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Université Hassan II – Mohammedia

Faculté des sciences juridiques,


économiques et sociales

Réalisé par :

- Melle Hanane MESRAOUI

- Melle Oumaima SEDEGUI

- Mme Nadia LOUMANI

Proposé par :

Professeur Benrezzouq Noura

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Plan

Introduction

Partie I – Les fondements et les auteurs

A- Les fondements

B- Les auteurs

Partie II – Les courants, les critiques et les limites

A- Les courants

B- Les critiques et les limites

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Introduction

Les relations internationales sont des relations entre des corps politiques
qui relèvent du droit international et ne se limitent pas aux relations
diplomatiques.

Elles sont considérées comme un champ vaste qui a donné naissance à


plusieurs doctrines dont on peut citer, entre autres, les exemples
suivants :

a) Les précurseurs qui considèrent que l’Homme naturellement parte


en recherche d’une vie paisible en collectivité ;

b) Les libéraux qui avancent que la guerre n’est pas dans la nature de
l’Homme. Elle est seulement la conséquence d’un programme
politique ;

c) Les approches transnationales qui partent de l’idée que les liens


transnationaux sont des réalités qui ne concernent pas seulement
les états, mais aussi les particuliers ;

d) L’internationaliste qui considère que la donnée de base de la


politique internationale se définit désormais par les conflits entre
groupes issus de civilisations différentes ;

e) Et, le réalisme, qui est l’objet de notre exposé,

Le réalisme constitue la doyenne des théories des relations


internationales. Il est né dans l’immédiat d’après-guerre au milieu du
siècle précédent. Et c’est à lui qu’incombe le mérite d’avoir assuré
l’autonomie et le caractère scientifique de la discipline des relations
internationales.

Il a été attribué aux auteurs qui prétendant considérer l’humain et les


rapports sociaux, notamment les relations politiques, tels qu’ils sont et
non plus tels que l’on voudrait qu’ils soient. Le réalisme a constitué le
cadre d’analyse dominant des relations internationales notamment dans
les pays anglo-saxons, une multitude d’auteurs ont contribué à son
approfondissement et à sa systématisation.

Pour la très grande majorité des réalistes classiques, les relations


internationales sont strictement les rapports politico-diplomatiques et
stratégiques qu’entretiennent entre eux les états souverains dans un

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cadre bilatéral ou multilatéral informel. Des états souverains adhèrent
librement et volontairement à des ententes et à des règles qui
maintiennent la dynamique des conflits inter étatiques dans un cadre
pacifique.

Toutefois, l’instauration d’une paix perpétuelle et inimaginable en raison


de la souveraineté des ambitions, des inégalités et de la méfiance
mutuelle des états qui les placent dans son dilemme de sécurité.
Lorsqu’un état croit que sa puissance militaire et politique est menacée
par un autre état qu’il lui déclare la guerre. Pour eux, la guerre n’est pas
souhaitable bien qu’elle permette de redistribuer la puissance et
d’instaurer une rotation de la suprématie entre les états, ses coûts sont
plus élevés que ses bénéfices.

Les affrontements d’armées peuvent être évités si les états adoptent une
politique des défensives, isolationnistes, ou neutralistes où l’instauration
d’un équilibre des puissances par la conclusion d’alliances stratégiques.
Les alliances favorisent la paix mais cette dernière est relative puisque
les effets d’une alliance sont circonscrits à un nombre restreint d’états et
à une région, et temporaire puisque l’alliance ne dure que le temps où
les états signataires ont un intérêt commun à y adhérer. Ainsi, la
quadruple alliance permet de vaincre Napoléon de maintenir la paix
entre l’Autriche et l’Angleterre.

Alors, pour bien comprendre cette théorie, on doit définir quels sont ses
auteurs et ses fondements, ses courants, ses limites et ses critiques ?

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Partie I – Les fondements et les auteurs

A- Les fondements

- Le caractère profondément anarchique de la société internationale

La société internationale demeure une société d’états souverains visant


au stade de l’ »état de nature », c'est-à-dire de l’anarchie et du désordre.
La nature humaine est agressive par instinct, et cela exacerbe le
caractère conflictuel des relations internationales.

- L’aspect foncièrement politique et conflictuel des relations


internationales

En l’absence d’un gouvernement mondial, les états se livrent une lutte


cruelle et permanente pour la survie, l’expansion, l’hégémonie. Leurs
intérêts sont contradictoires. Les notions d’amitié, de coopérations et de
paix n’ont de sens que lorsque les intérêts nationaux divergent, se
croisent de façon transitive et aléatoire.

- L’équilibre des forces est le régulateur de la vie internationale

Le droit international, les organisations internationales, la morale,


l’éthique, l’opinion publique mondiale ne sont pas apte à assurer la paix
et la sécurité internationales. Seul l’équilibre des forces dissuade les
états d’assouvir leurs convoitises expansionnistes et hégémoniques.

B- Les auteurs

Les grands maîtres à penser de ce courant doctrinal sont :

- Hans Morgenthau (1904-1980) est l'un des principaux auteurs de


l’école réaliste classique

1. La politique suit des règles objectives, celles de la nature humaine;


2. Le concept d'intérêt, dans sa signification de pouvoir, permet de
comprendre le but de la politique;
3. Le concept d'intérêt, dans sa signification de pouvoir, change dans
le temps et dans l'espace;
4. Les principes moraux ne peuvent être pris en compte pour
comprendre les relations entre les États. Ils changent dans le
temps et dans l'espace: les États agissent toujours en fonction du
principe moral suprême de survie nationale;

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5. Les aspirations morales des États (par exemple, promouvoir
la paix dans le monde) ne peuvent être considérées comme
aspirations morales universelles, mais comme intérêts des États à
un moment donné;
6. Le réalisme politique considère que la sphère du Politique est la
plus importante parmi les sphères d'intérêt de l'individu.

