Chapitre 4 : la guerre froide

I- Un monde bipolaire
a) Un monde divisé en deux
Après 1947, la rupture idéologique entre les deux supers puissances est consommée, actée. Le
monde entre alors dans la guerre froide, un affrontement idéologique entre capitalistes et
communistes pour le contrôle du monde indirect et qui entraine la bipolarisation du monde. Il
s’agit-là, d’un affrontement idéologique :
- Les américains défendent l’économie de marché, le libre-échange, et la démocratie libérale
- L’URSS défend au contraire, le communisme c’est-à-dire la prévalence de l’Etat sur
l’individu et l’absence de propriété privée. C’est un système politique qui interdit de fait le
pluripartisme
Ces deux puissances vont tenter d’attirer les autres pays dans leur sphère d’influence afin de
propager leur idéologie.
Les américains vont passer par le plan Marshall pour convaincre les pays d’Europe à rejeter le
communisme. Il s’agit d’une aide financière à la reconstruction.
A l’Est, la présence de l’armée rouge suffit à convaincre la plupart des pays de devenir
communiste. En 1947 quelques mois après le plan Marshall, l’URSS met en place la Doctrine
Jdanov qui inclue une aide financière à la reconstruction pour les pays communistes. En 1949,
l’URSS met en place le Comecon afin de soutenir l’économie des pays d’Europe de l’Est.
En 1949 un véritable coup de tonnerre s’abat sur le monde lorsque Mao réussit sa révolution
communiste en Chine. A ce moment-là, l’Asie bascule casi intégralement dans le communisme
déplaçant le conflit idéologique sur le contient asiatique. La présence chinoise aura des
répercussions sur la stabilité de la zone.
b) Des blocs d’alliances
L’URSS et les Etats Unis vont se lancer dans une course aux alliances afin de renforcer leurs blocs
respectifs. Ces alliances sont à la fois diplomatiques et militaires. Ainsi, les Etat Unis signent, le 4
Avril 1949, le traité de l’Atlantique Nord regroupant avec eux, le Canada et 10 pays européens. Il
s’agit d’une organisation militaire sous commandement américain : l’OTAN. Les Etats Unis signent
aussi des pactes régionaux, comme ceux de Rio et de Bagdad.
En Asie, ils mettent en place des alliances bilatérales avec le Japon, avec Taiwan et le sud du
Vietnam afin de contenir l’expansion communiste.
L’URSS cherche elle aussi, à nouer des alliances. Ce sera chose faite avec le traité d’assistance
mutuelle signé en 1950 avec la Chine. Mais aussi, avec le pacte de Varsovie signé le 14 Mai 1955.
c) La course à l’armement
A partir de 1948, les deux camps mettent en place une propagande visant à faire d’eux les grands
architectes de la paix. Néanmoins, on assite dans le même temps, à une véritable course à
l’armement dont le but est à la fois de faire peur à son ennemi mais aussi, de montrer sa
supériorité. En 1949, l’URSS se dote de la bombe nucléaire faisant passer le monde dans une autre
dimension :
 - L’affrontement direct n’est plus envisageable (destruction mutuelle)
- La peur de l’hiver nucléaire (destruction de l’humanité)
En 1953, Joseph Staline meurt. Il est remplacé par le 1er secrétaire du parti : Nikita Khrouchtchev.
A ce moment-là, la guerre froide va quelque peu, se réchauffer. En effet, Khrouchtchev adopte, en
1956, l’idée d’une coexistence pacifique entre les blocs.
C’est à ce moment, que nait la course à l’espace. Mais aussi, des affrontements sportifs dont la
rivalité incarne cette guerre froide. (Les JO)
Les Jeux Olympiques sont les seuls affrontements possibles entre les deux grandes puissances. Les
américains dominants plutôt l’été quand les russes s’imposent en hiver. Néanmoins, en 1980, les
américains réussissent à battre l’URSS au hockey sur glace démontrant ainsi, leur supériorité. Il
s’agit pour les russes d’une humiliation internationale.
La course à l’espace sera très disputée. Les russes et les américains alternant les prouesses :
- L’URSS dégaine en 1er en envoyant un chien dans l’espace
- Les américains répliquent en envoyant un chimpanzé dans l’espace
- Les russes parviennent à réaliser un exploit en mettant un homme en orbite : Youri
Gagarine.
- En 1969, après que le président Kennedy est lancé un programme spatial visant la lune, les
américains : Neil Armstrong, Buzz Aldrin posent le pied sur la lune. Collins restera lui, en
orbite.
Conclusion :
En 1969, les américains remportent ainsi, une victoire décisive contre les soviétiques

