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INTRODUCTION

Notre système fiscal est constitué de différentes catégories


d’impôts .Plusieurs séries de distinctions doivent être faites et leur
recoupement permet d’avoir une vue d’ensemble du système fiscal.
Les impôts directs frappent une matière imposable qui est normalement
destinée à se renouveler, essentiellement le revenu ou le bénéfice. L’État
perçoit deux grandes catégories d’impôts directs :
-L’impôt sur le revenu (IR) perçu  sur le revenu des personnes physiques 
- l’impôt sur les sociétés (IS)  perçu sur le bénéfice des sociétés.
Les impôts indirects frappent la dépense. Ils sont calculés, en principe, sur les
prix des produits ou des services. L’impôt est qualifié d’indirect car il est
acquitté par l’entreprise (le vendeur ou le prestataire de services), mais son
« poids » est supporté par le consommateur, car le montant de l’impôt vient
s’ajouter au prix du produit ou du service. Le principal impôt indirect perçu
par l’État est la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).Les impôts sont perçus soit
par l’État, soit par les collectivités territoriales.
Les collectivités territoriales perçoivent des impôts directs. Certains
concernent les ménages : les taxes foncières (applicables aux propriétaires
d’immeubles), la taxe d’habitation (applicable aux occupants de logements) ;
d’autres sont payés par les entreprises : il s’agit essentiellement de la
contribution économique territoriale.
Les collectivités territoriales peuvent également percevoir des impôts
indirects (par exemple, la taxe sur les réunions sportives perçue par les
communes)…
C’est dans l’optique de mieux comprendre les avantages et inconvénient qui
comporte le système de l’impôt que notre étude portera sur l’impôt
minimum forfaitaire. 

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I- DEFINITION DE L’IMPOT

L’impôt est un prélèvement obligatoire sans contrepartie et à titre définitif


effectué par l’état et les collectivités publiques sur les revenus des
contribuables en vue de la couverture des charges publiques.

II- LE ROLE ET LES CARACTERES PRINCIPAUX DE L’IMPOT

1- LE ROLE DE L’IMPOT

L’impôt joue un rôle à la fois économique budgétaire, social et économique.

2- LES CARACTERES PRINCIPAUX DE L’IMPOT

Nous avons comme caractères principaux de l’impôt:

- L’impôt, prélèvement obligatoire


- L’impôt, prélèvement sans contrepartie et à titre définitif
- L’impôt, Prélèvement destiné à couvrir les charges publiques

2-1- L’impôt, prélèvement obligatoire

L’impôt prend sa source dans la loi de finance. en tant que loi, l’impôt
s’impose à tous les contribuables, par conséquent, le prélèvement effectue par
l’état traduit en quelque sort la souveraineté de l’état qui n’est pas à être
consentie individuellement par chaque citoyen ou contribuable. cette
conception ou caractère obligatoire de l’impôt repose en outre sur le fait qu’il
est difficile d’individualiser l’ensemble des service rendus par l’état à chaque
citoyen et que de surcroit de nombreux service rendus par l’état sont
difficilement quantifiables en argent
Exemple : la défense nationale, l’éducation, la santé … assurés par l’état.

2-2- L’impôt, prélèvement sans contrepartie et à titre définitif

Juridiquement l’impôt ne constitue pas le prix d’un service rendu. C’est une
ressource définitive pour l’état et les collectivités publique. Par conséquent le
contribuable ne peut pas contester sa dette fiscale en invoquant la mauvaise
utilisation des deniers publique .c’est-a-dire qu’il ne peut pas refuser de

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payer l’impôt au motif que celui-ci financerait des dépenses contraire à ses
principes. Aussi faut-il ajouter que le contribuable ne peut pas exiger que
l’impôt qu’il paye soit affecté à tel ou tel service public ou financement d’une
activité particulière.
2-3- L’impôt, Prélèvement destiné à couvrir les charges publiques

