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INTRODUCTION

L’idée de consolider la paix et la sécurité dans le monde est devenue une priorité

dès 1899 avec l’organisation de la Conférence internationale de la paix à La

Haye. Cette conférence visait à mettre en place des outils permettant de résoudre

pacifiquement les crises, éviter les guerres et établir des règles de conflit. Par la

suite, en 1919, la Société des Nations (SDN) a été créée « pour promouvoir la

coopération internationale et obtenir la paix et la sécurité ». Cependant, le projet de

la Société des Nations a échoué et n’a pu éviter la Seconde Guerre mondiale.

I- La création de l’Organisation des Nations Unies

L’expression « Nations Unies » suggérée par le Président des États-Unis Franklin

D. Roosevelt est apparue pour la première fois durant la Seconde Guerre mondiale

dans la Déclaration des Nations Unies du 1er janvier 1942. En adoptant ce texte,

26 pays se sont engagés à poursuivre ensemble la guerre contre les puissances de

l’Axe. À la suite de cette déclaration, les représentants de la Chine, des États-Unis,

du Royaume-Uni et de l’Union soviétique ont rédigé la Charte des Nations

Unies afin de mettre fin au « fléau de la guerre ». Basée à New York,

l’Organisation des Nations Unies est officiellement créée le 24 octobre 1945

lorsque la Charte des Nations Unies est signée puis ratifiée par 51 États désignés

comme membres fondateurs. Depuis lors, les États membres célèbrent la Journée

des Nations Unies le 24 octobre.

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II- Les objectifs de l’Organisation des Nations Unies

Le projet des Nations Unies repose sur trois objectifs principaux :

1. Maintenir la paix et la sécurité dans le monde

L’Article 1 de la Charte des Nations Unies stipule que les États membres doivent «

réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du

droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations de

caractère international susceptibles de mener à une rupture de la paix ». Pour cela,

la notion d’état de droit, inscrite dans la Charte des Nations Unies garantit le

respect du droit international et les principes fondamentaux de la justice.

2. Promouvoir et défendre les droits de l’homme

En développant des relations amicales entre les États, fondées sur le respect du

principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-

mêmes il est possible de défendre les droits de l’homme. L’état de droit et les droits

de l’homme sont les deux facettes d’un même principe : le droit de vivre dans la

dignité. Les États membres sont pleinement conscients de cette relation depuis

l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, selon laquelle « il

est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour

que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la

tyrannie et l’oppression ».

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3. Développer la coopération internationale

L’un des principaux objectifs de l’ONU consiste à résoudre les problèmes

internationaux d’ordre économique, social, intellectuel et humanitaire. En ce sens,

l’élimination de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des peuples du

monde entier sont indispensables pour établir une paix durable dans le monde.

L’ONU élabore des programmes dans des domaines tels que le développement

durable, l’autonomisation des femmes, le respect des droits de l’homme, la

protection de l’environnement et la bonne gouvernance qui reposent sur une

coopération internationale.

III- Les limites de l’ONU

1. Au plan politique
L'ONU n'est pas démocratique avec le droit de veto qui donne des pouvoirs
absolus aux cinq membres permanents, ce qui est contradictoire au principe
d'égalité des États membres. Le pouvoir limité du S.G. de l'Onu est une des
limites de cette organisation.

L'usage abusif du droit de veto paralyse le bon fonctionnement de


l'organisation. De nombreuses missions diplomatiques onusienne se sont
jusqu'ici soldées par des échecs (crise Israélo-palestinienne, crise Ukrainienne,
en RDC, en RASO...La représentativité du Conseil de Sécurité est de plus en
plus critiquée par le Japon, l'Allemagne et les pays du Tiers Monde.

2. Dans le domaine de la sécurité internationale


L'ONU a montré des limites dans sa politique de maintien de la paix dans le
monde. Un de ses échecs les plus manifestes fut son incapacité à empêcher le
génocide Rwandais de 1994. La multiplication des foyers de conflits dans le
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monde (Yémen, Syrie, Irak, crise Israélo-palestinienne, RDC, Libye,
Ukraine...) est une illustration de l'échec des Nations-Unies à garantir la paix
internationale. L'image des « casques bleus » est de plus en plus ternie par leur
implication dans les abus sexuels sur mineures et les meurtres (RDC, RCA...).

La montée de l'islam radical et des mouvements terroristes (Etat islamique –


Boko haram – Aqmi – Shebab Al qaïda...) est un défi auquel se heurte l'Onu
dans le maintien de la sécurité internationale. La violation des embargos
onusiens sur les armes, le diamant en zone de conflit, la menace nucléaire
(Corée du nord, Iran) sont autant d'échecs des Nations-Unies.

