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URSS ET ETATS-

UNIS : DES
ENNEMIS
TOUJOURS ?
Introduction :

I. la mise en place d’un monde bipolaire :


1. Deux doctrines opposées :

2. L’affrontement politique des deux Grands :

3. Le reste du monde , un milieu d’affrontement


militaire :

II. Du dégel à la coexistence pacifique :


1. Vers une situation de détente :

2. Crises menaçant le pacifisme et la stabilité :

3. Une nouvelle ère de détente :

III. La fin des tentions et l’effondrement de


l'URSS:
1. L’expansionnisme de l'URSS au détriment de
l’affaiblissement des Etats Unis :

2. Les Etats Unis , un retour plus puissant :

3. L’effondrement de l'URSS et l’installation de la de la


paix :

Conclusion :
INTRODUCTION :
 Après la seconde guerre mondiale (1935-1945) , le monde assiste à l’apparition de
deux grandes puissances : les Etats-Unis d’Amérique et l’union des républiques
socialiste soviétique . Chacun des deux Grands voulait imposer son model
économique , politique et sociale , ce qui a mené à une nouvelle ère de relations
pleine de tentions et de haine connue sous le nom de la guerre froide. Cette
expression désigne un conflit idéologique , opposant le bloc capitaliste ouest sous
le commandement des Etats-Unis au bloc communiste est sous le commandement
de l'URSS . Ce conflit caractérisé par l’absence de confrontation militaire directe
s’installe au niveau du monde entier à partir de 1947 et dure jusqu’à la dissolution
de l'URSS en 1991.
 Dans quelle mesure peut-on considérer qu'il existe une hostilité durable entre les
Etats-Unis et l'URSS ?
 Le monde entre 1947 et 1991 connait une bipolarité qui a participée à la création
des tensions. Cependant , il faut pour arrêter ce conflit que le monde assure une
coexistence pacifique , qui va être réaliser enfin lors de l’effondrement de l'URSS.
I. LA MISE EN PLACE D’UN MONDE BIPOLAIRE :

1. Deux doctrines opposées :


 Les relations se dégradent rapidement au sein de la Grande-Alliance. Au-delà d’une rivalité idéologique, le choc des
impérialismes oppose les deux superpuissances. Dotés d’une écrasante supériorité économique, financière et
technologique, les États-Unis veulent se réserver les marchés qui s’ouvrent en Europe. En face, l’URSS, ruinée par la
guerre n’a plus que la possibilité d’établir sa domination sur les territoires occupés par son armée ; elle y met en place
des régimes communistes, souvent par la force (Coup de Prague en 1948). Dès 1946, Churchill dénonce un rideau de fer
que l’URSS est en train d’ériger de Stettin sur la Baltique à Trieste sur l’Adriatique, d’où l’expression politique célèbre «
De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent ».
 En réaction, les Américains décident, à partir de 1947, de s’opposer à de nouvelles avancées des communistes :
c’est la doctrine Truman – doctrine du containment –, complétée par le plan Marshall, vaste programme de
relèvement économique de l’Europe. En refusant l’aide proposée par ce plan, et sa contrepartie, l’influence
américaine, l’URSS et ses satellites prennent acte d’une rupture irréversible. Ils répondent par la doctrine Jdanov
qui vise à favoriser partout l’expansion du communisme et à soutenir les différents partis communistes. Le
Kominform est créé dans cette intention. Jdanov oppose un monde « antidémocratique et impérialiste » (le monde
capitaliste) à un monde « démocratique et anti-impérialiste », le bloc communiste.
2. L’AFFRONTEMENT POLITIQUE DES DEUX GRANDS :

 En quatre années (1948-1952), les États-Unis fournissent dans le cadre du plan Marshall une aide considérable de
douze milliards de dollars à 16 pays européens alliés, auxquels s’ajoutent plus de deux milliards aux pays non
européens. Ces transferts permettent aux bénéficiaires de se procurer les équipements et le matériel dont ils ont besoin,
sans devoir s’endetter davantage. Vers 1950, la plupart des économies européennes bénéficiaires retrouvent des
conditions normales de fonctionnement ainsi que le niveau de production d’avant-guerre. L’objectif du plan est aussi
politique : en sortant les Européens de la misère, Washington y affaiblit la propagande communiste, tout en écoulant
sur le vieux continent des stocks de produits qui risquaient d’aggraver une crise de surproduction aux États-Unis.
 Après l’échec du blocus de Berlin (1948), l’URSS ne peut empêcher la création de la République fédérale
d’Allemagne réunissant les zones d’occupation des trois puissances occidentales (États-Unis, Royaume-Uni et France).
De leur côté, les pays ouest-européens créent l’OECE (Organisation européenne de coopération économique) en 1948
pour se répartir les crédits de l’aide Marshall. La politique d’« endiguement » menée par Washington amène les
Américains à soutenir le rapprochement entre les pays d’Europe de l’Ouest et à initier le traité de l’Atlantique Nord,
dont l’alliance militaire, l’OTAN, place dix pays d’Europe occidentale – plus la Turquie en 1952 – et le Canada sous la
protection du « parapluie nucléaire » américain. L’URSS répondra en 1955 par le pacte de Varsovie.
3. LE RESTE DU MONDE , UN MILIEU D’AFFRONTEMENT MILITAIRE :

