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Objectif général :
Le cours de droit fiscal a pour objectif de donner à l'étudiant une connaissance de base des
principes généraux et des principaux impôts du système fiscal gabonais, tant dans le secteur
de la fiscalité directe (impôt sur le revenu des personnes physiques et des sociétés) que dans
celui de la fiscalité indirecte (TVA)
Objectif pédagogique :
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Plan du cours introduction à la fiscalité
Introduction générale
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Introduction générale
Le droit fiscal peut être défini comme la branche du droit recouvrant l'ensemble des règles
de droit relatives aux impôts
La fiscalité qui vient du latin fiscus, (désignant un panier pour recevoir de l'argent) est donc
l'ensemble des règles relatives à la définition et aux modes de recouvrement des impôts
prélevés au profit de l'État et des collectivités territoriales
Au Gabon comme dans la plupart des Etats, ces règles sont contenues dans un livre : le code
général des impôts. C’est la Loi n°027/2008 du 22 janvier 2009 portant Code Général des
Impôts, qui a instauré ce code au Gabon comme son Art.1.- le stipule « La présente loi, prise
en application des dispositions de l’article 47 de la Constitution, porte Code Général des
Impôts. »
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Chapitre 1 : La Théorie générale de l’impôt
définition
-De façon général, L'impôt est un versement obligatoire et sans contrepartie aux
administrations publiques
-Sur le plan juridique, c’est une prestation pécuniaire requise des contribuables d’après leurs
facultés contributives et qui opèrent par voie d’autorité, un transfert patrimonial définitif et
sans contrepartie déterminée, en vue de la réalisation des objectifs fixés par la
puissance publique.
-La définition actuelle de l’impôt à laquelle adhère la majorité des fiscalistes, est celle de
MEHL et BELTRAME, selon lesquels « L’impôt est une prestation pécuniaire, requise des
personnes physiques ou morales de droit privé voire de droit public, d’après leurs facultés
contributives, par voie d’autorité à titre définitif et sans contrepartie déterminée, en vue
de la couverture des charges publiques ou à des fins d’intervention de la puissance
publique ».
rôle de l’impôt
L'impôt sert ainsi à couvrir les dépenses publiques de la société, c'est son premier rôle : le
rôle financier. Mais l'impôt remplit 2 autres rôles : Rôle économique : l'impôt joue un rôle
important dans le développement économique du pays.
caractéristiques
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1- L’impôt est un prélèvement pécuniaire
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L’impôt est une ressource définitive qui alimente les budgets de l'Etat, des collectivités
publiques. Il n’est pas restitué et ne donne pas lieu à paiement d’intérêt. Le remboursement
de l’impôt n’intervient qu’en cas de perception irrégulière.
L’impôt ne constitue pas le prix d’un service rendu. En effet, l’impôt ne comporte pas de
contrepartie directe mais les personnes physiques ou morales en contribuant est en droit de
s’attendre de la part de l’État, la mise à sa disposition d’un certain nombre de services
(Santé, Police, Défense nationale, Education, les salaires des fonctionnaires, etc.) et
d’infrastructures.
Pour J. Locke "L'impôt est (pour les individus) une contre partie de la protection de leur vie,
leurs biens, leur liberté' J.J. Rousseau ajoute que : « le maintien de l’Etat et du
gouvernement exige des frais et de la dépense, et comme quiconque accorde la fin ne peut
refuser les moyens, il s'ensuit que les membres de la société doivent contribuer de leur bien
à son entretien »1
6. L’impôt est un prélèvement effectué en vue d’assurer le financement des charges
publiques
L'impôt est un prélèvement opéré par puissance publique, mais il n'est pas le seul. Il
convient donc de le situer parmi les prélèvements, forcés ou non, et de le distinguer
des notions voisines, car des règles juridiques différentes s'appliquent à chaque
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F. Bastiat insiste sur l'aspect échange de service dans le contrat fiscal "Quand Jacques Bonhomme
donne cent sous à un fonctionnaire contre un service réellement utile, c'est exactement comme
quand il donne cent sous à un cordonnier contre une paire de souliers ... Mais quand Jacques
bonhomme livre cent sous à un fonctionnaire pour n'en recevoir aucun service, c'est comme s'il les
livrait à un voleur ".
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catégorie de prélèvements. Outre l'impôt, les prélèvements comprennent le prix, la
taxe, la redevance, les taxes ou redevances parafiscales
la taxe et la redevance
la parafiscalité
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Selon la Circulaire2 n° 0018/MEPPDD/SG/DGIDLC 15mars 2017, La CSS un prélèvement
obligatoire dénommé Contribution Spéciale de solidarité en abrégé CSS dont le produit est
destiné au financement du Fonds des Gabonais Economiquement Faibles (GEF).
