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INTERNATIONALES
INTRODUCTION GÉNÉRALE :
Examen sans TD : oral de 10 min (10 min de préparation pour l’exposé + questions).
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Sa charte n’est pas l’équivalent d’une Constitution (même si elle se nomme « charte constitutive » car elle défini les pouvoirs
et ≠ instances).
+ Elle a le statut d’organisation internationale : des buts et des compétences lui sont attribués par les États mais elle
n’a pas de territoire qui lui est propre.
La société internationale est un sujet dérivé du droit international car la personnalité dont elle dispose dépend des
compétences qui lui ont été attribués par les États.
Il y a une accélération des adhésions à partir des 60’s expliquée par le processus de décolonisation.
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La Charte constitutive n’a pas vocation à remplacer les États mais à renforcer la coopération entre eux.
« L’anarchie est le trait fondamental de la vie internationale et le point de départ de tout réflexion sur celle-ci »
(Hedley Bull, « Society and Anarchy in International Relations », 1966).
L’anarchie est un concept central, partagé par les 2 approches des relations internationales : l’approche réaliste &
l’approche idéaliste.
Chez les partisans de l’approche réaliste, l’anarchie est un état de conflit perpétuel entre des états animés par des
intérêts concurrents.
Les États tendent à définir leur politique extérieure en fonction de l’intérêt national (= se résume en des termes de
puissance et de sécurité).
Chez les idéalistes, l’anarchie n’est pas une situation définitive & sa régulation est souhaitable et possible.
= Promotion du droit international pour pacifier les rapports
L’intérêt national ne se résume pas à des questions de sécurité et de puissance mais dépend de la nature du régime
Ce n’est pas l’État qui décide de sa politique extérieure mais les individus qui le compose. Un régime
démocratique sera présumé + pacifiste qu’un régime dans lequel la majorité n’aura pas pu s’exprimer.
La place du droit international est déniée par les réalistes alors que le droit est promu par les idéalistes.
La communauté est structurée autour d’objectifs communs comme la protection de la paix, de l’environnement & la
préservation des droits de l’homme.
« Problèmes sans passeports » = problèmes qui dépassent le cadre des États et appellent à des réponses globales.
→ réchauffement climatique, pandémies, creusement des inégalités sociales à l’échelle de la planète, la question de
l’hyper terrorisme & des flux migratoires accentués par la survenance de conflits armés + le réchauffement climatique
Préférence pour l’unilatéralisme pas affichée clairement mais primat donné à l’intérêt national donc rejet des règles du
multilatéralisme sous l’administration Trump (« America First »).
Administration Trump
= Stratégies unilatérales qui remettent en cause les institutions et les règles multilatérale.
Persistance des conflits dans le monde « Paix impossible, guerre improbable » dans le contexte de la guerre froide où
les 2 grandes puissances détenaient l’arme atomique.
Plusieurs causes au conflits armés infraétatitques, qui sont les plus nombreux aujourd’hui :
- Liés à des revendications d’autonomie d’une région (ex : en Éthiopie avec la revendication de la région du Tigré)
Haut-Karabakh en Azerbaïdjan.
- Conflits qui peuvent être liés à des menaces terroristes et qui prolifèrent dans des États « défaillants » comme le
Mali (où la France est intervenue en 2013 pour aider contre ces mouvements terroristes). Irak : montée en
puissance de Daesh dans des régions non-contrôlées.
- Instabilité politique/ contestations de régime : printemps arabe en 2011 qui a conduit à une guerre civile en Syrie et
en Libye.
Coup d’état militaire en Birmanie.
Conflits souvent internationalisés avec l’intervention de puissances étrangères (en appui de leurs alliés ou en défense
de leurs intérêts)
Conflits inter-étatiques dans lesquels pays s’affrontent directement : Ukraine/Russie, Israël/Palestine, USA/Iran qui se
manifeste en Irak.
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Met en évidence l’évolution de la conflictualité => guerre hybride avec utilisation de moyens autres que militaires
(campagnes de désinformation, cyberattaques).
La Russie annexe la Crimée (péninsule du pays), l’UE et les USA ne reconnaissaient pas l’annexion.
Art. 5 de la Charte de l’OTAN prévoit la légitime défense collective càd que cette clause peut être actionnée si
l’Ukraine entrait dans l’OTAN et qu’elle faisait l’objet d’une agression de la part de la Russie.
Ces acteurs sont aussi bien des acteurs publics (États, organisations internationales) mais aussi acteurs privés (ONG,
firmes multinationales, groupes subversifs comme les réseaux terroristes/criminels).
Périodes d’essor des RI : 2nde moitié XIXème et 1ère moitié du XXème siècle.
- Entre États
- Entre État et organisations internationales
- Entre organisations internationales
⇨ International quand les États décident de délimiter les frontières, nouer des relations diplomatiques, économiques…
⇨ Interne quand les État régissent la situation des personnes privées étrangères sur le territoire.
Traité de Westphalie en 1648 qui pose les jalons du système international moderne en reconnaissant les États comme
entités souveraines.
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-> Les États concluent de nombreux traités bilatéraux de libre échange (traité de commerce entre la
France et l’Angleterre par ex).
La fin du XIXème correspond à l’intensification des rapports entre États qui se matérialise par
l’émergence de formes institutionnalisées de coopération.
Relation entre État membre et son organisation internationale (ex : relation de la France avec l’UE).
ou
Relations entre un État tiers et une organisation internationale (ex : relation des USA avec l’UE).
⚠ Un État peut conclure un traité avec une organisation internationale (ex : TAFTA qui était
conclu entre l’UE et les USA).
Relations entre un État membre et son organisation : relations entre UE et ses États membres avec des
directives et des règlements qui doivent être retranscrits dans le droit national.
3° Les relations entre organisations internationales :
Accord conclu par les Nations Unies pour organiser les rapports entre FMI, UNESCO et la Banque
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Relations mixtes mettent en présence un État et une personne privée étrangère, physique ou morale.
Ex : Droit international des étrangers et droit international des investissements : droit international qui régit les
rapports entre État et personnes étrangères présentes sur son territoire.
L’État qui exerce sa juridiction territoriale doit respecter les obligations internationales :
• De nature coutumière : « standard minimum de traitement des étrangers » = traiter de manière non-discriminatoire
• Obligations conventionnelles : celles qui naissent de la Convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés qui
impose un principe de non-refoulement des demandeurs d’asiles (tant que demande pas examinée).
⚠ Un État partie à la CEDH doit faire respecter les conventions pour toute personne sur son territoire qu’elle
soit ressortissante ou non du territoire.
doit international des investissement : investisseur étranger qui réalise investissement sur un territoire
conventions forcent l’état d’accueil à respecter un traitement équitable envers l’investisseur étranger
Relations privées qui ne mettent en rapport que des personnes privées (souvent des personnes morales dans le domaine
économique).
Essor considérable des relations privées durant la seconde mondialisation pendant la 2nde moitié du XXème où les
personnes privées ont été autorisées à exercer leurs activités à l’international.
Risque d’abaissement de la législation pour attirer les firmes internationales : « dumping règlementaire »
CONCLUSION :
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Chute de l’Empire Byzantin en 1453 : prise de Constantinople par les troupes ottomanes qui conduit à la fermeture des
routes commerciales entre l’Orient et l’Occident ce qui incite l’Occident à chercher d’autres routes.
Découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 : mouvement des grandes découvertes qui conduit à un
décloisonnement du monde.
Les puissances européennes explorent et exploitent les territoires découverts + cartographient le monde.
Partage du monde entre les puissances européennes : illustre ascension des puissances euro dans les relations
internationales.
➢ Traités qui illustrent cette puissance : royaume d’Espagne et royaume du Portugal « Traité de Tordesillas » de
1495 dans lequel ils se partagent le monde en 2.
➢ Le traité tombe en désuétude quand les autres puissances assemblent des flottes navales et se lancent à la conquête
d’autres continents, affirment leur puissance maritime
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USA sortent vainqueurs de WW1 et en profitent pour étendre leur influence à l’international. ➢
Au plan éco, ils possèdent les 2/3 des réserves mondiales d’or et 1/3 de tous les biens fabriqués. Le
➢ Politique : au plan international, les institutions nouvellement crées (ONU, FMI, Banque mondiale) accordent aux
USA des privilèges statutaires.
50’s sont celles de « l’américain way of life » => exportation du modèle américain à l’échelle de la planète.
L’hégémonie américaine est peu à peu remise en cause par plusieurs facteurs :
• Plusieurs menaces comme l’hyper terrorisme (9/11) ou remise en cause de leur propre intervention extérieure
(Afghanistan : coût considérable ou échec).
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Chine et Russie considérés comme des pays émergents et qui appartiennent aux BRICS, groupe informel institué en
opposition au G20.
La Russie et la Chine se présentent comme réformatrices d’un ordre actuel qui ne leur accorderait pas la place qu’elles
méritent.
Chine
Pékin veut développer sa politique de bon voisinage au travers de son influence économique.
Les nouvelles routes de la soie sont présentées comme un projet pour la Chine mais aussi pour étendre son influence
sur les pays asiatique voisins.
Il vise à renforcer la connexion de la Chine à l’Europe par la création de voies terrestres qui traversent la Russie,
l’Asie centrale et le Pakistan.
+ voies maritimes
Influence de la Chine très présente sur le contient africain où elle investit + prête pour mettre en place une
« diplomatie de la dette ».
Chine a également considérablement augmenté son budget militaire pour renforcer sa puissance militaire.
Russie
C’est la Syrie, l’Afrique, Nord et Est de l’Europe qui sont le théâtre de la réaffirmation de la puissance russe qui passe
par le contrôle de son étranger proche.
Volonté de contrer l’influence occidentale notamment sur les anciennes républiques de l’URSS.
⇒ Ces puissances ne se prévalent pas de la démocratie et s’opposent aux USA qui défend ces principes.
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INTRODUCTION
Elle permet de penser la coexistence d’État animés par des intérêts particuliers.
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Dans ses travaux d’inspiration réaliste le politise Robert Gilpin identifie 3 configurations d’équilibre entre puissances :
- Configuration unipolaire ou hégémonique qui se caractérise par la prédominance d’une seule puissance (ex : USA
au sortir de la guerre froide).
- Configuration bipolaire caractérisée par la prédominance de deux puissances (ex : USA vs Russie pendant la
guerre froide).
- Configuration multipolaire caractérisé par le contrôle mutuel de 3 puissances ou plus (ex : concert européen au
XIXème siècle).
2° Définition de la puissance
Dans son ouvrage « Guerre et paix entre les nations », Raymond Aron défini la puissance comme « La capacité d’une
unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités ».
Cette capacité peut être déclinée de 3 façons :
- Capacité de faire : possibilité d’agir par soi-même (ex : USA capables d’intervenir unilatéralement en 2003 en Irak
sans autorisation du Conseil de sécurité).
- Capacité de faire faire : possibilité d’obtenir d’autrui qu’il adopte un comportement spécifique ou assume une
contrainte (ex : capacité à adopter des sanctions économiques contre un pays qui ne respecte pas ses engagements).
- Capacité de refuser de faire (ex : refus des États d’appliquer des décisions de juridictions internationales = arrêt de
la CIJ rendu en 1986 qui opposait les USA au Nicaragua. USA ont vu leur responsabilité internationale engagée
pour ne pas avoir respecté leurs engagements -> refus de respect de la décision) (ex : Russie se réserve le droit de
ne pas respecter les décisions de la CEDH si elles contreviennent à sa Constitution).
