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Correction des T.D.

de Droit Fiscal:

THÈME 1: Generalités sur l'impôt


1- Cette définition est de Gaston Jeze tirée de son ouvrage Finances publiques, 1936.

Elle est désuète et se révèle aujourd'hui insuffisante à rendre compte de toutes les
caractéristiques fiscales. C'est ainsi qu'une autre définition plus moderne a été proposée par
Lucien MEHL et Pierre BELTRAME qui perçoit l'impôt comme: « toute prestation pécuniaire,
requise des personnes physiques et morales de droit privé, voire de droit public d'après leur
faculté contributives, par voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie déterminée, en vue
de la couverture des charges à des fins d'interventions de la puissance publique». On peut en
relever donc cinq traits caractéristiques de l'impôt:

 L'impôt est une prestation pécuniaire : elle se paie en somme d'argent ce qui exclut en
principe le paiement en nature.
 L'impôt est requise par voie d'autorité: le paiement est consentie par les citoyens à
travers le parlement dès lors son acquittement devient obligatoire et peut voir le
recours à la force publique.
 L'impôt est un prélèvement définitif: sauf cas d'erreur imputable par l'administration, le
remboursement de l'impôt payée est impossible. Le contribuable peut néanmoins
obtenir une compensation ultérieure avec d'autres dettes fiscales en cas d'excédent
d'impôt.
 L'impôt est prélevée sans contrepartie déterminée: le paiement de l'impôt ne donne
pas droit à un avantage direct ou à un bien immédiat de la part de l'Etat au profit du
contribuable. Elles servent à long terme à la réalisation de politiques publiques d'intérêt
général.
 L'impôt sert à la couverture de charges publiques : elle permet de pourvoir les moyens
aux charges de l'Etat et des collectivités publiques ( Les collectivités territoriales et les
établissements publiques).
2- Le fondement juridique de l'impôt au Burkina Faso est le Principe de la légalité de l'impôt
qui se rattache à la règle traditionnelle du consentement de l'impôt par les représentants des
contribuables. Elle est à l'origine des institutions telle que le parlement, d'où l'assertion de
certains auteurs:«le parlement est né de l'impôt». Il a été proclamé depuis 1789 par la DDH en
son article 14. Au Burkina Faso c'est l'article 101 de la Constitution.

 En conséquence : le parlement a une compétence exclusive dans l'élaboration des


normes fiscales,
 Cette compétence ne peut être délégué au pouvoir réglementaire.
 Si le gouvernement doit adopter des mesures qui relèvent du domaine fiscal, il doit
requérir l'autorisation du parlement.
 Cela implique que le parlement organisé et contrôle le pouvoir fiscal des collectivités
territoriales relativement aux impôts locaux.

3- Les conventions fiscales sont des traités internationaux visant à éviter la double imposition
ainsi que l'évasion fiscale (user des lacunes de la loi pour échapper à l'imposition fiscale) mais
aussi la fraude fiscale( qui est une infraction) au profit des contribuables sur le plan
international.

Le concept d'évasion fiscale ( tax avoidance) différente de la fraude fiscale ( tax évasion) vise
les hypothèses de recherche de la voie la moins imposée par une utilisation anormale ou
excessivement habile des définitions légales et de leurs lacunes.

La fraude fiscale quant à elle est constitutive d'un délit qui comporte outre l'élément matériel,
un élément intentionnel définie par la loi.

Les conventions fiscales permettent mieux que le droit interne l'élimination de la double
imposition entre l'Etat de la Source du revenu et l'Etat de la résidence. Au Burkina Faso on a
essentiellement deux conventions signées avec des Etats hors UEMOA. Ce sont: la Convention
du 11 Août 1965 avec la France et la Convention avec la Tunisie du 15 Avril 2003. En dehors de
ces dernières, il y a le règlement nº08-2008/CM/UEMOA visant à éviter la double imposition
entre les Etats membres de l'UEMOA.
4- Aux termes de l'article 649 du Code Général des Impôts (CGI) le contentieux de pleine
juridiction vise les réclamations relatives aux impôts, droits, amendes lorsqu'elle vise à obtenir
soit la réparation d'erreur commise dans l'assiette ou la liquidation soit le bénéfice d'un droit
droit résultant d'une disposition législative et réglementaire. La requête auprès du juge de
l'impôt suppose une décision administrative préalable explicite ou implicite du redevable.
Cette réclamation doit être portée devant le Directeur Général des Impôts à peine de
forclusion dans les trois mois qui suivent:

 la notification d'un avis d'imposition: acte par lequel l'administration fiscale notifié au
redevable un montant due au fisc,
 La notification d'un avis de mise en recouvrement ( A.M.R.): acte par lequel
l'administration fiscale fixe un délai au contribuable pour s'acquitter de son impôt.

