Vous êtes sur la page 1sur 58

Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Résumé
Notre travail porte sur la problématique de l’efficacité de la pratique du contrôle sur pièces
des moyennes entreprises à la DGI du Bénin. Il vise à mettre en reliefs les facteurs explicatifs
de l’inefficacité du contrôle sur pièces dans les CIMEs de la DGI. La méthodologie adoptée
tourne autour de la collecte des données, le traitement des données et l’analyse des résultats.
Nous avons fait la recherche documentaire, la collecte des données par le guide d’entretien et
le questionnaire. L’enquête porte sur les 95 agents du fisc chargés du contrôle dans les CIMEs
à la Direction Générale des Impôts. Les résultats ont montré que le contrôle sur pièces est
inefficace pour plusieurs raisons. Il s’agit de l’insuffisance de moyens, le faible taux de
couverture du contrôle et les difficultés de localisation des contribuables. Des suggestions ont
été proposées pour l’amélioration de l’efficacité du contrôle sur pièces des CIMEs à la DGI.
Mots clefs : Contrôle sur pièces, contrôleurs, informatique, couverture, impôt

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Introduction
Le contexte économique international, marqué de plus en plus par la mondialisation et le
souci d'une libéralisation plus affirmée des échanges commerciaux, ont amené les Etats-
parties de la coopération entre les pays d'Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et de l'Union
Européenne (ACP-UE), à signer de nouveaux Accords de Partenariat Economique. Ces
Accords ont pour principale retombée, la suppression des barrières tarifaires. Dans ces
circonstances, l'un des défis auxquels les pays du Sud vont faire face les années à venir, est la
collecte des ressources intérieures suffisantes pour compenser le vide qu'occasionnera le
désarmement douanier qui interviendra avec l'entrée en vigueur desdits accords. Ce défi sera
d'autant plus difficile à relever que les pays en question, n'ont, pour la plupart, d'autres
ressources propres que celles issues de la fiscalité. Cette dernière englobe les différents
impôts et taxes (Monnier, 2004). Les impôts prélevés aux entreprises et aux particuliers sont
des sources de financement dont l’Etat dispose. Ils sont également les acteurs majeurs de la
politique économique d’un pays. Pour pouvoir subsister et être performant dans cette
économie mondiale, chaque Etat doit avoir ses propres ressources et ses propres fonds
(OCDE, 2006 ; Drèze et Stern, 1990 ; Frederickson, 1983).
En outre, les marges de manœuvre des pouvoirs publics sur les charges publiques sont
de plus en plus étroites, en ce sens qu'elles sont encadrées par des contraintes fortes touchant à
des domaines aussi variés que la bonne gouvernance, l'incitation des investissements, la
démocratie et la lutte contre la pauvreté. Dès lors, l'administration fiscale se place au centre de
toutes les stratégies d'amélioration du niveau des recettes internes. Il s'agit pour
l'administration fiscale, de se doter des moyens d'actions indispensables à l'accroissement de
ses réalisations. Elle devra donc œuvrer pour optimiser le rendement de toutes ses structures ;
en l'occurrence celles ayant à charge, la gestion des dossiers des moyennes entreprises dont le
nombre est de plus en plus important. L'administration fiscale béninoise n'échappe pas à cet
impératif et doit être une administration compétente et intègre, devant lutter contre la fraude
afin d'élargir l'assiette de l'impôt. Cela d'autant que, le système fiscal prévalant au Bénin,
comme dans la plupart des pays du monde, est celui de la déclaration contrôlée. L’efficacité
d’un tel système est tributaire de la qualité du contrôle fiscal. En effet, le contrôle fiscal est la
faculté laissée à l’administration fiscale lui permettant d’une part, de vérifier les déclarations,
actes et opérations servant de base à l’impôt et d’autre part d’assujettir à l’impôt tout
contribuable qui s’est partiellement ou entièrement soustrait, en vue de réparer les omissions,
insuffisances et inexactitudes constatées dans l’assiette ou le recouvrement des impôts et
taxes, ou simplement le contrôle fiscal vise la recherche des contribuables et l’analyse des
2

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

éléments déclarés. Le contrôle fiscal est donc un maillon important du processus de


recouvrement des recettes fiscales destinées au financement du budget de l’Etat. Dans le but
de contribuer à l’amélioration du contrôle sur pièces, objet de cette étude nos réflexions
porteront sur le thème : « Analyse de l’efficacité de la Pratique du Contrôle sur Pièces des
Moyennes Entreprises à la DGI ».
Ce travail de recherche fera en trois chapitres. Le premier présentera le cadre
institutionnel de l'étude. Le deuxième sera consacré au cadre théorique et méthodologique.
Enfin, le troisième, abordera la présentation des résultats de la recherche et les suggestions.

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

CHAPITRE 1 : CADRE CONTEXTUEL DE L’ETUDE

Au Bénin, plusieurs dispositions, lois et codes comme loi de finances, le Code Général
des Impôts, cadrent l’administration fiscale. Ce chapitre présente le cadre contextuel de
l’étude et des observations faites sur le terrain.
Section 1 : Cadre contextuel de l’étude

Cette section présente la direction générale des impôts, son cadre physique ainsi que le
cadre environnemental de l’étude.
Paragraphe 1. Historique, compétences, attributions et missions de la DGI

Ce paragraphe aborde la présentation de la Direction Générale des Impôts par son


historique, ses compétences et enfin ses structures organisationnelles conformément au décret
portant Attribution, Organisation et Fonctionnement du Ministère de l’Economie et des
Finances.

1.1 Historique

La Direction Générale des Impôts, autrefois, appelée Service des Contributions


Directes à sa création a été érigée en Direction Générale des Impôts et des Domaines aux
termes du décret n°93-44 du 11 mars 1993 portant attributions, organisation et
fonctionnement du Ministère des Finances, et par la suite Direction Générale des Impôts aux
termes du décret n°217-041- du 25 janvier 2017 portant attributions, organisation et
fonctionnement du Ministère de l’Economie et des Finances. La Direction Générale des
Impôts, pourvoyeuse depuis toujours des caisses de l’Etat, a vu sa mission fondamentale
s’affirmer davantage depuis 1989 par le transfert de la fonction de recouvrement des recettes
fiscales intérieures de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.

1.1.2 Compétences et Attributions

Il s’agit ici d’évoquer les domaines de compétences de la DGI ainsi que les
attributions qui lui sont dévolues.

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

1.1.2.1 Compétences

La Direction Générale des Impôts est compétente en ce qui concerne les impôts directs
et taxes assimilées, les impôts indirects et taxes assimilées autres que ceux exigibles à
l’importation et à l’exportation et les droits d’enregistrement de timbre et taxes assimilées.

1.1.2.2 Attributions

Dans le cadre de l’exercice de ses compétences, la DGI est chargée entre autres de :
- la détermination de l’assiette, du contrôle et de la liquidation, de tous les impôts, taxes,
droits, amendes et pénalités fiscales de toute natures prévus ou à prévoir par les lois et
règlements au profil de l’Etat et des collectivités territoriales ;
- du contentieux, du recours gracieux et du dégrèvement des impôts, taxes, droits, amendes et
pénalités fiscales de toutes natures prévus ou à prévoir par les lois et règlements au profit de
l’Etat et des collectivités territoriales ;
- du recouvrement des recettes fiscales et parafiscales et de leur reversement au Trésor ;
- du contrôle fiscal ;
-de la proposition des textes à caractère législatif et règlementaire en matière d’impôts et de la
rédaction des instructions de portée générale y relatives ;
- de l’identification, de la localisation et de l’immatriculation des contribuables ;
- de la gestion des exonérations fiscales ;
- de l’appréciation des clauses des contrats de marchés à elle soumis pour avis ;
- de la représentation dans les commissions de passation des marchés publics ;
-de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales ;
- de la fiscalisation du secteur informel ;
- d’assurer le suivi et l’encadrement des centres de gestion agréés ;
- de la gestion du Guichet Unique des Etats Financiers ;
- de l’élaboration conjointe avec le Direction Générale du Trésor et de la comptabilité
Publique (DGTCP) de la note d’accord relative aux recettes fiscales et parafiscales recouvrées
et réservées au Trésor Public et de la situation des restes à recouvrer ;
- de l’élaboration des comptes administratifs et de gestion et de leur transmission à la cour des
comptes.

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

1.3 Mission de la DGI

Trois missions essentielles sont reconnues à la DGI, à savoir :la mission financière, la mission
socio-économique et la mission politique.
 La mission financière de la DGI consiste à procurer des ressources financières à l’Etat
en vue de la couverture des dépenses publiques. Cette mission se réalise par la mise en
exécution des attributions qui sont les siennes en matière d’assiette, de contrôle et de
recouvrement des impôts et taxes ;
 Par sa mission socio-économique, la DGI permet à l’Etat de réaliser ses objectifs
économiques et sociaux. Aussi, le niveau des recettes réalisées par la DGI
conditionne-t-il le niveau de décaissement des prêts, dons ou aides mis à la disposition
de l’Etat par les institutions de Bretton Wood (FMI et BM) ainsi que les remises des
dettes par les divers créanciers et partenaires étrangers comme le club de Paris,
l’Union Européenne etc. ;
 Quant à sa mission politique, la DGI se doit de renforcer la crédibilité de l’Etat vis-à-
vis des partenaires au développement. Celle-ci passe par la réalisation des objectifs
politiques.

Paragraphe 2 : Structure organisationnelle de la DGI

En tant que direction technique du Ministère de l’Economie et des Finances, la Direction


Générale des Impôts, pour exécuter ses missions dispose : d’un cabinet composé du Directeur
Général et de son adjoint ; des structures et personnes rattachées au DGI ; des directions
centrales et des directions opérationnelles.

2.1 Structures rattachées au Directeur

Les structures et personnes rattachées au Directeur Général sont :


a- Secrétariat
Le secrétariat administratif de la Direction Générale est chargé du traitement du
courriers et de l’exécution de toutes autres tâches confiées par le Directeur Général et le
Directeur Général Adjoint. Il est dirigé par un chef de service.
b- Assistant du Directeur Général
L’assistant du Directeur Général assiste celui-ci dans l’accomplissement de sa mission.
Il exécute toutes les tâches à lui confiées en collaboration avec toutes les unités
administratives et opérationnelles de la Direction Générale.

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

c- Le conseiller chargé du suivi des réformes


Il a pour mission de coordonner toutes les réformes. A ce titre, il est chargé de :
- Elaborer la stratégie de modernisation de l’administration fiscale à soumettre à
l’approbation de la Direction Générale ;
- Appuyer les groupes ou comités techniques chargés de la mise en œuvre des
réformes ;
- Veiller à la bonne exécution des activités et le respect du calendrier de la mise en
œuvre de celles liées aux réformes ;
- Suivre et d’évaluer la mise en œuvre des recommandations des missions
d’assistance technique conduite par les Partenaires Techniques et Financiers ;
- Procéder, en liaison avec la Direction de Planification Stratégique et des Etudes, à
des revues ou évaluations internes ;
- Préparer et mettre en œuvre les activités d’informations sur les réformes en liaison
avec la Cellule de Service aux Contribuables.

d- Le conseiller chargé des Restes à Recouvrer (RAR)


Il a pour mission de :
- aider au renforcement de l’action en recouvrement ;
- analyser et formuler des propositions d’amélioration du recouvrement des
arriérés d’impôts ;
- rédiger et mettre en œuvre les procédures d’amélioration du recouvrement des
RAR ;
- aider à l’apurement des créances irrécouvrables.

e- Le Conseiller en Fiscalité Locale


Le conseiller en fiscalité locale est chargé de :
- appuyer le Directeur Général dans la mise en œuvre des réformes de la fiscalité
locale ;
- suivre la gestion du coût administratif ;
- analyser les outils existants et développer des outils, mécanismes et procédures
novateurs pour améliorer les relations et les prestations fournies aux collectivités
locales ;

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

-représenter la Direction Générale auprès des structures et partenaires techniques


en la matière ;
- concourir à l’amélioration des procédures de travail et outils relatifs à
l’identification et à l’amélioration de l’assiette et du recouvrement des impôts
locaux.

f- La Cellule de Services aux Contribuables


Elle est responsable de l’élaboration, de la mise en œuvre des stratégies de la DGI en
matière de communication, de la qualité des services aux contribuables et de promotion du
civisme fiscal.
Elle est en outre chargée :
- du pilotage de la stratégie du service à l’usager ;
- de l’élaboration et de la mise en œuvre, en collaboration avec la DPSE, du plan
annuel de promotion du civisme fiscal ;
- de la communication interne et externe de la DGI.

g- La Cellule de gestion des factures normalisées


Cette cellule a pour mission la mise en œuvre des factures normalisées. A ce titre,
elle assure notamment :
- l’exécution de toutes les obligations à la charge de la DGI tel que prévues dans le
contrat de prestation avec l’opérateur ;
- la programmation et l’exécution des missions de contrôle de l’utilisation des
factures normalisées au plan national ;
- l’étude et la validation des systèmes de facturation des entreprises ;
- la détection et la dénonciation des cas de fraudes ;
- l’administration du système ;
- l’assistance aux utilisateurs du système de facturation normalisée ;
- le suivi et la gestion des plaintes ;
- la tenue des statistiques et l’élaboration des rapports.
La cellule de gestion des factures normalisées comprend deux (2) bureaux le Bureau d’Appui
Technique, et le Bureau de Contrôle.

h- La Cellule de la Qualité et de la Gestion des risques

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Elle est chargée de :


-mettre en œuvre la démarche qualité au sein de la DGI ;
- élaborer et réviser les procédures et les méthodes de travail ;
- concevoir et mettre en œuvre les stratégies de gestion des risques ;
-définir et piloter la stratégie de gestion des risques ;
- élaborer un dispositif de prévention des risques encourus par la DGI sur l’ensemble
de ses activités et de lutter contre les fraudes et pertes de revenus ;
-réaliser et mettre à jour la cartographie des risques de la DGI et les contrôles
associés ;
- élaborer et suivre la mise en œuvre d’un plan de prévention des risques ;
- piloter et animer le déploiement de la démarche à tous les niveaux de la DGI ;
- procéder à l’évaluation des dispositifs.