➢ Est-ce que la Russie peut invoquer sa Constitution pour ne pas respecter une décision internationale ? Non car
primauté du droit international sur le droit national y comprit constitutionnel, principe affirmé par la Cour
permanente de justice internationale (ancêtre CIJ) dans l’affaire de compétence des tribunaux de Dantzig en 1927.
« Un État ne saurait invoquer sa constit pour se soustraire aux obligations que lui imposent le droit international ou
les traités en vigueur ».
La puissance d’un État est déterminée par ses ressources démographiques, économiques, militaires, institutionnelles et
culturelles
↪︎ Ces ressources sont prises en comptes pour mesurer le différentiel de la puissance entre ≠ pays.
- Permanentes : inclut la géographie du pays [accès maritime/fluvial, enclavement], les ressources naturelles.
- Évolutive : capacité industrielle, militaire, démographique.
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Hard Power : moyens de contrainte militaire et économique dont disposent les États = puissance coercitive. Soft
La puissance est un phénomène multidimensionnel, relationnel et contextuel càd qu’elle s’apprécie par rapport aux
autres acteurs internationaux.
Rapports de puissance comme mode de régulation des RI = précaire car ces rapports évoluent au cours de l’Histoire.
À la ≠ de la puissance, le droit est un mode de régulation volontaire et non spontané car il repose sur la volonté des
acteurs internationaux à être soumis à des règles communes.
La doctrine propose plusieurs manières de le définir : selon les sujets qu’il régit/ selon les relations/selon son origine.
Le caractère international renvoi à son origine et le caractère public renvoi à l’objet du droit international.
Jeremy Bentham publie en 1789 un ouvrage utilisant le qualificatif « international » pour différencier le droit national
(produit par 1 État) et le droit international (produit par DES États).
Le droit international procède d’un accord des États qui implique qu’ils ne puissent être liés que par conventions
auxquelles ils ont consentit.
Cour permanente de justice internationale (CPJI) : 1927, affaire du Lotus -> consacre le fondement volontariste du
droit international = « Le droit international régit les rapports entre des États indépendants. Les règles de droit liant
les États procèdent donc de la volonté de ceux-ci, volonté manifestée dans des conventions ou dans des usages
acceptés généralement comme consacrant des principes de droit et établis en vue de régler la coexistence de ces
communautés indépendantes ou en vue de la poursuite de buts communs. Les limitations de l'indépendance des États
ne se présument donc pas. »
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Article 38§1 du Statut de la Cour internationale de justice : précise les sources du droit international public
« 1. La Cour, dont la mission est de régler conformément au droit international les différends qui lui sont soumis,
applique :
a. les conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant des règles expressément reconnues par
les États en litige;
b. la coutume internationale comme preuve d'une pratique générale acceptée comme étant le droit;
c. les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées;
d. sous réserve de la disposition de l'Article 59, les décisions judiciaires et la doctrine des publicistes les plus
qualifiés des différentes nations, comme moyen auxiliaire de détermination des règles de droit. »
Mais l’article 38§1 est daté et ne correspond plus tout à fait aux moyens de formation du droit international.
La doctrine et la jurisprudence internationale ont un statut ≠ car sont des moyens auxiliaires de détermination des
règles de droit.
Ne sont pas évoqués les actes unilatéraux des États ou des organisations internationales.
Approche volontariste du droit international VS approche jusnaturaliste (le fondement du droit est la morale) VS
approche sociologique (fondement du droit international réside dans les nécessités sociales).
Le fondement volontariste du droit international explique qu’il faille recueillir le consentement des États + que les
règles soient généralement respectées par les États (ils sont à la fois auteurs et destinataires de ces règles).
⇨ Jean Combacau : le fondement volontariste est à la fois la force et la faiblesse du droit international.
La dimension « publique » est apparue lorsque la notion de droit international privé est apparue en France. Le
mot est introduit par les auteurs du 1er traité de droit international privé au XIXème siècle. Le droit international
privé : règle les relations entre les personnes privées présentant des élément d’extranéité.
Le droit international public peut aussi régir relations entre personnes privées présentant des éléments d’extranéité
mais pas uniquement.
- Le droit international public est une source du droit international privé, CPJI dans l’affaire des emprunts serbe juge
que : « Les règles de droit international privé font partie du droit interne exception faite de l’hypothèse où elles
seraient établies par des conventions internationales ou des coutumes et auraient alors le caractère d’un vrai droit
international régissant les relations entre États. »
Le droit international public régule des rapports interétatiques = ne constitue plus son objet principal (objet initial de
régulation des rapports interétatiques) frontières, statut des espaces internationaux…, transparait dans l’affaire du
Lotus.
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Historiquement, le droit international = droit pour la coexistence : coordonner l’existence des États et préserver leur
souveraineté nationale.
Les États doivent respecter le territoire des uns et des autres (non-ingérence).
Depuis l’existence des Nations Unies : interdiction du recours à l’emploi ou à la menace des forces
armés corollaire de l’interdiction du recours à la force armée dans les RI.
Résolution 2625 de l’AG des Nations Unies : pose les principes fondamentaux qui structurent les rapports entre États
(XXV) en date du 24 octobre 1970 intitulée « Déclaration relative aux principes du droit international touchant
les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations unies ».
7 principes :
- Interdiction du recours à la menace ou de l’emploi de la force,
- Règlement pacifique des conflits
- Non ingérence
- Devoir de coopération entre États
- Légalité de droit des peuples
- Droit à disposer d’eux mêmes et égalité souveraine
- États remplissent de bonne foi les obligation de la charte de Nations Unies
➢ Valeur coutumière, s’impose à l’ensemble des États et structure les rapports interétatiques. Certains
auteur mettent en évidence le passage d’un droit relationnel à institutionnel (René-Jean Dupuy). ➢
Non : il peut aussi régir les relations transétatiques (de nature mixte, comme le droit international des étrangers, ou de
nature privée).
Le droit international des droits de l’Homme a vocation à protéger les personnes privées face aux États.
Le droit international pénal : des conventions visent à harmoniser le droit pénal des États en prévoyant des infractions
communes = convention sur la répression du génocide par exemple.
Le droit n’a pas uniquement pour objet de régir les relations interétatiques mais peut aussi régir la condition juridique
des personnes privés placées sous la juridiction territoriales des États.
➢ Est-il encore pertinent de définir le droit international comme un droit qui régit les relations entre États ?
Non : on privilégie la définition selon l’origine des normes (et non selon son objet).
« Ensemble des normes qui ont pour origine les accords entre États ou qui émanent d’entités auxquel[le]s les États
ont accordé ou reconnu le pouvoir de créer des normes internationales ». « Droit international public » (J.
Salmon, Dictionnaire de droit international, op. cit.).
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a) En tant que système juridique : quelle distinction avec le système juridique interne
Définition d’un système juridique : l’ensemble des règles de droit et des institutions qui gouvernent des sujets
déterminants.
Structure centralisée et horizontale (système juridique interne) VS structure décentralisée et horizontale (système
juridique international).
L’édiction des règles par le haut (par l’ État) est illustrée par la pyramide des normes de Kelsen. Le mode
privée de production du droit (conventions) est soumis aux modes publics de production du droit. L’État
dispose aussi du monopole de la violence légitime pour sanctionner la non exécution de ces règles.
Il n’existe pas de super État dans l’ordre juridique international pour édicter et faire respecter ces règles : ces tâches
reviennent à l’ensemble des États, égaux entre eux au plan juridique.
Il n’y a pas de législateur, juge ou gendarme extérieur aux États pour les sanctionner en cas de non respect des normes
internationales.
Les règles internationales sont élaborées et appliquées par les États selon un mode « décentralisé ».
Les États sont auteurs et garants du respect du droit international dans la mesure où ils sont destinataires de ces
normes.
Cela explique que le droit international public ai pu être remis en cause dans son existence même. John Austin
(philosophe du droit) considérait que le droit international relevait d’avantage de la morale que du droit.
Un professeur de droit public qui critiquait l’« extrême débilité du droit international ».
Si on se réfère à la définition d’un ordre juridique donnée par Herbert Hart : le droit international répond à la définition
d’un ordre juridique international.
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- normes primaires : celles qui prescrivent ou interdisent des conduites (obligation de respecter l’intégrité territoriale
des autres États).
- normes secondaires : règles qui définissent les modalités selon lesquelles les normes primaires sont établie,
modifiées, sanctionnées ou abrogées (ex : pour les règles relatives à l’édiction des normes internationales, s’agissant
de traités internationaux, il y a la Convention de Vienne sur le droit des traités).
Règle consacrée à l’Art. 26 de la convention de Vienne : « Pacta sunt servanda » → tout traité en vigueur lie les
parties et doit être exécuté par elles de bonne foi.
Projet d’article de la commission du droit international sur la responsabilité internationale de l’État pour fait
internationalement illicite = régime de responsabilité internationale de l’État au cas où il ne respecterait pas ses
engagements internationaux.
Constitution d’un fait internationalement illicite fait naître une obligation pour l’État de réparer (dommages-intérêts à
la victime).
Peuvent a priori avoir un objet illimité SI elles ne contreviennent pas aux normes impératives (définies par l’Art. 53 de
la Convention de Vienne sur le droit des traités) « Normes acceptée et reconnue par la communauté internationale des
États dans son ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise ».
Dans ces normes figurent l’interdiction du recours à la force armée (ex : les États membres des NU ne peuvent
pas conclure de traité bilatéral dans lequel il reviendrait sur ce principe).
« Tout traité qui entre en conflit avec une nobles impérative est frappé de nullité » (convention de Vienne, Art.53).
Le droit international prévoit bien des règles primaires & secondaires qui justifient qu’il soit considéré comme
un ordre juridique à part entière.
Au stade de la production du droit, il est possible de constater des « équivalences normatives » : pas de structuration
hiérarchique des modes de production du droit mais une « équivalence des sources du droit international » càd que les
sources écrite et les sources non-écrites ont la même valeur juridique (un traité n’est pas supérieur à la coutume).
Absence de hiérarchie entre les sources du droit (un traité peut a postériori modifier une coutume par exemple et
inversement).
• Équivalence qui se manifeste entre les normes primaires et les normes secondaires : il n’y a pas de ≠ entre le traité
des traités (la Convention de Vienne) et les traités eux-mêmes.
• Équivalence entre les normes primaires : convention des Nations Unies sur le droit de la mer de Montego Bay, à la
même valeur juridique qu’un traité commercial bilatéral.
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Absence de hiérarchisation des sources et des normes même si les normes impératives doivent être respectées dans les
traités.
Pas de juge ou de gendarme international qui permettrait d’avoir une application centralisée des engagements,
les États garantissent eux-même l’application du DIP.
➢ Lorsqu’il y a un différent sur l’application et l’interprétation des normes internationales, vers qui se tourner ?
Le recours à un juge international est possible mais n’est pas automatique : l’ensemble des États parties au litige
doivent accepter de se soumettre à la compétence du juge (= les États parties au litige doivent accepter la compétence
du juge international).
C’est aux États d’apprécier la licéité internationale d’un comportement en premier lieu.
La détermination de la légalité internationale est subjective, en revanche, elle est objective si il y a recours à un juge
international.
La détermination subjective emporte une conséquence : l’État apprécie ce comportement + en tire les conséquences.
➢ Comment un État peut-il contraindre un autre État à appliquer les sanctions {sanctions économiques,
diplomatiques, culturelles} ?
Le droit international est souvent mobilisé dans les discours des décideurs politiques.
Distinguer :
- Une question juridique : est-ce légal ?
- D’une question morale : est-ce légitime ?
- D’une question politique : est-ce opportun ?
Intervention des USA en Irak en 2003 était illégale car en dehors du cadre des Nations Unies + ne relevait pas de la
légitime défense.
