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Journal de la fiscalité

Précis et synthèse
MERCREDI
22/02/2023
N° 0176

Rien n’est plus précieux qu’un dialogue entre un


spécialiste de la fiscalité et
1 un dirigeant qui, mieux
que quiconque, connaît la vie de son entreprise.
Il faut rappeler que le système fiscal algérien connaît depuis plusieurs années des évolutions aux ca -
ractéristiques techniques peu efficaces :
- assiette étroite,
- complexité de certaines dispositions,
- instabilité et imprévisibilité des textes. Etc.
Face à cette situation, nous retrouvons un contribuable souvent alarmé et craintif.
N’ayant que très peu de visibilité sur la pression fiscale qu’il devrait subir, il peut se décourager et freiner ses
projets de développement.
Si l’on rajoute à cela, le sentiment d’absence d’équité, le tableau s’assombrit de plus en plus.
C’est là où le fiscaliste peut jouer un rôle positif pour éclaircir les horizons et apporter la sérénité nécessaire
devant accompagner l’acte économique.
Ceci est d’autant plus vrai dans des contextes économiques difficiles où les enjeux budgétaires sont impor-
tants.
Dans l’absolu, le fiscaliste peut se définir comme celui qui dispose d’une expertise en droit fiscal.
Ailleurs, la formation de jeunes fiscalités ou « apprentis » fiscaux est au cœur des priorités des universités et
grandes écoles.
La tendance va vers plus d’internationalisation dans l’enseignement de la fiscalité et une meilleure connais-
sance des droits comparés et du digital.
Laisser cette situation entre les mains des médiocres, on coure à la catastrophe.
Si les professionnels sont perdus alors que dire des contribuables qui sont à la merci de premier venu !
Ainsi, le conseil fiscal offre à l'Etat plusieurs avantages :
L'installation de plusieurs cabinets fiscaux évitera les frictions inutiles entre les agents de l'Admi-
nistration fiscale . et les contribuables.
En effet le conseiller fiscal convainc le contribuable à être beaucoup plus responsable aussi bien
à l'égard de ses droits que de ses obligations.
L'évasion et la fraude fiscales s'en trouveraient diminuées et par conséquent les recettes fiscales
augmenteront en valeur absolue et en valeur relative pour la santé du Trésor Public.
Le conseil constitue de ce point de vue un facteur de développement ;
Le conseil fiscal permet la création d'emplois durables par le recrutement de jeunes talents.
Il constitue ainsi une opportunité d'emplois dans la perspective de réduction du taux de chômage.
Le conseil fiscal en Algérie est un domaine presque inexploité.
Il constitue un créneau porteur dont l'ouverture participera, un tant soit peu, à la résorption du
chômage et ainsi à la diminution du taux de paupérisation.
En effet plus de cabinets fiscaux signifie plus d'opportunités d'emplois pour les jeunes Inspec -
teurs centraux des Impôts qui peuvent soit s'installer à leur propre compte ou soit devenir assis-
tants dans un cabinet de la place.
De plus un cabinet fiscal, c'est un secrétaire, un agent d'entretien, des collaborateurs et par consé -
quent davantage de matière imposable.
Le développement d'un pays est un concept qui embrasse plusieurs activités de la vie socio-éco -
nomique, et quiconque aborde l'une <lesdites activités œuvre au développement.
Ainsi le conseil fiscal apparaît-il comme un outil de développement en ceci qu'il aide au règle-
ment des litiges fiscaux dans un ensemble d'activités relatives à la production, à la distribution et
à la consommation des richesses.
Le conseil fiscal contribue également à l'amélioration de la communication entre l'Administration fiscale
et ses clients, et partant l'amélioration de ses prestations et de ses performances.
A cet effet l'Administration fiscale doit œuvrer pour la participation de tous les acteurs de la fiscalité à
l'élaboration de politiques fiscales adéquates et opportunes.
C'est seulement à ce prix que les réformes fiscales entraîneront des augmentations seulement en valeur
absolue mais aussi et surtout en valeur relative.
L’administration fiscale pourra donc se réjouir d'avoir effectué des réformes réussies.
2
L’administration fiscale doit donc œuvrer pour la promotion des cabinets fiscaux.
Compte tenu de l'analyse coût-avantage nous pouvons dire que le conseil constitue en dépit de son coût
de revient un outil très important pour les contribuables et l'administration fiscale.
Il assure la transparence et la convivialité entre l'Administration fiscale et les contribuables.
Enfin, en tant qu’inspecteur divisionnaire
On est chargés :
i)- de la conception et de la proposition de toutes mesures d’ordre législatif et réglementaire en matière fis-
cale ;
ii)- de l’initiation des mesures tendant à améliorer les procédures de gestion ;
ii)- de la supervision et de l’orientation des travaux d’assiette, de recouvrement, de contrôle, de contentieux
de l’impôt, d’analyse et d’audit ;
iv)- de l’élaboration et de la mise en œuvre de toutes études et textes relatifs à la stratégie et à la politique fis-
cale.
Source
Article 25 et 26 de Décret exécutif n° 10-299 du 29 novembre 2010
Article 25 Décret exécutif n° 10-299 du 29 novembre 2010
Outre les tâches dévolues aux inspecteurs centraux des impôts, les inspecteurs divisionnaires des impôts
sont chargés :
- de la conception et de la proposition de toutes mesures d’ordre législatif et réglementaire en matière
fiscale ;
- de l’initiation des mesures tendant à améliorer les procédures de gestion ;
Article 26 Décret exécutif n° 10-299 du 29 novembre 2010
Outre les tâches dévolues aux inspecteurs divisionnaires des impôts, les inspecteurs en chef des impôts
sont chargés, notamment :
- de la supervision et de l’orientation des travaux d’assiette, de recouvrement, de contrôle, de contentieux de
l’impôt, d’analyse et d’audit ;
- de l’élaboration et de la mise en oeuvre de toutes études et textes relatifs à la stratégie et à la politique fis-
cale.
Et en tant que conseil fiscal
Voila notre rôle:
- aide aux avocats qui plaident devant les tribunaux
- application des conventions internationales
- assistance administrative internationale
- assistance administrative au recouvrement
- autres impôts et taxes
- contentieux fiscal
- contrôle des douanes
- contrôle fiscal
- contrôle de facturation
- déclarations fiscales
- détermination du résultat fiscal
- droit d’enquête
- droit de visite
- droit de communication
- enregistrement
- fiscalité immobilière (TF, TA, IRG / revenu foncier, ISP ……etc).
- fournitures des circulaires, instructions et notes
- FASFE examen de la situation fiscale personnelle
- fiscalité de la cession ou de l’acquisition de sociétés
- fiscalité des entreprises
- fraude fiscale
- gestion des déficits
- IBS
- lois de finances
- mise en recouvrement
- notifications de proposition de redressement
- négociation avec l’administration
3
- optimisation fiscale des cessions de titres ou d’actifs
- optimisation fiscale des flux de revenus
- perquisition fiscale
- procédures collectives
- procédures fiscale
- redressement fiscal
- régimes d’imposition
- relations avec l’administration fiscale
- représentation devant les administrations fiscales
- restructurations
- timbre
- TAP
- TVA
- vérification de comptabilité
- visite domiciliaire
Droit des Sociétés
Le Conseil fiscal vous accompagne de la création de la société jusqu’à la cession ou cessation de votre activi-
té.
Nos longues années de pratiques comme nos compétences juridiques et fiscales nous permettent de vous pro-
poser des schémas juridiques légaux qui vous permettront l’optimisation des résultats de la société et les re-
venus des associés.
Ainsi notre Conseil portera sur :
- le choix de la forme juridique de la société afin qu'elle soit la mieux adaptée à votre activité, son évolution
et vos projets.
- Le choix du régime fiscal de l’entreprise et du chef d’entreprise
- La gestion de l'immeuble utilisé par la société
- La gestion des investissements réalisés par la société
- La gestion des véhicules utilisés par la société
- La gestion des charges de personnel
- L'optimisation du résultat fiscal
- Le sort du bénéfice fiscal
- Le dirigeant, l'associé et la société
Conseil Fiscal
Le Conseil fiscal, un ancien Inspecteur Divisionnaire des impôts vous apporte ses compétences en matière de
conseil fiscal et audit :
Fiscalité des entreprises :
TVA, IBS, IRG, TAP, transmissions d'entreprises, restructuration..
Fiscalité des personnes :
Optimisation de l'impôt sur le revenu, ISP, établissement des déclarations...
Fiscalité immobilière :
Marchands de biens, TVA immobilière, droits d'enregistrement, TF, TA et IRG revenu foncier...
Assistance à contrôle Fiscal
Le conseil Fiscal intervient à tous les stades du contrôle :
- Préparation du contrôle fiscal ( audit de la comptabilité , des pièces comptables, des déclarations fiscales (
- Réponse aux demandes de renseignement, de justification
Entretien avec l'Inspecteur des impôts (débat oral et contradictoire)
- Réponse à la proposition de rectification
- Recours hiérarchique
- Tribunal Administratif
SOS CONTROLE FISCAL
Vous venez de recevoir un avis de vérification de comptabilité (VC) ou de contrôle personnel (VASF).
Autrement dit :
Un avis de contrôle fiscal.
Vous avez été contrôlé l’Administration fiscale vous a adressé une proposition de rectification puis par la
suite un avis d’imposition ou un avis de mise en recouvrement.
Comment faire face à l’administration fiscale lors de ce contrôle ?
Réagissez sans délai.
4
Le Conseil fiscal dirigé par un ancien Inspecteur Divisionnaire des Impôts vous accompagne dans toute la
procédure fiscale et ce jusque par devant le Tribunal Administratif.
- Un avis professionnel vous sera communiqué à bref délais.
- Réactivité ;
- Accompagnement
- Résultats
- Efficacité
- Le conseil fiscal est là pour vous assister
- L’étude du dossier est gratuite (réponse aux notifications de proposition de redressements, contentieux
…………etc.
Aujourd’hui, je partage des articles pour vous expliquer quelque chose de très simple et vous montrer que
beaucoup d’entre vous se trompent sur moi et sur qui je suis, ce que je fais exactement, entre autres !
Mon but n’est autre que de vous aider à comprendre la fiscalité, de vous expliquer le fonctionnement du sys-
tème fiscal algérien.
Ainsi, pour cela, j’apprends chaque jour que ce soit par la lecture de livre, mais également via le suivi hebdo-
madaire que je fais avec chacun de nos groupes et forums et qui m’aide à comprendre, à voir les différences
de réaction entre chaque intervenant.
Je ne dis jamais une chose ou un conseil en l’air, mais essaie de vous expliquer au mieux ce que vous devez
faire, proprement.
Si je donne mon avis sur une loi, ce qu’elle permet de faire ou pas, comprenez bien qu’il ne s’agit pas de
mon avis personnel, mais d’un retour d’expérience sur plus 27 ans.
Je suis donc en contact permanent avec la progression de système fiscale
C’est donc entre mes connaissances théoriques acquises par mes lectures et mes connaissances pratiques que
j’en sais aujourd’hui autant et que je n’ai pas fini d’apprendre, de progresser.
A l’heure d’aujourd’hui, beaucoup restent campés sur des connaissances théoriques dépassées, répète ce que
l’on leur a appris sans réfléchir, bêtement sans comprendre et vous font ainsi perdre du temps, car vous ne
savez plus où donner de la tête, qui a raison ou pas.

Nous reprenons la publication


de journal

Questions et réponses

(1)
Est-ce que la location d'un local commercial à titre gratuit
entre frères est exonérée d'IRG ?
Selon l'article 42 du code des impôts directs, les contrats de prêt à usage (baux de location à titre gra-
tuit) sont passibles de L'IRG dans la catégorie des revenus fonciers sauf lorsqu'ils sont établis entre
ascendants de 1er degré, autrement dit entre les parents et leurs enfants.
Les frères et sœurs sont considérés comme parents en ligne collatérale de 2ème degré.
Ainsi, même si le bail entre frères est établi à titre gratuit, l'administration fiscale est en mesure de re-
dresser la situation fiscale du bailleur par références aux prix du marché.
Remarque
Y a toujours un minimum de 10 000 DA à réglé même si est gratuite, faire référence «aux prix du mar-
ché» revient à dire le matché noire, tout simplement il n’existe pas un marché réglementé en Algérie !
Compte à la réévaluation de prix de la location cela y va de soit, de moment qu’il existe une nomencla-
ture des prix diffusée par la DGI, pour cela il faut faire très attention car les services ne connaissent la
vrais méthode de détermination de prix mensuelle imposable et taxable.
Comment comptabiliser la réévaluation d'une immobilisation complètement amortie ?

(2)
5
Est-ce que cette opération est admise au plan fiscal ?
Il faut rappeler que sur le plan comptable, la réévaluation d'une immobilisation est conditionnée par
la réévaluation de toutes les immobilisations relevant de la même catégorie.
Comme l'immobilisation est complètement amortie il faut la neutraliser comptablement (Débit 281X à
Crédit 21X) avant de la constater de nouveau pour sa valeur de marché (Débit 21X à Crédit 105).
Au plan fiscal, les réévaluations sont libres mais elles doivent être neutres, aussi convient-il de réinté-
grer les dotations aux amortissements qui seront générées par cette immobilisation réévaluée en appli-
cation de l'article 186 du code des impôts directs et taxes assimilées.
Le supplément des dotations aux amortissements
Article 186
Modifié par les articles 14/LF 1996 et 10/LFC 2009.
Le supplément des dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation sera rap-
porté au résultat de l‘année.
Présision
Écritures comptables au cours des années suivantes
L’immobilisation réévaluée est amortie sur sa nouvelle valeur sur le même plan d’amortissement qu’aupara-
vant.
Si l’entreprise réalise un bénéfice, elle devra transférer une partie de l’écart de réévaluation libre dans un
compte de réserve distribuable (uniquement pour la fraction du supplément d’amortissement relatif à la partie
réévaluée de l’immobilisation).
Reprise de l’exemple ci-dessus :
Au 31/12/N-1, il reste 5 années d’amortissement sur le bien.
Les dotations aux amortissement se calculent sur la valeur nette comptable réévaluée (soit sur 150 000 DA).
L’écriture qu’il conviendra d’enregistrer au 31/12/N est la suivante :
Débit du compte 681 « Dotations aux amortissements » pour 30 000.00 par le crédit du compte 281 « Amor-
tissements des immobilisations corporelles » pour 30 000.00.
Imaginons que l’entreprise ait réalisé des bénéfices au titre de l’année N, elle devra également procé-
der à la comptabilisation de l’écriture suivante :
Débit du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » par le crédit du compte 1068 « Autres réserves » pour
20 000.00 [(150 000/5)-(100 000/10)].
Écritures comptables lors de la cession du bien réévalué
La comptabilisation de la cession d’un bien réévalué est identique à celle d’une cession d’une immobilisation
classique
Enfin, le solde du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » doit être transféré dans un compte de réserve
distribuable.
Fiscalement : aucune correction ne doit être effectuée.
L’écart de réévaluation ayant déjà été imposé, le calcul de la plus ou moins-value de cession se fait à partir
des valeurs réévaluées.
Reprise de l’exemple ci-dessus : le 31/12/N+1, l’entreprise vend le bien réévalué pour 100 000.00.
Voici les écritures comptables qu’elle va enregistrer :
Comptabilisation de la facture de vente :
Débit du compte 411 « Clients » pour 120 000.00, crédit du compte 4457 « TVA collectée » et crédit du
compte 775 « Produits de cession d’éléments d’actif » pour 100 000.00;
Constatation de la sortie de l’immobilisation :
Débit du compte 675 « Valeur nette comptable des éléments d’actif cédés » pour 90 000.00, débit du compte
281 « Amortissements des immobilisations corporelles » pour 110 000.99 et crédit du compte 21 « Immobi-
lisations corporelles » pour 200 000.00 ;
Transfert du solde du compte d’écart de réévaluation libre :
Débit du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » et crédit du compte 1068 « Autres réserves » pour
80 000.00.
Conclusion :
La pratique de la méthode de réévaluation libre des immobilisations a des conséquences comptables.
Elle occasionne des écritures comptables particulières et certains retraitements fiscaux.
De plus, une information spéciale doit être insérée dans l’annexe des comptes annuels.
De la fiscalité de la réévaluation des immobilisations corporelles et incorporelles
Il ressort que la problématique de la comptabilité et de la fiscalité de la réévaluation des immobilisations
amortissables et non amortissables se pose de façon récurrente.
6
La réévaluation, dans le référentiel SCF, est un acte de gestion.
Elle doit faire néanmoins l’objet d’une approbation par les organes sociaux conformément à l’article 717 du
code de commerce relatif aux changements de méthodes. Mais elle demeure libre au sens où il n’y a pas de
dispositions législatives spécifiques préalable, comme au temps du PCN75, à son application.
La réévaluation d’une immobilisation amortissable ou non constitue un changement de méthodes, pas au
sens d’IAS 08, mais au sens d’IAS 16 (immobilisations corporelles) et d’IAS 38 (immobilisations incorpo-
relles).
Conséquence comptable :
On n’utilise pas le report à nouveau ou les réserves pour constater l’écart de réévaluation positif ou négatif
mais le compte 105, sous réserve que la réévaluation négative éventuelle vienne en compensation d’une ré-
évaluation positive antérieure.
En effet, lorsque l’écart de réévaluation antérieur est épuisé, le surplus éventuel de perte de valeur est consta-
té en résultat.
Conséquence fiscale
Immobilisation corporelle ou incorporelle amortissable
L’écart de réévaluation positif est rapporté au résultat au rythme des amortissements additionnels induits par
la réévaluation jusqu’à son épuisement (cf. article 186 du CIDTA).
Il y a un impôt différé passif, IDP, à comptabiliser (cf. § 2, infra) en contrepartie du compte 105.
La charge constatée lors d’une réévaluation nette négative (excédant l’écart positif antérieurement constaté)
est une perte de valeur non déductible fiscalement (seules les pertes de valeurs sur stocks et créances sont dé-
ductibles).
Immobilisation corporelle ou incorporelle non amortissable
La réévaluation positive n’est pas imposable tant que l’actif est dans le bilan de l’entité (car le CIDTA est
muet sur la question).
Elle le deviendra lors de la cession ultérieure1 de l’actif selon SIC 212 (§ 5) interprétant la norme comptable
internationale IAS 12 « impôts sur le résultat » qui fonde l’approche du SCF en matière d’impôts différés.
Dans ce cas, on constate un IDP déterminé sur la base du taux de l’IBS applicable à la clôture et du taux de
plus-value à court ou long terme selon le cas, soit si l’IBS est de 25% et l’immobilisation est à céder dans 4
ans, pour un taux de 25 % x35 % (taux de plus value à long terme)= 8,75%.
La réévaluation nette négative est une perte de valeur non déductible.
Réévaluation d’un immeuble de placement
Un immeuble de placement est une immobilisation corporelle particulière comptabilisée à la date de clôture
selon la méthode (préférentielle) de la juste valeur.
Aucune disposition fiscale particulière ne traite de cette problématique.
Il est à rappeler que la réévaluation négative ou positive de l’immeuble de placement impacte le résultat et
non les capitaux propres.
En matière fiscale, les pertes et les produits sur juste valeur d’une telle immobilisation sont respectivement
réintégrés et déduits fiscalement, à la clôture. Mais pas d’imposition différée, car la réintégration et la déduc-
tion ont un caractère permanent
Conséquences comptables
La différence entre les amortissements sur la valeur d’origine et ceux induits par la valeur réévaluée peuvent
être virés directement aux capitaux propres (report à nouveau ou écart d’évaluation) sur la durée d’utilité ré-
siduelle par le débit du compte 105 sans transiter par le résultat (cf. IAS 16, § 41).
Le SCF est muet sur la question.
Le compte 105 peut aussi dans sa totalité être viré aux comptes 106 ou 11, in fine, lors de la sortie du bien de
l’actif.
Traitement comptable de la fiscalité différée
Le SCF n’aborde pas la fiscalité différée d’un changement de méthode ou de la correction d’erreur ou
d’omission3.
Un « avis » du CNC, publié en 2014, traite bien de la fiscalité différée liée à un écart de réévaluation mais de
façon très limitative car se réduisant au traitement de l’écart hérité du PCN75 dont il étend le dispositif aux
écarts nouveaux (cf. titre II, § 2).
Une normalisation plus complète est donc attendue de la part du normalisateur officiel.
Pour une immobilisation amortissable
- Lors de la constatation de la réévaluation positive : débit du compte 105 à crédit du compte 134 calculé se-
lon le taux d’IBS applicable à la clôture.