2.2 Directions centrales

Les Directions centrales comprennent :


- la Direction de la Législation et du Contentieux (DLC) ;
- la Direction de la Planification Stratégique et des Etudes (DPSE) ;
- la Recette Nationale des Impôts (RNI) ;
- la Direction de la Gestion des Ressources (DGR) ;
- le Centre de Formation Professionnelle des Impôts (CFPI) ;
- la Direction du Contrôle Fiscal et du Renseignement (DCFR) ;

a- Direction de la Législation et du Contentieux (DLC) a pour attribution :

- l’élaboration des avant-projets des textes fiscaux ;


- l’élaboration des textes d’application en toutes matières fiscales ;
- la préparation des campagnes d’information à l’intention des contribuables en
liaison avec la Cellule des services aux contribuables ;
- le suivi et l’encadrement des Centres de Gestion Agréés (CGA) ;
- le traitement de tous les dossiers de réclamation contentieuse et de recours
gracieux ;

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- la tenue du secrétariat de la commission des Impôts ;


- le suivi des questions relatives à la conclusion et à l’application des conventions et
accords fiscaux ;
- le suivi des relations avec l’administration fiscales étrangères et les organisations
internationales ;
- la gestion de l’Unité d’Echange de Renseignements (UER) ;
- la gestion et le suivi des exonérations des marchés publics à financement extérieur
et des autres régimes d’exception en liaison avec la Direction Générale des
Douanes et Droits Indirects ;
- l’appréciation des clauses des contrats de marchés soumis à l’avis de la DGI ;
- la représentation de la DGI dans les commissions de passation des marchés
publics.
Elle dispose d’un secrétariat et de trois (03) services ;
- le Service de la Législation et de la coopération Internationale (SLCI) ;
- le Service du contentieux (SC) ;
- la Mission Fiscale des Régimes d’Exception (MFRE).

b- Direction de la Planification Stratégique et des Etudes


La direction de la Planification Stratégique et des Etudes (DPSE) a pour mission
l’élaboration des outils de planification, de gestion et de suivi-évaluation des activités de la
DGI.
A ce titre, elle assure notamment :
-la mise en place des outils de planification, de programmation, de budgétisation et de
suivi des activités de la DGI ;
- la centralisation des rapports de gestion des services opérationnels ;
- la mobilisation des financements en liaison avec les services financiers et les
partenaires Techniques et Financiers (PTF), pour la mise en œuvre des programmes et
projets ;
- l’analyse et les simulations des mesures d’administration et de politique fiscales ;
- l’élaboration des prévisions des recettes fiscales par nature d’impôts ;
- l’étude, l’analyse et la modification des projets de réformes ;
L’analyse et l’évaluation des dépenses fiscales en collaboration avec la Direction de la
Législation et du Contentieux ;

10

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- L’élaboration, la diffusion et l’analyse des statistiques fiscales.


La Direction de la Planification Stratégique et des Etudes comprend, outre le
secrétariat, deux (02) services :
- Le Service de la Planification ;
- L’Unité de Politique Fiscale.
c- La Recette Nationale des Impôts
La Recette Nationale des Impôts (RNI) est chargée de :
- Coordonner les programmes d’action en recouvrement et d’en assurer le suivi de
l’exécution ;
- Centraliser et de suivre l’apurement des restes à recouvrer ;
- Mettre en œuvre la procédure d’admission en non-valeur des cotes irrécouvrables ;
- Diffuser les instructions comptables ;
- Animer et de contrôler le réseau comptable de la DGI ;
- Apurer la comptabilité des postes comptables ;

- Gérer l’ensemble des imprimés-valeurs (carnets de quittances à souches, imprimés


techniques, livres comptables, timbres fiscaux, attestations fiscales sécurisées
etc.) ;
- Elaborer les bordereaux de développement de recettes et le plan de trésorerie de
recette en liaison avec la DPSE ;
- Centraliser les opérations comptables, les statistiques de recouvrements et des
dégrèvements des différents impôts et taxes ;
- Etablir les rapprochements ou lettrages entre les relevés d’opérations de paiement
électroniques et confirmations de paiement reçues ;
- Suivre le recouvrement effectué pour le compte de la Direction Générales des
Impôts par les autres régies financières ;
- Elaborer, en liaison avec les Receveurs compétents, les documents comptables en
vue de leur mise en état d’examen par la Cour des Comptes.
La Recette Nationale des Impôts comprend, outre le secrétariat, deux (02) services :
-le Service de la Centralisation et du suivi du Recouvrement ;
- le Service du Contrôle et de la Réglementation Comptable.

d- La Direction de la Gestion des Ressources

11

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

La Direction de la Gestion des Ressources (DGR) est chargée de la gestion des


ressources humaines, du matériel, des finances, de la logistique et des archives.
La DGR comprend, outre son secrétariat, trois services :
- le Service des Ressources Humaines (SRH) :
- le Service du Matériel et des Affaires Financière (SMAF) ;
Le Service des archives et des savoirs.
e- Le centre de Formation Professionnelle des Impôts
Le Centre de Formation Professionnelle des Impôts est chargé de :
- l’élaboration en relation les écoles de formation, des programmes d’enseignements ;
- la formation initiale des agents recrutés par le Ministère chargé de la fonction
publique et affectés à la DGI.
- le recensement et l’analyse des besoins de formation qualifiante du personnel de la
DGI en liaison avec la Direction de l’Administration et des Finances du ministère ;
- l’élaboration des programmes de formation continue du personnel de la DGI ;
- la collecte et la centralisation de la documentation relative aux enseignements
dépensés dans le centre.

f- Direction du Contrôle fiscal et des renseignements


La Direction du Contrôle Fiscal et des Renseignements est chargée de la mise en
œuvre des stratégies de contrôle fiscal et de lutte contre la fraude. Elle est notamment chargée
de la collecte, la centralisation et la mise à la disposition des services opérationnels de toutes
informations, analyses et rapports à des fins de recoupements.
Elle a pour mission :
- La recherche des renseignements nécessaires à l’assiette, au contrôle et au
recouvrement des impôts ;
- La gestion de l’immatriculation et du fichier national :
- La gestion du guichet unique des états financiers ;
- La recherche et la constatation des infractions à la législation et aux
réglementations fiscale et économique ;
- L’exécution de missions d’enquêtes et d’investigations en collaboration des autres
administrations ou des autorités judiciaires ;
- La mutualisation des expériences de contrôles fiscaux ;
- L’élaboration des programmes de vérifications fiscales ;

12

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- L’exécution des tâches de toute nature ou de mission particulières qui lui sont
confiées.
Elle comprend, outre le secrétariat, deux services :
- une Brigade des Enquêtes, du Renseignement et Analyse-risque ;
- deux (02) Brigades de Vérification et d’Intervention Rapide.
Chaque brigade est placée sous l’autorité d’un chef de service.

Les Directions opérationnelles comprennent les directions à compétence nationale et


territoriale.
La Direction des Grandes Entreprises (DGE) est une direction opérationnelle à compétence
nationale. Elle a pour mission la liquidation, le contrôle, le recouvrement et l’instruction des
dégrèvements d’office des impôts et taxes des entreprises relevant de son répertoire suivant la
segmentation mise en place.
La Direction des Grandes Entreprises comprend :
- un Secrétariat ;
- deux (02) Services de Gestion (SG) ;
- deux (02) Services de contrôle Fiscal (SCF) ;
- une Recette des Impôts (RI).
Les directions à compétence territoriale comprennent six directions départementales à
raison d’une pour la gestion de deux départements. Il s’agit de :
- la Direction Départementale des Impôts de l’Atlantique et du Littoral DDI-AL) ;
- la Direction Départementale des Impôts de l’Atacora et de la Donga (DDI-AD) ;
- la Direction Départementale des Impôts du Mono et du Couffo (DDI-MC) ;
- la Direction Départementale des Impôts du Borgou et de l’Atacora (DDI-BA) ;
- la Direction Départementale des Impôts de l’Ouémé et du Plateau (DDI-OP) ;
- la Direction Départementale des Impôts du Zou et des Collines (DDI-ZC).

2.3 Les impôts et taxes perçus par la DGI


Au Bénin la DGI est chargée de percevoir différents Impôts et taxes que sont :
 Impôt sur les Sociétés (IS) ;
 Impôt sur les bénéfices d’affaires (IBA);
 Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM) ;
 Impôt sur les revenus fonciers (IRF) ;

13

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

 Taxe sur les plus-values immobilières (TPVI) ;


 Impôt sur les traitement et salaires (ITS) ;
 Taxe foncière unique (TFU) ;
 Taxe sur les armes à feu ;
 Taxe sur les pirogues motorisées et barques motorisées ;
 Taxe sur les taxis de ville de deux à quatre roues ;
 Taxe de développement du sport ;
 Taxe sur activités financières et assurances (TAFA) ;
 Versement Patronal sur Salaires (VPS);
 Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM);
 Taxe sur l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux ;
 Taxe sur valeur ajoutée (TVA) ;
 Taxe Spécifique Unique sur les Produits Pétroliers ;
 Taxe sur les tabacs et cigarettes ;
 Taxe sur les boissons ;
 Taxe sur la farine de blé;
 Taxe sur les produits de parfumerie et cosmétiques ;
 Taxe sur les huiles et corps gras alimentaires ;
 Taxe sur le café;
 Taxe sur les véhicules de tourisme dont la puissance est supérieure ou égale à 13
chevaux;
 Taxe sur les sachets en matière plastique ;
 Taxe sur le thé;
 Taxe sur le marbre;
 Taxe sur les lingots d’or;
 Taxe sur les pierres précieuses.
 Taxe radiophonique et télévisuelle intérieures;
 Taxe sur les jeux de hasard;
 Contribution sur la vente de services de communication ;
 Contribution au développement local ;
 Taxe foncière unique ;
 Contributions des patentes et des licences ;
 Taxe d’enlèvement des ordures ;
 Prélèvement forfaitaire sur les véhicules d’occasion ;
14

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

 Taxe sur la consommation d’électricité et d’eau.


 Taxe de séjour ;
 Taxe sur les produits spécifiques ;
 Taxe de pacage ;
 Taxes sur les spectacles, jeux et divertissements ;
 Taxes sur les boissons fermentées de préparation artisanale ;
 Taxe sur les locaux loués en garni ;
 Taxe sur la publicité ;
 Taxe sur la consommation de l’eau et de l’électricité ;
 Taxes sur les taxis de ville, deux à quatre roues ;

Section 2 : Déroulement du stage, tâches exécutées et Etat des lieux

Cette section aborde le déroulement du stage et les tâches exécutées

Paragraphe 1 : Déroulement du stage et tâches exécutées

1.1 Déroulement du stage

Bien que nous ayons effectué notre stage dans plusieurs services de la DGI, nous nous
limiterons à présenter ceux qui ont une implication dans notre sujet d’étude. Il s’agit du
Centre des Impôts Moyennes Entreprises du Littoral (CIME 2/Littoral), et la Direction du
contrôle fiscal et des renseignements (DCFR)

1.1.1 Le Centre des Impôts des Moyennes Entreprises 2 (CIME) du Littoral


 Présentation du Centre des Impôts des Moyennes Entreprises (CIME) 2 du
Littoral

Le département du littoral compte deux Centres des Impôts des Moyennes Entreprises
(CIME) que sont le CIME1 du littoral et le CIME 2 du Littoral. Chaque centre est dirigé par un
Chef Centre ayant rang de Directeur. Le directeur est chargé de coordonner les activités du
CIME.

 Attribution

Créé dans le but de désengorger le CIME 1 du littoral autrefois asphyxié par l’effectif
des dossiers fiscaux gérés, le Centre des Impôts des Moyennes Entreprises 2 du littoral a pour
attribution la gestion des moyennes entreprises. Les moyennes entreprises sont celles dont le

15

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur ou égal à cinquante millions (50 000 000)
mais inférieur à un milliard (1.000.000.000) de francs CFA quelle que soit la nature de leurs
activités, Conformément à la note de service n° 010/MEF/DC/SGM/DGI du 09 janvier 2017
portant fixation du seuil de gestion.

En outre, relèvent désormais de la compétence des CIME, les entités non classées et
autres structures qui n’ont pas la qualification d’entreprises soumises à un impôt sur les
bénéfices, mais qui en vertu des dispositions du code général des impôts ou d’autres textes
législatifs ou réglementaires, sont assujetties à des obligations de retenues d’impôts, taxes ou
acomptes d’impôts. Il s’agit notamment des :

- Associations, ONG, projets et programmes, organismes internationaux, la BCEAO,


Coopérants ;
- Etablissements publics à caractère administratifs, culturel, social et scientifique ;
- Les structures et organismes de l’Etat, les collectivités territoriales et toutes les entités
appelées à la gestion des fonds publics.

