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Toutefois dès 1943, les trois grandes puissances regroupées au sein de la grande alliance ont tenté de trouver des
solutions aux conflits et de réorganiser le monde afin d’éviter une autre catastrophe.
La conférence de Téhéran (Iran) : du 28 novembre au 1er décembre 1943 Première rencontre entre
Staline (URSS), Churchill (Grande Bretagne) et Roosevelt (États-Unis), les trois grands Alliés de la
seconde guerre mondiale. Les discussions portèrent sur les objectifs de la guerre et la date des opérations
La conférence de Yalta (Ukraine) : du 4 au 11 février 1945 Elle réunit dans la ville de Yalta, en
Ukraine. Les accords de Yalta prévoient, dans une Déclaration sur l'Europe libérée, que des
gouvernements démocratiques seront créés dans toute l'Europe par la voie d'élections libres.
. Des décisions clés concernant l’Allemagne furent prises. Elle devait payer 20 milliards de dollars de
réparation de guerre. Les Alliés décident en outre de sa dénazification, de sa démilitarisation, de sa
démocratisation, du jugement des criminels de guerre allemands (procès de Nuremberg) et de la
réorganisation de l’économie. La frontière germano-polonaise (c'est-à-dire entre l’Allemagne et la
Pologne) fut provisoirement fixée sur la ligne Oder-Neisse.
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Avec la faillite de la Société des nations (SDN), la mise en place d’une nouvelle organisation chargée de prévenir les
conflits et de garantir des relations pacifiques et sécurisées entre les États était plus que nécessaires. Les Alliés vont
s’y atteler bien avant la fin de la guerre. L’ONU, créée en 1945 à San Francisco, a fêté ses 72 ans. Construite autour
d’un système complexe, elle présente un bilan.
I/ La création de l’ONU
C’est le 14 Août 1941 que le président américain Roosevelt dont le pays n’était pas encore entré dans la guerre et le
premier ministre britannique Winston Churchill posent les jalons de la future ONU. En effet, c’est en ce jour qu’ils
vont signer à bord du cuirassé le Potomac, encré au large de Terre Neuve au Canada, la Charte de l’Atlantique. Les
principes de cette Charte (« droit des peuples à disposer d’eux, égalité souveraine entre nations, paix, sécurité,
renonciation à l’usage de la force ») seront consacrés par la déclaration des Nations-unies. Celle-ci est signée le 1er
janvier 1942 par les représentants de 26 nations en guerre contre l’Axe. À la conférence de Dumbarton Oaks en
septembre octobre 1944, un projet de Charte est adopté. À Yalta, en février 1945, les Alliés tombent d’accord sur les
prérogatives des grandes puissances au sein de la future organisation. La Charte des Nations-unies est signée à San
Francisco le 26 Juin 1945. Elle entre en vigueur le 24 octobre 1945 après avoir été ratifiée par la majorité de ses
signataires. Composée de 111 articles, elle fixe les buts et les principes de l’ONU.
Pour assurer la paix dans le monde et protéger les droits de l’homme, l’ONU prends 4 engagements essentiels : -
Maintenir la paix et la sécurité internationale par des moyens pacifiques ; - Développer entre les nations des
relations amicales ; - Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes d’ordre économique, social,
culturel ou humanitaire et en développant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales ; - Remplir
(pour chaque membre) loyalement ses engagements envers l’Organisation. L’ONU agit conformément au principe
de l’égalité souveraine de tous ses membres.
- L’Assemblée générale : comprenant tous les États membres, elle est habilité à débattre des grandes questions
internationales mais n’émettant que des recommandations dépourvues de portée obligatoire.
- Le Conseil de sécurité : instance collégiale restreinte (cinq membres permanents - États-Unis, Russie, Chine,
Royaume Uni et France
- chacun disposant d’un droit de veto2, dix membres non permanents élus pour deux ans par l’Assemblée générale
dans le respect d’une répartition géographique équitable), il est responsable du maintien de la paix.
- Le Conseil économique et social (CES) : organe consultatif, sous l’autorité de l’Assemblée générale, dans les
domaines « économique et social, de la culture intellectuelle et de l’éducation, de la santé et autres domaines
connexes ». - Le Conseil de tutelle : il est chargé de surveiller les territoires sous tutelle. Depuis l’achèvement de la
décolonisation, il est en sommeil.
