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Module : fiscalité d’entreprises

PLAN
I. Introduction à la fiscalité
 Définition de la fiscalité
 Définition de l’impôt
II. Les régimes fiscaux ( généralités)
III. Le régime de l’impôt forfaitaire unique
IV. Le régime du réel
IV.1 L’Impôt sur le revenu global (IRG)
IV.2 L’impôt dur le bénéfice des sociétés (IBS)
IV.3 La taxe sur l’activité professionnelle (TAP)
IV.4 La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
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I. INTRODUCTION A LA FISCALITE
1.1 Définition de la fiscalité
 La fiscalité est définie comme étant le système par lequel on établit et on
perçoit les impôts sur la base d’un ensemble de règles juridiques

 L’application du système fiscal est faite avec des moyens appropriés,


notamment les moyens humains qui composent l’administration fiscale

 La fiscalité est une branche du droit public qui organise la participation


des sujets de droit, représentées par des personnes physiques et morales, à
la vie financière de l'État

 La fiscalité qui découle de la politique fiscale fixée par un Etat constitue


aussi pour cet État un instrument important de sa politique économique et
sociale

1.2Définition de l’impôt

 L’approche de l’ensemble des éléments essentiels contenus dans la


fiscalité, nécessite de donner une définition de l’impôt :

"l'impôt est une prestation pécuniaire, requise des personnes physiques ou


morales de droit privé et, éventuellement, de droit public, d'après leurs facultés
contributives, par voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie
déterminée, en vue de la couverture des charges publiques de l'Etat et des
autres collectivités territoriales ou de l'intervention de la puissance publique".

 On relève dans cette définition plusieurs éléments:

I.2.1. L’impôt est une prestation pécuniaire : son paiement se fait donc
en argent, ce qui est contraire à ce qui se faisait autrefois où l’on exigeait
des personnes le paiement de l’impôt en nature ou sous forme de corvées
I.2.2. L’impôt n’est pas facultatif, il est obligatoire: il est en effet exigé
des personnes concernées à l’inverse par exemple de l’emprunt. En effet
pour celui-ci on n’oblige pas une personne à y souscrire alors que l’impôt
devient, dès l’instant où il est régulièrement établi, absolument
obligatoire, d’où d’ailleurs le classement de l’impôt dans la catégorie de
prélèvements obligatoires.
I.2.3. L’impôt est donc réclamé par voie d’autorité à ceux qui en sont
redevables. Ceci veut dire que l’administration fiscale va pouvoir utiliser
des moyens coercitifs à l’encontre d’un contribuable qui n’a pas payé ses
impôts
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I.2.4. L’impôt est définitif: il ne peut pas par conséquent être remboursé
comme le serait l’emprunt déjà cité à titre de comparaison. L’emprunt
contracté par une personne pour diverses raisons oblige cette dernière à le
rembourser souvent suivant un échéancier préétabli par le préteur qui est
en général une banque. Par contre il existe des cas où l’impôt est
remboursé mais cela n’est possible que lorsqu’il aurait été perçu à tort
partiellement ou en totalité. Il s’agit de cas qui résultent d’un dégrèvement
partiel ou total de l’impôt suite à un contentieux du contribuable lequel
aurait déjà procédé au paiement de l’impôt dégrevé.
I.2.5. La définition précitée contient la notion de non-contrepartie de
l’impôt vis-à-vis de ceux qui l’ont payé : Selon cette notion on considère
que celui qui a payé son impôt ne doit pas s’attendre de la part de l’Etat
ou d’une collectivité publique à une quelconque contrepartie sous forme
de prestations tel que le serait par contre le prix d’une chose ou d’une
marchandise que l’on achète.
En effet dans ce dernier cas la marchandise est acquise à son prix réel ou
économique, ce qui constitue bien une contrepartie.
I.2.6. La notion de charges publiques évoquée dans cette définition
ancienne est restreinte car elle vise uniquement des «dépenses courantes»
relatives à la sécurité, à la diplomatie et à une administration peu
développée.
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II. LES REGIMES FISCAUX (GENERALITES)
Le système fiscal algérien repose sur deux régimes d’imposition qui sont:

 Le régime du réel (§1)


 Le régime du forfait (§2)

§1. Le régime du réel

Ce régime fait obligation aux contribuables de tenir une comptabilité


selon le SCF.

