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RAKAMIARISON

Rariantsoa Andoniala

N°1052 Droit Public

DROIT DE LA MER

Océan indien zone de paix Océan indien équilibre zéro .Démilitarisation, Dénucléarisation.

Le 16 Décembre 1971 que l’Assemblée Générale de l’ONU adopte une Déclaration


faisant de l’Océan indien une zone de paix (2832 XXVI). Cette Déclaration est votée par 61 voix
favorables mais on compte 55 abstentions. Aucun pays ne vote contre et tous les membres
permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU s’abstiennent à l’exception de la Chine. Or c’est
une Déclaration qui aurait dû obtenir un consensus de la communauté internationale avec des
engagements fermes pour sa mise en oeuvre. La paix est un objectif qui normalement devrait
obtenir le ralliement de tous les pays qui, dans les forums internationaux prônent la paix, la
sécurité et le bien-être de l’Humanité. Nous allons parler dans un premier temps de l’océan indien
considérer comme zone de paix.Ensuite dans la deuxième partie de notre devoir nous parlerons de la
démilitarisation et de la dénucléarisation.

I- Océan indien zone de paix


Il est intéressant de lire brièvement ce que dit cette Déclaration dans son Préambule. Elle rappelle en
premier que les peuples des Etats du littoral et de l’arrière –pays de l’océan indien sont déterminés à
préserver leur souveraineté et leur intégrité territoriale et à résoudre leurs problèmes politiques,
économiques et sociaux dans des conditions de paix et de tranquillité. On conviendra qu’il n’y a rien
de problématique à cette ambition légitime qui puise sa force dans les fondements du droit
international et de la souveraineté des Etats. Il est bon de signaler que les pays qui sont visés ne sont
pas seulement ceux du littoral mais également ceux de l’arrière –pays.

Appel des Non-alignés. Puis elle adopte la position du Mouvement des Non-alignés qui demande à
tous les Etats de respecter l’Océan indien comme une zone de paix d’où seraient exclues les
rivalités et la compétition entre grandes puissances ainsi que les bases militaires conçues dans le
contexte de ces rivalités et de cette compétition. Elle va même plus loin en déclarant que cette
région doit également être exempte d’armes nucléaires.
Elle fait état aussi de sa conviction de son intention d’assurer le maintien de telles conditions par
des moyens autres que des alliances militaires car ces alliances détournent les ressources de ces
Etats et risquent de les mêler davantage aux rivalités des blocs de puissance et d’accroître de ce
fait les tensions internationales.

Elle se dit préoccupée par la course aux armements et exprime sa conviction que la création d’une
zone de paix dans l’océan indien pourrait avoir une influence bénéfique sur l’instauration d’une
paix universelle permanente fondée sur l’égalité des droits et la justice pour tous, conformément
aux buts et aux principes de la Charte de l’ONU.

Il est fort intéressant de faire un voyage dans le temps et se souvenir du monde tel qu’il était dans les
années 1970. Je retiendrai un certain nombre de faits qui ont impacté sur le cours de l’histoire. La
communauté internationale bougeait à des vitesses variables en ce qui concerne la paix et la sécurité
dans le monde et il faut reconnaître que les choses n’ont pas beaucoup changé. Alors que les pays
du tiers monde pensent que la bonne volonté arriverait à résoudre les grands problèmes, les
grandes puissances consolident leurs assises militaires un peu partout dans le monde. Le tiers
monde parle d’un ‘Nouvel Ordre Economique Mondial’, ‘Patrimoine Commun de l’Humanité’ que
l’Antarctique symbolisait. Plus tard on a décrété les fonds marins au delà des limites des zones
économiques exclusives l’héritage commun de l’humanité. On fait ratifier le Traité de Non-
Prolifération. On pensait également que les ressources de ces patrimoines soutiendraient la
démarche pour financer les programmes de développement à travers le tiers monde. Pour un
tel agenda grandiose de développement à l’échelle planétaire la paix devient capitale.

En 1971 le processus de décolonisation est en fin de marche. Mais il reste quand même des
poches de colonisation en Afrique qui blessent la communauté internationale. Le Mozambique et
l’Angola sont des exemples de cette colonisation brutale qui accentue les clivages idéologiques entre
les Superpuissances. L’URSS a le beau rôle en Afrique pour son soutien apporté à la lutte pour la
libération. La priorité des priorités des pays Africains dans ces années est la libération totale et
inconditionnelle du Continent. Il est normal qu’en ces circonstances, aussi longtemps que l’Afrique
n’est pas totalement libérée, les pays Africains considèrent la Déclaration comme étant secondaire.
On peut se demander si, à part quelques uns, les autres étaient même au courant de cette
démarche.