 le reste du monde a aussi connu des affrontement militaire. La guerre de Corée (1950-1953) constitue le
premier grand affrontement militaire entre les deux blocs : l’attaque de la Corée du Nord pour « libérer
les Coréens du Sud » avec le soutien de l’URSS puis la participation de « volontaires » chinois sera
repoussée par l’engagement militaire américain dans le cadre d’une mission d’intervention de l’ONU
(décidée alors que Moscou pratiquait la politique de la chaise vide au Conseil de sécurité), aboutissant à
l’établissement d’une véritable zone démilitarisée au niveau du 38-ème parallèle entre les deux Corées.
Le tiers-monde devient également de plus en plus un champ d’affrontement indirect entre les deux
Grands.
II. DU DÉGEL À LA COEXISTENCE
PACIFIQUE :
1. VERS UNE SITUATION DE DÉTENTE :
 La mort de Staline en 1953 marque le début d’une période de « dégel » dans les relations Est-ouest.
Après avoir dénoncé les excès du stalinisme, le nouveau premier secrétaire du parti communiste
soviétique, Nikita Khrouchtchev, s’engage dans la voie de la « coexistence pacifique ». L’équilibre de la
terreur rend improbable le recours à l’arme nucléaire. La compétition se prolonge en dehors du champ
militaire. La course à la conquête spatiale en est la meilleure illustration : au succès de Spoutnik en 1957
répond le programme Apollo de la NASA (créée en 1958) qui envoie en 1969 un vol habité sur la Lune.
2. CRISES MENAÇANT LE PACIFISME ET LA STABILITÉ:

 La situation de détente n’a pas durée longtemps avec l’intervention soviétique en Hongrie en 1956, en
plus de cela , Deux crises majeures vont mettre à mal la coexistence pacifique.
 Afin d’arrêter la fuite des habitants de la République démocratique allemande (RDA) vers l’Ouest,
l’URSS autorise en août 1961, les autorités est-allemandes à construire un mur à travers la ville de Berlin
de manière à isoler la partie occidentale.
 En octobre 1962, la crise des missiles de Cuba n’a jamais autant rapproché le monde d’une menace de
guerre nucléaire et constitue un paroxysme dans la Guerre froide. Les rampes de lancement de missiles
installées par l’URSS sur le sol de son nouvel allié cubain plaçaient une partie du territoire américain
dans le rayon d’action des missiles soviétiques. Devant la fermeté du président Kennedy, Moscou cède et
accepte de retirer ses fusées. C’est paradoxalement cette crise qui va ouvrir une nouvelle ère de détente.
 Les deux super-grands s’engagent alors dans la voie de la négociation sur la limitation des armements
nucléaires. Ces discussions aboutissent en 1968 la signature du traité de non prolifération nucléaire qui
consiste à ce que seules les cinq puissances (la grande bretagne , les Etats Unis d'Amérique , l'URSS , la
Chine et la France ) , peuvent disposer de l’arme nucléaire , tandis que les états royaux n’ont pas le droit de
posséder cette arme , en plus de la signature des accords SALT (Strategic Arms Limitation Talks) en 1972.
 Les rencontres au sommet se multiplient, entre dirigeants américains et soviétiques mais aussi entre
gouvernements de pays européens de chacun des deux blocs. La normalisation des relations entre les deux
Allemagnes, à la suite du processus d’Ostpolitik mené par le chancelier Willy Brandt, est l’un des symboles
de cette détente qui débouche en 1975 sur la signature des accords d’Helsinki. Les 35 pays européens
signataires renoncent à recourir à la force pour régler les conflits et s’engagent à une non-ingérence des uns
dans les affaires intérieures des autres. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
sera chargée de veiller au respect du caractère démocratique des élections dans les pays membres et à assurer
la sécurité du continent par la diplomatie et la coopération militaire.
III. LA FIN DES TENTIONS ET
L’EFFONDREMENT DE L'URSS:
1. L’EXPANSIONNISME DE L'URSS AU DÉTRIMENT DE L’AFFAIBLISSEMENT DES ETATS
UNIS :
 La stratégie des deux blocs consiste à établir un équilibre qui tient à la fois compte de leurs faiblesses internes et des
difficultés de l’autre. Ainsi, l’expansionnisme de l’URSS durant les années 1970 profite-t-il de l’affaiblissement des
États-Unis durant la même décennie. Le retrait du bourbier vietnamien (accords de Paris, 1973) a considérablement
terni le prestige des États-Unis. En 1974, le président Nixon est contraint à la démission à la suite du scandale du
Watergate. Mais surtout, les États-Unis et avec eux, tout le monde occidental basculent dans la crise après la
suspension de la convertibilité du dollar en or (1971) et du premier choc pétrolier (1973).
 De son côté, l’URSS consolide ses positions en Afrique en y soutenant militairement un certain nombre de régimes
(Angola, Mozambique, Éthiopie...) ou en y signant divers accords de coopération. En Amérique centrale, les Russes
soutiennent les guérillas au Salvador, au Guatemala et au Nicaragua (où les sandinistes prennent le pouvoir). Au
Vietnam, les communistes après s’être rendus maîtres de l’ensemble du pays prennent le contrôle du Cambodge voisin.
L’intervention de l’Armée rouge en Afghanistan, en 1979, concrétise ces nouvelles ambitions de Moscou.
2. LES ETATS UNIS , UN RETOUR PLUS PUISSANT :