La notion de charges publique recouvre non seulement les dépenses relatives


aux fonctions régaliennes de l’état mais aussi à celles liées aux activités
économiques, sociales, culturelles dont la couverture est assurée par les
revenus tirés de la fiscalité.
A travers l’impôt l’état et les collectivités (la puissance publique) disposent
des moyens pour équilibrer leur dépense et procéder ainsi à une redistribution
de la richesse nationale. Tout cela apparait le plus souvent dans le budget de
l’état qui regroupe les dépenses de fonctionnement (salaire, fourniture,
remboursement de dette) et les dépenses d’investissement (infrastructure,
équipement et entretient des biens publics).la puissance publique cherche
aussi à travers les recettes fiscales à atteindre d’autres objectifs tels que la
répartition des revenus. Ainsi peut aider les plus démunis par rapport aux
plus nantis, invertir plus dans les régions pauvres que dans les régions
développées.
III- IMPOT MINIMUM FORFAITAIRE (IMF)

Les contribuables assujettis à l’impôt sur les BNC sont redevables


d’un impôt minimum forfaitaire (IMF) lorsque le montant de
l’impôt BNC calculé au titre du même exercice lui est inférieur.
Les entreprises nouvelles relevant de l’impôt sur les bénéfices non
commerciaux sont exonérées de l’impôt minimum forfaitaire au
titre de leur premier exercice comptable.

Le taux de l’IMF est de 5 % des recettes brutes toutes taxes


comprises d’un exercice.

Le minimum de perception est fixé à 400 000 francs.


1- CALCUL DE L’IMPOT MINIMUM FORFAITAIRE (IMF)

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Les contribuables assujettis à l’impôt sur les BIC ou l’impôt sur
les BA sont redevables d’un impôt minimum forfaitaire (IMF)
lorsque le montant de l’impôt sur les BIC calculé au titre du
même exercice lui est inférieur ou lorsque les résultats de ces
contribuables sont déficitaires.

L’impôt minimum forfaitaire d’un exercice comptable est égal à


0,5 % du chiffre d’affaires toutes taxes comprises, pour les
entreprises relevant d’un régime réel d’imposition (RNI).

Le minimum de perception est de 3 000 000 de francs, le


maximum est de 35 000 000 de francs.

Par dérogation, le taux de l’IMF est ramené à :

a. 0,10 % pour les entreprises de production, de


transformation et de vente de produits pétroliers ainsi
que pour les entreprises de production et de distribution
d’eau et d’électricité;
b. 0,15 % pour les établissements bancaires et financiers et
les entreprises d’assurances et de réassurance.

En ce qui concerne les entreprises soumises au régime du réel


simplifié d’imposition (RSI), le taux de l’IMF est égal à 2 % du
chiffre d’affaires toutes taxes comprises. La cotisation ne peut être
inférieure à un montant de 400 000 francs qui constitue un
minimum de perception.

2- PAIEMENT DE L’IMPOT SUR LES BIC/BA OU DE L’IMF

L’impôt sur les BIC/BA ou l’IMF déterminé au titre d’un exercice


est payable en trois fractions égales au cours de l’année suivante.

- pour les entreprises relevant du régime réel d’imposition :

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 1er tiers : 15 avril ;

 2ème tiers : 15 juin ;

 3ème tiers : 15 septembre.

- pour les entreprises relevant de la Direction des grandes


Entreprises (DGE) ou de la Direction des moyennes
Entreprises (DME) :

 entreprises industrielles, pétrolières et minières : 1er tiers: 10

avril, 2ème tiers: 10 juin, 3ème tiers: 10 septembre ;

 entreprises commerciales : 1er tiers: 15 avril, 2ème tiers : 15

juin, 3ème tiers: 15 septembre ;

 entreprises de prestations de services : 1er tiers: 20 avril, 2ème

tiers: 20 juin, 3ème tiers: 20 septembre.

Les entreprises nouvelles sont exonérées de l’IMF au titre de


leur premier exercice comptable.

