 3.000 DA ne peut être ni
remboursé, ni reporté sur les exercices suivants).
Remarque :
A ce titre, aucun remboursement, ni report ne peut être appliqué.
Elles ne peuvent également donner lieu à des redressements au titre de situations précédentes.

73
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(19)
Question
Quelle e est lieu de versement des acomptes provisionnels de l’IRG et sur la
liquidation IRG des personne physique ?
Réponse
Les dispositions de l’article 13 de la loi de finances pour 2018 ont apporté une
modification à l’article 355-1 du Code des Impôts Directs, à l’effet de prévoir, à titre
de dérogation, la liquidation et le paiement du solde de l’IRG- catégorie « bénéfices
professionnels », par les contribuables eux-mêmes, sans avertissement préalable, par
bordereau avis de versement sous déduction des acomptes déjà versés au plus tard le
vingt (20) du mois qui suit le jour de la remise des déclarations prévues à l’article 18
du même Code.
Il est à préciser que cette mesure ne concerne que les contribuables relevant des Centre
des Impôts (CDI) déployés dans le cadre du système d’information « jibaya’tic ».
Les autres contribuables continueront toujours à payer leurs impôts selon les
procédures habituelles.
En autre, l’article 16 de la loi de finances 2017 ont apporté une modification à l’Article 8
du CIDTA à l’effet de prévoir, à titre de dérogation, la liquidation et le paiement du
solde de l’IRG- catégorie « bénéfices professionnels », pour « les revenus des associés
de sociétés de personnes et les sociétés en participation au sens du code du commerce et les
membres de sociétés civiles, sont assujettis à l‘IRG au lieu de l‘exercice de l‘activité ou de la
profession, ou le cas échéant, au principal établissement.
Il en va pareillement pour les revenus des associés de sociétés de personnes et les sociétés en
participation au sens du code du commerce et les membres de sociétés civiles imposées
d’après les régimes indiqués ci-dessus. »

74
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(20)
Question
Quel est le régime fiscal des centres commerciaux ?
Réponse
Conformément à la réglementation fiscale en vigueur ,le régime fiscal applicable aux biens
loués ou mis en location par une personne ayant le caractère de « loueur», est celui de droit
commun à savoir l’imposition à l’IBS ou à l’IRG, à la TAP et à la TVA.

75
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(21)
Question
Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction
acquis dans le cadre d'une activité professionnelle. Il est précisé que ces terrains cédés
n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou professionnelle.
Réponse
Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une
activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l’entreprise, le régime
fiscal qui s’applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit:
En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG
(selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit :
- Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus
value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ;
- Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value
est compté à hauteur de 35%, dans le bénéfice imposable.
Conformément aux dispositions de l’article 252 du Code de l’Enregistrement (CE), les actes
portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172
et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), article 252, CE)

76
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(22)
Question
Quel est le montant du minimum imposable au titre de l’IRG ?
Réponse
A compter du 1er janvier 2015, le minimum d'imposition au titre de l'IRG, de l'IBS et de l'IFU
est fixé à 10.000 DA.
Toutefois, le minimum d’imposition pour les jeunes promoteurs d’investissement est de 50%,
soit 5 000DA (Article 365 bis et 282 octies du code des impôts directs et taxes assimilées).

77
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(23)
Question
Quelles sont les pénalités applicables en cas de dépôt tardif de la déclaration annuelle ?
Réponse
En vertu des dispositions de l’article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes
Assimilées, le contribuable qui n’a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à
l’impôt sur le revenu, soit à l’impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d’office et sa
cotisation est majorée de 25 %.
Cette majoration est ramenée à 10%, si la durée de retard n’excède pas un (1) mois et à 20%
dans le cas contraire (article 322 du même Code).
Si la déclaration n’est pas parvenue à l’administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d’avoir à la produire dans
ce délai, une majoration de 35% est applicable.
Par ailleurs, il importe de vous préciser que le contribuable qui n’a pas fourni dans les délais
prescrits ou à l’appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production
est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est
passible d’une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu’il est relevé d’omission ou
d’inexactitude dans les documents produits.
Dans le cas où les documents en cause n’ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l’intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d’office et le montant des droits est majoré de 25 %
(Article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées et Article 322 du CIDTA)

78
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(24)
Question
Quelles sont les modalités de déduction d’un déficit enregistré au cours d’un exercice
d’activité ?
Réponse
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit
du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième
(04) exercice qui suit l'exercice déficitaire.
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble
des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de
report.(Article 147 du CIDTA)

79
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(25)
Question
Comment est déterminé votre bénéfice imposable ?
Réponse
Le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus par
l’entreprise et les charges supportées par elle.
Le bénéfice net est déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations de toute nature
effectuées par l’entreprise, y compris les cessions d’éléments quelconque de l’actif, soit en
cours, soit en fin d’exploitation.
Les opérations réalisées peuvent concerner l’objet même de l’entreprise ou n’avoir aucun lien
direct avec son activité.
Elles peuvent être exercées à titre principal ou accessoire.
Il est également défini comme étant constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à
la clôture et à l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt,
diminuée des suppléments d’apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de
cette période par l’exploitant ou par les associés.
Il s’ensuit que le bénéfice ne résulte pas seulement des profits et des pertes – en revenu ou en
capital- engendrés par des opérations effectuées par l’entreprise mais aussi de la comparaison
des valeurs actives et passives inventoriées suivant le code de commerce.
Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de
services ou d’un ensemble de biens ou services dont l’exécution s’étend au moins sur deux (2)
périodes comptables ou exercices est acquis exclusivement suivant la méthode comptable à
l’avancement indépendamment de la méthode adoptée par l’entreprise en la matière, et ce,
quel que soit le type de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie.
Est requise, à ce titre, l’existence d’outils de gestion, de système de calcul de coûts et de
contrôle interne permettant de valider le pourcentage d’avancement et de réviser, au fur et à
mesure de l’avancement, des estimations de charges de produits et de résultats.
Le bénéfice des entreprises de promotion immobilière est dégagé suivant la méthode de
comptabilisation des charges et produits des opérations à l’avancement
Dans la pratique le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable corrigé des
réintégrations et des déductions fiscales.
Le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable de l’entreprise.
Mais, pour l’assiette de l’impôt, il convient d’apporter au résultat comptable des
corrections extra- comptables pour tenir compte des règles fiscales spécifiques, le résultat
comptable est affecté de réintégrations (corrections positives) et de déductions (corrections
négatives).
Ces corrections apparaissent dans le tableau de « détermination du résultat fiscal » qui doit
être joint à la déclaration annuelle des résultats.
Elles peuvent être positives ou négatives.
Résultat comptable = Produits comptabilisées – charges comptabilisées.
Résultat fiscal = produits imposables - charges déductibles.
Le résultat fiscal constitue la base du calcul de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
En cas de déficit fiscal, la société n’est pas imposée, le déficit est imputable (sous certaines
conditions) sur d’autres bénéfices fiscaux (futurs ou passés).

80
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(26)
Question
Bénéfices professionnels quels sont les bénéfices imposables?
Réponse
Les revenus imposables dans la catégorie des Bénéfices professionnels sont:
- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice d'une
profession commerciale, industrielle ou artisanale ainsi que ceux réalisés sur les activités
minières;
Les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui:
- Se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des
fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de
les revendre;
- Étant bénéficiaires d'une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble, cèdent à
leur diligence lors de la vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette
promesse de vente aux acquéreurs de chaque fraction ou lot;
- Donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du
matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non, tout ou partie des
éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie;
- Exercent l'activité d'adjudicataire, concessionnaire, fermier de droits communaux;
- Tirent des profits des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu'elles ont un caractère
industriel;
- Réalisent des produits provenant de l'exploitation de salins, lacs salés ou marais salants,
- Les revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petits
métiers ;
- Réalisent des gains nets en capital réalisés à l’occasion de la cession à titre onéreux de
valeurs mobilières et de droits sociaux.

81
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(27)
Question
Bénéfices professionnels quels sont les revenus exonérés?
Réponse
1)-Bénéficient d'une exonération Permanente:
- Les personnes dont le revenu net global annuel est inférieur ou égal au seuil d'imposition
prévu au barème de l'impôt sur le revenu global;
- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les
structures qui en dépendent;
- Les troupes exerçant une activité théâtrale, au titre des recettes réalisées;
- les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiné à la consommation en l’état ;
- Les sommes perçues, sous forme d’honoraires, cachets de droits d’auteur et d’inventeurs au
titre des œuvres littéraires scientifiques, artistiques ou cinématographique, par les artistes,
auteurs compositeurs et inventeurs.
2)-Bénéficient d'une exonération pour une période de dix (10) ans :
les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art.
3)-Bénéficient d'une exonération pour une période de trois (03) ans:
Les activités créées par les jeunes promoteurs d’investissement dans le cadre des dispositifs
ANSEJ, CNAC et ANGEM et ce à compter de la date de leur mise en exploitation.
Lorsque ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d'exonération est
portée à six (06) ans.
Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d’investissements
s’engagent à recruter au moins trois (03) employés à durée indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d’emplois créés entraîne le retrait de
l'agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dus être acquittés.
Lorsque les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements, éligibles laide du
« Fonds national de soutien l’emploi des jeunes » ou de la « Caisse nationale d’assurance-
chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont implantées dans une zone
bénéficiant de laide du « Fonds spécial de développement des régions du Sud », la période de
l’exonération de l’impôt sur le revenu global est portée dix (10) années compter de la mise en
exploitation.

82
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(28)
Question
Bénéfices professionnels comment est déterminé votre bénéfice imposable?
Réponse
Le régime du réel s'applique obligatoirement aux contribuables dont le chiffre d'affaires
annuel excède le trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus par le
contribuable et les charges supportées par lui.
A)-Les produits retenus pour la détermination du bénéfice imposable :
Les produits à retenir pour le calcul des bénéfices imposables comprennent principalement:
- Les ventes ou les recettes provenant des travaux ou prestations de services.
- Les subventions.
- Produits divers.
B)-Les charges déductibles pour la détermination du bénéfice imposable :
La législation fiscale autorise certaines charges à être prise en déduction pour la détermination
du bénéfice net imposable, il s’agit des :
- frais généraux;
- frais financiers;
- frais divers;
- impôts et taxes à caractère professionnel;
- amortissements;
- provisions.
C)- Conditions générales de déduction des charges :
Les charges déductibles doivent remplir les conditions suivantes:
-Etre engagées dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise ou dans son intérêt;
-Correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes;
-Se traduire par une diminution de l'actif net;
-Etre comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées.
-Les charges ne peuvent être déduites que des résultats de l’exercice auquel elles se rattachent.

83
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(29)
Question
Bénéfices professionnels quelles sont les réductions accordées
Réponse
Les contribuables relevant des du régime d’imposition du réel et du simplifié peuvent
bénéficier des abattements suivants :
- Le bénéfice tiré d'une activité exclusive de boulangerie est réduit de 35%.
- Sous certaines conditions, les bénéfices réinvestis subissent un abattement de 30% pour la
détermination du revenu à comprendre dans les bases de l'impôt sur le revenu global et, ce,
dans les conditions suivantes
A)- Les bénéfices doivent être réinvestis dans des investissements amortissables (mobiliers ou
immobiliers) à l’exception des véhicules de tourisme ne constituant pas un outil principal
d’activité, au cours de l’exercice de leur réalisation ou au cours de l’exercice qui suit. Dans ce
dernier cas, les bénéficiaires dudit avantage doivent souscrire, à l’appui de leurs déclarations
annuelles, un engagement de réinvestissement
B)- Pour bénéficier de cet abattement, les bénéficiaires doivent tenir une comptabilité
régulière.
En outre, ils doivent mentionner distinctement, dans la déclaration annuelle des résultats, les
bénéfices susceptibles de bénéficier de l’abattement et joindre la liste des investissements
réalisés avec indication de leur nature, de la date d’entrée dans l’actif et de leur prix de
revient.
C)- En cas de cession ou de mise hors service intervenant dans un délai inférieur à 5 ans au
moins et non suivi d’un investissement immédiat, les personnes doivent verser, au receveur
des impôts, un montant égal à la différence entre l’impôt qui devrait être payé et l’impôt payé
dans l’année du bénéfice de l’abattement.
Les droits supplémentaires ainsi exigibles sont majorés de 5 %.
Une imposition complémentaire est également établie dans les mêmes conditions en cas de
non-respect de l’engagement.
- Des abattements sont accordés aux activités créées par les jeunes promoteurs
d’investissement dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM, après la période
d’exonération, comme suit :
70% d’abattement pour la 1ère année d’imposition,
50% d’abattement pour la 2ème année d’imposition,
25% d’abattement pour la 3ème année d’imposition.
Bénéficient également de ces abattements pour la période restant à courir, les activités
susmentionnées ayant bénéficié de l’exonération et dont la période de l’abattement demeure
en cours, sans pour autant réclamer la restitution de ce qui a été versé.

84
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(30)
Question
Bénéfices professionnels quel est le taux applicable ?
Réponse
Régime du réel
Le bénéfice réalisé par les contribuables relevant du régime du réel est soumis au
barème IRG suivant:

Fraction de Revenu Imposable Taux d'imposition (%)


N'excédant pas 120.000 DA 0
De 120.001 DA à 360.000 DA 20
De 360.001 DA à 1440.000 DA 30
Supérieure à 1440.000 DA 35

85
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(31)
Question
Bénéfices professionnels quelles sont les modalités de paiement de l’impôt?
Réponse
Le bénéfice imposable est soumis au système de paiement des acomptes provisionnels.
Le versement des acomptes provisionnel s’effectue dans les délais ci-après :
1er acompte:
Entre le 20 février et le 20 mars;
2ème acompte:
Entre le 20 mai et le 20 juin;
Le solde de liquidation est exigible le premier jour du troisième mois suivant celui de la mise
en recouvrement du rôle.
Le montant de chaque acompte est égal à 30% des cotisations mises à la charge du
contribuable dans les rôles concernant la dernière année au titre de la quelle il a été imposé.
Les personnes physiques doivent s'acquitter d'un minimum de 10.000 DA au titre de l'IRG
catégorie Bénéfices professionnels, pour chaque exercice et quel que soit le résultat réalisé.

86
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(32)
Question244
Bénéfices professionnels quelles sont vos obligations ?
Réponse
1)-Obligations déclaratives:
Déclaration d’existence :
Les contribuables relevant de l’impôt sur le revenu global / Bénéfices professionnels sont
tenus de souscrire, dans les trente (30) jours du début de leur activité une déclaration
d’existence auprès de l’inspection des impôts du lieu de l’exercice de leur l’activité, dont le
modèle est fourni par l’administration fiscale.
Déclaration mensuelle :
Les contribuables relevant du régime du réel sont tenus de souscrire dans les vingt premiers
jours du mois qui suit le mois civil une déclaration (Série G n°50) auprès de la recette des
impôts dont relève le lieu d’exercice de leur activité.
Déclaration spéciale:
les contribuables suivis sous le régime du réel sont tenus de souscrire au plus tard le 30
avril de chaque année une déclaration spéciale du montant de leur bénéfice net de l'année ou
de l’exercice précédent, à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu d'exercice de
l'activité.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est
reportée au premier jour ouvrable qui suit.
2)-Obligations comptables:
Les contribuables relevant de régime du réel, doivent tenir une comptabilité régulière
conformément aux lois et règlements en vigueur.

87
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(33)
Question
Comment la SNC peut-elle bénéficier d’un abattement de 30 % sur les bénéfices réinvestis
alors que ce sont les associés qui sont imposables à l’IRG ?
Réponse
APPLICATION DE L’ABATTEMENT DE 30 % DANS LE CAS DE
RÉINVESTISSEMENT DE BÉNÉFICES
La SNC d’une part, et les associés la composant d’autre part, constituent deux sujets fiscaux
différents.
La SNC dispose de la personnalité fiscale en matière de TVA, TAP, IRG sur les salaires
versés à ses employés et droit de timbre.
Elle doit déclarer ces impôts à la recette des impôts dont relève le siège social de la société.
Par contre, les associés sont sujets fiscaux en matière d’IRG sur les bénéfices réalisés par la
SNC.
L’IRG est déclaré soit au niveau du siège de la société dans le cas où cette dernière relève du
régime simplifié, soit au niveau de l’inspection dont dépend le domicile respectif de chacun
des associés dans le cas où la SNC détermine son bénéfice selon le régime du réel.
Lorsqu’une SNC réinvestit tout ou partie de ses bénéfices, elle applique un abattement de 30
% sur la partie des bénéfices réinvestis.
Le bénéfice réalisé par cette société après application de cet abattement sera réparti entre les
associés au prorata de leur participation au fonds social pour être imposé à leur niveau.
Exemple :
Une SNC composée de 03 associés à parts égales a réalisé un bénéfice de 3 000 000 DA.
Durant l’exercice, elle a réinvesti une partie de ses bénéfices par l’acquisition d’une machine
de production pour une valeur de 2 000 000 DA
a)- Calcul de l’abattement de 30 % = 2 000 000 DA x 30 % = 600 000 DA
b)- Calcul du bénéfice imposable : 3 000 000 DA – 600 000 DA = 2 400 000 DA
c)- Part de bénéfice imposée au niveau de chacun des 03 associés : 2 400 000 DA : 03 = 800
000 DA

88
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(34)
Question
Quelles sont vos obligations déclaratives en cas de cession, cessation ou décès ?
Réponse
Au titre de l’IRG
Cession ou cessation :
En cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie d’une entreprise, l’exercice
d’une profession libérale ou d’une exploitation agricole, vous êtes tenu de souscrire :
- Une déclaration globale de vos revenus,
- Une déclaration spéciale de votre revenu catégoriel.
La déclaration IRG et la déclaration spéciale doivent être souscrites dans un délai de dix (10)
jours à compter de la date de cession ou de la cessation.
Décès:
En cas de décès du contribuable les revenus imposables doivent faire l’objet :
- d’une déclaration globale,
- d’une déclaration spéciale.
La déclaration globale et la déclaration spéciale doivent être souscrites par les ayants- droit du
défunt.
Les déclarations sus visées doivent être produites, dans les six (06) mois, à compter de la date
de décès.

