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DROIT INTERNATIONAL PUBLIC

TD : dissertation + étude de documents

INTRODUCTION :
Qu’est-ce que le droit international public ? Il s’agirait du droit entre les Etats, ça désignerait
donc les règles qui organisent les relations entre les Etats. Fausse impression et confrontations
quotidiennes.

1 § : Illustration de l’application du droit international public


On a l’impression assez souvent que le DIP ne concerne que les diplomates et non pas les individus.
Mais le DIP concerne évidemment les Etats et irrigue la vie des Etats comme celle des individus.

1) Des exemples à l’échelle interétatique


La situation en Syrie et en Irak : Ces deux états sont le théâtre de conflit depuis 2011, aujourd’hui
c’est un conflit par rapport à l’état islamique qui a pris le contrôle de ces deux zones et prétend
fonder un état sur ce territoire. Conflit civil devenu international. Ce conflit met enjeux un des règles
importantes du DIP :

- Ce conflit interroge sur le recours à la force armée sur le territoire d’un autre État ? Le
principe de non-ingérence dans les affaires internes d’un état ?
- Mais aussi nous interroge aussi sur : Si l’état islamique est un état ?
- Mais aussi de savoir : Si on peut acheminer de l’aide humanitaire librement ? (NON on ne
peut pas envoyer dans un lieu de conflit)

La situation en Ukraine : Une crise majeure qui se déroule en Europe : l’Est de conflit entre les forces
armée ukrainienne et les séparatiste et les séparatistes voulaient l’indépendance de leurs régions.
Bcp d’état se sont mêlé donc la RUSSIE. Ce conflit met enjeux des principes du DIP :

- Le principe de l’intégrité territorial d’un état, c’est-à-dire qu’un état n’a pas le droit d’entrée
dans un autre état sans son accord préalable. La Crimée qui est une région de l’Ukraine et on
a eu une annexion de la Crimée par la Russie (déclare que c’est une région de la Russie)
- Mais aussi le principe du droit des peuples a disposé d’eux même.
- On a eu des sanctions économiques contre le Russie (ex : les produits on ne peut pas vendre
en Russie mais aussi que des diplomates ne peuvent pas venir en France ou en Europe)

Le conflit en Afghanistan : depuis 2001.

La situation en Palestine : Un conflit meurtrier qui dure depuis des décennies. Ce conflit met enjeux
des principes du DIP :

- Est-ce que la Palestine est un état indépendant ? Comment savoir si c’est un état
indépendant.
- Est-ce que Israël est dans une situation de légitime défense ?
- Des interrogations quant au respect du droit humanitaire = c’est le droit qui protège les
populations civiles au cours d’un conflit (il y a des règles qui s’imposent sont-elles respectées
?)

Chaque conflit mobilise des questions de DIP. Le DIP est également présent dans la vie de chaque
individu. Principe du DIP dans tous ses conflits :
- Règle du recours à la force armée sur le territoire d’un autre état ?
- Compétence des Nations Unies ? Modalité d’adoption des résolutions ? Rôle du conseil de
sécurité ?
- Questions de l’ingérence par un Etat dans les affaires intérieures d’un autre état ?

2) Des exemples à l’échelle des individus


Ce DIP se traduit dans la vie des individus. Le droit international n’est pas un droit distant mais très
proche de nous.

Exemples :

- Faits divers ou une personne tuée dans un accident de voiture, le chauffeur est diplomate et
n’a pas pu être condamné car il est diplomate = Question du droit des immunités.
- L'imposition de revenus. Le DIP permet aussi les conventions pour éviter la double
imposition fiscale, cela se traduit dans la vie des individus.
- Evacuation de français à Kaboul (été 2021)
- Voyage à l’étranger = application du DIP, couloirs aériens sont dessiner par les règles de DIP,
règles de sécurités dans avion c’est du DIP, VISA a été attribué par un Etat, si parti sans VISA
dans certain état comme UE pas besoin de VISA = application DIP
- Personne placée en garde à vue. La CEDH = traité international qui est régit par les règles
internationales du DIP.

2 § : Définition du droit international public


A) L’évolution de l’histoire du DIP
• Antiquité :

Le DIP est un droit ressent, on en trouve seulement qq traces dans la période pré-étatique, sous
l’antiquité ou il y avait des relations commerciales ou quelques traités de paix.

• Moyen-âge :

Au Moyen-Age on commence à avoir qq signe du DIP car les relations au MA entre les peuples de
civilisations différentes se font par deux moyens : “le diplomate et le soldat” (Raymond Aaron) c’est-
à-dire la diplomatie, des négociations et la guerre. A l’époque la guerre est légitime. On va
commencer à cette époque à parler de « guerre juste » à cause des guerres de religion et de
conquête. Pendant toutes ces périodes, ce ne sont que des bribes de DIP.

• Apparition du droit international moderne :

Le DIP est réellement apparu avec la naissance de l’Etat moderne au XVIème siècle. Quand on parle
d’Etat moderne c’est un Etat centralisé puissant qui va lutter pour maintenir son existence par
rapport aux autres Etats à cette époque. Et c’est cela qui fait naître le DIP.

C’est 1648 avec les traités Westphalie : date de naissance du DIP => traités qui ont mis fin à la
guerre de 30 ans cela marque la fin de l’empire germanique, donc marque la naissance du DIP. Et on
voit avec ce traité l’apparition des Etats européens => on voit apparaître des Etats européens
souverains et égaux. On voit pour la première fois l’apparition des principes de souveraineté et
d’égalité juridiques des Etats. L’idée est qu’un Etat est libre de décider pour lui donc les Etats sont
indépendants, cela veut dire qu’un Etat n’a pas d’autorité supérieure à lui (Empereur ou pape).
Congrès de Vienne 1815 : traité qui organise la répartition géographique de l’Europe après la chute
de Napoléon, c’est le 1er traité multilatéral cad qu’on un seul texte qui va lier plusieurs Etats.

Après cette période, fin 18ème le DIP va se développer = c’est l’apparition de l’Etat moderne de
l’Etat nation qui marque la naissance du DIP classique. C’est un droit qui a été créé par des Etats
européens et qui vont se reconnaître souverains ce qui va donc marquer la nature même de l’Etat
international.

• Nouvelle phase :

La nature du DIP a commencé à être contesté dans l’entre-deux guerres, et en 1945 (création des
Nations Unies et adoption de la charte des nations unies) va s’ouvrir une nouvelle phase dans le DIP
car cette charte va structurer les rapports entre les Etats et va imposer le respect des principes qui
sont considérés comme fondamentaux entre les Etats. En 1945, il y avait 51 Etats membres
aujourd’hui il y en 193. On va dc considéré qu’il y a d’autres acteurs à partir de 1945.

B) Les courants de pensée en DI

Il y a différentes perceptions d’une même matière selon l’importance donnée à un élément. En DI, il
existe différentes écoles de pensées :

1) Apparition de l’école du droit des gens

L’apparition du DI a été influencée par la pensée des philosophes quand il traite de la question de la
construction de l’Etat. Il existe différentes écoles de pensée.

• L’influence des philosophes :


HOBBS et ROUSSEAU : Deux auteurs qui ont traité du passage de l’Etat de nature à l’Etat de droit =>
contrat social : auparavant il y avait un état de nature les individus vont accepter de perdre une
partie de leur liberté au profit d’une autorité supérieur. L’Etat de droit va organiser les relations
entre les membres de la société et les entités supérieures. Selon Rousseau, le DIP ne peut pas exister
car il n’y a pas d’entité supérieure aux Etats.

Les deux auteurs ont eu une incidence sur le DI, en revanche d’autres auteurs qui ont directement
participer à l’élaboration du DIP c’est ce que l’on appelle le droit des gens.

• Le droit des gens :


Il y a eu deux phases :

Ça a commencé dès le MA : on trouve qq réflexion sur ce sujet avec notamment Francisco de


Victoria et Suarez. Ces deux auteurs peu à peu ont dev l’idée qu’il fallait que certaines règles
s’imposent aux Etats dans leurs conquêtes.

On va avoir l’école moderne du droit des gens, elle va conceptualiser ce que sera le DI. On a comme
auteur GROTIUS (1583-1645) et de Vattel = père fondamental du DI.

Grotius est un diplomate néerlandais qui a écrit « droit de la guerre et de la paix ». Cet ouvrage
cherche à expliquer ce qui s’impose aux Etats qd ils sont en guerre. Grotius va marquer la distinction
avec ce que c’est le droit naturel (= règle que la nature impose à tous) au droit des gens qui est un
droit volontaire. C’est le 1er à mettre en avant l’idée selon laquelle un accord volontaire entre des
Etats peut être créateur de droit.

De Vattel est un disciple de Grotius, il est allé un peu plus loin que Grotius sur cette idée
2) Les écoles actuelles du DI

Il existe plusieurs écoles et plusieurs courant de pensée dans ces écoles.

• Le positivisme :
Le positivisme c’est l’école qui prétend étudier le droit à travers le droit positif (=règles qui sont en
vigueur à un moment donné). Elle étudie la règle de droit en elle-même sans le contexte.

Auteurs :

ANZIOLOTTI, pour lui le DI repose sur la volonté des Etats. Cette école accorde une importance à la
souveraineté des Etats, cela veut dire que les états souverains ne sont jamais tenus de respecter
une obligation internationale qu’il n’aurait pas acceptée. Cette école demeure majoritaire mais est
de + en + contestée

• Le normativisme :
Le principal auteur est Hans KELSEN (pyramides des hiérarchies des normes) (ouvrage : la théorie
pure du droit). L’idée du normativisme est d’éliminer toutes les impuretés (règle sociologique, la
morale...) pour concentrer l’étude sur la règle de droit. Kelsen présente l’idée que la pyramide des
normes selon l’idée que chaque norme doit respecter celle qui lui est supérieur, en cas de non-
respect = sanction.