3- LES AVANTAGES ET INCONVENIENTS

3-1- les avantages et inconvénients de l’impôt sur le revenu


3-1-1- Les avantages de l’impôt sur le revenu (IR)

L’impôt sur le revenu offre un avantage financier parfois significatif. En


effet, dans ce mode d’imposition des bénéfices, ce n’est pas l’entreprise qui
s’acquitte de l’impôt sur les bénéfices mais directement le bénéficiaire des
revenus. Les résultats sont donc imposés directement entre les mains de
l’associé ou du chef d’entreprise concerné, dans la catégorie :
 Des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) : activité
commerciale, industrielle ou artisanale,
 Des bénéfices agricoles (BA) : activité agricole,

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 Ou des bénéfices non commerciaux (BNC) : activité libérale.
Ainsi, les bénéfices peuvent subir un taux de taxation bien moins
important que celui en vigueur pour l’IS (33,1/3% puis 25% dès 2022). Un
barème s’applique pour calculer l’impôt dû, il tient compte :
 Du montant global des revenus perçus par le foyer fiscal,
 De la composition du foyer fiscal (nombre d’enfants…).
Concrètement, les différentes tranches d’imposition s’étalent de 0% à 45%,
avec des taux intermédiaires de 14%, 30% et 41%. Vous l’aurez donc
compris, choisir l’impôt sur le revenu présente un avantage lorsque
votre taux d’imposition personnelle est de 30% ou moins. On parle, plus
exactement, de taux marginal d’imposition. Un entrepreneur a d’ailleurs
intérêt à opter pour l’IR lorsqu’il bénéficie d’un dispositif d’exonération des
bénéfices 
L’autre avantage de l’IR réside dans la possibilité
de déduire certains déficits de l’imposition globale du foyer fiscal. En effet,
si vous participez personnellement, directement et de façon continue à
l’accomplissement des actes nécessaire à l’activité et que vous ne relevez pas
du régime micro (micro-BIC ou micro-BNC), vous pouvez compenser les
pertes réalisées sur votre revenu global. Vous paierez donc moins
d’impôts à titre personnel. En revanche, lorsque l’activité n’est pas exercée
de façon professionnelle, les déficits ne peuvent être imputés que sur les
bénéfices des 6 années suivantes.

3-1-2- Les inconvénients de l’impôt sur le revenu (IR)

Le principal inconvénient de l’impôt sur le revenu réside dans son assiette,


c’est-à-dire la base servant au calcul de l’impôt. En optant pour l’IR, vous
serez taxés sur le bénéfice réalisé même si vous n’avez pas perçu les
sommes d’argent. Cela peut poser problème, notamment si vous réinvestissez
une partie importante de vos bénéfices chaque année. Vous devrez vous
acquittez, à titre personnel, d’un impôt calculé sur des sommes que vous
n’avez pas encaissées. Le même inconvénient existe en matière sociale.
Les cotisations sociales des non-salariés sont calculées sur un bénéfice (qui
n’est d’ailleurs pas exactement le même que celui déclaré à l’administration

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fiscale) qui ne tient pas compte des revenus effectivement perçus.

L’impôt sur le revenu offre moins de souplesse que l’impôt sur les sociétés


en matière de pilotage des revenus. En effet, l’IS permet d’optimiser la
situation d’un dirigeant en mettant à sa disposition plusieurs outils. Il peut se
distribuer des revenus sous forme de rémunération ou encore se verser des
dividendes. Chaque solution subit sa propre taxation, en sachant qu’elles
peuvent se combiner et donner lieu à des arbitrages. La rémunération du
dirigeant est, par ailleurs, déductible du résultat imposable à l’IS. Ce qui
permet également de maîtriser l’imposition des résultats de la société.

Enfin, dans le régime de l’IS, les déficits peuvent être reportés en


avant (sans limite de temps) ou en arrière (carry-back). Le report en arrière
permet de constater une créance d’impôt envers le Trésor Public et donc de
récupérer tout ou partie de l’IS payée auparavant. Un remboursement d’impôt
pourra alors avoir lieu, au terme d’un certain délai. A l’IR, le report en avant
ne peut s’étaler au-delà de 6 années

3-2- les avantages et inconvénients de l’impôt sur les sociétés


3-2-1- Les avantages de l’impôt sur les sociétés (IS)

L’imposition des bénéfices à l’impôt sur les sociétés permet à l’entrepreneur


de maîtriser le taux d’imposition des résultats. En effet, un taux fixe
s’applique : 15% sur le bénéfice, puis au taux normal de l’IS au-delà, peu
importe le montant du bénéfice. Ce taux maximum est donc nettement
inférieur au taux maximum du barème de l’impôt sur le revenu.
Nous vous expliquons le fonctionnement de l’impôt sur les sociétés ici : Taux
et calcul de l’impôt sur les sociétés (IS)
Lorsque l’entrepreneur exerce en entreprise individuelle ou en société
soumise au régime des sociétés de personnes (bénéfices imposés au nom des
associés), il ne maîtrise pas son imposition personnelle. Plus les résultats sont
importants, plus le taux d’imposition sera élevé :
 le barème de l’impôt sur le revenu prévoit un taux d’imposition allant
jusqu’à 45%,