Les USA tentent de défendre leur intervention en cherchant des arguments juridiques.
Guy de Lacharrière : concept de politique juridique extérieure → chaque État élabore des arguments juridiques pour
justifier sa position au regard du droit international.
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Dans l’approche réaliste, le rôle du droit international est marginalisé voire nié.
L’approche réaliste tend à éviter d’idéaliser les normes au profit d’une analyse fondée sur la réal-politique.
Les acteurs des RI agissent en fonction de leurs intérêts et des moyens dont ils disposent mais le droit n’est qu’un
moyen partis les autres.
⇨ Thèse défendue par le père de la théorie réaliste moderne Hans Morgenthau & par Raymond Aron.
Il convient d’avoir une posture critique dans la mesure où le droit international existe et régit le comportement des
États même si il met en exerbe les rapports de puissance et les défauts de la société internationale.
À l’inverse, l’approche idéaliste (ou libéraliste) se caractérise par la place prépondérante qu’elle accorde aux valeurs et
aux normes dans la régulation des comportements des acteurs internationaux.
Dans cette approche, le droit est considéré comme un vecteur de pacification, comme un instrument de neutralisation
des velléités de puissance des États.
La pacification se matérialise par ma création d’organisations internationales pour dépasser l’anarchie originelle des
RI.
C’est dans cette perspective que les idéalistes ont salué et soutenu la création de la SDN instituée au sortir de la
WW1 :
Point 14 de la Déclaration du Président américain W. Wilson (1918), dite les « quatorze points de Wilson » « Une
association générale des nations doit être constituée sous des alliances spécifiques ayant pour objet d'offrir des
garanties mutuelles d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux petits comme aux grands États. »
L’idée était de créer une association générale des États pour permettre la coexistence de tous les États.
Les libéraux, ou idéalistes, plaident en faveur de l’institution de régimes internationaux (= ensemble de règles et de
procédures visant à normaliser et à encadrer des pans des relations internationales).
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Kant l’un des premiers a pensé le rôle du droit dans les RI.
⇨ Selon lui, l’instauration d’un contrat social ne reposerait plus sur la force mais sur le droit.
En pratique, le droit et la puissance ne se situent pas sur le même plan de sorte qu’il n’y a pas entre eux de rapport
d’exclusion : ils sont inter-dépendants.
- Le droit peut être pour les États des éléments de consolidation de leur puissance (traités de paix) - La puissance a
besoin du droit pour se légitimer (la Russie a envahi la Crimée en justifiant la licéité de son opération par le droit des
populations à disposer d’elles-mêmes).
La puissance est un élément de réalisation du droit international (sanctions économiques dont l’efficacité dépend de la
puissance de l’État = sanction plus efficace si elle est prise par les USA que par un petit pays insulaire qui n’a pas
forcément de marché international).
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- Acteur : capable d’agir sur la scène internationale avec des ressources qui lui sont propres - Sujet :
est un sujet juridique, être sujet de droit c’est l’aptitude d’être titulaire de droit et/ou débiteur
d’obligations dans l’ordre juridique en question. Acteurs auxquels le droit international confère des
droits et des obligations. Ils peuvent se prévaloir de ces droits mais doivent aussi répondre de leurs
obligations. Le sujet est appréhendé par le droit.
Avis de la CIJ rendu en 1949 qui considère que « Les sujets de droit dans un sytème juridique ne sont
pas identiques quant à leur nature ou à l’entendue de leurs droit ».
L’organisation internationale est un sujet dérivé du droit international public càd que sa création ne
découle pas d’un fait juridique comme l’État mais découle de la volonté des États.
Le fait qu’il est immédiatement doté d’une personnalité juridique internationale du seul fait de son
existence alors que les autres sujets du droit international ont une nature dérivée car c’est l’État qui
leur confère la personnalité juridique internationale.
Pour les États, leur personnalité découle de leur existence en tant qu’État alors que pour les
organisations internationales, leur personnalité découle d’un acte juridique (traité international).
Le fait que l’État soit un sujet originaire implique qu’aucune entité ne lui est supérieure dans le droit
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État : acteur qui occupe une place centrale dans les Relations Internationales.
Il est courant de considérer que la création de l’État est caractéristique de la réunion de 3 éléments constitutifs :
- territoire
- population
- gouvernement effectif & indépendant.
Selon la convention de Montevideo du 26 décembre 1933, Art. 1er, défini l’État « Comme une personnalité de droit
international qui doit réunir les conditions suivantes : une population permanente, un territoire déterminé, un
gouvernement et la capacité d’entrer en relation avec les autres États ».
La définition est confirmée par la commission d’arbitrage lors de la conférence européenne pour la paix en
Yougoslavie, chargée de travailler sur les enjeux de dislocation de la Yougoslavie.
→ Dans sa décision, elle considère que « l’État est communément défini comme une collectivité qui se compose
d’un territoire et d’une pop soumis à un pouvoir organisé ».
La définition est bien objective car elle dépend de la réunion de 3 éléments matériels et non subjective, si elle était
fondé sur des considérations politiques par exemple.
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Certains territoires terrestres peuvent ne pas être soumis à l’autorité d’un seul état (Antarctique :
soumis à la juridiction d’aucun État et soumis à un statut internationale, c’est aussi le cas de
Jérusalem).
• Aucune exigence sur l’étendue des territoire : il peut exister des « micro-états » (Vatican crée en
1929 par les Accords de Latran).
• Pas d’exigence sur la contigüité du territoire : de nombreux États disposent de territoires séparés
entre eux (France avec les territoires d’outre-mer, les USA avec l’Alaska… ).
Il peut même y avoir des enclaves, situées sur le territoire d’un autres État (villes de Ceuta et Melilla,
enclaves espagnoles sur le territoire marocain) (+ le territoire Palestinien).
• Pas d’exigence quant à la délimitation des frontières : l’absence de tracé exact des frontières ne peut
être invoqué pour dénier la qualité étatique à une collectivité humaine.
(Ex : on ne peut évoquer le tracé inexact entre Israël et Palestine pour réfuter leur qualité étatique). Le
- S’agissant du territoire terrestre, il correspond à l’ensemble des terres émergées et comprend le sol
+ sous-sol (d’où les enjeux quand aux délimitation des frontières terrestres sur les ressources
présentes dans le sous-sol).
- S’agissant du territoire maritime : n’existe que lorsque l’État a une façade maritime et ce territoire
inclut plusieurs zones sur lesquelles le pouvoir de l’État s’exerce exclusivement (eaux intérieures
{baies, ports…} + eaux territoriales {s’étendent vers le large jusque’à distance max de 12 milles
marins à partir des côtes}).
Convention de Montego Bay de 1982 qui est la convention principale en matière de droit maritime.
L’État a un pouvoir exclusif dans ces zones, seule obligation imposée par le droit international est de
laisser passer les navires étrangers (« droit de passage inoffensif »).
L’État exerce ses compétences économiques (pêche), de sécurité (douane, environnement). Page 23
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Il existe d’autres espaces, sur lesquels l’État n’a plus que certaines prérogatives, décroissantes à
mesures qu’on s’éloigne des côtes :
○ Zone contigües : s’étend au-delà de la mer territoriale et a une largeur de 24 miles marins depuis
la côte. Dans cette zone, l’État côtier exerce seulement des compétences de police (sanitaire,
immigration, douanière) qui lui permettent de prévenir ou réprimer les infractions commises sur son
territoire ou dans sa mer territoriale.
○ ZEE : innovation introduite par la convention de Montego Bay et qui s’étend jusqu’à 200 milles
marins à partir de la côte.
L’État dispose de certaines libertés + exerce à titre exclusif certains droits limitativement énumérés
(ces droits concernent l’exploitation, l’exploration, la gestion des ressources éco).
○ Plateau continental : constitué par les fonds marins et leurs sous sol au-delà de la mer territoriale,
ainsi que les talus (fond des océans).
L’État dispose sur son plateau continental de droits exclusifs en ce qui concerne l’exploration et
l’exploitation des ressources naturelles.
○ Haute-mer : échappe à toute emprise des États, considérée comme un espace internationalisé car ne
peut faire l’objet d’aucune appropriation mais est soumis à une liberté d’utilisation des États.
Fonds marins : patrimoines communs de l’humanité qui ne peuvent pas non plus faire l’objet d’une
appropriation. Page 24 sur 68
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INTERNATIONALES
→Elle prévoit un régime de liberté des États qui exclut cependant son appropriation de ces espaces.
Aujourd’hui, les États s’affrontent dans l’espace à travers des satellites, ce qui pose la problématique de savoir si la
convention est adaptée aux nouveaux enjeux.
- Au sens sociologique, la population comprend tous les habitants qui vivent et travaillent sur son territoire,
indépendamment de leurs qualités (nationaux ou étrangers).
- Au sens juridique, la population ne correspond pas exactement à la collectivité humaine qui se trouve sur le
territoire mais à l’ensemble des individus rattachés à l’État par un lien juridique (de nationalité).
La fonction du DPI se limite à régler ou prévenir les conflits de nationalité ou régler les problèmes d’apatridie.
Le droit international définit dans quelle mesure la nationalité est opposable à un autre État.
Le droit international n’exige aucune condition quand à la dimension de la population, son caractère sédentaire ou non
ou son unité ou homogénéité culturelle, ethnique, religieuse et linguistique.
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L’appareil politique est nécessaire à l’existence d’un État (besoin d’un organe pour le représenter).
Il n’est pas possible de remettre en cause le caractère étatique d’un État au vue de son gouvernement
a) La condition d’indépendance
Le gouvernement n’est soumis à aucune autre autorité de même nature que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du
territoire.
Les fonctions étatiques doivent être exercée en toute autonomie et de manière exclusive.
« États fantoches » = États contrôlés par d’autres États (la Transnistrie est contrôlé par la Russie/ Chypre du Nord par
la Turquie).
Les puissances coloniales doivent respecter le droit des peuples à disposer d’eux même en organisant des référendum
d’auto-détermination.
L’indépendance est manifestée par des déclarations unilatérales d’indépendance (Kosovo quand il fait sécession en
2008, déclaration d’indépendance de la Palestine en 1988…).
b) La condition d’effectivité
C’est la capacité à exercer réellement les fonctions étatiques, notamment le maintient de l’ordre et le respect des
engagements internationaux.
Elles doivent s’acquitter de l’ensemble de leurs fonctions étatiques sur l’ensemble du territoire.
L’effectivité s’accommode de contestations partielles dès lors qu’il n’y a pas de remise en cause sur l’ensemble du
territoire.
- Structures gouvernementales ont totalement disparu (Ex : Somalie en 1991 et 2000 : plus de gouvernement
donc les fonctions qui incombaient à un État ne pouvaient plus être appliquées).
L’État défaillant se voit protégé dans son statut (présomption de maintient de la structure étatique (y comprit quand
l’État est défaillant) = dans l’intérêt de la stabilité des RI).
- Il existe des structure gouvernementales mais qui n’ont pas d’emprise totale sur son territoire et sa
population, en raison d’autorités concurrentes ou de sa propre défaillance à gouverner (Ex : Syrie et Libye).
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Demeure un processus factuel, lié à des considération historique (pas de protocole définit).
1° Un processus factuel
- Apparition par dissolution ou fusion d’États pré-existant dans cette hypothèse, les États prédécesseurs disparaissent
- Apparition par sécession, dans ce cas, l’État prédécesseur se maintient.
a) Apparition d'un nouvel État par dissolution ou fusion (disparition de l'État prédécesseur)
Deux phénomènes à distinguer : dissolution d’un État pré-existant ou réunification d’États pré-existants.
