Thème 2 d'histoire ► Le monde après 1945 - FICHE DE SYNTHESE

Compétences travaillées : Compétence 1 Se repérer dans le temps - Compétence 3. Raisonner, justifier ses choix
Chapitre 1. Indépendance et construction de nouveaux Etats
1. Le processus de décolonisation
De 1945 aux années 1960, un vaste mouvement se diffuse dans le monde par lequel des colonies accèdent à
l'indépendance : c'est la décolonisation. Les colonisés ne supportent plus les inégalités sociales et politiques de la
société mises en place par les colonisateurs et s'y opposent. Ils ont été encouragés par leur participation à la Seconde
Guerre mondiale, guidés par des élites politiques formées en métropole et sont soutenus par les grandes
superpuissances qui s'engagent alors dans la guerre froide,

2. Différentes façons d'accéder à l'indépendance

Certains pays parviennent à la décolonisation de façon pacifique grâce à la négociation (comme la Tunisie) ou à la
désobéissance civile (Inde). D'autres s'engagent dans une véritable guerre comme l'Indochine (1945-1954) ou l'Algérie
(1954-1962). Cette dernière, qui oppose FLN et armée française, soutenue par les Harkis, est très violente car c'est une
colonie de peuplement – départementalisée - à laquelle les Français tiennent, surtout les « pieds-noirs » qui y vivent.
Torture, massacres, attentats : des deux côtés tous les moyens sont employés. Finalement De Gaulle est rappelé pour
trouver une solution. Celui-ci met en place la Vème République, au régime présidentiel. Puis il donne l'indépendance à
l'Algérie en 1962. Une partie de l'armée s'estimant trahie tente alors de l'assassiner (l'OAS).

3. De grands défis pour les nouveaux Etats indépendants

Dans les nouveaux Etats indépendants, l'enjeu est tout d'abord de fédérer la population autour de symboles, en bref de
créer une Nation. Il s'agit également de mettre en place un gouvernement capable de gérer, plus ou moins
démocratiquement, le pays. Des assemblées nationales sont mises en place mais des régimes autoritaires, aux
pratiques parfois immorales, s'imposent (corruption, népotisme). La reconnaissance internationale des nouveaux Etats
indépendants passe par des conférences comme celle de Bandung de 1955, lors de laquelle 29 d'entre eux se disent
« non-alignés » sur la logique de blocs de la guerre froide. Mais le développement économique, qui est un défi majeur
pour ces pays, n'est pas suffisant pour réaliser cette indépendance.
Chapitre 2. Un monde bipolaire au temps de la Guerre froide
1. Un conflit par pays interposés
Après la Seconde Guerre mondiale, deux superpuissances se font face : les Etats-Unis et l'URSS. Ils s'opposent alors dans
un conflit indirect : c'est la « guerre froide » (1945-1991). La compétition entre ces deux géants aux idéologies opposées
(capitalisme contre communisme) aboutit à la création de deux blocs (dits bloc de l'est et bloc de l'ouest) et se
manifeste dans tous les domaines : politique, militaire, économique, culturel, sportif… Deux alliances militaires sont
crées alors avec l'OTAN et le Pacte de Varsovie. Le fait que les deux pays disposent de l'arme nucléaire entraîne
« l'équilibre de la Terreur ».

2. Des périodes de fortes tensions

La Guerre froide est marquée par des moments de tensions : tout d'abord le blocus de Berlin (1948) qui aboutit à la
division de l'Allemagne en RDA/RFA, la guerre de Corée (1950-53), le mur de Berlin (1961), la crise de Cuba (1962), la
guerre du Vietnam (1954-1973) et la guerre d'Afghanistan (1979-1989).

3. La fin de la guerre froide

Finalement Gorbatchev qui dirige alors l'URSS entame des réformes dans les années 80 qui aboutissent à la chute du
mur de Berlin en 1989 et à l'éclatement de l'URSS en 1991. C'est la fin de la guerre froide.
Chapitre 3. Affirmation et mise en oeuvre du projet européen
1. La construction européenne
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne et la France s'unissent pour relancer la croissance économique et
maintenir la paix (création de la CECA). En 1957, le traité de Rome crée un véritable marché commun pour 6 pays. Les
élargissements permettent à 12 pays de signer le traité de Maastricht en 1992 mettant en place une véritable Union
européenne, construisant une citoyenneté européenne et la libre circulation des personnes pour les pays signant
l'accord Schengen. En 2002 une monnaie unique entre en vigueur : l'euro.