89
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(35)

PLUS VALUES DE CESSION A


TITRE ONEREUX D’IMMEUBLES
BATIS ET NON BATIS
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Article 3 de la loi de finance pour 2017
Les dispositions des articles 77 à 80 du code des Impôts directs et taxes assimilées sont
rédigées comme suit :
VII)- PLUS VALUES DE CESSION A TITRE ONEREUX D’IMMEUBLES BATIS
A)- CHAMP D’APPLICATION :
Article 77
Pour l’assiette de l’impôt sur le revenu global, sont considérées comme plus-values de cession
à titre onéreux d’immeubles bâtis ou non bâtis, les plus-values effectivement réalisées par
des personnes qui cèdent, en dehors du cadre de l’activité professionnelle, des immeubles ou
fractions d’immeubles bâtis ou non bâtis.
Toutefois, ne sont pas comprises dans la base soumise à l’impôt :
- les plus values réalisées à l’occasion de la cession d’un bien immobilier dépendant d’une
succession, pour les besoins de la liquidation d’une indivision successorale existante ;
- les plus- values réalisées lors de la cession d’un immeuble par le crédit - preneur ou le
crédit - bailleur dans un contrat de crédit – bail de type lease back ;
Aux fins de l’application du présent article, sont considérées comme cessions à titre onéreux,
les donations faites aux parents au-delà du deuxième degré ainsi qu’aux non parents.
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B)- DETERMINATION DE LA PLUS-VALUE IMPOSABLE :
Articles 78
La plus-value imposable est constituée par la différence positive entre :
- le prix de cession du bien ;
- et le prix d’acquisition ou la valeur de création par le cédant.
L’administration peut, en outre, réévaluer les immeubles ou fractions d’immeubles bâtis ou
non bâtis sur la base de la valeur vénale réelle dans le cadre du respect de la procédure
contradictoire prévue par les dispositions de l’article 19 du code des procédures fiscales ».
---------------oo00oo---------------
Article 79

90
Ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu global, les plus-values de cessions portant sur les
biens immeubles bâtis ou non bâtis détenus plus de dix (10) ans.
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C)- EXIGIBILITE ET PAIEMENT DES SOMMES IMPOSABLES :
Article 80
Les contribuables réalisant les plus-values visées à l’article 77 sont tenus de calculer et de
payer eux-mêmes l’impôt au titre des plus values réalisées, dans un délai n’excédent pas
trente (30) jours à compter de la date de l’établissement de l’acte de vente.
Si le vendeur n’est pas domicilié en Algérie, la liquidation et le paiement de l’impôt doivent
être effectués par son mandataire dûment habilité.
Le paiement s’effectue auprès de la caisse du receveur des impôts du lieu de situation du bien
cédé, au moyen d’un imprimé fourni par l’administration fiscale ou téléchargé par voie
électronique. .
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Remarque
La présente mesure soumet à l’IRG, les revenus issus de la cession, par les particuliers, d’un
immeuble bâti ou non bâti.
Les sommes imposables sont constituées par les plus values de cession, représentées par la
différence positive entre le prix de cession du bien et le prix d’acquisition ou la valeur de
création.
Cette imposition concerne, essentiellement, les cas de spéculation, dont le nombre très
important de transactions immobilières, qui caractérise une partie du marché immobilier.
Le taux de l’impôt est fixé à 5 %, libératoire d’impôt.
Il est signalé, que les plus values issues de la cession d’un bien immeuble bâti ou non bâti,
détenu plus de dix (10), sont exclues de l’imposition à l’IRG.
Donc de 01/01/2009 au 31/12/2016, il n’avait pas de spéculation !!!!!!
Comment déterminée la plus-value ?
En Février 2017 vous vendez au prix de 15 000.000 DA un logement acheté en février 2009
au prix de 6 000.000 DA ,vous justifiez de:
- Taxes et frais de vente pour 850.000 DA
Prix de cession :
- Prix de cession 15 000.000.00
- Taxes et frais de vente - 850.000.00 = 14 150 000.00 (1)
Restitution du prix d'acquisition :
Prix d'acquisition 6 00.000 (a)
- Prix d'acquisition
actualisé (a) = 6 000 000.00
Plus-value réalisée (1) - (2) 8 150 000.00 (3)
Plus-value imposable (3) = 8 150 000.00
Taux d'imposition 5 %
IRG à Payer 8 150 000.00 X 5 % = 407 500.00
Que le contribuable va régler auprès de la recette de lieu de situation du bien.
---------------oo00oo---------------
Nota benne

91
Les immeubles bâtis et non bâtis figurant dans les actifs immobilisés des entreprises ne sont
pas concernés par cette mesure.
---------------oo00oo---------------
Remarque
Je vous signale que l’article 77du CID dans son deuxième alinéa stipule que les plus-values
réalisées à l’occasion de la cession d’un bien immobilier dépendant d’une succession pour les
besoins de la liquidation d’une indivision successorale existante ne sont pas soumises à l’IRG.
Toutefois, lorsqu’il est formellement établi que la cession d’un bien en indivision n’est pas
intervenue pour les besoins de la liquidation de la succession, l’imposition des plus-values
réalisées doit être établie sous côte unique au nom des héritiers. .
---------------oo00oo---------------
Autrement
Mesures destinées a l’amélioration du recouvrement, à l’élargissement de l’assiette
fiscale et à la
rationalisation des dépenses budgétaires
Réaménagement de la fiscalité immobilière :
Imposition des plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis et non bâtis à l’IRG
au taux de 5% libératoire d’impôt
La plus-value imposable est constituée par la différence positive entre :
- Le prix de cession du bien ;
- Le prix d’acquisition ou la valeur de création par le cédant.
Les contribuables réalisant les plus-values en question sont tenus de calculer et de payer eux-
mêmes l’impôt auprès de la caisse du receveur des impôts du lieu de situation du bien cédé
dans un délai n’excédent pas trente (30) jours à compter de la date de l’établissement de l’acte
de vente, au moyen d’un imprimé fourni par l’administration fiscale ou téléchargé par voie
électronique.
Ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu global, les plus-values de cessions portant sur les
biens immeubles bâtis ou non bâtis détenus plus de dix (10) ans
---------------oo00oo---------------
REPUBTIQAULEG ERIENNDE MOCRATIQEUTEP OPULAIRE

DIRECTIONG ENERATDEE SI MPOTS


Direction des impôts de la Wilaya de :
NIF:
DECLARATION TENANT LIEU DE BORDEREAU AVIS DE VERSEMENT
DES PLUS- VATUES DE CESSION A TITRE ONEREUX D'IMMEUBLES OU
FRACTIONS D'IMMEUBLES BATIS OU NON BATIS ET LES DONATIONS
FAITES AUX PARENTS AU-DELA DU DEUXIEME DEGRE AINSIQU'AUX NON
PARENTS.
(Article 80 du code des impôts directs et tâxes assimilées)

IMPOT SUR LE REVENU GLOBAL


Année 20.....
Série G n'.... (2017)

92
L'impôt sur la plus- value de cession doit être payer auprès de la recette des impôts du lieu de
situation du bien cédé, dans un délai n'excédant pas trente (30) jours, à compter de la date de
l'établissement de l'acte de vente.
1)- DESIGNATION DU VENDEUR
Nom …………………………………..Prénom………………………………………
Profession ………………………….. Adresse………………………………………
II)- DESIGNATION DE L'ACQUEREUR:
Nom………………………………….. Prénom………………………………………
Profession…………………………… Adresse……………………………………
Numéro d'identification Fiscale [NIF) :
III)- DESIGNATION DE BIEN CEDE:
Nature ……………………………….. Consistance……………………………….
Lieu……………………………………Origine de la propriété
Date d’acquisition ou de création…………………………………………………..
IV)- ELEMENT A DECLARER:
1)- Prix d'acquisition ou prix de revient de création de bien cédé ……………………….
2)- Frais réel d’acquisition, d’entretient et d’amélioration du bien cédé…………………
3)- Date de cession………………………..Prix de cession………………………..
4)- Taxe acquitté et frais supportés à l’occasion de la cession …………………….
5)- Etude notarial ayant reçu l’acte de cession……………………………………
6)- Plus value nette ……………………………………………………………..

A le cadre réservé à la resette cadre réservé


Signature de reçu le à l’inspection
vendeur Nature de paiement recue le
Quittance n° observations
A LE
Signature et cachet de la
recette

---------------oo00oo---------------
Plus-values de cession immobilière
1er cas :
La cession est réalisée à l’occasion de la dissolution de la société :
Les plus-values réalisées sont considérées comme des plus values professionnelles imposables
selon les prescriptions des articles 172 et 173 du code des impôts directs et taxes assimilées.
2ème cas :
La cession est réalisée au nom de la société mais après la dissolution :
Les plus-values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées par les personnes physiques
résidentes donnent lieu à une imposition au taux de 15 %, libératoire d’impôt sur le revenu
global.
Toutefois, ces plus-values sont exonérées de l’impôt lorsque leur montant est réinvesti.
Par réinvestissement
il faut entendre la souscription des sommes équivalentes aux plus-values générées par la
cession d’actions ou de parts sociales, au capital d’une ou plusieurs entreprises et se traduisant
par l’acquisition d’actions ou de parts sociales.

93
3ème cas :
La cession est réalisée au nom des associés :
Les plus values réalisées sont considérées comme des plus values de cession de biens
immeubles imposables conformément aux dispositions des articles 77 et suivants du code des
impôts directs et taxes assimilées.
Toutefois, il est rappelé que la date d’acquisition à retenir pour la détermination des plus
values imposables d’après ce dernier cas est celle du transfert de propriété du bien de la
société vers les associés.

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Imposition des plus-values réalisées à l’occasion de cession d’un bien successoral.
L’article 77 du CID dans son premier alinéa stipule que les plus-values réalisées à l’occasion
de la cession d’un bien immobilier dépendant d’une succession pour les besoins de la
liquidation d’une indivision successorale existante ne sont pas soumises à l’IRG.
Toutefois, lorsqu’il est formellement établi que la cession d’un bien en indivision n’est pas
intervenue pour les besoins de la liquidation de la succession, l’imposition des plus-values
réalisées doit être établie sous côte unique au nom des héritiers. .
.
---------------oo00oo---------------
A. Echange d’un immeuble contre un autre immeuble
1. Le régime de droit commun:
1.1. Droit d’échange :
Il est de 2,5% perçu sur la valeur d’un des lots lorsque les biens échangés sont d’égale valeur
(CE article 226).
1.2. Soulte ou plus value d’échange :
Lorsque les immeubles échangés sont d’inégale valeur, l’excédant de la valeur du lot le plus
important est normalement compris dans le versement d’une somme d’argent, cette plus-value
est imposée au droit de mutation à titre onéreux d’immeubles.
2)-Les régimes spéciaux :
-Dans certaines conditions énumérées par l’article305 du CE, les échanges ruraux peuvent
être enregistrés à titre gratuit.
-Les actes relatifs aux échanges et aux acquisitions de biens de toutes natures ainsi qu’aux
partages de ces biens avec les particuliers faits par l’Etat sont enregistrés à titre gratuit (CE
article 271).
B. Autres échanges :
Les échanges d’un immeuble contre un meuble ou d’un meuble contre un autre meuble sont
considérés fiscalement comme une véritable vente.
1)- Échange d’un immeuble contre un meuble :
C’est l’immeuble qui est considéré comme étant le bien vendu, le meuble constitue le prix.
Si la valeur de l’immeuble est supérieure, c’est elle qui servira de base pour la liquidation
d’un droit de mutation à titre onéreux d’immeuble.
2- Échange d’un meuble contre un autre meuble :
Les biens de même nature sont soumis au même tarif.
Il n’est perçu qu’un seul droit sur la valeur du lot le plus fort.
Si le tarif est différent, il sera appliqué le tarif le plus élevé.
Exemple 1 :
Monsieur (X) décide d’échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à

94
2.000.000 DA contre un meuble estimé à 1.800.000 DA.
Le droit d’enregistrement sur cette opération est fixé à :
2.000.000 X 5% = 100.000 DA.
Exemple 2 :
MENOUER Mustapha marchandise évaluée à 90.000 DA contre une autre marchandise
évaluée à 130.000 DA.
Le droit d’enregistrement dû est : 130.000 X 2,5% =3.250 DA.
Exemple 3:
Monsieur (X) décide d’échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à
200.000 DA contre un autre immeuble évalué à 150.000 DA.
Calcul de soulte de plus--value d’échange :
200.000 - 150.000 = 50.000 DA
Droit applicable à la soulte : 50.000 X 5% = 2.500 DA.
Droits d’échange dus : 150.000 X 2,5% = 3.750 DA
3.750 + 2.500 = 6.250 DA
DÉLAIS D’ENREGISTREMENT ET PAIEMENT DES DROITS :
Les actes constatant les partages et échanges des biens immeubles, doivent être enregistrés
dans le délai d’un mois à compter de leur date.
Le paiement s’effectuera avant l’enregistrement aux taux et quotités fixés par la loi.

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Traitement fiscal des donations.
L'attention des services est attirée au sujet des dispositions de l'article 231 du code de
l'enregistrement qui prévoient que les donations portant sur des biens immeubles, bâtis ou non
bâtis, faites entre ascendants, descendants et époux, vifs, donnent lieu à la perception d'un
droit de mutation calculé au taux de 3 % sur la valeur résultant de la déclaration des parties,
sans que celle-ci ne puisse être inférieure au prix déclaré par les parties lors de l'acquisition
par le donateur et ce, conformément aux dispositions de l'article 28 dudit code.
Par ailleurs, les prescriptions de la note n° 575 MF/DGI/97 du 17 décembre 1997 relatives à
la suppression du contrôle de l'évaluation déclarée pour les donations intervenant en ligne
directe et entre époux gardent toute leur validité et ce qu'elles que soient l’origine de propriété
et la nature des biens.
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Plus values de cession à titre onéreux d’immeubles bâtis et non bâtis
Eclaircissements au sujet de la date à prendre en considération pour la computation de la
période de dix (10) ans à partir de laquelle l’exonération en matière de plus-value de cession
immobilière est accordée pour les opérations de cession de biens immeubles ou partie des
d’immeubles bâtis ou non bâtis.
Est-il précisé, à ce titre, que plusieurs propriétaires (particuliers) se trouvent en possession de
biens immobiliers, avec occupation desdits biens, sans titres de propriétés dument établis
(décision d’affectation, acte de vente sur plan, etc)
Aussi l’acte authentique de propriété, ayant permis la transaction dégageant la plus value, peut
ne pas constituer à lui seul, l’élément déterminant, en terme de date de son établissement,
pour le décompte de la période de dix (10) années et ce eu égard au fait que le cédant pourrait
être en situation d’occupation d’un bien avant la date de l’obtention de l’acte authentique
dudit bien.
De ce qui précède, le délai de décompte de l’exonération est opéré à partir de :

95
i)- la date de PV portant remise des clés, pour les opérations de vente opérées par les
promoteurs immobiliers (y compris la CNEP-Banque et les OPGI).
A défaut, les quittances de paiement (électricité-gaz, eau) ou enfin, la date d’établissement du
contrat de vente sur plan annoté (acte définitive) est prise en considération.
ii)- la date d’établissement de l’acte définitif de vente pour les biens immobiliers acquis dans
le cadre de la formule location-vente.
iii)- la date d’établissement de l’acte notarié, pour les cessions portant sur les logements
publics locatifs (LPL), gérés par les OPGI, acquis par leurs bénéficiaires ou à défaut, la date
du premier paiement dans le cadre de la levée de l’option d’achat.
Il est souligné, à ce titre, que la période allant de la date d’octroi de la décision d’affectation
du logement et de la date de son acquisition ne peut entrer dans le décompte de la période de
dix (10) années et ce, eu égard au fait que pendant cette période, les bénéficiaires des
décisions d’affectation sont considérés comme des locataires seulement.
iv)- la date d’établissement de l’acte notarié définitif annoté) pour les promesses de ventes
v)- la date de transfert des biens immeubles ou parties d’immeubles, bâtis ou non bâtis, au
profit des héritiers par le biais de la Fridha pour les biens successoraux.
vi)- la date de la décision de justice, pour les biens acquis dans l’indivision

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(26)

LES PLUS - VALUES DE CESSION


DES VALEURS MOBILIÈRES
FAIT GÉNÉRATEUR
Le fait générateur de l'imposition des plus-values de cession de valeurs mobilières est
constitué par la cession des valeurs mobilières, ce qui signifie que l'imposition est établie au
titre de l'année de la cession, quelles que soient les modalités de paiement du prix.
ASSIETTE D'IMPÔT
La plus-value est constituée par la différence entre:
- Le prix de cession et;
- Le prix d'acquisition ou la valeur vénale des titres cédés.
On entend par le prix de cession, le prix effectivement acquitté par l'acheteur auquel on ajoute
l'ensemble des autres prestations qui ont été prévues au contrat de vente. Ainsi, le prix de
cession doit être diminué du montant des frais et taxes acquittés à l'occasion de la vente et,
notamment, les commissions ou honoraires versés à des intermédiaires ou experts.
S'agissant du prix d'acquisition, il y a lieu de distinguer les cas suivants :
- Lorsque les titres ont été acquis gratuitement, le prix d'acquisition est égal au montant qui à
été déclaré pour l'assiette des droits de mutations;
- S'il s'agit de titres cotés, le prix retenu correspond à l'estimation de la valeur qui a été faite
au moment du décès ou de la donation;
- Lorsque les titres ont été acquis gratuitement à l' occasion d'une augmentation de capital par
incorporation de réserve d'une attribution gratuite d'actions, le prix d'acquisition est réputé
nul.
3)- CALCUL D'IMPÔT
Le régime fiscal applicable aux opérations de cession des valeurs mobilières est
déterminé comme suit :
PLUS-VALUES REALISES PAR DES PERSONNES RESIDENTES EN ALGERIE :
- Dans le cas où la personne cédante est une personne morale, les cessions de parts ou
d'actions réalisées dégageant une plus-value professionnelle, sont soumises à l'IBS par
l'intégration au bénéfice imposable de 70 % de ladite plus-value, s'il s'agit de plus-value à
court terme (actions acquises depuis 3 ans ou moins), ou de 35% pour les plus-values à long
terme (actions acquises depuis plus de trois ans).
- Dans le cas où la personne cédante est une personne physique, la plus-value réalisée donne
lieu à une imposition au taux de 15% libératoire d’impôt sur le revenu global.
Toutefois, ces plus values sont exonérées de l’impôt lorsque leur montant est réinvesti.
Par réinvestissement, il faut entendre la souscription des sommes équivalentes aux plus-values
générées par la cession d’actions ou de parts sociales, au capital d’une ou plusieurs entreprises
et se traduisant par l’acquisition d’action ou de parts sociales.
PLUS-VALUES REALISES PAR DES PERSONNES NON RESIDENTES EN
ALGERIE:

97
Les plus-values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées par les personnes physiques
ou morales non résidentes en Algérie, donnent lieu à une imposition au titre de l’IRG fixée au
taux de 20 % libératoire d’impôt.
Toutefois, les plus-values de cession d'actions réalisées par les sociétés de capital
investissement non résidentes bénéficient d'un abattement de 50 % sur leurs montants
imposables.
En matière de droit d’enregistrement les cessions d’actes ou de parts sociales donnent lieu à
l’application d’un droit de 2,5 %.
Les dites cessions sont, par ailleurs, soumises à l’obligation de libérer entre les mains du
notaire du cinquième (1/5) du montant de la cession.
REMARQUE :
Pour les cessions d’actions ou de parts sociales des sociétés ayant bénéficies des réévaluations
règlementaires donnent lieu au paiement d’un droit additionnel dont le taux est fixé à 50%,
assis sur le montant de la plus-value dégagée
Régime fiscal des plus values de cession de valeurs mobilières réalisées par les personnes
physiques:
Conformément aux dispositions de 12-9 du CIDTA, les plus values en cause réalisées par des
personnes physiques, à l'occasion de la cession à titre onéreux de valeurs mobilières, relèvent
de l'IRG.
Elle résulte de la différence entre le prix effectif de la cession des titres ou droits nets diminué
des frais et taxes acquittés par le cédant, et leur pris effectif d'acquisition.
Le montant de l'impôt dû étant obtenu par l'application du barème IRG repris à
l'article 104 CIDTA.
Les plus-values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées par les personnes physiques
résidentes donnent lieu à une imposition au taux de 15 %, libératoire d’impôt sur le revenu
global.
Toutefois, ces plus-values sont exonérées de l’impôt lorsque leur montant est réinvesti.
Par réinvestissement il faut entendre la souscription des sommes équivalentes aux plus-values
générées par la cession d’actions ou de parts sociales, au capital d’une ou plusieurs entreprises
et se traduisant par l’acquisition d’actions ou de parts sociales.
Calcul de la valeur de cession de la part sociale:
S'agissant des modalités de détermination de la plus value dégagée, il convient au préalable de
calculer la valeur réelle de cession de chaque part, laquelle, par référence aux règles du
droit comptable est déterminée suivant la valeur mathématique du titre social, dont le
montant y relatif est celui découlant du ratio repris, ci après, tiré de certains postes comptables
figurant au bilan fiscal du dernier exercice clos précédant la cession desdites parts:
valeur mathématique de chaque part social =
(actif net réel au 31 décembre du dernier exercice clos précédant la cession de parts sociales) /
le nombre total des parts sociales cédées et non cédées constituant l'ensemble du capital
statutaire de la société à la date de la survenance de ladite cession.
Pour ce qui est de l'actif net réel, il est calculé comme suit:
Actif net réel = total de l'actif-frais préliminaires- (dettes + provisions pour pertes et charges
justifiées)
Observations:
Par capital statutaire, il y a lieu de comprendre le capital initial de la société, consigné sur
l'acte notarié constitutif de cette dernière, ainsi que toute augmentation ou diminution dudit
capital opérée selon la procédure suscitée (notarié), ponctuée par la publication légale requise
au sein du (BOAL), ainsi que la modification de son registre du commerce.