Il faut noter que ces deux procédures précédent le recouvrement forcé.

 Le versement de l'impôt contestée: lorsque celui-ci n'a pas donné lieu à l'établissement
d'un AMR ou d'un avis d'imposition.
 Trois mois qui suivent la réalisation des évènements qui justifient ou motivent la
réclamation ( art. 651 et svnt. CGI).

5- Le droit de bénéficier d'une assistance, droit à ce que le vérificateur n'emporte pas les
documents, (voir. Art. 582 et svnt. du Code Général des Impôts).

6- Voir cours ( art. 593 et svnt. CGI). Les receveurs des services des impôts peuvent dans
l'exercice de leurs fonctions procédé à des fermetures administratives, des saisies et des
ventes. La fermeture concerne les lieux d'exercice de la profession. La saisie porte sur les
marchandises et les biens meubles appartenant aux contribuables. Ces mesures relèvent des
modes de recouvrement forcés et peuvent être employé en cas des défauts de paiement des
sommes dues au trésor public, d'obstacles, d'empêchement ou de résistance à l'action des
agents chargés du recouvrement dans l'exercice de leur fonction.

Elles peuvent dissuader dans la mesure où les biens saisis peuvent être vendus aux enchères
publiques au bénéfice du trésor. Cependant, la mauvaise foi du contribuable réticent au
paiement de l'impôt peut faire échec à ces mesures de recouvrements forcés. En effet, ces
procédés se situant au stade ultime de la procédure de recouvrement, le contribuable entend à
tout prix resister aux paiement de l'impôt à le temps d'organiser son insolvabilité notamment
par une dissipation des biens imputables. Une telle situation aboutie à un procès verbal de
carence.
THÈME 2: L'IMPÔT UNIQUE SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES (
IUTS) ET LA TAXE PATRONALE ET D'APPRENTISSAGE ( TPA)
Exercice 1: questions théoriques

1- L'indemnité : éléments de la rémunération considéré comme une récompense faite par l'employeur
à l'employé pour un effort dans l'exercice de l'activité ou pour rembourser une dépense entreprise par
le salarié dans le cadre de son activité.

2- Les fonctions des avantages en nature : elle consiste à la prise en charge par l'employeur de
certaines dépenses au profit de son employé, qui peuvent consister soit à la mise à disposition du
salarié d'un élément de l'actif immobilisé de l'entreprise, soit à la prise en charge par l'employeur de
certaines dépenses de l'employé. Ces avantages sont évalués et intégrés dans la base d'imposition à
l'IUTS.

L'exonération : consiste à ne pas appliquer une imposition sur certains revenus.

L'exeneration partielle: consiste à une diminution de la base d'imposition.

L'exonération totale:

Définition des gratifications : Aux termes de l'article 109 du CGI, les gratifications sont
considérées comme les éléments de la rémunération. Il s'agit d'une somme versée au salarié en plus
de son salaire habituel sans que cela ne se rapporte au mois mais à des périodes supérieures au mois
parfois appelé treizième mois. La gratification est généralement de nature exceptionnel et peut
prendre le caractère complémentaire au salaire. C'est une libéralité qui est en principe bénévole.

Lorsque des sommes sont versées aux salariés mais qu'elles se rapportent à des périodes supérieures
au mois comme les gratifications de fin d'année, les primes de bilan, les primes de rendements etc,
l'administration fiscale admet comme le précise IA Nº8 IUTS/ du 29 mars 1979 que celles-ci ne
viennent pas se cumuler avec le salaire normale du mois de leur mise à disposition pour servir de base
imposable.

Cette mesure de tolérance permet d'atténuer considérablement la progressivité de l'impôt.


Concrètement, le contribuable pourra opter entre deux possibilités:

 Soit il considère ses soldes comme un treizième mois et elles seront imposées comme tel à
l'IUTS.
 Soit elles seront répartis sur tous les mois de l'exercice au titre duquel elles se rapportent.
Chacune de ces portions viendra en augmentation de la base imposable du mois auquel elle se
rapporte. Cette dernière option est celle généralement retenue car elle est la plus
avantageuse pour le contribuable.
Aux termes de l'article 122 du CGI certains revenus et certaines personnes peuvent être totalement ou
partiellement exonéré de l'IRF.