La déclaration fiscale doit donc refléter les écritures comptables.

Les contribuables peuvent faire l'objet d'un contrôle par plusieurs services
fiscaux notamment : l’inspection des impôts compétente, la sous-direction du
contrôle fiscal ou encore les services de recherches et verification (régionaux ou
centraux)

NB : Le contrôle peut s’étendre auprès des tiers:

Les contribuables doivent fournir un état-clients.

Les banques doivent indiquer les comptes ouverts par leurs clients ainsi
que le montant des coupons qu'elles paient etc...

§2. Le régime du forfait

C’est un régime qui relève du système déclaratif mais la comptabilité


n’est pas exigée du contribuable.

L’impôt forfaitaire unique (IFU) appliqué aux petits contribuables dont le


chiffre d’affaires annuel n’excède pas huit (08) millions de dinars.

Cet impôt remplace l’IRG,l’IBS, la TAP et la TVA.

C’est un forfait conventionnel établi pour 3 ans.


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III. LE REGIME DE L’IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE
III.1 Définition : l‘impôt forfaitaire unique est applicable aux personnes
physiques exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale ainsi
qu’aux coopératives d‘artisanat d‘art et traditionnelles, dont le chiffre
d‘affaires annuel n‘excède pas huit millions de dinars (8.000.000 DA),
à l‘exception de celles ayant opté pour le régime d‘imposition d‘après le
bénéfice réel.

III.2 Exclusions : Sont exclus de ce régime d‘imposition


1 les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
2 les activités d‘importation de biens et marchandises destinés à la revente
en l‘état ;
3 les activités d‘achat-revente en l‘état exercées dans les conditions de gros,
conformément aux dispositions prévues à l‘article 224 du code des impôts
directs et taxes assimilées ;
4 les activités exercées par les concessionnaires ;
5 les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé,
ainsi que les laboratoires d‘analyses médicales ;
6 les activités de restauration et d‘hôtellerie classées ;
7 les affineurs et les recycleurs des métaux précieux, les fabricants et les
marchands d‘ouvrages d‘or et de platine ;
8 les travaux publics, hydrauliques et de bâtiment

NB : Le régime de l‘impôt forfaitaire unique demeure applicable pour


l‘établissement de l‘imposition due au titre de la première année au cours de
laquelle le chiffre d‘affaires limite, prévu pour ce régime, est dépassé. Cette
imposition est établie compte tenu de ces dépassements. Ce régime demeure
également applicable pour l‘année suivante.

III.3 Déclaration de l’IFU1 :


A. Déclaration prévisionnelle (G12):

Nonobstant toutes dispositions contraires, les contribuables relevant


du régime de l‘impôt forfaitaire unique sont tenus, lors du dépôt de la

1
G12 (déclaration prévisionnelle) et G12Bis (déclaration définitive)
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déclaration prévue à l‘article 1er du code des procédures fiscales (la déclaration
G12), de procéder au paiement intégral de l‘impôt dû, correspondant au chiffre
d‘affaires prévisionnel déclaré et ce, auprès du receveur des impôts du lieu
d‘exercice de leur activité au plutard au 30 juin de l’année N. Ces contribuables
peuvent recourir au paiement fractionné de l‘impôt dû, en s‘acquittant, lors du
dépôt de la déclaration prévisionnelle, de 50% du montant de l‘impôt forfaitaire
unique. Pour les 50% restant, leur paiement s‘effectue en deux versements
égaux, du 1er au 15 septembre et du 1er au 15 décembre. Lorsque le délai de
paiement expire un jour de congé légal, le paiement est reporté au premier jour
ouvrable qui suit.