- La Cour internationale de justice (CIJ) : elle est l’organe judiciaire principal de l’ONU. Elle est composée de
quinze juges indépendants, élus pour neuf ans par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité.
- Le Secrétariat : il est dirigé par un Secrétaire général élu pour un mandat de 5 ans par l’Assemblée générale sur
recommandation du Conseil de sécurité. Cette structure est complétée par des institutions spécialisées comme
l’OMS, le FAO, l’UNESCO, l’UNICEF, l’OIT ...
La période de la guerre froide, qui commence en 1947 et qui s’achève avec la chute du mur de Berlin (9 novembre
1989), est décevante pour l’ONU, tant sa capacité à maintenir la paix reste limitée et le bilan de ses activités
politiques maigre. L’ONU a envoyé des troupes au Sinaï en 1956, au Koweït en 1990, au Rwanda ... Elle connaît
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des déboires avec des échecs en Angola, dans le conflit Yougoslave et au Rwanda. Aux yeux de beaucoup
d’observateurs, l’ONU est décrédibilisée à cause de son impuissance à s’opposer aux desiderata des américains qui,
à défaut de l’instrumentaliser, se passent de ses services, et cela sans aucune mesure de rétorsion. Pourtant par
l’action de ses institutions spécialisées, l’ONU s’est montrée indispensable (OMS, FAO, UNESCO, UNICEF, HCR,
PAM, …). Son bilan apparaît donc très mitigé. La question d’une réforme et particulièrement du conseil de sécurité,
reflet d’un ordre mondial après-guerre complètement dépassé, se pose aujourd’hui avec acuité.
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• Repère chronologique
1947 : Doctrine Truman. Lancement du plan Marshall. 1975 : Signature de l’acte final de la conférence
Doctrine Jdanov. Création du Kominform. d’Helsinki.
1948-49 : Blocus soviétique de Berlin. Pont aérien 1979 : L’armée vietnamienne envahit le Cambodge.
américain. L’armée rouge envahit l’Afghanistan. Triomphe de la
révolution iranienne.
1950-53 : Guerre de Corée.
1980 : Déploiement des euromissiles par l’OTAN.
1956 : Proposition soviétique de « coexistence pacifique
». Crise du canal de Suez. Insurrection à Budapest. 1983 : Reagan lance l’ « Initiative de défense stratégique
».
1961 : Seconde crise de Berlin, construction du mur.
1985 : Arrivée au pouvoir de Gorbatchev en URSS.
1962 : Crise des fusées de Cuba.
1987 : Accords de Washington : destruction des
1963 : Installation du « téléphone rouge ». Traité de euromissiles. Début de l’intifada dans les territoires
Moscou : interdiction des essais nucléaires occupés.
atmosphériques.
1988 : Les troupes soviétiques quittent l’Afghanistan.
1965 : Engagement massive des États-Unis au Vietnam.
1989 : Le Vietnam évacue le Cambodge. L’Europe
1966 : Retrait de la France de l’OTAN. centrale se libère du communisme. Chute du mur de
Berlin.
1968 : Traité de non-prolifération nucléaire.
1991 : Signature de l’accord START 1 entre M.
1970-71 : Ostpolitik de Willy Brandt. Gorbatchev et G. Bush. Défaite de l’Irak. Bush annonce
un « nouvel ordre mondial ». Ouverture de la conférence
Admission de la Chine populaire à l’ONU. de Madrid. Fin de la guerre froide.
1972 : Signature de l’accord SALT 1.
Les rivalités idéologiques entre les deux puissances de l’après-guerre ont entretenu plusieurs foyers de tension à
travers le monde pendant près de quarante-cinq (45). Mais l’implosion du bloc communiste consacre le leadership
américain qui a abouti à une mondialisation économique dont nul ne connaît le sort qu’elle réserve aux pays du Tiers
Monde surtout les pays sous-développés.
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• Repère chronologique
1945-49 : Guerre civile entre les communistes 1977 : Retour au premier plan de Deng
et les Nationalistes. Xiaoping.
1949 : Victoire des communistes. Mao 1978 : Début des quatre modernisations.
proclame la République populaire de Chine.
1979 : Premier « Printemps de Pékin » en
1950 : Élimination des grands propriétaires et faveur de la démocratisation. Ouvertures des
redistribution des terres. premières Zones économiques spéciales (ZES).
1984 : Décollectivatisation des campagnes.
1958 : « Grand bond en avant ». Disparition des communes populaires rurales.