• Le sociologisme :
Auteur : George SCELLE

Courant qui s’est développé dans les années 30, l’idée est de contester la souveraineté absolue des
Etats et les conséquences que cela a eu. Selon eux le DI ne se serait pas fondé sur la volonté de
l’états mais fondé sur la solidarité qui unie les individus entre eux à travers les frontières. Donc le
DIP devrait refléter la mentalité collective des individus. Cette école est souvent présentée comme
étant utopiste.

• Le tiers-mondisme :
Ce mouvement s’est dessiné dans les années 70, les auteurs sont Charles CHAUMONT et
Mohammed BEDJAOUI. Selon ce courant de pensée, il s’agit de critiquer la construction du DI par et
pour les seules puissances occidentales, ils mettent l’accent sur la violence du droit et l’absence de
la prise en compte des intérêts des autres Etats non occidentaux. Ce courant s’est essoufflé après
les décolonisations (présent dans années 70 essoufflé après 80).

• Le genre :

Développé à la fin des années 90, l’idée c’est de critiquer la construction du DI sur un modèle
patriarcale où l’usage de la force serait omniprésent pour régler les différends. Si le droit était
construit sous le modèle matriarcale il y aurait plus de place à l’échange et moins de force, et
reconnaître l’individu. => Absence de proposition concrète.

C) Définition du DI

Plusieurs définitions sont proposées par des auteurs. Pendant longtemps on l’a défini comme étant
le Droit régissant les rapports entre Etats mais c’est assez réducteur et ne correspond pas
complétement à ce qu’est le DI. On a une définition plus précise donnée par les professeurs Jean
COMBACAU et Serge SUR : selon eux, le DIP c’est le droit produit par le concours de deux ou
plusieurs états. Donc ils expliquent le DIP par leur origine => mais aussi assez réducteurs car les
modes de production du droit ont évolué.

Définition : Le DIP c’est l’ensemble des règles produites par les différents sujets de DIP que sont à
titre principal les Etats et les entités auxquels ils ont reconnu un pouvoir normatif.

D) Les finalités du DIP

A quoi sert-il ?
L’objet même du DI est de réguler les relations entre les sujets du DI. La finalité du DIP est de
proposer des moyens et des règles pour organiser les relations internationales de façon stables et
prévisibles.

Certains auteurs proposent d’aller plus loin tel que le professeur Emmanuelle Jouannet, selon elle,
elle considère que le DI est devenu un droit de régulation et d’intervention, dc le DI a une finalité à la
fois libérale et interventionniste.

- LIBERAL : Le DI a une finalité libérale dans le sens ou l’un des principes fondamentaux du DI
c’est le respect de la volonté des Etats => Les Etats agissent librement leur seule limite c’est
le respect de la souveraineté des autres Etats. Dans ce rôle-là, c’est bien seulement de
réguler les relations entre les Etats et non d’imposer c’est dans ce sens qu’il a une finalité
libérale.
- INTERVENTIONNISTE : Mais par ailleurs, le DI a aussi une finalité interventionniste (aspect
ressent depuis 1945) cad qu’il va être utilisé pour essayer de sauvegarder le bien-être de la
pop mondiale. Le DI va permettre de dev la protection des intérêts communs.

Le professeur JOUANNET identifie 3 piliers ou le DI est présent :

• La paix et la sécurité internationales


• Le développement
• Les droits humains

Cette évolution est ressente, apparue en 1945 avec la création de la charte des Nations Unies. Cette
charte reprend dans son article 1er les buts de l’ONU
Exemple de buts :

• maintenir la paix et la sécurité internationales,

• réaliser la coopération internationale en résolvant les pbs internationaux d’ordre éco, social, humanitaire en
encourageant le respect de l’homme et des libertés fondamentales pour toute la paix ne pourra pas être obtenu si l’on ne
résout pas ses pbs.

L’assemblée générale de l’ONU va aller dans ce sens :

• En 2000, l’assemblée générale fixe de nouveaux objectifs (= déclaration du millénaire) et


parmi ces objectifs prioritaires il y a notamment la réduction de la pauvreté, l’éducation et la
mise en place des principes de l’Etat de droit.
• Depuis 2015, l’assemblée générale de ONU a fixé un programme en 15 ans pour obtenir
des objectifs pour dev durable comme la lutte contre la pauvreté, permettre à tous de vivre
en bonne santé. On peut considérer que ce sont des vœux mais que ce serait la prise
d’action concrète qui aurait des conséquences.

ONU : FIN GUERRE/ SECURITE ET PAIX ASSURER/ ==> MTN ==> ENJEUX
SOCIAUX = PAUVRETE EDUCATION PRINCIPE DE DROIT DVP DURABLE
La finalité du DI est d’assurer la coexistence pacifique entre les Etats et les peuples du monde et
que pour y parvenir 3 piliers structurent ce DI : la paix et la sécurité internationales, le
développement et les droits humains.

3 § : Les spécificités du droit international public


A) Comparaison et différence

On confond souvent le DIP avec ce qu’il n’est pas.

• Le DIP est différent du droit international privé :


DI privé : il concerne les relations de droit privé qui ont un élément international, on résume assez
souvent comme étant le droit qui concerne les relations entre individus ou entre entreprises qui
sont situés dans des Etats différents (ex : adoption internationale d’enfant).

C’est lié au DIP dans le sens ou souvent ces relations sont organisées par des traités internationaux.

• Le DIP est différent des relations internationales :


Il ne s’agit pas d’étudier le coté politique des relations entre les Etats.

• Le DIP est différent du droit interne :


Globalement, toutes les autres matières étudiées en FAC sont du droit interne français. Aujourd’hui
la plupart des règles internes sont influencées, créées par UE. L’UE c’est une organisation
internationale d’état.

• Le DIP différent du droit comparé :


Droit comparé : on compare les systèmes internes alors que DIP on étudie les relations.

B) La présentation de l’ordre juridique international

Il y a toute une logique juridique qui est différente par rapport au Droit interne. Tout le
fonctionnement est différent : Le DI est un droit qui a été conçu par et pour des Etats qui sont
souverains dc ça change le raisonnement. Cela ne signifie pas que les états peuvent faire tout ce
qu’ils veulent et la structure de l’ordre internationale est différente, il y a des règles différentes en
DI.

4 spécificités DI :
Le principe fondamental : le DI est fondé sur le respect de la volonté de l’Etat => l’Etat est souverain
cela signifie qu’il y a une réel force du consentement de l’Etat

Arrêt (à retenir) = c’est un arrêt rendu par la cour permanente de justice internationale (la CPJI) le
7 septembre 1927, il a été rendu dans l’affaire dite du « lotus » = dans cette affaire elle oppose la
France à Turquie ou il y a un accident entre un navire turc et navire français au large des côtes
turques = 8 membres turcs décédés. L’officier français est arrêté par les forces turques. Les autorités
françaises protestent car elles affirment que les autorités turques n’ont pas à juger le navire français.
Donc la cour international (CPJI ancêtre de CJI) est saisie. La question est de savoir si Turquie a
méconnu le DI pour cette collision. Le principe structurant qui a été dégagé c’est qu’en DI : tout ce
qui n’est pas interdit est permit. Ce principe découle de la souveraineté de l’Etat dans le sens ou
chaque Etat est lié uniquement par les règles qu’il a acceptées. Cela signifie simplement que les
règles qui s’appliquent à l’Etat sont celles qu’il a acceptées. Il faut dc changer de logique par rapport
au droit interne. On dit ainsi que l’ordre juridique international est un ordre relation et non pas un
ordre objectif = tout est question de volonté.

L’ordre juridique interne est objectif : la loi énonce une obligation générale = s’applique pour tous
dc est objective.

L’ordre juridique international est relatif, cela signifie que les Etats ne sont pas tous liés par les
mêmes règles (chaque Etat lié par règles qu’il a acceptées) = il n’y a pas d’équivalent à la loi en DI.

Il n’y a pas de norme opposable au DI. Donc il faut savoir quelle règle s’applique à tel Etat c’est ce
que l’on appelle = la relativité de la norme internationale. Elle est relative dans le sens où elle est liée
à l’Etat qui l’ont accepté. Ex : traité qui interdit de mine anti personnel ne concerne pas tous l’états,
par exemple les USA et la Russie ne sont pas concerné par cette interdiction.

Le DI est structuré sur une logique d’opposabilité. Il faut regarder ce que l’Etat a accepté, s’impose
comme règle.

• Spécificité s’agissant des sources du DI : il existe plusieurs sources d’une règle de DI


essentiellement le traité, la coutume ou encore l’acte unilatéral. En DI, il n’existe pas de
hiérarchie entre les sources du droit (dc même valeur)
• Aucune entité supérieure aux Etats : cette spécificité est liée à la souveraineté de l’Etat.
(L’ONU n’est pas supérieure aux Etats, pas d’autorité supérieure). Il en résulte qu’on dit en
général que la société internationale est anarchique ou qu’elle est « acentrée » = cela
signifie qu’il n’y a pas un pouvoir centralisé.
• Le système de sanction : dans l’ordre juridique international il n’existe pas de juridiction qui
s’impose à tous les Etats, et qui viendrait sanctionner une violation du droit international. Il
existe des juridictions mais pour que le juge puisse connaître d’une affaire il va falloir que les
Etats concernés aient donné leurs accords. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de sanction
en cas de violation d’une règle internationale simplement ces sanctions ne sont pas imposés
par une autorité supérieure ou par un juge. Le système de sanction repose essentiellement
sur les Etats eux-mêmes (il y a un mécanisme de sanction mais est différent du droit
interne).

La ligne de démarcation entre ordre juridique interne et OJ international n’est pas rigide on constate
de nombreuses imbrications de l’une dans l’ordre. Bcp de règles de l’ordre juridique international
sont intégrées dans l’ordre interne et inversement. Néanmoins ce sont 2 ordres juridiques différents
même s’il y a des points de passage entre les 2. Les structures sont différentes, on raisonne
différemment, ce ne sont pas les mêmes ordres.