7
- Lors de la reprise annuelle des amortissements additionnels : débit du 134 par le crédit du compte 693
(charges d’impôts différés : ici, charges bien sûr négatives).
Pour une immobilisation non amortissable
- Lors de la constatation d’une réévaluation positive : même écriture initiale que ci-dessus : compte 105 à
134.
-Lors de la cession (et non à la clôture) : 134 à 693 (au taux de 8,75% dans l’hypothèse de la fixité des taux
initiaux d’IBS et de la plus value long terme et d’une cession dépassant l’horizon de 3 ans).
Observations : on me reproche depuis longtemps de recourir aux IFRS alors que les entités algériennes ap-
pliquent le SCF.
Ma réponse a toujours été qu’on applique le SCF lorsque l’opération à traiter est résolue par notre référentiel
national.
Dans le cas contraire, on doit recourir aux IAS-IFRS up to date pour trouver la solution, car le SCF n’est
qu’un succédané non abouti du référentiel international.
D’ailleurs, je pense que l’on ne peut comprendre le SCF sans une appropriation préalable des IAS IFRS.
Ma position est confortée par la règlementation récente4 qui oblige le CNC à aller vers les référentiels inter-
nationaux de comptabilité et d’audit.
Conséquence fiscale
Immobilisation corporelle ou incorporelle amortissable
L’écart de réévaluation positif est rapporté au résultat au rythme des amortissements additionnels induits par
la réévaluation jusqu’à son épuisement (cf. article 186 du CIDTA). Il y a un impôt différé passif, IDP, à
comptabiliser (cf. § 2, infra) en contrepartie du compte 105.
La charge constatée lors d’une réévaluation nette négative (excédant l’écart positif antérieurement constaté)
est une perte de valeur non déductible fiscalement (seules les pertes de valeurs sur stocks et créances sont dé-
ductibles).
Immobilisation corporelle ou incorporelle non amortissable
La réévaluation positive n’est pas imposable tant que l’actif est dans le bilan de l’entité (car le CIDTA est
muet sur la question).
Elle le deviendra lors de la cession ultérieure1 de l’actif selon SIC 212 (§ 5) interprétant la norme comptable
internationale IAS 12 « impôts sur le résultat » qui fonde l’approche du SCF en matière d’impôts différés.
Dans ce cas, on constate un IDP déterminé sur la base du taux de l’IBS applicable à la clôture et du taux de
plus-value à court ou long terme selon le cas, soit si l’IBS est de 25% et l’immobilisation est à céder dans 4
ans, pour un taux de 25%x35% (taux de plus value à long terme)=8,75%.
La réévaluation nette négative est une perte de valeur non déductible.
Réévaluation d’un immeuble de placement
Un immeuble de placement est une immobilisation corporelle particulière comptabilisée à la date de clôture
selon la méthode (préférentielle) de la juste valeur.
Aucune disposition fiscale particulière ne traite de cette problématique.
Il est à rappeler que la réévaluation négative ou positive de l’immeuble de placement impacte le résultat et
non les capitaux propres.
En matière fiscale, les pertes et les produits sur juste valeur d’une telle immobilisation sont respectivement
réintégrés et déduits fiscalement, à la clôture. Mais pas d’imposition différée, car la réintégration et la déduc-
tion ont un caractère permanent
Conséquences comptables
La différence entre les amortissements sur la valeur d’origine et ceux induits par la valeur réévaluée peuvent
être virés directement aux capitaux propres (report à nouveau ou écart d’évaluation) sur la durée d’utilité ré-
siduelle par le débit du compte 105 sans transiter par le résultat (cf. IAS 16, § 41).
Le SCF est muet sur la question.
Le compte 105 peut aussi dans sa totalité être viré aux comptes 106 ou 11, in fine, lors de la sortie du bien de
l’actif.
Traitement comptable de la fiscalité différée
Le SCF n’aborde pas la fiscalité différée d’un changement de méthode ou de la correction d’erreur ou
d’omission3.
Un « avis » du CNC, publié en 2014, traite bien de la fiscalité différée liée à un écart de réévaluation mais de
façon très limitative car se réduisant au traitement de l’écart hérité du PCN75 dont il étend le dispositif aux
écarts nouveaux (cf. titre II, § 2).
Une normalisation plus complète est donc attendue de la part du normalisateur officiel.
Pour une immobilisation amortissable
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- Lors de la constatation de la réévaluation positive : débit du compte 105 à crédit du compte 134 calculé se-
lon le taux d’IBS applicable à la clôture.
- Lors de la reprise annuelle des amortissements additionnels : débit du 134 par le crédit du compte 693
(charges d’impôts différés : ici, charges bien sûr négatives).
Pour une immobilisation non amortissable
- Lors de la constatation d’une réévaluation positive : même écriture initiale que ci-dessus : compte 105 à
134.
- Lors de la cession (et non à la clôture) : 134 à 693 (au taux de 8,75% dans l’hypothèse de la fixité des taux
initiaux d’IBS et de la plus value long terme et d’une cession dépassant l’horizon de 3 ans).
Observations : on me reproche depuis longtemps de recourir aux IFRS alors que les entités algériennes ap-
pliquent le SCF. Ma réponse a toujours été qu’on applique le SCF lorsque l’opération à traiter est résolue par
notre référentiel national.
Dans le cas contraire, on doit recourir aux IAS-IFRS up to date pour trouver la solution, car le SCF n’est
qu’un succédané non abouti du référentiel international.
D’ailleurs, je pense que l’on ne peut comprendre le SCF sans une appropriation préalable des IAS IFRS.
Ma position est confortée par la réglementation récente4 qui oblige le CNC à aller vers les référentiels inter-
nationaux de comptabilité et d’audit.

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(3)
Étant un commerçant détaillant suivi au régime du réel, est-ce que je peux basculer vers le régime de
L'IFU puisque mon chiffre d'affaires n'a pas atteint 8.000.000 DA ces 2 dernières années ?
Une fois versé au régime du réel, soit du fait du droit ou sur demande d'option du contribuable, il
n'est malheureusement pas possible de revenir au régime de l'impôt forfaitaire unique (IFU) et ce quel
que soit le chiffre d'affaires réalisé au cours des exercices ultérieurs.
Il en est de même pour les titulaires des professions libérales placés sous le régime du réel simplifié qui
ne peuvent plus revenir au régime de L'IFU.
Références: Articles 282 quater du code des impôts directs et 3 du code des procédures fiscales.
Opter pour l’imposition d’après le régime du bénéfice réel.
Article 3
Modifié par les articles 39 /LF 2007, 22 /LF 2008, 42 /LF 2015, 34 /LFC 2015, 41 /LF 2017 et 27 /LFC
2020.
Les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique peuvent opter, selon le cas,
pour l’imposition d’après le régime du bénéfice réel ou le régime simplifié des professions non
commerciales.
L’option est notifiée à l’administration fiscale avant le 1er février de la première année au titre de la-
quelle les contribuables désirent appliquer le régime du bénéfice réel.
L’option au régime du réel est irrévocable.3
Précision
Les dispositions actuelles de l‘article 3 bis, du Code des Procédures Fiscales, prévoient que les nouveaux
contribuables, soumis à l‘IFU, sont tenus de souscrire, au plus tard le 31 décembre de l‘année du début d‘ac-
tivité, une déclaration définitive reprenant le chiffre d‘affaires effectivement réalisé.
Cependant, à cette date, les contribuables ne sont pas en mesure d‘arrêter, avec exactitude, leurs chiffres d‘af-
faires, dans la mesure où la clôture de l‘exercice intervient le 31 décembre de l‘année.
Aussi, afin de remédier à cette difficulté, il est proposé de modifier le présent article, à l‘effet de fixer la date
de dépôt de la déclaration définitive des nouveaux contribuables au 20 janvier de l‘année qui suit celle du dé-
but de leur d‘activité.
Remarque
OPTION ET VERSEMENT AU REGIME DU REEL (Art 14, Art 27 et Art 28 - LFC2020)
1)- Option au régime du réel (Art 27 - LFC/2020)
En application des dispositions de l'article 27 de la LFC/2020, modifiant et complétant l'article 3 du CPF, les
contribuables relevant du régime de l’IFU, ont la faculté d'opter pour le régime du bénéfice réel.
Cette option est irrévocable.
L'option à ce régime d'imposition doit faire l'objet, de la part du contribuable, d'une demande adressée par pli
simple, à l'administration fiscale, avant le 1er février de l'année au titre de laquelle il désire opter pour ce ré-
gime.
Après examen de la demande du contribuable, l'administration fiscale notifie à ce dernier, une réponse sui-
vant modèle d'imprimé joint en annexe n°2, l'informant des suites réservées à sa demande.
Le défaut de réponse de la part des services, équivaut à une acceptation tacite de l'option.
Cas des nouveaux contribuables (Art 28 - LFC/2020)
En vertu des dispositions de l'article 28 de la LFC/2020, portant institution de l'article 3 bis du CPF, les nou-
veaux contribuables peuvent désormais, opter pour le régime du réel lors de la souscription de la déclaration
d'existence, prévue à l'article 183 du CIDTA.
Le contribuable optant pour le régime du réel, dès le début de son activité, est tenu d'accomplir la procédure
d'ouverture de son dossier fiscal auprès du CDI, si sa circonscription de rattachement est dotée de cette struc-
ture. La demande d'option rédigée sur papier libre, est jointe à la déclaration d'existence souscrite.
2)- Versement au régime du réel (Art 14 - LFC/2020)
Le contribuable ayant réalisé un montant annuel des chiffres d'affaires ou des recettes professionnelles dépas-
sant le seuil limite du régime de l'IFU, ne peut être versé par l'administration au régime du réel que lorsque le
dépassement porte sur deux exercices consécutifs.
Exemple :
Soit un contribuable ayant souscrit, en date du 10 janvier 2022, sa déclaration définitive, au titre de l'année
2021, faisant ressortir un chiffre d'affaires s'élevant à 12.000.000 DA.
Si ce contribuable déclare au titre de l'année 2021, suivant sa déclaration définitive, à déposer au plus tard le
20 janvier 2023, un chiffre d'affaires dépassant 8.000.000 DA, ce dernier sera versé au régime du réel à
10
compter du 1er janvier 2023.
En revanche, si la déclaration définitive de l'exercice 2023, reprend un chiffre d'affaires égal ou inférieur
8.000.000 DA, ce contribuable demeurera soumis à l'IFU au titre de l'année 2023.
Remarque
Les contribuables relevant du régime de l’impôt forfaitaire unique qui détiennent une comptabilité
probante conforme aux prescriptions des articles 9 et 10 du code du commerce, peuvent opter pour
l’imposition d’après le bénéfice réel
Précision LF 2023
Les dispositions de l’article 8 de la loi de finances complémentaire pour 2022 ont modifié les dispo-
sitions de l’article 282 ter du CIDTA, à l’effet d’une part, d’élargir le champ d’application de
l’IFU, aux titulaires des professions non commerciales, et d’autre part, de prévoir la faculté d’op-
tion de cette catégorie de contribuables au régime simplifié des professions non commerciales.
Il s’en suit que les dispositions des articles 3 et 3 bis du CPF doivent être modifiées en consé-
quence, afin de prévoir expressément, les modalités d’option au régime simplifié des professions
non commerciales.

11
(4)
Mon commerce de détail dispose d'un établissement principal et d'un établissement secondaire qui
ont réalisé en 2022 respectivement 5.000.000 DA et 4.000.000 DA.
Est-ce qu'ils peuvent continuer à être suivis au régime de L'IFU dans la mesure où ils ne dépassent
pas 8.000.000 DA chacun ?
Il est vrai que chacun de vos établissements ne dépasse pas 8.000.000 DA; ce qui peut laisser supposer
qu'ils peuvent continuer à être suivis à L'impôt forfaitaire unique (IFU).
Cependant, comme le chiffre d'affaires global s'élève à 9.000.000 DA (5.000.000 + 4.000.000) dépassant
ainsi le seuil de L'IFU, vous devez passer au régime du réel à partir du 1er janvier 2023 conformément
à l'article 282 quinquies du code des impôts directs.
Lorsqu‘un contribuable exploite simultanément plusieurs établissements
Article 282quinquies
Créé par l‘article 2/LF 2007 modifié par les articles 12/LF 2008, 14/LF 2010, 3/LF 2013, 13/LF 2015,
8/LF 2020 et 75/LF2022.
Lorsqu‘un contribuable exploite simultanément, dans une même localité ou dans des localités diffé-
rentes, plusieurs établissements, boutiques, magasins, ateliers, chacun d‘entre eux est considéré
comme une entreprise en exploitation distincte, faisant l‘objet d‘une imposition séparée, dès lors que
la somme de leurs chiffres d‘affaires ne dépasse pas le seuil de 8.000.000 DA.
Dans le cas où la somme de ces chiffres d‘affaires dépasse ledit seuil, le contribuable concerné sera
versé au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel, au titre de chacune de ses activités, à compter
de l‘année qui suit celle du dépassement.
Précision
Il est proposé, à travers cette mesure, de soumettre au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel, les
contribuables disposant de plusieurs établissements, boutiques, magasins, ateliers, dans le cas où la somme
de leur chiffre d‘affaires dépasse le seuil de l‘Impôt forfaitaire unique (IFU).
En effet en l‘état actuel de la législation fiscal, il est prévu que chaque établissement constitue un sujet fiscal
à part, ce qui est de nature à créer une distorsion au principe de l‘équité, étant donné que les contribuables
concernés se trouvent soumet à l‘IFU en dépit du fait que leur chiffre d‘affaires global dépasse le seuil d‘éli-
gibilité à cet impôt, alors que ceux qui disposent d‘un seul établissement et dépassant ledit seuil sont soumis
au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel.
Enfin, cette mesure permettra l‘élargissement de l‘assiette fiscale étant donné que les contribuables qui seront
versés au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel seront soumis outre à l‘IRG mais aussi à la TAP et
à la TVA.
Explication
Reprenons les exemples ci-dessus
Exemple 1:
Soit un contribuable exerçant dans trois (3) établissements A, B et C, dont les chiffres d'affaires réali-
sés sont repris comme suit :
Etablissement Chiffre d’affaires réalisés (DA
A 5.000.000
B 6.000.000
C 5.000.000
Dans ce cas de figure, la somme de ces chiffres d‘affaires 16 000.000 DA dépasse le seuil de 8.000.000
DA, le contribuable concerné sera versé au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du réel, au titre de
chacune de ses activités, à compter de l‘année qui suit celle du dépassement.
Exemple 2 :
Soit un contribuable exerçant dans trois (3) établissements A, B et C, dont les chiffres d'affaires réalisés sont
repris comme suit :
Etablissement Chiffre d’affaires réalisés (DA
A 17.000.000
B 6.000.000
C 5.000.000
Dans ce cas, les établissements B et C relèveront automatiquement du régime de Réel et seront imposées sé-
parément, de moment que l’établissement A est au Réel
Exemple 3 :

12
Soit un contribuable exerçant dans trois (3) établissements A, B et C, dont les chiffres d'affaires réalisés sont
repris comme suit :
Etablissement Chiffre d’affaires réalisés (DA
A 2.000.000
B 1.000.000
C 2.400.000
Dans ce cas, les établissements A, B et C relèveront du régime de l’IFU et seront imposées séparément, de
moment que le total des chiffres d”affaires ne dépassent pas le seuil de 8 000 000 DA.

13
(5)
Est-ce que je peux utiliser le compte 444 pour constater les acomptes provisionnels en matière d'IRG
pour un commerçant personne physique ?
En fait, le compte 444 « État, Impôt sur le résultat >> est destiné à comptabiliser les acomptes provi-
sionnels exclusivement dans les sociétés de capitaux et à responsabilité limitée soumises à L'IBS. Dans
les entreprises individuelles, ce n'est pas l'entreprise elle-même qui supporte L'IRG mais l'entrepre-
neur en sa qualité de propriétaire.
Aussi, convient-il, lorsque les acomptes provisionnels et le solde de liquidation IRG sont payés avec les
deniers de l’entreprisses, d'utiliser le compte de l'exploitant (Débit 108 Compte de l'exploitant à Cré-
dit 512 Banque).
A la clôture de l'exercice, le solde du compte 108 est viré au compte 101 << Compte d'exploitation >>.

14
(6)
Quels sont les avantages fiscaux accordés aux entreprises créées sous le label «Start-up» ?
En application de l'article 117 de la loi de finances pour 2022 modifiant l'article 69 de la loi de fi-
nances pour 2019 modifié et complété, les entreprises labellisées «start-up» bénéficient pendant 4 ans
+ 1 année supplémentaire en cas de renouvellement du label, des exonérations en matière de :
✓ Taxe sur l'activité professionnelle (TAP);
✓ IRG ou IFU selon le cas pour les personnes physiques;
✓ Impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS);
De plus, les équipements entrant dans le projet d'investissement sont acquis en exonération de TVA,
avec application d'un taux préférentiel en matière de droits de douane de 5 % au lieu et place des taux
de droit commun.
Remarque
Création du comité national de labélisation des « Start-up », des « Projets innovants » et des « Incuba-
teurs » et fixant ses missions, sa composition et son fonctionnement.
Décret exécutif n° 20-254 du 27 Moharram 1442 correspondant au 15 septembre 2020 portant création
du comité national de labélisation des « Start-up », des « Projets innovants » et des « Incubateurs » et
fixant ses missions, sa composition et son fonctionnement.
————
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'économie de la connaissance et
des start-up,
Vu la Constitution, notamment ses articles 99-4° et 143 (alinéa 2) ;
Vu l'ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code de commerce ;
Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifiée et complétée, relative aux relations de travail ;
Vu l'ordonnance n° 95-20 du 19 Safar 1416 correspondant au 17 juillet 1995, modifiée et complétée, relative
à la Cour des comptes ;
Vu la loi n° 06-11 du 28 Joumada El Oula 1427 correspondant au 24 juin 2006, modifiée et complétée, rela-
tive à la société de capital investissement ;
Vu la loi n° 07-11 du 15 Dhou El Kaâda 1428 correspondant au 25 novembre 2007, modifiée, portant sys-
tème comptable financier ;
Vu la loi n° 20-07 du 12 Chaoual 1441 correspondant au 4 juin 2020 portant loi de finances complémentaire
pour 2020 ;
Vu le décret présidentiel n° 19-370 du Aouel Joumada El Oula 1441 correspondant au 28 décembre 2019
portant nomination du Premier ministre ;
Vu le décret présidentiel n° 20-163 du Aouel Dhou El Kaâda 1441 correspondant 23 juin 2020, modifié et
complété, portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 16-205 du 20 Chaoual 1437 correspondant au 25 juillet 2016 relatif aux modalités de
constitution, de gestion et d'exercice de l'activité de la société de gestion de fonds d'investissement ;
Décrète :
CHAPITRE 1er
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1er
Le présent décret a pour objet la création d'un comité national de labélisation des « start-up », des « projets
innovants » et des « incubateurs », dénommé ci-après, le « comité national », et de fixer ses missions, sa
composition et son fonctionnement.
Le comité national est créé auprès du ministre chargé des start-up.
Le siège du comité national est fixé à Alger.
CHAPITRE 2
MISSIONS ET ATTRIBUTIONS
Article2
Le comité national a pour missions :
- d'attribuer le label « Start-up » ;
- d'attribuer le label « Projet innovant » ;
- d'attribuer le label « Incubateur » ;
- de contribuer à l'identification des projets innovants et de les promouvoir ;
- de participer à la promotion de l'écosystème start-up.
CHAPITRE 3
15
COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DU COMITE NATIONAL
Article 3
Le comité national est présidé par le ministre chargé des start-up ou son représentant.
Il est composé des membres suivants :
- un représentant du ministre chargé des start-up ;
- un représentant du ministre chargé des finances ;
- un représentant du ministre chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
- un représentant du ministre chargé de la poste et des télécommunications ;
- un représentant du ministre chargé de l'industrie ;
- un représentant du ministre chargé de l'agriculture ;
- un représentant du ministre chargé de la pêche et des productions halieutiques ;
- un représentant du ministre chargé du numérique ;
- un représentant du ministre chargé de la transition énergétique et des énergies renouvelables.
Les membres du comité national sont désignés par arrêté du ministre chargé des start-up, sur proposition des
ministres dont ils relèvent, pour une période de trois (3) ans renouvelable.
Ils ne peuvent pas se faire représenter, en cas d'absence.
Article 4
Les représentants de chaque ministre doivent justifier d'une expérience professionnelle suffisante dans les
secteurs de l'innovation ou des nouvelles technologies.
Article 5
Dans le cadre de son activité, le comité national peut faire appel à toute personne ou institution pouvant
l'éclairer dans ses travaux.
Article 6
Le comité national se réunit, au moins, deux (2) fois par mois.
Il peut, en outre, se réunir en session extraordinaire, sur convocation de son président.
Le président du comité national établit l'ordre du jour et fixe la date des réunions.
Article 7
Le comité national adopte son règlement intérieur, lors de la première réunion.
Article 8
Le comité national délibère, notamment sur :
- l'attribution du label « Start-up » aux jeunes sociétés innovantes ;
- l'attribution du label « Projet innovant » aux porteurs de projets innovants n'ayant pas encore créé de société
;
- l'attribution du label « Incubateur » ;
- l'étude des demandes introduites après refus d'attribution des labels "Start-up", "Projet innovant" et "Incu-
bateur".
Article 9
Le comité national ne peut délibérer valablement, que si la moitié, au moins, de ses membres sont présents.
Si le quorum n'est pas atteint, le comité national se réunit, valablement sous huitaine, et délibère quel que
soit le nombre des membres présents.
Les décisions du comité national sont prises à la majorité simple des membres présents. En cas de partage
des voix, celle du président est prépondérante.
Article 10
Les délibérations du comité national sont consignées dans des procès-verbaux portés sur un registre coté et
paraphé par le président.
Les travaux de secrétariat du comité national sont assurés par les services relevant du ministre chargé des
start-up.
CHAPITRE 4
CONDITIONS D'ATTRIBUTION DU LABEL « START-UP »
Article 11
Est considérée comme « Start-up » chaque société de droit algérien respectant les critères suivants :
- la société ne doit pas exister depuis plus de huit (8) ans ;
- le modèle d'affaires de la société doit s'appuyer sur des produits, des services, le business-model ou tout
autre concept innovant ;
- le chiffre d'affaires annuel ne doit pas dépasser le montant fixé par le comité national ;
- le capital social doit être détenu à, au moins, 50 % par des personnes physiques, des fonds d'investissement
agréés ou par d'autres sociétés disposant du label « Start-up » ;
16
- le potentiel de croissance de la société doit être suffisamment grand ;
- la société ne doit pas avoir plus de 250 employés.
Article 12
La société souhaitant obtenir le label « Start-up » est tenue de déposer une demande via le portail élec-
tronique national des start-up accompagnée des documents suivants :
- un extrait du registre du commerce et des cartes d'identification fiscale (NIF) et statistique (NIS) ;
- une copie des statuts de la société ;
- une attestation d'adhésion à la caisse nationale des assurances sociales (CNAS) avec une liste nominative
des salariés ;
- une attestation d'adhésion à la caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) ;
- une copie des états financiers de l'année en cours ;
- un plan d'affaires détaillé ;
- les qualifications scientifiques et techniques et l'expérience du personnel de la société ;
- le cas échéant, tout titre de propriété intellectuelle et tout prix ou récompense obtenus.
Article 13
Une réponse est apportée pour toute demande d'obtention du label « Start-up » dans un délai, maximum, de
trente (30) jours, à compter de la date de son dépôt.
Tout retard dans la fourniture d'une partie des documents exigés suspendra ce délai.
Le postulant est tenu de les transmettre dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la notification qui
lui est faite par le comité national, sous peine de rejet de la demande.
Article 14
Le label « Start-up » est octroyé à la société pour une durée de quatre (4) ans, renouvelable une (1) fois, dans
les mêmes formes.
Dans le cas de refus d'une demande, le comité national est tenu de motiver la décision de refus et de la noti-
fier au postulant par voie électronique.
Cette décision pourrait être réexaminée par le comité national, sur demande motivée du postulant.
Une réponse définitive lui est notifiée par voie électronique, dans un délai d’excédants pas les trente (30)
jours, à compter de la date de sa demande.
Article 15
Les décisions d'octroi du label « Start-up » sont publiées sur le portail électronique national des start-up.
CHAPITRE 5
CONDITIONS D'ATTRIBUTION DU LABEL « PROJET INNOVANT »
Article 16
Toute personne physique ou groupe de personnes physiques peut prétendre au label « Projet
innovant », pour tout projet se rapportant à l'innovation.
Article 17
Toute personne physique ou groupe de personnes physiques souhaitant obtenir le label « Projet inno-
vant » est tenu de déposer une demande via le portail électronique national des start-up accompagnée
des documents suivants :
- une présentation du projet et ses aspects d'innovation ;
- les éléments prouvant le fort potentiel de croissance économique ;
- les qualifications scientifiques et/ou techniques et l'expérience de l'équipe en charge du projet ;
- le cas échéant, tout titre de propriété intellectuelle et tout prix ou récompense obtenus.
Article 18
Une réponse est apportée pour toute demande d'obtention du label « Projet innovant » dans un délai, maxi-
mum, de trente (30) jours, à compter de la date de son dépôt.
Tout retard dans la fourniture d'une partie des documents exigés suspendra ce délai.
Le postulant est tenu de les transmettre dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la notification qui
lui est faite par le comité national, sous peine de rejet de la demande.
Article 19
Le label « Projet innovant » est octroyé pour la personne physique ou le groupe de personnes physiques pour
une durée de deux (2) ans, renouvelable deux (2) fois, dans les mêmes formes.
Dans le cas de refus d'une demande, le comité national est tenu de motiver la décision de refus et de la noti-
fier au postulant par voie électronique.
Cette décision pourrait être réexaminée par le comité national, sur demande motivée du postulant. Une ré-
ponse définitive lui est notifiée, par voie électronique, dans un délai
n'excédant pas les trente (30) jours, à compter de la date de sa demande.
17
Article 20
Les décisions d'octroi du label « Projet innovant » sont publiées sur le portail électronique national des start-
up.
CHAPITRE 6
CONDITIONS D'ATTRIBUTION DU LABEL « INCUBATEUR »
Article 21
Est éligible pour le label « Incubateur », toute structure publique, privée ou en partenariat public-privé qui
propose un appui aux start-up et aux porteurs de projets innovants, en ce qui concerne l'hébergement, la for-
mation, le conseil et le financement.
Article 22
Les demandes d'attribution du label « Incubateur » sont introduites auprès du comité national via un
portail électronique, accompagnées des documents suivants :
- le plan d'aménagement détaillé de l'incubateur ;
- une liste des équipements mis à la disposition des start-up incubées ;
- une présentation des différents services offerts par l'incubateur aux start-up incubées ;
- une présentation des différents programmes de formation et d'encadrement proposés par l'incubateur ;
- les curriculum vitæ (CV) du personnel de l'incubateur, des formateurs et des encadreurs ;
- éventuellement, la liste des start-up incubées.
Article 23
Outre les documents cités à l'article 22 ci-dessus, les incubateurs privés sont tenus de fournir les docu-
ments suivants :
- un extrait du registre du commerce et des cartes d'identification fiscale (NIF) et statistique (NIS) ;
- une copie des statuts de la société ;
- une attestation d'adhésion à la caisse nationale des assurances sociales (CNAS) avec une liste nominative
des salariés ;
- une attestation d'adhésion à la caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) ;
- une copie des états financiers de l'année en cours.
Article 24
Les postulants souhaitant obtenir le label « Incubateur », sont tenus de disposer d'un personnel ayant les qua-
lifications requises et/ou une expérience professionnelle suffisante dans le domaine de l'accompagnement des
entreprises.
Article 25
L'incubateur postulant au label « Incubateur » a pour mission d'accompagner les start-up incubées durant
toute la période d'incubation.
A ce titre, il s'engage :
- à domicilier les start-up incubées et à leur offrir un espace de travail aménagé ;
- à accompagner les porteurs de projets lors des démarches de création de la société ;
- à assister les start-up dans la réalisation des business plans, d'études de marché et des plans de
financement ;
- à assurer des formations spécifiques, notamment en gestion d'entreprise et sur les obligations légales et
comptables ;
- à mettre à disposition des porteurs de projets, des moyens logistiques, tels que les salles de réunion, le ma-
tériel informatique et bureautique et la connexion à internet à haut débit ;
- à assister les start-up pour la réalisation des prototypes ;
- à accompagner les start-up incubées dans la recherche des sources de financement et de déploiement sur le
marché.
Article 26
Une réponse est apportée pour toute demande d'obtention du label « Incubateur » dans un délai, maximum,
de trente (30) jours, à compter de la date de son dépôt.
Tout retard dans la fourniture d'une partie des documents exigés suspendra ce délai. Le postulant est tenu de
les transmettre dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la notification qui lui est faite par le comité
national, sous peine de rejet de la demande.
Article 27
Le label « Incubateur » est octroyé au postulant pour une durée de cinq (5) ans, renouvelable, dans les
mêmes formes.
Dans le cas de refus d'une demande, le comité national est tenu de motiver la décision de refus et de la noti-
fier au postulant par voie électronique.
18
Cette décision pourrait être réexaminée par le comité national, sur demande motivée du postulant. Une ré-
ponse définitive lui est notifiée, par voie électronique dans un délai n'excédant pas les trente (30) jours, à
compter de la date de sa demande.
Article 28
Les décisions d'octroi du label « Incubateur » sont publiées sur le portail électronique national des start-up.
Article 29
La mise en œuvre des engagements prévus à l'article 25 ci-dessus, est soumise à un contrôle régulier du co-
mité national.
Article 30
Tout manquement aux engagements cités à l'article 25 ci-dessus, entraînera la suspension ou le retrait du la-
bel « Incubateur » par le comité national.
Dans le cas de suspension ou de retrait du label, le comité national est tenu de motiver sa décision et de la
notifier au postulant par voie électronique.
Cette décision pourrait être réexaminée par le comité national, sur demande motivée du postulant et après la
levée des manquements constatés.
Une réponse définitive lui est notifiée, par voie électronique, dans un délai n'excédant pas les trente (30)
jours, à compter de la date de sa demande.
Article 31
Le label « Incubateur » ouvre droit à des mesures d'aide et de soutien de l’État.
Article 32
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 27 Moharram 1442 correspondant au 15 septembre 2020.
Précision
Note n°1781
Du 01/08/2021
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES MADAME ET MESSIEURS LES
DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS Pour diffusion à :
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYA
Objet: Avantages fiscaux-Entreprise disposant du label startup ou de label « incubateur ». Réfé-
rences: Instruction n° 341/MF/DGI/21 du 12/05/2021.
-Décret exécutif n° 21-170 du 28 avril 2021, fixant les conditions et les modalités d'octroi des avantages
fiscaux accordés aux entreprises disposant du label start-up » ou du label incubateur
L'attention de l'administration fiscale at attirée sur les difficultés rencontres par certaines entreprises dispo-
sant du label " start-up ou du label incubateur », lesquelles se sont vues exiger, pour le bénéfice de l'exonéra-
tion en matière de TAP et de l'IRG ou de l'IBS, la présentation des décisions d'éligibilité aux avantages fis -
caux prévues aux annexes I et II du décret exécutif rappelé en référence, et ce, quand bien même les entre-
prises en question ne sollicitent pas l'exonération de TVA.
A ce titre et en vue de lever toute équivoque, il convient de souligner que les décisions en question ne sont
exigées qu'en cas de sollicitation de l'exonération de la TVA. pour l'acquisition des biens figurant sur la liste
des équipements rentrant dans la réalisation des projets d'investissement des incubateurs ou des start-up, se-
lon le cas.
En effet, le bénéfice de l'exonération de la TAP et de l'IBS ou de l'IRG, n'est nullement subordonné à la pré -
sentation desdites décisions.
Aussi, il y a lieu d'instruire vos services à l'effet de ne pas subordonner le bénéfice des exonérations en ma -
tière de TAP, l’IBS et d'IRG à la présentation des décisions d'éligibilité citées supra.
Enfin, il est opportun de vous rappeler que les modalités d'octroi des exonérations en question, sont énoncées
à l'instruction rappelée en référence, à laquelle il faudra se conformer.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note, veiller à son application et me rendre
compte des difficultés éventuellement rencontrées.