Cette contribution est due par l’ensemble des agents économiques.
Plus précisément, elle concerne les personnes physiques (ménages) et morales (entreprises),
y compris les collectivités locales et les établissements publics, réalisant à titre habituel ou
occasionnel des opérations imposables dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes s’établit
au moins à 30.000.000 FCFA.
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La circulaire est un texte transmis par une autorité administrative (ministre, recteur, préfet, etc.) aux services
placés sous son autorité hiérarchique, voire aux administrés, pour les informer d'une nouveauté législative ou
réglementaire
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La recherche d'un système fiscal neutre présuppose donc que les ressources sont
déjà utilisées de façon efficace dans le secteur privé et que le prélèvement des impôts
doit perturber le moins possible l'équilibre déjà atteint. Quand ce n'est pas le cas,
c'est à dire quand certaines productions ou certaines consommations sont trop ou pas
assez développées, des impôts sélectifs peuvent modifier l'affectation des ressources
de manière à accroître l'efficacité économique et le bien-être général.
Vu sous cet angle, les impôts et les subsides constituent des moyens d'intervention
gouvernementaux qui peuvent prendre la place des réglementations difficiles ou
impossibles à faire respecter.
b. La fonction de stabilisation des impôts
Afin de favoriser le plein emploi et la stabilité des prix, l’Etat peut faire varier les
taxes et les impôts en fonction du niveau général des dépenses dans l'économie. En
période de ralentissement économique, une baisse des impôts est susceptible
d'accroître les dépenses de consommation, l'épargne et les investissements. Par
contre, en période inflationniste, une hausse des taxes et des impôts diminuera la
consommation, l'épargne et les investissements.
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Chapitre 2 : les fondements juridiques de l’impôt
La constitution
La Constitution de la République gabonaise affirme le principe du consentement à l'impôt,
celui de sa légalité, de sa proportionnalité aux capacités contributives tout en insistant sur
l'égalité des citoyens devant l'impôt.
« Le Parlement vote la loi, consent l'impôt et contrôle l'action du pouvoir exécutif dans les
conditions prévues par la Constitution ». Article 37
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Le Président de la République exerce un pouvoir réglementaire général confié par la
constitution. La loi fiscale, plus que toute autre loi, nécessite
l'adoption des mesures d'application prenant la forme de décret sauf si la loi spécifie
l'intervention d'arrêtés ministériels.
Ce sont les règles de droit non écrites qui s’imposent aux autorités administratives
tant qu'elles n’ont pas été contredites par une disposition législative. Parmi ces
principes en matière fiscale on peut signaler le principe de l'égalité devant la loi
d'impôt, la non-rétroactivité des actes administratifs, la non-rétroactivité de la loi
pénale fiscale...
2. La jurisprudence
3. La doctrine administrative
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La doctrine administrative est l'ensemble des notes, circulaires, instructions et
documents administratifs ayant pour but d'expliquer, de commenter et surtout
d'interpréter les dispositions fiscales. La fonction interprétative de l’administration
fiscale est particulièrement importante et ce, en raison des incidences financières
immédiates de l’interprétation adoptée et la complexité de la matière fiscale
La théorie fiscale permet d’identifier quatre principes importants, largement solidaires les
uns des autres :
le principe de légalité.
Les règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des "impositions
de toutes natures" sont fixées par la loi, et sont donc nécessairement et obligatoirement
votées par le Parlement ;
Le principe de légalité prend une signification particulière en droit fiscal. En effet, si en droit
administratif, il signifie la soumission de l’Administration au droit, pour ce qui nous
concerne, il vise l’idée selon laquelle l’essentiel des règles qui forment le droit fiscal est posé
par la loi. Ce principe est issu de l’article 14 de la Déclaration de 1789 qui prévoit que «tous
les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité
de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en
déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée»
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le principe d’annualité
Le Parlement doit donner chaque année au Gouvernement l’autorisation de percevoir
l’impôt;
Le principe de l’annualité de l’impôt est le corollaire du principe de l’annualité budgétaire.
Ainsi, l’autorisation de lever l’impôt doit être annuelle. De plus, le principe d’annualité a un
effet sur la méthode d’imposition elle-même : ainsi, les impôts directs, tels que l’impôt sur le
revenu ou l’impôt sur les sociétés, frappent les gains réalisés par les contribuables au cours
d’une année entière
le principe de nécessité
L’impôt n’est légitime que pour autant qu’il est indispensable pour couvrir les besoins
publics, ce que, en vertu de l’article 14 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
de 1789 (DDHC), les citoyens constatent par l’intermédiaire de leurs représentants ;
Le principe de nécessité recouvre en matière fiscale deux aspects. C’est d’abord
un outil de légitimation, de justification des pouvoirs exorbitants confiés à l’Administration
fiscale.