- Raymond Aron (1905-1983). Il est un sociologue des relations


internationales. Il est fortement influencé par Clausewitz et Max
Weber. Aron a sa propre vision qui diffère de celle des américains,
il refuse de voir le concept d’intérêt national. En effet, la conduite
d'un État n'est pas commandée par le seul rapport de force. Les
intérêts nationaux ne peuvent pas être définis sans tenir compte du
régime intérieur d'un État

- Kenneth Waltz (1924-2013) L'apport majeur de Waltz à la


science politique est la création du néoréalisme (ou "réalisme
structurel" comme il le nomme); une théorie des relations
internationales qui suppose que l'action de États peut être
expliquée par les pressions exercées sur eux par une concurrence
internationale qui restreint et contraint leur choix.

Waltz attribue l’état de guerre permanent non à la nature humaine


mais à la structure anarchique du système international : « «la
guerre existe parce que rien ne l’empêche »

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Partie II – Les courants, les critiques et les limites

A- Les courants

Plusieurs courants coexistent au sein du réalisme. Il s’agit :

- du réalisme classique ou original

C’est ce courant qui a le premier et le mieux formulé les idées de base


du réalisme. Il est d’origine principalement américaine. Il est né surtout
en réaction à l’idéalisme idyllique de la « paix par le droit » suscité par le
président Wilson entre les deux guerres et par l’expérience de la SDN
qui cristallisé ce rêve.

- De la sociologie historique

Elle partage l’essentiel des idées de base du réalisme (prééminence des


états comme sujets des relations internationales, importance de
l’équilibre des forces…). Cependant, son soucri n’est pas de trouver un
concept-clef d’inspiration philosophique et éthique, mais de chercher la
spécificité des relations internationales qu’elle croit trouver dans la
légalité et la légitimité du recours à la force d’une part, et dans la
diversité des centres de pouvoir d’autre part.

- du néoréalisme ou le structuralisme

Il sauvegarde les postulats de base du réalisme : prééminence de l’état,


divergences des intérêts nationaux, équilibre des forces…

B- Les critiques et les limites

- Les critiques

Les critiques globales déclarent une rupture totale avec la théorie


réaliste. Les tenants de ces critiques reprochent aux réalistes « de ne
produire aucune connaissance scientifique vérifiable et transmissible ».
Ils leur reprochent aussi d’individualiser le centre de décision au sein
d’un gouvernement alors que ce dernier est composé de plusieurs
organisations Il lui est reproché également de refuser l'inclusion d’autres
paramètres dans leurs analyses comme le facteur économique et la
coopération.

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Les critiques partielles s’attaquent à quelques concepts du réalisme. La
dissociation entre politique étrangère et politique interne est considérée
comme artificielle. Elles reprochent aussi à l’« intérêt national » d’être
une notion floue puisque aucun État n’agira contre son intérêt, et que
l’intérêt national diffère d’un dirigeant à l’autre. L’équilibre de la
puissance a été critiqué lui aussi puisqu'il aurait d’autres modes de
restructuration de la scène internationale ainsi une unité politique ou un
groupe d’unités constitue un exemple de cette structuration. De plus
l’histoire a montré que « les périodes d’équilibre ne seraient que des
temps exceptionnels».

Pour plusieurs, l'école réaliste est trop centrée sur l'État. En effet, le fait
de parfois nier l'existence ou l'impact d'un groupe non-étatique dans les
relations internationales peut sembler réducteur.

- Les limites

Les faiblesses du réalisme sont relevées par les critiques qui reprochent
au réalisme son caractère scientifique intuitif et normatif. Il est à leurs
yeux basé sur les idées préconçues, sur la nature censée être
anarchique des relations internationales et sur l instinct qualifié d’agressif
de la nature humaine sans argumentation convaincante et probante.

Les tenants du transnationalisme lui reprochent de surestimer l’état, de


négliger les flux et les acteurs trans-étatiques, de privilégier les
considérations politico sécuritaire, de négliger l’économie et de nier
l’inter-dépendence

Le réalisme oppose à ces projets idéalistes de paix universelle l'égoïsme


des Etats. Il adopte une position sceptique face aux systèmes qui
prétendraient ordonner les nations une fois pour toute de façon à ce que
les conflits disparaissent.

Au contraire, la prétention d'éliminer la guerre est néfaste en ce qu'elle


facilite la possibilité de la guerre totale.

En particulier, le réalisme dénonce l'idée d'un ordre international qui


serait fondé sur le droit. La clé de la paix se trouve au contraire dans
l'équilibre des puissances. La souplesse du système international est
également un bien qui permet un rééquilibrage permanent de sorte que
les pays sont intégrés et les seules guerres qui adviennent sont limitées.
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Si la position réaliste est perçue par les idéalistes comme cynique, le
réalisme est pour ses partisans la seule façon de diminuer un mal par
ailleurs nécessaire qu'est l'institution de la guerre.

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