19
(7)
Est-ce que le versement d'espèces au compte bancaire du fournisseur ouvre droit au bénéfice de la ré-
faction au titre des ventes en gros ?
La loi de finances pour 2023 qui vient d'être publiée autorise désormais la déductibilité de la charge et
la récupération de la TVA au titre des opérations réglées par versement d'espèces au compte bancaire
ou postal du fournisseur (Articles 169-1 et 30 du Code des TCA), alignant ainsi, au plan fiscal, ce
mode de règlement sur les autres moyens de paiement scripturaux prévus à l'article 4 du décret exécu-
tif N° 15-153 du 16 juin 2015.
On en déduit ainsi que ce moyen de règlement est également admis pour le bénéfice de la réfaction en
matière de TAP sur les ventes en gros, tel que prévu aux articles 219 et 219 bis du code des impôts di-
rects.
Remarque
Le 15/03/2018 nous avons dit non a ce paragraphe, le temps nous a donné raison !
Les versements effectués par un client en espèces au compte bancaire ou postal de ses fournisseurs ont
assimilés des paiements en espèces.
Ce que nous refusons catotiquement
Ce paragraphe
**Cependant est-il précisé, qu'au plan fiscal et en application des prescriptions du décret exécutif suscité, les
versements effectués par un client en espèces au compte bancaire ou postal de ses fournisseurs ont assimilés
des paiements n espèces.**
A suscité beaucoup de questions ; nous n’allons pas faire un sujet de discutions, laissons cela, au notes
ci après ;
La loi
I)- TIMBRE DE QUITTANCES
Section 1
Généralités, tarifs
Article 100
Modifié par les articles 78 de la loi de finances pour 1986, 41 de la loi de finances pour 1993, 59 de la loi de
finances pour 1994, 63 de la loi de finances pour 1996,29 de la loi de finances pour 2000, 2 de la loi de fi-
nances complémentaire pour 2000, 27 de la loi de finances pour 2002 et 36 de la loi de finances 2003.
I) - Les titres de quelque nature qu'ils soient, signés ou non signés, faits sous signatures privées, qui com-
portent libération ou qui constatent des paiements ou des versements de sommes, sont assujettis à un droit de
timbre dont la quotité est fixée à raison de un 1 Dinar par tranche de cent (100) Dinars ou fraction de
tranches de 100 Dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500
DA. (1)
Les sommes dont le montant n'excède pas 20DA ne donnent pas lieu à l'application du droit.
II) - Sont frappés d'un droit de timbre de quittance uniforme de 20 DA :
1)- les pièces comportant reçu pur et simple, libération ou décharge de titres, valeurs ou objets, exception
faite des reçus relatifs aux chèques remis à l'encaissement;
2)- les reçus constatant un dépôt d'espèces effectué auprès d'une entreprise, ou d'une personne physique.
II)- Article 256
Sont exemptés du droit de timbre de quittance, les acquits inscrits sur les chèques ou titres séparés du chèque
ainsi que sur les lettres de change, billets à ordre et autres effets de commerce.
Les ordres de virement sont exemptés du droit de timbre.
Article 257
Sont également dispensés du droit de timbre des quittances :
1)- les quittances de 5 DA et au-dessous, quand il ne s'agit pas d'un acompte ou d'une quittance finale sur une
plus forte somme;
2)- les reconnaissances et reçus donnés soit par lettres, soit autrement pour constater la remise d'effets de
commerce à négocier, à accepter ou à encaisser;
3)- Les écrits ayant pour objet soit la reprise des marchandises livrées à condition ou des enveloppes et réci-
pients ayant servi à des livraisons, soit la déduction de la valeur des mêmes enveloppes ou récipients, que
cette reprise ou cette déduction soit constatée par des pièces distinctes ou par des mentions inscrites sur les
factures.
Article 258

20
Toute quittance de sommes réglées par voie de chèque tiré sur un banquier, un agent de change ou un comp-
table du trésor participant au service de fonds particuliers ou par voie de chèque postal, ou par virement en
banque ou par virement postal, est exemptée du droit de timbre de quittance à la condition de mentionner :
- la date et le numéro du chèque, ainsi que le nom du tiré ou le numéro du compte postal, la date du débit et
l'indication du bureau de chèque postaux qui tient ce compte, lorsque le règlement a lieu par chèque postal;
- la date de l'ordre de virement, la date de son exécution et la désignation des banques qui ont concouru à
l'opération, lorsque le règlement a lieu par virement bancaire.
Toute contravention aux dispositions qui précèdent est punie d'une amende fixe de 200 DA. L'amende est
due pour chaque acte, écrit, quittance, reçu ou décharge sans préjudice, s'il y a lieu, de l'application des
peines prévues à l'article 34 ci-dessus.
Article 258 bis.
Créé par l'article 69 de la loi de finances pour 1996.
Sont dispensés du droit de timbre prévus à l'article 100-II du présent code, les reçus constatant un dépôt d'es-
pèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimilé.
Article 258 ter.
Créé par l'article 20 de la loi de finances pour 2001.
Sont également dispensés exemptés des droits de timbre , les mandats émis et payés par l'opérateur postal
bénéficiant du régime de l'exclusivité.
Article 258 quater.
Créé par l'article 9 de la loi de finances complémentaire pour 2001.
Sont également dispensées du droit de timbre , prévu à l'article 100-du présent code, les quittances de
sommes réglées par un dépôt d'espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimilé.
(1)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction du Contentieux
S/Direction du Contentieux de l’Impôt sur le Revenu
N° 719MF/DGI/DCTX/SDCTX.IR
Alger, le 29 décembre 1999
NOTE
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Objet : Contentieux – Droit de timbre
L’administration centrale a été saisie par nombre de réclamations émanant de contribuables qui ont fait l’ob-
jet de rappels en matière de droits de timbre sur les factures dont le paiement a été effectué par versement en
espèces au compte bancaire de leurs fournisseurs, et ce, au titre de l’année 1998.
Il est rappelé, à cet égard, que durant l’année considérée les services fiscaux locaux n’ont
pas procédé à l’application du droit timbre aux factures en cause conformément à la note n°143MF/DGI/
DOF/SDOF du 22 Février 1998 qui prescrivait de dispenser du droit timbre de quittance les factures en ques-
tion.
Il est noté, à ce titre, que ladite note a interprété de façon erronée les dispositions de l’article 258 du Code du
timbre, lesquelles prévoient que seules les quittances dont le paiement est effectué par chèque sont, sous cer-
taines conditions, exonérées de droit de timbre.
Eu égard à ce qui précède, il ne saurait être question de procéder à un quelconque rappel d’imposition au titre
des factures n’ayant pas l’objet de prélèvement de droit de timbre pour le motif sus-évoqué. Par ailleurs, il
convient d’opérer la régularisation des contribuables ayant déjà fait l’objet d’un rappel d’imposition en la
matière.
(2)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales
S/Direction de la Garantie et des Régimes
Fiscaux Particuliers
21
N°840 F/DGI/DOF/SDOF/ CRFP
Alger, le 11 octobre 1998
Note
A
Monsieur le Directeur des Impôts de la Wilaya de Blida
OBJET : Timbre de quittance - Règlement de factures par versements bancaires.
Référence : Votre correspondance n° 290/D1W/SDOF/B2/93 du 25/05/1998.
Par correspondance visée en référence, vous demandez à savoir si les factures de ventes acquittées par les
clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs sont assujetties au timbre de
quittance.
Vous ajoutez, que certains comptables privés persistent soutenir que les versements du genre sont dispensés
du droit de timbre de quittance tout en faisant valoir le contenu d'une correspondance adressée à l'un de leurs
confrères en date du 24/9/1997 sous le N°
1339/Mf/DGI/DOF/SDOF ainsi que la note n° 143/MF/DGI/DOF/SDOF du 22/02/1998, qui prescrivait de
dispenser du droit de timbre de quittance les versements de l'espèce conformément aux dispositions de l'art
258 BIS du code du timbre.
En réponse, j'ai l'honneur ; de vous faire connaître que conformément à L'article 258 du code du timbre,
seules Les factures réglées par voie de chèque ou Virement bancaire ou
Postal sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui
constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article.
Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur ceux ci sont dispensés du droit de timbre
uniforme de 5.00 DA
En effet, l'article 258 bis du code du timbre ne dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué au-
près d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre prévu à l'article 100-II du
présent code, Or, l’art 100-II dont il s'agit traite du droit de timbre de quittance uniforme de 500 DA
A cet effet, je vous fais savoir que la correspondance N°1339/DGI/DOF/SDOF et la note N°143/DGI/DOF/
SDOF, interprétaient les dispositions de l'art 258 bis du code du timbre d'une façon erronée, par conséquent,
il y a lieu de ne plus s'y référer.
En conclusion, je porte à votre connaissance que les factures de ventes acquittées au moyen de versements en
espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance conformément aux dis-
positions de l'article 100-I du code du timbre
(3)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
CIRCULAIRE N° 05 MF/MDB/DGI/DLF/LF/LFC/ 2001
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à:
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Objet : Timbre des quittances - Exemption.
Référence : - Article 09 de la loi n°01-12 du 19 Juillet 2001, portant loi de finances complémentaire
pour 2001.
- Article 258 quater du code du timbre.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les dispositions de l’article 258
quater créé au sein du code du timbre par l’article 9 de la loi de finances complémentaire pour 2001.
I)- EXEMPTION DU DROIT DE TIMBRE UNIFORME DES QUITTANCES :
L’article 09 de la loi de finances complémentaire pour 2001 a créé au sein du code du timbre un article 258
quater qui exempte du timbre des quittances prévu à l’article 100 du code du timbre, les quittances de
sommes dont le règlement a été effectué par un dépôt d’espèces auprès d’une banque ou d’un établissement
assimilé.
Néanmoins, il demeure entendu que les références du dépôt doivent être mentionnées sur la quittance (fac-
ture).
II)- DATE D’EFFET
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 21 Juillet 2001.
22
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et me faire part,
sous le timbre de la présente circulaire, des difficultés éventuellement rencontrées.
(4)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales
S/Direction Des Opérations Fiscales
N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF/
Alger, le 22 février 1998
Note
A
Messieurs les Directeurs Des Impôts de wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux Des Impôts
Objet : Timbre de quittances.
Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué par l'article 69
de la loi de finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les dépôts bancaires, j'ai l'honneur
de vous informer qu'il y a lieu d'entendre par dépôts bancaires, tout versement au profit d'un titulaire d'un
compte bancaire et ce quels qu'en soient le motif du versement ou la qualité de la partie versante.
A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour objet d'encoura-
ger l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de transactions commerciales.
La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser l'usage du cir-
cuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de l'impôt.
Il vous est demandé de veiller à l’application stricte de la présence note.
(5)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales
S/ Direction de la Garantie et des Régimes Fiscaux Particuliers
N° 1844 MF/DGI/DOF/SDOF/ CRFP
Alger, le 29 août 2001
Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de wilaya
En communication à :
Monsieur l’inspecteur Général des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Centraux
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Objet : Timbre Quittance
Référence : Article 9 de la loi de finances pour 2001
L'attention de l'Administration Centrale a été attirée sur les. Hésitations ayant apparu quant à l'application de
l'article 9 de la loi n°01-12 du 19 Juillet 2001 portant loi de finances complémentaire pour 2001 et relatif aux
dépôts d'espèces' auprès d'une banque ou d'un établissement assimilé.
A cet effet, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance ce qui suit :
1)- l'article créé au sein du code du timbre par l'article 9 de la loi de finances complémentaire pour 2001 est
en fait l'article.258 quater (cf. texte en arabe) et non pas 258ter qui existe déjà au sein du code du timbre.
2)- la disposition introduite par l'article 9 cité supra, vise à exonérer du droit de timbre de quittances édicté
par l'article 100 du code du timbre.
Les titres comportant libération ou constatant des paiements réglés par voie de dépôt auprès d'une banque et
ce dans le but de favoriser l'usage du circuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour
l'assiette de l'impôt.
Aussi, toute facture réglée par voie de versement en espèces auprès d'une banque ou d'un établissement assi-
milé sera, dorénavant, exonérée du droit d e timbre d e quittances.

23
Toutefois, à l'occasion du contrôle du paiement de droit de timbre, les services doivent s'assurer que le reçu
constatant le versement en espèces délivré par fa banque, est annexé à la facture.
A défaut, cette dernière sera considérée comme réglée en espèces, par conséquent entrant dans le champ d'ap-
plication de l'article 100 du code du Timbre.
(6)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
Sous Direction Des Normes et Procédures
N° 1694MF/DGI/ RDV/SD/NP/B2/HZ
Alger le 04/09/2002
Note
A
Monsieur le Chef de Service Des Recherches et Vérifications D’Alger
Objet : Droits de Timbre sur rehaussement
Référence : N°443/MF/DGI du 14 juillet 2001
Notre envoi N°546/MF/DGI/DRV/SRV Alger du 12.08.2002
Par envoi visé en seconde référence, vous demandez à être instruit sur la démarche à suivre concernant l’im-
position des rehaussements sur chiffre d’affaires au titre du droit de timbre.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les dispositions de la note citée en première référence
prévoient clairement que les rehaussements, en absence de titre (facture) ne sont pas passibles de droit de
timbre.
En conséquence, il y a lieu d’instruire les vérificateurs des précisions rappelées ci dessus.