- Dissolution d’un État préexistant : consiste en l’éclatement en 2 ou plusieurs États nouveaux, d’un État
préexistant, dont aucun ne peut prétendre être le continuateur de celui dont ils sont issus, sauf accord entre les États
successeurs (comme cela s’est produit dans le cas de l’URSS).
Cas de l’URSS, les nouveaux États qui lui succèdent, ont accepté qu’un État succède à l’URSS dans les RI.
C’est l’accord d’Alma-Ata adopté le 21 déc. 1991.
On peut aussi citer la Tchécoslovaquie qui donne naissance à la République Tchèque + Slovaquie.
= Consacrée par l’accord de Bratislava du 20 juin 1992.
La Yougoslavie a été engagée dans un processus de dissolution qui a posé + de problèmes juridiques : la Serbie et le
Monténégro ont prétendu être le continuateur de l’ancienne Yougoslavie mais ni les organisations internationales
gouvernementales ni la commission d’arbitrage ne leur reconnaissait ce statut.
- Réunification d’États pré-existants : Quel intérêt pour un État de se déclarer comme continuateur d’un état qui a
disparu par dissolution ?
→ Conserver le statut de membre dans les organisations internationales du pays disparu + continuer à bénéficier des
traités internationaux dont l’État prédécesseur était partie.
○ USA procède de la fusion des États qui composaient la Confédération des États-Unis.
○ Réunification de l’Allemagne le 3 octobre 1990, qui procède de l’absorption de la RFA par la RDA. ○ La
République arabe du Yémen & la République démocratique populaire du Yémen se sont réunifiés en 1990. ○
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Nombreuses manifestations indépendantistes au sein d’États existants et qui visent à la création d’un nouvel État
distinct de l’État central.
La sécession se défini comme la séparation d’une partie du territoire d’un État préexistent pour former un autre État
indépendant :
⚠ Celles qui résultent de la décolonisation - ou non (Kosovo, Soudan du Sud ou Crimée). Il est
logique que les États préexistants soient peu enclins à se voir amputer d’une partie de leur territoire. i)
- Une 1ère vague de décolonisation touche d’abord le contient américain avec USA qui accèdent à l’indépendance fin
XVIIIème siècle.
États ont fait sécession mais cela n’a pas posé beaucoup de problèmes du point de vue du territoire puisque les
colonies étaient distantes du territoire des puissances colonies (décolonisation ne portait pas atteinte à l’intégrité du
territoire des puissances coloniales)
au sein de la SND pas de condamnation de la colonisation (système de mandat dans le cadre de la SND) puis de tutelle
dans le cadre des NU pour administrer ces territoires et les préparer à l’indépendance au motif qu’ils n’étaient pas prêt
« mission sacrée de civilisation » des puissances coloniales
C’est la multiplication des états qui ont finit par amener les NU à condamner le colonialisme
S’exprime dans le cadre de minorités qui revendiquent leur indépendance au sein d’un état central (Kosovo :
appartenait à la Serbie-Monténégro et qui a fait sécession)
minorité albanaise d’obédience musulmane alors que les serbes sont chrétiens ce qui amène le Kosovo à demander son
indépendance
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2° Un processus saisi par le droit
en soi, le droit inter ne condamne pas en tant que telle les déclarations unilatérales d’indépendance même dans
l’hypothèse d’une sécession.
DPI neutre face à l’accession à l’indépendance de collectivités humaines, affirmé par la CIJ en 2010 dans son avis sur
la déclaration d’indépendance unilatérale du Kosovo.
Servie avait considéré que la sécession était illicite puisqu’elle portait atteinte à l’intégrité de son territoire
a) Reconnaissance d’un « droit à l’indépendance sur le fondement du droit des peuples à disposer
d’eux mêmes dans le contexte de la décolonisation
reconnu uniquement dans le contexte de décolonisation càd uniquement au bénéfice des peuples coloniaux (ou peuples
soumis à un régime raciste ou
= Crimée, Kosovo ne pouvaient se fonder sur le droit des peuples à disposer d’eux-même pour accéder à
l’indépendance
Droit pour les peuples coloniaux à l'indépendance traduit dans la résolution 1514 de l’AGNU du 14 déc. 1960
« déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux »
« la subjétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangère constitue un déni des
droits fondamentaux de l’homme, est contraire à la Charte des Nations Unies …
Résolution 1541 de l’AGNU du 15 déc 1960 « principes qui doivent guider les états membres pour déterminer si
l’obligation de communiquer des renseignements prévues à l’aliéna 73 de la Charte, leur est applicable ou non »
Principe IV : « Il y a obligation à première vue de communiquer des renseignements à l’égard d’un territoire
géographiquement séparé et ethniquement ou culturellement distinct du pays qui l’administre »
Hypothèse ou peuples soumis à régime raciste ou soumis à d’autres formes de domination étrangère
régimes racistes : cas de l’Afrique du Sud ou de la Rhodésie du Sud (-> Zimbabwe) qui connaissaient un régime
d’apartheid
NU ont considéré que la majorité noire, à qui les minorités blanches avaient usurpé le pouvoir, disposent d’un droit à
l’indépendance puisqu’ils étaient opprimés par cette minorité.
Peuples sont sous domination étrangère : le cas de la Palestine ou du Sahara occidental : leur territoire est occupé non
plus par la puissance coloniale mais une autre entité étrangère (palestine colonisée par RU, aujourd’hui sous
domination israélienne)
Sahara occidental adinistré par Espagne et aujourd’hui occupé par l’état marocain
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b) Condamnation de l’accession à l’indépendance en cas de violation des principes du droit
international
Hypothèse dans laquelle accession à l’indépendance d’un état s’accompagne d’un usage illicite de la force (Crimée,
condamnée par la communauté internationale dans la mesure où cela procédait de l’annexion d’une partie du territoire
ukrainien par une autre puissance, ici la Russie)
Ex de la République Chypriote du Nord dont l’accession à l’indépendance à été condamnée « la
cour relève cependant que dans chacun des ses cas, le conseil de sécurité s’est prononcé -> est-il
possible de reconnaître les états qui se sont constitués en violation du droit international ?
1° Formes de la reconnaissance
résulte d’un acte unilatéral d’un état peut être tacite ou express
reconnaissance tacite peut se déduire du comportement de l’état qui souhaiterait reconnaître un autre état (échange
d’ambassadeur, conclusion de traités bilatéraux,
reconnaissance expresse : déclaration officielle à la presse, communiqué officiel, peut aussi résulter de la conclusion
d’un accord bilatéral qui traite spécifiquement sur la reconnaissance
reconnaissance est individuelle : opérée par un état qui reconnaît un autre état
mais peut parfois revenir un sens particulier : lorsque la reconnaissance est opérée par ‘état colonisateur ou par l’état
central si le nouvel état résulte d’un sécession.
Ex : le fait que les USA, alliés d’Israel ne reconnaissant pas la Palestine a un impact important, a conduit à des
discutions dans le conseil de sécurité pour savoir si il pouvait être reconnu comme état membre (l’AGNU ne lui a
conféré que le statut d’état observateur)
on observe depuis quelques années une tendance de certains états de vouloirs « collectiviser » la reconnaissance.
Ex : dissolution de l’ex-yougoslavie. les états membres des communautés européennes avaient décidé d’adopter une
déclaration dans laquelle elle fixait les lignes directrice concernant la reconnaissance des nouveaux états issus du
processus de dissolution de la yougoslavie.
=> pour éviter des divergences dans la reconnaissance (qui est à la discrétion de l’état donc subjective)
autorité palestinienne qui est parvenue à réunir assez d’état pour faire mettre comme résolution leur statut d’état
observateur.
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vatican et palestine sont les 2 seuls états observateurs des NU
le fait que l’état palestinien obtienne statut d’état observateur au sein d’organisation inter n’oblige pas les états qui ne
la reconnaissent pas, à la reconnaitre
c’est la conception déclarative qui a la faveur de la doctrine majoritaire mais aussi de la pratique
partisans de la conception constituée pensent que la reconnaissance est un 4è éléments constitutif de l’état (comme le
gouvernement, le territoire et la pop) en ce sens la reconnaissance parachève l’existence de l’état portée de la
reconnaissance essentielle
ajd dès lors qu’un état remplit les conditions (pop,terrioitre et gouvernement), il est considéré comme existant, sans
nécessiter une reconnaissance selon des critère subjectifs des autres états
commission d’arbitrage pour la paix en yougoslavie reconnait que la reconnaissance par les autres états n’a qu’un effet
déclaratif
cette reconnaissance est seulement déclarative (il ne s’agit pas d’un 4 élément constitutif , un état peut exister
indépendamment de toute reconnaissance étatique).
cet effet déclaratif est à nuancer puisqu’évidemment si un état réuni les 3 éléments consitutifs mais n’est reconnu par
aucune état a une existence objective mais si aucun état ne le reconnait, il ne peut entrer en contact avec les autres à
l’échelle inter
reconnaissance participe à l’accession à la scène internationale
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B) L’encadrement de la reconnaissance
-> Est ce qu’un état est totalement libre de reconnaitre un nouvel état ?
1° Le principe de liberté
liberté de reconnaitre ou non des états. La reconnaissance d’un État est subjective et les États ont le droit de ne pas en
reconnaître d’autres.
2° Les limites
1ère limite est celle que les états s’imposent à eux memes
2è : celles qui le droit impose
nombreux états ont développé une pratique qu’on appelle la reconnaissance conditionnelles : fait que l’état doit
répondre à des exigences d’état de droit ou de légitimité démocratique ou qu’il doit être pacifique
généralisation e l’exigence de légitimité démocratique depuis chute du bloc de l’est notamment
déclaration des pays des communautés européennes sur les lignes directrices sur la reconnaissance des nouveaux états
en europe centra le et union soviétique : subordonnent reconnaissance des états au respect de plusieurs critères (respect
des engagements internationaux notamment en matière de désarmement, exigence démocratique, état de droit).
cette interdiction trouve un précédent célèbre qui a donné lieu à la doctrine américaine Stimson (1931) japon avait
envahi en 1931 la Mandchourie en chine et crée un nouvel état, les USA ont refusé de reconnaitre cet « état fantoche »
issu d’une conquête illicite opérée par la force
usa sont parvenu à faire adopter la résolution du 11 mars 1932 par la SDN : ne pas reconnaitre les pays qui résultent de
la violation des normes impératives
même doctrine sera adopté face à l’apparition d’états qui résultent d’opérations armées
extérieure résolution 68262 du 27 mars 2014 par laquelle les NU se prononcent par rapport à la
Crimée
interdiction de reconnaissance lorsque’il y a recours à la force armée et annexion ou qu’il y a violation du droit des
peuples à disposer d’eux même, raison pour laquelle l’AG
ex du régime d’apartheid en SA où l’AG a appelé à la non reconnaissance des Bantoustans (états crées et réservés aux
populations noires).
CIJ a condamné de la même manière création de mur par l’israël sur le territoire palestinien. Page 32 sur 68
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Non reconnaissance de l’état de Palestine par d’autres pays puissants qui siègent au Conseil de sécurité de l’ONU =
pas possible d’obtenir le statut d’état membre à l’ONU bien qu’il ai été reconnu par environ 140 pays.
Une fois constitué, l’état dispose de la personnalité juridique internationale : il est un sujet du droit international.
L’état a la particularité d’être un sujet originaire (1°) mais aussi un sujet indépendant (2°).
Cette particularité découle du fait que c’est une personne souveraine.
C’est le seul à disposer de cette qualité. Tous les autres sujets ont une nature dérivée ou secondaire. La personnalité
juridique de l’état découle immédiatement de son existence, en ce sens, aucun acte n’est requis pour lui conférer
cette personnalité juridique internationale.