98
- il n'est pris en compte que les provisions employées, c'est à dire celles ayant été affectées à
la couverture d'une perte ou charge effectivement survenue, dûment justifiée par les pièces
correspondantes.
- concernant la valeur initiale de chaque part sociale, il appartient de retenir la valeur
nominale statutaire à la date de la prise de participation dans le capital de la société par
chaque associé, en se référant à cet égard à l'acte notarié établi à cet effet.
3)- calcul de la plus value taxable:
la plus value réalisée par chaque associé découle de la différence suivante:
((valeur réelle de la part sociale à la clôture du dernier exercice clos précédant la cession
X nombre de parts sociales détenues par chaque associé) - (droit nets des frais et taxes
acquittés sur cession de ces parts)) -(valeur nominale de la part sociale à la date d'entrée
dans le capital de la société de chaque associé X nombre de part sociales détenues par
chaque associé).
La différence positive dégagée correspond à la plus value réalisé et doit être portée
distinctement à la connaissance de chaque associé, en observant la procédure contradictoire
dans la notification des impositions IRG établies.
Chaque associé doit être destinataire d'un rôle d'imposition distinct.
Exemple
Mr Haroun, qui détient 30 % des parts sociales dans une SARL, capital de 2 000 000.00 / 100
= 20 000.00 la part, il décide de céder ces parts aux deux associes en 2017,
Prix de vente déclaré 600 000.00
Frais d’acte et enregistrement = 60 000.00
Le service de l’assiette de lieu de siège reçoit un extrait, de ce fait il doit déterminer la valeur
réelle de la cession de la part.
Au 31/12/2016, Actif = Passif = 50 900 000,00,
Dettes 900 000.00
PASSIFS NON-COURANTS :
Emprunts et dettes financières 400 000.00
Impôts (différés et provisionnés 100 000.00
Autres dettes non courantes 100 000.00
PASSIFS COURANTS:
Fournisseurs et comptes rattachés 100 000.00
Impôts 100 000.00
Autres dettes 100 000.00
Actif net 50 000 000.00
Nombre de part = 100
Valeur réel de la part = 50 000 000.00 / 100 = 500 000.00
Il détient 30 % des part = 30 parts X 500 000.00 = 15 000 000.00
Calcul de la plus values = 15 000 000.00 – (60 000.00 + 600 000.00) = 14 340 000.00
Plus values imposable = 14 340 000.00
C4 primitif et définitif transmis
Un bulletin D 3 est transmis à l’inspection domicile pour l’établissement de rôle de
régularisation
Base imposable = 14 340 000.00
Droit = 14 340 000.00 X 15 % = 2 151 000.00
Pénalité = 2 151 000.00 X 25 % = 537 750..00
Total = 2 688 750.00

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(37)

100
101
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(38)
Notice
Pour renseigner la liasse fiscale à annexer aux déclarations fiscales séries G n°4 et G
n°11
Article 99 du CIDTA
1) Les personnes assujetties à l'impôt sur le revenu global sont pour l'établissement dudit
impôt, tenues de souscrire et de faire parvenir, au plus tard le 30 Avril de chaque année, à
l'inspecteur des impôts directs du lieu de leur domicile, une déclaration de leur revenu global
dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale.
Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l’échéance est
reportée au premier jour ouvrable qui suit.
Sont également soumis à cette obligation, les salariés qui perçoivent des revenus
salariaux ou non salariaux, en sus de leur salaire principal, primes et indemnités y
relatives, à l'exception :
- des salariés disposant d'un seul salaire ;
- des personnes exerçant en sus de leur activité principale de salariées, une activité
d'enseignement ou de recherche à titre vacataires ou associées dans les établissements
d'enseignement
2)- Les contribuables préalablement autorisés par l'assemblée populaire communale à exercer
une activité commerciale ou artisanale et de prestations de services par colportage ou sur le
mode ambulant portant sur des marchandises produites localement, sont tenus de produire la
déclaration visée au paragraphe 1 ci-dessus.
3)- Les déclarations mentionnent séparément le montant des revenus de quelque nature qu'ils
soient, encaissés directement, d'une part en Algérie et, d'autre part, à l'étranger.
4)- Sont assujetties à la déclaration prévue au paragraphe 1 quel que soit le montant de leur
revenu, les personnes qui ont la disposition d'un ou plusieurs des éléments ci-après:
automobiles de tourisme, yachts ou bateaux de plaisance, avions de tourisme, domestiques,
précepteurs, préceptrices et gouvernantes, ainsi que celles qui ont à leur disposition une ou
plusieurs résidences secondaires, permanentes ou temporaires en Algérie ou hors d'Algérie.
La déclaration prévue au paragraphe 1 est également obligatoire dans les villes de plus de
20.000 habitants, les chefs lieux de wilaya et leurs banlieues, pour les personnes dont la
valeur locative de la résidence excède 600 DA par an.
Pour les personnes visées aux articles 93 et 94, la déclaration est limitée à l'indication des
revenus définis par ces dispositions.
Article 151 du CIDTA
1)- Les personnes morales visées à l’article 136 sont tenues de souscrire, au plus tard le 30
avril de chaque année auprès de l'inspecteur des impôts directs du lieu d'implantation du siège
social ou de l'établissement principal, une déclaration du montant du bénéfice imposable de
l'entreprise, se rapportant à l'exercice précédent.
Si l'entreprise a été déficitaire, la déclaration du montant du déficit est produite dans les
mêmes conditions.
L'imprimé de la déclaration est fourni par l'administration fiscale.
2)- En cas de force majeure, le délai de production de la déclaration visée au paragraphe 1
peut être prorogé par décision du directeur général des impôts.
Cette prorogation ne peut, toutefois, excéder trois (03) mois.

102
3)- Les entreprises dotées d’une assemblée devant statuer sur les comptes, peuvent, au plus
tard dans les vingt et un (21) jours qui suivent l’expiration du délai légal prévu par le code du
commerce pour la tenue de cette assemblée, souscrire une déclaration rectificative. Sous peine
d’irrecevabilité de la déclaration, doivent être joints, dans le même délai, les documents, en
leur forme réglementaire, qui fondent la rectification, notamment le procès-verbal de
l’assemblée et le rapport du commissaire aux comptes.
Présentation :
La liasse fiscale est constituée
- du bilan (actif et passif),
- d’un compte de résultat modifié et
- de treize (13) tableaux annexes à renseigner.
Les rubriques, au titre desquelles des détails sont demandés, des états annexes seront joints à
la liasse.
REMARQUES IMPORTANTES
- Les rubriques relatives à l’identification doivent être correctement renseignées, NIF y
compris.
- Utilisation exclusive des rubriques mentionnées sur les tableaux.
Lorsque certains tableaux ne suffisent pas, joindre des tableaux sur papiers libres en reprenant
les numéros de tableaux auxquels ils sont rattachés ainsi que l’identification.
- Les rubriques contenues dans la liasse fiscale ne doivent pas être modifiées ou
accompagnées d’annotations.
- Les montants doivent être indiqués en DA.
- Les montants négatifs doivent être inscrits entre parenthèses.
- La liasse fiscale doit être renseignée en deux exemplaires, dont un vous est retourné remis
contre accusé de réception.
Les tableaux déposés sans informations doivent reprendre la mention «néant».
Bilan (ACTIF et Passif)
Les deux tableaux (actif et passif)
- doivent êtres servis suivant la réglementation comptable en vigueur en matière de
préparation des états financiers.
Compte de résultat
- Le compte de résultat prévu au niveau de la liasse fiscale est différent des modèles repris au
niveau du SCF pour des considérations d’ordre fiscal.
- Les produits et charges sont présentés dans le compte de résultat par nature.
- Ils sont enregistrés pour leur prix net de TVA déduction faite des rabais, remises et
ristournes accordées.
700 Ventes de marchandises
701 Ventes de produits finis
702 Ventes de produits intermédiaires
703 Ventes de produits résiduels
704 Vente de travaux
705 Vente d'études
706 Autres prestations de services
708 Produits des activités annexes
709 Rabais, remises et ristournes accordés
Ventes de marchandises
Elles comprennent toutes les opérations de revente en l’état y compris les exportations.
Production vendue :

103
Cette rubrique reprend sur trois lignes,
- les ventes de produits (finis, intermédiaires, résiduels),
- les ventes de services (études et autres prestations de services) et
- les ventes de travaux.
Produits annexes
Les produits des activités annexes comprennent notamment
- les locations diverses,
- les bonis sur emballage consignés, les cessions d’approvisionnement
Chiffre d’affaires net des rabais remises et ristournes accordés
Cette ligne
- Totalise le montant des rubriques précédentes,
- Correspond au chiffre d’affaires hors taxes, réalisé par l’entreprise durant l’exercice
concerné, après déduction des rabais, remises et ristournes.
Production stockée ou déstockée
Variation globale des biens et services produits par l’entreprise entre le début et la fin de
l’exercice concerné.
Le solde peut être
- Débiteur s’il s’agit d’une production stockée ou
- Créditeur s’il s’agit d’un déstockage.
72 Production stockée ou déstockée
723 Variation de stocks d'en-cours
724 Variation de stocks de produits
Production immobilisée
- Coût de production
- Des éléments d’actif immobilisé incorporel et
- Des éléments d’actif immobilisé corporel
- Créés par l’entreprise
73 Production immobilisée
731 Production immobilisée d'actifs incorporels
732 Production immobilisée d'actifs corporels
60 Achats consommés
600 Achats de marchandises vendues
601 Matières premières
602 Autres approvisionnements
603 Variations des stocks
604 Achats d'études et de prestations de services
605 Achats de matériels, équipements et travaux
607 Achats non stockés de matières et fournitures
608 Frais accessoires d'achat
609 Rabais, remises, ristournes obtenus sur achats
Achats de marchandises vendues :
- Montant des marchandises stockées, consommées pour des opérations de reventes en l’état
Compte 600 Achats de marchandises vendues
Matière première :
- Montant des matières consommées, entrant dans la composition des produits fabriqués par
l’entreprise.
- Compte 601 Matières premières
Autres approvisionnements

104
- Matières et fournitures consommables pouvant être stockées
- Emballages .
Compte 602 Autres approvisionnements
Variation des stocks :
Montant de la variation entre le stock final et le stock initial,
Il peut être
- Débiteur (stock initial supérieur au stock final) ou
- Créditeur (stock final supérieur au stock initial).
Compte 603 Variations des stocks
Autres consommations :
- Tous les achats non stockables (eau, énergie, …) ou
- non stockés par l’entreprise (fournitures qui ne passent pas par un magasin)
- lesquels ont été consommés durant l’exercice concerné.
Compte :
604 Achats d'études et de prestations de services
605 Achats de matériels, équipements et travaux
607 Achats non stockés de matières et fournitures
Autres services :
Cette ligne totalise le montant des services suivants :
- Charges locatives et charges de copropriété ;
- Etude s et recherches ;
- Documentation et divers ;
- Transport de biens et transport collectif du personnel ;
- Services bancaires et assimilés ;
- Cotisations et divers
Compte 62 Autres services extérieurs
621 Personnel extérieur a l'entreprise
622 Rémunérations d'intermédiaires et honoraires
623 Publicité, publication, relations publiques
624 Transports de biens et transport collectif du personnel
625 Déplacements, missions et réceptions
626 Frais postaux et de télécommunications
627 Services bancaires et assimilés
628 Cotisations et divers
629 Rabais, remises, ristournes obtenus sur autres services extérieurs
Impôts, taxes et versements assimilés
- Impôts et taxes supportées par l’entreprise au cours de l’exercice, à l’exception de la TVA
- Impôt sur le bénéfice des sociétés
- Tout versement institué par l’Etat pour le financement d’actions d’intérêt économique ou
social.
Comptes:
641 Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations
642 Impôts et taxes non récupérables sur chiffre d’affaires
645 Autres impôts et taxes (hors impôts sur les résultats)
Excédent brut d’exploitation
La déduction des charges de personnel et des impôts, taxes et versements assimilés, de la
valeur ajoutée fait ressortir l’excédent brut d’exploitation lequel est repris sur cette ligne.
Autres produits opérationnels
Cette ligne reprend les produits suivants :

105
- redevances pour concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et
valeurs similaires,
- plus values dégagées lors d'une cession d’actifs immobilisés non financiers immobilisations
corporelles ou incorporelles, titres de participations),
- rémunérations perçues par l’entité au titre de ses fonctions de direction auprès d’autres
entités du Groupe,
- quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice,
- quote-part de résultat sur opérations faites en commun,
- rentrées sur créances amorties,
- produits exceptionnels sur opération de gestion telle que les indemnités d’assurance reçues),
- autres produits de gestion courante tels que les revenus des immeubles non affectés à des
activités professionnelles, les dédits, les pénalités et les libéralités perçues.
Autres produits opérationnels
751Redevances pour concessions, brevets, licences, logiciels et valeurs similaires
752 Plus values sur sorties d’actifs immobilisés non financiers
753 Jetons de présence et rémunérations d'administrateurs ou de gérant
754 Quote-part de subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice
755 Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
756 Rentrées sur créances amorties
757 Produits exceptionnels sur opérations de gestion
758 Autres produits de gestion courante
Autres charges opérationnelles
Cette rubrique comprend :
- les redevances pour concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et
valeurs similaires;
- les moins-values dégagées lors d'une cession d’un actif immobilisé non financier;
- les rémunérations des administrateurs relatives à leur fonction;
- les pertes sur créances irrécouvrables;
- la quote-part de résultat sur opérations faites en commun;
- les pénalités sur marché, les amendes fiscales ou pénales, les dons et libéralités accordées.
Autres charges opérationnelles
651 Redevances pour concessions, brevets, licences, logiciels, droits et valeurs similaires
652 Moins values sur sortie d'actifs immobilisés non financiers
653 Jetons de présence
654 Pertes sur créances irrécouvrables
655 Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
656 Amendes et pénalités, subventions accordés, dons et libéralités
657 Charges exceptionnelles de gestion courante
658 Autres charges de gestion courante
Reprises sur pertes de valeur et provisions :
Lorsque la provision ou la perte de valeur antérieurement constatée devient sans objet, son
montant est repris sur cette ligne.
Comptes:
781 Reprises d'exploitation sur pertes de valeur et provisions - actifs non courants
785 Reprises d'exploitation sur pertes de valeur et provisions - actifs courants
786 Reprises financières sur pertes de valeur et provisions
Produits financiers:
Cette rubrique comprend
- les produits des participations,
- les revenus des actifs financiers,

106
- les plus values résultant de l’évaluation des instruments financiers,
- les gains de change,
- les profits nets sur cessions d’actifs financiers et autres produits financiers.
Produits financiers
761 Produits des participations
762 Revenus des actifs financiers
765 Ecart d’évaluation sur actifs financiers – Plus-values
766 Gains de change
767 Profits nets sur cessions d’actifs financiers
768 Autres produits financiers
Charges financières :
- Sommes des charges d’intérêts,
- Pertes sur créances liées à des participations,
- Moins values résultant de l’évaluation des instruments financiers,
- Pertes de change,
- Pertes nettes sur cessions d’actifs financiers
- Autres charges financières.
Charges financières
661 Charges d'intérêts
664 Pertes sur créances liées a des participations
665 Ecart d’évaluation sur actifs financiers - Moins-values
666 Pertes de change
667 Pertes nettes sur cessions d’actifs financiers
668 Autres charges financières
Eléments extraordinaires:
Seuls les éléments résultants d’évènements extraordinaires non liés à l’activité de l’entité, sont
portés sur les deux lignes (produits et charges) y correspondant.
Impôts exigibles sur résultats :
Montant dû au titre du bénéfice imposable de l’exercice.
Tableau des mouvements de stocks (N°1) et Tableau de la fluctuation de la production
stockée (N°2)
Ce modèle de tableau des mouvements de stocks est adapté pour les entités utilisant la
méthode de l’inventaire permanent des stocks.
Le suivi comptable des stocks en application de cette méthode permet de fournir les
renseignements exigés dans ce tableau, à savoir :
- le solde de début de l’exercice,
- les mouvements de la période et
- le solde de fin d’exercice.
Lorsque l’entité opte pour la méthode de l’inventaire intermittent des stocks, les
mouvements des stocks de la période correspondent aux consommations de l’exercice.
A cet effet, les montants à porter au niveau de cette colonne doivent être puisés des comptes
de charges y afférents (comptes 600 à 603 de la nomenclature prévue par le SCF).
Tableau des charges de personnel, impôts, taxes et versements assimilés, autres services
(N°3)
Il s’agit du détail à fournir au titre de certaines charges figurant dans le compte de résultat.
Tableau des autres charges et produits opérationnels (N°4)
Il s’agit du détail à fournir au titre des charges et produits opérationnels figurant dans le
compte de résultat.