MOTS CLES SUR LES SPECIFICITES :

• La force du consentement de l’Etat


• Le volontarisme (place de la volonté)
• La souveraineté
• La société acentrée, anarchique
• L'absence d’autorité supérieure
• La logique d’opposabilité
• La relativité
• L'absence de hiérarchie des normes
• Pas de juridiction obligatoire
• La sanction de la méconnaissance d’une règle repose sur les Etats

4 § : Présentation du cours de DIP :


- Les objectifs du cours :

L’objectif du cours n’est pas de faire de nous des internationalistes mais l’objectif est de transmettre
des clés d’analyse de notre environnement. Il y a bcp de règles internes résultant de règles
internationales ; l’objectif du cours est de comprendre la société dans laquelle on vit, de nous faire
notre propre analyse de ce l’on entend dans les médias. C’est un cours qui sera à la fois théorique et
pratique. Il reprend les aspects incontournables du DI.

- Le plan du cours :

2 premières parties = étudier au 1er S pour comprendre qui sont les sujets du DI et comment
identifier les règles du DI cad l’étude des sources du DI, comment on identifie les règles du DI.

3ème partie = concerne la mise en œuvre du DI ; dans un dernier parti on étudiera le DI matériel
nous étudierons particulièrement le droit de la paix et de la SECU international puis bcp plus
rapidement le droit des espaces et le droit de la mer.

PARTIE 1 – SUJETS DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC


Qui est concerné par les règles du DIP ? Être sujet de droit, ça signifie être titulaire de droit et
d’obligation. On l’assimile souvent à personnalité juridique. En DI, il y a eu une importante évolution
en DIP :

Beaucoup considère que les seuls sujets de droit sont ceux qui peuvent créer les normes =>
nécessairement cela limite le champ des sujets dc cela restreindrait le champ aux Etats qui sont les
principaux voir les seuls créateurs de normes. C’est la conception de la plupart des ouvrages.

Néanmoins, compte tenu de l’évolution de la société internationale cela ne reflète plus la réalité et
le DI le permet lui-même. Il a été reconnu que les sujets du DI peuvent avoir une personnalité
juridique différente, tous les sujets n’ont pas la même personnalité juridique. Ils peuvent avoir des
personnalités juridiques plus ou moins élargies, avec plus ou moins de prérogatives. Les sujets
originaires du DI ce sont les Etats, ils sont à la fois auteurs de la norme et titulaires de droits et
d’obligations. Mais il y a d’autres sujets du DI, car ils ont été créés par les Etats = Organisation
Internationale, les organisations internationales, ce sont des sujets à part entière du DIP. On les
considère comme les sujets dérivés.

Enfin, viennent ceux qui ne sont pas reconnus comme de sujets du DI, ce sont les personnes privées
mais on ne peut nier que désormais les personnes privées sont titulaires de droit, d’obligations
internationales, surtout depuis 1945. Parfois, pour certaines d’entre elles on admet qu’elles peuvent
créer du DI pour les personnes morales. La place reconnue à l’individu a bcp évolué. Dans ce cours
nous considérerons que les personnes privées sont des sujets du DI, même s’il est évident qu’elles
n’ont pas la même personnalité juridique, les mêmes prérogatives que les Etats.

Chapitre 1 - Les états


Les Etats sont le sujet premier du DI, le DI est conçu par et pour l’Etat depuis 2siècle. Donc l’Etat est
à la fois destinataire des normes internationales et auteur de ces normes.

Aujourd’hui il y a 193 Etats membres de l’ONU alors qu’en 1945 il y en avait 51. Le dernier Etat admis
était en 2011 et c’était le Soudan du Sud. La société internationale a bcp changé et on observe des
situations qui n’étaient pas envisagé. On évalue à plus de 200 Etats sur la planète (le Vatican Etat
non-membre de l’ONU).

Quand on veut étudier les Etats il faut savoir ce qu’est un Etat en DI ? La question de la définition
c’est une question de fait et non de droit. Il faut avoir conscience ensuite qu’un Etat ce n’est pas une
entité fixe, définitive, éternelle. Un état c’est une fiction juridique, abstraite. Et un Etat évolue
(Section 2) de sa naissance à son éventuelle disparition. Enfin le DI organise les relations entre les
Etats (Section 3), ces relations sont entièrement régies suivant le respect de la souveraineté de
l’états.

Section 1 – La définition
Qu'est-ce qu’un Etat ?
Il existe des éléments permettant d’identifier un Etat en DI. Ces éléments doivent être réunis pour
pouvoir identifier un Etat et ces éléments ont été rappelés par une commission = la commission
d’arbitrage de la conférence pour la paix en Yougoslavie en Nov. 1991 « l’Etat est communément
défini comme une collectivité qui se compose d’un territoire et d’une population soumise à un
pouvoir organisé » = cela reprend la définition classique de l’Etat c’est-à-dire une population, un
territoire et une autorité qui exerce un contrôle effectif sur eux. Ces trois éléments sont des
éléments factuels, ils sont souvent considérés comme les éléments constitutifs de l’Etat ce qui n’est
pas exacte car cela reviendra à dire qu’il suffit qu’ils soient réunis pour avoir un état. Le DI ne pose
pas les conditions de création d’un Etat mais il permet de prendre acte d’un fait. Donc ces 3
éléments : Ce ne sont pas des critères constitutifs d’un Etat mais des critères d’émergence d’un Etat.

A) Un territoire

Tout Etat doit avoir un territoire dans lequel il exerce ces compétences, il n’y a pas d’Etat sans
territoire.

Définition : On définit le territoire au sens du DI comme étant un espace sur lequel l’Etat exerce ces
compétences.

Peu importe la taille du territoire ; il peut être immense comme l’Etat de la fédération de Russie ou
cela peut être un micro Etat. Peu importe la continuité géographique de l’Etat (pas nécessairement
continu) il peut être composé d’iles éparses, on peut avoir des enclaves (Avant, Berlin Ouest était
une enclave qui relevait de la RFA, la Guyane de même pour la France).

Le territoire n’est pas seulement terrestre. Il est également maritime et aérien. Quand on parle de
territoire terrestre cela comprend le sol, le sous-sol et également les eaux qui sont à l’intérieur des
terre (fleuve, lac). Le territoire maritime inclus les eaux intérieures qui sont le long des côtes de
l’Etat. Enfin, il y a également dans territoire c’est le territoire aérien c’est l’espace qui surplombe le
territoire terrestre mais aussi maritime. C’est l’espace atmosphérique situé au-dessus de l’Etat. Cela
permet à l’Etat d’organiser les couloirs aériens.

Quelles conséquences juridiques ? Le territoire est délimité par des frontières, et pour reprendre
une formule du Professeur DUPUS « la frontière marque la ligne d’arrêt des compétences étatiques
» cela signifie l’Etat exerce ses compétences à l’intérieur de ces frontières, de l’espace délimité par
ses frontières.

B) Une population

Il ne peut pas y avoir d’Etat dans un Espace vide, pas possible sans population.

Définition POPULATION : c’est l’ensemble de personnes physiques rattachées à ce territoire vivant


sur ce territoire. Peu importe l’effectif de la population, Peu importe son homogénéité. Il est
indispensable qu’y ait une nation mais un Etat peut être multinational. Un Etat peut avoir un ou
plusieurs peuples.

Cette population est rattachée à son Etat par le lien de nationalité = lien juridique. Cela permet à
l’Etat d’exercer ces compétences sur les personnes qui ont sa nationalité/ressortissant.

C) Une autorité politique exerçant un contrôle effectif

Définition : c’est l’organisation politique qui fait régner l’ordre à l’intérieur des frontières et qui
représente l’Etat et exprime ces volontés à l’extérieur de ces frontières. On parle souvent du
gouvernement au sens large. => Peu importe la forme du gouvernement (que ce soit monarchie,
république, démocratie, dictature).

Il y a une Résolution 2625 de l’assemblée générale des Nations Unies qui rappelle que tout Etat a le
droit inaliénable de choisir son système politique, économique, sociale et culturelle sans ingérence
de la part d’un autre Etat. Il faut une autorité politique mais cela ne suffit pas, il faut que le
gouvernement exerce un contrôle effectif du territoire et de la population. Cela signifie que ce
gouvernement cette autorité est en mesure d’exercer des compétences étatiques, que cette
autorité a un pouvoir de contrôle sur les personnes et les biens situés sur son territoire. Il doit être le
seul à bénéficier de ce pouvoir de contrôle sur son territoire. En DI, peu importe qu’il y ait des
contestations à l’intérieur de l’Etat, cela ne remet pas en cause l’Etat.

La CIJ dans l’avis consultatif rendu en 1975 dans l’affaire du Sahara occidental : le Sahara occidental
est un territoire qui est une ancienne colonie espagnole et en 1975 l’Espagne quitte ce territoire et
ce territoire est convoité par plusieurs Etats (le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie) = conflit. L’assemblée
générale de l’ONU interroge la cour internationale de justice pour savoir qui exerce un contrôle
effectif sur ce territoire. La cour cherche à savoir qui avant la colonisation s’occupait de ce territoire
(est-ce que c’était un territoire sans maitre ?). La Cour répond qu’il y avait des populations nomades
organisées en tribus (dc avec des chefs) mais ces tribus étaient indépendantes les unes des autres, il
n’y avait pas d’organe commun entre ces tribus. Ensuite elle s’interroge qu’elle était les liens
juridiques entre le Sahara et le Maroc, Algérie et Mauritanie au moment de la colonisation => la cour
ne répond pas directement, elle relève qu’il existait des liens d’allégeances entre ces tribus et le
sultan du Maroc mais elle est constatée qu’il n’y avait pas de lien de souveraineté territoriale et dc
elle considère que ces éléments ne montrent pas que le Maroc a exercé une activité étatique
effective et exclusive au Sahara occidental. Certes il y avait une certaine forme d’autorité mais il n’y
avait pas d’effectivité et d’exclusivité et c’est ainsi que la cour pose le critère d’exclusivité et
d’effectivité pour faire partie du territoire d’un Etat. La question est factuelle on regarde ce qui se
passe sur le territoire concerné. Actuellement, on considère le Sahara comme étant un territoire non
autonome.