Il convient de noter que ces moyennes entreprises et structures, association et ONG doivent
relever de la territorialité des cinq premiers arrondissements de Cotonou.

Le CIME-2 du Littoral gère les entreprises relevant du Régime du bénéfice réel.


Conformément à la note 725/MEF/DC/SGM/DGI du 24 aout 2016, il est chargé :

-d’assurer l’animation et la coordination des services ;

-d’élaborer le programme d’actions du centre ;

-de veiller à la réalisation des objectifs assignés aux services qu’il comprend ;

-de centraliser les tableaux de bord, les rapports d’activités périodiques et tous les
documents statistiques ;

-d’encadrer le personnel et de gérer les moyens matériels dont il est doté ;

-de veiller à une bonne gestion des dossiers, notamment ceux des gros contribuables
du fichier ;

-de superviser les contrôles ;

-de rentre exécutoires les rôles et d’homologuer les avis d’imposition.

 Organisation

16

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Le CIME -2 Littoral est composé de deux Services de Gestion (le Service de Gestion
n°1 et le Service de Gestion n° 2), d’un service de contrôle et d’une Recette des Impôts.

 Le Service de Gestion (SG)

Placé sous l’autorité d’un chef de service, le service de gestion est chargé :
- de l’assiette et de la liquidation des impôts d’Etat dont sont redevables les moyennes
entreprises ;
- des contrôles formel, ponctuel et sur pièces ainsi que du suivi des dossiers ;
- de la confection des états de dégrèvements d’office ;
- de l’instruction des réclamations et des recours gracieux ;
- du suivi des suspensions et fermetures d’entreprises ;
- de mettre à jour le fichier des contribuables ;
- de fournir aux moyennes entreprises les services nécessaires à la bonne
compréhension de la loi et des obligations fiscales ;
- d’assurer le suivi des défaillants ;
- d’assurer la tenue, la gestion et l’archivage des dossiers fiscaux ;
- de la gestion de l’acompte sur impôts assis sur les bénéfices et autres acomptes
assimilés.

 Le service du contrôle fiscal (SCF)

Placée sous l’autorité d’un chef de service, le SCF exécute le programme de


vérification générale du CIME. A ce titre, il est chargée :

- de La vérification générale de la comptabilité des entreprises dont les dossiers sont


gérés par le Centre des Impôts des Moyennes Entreprises 2 du littoral ;
- de la vérification de la situation fiscale personnelle des dirigeants et des associés des
entreprises dont les dossiers sont gérés le Centre des Impôts des Moyennes Entreprises
2 du littoral ;
- de la tenue des statistiques.

 La Recette des impôts du CIME 2 littoral

17

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

La recette des impôts est placée sous l’autorité d’un receveur des impôts qui peut être
assisté d’un fondé de pouvoir. La recette des impôts est chargée :

- du recouvrement des impôts et taxes gérés par le Centre des Impôts des Moyennes
Entreprises 2 du littoral ;
 de la gestion des crédits d’impôts ;
 de la confection des états des cotes indûment imposées et de côtes irrécouvrables ;
 de l’instruction des réclamations et des recours gracieux ;
 de la réception des déclarations ;
 de l’établissement et la délivrance des situations fiscales sur demande des
contribuables ;
 de l’établissement des Avis de Mise en Recouvrement (AMR) pour les acomptes non
payés à l’échéance et des déclarations non suivies de paiement ;
 de la tenue des statistiques.

 Restitution des mécanismes du Centre des Impôts des Moyennes


Entreprises (CIME) 2 du Littoral

L’état des lieux relatif au Centre des Impôts des Moyennes Entreprises sera axé sur les
prestations réalisées par le Centre des Impôts des Moyennes Entreprises (CIME) 2 du Littoral.
Les Services de gestion du CIME 2 Littoral réalisent les mêmes prestations que ceux de la
DGE à la différence que le niveau du chiffre d’affaires des dossiers gérés au CIME est
inférieur à celui de la DGE. En effet, Le Service de Gestion n° 1 du CIME.2 Littoral est
compétente pour gérer les moyennes entreprises dont la raison sociale commence par les
lettres « K à Z » et dont leur siège est situé dans la territorialité des cinq premiers
arrondissements de Cotonou. Elle compte aujourd’hui cinq cent seize (1012) dossiers gérés
par sept (10) inspecteurs. Le service de gestion n° 2 s’occupe des dossiers des moyennes
entreprises dont la raison sociale commence par les lettres « A à J » ainsi que les dossiers des
notaires, avocat et huissiers, dont le siège est situé dans la territorialité des cinq premiers
arrondissements de Cotonou. Il en résulte une bonne répartition des dossiers au CIME. 2

du Littoral.

Les Services de gestion sont compétents pour effectuer le contrôle sur pièces et le contrôle
ponctuel de tous les impôts.

18

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Après le dépôt en ligne de la déclaration du contribuable via la plateforme ebilan, l’inspecteur


gestionnaire du dossier effectue le contrôle formel suivi du contrôle sur pièces. Le contrôle
formel a lieu au bureau du service de gestion en charge du dossier du contribuable. Il regroupe
l’ensemble des investigations ayant trait à la rectification des erreurs matérielles évidentes
constatées dans les déclarations ainsi qu’à la vérification de l’identité et de l’adresse du
contribuable. Les constats relevés au niveau du contrôle formel amènent l’inspecteur à
procéder à une analyse minutieuse de la déclaration.

1- Contrôle sur pièces

Ce contrôle est prévu par les dispositions des articles 533 et 534 du Code Général des Impôts.
Il ne peut porter que sur un seul exercice comptable. Le contrôle sur pièces est constitué par
l’ensemble des travaux au cours desquels l’inspecteur procède à l’examen critique des
différents éléments de la déclaration souscrite par le contribuable. Cet examen consiste
notamment à :

- confronter les bases déclarées avec toutes les informations disponibles ;

- rapprocher les éléments de la déclaration avec des informations externes ;

- rechercher la cohérence des différents éléments de la déclaration.

Le contrôle sur pièces a également lieu au bureau du service de gestion. Il a pour objectif de
détecter les anomalies et de relancer les contribuables défaillants. Il doit prendre en compte
tous les impôts auxquels le contribuable est assujetti. Il faut noter que l’agent gestionnaire du
dossier procède au contrôle sur pièces de tous les impôts dus par l’entreprise contrôlée. Au
cours de l’examen du dossier dans le cadre de ce contrôle, l’inspecteur peut demander au
contribuable des explications, des éclaircissements et des justifications dont la réponse du
contribuable peut déclencher un contrôle ponctuel ou conduire l’inspecteur à lui adresser une
proposition de rectification. Les résultats du contrôle sur pièces peuvent également conduire à
l’inscription du dossier au programme de vérification générale de comptabilité. Notons que,
malgré la multiplicité des activités à accomplir au niveau de ce service, le personnel est
dévoué à la tâche. Nous pouvons donc conclure à un dévouement à la tâche du personnel.

2- Le contrôle ponctuel

Ce contrôle est prévu par l’article 535 du Code Général des Impôts. Les agents des services de
gestion ayant au moins le grade d’inspecteur peuvent effectuer des contrôles ponctuels qui ne
constituent pas une vérification de comptabilité. Les inspecteurs des services de gestion
19

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

peuvent effectuer le contrôle ponctuel, sur place des seuls contribuables dont la gestion relève
de leur compétence, soit après en avoir informé le contribuable au moyen d’un avis de
contrôle ponctuel, soit inopinément en lui remettant sur place l’avis. Le contrôle ponctuel est
un contrôle léger et rapide. La durée de ce contrôle est limitée à trois demi-journées dans un
délai de quinze (15) jours.

Les inspecteurs, sont également confrontés à d’autres problèmes lors des contrôles. Il s’agit
essentiellement :

- du changement fréquent de lieu de résidence, ou du principal établissement par les


contribuables ;

-du refus de communication des livres, documents comptables, renseignements exacts par le
contribuable ;

- de l’utilisation de logiciel de comptabilité, ou de caisse, et de procédés frauduleux de nature


à entrainer la dissimulation du chiffre d’affaires ;

- de l’enlèvement des enseignes ou de changement de raison sociale Il se pose donc non


seulement un problème de difficultés de localisation, mais aussi un problème d’incivisme
fiscal.

Le tableau n°2 ci-dessous présente le point des contrôles sur pièces et ponctuel effectués par
les Services de gestion du CIME 2 du Littoral sur la période allant de 2019 à 2021.

Tableau n° 1 : Point des contrôles ponctuels et des contrôles sur pièces effectués par les
Services de Gestion du CIME 2 du Littoral

Libellés Etats financiers déposés en Contrôle Contrôle sur


ligne via la plateforme e-bilan ponctuel pièces
2019 1012 46 188
2020 1223 26 202
2021 1603 32 264
Source : CIME 2 Littoral

Pour 1012 états financiers déposés en 2019, les Services de gestion n’ont pu opérer que 46
contrôles ponctuels. Il en est de même pour les années 2020 et 2021 au cours desquelles ont
été respectivement effectués 26 et 32 contrôles ponctuels pour 1223 et 1603 états financiers
déposés. En ce qui concerne le contrôle sur pièces, Pour 1012 états financiers déposés en

20

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

2019, les Services de gestion n’ont pu opérer que 188 contrôles sur pièces. Il en est de même
pour les années 2020 et 2021 au cours desquelles ont été respectivement effectués 202 et 264
contrôles sur pièces pour 1223 et 1603 états financiers déposés. Nous notons donc la faiblesse
du contrôle ponctuel et du contrôle sur pièces au CIME 2 du Littoral par rapport aux états
financiers souscrits.

3- Le Service du Contrôle Fiscal

Au niveau du Service du Contrôle Fiscal, les vérificateurs exercent le contrôle sur place par
une descente sur le terrain. En effet les inspecteurs vérificateurs se déplacent vers les locaux
professionnels des entreprises concernées pour comparer les réalisations aux différentes
déclarations souscrites. Compte tenu du nombre important de moyennes entreprises
implantées sur le département du Littoral et considérant les dossiers devant être contrôlés dans
chaque entreprise, les inspecteurs se trouvent submergés de travail.

Le tableau n°2 suivant retrace le point des vérifications générales de comptabilité sur
la période de 2019 à 2021

Libellés 2019 2020 2021


Nombre de dossiers programmés 102 153 166
pour la vérification générale de
comptabilité
Nombre d’inspecteurs au 9 11 14
SCF/DGE
Nombre de dossiers effectivement 58 73 89
approuvés et vérifiés
Nombre moyen de dossiers 6 6 6
vérifiés et approuvés par
inspecteur
Taux des vérifications générales 56,86% 47,71% 53,61%
de comptabilité par rapport aux
dossiers programmés
Source : SCF/ CIME Littoral

Ce tableau illustre bien l’insuffisance du personnel affecté dans ce service. Il montre


également le faible taux de couverture du programme de vérification générale de comptabilité.
A travers ce tableau, nous remarquons qu’en 2019, 2020 et 2021 les taux de couverture du

21

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

programme de vérification sont respectivement de 56,86%, 47,71% et 53,61%. Le SCF du


CIME du Littoral ne parvient donc pas à réaliser tous les contrôles programmés au titre
d’une année. En effet, malgré l’important effort réalisé en 2019, la barre des 50% est
difficilement dépassée.

Le seul véhicule mis à la disposition de ce service ne suffit pas pour exécuter la masse du
travail.

Avec l’avènement des télé- procédures et des télés déclarations le CIME.2 littoral ne
dispose pas de service informatique. Nous notons à ce niveau l’inexistence de cellule
informatique au sein du CIME2 littoral (faiblesse).
Dans le but de rendre notre administration fiscale en une Administration sans papier, multi-
accès et multiservices qui s’appuie sur l’apport des Technologies les plus récentes de
l’Information et de la Communication et qui permet à l’usager de choisir librement et à tout
moment le moyen d’entrer en relation avec elle afin d’obtenir l’accomplissement d’un service,
le Système Intégré de Gestion des Impôts du Bénin (SIGIBe) a été créé. Ainsi, le contribuable
-client fait ses déclarations et ses paiements en ligne. Par conséquent, le problème d’affluence
de contribuables en période de pointe est réglé. Il faut donc signaler que la création de
SIGIBe au sein des moyennes entreprises de la DGI est une force.
Cependant, les contribuables clients demandent l’aide de l’Administration pour faire leur télé
déclaration et télépaiement quand ils rencontrent des difficultés sur LA plâtre forme. Mais le
CIME2 littoral ne dispose pas d’informaticien pour les aider en temps opportun. Il faut
signaler l’inexistence du personnel informaticien dans les CIME de la DGI (faiblesse).
Nous assistons à des baisses répétées de connexion internet. Cette situation ralentie
l’exécution des tâches à nous assignées. Nous pouvons donc conclure à une insuffisance de
réseau internet (faiblesse).

Enfin, nous tenons à mentionner aussi de la disponibilité, de l’ouverture d’esprit et de la


bonne ambiance de travail (opportunité) que nous avons constaté au niveau des agents,
collaborateurs, et des chefs Services.