107
Tableau des amortissements et pertes de valeurs (N°5)
- Ce tableau vise à faire ressortir, au niveau de la dernière colonne, les écarts résultant entre
- d’une part, l’application des amortissements suivant les dispositions prévues par le SCF,
- et d’autres parts, les amortissements calculés en extra comptable conformément à la
législation fiscale en vigueur (trois premières lignes).
Les écarts ainsi obtenus sont pris en charge parmi les réajustements (réintégrations ou
déductions) au niveau du tableau n°09 «tableau de détermination du résultat fiscal ».
Les pertes de valeurs à reprendre dans le tableau concernent les participations et les actifs
financiers non courants (deux dernières lignes).
Tableau des immobilisations créées ou acquises au cours
C’est un tableau qui vise à fournir le détail
- des immobilisations acquises ou
- créées durant l’exercice.
Tableau des immobilisations cédées (plus ou moins values) au cours de l’exercice (N°7)
- La plus ou moins value visée dans ce tableau est déterminée conformément aux règles
fiscales applicables en matière d’amortissement (la base amortissable et la durée
d’amortissement).
- Les pertes de valeurs résultant de la dépréciation de la valeur des immobilisations cédées
ainsi que la valeur résiduelle éventuelle, telles que prévues par le SCF, ne sont pas prises en
considération pour la détermination de cette plus ou moins value.
Tableau des provisions et pertes de valeurs (N°8)
Les pertes de valeurs sur éléments de stocks doivent être détaillées par nature dans un
état annexe comme Suit :
- Pertes de valeur sur stocks de marchandises.
- Pertes de valeur sur stocks de matières premières et fournitures,
- Pertes de valeur sur autres approvisionnements,
- Pertes de valeur sur stocks d’en-cours de production,
- Pertes de valeur sur stocks de produits
Les pertes de valeurs sur créances, actions et parts sociales doivent être détaillées suivant les
tableaux 8.1 et 8.2.
La dernière ligne de ce tableau est réservée aux provisions constituées par les entités non
mentionnées dans les lignes ci-dessus.
Tableau de détermination du résultat fiscal (N°9)
- Le résultat fiscal est déterminé à partir du résultat comptable, en tenant compte
- Des réintégrations (à rajouter) et
- Des déductions (à déduire, y compris les reports déficitaires déductibles fiscalement)
Réintégrations :
- Charges des immeubles non affectés directement à l’exploitation, non déductibles en vertu
des dispositions de l’article 169-1) du CIDTA.
- Quote-part des cadeaux publicitaires non déductibles, dont la valeur unitaire dépasse 500
DA (art 169-1) CIDTA)
- Quote-part du sponsoring et parrainage non déductibles, lesquels dépassent 10% du CA de
l’exercice et à hauteur de 30.000.000 DA (art 169-2) CIDTA)
- Frais de réception non déductibles, y compris les frais de restaurant, d’hôtel et de spectacle,
non justifiés et non liés directement à l’exploitation de l’entreprise (art 169-1) CIDTA).
- Cotisations et dons non déductibles.
- Impôts et taxes non déductibles en application de la législation fiscale en vigueur, à
l’exception de l’IBS dont la réintégration est opérée au niveau d’une autre ligne.

108
- Provisions non déductibles, ne remplissant pas les conditions prévues à l’article 141-5 du
CIDTA.
- Amortissements non déductibles. Sont visés la quote-part des amortissements pratiqués au
titre des véhicules de tourisme ne constituant pas l’outil principal de l’activité de l’entreprise,
dont le plafond est fixé à 1.000.000 DA HT article 141-2 CIDTA.
Sont concernés également les écarts entre l’amortissement comptable pratiqué suivant le SCF
et l’amortissement pratiqué suivant les dispositions fiscales prévues à l’article 174 du CIDTA,
tel qu’il ressort du tableau n°5 de la liasse fiscale.
Les amortissements liés aux opérations de leasing sont traités ci-dessous.
- Les frais de recherche développement sont déductibles jusqu’à concurrence de 10% du
revenu ou bénéfice et dans la limite d’un plafond de 100.000.000 DA (art 171 du CIDTA).
Amortissements non déductibles liés aux opérations de crédit bail (Preneur) :
Suivant les dispositions de l’article 27 de la LFC pour 2010, à titre transitoire jusqu’au
31/12/2012,
- le crédit preneur continue à disposer du droit de déductibilité, du bénéfice imposable, du
loyer qu’il verse au crédit bailleur qui pratique l’amortissement jusqu’au 31/12/2012.
- L’amortissement pratiqué par le crédit preneur, en application du SCF, doit être réintégré au
résultat fiscal.
Loyers hors produits financiers (bailleur) :
- Conformément à l’article 27 de LFC pour 2010, les dispositions antérieures à la LF pour
2010, relatives aux règles d’amortissement dans le cadre des contrats de crédit bail continuent
à s’appliquer, à titre transitoire, jusqu’au 31/12/2012.
- Du point de vue fiscal, l’amortissement va être pratiqué par le crédit bailleur en extra
comptable dans la partie « déductions » du tableau n°09 et la quote-part des redevances
perçues, non comptabilisée en produits, doit être rapportée au résultat de l’exercice.
- Impôt sur les bénéfices des sociétés, non déductible suivant les dispositions de l’article 141-
4) du CIDTA.
- Amendes et pénalités, non déductibles suivant les dispositions de l’article 141-6) du
CIDTA.
- Autres réintégrations : Les éléments, n’ayant pas été cités dans les rubriques ci-dessus,
devant être compris dans le résultat au sens du droit fiscal, seront repris dans cette ligne.
Un état annexe, reprenant le détail de ces éléments, doit être joint à la liasse fiscale
Tableau de détermination du résultat fiscal (N°9)
Déductions :
- Plus values sur cession d’éléments d’actifs immobilisés. Il y a lieu de déduire les plus values
ou les quotes-parts de plus values prévues à l’article 173 du CIDTA.
- Les produits et les plus values de cession des actions et titres assimilés ainsi que ceux des
actions ou part d’OPCVM cotées en bourses conformément aux dispositions de l’article 46 de
LF 2009.
- Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l’IBS ou
expressément exonérés. En vertu des dispositions de l’article 147 bis du CIDTA, ces revenus
ne sont pas compris dans l’assiette de l’IBS.
Cette disposition n’est applicable que dans le cas de revenus régulièrement déclarés.
Amortissements liés aux opérations de crédit bail (bailleurs).
En vertu des dispositions de l’article 27 de la LFC pour 2010, à titre transitoire jusqu’au
31/12/2010, le crédit bailleur continue à être, fiscalement (en extra comptable), réputé
disposer de la propriété juridique du bien loué et du droit de pratique de l’amortissement de ce
bien.
Loyers hors charges financières (preneur).

109
Conformément aux dispositions de l’article 27 de la LFC pour 2010, à titre transitoire
jusqu’au 31/12/2012, le crédit preneur continue à disposer du droit de déductibilité du
bénéfice imposable du loyer qu’il verse au crédit bailleur. Sachant que selon le SCF le
rebroussement du capital n’est pas comptabilisé comme charge, cette ligne permettra au crédit
preneur de déduire les charges tel que pratiqué antérieurement à l’entrée en vigueur du SCF.
Autres déductions :
Les éléments, n’ayant pas été cités dans les rubriques ci-dessus, ne devant pas faire partie du
résultat au sens du droit fiscal, seront repris dans cette ligne et feront l’objet d’un détail sur un
état annexe à joindre à la liasse fiscale.
A titre d’exemple, il est cité les frais préliminaires non résorbés au 31/12/2009, dont la
déduction est prise en charge en extra comptable conformément aux dispositions de l’article
169-3) du CIDTA.
Les déficits antérieurs à déduire :
Suivant les dispositions de l’article 147 du CIDTA, le déficit est considéré comme charge de
l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour absorber le déficit, le reste est reporté successivement
sur les exercices suivant jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Tableau d’affectation du résultat et des réserves (N-1) (N°10)
I)-ORIGINE DES REVENUS DISTRIBUABLES :
Report à nouveau de l’exercice N-1 :
Le contenu du poste « report à nouveau », figurant au passif du bilan de l’exercice N-1, doit
être détaillé sur état annexe suivant la nature et l’origine des sommes y inscrites.
L’article 46/8 du CIDTA considère comme revenus réputés distribués, les bénéfices nets
d’IBS n’ayant pas fait l’objet de distribution pendant le délai légal de trois (03) années.
Le solde du poste « report à nouveau » de l’exercice N- 1 ne doit comprendre que les
bénéfices nets distribuables des exercices N-2, N-3 et N-4, n’ayant pas fait l’objet
d’affectation en réserves ou d’incorporation au capital. L’état annexe doit être numéroté
IMPORTANT :
L’impact sur les capitaux propres « report à nouveau », des changements de méthode et des
corrections d’erreurs fondamentales dont le traitement est prévu à l’article 138/4 de l’arrêté du
26 juillet 2008, doit être présenté distinctement du montant des résultats nets d’IBS
susceptibles de faire l’objet d’une décision de distribution.
Cette mesure concerne notamment la présentation distincte de l’écart résultant des opérations
de retraitements faites à la date d’entrée en vigueur du SCF.
Résultat de l’exercice N-1
Il s’agit du résultat net d’IBS n’ayant pas encore fait l’objet de transfert au compte « report à
nouveau » ou d’incorporation au capital.
Prélèvements sur réserves :
Il s’agit des réserves (hors réserves légales) antérieurement constituées et pour lesquelles des
décisions d’affectation ont été prise par l’assemblée générale des associés ou actionnaires.
Le détail de ces prélèvements doit également être présenté sur un état annexe à numéroter.
L’affectation de ces réserves est imposable conformément aux dispositions des articles 46 et
140 du CIDTA.
Affectation des résultats et réserves :
Le cadre du tableau n°10, réservé à l’affectation des bénéfices, doit reprendre le détail des
décisions d’affectation prises par les organes décisionnels.
Il y a lieu d’indiquer :
1)- la nature et le montant des réserves constituées au titre de l’exercice (à détailler dans un
état annexe à numéroter);
2)- le montant des bénéfices et réserves incorporés au capital social ;

110
3)- le montant des dividendes mis à la disposition des associés ou actionnaires ;
4)- le contenu du nouveau solde du poste «report à nouveau» (à détailler sur un état annexe
numéroté suivant la nature et de l’origine des somme y inscrites).
Tableau des participations (filiales et associés) (N°11)
COLONNE N°1 :
Dénomination et forme juridique de chaque société filiale ainsi que l’identification et la forme
juridique des participants au capital social de la société déclarante (personnes physiques et
morales).
COLONNE N°2 :
Montant des capitaux propres de chaque société filiale et de chaque entité associée (personne
morale).
COLONNE N°3 :
Capital social de chaque société filiale et entité associée (personne morale).
COLONNE N°4 :
Pour les sociétés filiales, il y a lieu d’indiquer le pourcentage de participation détenu dans le
capital de chaque filiale.
En ce qui concerne les entités associées, il y a lieu de faire mention, pour chacune d’elles, du
pourcentage de participation détenu dans le capital de la société déclarante.
COLONNE N°5 :
Indiquer pour chaque filiale et entité associée, le montant du résultat du dernier exercice clos.
COLONNE N°6 :
Cette colonne reprend distinctement le montant des prêts et avances accordés à chaque filiale
ou entité associée.
COLONNE N° 7 :
Pour les sociétés filiales :
Préciser le montant des dividendes encaissés en provenance de chaque filiale.
Pour les entités associées :
Préciser le bénéfice mis à la disposition de chacune d’elle, dividendes en provenance de la
société déclarante.
COLONNE N° 8 :
Pour les sociétés filiales:
Indiquer la valeur comptable des titres détenus dans le capital de chaque filiale.
Pour les entités associées:
Indiquer la valeur comptable des titres détenus par les entités associées dans le capital de la
société déclarante.
Commissions et courtages, redevances, honoraires, sous-traitance, rémunérations
diverses et frais de siège (N°12)
Ce tableau, qui constitue une obligation selon les dispositions de l’article 176 du CIDTA,
est destiné à la présentation des dépenses relatives
- aux commissions et courtages,
- redevances,
- honoraires,
- sous-traitances,
- rémunérations diverses et
- frais de siège.
- Les sommes versées doivent être reprises dans le tableau n°12 comme indiqué ci-après :
COLONNE 1 :
Identité et forme juridique des personnes et des sociétés bénéficiaires ;
COLONNE 2 :

111
Numéro de l’identifiant fiscal de chaque bénéficiaire (NIF) ;
COLONNE 3 :
Adresse exacte du siège et du lieu d’exercice des bénéficiaires.
COLONNE 3 :
- Montant du règlement effectué pour le compte de chaque bénéficiaire.
- D’après les dispositions de l’article 176 du CIDTA, la partie versante
- qui n'a pas déclaré les sommes visées, ou
- qui n'a pas répondu dans le délai de trente (30) jours à la mise en demeure prévue par
l'article 192,
- perd le droit de porter lesdites sommes dans ses frais professionnels pour l'établissement
de ses propres impositions.
Taxe sur l’activité professionnelle (N°13)
Le tableau n°13, relatif aux versements en matière de Taxe sur l’Activité professionnelle
(TAP),
Doit être renseigné suivant les colonnes qui y sont prévues.
Article 46 CIDTA
Sont notamment considérés comme des revenus distribués :
1)- les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital
2)- les sommes où valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de
parts et non prélevées sur les bénéfices ;
3)- les produits des fonds de placement ;
4)- les prêts, avances ou acomptes mis à la disposition des associés, directement ou par
personne ou société interposée ;
5)- les rémunérations, avantages et distributions occultes ;
6)- les rémunérations versées aux associés ou dirigeants, qui ne rétribuent pas un travail ou
un service réalisé ou dont le montant est exagéré ;
7)- les jetons de présence et tantièmes alloués aux administrateurs des sociétés en
rémunération de leur fonction ;
8)- les résultats en instance d'affectation des sociétés, n'ayant pas, dans un délai de trois
(03) ans, fait l'objet d'affectation au fonds social de l'entreprise.
9)- Les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa succursale établie
en Algérie ou toute autre installation professionnelle au sens fiscale
Article 140 CIDTA
1)- Sous réserve des dispositions des articles 172 et 173, le bénéfice imposable est le bénéfice
net déterminé d'après le résultat des opérations de toute nature effectuées par chacun des
établissements, unités ou exploitations dépendant d'une même entreprise y compris
notamment les cessions d'éléments quelconques de l'actif soit en cours soit en fin
d'exploitation.
2)- Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à la clôture et
à l'ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l'impôt diminué des
suppléments d'apport et augmenté des prélèvements effectués au cours de cette période par
l’exploitant ou par les associés. L'actif net s'entend de l'excédent des valeurs d'actifs sur le
total formé au passif par les créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiés.
3)- Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de
services ou d’un ensemble de biens ou services dont l’exécution s’étend au moins sur deux (2)
périodes comptables ou exercices est acquis exclusivement suivant la méthode comptable à
l’avancement indépendamment de la méthode adoptée par l’entreprise en la matière, et ce,
quel que soit le type de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie.

112
- Est requise, à ce titre, l’existence d’outils de gestion, de système de calcul de coûts et de
contrôle interne permettant de valider le pourcentage d’avancement et de réviser, au fur et à
mesure de l’avancement, des estimations de charges de produits et de résultats.
- Le bénéfice des entreprises de promotion immobilière est dégagé suivant la méthode de
comptabilisation des charges et produits des opérations à l’avancement
Article 147 CIDTA
En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme charge de l'exercice
suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième
exercice qui suit l'exercice déficitaire.
Article 147 bis CIDTA
- Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‘IBS ou
expressément exonérés ne sont pas compris dans l'assiette de l‘IBS.
- Le bénéfice de ces dispositions n'est accordé que dans le cas des revenus régulièrement
déclarés.
Article 171 CIDTA
- Sont déductibles du revenu ou du bénéfice imposable, jusqu’à concurrence de dix pour cent
(10%) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d’un plafond de cent millions de
dinars (100.000.000 DA), les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement
au sein de l’entreprise, à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti dans le
cadre de cette recherche.
- Les montants réinvestis doivent être déclarés à l’administration fiscale et également à
l’institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique.
- Les activités de recherche développement en entreprise sont définies par un arrêté conjoint
du ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique et du ministre
sectoriellement compétent.
Article 176 CIDTA
- Les chefs d'entreprises, ainsi que les contribuables réalisant des bénéfices de professions
non commerciales qui à l'occasion de l'exercice de leur profession, versent à des tiers ne
faisant point partie de leur personnel salarié,
- des honoraires,
- redevances pour brevets, licences, marques de fabrique,
- frais d'assistance technique, de siège et autres rémunérations,
- doivent déclarer ces sommes sur un état faisant ressortir les nom, prénoms, numéros
d'identification fiscales des bénéficiaires, raison sociale et adresse des bénéficiaires ainsi que
le montant des sommes perçues par chacun de ces derniers, à joindre à la déclaration annuelle
de résultat.
- Ces sommes sont assujetties à l'impôt sur le revenu global ou à l'impôt sur les bénéfices des
sociétés, selon le cas.
La partie versante qui n'a pas déclaré les sommes visées au présent article ou qui n'a pas
répondu dans le délai de trente (30) jours à la mise en demeure prévue par l'article 192, perd
le droit de porter lesdites sommes dans ses frais professionnels pour l'établissement de ses
propres impositions.
- L'application de cette sanction ne met pas obstacle à celle de l'amende prévue à l'article
192−2, ni à l'imposition des mêmes sommes au nom du bénéficiaire conformément à l'alinéa
précédent.

113
- En outre, la non production dans les délais prescrits de l'état susvisé suivant les conditions
prévues ci-dessus, est assimilée à un cas de manœuvres frauduleuses tel que défini par les
articles 303 et suivants.
- Il en résulte que les auteurs de l'infraction précitée s'exposent aux sanctions fiscales et
pénales applicables à leur propre imposition, prévues respectivement aux articles 303 et
suivants.
Article 192 CIDTA
1)- Le contribuable qui n'a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l'impôt sur
le revenu, soit à l'impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d'office et sa cotisation est
majorée de 25 %.
- Cette majoration est ramenée à 10% ou 20% dans les conditions fixées par l'article 322.
- Si la déclaration n'est pas parvenue à l'administration dans un délai de trente (30) jours à
partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d'avoir à la produire dans
ce délai, une majoration de 35 % est applicable.
2)- Le contribuable qui n'a pas fourni dans les délais prescrits ou à l'appui de sa déclaration,
les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180
du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d'une amende fiscale de 1.000 DA
autant de fois qu'il est relevé d'omission ou d'inexactitude dans les documents produits.
- Dans le cas où les documents en cause n'ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours
à compter de la mise en demeure adressée à l'intéressé par pli recommandé avec avis de
réception, il est procédé à une taxation d'office et le montant des droits est majoré de 25%.
Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 28, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents
annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l'impôt sur le revenu
global sont assimilées, pour l'application des dispositions des alinéas 1 et 2 du présent
paragraphe, à des pièces justificatives.
Les dispositions du présent article sont applicables à l’impôt forfaitaire unique.
3)- Le défaut de production ou la production incomplète de la documentation, exigées en
vertu des dispositions de l’article 169 bis du CPF, dans le délai de trente (30) jours à partir de
la notification, par pli recommandé avec avis de réception, entraîne la réintégration des
bénéfices transférés majorés d’une amende de 25% de ces bénéfices transférés au sens des
dispositions de l’article 141 du code des impôts directs et taxes assimilées.

114
---------------oo00oo----------------
(39)
Plus values de cession de valeurs
mobilières
Régime fiscal des plus values de cession de valeurs mobilières réalisées par les personnes
physiques:
Conformément aux dispositions de 12-9 du CIDTA, les plus values en cause réalisées par des
personnes physiques, à l'occasion de la cession à titre onéreux de valeurs mobilières, relèvent
de l'IRG.
Elle résulte de la différence entre le prix effectif de la cession des titres ou droits nets diminué
des frais et taxes acquittés par le cédant, et leur pris effectif d'acquisition.
Le montant de l'impôt dû étant obtenu par l'application du barème IRG repris à
l'article 104 CIDTA.
Les plus-values de cession d’actions ou de parts sociales réalisées par les personnes physiques
résidentes donnent lieu à une imposition au taux de 15 %, libératoire d’impôt sur le revenu
global.
Toutefois, ces plus-values sont exonérées de l’impôt lorsque leur montant est réinvesti.
Par réinvestissement il faut entendre la souscription des sommes équivalentes aux plus-values
générées par la cession d’actions ou de parts sociales, au capital d’une ou plusieurs entreprises
et se traduisant par l’acquisition d’actions ou de parts sociales.
Calcul de la valeur de cession de la part sociale:
S'agissant des modalités de détermination de la plus value dégagée, il convient au préalable de
calculer la valeur réelle de cession de chaque part, laquelle, par référence aux règles du
droit comptable est déterminée suivant la valeur mathématique du titre social, dont le
montant y relatif est celui découlant du ratio repris, ci après, tiré de certains postes comptables
figurant au bilan fiscal du dernier exercice clos précédant la cession desdites parts:
valeur mathématique de chaque part social =
(actif net réel au 31 décembre du dernier exercice clos précédant la cession de parts sociales) /
le nombre total des parts sociales cédées et non cédées constituant l'ensemble du capital
statutaire de la société à la date de la survenance de ladite cession.
Pour ce qui est de l'actif net réel, il est calculé comme suit:
Actif net réel = total de l'actif-frais préliminaires- (dettes + provisions pour pertes et charges
justifiées)
Observations:
Par capital statutaire, il y a lieu de comprendre le capital initial de la société, consigné sur
l'acte notarié constitutif de cette dernière, ainsi que toute augmentation ou diminution dudit
capital opérée selon la procédure suscitée (notarié), ponctuée par la publication légale requise
au sein du (BOAL), ainsi que la modification de son registre du commerce.
- il n'est pris en compte que les provisions employées, c'est à dire celles ayant été affectées à
la couverture d'une perte ou charge effectivement survenue, dûment justifiée par les pièces
correspondantes.