C’est une question de fait mais il n’y a pas que cela il y a d’autres critères qui entrent en jeu, si l’on
regarde les critères d’émergence on peut considérer qu’il y a un Etat alors que ce n’en est pas un. On
peut par exemple : évoquer la question de l’Etat islamique = en Irak et en Syrie, il y a un gpe une
entité politique qui prétend être un Etat. On peut vérifier, si les éléments d’émergence
correspondent :

- Le territoire : il y a une large zone démographique réparti à cheval sur Irak et Syrie, SOUS
contrôle de l’Etat islamique
- La Population : il y en a effectivement une
- L'Autorité politique qui exerce un contrôle effectif sur ce territoire et sur la population : on
ne peut pas nier que le Califat auto-proclamé qu’il exerce un contrôle sur cet Etat

Les éléments factuels sont réunis pourtant quasiment personne ne considère que l’Etat islamique
est un Etat, c’est parce ce qu'au-delà de ce fait il existe des règles qui sont posées pour qu’un Etat
existe en tant que tel. Ici encore, tout est une question d’appréciation des Etats. Ce sont chacun des
Etats qui apprécient s’ils sont en présence ou non d’un Etat indépendant. Pour qu’il existe un Etat
indépendant il faut qu’il soit reconnu comme tel par les Etats (s’il n’est pas reconnu comme tel
alors par Etat). C’est la question de la reconnaissance d’Etat. Et l’issu est politique.

Autre exemple : Palestine qui prétend être un Etat en réunissant les critères.

Section 2 – La vie des états


Un Etat n’est pas statique il évolue de façon permanente, dans sa forme, dans sa taille, de sa
naissance à sa disparition. Il y a différentes étapes dans la vie des Etats :

- Formation (I)
- Transformation (II)
- Reconnaissance de l’existence d’un Etat par les autres (III)
- Comment s’organise la succession des Etats (IV)

1 § : Formation de l’état
Il existe plusieurs procédés de formation :

A) Acquisition d’un territoire sans maître

C’est l’hypothèse ou un Etat va acquérir un Etat peuplé sans maître. C’est un mode d’acquisition
historique. Au XIXème siècle, il était possible d’acquérir des territoires sans maître.

Par exemple : le Libéria cet Etat indépendant a pu se créer en 1847 car c’était un Etat que personne
n'avait cherché à avoir. En 1847 il est devenu la 1ere république indépendante d’Afrique. => Ce
procédé a surtout servi à donner un fondement juridique au pays colonisateurs.

La 1ère hypothèse était celle de la découverte = il suffisait qu’un Etat découvre un territoire ou il y
avait une population, et pas véritablement de maître et ces Etats prenaient le territoire ; peu à peu
le critère de l’effectivité est devenu déterminant. L’Etat colonial devait démontrer un contrôle
effectif sur le territoire et la population pour montrer qu’il n’y avait pas de maître (planter drapeau
ne suffisait pas).
Exemple : d’affaire ou il y a eu contestation entre 2 Etats pour savoir qui est entré en contact avec ce
territoire comme le Danemark et la Norvège pour le Groenland. Ce principe a été utilisé par la
France dans les territoires d’outre-mer.

Aujourd’hui, il n’y a pas de territoire sans maître, le seul territoire ou l’on peut se poser la question
pour l’Antarctique mais question réglée par une convention = c’est une zone neutre les seuls à
pouvoir y vivre ce sont les scientifiques.

B) Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

1) Origine

Ce principe est issu de la Révolution française et a été repris et utilisé autrement après la 1GM par
les Etats-Unis et l’URSS pour essayer de mettre fin à l’exploitation coloniales des puissances
européennes. Ce principe a ensuite été consacré dans la charte des nations unies (Voir feuille article
1 paragraphe « développer entre les nations des relations amicales fondées (...) » C’est un des
objectifs de ONU d’aider les peuples à exercer leur droit à disposer deux mêmes => consécration de
ce principe. Ce principe a été repris dans nombreuses résolutions.

Au sein de l’ONU il y a une volonté de permettre la décolonisation pour permettre au peuple de


disposer d’eux-mêmes => c’est un droit très important, fondamentale

2) Contenu et définition

Ce droit est difficile à définir => ce droit concerne uniquement les peuples colonisés et on a
notamment une déf dans une résolution de l’Association générale des Nations Unies dans la
résolution 1514 (en 1960) = elle explique « qu’il s’agit d’un peuple soumis à une subjugation, une
domination, une exploitation étrangère » ; cela peut aussi concerner les peuples soumis à une
discriminations raciale. Il y a uniquement les peuples colonisés qui peuvent se prévaloir de ce droit.
« A disposer d’eux-mêmes » signifie que ces peuples ont le droit de se constituer en Etat
indépendant ou alors s’il le souhaite de se rattacher à Etat existant.

Quand ce droit est utilisé, cela permet à un peuple de devenir un Etat souverain indépendant sur
son territoire. C’est un droit à usage unique ce qui signifie que ce droit s’épuise en un seul usage
pour éviter que ce nouvel état soit morcelé, l’idée est d’essayer de stabiliser les zones concernées.

Modalités d’exercice : Le plus souvent c’est un droit qui s’exerce par référendum organisé depuis
1945 sous la supervision des Nations Unies. Mais il s’agit aussi régulièrement, d’un droit qui s’exerce
par des mouvements armés de libération nationale. L’exercice de ce droit n’aboutit pas toujours à
une indépendance.

Ex :

- Mayotte a été consultée et en 2009 ils ont choisi de rester dans la France. Donc l’exercice de
ce droit n’aboutit pas forcément à la création d’un Etat.
- Le Timor Oriental était une colonie portugaise et en 1975 le Portugal quitte le Timor qui est
alors envahi par l’Indonésie et proclame qu’il s’agit d’une province d’Indonésie. Cela a
entrainé une sorte de guérilla et puis un jour, l’Australie intéressé par les gisements
pétroliers elle décide de conclure un accord avec l’Indonésie pour pouvoir exploiter les
gisements. La population considérait que cela ne revenait pas l’Indonésie de faire cet accord.
Puis, le Portugal décide de contesté et a dc saisit la cour internationale de justice contre
l’Australie. La CJI dans l’arrêt de 1995 va se concerter pour consacrer le caractère « erga
omnes » du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et va reconnaître la valeur
coutumière de ce droit, et ce principe est valable pour tous les Etats (même ceux qui ne sont
pas membres de l’ONU). C’est l’ONU qui a supervisé le référendum pour que la population
locale puisse s’exprimer sur cette question et est devenu un Etat indépendant. Il est membre
de ONU depuis 2002.

Evolution récente :
Le processus de décolonisation est arrivé à son terme dans presque tous les territoires du monde.

On peut penser que ce droit ne va plus être utilisé. Pourtant, il a été mobilisé dans des circonstances
un peu étonnantes, dans les évènements survenus en Europe centrale dans les années 90
(Yougoslavie, URSS…) avec l’éclatement de plusieurs Etats. On va mobiliser ce principe, certains états
occidentaux se sont empressés de reconnaître ces Etats comme indépendant en invoquant leur droit
à l’autodétermination. En revanche, une fois que ces états ont été créés on s’est refusé par la suite
de reconnaître des enclaves minoritaires qui souhaitent devenir des Etats indépendants. On leur a
refusé ce droit à disposer d’eux même car déjà utilisé. Ce droit ne suscite pas la même réaction dans
tous les Etats.

Ex : Il y a un cas ressent qui permet de comprendre les difficultés de ce droit c’est le cas de la Crimée
en Ukraine, c’est un territoire situé à l’Est de l’Ukraine, en 1991 Ukraine est devenu indépendante, le
territoire de l’Ukraine a englobé la Crimée en 1991. En Crimée la population est surtout Russophone,
et 2014 il y a eu des séparatistes qui ont réclamé le droit à disposer d’eux-mêmes (soit de se
rattacher à Russie ou à constituer un Etat). Un référendum a été fait contre les autorités
Ukrainiennes et ce référendum a plébiscité ce rattachement à la Russie. La grande majorité des Etats
à considérer que la Crimée n’avait pas utilisé ce droit à disposer d’eux-mêmes puisque ce droit ne
peut être utilisé lorsque la population à une domination étrangère. La Russie était la seule à accepter
ce droit.

Il faut distinguer ce que l’on appel :

• Le droit à l’autodétermination externe : c’est globalement le droit des peuples à disposer


d’eux-mêmes=> c’est le droit à être rattachés à un autre Etat ou de constituer un Etat, ce
droit ne peut être exercé que si on est soumis à une domination.
• Avec le droit à l’autodétermination interne : au sein d’un Etat la possibilité d’obtenir plus
d’autonomie en restant dans un Etat existant.

Le droit à l’Auto externe se réalise en général contre la volonté de l’Etat. Si un Etat est d’accord pour
qu’une partie de ce son territoire devienne indépendant alors pour le DI il n’y a pas de pb =>

- C’est le cas pour l’Ecosse il y a deux ans car le RU était d’accord pour qu’il y ait cette
consultation de peuple écossais.
- Pour que la Catalogne devienne indépendante il faut un processus accorder par l’Espagne
car le droit à disposer d’eux-mêmes ne s’applique pas car pas de domination étrangère. Sauf
que l’Espagne a un article qui explique que l’indépendance est impossible.
- Pour le Kurdistan Irakien, c’est une zone en Irak ou il y a des pop kurdes dc les autorités du
Kurdistan irakien ont essayé de faire un référendum sauf que les autorités irakiennes ne
voulaient pas => Donc dans la mesure où il n’y a pas de domination étrangère on ne peut pas
avoir ce processus sauf si l’Etat l’accepte.