C’est, ensuite, un élément de limitation de ces pouvoirs, par la recherche d’une adéquation
entre l’étendue de ces derniers et les objectifs poursuivis d’une part et les atteintes aux
libertés
individuelles d’autre part.
le principe d’égalité
Selon l’article 13 de la DDHC, "la contribution commune […] doit être également répartie
entre tous les citoyens en raison de leurs facultés".
Le principe d'égalité devant l'impôt comporte deux branches : d'une part le principe d'égalité
devant la loi fiscale (article 6 de la Déclaration de 1789), et d'autre part le principe d'égalité
devant les charges publiques énoncé à l’article 13 de la Déclaration de 1789 qui prévoit que
« pour l’entretien de la force publique et pour les dépenses de l’Administration une
contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les
citoyens en raison de leur faculté ». L’on peut déjà noter que cet énoncé n’est plus adapté à
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la réalité puisque l’impôt est conçu aujourd’hui comme un outil de redistribution et non plus
exclusivement comme un mode de financement des activités publiques
A. LA MATIERE IMPOSABLE
1. Définition
La matière imposable est l’élément ou la richesse économique dans lesquels l’impôt prend
directement sa source. La matière imposable est très diversifiée, il peut s’agir des biens
meubles, des biens immeubles, des services, des revenus...
a. Le procédé de recensement :
Selon ce procédé, c’est l’administration qui procède elle-même à rechercher la matière
imposable en se déplaçant sur les lieux du contribuable (procédé absent au Gabon)
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Toute personne physique ou morale redevable d’un impôt ou d’une taxe au Gabon est tenue
de se faire identifier par l’administration fiscale dans les deux (2) mois qui suivent le début
de ses activités.
Ce délai est réduit à un (1) mois à compter de l’obtention de l’agrément, pour les fondations,
associations et autres organismes assimilés (article P-817 bis/ LF 2016)
b. Le procédé de la déclaration
La base imposable peut être définit comme étant le montant chiffré relatif à l’élément
sur lequel repose l’impôt (exemple : un bien meuble étant la matière imposable à la
TVA, la base imposable étant le prix de vente).
Deux procédés peuvent être tenus pour déterminer la matière imposable
1. Le dénombrement physique
Le fait de compter ou de mesurer la matière imposable afin de calculer l’impôt à
payer. C’est le cas par exemple de l’impôt agricole dû sur le bétail ou le contribuable
est tenu de compter le nombre de tête dont il dispose afin d’asseoir l’impôt.
2. L’évaluation de l’assiette :
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il y a l’évaluation directe (le système déclaratif) et l’évaluation indirecte (l’évaluation
indiciaire et l’évaluation administrative)
C. LA PERSONNE IMPOSABLE
La personne imposable sur laquelle pèse la charge fiscale et qui procède au paiement
de l’impôt. Il existe plusieurs vocables qui désignent la personne imposable (l’assujetti, le
redevable, le contribuable...). Indépendamment de la dénomination qu’on peut attribuer à la
personne imposable, il faut distinguer entre quelques notions fondamentales : la personne
imposable de droit, la personne imposable de fait, le collecteur d’impôt.
La personne imposable de droit est celle qui est définit expressément par le
législateur
La personne imposable de fait est celle qui supporte effectivement l’impôt
Le collecteur d’impôt est la personne qui procède à la collecte de l’impôt à la
place de l’administration et qu’elle verse par la suite.
D. LE FAIT GENERATEUR
Le fait générateur est le phénomène, l’événement, l’opération, l’acte,... ou la
situation juridique qui fait naître ou créer la dette fiscale.
Le fait générateur engendre l’impôt sans le rendre exigible. L’exigibilité de l’impôt
est le droit qui fait valoir le Trésor à partir d’un moment déterminé auprès du
redevable pour obtenir le paiement immédiat de l’impôt.
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3. Le fait générateur détermine l’application de la loi dans le temps : la
connaissance du fait générateur fixe la date à laquelle il convient de se placer pour
déterminer la législation applicable relative aux modalités d’assiette et des tarifs
de recouvrement. Les impôts ultérieurs soit au titre d’une imposition volontaire,
soit au titre d’une déclaration volontaire ou d’une taxation d’office doivent établir
d’après la législation en vigueur au moment du fait générateur
A. L'ASSIETTE DE L'IMPOT
Selon le CGI du Gabon, L'assiette de l'impôt désigne la somme retenue pour déterminer la
base de calcul d'un impôt ou d'une taxe. Un barème ou un taux est ensuite appliqué à cette
somme afin de déterminer le montant de l'impôt. La somme des revenus et des bénéfices
imposables d'un foyer fiscal constitue par exemple l'assiette de l'impôt sur le revenu. La
détermination de l’assiette passe par l’accomplissement de certaines obligations préalables
par les contribuables.