Dès qu’il existe au sens du DIP, il se voit attribuer une personnalité juridique internationale directement.
indépendant et souverain sont toujours associés dans la JP internationale. Cela signifie qu’il n’est subordonné à aucun
autre.
J.Bodin donne une déf de la souveraineté qui est « le pouvoir de commander et de contraindre sans être ni commandé
ni contraint ».
Il distingue deux facettes de la souveraineté étatique : une dimension interne et une dimension externe
La dimension interne renvoie à la situation de l’état au sein de son territoire : souveraineté dans l’état
Sentence arbitrale rendue le 4 avril 1928 dans l’affaire de l’île de Palma qui défini la souveraineté : « La souveraineté
dans les RI signifie l’indépendance. L’indépendance, relativement à une partie du globe, est le droit d'y exercer à
l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques »
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Quelle est la base de la souveraineté ?
Assise territoriale.
Aussi exprimé dans un arrêt de la CIJ dans l’affaire du détroit de Corfou du 9 avril 1949 qui précise « Entre états
indépendants, le respect de la souveraineté territoriale est l’une des bases essentielles des rapports internationaux ».
Elle se traduit par l’égalité souveraine des états mais aussi par une présomption de liberté d’action des états.
Égalité juridique ou factuelle ? => juridiquement tous les états sont égaux entre eux ce qui signifie qu’ils sont tous
égaux devant la loi international et qu’ils ont la capacité à être titulaires des droits et obligations inhérents à leur statu
d’état souverain.
Article 2 §1 de la Charte des NU qui précise que l’ordre international est fondé sur l’égalité souveraine de ses états
membres.
L’égalité est une égalité juridique mais qui n’efface pas les inégalités de puissance entre les état (économique,
diplomatique, culturelles…).
Ces inégalités de puissance se manifestent dans des groupes informels comme le G20 (19 pays + UE qui représentent
90% du Produit Mondial Brut, 85% du commerce international…)
Le G20 inclut les BRICS (= groupe qui s’est constitué en réaction au G7 et G8)
Ces inégalités de puissance peuvent être cristallisée par le droit : inégalité de représentation dans des organisations
internationales comme le Conseil de sécurité (consenti par l’ensemble des membres au moment de leur adhésion).
Au sein du FMI, pondération des votes par le poids économique des pays
-> confère aux USA un droit de veto de facto : plus de 15% des droits de vote ce qui lui confère une capacité de
blocage pour les décisions prises à la majorité de 85%.
Au plan international, les états sont libres de nouer des relations avec d’autre + de s’engager sur le plan international.
Liberté d'agir relative car s’exerce dans la limite de la liberté des autres états.
Cette liberté peut aussi être limitée par les engagements pris par les états (encadrement des liberté d’un état vis-à-vis
des individus présents sur son territoire).
La faculté pour les états de s’engager juridique est elle-même un attribut de la souveraineté des états.
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INTERNATIONALES
La souveraineté est le fondement essentiel du DIP et explique qu’il soit protégé par ce dernier. Il impose aux états
le devoir de ne pas porter atteinte au territoire mais aussi à l’indépendance de l’autorité étatique des autres états.
Chaque état dispose d'un droit au respect de son territoire mais aussi droit au respect d’une indépendance de ses
autorités.
Principe d’inviolabilité et d’intégrité du territoire + principe de non-ingérence dans les affaires intérieures.
Points cardinaux et opposables à l’ensemble des états qui ont valeur coutumière (ayant vocation à s’appliquer à
l’ensemble des états ≠ traité qui s’appliquent seulement aux états partie = effet relatif).
Principe d’inviolabilité renvoie à l’inviolabilité des frontières, qui empêche tout acte d’autorité ou de contrainte
exercée par des agents étatiques ou des agents internationaux sur le territoire d’un état étranger sans l’accord de ce
dernier.
Ex : personne suspectée d’un crime s’enfuit du territoire, police ne peut franchir la frontière sans l’accord de l’état
intéressé, pour aller interpeler l’individu.
Actes d’autorité qui ne se réduisent pas à l’intervention militaire sur le territoire d’un état tiers, ils englobent les actes
d’enquête, de poursuite et d’arrestation, généralement nécessaires pour faire respecter le droit interne des états.
C’est la raison pour laquelle les états concluent des traités d’extradition pour poursuivre les auteurs d’infraction à leur
législation.
Procédure juridique par lequel un état livre l’auteur d’une infraction à un état étranger qui le réclame pour qu’il puisse
y être jugé ou qu’il exécute sa peine.
On peut citer le cas de Julian Assange et le refus initial de la justice britannique de le livrer aux USA : motif de l’état
de santé + risques de mauvais traitement dont il pouvait faire l’objet aux USA.
Ambassade : inviolabilité des locaux (pour aller interpeler quelqu’un par ex et en l’occurence).
Inspecteurs de l’AIEA sont autorisés à intervenir sur le territoire des états par la conclusion d’un traité par exemple
(traité qui vaut accord).
Le principe d’inviolabilité du territoire n’est pas toujours respectées par les services de renseignements.
- celle qui concerne l’ancien nazi, enlevé en Argentine par les service secrets israéliens pour être jugé en Israël. -
affaire du rainbow warrior en 1987 : sabotage du navire de green peace par les services secrets français lorsque le
bateau était dans un port de NZ.
- affaire scripal où un agent russe a été empoisonné par les services secrets russes sur le territoire britannique.
Principe d’intégrité du territoire : interdiction de modifier l’assiette spatiale d’un état sans son accord :
- il faut le consentement de l’état à la modification de l’assiette spatiale de son territoire (dans le cadre de traités de
paix par ex où le vaincu cède une partie de son territoire au vainqueur).
- un état ne peut acquérir le territoire ou une partie du territoire d’un autre état en employant la force ou des menaces.
Principe affirmé par la résolution 2625.
Ici, il y a une obligation de non-reconnaissance de l’acquisition par un territoire d’un autre en recourant à la force.
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ii) Le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures étatiques
Interdiction de porter atteinte à l’indépendance des autorités étatiques en s’ingérant par exemple dans sa politique
intérieure ou extérieure.
Ce principe découle des articles de la charte des NU + a été affirmé par des résolution de l’AGNU et par la JP
internationale.
Résolutions de l’AGNU : résolution 2131 adoptée en 1965 ou résolution 2625 adoptée en 1970.
L’ingérence ne se limite pas à l’intervention armée.
Elle englobe toute ingérence ou toute menace dirigée contre un État ou ses éléments économiques,
culturels… -> Ex : ingérence russe dans les élections de 2016 aux USA
Cette affaire constitue une application du principe de non-ingérence et en précise la portée en précisant que
l’ingérence peut prendre des formes diverses.
Précise que l’ingérence, armée ou non, doit présenter l'utilisation de moyens de contrainte (matériels ou immatériels).
POur constater cette ingérence, il faut qu’il y ai ingérence dans un domaine réservé à l’état ou relevant de sa
compétence.
Il n’existe pas de domaine réservé par nature : les états sont libres de déterminer quelles matières ils décident
d’encadrer par des règles communes.
Ex : constitution de la République de Macédoine du Nord défini par un traité avec la Grèce, dans ce cas, l’organisation
constitutionnelle a été organisée en
Idée affirmée très tôt par la CPJI dans un avis rendu dans l’affaire des décrets français (de nationalité promulgué en
Tunisie
-> question de savoir si la nationalité entrait dans le champs du domaine réservé des états La Cour répond que « La
question de savoir si une matière rentre ou non dans le domaine exclusif d’un état est une question essentiellement
relative ».
Elle considère que la nationalité n’est pas en principe réglé par le droit international mais que les états sont libres de
soumettre son pouvoir d’octroyer la nationalité à des règles internationales.
Pleine capacité d’agir qui se manifeste par des possibilités d’agir sur la scène internationale. Souveraineté lui
confère aussi les compétences encadrées par le droit international et qui sont entendues comme des aptitudes
juridiques à exercer certaines pouvoirs à l’intérieur/extérieur du territoire.
Deux services à la disposition des états : missions diplomatiques et mission consulaires qui s’accompagnent de
privilèges et d’immunité pour garantir l’exercice indépendant de leur mission.
Missions diplomatiques :
Permanentes (ambassades qui comptent des fonctionnaires envoyés par l’état d’origine pour assurer la représentation
de cet état) ou ad hoc
Un des principes fondamental est le fait que « l’établissement de relation diplomatiques entre états […] se font par
consentement mutuel »
Celui qui envoie la mission diplomatique est appelé état accréditant
Celui qui reçoit la mission diplomatique est appelé état accréditaire.
Une des premières fonctions est de protéger les intérêts (éco, culturel, scientifiques) de l’état accréditaire dans l’état
accréditant.
Renvoie à la fonction de représentation de l’état accréditant dans l’état accréditaire + fonction de négociation avec le
gouvernement de l’état accréditaire.
Idée que l’ambassade fourni un travail de veille sur la situation de l’état accréditaire (rapport sur l’évolution des
évènements dans l’état).
L’état accréditaire peut considérer que les diplomates deviennent persona non grata : sanction diplomatique utilisée
par les états.
Intervention généralement en cas de crise grave et par exemple en amont d’une intervention militaire.
Rupture qui n’est pas forcément irréversible (missions diplomatiques rompues entre USA et Cuba pendant la GF,
rétablies sous l’administration Obama).
Affaire soumise à la CIJ qui opposait l’Iran aux USA lorsqu’avait eu lieu la prise d’otage dans l’ambassade
américaine.
La liberté de communication est garantie par la valise diplomatique qui est inviolable.
Missions consulaires :
N’assurent pas de mission de représentation de l’état, ne négocie pas au nom de l’état accréditant.
Ont pour principal objet la protection des nationaux à l’étranger.
Ces relations consulaires ont un aspect coutumier, codifié dans la Convention de Vienne de 1963 sur les relations
consulaires.
Prévoit que l’établissement de relations consulaires est soumis au consentement mutuel mais les formalités sont
simplifiées et les droits des agents consulaires sont moins étendus.
L’état a la liberté de s’engager juridiquement au plan international, par le biais de la conclusion de traités.
Mais aussi de s’engager unilatéralement.
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Le fait qu’il dispose d’une capacité ne signifie pas qu’il dispose du droit d’adhérer (son accès peut être refusé si il ne
remplit pas les critères d’adhésion).
On entend icic le fait de recourir à des modes juridictionnels de règlement des différents.
Càd de saisir un juge ou un arbitre international.
En cas de litige, 2 modes de règlements -> diplomatiques ou juridictionnel.
2 hypothèse de réclamation :
Fait internationalement illimité - fait constitue une violation d’une obligation internationale de l’état état peut
voir sa responsabilité juridique internationale engagée lorsqu’il viole ses obligations internationales.
⚠ l’état ne peut pas invoqué le fait que l’acte est licite selon son droit interne (ne peut pas dire qu’il a agit en vertu
de la Constitution pour violer le droit international).
Responsabilité peut être mise en cause devant le juge international pas l’état lésé et qui peut demander réparation.
Immunité de juridiction : tribunaux internes ne peuvent pas juger des faits d’un état tiers
≠
Immunité d’exécution : impossibilité de se saisir des biens qui appartiennent à l’état et qui sont situés sur le territoire
d’autres états.
a) La compétence territoriale
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INTERNATIONALES
• Délimitation peut être unilatérale quand il s’agit de séparer le territoire étatique d’avec un territoire international
mais pas discrétionnaire (validité relève du droit international)
• Méthode conventionnelle : délimitation résulte d’un accord entre 2 territoires étatiques
• Les traités frontaliers présentent un caractère objectif et sont opposables à tous les états tiers
• Peut être définie par un juge international en cas de différent
À l’intérieur de son territoire, l'état exerce l’ennemie des pouvoirs qui s’attachent à sa qualité d’autorité suprême.