La question acceptée va se poser avec la Nouvelle Calédonie => ce processus peut fonctionner car
l’Etat accepte ce référendum.
2 § : Les processus de mutations et de disparitions de l’Etat
L’Etat évolue en permanence, plusieurs mutations sont possibles mais à chaque fois un principe
demeure :

A) Principe de la continuité de l’état

Contenu de ce principe : Quel que soit les évolutions de l’Etat, il y a un principe c’est le principe de la
continuité de l’Etat.

Exemples : Plusieurs Etats ont été occupés pdt la 2GM, on a maintenu la personnalité juridique de
l’Etat. Cela a été le cas de la France. Concernant les Etats baltes : Lettonie, Estonie, Lituanie ces Etats
ont été créés après la 1GM puis en 1940 ils sont annexés par la Russie. Quand l’URSS a éclaté en
89/90 ces Etats baltes ont proclamés leurs indépendances à l’égard de l’URSS et ont prétendu qu’ils
poursuivaient la personnalité juridique des Etats qui avaient été créés en 1920. Tous les Etats ont
convenus qu’ils étaient d’accord pour dire que malgré les 50 années où ils relevaient de l’autorité
Russe il y a eu une continuité de l’Etat. Ainsi, les traités conclus continuent de s’appliquer. Cela
facilite les choses si tout le monde est d’accord. Si l’Etat disparaît il n’y a plus de continuité.

B) La cession d’une partie d’un territoire à un autre territoire

L’hypothèse ici c’est celle ou un Etat va choisir de céder une partie de son territoire à un autre Etat
et en principe c’est contre rémunération (pas toujours le cas parfois echoue). Ce n’est pas toujours
un choix => de tel cession ont été parfois le résultat d’une défaite militaire.

Exemple :

* La France a vendu aux USA en 1803 la Louisiane pour 60 millions de francs.

* La Russie a vendu aux USA l’Alaska en 1867

* L’Allemagne à restituer l’Alsace Lorraine par le traité de Versailles de 1919 => ici on est dans
l’hypothèse de la cession après défaite militaire. Aujourd’hui on peut penser que dans le cas d’une
cession de territoires il y aurait une consultation de la pop ce qui n’était pas le cas avant ; Trump a
voulu acheter Groenland au Danemark, refus Trump offusqué. )

C) Démembrement d’un état existant

C’est une mutation. Il s’agit ici, d’une incidence sur l’existence de l’Etat en termes de création ou
disparition d’Etat. Ce qui n’était pas le cas dans la cession car les deux Etats demeurent.

1) Le cas de la fusion d’Etat

Il y a deux hypothèses :

• La fusion simple :
Hypothèse : c’est l’hypothèse de deux états existants et qui vont fusionner en un nouvel Etat.

Conséquence : Les anciens Etats disparaissent et on a la création d’un nouvel Etat

Exemples :

- La Tanzanie né en 1964 de la fusion de l’Etat du Tanganyika et du Zanzibar


- Le Yémen né en 1990 de la fusion du Yémen du Nord et du Yémen du Sud
• La fusion absorption :
Hypothèse : deux Etats existants fusionnent en 1 seul Etat sauf qu’ici il y a fusion d’Etat on va avoir
un Etat qui va absorber l’autre.

Conséquence : Il n’y a pas création d’un nouvel Etat en revanche il y a disparition de l’un des deux
Etats.

Exemple : La réunification de l’Allemagne en 1990 on avait la RFA et la RDA ils fusionnent la RDA va
être absorbé par la RFA.

2) Le cas de la sécession

Hypothèse : Un Etat existant perd une partie de son territoire qui devient un nouvel Etat.

Conséquence : l’Etat existant survit + création d’un Etat supplémentaire

Exemples : En 1971, le Bangladesh s’est séparé du Pakistan, En 1993 l’Erythrée se sépare de


l’Ethiopie

La sécession a souvent été utilisée pour expliquer la décolonisation. Il y a un principe qui vient
freiner le principe de sécession c’est le principe de l’intégrité territoriale. La résolution de 2625 de
l’Association générale de ONU adoptée en 70 explique que le principe de l’autodétermination =>
Donc : un peuple non colonisé peut être interprété comme autorisant une action qui démembrerait
partiellement ou totalement l’intégrité territoriale ou l’unité politique de tout Etat. C’est pour cela
qu’en principe, la sécession doit être acceptée et concertée par l’Etat qui est amputé car un Etat a le
droit à l’intégrité territoriale sinon c’est considéré comme contraire au DI, une méconnaissance du
droit international. Ça aurait été le cas de la Catalogne si la Catalogne se déclarait indépendante
alors que Espagne ne le veut pas.

Ces sécessions sont considérées contraire au DI lorsqu’elles résultent à l’usage de la force. La


tentative de Sécession réalisé en Crimée ou il y avait une forte présence Russe dc certain on dit que
c’était une tentative de Sécession, ou il y avait une menace de la part des Russes. En pratique, il faut
bien voir que lorsqu’une sécession se réalise malgré le DI mais si ça réussit (pas de combat par ex) il
arrive que ces hypothèses soient entérinées et peut finir par être reconnue par les autres Etats.

3) Le cas de scission

Hypothèse : Un Etat perd son territoire qui est réparti entre deux ou plusieurs Etats. On parle aussi
de dissolution.

Conséquence : Un Etat disparaît et deux ou plusieurs Etats sont créés.

Exemples :

- Le cas de l’ex Yougoslavie = on avait la Yougoslavie qui était un territoire qui va disparaître et
éclater en plusieurs nouveaux Etats : la Bosnie Herzégovine, la Serbie, le Kosovo, Croatie,
Slovénie, Monténégro (cela s’est fait pas la force).
- Le cas de l’URSS = c’est l’URSS qui était l’Etat, en 1991 dissolution URSS = apparition Etats :
fédération Russie, Ukraine, ...
- Tchécoslovaquie = il n’existe plus, dissous on la Slovaquie et la République Tchèque Il y a un
autre procédé de démembrement interdit par le DI = Annexion (par la force)
4) Annexion

Cela résulte d’un principe international qui est le non-recours à la force armée. On ne peut pas
s’installer militairement sur un autre Etat par la force. C’est la question en Crimée actuellement. Ces
différentes évolutions, mutations, c’est très souvent une question de fait. Si on a une situation de
fait qui s’installe cela peut être plus tard accepté. Soit parfois il y a des situations de fait qui ne sont
pas accepté par le DI mais les Etats peuvent apprécier cette situation de fait.

3 § : La reconnaissance de l’état
A) La définition

C’est un acte par lequel un Etat constate qu’une autorité politique exerce un contrôle effectif sur
une population et un territoire. C’est dc le constat d’une situation de fait que l’Etat qui reconnaît
décide de se rendre opposable. L’opposabilité : c’est la logique qui organise les relations
internationales. Il n’y a pas de situations identiques pour chaque Etat, l’Etat est lié par ce qu’il a
décidé qui lui serait opposable. On fonctionne avec une logique d’opposabilité donc un Etat peut se
rendre opposable à une situation qui ne l’est pas. Et précisément par la reconnaissance d’Etat : un
Etat manifeste sa volonté de considérer une entité comme étant un Etat membre de la société
Internationale. On considère que la reconnaissance d’Etat a un effet déclaratif et non constitutif.
Donc ce n’est pas la reconnaissance d’Etat qui crée un Etat, la reconnaissance elle déclare ce qui fait
un Etat.

Donc on peut avoir une entité qui déclare réunir les 3 éléments mais si personne, Etat ne considère
pas qu’il s’agisse d’un Etat alors il ne pourra pas se comporter comme un Etat ; si pas de
reconnaissance l’Etat ne pourra pas avoir de relations avec ces Etats.

Par ailleurs, une entité peut très bien être reconnue comme un Etat par certain et pas reconnu par
d’autres. C’est ce que l’on appelle le relativisme.

B) Les modalités de reconnaissance d’un état

Le DI n’impose pas vraiment de formalisme car précisément ça concerne la souveraineté des Etats.
Néanmoins on peut distinguer certains principes :

Ce qui concerne l’auteur de la reconnaissance :


La reconnaissance c’est un acte unilatéral discrétionnaire d’un Etat => c’est un acte d’un Etat seul
un Etat peut reconnaître un autre Etat.

Ex : Dans le cas de la Palestine c’est une entité qui prétend être un Etat car réunit = 1 territoire, 1
pop, 1 autorité politique => la Palestine a voulu devenir membre de ONU mais il faut être accepté
par les autres. En 2012, cela s’est reposée puisqu’elle n’est toujours pas à ce jour un Etat membre
des Nations Unies mais à un statut d’observateur au sein ONU et une résolution novembre 2012 son
statut a été rehaussée et elle est considérée comme Etat non-membre observateur => dc cela
signifie on considère que c’est un Etat. => Donc est ce que c’est un Etat ? Est-ce que ONU peut
reconnaître que c’est un Etat ? NON car il s’agit d’un statut propre, cela ne vaut pas comme
reconnaissance d’Etat et cela ne vaut pas reconnaissance d’Etat pour ceux qui ont voté la résolution.
On a de plus en plus d’éléments qui montreraient que c’est un Etat (ex : en 2015 drapeau à côté de
ceux des membres ONU) mais il y a des Etats qui ne reconnaissent pas et d’autre qui la
reconnaissent.
C’est un acte discrétionnaire c’est-à-dire qu’il décide seul, il n’y a pas d’obligation à ce qu’un état
reconnaisse un autre. En revanche, on considère qu’on ne peut pas reconnaître un Etat formé par la
force.

C’est un acte unilatéral c’est-à-dire que chaque Etat se prononce pour son propre compte, ce n’est
pas une déc. collective.