(7)
Décret exécutif n° 15-153 du 28 Chaâbane 1436 correspondant au 16 juin 2015 fixant le seuil appli-
cable aux paiements devant être effectués par les moyens de paiements scripturaux à travers les cir-
cuits bancaires et financiers.
Article 1er.
En application de l’article 6 de la loi n° 05-01 du 27 Dhou El Hidja 1425 correspondant au 6 février 2005,
modifiée et complétée, susvisée, le présent décret a pour objet de définir le seuil applicable aux opérations
de paiements devant être effectués par les moyens de paiement scripturaux à travers les circuits bancaires et
financiers.
Article 2.
Tout paiement égal ou supérieur aux montants, ci-après, doit être effectué par des moyens de paie-
ment scripturaux à travers les circuits bancaires et financiers :
- cinq millions de dinars (5.000.000 DA), pour l’achat de biens immobiliers ;
un million de dinars (1.000.000 DA), pour l’achat de :
- yachts ou bateaux de plaisance avec ou sans voile, avec ou sans moteur auxiliaire ;
- matériels roulants neufs et d’équipements industriels neufs, de véhicules neufs, de motocyclettes et de cy-
clomoteurs soumis à immatriculation, auprès des concessionnaires automobiles ou autres distributeurs et re-
vendeurs agréés ;
- biens de valeur auprès des marchands de pierres et métaux précieux ;
- objets d’antiquité et d'œuvres d’art ;
- meubles et effets mobiliers corporels aux enchères publiques.
Article 3.
Tout paiement égal ou supérieur à la somme de un million de dinars (1.000.000 DA) effectué en règlement
des services fournis par les entreprises et professions non financières prévus à l’article 4 de la loi n° 05-01 du
27 Dhou El Hidja 1425 correspondant au 6 février 2005, modifiée et complétée, susvisée, doit être effectué
par les moyens de paiement scripturaux.
Article 4. —
Au sens du présent décret, les moyens de paiement scripturaux, visés à l’article 2 ci-dessus, sont tous les ins-
truments qui permettent le transfert de fonds à travers les circuits bancaires et financiers, notamment :
- le chèque ;
- le virement ;
- la carte de paiement ;
24
- le prélèvement ;
- la lettre de change ;
- le billet à ordre ;
- et tout autre moyen de paiement scriptural prévu par la loi.
Article 5.
Les dispositions du présent décret s’appliquent également aux opérations de paiements partiels d’une même
dette volontairement fractionnée et dont le montant global est supérieur aux seuils fixés ci-dessus.
Article 6.
Les administrations publiques, les organismes publics, les entreprises gérant un service public ainsi que les
opérateurs publics et privés sont tenus d’accepter les règlements des transactions, des factures et des dettes
par les moyens de paiement scripturaux, conformément à l’article 4 ci-dessus.
Article 7.
Le non-respect des dispositions du présent décret entraîne l’application des dispositions de l’article 31 de la
loi n° 05-01 du 27 Dhou El Hidja 1425 correspondant au 6 février 2005, modifiée et complétée, relative à la
prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Article 8.
Sont abrogées les dispositions du décret exécutif n° 10-181 du Aouel Chaâbane 1431 correspondant au 13
juillet 2010 fixant le seuil applicable aux opérations de paiements devant être effectués par les moyens de
paiements à travers les circuits bancaires et financiers
Article 9.
Les dispositions du présent décret sont précisées, en cas de besoin, par arrêté du ministre des finances.
Article 10.
Les dispositions du présent décret prennent effet à partir du 1er juillet 2015.
Article 11. —
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
(8)
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère des finances
Direction générale des impôts
Direction de la législation
Et de la réglementation fiscale
Alger, le 08/02/2018
CIRCULAIRE n°03/ MF/DGI/DLRF/LF18
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.
En communication à:
Madame et Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux.
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications.
Objet: Déductibilité des charges liées aux loyers, a ux dépenses d'entretien et de réparation des véhicules de
tourisme et des charges d dépassant 300.000 DA payées en espèces.
Référence. : - Articles 8 et 10 de la loi n" 17-11d. u 8 Rabie E thani 1439 correspondant au27
décembre 2017, portant loi de finances pour 2018;
- Articles 1.69 et1,41, du code des impôts directs et taxes assimilées.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services fiscaux les
Modifications introduites par les articles 8 et 10 d e la loi de finances pour 2018 au niveau de des articles
169 et 141d,u code des impôts directs et taxes assimilées.
I)- Déductibilité des charges liées aux loyers, aux dépenses d’entretien et de réparation des véhicules
de tourisme (article 8 de la loi de finances pour 2018)
L'article 8 de la loi de finances pour 2018, qui a modifié les dispositions de l'article 169
du code des impôts directs et taxes assimilées, ont énuméré d'une manière expresse, les charges se rapportant
aux véhicules de tourisme, ne constituant pas l'outil principal de l'activité, qui ne sont pas admises en déduc-
tion d es bénéfices servant au calcul de I'IBS ou de l'IRG (régime du réel).
Il s'agit des charges relatives aux loyers et aux dépenses d'entretien et de réparation des véhicules en ques-
tion.
Par charges de loyers, il est entendu les dépenses relatives à la location des véhicules
25
Suscitées ou ceux versés dans le cadre d'un crédit-bail par le crédit-preneur.
Par dépenses de réparation, il est entendu non seulement les dépenses liées à la prestation de réparation pro-
prement dite, mais également celles liées à l'achat des pièces de rechange.
Par ailleurs, n'entrent pas, cependant, dans le champ loyers d'application de cette mesure, les loyers et les dé-
penses d'entretien au réparation des véhicules constituant l’outil principal de l'activité à l'exemple des socié-
tés de taxi, des auto-écoles e t des sociétés de location de véhicules.
II)- Déductibilité des charges liées aux loyers, aux dépenses d’entretien et de réparation des véhicules
de tourisme et des charges dépassant les 300 000 DApayées en espèces
Les dispositions de l'article 10 de la loi de finances pour 2018 ont exclu de la déductibilité de la base d'impo-
sition de 1'IBS ou de I'IRG (régime du réel), les charges remplissant les conditions générales de déductibilité
au plan fiscal mais dont le paiement est effectué en espèces lorsque le montant de la facture excède trois cent
mille dinars (300,000 DA) en toutes taxes comprises (TTC).
1)- Notion de paiements autres qu’en espèces
La notion de paiements autres qu'en espèces est précisée par les dispositions de l'article 4 du décret exécutif
n°15-153 du 15 juin 2015, qui donnent une définition des moyens scripturaux devant être utilisés dans le
cadre des transactions financières lorsqu’elles dépassent un certain seuil.
Il s'agit du chèque, du virement, de la carte de paiement, du prélèvement' de la lettre de change, du billet à
ordre et tout moyen de paiement scriptural prévu par la loi.
Cependant est-il précisé, qu'au plan fiscal et en application des prescriptions du décret exécutif suscité, les
versements effectués par un client en espèces au compte bancaire ou postal de ses fournisseurs ont assimilés
des paiements n espèces.
2)- Cas spécifiques:
Pour les charges dépassant les 300.000D A, la déductibilité de la charge de la base d'imposition de I'IBS ou
de l'IRG ne peut être admise en cas de paiement fraction né opérée en espèces pour une partie du montant de
la transaction et ce, quand bien même que l’autre partie est payée par un moyen autre qu’, en espèces.
III)- Date d’effet
Ces dispositions entrent en vigueur à compter du 1 er janvier 2018.
Elles sont applicables aux charges suscitées engagées à compter de cette date.
Veuillez assurer une large diffusion de Ia présente note et me rendre destinataire des éventuelles difficultés
rencontrées lors de son application.

26
(8)
A partir de combien d'employés les taxes de formation et d'apprentissage sont-elles dues ?
Les artisans et les titulaires de professions libérales sont-ils concernés par ces 2 taxes?
La taxe de formation est due pour les établissements qui emploient en moyenne 20 salariés ou plus.
La taxe d'apprentissage est par contre due pour les établissements qui emploient un salarié ou plus.
Tous les employeurs à l'exception des administrations et institutions publiques sont concernés par ces
2 taxes, y compris les artisans et les titulaires de professions libérales répondant aux conditions d'ef-
fectifs citées ci-dessus.
Références: Articles 196 bis et 196 ter du code des impôts directs.
Remarque
‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬
‫وزارة المالية‬
‫المديرية العامة للضرائب‬
‫قسم التشريع و التنظيم الجبائيين و الشؤون القانونية‬
‫مديرية التشريع و التنظيم الجبائيين‬
CIRCULAIRE N° 19/MF/DGI/DLRFAJ/DLRF/LF22 DU 14 FÉVRIER 2023
A
- MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
- MADAME ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS -MESDAMES ET
MESSIEURS LES DIRECTEURS DES IMPOTS DE WILAYAS
En communication à :
- MONSIEUR L'INSPECTEUR GENERAL DES SERVICES FISCAUX
- MESSIEURS LES CHEFS DE DIVISIONS
-MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS DE L'ADMINISTRATION CENTRALE -
MESSIEURS LES INSPECTEURS RÉGIONAUX DES SERVICES FISCAUX
Objet: Taxe de formation professionnelle continue et taxe d'apprentissage.
Références: Article 56 de la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30 décembre
2021 portant loi de finances pour 2022;
- Articles 196 bis à 196 octiès du CIDTA;
- Arrêté interministériel du 27 Joumada El Oula 1444 correspondant au 21 décembre 2022, fixant les
modalités d'application de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage.
P. I. Une (01) copie de l'arrêté interministériel du 21 décembre 2022.
La présente circulaire a pour objet de préciser, pour les services fiscaux, les modalités d'application des dis-
positions de l'article 56 de la Loi de Finances (LF) pour 2022, ayant codifié les dispositions relatives à la
taxe de formation professionnelle continue et celles afférentes à la taxe d'apprentissage, au sein du Code des
Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), dans sa « Première partie - Impôts perçus au profit de l'État »,
en créant en son sein, le «< Titre IV - Taxe de formation professionnelle et taxe d'apprentissage », compre-
nant les articles 196 bis à 196 octies de ce code.
Par conséquent, les dispositions des articles 54 de la loi de finances pour 1991 et 56 de la LF pour 1998, mo-
difiés et complétés, traitant de ces deux taxes, sont respectivement abrogées par les articles 143 et 145 de la
LF pour 2022.
Aussi, le traitement de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage s'effectuera,
dans le cadre de la présente circulaire, suivant le plan repris ci-après:
TAXE DE FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE ET TAXE D'APPRENTISSAGE
1)- ECONOMIE DE LA MESURE
II)- CHAMP D'APPLICATION
III)- EXONERATION APPLICABLE ET EXCLUSION PREVUE
III.1.)- Exonération prévue au titre de la taxe de formation professionnelle continue
III.2)- Exclusion de l'exonération de la taxe d'apprentissage
IV)- BASE D'IMPOSITION
V)- DETERMINATION DES TAUX D'IMPOSITION
V.1)- Non réalisation d'effort en matière de formation professionnelle continue et/ou d'apprentissage
V.2)- Réalisation partielle d'actions de formation professionnelle continue et/ou d'apprentissage - Dé-
termination du ratio de calcul du taux d'imposition
V.3)- Dépenses à prendre en considération

27
V.4. Possibilité d'affectation du montant du reliquat relatif à l'apprentissage au profit des actions de
formation professionnelle continue
V.5) Non déductibilité des deux taxes pour la détermination du bénéfice imposable
VI)- MODALITES DE DECLARATION ET DE PAIEMENT DES TAXES ET REGLES DE RE-
COUVREMENT, DE CONTROLE ET DE CONTENTIEUX APPLICABLES
VI.1)- Délai de souscription de la déclaration
VI.2)- Lieu de souscription de la déclaration et de paiement des droits :
VI.3)- Pièces à joindre à la déclaration
VI.4)- Règles de recouvrement, de contrôle et de contentieux applicables
VII)- AFFECTATION DU PRODUIT DES TAXES
VIII)- DATE D'EFFET
I)- ECONOMIE DE LA MESURE
La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage, tirent leur s raisons de leur institu-
tion, de la législation régissant ces deux volets qui incitent les en d'une part, à financer annuellement, des
cycles de formation professionnelle continue, assurés par des établissements spécialisés et agréés, à l'effet
d'assurer la mobilité du personnel, l'amélioration de la production, de la productivité et l'acquisition de nou-
velles technologies et des techniques de gestion et d'administration;
et, d'autre part, à dispenser en son sein, au titre de chaque exercice, des stages d'initiation aux métiers au pro-
fit des jeunes apprentis, dans l'optique de la transmission générationnelle des métiers et de savoir-faire au
profit de ces derniers.
A défaut ou dans le cas où l'effort annuel fourni, au titre des deux catégories d'actions relatives à la formation
professionnelle continue et à l'apprentissage est insuffisant, l'entreprise se verra appliquer des taxes, régies
avant l'avènement de la loi de finances pour 2022, par des dispositions diverses de lois de finances pour les
exercices 1991 (Art. 54), 1998 (Art. 55 et 56) et 2007 (Art. 79), avant d'être insérées dans le CIDTA, assorti
par des aménagements législatifs importants ayant porté sur :
- La simplification et l'allègement des procédures;
- La définition du champ d'application de ces taxes;
- L'énumération des charges qui entrent dans l'évaluation de l'effort de formation;
- La fixation des règles de contrôle et de contentieux applicables à ces taxes;
- La définition de la notion de masse salariale annuelle globale;
- La possibilité accordée aux entreprises d'affecter le reliquat du montant relatif aux actions d'apprentissage
non dépensé, au profit des actions de formation professionnelle continue;
- La détermination des modalités de déclaration et de paiement des taxes suscitées.
II)- CHAMP D'APPLICATION
Les employeurs établis ou domiciliés en Algérie, quelle que soit la nature de l'activité exercée, sont soumis
en vertu des dispositions de l'article 196 bis du CIDTA, à la taxe de formation professionnelle continue et à
la taxe d'apprentissage, à l'exclusion des institutions et administrations publiques.
Sont considérés comme employeurs établis ou domiciliés en Algérie, conformément aux dispositions de
l'article 3 de l'arrêté interministériel du 21 décembre 2022 cité en troisième référence :
- Les personnes morales de droit algérien ;
- Les personnes physiques et morales établies ou domiciliées en Algérie ;
- Les personnes physiques et morales non résidentes en Algérie, intervenant par le biais d'un établissement
stable, tel que défini par les dispositions fiscales conventionnelles.
III)- EXONERATION APPLICABLE ET EXCLUSION PREVUE
III.1)- Exonération prévue au titre de la taxe de formation professionnelle continue:
Les employeurs concernés par la taxe de formation professionnelle continue, ayant moins de vingt (20) em-
ployés bénéficient d'une exonération, au titre de la taxe de formation professionnelle continue, conformément
aux dispositions de l'article 196 ter du CIDTA.
III-2)- Exclusion de l’exonération de la taxe d’apprentissage
Dans ce cadre, il y a lieu de noter que les dispositions de l'article cité ci-dessus, ne prévoient pas d'exemption
au titre de la taxe d'apprentissage.
A ce titre, tout employeur entrant dans le champ d'application de cette taxe, n'ayant pas entrepris d'action en
matière d'apprentissage, au cours d'un exercice considéré, est assujettis av cette taxe, quel que soit la taille de
son entreprise ou le nombre de personnes employées.
IV. BASE D'IMPOSITION
En application des dispositions de l'article 196 quater du CIDTA, les employeurs soumis à la taxe de forma-
tion professionnelle continue et à la taxe d'apprentissage, sont tenus de consacrer un montant minimum égal
28
à 1 % de la masse salariale annuelle, aux actions de formation professionnelle continue de leur personnel et
un montant minimum égal à 1% de la masse salariale annuelle aux actions de formation en apprentissage,
soit un taux cumulé de 2 %, pour ces deux catégories d'actions.
La masse salariale annuelle servant de base de calcul de la taxe de formation professionnelle continue et de la
taxe d'apprentissage, est constituée, en vertu des dispositions de l'article 4 de l'arrêté interministériel du 21
décembre 2022, de l'ensemble des rémunérations brutes, toutes primes et indemnités comprises, versées aux
employés, avant déduction des cotisations sociales et de retraites ainsi que de l'IRG/Salaires.
Exemple n°1:
Soit une entreprise de fabrication de pièces mécaniques de précision a payé, au titre des 12 mois de l'exercice
2022, pour ses 200 employés, des salaires dont le montant brut s'élève avant tout prélèvement fiscal et para-
fiscal à 200.000.000 DA.
Montant minimal devant être consacré aux actions de formation professionnelle continue:
200, 000, 000 DA x 1 % -2.000.000 DA
Montant minimal devant être consacré aux actions de formation en apprentissage:
200. 000. 000 DA x 1 % = 2.000.000 DA
V)- DETERMINATION DES TAUX D'IMPOSITION
En vertu des dispositions de l'article 196 quinquies du CIDTA, la non réalisation, au titre d'une année, d'ac-
tions de formation professionnelle continue et/ou d'apprentissage ou la réalisation partielle de ces dernières,
entraîne l'acquittement des taxes y relatives.
V.1)- Non réalisation d'effort en matière de formation professionnelle continue et/ou d'apprentissage:
Si l'entreprise n'a engagé, au cours de l'année, aucune action de formation professionnelle continue et d'ap-
prentissage, elle sera astreinte au paiement des deux taxes en question, au taux plein de 01%, calculé sur la
masse salariale brute.
Ainsi, dans l'exemple N°1 illustré ci-haut, si l'entreprise n'a entrepris aucune action de formation profession-
nelle continue et d'apprentissage, elle sera dans l'obligation de s'acquitter d'un montant global de 4.000.000
de DA, représentant :
- 2.000.000 DA (200.000, 000 DA x 1% ) pour la taxe de formation professionnelle continue;
- 2.000.000 DA (200.000. 000 DA x 1 %) pour la taxe d'apprentissage.
V.2)- Réalisation partielle d'actions de formation professionnelle continue et/ou d'apprentissage - Dé -
termination du ratio de calcul du taux d'imposition:
Dans le cas de la réalisation partielle d'actions de formation professionnelle continue et d'apprentissage, les
entreprises s'acquitteront de ces deux taxes, à concurrence des différentiels de taux représentant les actions de
formation professionnelle continue et d'apprentissage non accomplies, calculés, en application de l'article 196
quinquies sus cité, comme suit:
A)- Pour la taxe de formation professionnelle continue:
Ce taux est calculé:
D'une part, à partir du ratio issu des deux montants suivants :
Au numérateur :
Le montant des dépenses annuelles engagées dans le cadre des formation professionnelle continue;
Au dénominateur :
La masse salariale annuelle.

Dépenses liées à la formation professionnelle = Ratio (%) de l'effort consacré à la formation


continue professionnelle continue
Masse salariale annuelle

Et d'autre part, de la différence dégagée entre le taux légal de 1% et le ratio ci-avant calculé.

Taux d'imposition: 1% Ratio (%) de l'effort consacré à la formation professionnelle continue

Dans le cas où la différence dégagée entre le taux légal et le ratio, ci-dessus, est égale ou supérieure à 1%,
l'entreprise est dispensée de tout paiement, au titre de cette taxe.
Si, par contre, la différence enregistrée est inférieure à 1%, l'entreprise est tenue de s'acquitter de cette taxe, à
concurrence de cette différence.
Exemple n°2:

29
Dans le cadre de l'exemple n° 1, il en ressort l'obligation assignée à l'entreprise d'engager, pour l'exercice
2022, des actions de formation professionnelle continue pour ses 200 employés, à hauteur d'un seuil minimal
de 2. 000 000 DA pour une masse salariale brute de 200.000.000 DA.
Supposons que l'entreprise a dépensé, en matière de formation professionnelle continue pour 2022, qu'un
montant global de 800.000 DA.
- Calcul du ratio de l'effort de formation: 800.000/200.000.000 = 0,40%
Détermination du taux d'imposition: 1% - 0,40 % = 0,60%
Montant de la taxe à payer: 200.000.000 × 0,60 % = 1.200.000 DA
B)- Pour la taxe d'apprentissage:
Ce taux est calculé:
D'une part, à partir du ratio issu des deux montants suivants :
Au numérateur:
Le montant des dépenses annuelles engagées dans le cadre des actions d'apprentissage;
Au dénominateur :
La masse salariale annuelle.

Dépense liées à l’apprentissage =Ratio (%) consacré à l'effort d'apprentissage


Masse salariale annuelle

Et d'autre part, de la différence dégagée entre le taux légal de 1% et le ratio ci-avant calculé.
Le pourcentage dégagé de cette soustraction servira de taux d'imposition à cette taxe.