II- Des crises majeures

a) Les crises de Berlin (1948-1961)
En 1948, les soviétiques décident d’enfermer totalement Berlin Ouest, se trouvant en Allemagne
de l’Est.
Il s’agit pour Staline de s’emparer de Berlin Ouest en chassant les américains. Pour se faire, il met
en place un blocus total qui interdit tout ravitaillement. Dès lors, il n’a plus qu’à attendre que
Berlin Ouest lui soit donné.
Cette réédition est inconcevable pour les américains qui, vont organiser une riposte dès le
lendemain du 24 Juin 1949, point de naissance du blocus.
Face à ces ravitaillements qu’il ne peut empêcher, Staline est contraint de reconnaitre sa défaite
et de rétablir les communications terrestres. Néanmoins, les conséquences de cette crise seront
durables puisqu’elle entraine la création de deux nouveaux états :
- La RFA (=République Fédérale Allemande) en Mai 1949  Ouest
- La RDA (=République Démocratique d’Allemagne) en Octobre 1949  Est
Après ces évènements, les allemands de l’Est vont massivement quitter leur territoire pour
rejoindre l’Ouest ou la vie, est plus agréable. Entre 1949 & 1961, c’est près de 2 millions 739 milles
personnes qui fuient la RDA : c’est une véritable hémorragie.
Cela conduit le dirigeant Est allemand, Walter Ulbricht, appuyé par Moscou, à prendre la décision
de construire un mur de séparation entre l’Est et l’Ouest. Ainsi, naît le mur de Berlin dans la nuit
du 12 au 13 Aout 1961.
Le 26 Juin 1963, le président Kennedy délivre à berlin, un discours d’espoir historique dans lequel,
il prononcera cette célèbre phrase : « Ich bin ein Berliner ».
https://www.youtube.com/watch?v=yYSp7sm4_X0
Cette réponse, sous les acclamations d’un publique considérable, permet au monde capitaliste de
sauver la face. Néanmoins, le rideau de fer est définitivement achevé !
b) La guerre de Corée (1950-1953)
En 1945, lors de la conférence de Potsdam l’URSS et les Etats-Unis fixent la frontière des deux
Corées sur le 38ème parallèle. En 1948, deux états sont créés :
- La République de Corée (Sud)
- La République Populaire Démocratique de Corée (Nord)
En 1950, le Nord envahie le Sud lançant ainsi, la guerre de Corée. Le Nord sera soutenu
matériellement, par la Chine. Quand le Sud, reçoit l’aide des américains et de l’ONU.
Après diverses avancées, du Nord comme du Sud il est décidé, en 1953 de mettre en place un
cessé le feu. La frontière entre les deux Corées est fixée autour du 38ème parallèle. Le conflit
s’achève ainsi, par un statu quo.
Ce conflit aura fait 3 millions de morts (coréens, militaires et civils) et a bien faillit entrainer une
frappe nucléaire américaine sur la Chine. Ce cessé le feu, autour de la zone démilitarisée (DMZ),
est toujours en vigueur aujourd’hui.
c) La crise de cuba
En 1962, la tension entre Cuba et les USA est à son comble. Cela est dû, en grande partie, à la
tentative d’invasion de Cuba par des anti-castristes sur la baie des cochons. Dès lors, Castro
soutenu par Khrouchtchev, se lance dans l’installation de rampes de missiles dont certains sont
intercontinentaux. Il mena ainsi directement des villes américaines tels que : Washington Norfolk
ou encore Dallas. Le 22 Octobre 1962, le président Kennedy s’adresse à la nation afin d’alerter les
gaméricains sur la menace cubaine et sur la nécessité d’y répondre. Ce discours préfigure la
potentialité d’une guerre, qui ne serait être que nucléaire. Afin d’empêcher l’URSS de donner à
Cuba des ogives nucléaires, les américains mettent en place, au large de Cuba un embargo. Le 25
Octobre, les navires soviétiques et américains se font faces. Au terme d’une tension extrême qui
teint le monde en haleine, le bras fer fini par tourner du côté des américains : les soviétiques font
demi-tour permettant à Kennedy de désarmer les codes nucléaires. La victoire est réelle mais son
prix l’est encore plus.
Kennedy et Khrouchtchev comprennent, ce jour-là, qu’ils ont bien faillit détruire le monde et que
de tels évènements ne doivent plus jamais se reproduire. Dans cette optique, la diplomatie
redevient la priorité. Pour se faire, une ligne directe est mise en place entre la Maison Blanche et
le Kremlin.
Conclusion : la guerre froide rentre alors dans une nouvelle phase moins dangereuse pour le
monde, celle d’un affrontement qui passera désormais par la propagande, le sport… : c’est la
Détente.
d) Vers le retour de la guerre froide
Pendant une vingtaine d’années, la Détente remplie son office même lors de conflits importants
comme la guerre du Vietnam.
Le 22 Novembre 1963, Kennedy est assassiné au Texas. C’est un coup de tonnerre dans le monde
qui se termine d’ailleurs, sans réelle solution. Officiellement, il fut assassiné par un dénommé Lee
Harvey Oswald. Le nouveau président, Lyndon B. Johnson et va notamment relancer la guerre du
Vietnam.
Plusieurs présidents se succèderont dont, en 1977, le président Jimmy Carter. Pendant son
mandat, le président Carter va continuer d’avancer sur le chemin de la Détente au grand dam de
ses concitoyens qui y voient, un aveu de faiblesse.
En 1980, il ne sera d’ailleurs pas réélu. A sa place, arrive un homme nouveau, apolitique ancienne
star de films de westerns, de série Z et présentateur vedette d’une émission de télé passant le
samedi soir, Ronald Reagan. Il est élu dans le parti républicain puis, à la Maison Blanche en 1980.
Reagan est un conservateur dont la politique va reposer sur le retour de la grandeur de l’Amérique
et, d’un affrontement dur avec ce qu’il appelle « l’Empire du Mal » : l’URSS. A ce moment-là, la
guerre froide est de retour. Reagan sera réélu en 1984 ce qui montre bien que c’est un président
apprécié. En 1985, un changement de direction s’opère en URSS avec l’arrivée au pouvoir d’un
progressiste prénommé : Mikhail Gorbatchev. A ce moment-là, les relations entre les Etats Unis et
l’URSS commencent à se réchauffer notamment par la signature d’accord sur la question du
nucléaire.
L’URSS vit là, ces dernières années.