B- La Direction du Contrôle Fiscal et des Renseignement (DCFR)

L’état des lieux relatif à la DCFR se fera à travers des prestations réalisées par la Brigade des
Enquêtes, des Renseignements et Analyse-risque et la Brigade de Vérification et
d’Intervention Rapide. Il faut signifier que la DCFR est une direction technique à compétence
nationale.

22

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

1- La Brigade d’Enquêtes des Renseignements et Analyse-risque (BERAR)

La BERAR, service à compétence nationale, est jusque-là la seule brigade chargée des
enquêtes fiscales. Elle est installée à Cotonou et n’a pas de relais dans les autres départements.
Elle s’occupe de la recherche et du traitement des informations. A partir des informations
données par les indicateurs, ou toute direction de la Direction Générale des Impôts, les
inspecteurs du service vont sur le terrain, généralement avec les officiers de police judiciaire.
L’enquête consiste à cet effet d’abord à avoir tous les renseignements généraux sur le
contribuable. C’est-à-dire : sa raison sociale, son adresse, sa date de création, son objet, son
registre de commerce, son N°IFU, son nom, et enfin sa nationalité. Ensuite à vérifier, si le
contribuable a régulièrement souscrit sa déclaration dans le délai. A partir de l’exercice de
droit de communication, le service vérifie si par exemple le contribuable effectue des
opérations frauduleuses, par le biais d’autres sociétés. Si oui, il procède à la vérification des
documents d’achat de marchandises en déchargement, au constat de l’entrée en stock des
marchandises et au besoin à la fermeture de l’entrepôt en le mettant sous scellé. Il procède aux
recoupements d’informations en vérifiant les factures de vente, les relevés bancaires. S’il
s’avérait alors qu’il existe une discordance entre les recettes réellement réalisées et celles
déclarées, les inspecteurs procèdent à la détermination du montant exact à payer par le
contribuable. Ainsi donc, un rapport d’inspection est adressé aux inspecteurs d’assiette, du
répertoire dont relève le contribuable ; mentionnant les irrégularités constatées. Ceux-ci
auront à vérifier la véracité des faits, mais tout en ayant à l’idée qu’ils ont des comptes à
rendre à la BERAR. Il faut aussi noter, que ces recoupements d’informations faits par le
service, se réalisent également à partir de certaines applications telles que :

-SYDONIA : pour vérifier le montant des importations faites par le contribuable.

- SIGFiP : pour vérifier le montant des paiements reçu au trésor par le contribuable ;

- a Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) pour vérifier le


montant des transferts d’argent effectués par le contribuable ;

- la plate-forme Impôt-Douanes pour le suivi hebdomadaire des importations et exportations.

Aujourd’hui, il est difficile au service, même aux autres directions dont le CIME 2 Littoral par
exemple, d’avoir toutes les informations sur les contribuables à cause des difficultés
d’interconnexion entre la Direction Générale des Douanes (DGD), et les structures de la DGI.
Toutes ces situations ne favorisent alors guère les recoupements d’informations.

23

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

La BERAR dispose actuellement de six (6) inspecteurs y compris le chef service et d’un
secrétaire pour effectuer les missions de cette brigade. Cet effectif semble insuffisant pour
cerner les entreprises exerçant sur toute l’étendue du territoire national. Ceci réduit par
conséquent le bon rendement de la BERAR. Il en résulte l’insuffisance des enquêtes fiscales.
La BERAR agit en vertu du droit de communication. A ce titre, elle peut apporter son
concours aux vérificateurs au cours de leurs investigations sur place.

2- La Brigade de Vérification et d’Intervention Rapide (BVIR)

La BVIR s’occupe de la vérification de la comptabilité des entreprises gérées par les


structures ne disposant pas d’un service de contrôle fiscal.

Par ailleurs, la DCFR et les SCF se mettent ensemble pour effectuer des contrôles de masse. Il
faut faire remarquer l’existence d’une bonne collaboration entre les diverses structures
chargées du contrôle fiscal.

1.2 Tâches exécutées

Dans le cadre de notre stage, plusieurs tâches ont été exécutées. Elles sont liées
essentiellement aux services du CIME 2 littoral et à la DCFR. De façon générale, le stage
d’immersion nous a permis de nous confronter aux difficultés du milieu professionnel. Nous
avons acquis quelques aptitudes d’un agent de l’Etat en service, notamment le respect des
horaires d’arrivée et de départ, l’accueil des usagers, l’écoute des contribuables-clients et la
manière de répondre ainsi que le respect de la hiérarchie. En effet, les activités des CIME se
résument à l’assiette, la liquidation, le contrôle et le recouvrement des impôts et taxes des
moyennes entreprises.

De façon spécifique, le service de Gestion n°1 du CIME 2 du Littoral a pour activité


principale la gestion des dossiers fiscaux des contribuables de leur compétence territoriale à
travers le suivi et le contrôle des déclarations (contrôle ponctuel et sur pièces).

Les activités secondaires comme la délivrance des attestations fiscaux, des certificats
d’assujettissement à la TVA, des certificats d’imposition et de non-imposition, les corrections
de déclaration mal souscrite suite à la demande des contribuables, l’assistance des
contribuables au remplissage de la liasse fiscale dans la base en cas d’instabilité de la
plateforme e-services sont également courantes.

24

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

1.3 Difficultés rencontrées

Nous n’avons pas rencontré des difficultés majeures durant le stage.


Cependant, certaines situations ne nous ont pas permis de bien appréhender les notions
nécessaires pour notre vie professionnelle. On peut citer entre autres :
- cadre de travail vétuste, ne permettant pas de travailler dans des conditions
normales, surtout pendant les périodes pluvieuses ;
- mauvaise conservation des dossiers dont nous avons hérités (il a fallu les
Reconstituer).

Paragraphe 2 : Choix de la problématique, et justification du sujet

Nous procéderons d’une part à l’inventaire des éléments de l’état des lieux, et nous passerons
d’autre part au regroupement des problèmes spécifiques par centre d’intérêt, en vue de la
justification de la problématique.

I. Inventaire des éléments de l’état des lieux.

A - Inventaire des atouts

Plusieurs atouts sont recensés au sein d’Administration des impôts au Bénin. Nous pouvons
citer entre autres :
 Bonne organisation du travail, entre les services de gestion du CIME LITTORAL ;
 déroulement des travaux dans une ambiance conviviale, au sein des services gestion
du CIME-LITTORAL ;
 utilisation de diverses applications, pour les recoupements d’information ;
 atmosphère apaisée et conviviale entre les Services du CIME LITTORAL ;
 l’organisation des services pour un contrôle efficace ;
 la segmentation des contribuables pour des vérifications ponctuelles ;
 une meilleure prise en charge des dossiers des contribuables ;
 la promptitude à relever les erreurs de déclaration des contribuables ;
 la présence de l’outil informatique et de la connexion internet dans les services
opérationnels ;
 l’intégration des logiciels de contrôle fiscal permettant d’une part la connaissance par
chaque agent de son répertoire, de toutes les informations sur les dossiers gérés et
d’autre part de réduire la fraude fiscale ;
 le réseau d’information basé sur la coopération inter administrative ;
 le droit de communication et le droit de visite ;
25

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

 l’existence des téléprocédures ;


 l’existence d’une structure d’Inspection Générale des Services.
Ces forces recensées sont les atouts internes de l’administration des impôts et sur lesquels ils
peuvent s’appuyer comme leviers pour bâtir des stratégies afin de rehausser son
développement.
B. Inventaire des faiblesses
 Manque de moyen de transport ;
 insuffisance de personnel ;
 incivisme fiscal ;
 faible taux de couverture du contrôle fiscal ;
 non maitrise du répertoire des contribuables par les inspecteurs gestionnaires ;
 difficultés de localisation de certaines entreprises ;
 difficultés de recoupement d’informations.
 l’insuffisance de vérification de la comptabilité des entreprises dont les dossiers ne
sont pas gérés par des directions disposant d’un service du contrôle fiscal ;
 l’absence de déconcentration des services du Contrôle fiscal sur l’ensemble du
territoire national;
 l’irrégularité du contrôle mensuel des déclarations d’impôts à paiement mensuel ;
 la faiblesse ou l’insuffisance de contrôle permanent de ces impôts à paiement ;
 la tendance à la généralisation de la fraude fiscale ;
 la non application du texte du code pénal (article 405);

 l’inexistence de cellule informatique au sein des CIME de la DGI ;


 l’inexistence de personnel informaticien au sein des CIME de la DGI ;
 l’insuffisance de réseau informatique ;
 le niveau élevé de l’incivisme fiscal.
Ces faiblesses sont les limites internes dans l’Administration des impôts et qui peuvent
entraver la réalisation des objectifs qui ont été fixés.

c. - Regroupement des problèmes spécifiques par centre d’intérêt, et justification de la


problématique.
Tableau 3 : Regroupement des problèmes spécifiques par centre d’intérêt.

26

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

N° d’ordre Centre Problèmes Problème Problématique


d’intérêt spécifiques général
01 L’organisation La non La problématique
- Manque de
interne du moyen de optimisation de de l’amélioration
transport ;
CIME du l’organisation des ressources du
- Insuffisance de
Littoral personnels ; interne du CIME du Littoral

- Incivisme fiscal ; CIME du


Littoral
02 Le contrôle sur -Faible taux de Inefficacité du Problématique
pièces, et couverture du contrôle sur d’un meilleur
ponctuel contrôle sur pièces et contrôle sur
pièces, et du ponctuel pièces, et
contrôle ponctuel ; ponctuel
- Non maitrise du
répertoire des
contribuables ;
- Difficultés de
localisation, de
certaines
entreprises ;
- Difficultés de
recoupement
d’informations
03 Création d’une - une insuffisance l’inexistence problématique
cellule de bureaux d’une cellule d’une gestion
informatique - l’inexistence de informatique optimale des télé
dans les CIME personnel dans les CIME procédure et
de la DGI informaticien dans de la DGI télépaiement dans
les CIME de la les centre des
DGI - impôts des
l’insuffisance de moyennes
réseau internet. entreprises.
Source : Résultat de nos observations de stage

27

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

c.2 Choix de la problématique et justification du sujet


Au regard des problèmes identifiés lors de nos observations de stage, les différentes
problématiques dégagées se révèlent toutes assez importantes pour mériter une étude
diagnostique. Ces problématiques au nombre de trois (3), sont les suivantes :

 La problématique de l’amélioration des ressources du CIME du Littoral ;


 Problématique d’un meilleur contrôle sur pièces et ponctuel ;
 Problématique d’une gestion optimale des télé procédure et télépaiement dans les
centres des impôts des moyennes entreprises.

Mais nous ne saurions les retenir toutes, raison pour laquelle nous choisirons celle qui nous
parait plus déterminante.
En effet, une amélioration des ressources humaines et matérielles et leur utilisation rationnelle
contribuerait inévitablement à accroître le niveau des recettes fiscales. Mais cette
problématique ne relève pas de notre compétence compte tenu de notre domaine de formation.

Quant à la problématique d’une gestion optimale des télé procédure et télépaiement, elle
mérite une attention particulière ; mais elle nous parait toutefois moins déterminante que celle
d’un meilleur contrôle fiscal, car cette dernière inclut plusieurs points sensibles, pouvant
conduire à une mobilisation efficiente des recettes fiscales.

L’administration fiscale, détenant des pouvoirs qui lui permettent, dans le respect des
garanties reconnues aux contribuables, de contrôler l’exactitude et la sincérité des déclarations
souscrites, dans le but d’effectuer éventuellement des redressements nécessaires ; la prise de
connaissance des mécanismes de fonctionnement des services de gestion des Centres des
Impôts des Moyennes Entreprises (CIME) , nous a incité à axer nos réflexions sur le contrôle
fiscal. Cette problématique se rapporte au problème général identifié, qui est l’inefficacité du
contrôle fiscal, et regroupe les problèmes spécifiques suivants :
1- faible taux de couverture du contrôle sur pièces et ponctuel ;
2- non maitrise du répertoire des contribuables, par les inspecteurs gestionnaires ;
3- difficultés de localisation de certaines entreprises ;
4- difficultés de recoupement d’informations.
En vue d’apporter notre contribution à la résolution des problèmes liés à cette problématique,
nous avons choisi de mener la présente étude sous le thème : « Analyse de l’efficacité de la
pratique du contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI »
Paragraphe 2 : Spécification et séquence de résolution de la problématique choisie