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 une taxe sur les hauts revenus peut également s’appliquer en cas de
bénéfice très important.
L’impôt sur les sociétés présente un autre avantage pour les entrepreneurs : il
permet de piloter le montant du revenu imposable à l’impôt sur le revenu
ainsi que le montant de la base de calcul des cotisations au RSI (pour ceux
qui y sont affiliés). La rémunération souhaitée (en tant que base de calcul des
cotisations) est fixée dans un procès-verbal d’assemblée ou dans les statuts
directement, et il est possible de décider que les bénéfices réalisés ne soient
pas distribués, en partie ou en totalité.
Cette faculté de pilotage des revenus est encore plus intéressante lorsque
l’entrepreneur exerce en SAS ou en SASU, car les dividendes ne seront pas
assujettis aux cotisations sociales. Pour les gérants majoritaires, les
dividendes sont en grande partie assujettis aux cotisations sociales du RSI.
En exerçant en nom propre ou en société soumise au régime des sociétés de
personnes, on maîtrise difficilement la base de calcul de ses cotisations
sociales étant donné que celle-ci est calculée d’après le bénéfice
professionnel, ou la quote-part de bénéfice dans le cas d’une société, qui vous
revient.
Dernier point important : lorsque l’entreprise est imposable à l’impôt sur les
sociétés, la rémunération de l’entrepreneur est déductible du résultat
imposable. Ce qui n’est pas le cas dans les entreprises individuelles et les
sociétés de personnes.

3-2-2- Les inconvénients de l’impôt sur les sociétés (IS)

Le premier inconvénient de l’impôt sur les sociétés est qu’il occasionne un


phénomène de double imposition sur les résultats distribués :
 les bénéfices sont dans un premier temps soumis à l’impôt sur les
sociétés,
 puis la quote-part distribuée supporte le prélèvement forfaitaire
unique de 30% (17,20% de prélèvements sociaux et 12,80% d’impôt
sur le revenu), ou les prélèvements sociaux au taux de 17,20% et
l’impôt sur le revenu en cas d’option pour le barème progressif.

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Ensuite, l’impôt sur les sociétés peut être désavantageux pour l’entreprise
qui bénéficie d’une exonération d’impôt sur les bénéfices. De cette manière,
l’entrepreneur bénéficie à titre personnel de l’exonération (il ne paie pas
d’impôt sur le revenu au titre du bénéfice ou de la quote-part de bénéfice
qu’il perçoit).
Autre point, lorsque les bénéfices sont imposés à l’impôt sur les sociétés, le
taux d’imposition (15% puis au taux normal) peut être supérieur au taux
d’imposition à l’impôt sur le revenu que l’entrepreneur aurait supporté en
étant imposé directement sur le bénéfice réalisé, ou sur sa quote-part de
bénéfices. Ce peut être le cas lorsque le montant des bénéfices est faible ou
lorsque l’entrepreneur a une bonne marge de manœuvre grâce à la
composition et aux autres revenus de son foyer fiscal.
Enfin, lorsqu’il est prévu que l’entreprise soit en déficit durant les premières
années d’activité, la transparence fiscale (c’est-à-dire l’imposition directe des
bénéfices au nom de l’entrepreneur individuel ou des associés) permet à
l’entrepreneur d’imputer son déficit directement sur son revenu global
imposable.
Lorsque l’entreprise est soumise à l’impôt sur les sociétés, les déficits ne sont
toutefois pas perdus car ils pourront être imputés sur les bénéfices imposables
futurs

CONCLUSION

En conclusion, nous pouvons affirmer qu’Il existe différentes sortes


d’impôts, qui s’appliquent à différents types de revenus, et parfois dans
certaines situations uniquement. Pour comprendre comment réduire ses
impôts, il est intéressant de comprendre d’abord de quels impôts on parle
précisément. Les stratégies fiscales seront donc différentes en fonction du
type d’impôt qu’on considère.

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