Les années 1970 sont marquées par la révolution estudiantine provoquée par les injustices subies
par les pays pauvres tant aux niveaux des conditions et imperfections du commerce international
qu’aux plans militaires. Puisque le monde est dominé par les 2 Superpuissances, celles –ci veulent
faire basculer dans leur camp le plus grand nombre de pays. C’est pour contenir l’avancée des
communistes que la guerre du Vietnam a lieu. Cette guerre qui fait rage pendant cette période
laissera des séquelles dures à oublier. Le slogan universellement reconnu des étudiants ‘ Make love
not war’ est le produit de cette période. La mobilisation pour une conscientisation contre les
guerres et l’asservissement des peuples grandira. Pendant cette période les USA iront sur la lune et
la rivalité entre les USA et l’URSS pour le contrôle de l’espace connaîtra une autre impulsion.

Nous pouvons comprendre la frustration de tous ceux qui avaient travaillé sur le texte de la
Déclaration et sur les espoirs suscités. Les préoccupations pour la paix sont nécessaires pour un
équilibre dans les relations avec les grandes puissances. Après le Sommet du Millénaire en 2000, il
y avait des lueurs d’espoir que la communauté internationale allait connaître un élan de solidarité
pour endiguer la pauvreté et promouvoir une entente. Mais c’est mal connaître le poids des
évènements. Un fameux 11 Septembre 2001 les attaques terroristes aux USA ont tout
chambardé et tout est à refaire.

ii- Démilitarisation et Dénuclearisation

Les armes nucléaires représentent une menace existentielle unique pour l'humanité. Le nombre
d'États qui possèdent des armes nucléaires et la possibilité que des groupes terroristes fabriquent ou
acquièrent des armes nucléaires continuent de croître. La technologie conçue pour gérer ces armes
n’est pas infaillible et, par conséquent, la possession d’armes nucléaires expose la famille humaine à
des accidents potentiellement dévastateurs. Les moyens financiers consacrés à ces armes privent les
sociétés du véritable progrès. En outre, il s’agit d’un cadre sécuritaire qui inclut la menace d'anéantir
nos voisins, qui ronge notre éthique et qui va à l’encontre de nos efforts pour construire une
coopération pour la sécurité humaine.

Bien que les gouvernements aient convenu de l'abolition complète des armes nucléaires depuis
1945, les divisions politiques ont empêché sa réalisation et ont contribué à l’intensification de la
menace nucléaire.

Tant que les armes nucléaires demeurent déployées, le monde fait face à une menace réelle. Elles
peuvent être utilisées par erreur, par accident ou intentionnellement. En 2005, l'ancien sénateur
américain Richard Lugar, a réalisé une enquête auprès de 85 experts américains en matière de
sécurité nationale. Cette dernière a révélé que 20% sont d’accord pour dire qu’il existe une «
probabilité qu’une attaque impliquant une explosion nucléaire survienne quelque part dans le
monde dans les dix prochaines années »

Dans le contexte d’une plus grande austérité budgétaire et des coupes dans les secteurs médicaux et
sociaux, l’utilisation de 100 milliards de dollars pour les armes nucléaires est exorbitante et
superflue, ainsi que contraire aux besoins économiques et sociaux des Etats nations et de la
communauté internationale. Par exemple, le budget biannuel des Nations Unies est seulement de
5,1 milliards de dollars, c’est-à-dire 5% des dépenses annuelles des armes nucléaires sur le plan
mondial. Les citoyens des pays possédant des armes nucléaires soutiennent ces dépenses avec leurs
impôts. Les citoyens et les communautés religieuses dans les pays ne possédant pas des armes
nucléaires peuvent aussi être en train d’y contribuer à travers leurs banques, les fonds
d’investissement et les fonds publics, lesquels investissent dans des entreprises qui sont en lien avec
la fabrication des armes nucléaires ou de leurs vecteurs.