Taux d'imposition: 1% - Ratio (%) consacré à l'effort d'apprentissage

Dans le cas où la différence dégagée entre le taux légal et le ratio, ci-dessus, est égale ou supérieure à 1%,
l'entreprise est dispensée de tout paiement, au titre de cette taxe.
Si, par contre, la différence enregistrée est inférieure à 1%, l'entreprise est tenue de s'acquitter de cette taxe, à
concurrence de cette différence.
Exemple n° 3:
Dans le cadre de l'exemple n° 1, il en ressort l'obligation assignée à l'entreprise d'engager, pour l'exercice
2022, des actions d'actions d'apprentissage, à hauteur d'un seuil minimale de 2 000 000 DA, pour une masse
salariale brute de 200.000.000 DA.
Supposons que l'entreprise n'a dépensé, en matière de formation en apprentissage pour 2022, qu'un montant
global de 1.600.000 DA.
- Calcul du ratio de l'effort de formation en apprentissage: 1.600.000/200.000.000 = 0,80 %
- Détermination du taux d'imposition: 1 % - 0,80 % = 0,20 %
-Montant de la taxe à payer: 200.000.000 × 0,20 % = 400.000 DA
V.3)- Dépenses à prendre en considération :
Les dépenses qu'il convient de prendre en considération, dans le cadre de la justification de l'effort de forma-
tion professionnelle continue ou d'apprentissage, sont détaillées comme suit:
A)- Au titre des dépenses de formation professionnelle continue:
Il est retenu les dépenses relatives à (ou aux):
La formation dispensée par des organismes de formation agréés cités ci-après :
- Des établissements de formation relevant des institutions ou administrations publiques;
- Des centres de formation relevant des entreprises publiques;
- Des établissements de formation privés agréés par le secteur de la formation professionnelle.
- Frais de transport;
- Frais d'hébergement;
- Frais de restauration;
- Frais afférents à l'assurance supportée par l'employeur, générés par les formations dispensées.
B.)- Au titre des dépenses de formation en apprentissage:
Il est retenu les dépenses suivantes :
Les primes accordées aux maîtres de stages;
- Les présalaires accordés aux apprentis;
- Le coût des fournitures, des vêtements professionnels et des outils utilisés par les apprentis;
Toutes les dépenses entrant directement ou indirectement dans le cadre des actions d'apprentissage.
- Détermination des montants des dépenses engagées :
30
Les montants des dépenses engagées, dans le cadre des actions de formation professionnelle continue et d'ap-
prentissage, doivent être déterminés en Toutes Taxes Comprises (TTC), dans la mesure où les dépenses d'es-
pèces ne sont pas éligibles au droit à déduction, conformément aux dispositions de l'article 29 du Code des
Taxes sur le Chiffres d'Affaires, qui n'accordent la récupération de la TVA/Achats que sur les éléments du
prix, ayant concouru à la réalisation d'une opération imposable.
V.4)- Possibilité d'affectation du montant du reliquat relatif à l'apprentissage actions de formation
professionnelle continue:
Lorsque le taux de 1% de la masse salariale annuelle, prévu à l'article 196 quater du Cl être consacré aux ac-
tions d'apprentissage n'a pas été atteint, pour des motifs dûment justifiés, le différentiel dégagé peut être af-
fecté aux actions de formation professionnelle continue, et ce, conformément à l'article 196 quinquies du
CIDTA.
Par contre, si le taux de 1% de la masse salariale annuelle devant être consacré aux actions de formation pro-
fessionnelle continue n'est pas réalisé, le différentiel dégagé ne peut faire l'objet d'affectation aux actions
d'apprentissage.
En somme, l'entreprise est tenue, dans tous les cas de figure, de réaliser les actions de formation profession-
nelle continue.
Cependant, pour bénéficier de cette affectation, l'employeur doit fournir, en vertu des dispositions de l'article
6 de l'arrêté interministériel suscité, une attestation justifiant l'incapacité d'atteindre le taux de 1% légalement
prévu, délivrée par les services de la Direction de la Formation Professionnelle territorialement compétents,
soit au cours de l'exercice concernée ou à sa clôture.
Exemple n°4:
Sur une masse salariale brute (avant tout prélèvement fiscal et parafiscal) de l'ordre de 300.000.000 DA, une
entreprise de fabrication de produits chimiques employant 300 travailleurs, a consacré au titre de l'exercice
2022, pour les actions de formation professionnelle continue et d'apprentissage, les montants repris ci-après:
Actions d'apprentissage:
- Montant légal prévisionnel annuel (2022) devant être consacré à ces actions: 3.000.000 DA (300.000.000
DA × 1%)
- Constatation, au cours de l'exercice, que l'entreprise ne peut réaliser qu'à titre partiel, les actions de forma-
tion en apprentissage pour un montant de: 1.600.000 DA (représentant 0,53 % de la masse annuelle globale).
salariale
- Effort d'apprentissage non réalisé exprimé en montant: 1.400.000 DA (3.000.000 DA -1.600.000 DA). Ce
montant peut faire l'objet d'affectation, au cours de l'exercice, à la réalisation d'actions de formation profes-
sionnelle continue.
Actions de formation professionnelle continue:
- Montant légal prévisionnel annuel devant être consacré à ces actions: 3.000.000 DA (300.000.000 DA ×
1%)
- Montant total effectif consacré à la clôture de l'exercice: 4.400.000 DA: 3.000.000 DA représentant 1% de
la masse salariale annuelle globale + 1.400.000 DA représentant le reliquat non réalisé au titre de la forma-
tion en apprentissage affecté aux actions de formation professionnelle continue.
Ainsi dans ce cas, l'entreprise dégagera un ratio de réalisation des actions de formation professionnelle conti-
nue supérieur au taux de 1% légalement requis; comme calculé ci-après :
4.400.000/300.000.000 = 1,47%
Obligation de la consommation de la totalité du reliquat du montant relatif à l'apprentissage dans la réalisa-
tion des actions de formation professionnelle continue:
Le reliquat du montant non utilisé dans l'apprentissage, affecté aux actions de formation professionnelle
continue, doit être engagé totalement dans la réalisation de ces actions, même si cela aboutira à un dépasse-
ment du seuil plafond de 1% de la masse salariale globale, devant être consacré à la formation profession-
nelle au sein de l'entreprise.
A défaut, la différence non consommée du reliquat du montant non affectée aux formation professionnelle
continue, sera repris en imposition, au titre de la taxe d'apprentissage
V.5)- Non déductibilité des deux taxes pour la détermination du bénéfice imposable
La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage, ne sont pas déductibles pour la dé-
termination du résultat fiscal, imposable à l'IRG ou à l'IBS, conformément aux dispositions de l'article 169-5
troisième tiret du CIDTA.
VI)- MODALITES DE DECLARATION ET DE PAIEMENT DES TAXES ET REGLES DE RE -
COUVREMENT, DE CONTROLE ET DE CONTENTIEUX APPLICABLES
VI.1)- Délai de souscription de la déclaration:
31
En vertu des dispositions de l'article 196 sexies du CIDTA et l'article 7 de l'arrêté interministériel du 21 dé-
cembre 2022, les employeurs sont tenus de souscrire la déclaration tenant lieu de bordereau - avis de verse-
ment relative à la taxe de formation professionnelle continue et à la taxe d'apprentissage, jointe en ANNEXE
I de l'arrêté interministériel, ci-avant, cité et au paiement des droits dus, au plus tard le 20 février de l'année
suivant celle, au titre de laquelle les taxes sont dues.
Le modèle d'imprimé est fourni par l'administration fiscale sur support papier ou téléchargeable via son site
Web: (https://www.mfdgi.gov.dz/telechargements).
Octroi d'un délai exceptionnel de déclaration pour l'année 2023:
La publication de l'arrêté interministériel du 21 décembre 2022, étant intervenue le 29 janvier 2023, et à l'ef-
fet de permettre de prendre connaissance des modalités de détermination de l'assiette imposable, le délai de
souscription de la déclaration relative à la taxe de formation professionnelle continue et à la taxe d'apprentis-
sage et l'acquittement des droits dues, au titre de l'exercice 2022, sera prorogé jusqu'au 20 mars 2023, date
butoir à laquelle cette déclaration doit être souscrite.
Observation :
L'absence de taxes exigibles ne dispense pas l'employeur de l'obligation déclarative de la taxe de formation
professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage.
Non souscription ou dépôt tardif de la déclaration:
Le non dépôt de la déclaration par l'employeur entraîne son imposition d'office et l'application de pénalités
d'assiette, conformément aux dispositions de l'article 192 du CIDTA.
La souscription tardive de la déclaration relative à ces deux taxes est passible, quant à elle, des pénalités pré-
vues à l'article 192 cité ci-dessus,
VI.2)- Lieu de souscription de la déclaration et de paiement des droits :
La déclaration suscitée doit être souscrite et les droits acquittés par voie d'auto liquidation, auprès de
la recette des impôts dont relève :
- le siège social ou l'établissement principal, pour les personnes morales;
- le lieu d'activité, pour les personnes physiques: il faut comprendre par lieu d'activité, le lieu de situation du
siège de l'entreprise.
VI.3)- Pièces à joindre à la déclaration :
A)- En matière de formation professionnelle continue:
En application des dispositions de l'article 8 de l'arrêté interministériel suscité, les employeurs sont tenus de
joindre à leur déclaration, un état reprenant les dépenses engagées, dans le cadre de la formation profession-
nelle continue, suivant le modèle joint en ANNEXE II de ce texte réglementaire.
L'état sus indiqué doit:
- être étayé par des copies de factures dûment établies: si, toutefois, le nombre de factures est important l'en-
treprise n'est tenue de déposer que l'état récapitulatif de ces dernières;
- reprendre de façon distincte les dépenses exprimées en TTC, engagées au titr de l'hébergement, de la restau-
ration, de l'assurance, ainsi qu'au titre des frais supportés par l'employeur;
- être appuyé, de l'attestation justifiant l'incapacité d'atteindre le taux de 1%, en matière de formation en ap-
prentissage, délivrée par les services de la Direction de la Formation Professionnelle territorialement compé-
tents, dans le cas où l'entreprise a opté pou l'affectation du montant devant être consacré à l'apprentissage, au
profit des actions de formation professionnelle continue, prévue à l'article 196 quinquies du CIDTA (Cf.
Titre V ci-dessus).
B)- En matière d'apprentissage:
Les employeurs sont également tenus, au titre de l'apprentissage, de joindre à l'appui de leur déclara-
tion :
- L'état détaillé reprenant les dépenses liées à l'apprentissage, suivant le modèle joint en ANNEXE III de l'ar-
rêté interministériel cité en référence;
- L'attestation justifiant l'effort consacré dans le cadre de l'apprentissage, visé par les services de la formation
professionnelle territorialement compétents, suivant le modèle joint en ANNEXE IV de l'arrêté cité supra,
après dépôt d'un dossier auprès des services précédemment cités.
VI.4)- Règles de recouvrement, de contrôle et de contentieux applicables:
La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage, sont soumises aux règles de recou-
vrement, de contrôle et de contentieux régissant les impôts directs et les taxes assimilées.
VII)- AFFECTATION DU PRODUIT DES TAXES
Le produit de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage est affecté au profit
du budget de l’État.

32
À titre de rappel, jusqu'au 31 décembre 2021, le produit des taxes citées ci-dessus était affecté au compte
d'affectation spécial no 302-091 intitulé « Fonds de la promotion de l'apprentissage et de la formation profes-
sionnelle continue », lequel a fait l'objet de clôture par les dispositions de l'article 167 de la LF pour 2021.
VIII)- DATE D'EFFET:
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.
Vous voudrez bien assurer la diffusion de la présente circulaire, veiller à son application et me tenir informé,
en compte opportun, des difficultés éventuellement rencontrées lors de sa mise en œuvre.

(9)
33
En 2021, j'ai donné en location un appartement à usage d'habitation au profit d'une société pour loger
son personnel et me suis acquitté de L'IRG locatif au taux de 7%.
Cependant l'administration fiscale m'a régularisé au taux de 15%.
Est-ce que cette régularisation est conforme ?
La régularisation dont vous avez l'objet par l'administration fiscale est régulière.
En effet, le taux de 7% est appliqué uniquement aux appartements à usage d'habitation donnés en lo-
cation à des particuliers.
S'agissant des contrats de location conclus avec les sociétés, le taux applicable est de 15 % quel que
soit l'usage qui est fait de l'appartement, à savoir à usage de bureaux ou d'habitation.
Référence: Article 104 du code des impôts directs.
Exemple
Location à usage professionnel
Il est précisé néanmoins, qu’une location est considérée à usage professionnel lorsqu’elle est faite à des com-
merçants (les sociétés), même si le local est à usage d’habitation.
i)- pour le bailleur
Le loyer est soumis à l’IRG revenu foncier au taux de 15%
ii)- pour la société
Le montant de la location est soumis à l’IRG catégorie des salaires suivant barème mensualisé, il s’agit
d’un avantage en nature.
Exemple
Un contribuable a loué, durant l'année 2023, son appartement pour usage d'habitation à une SARL pour un
montant annuel de 1 080.000.00, soit 90.000.00 le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 080 000.00.
IRG dû 1 080 000.00 X 15% = 162 000.00 (caractère professionnel faite a des commerçants, sociétés
etc.)
La SARL réglerait l’IRG dans la catégorie des salaires suivant barème sur le montant
90 000.00. (Avantage en nature)
Droit = 90 000.00 (barème)

34
(10)
Est-ce qu'il est toujours nécessaire de présenter les attestations d'effort à la formation continue et à
l'apprentissage délivrées habituellement par la direction de la formation professionnelle pour le paie-
ment des taxes de formation continue et d'apprentissage ?
Selon l'article 8 de l'arrêté interministériel du 21 décembre 2022 paru au JO N° 5 du 29 janvier 2023,
seule l'attestation justifiant l'effort dans le cadre de l'apprentissage visée par la direction de la forma-
tion professionnelle doit être jointe, en plus des pièces justificatives et des tableaux annexes, à la décla-
ration de paiement de ces 2 taxes devant être souscrite au plus tard le 20 février.
S'agissant de la taxe de formation continue, celle-ci est calculée exclusivement par les soins de l'entre-
prise sur la base des pièces justificatives relatives aux dépenses engagées dans ce cadre.
Remarque
Arrêté interministériel du 27 Joumada El Oula 1444 correspondant au 21 décembre 2022 fixant les
modalités d’application de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d’apprentissage.
————
Le ministre des finances, et Le ministre de la formation et de l’enseignement professionnels,
Vu l'ordonnance n° 76-101 du 9 décembre 1976, modifiée et complétée, portant code des impôts directs et
taxes assimilées, notamment ses articles 196 bis à 196 octies ;
Vu la loi n° 08-07 du 16 Safar 1429 correspondant au 23 février 2008 portant loi d’orientation sur la forma-
tion et l’enseignement professionnels ;
Vu la loi n° 18-10 du 25 Ramadhan 1439 correspondant au 10 juin 2018 fixant les règles applicables en
matière d’apprentissage ;
Vu la loi n° 21-16 du 25 Joumada El Oula 1443 correspondant au 30 décembre 2021 portant loi de finances
pour 2022, notamment son article 56 ;
Vu le décret présidentiel n° 22-305 du 11 Safar 1444 correspondant au 8 septembre 2022 portant nomination
des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 95-54 du 15 Ramadhan 1415 correspondant au 15 février 1995 fixant les attributions
du ministre des finances ;
Vu le décret exécutif n° 03-87 du 30 Dhou El Hidja 1423 correspondant au 3 mars 2003 fixant les attribu-
tions du ministre de la formation et de l’enseignement professionnels ;
Arrêtent :
Article 1er
En application des dispositions de l’article 196 octies du code des impôts directs et taxes assimilées, le
présent arrêté a pour objet de fixer les modalités d’application de la taxe de formation professionnelle
continue et de la taxe d’apprentissage.
Article 2
Les employeurs établis ou domiciliés en Algérie, à l’exclusion des institutions et administrations publiques,
sont soumis à la taxe de formation professionnelle continue et à la taxe d’apprentissage, conformément aux
dispositions de l’article 196 bis du code des impôts directs et taxes assimilées.
Article 3
Sont considérés comme employeurs établis ou domiciliés en Algérie, conformément à la législation en
vigueur :
- les personnes morales de droit algérien ;
- les personnes physiques et morales établies ou domiciliées en Algérie ;
- les personnes physiques et morales non résidentes en Algérie, intervenant par le biais d’un établissement
stable, tel que défini par les dispositions fiscales conventionnelles.
Article 4.
La masse salariale servant de base de calcul de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe
d’apprentissage, est constituée de l’ensemble des rémunérations brutes versées aux employés, avant déduc-
tion des cotisations sociales et de retraites ainsi que de l’IRG/salaires.
Par rémunérations brutes versées, il est entendu les traitements, indemnités, émoluments ainsi que les
salaires
définis par les dispositions de l’article 67 du code des impôts directs et taxes assimilées.
Article 5
La taxe de formation professionnelle continue et la taxe d’apprentissage sont applicables aux employeurs
cités à l’article 2 ci-dessus, lorsque les montants engagés dans le cadre des actions de formation continue et
d’apprentissage, n’atteignent pas le taux minimum fixé à 1%, conformément à l’article 196 quater du code
des impôts directs et taxes assimilées.
35
Article 6
Sous réserve des dispositions de la loi n° 18-10 du 25 Ramadhan 1439 correspondant au 10 juin 2018
susvisée, notamment son article 37, lorsque le taux de 1% de la masse salariale annuelle cité à l’article 196
quater du code des impôts directs et taxes assimilées, devant être consacré aux actions d’apprentissage n’est
pas atteint, pour des motifs dûment justifiés, le différentiel dégagé peut être affecté aux actions de formation
professionnelle continue, et ce, conformément à l’article 196 quinquies du même code.
Pour bénéficier des dispositions du présent article, l’employeur doit fournir une attestation justifiant l’inca-
pacité d’atteindre le taux de 1% suscité, revêtue du visa des services de la direction de la formation profes-
sionnelle, territorialement compétents.
Article 7
Les employeurs sont tenus de déposer l’attestation citée à l’article 6 ci-dessus, et de souscrire une
déclaration spéciale, au plus tard, le 20 février de l’année suivant celle au titre de laquelle les taxes sont dues,
selon le modèle d’imprimé joint en annexe I du présent arrêté.
La déclaration suscitée, doit être souscrite auprès de la recette des impôts dont relève :
- le siège social ou l’établissement principal pour les personnes morales ;
- le lieu d’activité pour les personnes physiques.
Article 8
Les employeurs sont tenus de joindre à leur déclaration, un état reprenant les dépenses engagées dans le
cadre de la formation professionnelle continue, suivant le modèle joint en annexe II du présent arrêté.
L’état sus-indiqué doit :
- être étayé par des factures dûment établies ;
- reprendre, de façon distincte, les dépenses engagées au titre du transport, de l’hébergement, de la restaura-
tion, de l’assurance ainsi que les frais pédagogiques, supportés par l’employeur.
Les employeurs sont également tenus, au titre de l’apprentissage, de joindre à l’appui de leur déclaration :
- un état détaillé reprenant les dépenses liées à l’apprentissage, suivant le modèle joint en annexe III du
présent arrêté ;
- une attestation justifiant l’effort consacré dans le cadre de l’apprentissage, visé par les services de la forma-
tion professionnelle territorialement compétents, suivant le modèle joint en annexe IV du présent arrêté.
Article 9
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 27 Joumada El Oula 1444 correspondant au 21 décembre 2022.

36
(11)
Dans le cas d'un bail de location d'un local commercial signé le 1er juillet N pour une période de 12
mois à raison de 200.000 DA par mois, doit-on payer L'IRG foncier au taux de 15 % ou bien au taux
provisoire de 7% dans la mesure ou le bail annuel est de 2.400.000 DA (supérieur à 1.800.000 DA) ?
Si le montant des loyers encaissés en N est inférieur à 1.800.000 DA, le paiement de L'IRG se fera le
plus normalement au taux de 15 % sans l'obligation de souscrire la déclaration annuelle des revenus
G1 au 30 avril N+1.
Par contre, si le montant annuel des loyers est perçu par avance en totalité à la signature du bail de lo-
cation, il faudra payer L'IRG foncier au taux provisoire de 7 % et souscrire la G1 au 30 avril N+1
dans la mesure ou le montant des loyers perçus est considéré comme un revenu disponible en N d'une
part et en considérant le fait générateur de l'impôt foncier d'autre part (encaissement).
Références: Articles 42, 43, 44 et 104 du code des impôts directs.
Précision
Exemple 1:
Cas d'un local à usage commercial dont le loyer brut annuel est inférieur ou égal à 1 800 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2023, son local à usage commercial pour un montant annuel
de 1 200 000 DA, soit 100.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 200.000 DA.
IRG libératoire dû 1 200.000 x 15 % = 180 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Exemple 2:
Cas d'un local à usage commercial dont les loyers bruts annuels dont le montant est supérieur à 1800
000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2022, son local à usage commercial pour un montant annuel de
2 400.000 DA, soit 200.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 2 400.000 DA.
IRG imposition provisoire dû 2400.000 x 7 % = 168 000 DA. (A)
A régler au lieu de situation du bien
A ce titre il est dans l’obligation de déposer la déclaration G N°1 au lieux de son domicile
Et l’imposition est établi comme suit:
IRG barème
N’excédant pas 240.000 DA 0 DA
480.000 DA - 240.001 = 240 000 DA X 23 % = 55 200 DA
960.000 DA - 480.001 DA = 480.001 DA X 27 % = 129 600 DA
1.920.000 DA - 960 000 DA = 980 000 DA X 30 % = 288 000 DA
2 400 000 DA - 1 920 000 DA = 480 000 DA X 33 % = 158 400 DA
Total = 631 200 DA (B)
IRG due = (B) - (A) = 631 200 DA - 168 000 DA = 463 200 DA

37
(12)
Quel est le régime fiscal applicable à la location d'appartements d'habitation meublés ?
La location d'appartements à usage d'habitation est soumise à L'IRG foncier au taux libératoire de 7
% tant que le montant du revenu annuel ne dépasse pas 1.800.000 DA (600.000 DA au titre de l'exer-
cice 2022).
Au-delà de 1.800.000 DA, le contribuable devra produire une déclaration annuelle série G N°1 avec
application d'un abattements de 25% sur le revenu annuel.
Le montant de l'imposition provisoire de 7 % fera l'objet d'un crédit d'impôt imputable sur le mon-
tant de L'IRG brut annuel.
Le fait que ces appartements soient meublés n'influe pas sur le traitement fiscal de l'opération tel que
décrit ci-dessus.
Références: Articles 42, 85 et 104 du code des impôts directs.
Précision
Article 42
1)- Les revenus provenant de la location d‘immeubles ou de fraction d‘immeubles bâtis, de tous locaux
commerciaux ou industriels non munis de leurs matériels, lors qu‘ils ne sont pas inclus dans les béné-
fices d‘une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d‘une exploitation agricole ou d‘une
profession non commerciale, ainsi que ceux provenant d‘un contrat de prêt à usage conclu entre des
parties autres que les descendants de premier degré, sont compris dans la détermination du revenu
global servant de base à l‘impôt sur le revenu global, dans la catégorie des revenus fonciers.
La base d‘imposition à retenir pour le contrat de prêt à usage est constituée par la valeur locative telle
que déterminée par référence au marché local ou selon les critères fixés par voie réglementaire.
2)- Sont également compris dans la catégorie des revenus fonciers, les revenus provenant de la location des
propriétés non bâties de toute nature, y compris les terrains agricoles.
3)- Le montant de l‘impôt dû est acquitté auprès de la recette des impôts du lieu de situation de l‘immeuble
bâti ou non bâti loué, au plus tard le 20 du mois suivant la perception du loyer. 6
A défaut du terme convenu dans le contrat, l‘impôt sur le loyer est exigible le 20 de chaque mois.
Cette disposition est applicable même si l‘exploitant ou l‘occupant des lieux ne s‘acquitte pas du loyer.
Sous réserve des dispositions précédentes, l‘impôt sur les loyers perçus d‘avance est exigible le 20 du
mois qui suit celui de leur encaissement.
En cas d‘une résiliation anticipée du contrat, le bailleur peut demander le remboursement de l‘impôt
afférent à la période restant à courir sous condition de justification du remboursement au locataire
du montant du loyer encaissé de la période non échue.