28

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

I. Spécification de la problématique
Le système fiscal béninois est fondé pour l’essentiel sur un système déclaratif, un système
caractérisé donc par un dialogue avec le contribuable, en vue de la détermination de la
cotisation fiscale. Ce dialogue est engagé par le contribuable, lors de la souscription d’une
déclaration. Le contrôle fiscal, permet alors à l’administration fiscale de s’assurer de la
véracité des déclarations faites par les contribuables. Mais l’efficacité et la pérennité du
système de mobilisation des recettes fiscales, ne peuvent dépendre étroitement des services
gestionnaires. Car sans service de gestion de qualité, le contrôle fiscal ne peut que connaitre
des limites tant au niveau de sa programmation ; qu’au niveau de son exécution. Le contrôle
fiscal est normalement l’aboutissement d’une démarche initiée au niveau de la gestion et
tenant compte des principaux défis que sont :
 l’analyse fine du tissu fiscal permettant de définir les zones à risque ;
 la détermination des thèmes de contrôles sur pièces en rapport avec ces zones à
risque ;
 la définition des mécanismes de sélection des dossiers à contrôler ;
 l’établissement des fiches techniques destinées à éclairer les intervenants sur les
modalités pratiques du contrôle à engager ;
 la disposition d’un outil de mesure des résultats afin d’orienter le contrôle fiscal.
C’est ce qui nous amène, à maintenir tous les problèmes spécifiques identifiés en vue de leur
résolution. Il sera retenu, pour cette étude quatre (4) problèmes spécifiques à savoir :
1- faible taux de couverture du contrôle sur pièces et du contrôle ponctuel ;
2. non maùitrise du répertoire des contribuables par les inspecteurs gestionnaires ;
3. difficultés de localisation de certaines entreprises ;
4. difficultés de recoupements d’informations ;
Il convient à présent de décrire, les séquences de résolution de ces problèmes spécifiques.
II. Séquences de résolution de la problématique spécifiée
La problématique étant spécifiée, il convient de préciser la vision globale de résolution de
cette problématique. Dans le but de proposer des solutions aux problèmes spécifiques
identifiés, nous envisagerons dans un premier temps de définir les objectifs à atteindre ;
d’identifier les causes supposées être à la base des problèmes en vue de formuler les
hypothèses de l’étude et d’élaborer le tableau de bord de l’étude. Dans un second temps, une
revue de littérature nous permettra de faire le point de l’apport de certains auteurs en matière
de contrôle fiscal. Enfin une démarche méthodologique sera définie. Nous terminerons notre
étude par :
29

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- l’analyse des résultats de l’enquête ainsi réalisée ;


- l’établissement du diagnostic ;
- suggestions ;

Chapitre 2 : Cadre théorique et méthodologie de la recherche

Ce chapitre sera consacré dans un premier temps, au cadre théorique (Section 1) et


dans un second temps à la méthodologie de l’étude (Section 2).
Le cadre théorique est composé de la problématique, des objectifs et les hypothèses de
recherche. Dans cette même section, nous discuterons des différents travaux théoriques et
empiriques portant sur la pratique du contrôle sur pièces des CIME à la DGI. La seconde
section est dédiée à la méthodologie de la recherche.

Section 1 : Cadre théorique


Nous procéderons ici à la fixation des objectifs de l’étude, à la formulation des causes
et hypothèses puis nous ferons la revue de littérature.

30

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Paragraphe 1 : Problématique, objectifs, hypothèses et intérêt de la recherche

1.1 Problématique
Le système fiscal béninois est un système déclaratif. À travers ce système, le
contribuable souscrit sa déclaration d’impôts présumée sincère et exacte, liquide et paie
spontanément le montant de l’impôt qu’il estime devoir. Il existe alors un risque dans ce
système qui peut conduire le contribuable à commettre, de bonne ou de mauvaise foi des
erreurs, des omissions, des insuffisances, des dissimulations ou même des manœuvres
frauduleuses visant à réduire le juste impôt. Aussi, pour une raison ou une autre, de bonne ou
de mauvaise foi, le contribuable peut-il manquer de souscrire sa déclaration dans le délai
imparti (retard ou absence) ; il peut même arriver que le contribuable change fréquemment
son siège dans le vilain but d’échapper au fisc. Pour une justice fiscale, le législateur béninois
a institué le droit de contrôle des déclarations. On distingue deux grandes catégories de
contrôle fiscal à savoir les contrôles de bureau et les contrôles externes. Au nombre des
contrôles de bureau, nous pouvons distinguer le contrôle formel, le contrôle sur pièces et
l’examen contradictoire de la situation fiscale personnelle. Les contrôles externes quant à eux
comportent le contrôle ponctuel et la vérification générale de comptabilité.
Par ailleurs, il faut constater que le contrôle sur pièces, est le premier niveau de
contrôle de l’administration fiscale. Il est constitué par l’ensemble des travaux de bureau au
cours desquels le service procède à l’examen critique global des déclarations à l’aide de
renseignements et documents figurant au dossier ou obtenus dans le cadre de l’exercice du
droit de communication ou des recoupements. Il permet de vérifier, à partir de tous les
renseignements et documents en possession du service ou figurant au dossier, que les
contribuables ont satisfait leurs obligations déclaratives ; il permet également de rectifier les
erreurs, insuffisances, inexactitudes, omissions ou dissimulations dans les éléments servant de
base au calcul de l’impôt à partir de la déclaration elle-même et des documents figurant au
dossier et enfin de s’assurer que le revenu global défini en matière d’impôt sur le revenu est
cohérent avec les informations disponibles au dossier du contribuable. De ce fait, le fisc
dispose d’un droit de visite, d’un droit de communication et d’un droit de vérification ainsi
qu’éventuellement d’un droit à des justifications et à des éclaircissements sur les situations
tant financières que familiales. Les activités de contrôle fiscal visent à renforcer à la fois
l’équité fiscale et le rendement du système fiscal. Pour faire face au nombre important de
contribuables et aux déclarations soumises au contrôle, l’administration fiscale diversifie son
action en un examen sommaire opéré par le biais d’un contrôle formel et sur pièces et un
31

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

examen approfondi qui regroupe la vérification de comptabilité et la vérification sur la base


de présomption de fait et de droit. Malgré les différentes dispositions des lois de finances, et
les efforts déployés par l’administration, force est de constater que de nombreuses difficultés
liées au contrôle sur pièces plombent l’atteinte des objectifs et entraîne le plus souvent des
manques à gagner pour l’Etat. On peut citer entre autres: une application approximative des
textes, non-respect des procédures de contrôle fiscal, l’insuffisance de vérification de la
comptabilité des entreprises dont les dossiers ne sont pas gérés par des directions disposant
d’un service du contrôle fiscal, l’absence de déconcentration des services du Contrôle fiscal
sur l’ensemble du territoire national, l’irrégularité du contrôle mensuel des déclarations
d’impôts, la faiblesse ou l’insuffisance de contrôle permanent des impôts, la non-application
du texte du code pénal (article 405.)…. Ainsi, le contrôle sur pièces qui est l’un des meilleurs
instruments de lutte contre les anomalies fiscales pour assurer un bon équilibre budgétaire
pour les finances publiques et une bonne rentabilité au niveau des recettes fiscales devient
inefficace dans les administrations des impôts au Bénin. Cette recherche se fonde sur cette
problématique qui s’articule autour de la question suivante : quels sont les facteurs
explicatifs de l’inefficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises ?
Pour répondre à cette question principale, nous avons retenu le non-respect des
procédures, le clientélisme des agents chargés du contrôle fiscal, la mauvaise volonté des
contribuables et la grande tendance à la fraude comme facteurs majeurs qui pourraient
potentiellement expliquer l’inefficacité du contrôle sur pièces des moyennes
entreprises. Ainsi, nous formulerons les questions spécifiques de recherche suivantes :
- L’insuffisance de moyens expliquent-elles l’inefficacité du contrôle sur pièces des
moyennes entreprises ?
- Le faible taux de couverture explique-t-il l’inefficacité du contrôle sur pièces des
moyennes entreprises ?
- Les difficultés au plan informatique justifient-elles l’inefficacité du contrôle sur
pièces des moyennes entreprises ?

1.2 Objectifs de l’étude


L’objectif de la présente étude est d’analyser les facteurs explicatifs de l’inefficacité de la
pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI. De façon spécifique, il
s’agit de :

- examiner l’effet des insuffisances de moyens sur l’efficacité du contrôle sur


pièces des moyennes entreprises ;

32

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- analyser l’effet du faible taux de couverture sur l’efficacité du contrôle sur


pièces des moyennes entreprises ;
- étudier l’influence des difficultés au plan informatique sur l’efficacité du
contrôle sur pièces des moyennes entreprises.

1.3 Intérêt de l'étude


Ce travail de recherche a un double intérêt. Un intérêt empirique pour la Direction Générale
des Impôts et un intérêt académique pour tout chercheur désireux d'étudier un problème lié
sur contrôle sur pièces dans les CIME. L'intérêt de cette étude ne se limite pas à l'obtention du
diplôme de Master, il est également de fournir un cadre d'évaluation de la gestion du contrôle
en général et celui sur pièces en particulier. Par ailleurs, ce document fournira à d'autres
chercheurs désireux d'effectuer une étude portant sur le même champ, des informations
nécessaires et utiles, permettant de mener à bien leur travail.

1.4 Hypothèses de recherche


Pour atteindre les objectifs de l’étude, nous formulerons les hypothèses de recherche
suivantes :
-H1 : L’insuffisance de moyens influence négativement l’efficacité du contrôle sur
pièces des moyennes entreprises
-H2 : Le faible taux de couverture explique négativement l’efficacité du contrôle sur
pièces des moyennes entreprises
-H3 : Les difficultés au plan informatique explique négativement l’efficacité du
contrôle sur pièces des moyennes entreprises
Paragraphe 2 : Revue de littérature
Ce paragraphe aborde dans sa première partie la clarification conceptuelle et dans sa seconde
partie la revue empirique.

2.1 Clarification des concepts


Il est à clarifier le contrôle fiscal, ensuite le contrôle sur pièces et enfin d’autres définitions
clés seront explicitées

2.11 Le contrôle fiscal


Selon Bienvenu et Lambert (2003), le contrôle de l’administration est présenté comme «
l’activité de recherche des irrégularités et de lutte contre la fraude » Il s’inscrit également dans
l’objectif de remboursement du civisme fiscal et à vocation à appréhender l’ensemble des

33

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

manquements à la loi fiscale qu’ils soient commis de manière intentionnelle ou non, de bonne
foi ou de manière délibérée.

 Définition du contrôle fiscal


Le contrôle fiscal est prévu par les articles 533 et suivants du CGI l’administration fiscale
contrôle les déclarations qui lui sont remises par le contribuable, en vue d’apprécier
l’exactitude et sincérité depuis les locaux de l’administration sans l’envoi d’un avis
préalable… ». Le contrôle fiscal constitue alors, l’ensemble des procédures et techniques
prévues par le législateur permettant à l’administration de s’assurer que les contribuables se
sont acquittés de leurs obligations et éventuellement de réparer le préjudice causé au trésor
public par les infractions à la loi fiscale.

 Raison du contrôle fiscal


Il n’y a pas de raisons particulières, car n’importe quelle situation peut donner lieu à un
contrôle fiscal, l’énonciation non exhaustive qui suit, de quelques exemples, démontrera déjà
la variété des cas pouvant entraîner une vérification.

 Directives
Les vérificateurs (inspecteurs des impôts) reçoivent des directives nationales et locales les
invitant à contrôler tel ou tel secteur d’activité ou telle profession, davantage une année que
les autres. Par exemple, ils peuvent être priés de vérifier moins les commerces de proximité et
plus les importateurs de divers produits.

 Contrôle d’un tiers


Le contrôle d’une société ou d’une personne peut fournir à l’administration fiscale des
informations de nature à l’inciter à contrôler une autre personne ou une autre société.

 Absence de déclaration
Ne jamais rien déclarer puis déclarer du jour au lendemain, déclarer des informations
manifestement incomplètes, ou encore faire des déclarations d’impôt une année sur deux est
le genre d’attitude à déclencher de façon quasi automatique un contrôle fiscal. Dans certains
cas, comme en matière de TVA, l’absence de déclaration peut même donner lieu à une
imposition d’office sans mise en demeure.

 Déclarations divergentes
Lorsqu’elles sont identifiées par le fisc, les déclarations divergentes donnent lieu à un
contrôle. En corrélant les différentes déclarations faites tous les ans, le fisc détient une

34

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

myriade d’information sur le contribuable. La confrontation de ces données peut faire


apparaitre des divergences de nature à déclencher un contrôle.

2.1.2 Formes de contrôle fiscal


Plusieurs types de contrôle ont été prévus par l’administration fiscale afin de se rassurer que
toutes les déclarations qu’effectuent les contribuables se passent telles qu’il est prévu par les
textes. Ces différents contrôles sont de deux ordres que sont les contrôles de bureau et les
contrôles externes.

 Les contrôles de bureau


En ce qui concerne les contrôles de bureau, on en distingue deux que sont les contrôles de
formes et les contrôle sur pièces et les contrôles externes que sont le contrôle ponctuel, la
vérification générale de comptabilité ainsi que l’examen contradictoire de la situation fiscale
personnelle.

 Le contrôle formel
Il consiste à :

-s’assurer que les mentions obligatoires telles que la raison sociale, IFU, les adresses, la
nature de l’activité, l’identité du gérant, ses associés, la forme juridique de la société, la
qualité de la personne qui a certifié ou établi les états financiers figurent sur les déclarations ;

-vérifier l’exactitude des sommes arithmétiques des différentes rubriques des déclarations
(comptes du bilan, du résultat et de la liasse fiscale, déclarations TVA, déclaration AIB,
déclaration IRPP/TS etc.) ;

A l’issue de ce contrôle, le contribuable peut être amené à procéder à la correction des


différentes irrégularités décelées.

 Le contrôle sur pièces (CSP)


Le CSP est un examen critique du bureau de la cohérence entre :

- d’une part, les déclarations et la situation fiscale du contribuable ;


- d’autre part, les renseignements et documents contenus dans le dossier ou les fichiers
informatiques et les informations complémentaires demandées au contribuable
(demande de justifications) ou obtenues auprès des tiers (exercice du droit de
communication).