1965-69 : Mao reprend le pouvoir grâce à la 1997 : Mort de Deng Xiaoping. Le Royaume-
Révolution culturelle. Uni rétrocède Hong Kong à la Chine.
Le mouvement de décolonisation est né des contradictions internes aux systèmes coloniaux qui ont favorisé le réveil
des peuples colonisés et l’organisation des forces nationalistes.
1941 : 14 août : Charte de l’Atlantique. 1960 : Indépendance des pays de l’Afrique noire
française et de Madagascar. Indépendance du Nigeria.
1944 : 3 janv-8 fév : Conférence de Brazzaville
1960 : 30 juin : Indépendance du Congo belge.
1945 : 17 août : Sukarno proclame l’indépendance de
l’Indonésie. 2 Sept : Hôchiminh proclame 1961 : Indépendance de l’Afrique du Sud.
l’indépendance du Vietnam.
1962 : 19 mars : Signature des accords d’Évian. 1er juil
1946 : 14 juin : Indépendance des Philippines. : Indépendance du Rwanda et du Burundi.
1947 : 15 août : Indépendance de l’Inde et du Pakistan. 5 juil : Indépendance de l’Algérie. 1963 : Création de
l’OUA.
1951 : décembre : Indépendance de la Libye.
1964 : Indépendance du Malawi, de la Zambie et de
1952 : Le mot Tiers-monde utilisé pour la 1ère fois par Malte. 1ère CNUCED.
Alfred Sauvy..
1973 : Définition d’un « nouvel ordre économique
1954 : 7 mai : Chute de Diên Biên Phu 20-21 juil : international » au 4e sommet des pays non alignés à
Accords de Genève. 1er nov : Début de l’insurrection Alger.
algérienne.
1975 : 11 nov : Indépendance de l’Angola, du
1955 : Conférence des pays non alignés à Bandoeng. Mozambique et du Cap vert.
La décolonisation en Asie et en Afrique est le résultat d’actions combinées d’une lutte interne et externe.
L’engagement sans précédent des peuples colonisés renforcé par la solidarité Afro-Asiatique dans un contexte
international a abouti finalement aux indépendances. Mais cette décolonisation par vagues successives va revêtir des
formes variées.
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Combat pour la liberté des peuples colonisés, la décolonisation est l’un des plus grands bouleversements de la période
après-guerre en Asie et en Afrique. Mais elle s’est fait par des modalités différentes en fonction des types de colonie
et du système colonial. On distingue ainsi deux formes de décolonisation : pacifique et violente.
➢ La décolonisation pacifique
décolonisation pacifique sont surtout manifestes dans les colonies anglaises car la Grande Bretagne, par son système
d’administration indirecte, accordant une plus grande responsabilité aux élites locales a toujours accepté dans ses
principes d’émancipation, c’est pourquoi, elle a su se retirer en Inde en 1947 et en Gold Coast en 1957. Néanmoins
pour sauvegarder les relations privilégiées avec ses anciennes possessions, la Grande Bretagne met sur pied le
Commonwealth.
La France aussi a réussi la décolonisation pacifique en Afrique noire (AOF et AEF) et dans ses protectorats d’Afrique
du Nord (Maroc, Tunisie) en 1956. En Afrique noire, la France a entrepris des réformes progressives et profondes,
déjà recommandées par la Conférence de Brazzaville de 1944.
➢ La décolonisation violente
Certaines colonies Asiatiques et Africaines ont emprunté la voie des armes face aux colonisateurs pour accéder à leur
souveraineté. La décolonisation est alors violente car une guerre d’indépendance éclate entre la colonie et la métropole.
Cette forme de décolonisation s’explique par le fait des revendications des peuples colonisés dont la métropole répond
par le refus et la répression, obligeant ainsi les nationalistes à recourir à la violence notamment à la guérilla.
Les guerres de libération sont observées en Indochine (1946-1954), en Algérie (1954-1962) en Algérie (1954-1962),
en Indonésie (1948-1949) et dans les colonies portugaises : Guinée Bissau et Angola (1959-1975). Si l’entêtement du
colonisateur suffit pour déclencher ces guerres d’indépendance, celles-ci doivent leur durée et leur ampleur à la
radicalisation des mouvements de libération comme c’est le cas de l’appui des pays socialistes au Vietnam pour des
raisons idéologiques.