Asseoir l'impôt, c'est donc déterminer ses bases, son fait générateur, rechercher et décider
quelle sera la matière sur laquelle l'impôt sera établi et donc, indirectement au moins,
définir, sur un plan catégoriel, qui sera contribuable. Puisque l'impôt est établi par la
loi, c'est du législateur que relève la solution de tels problèmes.
Dans le cadre de l'assiette de l'impôt, deux questions doivent être posées. Une
question de fond : quelle matière sera choisie ? Ce qui pose le problème de la
détermination de la matière imposable. Une question de forme :quels moyens seront
retenus pour atteindre cette matière ? Ce qui soulève le problème de l'évaluation de la
matière imposable
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1. choix de la matière imposable
Le législateur définit l'assiette de l'impôt, c'est une compétence exclusive qu'il ne peut pas
déléguer au gouvernement. C'est lui qui choisit par conséquent la matière imposable. Pour
l'établissement de l'assiette, le système déclaratif concerne les principaux impôts
La matière imposable est constituée d'une richesse que l'État se propose de saisir dans le
patrimoine d'un contribuable.
Plutôt que de multiplier les impôts, ne vaudrait-il pas mieux en établir un seul, qui
atteigne une matière judicieusement choisie, ce qui libérerait les autres formes de
richesse ou d'activités ? Périodiquement, certains ont proposé une telle solution.
Si l'impôt unique présente certains avantages (simplicité, diminution des frais de
recouvrement, possibilité pour chacun de savoir exactement ce qu'il doit et de vérifier
son imposition), ses inconvénients c’est qu’il ne réalise pas une meilleure justice
fiscale et il manque de productivité. Donc tout impôt doit prendre place dans un «système
fiscal », qui est l'ensemble des impôts appliqués à un moment donné dans
un État déterminé.
La matière imposable sera-t-elle constituée par des personnes ou par les biens ?
L'impôt sur la personne ou capitation est celui auquel les individus sont astreints à
raison de leur seule existence physique. Cette fiscalité comporte le maximum
d'injustice. C’est pourquoi la capitation est totalement abandonnée actuellement.
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Tout impôt est un prélèvement sur la richesse, mais celle-ci peut revêtir plusieurs
formes quand il frappe la richesse à sa source, il s'agit de l’impôt sur le revenu, ou
du produit d’un capital quand il frappe la richesse constituée, acquise, stabilisée,
c'est-à-dire le patrimoine, il s'agit de l'impôt sur le capital; quand il frappe la richesse
au moment où elle quitte le patrimoine du contribuable, ce qui se manifeste par une
dépense, il s’agit de l’impôt sur la consommation ou sur la dépense.
a. L'évaluation automatique
1. la méthode indiciaire.
Ce procédé consiste à fixer la valeur de la matière imposable par référence à un
indice, un signe apparent et extérieur, visible et facile à observer, qui renseigne avec
une approximation sur la matière imposable.
Cette méthode qui se caractérise par la simplicité est utilisée pour détecter les
contribuables qui minimisent leur revenu. Le recours aux signes extérieurs de
richesse (automobiles, avions, bateaux, chevaux de course, employés de maison...)
permet au fisc de déterminer un revenu minimal à certains contribuables qui, pour
des raisons diverses, ou bien ne déclarent aucun revenu, ou bien font état de revenus
symboliques, en dépit d'un train de vie très élevé
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2. La méthode forfaitaire :
Le forfait, défini généralement comme une «somme fixée à l'avance d'une manière
invariable », est en droit fiscal un procédé qui permet à l'administration d'évaluer la
matière imposable à partir d'un élément connu et considéré comme entretenant un
rapport étroit et constant avec la matière imposable.
On distingue le forfait légal et le forfait conventionnel :
- Le forfait légal : La loi elle-même fixe le revenu, à partir de certaines données,
créant ainsi une présomption de productivité qu'elle attache à ces données.
- forfait conventionnel. Sa fixation est le résultat d'une entente entre le fisc et le
contribuable, après discussion.
Le forfait est assez approximatif, mais l'opinion lui reste attachée, car il constitue en
général un régime de faveur. L'évaluation est inférieure à la réalité de la matière
imposable.
Le forfait permet à l’administration d’éviter des coûts administratifs exorbitants
qu’exigent le contrôle de certaines activités (le mécanicien, l’alimentation générale,
le coiffeur...)
b. L'évaluation réelle
Cette méthode consiste à déterminer la valeur exacte de la matière imposable. Cette
évaluation peut être le fait ou bien de l'administration elle-même ou bien de
contribuables, au moyen de déclarations.