35

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Il est indispensable pour l’administration fiscale de s’organiser pour faire un CSP de chaque
contribuable avant que les années ne soient prescrites. Le CSP est un préalable à la
programmation des dossiers pour un contrôle fiscal externe.

Dans la pratique, le CSP fait l'objet de limitation :

- le délai de prescription trois (03) ans prolongé à six (06) ans en cas agissements
frauduleux ou recours à l’assistance administrative étrangère ;
- il ne porte en aucun cas sur les éléments de la comptabilité ;
- il porte sur un seul exercice, en l’occurrence le dernier exercice non prescrit.

 Examen contradictoire de la situation fiscale personnelle


(ESFP)

L’ESFP est une forme de contrôle sur place. Mais depuis la Loi de Finances pour la gestion
2022 ce contrôle n’est plus classé dans la catégorie des contrôles sur place mais du bureau.
- Il porte uniquement sur l’impôt sur le revenu ;
- Il est exécuté par un agent des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur et porteur
de sa commission ;
- Il est précédé d’un avis d’ESFP auquel est jointe la charte du contribuable
- Il porte sur la cohérence entre les revenus déclarés, la situation patrimoniale, la
situation de trésorerie et les éléments du train de vie du contribuable.
- Cet avis doit préciser les années soumises à l’examen et les impôts soumis à contrôle
ainsi que la mention que le contribuable a la faculté de se faire assister d’un conseil de
son choix ;
- Les demandes de justificatifs se font sur place ;
- La durée du contrôle ne peut excéder 6 mois ;
- ce délai peut être prorogé de 30 jours ;
- La période mentionnée ci-dessus est portée à un (01) an en cas de découverte en cours
de contrôle d’une activité occulte ;
- séance de synthèse sanctionnée par un Procès-Verbal effectuée dans la transparence.
- L’ESFP peut donner lieu à un redressement ou à une absence de redressements ;
- L’ESFP s’exerce dans le respect des garanties du contribuable.

 Les contrôles externes

36

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

 le contrôle ponctuel
- Le contrôle ponctuel est une forme de contrôle sur place qui fait suite à un CSP ;
- Il porte uniquement sur les impôts à paiement mensuel échus de l’année en cours
(TVA, AIB, VPS, ITS, TVM, droits d’accises) ;
- Il est exécuté par un agent des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur et porteur
de sa commission ;
- L’avis de contrôle ponctuel auquel est jointe la charte du contribuable ;
- Les demandes de justificatifs se font sur place ;
- La tenue des livres comptables doit être appréciée ;

- La durée de ce contrôle est limitée à trois demi-journées dans un délai de quinze (15)
jours ;

- Sauf cas exceptionnel, les contrôles ponctuels font l’objet d’une programmation
périodique ;
- Une synthèse est , effectuée dans la transparence;
- Le contrôle ponctuel s’exerce dans le respect des garanties du contribuable.
 Vérification générale de comptabilité
- elle peut être limitée à un ou plusieurs impôts et taxes ou porter sur l’ensemble des
déclarations fiscales échues de la période non prescrite ;
- elle est exécutée par un agent des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur et
porteur de sa commission ;
- l’avis de vérification générale est accompagné de la charte du contribuable;
- l'avis de vérification peut être envoyé à l’avance (deux jours plus tôt par lettre
recommandée ou par remise directe, avec accusé de réception) au contribuable (article
538 point 1 du CGI)
- l’avis doit préciser la période et les impôts soumis à contrôle ainsi que la mention que
le contribuable a la faculté de se faire assister d’un conseil de son choix;
- La première intervention est fondamentale pour faire les constations matérielles et
faire un calendrier pour la poursuite des travaux.
- La tenue des livres comptables doit être appréciée à travers un Procès-Verbal ;
- la vérification générale se déroule dans les locaux de l’entreprise.
- elle peut se dérouler dans les locaux du comptable ou de l’Administration si le
contribuable en exprime la demande express;

37

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- la durée des interventions sur place ne peut excéder trois (03) mois pour les entreprises
dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 500 millions de francs et de six mois
dans le cas contraire (article 539 du CGI) ;
- recours aux conseils techniques d’experts mandatés par le DGI,
- la VGC fait l’objet d’une programmation validée par le DCF et le DGI
- le début des opérations de vérification générale de comptabilité doit être précédé d’un
contrôle sur pièces approfondi. axes ou pistes de validité par le chef ou le comité ;
- le débat oral et contradictoire formalisé tout au long de la vérification ;
- la séance de synthèse formalisée à travers un Procès-Verbal dans la transparence
- le respect des garanties du contribuable.

2.1.3 Quelques définitions clefs


 La fraude fiscale
- La fraude fiscale est une violation directe et volontaire de la loi fiscale consistant à se
soustraire à l’établissement ou au paiement total ou partiel de l’impôt. C'est en effet un
délit en matière pénale à cause de l’intention. Sont notamment répertoriés comme cas
de fraude fiscale :
- l'omission, l’absence ou l’insuffisance volontaire de déclaration dans les délais
prescrits,
- la dissimulation d'une partie des sommes sujettes à l'impôt,
- l'organisation de l'insolvabilité (l’abaissement des revenus imposés, le paiement au
comptant sans facture, les erreurs volontaires dans les documents fiscaux, etc.),
- les manœuvres faisant obstacle au recouvrement de l'impôt etc
- La fraude fiscale apparaît, dans de nombreuses situations, comme un facteur de
délinquance, en ce qu'elle implique la création de différents types d’irrégularités, tels
que les faux en écriture ou la présentation de documents comptables falsifiés.
L'éventuelle perméabilité entre la fraude fiscale et la délinquance exige une grande vigilance
de la part de l'administration fiscale, ainsi qu'un discernement de tous les instants pour bien
distinguer la fraude de l'erreur et la fraude purement fiscale de celle qui dépend d'autres types
d'infractions relevant exclusivement du droit pénal (Jean-Pierre BRARD, 1998).

 L’évasion fiscale
Elle consiste à se soustraire du paiement de l’impôt en utilisant toutes les subtilités juridiques
offertes par le système fiscal. Autrement dit l'évasion fiscale correspond à un comportement

38

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

de fuite face à l'impôt, de minoration de l'imposition en jouant sur la règle fiscale et son
interprétation dans le cadre de ce que l'on appelle de manière assez synonyme la gestion
fiscale ou l'optimisation fiscale. Exemple lorsqu’une entité décide du placement de ses fonds
dans des paradis fiscaux (dissimulation des activités économiques, du chiffre d’affaires, vente
illicite). La complexité de la législation fiscale constitue également un facteur d'évasion
fiscale d'autant moins admissible qu'il favorise de manière indubitable certaines fractions des
catégories aisées.

 L’optimisation fiscale
Elle vise à permettre à l’entité ou à un particulier de tirer le meilleur profit de la fiscalité en :

 développant des stratégies de réduction de dépenses;


 mettant en œuvre toutes les actions permettant de bénéficier des avantages fiscaux
prévus par les textes;
 maîtrisant les textes et la jurisprudence pour profiter des faiblesses ou insuffisances
des textes;
 développant des systèmes et procédures intégrant les aspects fiscaux dans toutes les
décisions de gestion, les bases juridiques des avantages fiscaux.
Les avantages fiscaux vont de l’exonération de l’IS, de la patente, des impôts sur salaire et
des droits de douane aux réductions d’impôts, aux amortissements différés et aux plus-
values à réinvestir etc.

 L'abus de droit
Il permet à l'administration fiscale de procéder à la requalification de certains actes juridiques
afin de " restituer " aux opérations en cause leur véritable caractère, sur la base du principe
selon lequel ne peuvent être opposés à l'administration les actes qui dissimulent la portée
véritable d'un contrat ou d'une convention à l'aide de clauses destinées à la diminution de
certains impôts (taxes sur le chiffres d'affaires, droits d'enregistrement etc.) ou tendant à
déguiser soit la réalisation, soit un transfert de revenus. La question peut être soumise soit sur
demande d'un contribuable qui conteste le bien-fondé d'un redressement opéré, soit par
l'administration, pour la répression des abus de droit. Selon la jurisprudence, la notion d'abus

39

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

de droit permet de sanctionner l'acte présentant un caractère fictif ou ne reposant sur aucun
autre motif que d'éluder ou d'atténuer les charges fiscales.

 L'acte anormal de gestion


C’est celui qui met à la charge de l'entreprise une dépense ou une perte, ou bien qui la prive
d'une ressource, sans trouver de justification dans les intérêts de l'exploitation commerciale.
Exemple : les dépenses qui auraient bénéficié à un dirigeant d'entreprise ou à l'un des
membres du personnel sans être la contrepartie de services rendus. Là encore, la notion
concerne tant la fraude que l'évasion fiscale Les fraudes sont difficiles à détecter, car elles
exigent des vérifications plus importantes.

2.2 Contributions théoriques


Il est question d’évoquer les fondements théoriques de la thématique soulevée. La
question des déficits causés par l’augmentation excessive des dépenses et aux conditions
économiques défavorables trouve ses fondements dans les théories. Dans ces situations où les
déficits budgétaires persistent pour longue période, le problème de vérification de la
comptabilité se pose cruellement. C’est ainsi que quelques théories ont été développées et
étudiées à l’instar de la théorie positive de la comptabilité, d’impôt et celle de l’illusion fiscale
qui ont retenu d’ailleurs notre attention.

2.2.1 Contributions antérieures sur le contrôle sur pièces

Le contrôle sur pièces constitue souvent la première phase menant au redressement. Il


permet de vérifier certains éléments des déclarations grâce à des justificatifs qui doivent
démontrer leur cohérence. En fonction des observations, la proposition de rectification pourra
être envisagée. Il est donc primordial d’y répondre avec le plus grand soin.

 Le déroulement d’un contrôle sur pièces

Il est important de savoir que cette procédure ne se fait pas sur place. Elle est au contraire
organisée à distance. Par courrier, le contribuable qui doit être contrôlé sera avisé de cette
procédure. Un avis complet mentionnant les impôts concernés et les justificatifs souhaités sera
transmis avec accusé de réception.

Par contre, pendant toute sa durée, l’agent chargé de ce contrôle sur pièces peut demander à
l’entreprise concernée de transmettre tous types de documents et de justificatifs. Une lettre
sera transmise avec tous les éléments nécessaires à l’instruction du dossier. L’entreprise
dispose de seulement trente 30 jours pour les transmettre à l’administration fiscale.

40

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

 La demande d’informations
L’objectif de ce type de demande est de donner une explication sur certains chiffres ou
certaines opérations. Ce type de demande n’exige pas de donner des preuves concrètes à ce
stade. L’administration fiscale se base alors sur la bonne foi de l’entreprise contrôlée. Cette
demande se fait généralement par écrit. Lorsque la voie écrite est préférée, le délai mis à
disposition pour répondre est clairement indiqué. Aucune obligation de réponse pour
cette demande de renseignements et aucune sanction n’a été prévue. Par contre, l’absence de
réponse peut mener à un contrôle fiscal plus poussé.

 La demande de justifications ou d’éclaircissements

Dans ce cas précis, il faut par contre offrir des preuves par rapport à certaines écritures
comptables. Pour les particuliers, ce type de demande peut également être utilisé. Il faut par
contre savoir que l’absence de réponse peut mener à une taxation d’office. Des réponses
insuffisantes peuvent également mener à cette sanction.

Cette demande peut porter sur la situation et les charges familiales, les charges déduites, les
avoirs et revenus à l’étranger, les éléments justifiant les revenus patrimoniaux, les plus-values
immobilières, le montant du revenu global. Il ne faut donc pas sous-estimer le contrôle sur
pièces car il va se pencher sur un grand nombre d’informations présentes dans les déclarations
effectuées.

Le contribuable dispose d’un mois pour transmettre les justifications aux demandes réalisées
par l’administration fiscale. Une prolongation peut être accordée sur demande. Lorsque la
réponse est jugée incomplète ou insuffisante, une mise en demeure de compléter les points
mis en avant sur le formulaire 2172 bis sera envoyée. Lorsqu’une rectification peut être
décidée compte tenu des justificatifs transmis, elle sera signalée au contribuable. Lorsque les
réponses sont évasives, une taxation d’office peut être décidée.

Pendant le délai, l’agent chargé de ce contrôle sur pièces peut également demander un certain
nombre de documents ou de justificatifs à des tiers. Dès lors qu’ils ont été en contact avec
l’entreprise, cette recherche d’éléments supplémentaires sera utile au dossier.

En l’occurrence, elle peut faire jouer son droit de communication auprès des tiers
suivants :
• Des administrations : Urssaf, Sécurité sociale, CAF…

41

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

• Des clients et fournisseurs


• Les banques et organismes financiers

 Quels sont les éléments contrôlés ?

La première étape du contrôle sur pièces consiste à vérifier que l’entreprise a bien procédé à
toutes ses déclarations. Il s’agit aussi bien des impôts sur les sociétés que sur la TVA et tous
les autres impôts dont l’entité est redevable. Les documents comptables obligatoires doivent
également avoir été tenus par l’entreprise. Il s’agit notamment des bilans, des comptes de
résultats et des annexes utiles.