C) Les formes de reconnaissance

La pratique révèle deux formes :

• Une reconnaissance express : c’est la version plus ou moins solennelle, cela peut être une
déclaration d’un Chef d’Etat ou 1M. Cela peut être une version écrite.
• Une reconnaissance implicite : fréquent, cela se fait par l’établissement de relations
diplomatiques on va conclure des traités par exemple avec l’Etat, cela peut être aussi
l’ouverture d’une ambassade dans l’Etat.

La France n’a pas d’ambassade a contrario en Corée du Nord, et n’a pas accepté d’ambassade en
Corée du Nord => pas de relation diplomatique => donc c’est une question politique

D) Les conditions

Aucune condition n’est posée par le DI c’est vraiment une appréciation de l’opportunité pour un Etat
de reconnaître un autre Etat. Certains Etats dev des doctrines, ces déc. sont fondées sur le principe
d’effectivité sur la zone en question.

En France les reconnaissances d’Etat ne sont reconnus qu’en principe du principe d’effectivité, pour
considérer que c’est un Etat il faut qu’il y ait un pouvoir effectif sur la zone en question.

E) La portée de la reconnaissance de l’état

On a ce que l’on appelle « de jure », une reconnaissance de droit, dans ce cas elle est définitive, elle
ne cesse qu’avec la disparation de l’Etat.

Si c’est une reconnaissance « de facto », une reconnaissance de fait, c’est provisoire et ce sera limité
à certains effets juridiques. On a juste envoyé un ambassadeur sur place.

Il faut distinguer la reconnaissance d’Etat et la reconnaissance de Gouvernement. C’est beaucoup


plus rare que la reconnaissance d’Etat. On est dans l’hypothèse de la reconnaissance du
Gouvernement d’un Etat qui est déjà reconnu. On reconnait que c’est tel Gouvernement qui
gouverne l’Etat.

On retrouve cette reconnaissance après des coups d’Etat, parfois on a des reconnaissances de
Gouvernement officiels. Soit quand il y a 2 autorités qui prétendent exercer le contrôle sur un même
territoire.

Cette reconnaissance de Gouvernent n’a pas de conséquences sur la scène internationale. On n’a
pas besoin pour entretenir des relations avec les Etats. Ce qui compte c’est que l’Etat soit reconnu.

La France ne reconnait pas les Gouvernements, sur le principe de non-ingérence dans les affaires
intérieures des autres Etats. Il y a des cas où on peut considérer qu’elle l’a fait :

- République populaire de Chine : déclaration conjointe des 2 Chefs d’Etat c’était la


reconnaissance que le Gouvernement de Pékin représentait la Chine
- En Lybie, il y a eu une déclaration reconnaissant que le Conseil National de transition était
« le seul titulaire de l’autorité Gouvernementale dans les rapports de la France et de la Lybie ». On
prenait opposition au régime de Kadafi.

L’absence de reconnaissance de Gouvernement n’empêche pas le Gouvernement d’exister et d’agir,


alors que l’absence de reconnaissance de l’Etat ne permet pas à l’entité en question de se comporter
comme un Etat.

(Assez peu probable que pays reconnaisse Catalogne indépendante car pourrait raviver des volontés
d’indépendance dans d’autres pays par ex : Corse, être indépendant signifie que Catalogne est des
relations internationales)

4 § : La succession de l’Etat
La succession d’Etat, on est dans l’hypothèse où il y a un Etat qui s'est substitué à un autre Etat dans
la responsabilité des relations internationales d’un autre Etat. On peut dire globalement que la
souveraineté se transmet d’un Etat à un autre, il va y avoir un changement d’ordre juridique.

La question se pose concernant les relations qui existent entre l’Etat prédécesseur (celui qui existant
avant) et l’Etat successeur :

• La principale hypothèse c’est que l’Etat prédécesseur disparaît et un ou plusieurs Etats


apparaissent.

Il y a peu de règle mais il existe deux conventions : Convention de Vienne (1978 et 1983) => ces
conventions existent mais très peu d’Etat sont partis à ses conventions. Ils s’imposent peu car ces
conventions concernaient la question de succession mais elles ont été en réalité pensées pour la
décolonisation. Ces conventions prétendent être larges pour couvrir plein de situation mais elles ont
été pensées pour la décolonisation et dc voulait aider les Etats décolonisé mais en pratique cela ne
correspond pas toutes les hypothèses. Ce qui est transmis à l’Etat successeur varie selon les
domaines.

A) En matière de traité

Est-ce que les traités acceptés par Etat prédécesseur obligent l’Etat successeur ?

• Il faut distinguer les traités territoriaux (qui déterminent le territoire, la frontière). Le


principe c’est le maintien en vigueur
• Il faut distinguer ensuite les autres traités (tout ce qui ne concerne pas les territoire) => le
principe c’est celui de la « table rase » => les traités ne sont pas transmis automatiquement
au successeur. En pratique, les Etats successeurs s’adressent officiellement aux partenaires
pour leur dire qu’ils souhaitent reprendre les mêmes traités, pour les traités bilatéraux, ex :
éclatement de la Yougoslavie, la France a fait des accords bilatéraux avec chaque nouveaux
Etats sur les accords qui existaient déjà avec la Yougoslavie pour faciliter le processus mais
ce n’est pas automatique, il faut négocier.

B) Les droits acquis des particuliers

Le principe c’est le respect des droits privés acquis par les particuliers => cela concerne par ex, le
droit de la propriété (on reste propriétaire de nos bien) => Cela vaut que pour les droits privés mais
ne vaut pas pour les droits publics qui ne sont pas conservés en cas de succession (ex : le droit de
vote ne perdure pas, les droits sociaux).
C) Ce qui concerne les biens, dettes et archive

Les biens (public) et archive => il y a un transfert à titre gratuit à l’Etat successeur

S’agissant de la dette publique :

• Quand il s’agit d’un Etat nouvellement indépendant (hypothèse de la décolonisation), il n’y a


pas de transfert de dette sauf si l’Etat successeur souhaite la garde
• Dqns les autres hypothèses que les décolonisations, il y a transmission de la dette à l’Etat
successeur, et s'il y a plusieurs Etats successeurs, on va avoir une répartition équitable de la
dette entre les différents Etats successeurs.

D) Le cas de l’Etat continuateur

Cela s'est développé dans les années 90 avec le cas de la Yougoslavie et l’URSS, c’est un cas nouveau
car différent par rapport aux décolonisations. On va avoir une doctrine qui va se développer. On est
dans l’hypothèse où il y a plusieurs Etats successeurs. Un Etat continuateur peut apparaître que
l’Etat prédécesseur disparaît et se divise en plusieurs Etats dont l’un d’eux prétend continuer la
personnalité de l’Etat prédécesseur alors que les autres prétendent être de nouveaux Etats => donc
on a plusieurs Etats successeurs mais un seul continuateur, et juridiquement l’Etat continuateur est
le même que l’Etat prédécesseur = maintien de la personnalité juridique.

On a été deux fois confrontés à cette situation :

• Le cas de l’URSS : l’un de ces Etats = la fédération de Russie prétend être le continuateur de
l’URSS = continuité la personnalité juridique de l’URSS. Dans cette hypothèse les autres Etats
successeurs étaient d’accord pour que la Russie assure la continuité. Au sein, de l’ONU,
l’URSS avait un siège d’Etat membre permanent => La Russie s’installe au même/à la place
siège que l’URSS parce qu’elle est continuateur de l’URSS (pas de contestation)
• Le cas de la Yougoslavie : on a une Yougoslavie qui éclate en plusieurs nouveaux Etats
indépendants parmi lesquels la Serbie prétend être le continuateur de la Yougoslavie. Sauf
que les autres Etats n’acceptent pas que la Serbie soit l’Etat continuateur dc toutes les
organisations internationales dont faisaient partis la Yougoslavie, toutes ont refusé que la
Serbie récupère le siège de la Yougoslavie. Donc elle n’est pas considérée comme être le
continuateur, c’est essentiellement dû au fait que l’éclatement de la Yougoslavie c’est fait
par des guerres civiles et car les autres états successeurs n’était pas d’accord pour que
Serbie = Continuateur => Donc Serbie a fait tout le processus pour devenir membre des
organisations internationales ainsi que tous les autres => aucun continuateur.

Section 3 – La relations entre les Etats


Le DI encadre les relations entre les Etats, il pose des règles, des principes entre les Etats. L’objectif
est d’assurer une coexistence pacifique entre les Etats. On va voir que chaque Etat a le droit au
respect de sa souveraineté et à ce titre chaque Etat exerce ces propres compétences. Puis on verra
comment s’exercent les relations diplomatiques entre les Etats.

1 § : Le respect de la souveraineté de l’état


C’est un principe cardinal du DI, il structure tout le DI. Il s’agit d’un attribut essentiel de l’Etat et
entraîne des principes qui sont corolaires.
La souveraineté : un attribut essentiel de l’Etat :
Chaque Etat est doté de la souveraineté, et lui seul est doté de la souveraineté (les individus => PAS
DE SOUVERAINETE).