115
- concernant la valeur initiale de chaque part sociale, il appartient de retenir la valeur
nominale statutaire à la date de la prise de participation dans le capital de la société par
chaque associé, en se référant à cet égard à l'acte notarié établi à cet effet.
3)- calcul de la plus value taxable:
la plus value réalisée par chaque associé découle de la différence suivante:
((valeur réelle de la part sociale à la clôture du dernier exercice clos précédant la cession X
nombre de parts sociales détenues par chaque associé) - (droit nets des frais et taxes acquittés
sur cession de ces parts)) -(valeur nominale de la part sociale à la date d'entrée dans le capital
de la société de chaque associé X nombre de part sociales détenues par chaque associé).
La différence positive dégagée correspond à la plus value réalisé et doit être portée
distinctement à la connaissance de chaque associé, en observant la procédure contradictoire
dans la notification des impositions IRG établies.
Chaque associé doit être destinataire d'un rôle d'imposition distinct.
Exemple
Mr Haroun, qui détient 30 % des parts sociales dans une SARL, capital de 2 000 000.00 / 100
= 20 000.00 la part, il décide de céder ces parts aux deux associes en 2017,
Prix de vente déclaré 600 000.00
Frais d’acte et enregistrement = 60 000.00
Le service de l’assiette de lieu de siège reçoit un extrait, de ce fait il doit déterminer la valeur
réelle de la cession de la part.
Au 31/12/2016, Actif = Passif = 50 900 000,00,
Dettes 900 000.00
PASSIFS NON-COURANTS :
Emprunts et dettes financières 400 000.00
Impôts (différés et provisionnés 100 000.00
Autres dettes non courantes 100 000.00
PASSIFS COURANTS:
Fournisseurs et comptes rattachés 100 000.00
Impôts 100 000.00
Autres dettes 100 000.00
Actif net 50 000 000.00
Nombre de part = 100
Valeur réel de la part = 50 000 000.00 / 100 = 500 000.00
Il détient 30 % des part = 30 parts X 500 000.00 = 15 000 000.00
Calcul de la plus values = 15 000 000.00 – (60 000.00 + 600 000.00) = 14 340 000.00
Plus values imposable = 14 340 000.00
C4 primitif et définitif transmis
Un bulletin D 3 est transmis à l’inspection domicile pour l’établissement de rôle de
régularisation
Base imposable = 14 340 000.00
Droit = 14 340 000.00 X 15 % = 2 151 000.00
Pénalité = 2 151 000.00 X 25 % = 537 750..00
Total = 2 688 750.00

116
---------------oo00oo----------------
(40)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DU CONTENTIEUX
SOUS DIRECTION DE CONTENTIEUX DE L'IMPOT SUR LE REVENU
N° 626 MF/DGI/DCTX/SDCTX/B4
ALGER, LE 01/06/2010

INSTRUCTION
A
ALGER, LE 01/06/2010
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Contentieux - Procédure contradictoire de rectification des déclarations.


Référence : - Article 36 de la Loi de Finances pour 2009 modifiant et complétant l'article
19 du
Code des Procédures Fiscales.
P.JOINTE: Un (01) imprimé.

La Direction Régionale des Impôts de Chlef, vient de me faire part d'un nombre important
d'affaires contentieuses ayant donné lieu à des dégrèvements prononcés en raison de la non
application par les services d'assiette, des dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances
pour 2009, modifiant et complétant l'article 19 du Code des Procédures Fiscales (CPF).
En effet, l'examen des recours contentieux ·introduits au titre des différentes phases
contentieuses tant administratives que judiciaires, a permis de relever que par la contestation
d'impositions découlant de régularisations opérées par les services d'assiettes, les
contribuables formulent régulièrement des demandes sur le non respect des dispositions de
l’article 19 du Code des Procédures Fiscales, notamment celles introduites par l'article 36 de
la Loi de Finances pour 2009.
Par leurs recours les requérants font état de vices de forme commis par les services d'assiette
au titre de la phase contradictoire, préalablement à l'émission des rôles de régularisations,
remettant ainsi en cause la régularité de la procédure d'imposition, et ce, nonobstant le bien
fondé des rappels opérés.
Ce manquement aux règles régissant la phase contradictoire de rectification des déclarations a
eu pour effet de porter préjudice au Trésor Public, par la prononciation de dégrèvements

117
importants et à l'Administration Fiscale, par la genèse de contentieux fiscaux alourdissant sa
charge et limitant son efficience.
Aussi, afin de remédier à cette situation dommageable, j'ai l'honneur de rappeler aux
services fiscaux les modalités d'application des dispositions de l'article 36 de la Loi de
Finances pour 2009 introduites en matière de rectification des déclarations, lesquelles
portent sur :
- Les règles d'établissement de la notification initiale de redressements.
- L'envoi de la notification initiale de redressements.
- L'institution d'une notification définitive de redressements.
Ces points sont traités par la présente instruction dans l'ordre suivant :
1)- Economie des mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 ou CPF.
3)- Mise; en oeuvre des dispositions de l’article 36 de la Loi de Finances pour 2009 et
traitement des contentieux y relatifs.
4)- Imprimés à utiliser.
Economie des mesures introduites par l’article 36 de la loi de finances pour 2009
L’article 19 du CPF régissant le contrôle et la rectification des déclarations, en vigueur
avant l'intervention de la Loi de Finances pour 2009, stipulait en son volet relatif à la
procédure contradictoire de rectification des déclarations, que l'inspecteur doit :
- informer le contribuable des rectifications envisagées, en lui indiquant pour chaque point de
redressement et de manière explicite, les motifs et les articles du code des impôts
correspondants.
- inviter le contribuable à faire parvenir sa réponse dans un délai de Trente (30) jours.
- fixer la base d'imposition lors du défaut de réponse dans ce délai.
Concernant le premier point, il a été observé dans la pratique, que les notifications de
redresseraient (C4) adressées aux contribuables reprenaient très sommairement les motifs des
rappels envisagés.
Aussi, les articles des codes des impôts sur lesquels se fondent les rappels étaient rarement
cités.
Cette situation a eu pour effet, d'une part, de mettre les contribuables dans une réelle difficulté
d'apporter des éléments de réponse précis et probants, susceptibles de confirmer la véracité de
leurs déclarations souscrites, et d'autre part, de donner lieu dans certains cas à des rappels
d'impôts indus, abandonnés en phase contentieuse suite notamment à la reconsidération de la
position initiale des chefs de services gestionnaires.
D'autre part, les contribuables éprouvaient la même difficulté pour formuler, en phase
contentieuse, des points de contestation clairs et précis.
En outre, en phase d'instruction, la tache de l'agent s'avérait difficile, eu égard aux
insuffisantes relevées sur les notifications de redressements, ne lui permettant pas de procéder
à un rapprochement entre les éléments objet de rappels et ceux contestés.
Ainsi, devant cette situation l’agent instructeur était contraint de réexaminer la totalité des
pièces présentée lors des deux phases (contradictoire et contentieuse) au lieu de se limiter à
examiner celles qui ont été rejetées lors de la phase contradictoire ou nouvellement
présentées, et ce, afin d'éviter de prononcer injustement des avis de rejet non motivés, ce qui
se répercutait négativement sur les délais de traitement du contentieux.
Par ailleurs, et dans certains cas contentieux, les contribuables prétendaient n'avoir jamais
bénéficié de débat contradictoire en raison de l'absence totale de la notification de
redressements.

118
Ainsi, dans un souci de renforcer les droits des contribuables et d'optimiser le rôle des
services fiscaux tant au niveau assiette que contentieux, des aménagements ont été apportés
audit article 19 par l'adoption des dispositions de l'article 36 de la loi de Finances pour 2009.
2)- Contenu et modalités d'application des nouvelles dispositions de l'article 19 du CPF :
Les mesures introduites par l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009, concernent
différents aspects de la procédure de redressements enclenchée suite à un contrôle des
déclarations, lesquels sont repris comme suit :
2.1)- Les règles d'établissement des notifications initiales de redressements :
Remarque
Les modifications introduites par l’article 36 de la loi de finance pour 2016 tendent en
premier lieu à considérer comme nulle toute procédure de rectification des déclarations
dont la notification initiale de redressement ne reprend pas un certains nombre
d’éléments et d’informations en sus de ceux mentionnes par l’article 19 du CPF
préalablement à sa modification.
En effet, par ces nouvelles dispositions, il incombe à l'inspecteur chef de service gestionnaire
de porté à la connaissance du contribuable, par l’envoi d’une notification initiale de
redressements, l'origine de la rectification envisagée, ses motifs, les articles de lois ou codes
des impôts la motivant, les bases d'impositions reconsidérées à cet effet et le détail de son
calcul.
A titre d'exemple, il est indiqué que toute notification initiale de redressements élaborée suite
à l'exploitation de bulletins de recoupements doit reprendre les noms ou raison sociale du
client ou du fournisseur, son adresse, le montant de la transaction, ainsi que l'année de sa
réalisation.
Aussi, pour les reconstitutions des chiffres d'affaires et bénéfices, les taux de marge à retenir
doivent également être précisés, qu'ils s'agissent de ceux pratiqués par des activités similaires
ou ceux repris à partir des brochures de références.
Concernant le calcul des droits, la notification initiale de redressements doit indiquer, pour
chaque impôt et taxe, les bases d'impositions reconsidérées, celles éventuellement déclarées,
les rehaussements à rappeler, la nature et le taux de l'impôt, la nature et le taux de la pénalité à
appliquer avec mention des articles des codes des impôts les régissant et le montant global du
rappel (droits et pénalités).
2.2)- L'envoi de la notification initiale de redressements :
Les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour 2009 ont apporté une précision
quant au mode d'envoi des notifications initiales de redressements.
A ce titre, ces dispositions énoncent expressément que la notification initiale de redressements
doit être adressée au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise
au contribuable contre accusé de réception.
A cet égard, il convient de préciser que tout manquement à cette règle viciera la procédure de
rectification des déclarations.
Il est rappelé aussi, les services d'assiette devront à chaque envoi de rectification initiale de
redressements conserver la preuve du respect de cette obligation afin de faire face aux
allégations des contribuables pouvant être formulées dans ce sens, en phase contentieuse.
2.3)- L'institution d'une notification définitive de redressements :
Avant l'introduction de la Loi de Finances pour 2009, les rôles de régularisations des
déclarations des contribuables étaient émis sans que ces derniers n'aient été tenus informés de
leurs éléments de réponse admis au titre de la phase contradictoire.
Afin de remédier à cette situation, les dispositions de l'article 36 de la Loi de Finances pour
2009 ont instauré une notification définitive de redressements, par laquelle il est communiqué
au contribuable, après l'expiration du délai de réponse de trente (30) jours, les bases
d'imposition définitivement arrêtées.

119
L'envoi de la notification définitive de redressements constitue, à cet effet, en sus des
éléments devant obligatoirement être mentionnés sur la notification initiale de redressements,
une condition sine qua non de la régularité de la procédure de redressement.
En outre, la notification définitive de redressements ne doit être transmise au contribuable
qu'à la fin du délai de réponse de trente (30) jours qui lui est légalement imparti.
En effet, le non respect dudit délai de réponse par l'administration Fiscale constitue un vice de
forme remettant en cause la procédure de rectification des déclarations
Les modalités d'établissement de la notification définitive de redressements dépendent
des suites réservées par le contribuable à la notification initiale de redressements, et ce,
comme suit :
Le contribuable répond dans le délai de trente (30) jours :
Les bases d'imposition arrêtées sur la notification définitive de redressements, doivent
être fixées après examen minutieux des éléments de réponse formulés par le
contribuable dans le délai de réponse de trente (30) jours qui lui a été imparti.
Dans la pratique, cette mesure se concrétise d’une part, par la précision au contribuable des
bases d'impositions définitivement retenues et des éléments de sa réponse pris en compte et
ceux rejetés, et d'autre part, par la mention des droits et pénalités à rappeler devant être portés
sur le rôle individuel de régularisation, dans la mesure où aucun délai de réponse n'est accordé
au contribuable après l'envoi de la notification définitive de redressements.
Toutefois, la notification définitive de redressements ne devra en aucun cas mentionner de
nouveaux chefs de redressements résultant de nouveaux éléments à justifier (encaissements,
achats, charges déclarées, taxes sur achats déduits ... etc.), ou même de nouveaux taux
d'impôts ou pénalités, auquel cas il devra être accordé un délai supplémentaire de réponse
ou être mis en oeuvre une nouvelle procédure contradictoire de rectification des
déclarations (notification initiale de redressements délai de réponse de trente (30) jours -
notification définitive de redressements).
Aussi, pour une meilleure compréhension de chacune des deux situations pouvant se
présenter, il convient de se référer à l'exemple ci-après :
Exemple
Par notification initiale de redressement, l’inspection à précisé au contribuable que l’examen
de ses déclarations sur chiffres d’affaires souscrites au titre de l’exercice 2008, n’a pas permis
de confirmer la déclaration en matière de TAP et TVA, d’un encaissement d’un montant de
300 000.00, objet d’un bulletin de recoupement, en lui précisant le nom de client, la date
d’encaissement et la nature de l’opération concernée.
A cet égard, il lui a été demandé de justifier, dans un délai de 30 jours, la déclaration dudit
CA, a défaut du quoi il fera l’objet d’un rappel de droits en matière de TVA et TAP avec
l’application d’un taux de pénalités de 25 % pour insuffisance de déclaration, et ce en lui
mentionnant les articles des codes des impôts (CPF, CIDTA et TCA) sur lesquels font fondés
les redressement s envisagés.
1èr cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le
service a jugé les éléments de sa réponse non probants et a transmis au contribuable une
notification définitive de redressement en reprenant l’ensemble des bases, droits et pénalités
initialement notifiés ainsi que de nouveaux rappels au titre des mêmes impôts et taxes avec
l’application du même taux de pénalités, mais sur un autre encaissement, de 500 000,00 objet
d’un nouveau bulletin de recoupement.
Dans ce cas la procédure de redressement engagé au titre du CA de 300 000.00 et régulière et
ne souffre d’aucune irrégularité, cependant toute rectification de déclaration envisagée aurait
due s’opérer dans le cadre d’’une nouvelle procédure contradictoire de redressement, par
l’envoi d’une nouvelle notification initiale de redressement, l’octroi d’un nouveau délai de

120
réponse, à l’expiration duquel il est transmis une nouvelle notification définitive de
redressement.
2ème cas
Après examen de la réponse introduite par le contribuable dans le délai de trente jours, le
service a jugé les éléments de sa réponse non probants et lui a transmis une notification de
redressement définitive en reprenant l’ensemble des bases TAP et TVA initialement notifié
avec le maintien du taux de pénalités et droits TVA et TAP a rappeler.
Cependant, il a été constaté qu’en matière de TVA une erreur portant sur le taux applicable a
été commis lors de l’élaboration de la notification initiale de redressement, ainsi il a été
initialement notifié au contribuable des rappels de droits par l’application du taux réduit de 7
% au lieux du taux plein de 17 %.
Cette erreur a été corrigée par le service lors de l’établissement lors de la notification
définitive de redressement en retenant le taux de 17 %.
Toutefois, s’’agissant d’un rappel de droits supplémentaires, le rôle individuel devant
reprendre les rappels TVA ne peut être émis qu’après l’octroi d’un délai supplémentaire de
réponse au contribuable au terme duquel une autre notification définitive de redressement sera
établie.
Le contribuable ne répond pas à la notification initiale de redressements :
L'absence de réponse à la notification initiale de redressements est assimilée, en application
des dispositions de l'article 36 de la loi de Finances Pour 2009 à· une acceptation tacite des
réédifications de déclarations envisagées initialement.
Dans ce cas, là notification· définitive de redressements devra préciser au contribuable le
maintien des éléments initialement notifiés en lui rappelant clairement les bases d'impositions
et rappel des droits et pénalité arrêté définitivement, sans pour autant porté sur de nouveau
éléments ou chefs de redressements, auxquels cas il faudra respecter la démarche définie dans
l'exemple précédent.
Le contribuable répond après expiration du délai de réponse requis :
Afin d'éviter des contentieux inutiles, il est recommandé aux services d'assiette d'admettre les
éléments de réponse jugés probants, introduits après l'expiration du délai de réponse de trente
(30) jours et avant l'envoi de la notification de redressements définitive.
En effet, il a été observé que des éléments de réponse rejetés en raison de leur formulation
hors délai sont repris par les chefs de services gestionnaires pour motiver, lors des phases
contentieuses, la reconsidération de leurs positions initiales de rectification des déclarations.
2.4)- Mode d'envoi de la notification de redressements définitive :
A fin de pouvoir justifier, au titre des différentes phases contentieuses, le respect de cette
mesure par les services gestionnaires, la notification de redressements définitive doit être
transmise au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception, ou remise à ce
dernier contre accusé de réception.
3)- Mise en oeuvre des dispositions de l'article 36 de la LF pour 2009 et traitement des
contentieux y relatifs :
Les mesures fiscales introduites au sein de l'article 19 du CPF, par l'adoption de l'article 36 de
la Loi de finances pour 2009, sont entrées en vigueur le 01 janvier 2009 et concernent de ce
fait toutes les régularisations opérées à compter de cette date.
Ainsi, toute réclamation contentieuse portant sur des régularisations opérées à compter de
cette date, aux termes de laquelle il est fait état du non respect des dispositions de l'article 36
de la Loi de Finances pour 2009 devra être traitée au regard des éléments développes dans la
présente instruction.
4)- Imprimés à utiliser :
Pour la notification définitive de redressements il y'a lieu d'utiliser l'imprimé joint en annexe,
lequel reprend en sa première page la date et référence de la notification initiale de

121
redressements, la date d'introduction de la réponse, la nature d'impôts et taxes à rappeler, la
période concernée et le paragraphe de l'article 36 de la LF 2009 instaurant ladite notification.
Quant à la deuxième page, elle concerne le détail des redressements définitivement retenus et
doit contenir les éléments de réponse maintenus et ceux rejetés, les bases d'impositions
définitives ainsi que le calcul des rappels de droits et pénalités correspondant.