 La vérification des déclarations des entreprises


Certains éléments de base sont vérifiés en premier :
• La forme juridique de la société
• Les activités exercées au sein de l’entreprise
• L’implantation de l’entreprise

Par la suite, l’administration fiscale va étudier l’ensemble des documents transmis :


• La TVA correspond-elle au chiffre d’affaires déclaré ?
• Les charges sociales et les salaires correspondent au nombre et à la qualification des salariés
• La cohérence de la rotation des stocks
• La répercussion des déficits est-elle correctement effectuée

Tous ces éléments vont mener à des observations. Elles peuvent être conformes aux attentes
de l’administration fiscale. Lorsque des erreurs ou omissions sont relevées, ces incohérences
seront notées pour éventuellement commencer une procédure de contrôle fiscal à partir de ces
éléments.

 La vérification des déclarations des particuliers


Le contrôle sur pièces vise avant tout la cohérence des déclarations. Il est donc d’usage que
l’administration fiscale se penche sur :
• La situation familiale : le rattachement des enfants, la déduction de la pension alimentaire
pour les enfants, la déclaration du statut de parent isolé
• Les charges déclarées : année concernée, éligibilité à une réduction, un abattement ou un
crédit d’impôt

42

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

• Les salaires et les retraites : concordance avec les informations recueillies par des tiers tels
que l’employeur, la caisse de retraite ou l’assurance chômage
• Les revenus fonciers avec l’étude du patrimoine, les revenus générés par ce patrimoine et les
charges déclarées

Le dossier fiscal fera également l’objet d’une vérification afin de s’assurer que tout est en
ordre. Il est important que les éléments suivants soient cohérents :
• Les mouvements concernant le patrimoine
• Des évènements nouveaux concernant la situation professionnelle
• Une variation significative des revenus
• Une modification du portefeuille d’actions

Enfin, le contrôle sur pièces pour un particulier va se pencher également sur la balance de
cohérence. Il s’agit de la différence entre les revenus déclarés et les dépenses courantes, le
train de vie adopté par le contribuable.

 Les suites du contrôle sur pièces

Une fois que le contrôle sur pièces a été effectué, trois cas peuvent survenir :

• L’administration fiscale a reçu les documents et justificatifs souhaités et le dossier est donc
classé.
• Les pièces justificatives ont mis en évidence des irrégularités, une proposition de
rectification pourra donc être décidée.
• L’administration n’a pas réussi à recevoir toutes les informations demandées. Elle estime
que l’entreprise ou le particulier est de mauvaise foi et ne fait pas preuve de transparence.
Dans ce cas, un contrôle fiscal plus approfondi pourra être décidé avec notamment
une vérification de comptabilité ou un ESFP.

Section 2 : Méthodologie de la recherche


Une méthodologie choisie doit être pertinente au regard des objectifs fixés et des
hypothèses de la recherche. La méthode évite et exclue le hasard, adapte l’effort aux
exigences de l’objectif et devient ainsi un facteur de sécurité et d’économie. A cet effet, cette
section sera consacrée à la présentation de la démarche méthodologique de notre travail. A
travers cette méthodologie, il est question de définir la population de l’étude,
l’échantillonnage et de justifier les outils et méthodes de collecte des données, du traitement
des données et analyse des résultats.

43

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Paragraphe 1 : Dispositif de collecte des données


Il s’agit de faire une analyse théorique de notre recherche dans ce paragraphe. Le respect des
étapes de la méthodologie adoptée permet d’aboutir à des résultats concrets et fiables. Pour
atteindre les objectifs ci-dessus cités, nous avons adopté une démarche en trois étapes : la
recherche documentaire, le questionnaire et les entretiens avec les cadres de la Direction des
Impôts sur l’analyse des démarches et procédures de la vérification des comptabilités
effectuées par l’administration des impôts au Bénin.

1.1 Outils de collecte des données


Il s’agit de la recherche documentaire, le questionnaire et de l’entretien.
a- Recherche documentaire
La revue des ouvrages et documents ainsi que la recherche sur internet ont été les principales
sources d’informations utilisées tout au long de notre recherche. Elle nous a permis d’avoir
des informations récentes sur le sujet. Nous avons eu accès à des documents surtout au niveau
de la bibliothèque de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature de l’Université
d’Abomey-Calavi (ENAM/UAC), au centre de documentation de l’ESAE et de la DGI. Quant
à la recherche sur internet, elle nous a conduit à consulter des sites Web et beaucoup plus le
site de la DGFiP en France. La revue documentaire a été un instrument qui a favorisé la
compréhension du sujet, la préparation et la conception des documents d’enquête de même
que la discussion des résultats de la recherche.
b- Questionnaire
L’enquête que nous avons menée vise à collecter des données pouvant servir à retenir ou à
réfuter les hypothèses antérieurement formulées. Il est destiné singulièrement aux inspecteurs
concernés par la vérification de comptabilité des entreprises au Bénin et les contribuables qui
ont fait l’enregistrement de leur entreprise dans notre administration. Les questions posées
lors de ladite enquête serviront donc à recenser des informations pouvant nous permettre de
comprendre :
- L’importance dont revêt les contrôles sur pièces aux yeux des inspecteurs de
l’administration fiscale.
- Les raisons qui justifient le faible taux de couverture de contrôle sur pièces
- L’effet qu’a la mauvaise foi des contribuables sur l’efficacité des contrôles sur pièces
réalisés.

44

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

1.2 Les Entretiens


Le guide d’entretien est un document qui regroupe l’ensemble des questions à poser sur des
thèmes à aborder lors d’une entrevue. Il est structuré selon le type d’entretien à mener et a
pour but de fournir un cadre général ordonné à l’entretien. Dans le cadre de cette étude, les
entretiens ont permis de cerner les contours du sujet et de mettre en lumière les aspects du
phénomène auquel le chercheur ne peut penser spontanément. Ils ont eu lieu à la DCFR avec
les différents chefs de brigade (BERAR et BVIR), aux CIME du Littoral et dans les autres
CIME avec les différents chefs de SG et de SCF. Des entretiens ont également été effectués
avec les chefs du SG et des SCF afin de comprendre les réalités de la mise en œuvre de la
vérification de comptabilités au niveau de cette direction.

1.3 L’étude quantitative


1.3.1 Echantillonnage et sources des données
Il faut déterminer la population sur laquelle porte l’étude afin de donner une validité à la
recherche. Pour Angers, la population d’enquête se définit comme un « ensemble d’éléments
d’une ou de plusieurs caractéristiques en commun qui les distinguent d’autres éléments sur
lesquels porte l’investigation. ». Une population donnée se reconnaît ainsi par un ou plusieurs
critères qui rassemblent les éléments qui en font partie, l’effectif de la population d’enquête
est formé donc par le nombre de ces éléments. Les critères qui permettent de délimiter cette
population doivent être explicités selon la nature de l’enquête et des sujets à interroger. Dans
le cadre de cette étude sur la problématique de l’efficacité de la vérification de comptabilités
des moyennes entreprises au Bénin, la population, au niveau de la DGI, est constituée de
l’ensemble des acteurs en charge de la programmation des dossiers de vérification et des
vérificateurs qui mettent en œuvre les programmes de contrôle dans les CIME du Littoral.
Choix des cadres et vérificateurs
Par ailleurs, afin d’éliminer des données à caractère subjectif, les éléments constituant cette
population doivent pouvoir :
 disposer d’une ancienneté d’au moins un an dans l’une des brigades intervenant dans
le processus de mise en œuvre de la vérification de comptabilités des moyennes
entreprises ;
 relever de l’un des corps ou catégories suivants :
- contrôleurs des impôts (affectés réellement aux tâches de programmation) ;
- informaticiens à la BERAR ;

45

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- inspecteurs des impôts assermentés (intervenant dans la programmation ou dans


l’exécution des programmes) ;
- administrateurs des impôts.
Notre population cible, pour cette étude se chiffre à quarante (40) agents de la DGI, constituée
exclusivement des agents inspecteurs de l’administration fiscale.
Paragraphe 2 : Spécification du modèle, outils de traitement et d’analyse des données
Ce paragraphe précise le modèle, les outils de traitement, d’analyse des données pour finir par
les conditions de validations des hypothèses.
A- Spécification du modèle
Les variables indépendantes sont au nombre de trois : le manque de moyens, le taux de
couverture de contrôle sur pièces et les difficultés au plan informatique. Ces variables
expliquent l’inefficacité du contrôle sur pièces qui constitue la variable dépendante. La figure
suivante permet de mettre en relief les liens entre les variables.

Figure 1 : Modèle de recherche

Source : Nous même, mai 2022

1.3.2 Mesure des variables


Après les entretiens, les items de mesure des variables sont générés la phase quantitative. Ces
items sont mesurés sur une échelle de Liket à trois points pas: d’accord (1), sans avis (2),
d’accord (3).
Tableau 4: Items de mesure des variables

46

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Variables Items de mesures Auteurs


1-Il existe des moyens suffisants dédiés aux contrôles
sur pièces
2-L’effectif des inspecteursgestionnaire est suffisant
Manque de moyens au regard des besoin
3-Les agents chargés du contrôle sur pièces sont
compétents
4 les agents chargés du contrôle sur pièces travail
dans de bonnes conditions
1-les agents chargés du contrôle sur pièces maîtrisent
le répertoire des contribuables
Faible taux de 2-Les entreprises sont localisées facilement dans le
couverture cadre du contrôle sur pièces
3-Le recoupement des informations est difficile dans
le cadre du contrôle sur pièces
1-le personnel chargées du système informatique est
inexistant dans les CIME Nous même à partir
Difficultés 2-le réseau internet dans les CIME n’est pas de l’étude qualitative
informatiques performant
3-Le contrôle sur pièces est affecté par les difficultés
informatiques des CIME
Efficacité du contrôle 1-Le contrôle sur pièces est important pour l’atteinte
sur pièces des objectifs des CIME
2-Le contrôle sur pièces n’est pas efficace dans les
CIME du Littoral
3-Le contrôle sur pièces est perfectible
Source : Notre recherche, mai 2022

Paragraphe 2 : Outil de traitement, conditions de validations et difficultés rencontrées

2.1 Outil de traitement, conditions de validations


Après avoir récupéré les questionnaires distribués sur le terrain, nous nous sommes appliqués
d’abord à l’opération de dépouillement. C’est la phase de l’enquête pendant laquelle les

47

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

résultats obtenus sur un support papier ont été traités manuellement et saisis minutieusement
dans le Logiciel Statistique SPSS (Statistique Package for Social Science). Nous avons donc
pu, à cette étape, séparer et ordonner les données collectées, c'est-à-dire organiser les
informations recueillies durant l'enquête. Dans un premier temps, à l’aide des fréquence issues
de la statistique descriptive, le poids de chaque item de mesure a été apprécié. Ensuite, un test
de corrélation est effectué pour apprécier le lien entre les variables de la recherche. Une
régression linéaire multiple est effectuée pour mettre en évidence les relations entre les
variables. En ce qui concerne l’analyse de régression, les résultats obtenus sont évalués sur la
base d’indicateurs tels que le coefficient de corrélation bêta (β) qui représente la proportion de
chaque variable utilisée dans le modèle. Enfin nous avons apprécié l’intensité de cette
corrélation grâce à la P-value qui est la probabilité que ce lien soit dû au hasard. Lorsqu’il est
inférieur à 5% on peut conclure que le lien est significatif et ne relève donc pas du hasard.

2.2 Difficultés rencontrées


La recherche d’information n’a pas été réalisée sans difficultés, celles-ci sont d’ordres
multiples et se résument pour l’essentiel :
- au manque de moyens matériels et financiers pour disposer d’assez d’ouvrages ou
pour accéder à d’autres bibliothèques privées ;
- à l’obligation professionnelle de réserve observée au niveau de la plupart des cadres
rendant difficile l’accès à l’information ;

CHAPITRE III : CADRE DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE


Cette partie de l’étude est consacrée, dans un premier temps, à la présentation et à l’analyse
des résultats obtenus, ensuite à la vérification des hypothèses et enfin à la formulation des
suggestions d’actions visant à améliorer la mise en œuvre du contrôle sur pièces des
moyennes entreprises au Bénin.

48

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Section 1 : Présentation des résultats de la statistique descriptive


Après la première phase de traitement des données quantitatives, les résultats sont
présentés dans les tableaux suivants, regroupés par hypothèse.

Paragraphe 1 : Présentation et analyse des résultats


Ce paragraphe présente respectivement les résultats issus du questionnaire adressé aux agents
de l’administration fiscale afin de collecter un maximum d’informations nécessaires pour
procéder à la vérification des hypothèses sur l’efficacité des contrôles sur pièces dans les
moyennes entreprises.

1.1 Présentation des résultats liés au manque de moyen


Les questions qui ont permis de traiter ces informations concernent particulièrement
l’appréciation par les agents du contrôle des CIME du Littoral, des moyens disponibles du
contrôle sur pièces.

Tableau 5 ; Il existe des moyens suffisants dédiés aux contrôles sur pièces

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 21 22,1
sans avis 14 14,7
Valide
d'accord 60 63,2
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les résultats de ce tableau montrent que 63,2% des personnes interrogées estiment que
les moyens dédiés au contrôle sur pièces des CIME du Littoral sont insuffisants. En outre,
22,31% pensent le contraire et 14,7% sont sans avis sur le sujet.

Tableau 6: L’effectif des inspecteurs est suffisant au regard des besoin

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 81 85,3
sans avis 4 4,2
Valide
d'accord 10 10,5
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai, 2022

49

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Les résultats de ce tableau montrent que la grande majorité des inspecteurs interrogés
soit 85,2% estiment que l’effectif du personnel chargé du contrôle est insuffisant au regard
des besoins, alors que seulement 10,6% pensent le contraire.

