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PREMIER PARTIE

CADRE THEORIQUE
Chapitre I : GENERALITES SUR LE CONCEPT DE
FISCALITE AU MALI, TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
(TVA)
La fiscalité occupe une place importante dans la vie politique, économique et sociale
d’un pays. Elle est importante :
 Pour les finances publiques,
 Dans la vie des citoyens,
 Pour les entreprises.

La TVA est l’un des principaux impôts maliens. Instituée vers la fin de l’année 1990,
en remplacement de l’IAS (impôts sur les affaires et services), la TVA y a subi
plusieurs reformes. L’une de’ plus importantes est celles de 1999.cette reformer s’est
fixée comme mission de simplifier le système, d’élargir l’assiette pour soutenir la
dynamique du développement économique, d’assures la cohérence avec le système
fiscale de l’UEMOA

Section 1 : DEFINITION ET CONCEPTE

1-1 La fiscalité : étudie l’ensemble des procèdes de l’établissement des impôts.


Elle couvre l’ensemble des administrations chargées de l’assiette de la
liquidation du recouvrement de l’impôt.

1-2 la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : est un impôt indirect sur la
consommation.

1-3 Caractéristique de l’impôt : La définition empruntée à Gaston Jèze Stipule :


« L’impôt est une prestation pécuniaire direct, requise par voix d’autorité à
titre définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges
publiques ».
La conception classique fait un signe de l’impôt un instrument les volumes des
dépenses privées ce qui devait amener Marstral a déclaré que : « Le pouvoir
d’imposer est le pouvoir de détruit ». Ce que nous pouvions retenir de cette
définition, ce sont les 5 éléments suivent :
- L’impôt est une prestation pécuniaire : est d’inclure le paiement en nature, l’impôt
est payé en espèce, par virement ou par chèque.

- Cette prestation est directe : l’élément de la définition est contestable. Si l’on peut
reconnaitre le montant de l’impôt qu’on paye, il n’est pas toujours possible de savoir
de combien de revenue a été imputé, notamment en matière des impôts indirects. De
plus le montant nominal, même connu il est obtenu par des procédures de Calcul
que le contribuable ne peut vérifier.

- L’impôt est requis par voix d’autorité : le caractère obligatoire de l’impôt vient de
son fondement législatif on n’est pas de libre choix de payer ou de refuser de paye
l’impôt.

- Son paiement se fait sans contrepartie : car le contribuable ou le redevable ne peut


rien réclamer en contrepartie de l’impôt qu’il a payé mais il peut exiger de l’Etat qui
construise une Infrastructure : école, hôpital, route etc… de même indulgent peut ne
pas sans payé d’impôts ou bénéficié de l’assistance médicale ou tout autre prestation.
- Impôt est destiné à la couverture des charges publiques : l’élément pose le principe
de produit brut ; toutes les recettes doivent couvrir toutes les dépenses.

Section 2 : GENERALITE SUR LA TVA


La TVA est un impôt assis sur la valeur ajoutée des entreprises « Instituée en France
par la loi du 10 avril 1954 (Maurice LAURE) »
La taxe sur la valeur ajoutée est une taxe générale, unique, perçue selon le régime des
paiements fractionnés. La taxe est liquidée de telle sorte qu’à l’issue du circuit
économique qui met les biens ou les services à la disposition de l’acquéreur, la charge
fiscale globale corresponde à la taxe calculée sur le prix de vente final.

Les différents types de la TVA : 


La TVA Facturée : La TVA facturée est la TVA que l’entreprise facture à ses clients à
travers les opérations de vente, il s’agit d’une dette vis-à-vis de l’Etat. La TVA due :
L’entreprise doit déclarer le montant de la TVA qu’elle doit verser à l’Etat, la TVA
due.
La TVA récupérable : Elle est le montant de la valeur ajoutée qu’une entreprise
assujettie à la TVA peut récupérer. Après calcul de cette déduction, l’entreprise verse
seulement à l’Etat la TVA nette qui est la différence entre la TVA collectée et la TVA
déductible.
La TVA due ou la TVA nette à payer : La TVA due est la partie versable de la TVA
Facturée et la TVA Récupérable à l’Etat par l’entreprise, mensuel, trimestriel,
semestriel ou annuel.

Chapitre II : LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS (DGI)


Section 1: Historique, Mission et Objectif
1-1 - Historique :
L’ordonnance N°02-058/PRM du 05 juin 2002 portant création de la Direction
Générale des Impôts consacré la transformation de la Direction Nationale des Impôts
(DNI) en une nouvelle structure appelée Direction Générale des Impôts.
Dans ce cadre, l’ordonnance N°02-332/PRM du 06 juin 2002 a prévu dans le nouvel
organigramme, la création de 05 sous directions et de trois cellules en staff à la
direction générale.
Ensuite, le décret N°09-533/PRM du 06 octobre 2009 fixant l’organisation et les
modalités de fonctionnement de la Direction Générale des Impôts introduit deux
nouvelles cellules qui sont : la cellule de formation et la cellule de politique fiscales.
L’ordonnance N°09-029/PRM du 25 septembre 2009 a modifié la sous-direction des
grandes entreprises en un service rattaché à la direction des grandes entreprises.
1-2 -  Mission : de la Direction Générale :
Elle a pour mission d’élaborer et de veiller à la mise en œuvre des éléments de
politique nationale en matière de fiscalité intérieure.
1-3 – Objectifs :
En effet, elle prépare la législation finale relative aux impôts, droits, et taxes,
Intérieurs et en assure l’application sur toute l’étendue du territoire national.
Les décrets N°09-533/PRM du 06 octobre 2009, a fixé l’organisation et les modalités
fonctionnement de la Direction Générale des Impôts.