Cas des nouveaux contribuables : le dépôt du G12 peut être prolongé au


31/12/N

Le montant de l‘impôt dû par les personnes physiques au titre de l‘impôt


forfaitaire unique ne peut être inférieur, pour chaque exercice et quel que soit le
chiffre d‘affaires réalisé, à 10.000 DA. Ce minimum d‘imposition doit être
acquitté intégralement lors de la souscription de la déclaration prévisionnelle
G12.

Ce minimum forfaitaire est fixé à 5.000 DA pour les promoteurs éligibles


aux dispositifs d’aides à l’emploi (ANSEJ, ANGEM et CNAC).

NB : Lorsqu‘un contribuable exploite simultanément, dans une même


localité ou dans des localités différentes, plusieurs établissements, boutiques,
magasins, ateliers, chacun d‘entre eux est considéré comme une entreprise en
exploitation distincte, faisant l‘objet d‘une imposition séparée, dès lors que la
somme de leurs chiffres d‘affaires ne dépasse pas le seuil de 8.000.000 DA.
Dans le cas où la somme de ces chiffres d‘affaires dépasse ledit seuil, le
contribuable concerné sera versé au régime d‘imposition d‘après le bénéfice du
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réel, au titre de chacune de ses activités, à compter de l‘année qui suit celle du
dépassement.

B. Déclaration définitive (G12 BIS)

Les contribuables soumis à l‘IFU sont, également tenus de souscrire, au plus


tard, le 20 janvier de l‘année N+1, une déclaration définitive, reprenant le chiffre
d‘affaires effectivement réalisé.

Dans le cas où le chiffre d‘affaires réalisé dépasse celui déclaré au titre


de la déclaration prévisionnelle, le contribuable doit payer l‘impôt
complémentaire y relatif, au moment de la souscription de la déclaration
définitive.

Dans le cas où le chiffre d‘affaires réalisé est inférieur à celui déclaré au


titre de la déclaration prévisionnelle, le contribuable peut solliciter un
remboursement auprès du directeur des impôts ou du centre de proximité des
impôts, en apportant les pièces justificatives.

III.4 Taux de l’IFU


Le taux de l‘impôt forfaitaire unique est fixé comme suit :

- 5%, pour les activités de production et de vente de biens.


- 12%, pour les autres activités

III.5 Obligations fiscales


-Les contribuables suivis au régime de l’IFU doivent tenir un registre côté et
paraphé par les services fiscaux, récapitulé par année, contenant le détail de
leurs achats, appuyé des factures et de toutes pièces justificatives.

-Ils doivent également tenir dans les mêmes conditions, un registre côté et
paraphé, contenant le détail de leurs ventes.

-De même les contribuables exerçant une activité de prestation sont tenus
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d’avoir un livre journal suivi au jour le jour et représentant le détail de leurs
recettes professionnelles
Le droit de l’administration d’apporter des rectifications sur le chiffre d’affaires déclaré:
L’administration fiscale peut rectifier le chiffre d’affaires déclaré lorsqu’elle constate suivant
les éléments dont elle dispose une insuffisance dans les bases déclarées. Les bases rectifiées
seront retenues pour le payement de l’IFU au titre de l’année au cours de laquelle le chiffre
d’affaires a été réalisé majorées des pénalités y afférentes.
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IV. LE REGIME DU REEL
- Définition du régime du réel :
Par terme « réel », il est visé, la situation réelle de l’entreprise en termes de
patrimoine, de chiffre d’affaires et de revenus. Cette situation réelle est relatée
par la tenue d’une comptabilité probante, conformément aux règles édictées par
le nouveau système comptable et financier (SCF) en vigueur à compter du 1er
janvier 2010.Ce SCF se substitue à l’ancien Plan Comptable National (PCN).
L’entreprise suivie sous le régime du réel est donc tenue au strict respect des
règles du SCF pour la détermination de son revenu comptable d’où découle le
revenu fiscal. Ainsi, toutes les opérations réalisées par l’entreprise quels que
soient leurs niveaux, doivent être passées en écriture comptable et appuyées de
pièces justificatives.
Entreprises éligibles au régime du réel :
Ce régime est applicable de plein droit aux entreprises individuelles ou de
personnes, dont le chiffre d’affaires annuel excède 08 Millions de DA.
Option pour le régime du réel: Lorsque le chiffre d’affaires annuel de ces
entreprises n’excède pas 08 Millions de DA, elles peuvent opter pour ce régime.