Les défis du XXIème siècle en matière de sécurité sont nombreux, complexes et, le plus souvent,
interconnectés. Il s’agit notamment des crises financières, des guerres civiles, des flux de réfugiés, de
l’impact environnemental, de l'insécurité alimentaire, des épidémies, de la criminalité internationale,
du trafic de drogue, de la corruption et des cyber attaques. Chacun de ces défis urgents –
généralement appelés problèmes de sécurité humaine – requièrent une coopération internationale
ou intergouvernementale et des actions collectives. Bien que l’économie et les entreprises du monde
entier se soient, depuis longtemps, adaptées à la mondialisation et agissent au niveau mondial, les
structures et les débats politiques et de sécurité demeurent attachés au système passé de l’État
nation. La perpétuelle violence et compétition militaire, combinée avec une inadéquate
infrastructure de sécurité internationale, opposent les pays entre eux et sapent les efforts pour
régler les défis de la sécurité humaine de manière coopérative. Les politiques de dissuasion
nucléaire, en particulier, sont basées sur des menaces de haut niveau (menace d'anéantissement),
des plans de guerre secrets, une compétition continue dans la course aux armements (y compris la «
modernisation » des armes nucléaires) qui empêchent ou sapent les bonnes relations interétatiques
et entravent le développement des systèmes de sécurité coopérative. Dans le domaine de
l'environnement, il existe une meilleure compréhension des biens publics mondiaux, c'est-à-dire des
biens ou des conditions qui procurent des avantages à tout le monde, tels qu’un climat stable, des
océans avec un taux d’acide et d’alcaline équilibrés ou des forêts tropicales qui produisent
suffisamment d'oxygène. Ce concept est maintenant en expansion pour inclure d'autres biens
publics, comme une économie mondiale stable et un réseau de communications fonctionnel.
L'élimination des armes nucléaires est également un bien public mondial similaire. La dépendance de
la dissuasion nucléaire est contraire à la poursuite de ce bien. Le concept de biens publics mondiaux
reconnaît que, dans un monde globalisé, il n’est plus possible d’atteindre la sécurité par la
concurrence entre les Etats, dont certains tirent des avantages au détriment des autres. Dans un
monde globalisé, la diminution de la sécurité des autres, par le biais de menaces militaires ou
d’injustices économiques, est une menace pour notre propre sécurité. Dans un monde où les
personnes, les idées et les flux de capitaux circulent librement par-delà les frontières, et où les
problèmes, tels que la criminalité et le changement climatique, ne peuvent être résolus par des Etats
agissant seuls ; la sécurité repose sur la coopération pour atteindre des bénéfices partagés.
L'abolition des armes nucléaires fait partie du développement de ce bénéfice partagé. Tout le monde
sortirait gagnant dans un monde où non seulement les armes nucléaires seraient éliminées, mais ou
les mécanismes de coopération capables d’une telle élimination auraient en charge la sécurité en
générale, et où les dépenses excessives attribuées à ces armes couvriraient des besoins sociaux,
économiques et environnementaux.

La démilitarisation est le processus de réduction de l’armée d’une nation, de ses armes ou de ses
véhicules armés jusqu’à un minimum convenu. La démilitarisation est le plus souvent le résultat d’un
traité de paix finalisant une guerre ou un conflit majeur. Le terme peut également désigner le fait de
remplacer un commandement suprême des forces armées, le commandement en chef, lorsqu'il s'agit
d'un officier supérieur ou d'un État major de généraux, par un civil élu ou par un collège de civils.
L'armée devient alors une armée de défense au service de la nation, et commandée par ses
représentants légitimes. La démilitarisation était une politique entreprise dans un certain nombre de
pays après les deux guerres mondiales. À la suite de la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni
réduisit grandement sa force militaire. Cela mit le pays dans une position de faiblesse pendant la
montée en puissance du régime nazi en Allemagne et mena à une politique d’apaisement.

D’autres facteurs, comme les personnalités des leaders anglais[Lesquels ?], les idéaux qu’ils
prônaient et leur désir de ne pas voir se répéter les horreurs de la Première Guerre mondiale[réf.
nécessaire], ont aussi contribué au développement de cet apaisement. Faire d’un corps militaire ou
paramilitaire un corps civil constitue aussi une forme de démilitarisation. Par exemple, la police
italienne a été démilitarisée en 1981, et la gendarmerie autrichienne a été fusionnée avec la police
nationale pour former un nouveau corps civil.[réf. nécessaire] La démilitarisation peut aussi faire
référence aux politiques mises en place par les forces alliées lors de l'occupation de l’Allemagne et du
Japon après la Seconde Guerre mondiale1. Les forces militaires allemandes et japonaises furent
refondues pour les dissocier de leur passé militaire récent, mais elles étaient maintenues en activité
et même renforcées pour aider les Alliés à faire face à la nouvelle menace soviétique qui devenait
évidente après la Deuxième Guerre mondiale, la Guerre froide débutait. La démilitarisation peut
encore faire référence à la réduction d’une ou de différents types d’armes ou de systèmes
d’armement spécifiques. On remarquera encore la démilitarisation d’une zone spécifique, par
exemple les zones-tampon situées entre deux États préalablement engagés dans un conflit armée
(zone démilitarisée).

Voici des exemples de démilitarisation : le Traité de Versailles interdit à la République de Weimar de


posséder une force aérienne, des véhicules blindés ainsi qu’un certain type de navires. De plus, le
Traité prévoyait une zone démilitarisée dans la région rhénane ; les réductions massives de personnel
militaire dans les pays alliés, après la Première Guerre mondiale ; la Conférence navale de
Washington ; la démilitarisation de la vie dans le Japon et l'Allemagne post-Seconde Guerre mondiale
; la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.

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