• La souveraineté ne signifie pas arbitraire


• Dire qu’un Etat est souveraine cela signifie qu’il n’existe en droit aucune autorité qui lui est
supérieur, il y aucun pouvoir légale susceptible de s’exercer sur cet Etat.
• On définit la souveraineté comme l’indépendance => on retrouve cette affirmation dans une
sentence arbitrale rendu en 1928, par Max Hubert dans l’affaire l’ile de Palme => affaire
arbitrale qui opposait le Pays Bas et EU, il revendique chacun qu’il s’agit de leur territoire (il
a finalement été reconnu au PB), c’est dans cette affaire que l’on cite que la souveraineté
signifie l’indépendance => Attention souveraineté n’est pas synonyme indépendance mais
l’idée est la même => l’indépendance est une question de fait alors que la souveraineté est
sa traduction en droit (aucun pouvoir supérieur).
• Il faut distinguer souveraineté et non soumis au droit => souveraineté ne signifie pas que
l’Etat fait tout ce qu’il veut, ni qu’il n’est pas soumis au droit => l’Etat souverain est soumis
au droit mais ce qui change c’est qu’il est soumis au droit qu’il a accepté.
• La souveraineté doit être distinguée de la puissance => la souveraineté n’est pas une
puissance, il vrai qu’en droit interne la souveraineté est représentée comme étant une
puissance de l’Etat à faire des normes en droit interne. En DI cela ne signifie pas qu’on peut
imposer des règles à un sujet car aucun Etat n’est soumise aux règles d’un autre Etat. La face
externe de la souveraineté d’un Etat peut se définir = « la souveraineté ça n’est pas une
puissance, c’est une liberté » Reconnaître qu’un Etat est souverain cela signifie qu’il est libre
de décider des règles de droit qui s’imposeront à lui et alors il sera tenu dès les respecter, on
peut parler d’autolimitation. L’Etat souverain s’autolimite. On retrouve l’idée de
l’opposabilité (il doit respecter ce qu’il choisit de se rendre opposable). Ces limites ne se
présentent pas = arrêt 1927 cour permanent de justice internationale affaire Lotus** => la
CPJI dit que « les limitations d’indépendance d’un Etat ne se présume pas » => tout ce qui
n’est pas expressément interdit en DI est permis. •
• Il faut distinguer souveraineté et abandon de souveraineté => quand un Etat décide de se
contraindre c’est précisément exercer sa souveraineté que de se contraindre, en acceptant
des règles ou en concluant des traités c’est un exercice de la souveraineté et pas un
abandon.=> Affaire CPJI du Wimbledon en 1923 c’était une question de navigation en
Allemagne faits : avec la défaite de l’Allemagne sous 1GM, traité de Versailles qui a imposé à
Allemagne d’être neutre, et pdt conflit Pologne et Russie, l’Allemagne était neutre, RU
voulait envoyé une cargaison militaire pour aller en Pologne, Allemagne a refuser que RU
utilise son territoire pour régler ce conflit, et All dit qu’elle n’a pas pu dire oui car elle a
accepté le traité de Versailles dans cette affaire la CPJI a indiqué que la conclusion d’un
traité n’est pas un abandon de souveraineté. Ainsi, les états de l’UE n’ont pas abandonné
leurs souverainetés (du point de vue international => il y a l’exercice d’un choix, les Etats ont
décidé que l’exercice d’une compétence dans tel domaine désormais se ferait sur tel ou tel
modalité = pas abandon souveraineté, pas abandon de compétence. • La souveraineté d’un
Etat est inaliénable, indivisible, et incessible (Si RU avait perdu souveraineté il n’aurait pas
pu faire le Brexit)

Mots clés :

- Droit au maintien de l’indépendance


- Pas une puissance une liberté
- Pas de présomption de limite des Etats (pas de limite à l’indépendance des Etats)
- Les limites sont consenties librement,

L’Etat organise l’exercice de ces compétences La conséquence de ces attributs c’est


nécessairement le respect de certains principes.

2 § : Les principes corollaires de la souveraineté de l’état


Il y a 4 principes :

A) L'Egalité souveraine des états

Il est évident qu’il existe une inégalité entre les Etats, une inégalité naturelle, une inégalité
économique entre les Etats.

Mais en DI, on a un principe qui consacre une égalité juridique des Etats (pour contrebalancer ces
inégalités inégalité naturel ==> art 2 charte ONU) => Article 2 paragraphe 1 de la charte des Nations
Unies, « l’organisation est fondée sur le principe de l’égalité de tous ces membres » => il y a une
égalité juridique, aucun Etat ne peut imposer sa volonté, en droit à un autre Etat.

B) Le principe de bonne foi

Puisque chacun est souverain, et que chacun est lié par que ce qu’il accepte le principe de bonne foi
s’impose. Puisqu’il n’y a pas d’autorité supérieur qui imposerait qq chose a un Etat le risque c’est
qu’un Etat n’a pas de garanti extérieur que l’autre Etat assumera ces obligations. Donc il faut un
principe qui guide les relations entre les Etats => article 2 paragraphe 2 de la charte des Nations
Unies « les membres de l’organisation afin d’assurer à tous la jouissance des droits et avantage
résultant de leur qualité de membre doivent remplir de bonne fois les obligations assumées. » Les
Etats doivent faire preuve de bonne foi dans les relations avec les autres Etats = Arrêt de la cour
international de justice de 1974 Arrêt rendu dans les essais nucléaires opposant la France/ Australie,
la cour dit que « la confiance réciproque est une condition inhérente de la coopération
internationale »

C) Le principe du respect de l’intégrité territoriale de l’Etat

Article 2 paragraphe 4 de la charte des Nations Unies « les membres de l’organisation s’abstienne
dans leur relation internationale de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité
territoriale » => On ne peut pas porter atteinte au territoire d’un Etat, chaque Etat est le seul
maître de son territoire. On ne peut pas agir sur un Etat sans son accord. Cela résulte de la
souveraineté.

Ce principe entraîne des obligations pour les Etats tiers, et des obligations pour l’Etat du territoire
concerné.

1) Des obligations de l’Etat tiers

Le principe intégrité territoriale est souvent confondu avec un autre principe c’est celui de
l’inviolabilité du territoire

• Intégrité territoriale signifie que chaque Etat a droit au respect du contour de son territoire.
Cela signifie que qu’un autre Etat ne peut pas décider d’annexer une partie du territoire.
• C’est différent de l’inviolabilité du territoire = chaque Etat a le droit ne pas voir un autre
Etat de pénétrer sur son territoire. (Principe non respecté quand l’Irak a envahi le Koweït en
1991). De même pour l’espace maritime et aérien.

2) Des obligations de l’Etat concerné

L’Etat ne doit pas utiliser son territoire et laisser utiliser son territoire pour porter atteinte au droit
d’un autre Etat. Cela signifie que chaque Etat a l’obligation d’utiliser les moyens nécessaires pour
éviter les actes qui porteraient atteinte à un autre Etat. Affaire de l’Alabama, sentence de 1872 qui
opposait le RU/EU, le conflit portait sur la guerre civile américaine des navires britanniques
apportaient des armes au séparatisme, dans cette affaire l’arbitre a condamné le RU car il a laissé
construire sur son territoire un bateau pour les séparatistes => donc en laissant faire sur son
territoire une action qui porterait atteinte au EU, le RU a méconnu ses obligations.

L’Etat ne peut agir sur son territoire d’une façon à ce que cela cause un dommage à un autre Etat
(par ex : on ne peut pas faire un barrage sur un fleuve qui coupe l’eau pour un autre Etat)

D) Le principe de non-intervention dans les affaires intérieures d’un Etat

C’est l’obligation pour chaque Etat de ne pas intervenir dans les affaires intérieures d’un autre Etats
=> cela résulte de la souveraineté => Article 2 paragraphe 4 « les membres de l’organisation
s’abstienne de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’indépendance politique de tout
Etat »

Résolution 2624 de 1970 => cela interdit l’intervention de l’armée mais aussi toutes autres formes
d’ingérence dirigée contre la personnalité d’un Etat ou contre ces éléments politiques, éco et
culturels = sont contraire au DI, assez souvent mal connu

Affaire des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui => oppose le
Nicaragua/EU et donne lieu à l’arrêt du 27 juin 1986** :

Faits : En 1979 il y a eu une chute du gouvernement au Nicaragua et ce qui était l’opposition armée
(ceux qui ont fait chuter le gouvernement) va mettre en place un gouvernement provisoire, ce qui
s’oppose au gouvernement provisoire vont mettre en place des milices = les contras. Ces contras
vont mettre en place des mouvements armées. Au début, le gouvernement Américain était plutôt
favorable à ce nouveau gouvernement provisoire mais à partir de 1981 et l’arrivée de Reggan au
pouvoir les EU vont changer d’attitude. Les EU vont soutenir les contras (cela se fait par envoie de
force spéciale, envoie d’arme), au début cela se fait discrètement puis cela va être assumés
politiquement par les EU avec notamment une ligne budgétaire pour cela. La CIJ condamne les EU en
disant qu’ils ont violé le DI, elle décide que les EU « en entrainant, armant, finançant, et
approvisionnant les forces contras ont violé l’obligation que leur impose le DI de ne pas intervenir ds
les affaires d’un autre Etat. » => 1 ère fois que les EU sont condamnés par une cour internationale de
justice

• Arrêt important car à ce moment la Cour a évoqué de nb principes du DI. Donc quand on
décide d’armer, financer on intervient dans les affaires de l’Etat.

La question de la souveraineté a un lien avec la compétence de l’Etat.

3 § : Les compétences de l’Etat


Quand on dit qu’un Etat est souverain cela signifie qu’il est doté de la personnalité juridique
internationale, donc qu’il peut exercer des compétences dans le cadre international.

Compétence de l’Etat = ensemble d’aptitude juridique concédé par le DI à exercer certains


pouvoirs. => Il y a deux types de compétences.

A) La compétence territoriale de l’état

C’est l’aptitude de l’Etat à exercer son autorité conformément au DI, sur les personnes, situation
et bien qui se trouve à l’intérieur de son territoire. On peut le définir aussi comme la compétence
de l’Etat sur les personnes situation et biens sur son territoire.

1) Principe

Il y a deux caractéristiques à la compétence territoriale de l’Etat : Plénitude et Exclusivité.

Les deux principes identifiés dans l’affaire Ile de Palme par Max Hubert sont :

• Plénitude : signifie que l’Etat exerce l’ensemble des pouvoirs qui s’attache à sa qualité
d’autorité publique sur son territoire et il peut l’exercer sur tout son territoire.
• Exclusivité : signifie que l’Etat est le seul à pouvoir exercer les compétences étatiques sur
son territoire, il y a un monopole de l’Etat sur son territoire. Cela signifie aussi qu’il ne peut
pas agir sur le territoire d’un autre sauf si accord qui l’autorise = Ne peut agir que sur son
territoire.