1. L’évaluation administrative :
Exceptionnelle, elle intervient dans deux hypothèses seulement d'une part pour
l'évaluation des bénéfices des contribuables en vérification ; d'autre part en matière
de taxation d'office l’absence de déclaration, la non-coopération du contribuable avec
l’administration, le refus du contribuable des résultats de la vérification, et enfin dans
le cas où l’administration essayerait d’éviter la prescription.
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2. La déclaration :
Le système déclaratif consiste à laisser aux contribuables la liberté de procéder à la
déclaration de leurs revenus et à l’administration le droit de regard et de contrôle de
cette déclaration. L’efficacité de ce système repose sur la sincérité et le civisme des
contribuables et à une condamnation de la fraude et des fraudeurs dans l'opinion
publique.
Le système fiscal gabonais étant déclaratif, les déclarations des contribuables sont
présumées être faites de bonne foi, à charge pour l’administration d’apporter la preuve
contraire et de motiver les redressements qui pourraient en résulte
La déclaration peut être faite soit par le contribuable lui-même(déclaration par le
contribuable), soit par des tiers (déclaration par des tiers). Le danger de fraude est
grandement atténué lorsqu'on a recours au système de la déclaration par un tiers. Ces
derniers pouvant avoir tout intérêt à faire une déclaration exacte, dans la mesure par
exemple où les sommes déclarées pour le compte des contribuables viendront en
déduction de leur propre revenu imposable. L'administration dispose alors d'un
moyen de contrôle parfait, faisant des tiers ses collaborateurs forcés.
Dans le cas du procédé de la retenue à la source, l'intervention du tiers est étendue
au prélèvement de l'impôt. Au moment où il paye une somme imposable (salaire,
valeur mobilière), le tiers retient l’impôt et le verse directement à l’Etat.
1. Le fait générateur
Le fait générateur est le fait matériel ou acte juridique qui donne naissance à la dette
fiscale. Le fait générateur détermine les éléments de l’imposition, le régime
applicable à la liquidation et le poids de départ de certaines prescriptions.
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2. Les modalités de taxation
Le recouvrement de l'impôt désigne l'ensemble des opérations qui ont pour objet d'obtenir
le versement des impôts par les contribuables dans les caisses du Trésor Public.
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1- LES PERSONNES COMPETENTES (article P-908)
a. La compétence de plein droit du Receveur des Impôts
Le recouvrement des impôts, droits et taxes est confié au Receveur des Impôts. A ce titre, il a
la pleine et entière capacité d’agir, c’est-à-dire d’exercer toutes les poursuites contre toute
personne débitrice.
b. La compétence par délégation des agents des impôts
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Il y a droit au comptant lorsque la recherche de la matière imposable et le paiement
de l'impôt sont simultanés assiette, liquidation et recouvrement étant concomitants,
une seule et même administration est en principe compétente. Les droits sont appelés
«constatés» au contraire, lorsqu'il y a décalage dans l'établissement de l'impôt, entre
les deux premières phases (assiette et liquidation) et la troisième (recouvrement). Ce
cas, consacre l’application de la règle budgétaire de la séparation entre les
ordonnateurs et les comptables.
S'agissant des contribuables professionnels, les impositions sont le plus souvent reliées à
l'activité ou au résultat d'exploitation. Les impositions des professionnels sont ainsi
principalement déclaratives et auto-liquidées. Dans ce cas, le montant de l’impôt à payer est
calculé par le contribuable lui-même. Le paiement spontané au comptant, est la règle
générale. Il n’est toutefois pas exclu, en cas de nécessité liée à la situation économique du
contribuable, un règlement sur plusieurs échéances après accord de l’administration fiscale.
Pour les contribuables particuliers, que l'impôt soit totalement administré (ex. : impôts
locaux) ou déclaratif (ex. : impôt sur le revenu), le recouvrement a généralement lieu après
émission d'un titre exécutoire, le plus souvent par voie d'émission de rôle et parfois par voie
d'avis de mise en recouvrement (AMR), afin d'éviter aux particuliers la charge et les risques
liés à l'auto-liquidation.
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En cas de défaillance déclarative ou à la suite d'un contrôle fiscal, les créances sont
constatées et recouvrées sur la base d'un titre exécutoire : l'Avis de Mise en Recouvrement
(AMR).
Les impôts, droits et taxes sont payables en argent ou suivant les modes de paiement
autorisés par caisses des Recettes des Impôts.
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Chapitre 4 : les impôts en vigueurs au Gabon
L'impôt sur le revenu est le principal impôt progressif 3. Il frappe l’ensemble des revenus des
personnes physiques. Au Gabon, l’article 73 du CGI précise que c’est un impôt annuel unique sur le
revenu des personnes physiques. Cet impôt, désigné sous le nom d’impôt sur le revenu des
personnes physiques en abrégé IRPP, frappe le revenu net global du contribuable.