122
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(41)
PRODUITS DES PLACEMENTS EN DEVISE

Les produits de placements en devise sont assujettis aux mêmes règles et aux mêmes
mécanismes que les produits de placements en monnaie nationale.
Toutefois, et en vue de déterminer l’assiette, ainsi que le montant de l’impôt retenu à la source
sur les intérêts produits par les comptes en devises, il y a lieu de prendre en considération le
taux de change à la date d’exigibilité de la retenue à la source, c'est-à-dire la date du
paiement des intérêts ou leur inscription au débit ou au crédit d’un compte.
EXEMPLE
Soit 1500 euro d’intérêts inscrits en Mars 2013 et soumis à la retenue à la source sur la base
d’un montant exprimé en dinars de 162 000.00 DA (taux de change: 1 euro = 108DA) et 1
500 euro d’intérêts inscrits en Décembre 2013 et soumis à la retenue à la source sur la base
d’un montant exprimé en dinars de 150 000.00 DA (taux de change: 1 euro = 100 DA).
La contrepartie en dinars des intérêts produits (120 euro + 120 euro) à déclarer et sur la base
de laquelle est calculé l’impôt sur le revenu global est égale à : 162 000.00 DA +150 000.00
DA= 312 000.00 DA.
Le crédit d’impôt correspondant à accorder sur le montant de l’impôt calculé par application
du barème est égal au montant des retenues à la source, soit:
10% de 1 500.00 euro (162 000.00 DA) = 16 200.00 DA
10% de 1 500.00 euro (150 000.00 DA) = 15 000.00 DA
Soit un total de : = 31 200.00 DA

123
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(42)
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
CIRCULAIRE N° 04 MF/DGI/DLF/LF 03

A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : - Réaménagement du régime fiscal applicable aux produits de l'épargne.


- Suppression de l'avoir fiscal et exclusion des revenus distribués du revenu global
soumis à l'IRG.
Référence : - Articles 9, 10 et 16 de la loi n°02-11 du 20 Choual correspondant au 24
décembre 2002 portant loi de finances pour 2003;
- Articles 58, 60, 87 bis et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services les articles 9,
10, 13 et 16 de la loi de finances pour 2003 qui ont respectivement:
- modifié les articles 58 et 104 du CID pour substituer à l'expression " livrets ou comptes
d'épargne - logement" celle de "livrets ou comptes d'épargne des particuliers";
- complété l'article 60 du CID par un alinéa instituant l'obligation, dans le cas de placements à
intérêts précomptés, le vendeur à verser, auprès de l'organisme chargé du suivi de la propriété
des titres et valeurs, un précompte;
- modifié l'article 87 bis du CID pour supprimer l'avoir fiscal et exclure de l'assiette de l'IRG
les revenus distribués;
- modifié l'article 104 du CID pour relever le taux de la retenue à la source applicable aux
intérêts générés par les titres anonymes ou au porteur.
I)- Substitution d'expression:
Suite à la substitution de l'expression "livrets ou comptes d'épargne - logement" par celle de
"livrets ou comptes d'épargne des particuliers", le bénéfice de l'abattement de 200.000 DA,
déjà applicable au revenus des livrets ou comptes d'épargne logement, s'applique dorénavant
aux livrets ou comptes d'épargne des particuliers.
En conséquence, tous les revenus d'épargne des particuliers bénéficient désormais dudit
abattement pour la détermination de la base imposable à l'IRG.
A ce titre, l'épargne des particuliers bénéficie en vertu de l'article 16 de la loi de finances pour
2003 modifiant l'article 104 du CID du régime de la retenus à la source de 1% libératoire, à
concurrence de 200.000 DA d'intérêts.
Les fractions d'intérêts supérieures à ce montant demeurent assujetties au taux de 10% non
libératoire.
II)- Obligation pour le vendeur de verser un précompte auprès de l'organisme chargé du
suivi de la propriété des titres et valeurs dans le cas de placements à intérêts
précomptés:

124
L'article 10 de la loi de finances pour 2003 a complété l'article 60 du CID par un alinéa qui
édicte, dans le cas des placements à intérêts précomptés, l'obligation pour le vendeur de verser
auprès de l'organisme chargé du suivi de la propriété des titres et valeurs, un précompte de
10%.
A ce titre, il est précisé que par des placements à intérêts précomptés, il y a lieu d'entendre les
titres cédés pour une valeur inférieure à celle de la valeur nominale car cette dernière
comprend le montant des intérêts non encore échus.
Les placements à intérêts précomptés sont librement négociables.
Toutefois, leur propriété est suivie auprès d'un organisme public.
L'enregistrement de la transaction auprès dudit organisme est subordonné au versement par le
vendeur d'un précompte de 10%, calculé sur la différence entre le prix d'achat et le prix de
cession.
Cette différence entre les deux prix est réputée comprendre le montant des intérêts échus entre
la date de l'achat et celle de la cession, ainsi qu'éventuellement la plus-value réalisée.
L e précompte correspond dans ce cas au montant de la retenus à la source sur le montant des
intérêts réellement perçus par le cédant et de la plus-value éventuelle.
Le précompte de 10% ouvre donc droit au même titre que la retenue à la source à un crédit
imputable dans le cadre de la déclaration globale des revenus.
L'organisme chargé du suivi de la propriété des titres et valeurs est tenu de reverser le montant
du précompte dans les vingt (20) premiers jours qui suivent le mois ou le trimestre, selon le
cas, auprès du receveur des impôts du siège de l'établissement.
III)- Exclusion des revenus distribués de l'assiette de l'IRG et suppression de l'avoir
fiscal:
L'article 13 de la loi de finances pour 2001 a modifié les dispositions de l'article 87 bis du
CID à l'effet de substituer à la technique de l'avoir fiscal celle de l'exemption.
En d'autres termes, les revenus distribués, ayant fait l'objet d'une imposition à l'IBS, ne sont
plus repris dans la déclaration globale des revenus, sous réserve que ces revenus proviennent
de bénéfices régulièrement déclarés.
Au cas contraire, ces revenus font l'objet des régularisations prévues par la législation en
vigueur en matière de revenus distribués.
Par ailleurs, les dispositions relatives au régime de la retenue à la source applicable aux
revenus distribués, ont été modifiées à l'effet:
- de ramener le taux de 20% à 15%,
- de lui conférer un caractère libératoire.
N.B.:
Sous réserve des dispositions conventionnelles, les revenus distribués à des personnes non
résidentes sont également passibles de la retenus à la source de 15%.
IV)- Relèvement du taux de la retenue à la source applicable aux intérêts générés par les
titres anonymes et au porteur:
L'article 16 de la loi de finances pour 2003 a modifié les dispositions de l'article 104 à l'effet
de:
- relever le taux de la retenue à la source applicable aux revenus provenant des titres
anonymes de 30% à 40%.
- étendre l'application de cette retenue aux revenus générés par les titres au porteur.
V.)-Date d'effet:
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2003.

125
126
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(43)
Réaménagement du régime fiscal des entreprises étrangères et application aux revenus
distribués d'une retenue à la source de 15% libératoire de l'impôt.
Les articles 15, 21 et 33 de la loi de finances pour 2003 qui ont respectivement:
- modifié l'article 104 du CIDTA;
- créé un article 162 bis au sein du CIDTA;
- créé au sein du titre premier de la cinquième partie du CIDTA, une section 2bis intitulée "
Régime des acomptes applicables aux entreprises étrangères" comportant un article 356bis.
I)- Modification des dispositions de l'article 104 du CIDTA:
Aux termes des dispositions de la loi fiscale en vigueur au 31n décembre 2002, seuls les
revenus visés à l'article 33-3 du CID étaient soumis à la retenue à la source aux taux de 24 %
libératoire de l'IRG.
La loi de finances pour 2003 a introduit une mesure d'ordre modifiant le renvoi à l'article 33-3
du CIDTA par celui à l'article 33 du CIDTA.
Ainsi, sont également soumis à la retenue à la source au taux de 24 %:
- les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en Algérie dans l'exercice d'une
profession mentionnée à l'article 22-1 du CIDTA (professions non commerciales et
assimilées) (article 33-1 du CID).
- les produits définis à l'article 22-2 du CIDTA perçus par des inventeurs ou au titre de droits
d'auteurs ainsi que tous les produits tirés de la propriété industrielle ou commerciale et des
droits assimilés (article 33-2 du CID).
II)- Contenu des dispositions de l'article 162 bis du CID:
L'article 21 de la loi de finances pour 2003 a créé au sein du CID un article 162 bis à
l'effet de dispenser des obligations prévues par les articles 161 et 162 du CID
(obligations déclaratives et comptables), ainsi que celles prévues à l'article 183 du CID
(souscription de la déclaration d'existence):
- les entreprises n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie qui réalisent
à partir de l'étranger des opérations taxables en Algérie d'après le régime de la retenue à la
source prévu à l'article 156 du CIDTA;
- les entreprises n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie relevant du
même régime dont l'intervention est limitée à la présence en Algérie d'experts dont le séjour
n'excède pas 183 jours dans une période quelconque de douze (12) mois.
III)- Institution d'un acompte de l'IBS dû par les entreprises étrangères relevant du
régime général et intervenant temporairement en Algérie:
L'article 33 de la loi de finances pour 2003 a créé au sein du titre premier de la cinquième
partie du code des impôts directs et taxes assimilées une section 2bis intitulée "Régime des
acomptes applicables aux entreprises étrangères" comprenant un article 356bis.
A)- Entreprises étrangères concernées par le versement de l'acompte:
Aux termes de l'article 356 bis ainsi créé, sont concernées par le versement de cet acompte,
les entreprises étrangères qui déploient temporairement en Algérie dans le cadre de marchés,
une activité pour laquelle elles sont assujetties, en vertu de la législation fiscale algérienne ou
de dispositions conventionnelles, à l'impôt suivant les règles du régime général.
Ne sont pas concernées, en conséquence, par cet acompte les entreprises dont les revenus de
source algérienne sont imposés par voie de retenue à la source.

127
B)- Impôts au titre desquels est dû l'acompte:
L'acompte est dû au titre de l'IBS ou de l'IRG.
C)- Calcul de l'acompte:
L'acompte est calculé au taux de 0,50 % sur le montant global du marché.
Ce taux de 0,50 % s'applique sur le montant de chaque paiement reçu.
D)- Mode de versement de l'acompte:
L'acompte correspond aux paiements reçus au titre d'un mois considéré, est versé dans les
vingt premiers jours du mois suivant.
E)- Dispense du paiement des acomptes provisionnels du régime général:
L'acompte ainsi institué dispense, aux termes de l'article 356 bis précité, les entreprises
étrangères concernées, du paiement des acomptes provisionnels du régime général.
F)- Crédit d'impôt:
Le paiement de l'acompte ouvre droit, en faveur de l'entreprise étrangère, à un crédit d'impôt
qui s'impute sur l'imposition définitive de l'exercice considéré.
Lorsqu'il n'a pu être imputé totalement ou partiellement sur l'imposition définitive, le crédit de
l'impôt est reporté, pour son imputation, sur les impositions des exercices suivants.
En cas de non imputation, le crédit d'impôt donne lieu à un remboursement.

Nota benne
4)- Retenue à la source de l’impôt sur le revenu global :
Article 33 du CIDTA
Modifié par l’article 10 de la loi de finances 2001 et modifié par l’article 2 de la loi de
finance pour 2018
Donnent lieu à une retenue à la source libératoire de l’impôt sur le revenu dont le taux est fixé
par l’article 104, les revenus versés par des débiteurs établis en Algérie à des bénéficiaires
ayant leur domicile fiscal hors d’Algérie :
1)- les sommes versées en rémunération d’une activité déployée en Algérie dans l’exercice
des professions libérales, des charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de
commerçant et de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de profits ne se
rattachant pas à une catégorie de bénéfices ou de revenus ;
2)- les produits de droits d’auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs
héritiers ou légataires, ainsi que les produits perçus par les inventeurs au titre soit de la
concession de licences d’exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de
marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication, et perçus par des inventeurs ou au
titre de droits d’auteur ainsi que tous les produits tirés de la propriété industrielle ou
commerciale et de droits assimilés
3)- les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées en
Algérie.
Cette retenue couvre la taxe sur l’activité professionnelle et la taxe sur la valeur ajoutée.
Les modalités de la retenue visée aux 1 − 2 et 3 ci-dessus sont prévues à l’article 108.
Remarque
La présente mesure d’ordre a pour objet de réinsérer les définitions manquantes dans l’article
33 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA), après l’abrogation de l’article 22
du même code, afin d’énumérer les revenus des débiteurs établis en Algérie ayant leur
domicile fiscal hors d’Algérie soumis à la retenue à la source de 24% libératoire d’impôt.
Cependant, les dispositions de l’article 108 du (CIDTA), renvoient à l’article 33 du même
code qui définit la nature des revenus, soumis à la retenue à la source libératoire de l’impôt
dont le taux est fixé par l’article 104.
Aussi, l’article 33 du CIDTA à son tour renvoie à l’article 22 du même code qui a été abrogé
par les dispositions de l’article 6 de la loi de finances pour 2015.

128
Autrement
Il s’agit d’une mesure d’ordre de remédier à ce vide juridique, il est proposé de réinsérer les
définitions manquantes dans la rédaction de l’article 33 suscité.
Article 162 bis
Créé par l’article 21 de la loi de finances pour 2003, abrogé par l’article 12 de la loi de
finances 2007 et reconduit par l’article 23 de la loi de finances 2009.
Les entreprises n’ayant pas d’installation professionnelle permanente en Algérie qui réalisent,
à partir de l’étranger, des opérations taxables en Algérie d’après le régime de la retenue à la
source prévu à l’article 156, ainsi que celles relevant du même régime dont l’intervention est
limitée à la présence en Algérie d’experts dont le séjour n’excède pas 183 jours dans une
période quelconque de douze mois, sont dispensées des obligations prévues aux articles 161,
162 et 183 du présent code. 93
Régime des acomptes applicable aux entreprises étrangères
Article 356.bis
Créée par l’article 33 de la loi de finances 2003.
Les entreprises étrangères qui déploient temporairement en Algérie dans le cadre des marchés
une activité pour laquelle elles sont assujetties en vertu de la législation fiscale algérienne ou
de dispositions conventionnelles, à l’impôt suivant les règles du régime général, sont
soumises au versement d’un acompte de l’impôt sur les bénéfices des sociétés ou de l’impôt
sur le revenu global, selon le cas, calculées au taux de 0,5 % sur le montant global du marché.
Le paiement de cet acompte dispense l’entreprise du versement des acomptes provisionnels
du régime général et ouvre droit à un crédit d’impôt imputable sur l’imposition définitive de
l’exercice considéré ou à, défaut, des exercices suivants ou à remboursement par le Trésor.
L’acompte est versé dans les vingt premiers jours de chaque mois auprès du service des
impôts compétent en matière de recouvrement au titre des paiements reçus pendant le mois
précédent.

129
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(44)
CIRCULAIRE N° 06 MF/DGI/DLF/LF 03
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Report du déficit en matière d'IRG.


Référence :- Article 12 de la loi n°02-11 du 20 choual correspondant au 24 décembre 2002
portant loi de finances pour 2003;
- Article 85-1 du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, la modification


apportée par l'article 12 de la loi de finances pour 2003 qui a abrogé les dispositions du
paragraphe 1 de l'article 85 du code des impôts directs et taxes assimilées.
I)- Objet de la modification:
Aux termes de l'article 12 de la loi de finances pour 2003, le report des déficits ne s'exerce
que dans le cadre de la détermination des revenus catégoriels.
Le déficit constaté dans la déclaration globale n'est plus reportable.
Désormais le déficit constaté lors de la détermination des résultats d'activité relevant des BIC
et BNC est considéré, pour sa résorption, comme charge déductible des résultats réalisés par
la même activité BIC ou BNC selon le cas lors de l'exercice suivant et ce jusqu'à la cinquième
année successivement.
En d'autres termes, la résorption du déficit réalisé dans la catégorie des revenus BIC ou BNC
s'opère par la prise en compte dudit déficit comme charge déductible des résultats réalisés
dans la même catégorie de revenu au titre de l'exercice suivant.
Il s'ensuit donc, que le report du déficit ne s'exerce plus sur le revenu global.
II)- Date d'effet:
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2003.
Elles s'appliquent aux déclarations du revenu global souscrites à partir de 2003

130
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(45)
MINISTERED ESF INANCES
Direction Générale des Impôts
DIRECTION DES OPEMTIONS FISCALES
ET DU RE COUVREMENT

Sous direction des évaluations fiscales


Note n° 1623 MF/DGI/DOFR/SDEF/B2
Alger le, 13/NOV/2017

NOTE
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRMNDES ENTREPRISES
MADAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS GIONAUX DES IMPOTS
EN COMMUNICATION
A
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
MESSIEURS LES INSPECTEURS REGIONAUX DES SERVICES FISCAUX

Objet : Remboursement des crédits de TVA


- cessation d'activité
- délai d'introduction de la demande de remboursement

L'administration Centrale est saisie par certains contribuables en cessation d'activité, lesquels
contestent l'avis de rejet prononcé par les services de gestion sur les demandes de
remboursement de la TVA, au motif que celles-ci ont été introduites hors délai et que le
montant sollicité en remboursement est inférieur à 1.000.000D A,
D'autre part, des contribuables ont fait état de leurs demandes de remboursement transmises
dans le délai aux services fiscaux par voie postale avec AR les quelles ont été considérées
comme introduites hors délai.
Aussi il y a lieu de préciser ce qui sui t :
Cas de cessation d'activité
- Les dispositions de l'article 50 bis du Code des TCA prévoient que les demandes de
remboursement de crédit de TVA doivent être introduites, au plus tard le 20 du mois qui suit
le trimestre au titre du quel le remboursement est sollicité
Ce délai concerne uniquement les redevables en activité dont le précompte est constitué
trimestriellement (cas des opérations d'exportation secteurs exonérés-différence le taux).
En revanche, les demandes de remboursement de TVA se rapportant aux cas de cessation
d'activité ne peuvent être introduites dans le délai légal dans la mesure où la date de cessation
ne coïncide généralement pas avec celui-ci
D'autre part, les dispositions de l’article suscité ne prévoient pas expressément de délai pour
ce cas de figure.
Eu égard à ce qui précède il est conclu, que les demandes de remboursement de TVA
Résultant de la cessation d'activité ne sont pas soumises à un délai.

131
Aussi lors du traitement de ces demandes les services de gestion ne doivent pas considérer
comme irrecevables les demandes non introduites dans le délai général (trimestriellement).
- Les redevables en cessation d'activité, peuvent solliciter le remboursement des crédits de
TVA dégagés après régularisation des déductions initialement opérées.
Dans la mesure où le précompte dégagé objet de remboursement ne peut plus faire l’objet
d'imputation par absence de réalisation de Chiffres d'Affaires imposables du fait de la
cessation d'activité, ces contribuables ne peuvent être soumis à la condition relative au
montant minimum admis en remboursement.
Par conséquent, leurs demandes de remboursement doivent être traitées même si le montant
sollicité en remboursement n'atteint pas le seuil de 1,000.000 D A.
Demande transmise par voie postale
Lorsque l'envoi de la demande de remboursement s'ef effectue par voie postale en
recommandé avec accusé de réception, la date à prendre en considération pour apprécier la
recevabilité de la demande est celle indiquée sur le récépissé établi par les services postaux.
En effet, le récépissé est le document attestant de la date effective de l'envoi recommandé,
tandis que l'accusé de réception est le document qui atteste de la bonne réception du courrier
par le destinataire (administration fiscale).
Aussi, la date apposée sur l'enveloppe (identique à celle portée sur le récépissé) faisant foi est
celle qu' i l y a lieu de retenir comme date d'introduction de la demande de remboursement.
Exemples:
- Soit un contribuable qui envoie sa demande de remboursement avec accusé de réception, le
15 Avril 2017, le courrier est réceptionné par les services fiscaux le 17 mai 2017.
Le service de gestion, pour apprécier le respect du délai d'introduction de la demande de
remboursement, doit prendre en considération la date portée sur le récépissé établi par les
services postaux.
La date limite d'introduction de la demande étant le 20 avril, celle-ci formulée dans le délai
imparti est considérée comme recevable en la forme.
- Soit un contribuable qui envoie sa demande de remboursement avec accusé de réception, le
20 Avril 2017, le courrier est réceptionné par les services fiscaux le 27 mai 2017.
La date limite d'introduction de la demande étant le 20 avril, celle-ci formulée dans le délai
imparti est considérée comme recevable en la forme.
- Soit un contribuable qui envoie sa demande de remboursement avec accusé de réception, le
21Avril 2017, le courrier est réceptionné par les services fiscaux le 30 avril2017.
La date limite d'introduction de la demande étant le 20 avril, celle-ci formulée hors délai est
considérée comme irrecevable en la forme.