Il va assumer toutes les fonctions nécessaires à la vie en communauté, en particulier les fonctions régaliennes (adopter
la loi des lois, rendre justice, maintenir l’ordre, battre monnaie, décider de la guerre ou de la paix).
Cette compétence est également exclusive dans le sens où l’état détient sur son territoire l’autorité exclusive d’exercer
les fonctions étatiques.
Renvoie à l'idée que l’état est le seul à déterminer le choix de son système politique, économique et culturel.
Résolution 1823 de 1962 sur la souveraineté économique : « souveraineté permanent sur les ressources naturelles »
L’exclusivité signifie que l'état est le seul à pouvoir régir les personnes… se trouvant sur son territoire et également à
en règlementer l’accès.
Est-ce que cela confère à l’état une licence pour tout faire sur son territoire ?
Est-ce que cet exercice peut être encadré ?
« La souveraineté territoriale joue à la manière d’une présomption. Elle doit fléchir devant toues les obligations
internationales, quelle qu’en soit la source, mais elle ne peut fléchir que devant elles ».
- Limitations peuvent être établies pour protéger individus soumis à sa compétence territoriale + - Limitations en
vue de protéger les droits et intérêts des états tiers contre l’exercice de la compétence territoriale de l’état
La différence réside dans leur contexte d’application = droit humanitaire dans le cas de conflits armés (protège les
non-belligérants + belligérants qui ne prennent plus part au conflit tel que les blessés et prisonniers de guerre).
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Droit international des droits de l’Homme : destiné à protéger les droits inhérents à la personne humaine. Ces
traités imposent des obligations aux états de respecter les droits de l'homme sur son territoire et s'applique aussi
bien à ses nationaux ou aux étrangers présents sur son territoire.
Est ce qu’il existe un droit d’ingérence humanitaire : droit d'intervenir militairement sur le territoire d'un état qui
commettrait des violations graves et massives des engagements internationaux humanitaires.
Question du droit d’ingérence humanitaire donne lieu à la notion de responsabilité de protéger ui affirme qu’il revient
à chaque état de protéger sa population.
Cas de figure du DI des étrangers bio vise à protéger les étrangers se situant sous la juridiction territoriale d’un état
dont ils ne sont pas ressortissants.
Droit de quitter son pays qui est consacré mais pas de droit d’accès à un autre pays consacré : l’état est libre de fixer
les conditions d’accès à son territoire.
L’état doit quand même respecter un certain nombre d’obligations internationales peut importe leur situation.
Tout demandeur d’asile (qu'il se voit ou non accorder le statut de réfugié) bénéficie de 3 droits :
- Il ne peut être pénalement poursuivi au motif que son entrée/séjour est irrégulier
- Il ne peut être refoulé sur la frontière où sa vie ou sa liberté pourraient être menacées
Personnes déracinées provient essentiellement de 5 pays :
- Syrie
- Venezuela
- Afghanistan
- Soudan du Sud et
- Myanmar
Principaux pays d’accueil :
- Turquie
- Colombie
- Pakistan
- Ouganda et
- Allemagne
Droit international prévoir un régime pour les personnes apatrides à travers la Convention de New York relative au
statut des apatrides.
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Personnes qui possèdent la nationalité d'un état membre de l’UE bénéficient d’une protection particulière.
Principe affirmé dans l’affaire du détroit de Corfou qui la résumait comme « L'obligation pour tout état de ne pas
laisser utiliser son territoire aux fins d’actes contraires aux droits des autres états ».
Arrêt de la CIJ dans l’affaire qui opposait la Hongrie et la Slovaquie qui affirmait l’obligation générale pour les états
de vérifier que les activité qu’ils exercent en leur sein, respectent l’environnement dans les autres états.
b) La compétence personnelle
S’agissant des personnes physique, l'état détermine quels sont ses nationaux et retient plusieurs critères : filiation ou
lieu de naissance (jus soli).
Il dispose d'une certaine liberté pour déterminer les règles d’attribution souvent prévues dans la législtation nationale.
Cette liberté n’est pas arbitraire : conditions d'opposabilité de la nationalité = le fait qu'un état puisse imposer à l'autre
qu'une personne est son ressortissant
-> Arrêt dans l’affaire Nottebohm de 1955 qui opposait
né en Allemagne, installé au Guatemala, demande la nationalité d'un état neutre : le Lichtenstein lors de la survenance
de la WW2.
Il en obtient la nationalité et repart au Guatemala, en 1943 il est arrêté par les autorités du pays qui le considère
comme un ressortissant allemand
Il est emprisonné aux USA puis tente de retourner au Guatemala et donc retourne au Lichtenstein qui le fait bénéficier
de sa protection diplomatique en adressant à la Cour une requête pour réparer les dommages Pas recevable car
nationale accordée sans rattachement réel, donc nationalité n'est pas opposable en matière de protection diplomatique.
Définition : « La nationalité est un lien juridique ayant à sa base un fait sociale de rattachement, une solidarité
effective d’existence, d’intérêts, de sentiments jointe à une réciprocité de droits et de devoirs"
c) La compétence universelle
La compétence universelle consiste pour un État à exercer sa compétence à l'égard de personnes qui ont commis des
infractions, personnes qui ne sont ni ses nationaux, ou bien qui n’ont causé aucun tort à ses nationaux. C’est un cas
de figure où ni l’auteur ni la victime du crime n’ont la nationalité française et où le crime n'a pas été commis sur le
territoire de l’État.
L'État peut exercer sa compétence indépendamment d'un lien de rattachement territoriale et personnel.
Cette compétence est prévue dans le champs du droit international, notamment pénal, et vise à garantir une répression
sans faille des infractions particulièrement graves.
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L’article 105 de la Convention de Montego Bay établit la compétence universelle des États pour les crimes de piraterie
commis en haute-mer.
Des conventions établissent également cette compétence universelle pour les crimes internationaux tel que le
terrorisme, l’apartheid ou le crime de torture.
Dans ce cas, les États devront extrader la personne pour la punir puisqu’ils ne peuvent pas exercer leur compétence
d'exécution.
La reconnaissance de ce titre de compétence universelle n'est pas stabilisée en droit international coutumier et n'est
prévue que par certaines conventions internationales.
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Section 2 : Le développement des organisations
internationales, sujets dérivés du droit international
public
La personnalité juridique des organisations internationales découle mais ne se confond pas avec celle des États. C’est
un sujet dérivé du droit international en ce que son existence repose sur un acte juridique et notamment un traité
conclu entre États.
Ces organisation internationales sont souvent assimilées aux organisation interétatiques, intergouvernementales.
Les États peuvent nouer des relations internationales par la conclusion de traités et peuvent renforcer cette coopération
en instituant des organisations communes.
On passe d'un droit relationnel à un droit institutionnel.
On date les 1ères formes d'organisations internationales à la fin du XIXème siècle, mais leur multiplication est
réellement survenue au cours du XXème siècle et en partie après la fin de la WW2.
Cette multiplication repose sur un double essor : l'essor du fonctionnalisme (1°) et celui du multilatéralisme (2°).
1° L'essor du fonctionnalisme
Le fonctionnalisme est un courant doctrinal désignant un processus par lequel des activités spécifiques vont être
exécutées par des organisations internationales et non par des autorités étatiques.
Selon les adhérents à ce courant, la paix sera mise en oeuvre par la voir de la coopération internationale qui sera
organisée dans chaque secteur de la vie internationale (environnement, économie…).
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L'un des auteurs phares de ce courant est Mitrany qui, en 1943, va élaborer la première théorie du fonctionnalisme, en
étudiant notamment l'échec de la SDN : il va constater que la SDN a échoué parce qu'il s'agissait d'une organisation à
vocation politique qui avait attaqué de front les souverainetés nationales de ses États membres.
Selon lui, il faut privilégier des organisations internationales à vocation technique, qui interviennent sur des thèmes
spécifiques, afin que l'État soit dépouillé de ses compétences en douceur et que ses fonctions soient gérées par la
coopération internationale.
C'est l’idée qu'il est plus aisé pour les États de créer des organisations dotées de compétences spécialisées plutôt que
des organisations dotées de compétences générales qui viendraient remettre en cause la souveraineté des États.
D’ailleurs, les premières organisations internationales visaient à régir des domaines techniques (ex : la Commission
fluviale internationale sur le Rhin, l'Union postale universelle…etc).
Du fait du mandat qui lui est confié, l’ONU est considérée comme une organisation à vocation politique mais elle
intervient dans des domaines techniques à travers des organes subsidiaires (UNESCO, UNICEF, OMS, OIT, CPI…).
Ces organes subsidiaires gravitent autour de l’ONU mais sont organisations internationales à part entière, elles ont leur
propre personnalité juridique.
2° L'essor du multilatéralisme
Le multilatéralisme est conçu en opposition avec le bicaméralisme ou le plurilatéralisme. C’est une méthode de
coopération spécifique entre États ouverte à l'ensemble des États membres de la communauté internationale.
Cette coopération peut prendre une forme conventionnelle ou une forme institutionnalisée, càd prendre la forme d'une
organisation internationale.
on distingue 2 manière de faire du multilatéralisme : le multilatéralisme universel (s'adresse à l'ensemble des États -
par ex l'ONU) et le multilatéralisme régional (s'adresse à certaines régions du globe et donc à certains États : l’OTAN,
le Pacte de Varsovie de 1955, le COnseil de l’Europe à l'origine de la CEDH, l'Union Africaine…).
Sur le continent africain, on constate aussi une pluralité d'organisations sous-régionales comme la CDAO.
Le régionalisme est considéré soit comme un frein, soit comme un moteur au multilatéralisme.
On distingue les organisations universelles qui sont « ouvertes » (dimension inclusive) des organisations régionales
qui sont "fermées" en ce qu'elles ne concernent que certains États (dimension exclusive).
On distingue les organisations à vocation technique des organisations à vocation politique. Cette distinction est
néanmoins artificielle parce même dans les domaines techniques, les décisions relèvent de choix politiques.
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On distingue les organisations selon la nature des compétences et selon le degré des compétences transférées par les
États.
- Les organisations internationales à compétences normative qui vise à ériger des normes dans les domaines où elles
interviennent
- Les organisations internationales à compétence opérationnelle qui apportent un soutient technique, logistique,
financier aux États en intervenant sur leur territoire.
Là aussi, la distinction est assez floue car le principe est souvent celui de mixité (ex du Conseil de Sécurité de l'ONU
qui édicte des normes mais intervient aussi militairement sur le terrain).
Concernant la distinction selon le degré des compétences transférées par les États, on distingue :
- Les organisations internationales de coopération (associations d’États qui poursuivent des objectifs communes au
moyen d'organes propres dont des organes décisionnels composés de représentants des États membres qui se
prononcent à l'unanimité en principe, sinon à la majorité)
- Les organisations internationales d'intégration (associations d'États caractérisées par un transfert de compétences
étatiques à des organes composés de personnalités indépendantes des États membres : la COmmission européenne
représente les intérêts de l’UE et pas des États membres).
Encore une fois c'est une distinction caduque : certaines organisations internationales de coopération vont développer
des instruments d’intégration et inversement (ex : l’UE avec le COnseil européen.)
L’exercice de classification révèle ses limites face à l'homogénéité des organisations internationales mais cette
diversité ne doit pas masquer une forme d’unité, dans la mesure où toutes les organisations internationales présentent
des éléments communs.