38
(13)
L'écart de réévaluation est-il amortissable ?
Quelle est la référence légale SVP ?
Depuis l'entrée en vigueur du Système Comptable Financier, les réévaluations sont désormais libres.
Elle relèvent d'un acte de gestion.
Pour sa part, la fiscalité a consacré le principe de la neutralité vis-à-vis des opérations de réévaluation.
Ainsi, l'écart de réévaluation constaté sur une immobilisation n'est pas immédiatement imposable,
néanmoins, le supplément d'amortissement résultant de cette opération doit être rapporté au résultat
imposable de chacun des exercices restant à courir de la durée résiduelle de l'immobilisation rééva-
luée.
Référence: Article 186 du code des impôts directs.
Précision
La présente mesure a pour objet de proposer l‘abrogation de l‘article 185 du Code des Impôts Directs et des
Taxes Assimilées, dès lors que cette disposition est devenue obsolète du fait que le délai de cinq (05) années,
prévue en matière d‘étalement de l‘écart de réévaluation opérée au moment du passage du plan comptable
national (PCN) vers le système comptable financier (SCF), a expiré le 31/12/2014.
La présente mesure a pour objet de proposer l‘abrogation de l‘article 185 du Code des Impôts Directs et des
Taxes Assimilées, dès lors que cette disposition est devenue obsolète du fait que le délai de cinq (05) années,
prévue en matière d‘étalement de l‘écart de réévaluation opérée au moment du passage du plan comptable
national (PCN) vers le système comptable financier (SCF), a expiré le 31/12/2014.
I)-Encrage juridique
321-23
Lorsque la valeur comptable d’un actif augmente à la suite d’une réévaluation, l’augmentation est créditée
directement en capitaux propres sous le libellé écart de réévaluation.
Toutefois une réévaluation positive est comptabilisée en produit dans la mesure où elle compense une rééva-
luation négative du même actif, antérieurement comptabilisée en charge.
321-24
Lorsque la réévaluation d’un actif fait apparaître une perte de valeur (réévaluation négative), cette perte de
valeur est imputée en priorité sur l’écart de réévaluation antérieurement comptabilisé en capitaux propres au
titre de ce même actif.
Le solde éventuel (écart de réévaluation net négatif) est constaté en charge.
322-5
Les participations et créances rattachées détenues dans l’unique perspective de leur cession ultérieure
ainsi que les titres immobilisés de l’activité de portefeuille sont considérés comme des instruments fi-
nanciers disponibles à la vente et sont évalués, après leur comptabilisation initiale, à leur juste valeur
qui correspond notamment :
- pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois de l’exercice,
- pour les titres non cotés à leur valeur probable de négociation, cette valeur pouvant être déterminée à partir
de modèles et techniques d’évaluation généralement admis.
Les écarts d’évaluation dégagés lors de cette évaluation à la juste valeur sont comptabilisés directement en
diminution ou en augmentation des capitaux propres.
Les montants ainsi constatés en capitaux propres sont repris en résultat net de l’exercice
- lorsque l’actif financier est vendu, recouvré ou transféré,
- ou s’il apparaît une indication objective de dépréciation de l’actif (dans ce cas, la perte nette cumulée comp-
tabilisée directement en capitaux propres doit être sortie des capitaux propres et enregistrée dans le résultat
net de l’exercice, en tant que perte de valeur).
Lors de la sortie d’un instrument financier disponible à la vente, les écarts constatés par rapport à la compta-
bilisation initiale sont portés en résultat, sans compensation entre les charges et les produits relatifs à des ac-
tifs différents, sauf dans le cas d’instruments financiers
En cas de comptabilisation de valeurs réévaluées :
- variation au cours de l’exercice et ventilation de l’écart de réévaluation ;
- mention de la part du capital correspondant à une incorporation de l’écart de réévaluation ;
- indication des informations en coûts historiques pour les immobilisations réévaluées, par la mise en évi-
dence des compléments de valeur et des amortissements supplémentaires qui s’y rapportent.
n)- Montant des intérêts et des frais accessoires éventuellement inclus dans le coût de production d’immobi-
lisations et de stocks fabriqués par l’entreprise.
39
o)- Etat des échéances des créances et des dettes à la date d’arrêté des comptes, (en distinguant les éléments à
moins d’un an d’échéance, à échéance comprise entre un et cinq ans, et à plus de cinq ans d’échéance).
p)- Méthode de détermination de la valeur comptable des titres, méthode de traitement des changements de
valeur de marché pour les placements comptabilisés à la valeur de marché.de couverture
II)- Comptabilisation des réévaluations d’immobilisations
Les immobilisations rentrent dans le patrimoine d’une entreprise et y sont évaluées à un coût d’entrée. Celui-
ci est un coût historique, basé sur le cours de dinar au jour de l’acquisition du bien.
En théorie, ce coût n’est jamais modifié.
Pourtant, dans certains cas (et notamment du fait de l’inflation), certaines immobilisations peuvent prendre
de la valeur.
Leur valeur réelle s’éloigne ainsi de leur valeur nette comptable.
Afin de respecter le principe d’image fidèle, le Code de Commerce et le Plan Comptable Algérien ont intro-
duit la notion de réévaluation libre.
Rappels concernant la réévaluation libre d’immobilisations
La réévaluation libre est une pratique qui ne peut concerner que les immobilisations corporelles et les immo-
bilisations financières.
Les immobilisations incorporelles en sont expressément exclues.
L’écart de réévaluation qui est dégagé suite à une réévaluation
libre ne peut jamais être distribué, ni imputé sur des pertes (sauf s’il a été, au préalable, incorporé au capital).
En pratique, c’est la valeur nette comptable qui est comparée à la valeur actuelle du bien (et donc réévaluée).
Comptabilisation d’une réévaluation libre d’immobilisations
Écritures comptables lors de la pratique de la réévaluation libre
Voici les écritures comptables à enregistrer lorsque l’immobilisation est réévaluée :
On débite le compte 21 « Immobilisations corporelles » ou le compte 26 « Participations » ;
Et on crédite le compte 1052 « Écart de réévaluation libre » pour la différence entre la VNC et la va-
leur actuelle réévaluée.
Si l’entreprise avait pratiqué des amortissements dérogatoires sur le bien réévalué, elle doit rapporter au
compte de résultat ceux qui ne l’auraient pas encore été :
On débite le compte 145 « Amortissements dérogatoires » ;
Et on crédite le compte 78725 « Reprise sur amortissements dérogatoires ».
Fiscalement :
Le produit issu d’une réévaluation libre est imposable immédiatement et en totalité.
Il convient donc, lors de l’exercice de réévaluation libre, de procéder à une réintégration extracomptable de
l’écart.
Exemple :
Une entreprise avait acquis un bien amortissable le 01/01/N-5 pour 100 000.00 HT (amorti sur 10 ans).
Au 31/12/N-1, ce bien est réévalué à 150 000.00s.
Sa valeur nette comptable est de 50 000.00.
L’écart de réévaluation est donc de 100 000.00.
Il doit être comptabilisé selon l’écriture ci-dessus :
Débit du compte 21 « Immobilisations corporelles » pour 100 000.00 par le crédit du compte 1052 « Écart de
réévaluation libre » pour 100 000.00.
Cette somme (100 000.00) va devoir supporter l’impôt malgré qu’elle soit comptabilisée dans un compte de
bilan
Écritures comptables au cours des années suivantes
L’immobilisation réévaluée est amortie sur sa nouvelle valeur sur le même plan d’amortissement qu’aupara-
vant.
Si l’entreprise réalise un bénéfice, elle devra transférer une partie de l’écart de réévaluation libre dans un
compte de réserve distribuable (uniquement pour la fraction du supplément d’amortissement relatif à la partie
réévaluée de l’immobilisation).
Reprise de l’exemple ci-dessus :
Au 31/12/N-1, il reste 5 années d’amortissement sur le bien.
Les dotations aux amortissement se calculent sur la valeur nette comptable réévaluée (soit sur 150 000 DA).
L’écriture qu’il conviendra d’enregistrer au 31/12/N est la suivante :
Débit du compte 681 « Dotations aux amortissements » pour 30 000.00 par le crédit du compte 281 « Amor-
tissements des immobilisations corporelles » pour 30 000.00.

40
Imaginons que l’entreprise ait réalisé des bénéfices au titre de l’année N, elle devra également procé-
der à la comptabilisation de l’écriture suivante :
Débit du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » par le crédit du compte 1068 « Autres réserves » pour
20 000.00 [(150 000/5)-(100 000/10)].
Écritures comptables lors de la cession du bien réévalué
La comptabilisation de la cession d’un bien réévalué est identique à celle d’une cession d’une immobilisation
classique
Enfin, le solde du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » doit être transféré dans un compte de réserve
distribuable.
Fiscalement : aucune correction ne doit être effectuée.
L’écart de réévaluation ayant déjà été imposé, le calcul de la plus ou moins-value de cession se fait à partir
des valeurs réévaluées.
Reprise de l’exemple ci-dessus : le 31/12/N+1, l’entreprise vend le bien réévalué pour 100 000.00.
Voici les écritures comptables qu’elle va enregistrer :
Comptabilisation de la facture de vente :
Débit du compte 411 « Clients » pour 120 000.00, crédit du compte 4457 « TVA collectée » et crédit du
compte 775 « Produits de cession d’éléments d’actif » pour 100 000.00;
Constatation de la sortie de l’immobilisation :
Débit du compte 675 « Valeur nette comptable des éléments d’actif cédés » pour 90 000.00, débit du compte
281 « Amortissements des immobilisations corporelles » pour 110 000.99 et crédit du compte 21 « Immobi-
lisations corporelles » pour 200 000.00 ;
Transfert du solde du compte d’écart de réévaluation libre :
Débit du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » et crédit du compte 1068 « Autres réserves » pour
80 000.00.
Conclusion :
La pratique de la méthode de réévaluation libre des immobilisations a des conséquences comptables.
Elle occasionne des écritures comptables particulières et certains retraitements fiscaux.
De plus, une information spéciale doit être insérée dans l’annexe des comptes annuels.
De la fiscalité de la réévaluation des immobilisations corporelles et incorporelles
Il ressort que la problématique de la comptabilité et de la fiscalité de la réévaluation des immobilisations
amortissables et non amortissables se pose de façon récurrente.
La réévaluation, dans le référentiel SCF, est un acte de gestion.
Elle doit faire néanmoins l’objet d’une approbation par les organes sociaux conformément à l’article 717 du
code de commerce relatif aux changements de méthodes. Mais elle demeure libre au sens où il n’y a pas de
dispositions législatives spécifiques préalable, comme au temps du PCN75, à son application.
La réévaluation d’une immobilisation amortissable ou non constitue un changement de méthodes, pas au
sens d’IAS 08, mais au sens d’IAS 16 (immobilisations corporelles) et d’IAS 38 (immobilisations incorpo-
relles).
Conséquence comptable :
On n’utilise pas le report à nouveau ou les réserves pour constater l’écart de réévaluation positif ou négatif
mais le compte 105, sous réserve que la réévaluation négative éventuelle vienne en compensation d’une ré-
évaluation positive antérieure.
En effet, lorsque l’écart de réévaluation antérieur est épuisé, le surplus éventuel de perte de valeur est consta-
té en résultat.
Conséquence fiscale
Immobilisation corporelle ou incorporelle amortissable
L’écart de réévaluation positif est rapporté au résultat au rythme des amortissements additionnels induits par
la réévaluation jusqu’à son épuisement (cf. article 186 du CIDTA).
Il y a un impôt différé passif, IDP, à comptabiliser (cf. § 2, infra) en contrepartie du compte 105.
La charge constatée lors d’une réévaluation nette négative (excédant l’écart positif antérieurement constaté)
est une perte de valeur non déductible fiscalement (seules les pertes de valeurs sur stocks et créances sont dé-
ductibles).
Immobilisation corporelle ou incorporelle non amortissable
La réévaluation positive n’est pas imposable tant que l’actif est dans le bilan de l’entité (car le CIDTA est
muet sur la question).
Elle le deviendra lors de la cession ultérieure1 de l’actif selon SIC 212 (§ 5) interprétant la norme comptable
internationale IAS 12 « impôts sur le résultat » qui fonde l’approche du SCF en matière d’impôts différés.
41
Dans ce cas, on constate un IDP déterminé sur la base du taux de l’IBS applicable à la clôture et du taux de
plus-value à court ou long terme selon le cas, soit si l’IBS est de 25% et l’immobilisation est à céder dans 4
ans, pour un taux de 25 % x35 % (taux de plus value à long terme)= 8,75%.
La réévaluation nette négative est une perte de valeur non déductible.
Réévaluation d’un immeuble de placement
Un immeuble de placement est une immobilisation corporelle particulière comptabilisée à la date de clôture
selon la méthode (préférentielle) de la juste valeur.
Aucune disposition fiscale particulière ne traite de cette problématique.
Il est à rappeler que la réévaluation négative ou positive de l’immeuble de placement impacte le résultat et
non les capitaux propres.
En matière fiscale, les pertes et les produits sur juste valeur d’une telle immobilisation sont respectivement
réintégrés et déduits fiscalement, à la clôture. Mais pas d’imposition différée, car la réintégration et la déduc-
tion ont un caractère permanent
Conséquences comptables
La différence entre les amortissements sur la valeur d’origine et ceux induits par la valeur réévaluée peuvent
être virés directement aux capitaux propres (report à nouveau ou écart d’évaluation) sur la durée d’utilité ré-
siduelle par le débit du compte 105 sans transiter par le résultat (cf. IAS 16, § 41).
Le SCF est muet sur la question.
Le compte 105 peut aussi dans sa totalité être viré aux comptes 106 ou 11, in fine, lors de la sortie du bien de
l’actif.
Traitement comptable de la fiscalité différée
Le SCF n’aborde pas la fiscalité différée d’un changement de méthode ou de la correction d’erreur ou
d’omission3.
Un « avis » du CNC, publié en 2014, traite bien de la fiscalité différée liée à un écart de réévaluation mais de
façon très limitative car se réduisant au traitement de l’écart hérité du PCN75 dont il étend le dispositif aux
écarts nouveaux (cf. titre II, § 2).
Une normalisation plus complète est donc attendue de la part du normalisateur officiel.
Pour une immobilisation amortissable
- Lors de la constatation de la réévaluation positive : débit du compte 105 à crédit du compte 134 calculé se-
lon le taux d’IBS applicable à la clôture.
- Lors de la reprise annuelle des amortissements additionnels : débit du 134 par le crédit du compte 693
(charges d’impôts différés : ici, charges bien sûr négatives).
Pour une immobilisation non amortissable
- Lors de la constatation d’une réévaluation positive : même écriture initiale que ci-dessus : compte 105 à
134.
-Lors de la cession (et non à la clôture) : 134 à 693 (au taux de 8,75% dans l’hypothèse de la fixité des taux
initiaux d’IBS et de la plus value long terme et d’une cession dépassant l’horizon de 3 ans).
Observations : on me reproche depuis longtemps de recourir aux IFRS alors que les entités algériennes ap-
pliquent le SCF.
Ma réponse a toujours été qu’on applique le SCF lorsque l’opération à traiter est résolue par notre référentiel
national.
Dans le cas contraire, on doit recourir aux IAS-IFRS up to date pour trouver la solution, car le SCF n’est
qu’un succédané non abouti du référentiel international.
D’ailleurs, je pense que l’on ne peut comprendre le SCF sans une appropriation préalable des IAS IFRS.
Ma position est confortée par la règlementation récente4 qui oblige le CNC à aller vers les référentiels inter-
nationaux de comptabilité et d’audit.
Conséquence fiscale
Immobilisation corporelle ou incorporelle amortissable
L’écart de réévaluation positif est rapporté au résultat au rythme des amortissements additionnels induits par
la réévaluation jusqu’à son épuisement (cf. article 186 du CIDTA). Il y a un impôt différé passif, IDP, à
comptabiliser (cf. § 2, infra) en contrepartie du compte 105.
La charge constatée lors d’une réévaluation nette négative (excédant l’écart positif antérieurement constaté)
est une perte de valeur non déductible fiscalement (seules les pertes de valeurs sur stocks et créances sont dé-
ductibles).
Immobilisation corporelle ou incorporelle non amortissable
La réévaluation positive n’est pas imposable tant que l’actif est dans le bilan de l’entité (car le CIDTA est
muet sur la question).
42
Elle le deviendra lors de la cession ultérieure1 de l’actif selon SIC 212 (§ 5) interprétant la norme comptable
internationale IAS 12 « impôts sur le résultat » qui fonde l’approche du SCF en matière d’impôts différés.
Dans ce cas, on constate un IDP déterminé sur la base du taux de l’IBS applicable à la clôture et du taux de
plus-value à court ou long terme selon le cas, soit si l’IBS est de 25% et l’immobilisation est à céder dans 4
ans, pour un taux de 25%x35% (taux de plus value à long terme)=8,75%.
La réévaluation nette négative est une perte de valeur non déductible.
Réévaluation d’un immeuble de placement
Un immeuble de placement est une immobilisation corporelle particulière comptabilisée à la date de clôture
selon la méthode (préférentielle) de la juste valeur.
Aucune disposition fiscale particulière ne traite de cette problématique.
Il est à rappeler que la réévaluation négative ou positive de l’immeuble de placement impacte le résultat et
non les capitaux propres.
En matière fiscale, les pertes et les produits sur juste valeur d’une telle immobilisation sont respectivement
réintégrés et déduits fiscalement, à la clôture. Mais pas d’imposition différée, car la réintégration et la déduc-
tion ont un caractère permanent
Conséquences comptables
La différence entre les amortissements sur la valeur d’origine et ceux induits par la valeur réévaluée peuvent
être virés directement aux capitaux propres (report à nouveau ou écart d’évaluation) sur la durée d’utilité ré-
siduelle par le débit du compte 105 sans transiter par le résultat (cf. IAS 16, § 41).
Le SCF est muet sur la question.
Le compte 105 peut aussi dans sa totalité être viré aux comptes 106 ou 11, in fine, lors de la sortie du bien de
l’actif.
Traitement comptable de la fiscalité différée
Le SCF n’aborde pas la fiscalité différée d’un changement de méthode ou de la correction d’erreur ou
d’omission3.
Un « avis » du CNC, publié en 2014, traite bien de la fiscalité différée liée à un écart de réévaluation mais de
façon très limitative car se réduisant au traitement de l’écart hérité du PCN75 dont il étend le dispositif aux
écarts nouveaux (cf. titre II, § 2).
Une normalisation plus complète est donc attendue de la part du normalisateur officiel.
Pour une immobilisation amortissable
- Lors de la constatation de la réévaluation positive : débit du compte 105 à crédit du compte 134 calculé se-
lon le taux d’IBS applicable à la clôture.
- Lors de la reprise annuelle des amortissements additionnels : débit du 134 par le crédit du compte 693
(charges d’impôts différés : ici, charges bien sûr négatives).
Pour une immobilisation non amortissable
- Lors de la constatation d’une réévaluation positive : même écriture initiale que ci-dessus : compte 105 à
134.
- Lors de la cession (et non à la clôture) : 134 à 693 (au taux de 8,75% dans l’hypothèse de la fixité des taux
initiaux d’IBS et de la plus value long terme et d’une cession dépassant l’horizon de 3 ans).
Observations : on me reproche depuis longtemps de recourir aux IFRS alors que les entités algériennes ap-
pliquent le SCF. Ma réponse a toujours été qu’on applique le SCF lorsque l’opération à traiter est résolue par
notre référentiel national.
Dans le cas contraire, on doit recourir aux IAS-IFRS up to date pour trouver la solution, car le SCF n’est
qu’un succédané non abouti du référentiel international.
D’ailleurs, je pense que l’on ne peut comprendre le SCF sans une appropriation préalable des IAS IFRS.
Ma position est confortée par la réglementation récente4 qui oblige le CNC à aller vers les référentiels inter-
nationaux de comptabilité et d’audit.
Traitement fiscal de la réévaluation des immobilisations.
Référence : - Article 4 de la loi n" 18-18du L9 Rabie Ethani 1440 correspondant au 27 décembre2018, por-
tant loi de finances pour 2019;
- Articles 186biset 186 ter du code des impôts directs et taxes assimilées.
La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les dispositions de l'article 4 de la
loi de finances pour 2019,ayant créé les articles 786 bis et 186 ter au niveau de la section 8 du titre III de la
première partie du code des impôts directs et taxes assimilées, traitant de la réévaluation d'actifs.
1)- économie de la mesure