Ce revenu net global est constitué, sous réserve des dispositions particulières à certaines catégories
de revenu, par le total des revenus nets des catégories suivantes :
- revenus fonciers ;
-traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions et rentes viagères ;
-revenus des capitaux mobiliers ;
-plus-values réalisées par les personnes physiques et assimilées ;
-bénéfices des activités industrielles, commerciales et artisanales ;
- bénéfices des professions non commerciales et revenus assimilés ;
- bénéfices de l’exploitation agricole.
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Un impôt progressif est un impôt dont le taux s'accroît en fonction de la valeur de l'élément taxé, appelé base
d'imposition ou assiette. En d'autres termes, plus la valeur de l'élément sur lequel est assujetti l'impôt est
importante, plus le taux appliqué à cette valeur pour calculer l'impôt va être important
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L’IRPP est dû par toute personne physique ayant une résidence habituelle au Gabon ou y
ayant résidé six mois au moins dans l’année.
Pour la détermination des bases d’imposition, il est tenu compte du montant net des traitements,
indemnités et émoluments, salaires, pensions et rentes viagères, ainsi que de tous les avantages en
argent et en nature accordés aux intéressés, après déduction des retenues faites par l’employeur en
vue de la constitution de pensions ou de retraites ainsi que des cotisations aux assurances sociales.
L’Impôt sur les Sociétés, en abrégé IS, est un impôt direct qui s’applique à l’ensemble des
bénéfices réalisés par les sociétés et autres personnes morales (Art 4 CGI).
L’IS porte sur une période d’un (1) an correspondant à l’année budgétaire, exception faite
aux entreprises créées en cours d’exercice qui bénéficient de la possibilité d’arrêter et de
déposer leur premier bilan à la fin de l’exercice budgétaire suivant.
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Y sont assujetties les sociétés exerçant au Gabon ou y détenant un établissement stable
(bureaux, usines, chantier, dépôt à des fins de stockage, d'exposition et livraison, agent
disposant de pouvoirs de conclure des contrats au nom de l'entreprise, etc.). Le taux
d'imposition est de 35%, et s'applique au bénéfice comptable (plan comptable OHADA), avec
des règles d'amortissement des investissements conformes à la durée de vie des
équipements.
L'IS ne peut être inférieur à 1,1% du chiffre d'affaires, et en tout état de cause à 600.000
FCFA, sauf pour les deux premières années de fonctionnement.
La TVA
La TVA est un impôt indirect sur la consommation, calculé sur le chiffre d’affaires, collecté par
l’intermédiaire de l’assujetti pour le compte de l’Etat et supporté par le consommateur final.
Sont soumises à la TVA, les opérations réalisées au Gabon, relevant d’une activité de
production, d’importation ou de prestation de services y compris les activités commerciales,
agricoles, extractives, industrielles, forestières, artisanales et celles des professions libérales
ou assimilées. Le détail de ces opérations est fourni par le Code Général des Impôts en son
article 209.
Cependant, de nombreuses exonérations existent et sont contenues dans le Code Général
des Impôts en son article 210.
Mécanisme de la TVA
En principe, l’entreprise doit encaisser la TVA pour le compte de l’Etat sur ses ventes (TVA
collectée). A contrario, elle doit payer la TVA incluse dans le prix de ses achats de matières,
fournitures, marchandises, services et acquisitions d’immobilisations (TVA déductible).
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Calcul de la TVA
La TVA est calculée en appliquant aux éléments de la facture constituant la base imposable à
la TVA, l’un des taux suivants :
- taux normal : 18 % applicable à toutes les opérations taxables à l’exclusion des opérations
soumises au taux réduit ou au taux zéro ;
- taux réduit : 10 % applicable aux opérations de production et vente portant sur certains
produits dont la liste est fournie à l’article 221 du CGI ;
- taux zéro : 0 % applicable aux exportations ayant fait l’objet d’une déclaration visé par les
services des douanes et aux transports internationaux.
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Chapitre 5 : le contrôle fiscal
La fiscalité gabonaise est régie par un système dit déclaratif en vertu duquel le contribuable,
particulier ou professionnel, doit déclarer à l’administration via une déclaration fiscale les
revenus qu’il tire de ses différentes activités. Une présomption d’exactitude et de sincérité
s’applique à ces actes et à ces déclarations. C’est donc sur la base de ces derniers que
l’administration procédera au calcul de l’impôt dû par le contribuable. Le contrôle fiscal sert
à vérifier l’exactitude et la sincérité des déclarations du contribuable afin de procéder, le cas
échéant, à un rehaussement d’impôts si la déclaration du contribuable comporte des
divergences par rapport à sa situation réelle.