La décolonisation a pris des formes différentes en fonction de l’attitude du colonisateur et de la détermination des
peuples colonisés. L’usage des armes a été déterminant dans les possessions portugaises et dans certaines colonies
britanniques et dans les colonies françaises d’Afrique noire. Mais dans tous les cas, les nouveaux états socialistes une
nouvelle forme de domination soit par les biens du néocolonialisme, soit par le contexte de la guerre froide.
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L’Inde et l’Indochine ont connu des décolonisations différentes. Mais dans les deux colonies, l’indépendance a
provoqué la division du pays sur des bases religieuses et idéologiques. Néanmoins, la décolonisation des pays
asiatiques va influencer celle d’Afrique non encore indépendante
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A peine libérée de la domination turque par le Traité Seivrer en 1920, la Palestine devient un mandat britannique
(territoire sous tutelle) relevant du contrôle de la SDN. Mais l’occupation anglaise soulève une vive agitation qui va
céder la place à un conflit israélo-arabe aux conséquences internationales.
• Repère chronologique
1947 : l’ONU adopte un plan du partage de la Palestine.
1967 : 5-10 juin : guerre des six jours. Israël occupe les territoires peuplés de palestiniens de Cisjordanie,
de gaza et de Jérusalem Est. 1968 : création du Conseil national palestinien.
1970 : « septembre noir », expulsion de Jordanie des combattants palestiniens, installation de l’OLP au
Liban.
1982 : juin : opération « Paix en Galilée », les troupes israéliennes bombardent Beyrouth, Yasser Arafat
évacue Beyrouth. Septembre : massacre des civils palestiniens des camps de Chabra et Chatila.
1987 : début de la première Intifada dans les territoires palestiniens. 1988 : Arafat reconnaît les Résolutions
242 et 338 de l’ONU.
1993 : accords d’Oslo, reconnaissance mutuelle d’Israël et de l’OLP, accords intérimaires sur l’autonomie
palestinienne.
2003 : mars : assassinat de Cheikh Yassine et de son successeur. Avril : « feuille de route » du quartette
(États-Unis, Union européenne, Russie, ONU). Le document demande le gel de la colonisation par Israël
et la fin de la violence. Octobre : construction d’un mur de sécurité entre Israël et les territoires occupés.
2004 : 2 février : Ariel Sharon annonce son intention de démanteler toutes les colonies de la bande de Gaza.
26 octobre : la Knesset adopte le plan de retrait de Gaza. 11 novembre : mort de Yasser Arafat à Paris.
2006 : 4 janvier : Ariel Sharon est hospitalisé à la suite d’une attaque cérébrale. Ehud Olmert, vice-Premier
ministre lui succède. 25 janvier : le Hamas remporte la majorité absolue aux élections législatives
palestiniennes. 25 juin : un commando palestinien capture un soldat israélien. 28 juin : Israël lance
l’opération « Pluies d’été », vaste offensive militaire dans la bande de Gaza. 5 juillet : offensive israélienne
terrestre majeure dans le nord de la bande de Gaza.
2007 : juin : le Hamas prend le contrôle de la totalité du territoire de Gaza. 26-28 novembre : conférence
internationale à Annapolis (États-Unis). Ehud Olmert et Mahmoud Abbas s’engagent à conclure un traité
de paix avant la fin 2008. 2008 : février-mars : offensive de l’armée israélienne contre la Bande de Gaza
pour tenter de mettre fin aux tirs de roquettes depuis le territoire palestinien. Elle provoque la mort de près
de 130 Palestiniens, sans pour autant mettre fin aux tirs du Hamas. 19 juin : après des mois de médiation
égyptienne, un cessez-le-feu est conclu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
2009 : 3 janvier : début d’une offensive terrestre israélienne à Gaza. 17 janvier : Israël annonce un cessez-
le-feu. Le lendemain, le Hamas décrète également une trêve d’une semaine pour que l’armée israélienne se
retire de la bande de Gaza. 22 janvier : le nouveau président américain Barack Obama nomme un émissaire
spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell.
2010 : 9 mars : Israël annonce la construction de 1600 nouveaux logements à Jérusalem-est, en pleine visite
du vice-président américain Joe Biden censée relancer le processus de paix. 20 juin : sous pression
internationale, Israël annonce l’assouplissement de l’embargo de Gaza 2 septembre : reprise des pourparlers
de paix directs entre Israéliens et Palestiniens, interrompus depuis décembre 2008.