NB Le résultat imposable résulte de la différence ENTRE :


Les produits perçus: Ils concernent notamment:
-les ventes de marchandises ;
-les produits accessoires d'exploitation tels que : les revenus des immeubles
figurant à l'actif du bilan ; les subventions reçues pour les concessions de droits
de la propriété industrielle appartenant à l'entreprise; les produits financiers ; les
plus-values professionnelles.
ET Les charges déductibles, notamment : les achats de matières et
marchandises ; les frais généraux (frais d'entretien, loyers, dépenses de
personnel); les provisions ; les amortissements ; certains impôts et taxes.
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IV.1 L’Impôt sur le revenu global (IRG)

Apparu au début des années 90 en Algérie, l’impôt sur le revenu global (IRG) est un
impôt direct qui touche toutes les personnes physiques

Le revenu net annuel est soumis à l‘impôt sur le revenu global au lieu du domicile fiscal,
suivant le barème progressif ci après:
FRACTION DU REVENU IMPOSABLE EN DINARS TAUX
D’IMPOSITION
N‘excédant pas 240.000 DA 0%
de 240.001 DA à 480.000 DA 23%
de 480.001 DA à 960.000 DA 27%
de 960.001 DA à 1.920.000 DA 30%
de 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 33%
Supérieure à 3.840.000 DA 35%

Selon l'article 2 de la loi de finances 2022, dorénavant, Il existe en Algérie


sept(07) catégories de revenus imposables
- Les bénéfices Industriels et commerciaux (BIC)
- Les bénéfices des professions non commerciales (BNC)
- Les revenus agricoles
- Les revenus fonciers (locatifs)
- Les revenus des capitaux mobiliers (RCM)
- Traitements et salaires
- Plus-value de cession (PVC)
L’ensemble des revenus catégoriels sont soumis au barème de l’impôt sur
le revenu global (IRG) et une seule déclaration appelée Série G N°01
(déclaration annuelle des revenus) doit les regrouper. Il s’agit là d’une règle
mais quelques revenus catégoriels sortent de cette règle.
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Les bénéfices industriels et commerciaux2 réalisés par les personnes
physiques ; les revenus provenant de l'exercice d'une profession non
commerciale, les bénéfices des professions libérales sont imposables suivant le
barème ci-dessus.
Les personnes physiques (commerçant, artisans et industriels) ainsi que les
activités minières dont le chiffre d’affaires dépasse les 8.000.000 DA ou qui ont
opté pour le régime réel sont soumis à l’impôt sur le revenu global IRG et
sont dans l’obligation de déposer à l’inspection des impôts avant les 30 Avril
de chaque année les déclarations suivantes :
Série G N°02 : il s’agit de la lisse fiscale (Bilan comptable, compte de
résultat…)
Série G N°11 : il s’agit d’une déclaration spéciale qui reprend le résultat
comptable et fiscal de l’exercice, le chiffre d’affaires et la taxe sur l’activité
professionnelle payée durant l’exercice.
Série G N°29 : Il s’agit de la déclaration annuelle des salariés qui doit être
présentée aux services des impôts en format papier et sur support informatique
(cd où clé USB).
Série G N°01 : il s’agit de la déclaration annuelle des revenus. Dans ce cas,
elle doit reprendre les informations de la Série GN°11.