3. Les limites au plan économique et social


Les catastrophes naturelles et les conflits de grande ampleur ont montré
l'incapacité des Nations Unies à mener une action humanitaire conforme aux
besoins (Haïti, Syrie, Sud-Soudan, Ukraine, Yémen...).

Le rapport 2019 de la FAO fait état d'une situation d'insécurité alimentaire aiguë
dans le monde : 113 millions de personnes menacées par la famine dans le monde
en 2018 contre 124 millions en 2017. La persistance dans le monde des
discriminations raciales, de la persécution des minorités ethniques et religieuses
comme le cas des Rohingya en Birmanie témoigne des insuffisances des Nations-
Unies dans le domaine social.

Les Nations-Unies sont longtemps restées inertes face à la problématique de


l'esclavage et de la torture des migrants africains en Libye et leur péril dans la
traversée de la Méditerranée. On peut aussi souligner la responsabilité des soldats
des Nations-Unies dans l'apparition du choléra en Haïti en 2011, qui a fait depuis
plus de 9000 morts. L'ONU n'a pas réussi à vaincre l'égoïsme des pays riches
concernant la contribution de 1% de leurs revenus pour financer l'aide dans les
Pays en Voie de Développement. Elle n'a pas aussi réussi à éviter le lourd
endettement des pays du Tiers Monde qui s'éternisent dans la pauvreté et la
misère.

L'ONU est confrontée à des difficultés financières. Ses charges de fonctionnement


sont lourdes alors que de nombreux pays ne sont pas à jour de leurs cotisations. Les
États-Unis sont les plus importants bailleurs de fonds de l'ONU avec 25% du
budget de l'organisation. Ce poids économique permet aux États-Unis d'imposer
leurs positions
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IV- Les principes fondamentaux de l’Organisation des Nations Unies

Aujourd’hui, l’ONU compte 193 États membres, tous égaux qui s’engagent à

respecter la Charte des Nations Unies qu’ils ont signée. À partir d’un ensemble de

règles tirées du droit international, la Charte établit le principe d’égalité souveraine

entre les États et aucune disposition de la Charte n’autorise les Nations Unies à

intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale

d’un État. Les États membres doivent s’abstenir de recourir à la menace ou à

l’emploi de la force contre tout État afin que la paix et la sécurité internationales,

ainsi que la justice, ne soient pas mises en danger.

V- Les valeurs de l’Organisation des Nations Unies

À partir de la volonté de maintenir la paix dans le monde, l’ONU incarne des

valeurs telles que l’esprit de coopération, le respect de la diversité, la promotion

d’idées nouvelles et de solutions novatrices, le respect de la dignité de chacun,

notamment dans le cadre du renforcement de l’amitié entre les peuples et le

multilinguisme car il permet de faciliter le dialogue entre les peuples.

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Concluions

Lors de la création de l’ONU en 1945, l’Assemblée générale était en quelque


sorte considérée comme un nouveau « parlement du multilatéralisme »,
succédant à la diplomatie de conférence du xixe siècle et à l’expérience
éphémère de l’Assemblée de la SDN. Sept décennies plus tard, l’Assemblée
générale de l’ONU est-elle toujours cette institution centrale de l’ONU et du
multilatéralisme ?
Dans la période considérée, la morphologie de l’ONU s’est considérablement
densifiée et complexifiée. L’élargissement continu de l’organisation, le
foisonnement institutionnel et la fragmentation propres à la nébuleuse onusienne
depuis des décennies ainsi que son ouverture aux acteurs de la société civile
(organisation non gouvernementales notamment) ont exercé des effets
centrifuges qui ont progressivement relativisé la place de l’Assemblée générale.
L’image même d’un quelconque « centre » institutionnel à l’ONU paraît
brouillée (en dépit de la représentation rationalisante tenace selon laquelle il
existerait un « système » des Nations unies). Par ailleurs, depuis 1945, les
organisations internationales et régionales ont proliféré à l’extérieur de l’ONU,
démultipliant le multilatéralisme et accentuant l’effet de décentrement de l’ONU
par rapport à ce multilatéralisme. Enfin, depuis les années 1970, les grandes
puissances ont pris leurs distances avec l’ONU et beaucoup investi dans la
diplomatie de club (G7, G8, G20). Produisant des effets cumulés, toutes ces
évolutions ont tendance à donner de l’Assemblée générale l’image d’une
institution un peu désuète, voire obsolète, dont l’utilité dans la politique
mondiale pose question…

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