2012 : Novembre : alors que les tirs de roquette en provenance de Gaza n’ont jamais cessé, l’armée
israélienne lance l’opération « Pilier de défense » contre Gaza. 2013 : Juillet : Israël reprend, sous l’égide
des États-Unis, des discussions directes avec les Palestiniens, gelées depuis trois ans.
2014 : 11 janvier : mort d’Ariel Sharon après un coma de huit ans. 2015 : Regain de la violence entre
Palestiniens et Israéliens : du 13 au 16 septembre, de violents affrontements se sont déroulés sur l’esplanade
des Mosquées entre des manifestants palestiniens et la police israélienne, accusée d’être rentrée à l’intérieur
des lieux saints.
2017 : 22-23 mai : visite de Donald Trump en Israël et en Cisjordanie occupée, avec l’ambition de faire la
paix entre Israéliens et Palestiniens. Les positions fluctuantes de Donald Trump sur le conflit israélo-
palestinien entretiennent l’incertitude et suscitent un certain scepticisme, notamment le statut de Jérusalem
et la solution à deux États. 6 décembre : Trump reconnait Jérusalem comme capitale d’Israël.
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2018 : 14 mai : inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem. Quelques heures avant, de violents
heurts éclatent entre manifestants palestiniens et soldats israéliens à la frontière de la bande de Gaza, faisant
au moins 37 morts parmi les Palestiniens.
L’histoire du Proche Orient est fortement marquée par les guerres entre Arabes et Israéliens, deux peuples aux réalités
culturelles antagonistes. Malgré les négociations engagées, la Palestine reste encore le dossier le plus brûlant de
l’Histoire contemporaine. Elle alimente les germes d’une nouvelle confrontation entre le monde arabo musulman et
le monde judéo chrétien d’Occident plus connu sous le nom de choc de civilisations.
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Colonie de peuplement, l’Algérie était considérée comme une partie intégrante de la France. Mais elle devient
progressivement un terrain d’affrontement entre la minorité de colons favorisés par l’administration français et les
masses algériennes soumises au système d’exploitation. C’est pourquoi un nationalisme radical a imposé une
décolonisation violente, seule réponse à l’immobilisation de la France.
• En Algérie, vivant depuis plusieurs générations près d’un millier de Français le partage du pouvoir
• Malgré des tentatives d’accorder la citoyenneté française, le mépris des institutions locales, le trucage des
élections et les inégalités sociales et civiques dressent les musulmans contre les Européens.
• Divers mouvements nationalistes émergent jusqu’à la création du FLN qui prend la tête d’une rébellion
armée le 1er novembre 1954.Commence alors une guerre d’indépendance qui dure 8 ans.
• Les accords d’Evian permettent en mars 1962 d’accorder l’indépendance à l’Algérie.
➢ Repère chronologie
1947 : (20 sept) Vote du statut 1961 : (avril) Putsch des Généraux 1962
d’Algérie. : (19 mars) Cessez-le-feu en Algérie,
Accord d’Évian.
1958 : (mai) Retour du Général De
Gaulle au pouvoir. 1962 : (3 juil) Indépendance de
l’Algérie.
1958 : Constitution du GPRA
(Gouvernement provisoire de la
République algérienne).
Le problème algérien est résolu par une approche guerre qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts et dont le
poids politique est considérable. Il est à l’origine de l’effondrement de la nouvelle république et du retour du Général
De Gaulle qui a joué un rôle déterminant dans la décolonisation en Afrique Occidentale Française (AOS).
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La décolonisation en Afrique noire a débuté en Gold Coast pour s’étendre aux autres régions de l’Afrique occidentale.
L’implantation d’une administration indirecte a rendu précoce l’éveil du sentiment national contrairement au système
administratif direct de la France qui a cherché à étouffer les mouvements nationalistes. L’entêtement du Portugal
pousse les mouvements nationalistes à faire recours à la voie des armes pour arracher leur indépendance..