Il existe plusieurs objectifs du contrôle fiscal. Il sert avant tout à dissuader les fraudeurs puis
à corriger les possibles erreurs, qui peuvent être intentionnelles ou non. Mais aussi à punir
les fraudeurs via des sanctions à la fois fiscales et pénales et à recouvrer rapidement l’impôt
éludé.
Le contrôle fiscal est, dans la très grande majorité des cas, la conséquence de trois
événements :
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Le premier est l’examen de la déclaration envoyée par le contribuable à l’administration
fiscale (déclaration de revenus, de résultats ou encore de TVA). Si ces déclarations révèlent
des erreurs, des omissions ou encore des incohérences un contrôle fiscal pourra être
déclenché par l’administration.
Le deuxième est la réception, par l’administration fiscale, d’informations en provenance
de tiers (banques, pôle emploi, …) révélant des contradictions entre la déclaration effectuée
par le contribuable et la situation réelle de celui-ci.
La troisième est la vérification spontanée, par les inspecteurs des Finances publiques, de
certains secteurs d’activité. Les agents de l’administration fiscale procèderont alors à un
contrôle dans des entreprises concernées par ce secteur d’activité.
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fiscal externe est plus lourd et approfondi que le contrôle sur pièces en raison de son
caractère contraignant et intrusif. Les agents de l’administration fiscale pourront, en
principe, se déplacer dans les locaux de l’entreprise afin d’effectuer le contrôle. C’est
pourquoi le contrôle fiscal externe est aussi appelé le contrôle sur place.
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Chapitre 6 : les pouvoirs de l'administration fiscale
La collecte des impôts dans un Etat relève de l’administration fiscale. La Direction Générale
des Impôts est une institution administrative dont le rôle principal est de déterminer
équitablement l’impôt à payer par les contribuables pour alimenter le budget de I ‘Etat.
ainsi, afin de mener à bien ses missions, l’administration fiscale dispose de plusieurs
pouvoirs s’appliquant sur les contribuables.
A- Le pouvoir de contrôle
D’abord, le contrôle sur pièce dans lequel l’Administration fiscale 4 peut procéder au contrôle
des déclarations souscrites par les contribuables depuis les locaux de l’Administration sans
envoi d’un avis préalable5. Ces contrôles se limitent à l’examen de la cohérence des
déclarations, des actes utilisés pour l’établissement des impôts, droits et taxes ainsi que des
documents déposés en vue d’obtenir des déductions, des restitutions ou des
remboursements (Article P-844).
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Au Gabon, avant2002, la direction générale des impôts était connue sous l’appellation de contribution directe
et indirecte
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Ensuite on retrouve le contrôle sur place encore appelé vérification de comptabilité qui
s’exerce au siège de l’entreprise ou au lieu de son principal établissement conforté par
l’article P-834 du CGI
Ainsi, l’administration fiscale peut demander, par écrit, aux contribuables, tous
renseignements, justifications ou éclaircissements relatifs aux déclarations souscrites et aux
actes déposés, y compris pour les catégories de revenus pour lesquels ils ne sont pas
astreints à la tenue d’une comptabilité (Article P-845 du CGI).
B- Le pouvoir de communication
Ainsi, au Gabon, les Agents des Impôts ayant au moins le grade de contrôleur ont le droit
d’obtenir communication de documents détenus par les personnes et organismes
énumérées aux articles P-881 et P-882 du présent Code, afin d’effectuer le contrôle des
déclarations souscrites par les contribuables, sans que puisse leur être opposé le secret
professionnel sous resserve des dispositions de l’article P-888.
L’administration peut user de son droit de visite à l’encontre des contribuables dont
elle soupçonne la véracité des déclarations. Le droit de visite et de saisie aussi appelé «
procédure de perquisition fiscale » permet aux agents habilités de rechercher la preuve
d'agissements frauduleux lorsque le fisc émet, à l’encontre d’un contribuable, des soupçons
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quant à la régularité de ses déclarations ou qu’elle constate des infractions en matière
d'impôts.
Au Gabon, le droit de visite et de saisie est soutenu par l’article P-897du CGI.
L’Administration fiscale peut ainsi saisir l’Autorité judiciaire compétente pour l’autoriser à
effectuer des visites en tous lieux, même privés, où les pièces et documents nécessaires à
ses investigations sont susceptibles d’être détenus. De même à titre conservatoire, elle peut
être autorisée à procéder, à la saisie des pièces, documents, marchandises, sommes d’argent
et autres biens meubles susceptibles de garantir le paiement des impôts, droits et taxes
auxquels le contribuables tenterait de se soustraire .