Tableau 7: Les agents chargés du contrôle sur pièces sont compétents

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 2 2,15
sans avis 1 1,05
Valide
d'accord 92 96,8
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai, 2022
Les résultats du tableau ci-dessus montent que les personnes interrogées estiment que les
agents chargés du contrôle sur pièces des CIME du Littoral sont compétents alors que 2,15%
pensent le contraire.

Tableau 8: Les agents chargés du contrôle sur pièces travail dans de bonnes conditions

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 81 85,26
sans avis 6 6,31
Valide
d'accord 8 8,42
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai, 2022
Les résultats du tableau ci-dessus montent que les personnes interrogées estiment que
les agents chargés du contrôle sur pièces des CIME du Littoral ne travaillent pas dans de
bonnes conditions alors que 8,42% pensent le contraire. Notons que 6,31% de ces personnes
sont sans avis sur la question.

1.2 Présentation des résultats liés au taux de couverture


Tableau 9 : Les agents chargés du contrôle sur pièces maîtrisent le répertoire des
contribuables

50

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 60 63,15
sans avis 3 3,15
Valide
d'accord 32 33,7
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai, 2022
A la lecture des résultats du tableau 9, on contacte que 63,15% des personnes
interrogées estiment que les agents chargés du contrôle sur pièces ne maîtrisent pas le
répertoire des contribuables, 33,7% pensent le contraire et 3,15%.

Tableau 10: Les entreprises sont localisées facilement dans le cadre du contrôle sur pièces

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 91 95,78
sans avis 2 2,10
Valide
d'accord 2 2,10
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022

Les résultats affichés dans ce tableau montrent que la majorité des personnes
interrogées soit 95,78% affirment que les entreprises sont localisées difficilement par les
inspecteurs dans le cadre du contrôle sur pièces.

Tableau 11: Le recoupement des informations est difficile dans le cadre du contrôle sur
pièces.

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 5 5,26
sans avis 2 2,10
Valide
d'accord 88 92,64
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les personnes interrogées estiment dans leur majorité (92,64%) qu’ils éprouvent des
difficiles à recouper les informations dans le cadre du contrôle sur pièce, 5,26% pensent le
contraire et le reste sans avis.

51

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

2.2 Présentation des résultats liés aux difficultés informatiques


Tableau 12: Le personnel chargé du système informatique est inexistant dans les CIME

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 6 6,32
sans avis 0 0
Valide
d'accord 89 93,68
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les personnes interrogées affirment dans leur majorité (93,68%) qu’il n’existe pas
d’équipe informatique dans les CIME, 6,32% affirment le contraire.

Tableau 13: Le réseau internet dans les CIME est performant

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 74 77,89
sans avis 11 11,57
Valide
d'accord 10 10,52
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les spécialistes du contrôle interrogés estiment que à 77,89% que le réseau internet
n’est pas performant dans les CIME du Littoral, 10,52% pensent le contraire alors que 11,57%
sont sans avis sur la question.

1.5 Présentation des résultats liés Efficacité du contrôle sur pièces


Tableau 24: Le contrôle sur pièces est affecté par les difficultés informatiques des CIME

Libellés Effectifs Pourcentage


Valide Pas d'accord 8 8,32

52

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

sans avis 2 2,11


d'accord 85 89,47
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les spécialistes du contrôle interrogés estiment que les difficultés informatiques
affectent négativement l’efficacité du contrôle sur pièces dans les CIME du Littoral dans une
proportion de 89,47%, seulement 8,32% affirment le contraire et 2 ,11% sont sans avis.

Tableau 35: Le contrôle sur pièces est important pour l’atteinte des objectifs des CIME

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 0 0
sans avis 0 0
Valide
d'accord 100% 100%
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les résultats de ce tableau montrent que les inspecteurs interrogés reconnaissent tous à
l’unanimité l’importance du contrôle sur pièces dans l’atteinte des objectifs des CIMEs du
Littoral.
Tableau 16: Le contrôle sur pièces n’est pas efficace dans les CIME du Littorale

Libellés Effectifs Pourcentage


Pas d'accord 0 0
sans avis 0 0
Valide
d'accord 100% 100%
Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les résultats de ce tableau montrent que les inspecteurs interrogés reconnaissent tous
l’inefficacité du contrôle sur pièces dans les CIMEs du Littoral
Tableau 17: Le contrôle sur pièces est perfectible

Libellés Effectifs Pourcentage


Valide Pas d'accord 0 0
sans avis 0 0

53

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

d'accord 100% 100%


Total 95 100,0
Source : Nous même, mai 2022
Les résultats de ce tableau montrent que les inspecteurs interrogés reconnaissent à
l’unanimité que le contrôle sur pièces est perfectible pour permettre l’atteinte des objectifs des
CIME du Littoral.
Paragraphe 2 : Présentation des résultats du test de corrélation
Dans le but d’analyser ces résultats, nous avons effectué des tests de corrélation entre
les variables. Les résultats du traitement sont les suivants.

2.1 Effet de l’insuffisance de moyen sur l’efficacité du contrôle sur pièces


Tableau 48: Test de corrélation de l'effet du manque de moyen sur l’efficacité du contrôle sur
pièces
Modèle Coefficients non standardisés Coefficients Sig.
standardisés

A Erreur standard Bêta


(Constante) 2,403 ,212 9,34 ,000

1 -,242 ,113 -,239 2,489 ,015


Insuffisances de moyens

Source : les données de nos enquêtes

Du tableau ci-dessus, on peut dire qu’il y a une corrélation négative et significative au


seuil de 5% entre les deux variables. Nous pouvons conclure que le manque de moyens
influence négativement l’efficacité du contrôle sur pièces dans les CIME du Littoral.

2.2 Effet du faible taux de couverture sur l’efficacité du contrôle sur pièces
Tableau 59: Test de corrélation sur l'effet du faible taux de couverture sur l’efficacité du
contrôle sur pièces

Modèle Coefficients non standardisés Coefficients Sig.


standardisés

A Erreur standard Bêta


1 (Constante) 1,263 ,216 3,45 ,000

54

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

-,542 ,013 -,510 6,489 ,001


Faible niveau de couverture

Source : les données de nos enquêtes


Du tableau ci-dessus, on peut dire qu’il y a une corrélation négative et significative au
seuil de 5% entre les deux variables. Nous pouvons conclure que le faible niveau de
couverture influence négativement l’efficacité du contrôle sur pièces dans les CIME du
Littoral.

2.3 Effet des insuffisances informatiques sur l’efficacité du contrôle sur pièces
Tableau 20: Test de corrélation de l'effet des insuffisances informatiques sur l’efficacité du
contrôle sur pièces

Modèle Coefficients non standardisés Coefficients Sig.


standardisés

A Erreur standard Bêta


(Constante) 1,19 ,102 2,12 ,000

1 -,132 ,012 -,121 2,423 ,000


Insuffisances informatiques

Source : les données de nos enquêtes


Du tableau ci-dessus, on peut dire qu’il y a une corrélation négative et significative au
seuil de 5% entre les deux variables. Nous pouvons conclure que les insuffisances
informatiques influencent négativement l’efficacité du contrôle sur pièces dans les CIME du
Littoral.

Section 2 : Vérification des hypothèses et suggestions


Il s’agit ici d’analyser les différents éléments de réponses afin de dégager des éléments
d’explications à ces derniers afin de vérifier la validation de hypothèses.

Paragraphe 1 : Vérifier des hypothèses


Hypothèse 1 :

55

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Concernant la première hypothèse, les résultats de notre enquête montrent que les CIME
ne disposent pas de moyens suffisants dédiés au contrôle sur pièces. Le personnel en charge
du contrôle est insuffisant et ne travaille pas dans de bonnes conditions, malgré leur
compétence. Enfin le test de corrélation effectué pour confirmer ces résultats montre que le
manque de moyens affecte négativement l’efficacité du contrôle sur pièces. On peut donc
conclure l’hypothèses H1 qui stipule que le manque de l’insuffisance de moyens influence
négativement l’efficacité du contrôle sur pièces dans les moyennes entreprises est confirmée

Hypothèse 2 :
La deuxième hypothèse aborde la question du taux de couverture des dossiers par les
inspecteurs dans les CIME. Les résultats montrent qu’ils ne maîtrisent pas le répertoire des
contribuables et éprouvent de grandes difficultés à localisé les contribuables et de
recoupement des informations dans le cadre du contrôle sur pièces. En outre, le test de
corrélation effectué met en évidence un effet négatif et significatif du faible taux de
couverture sur l’efficacité du contrôle sur pièces. On peut donc, à la lumière de ces résultats
que l’hypothèse 2 qui postule que le faible taux de couverture explique négativement
l’efficacité du contrôle sur pièces des moyennes entreprises est confirmée.

Hypothèse 3 :

La troisième hypothèse de notre recherche met en évidence l’effet des difficultés au


plan informatique. Les résultats démontrent qu’il n’existe pas de personnel en charge du
système informatique, et les contrôleurs interrogés estiment que ces difficultés informatiques
entravent l’efficacité de leurs activités. Ces résultats ont été corroborés par ceux du test de
corrélation qui montrent que les difficultés informatiques influencent négativement
l’efficacité du contrôle sur pièces. Ainsi l’hypothèse 3 qui souligne que les difficultés au plan
informatique influencent négativement l’efficacité du contrôle sur pièces des moyennes
entreprises est confirmée.

Paragraphe 2 : Suggestions

Afin de permettre à l’administration fiscale d’optimiser les contrôles sur pièces qui
unanimement ont été reconnus comme une activité de contrôle très importantes, et à la vue
des résultats obtenus, nous venons faire les suggestions suivantes :

56

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

- Revoir le nombre de dossiers confié à chaque agent de contrôle sur pièces ;


- Procéder à un recrutement d’agents inspecteurs et administrateur des impôts;
- Mettre à disposition des agents chargés du cadastre qui pourront accompagner les
agents de contrôle pour une meilleure couverture des dossiers ;
- Sensibiliser les contribuables sur les risques et dommages qu’ils peuvent courir en
posant des actes de dissimulation eu de faux ;

- contribuer à la forte informatisation de la DGI ;


- Mettre en place un système d’identification et d’historique permettant d’identifier
et de suivre les contribuables reconnus pour des pratiques de tricherie afin que
même en cas d’affectation des agents sur d’autres dossiers, qu’il puisse facilement
reconstituer l’historique pour ne pas se faire avoir par le fait qu’il soit désormais
nouveau sur le dossier.
-organiser des sessions de formation du personnel sur les mesures proposées
- fixer des objectifs de contrôle, que ce soit des objectifs qualitatifs ou quantitatifs
étalés dans le temps ;
- introduire dans la loi de finance prochaine nos propositions faites sur la faible
informatisation ;
- déconcentrer certaines directions de la DGI notamment la DCFR. ;
- doter l’administration fiscale de moyens matériels et financiers ;
recruter et de former de manière adéquate et permanente les agents ;
- trouver un meilleur système d’incitation du personnel des impôts et des indicateurs
ou agents extérieurs de la DGI, car la motivation constitue un élément essentiel de
l’efficacité des agents ;
- éviter les interférences politique en matière fiscale ;
- promouvoir la bonne gouvernance et la bonne gestion des ressources publiques
afin de mettre fin au gaspillage des biens au sommet de l’Etat, ce qui est une réelle
cause de découragement des populations. Le gaspillage des ressources de l’Etat
par les pouvoirs publics déprécie le devoir fiscal et légitime l’incivisme fiscal.
-
-

57

Réalisé par Rissikatou BELLO


Analyse de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces des moyennes entreprises à la DGI

Conclusion
Notre travail porte sur la problématique de l’efficacité de la pratique de contrôle sur pièces
des les moyennes entreprises à la DGI du Bénin. Il vise a mettre en reliefs les facteurs
explicatifs de l’inefficacité du contrôle sur pièces dans les CIME du Littoral. La méthodologie
adoptée tourne autour de la collecte des données, le traitement des données et l’analyse des
résultats. Nous avons fait la recherche documentaire, la collecte des données par le guide
d’entretien et le questionnaire. L’enquête porte sur les 95 agents du fisc chargés du contrôle
dans les CIME du Littoral et la Direction Générale des Impôts. Les résultats ont montré que le
contrôle sur pièces est inefficace pour plusieurs raisons. Il s’agit de l’insuffisance de moyens,
le faible taux de couverture des dossiers et les insuffisances au plan informatique. En somme,
nous pouvons retenir que le contrôle sur pièces est une activité prioritaire et très capitale car
elle permet de partir des informations fournies par le contribuable et de mener des
recoupements et des croisements d’informations afin de dégager des irrégularités qui pourront
se cacher derrière les informations fournies. De même, il faut noter que c’est une activité qui
ne coûte presque rien à l’administration fiscale car même les compléments d’informations
demandées par la suite est envoyé directement à l’administration fiscale sans que l’inspecteur
chargé de contrôle ne se déplace. Ainsi, l’administration fiscale devra prendre en compte nos
différentes suggestions afin de permettre un meilleur déroulement desdits contrôle et de
permettre au personnel d’être plus efficace en réalisant des contrôles sur pièces plus efficace
et plus pertinents

58

Réalisé par Rissikatou BELLO

Vous aimerez peut-être aussi