132
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(46)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction du Contentieux

N° 1053 MF/ DGI/DCTX


Alger, le 22 juillet 2007

NOTE
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Contentieux – IRG / Associés – membres de sociétés de capitaux ou assimilées.

Par des recours contentieux, des associés contestant les rappels IRG mis à leur charge
consécutivement aux redressements IBS établis à l’encontre de leur société (sociétés de
capitaux ou assimilées), au motif qu’ils n’ont bénéficié d’aucune distribution autres que celles
décidées par les organes compétents de la société et régulièrement déclarées.
En d’autres termes, ces derniers font valoir l’absence de perception de revenus mobilier
(dividendes) complémentaires.
A cet égard, il ya lieu de préciser que les redressements IRG établis au nom des associés lors
d’un contrôle fiscal (contrôle approfondi- Vérification de comptabilité) ont pour origine soit
l’insuffisance des déclarations en matière de chiffre d’affaires, soit la réintégration de charges
non fiscalement déductibles. Etant indiqué que le fondement de ces redressements est basé sur
la notion de distributions irrégulières.
Le traitement contentieux à réserver au cas soulevé ci-dessus doit s’inscrire dans le cadre des
dispositions de l’article 46-1 du CID aux termes duquel sont considérés comme des revenus
distribués tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au
capital.
Ces dispositions qui constituent donc une présomption légale de distribution à l’égard de tous
les bénéfices qui ne demeure pas investis dans l’entreprise, laquelle à imposer les bénéfices
réputés distribués, sur la base de l’IBS, entre les mains de leurs bénéficiaires.
A ce titre est-il indiqué que la démarche à suivre pour le règlement des affaires contentieuses
portant sur le point en question dépendra de l’origine du redressement opéré ayant entrainé,
l’application de l’impôt de distribution aux sommes désinvestis. En pratique, trois cas peuvent
se présenter :

133
1)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS correspondant à des ventes ou
recettes non déclarées, voir des achats dissimulés reconvertis en rehaussement sur le chiffre
d’affaires.
Dans ce cas, les sommes non déclarées considérées comme désinvesties, sont réputées
distribuées aux associés et imposables à l’IRG.
Ce mode de régularisation (IBS-IRG/ Associés) concerne également les rehaussements issus
des insuffisances des déclarations constatées en matière de chiffre d’affaires lors de contrôle
de contribuables bénéficiant d’avantages fiscaux.
2)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS résultent de la réintégration de
charges non déductibles, amortissements estimés excessifs ou des provisions injustifiées, ne
donnant lieu à aucun décaissement.
Dans ce cas, la situation de l’entreprise ne présente pas un désinvestissement, le redressement
fiscal effectué au seul niveau de l’entreprise pas un désinvestissement, le redressement fiscal
effectué au seul niveau de l’entreprise entrainant un supplément d’IBS, ne donne pas
naissance à des revenus distribués imposables.
3)- les rehaussements apportés aux résultats imposables à l’IBS résultent de la réintégration de
charges personnelles que la société à irrégulièrement déduites, dans ce cas le redressement
fiscal opéré à un double niveau (société – associés) doit être considéré comme régulier. En
effet, ces charges non déductibles pour le calcul de l’IBS doivent être considérées comme
avoir données lieu à un désinvestissement au profit de l’associé, celui-ci bénéficiant d’une
distribution irrégulière doit être imposé personnellement.
En définitive, les dossiers contentieux portant sur le point de contestation soulevé non encore
traités devront donner lieu :
- à des dégrèvements sur les impositions IRG rappelées lorsque ces cotisations concernent le
cas 2 ci-dessus. Etant signalé, que lorsque les rappels d’impôts sont issus à la fois de la
reconstitution des chiffres d’affaires et de la réintégration de charges non déductibles, le
dégrèvement à prononcer ne concernera que la fraction relative auxdites charges.
- au maintien des impositions IRG rappelées dans les autres cas (points 1 et 3) traités ci
dessus.
Pour étayer les éléments développés ci-dessus, trois cas contentieux sont donnés à titre
d’exemple :
1er cas :
Soit une entreprise ayant fait l’objet d’un contrôle fiscal ayant donné lieu un rehaussement sur
chiffre d’affaires comme suit :
- CA déclaré : 10.000.000DA
- CA reconstitué : 15.000.000DA
- Rehaussement sur CA (CA dissimulé) 5.000.000DA
Incidences :
- rappels TAP et TVA,
- rappels IBS,
- et rappel IRG/associé à raison de la proportion des parts ou actions détenues par chaque
associé ou actionnaire.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- maintien de l’IBS et des rappels IRG/associés.
2ème cas :
Soit entreprise ayant fait l’objet d’une réintégration au bénéfice imposable d’une provision sur
créance douteuse devenue sans objet et d’un amortissement sur la partie excédentaire d’un
véhicule de tourisme d’une valeur de 1.500.000DA.
- Bénéfice déclaré : 4.000.000DA

134
- Provision/créance douteuse (non déductible) : 350.000DA
- Amortissement excédentaire (12 mois) 140.000DA (300.000 – 160.000)
- Bénéfice reconstitué : 4.490.000DA
- Rehaussement sur bénéfice 490.000DA
Incidences :
- rappels IBS sur le rehaussement,
- rappels IRG/associés à concurrence des parts ou actions détenues.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- Maintien des rappels IBS,
- Décharge des rappels IRG/associés.
3ème cas :
Soit une entreprise fait l’objet d’une réintégration à son bénéfice imposable d’une charge
personnelle de l’associé (charges locatives…)
- Bénéfice déclaré : 6.000.000DA
- Charges locatives non déductible : 300.000DA
- Bénéfice reconstitué : 6.300.000DA
- Rehaussement sur bénéfice : 300.000DA
Incidences :
- rappels IBS sur le rehaussement,
- rappels IRG à l’encontre de l’associé bénéficiaire.
Traitement contentieux :
Le rehaussement est considéré comme fondé :
- maintien du rappel IBS,
- maintien du rappel IRG.
Il demeure entendu que le traitement contentieux réservé aux cas présentés ci-dessus
concerne également les personnes morales membres de sociétés capitales dont les
dividendes réputés distribués sont passibles de l’IBS.
Remarque importante :
La mise en oeuvre de ces dispositions pour le traitement des contentieux en cause ne concerne
pas les entreprises individuelles et les sociétés de personnes n’ayant pas opté pour le régime
fiscal des sociétés de capitaux (IBS).

135
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(47)

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales
N°03/MF/DGI/DLRF/LF08

Circulaire à
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux.
Objet Référence

Objet : - Réaménagement du barème de l’impôt sur le revenu global (IRG).


- Réduction de 15 à 10% du taux de l’IRG retenu à la source applicable aux revenus
distribués.
Référence : - Article 5 de la loi n° 07-12 du 30 décembre
2007, portant loi de finances pour 2008 ;
- Article 104 du code des impôts directs et taxes assimilées.

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services, les articles 5 et 6 de la loi
de finances pour 2008 qui, en modifiant les dispositions de l’article 104 du code des impôts
directs et taxes assimilées, ont respectivement, apporté un réaménagement au sein du barème
de l’IRG et réduit le taux d’imposition applicables aux revenus distribués.
I)- OBJET DE LA PREMIERE MESURE :
L’article 5 de la loi de finances pour 2008 a modifié les dispositions de l’article 104 du code
des impôts directs et taxes assimilées, de manière :
- à réduire de 5 à 3 le nombre de tranches d’imposition du barème de l’IRG ;
- et à porter à 40% l’abattement applicable aux salariés qui devient, avec la suppression de la
distinction entre personnes mariées et célibataires, un abattement uniforme.
A)- Réduction du nombre de tranches d’imposition du barème de l’IRG :
La réduction du nombre de tranches opérée par l’article 5 susvisé a eu pour effet, d’une part,
le relèvement de 60.000 à 120.000 DA du seuil de non imposition et, d’autre part, la
suppression des tranches d’imposition allant :
- de 60.001 à 180.000 DA.
- et de 180.001 à 360.000 DA.
De même, de nouvelles limites supérieures ont été instituées pour les nouvelles tranches.
Ainsi, avec cette modification, le nouveau barème IRG se présente comme suit :
Fraction du revenu Imposable (en da) Taux de l’impôt (en %)
N’excédant pas 120.000 0
De 120.001 à 360.000 20

136
De 360.001 à 1.440.000 30
Supérieure à 1.440.000 35

B)- Application d’un abattement uniforme aux revenus salariaux :


L’article 5 de la loi de finances pour 2008 en modifiant les dispositions de l’article 104 du
code des impôts directs et taxes assimilées a, en outre, institué un abattement de 40% qui
s’applique d’une façon uniforme aux revenus réalisés par les personnes exerçant une activité
salariale et ce, quelle que soit sa situation matrimoniale (marié avec ou sans enfants ou
célibataire).
L’abattement dont il s’agit ne doit pas, toutefois, aboutir à un montant déductible annuel
inférieur à 12.000 DA ou supérieur à 18.000 DA (soit un montant mensuel inférieur à 1.000
DA ou supérieur à 1.500 DA).
Pour la mise en oeuvre des présentes dispositions, les services recevront le nouveau barème
de l’IRG / salaires mensualisé qui s’appliquera aux salaires versés à compter du 1er janvier
2008.
II)- OBJET DE LA DEUXIEME MESURE :
L’article 5 de la loi de finances pour 2008 a introduit une modification au sein des
dispositions de l’article 104 du code des impôts directs et taxes assimilées de façon à réduire
de 15 à 10% le taux de l’IRG / catégorie des capitaux mobiliers, retenu à la source applicable
aux revenus distribués, sous forme de dividendes, aux personnes physiques.
A)- Revenus concernés par le nouveau taux de 10 % :
Les revenus visés par l’application du nouveau taux de 10% sont ceux prévus à l’article 45 du
code des impôts directs et taxes assimilées.
Bénéficient également de l’application de ce taux, les revenus réputés distribués tels que
définis à l’article 46 du même code.
B)- Revenus exclus de l’application du taux de 10 % :
Ne sont pas concernées par l’application du taux de 10 % susvisé, les distributions de
bénéfices réalisées en faveur des personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie.
Ces distributions continuent à être taxées au taux de 15 % de l’IRG, par voie de retenue à la
source, libératoire d’impôt.
III)- DATE D’EFFET :
Les prescriptions de la présente circulaire prennent effet à compter du 1er janvier 2008.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente circulaire, veiller à son
application et me faire part des difficultés.

137
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(48)

138
139
---------------oo00oo----------------
(49)
Question
Quelle est la différence entre Traitement et Salaire ?
Réponse
Le terme «salaire» désigne toute rémunération constituant la contrepartie de prestations de
travail, fournies par une personne (travailleur ou ouvrier) pour le compte d’une autre personne
(employeur), en vertu d'un contrat de travail ou d'une convention collective de travail.
Son montant peut être calculé, soit forfaitairement (au temps), soit en fonction de la quantité
de travail fournie (aux pièces).
Quant au terme «traitement», il désigne la rémunération versée aux travailleurs des
administrations et institutions publiques (fonctionnaires) (Barème mensuel de l’IRG).
Traitements:
Ils rémunèrent le plus souvent un travail intellectuel et sont payés mensuellement en général,
il désigne la rémunération versée aux travailleurs des administrations et institutions publiques
(fonctionnaires)
Salaires:
Ce terme désigne toute rémunération versée en contrepartie de prestations fournies par une
personne; ils rémunèrent plutôt un travail manuel et sont fréquemment payés à l'heure, à la
journée, à la semaine ou à la quinzaine.

140
---------------oo00oo----------------
(50)
Question
Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ?
Réponse
Selon le barème de l’IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée
sur un tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit:
- Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération,
- Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération
nette ainsi ramenée au mois;
- Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l’IRG).

141
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(51)
Question
Quelle est la méthode de calcul de l'IRG concernant la retraite ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l’article 68-d du CIDTA, les pensions de retraite du
régime général inférieures à vingt mille dinars (20.000 DA) sont exonérées de l’IRG.
S’agissant des revenus supérieurs à 20.000DA, les dispositions de l’article 104 du CIDTA,
prévoient de faire bénéficier les pensions de retraite de deux types d’abattements :
Le premier, est l’abattement proportionnel sur l’impôt global qui est égal à 40%, sans que cet
abattement ne soit inférieur à 1000DA/mois ou supérieur à 1500DA/mois ;
Le second, est l’abattement supplémentaire qui est calculé sur le montant de l’IRG
comme suit :
- 80% sur l’IRG des revenus supérieurs ou égal à 20.000 DA et inférieurs à 25.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA ;
- 60% sur l’IRG des revenus supérieurs ou égal à 25.000 DA et inférieurs à 30.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA;
- 30% sur l’IRG des revenus supérieurs ou égal à 30.000 DA et inférieurs à 35.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA;
- 10% sur l’IRG des revenus supérieurs ou égal à 35.000 DA et inférieurs à 40.000 DA, sans
que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA.
Ainsi, la procédure consiste à faire appliquer, tout d’abord, le barème IRG sur le montant de
la mensualité, puis à faire déduire de l’IRG obtenu les abattements prévus à l’article sus cité.
Ci-après, le barème IRG sous le lien suivant (Les articles 68-d et 104 du Codes des Impôts
Directs et Taxes Assimilées)

142
---------------oo00oo----------------
(52
Question
Quelle est le taux d’imposition, en matière d’IRG, des gratifications de fin de carrière
correspondant à 12 mois de salaires ?
Réponse
En application de l’article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de
l’article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source
de l'impôt sur le revenu global qui s’applique sur les rémunérations, indemnités, primes et
allocations autres que mensuelles visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code
ainsi que les rappels y afférents est passé de 15% à 10% sans application d'abattement.
Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)

143
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(53)
Question
Quel est le régime d’imposition des rappels de salaires ?
Réponse
Le régime d’imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires
et ce, par application du barème IRG prévu par l’article 104 du code des impôts directes et
taxes assimilées.
A cet effet, il est précisé, qu’en vertu des dispositions de l’article 128 du même code, le calcul
de l’impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est
effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du
paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois.
Le montant de la retenue de l’impôt est obtenu d’abord, sur la base du nouveau salaire, le total
des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en
additionnant les impositions résultant de l’application du barème pour chaque mois durant
cette période.
Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire
ceux calculés sur la base de l’ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la
base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l’ancien salaire) sera versée
au trésor.
Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)

144
---------------oo00oo----------------
(54)
Question
Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme
expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux
demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière
permanente)?
Réponse
Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les
sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une
activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10 % au titre
de l'IRG. Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède
deux millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilée (CIDTA)).

145
---------------oo00oo----------------
(54)
Question
Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail,
sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ?
Réponse
Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les
indemnités temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont
affranchis de l'IRG, article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées.
Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ?
En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s’agit d’une
distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les
employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à
la source au taux de 10% sans application d’abattement (Les articles 67 et 104 du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA).

146
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(55)
Question
Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés
éligibles au dispositif d’insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la
délégation à l’emploi des jeunes?
Réponse
Les rémunérations consenties par l’organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de
l’Etat sont exonérés de l’IRG conformément aux dispositions de l’article 68−c du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle
que fixée par l’article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion
professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que les techniciens
supérieurs issus des institutions nationaux de formation.
A l’issue de la durée prévue à l’article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les
rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l’IRG/salaires dans les conditions
fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées).

147
---------------oo00oo----------------
(56)
Question
Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ volontaire
?
Réponse
Conformément à l’article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l’indemnité
de licenciement est affranchie de l’IRG. En revanche, l’indemnité de départ volontaire est
considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l’IRG au
taux de 10 %, sans application d’abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes
assimilées)(Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées).

148
---------------oo00oo----------------
(57)
Question
Quelle est la procédure de transfert des salaires des expatriés qui ont un permis de travail en
Algérie ?
Réponse
Conformément aux dispositions de l’article 182 ter du code des impôts directs et taxes
assimilées CIDTA, les transferts de fonds, à quelque titre que ce soit, au profit de personnes
physiques ou morales non résidentes en Algérie doivent être préalablement déclarés aux
services fiscaux territorialement compétents.
Ainsi, le transfert de salaires des expatriés doit être déclaré préalablement aux services fiscaux
territorialement compétents. Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet du
transfert en est remise, au plus tard dans un délai de sept (7) jours à compter de la date du
dépôt de la déclaration sauf dans le cas de non respect des obligations fiscales vous
incombant. Dans cette hypothèse, l’attestation dont il s’agit n’est délivrée qu’après
régularisation de la situation fiscale.
Enfin, les établissements bancaires doivent exiger ladite attestation, à l’appui du dossier de
demande de transfert (Article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées)

149
---------------oo00oo----------------
(58)
Question
Afin d’éviter la double imposition, comment justifier le paiement de l’IRG d’un salarié
algérien, émigré en Allemagne, qui a travaillé, pendant quelques mois, dans un bureau
d’études en Algérie ?
Réponse
La Direction Générale des Impôts a mis à la disposition des contribuables un imprimé C 30 "
attestation de résidence fiscale à l’étranger" qui permet aux personnes non résidentes en
Algérie de bénéficier des dispositions de la convention fiscale liant leur pays de résidence
avec l’Algérie.

150
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(59)
Question
Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ volontaire
?
Réponse:
Conformément à l’article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l’indemnité
de licenciement est affranchie de l’IRG. En revanche, l’indemnité de départ volontaire est
considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l’IRG au
taux de 10 %, sans application d’abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes
assimilées)(Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées).
Remarque
Indemnités:
Ce sont assez souvent des allocations s'ajoutant aux salaires et destinées à compenser
certaines charges ou sujétions particulières, ou à rembourser une dépense imputable à
l'exercice de la profession; parfois, ce sont des rétributions versées à des personnes en raison
de leur fonctions dont on ne peut dire qu’elles touchent un traitement ou un salaire (Exemple:
indemnités versées à des personnes élues).
Article 68.
Sont affranchis de l’impôt :
m)- l’indemnité de licenciement.
EXONÉRATION IRG/SALAIRE (article 68).
- Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance
bénévole prévue dans un accord étatique.
- Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux
d'approvisionnement dont le régime douanier a été créé par l'article 196 bis du code des
douanes;
-Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destines à l'emploi
des jeune dans les conditions fixées par voie réglementaire;
- Les travailleurs handicapés moteur, mentaux, non voyants et sourds-muets dont les salaires
ou les pensions sont inférieurs a 20 000.00;
- Les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission;
- Les indemnités de zone géographique;
- Les indemnités à caractère familial prévues par législation social telles que notamment :
salaire unique, allocations familiales, allocations maternité;
- Les indemnités temporaires, prestations et rente viagères servies aux victimes d'accidents de
travail ou leurs ayants droits;
- Les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit
par l'État, les collectivités et les établissement publics en application des lois et décrets
d'assistance et d'assurance;
- Les rentes viagères servies en représentation de dommage-intérêts en vertu d'une
condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d'un préjudice corporel ayant
entraîné, pour la victime, une incapacité permanente totale l'obligeant à avoir recours à
l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la
vie;
- Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justice;

151
l)- Les pensions des moujahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de
libération nationale;
-L'indemnité de licenciement.
-Les avantages en natures correspondant à la nourriture et au logement exclusivement dont
bénéficient les salariés travaillant dans les zones à promouvoir (articles 72 et 210-1 du
CIDTA).