Acomptes provisionnels

Le bénéfice imposable est soumis au système de paiement des acomptes


provisionnels. Le versement des acomptes provisionnels s’effectue dans les
délais suivants :
1er acompte IRG: entre le 20 février et le 20 mars
2ème acompte IRG: entre le 20 mai et le 20 juin (

2
Provenant de l’exercice d‘une activité commerciale, industrielle ou artisanale, ainsi que ceux
réalisés au titre des activités minières ou en résultant
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Le solde de liquidation IRG est versé par les contribuables en déduction des
acomptes déjà versés par bordereau avis de versement, au plus tard, le 20 Mai
N+1
Selon l’article 28 de la loi de finance 2021, lorsque les acomptes payés sont
supérieurs à l’IRG dû de l’exercice, la différence donne lieu à un excédent de
versement qui peut être déduit sur les prochains acomptes ou sollicité, le cas
contraire, en remboursement.
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % de l’IRG N-1 (des cotisations
mises à la charge du contribuable dans les rôles concernant la dernière année au
titre de laquelle il a été imposé)
NB : Le minimum d'imposition à l'IRG est de 10.000 DA quel que soit le
résultat réalisé.
.
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IV.2 L’impôt dur le bénéfice des sociétés (IBS)
L'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) en Algérie est un impôt
annuel destiné aux personnes morales soumises au régime réel. Il calculé sur le
bénéfice (qui est calculé à partir du compte de résultat) réalisé par une entreprise
durant un exercice comptable (c’est-à-dire du 01/01/N au 31/12/N).

Les taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés IBS en Algérie

(article 150 CIDTA) :

19 % : Pour les activités de production de biens

23 % : Pour les activités de bâtiment, de travaux publics et


d’hydrauliques ainsi que les activités touristiques et thermales à l’exclusion des
agences de voyages

26 % : Pour les autres activités


Information : La loi de finances 2022 a introduit deux nouveaux taux

- Un taux réduit (préférentiel) IBS de 10 % pour les entreprises de production lorsqu’il y a


réinvestissement (sous conditions). (Article 46 de loi de finances 2022 qui modifie l’article
150 du CIDTA)
- Un précompte IBS de 2% applicable sur les importations de marchandises destinées
exclusivement à la revente en l’état. (Article 113 de la loi de finances 2022)

Le paiement de l’IBS

Le paiement spontané : c’est au contribuable de calculer le montant à payer (qui


se fait à travers trois (03) acomptes provisionnels et un solde de liquidation
IBS) et de le verser au lieu d’imposition dont relève l’entreprise.

Acomptes provisionnels et du solde de liquidation IBS

1er acompte provisionnel: du 20 février au 20 mars

2ème acompte provisionnel: du 20 mai au 20 juin

3ème acompte provisionnel: du 20 octobre au 20 novembre

Le solde de liquidation doit être déposé à travers la G N°50 au plus tard le 20


mai N+1
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Calcule des acomptes provisionnels et le solde de liquidation IBS
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % de L’IBS N-1 ( de l‘impôt
afférent au bénéfice du dernier exercice clos à la date de son échéance, ou
lorsqu‘aucun exercice n‘a été clos au cours d‘une année, au bénéfice de la
dernière période d‘imposition)

L’acompte provisionnel (qui doit être versé entre le 20 février et le 20 mars de


l’année N), le bénéfice de l’année de référence (N-1) n’est pas encore connu vu
que l’entreprise dispose jusqu’au 30 avril de l’année N pour déposer son bilan et
déclarer l’impôt sur le bénéfice des sociétés IBS (à travers le dépôt du G
N°04). Dans ce cas précis, l’entreprise prendra comme année de référence
l’avant dernier année (exercice N-2) pour le calcul du 1er acompte provisionnel
et le montant versé de ce précompte devra être régularisé dans le 2ème acompte
provisionnel (qui doit être versé entre le 20 mai et le 20 juin de l’année N).

Voici la formule de calcul des acomptes provisionnels :

1er Acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfice de l’année N-1 ou N-


2)(Si le calcul se fait sur l’année de référence N-2 (l’avant dernier exercice), et
que le résultat de ce dernier est déficitaire, dans ce cas là, il faudra appliquer la
formule suivante :1er acompte provisionnel calculé sur le déficit de N-2 ou N-1
= 30% x 10.000 DA = 3.000 DA