2. Les limites du projet européen

Mais en 2005, le traité de Lisbonne ayant été refusé par référendum, un traité constitutionnel est mis en place. Puis en
2008 la crise grecque montre des faiblesses dans le fonctionnement de l'UE qui compte 28 pays en 2013. Mais le Brexit
de 2017 est vécu comme une crise car c'est la première fois qu'un pays quitte l'Union.
Chapitre 4. Enjeux et conflits après 1989
1. La prolifération des conflits
Après 1989, la multiplication des frontières et les diversités religieuses et ethniques à l'intérieur des Etats sont utilisées
à des fins politiques. Cela engendre des guerres civiles, comme au Rwanda, qui constitue le dernier génocide du XXème
siècle. Le monde basé sur les deux blocs, est soudain dominé par les Etats-Unis mais cet impérialisme est de plus en
plus contesté jusqu'au 11 septembre qui marque l'entrée dans un monde multipolaire. La domination de territoires
stratégiques et les tensions autour des ressources expliquent les politiques interventionnistes de nombreux pays qui ne
respectent plus le principe de non-ingérence de l'ONU. Les grandes puissances défendent des zones d'influences. Si les
guerres entre nations sont moins fréquentes, le risque d'une attaque terroriste est plus important. La piraterie, les
trafics, la prolifération d'armes, les attaques informatiques sont autant de menaces mondialisées.
2. L'Afghanistan au coeur des changements géopolitiques
L'histoire de l'Afghanistan , proche des ressources de l'Asie centrale, reflète bien toutes ces évolutions. En 1989, les
Etats-Unis soutiennent les moudjahidines, combattants islamistes, contre l'invasion russe. Puis la guerre civile entre
factions rivales, de différentes ethnies, pour le pouvoir permet aux talibans, venus du Pakistan, de s'imposer en 1996.
Ceux-ci se tournent alors vers un réseau terroriste international originaire d'Arabie saoudite : Al Qaida. Les attentats d'
ambassades américaines entraînent alors le bombardement de camps d'Al Qaida en Afghanistan en 1998, ce qui
déclenche les attentats du 11 septembre 2001. Depuis les Etats-Unis et leurs alliés se sont engagés dans une guerre
contre le terrorisme. Malheureusement les conflits se succèdent en Afghanistan, en Irak, en Syrie et le terrorisme
résiste en changeant de nature. C'est la naissance de Daech qui proclame son califat en 2014 puis frappe l'Europe avec
des attentats suicides. Celui-ci est né de l'intervention américaine en Irak (2003) puis a su profiter de la vague de
révolutions qui a déstabilisé les pays arabes en 2012, événement appelé « le printemps arabes », pour s'imposer en
Syrie mais aussi au Yémen et en Afrique du Nord.
3. La diversité d'acteurs
De nombreux acteurs tentent d'intervenir dans ces conflits. L'Europe tente de contenir les intimidations russes en
utilisant le « soft power » tandis que l'ONU, par l'intermédiaire de son conseil de sécurité, donne des mandats pour
légaliser certaines interventions (comme au Mali ou en Irak). Ses casques bleus sont déployés pour maintenir la paix
comme au Liban. Les pays émergents contestent la domination des pays développés tandis que des ONG tentent
d'influencer l'opinion. La cour pénale internationale juge les crimes de guerre et contre l'humanité.
EMC - L'organistion de la Défense et le rôle de l'armée française

1. L’organisation de la Défense nationale

La France possède une armée de métier composée de professionnels. Elle est constituée de l'Armée de Terre, l'Armée
de l'Air, la Marine nationale et la Gendarmerie. L'organisation de la Défense est démocratique. Le président est le chef
des armées et le gouvernement est chargé de l'application des lois de programmation militaire votées par le Parlement.
Les grands objectifs de la Défense sont contenus dans le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale (2013). Le
premier rôle de la Défense reste la protection du territoire national, des intérêts et des ressortissants français. L'armée
assure aussi des missions de sécurité civile en cas de catastrophes naturelles ou technologiques. Les évolutions récentes
du contexte mondial modifient le sens des missions de la Défense nationale. Les limites entre sécurité intérieure et
extérieure, entre missions civiles et militaires s'estompent. Cela oblige la France à raisonner en termes de défense
globale. Il s’agit d’organiser la défense dans tous les domaines. La défense est donc l’affaire de tous. C’est l’esprit de
défense qui repose sur le sentiment de l’appartenance à une communauté : la Nation. Cela signifie que tous les
citoyens doivent être en capacité d’agir dans l’intérêt général face aux risques et aux menaces.
2. Les engagements européens et internationaux de la France
Pour défendre les intérêts nationaux, l'armée française intervient sur la scène internationale et participe à une défense
globale. Elle participe ainsi à la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et au commandement militaire
de l' Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) depuis 2009. Elle est également membre du Conseil de sécurité
de l'ONU et participe activement aux opérations de maintien de la paix ainsi qu'à des missions humanitaires.
3. Le parcours de citoyenneté
Les jeunes effectuent un parcours de citoyenneté comprenant 3 étapes : informations sur la Défense pendant la
scolarité (3e et 1ere), recensement à la mairie à l'âge de 16 ans, participation à la Journée Défense et citoyenneté (JDC)
pendant laquelle les citoyens sont informés sur le rôle et le fonctionnement de la Défense. C'est un des devoirs du
citoyen, ouvrant le droit à se présenter aux examens. Dès l’âge de 17 ans, les jeunes peuvent aussi s’engager dans la
réserve militaire qui comprend :la réserve opérationnelle (implication dans une unité militaire) et une réserve
citoyenne. En cas de conflit armé, l’appel sous les drapeaux est la mobilisation par l’État de chaque citoyen en âge de
servir le pays.