152
---------------oo00oo----------------
(60)
Question
Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés
éligibles au dispositif d’insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la
délégation à l’emploi des jeunes?
Réponse:
Les rémunérations consenties par l’organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de
l’Etat sont exonérés de l’IRG conformément aux dispositions de l’article 68−c du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle
que fixée par l’article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion
professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que les techniciens
supérieurs issus des institutions nationaux de formation.
A l’issue de la durée prévue à l’article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les
rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l’IRG/salaires dans les conditions
fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées).
Remarque
Durant la période la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle que fixée par l’article 5 du
décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998
Article 68.
Sont affranchis de l’impôt :
c)- les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destinés à
l’emploi des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire ;
A l’issue de la durée prévue à l’article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les
rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l’IRG/salaires
Article 66
Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères concourent à la
formation du revenu global servant de base à l’impôt sur le revenu global.
Remarque
CHAMP D’APPLICATION
Sont imposables comme salaires, les sommes avantages divers reçus en rémunération d'un
travail, quelle que soit les dénominations, qu'on leur donne (traitements, salaires,
appointements, émoluments, vacations, commissions, indemnités primes, gratifications etc) et
quelles qu'en soient les modalités de calcul ou de paiement (paiement mensuel, journalier,
horaire, à la tache, proportionnel aux affaires traitées, etc.) dés lors que celui qui les perçoit a
bien la qualité de salarié.
Il faut considérer comme salariée, toute personne qui, liée par un contrat de louage de services
avec un employeur, est sous les ordres de ce dernier et n'a pas la possibilité de tirer de profils
spéculatifs de son travail, en dehors de la rémunération convenue.
CHAMP D’APPLICATION
REVENUS IMPOSABLES PAR NATURE (article 66-67 et 208 du CID)
Principe
Sont imposables comme salaires, les sommes avantages divers reçus en rémunération d'un
travail, quelle que soit les dénominations, qu'on leur donne (traitements, salaires,
appointements, émoluments, vacations, commissions, indemnités primes, gratifications etc.)

153
et quelles qu'en soient les modalités de calcul ou de paiement (paiement mensuel, journalier,
horaire, à la tache, proportionnel aux affaires traitées, etc.) dés lors que celui qui les perçoit a
bien la qualité de salarié.
Il faut considérer comme salariée, toute personne qui, liée par un contrat de louage de services
avec un employeur, est sous les ordres de ce dernier et n'a pas la possibilité de tirer de profils
spéculatifs de son travail, en dehors de la rémunération convenue.

154
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(61)
Question
Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail,
sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ?
Réponse:
Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les indemnités
temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont affranchis
de l'IRG, article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées.
Remarque
Article 68.
Sont affranchis de l’impôt :
h)- les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d’accidents
de travail ou leurs ayants droits.

155
---------------oo00oo----------------
(62)
Question
Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ?
Réponse
En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s’agit d’une
distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les
employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à
la source au taux de 10% sans application d’abattement (Les articles 67 et 104 du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
Remarque
Article 67
Modifié par les articles 7 de la loi de finances 2001 et 9 de la loi de finances 2015.
Sont considérées comme des salaires pour l’établissement de l’impôt:
1)- Modifié par l’article 9 de la loi de finances 2015.
Les revenus alloués aux associés et gérants (qu’il soit majoritaire ou minoritaire ou à part
égale) des sociétés à responsabilité limitée, aux associés de sociétés de personnes, des sociétés
civiles professionnelles et des membres des sociétés de participation;
2)- les sommes perçues en rémunération de leur travail par des personnes, exerçant à
domicile à titre individuel, pour le compte de tiers,
3)- les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants
de sociétés,
4)- les primes de rendement, gratifications ou autres, d’une périodicité autre que mensuelle,
habituellement servies par les employeurs,
5)- les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés,
une activité d’enseignement, de recherche, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire,
ainsi que les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à caractère
intellectuel.
Article 104 du CIDTA
En ce qui concerne les traitements, salaires, pensions et rentes viagères au sens de l’article 66,
la retenue est calculée, par mensualisation des revenus, sur la base du barème ci-dessus.
En outre, le même mode de prélèvement s’applique aux pensions et rentes viagères payées à
des personnes dont le domicile fiscal est situé hors d’Algérie.
Les rémunérations, indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4 et 5 de l’article
67 du présent code, ainsi que les rappels y afférents, sont considérées comme une mensualité
distincte et soumises à la retenue à la source de l’impôt sur le revenu global au taux de 10%,
sans application d’abattement.
Cette retenue est libératoire sauf dans le cas de rémunérations provenant des activités
occasionnelles à caractère intellectuel lorsque leur montant global annuel excède deux
millions de dinars (2.000.000 DA).

156
---------------oo00oo----------------
(63)
Question
Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme
expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux
demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière
permanente)?
Réponse:
Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les
sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une
activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10% au titre de
l'IRG.
Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède deux
millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et
Taxes Assimilée (CIDTA).

157
---------------oo00oo----------------
(64)
Question
Quel est le régime d’imposition des rappels de salaires ?
Réponse:
Le régime d’imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires et
ce, par application du barème IRG prévu par l’article 104 du code des impôts directes et taxes
assimilées.
A cet effet, il est précisé, qu’en vertu des dispositions de l’article 128 du même code, le calcul
de l’impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est
effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du
paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois.
Le montant de la retenue de l’impôt est obtenu d’abord, sur la base du nouveau salaire, le total
des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en
additionnant les impositions résultant de l’application du barème pour chaque mois durant
cette période.
Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire
ceux calculés sur la base de l’ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la
base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l’ancien salaire) sera versée
au trésor.Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
Remarque
Rémunération basée sur un tarif horaire
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif horaire, la retenue est opérée comme
suit :
- Multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le
nombre d’heures auxquelles s’applique cette rémunération,
- Déterminer d’après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi
ramenée au mois,
- Diviser par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le
nombre d’heures auxquelles s’applique la rémunération.
Rémunération payée sous forme de rappel
On entend par rappel, toute somme quelle que soit sa nature payée à titre de complément
d’une somme de même nature déjà perçue.
Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s’appliquent, la retenue à
effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d’IRG calculée en
ajoutant de façon fictive le rappel ainsi ramené au mois, au salaire faisant l’objet du même
paiement ou ayant donné lieu au paiement le plus récent.
Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à 15 jours est considérée comme
nulle, toute période égale ou supérieure à 15 jours est comptée pour un mois entier.

158
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(65)
Question
Quelle est le taux d’imposition, en matière d’IRG, des gratifications de fin de carrière
correspondant à 12 mois de salaires ?
Réponse:
En application de l’article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de
l’article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source
de l'impôt sur le revenu global qui s’applique sur les rémunérations, indemnités, primes et
allocations autres que mensuelles visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code
ainsi que les rappels y afférents est passé de 15% à 10% sans application d'abattement article
104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)
Remarque
Rémunération accessoire
Il est entendu par rémunération accessoire, les indemnités, primes, gratifications et autres qui
sont attribuées en plus de la rémunération principale, même si la personne qui les verse est
distincte de celle qui paye la rémunération principale.
Le calcul de l’IRG est obtenu en ajoutant de façon fictive, la rémunération accessoire à la
rémunération principale dont elle constitue le complément.
Le montant de l’impôt exigible sur la rémunération totale est diminué de celui déjà payé au
titre de la rémunération principale, et la différence ainsi obtenue est exigible sur la
rémunération accessoire.
Rémunération autre que mensuelle
Les primes de rendement, gratification ou autres, d’une périodicité autre que mensuelle,
habituellement servies par les employeurs, ainsi que les sommes versées à des personnes
exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d’enseignement, de
recherche, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire, sont considérées comme des
mensualités distinctes et soumises à la retenue à la source de l’IRG aux taux de 10% sans
application d’abattement.

159
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(66)
Question
Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ?
Réponse:
Selon le barème de l’IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée sur un
tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit:
- Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération,
- Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération
nette ainsi ramenée au mois;
- Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le
nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l’IRG).
Remarque
Rémunération basée sur un tarif mensuel
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif mensuel, la retenue est opérée directement
suivant le barème IRG.
Par rémunération basée sur un tarif mensuel, il est entendu celle qui correspond à un travail
effectif à temps complet, fourni pour le compte d’un même employeur.
Le travailleur doit avoir été occupé par l’employeur pendant la totalité de l’horaire de travail
pratiqué par celui-ci.
En cas d’absence de quelques heures ou de quelques jours, l’IRG à retenir doit correspondre à
la rémunération perçue dans le mois, sans mensualisation.
Par contre, lorsqu’un salarié ne travaillant qu’à temps partiel, perçoit une rémunération
forfaitaire mensuelle brute, le tarif mensuel doit être reconstitué en fonction de la période de
travail effectif correspondant à cette rémunération forfaitaire.
Rémunération basée sur un tarif journalier
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif journalier, la retenue est opérée comme
suit :
- Multiplier par 26 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le nombre de
jours auxquels s’applique cette rémunération,
- Déterminer d’après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi
ramenée au mois,
- Diviser par 26 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le nombre
de jours auxquels s’applique la rémunération.
Rémunération basée sur un tarif horaire
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif horaire, la retenue est opérée comme
suit :
- Multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le
nombre d’heures auxquelles s’applique cette rémunération,
- Déterminer d’après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi
ramenée au mois,
- Diviser par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le
nombre d’heures auxquelles s’applique la rémunération.
Rémunération payée sous forme de rappel

160
On entend par rappel, toute somme quelle que soit sa nature payée à titre de complément
d’une somme de même nature déjà perçue.
Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s’appliquent, la retenue à
effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d’IRG calculée en
ajoutant de façon fictive le rappel ainsi ramené au mois, au salaire faisant l’objet du même
paiement ou ayant donné lieu au paiement le plus récent.
Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à 15 jours est considérée comme
nulle, toute période égale ou supérieure à 15 jours est comptée pour un mois entier.

161
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(67)
Question
Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ?
Réponse :
En vertu des dispositions de l’article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d’Affaires(CTCA),
les factures établies par des redevables placés sous le régime de l’impôt forfaitaire unique ne
peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités
fiscales prévues à l’article 114 du même code.

162
---------------oo00oo----------------
(68)
Question
Quel est le régime fiscal des indemnités de départ volontaire ?
Réponse :
Les indemnités de départ volontaire sont considérées comme une mensualité distincte et
soumises à la retenue à la source de l’impôt sur le revenu global au taux de 10 %, sans
application d’abattement.
Cette retenue est libératoire de l’IRG.

163
---------------oo00oo----------------
(69)
Question
Le traitement fiscal et comptable des rappels sur les traitements et salaires des employés de
l’entreprise,
Réponse
1)- TRAITEMENT FISCAL ET COMPTABLE DES RAPPELS SUR TRAITEMENTS
ET SALAIRES
TRAITEMENT FISCAL
CADRE JURIDIQUE
Les modalités de calcul des rappels de traitements et salaires sont régies par l’article
128-3 du code des impôts directs qui dispose ce qui suit :
a)- En ce qui concerne les rappels de traitements, salaires, pensions et rentes viagères, ils sont
divisés par le nombre de mois auxquels ils se rapportent. La retenue de l'impôt
est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d'impôt calculée en ajoutant de
façon fictive le montant du rappel ainsi ramené au mois, faisant l'objet du même paiement, ou
ayant donné lieu au paiement le plus récent.
b)- Le mode de calcul défini ci-dessus est également applicable aux rappels portant sur les
sommes considérées comme mensualité distincte.
c)- Pour la détermination du nombre de mois, toute période inférieure à quinze (15) jours est
considérée comme nulle, toute période égale ou supérieure à quinze (15) jours est comptée
pour un mois entier.
d)- Le calcul de l'impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se
rapporte, est effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au
moment du paiement et en retenant la situation et les charges de famille au premier jour de ce
même mois.
Ne sont pas concernés par l'application du barème les rappels relatifs aux rémunérations,
indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4) et 5) de l'article 67 du code des
impôts directs et taxes assimilées.
B)- APPLICATION PRATIQUE
Les dispositions de l’article 128-3 ci-dessus ont pour but de simplifier les modalités de calcul
de l’IRG sur les rappels des traitements et salaires.
Le calcul de l’IRG sur ces rappels se calcule en cinq (05) étapes :
1)- calcul du rappel mensuel moyen : le rappel est divisé par le nombre de mois auxquels il
s’applique, toute fraction du mois inférieure à 15 jours étant tenue pour nulle et toute fraction
de mois égale ou supérieure à 15 jours étant décomptée pour un mois entier ;
Exemple :
Un salarié perçoit un rappel e salaire de 360 000 DA pour la période allant du 1er janvier
2011 au 30 juin 2013. Le salaire imposable est de 360 000 DA moins la cotisation de 9 % à la
caisse de sécurité sociale : 32 400 DA = salaire imposable 327 600 DA
Calcul du salaire mensuel moyen imposable : 327 600 DA : 30 mois = 10 920 DA par mois de
rappel
2)- Le rappel mensuel moyen est ainsi ajouté soit à la mensualité du mois au cours duquel le
rappel a été payé (rémunération ou pension actuelle normale), soit à défaut, à la mensualité
normale la plus récente ;
Exemple :

164
En juin 2013 le salaire imposable est de 50 000 DA ; l’IRG perçu sur ce salaire est de 8 500
DA
La nouvelle base imposable moyenne par mois est donc de 50 000 DA + 10 920 DA = 60 920
DA
3)- L’I.R.G. est calculé sur le total (mensualité normale + rappel mensuel moyen) en
appliquant le barème actuel Exemple : IRG sur le nouveau salaire moyen (60 920 DA) = 11
776 DA
4) – L’I.R.G. ainsi obtenu est rapproché de celui qui avait été retenu pour la « mensualité
normale » avant l’adjonction du « rappel mensuel moyen », la différence donnant le
complément d’I.R.G. par mois de rappel.
Soit : complément d’IRG par mois de salaire : 11 776 DA – 8500 DA = 3276 DA
5)- Le complément d’I.R.G par mois de rappel est multiplié par le nombre de mois pour
obtenir l’I.R.G. afférent à l’ensemble du rappel.
Soit IRG sur l’ensemble sur rappel : 3 276 DA x 30 mois de rappel = 98 280 DA
TRAITEMENT COMPTABLE
REGLES COMPTABLES
Selon l’avis du Conseil National de la Comptabilité, le traitement comptable est tributaire des
deux hypothèses suivantes :
a)- Dans le cas où ces rappels étaient prévus par les règlements contractuels existant
antérieurement à leur paiement, leur comptabilisation est assimilée à un changement de
méthodes ou correction d’erreur ; ils doivent être inscrits en report à nouveau pour les rappels
attribués au titre des exercices antérieurs.
b)- Dans le cas où il s’agit d’une décision nouvelle qui serait intervenue en 2013 avec effet
rétroactif, ces rappels seraient considérés comme un acte de gestion dont les conséquences
sont à supporter par le résultat de l’exercice.
B)- APPLICATION PRATIQUE
En retenant l’exemple ci-dessus, on procédera aux opérations ci-après :
a)- Les salaires antérieurs à 2013 sont imputés dans les reports à nouveau
Comptabilisation rappel de salaire 2013
Débit : 6315 : rappel de salaires 72 000 DA
Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 6480
Crédit : 4420 IRG Salaires 19 656
Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 45 864 DA
Constatation SS Part patronale
Débit : 6350 Cotisation SS 18 720 DA
Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 18 720 DA
Comptabilisation des rappels de salaires années 2011 et 2012
Débit : 1160 : rappel de salaires 2011/2012 288 000 DA
Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 25 920
Crédit : 4420 IRG Salaires 78 624
Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 183 456 DA
Constatation SS Part patronale
Débit : 1160 Cotisation SS 74 880 DA
Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 74 880 DA
Constatation IBS sur rappels salaires
(288 000 DA + 74 880) x 25 % = 90 720 DA
Débit : 4440 Créances IBS : 90 720 DA
Crédit : 1160 : Créances IBS 90 720 DA
Remarque :

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Je suis partisan de ceux qui pensent qu'il ne faut pas constater d'IDA sur les charges sur
exercices antérieurs.
Créance IBS sur ces charges.
b)- Tous les salaires sont imputables au résultat 2013
Débit : 6316 : rappel de salaires 2011/2012 288 000 DA
Débit : 6315 : rappel salaire 2013 : 72 000 DA
Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 32 400
Crédit : 4420 IRG Salaires 117 936
Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 209 664 DA
Constatation SS Part patronale
Débit : 6351 Cotisation SS rappel 2011/2012 74 880 DA
6350 « « « 18 720 DA
Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 93 600 DA

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Enfin,
Si vous contactez les services fiscaux pour demander un conseil ou un avis, vous recevrez
généralement un bon accueil.
Pour autant, les agents des impôts ne sont pas toujours d'un niveau technique suffisant pour
répondre correctement aux questions posées.
Il nous arrive souvent de rencontrer des clients qui ont pris des positions erronées et sont
pourtant convaincus de leur bon droit, suite au mauvais conseil oral donné par un agent des
impôts.
En effet, le rôle d'un agent des impôts n'est pas de connaître la fiscalité dans son ensemble, ce
qui est en fait impossible, même pour un fiscaliste de très haut niveau.
La fiscalité, c'est effroyablement complexe.
Il faut des années d'expérience pour devenir un bon fiscaliste.
A ce titre, plus ont vieillis, plus je deviens compétent et plus ont se rends compte de l'étendue
de notre incompétence.
Le fiscaliste est comme l'astrophysicien.
Plus il met à jour des secrets de l'univers, plus il se rend compte de l'étendue infinie des
mystères restant à élucider.
Il est impossible de répondre sérieusement à une question fiscale un peu compliquée sans
faire une étude de la documentation.
On précise souvent à nos clients que seule une consultation écrite permet de répondre
sérieusement à leurs questions.
Cela étant, si un agent des impôts répond à une de vos questions et que cette réponse vous
plaît, il faut lui faire confirmer par écrit ou au moins faire un compte rendu de la question et
de sa réponse et lui envoyer par courrier avec accusé de réception pour se ménager un moyen
de preuve de l'existence de cette réponse.
En pratique, le meilleur moyen d'avoir une réponse sérieuse (et opposable) de l'administration
fiscale est de faire une question écrite sous la forme d'un rescrit.
Elle sera traitée par un agent des impôts spécialement chargé de répondre aux questions et qui
a généralement toute la compétence nécessaire.

MEDANI RACHID

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