2ème acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfice de l’année N-1)(Si


le 1er acompte a été calculé sur la base IBS de l’année de référence (N-2),
comme reprise plus, ce précompte devra être régularisé dans le 2ème
acompteprovisionnel. Voici la formule :2ème acompte provisionnel = (30% x
taux IBS x bénéfice de l’année N-1) + ajustement du 1er acompte provisionnel
(qui est égale à : 2ème acompte provisionnel –1er acompte provisionnel)

3eme acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfice de l’année N-1)

Pour ce qui est du solde de liquidation IBS, ce dernier résulte de la différence


entre le montant de l'impôt calculé sur la base du bénéfice de l'exercice
considéré et le montant des acomptes provisionnels versés :

- Soit un complément d'impôt à acquitter


- Soit un excédent de versement qui reporté sur le prochain versement
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IV.3 La taxe sur l’activité professionnelle (TAP)

C’est une taxe calculée sur le chiffre d’affaires hors taxe ou sur les recettes
professionnelles brutes réalisées en Algérie par les contribuables qui relèvent de la catégorie
des bénéfices industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés IBS.

Attention
- Les activités non commerciales (Professions libérales…) sont exclues du champ
d’application de la taxe sur l’activité professionnelle TAP. (Article 57 de la loi de
finances 2022 qui modifie l’article 217 du CIDTA)
- Les entreprises de production sont exonérées de la taxe sur l’activité professionnelle
TAP. (Article 59 de la loi de finances 2022 qui modifie l'article qui modifie les
articles 219, 220 et 222 du CIDTA)
- Les opérations d’exportation de biens et de services sont exonérées de la taxe sur
l'activité professionnelle TAP
- Les contribuables soumis au régime forfaitaire unique (IFU) ne sont pas concernés
par la taxe sur l'activité professionnelle TAP

Quel est le taux de la taxe sur l'activité professionnelle TAP en Algérie ?

Le TAP est payée mensuellement et elle est fixée à 1,5% (Article 59 de la loi de
finances 2022 qui modifie l'article qui modifie les articles 219, 220 et 222 du CIDTA)
Toutefois, ce taux est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d'affaires issu de l'activité de
transport par canalisation des hydrocarbures.

NB : Des réfactions (réductions sur les 1,5%) sont applicables sur les opérations
suivantes :

Réfaction de 25 % sur : Le montant des recettes provenant des activités du bâtiment,


de travaux publics et hydrauliques

Réfaction de 30 % sur : Le montant des opérations de vente en gros

Le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de
vente au détail comporte plus de 50 % de droits indirects

Réfaction de 50 % sur : Le montant des opérations de vente en gros portant sur les
produits dont le prix de vente au détail comporte plus de 50 % de droits indirects

Le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double


condition : d’être classé bien stratégique tel que défini la réglementation en vigueur ; et que la
marge de vente au détail soit située entre 10 et 30 %

Réfaction de 75 % sur : Le montant des opérations de vente au détail de l’essence


sans plomb, le gas-oil, GPL/C et GNC
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Quel est le fait générateur (événement qui donne lieu au paiement) de la TAP ?

Les faits générateurs (c’est l’évènement qui donne lieu au paiement) de la TAP sont
les suivants (Article 221 bis du code des impôts directs et taxes assimilées) :

Pour les ventes : par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ; Toutefois,


en ce qui concerne la vente de l'eau potable par les organismes distributeurs, le fait générateur
est constitué par l'encaissement partiel ou total du prix. Le fait générateur est constitué par
l'encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre de marchés
publics. À défaut d'encaissement, la TAP devient exigible au-delà du délai d'un (1) an à
compter de la date de livraison juridique ou matérielle de la marchandise.

Pour les travaux immobiliers et les prestations de services : par l'encaissement total
ou partiel du prix. Concernant les travaux immobiliers réalisés par lespromoteurs immobiliers
dans le cadre exclusif de leur activité, le fait générateur est constitué par la livraison juridique
ou matérielle du bien au bénéficiaire. Toutefois, en ce qui concerne les entreprises étrangères
et pour le montant de la taxe encore exigible à l'achèvement des travaux, après celle payée à
chaque encaissement, le fait générateur est constitué par la réception définitive de l‘ouvrage
réalisé.