Les retraités sont une catégorie de la population qui bénéficient d'une attention particulière des
politiques fiscales. Au Burkina Faso cela concerne l'IRF particulièrement au regard du constat que
lepersonnes salariées investissent dans l'immobilier pendant leurs périodes d'activité en prévision de
leur retraite. C'est donc dans l'objectif d'alléger leurs charges fiscales sur les revenus durant leurs
périodes d'inactivité professionnelle que les exonérations partielles ont été prévues à leur égard en
matière d'IRF. L'article 122 CGI prévoit un plafonnement du montant du loyer à exonéré, le montant
du bail pour le cumul des baux sur le ou les immeubles loués ne devrait pas excéder cinq cent mille
francs (500.000f). En cas de surplus ce dernier est soumis à l'IRF.

Au regard de sa situation de retraité M. Walker peut être exonéré de l'IRF mais partiellement. Aux
termes de l'article 122 -5 du CGI les personnes salariées retraitées des secteurs public et privé et les
conjoints survivants des retraités dans la limite d'un seul immeuble peut être exonéré du paiement de
l'IRF sous réserve que le bail ou le cumul des baux sur le même immeuble loué n'excède pas cinq cents
mille francs (500.000f) et que ledit immeuble ait été acquis ou construit pendant la période d'activité.

Pour bénéficier de cette mesure, les intéressés doivent adresser au Directeur Généré des impôts une
demande comprenant les pièces justificatives de leurs statuts de retraités, ainsi que tout document
attestant de l'acquisition ou de la construction de l'immeuble pendant la période d'activité et une
copie du Contrat de bail dûment enregistrer.

L'exonération est constatée par une décision du Directeur Général des Impôts et prend effet à
compter de la date d'introduction de la demande. L'exonération est plafonné à cinq cents mille
(500.000f) ce qui suppose que le surplus est imposable à l'IRF.
THÈME 3: TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)
Exercice 1: Notions importantes en TVA

L'Assujetti c'est les personnes physiques ou morales qui réalisent des affaires imposables et relèvent du
régime d'imposition du réel normal. Ce sont les personnes qui relèvent des seuils fixés aux articles 527
et suivant du CGI ( Chiffre d'affaires hors taxes égal ou supérieur à 50 millions France).

La TVA Collectée ou TVA Brute désigne celle facturée par l'entreprise à ces clients lors de la vente d'un
bien ou d'un service. La TVA est collectée pour le compte de l'Etat et n'appartient donc pas à
l'entreprise. Par conséquent, une entreprise qui ne réalise que des opérations exonérées de la TVA ne
collecte pas de TVA et toutes ses factures doivent être réalisées hors taxes.

La TVA nette ou la TVA due c'est la différence entre la TVA facturée par l'entreprise et la TVA qu'elle a
elle même due acquitté sur ces achats et ses charges diverses.

Le crédit TVA existe lorsque la différence entre TVA collectée et TVA déductible fait apparaître un
nombre négatifs. Dans ce cas deux possibilités s'offrent à l'entreprise : elle peut soit reporté le crédit de
TVA sur ses prochains déclaration de TVA; soit demander le remboursement du Crédit TVA à
l'administration fiscale.

TVA déductible

L'exempté est la personne qui ne paie pas l'impôt en vertu de sa qualité alors que l'exonéré est une
dépense qui normalement est imposable seulement la loi l'écarte

Fait générateur : c'est le fait par lequel se réalise les conditions légales permettant aux fisc d'exiger le
paiement de la TVA.

L'exigibilité c'est le moment à partir duquel le fisc est en droit de réclamer l'impôt.

L'option en matière de TVA pour les entreprises relevant du R.S.I consiste en la possibilité du choix pour
ces dernières d'être assujettis à la TVA. A cet effet elles doivent adresser au Directeur Général des
Impôts une demande avant le premier Février de chaque année. Conf. Art. 530 du CGI. L'option prend
effet à compter du premier janvier. Le silence de l'administration après trentes (30 jours) vaut
acceptation.

L'avantage demeure dans le fait qu'elles seront en mesure de prouver facilement les factures de la
TVA établies et ne verront pas leurs factures contestées.

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