-Colonie anglaise d’Afrique occidentale. -UGCC créé en Aout 1947 par l’avocat Danquah
-constitution de 1925 : participation des chefs Malgré les agissements de l’opposition conservatrice,
-Nouvelle constitution (1946) critiquee et rejetee par du pays en ravivant les rivalités ethniques et religieuses,
les nouvelles elites qui s’organisent. Nkrumah a pu manœuvrer avec habileté pour
- En 1947 est fondée l’UGCC (United Gold Coast maintenir un Etat unitaire. Les élections de 1956
Convention) avec comme leaders J. B. Danquah et donnent la majorité des sièges au CPP (72 sur 104). Le
-Fevrier 1948 : une manifestation pacifique des Coast prend le nom de Ghana conformément à la vision
La décolonisation en Gold Coast s’est donc faite de façon pacifique. Elle a permis aux anglais de maintenir de bonnes
relations avec leur ancienne colonie. Au lendemain de l’indépendance, un coup d’État renverse le Président K.
Nkrumah en 1966 obligeant ce dernier à s’exiler alors en Guinée où il meurt en 1972.
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LA DECOLONISATION AU SENEGAL
La deuxième guerre mondiale est un véritable tournant dans l’évolution politique du Sénégal dans le cadre global
de l’AOF. En effet, elle entraîne une nouvelle situation qui se traduit par l’éclosion du sentiment national porteur
de la lutte pour l’indépendance
❖ La conférence de Brazzaville ❖ L’Union française
-La Conférence de Brazzaville, sur l’initiative du - juin 1946, le Sénégal devient un territoire d’outre-mer.
CFLN s’est tenue en janvier 1944, sans la Les députés socialistes de la SFIO, Lamine Gueye et
participation des Africains. Elle réaffirme l’emprise Léopold Sédar Senghor (1906-2001) vont représenter
de la France sur ses colonies en écartant toute idée le Sénégal au Parlement métropolitain. Le Sénégal, en
d’autonomie. outre, dispose d’une Assemblée territoriale dirigée par
-Au nombre des décisions qui y furent prises, Ibrahima Seydou Ndao.
on peut noter :
- Avec la loi Lamine Gueye de 1946, supprimant le
• le rejet de toute idée d’autonomie et de
remise en cause du système colonial. régime de l’indigénat, le poids électoral des communes
• La suppression des peines découlant de est transféré vers les campagnes.
l’indigénat (travaux forcés, réquisitions)
- En 1948, la scission intervient au sein de la SFIO.
• La création d’une législation du travail.
• Le projet de créer des assemblées locales Senghor, qui a opté pour le socialisme africain
pour renforcer la participation des indépendant qui entend s’appuyer sur les masses rurales,
Africains dans la gestion des affaires.
crée le BDS.
La nécessité de trouver des solutions aux
- Les élections législatives de 1951 sont gagnées par le
problèmes d’éducation, de formation et de santé
BDS. Senghor et Mamadou Dia et celle de 1956-
des populations.
1957 dans le cadre d’un nouveau parti, le Bloc
Pour la mise en œuvre de ces recommandations, il est
prévu l’adoption d’une nouvelle constitution à la Populaire Sénégalais (BPS). Ils rejoignent au
rédaction de laquelle la participation des Africains est
Parlement le groupe des IOM (Indépendants d’Outre-
souhaitée.
Mer) qui défendent la thèse fédéraliste.
la division de la classe politique africaine entre Ainsi en Novembre 1958, est proclamée la République
fédéralistes (Senghor, Modibo Keïta) et Autonome du Sénégal avec Mamadou Dia comme chef
territorialistes (Houphouët-Boigny, Léon M’Ba). de gouvernement.
L’émiettement politique qui en résulte a été considéré
par Senghor comme une voie à la « balkanisation » de
l’Afrique occidentale.
❖ De la fédération du Mali à ❖ Lexique
l’indépendance
-CFLN : Comité français de libération nationale
-En Janvier 1959, le Sénégal et le Soudan français
-SFIO : Section Française de l’internationale ouvrière
forment la Fédération du Mali qui demande son
-BDS : Bloc Démocratique sénégalais
indépendance en décembre 1959. Les accords
-IOM :Independant d’Outre- mer
d’indépendance sont signés avec la France le 4 -BPS : Bloc Populaire sénégalais
Avril 1960, la constitution adoptée en Mai, et -UPS : Union progressiste sénégalais
l’indépendance proclamée au mois de Juin 1960
avec Modibo Keïta président, Mamadou Dia chef
du gouvernement et Senghor président de
l’assemblée fédérale.
- Dans la nuit du 19 au 20 Août 1960 des
divergences entre Sénégalais et Soudanais
entraînent l’éclatement de la fédération.