43
L'article 4 de la loi de finances pour 2019, a créé au sein du code des impôts directs et taxes assimilées, deux
nouveaux articles186 bis et 186 ter, à l'effet de définir le traitement fiscal applicable aux opérations de rééva-
luation d'actifs des entreprises.
En effet, les dispositions des deux articles suscités, prévoient ce qui suit :
- La non intégration de l’écart de réévaluation résultant de la réévaluation des immobilisations non amortis-
sables, dans le résultat fiscal servent de bases pour le calcul de l’IBS ou de l’IRG, ainsi que les conditions
s’y rapportant.
- les modalités de détermination de la plus ou moins value en cas de cession de l’immobilisation ayant fait
l’objet de réévaluation.
2)- rappel de certains aspects comptables liés à la réévaluation des immobilisations
2-1)- La réévaluation dans le cadre de I‘ancien référentiel comptable (PCN) :
La comptabilisation initiale et ultérieure au 31/12 des immobilisations, en application de l'ancien référentiel
comptable, à savoir le plan comptable national (PCN), s'effectuait par référence à la valeur d'origine (le cout
historique).
Cette valeur était maintenue telle qu'elle au niveau du Bilan jusqu'à la dé comptabilisation de l’immobilisa-
tion (la sortie de l'actif du bilan suite à sa cession ou lorsque sa valeur nette comptable devient nulle).
Toutefois, lorsque les circonstances l'exigeaient, le législateur intervenait pour imposer ou autoriser la rééva-
luation des immobilisations, dont il fixe d'une façon précise les modalités et les conditions d'application.
A ce titre, il y a eu quatre réévaluations qui ont fait l'objet d'une réglementation; la première en 1990, la se-
conde en 1993,1a troisième en 1996 et la dernière en 2007.
Le traitement fiscal ayant été réservé à l'écart de réévaluation dégagé avait été prévu par la même dis-
position légale imposant ou autorisant la réévaluation des immobilisations, comme suit :
- Pour la première et la deuxième réévaluation, la loi avait prévu l'obligation d'inscription de l'écart de ré-
évaluation en franchise d'impôt au passif du bilan, en une réserve spéciale hors exploitation;
-Pour la troisième réévaluation, la loi avait prévu l'obligation d'intégrer l'écart de réévaluation au résultat de
l'armée par fraction égale aux annuités d'amortissement complémentaires résultant de la réévaluation;
- La quatrième réévaluation, avait prévu l’inscription de l'écart de réévaluation en franchise d'impôt, à condi-
tion que les plus-values dégagées soient incorporées dans le fonds social dans le cadre d'une augmentation de
capital au plus tard le 31 décembre2007.
2-2)- La réévaluation dans le cadre du nouveau référentiel comptable (système comptable financier)
Aux termes des dispositions du point 121-20 et suivants de l'Arrêté du 26 juillet 2008, fixant les règles d'éva-
luation et de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la nomenclature et
les règles de fonctionnement des comptes, « une immobilisation corporelle après sa comptabilisation initiale
en tant qu'actif est comptabilisée à son cout diminué du cumul d'amortissements et du cumul de s pertes de
valeur.
Cependant une entité est autorisée à comptabiliser sur la base de leur montant réévalué, les immobilisations
corporelles appartenant à une ou plusieurs catégories d'immobilisations qu'elle aura Préalablement définies' »
Il en résulte, que l'évaluation ultérieure (après la première comptabilisation) des immobilisations selon la mé-
thode de réévaluation, est un acte de gestion.
Elle peut s'effectuer librement (elle n'est pas imposée ou autorisée par une disposition législative).
Néanmoins, elle doit faire l'objet d'une approbation par les organes sociaux.
3)- Régime fiscal de l’écart de réévaluation des immobilisations :
3.1)- Rappel du traitement fiscal applicable à la réévaluation effectuée lors du passage du PCN au
SCF:
Aux termes des dispositions de l'article185 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA), la plus-
value résultant de la réévaluation à la date d'entrée en vigueur du système comptable financier, doit être rap-
portée au résultat fiscal sur une durée maximale de cinq (05) ans.
3-2)- La réévaluation des immobilisations amortissables:
Conformément aux dispositions de l'articleL86 du CIDTA, le supplément des dotations aux amortissements
dégagé des opérations de réévaluation est rapporté au résultat de l'année L'écart.de réévaluation positif est,
donc, rapporté au résultat de l'exercice au rythme des amortissements supplémentaires induits par la rééva-
luation jusqu'à son épuisement.
3-3)- La réévaluation des immobilisations non amortissables:
Aux termes des dispositions de l'article186 ter du CIDTA, instituées par l'article4 de la loi de finances pour
2019,l'écart résultant de la réévaluation des immobilisations non amortissables, n'est pas intégré dans le ré-
44
sultat fiscal servant de base pour le calcul de 1'IBS ou de I'IRG dans la catégorie des bénéfices professionnels
Ce traitement fiscal est subordonné au respect des conditions suivantes qui doivent être remplies cu-
mulativement :
- L'écart de réévaluation doit être comptabilisé au passif du bilan dans un compte de capitaux dédié, par la
nomenclature des comptes du système comptable financier, à abriter le montant résultant de l'opération de ré-
évaluation.
- il demeure entendu, que la décision consistant à affecter le montant de l'écart de réévaluation dans un autre
compte au niveau des capitaux propres, entraine son rattachement au résultat fiscal de l'exercice de la prise de
décision.
Il s'agit notamment de :
- l'incorporation totale ou partielle du montant de l'écart de réévaluation au capital social;
- l'affectation totale ou partielle du montant de l'écart de réévaluation dans un compte de réserves ou de re-
port à nouveau.
- Le montant de l'écart de réévaluation ne doit pas faire l'objet de distribution partielle ou totale.
Le non respect de cette condition entraine, également, son rattachement au résultat fiscal de l'exercice de la
prise de décision.
Nota benne
Dans le cas ou l’opération de réévaluation d’une immobilisation donne lieu à un écart négatif (moins value),
celui-ci n’est pas considéré comme étant une charge admise en déduction du résultat fiscal.
4)- la cession des immobilisations amortissables ou non amortissables ayant fait l’objet de réévaluation
Les dispositions de l'article186 ter du CIDTA, créées par l'article 4 de la loi de finances pour 2019, prévoient
qu'en cas de cession d'une immobilisation amortissable ou non amortissable, ayant fait l'objet de réévaluation
dans les conditions précitées, la plus ou moins value de cession doit être calculée à partir de la valeur d'ori-
gine avant réévaluation.
La plus ou moins value à prendre en considération pour la détermination du résultat fiscal, doit être
déterminée par référence à la valeur d'origine avant réévaluation comme suit:
4-1)- Pour les immobilisations non amortissables
Pour les immobilisations non amortissables, la plus ou moins value à prendre en considération pour la déter-
mination du résultat fiscal, est constituée par la différence entre le prix de cession et sa valeur d'origine avant
réévaluation, celle-ci correspond, selon le cas, soit :
a)- au prix d'acquisition;
b)- à la valeur comptable réévaluée, pour les entreprises ayant procédé à la réévaluation de leurs immobilisa-
tions non amortissables, en application des dispositions de l'article 71 de la loi de finances pour 2003, modi-
fié et complété, et selon les modalités prévues par le décret exécutif n° 07-21.0ùt 4 juillet 2007 fixant les
conditions de réévaluation des immobilisations corporelles amortissables et non amortissables figurant au bi-
lan clos au 31 décembre 2006,des entreprises et organismes régis par le droit commercial;
c)- à la valeur comptable réévaluée, pour les entreprises ayant réévalué leurs immobilisations non amortis-
sables à la date d'entrée en vigueur du système comptable financier (au 31/12/2009) dont l'écart de réévalua-
tion a fait l'objet d'imposition conformément aux dispositions de 1'article185du CIDTA.
Exemple 1:
Une entreprise X a acquis un terrain début 2005 pour une valeur de 5.000.000 DA.
Ce dernier fera l'objet d'une réévaluation en 2019 en application des règles d'évaluation édictées par le sys-
tème comptable financier pour une valeur de 8.000.000 DA.
La situation au 31/12/2019 se présentera comme suit:
- la Valeur d’origine (initiale) = 5.0001000 DA;
- la valeur réévaluée = 8.000,000 DA ;
- plus-value de réévaluation 8.000.000 5.000.000 = 3,000,000 DA
Aux termes des dispositions de l'article 186 bis du CIDTA, la plus-value de réévaluation dégagée, n'est pas à
intégrer au résultat de l’exercice de réévaluation si l'entreprise respecte les conditions prévues par cet article.
- Supposant que l'entreprise décidera de céder ce terrain en 2022 pour une valeur de 10.000.000 DA.
- Plus-value ou moins-value de cession = prix de cession - valeur du terrain avant la réévaluation.
Plus-value fiscal = 10.000.000 - 5.000.000 = 5 000 000
Exemple2 :
Une entreprise X a acquis un terrain début 2005 pour une valeur de 3.000.000 DA.
Ce dernier a fait l'objet d'une première réévaluation fin2007 et ce, conformément aux dispositions de l'article
71, de la loi de finances pour 2003, modifiées et complétées, pour une valeur de 5.750.000 DA.
La situation au 31/12/2007 se présentait comme suit:
45
- la valeur d'origine (initiale) = 3.000.000 DA;
- la valeur réévaluée = 5 750 000 DA;
- plus-value de réévaluation = 5.750.000 - 3.000.000 = 2 750 000
Nota benne
L’entreprise a respecté les conditions de réévaluation édictées par le décret exécutif 07-210 du 04 juillet
2007 cité ci-dessus et la plus-value de réévaluation été inscrite, en franchise d'impôts, au compte écart de ré-
évaluation au passif du bilan et a été incorporée dans le fond social, dans le cadre d'une augmentation de ca-
pital opérée conformément aux procédures légales en vigueur.
- Au cas où l'entreprise procède à une deuxième réévaluation en 2019, en application des règles d'évaluation
édictées par le système comptable financier pour une valeur de 8.000.000 DA.
La situation au 31/12/2019, se présentera comme suit :
- la valeur comptable = 5.750.000DA; (la valeur réévaluée en 2007)
- la valeur réévaluée = 8.000.000 DA;
- plus-value de réévaluation = 8,000.000 - 5.750.000 = 2.250.000DA
Aux termes des dispositions de l’article 1,86bis du CIDTA, la plus-value de réévaluation dégagée, n'est pas à
intégrer au résultat de l’exercice de réévaluation si l'entreprise respecte les conditions prévues par cet article.
- Dans la mesure où l'entreprise, décidera de céder ce terrain en 2022 pour une valeur de
10.000.000DA :
Plus-value ou moins-value de cession = prix cession - valeur du terrain avant la réévaluation.
Plus-value fiscale = 10 000 000 – 5 750 000 = 4 250 000
Nota benne
Les entreprises ayant procédé à la réévaluation de leurs immobilisations non amortissables à l’entrée en vi-
gueur du système comptable financier le 1ér janvier 2010 (passage du PCN au SCF) dont la plus-value ré-
évaluation a fait l’objet d'imposition conformément aux dispositions de l'article185 du CIDTA, doivent
suivre les mêmes modalités de calcul de plus value de cession, suivant l'exemple 2.
4.2)- Pour les immobilisations amortissables:
Pour les immobilisations amortissables, la plus ou moins value à prendre en considération pour la détermina-
tion du résultat fiscal, est constituée par la différence entre le prix de cession et sa valeur nette comptable
avant réévaluation, celle-ci est calculée par référence à la valeur d'origine avant réévaluation (coût histo-
rique).
Elle correspond, selon le cas:
a)- au prix d'achat ou de revient (hors TVA), pour les immobilisations ouvrant droit à déduction de la TVA
et servant à une activité assujettie à cette taxe;
b)- au prix d'achat ou de revient (TVA comprise), pour les immobilisations exclues du droit à déduction de la
TVA et servant à une activité non assujettie à cette taxe ;
Exemple 3 :
Une entreprise X a construit un immeuble administratif début 2005, pour un coût de 3.000.000 DA.
Sa durée d'amortissement est de 20 ans.
Supposant que le bien en question fera l'objet d'une réévaluation en 2019 en application des règles édictées
par le système comptable financier pour une valeur 4.500.000DA.
La situation au 31/12/2079, se présentera comme suit:
- la valeur d'inscription du bien à f actif r 3.000.000DA;
- le cumul des amortissements au 31/12/2019: (3.000.000/20) x 15 = 2.250.000 DA;
- la valeur nette comptable (avant réévaluation) : 3.000.000 - 2,250.000 = 750.000 DA;
- la valeur réévaluée: 4.500.000 DA;
- l'écart de réévaluation (4.500.000-=750 000) = 3 750 000 DA
Nota benne
En application des règles d'évaluation du système comptable, l’entreprise continue à amortir cet immeuble,
pour la durée restante (5ans), sur une base amortissable constituée sur la nouvelle valeur réévaluée.
Par ailleurs, en application des dispositions des articles 141-3et 174 du code des impôts directs et
taxes assimilées, a charge d'amortissement admise en déduction du résultat fiscal doit être caluilée, pour la
durée restante, sur la base de la valeur initiale aaant la réévaluation (le coût historique).
A ce titre, pour le présent exemple, il est précisé ce qui suit :
- la charge d'amortissement à comptabiliser = (4.500.000/5) = 900.000DA;
- la charge d'amortissement déductible := (3.000.000/20) = 150.000 DA
- la différence: 900.000 - 150.000 = 750.000 DA
La différence égale à 750.000DA doit être rattachée (réintégrée) au résultat de l'exercice pendant toute la pé-

46
riode restantes (05années) et ce, en application de l'article186 du CIDTA.
Dans le cas où l'entreprise décide de céder cet immeuble fin 2022, pour une valeur de 5.000.000 DA, la plus
ou moins-value de cession à prendre en considération pour 1adétermination du résultat fiscal de l'exercice de
cession, doit être dé terminée comme suit:
La plus-value comptable : prix de cession - la valeur nette comptable (calculée par référence à la valeur ré-
évaluée)
VNC = 4 500 000 – (4 500 000/5) x 3 = 2 700 000 DA
PVC = 5 000 000 – 2 700 000 = 2 300 000 DA
La plus-value fiscale = prix de cession - VNC calculée sur la base de la valeur d'origine avant réévaluation
VNC = 3 000 000 – (3 000 000/20) x 18 = 300 000 DA
Plus-value fiscal = 5 000 000 – 300 000 = 4 700 000.00
c)- à la valeur d'origine réévaluée, pour les entreprises ayant procédé à la réévaluation de leur immobilisa-
tions amortissables, en application des dispositions de l'article 71. de la loi de finances pour 2003, modifiées
et complétées, et selon les modalités prévues par le décret exécutif n" 07-21,0du 4 juilleL2007, fixant les
conditions de réévaluation des immobilisations corporelles amortissables et non-amortissables figurant au bi-
lan clos au 31 décembre 2006 des entreprises et organismes régis par le droit commercial;
Exemple 4:
A)- soit une entreprise Y qui a construit un immeuble administratif début 2003 pour un cout de 3.000.000
DA dont la durée d'amortissement est de 20 ans.
Le bien en question a fait l'objet d'une première réévaluation en 2007 et ce, conformément aux dispositions
de l'article 71 de la loi de finances pour 2003, modifiées et complétées, pour une valeur
3 750.000 DA.
La situation au 31/12/2007 se présentait comme suit:
- la valeur d'inscription du bien à l'actif = 3.000.000 DAA;
- le cumul des abroutissements au 31/1212007= (3.000.000/20) x 5 = 750.000 DA;
- la valeur nette comptable (avant réévaluation) = 3.000.000 – 750 000 = 2 250 000 DA
- la valeur réévaluée = 3.750.000 DA
- la plus-value de réévaluation = (3.750.000 - 2.250.000) = 1.500.000 DA
Nota benne 1
L’entreprise a respectée les conditions de réévaluation édictée par le décret exécutif n° 07-210 du 04 juillet
2007 citée ci-dessus et, la plus-value de réévaluation a été inscrite en franchise d’impôts, au compte écart de
réévaluation au passif de bilan et a été incorporée dans le fond social, dans le cadre d’une augmentation de
capital opérée conformément aux procédures légales en vigueur.
Dans ces conditions, la charge d'amortissement comptabilisée, calculée sur la base de la valeur réévaluée, est
admise en déduction en totalité pour la détermination du résultat fiscal.
B)- Supposant que l'entreprise effectue une deuxième réévaluation (réévaluation libre) de cet immeuble en
2019 pour une valeur de 3.600.000 DA et ce, en application des règles d'évaluation édictées par le système
comptable financier.
La situation au 31/12/2019 se présentera comme suit;
- Le cumul des amortissements = (3.750"000/15) x 12 = 3.000.000 DA
- La VNC 3.750.000 - 3.000.000 = 750.000 DA.
- Plus-value de réévaluation = 3.600.000 - 750.000 = 2.850.000 DA
Nota benne 2
En application des règles du système comptable financier l'entreprise continue à amortir cet immeuble, pour
la durée restante (3 ans), sur une base amortissable constituée par la nouvelle valeur réévaluée
Par ailleurs, en application des dispositions des articles 141-3 et 174 du code des impôts directs et taxes assi-
milées, la charge d'amortissement admise en déduction du résultat fiscal doit être calculée, pour la durée res-
tante, sur la base de ln valeur initiale avant la réévaluation (le coût historique).
A ce titre, pour le présent exemple, il est précisé ce qui suit :
- la charge d'amortissement à comptabiliser = (3.600.000/3) = 1.200.000 DA;
- la charge d'amortissement déductible = (3.750.000/15) = 250.000 DA
- la différence = 1.200,000 - 250,000 = 950.000DA
La différence égale à 950.000DA, doit être rattachée (réintégrée) au résultat de l'exercice pendant toute la pé-
riode restantes (03ans) et ce, en application de l'article186 du CIDTA.
C)- Dans le cas où l'entreprise décide de céder cet immeuble fin 2021 pour une valeur de 3.500.000 DA, la
47
plus ou moins-value de cession à prendre en considération pour la détermination du résultat fiscal de l'exer-
cice de cession, doit être déterminée comme suit:
La plus-value comptable: prix de cession - la valeur nette comptable (calculée par référence à la valeur rééva-
luée)
VNC = 3 600 000 – (3 600 000/3) x 2 = 1 200 000 DA
PVC = 3 500 000 – 1 200 000 = 2 300 000 DA
La plus-value fiscale = prix de cession- - VNC calculé e sur la base de la valeur d'origineavant la deuxième
réévaluation,
VNC = 3 750 000 – (3 750 000/15) x 14 = 250 000 DA
Plus-value fiscal = 3 500 000 – 250 000 = 3 250 000 DA
Nota benne 3:
Les entreprises ayant procédé à la réévaluation de leurs immobilisations amortissables à l'entrée en vigueur
du système comptable financier du 1er janvier 2010 (passage du PCN au SCF), dont la plus-value réévalua-
tion à fait objet d’imposition conformément aux dispositions de l'article 185 du CIDTA, doivent suivre les
mêmes modalités de calcul de plus- value de cession, suivant l'exemple 4.
Note aux services
Pour l'application des termes de la présente, les services doivent s'assurer, lors de l'appréciation de la
plus-value résultant de la cession des immobilisations ayant fait l'objet de réévaluation, que :
- L'écart de réévaluation dégagé lors du passage du PCN au SCF, a effectivement été imposé conformément
aux dispositions de l'article185 du CIDTA.
- Au cas contraire, la plus-value de cession imposable doit être déterminée compte tenu de la valeur d'origine
avant ladite réévaluation.
- Les conditions édictées par l'article 71 de la loi de finances pour 2003, modifiées et complétées, et le décret
exécutif n' 07-210 du 4 juillet 2007 susvisé, ont été strictement observées.
A. défaut, la plus-value de cession imposable lors de la cession, doit être calculée compte tenu de la valeur
d'origine avant cette réévaluation.

48
(14)
Quel est le régime fiscal de la location par un particulier d'un local commercial muni du mobilier ou
du matériel nécessaire à l'exploitation d'une activité ?
Alors que la location de locaux commerciaux nus relève de la catégorie des revenus fonciers, la loca-
tion d'un local industriel muni du matériel nécessaire à l'exploitation d'une activité relève de la caté-
gorie des bénéfices commerciaux (BIC) que la location comprenne ou non des éléments incorporels et
ce en application de l'article 12-3 du code des impôts directs.
Ainsi, le contribuable bailleur sera placé au régime d'imposition suivant le bénéfice réel si le montant
du loyer annuel dépasse 8.000.000 DA et au régime de D’impôt Forfaitaire Unique (IFU) dans le cas
contraire.

49
(15)
Quelles sont les obligations comptables
des contribuables?
Les contribuables doivent tenir une comptabilité et sont tenus d’établir, à la fin de chaque exercice
comptable, des inventaires détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits
divers, des emballages ainsi que des matières consommables qu’ils achètent en vue de la revente ou
pour les besoins de l’exploitation. Tout achat de biens ou services effectué par un contribuable
auprès d’un fournisseur soumis à la taxe professionnelle doit être justifié par une facture régulière
ou toute autre pièce probante établie au nom de l’intéressé.
Lorsque l’administration constate l’émission d’une facture par ou au nom d’un fournisseur qui ne
satisfait pas aux obligations de déclaration et de paiement prévues par le présent code et l’inexis-
tence d’une activité effective, la déduction correspondante à cette facture n’est pas admise.
L’administration fiscale met à la disposition des contribuables, sur son site électronique, une liste
des numéros d’identification fiscale des fournisseurs défaillants précités, qu’elle tient et met à jour
régulièrement, après un jugement ayant acquis la force de la chose jugée, suite à la procédure rela-
tive à l’application des sanctions pénales aux infractions fiscales prévues à l’article 231 ci-dessous.
La facture ou le document en tenant lieu doit comporter les indications suivantes :
1°)- l’identité du vendeur ;
2°)- le numéro d’identification fiscale attribué par le service local des impôts, ainsi que le numéro
d’article d’imposition à la taxe professionnelle;
3°)- la date de l’opération ;
4°)- les nom, prénom ou raison sociale et adresse des acheteurs ou clients;
5°)- les prix, quantité et nature des marchandises vendues, des travaux exécutés ou des services ren-
dus ;
6°)- d’une manière distincte le montant de la taxe sur la valeur ajoutée réclamée en sus du prix ou
comprise dans le prix.
En cas d’opérations visées aux articles 91, 92 et 94 ci-dessus, la mention de la taxe est remplacée
par l’indication de l’exonération ou du régime suspensif sous lesquels ces opérations sont réalisées ;
7°)- les références et le mode de paiement se rapportant à ces factures ou mémoires ;
8°)- et tous autres renseignements prescrits par les dispositions légales.
Lorsqu’il s’agit de vente de produits ou de marchandises par les entreprises à des particuliers, le
ticket de caisse peut tenir lieu de facture.
Le ticket de caisse doit comporter au moins les indications suivantes :
a)- la date de l’opération ;
b)- l’identification du vendeur ou du prestataire de services ;
c)- la désignation du produit ou du service ;
d)- la quantité et le prix de vente avec mention, le cas échéant, de la taxe sur la valeur ajoutée.

50
16
Quel est le montant des avantages fiscaux à réinvestir par notre société de production sachant qu'elle
bénéficie d'un taux d'exonération de 60 % (Extension dans le cadre de L'ANDI) et que le résultat fis-
cal et le résultat distribuable de l'exercice s'élèvent respectivement à 15.000.000 DA et 1.400.000 DA ?
Le montant à réinvestir est égal à 30 % du montant de l'avantage fiscal acquis en matière de l’IBS;
Soit = Résultat fiscal x Taux d'exonération x Taux IBS x 30 % = 15.000.000 x 60 % x 19 % x 30 % =
513.000 DA.
Cependant, comme le montant à réinvestir est limité à 30 % du bénéfice distribuable lequel est égal à
1.400.000 x 30 % = 420.000, la société se doit de réinvestir un montant de 420.000 DA dans un délai de 4
ans.
Référence:
Article 142 du code des impôts directs modifié par l'article 9 de la loi de finances pour 2023.
Précision :
La présente mesure a pour objet de modifier les dispositions de l’article 142 du code des impôts di-
rects et des taxes assimilées relatives à l’obligation de réinvestissement d’une proportion des avan-
tages fiscaux accordés durant la phase d’exploitation, dans le cadre des dispositifs de soutien à
l’investissement, et vise à clarifier et à simplifier les modalités de son application.
Cette modification vise également à se conformer aux dispositions de la Loi n° 22-18 du 24 juillet
2022, relative à l’investissement, qui prévoit une période d’exonération pouvant s’étaler de 03 ans
à 10 ans, selon les régimes d’incitation prévus par cette loi.
Aussi, la mesure proposée a également pour objet :
- de définir la notion et les formes de réinvestissement ;
- d’apporter des modifications se rapportant aux conditions et modalités de réinvestissement, notamment
pour ce qui concerne le décompte du délai de réinvestissement.
Ainsi, le réinvestissement des avantages accordés au titre d’un exercice dont l’entreprise a bénéfi-
cié du régime préférentiel, doit être réalisé dans un délai de quatre (04) ans à compter de la date
de sa clôture, étant précisé que l’accomplissement de l’acte de réinvestissement doit être réalisé au
titre d’un seul exercice ou échelonné sur plusieurs exercices, dans la limité du délai de quatre (04)
années fixé par cet article.
A ce titre, il est à préciser que le réinvestissement doit être réalisé exercice par exercice, durant toute la
période d’exonération et il ne peut y avoir de traitement cumulé des avantages à réinvestir.
Il en est de même pour ce qui concerne le rappel des droits correspondants aux avantages non réinves-
tis dans le délai requis, dont l’action de contrôle des services fiscaux ne commence à courir qu’à comp-
ter de la clôture du dernier exercice de la période de réinvestissement, d’où une disposition du code
procédure fiscal, fixant le délai de prescription en la matière est parallèlement proposée.
Pour ce qui concerne les modes de réinvestissement, la présente disposition prévoit plusieurs formes à
savoir :
- d’acquisition d’actifs, matériels ou immatériels, entrant directement dans les activités de production de
biens et de services ;
- de placements financiers ;
- d’acquisition d‘actions, de parts sociales ou de titres assimilés, permettant la participation dans le capi-
tal d‘une autre société de production de bien, de travaux ou de services, sous réserve de la libération de la
totalité du montant de l’avantage à réinvestir ;
- de prise de participation dans le capital d’une entreprise disposant du label « Start up » ou
« incubateur », sous réserve de la libération de la totalité du montant de l’avantage à réinvestir.
Enfin, en cas de non-respect de l’obligation de réinvestissement, telle que prévue par l’article 142
du CIDTA, il est prévu le rappelle des droits correspondant au montant de l’avantage fiscal accor-
dé au titre de chaque exercice considéré.
Remarque
Article 142 du CIDTA
Les contribuables qui bénéficient d‘exonérations ou de réductions d‘impôt sur les bénéfices des sociétés et de
la taxe sur l‘activité professionnelle, accordées dans la phase d‘exploitation dans le cadre des dispositifs de
soutien à l‘investissement sont tenus de réinvestir un montant égal à 30 % de ces exonérations ou réductions
dans un délai de quatre (04) ans à compter de la date de clôture de l‘exercice dont les résultats ont été soumis
au régime préférentiel.
Le montant à réinvestir, déterminé conformément au paragraphe ci-dessus, est prélevé du montant du béné-
fice distribuable de l‘exercice concerné, dans la limite de 30 % de ce denier.
51
Synthèse
Pour les entreprises de production l’exemple de réponse est valable, de moment qu’ils sont exclus de la
TAP, mais pour les entreprises de prestations ils faut inclure la TAP.
Prenons l»exemple ci dessus:
Quel est le montant des avantages fiscaux à réinvestir par notre société de prestation sachant qu'elle
bénéficie d'un taux d'exonération de 60 % (Extension dans le cadre de L'ANDI) et que le résultat fis-
cal et le résultat distribuable de l'exercice s'élèvent respectivement à 15.000.000 DA et 2.000.000 DA, et
que le chiffre d’affaires réalisé est de 100 000 000 DA ?
Le montant à réinvestir est égal à 30 % du montant de l'avantage fiscal acquis :
1)- en matière de l’IBS;
Soit = Résultat fiscal x Taux d'exonération x Taux IBS x 30 % = 15.000.000 x 60 % x 19 % x 30 % =
513.000 DA.
2)- en matière de la TAP
Soit = 100 000 000 DA x Taux d'exonération x Taux de la TAP de 1.5 % x 30 % = 450 000 DA
Cependant, comme le montant à réinvestir est limité à 30 % du bénéfice distribuable lequel est égal à
2.000.000 x 30 % = 600.000, la société se doit de réinvestir un montant de 600.000 DA (sur 513.000 DA +
450 000 DA = 963 000) dans un délai de 4 ans.