Pour les spectacles, jeux et divertissements de toute nature : le fait générateur est
constitué, à défaut d'encaissement, par la délivrance du billet. Cependant, lesentrepreneurs de
travaux et les prestataires de services peuvent être autorisés à reverser la TAP d'après les
débits, auquel cas, le fait générateur est constitué par ledébit lui-même.

Quelles sont les types de déclaration de la taxe sur l'activité professionnelle TAP
en Algérie ?

Deux types de déclarations de la TAP doivent être déposés obligatoirement par les
contribuables auprès des impôts :

1. Une déclaration mensuelle qui doit être déposée dans le 1 er et le 20 du mois suivant
l’encaissement du chiffre d’affaires. Chaque catégorie du régime réel dispose de son propre
imprimé : « Série G N°50» pour les contribuables soumis à l’impôt sur le bénéfice des
sociétés IBS

2. Une déclaration annuelle d’impôt qui doit être déposée au plus tard le 30 avril de
l’année qui suit l’exercice

. Chaque catégorie du régime réel dispose de son propre imprimé :

«Série G N°11» pour les contribuables soumis à l’ IRG relevant de la catégorie des
bénéfi ces industriels et commerciaux.

«Série G N°4» pour les contribuables soumis à l'impôt sur le bénéfice des sociétés
IBS.
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IV.4 La taxe sur la valeur ajoutée TVA en Algérie


La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Algerie est un impôt calculé sur le chiffre
d’affaires hors taxe réalisées en Algérie par les contribuables soumis au régime réel et
au régime simplifié.

Les contribuables soumis au régime forfaitaire unique (IFU) ne sont pas concernés par
la TVA. La facturation se fait en toutes taxes comprises (TTC) avec l’ajout du cachet non
assujetti à la TVA

La TVA est comprise dans le prix de vente des produits. De ce fait, elle n’est pas
supportée par l’entreprise, mais par le consommateur final.

Le système de la TVA est basé sur le régime des déductions. C'est-à-dire que la TVA
sur une opération d’achat est déduite de celle collectée sur l’opération de vente.Ainsi, sur les
opérations imposables réalisées vous devez calculer la TVA selon le taux applicable au
produit ou au service considéré, et déduire la TVA que vous avezdéjà supportée sur les biens
et services acquis pour les besoins de votre exploitation.

Cette différence peut faire apparaître : Soit un solde positif: c’est le montant de la
TVA que vous devez payer

Soit un solde négatif: c'est-à-dire lorsque le montant de la TVA payé à vos


fournisseurs est supérieur au montant de la TVA sur le chiffre d’affaires, la différence
constitue un précompte qui sera reporté sur les mois qui suivent.

Les faits générateurs (c’est l’événement qui donne lieu au paiement) de la TVA sont
les suivants :

Les ventes : par la livraison juridique (acte de vente, bon de livraison) ou matérielle de
la marchandise (réception physique de la marchandise).

Les travaux immobiliers: par l’encaissement total ou partiel.

Les prestations de services: par l’encaissement total ou partiel.

La déclaration et le paiement de la TVA se fait mensuellement à travers le formulaire


appelé « série G N°50» qui doit être déposée entre le 1 er et le 20 du mois suivant
l’encaissement du chiffre d’affaires.

Il existe deux (02) taux de TVA :

Un taux normal fixé à 19 %

Un taux réduit fixé à 9 % (https://www.mfdgi.gov.dz/images/pdf/codes_fi


scaux/CTCA_2022_fr.pdf) article N° 23

Attention
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Les contribuables n'ouvrent pas droit à la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée
TVA sur les factures réglées en espèce ou par versement bancaire dont le montant est
supérieur à 1000.000 DA TTC (toutes taxes comprises).

Le dernier délai de récupération de la taxe sur la valeur ajoutée TVA est le 20


décembre de l’année N+1

NB/ Voici la formule qui lie le montant TTC (toutes taxes comprise) et HT (hors
taxes) :TTC = HT + (HT x TVA)

TTC = HT + (1 + TVA)

HT = TTC / (1 + TVA)

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