D- Le pouvoir d’enquête
L’administration dispose d’un droit d’enquête, garanti au Gabon par l’article P-892 du
CGI. Ce droit lui permet de rechercher les manquements aux règles applicables en matière
de TVA, les Agents ayant au moins le grade de contrôleur des Impôts peuvent se faire
présenter tous les documents se rapportant ou pouvant se rapporter à des opérations ayant
donné lieu ou devant donner lieu à la facturation de la TVA sur des opérations intérieures et,
en appui de celles-ci, l’ensemble des documents comptables dont la tenue est obligatoire
tels que les libres, journaux et registres6.
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CHAPITRE 7 : DECLENCHEMENT DU CONTROLE
La vérification générale de comptabilité porte sur le Contrôle de tous impôts, droits et taxes
se rapportant à la période non prescrite. Elle consiste pour l’Administration Fiscale, en
l’examen approfondi sur place de votre comptabilité ou des documents en tenant lieu en la
confrontant à certaines données matérielles extracomptables ou de fait afin de s’assurer de
l’exactitude des déclarations souscrites par les contribuables.
L’Administration fiscale est tenue de prendre en considération les données contenues dans
la comptabilité au cas où cette dernière remplit les conditions de fond et de forme du plan
comptable en vigueur.
La vérification générale concerne les entreprises soumises légalement aux impôts, droits et
taxes prévus par les textes en vigueur.
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Elle peut porter sur l’ensemble des impôts, droits ou taxes dont vous êtes redevable au titre
d’un exercice fiscal ou alors sur un impôt, droit ou taxe donné sur tout ou partie de la
période non prescrite. Ainsi, à titre d’exemple, l’administration peut décider de ne contrôler
que la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) pour les quatre années de la période non prescrite.
La vérification partielle de comptabilité obéit aux mêmes formalités que la vérification
générale décrite ci- avant. Il en est de même de l’examen de la situation fiscale personnelle
d’ensemble.
A cette occasion, le vérificateur peut contrôler la cohérence entre, d’une part, les revenus
déclarés et, d’autre part la situation patrimoniale (par exemple accroissement du patrimoine
immobilier), la situation de la trésorerie (mouvements sur les comptes bancaires par
exemple) et les éléments de du train de vie (dépenses ostensibles et notoires par exemple).
D- Le contrôle ponctuel
Le contrôle ponctuel porte sur tous les impôts, droits et taxes à versement spontané sur une
période inférieure à un (01) an. Il vise la correction rapide des anomalies constatées dans les
déclarations mensuelles ou trimestrielles. Lors de ce type de contrôle, le vérificateur peut
exiger la présentation des factures, les bons de commandes ou de livraison ou tout autre
support ayant permis le calcul des impôts, droits et taxes à versement spontané dont le
contribuable est redevable.
Par ailleurs, le contrôle ponctuel n’étant pas une vérification de comptabilité, le contribuable
peut être soumis à une vérification ultérieure sur la période déjà couverte par le contrôle
ponctuel.
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Toutefois, l’administration tiendra compte des droits acquittés suite aux redressements
effectués dans le cadre dudit contrôle.
E- Le contrôle inopiné
Le contribuable peut également faire l’objet d’une vérification inopinée. Dans ce cas, l’avis
de vérification et la charte du contribuable sont remis lors de la première intervention. Au
cours de celle-ci, l’Administration se limite à effectuer sur procès-verbal des constatations
matérielles, l’examen critique de la comptabilité ne peut être entamé que dans les délais
mentionnés dans l’avis de vérification.
Le déclenchement d’un contrôle fiscal se fait par Avis de vérification et avis de passage Au
moins quinze (15) jours avant la date de la première intervention dans votre entreprise,
l’Administration fiscale informe le contribuable qu’il fera l’objet d’une vérification de
comptabilité ou d’une vérification de la situation fiscale d’ensemble (VSFE) en envoyant un
avis de vérification et un exemplaire de la Charte du contribuable vérifié sous pli
recommandé avec accusé de réception ou vous fait remettre les documents sus-évoqués en
mains propres contre décharge.
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nullité relative puisque l’administration garde la possibilité de programmer une nouvelle
vérification, dans le strict respect des procédures en vigueur et des délais de prescription.
Dans ce cas, la loi autorise à procéder spontanément aux corrections nécessaires de vos
déclarations sans encourir de pénalités.
- la nature du contrôle ;
- le numéro de l’affaire qui doit être mentionné sur toutes les pièces de procédures ;
Il est à souligner que l’Administration Fiscale n’est pas toujours tenue d’envoyer au préalable
un avis de vérification et la Charte du contribuable. C’est le cas des contrôles inopinés ou
lorsqu’elle effectue un simple contrôle de bureau par rapports aux déclarations, dénommé
contrôle sur pièces.
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Liste des exposés :
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Bibliographie :
Alain Boyer, « Qu’est-ce que le droit fiscal ? » Dans Introduction au droit fiscal (2020), pages
13 à 17
41
Merci
pour 42
votre
43