Le traité sur lequel est fondée l'organisation est couramment appelé « acte constitutif » de l’organisation.
Il est adopté par les États et par l'organisation elle-même.
En ce sens, l'acte constitutif d'une organisation internationale est un traité international.
L’objet de ce traité est singulier en ce qu'il ne s’agit pas uniquement d'un accord entre États qui régiraient leurs droits
et obligations mais bien d'une véritable Constitution.
Les États sont à la fois partie au traité en membres de l’organisation que le traité a crée.
En tant que Constitution, l'acte constitutif va établir le mandat de l’organisation, en préciser les buts, établir ses règles
de fonctionnement en instituant des organes et en déterminant les compétences de l'organisation.
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Les modalités de révision des actes constitutifs témoignent bien de la spécificité de ces traités (par ex avec l'Art.108 de
la Charte de l’ONU).
Par exemple, l’Art.4 de la Charte des Nations Unies prévoit que pour devenir membre, il faut être un « État pacifique
qui accepte les obligations de la présente Charte et, au jugement de l’Organisation, sont capables de les remplir et
disposé à le faire ».
La procédure est prévue à l’alinéa 2 de l’Art.4 qui dispose que « L'admission comme membre des Nations Unies de
tout État remplissant ces conditions se fait par décision de l'Assemblée Générale sur recommandation du Conseil de
Sécurité ».
a) Retrait
Il est rare que les organisations internationales prévoient des mécanismes de retrait volontaire pour les États qui ne
souhaiteraient plus faire partie de l’organisation.
L’UE prévoit ce cas de figure à l'Art.50, ainsi que l'UNESCO.
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La Charte des Nations Unies ne prévoit pas de procédure de retrait mais la question s'est posée en 1965 quand
l’Indonésie s'est retirée de l’ONU.
b) Suspension et exclusion
Les organisations internationales prévoient fréquemment des mécanismes de sanction : on peut suspendre un État non
coopératif ou l'exclure complètement de l’organisation, ce qui reste assez rare.
Les situations de défaut de paiement ou de non-respect du droit dérivé de l'organisation ne suffisent pas à exclure
l’État de l'organisation internationale.
- L'Article 5 dispose qu’un "membre de l'organisation contre lequel une action préventive ou coercitive a été
entreprise par le Conseil de Sécurité, de l’exercice des droits et privilèges inhérents à la qualité de membre.
L’exercice de ces droits et privilèges peut être rétabli par le Conseil de Sécurité ».
- L'Article 6 dispose que « Si un membre de l’organisation enfreint de manière persistante les principes énoncés dans
la présente Charte, il peut être exclu de l’organisation par l'Assemblée générale sur recommandation du Conseil de
Sécurité »
Il faut envisager la possibilité pour l’organisation internationale d'être ouverte à d'autres acteurs que les États.
Elle peut prévoir d’autres statuts que le statut d'État membre.
Ces autres participants bénéficient généralement du statut d’observateur ou d’associé, ce qui leur permet d'assister aux
travaux de l’organisation sans pour autant se voir reconnaître un droit de vote (ex : ONU avec la Palestine et le
Vatican).
L'organisation internationale a sa propre personnalité juridique internationale, c’est un sujet du droit international en
ce qu'elle a ses propres droits et obligations ainsi que ses propres compétences juridiques.
Elle se voit donc conférer une autonomie vis-à-vis des États membres.
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L'organisation internationale dispose d'une personnalité juridique à la fois dans l’ordre juridique interne des États,
dans la mesure où elles ne peuvent exercer leurs activité"s que sur les territoires d’un ou de plusieurs États membres.
Elle peut aussi être prévue par des accords de siège ultérieures, par exemple l'accord de siège entre les USA et l’ONU
pour accueillir l’ONU à New-York.
La personnalité juridique internationale a suscité lus de débat puisque la plupart des actes constitutifs sont silencieux
sur le sujet.
La CIJ a tranché dans son avis consultatif du 11 avril 1949 dans lequel elle affirme que l’ONU dispose d'une
organisation juridique objective et confirme que cette personnalité juridique est dérivée.
En l’espèce l’avis faisait suite au décès en service de l'un de ses agents envoyé comme médiateur en Palestine. La
question était de savoir si l’ONU pouvait exercer sa protection diplomatique à l'égard de ses agents et ayants-droit.
La CIJ a interprété la Charte et conclu que cette personnalité juridique peut être déduite des compétences et pouvoirs
dont dispose l’organisation.
L’existence de l’organisation internationale en tant que personnalité juridique internationale est opposable aux États
membres qui en sont à l’origine mais aussi aux États tiers.
La Cour va également confirmer que cette personnalité juridique internationale a une nature dérivée dans la mesure où
sa création repose sur un acte constitutif et que ses compétences sont régies par le principe de spécialité.
Les organisations internationales ne disposent pas de compétences analogues à celles des États car elles ne sont pas
souveraines.
Elles disposent seulement des compétences d’attribution càd celles que leur ont conféré les États, c'est la raison pour
laquelle on parle de principe de spécialité.
Dans son avis du 11 avril 1949 la Cour énonce qu’elle a "à peine besoin de rappeler que les organisations
internationales sont des sujets de droit international qui ne jouissent pas, à l'instar des États, de compétences
générales ».
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Dans ce même avis, la CIJ reconnaît également que les organisations internationales peuvent disposer de compétences
implicites en plus des compétences explicites : « Les compétences conférées aux organisations internationales font
normalement l’objet d'une formulation expresse dans leur acte constitutif. Néanmoins, les exigences de la vie
internationale peuvent mettre en lumière la nécessité pour
les organisation de disposer, aux fins d’atteindre leurs buts, de compétences subsidiaires non expressément prévues
dans les textes fondamentaux qui gouvernent leur activité.
Il est généralement admis que les organisations internationales peuvent exercer de tels pouvoirs dits « implicites » ».
Cette théorie des compétences implicites a été confirmées par la CIJ à de nombreuses occasions.
L’organisation internationale dispose de capacités internationales qui sont à la fois des capacités normatives et
opérationnelles.
On peut aussi mentionner la capacité de faire des réclamations internationales et de se voir imputer des faits
internationalement illicites.
S’agissant des compétences normatives, cela désigne la faculté de l’organisation internationale de produire du droit
dérivé.
L'organisation internationale peut en effet adopter des actes unilatéraux (ex : les résolutions de l’AGNU).
- Une compétence normative a minima, càd que les organisations internationales vont avoir une fonction de
régulation interne (l’organisation internationale va adopter des actes unilatéraux pour réguler son fonctionnement
interne).
- une fonction de régulation externe (régulation des États membres eux-même, relativement rare, par exemple les
résolutions adoptées par le COnseil de Sécurité de l’ONU).
Pour savoir si un acte a une valeur normative, il faut se référer à l'acte constitutif de l’organisation internationale.
L’organisation internationale est une personne morale qui va fonctionner au travers de ses organes. Son autonomie
va passer par ses organes et par la mise à disposition de ressources financières pour lui permettre de mener à bien
les missions qui lui ont été confiées.
i) Organes principaux/subsidiaires
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Les organes principaux sont crées par l'acte constitutif de l'organisation qui va préciser leur composition, leur
organisation, leurs pouvoirs.
Les organes subsidiaires résultent d’un acte unilatéral d’un organe principal : ils sont créés par les organes principaux
pour les aider à remplir leur tâche.
À ces organes principaux s'ajoutent les organes subsidiaires qu'ils ont la possibilité de créer.
Cette possibilité est conférée à l’AGNU et au Conseil de Sécurité.
L'autonomie de certains organes subsidiaires est devenue suffisamment importante pour qu’ils se voient octroyer le
statut d’institution spécialisée.
Chaque État doit toujours avoir un représentant au siège des NU à New York
Ce Conseil de Sécurité peut être saisi par tout État membre, secrétaire général ou commission à chaque fois que la
sécurité internationale est menacée.
- Les décisions sur toutes les autres questions (sécurité, paix…), sont adoptées à la majorité des 9 membres sur 15
dont, obligatoirement le vote positif des 5 membres permanents (seul le vote négatif d’un des membres permanent
entraine la non-adoption de la résolution).
La CIJ a ainsi affirmé que l’abstention d’un des membres permanent ne bloque pas l’adoption de la résolution.
CS dispose de certains pouvoirs : d’enquête et de médiation au titre du Chapitre 6 pour parvenir à une solution.
C’est au titre du Chapitre 7 intitulé : « Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte
d’agression » qu’il dispose de véritables pouvoirs. »
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Il peut adopter des mesures coercitives quand il constate un de ces 3 cas : mesures militaires ou non (économiques).
Conseil Économique & Social : principal organe de coordination des activités économiques et sociales de Nations
Unies.
Il est composé de 54 membres élus par l’AGNU pour un mandat de 3 ans.
Son champ de compétence s’est relativement étendu puisqu’il veille à une meilleure coopération économique et
sociale des États.
Il agit par le biais de recommandations, ses décisions sont prises à la majorité simple.
Conseil de tutelle : à l’heure actuelle son fonctionnement est mis en sommeil.
Les organes intergouvernemental sont constitués de représentants des états membres, alors que les organes intégrés
sont composés d'agents internationaux qui ne sont pas au service des États mais de l’organisation internationale elle
même.
En raison de leur composition, les organes intergouvernemental sont les organes de pouvoir de l'organisation
internationale : les états souhaitent garder la mainmise par ce système de représentation.
Ces organes intergouvernementaux peuvent être pléniers ou bien restreints, càd ne comporter qu’un certain nombre de
membres, ce qui peut poser des problèmes de légitimité, notamment lorsqu'ils cristallisent des inégalités décisionnelles
comme c’est le cas avec le Conseil de Sécurité.
- L’unanimité
- La majorité
- Le consensus (n'induit pas un vote formel).
S’agissant du processus décisionnel il repose sur le principe fondamental de l’égalité souveraine des états : un pays,
une voix.
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Aux côtés des États membres, l'AGNU peut admettre des observateurs qui participent aux travaux mais n'ont pas le
droit de vote.
L’AGNU ne se réunit pas en permanence : elle tient une session annuelle au siège de l’ONU à New-York et qui débute
en septembre pour une durée de 3 à 4 mois.
En ce sens, la compétence de l’AGNU est quasi illimité (dans le respect du principe de spécialité) : l’Art. 10 de la
Charte prévoit : « L'Assemblée générale peut discuter toutes questions ou affaires rentrant dans le cadre de la
présente Charte ou se rapportant aux pouvoirs et fonctions de l'un quelconque des organes prévus dans la présente
Charte ».
Les limites à sa compétence sont néanmoins de taille et sont prévues à l’Art. 12 de la Charte qui instaure une
compétence subsidiaire de l'AGNU pour les questions qui touchent au maintien de la paix et de la sécurité
internationale, la compétence principale étant accordée au Conseil de Sécurité par l’Art.25.
Selon cet Art.12, l’AGNU ne peut en principe discuter d'une question touchant à la sécurité et la paix internationale
dont le COnseil de Sécurité a été saisi.
La résolution 377 (« Union pour le maintien de la Paix », aussi dite "résolution Acheson » du nom du secrétaire
américain qui en était l’instigateur) a été votée dans un contexte où le Conseil de Sécurité était bloqué, dans le
contexte de la guerre de Corée où, après l’autorisation par le CS d'un emploi de la force armée, les dirigeants russes
avaient bloqué toute nouvelle résolution par veto.
Les USA avaient proposé de passer par l’AGNU pour régler la question.
Cette résolution est importante en ce qu'elle considère que l’AGNU peut se substituer au CS lorsque ce dernier est
bloqué.