Section 2 : Fonction et Organisation de la Direction Générale :


2-1 – Fonction :
Elle assoit, liquide, contrôle et recouvre les impôts, droits et taxes internes perçus au
profit de l’Etat, des collectivités locales et des organismes publics ou parapublics.
Elle gère en outre le contentieux fiscal.
2-2 – Organisation :
La Direction Générale est dirigée par un Directeur Général nommé par décret pris en
conseil de Ministres, sur proposition du Ministre de l’Economie et des Finances, il est
secondé et assisté par un Directeur Générale Adjoint qui le remplace en cas de
vacances, d’absence ou d’empêchement.
La Direction Générale comporte deux catégories de services :
- Les services centraux,
- Les services régionaux et subrégionaux.
Le service central a, plus particulièrement, pour mission d’élaborer la régularisation
fiscale.
Il comprend :
 Cinq (5) cellules :
- La cellule des affaires générales,
- La cellule planification,
- La cellule communication,
- La cellule de politiques fiscales,
- La cellule de formation.
 Quatre (4) sous-directions :
- La sous-direction organisation contrôle des services,
- La sous-direction information,
- La sous-direction législation fiscale et contentieux,
- La sous-direction recherche et appui à la vérification.
 Les services régionaux et subrégionaux :
- La direction des impôts du district
- Huit (08) directions régionales
- Services subrégionaux, centre par commune ou par cercle.
 Deux (2) services rattachés :
- La direction des grandes entreprises DGE
L’ordonnance N°09-029/PRM du 25 septembre 2009 portant création de la Direction
des Grandes Entreprises transforme la Sous-Direction des Grandes Entreprises en
service rattaché conformément à la nouvelle philosophie de gestion de la Direction
Générale des Impôts. Les attributions du service n’ont pas subi de modification.
- La Direction des moyennes entreprises DME
L’adoption de l’ordonnance N°09-029/PRM du 25 septembre 2009 portant création
de la Direction des Moyennes entreprises répond au souci d’introduire dans gestion
des contribuables certaines règles adoptées par les administrations fiscales modernes.
Parmi ces règles figures en bonne place la répartition de la gestion des contribuables
par segments homogènes (segment des grandes entreprises, segment des moyennes
entreprises et segment des petites et micro entreprises).
En application du principe de la segmentation des contribuables, la direction des
moyennes entreprises est appelée à produire un effet structurant entre les centres des
impôts et la direction des grandes entreprises.
La règle de la segmentation participe efficacement à l’élargissement de l’assiette
fiscale en ce sens qu’elle a pour corollaires de :
- Spécialiser les centres des impôts dans le recensement et l’immatriculation des
Contribuables et de développer à cette occasion des techniques de recherches
D’informations appropriées ;
- Confier aux centres des impôts la mission d’alimentation du portefeuille
Contribuable à la Direction des Moyennes Entreprises.
Il faut noter que la Direction des moyennes entreprises est créée sous forme de
service rattaché à la direction générale des impôts et que sa compétence s’exerce sur
les seules contribuables qui exercent sur le territoire du district de Bamako et dont le
chiffre d’affaires annuel est supérieur à 150 millions mais inférieur à 500 millions de
francs CFA.

CAS PRATIQUE
TVA Total perçue par l’Etat : 900 + 180 + 90 = 1 170 correspondant à la TVA payée
par les consommateurs au détaillant. Par ailleurs, nous pouvons constater que la
TVA reversée par chacun des opérateurs corresponde à la taxe calculée sur la valeur
qu’il a lui-même ajouté :
V. A de l’industrie = 5 000F V. A du grossiste = 1 000F V. A du détaillant = 500F
5 000 x 18% = 900F 1 000 x 18% = 180F 500 x 18% = 90F

Un certain nombre de règles, dont les principales sont issues des lois qui transcrivent
en droit français les directives communautaires, définissent :
 le champ d’application de la taxe ;
 les bases d’imposition, le fait générateur et son exigibilité.
Les règles qui déterminent :
 le lieu d’imposition des opérations taxables ;
 le taux applicables aux produits et services considérés ;
 le droit à déduction ;
 les obligations d’ordre comptable et administratif des redevables ;
 les régimes particuliers d’imposition.

Au MALI :
 Loi N° 90 – 115 AN-RM du 31/12/90 en remplacement de l’IAS institué
depuis 1962 (Loi N° 62-80 AN-RM du 31/12/62) ;
 Loi N° 99-012 AN-RM du 01/04/99 : généralisation et taux unique de 18% ;
 Lois N° 06-067 et 06-068 du 29/12/06 portant CGI et le LPF ;
 Lois N° 10-014 et 10-015 du 31/05/10 portant respectivement modification
CGI et LPF.

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