 La décennie suivante marque en revanche le retour des États-Unis sur la scène internationale,
conformément au slogan du président Reagan, America is back (« L’Amérique est de retour »). De 1980 à
1986, les dépenses militaires sont en forte augmentation, notamment dans le cadre du programme IDS,
Initiative de défense stratégique (ou « guerre des étoiles ») avec un bouclier spatial qui devait assurer une
protection du territoire américain contre les missiles soviétiques. Les États-Unis interviennent sur l’île de la
Grenade en 1983 pour y renverser un pouvoir marxiste et soutiennent une guérilla contre les sandinistes au
Nicaragua. Depuis le voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, Washington se rapproche de plus en plus
de la Chine communiste, le frère ennemi de l’URSS, dans le cadre d’une diplomatie triangulaire.
 En URSS, l’échec des réformes menées par Léonid Brejnev pousse le pays dans une dangereuse fuite en avant. Le système se
sclérose sous le poids de la bureaucratie. Le bloc de l’Est souffre de l’absence d’unité au sein du CAEM. Celui-ci n’a pas joué
un rôle d’intégrateur autour d’un modèle qui garantisse la croissance à tous ses membres. L’arrivée au pouvoir en mars 1985
de Mikhaïl Gorbatchev va profondément modifier la donne internationale. Pour sortir le pays de son immobilisme et tenter de
sauver le système soviétique, il lance la Perestroïka (restructuration) pour redynamiser l’économie. La glasnost (transparence)
met fin à la censure de manière à dépasser les conservatismes qui bloquent le pays et à identifier les problèmes structurels. .
Confrontée à ces graves difficultés internes, l’URSS négocie un traité de désarmement avec les États-Unis (1987), renonce à
ses aides militaires extérieures et se retire d’Afghanistan (1989). En 1987, M. Gorbatchev annonce que les pays « frères » sont
désormais libres de leur destin. Ceux-ci en profitent alors pour se libérer du joug communiste et soviétique.

 Le bloc de l’Est s’effondre avec la chute du mur de Berlin (9 novembre 1989). L’événement marque la disparition du monde
bipolaire. L’année suivante, la réunification allemande (3 octobre 1990) concrétise la fin du « rideau de fer ». Les pays Baltes
(Estonie, Lettonie, Lituanie) proclament leur indépendance. Le pacte de Varsovie et le CAEM sont dissous. Après une
tentative de putsch par des conservateurs communistes en août 1991, Gorbatchev doit reconnaître son échec et sa démission en
décembre 1991 marque la fin de l’URSS.
CONCLUSION :
 Après l’effondrement de l'URSS , les Etats-Unis se retrouve dans la même
position que celle de 1945 . Les Etats-Unis demeurent dès lors la seule
grande puissance , ce qui va marquer la fin du monde bipolaire et
l’apparition d’un autre unipolaire sous l’hégémonie américaine .

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