Néanmoins, l’AGNU se substitue au CS du point de vue de la compétence, mais pas du pouvoir : l'AGNU n’a en effet
qu'un pouvoir de recommandation.
Ses résolutions sont adoptées à l'issue d'un vote, à la majorité des 2/3 pour les questions importantes (paix et sécurité
internationale) et à la majorité simple pour les autres questions.
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Cet élargissement n'a concerné que les États membres non permanents du CS.
Le CS se compose en effet de 5 membres permanents qui appartiennent de droit au COnseil ; cette position privilégiée
est directement due à leur statut de vainqueurs de la WW2.
À côté des membres permanents, il y a 10 membres non permanents qui sont élus à ce poste par un système de rotation
qui a lieu tous les 2 ans.
Lors de cette élection qui est le fait de l’AGNU, 2 critères sont pris en compte :
- La contribution des États membres au maintient de la paix et aux autres finalités de l’ONU
- La répartition géographique (idée de représentation de tous les continents).
organes composés de personnes qui exercent leurs fonctions dans le seul intérêt de l’organisation et sont soumis à une
obligation d’indépendance à l’égard de leurs intérêts nationaux.
=> fonctionnaires internationaux.
Le secrétariat général
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Représente l’organisation des NU et peut exercer un rôle de médiation.
Il exécute les décisions de l’organisation mais il peut aussi, de sa propre initiative, attirer l’attention du CS sur tout
objet qui menacerait la paix et/ou la sécurité internationale.
- de sa compétence consultative (la Cour donne un avis sur une question juridique à la demande d’un organe ou
d’une institution spécialisée des Nations Unies, elle est ici au service du système des Nations Unies et non des
États, ses avis n’ont pas force obligatoire).
- mais aussi au titre de sa compétence contentieuse (permet à la Cour de statuer sur un différent entre États, en
rendant un arrêt qui revêt l’autorité de la chose jugée, elle est ici au service des États).
——————————————————————————————————————————————
— Russie v/ Ukraine
Avis de 1971 sur la Namibie : abstention ne bloque pas l’adoption d’une résolution, seul un vote négatif peut bloquer.
Résolution adoptée par 141 voies pour 5 votes contre et 35 abstentions : qualifie l’intervention militaire russe sur le
territoire russe d’agression.
Condamne la reconnaissance par la Russie de l’indépendance du Dombasse
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L’organisation peut elle-même décider de lever des fonds en vendant des objets qui lui appartiennent ou par le
mécénat.
Clé de répartition complexe : dépenses réparties en fonction de la capacité de paiement (dont un des critère est le PIB)
Membres permanents du CS sont les principaux contributeurs.
Contribution limitée à 22% (plafond haut appliqué aux USA) et 0,001% (contribution plancher, appliqué aux États les
+ pauvres).
L’Allemagne est aussi un contributeur important avec les USA, la Chine la France le R-U et le Japon.
Levier de pression pour les grands contributeurs qui peuvent les utiliser pour orienter la politique en conditionnant leur
contribution.
De nombreux États membres ne sont pas à jour dans le versement de leurs contributions.
↪︎ Stade critique des NU qui ont le + grand déficit depuis 10 ans.
Budget : 3M de dollars.
Âge d’or du multilatéralisme peut se trouver dans le système d’après guerre avec la création de l’organisation des
Nations Unies, plus largement des organisations internationales à vocation universelle.
Promotion du libéralisme éco + politique.
Avec fin de la guerre froide ont aurait pu penser que les organisations internationales se développent encore mais il y
en a peu qui se sont créées à la fin de la guerre froide.
Quelles organisations ont été créées au sortir de la guerre froide (après 1989) :
- OMC
- Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
- La Cour Pénale Internationale.
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On observe un ralentissement de leur mise en place.
Cible facile par les États, qui font l’objet de nombreuses critiques : on pointe du doigt leur coût rapporté à leur
efficacité.
- Les États continuent de coopérer entre eux sans emprunter le modèle de l’organisation internationale = coopération
multilatérale prend d’autres formes que celle de l’organisation internationale, qui peut apparaître comme trop
intentatoire à leurs libertés.
La coopération informelle peut leur être préférée : exemple du G7 et du G20 qui sont des groupes de concertation
politique entre États qui ne s’appuient sur aucun traité constitutif. Concertation informelle, particulièrement visible
en matière économique. Ces groupes adoptent une logique exclusive (G7 : réunion de toutes les grandes
démocraties & G20 : d’avantage économique, avait pour but d’incorporer les BRICS).
Mécanisme des COP (Conférence des Parties) choisi plutôt que de créer une organisation internationale consacrée à
l’écologie.
- Certains États puissants se détournent des organisations internationales (Administration Trump). Son Conseil
économique avait affirmé que les organisations internationales n’allaient pas déterminer la politique des USA.
C’est la raison pour laquelle, en 2019, l’Allemagne et la France ont décidé de créer une alliance pour le
multilatéralisme qui vise à promouvoir la coopération multilatérale et à défendre la prééminence du droit
international.
Phénomène de retrait des organisations internationales (notamment sous l’ère de l’Administration Trump).
Ces retraits affectent l’efficacité mais aussi la légitimité des organisations internationales.
Autre manifestation :
L’ autonomie des organisations internationales est réduite = par des moyens financiers limités par exemple. Les
États puissants ont longtemps cherché à les instrumentaliser pour qu’elles aillent dans le sens de leurs intérêts.
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Individus longtemps absents de la société internationale dans la mesure où les États faisaient écran : individus sont
directement régis par les États.
Le courant volontariste (majoritaire), considère que le droit international est produit par et pour les États : l’individu
est absent.
L’individu pouvait éventuellement être un objet du droit international dans cette conception.
Dans le courant objectiviste, l’individu est considéré comme un sujet du droit international.
Avis de la CPJI dans l’affaire de la compétence des Tribunaux de Dantzig, selon lequel « Un accord international ne
peut comme tel créer directement des droits et des obligations pour des particuliers », dans la mesure où un accord est
conclu entre des États.
Mais elle introduit une précision à ce principe, si un accord international est conclu pour régir des relations d’État à
État, alors ces États peuvent créer des droits et obligations au profit des individus.
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- Déclaration du Président Roosevelt du 6 janv. 1941 sur les 4 libertés (d’opinion, d’échapper à la misère, d’échapper
à la peur, nécessité du progrès économique).
- Charte des Nations Unies qui a pour finalité le maintient de la paix et de la sécurité internationale.
Le droit des Hommes met à la charge des États des obligations envers ses nationaux mais aussi des étrangers sur son
territoire.
Il a un objet interne : défini la manière dont l’État interagit avec les individus placés sur son territoire.
Pacte International sur les Droit Civiques : droits dits « de 1ère génération » qui vise les libertés & le Pacte
International sur les Droits économiques sociaux et culturels qui concerne les droits dits « de 2nde génération » qui vise
à garantir l’égalité des individus.
Il existe le Comité des droits de l’Homme chargé de veiller au respect par les États partis de leurs obligations.
Tous les continents sauf l’Asie dispose de textes visant à protéger les droits de l’Homme. Conseil de l’Europe :
organisation pan-européenne qui inclus la Turquie et la Russie et qui a pour texte la CEDH.
Ce n’est pas la seule institution régionale disposant d’un instrument de protection des droit de l’Homme : l’UE s’est
dotée d’un instrument spécifique de protection, adopté en décembre 2000 qui est la Charte des Droits Fondamentaux
de l’UE.
Cette Charte s’est vue reconnaître la même valeur juridique que le droit primaire de l’UE lors de l’adoption du traité
de Lisbonne en 2009.
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Dans le cadre de l’OEA a adoptée la Convention Américaine relative aux droits de l’Homme adoptée en 1969 (entrée
en vigueur en 1978).
Convention ratifiée par un grand nombre d’États SUd-Américains.
Sur le continent africain les droits de l’Homme ont d’abord été pensés en relation au colonialisme, incarné dans la
Charte d’Adis Abeba en 1963 (?)
Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuple, adoptée en 1980 dans le cadre de l’organisation de l’unité
africaine (prédécesseur de l’Union Africaine).
Le contient asiatique ne s’en est pas doté car l’approche individualiste effrayait les pays non laïcisés. Déclaration de
Dhaka de 2014 et déclaration des droits de l’Homme en islam dite « Déclaration du Caire » de 1990. h
B) Les mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme
Mais l’individu dispose désormais d’une protection immédiate, il peut ainsi formuler directement une réclamation
internationale, dans certains cas de figure.
Pour se prévaloir de ses droits dans l’ordre juridique international, l’individu, pour obtenir réparation des violations
imputables à un État, n’avait qu’une solution.
Reflète l’incapacité originelle des individus à agir sur la scène international dans la mesure où il doit agir par le biais
de la protection diplomatique.
« Le droit de tout état de prendre fait et cause pour un de ses nationaux lorsqu’un autre État porte atteinte à l’un de
ses droits ».
L’État va « endosser la réclamation individuelle de son ressortissant » càd que l’État se substitue à l’individu dans sa
capacité juridique.
Cette protection diplomatique a été consacrée par la CPJI dans l’affaire « Mavrommatis » dans son arrêt du 31 août
1924.
Un État peut décider de protéger ses ressortissants par le biais de démarches directes avec l’autre État. Page 60 sur 68
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INTERNATIONALES
En cas d’échec, la protection diplomatique peut prendre une forme contentieuse càd que l’État de nationalité peut
chercher à engager la responsabilité internationale de l’autre État devant un juge international.
La CIJ s’et prononcée sur la protection diplomatique par deux affaires : l’affaire Lagrand et l’affaire Avena, dans les
00’s et dans lesquels, les USA étaient accusés de ne pas avoir respecté le droit à la protection consulaire de leurs
ressortissants.
La CIJ a rappelé que bien que ce soit l’individu qui est titulaire de droits internationalement reconnus, ce sont les
droits de l’État de nationalité qui jouent.
L’individu peut solliciter l’exercice de la protection diplomatique mais l’État est libre ou non de l’exercer.
Comme c’est un droit de l’État, le préjudice réparé est celui de l’État et non celui de l’individu.
Si l’État obtient réparation, il n’est pas obligé de verser la réparation à l’individu.
Ce mécanisme rappelle que l’individu est appréhendé comme un objet du droit international et non comme un sujet
capable d’agir.
Droit international des droits de l’homme qui s’est développé et reconnaît une capacité d’agir des individus dans
l’ordre juridique international.
Droit de réclamation international devant des organes juridictionnels ou quasi-juridictionnels (ou droit de pétition).
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INTERNATIONALES
Les recours juridictionnels ouverts aux individus n’existent qu’à l’échelle régionale et sont prévus par les instruments
régionaux de protection des droits de l’Homme.
CEDH
Convention EDH entrée en vigueur en 1953 : innovation -> obligation de reconnaître la compétence de la Cour
Européenne des Droits de l’Homme, depuis adoption du protocole n°11 de 1988 (?) qui institue un recours direct
devant la CEDH sans mécanisme de filtrage assuré par un organe politique.
Elle peut également être saisie par des états dans le cadre de recours inter-étatiques.
Art. 34 sur le recours individuel qui explique qu’elle apparaisse comme le modèle le + perfectionné de protection des
droits de l’Homme.
b) Le droit de pétition
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INTERNATIONALES
Section 2 : La concurrence des organisations privées sur
la scène internationale
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Section 2 : La formation volontaire du droit international
public
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CHAPITRE 7. L’ÉTABLISSEMENT D’UN SYSTÈME DE SÉCURITÉ
COLLECTIVE SOUS L’ÉGIDE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DES
NATIONS UNIES.
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