52
(17)
Article 5 PLF 2023
Les dispositions de l’article 104 du code des impôts directs et taxes assimilées sont
modifiées et rédigées comme suit :

Article 104
I)- IMPOSITION DU REVENU GLOBAL:
(sans changement)……..
II)- IMPOSITION DES REVENUS NETS CATEGORIELS :
1)- Les bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices des professions non commerciales et les re-
venus agricoles : ………….…..(sans changement)……………………...
2)- Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties :
Les revenus provenant de la location, à titre civil, ……………………. (sans changement)
……….
au lieu de situation de l‘immeuble bâti ou non bâti loué.
- Les loyers bruts annuels dont le montant est inférieur ou égal à 1.800. 000 DA, sont soumis à une im-
position libératoire au taux de :
- 7 %, ……………….. (sans changement)…………………………………………………
- 15 %, ………………. (sans changement) …………………………………………………
- 15 %, …………….… (sans changement jusqu’à) …………. à 10 % pour les locations à
usage agricole.
- Les loyers bruts annuels dont le montant est supérieur à 1.800.000 DA, sont soumis à une imposition
provisoire au taux de 7 % qui s’impute sur l’imposition définitive du revenu global, établie par les ser-
vices fiscaux dont dépend le domicile fiscal du contribuable.
3)- Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères
(sans
changement)………………….. .
4)- Les revenus des capitaux mobiliers : ……….( sans changement)…………………..
5)- Les plus-values de cession à titre onéreux ……….( sans changement)…………………..
III)- POUR LES REVENUS REALISES PAR LES PERSONNES PHYSIQUES N’AYANT
PAS LEUR DOMICILE FISCAL EN ALGERIE : ……….(le reste sans changement
Exposé des motifs :
La loi de finances pour 2022, a modifié le mode d’imposition, au titre de l’IRG, des revenus prove-
nant de la location à titre civil des propriétés bâties et non bâties, en soumettant ces revenus à :
- Une imposition libératoire d’impôt, aux taux proportionnels, payable au lieu de situation du bien loué,
lorsque le montant du loyer est inférieur ou égal à 600.000 DA ;
- Une imposition provisoire (lieu de situation du bien loué), qui s’impute sur l’imposition définitive du
revenu global (lieu du domicile fiscal du contribuable), pour les loyers excédant les 600.000 DA.
Toutefois, l’application de ce nouveau mode d’imposition s’est heurtée à des difficultés de mise en
œuvre, notamment au regard du seuil fixé à 600.000 DA, au-delà duquel le revenu foncier est soumis à
une imposition provisoire au lieu de situation de l‘immeuble bâti ou non bâti loué et, par la suite, à une
imposition définitive au titre du revenu global, qui devrait être établie par les services fiscaux, dont dé-
pend le domicile fiscal du contribuable.
Ceci étant, le faible montant de ce seuil, aura pour conséquence un accroissement de l’assiette fiscale
soumise à une imposition provisoire, qui est actuellement, en inadéquation avec les moyens nécessaires
pour la gestion efficace de l’assiette imposable en termes de recoupement de l’information et de recou-
vrement des droits dus. Laquelle gestion ne peut être mise au point en absence d’un système d’informa-
tion totalement déployé, ce qui n’est pas toujours le cas.
Pour remédier à cette situation, il est proposé de fixer l’imposition libératoire des revenus locatifs à un
niveau de loyers plus élevé, par le rehaussement dudit seuil à 1.800.000 DA.
53
Ce qui permettra la gestion d’une bonne partie de l’assiette imposable au titre du revenu foncier au ni-
veau du lieu de situation du bien et ce, en attendant la réception définitive système d’information « Ji-
baya’tic ».
Exemple
Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties
1)- Location à usage d‘habitation < 1 800 000 DA 7 %. (lieux d situation de bien)
2)- Location de locaux à usage commercial ou professionnel < 1 800 000 DA 15 %. (lieux d situation de
bien)
3)- Location des propriétés non bâties. < 1 800 000 DA 15 %(lieux d situation de bien)
4)- Locations à usage agricole < 1 800 000 DA 10 %.(lieux de situation de bien)
5)- Location à usage d‘habitation, location de locaux à usage commercial ou professionnel, location
des propriétés non bâties et locations à usage agricole > 1 800 000 DA une imposition provisoire au
taux de 7 % qui s‘impute sur l‘imposition définitive du revenu global. (lieux d situation de bien)
6)- Bénéficient d‘un abattement de 25%, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation
à retenir dans l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.(lieux de domicile )
Exemple 1
Cas d'un local à usage d’habitation dont les loyers bruts annuels dont le montant est inférieure à 1 800
000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2023, son local pour usage d’habitation pour un montant
annuel de 1 500.000 DA, soit 125.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 500.000 DA.
IRG dû 1 500.000 x 7 % = 105 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Suivant l’article 44 dépôt de la déclaration annuelle G n°16.
Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties
1)- Location à usage d‘habitation < 1 800 000 DA 7 %. (lieux d situation de bien)
2)- Location de locaux à usage commercial ou professionnel < 1 800 000 DA 15 %. (lieux d situation de
bien)
3)- Location des propriétés non bâties. < 1 800 000 DA 15 %(lieux d situation de bien)
4)- Locations à usage agricole < 1 800 000 DA 10 %.(lieux de situation de bien)
5)- Location à usage d‘habitation, location de locaux à usage commercial ou professionnel, location
des propriétés non bâties et locations à usage agricole >1 800 000 DA une imposition provisoire au
taux de 7 % qui s‘impute sur l‘imposition définitive du revenu global. (lieux d situation de bien)
6)- Bénéficient d‘un abattement de 25%, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation
à retenir dans l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.(lieux de domicile )
Exemple 2
Cas d'un local à usage commercial dont les loyers bruts annuels dont le montant est inférieure à 1 800
000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2023, son local pour usage commercial pour un montant
annuel de 1 500.000 DA, soit 125.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 500.000 DA.
IRG dû 1 500.000 x 15 % = 225 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Suivant l’article 44 dépôt de la déclaration annuelle G n°16.
Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties
1)- Location à usage d‘habitation < 1 800 000 DA 7 %. (lieux d situation de bien)
2)- Location de locaux à usage commercial ou professionnel < 1 800 000 DA 15 %. (lieux d situation de
bien)
3)- Location des propriétés non bâties. < 1 800 000 DA 15 %(lieux d situation de bien)
4)- Locations à usage agricole < 1 800 000 DA 10 %.(lieux de situation de bien)
5)- Location à usage d‘habitation, location de locaux à usage commercial ou professionnel, location
des propriétés non bâties et locations à usage agricole > 1 800 000 DA une imposition provisoire au
taux de 7 % qui s‘impute sur l‘imposition définitive du revenu global. (lieux d situation de bien)
6)- Bénéficient d‘un abattement de 25%, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation
à retenir dans l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.(lieux de domicile )
Exemple 3

54
Cas d'un terrain non bâtis dont les loyers bruts annuels dont le montant est inférieure à 1 800 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2023, son terrain non bâtis pour un montant annuel de
600.000 DA, soit 125.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 500.000 DA.
IRG dû 1 500.000 x 15 % = 225 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Suivant l’article 44 dépôt de la déclaration annuelle G n°16.
Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties
1)- Location à usage d‘habitation < 1 800 000 DA 7 %. (lieux d situation de bien)
2)- Location de locaux à usage commercial ou professionnel < 1 800 000 DA 15 %. (lieux d situation de
bien)
3)- Location des propriétés non bâties. < 1 800 000 DA 15 %(lieux d situation de bien)
4)- Locations à usage agricole < 1 800 000 DA 10 %.(lieux de situation de bien)
5)- Location à usage d‘habitation, location de locaux à usage commercial ou professionnel, location
des propriétés non bâties et locations à usage agricole > 1 800 000 DA une imposition provisoire au
taux de 7 % qui s‘impute sur l‘imposition définitive du revenu global. (lieux d situation de bien)
6)- Bénéficient d‘un abattement de 25%, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation
à retenir dans l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.(lieux de domicile )
Exemple 4
Cas d'un terrain à usage agricole dont les loyers bruts annuels dont le montant est inférieure à 1 800
000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2023, son terrain non bâtis pour un montant annuel de 1
500.000 DA, soit 125.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 600.000 DA.
IRG dû 1 500.000 x 10 % = 150 000 DA.
A régler au lieu de situation du bien
Suivant l’article 44 dépôt de la déclaration annuelle G n°16.
Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties
1)- Location à usage d‘habitation < 1 800 000 DA 7 %. (lieux d situation de bien)
2)- Location de locaux à usage commercial ou professionnel < 1 800 000 DA 15 %. (lieux d situation de
bien)
3)- Location des propri non bâties.< 1 800 000 DA 15 % (lieux de situation de bien)
4)- Locations à usage agricole < 1 800 000 DA 10 %.(lieux d situation de bien)
5)- Location à usage d‘habitation, location de locaux à usage commercial ou professionnel, location
des propriétés non bâties et locations à usage agricole > 1 800 000 DA une imposition provisoire au
taux de 7 % qui s‘impute sur l‘imposition définitive du revenu global. (lieux d situation de bien)
6)- Bénéficient d‘un abattement de 25%, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation
à retenir dans l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.(lieux de domicile )
Exemple 5:
B)- Habitation
Bénéficient d‘un abattement de 25 %, les revenus fonciers issus de la location à usage d‘habitation à
retenir dans l‘assiette de l‘impôt sur le revenu global.
Cas de la location à usage d‘habitationl dont les loyers bruts annuels est supérieur à 1 800 000 DA
Un contribuable a loué, durant l'année 2023, un local à usage d‘habitation pour un montant annuel de
2 100.000 DA, soit 175.000 DA le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 2 100.000 DA.
IRG imposition provisoire dû 2 100.000 x 7 % = 147 000 DA. (A)
A régler au lieu de situation du bien
A ce titre il est dans l’obligation de déposer la déclaration G N°1 ou ce que décide la DGI au lieu de
son domicile
Et l’imposition est établi comme suit:
IRG barème
Abattement 25 %
2 100.000 DA X 25 % = 525 000 DA
Base imposable = 2 100 000 DA - 525 000 DA = 1 575 000 DA
Base taxable = 1 575 000 DA

55
N’excédant pas 240.000 DA 0 DA
480.000 DA - 240.001 = 240 000 DA X 23 % = 55 200 DA
960 000 DA - 480.001 DA = 480 000 DA X 27 % = 129 600 DA
1 575 000 DA - 960 000 DA = 615 000 DA X 30 % = 184 500 DA
Total =369 300 DA (B)
IRG due = 369 300 DA - 147 000 DA.= 222 300 DA

56
18
Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobi-
liers, ainsi que celles résultant de la cession d’actions, de parts sociales ou de titres assimilés:
a)- Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits réels immobi-
liers visées à l‘article 77 du présent code, sont soumises à l‘impôt sur le revenu global au taux de 15 %, libé-
ratoire d‘impôt.
Bénéficient d‘une réduction d‘impôt de 50%, les cessions de logements collectifs constituant l‘unique
propriété et l‘habitation principale.
b)- Les plus-values de cession d‘actions, de parts sociales et titres assimilés, visées à l‗article 77 bis du pré-
sent code, donnent lieu à une imposition au taux de 15%, libératoire d‘impôt sur le revenu global.
Un taux réduit de 5 % est applicable en cas de réinvestissement du montant de la plus-value.
Par réinvestissement, il est entendu la souscription des sommes équivalentes aux plus-values générées
par la cession d‘actions, de parts sociales et titres assimilés, au capital d‘une ou de plusieurs entre-
prises et se traduisant par l‘acquisition d‘actions, de parts sociales et titres assimilés.
Précision
Comment déterminée la plus-value ?
En Février 2021 vous vendez au prix de 15 000.000 DA un logement acheté en février 2009 au prix de 6
000.000 DA ,vous justifiez de:
- Taxes et frais de vente pour 850.000 DA
Prix de cession :
- Prix de cession 15 000.000.00
- Taxes et frais de vente - 850.000.00 = 14 150 000.00 (1)
Actualisation du prix d'acquisition :
Prix d'acquisition 6 00.000 (a)
Frais d’actualisation (entretien et réparation justifiés par facture) = 1 500 000 DA
Rapport = 1 500 000 DA / 6 000 000 DA = 25 %
- Prix d'acquisition
actualisé (a) = 6 000 000.00 + 1 500 000 DA = 7 500 000 DA (2)
Plus-value réalisée (1) - (2) = 14 150 000.00 - 7 500 000 DA
Plus-value imposable (3) = 6 650 000 DA
De 2009 A 2021 = 12 - 3 = 9 ans x 5 % + 45 %
Plus-value taxable = 6 650 000 DA - (6 650 000 DA X 45 %= 3 657 500 DA
Taux d'imposition 15 %
IRG à Payer 3 657 500 DA X 15 % = 548 625 DA
Que le contribuable va régler auprès de la recette de lieu de situation du bien.
Remarque
Réaménagement des règles de détermination de la plus-value de cession imposable :
En vertu des dispositions de l'article 24 de la loi de finances pour 2022, modifiant et complétant l'ar-
ticle 78 du CIDTĄ, il est accordé au vendeur la faculté de déduire du prix de cession du bien im-
meuble bâti ou non bâti, les charges reprises ci-après : .
- les droits et taxes acquittés et les frais dûment justifiés liés directement à l'opération de vente, à
l'exemple des droits d'enregistrement pour la partie supportée par le vendeur à la cession;
- les frais d'acquisition, d'entretien et d'amélioration dûment justifiés qui viendront en majoration
du prix d'acquisition, dans la limite de 30% du montant de ce prix ou de la valeur de création de bien im-
meuble cédé.
3)- Réduction de l'IRG sur les cessions de logements collectifs :
L'article 31 de la loi de finances pour 2022 a introduit de nouveaux aménagements, au sein des dispositions
de l'article 104 du CIDTA, par le regroupement des différents revenus imposables à l'IRG, sous un seul sous-
titre dénommé «Il- IMPOSITION DES REVENUS NETS CATEGORIELS»; reprenant en son point «5-a»
le taux applicable, au titre de l'IRG, aux plus-values de cession, à titre onéreux, des immeubles bâtis ou non
bâtis et des droits réels immobiliers, lequel demeure fixé à 15%.
Par ailleurs, l'article 31. de la loi de finances pour 2022, a également modifié et complété l'article 104 sus vi-
sé, à l'effet de prévoir une réduction de l'impôt de 50%, applicable en matière de plus-values de cession à
titre onéreux, des immeubles bâtis portant sur le logement collectif.

57
Le bénéfice de la rédiction de l'IRG de 50% sur la cession, à titre personnel (ou par les particuliers),
d'un logement collectif est octroyé sous réserve de la satisfaction simultanée des deux (02) conditions
suivantes :
- le bien bâti cée, doit être un logement situé dans un bâtiment collectif;
- le logement vendu doit constituer la principale et l'unique propriété du cédant.
4)- Illustration de cas pratiques :
Exemple 1
Cas de cession d une habitation individuelle.
Soit une personne physique qui a cédé, à titre particulier, en date du 25 janvier 2022, une habitation indivi-
duelle, pour un montant global de 50.000.000 DA.
Les renseignements relatifs à ce bien sont repris ci-après :
- Date d'acquisition du bien : 15 mai 1997;
- Prix d'acquisition du bien : 8.000.000 DA;
- Frais entretien (election de la toitute, construction d'un mur de groture, autres travaux d'aménagement) du
bien diment justicies: 4.000.000 DA
Pour ce qui est des frais acquittes a l'occasion de la conclusion de la vente, ces derniers se
Quote-part des droits d'enregistrement supportés par le vendeur :
(50,00.000 DA X 5 %)/2 = 1,250,000
DA Quote part des droits de timbre supportes par le vendeur : 200 DA
Majoration accordée du prix d'acquisition du bien (Art. 78 du CIDTA):
8.000.000 DA X 30 % = 2,400,000 DA
A ce titre, est il important de souligner que les frais d'entretien et d'aménagement de l'habitation, d'un mon-
tant de 4.000.000 DA, ne peuvent etre ajoutés t totalité sur le prix d'acquisition du bien, car depassant le seuil
de 30 % de ce prix, legalement autorisé en majoration de ce dernier.
Ainsi, la différence de l'ordre de 1.600.000 DA (4.000.000 DA- 2.400.000 DA), ne peut être rajoutée au prix
d'achat de ce bien.
Determination de la plus-value de cession brute (avant abattement)
(50.000.000 DA - 1.250.000 DA - 200 DA) - (8.000.000 DA + 2.400.000 DA) = 38.349.800 DA
Calcul des annuités d'abattement de 5% par an (Art. 79 du CIDTA):
Le calcul des annuités d'abattement s'effectue de date à date. Elles sont décomptées à partir de la troisième
année d'entrée en possession du bien,
Calcul des annuites :
- du 15 mai 1999 au 14 mai 2021 22 ans.
22 ans x 5 % = 110%
- du 15 mai 2021 au 25 janvier 2022 - 8 mois.
(8 mois x 5 %) /12 = 3,33%
- Pourcentage total de l'abattement : 110% +3,33% = 113,33%.
Le taux calculé dépasse le plafond d'abattement fixé par l'article 79 du CODTA.
Le vendeur ne peut bénéficier, dans ce cas, que d'un abattement de 50 % sur le revenu brut imposable.
Calcul du montant de l'abattement :
38.349.800 DA X 50 % = 19,174,900 DA
Montant de la de la plus-value de cession nette imposable :
38.349.900 DA - 19,174.900 VA = 19.194.900 DA
IRG dû : 19.174.900 DA X 15% = 2.876,235 DA
Exemple 2 :
Cas de cessione habitation du vendeur
Soit une personne physique qui a cédé, à titre particulier, en date du 15 février 2022, un logement dans un
bâtiment collectif, pour un montant global de 16.000.000 DA.
Les renseignements relatifs à ce bien sont repris ci-après :
- Date d'acquisition du bien : 11 mars 2014
- Prix d'acquisition du bien: 10.000.000 DA - Frais d'entretien (réfection de la toiture, construction d'ufaur de
clôturé, Jautses travaux d'aménagement du bien dûment justifiés : 700.000 DA
Quote-part des droits d'enregistrement supportés par le vendeur :
(16.000.000 DA x 5%) / 2 = 400.000 DA
Quote-part des droits de timbre supportés par le vendeur : 200 DA
Majoration accordée du prix d'acquisition du bien (Art. 78 du CIDTA):
10.000.000 DA 30 % = 3.000.000 DA
58
À ce titre, este important de souligner que les frais d'entretien et d'aménagement de l'habitation, d'un montant
de 700.000 DA, peuvent être ajoutés en totalité sur le prix d'acquisition du bien.
Détermination de la plus-value de cession brute (avant abattement) :
(16.000.000 DA - 400.000 DA - 200 DA) - (10.000.000 DA + 700.000) = 4.899.800 DA
Calcul des annuités d'abattement de 5% par an (Art. 79 du CIDTA):
Le calcul des annuités d'abattement s'effectue de date à date. Elles sont décomptées à partir de la troisième
année d'entrée en possession du bien.
Calcul des annuités :
- du 11 mars 2016 au 10 mars 2021 → 5 ans
5 ans x 5 % = 25 %
- du 11 mars 2021 au 15 février 2022 — 11 mois
(11 mois x 5%)/12 = 4,58 %
Pourcentage total de l'abattement :
25% + 4.58 % = 29,58 %
Le taux calculé ne dépasse pas le plafond d'abattement fixé par l'article 79 du CIDTA.
Le vendeur peut bénéficier, dans ce cas, de l'abattement de 29.58% sur le revenu brut imposable.
Calcul du montant de l'abattement :
4.899.800 DA x 29,58 % = 1.449.360,84 DA
Montant de la plus-value de cession nette imposable:
4.899.800 DA - 1.449.360,84 DA = 3.450.439,16 DA
Montant de l'IRG: 3.450.439,16 DA x 15% = 517.565,87 DA
Montant de l'IRG dû (après réduction de 50 %): 517.565,87 DA x 50 % = 258.783 DA
5)- Date d'effet :
Les présentes dispositions prennent effet à compter du 1er janvier 2022.

59
Nom et prénom : Medani Rachid
École nationale des impôts
Diplôme : inspecteur 1987
Diplôme : CMTC 1991
Formation SCF 2010 (un mois) et 2013/2014 (180 heurs)
Inspecteur divisionnaire
Inspecteur principal, centrale et divisionnaire par concoure externe
Sous ordre inspection …………1987 - 1990
Sous ordre inspection ……… 1990 – 2001 (Chef de service fiscalité des entreprises et profession libérales
1994-2001)
CHEF D’INSPECTION ………DU 2001-2004
CHEF D’INSPECTION DE …. DU 2004-2014
Retraite anticipé
Conseil fiscal (ayant fermé bureau le mois d’avril 2018)
Actuellement, on diffuse des publications d’ordre fiscales sur les réseaux sociaux.

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Vos avis sont les bienvenues
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