Le Sénégal prononce son indépendance et désigne
Senghor comme président, Mamadou Dia
président du Conseil (premier ministre) et Lamine
Gueye président de l’assemblée nationale. Il
adhère à l’ONU la même année.
La lutte pour l’indépendance du Sénégal a suivi plusieurs étapes. Cette phase de l’histoire du Sénégal colonial est
caractérisée par l’essor du sentiment national qui a abouti à l’indépendance. L’indépendance imposait cependant à la
nouvelle nation le défi de la construction de l’unité nationale.
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- En 1970, le Portugal bombarde Conakry. Ce qui positionnement entre les trois tendances). Le MPLA
pousse Ameth Sékou Touré à renforcer l’aile militaire
parvient toutefois à s’imposer.
du PAIGC.
- L’assassinat d’Amilcar Cabral le 20 janvier 1973 à - La junte militaire ayant renversée le gouvernement
Conakry n’empêche pas à la lutte de continuer.
didactorial de Marcelo Caetano se propose comme mot
- le 24 septembre 1973, l’Assemblée Nationale
Populaire proclame l’indépendance du pays d’ordre et slogan : « démocratie chez nous,
- La jeune République est reconnue par l’O.U.A. le 20
décolonisation en Afrique ». C’est dans ce contexte
novembre 1973.
- L’accession de la Guinée Bissau à la souveraineté qu’un cessez le feu est trouvé entre les deux parties le 6
internationale a été aussi facilitée par la crise
mars 1974. Ces accords sont toutefois signés dans la
constitutionnelle qui secouait le Portugal à partir du 25
avril 1974. Un putsch orchestré par de jeunes division : UNITA en juin 1974, MPLA et FNLA en
officiers las de cette guerre, renverse le
octobre 1974.
gouvernement dictatorial de Marcelo Caetano avec
la « révolution des œillets ». La propagande de cette - Le 10 janvier 1975 s’ouvrent alors à Aluor des
junte au pouvoir est « Démocratie chez nous,
pourparlers entre les 3 parties. L’accord qui en découle
décolonisation en Afrique ». Spinola devient le 26
avril 1974 le Président de la junte et le 6 mai, le général permet l’indépendance du pays le 11 novembre 1975
Costa Gomez propose un cessez-le-feu et une libération
❖ La seconde guerre de libération et la victoire
des détenus politiques dans les plus brefs délais. Des
pourparlers sont engagés le 25 mai 1974 à Londres pour du MPLA (Mars 1975 Février 1976)
se poursuivre à Alger puis à Lisbonne où l’acte
- A partir du 25 mars 1975 les différents mouvements
d’indépendance de la Guinée Bissau est signé le 10
septembre 1974. nationalistes en conflits à Luanda renforcent chacun leur
potentiel militaire.
-De sa base à Cabinda, le FNLA lance une offensive en
direction de l’Est et de l’Ouest en Avril 1975. Il parvient
à occuper 11 /16 des chefs lieux de districts. En octobre
1975, le FNLA au Nord, l’UNITA au Sud reprennent
l’offensive qui permet d’occuper la totalité des ports de
Luanda.
- Les Américains soutiennent l’UNITA et le FNLA par
l’intermédiaire des Sud Africains et des Zaïrois
- les Cubains alliés des soviétiques combattaient au côté
du MPLA.
- Le 10 novembre 1975 est proclamée l’indépendance
par Silva Cardoso. L’absence d’un pouvoir central
d’une assemblée représentative explique alors la
guerre civile au lendemain de l’indépendance.
-Ce n’est qu’en février 1976 que se confirme la victoire
du MPLA après le retrait du soutien américain en
décembre 1975 au FLNA et à l’UNITA tandis que les
Cubains et les Soviétiques renforçaient leur aide au
MPLA
PAPA DEMBA NDIAYE –PROFESSEUR HISTOIRE & GEOGRAPHIE
papademba12@yahoo.fr
L’accession à l’indépendance de la Gold Coast en 1957 a été facilitée par l’Angleterre qui a fait preuve d’une
grande souplesse. Trois ans plus tard, le Sénégal obtient son indépendance (1960). Ce retard résulte de l’attentisme
d’une élite modérée qui a tardé à la revendiquer. L’indépendance de la Guinée-Bissau (1974) et celle de l’Angola
(1975) ont été plus tardives. L’entêtement de la métropole portugaise, par son immobilisme, a poussé les
mouvements nationalistes à prendre l’option de la lutte armée pour arracher leur indépendance de leur main.