La compétence de l’Etat est normative et d’exécution :

• La compétence normative signifie que l’Etat édicte les normes applicables sur son territoire,
dc tout ce qui se trouve sur son territoire est soumis au droit de cet Etat.
• La compétence d’exécution signifie que l’Etat a le pouvoir de mettre en œuvre les normes
sur son territoire par des mesures concrètes, par des actes d’exécution. Parfois cela suppose
l’utilisation de la contrainte (arrêter qqn). Cela signifie aussi qu’il ne peut pas faire exécuter
par la contrainte une de ces normes sur un autre Etat, pour le faire il va falloir le
consentement de cet autre Etat. En pratique, il s’agit de question judiciaire assez souvent qui
se règle par la coopération, une entraide judiciaire, avec les traités d’extradition (pour les
attentas par exemple). Dans certain cas on refuse l’extradition notamment lorsqu’il risque la
peine de mort.

2) Des cas particuliers

Un partage de compétences territoriales :


C’est un cas particulier par rapport à la plénitude. C’est à dire que les compétences territoriales sur
un territoire peuvent être partagées entre les Etats. Il y a 3 cas possible :

• La cession à bail c’est l’hypothèse où l’on va avoir un traité conclu entre un Etat cédant et
un Etat cessionnaire par laquelle le cédant transfert l’exercice de ces compétences sur une
partie d’un territoire à un autre Etat. Sur cette partie de ce territoire ce ne sera pas le droit
de l’Etat qui s’appliquera mais celui qui récupère cette cession. C’est plus fréquent que ce
que l’on croit pour les bases militaires à l’étranger par ex. Dans ces bases c’est le droit de
l’état d’envoi qui s’applique.
Ex : C’est le cas par ex : de la base Guantanamo à Cuba (base américaine ou on applique le droit de
EU), en 1903 cette portion a été céder à Cuba pour 4000$ par an. Il est prévu que la fin de cette
cession soit décidée d’un commun accord sauf que depuis cela perdure car ils ne sont pas d’accord,
et les EU ne veulent pas laisser cette base.

Cession à bail de Hong Kong en 1998, on a eu une cession entre la Chine et le RU qui prévoyait une
cession pour 100 ans dc quand le délai était fini la partie de ce territoire est revenu à la Chine.

• Le protectorat c’est un régime ancien plutôt XXème siècle c’est l’hypothèse d’un partage de
compétence entre deux Etats indépendants, l’idée c’est que l’un des deux Etats demande à
l’autre d’assurer sa protection car il craint une invasion étrangère ou un manque de rien.
C’est le traité qui prévoit la répartition des compétences entre les deux.

Ex : entre France et Maroc ou France et EU

En droit les deux Etats en apparence, les Etats restent indépendant mais cela a souvent été perçu
comme un mécanisme de légalisation d’un rapport de domination entre les deux Etats => très
critiqué

• Le mandant ou la tutelle (mandat c’est sous la société des nations et tutelle depuis ONU), la
situation ne concerne pas deux Etats indépendants. L’idée est de confier d’administration
d’un territoire pour aider la population à devenir indépendante. Cela à nécessairement un
caractère provisoire.

Très utilisé sous la SDN concernant le proche Orient au RU et la France. Ces mandats ont pris fin avec
la SDN et a été remis en place par le principe des tutelles sous ONU, et en 1994 le dernier territoire
placé sous tutelle est devenu indépendant c’était les Iles Palaos.

Il s’agissant dans ces 3 cas = un partage des compétences

3) La question de l’extraterritorialité

Il s’agit d’un cas particulier relatif à l’exclusivité. Le principe est qu’un Etat n’exerce pas de
compétence en dehors de son territoire. Il y a qu’un Etat qui exerce ces compétences néanmoins
certaines situations soulèvent des difficultés :

• Relatifs à l’exclusivité de la compétence normative ce sont les lois extraterritoriales


adoptées par les EU :
- La loi « Helms-Burton » => c’est une loi qui a été signée par le président Clinton en 1996, son
objectif c’est la chute du régime de Fidel Castro à Cuba afin d’instauré un régime
démocratique. Pour y parvenir l’idée est d’isolé Cuba cela permettra de soulever des
contestations à terme pour faire chuter le gouvernement. Cette loi interdit à toutes
personnes dans le monde de faire du commerce avec des biens qui ont un rapport avec des
biens américains qui avaient été nationalisé par Castro. Ces personnes-là peuvent être
traduite devant les tribunaux américains.
- Ils ont aussi adopté la loi « d’Amato-Kennedy » également signé par Clinton en 1996 et cette
loi vise l’Iran et la Lybie car ils sont considérés comme étant de dangereux soutient du
terrorisme. L’objectif est de privé de ressources financières pour les empêcher de financer le
terrorisme. Et pour y parvenir, on prévoit des sanctions pour les personnes qui effectuent
des investissements en Iran ou Lybie (cela vise essentiellement ressource pétrolière...). Cela
peut consister à interdire l’importation de biens. Cela revient à les isoler et les encercler
pour les régimes en place changent de position.
Dans les deux cas on suit l’idée d’empêcher les Etats de se développer en isolant économiquement
afin que les gouvernements changent de position. Ces lois visent toutes personnes dans tout le
monde. Il y a une menace de sanction financière. Ces deux lois posent bcp de pb car elles sont
contraires au DI car un Etat ne peut choisir sa législation que sur son territoire ou éventuellement à
ces ressortissants. Sauf qu’elles sont en partie appliqués car sinon ils étaient sanctionnés (par ex :
BNP)

• L'autre cas relatif à la compétence d’exécution cela va être l’hypothèse où l’on va avoir des
mesures de contraintes exercés par un Etat par un autre Etat. Il existe des cas ou un Etat va
vouloir faire exécuter ces lois par la force sur un autre Etat.

Ex : l’affaire Eichmann => c’est un criminel de guerre nazie recherché par les Israéliens, ils se
trouvent qu’il avait été repéré en Argentine. Pour pouvoir le juger des agents israéliens sont allés en
Argentine, et l’ont ramené de force pour le juger. Il a été jugé et exécuté. On est dans cette
hypothèse en violation du DI on n’a pas le droit de rentrer dans un Etat pour faire kidnappée puis
exécuter de force sa législation sans que cette Etat soit d’accord. L’Israël a reconnu qu’il avait agi en
méconnaissance du DI.

B) La compétence personnelle de l’Etat

On parle de compétence que l’Etat exerce sur les personnes physiques ou morales qui sont rattachés
à un Etat. Ce qui est déterminant est un lien juridique c’est le lien de nationalité. L’idée c’est que
l’Etat exerce sa compétence sur les personnes qui sont de sa nationalité ou qu’elles se trouvent. Cela
vaut pour les personnes comme pour les biens qui sont rattachés à un Etat.

1) À l’égard des personnes

Il existe deux règles en matière d’attribution de nationalité :

• C’est la liberté de l’Etat de choisir les conditions pour attribuer sa nationalité => chaque
Etat fait ce qu’il veut (on retrouve le droit du sang, le droit du sol, mariage par).
• C’est le principe de l’effectivité du lien de nationalité plus contraignant, ce principe est posé
dans une affaire de la CJI affaire Nottebohm** affaire qui oppose Guatemala contre
Liechtenstein, ce Mr Nottebohm est né en Allemagne et dés 1905 il part s’installer au
Guatemala, et quand arrive la 2GM il est toujours Allemand, il voit venir le pb alors en 1939
il demande à acquérir la nationalité du Liechtenstein, ce qu’accepte le L, il se trouve que pdt
la 2GM le Guatemala décide de confisquer les biens des ressortissants Allemand en tant que
bien ennemie, il l’expulse aussi ce Monsieur. Donc le Liechtenstein défend les intérêts de
Nottebohm, dc agit contre Guatemala, la cour reconnaît que chaque Etat à compétence
exclusive pour fixer les conditions pour attribuer la nationalité mais elle ajoute que pour que
ce lien de nationalité soit opposable à un autre Etat il faut qu’il soit effectif sinon vous n’avez
pas de titre pour agir pour l’individu. En l’espèce ce n’est pas le cas car Mr est allé que 3 fois
au Liechtenstein, donc le L n’avait pas à faire valoir pour le Mr.

Ce lien de nationalité va permettre la protection diplomatique cela n’a rien avoir avec les
diplomates. La protection diplomatique c’est la possibilité pour un Etat de prendre la défense de son
ressortissant qui a subi une méconnaissance de ces droits. Cela peut se traduire par une action en
justice. C’est demandé à son Etat de nationalité de défendre ses intérêts alors qu’ils ont été
méconnus à l’étranger. Il existe trois conditions pour exercer cette protection diplomatique :

• Il faut avoir un lien effectif avec ces individus


• La condition des mains propres cad que la personne en question ne doit pas avoir contribué
à son dommage
• L’épuisement des voies de recours interne cad d’avoir tenté dans l’Etat ou l’on est d’avoir
épuisé tous les recours pour que l’Etat puisse agir.

L’Etat de notre nationalité n’est pas obligé d’exercer cette protection diplomatique. Cette protection
diplomatique s’exerce essentiellement par voie diplomatique, il est très rare que cela se règle devant
des juridictions cela se règle entre Etats. Cela donne vraiment un rapport particulier et dc l’individu,
les personnes doivent respecter la législation de leur Etat ou qu’elle se trouve.

2) Les biens et les engins

Il faut savoir que les biens également et engins ont un rattachement juridique avec un Etat. Il faut
bien qu’ils relèvent de la compétence d’un Etat. C’est ce que l’on appelle l’immatriculation. Quand ils
sont immatriculés auprès d’un Etat cela signifie qu’ils relèvent de la compétence de cet Etat. Cela
vaut pour bateaux, avions, fusée, etc.

L’Etat exerce une compétence personnelle soit sur les individus soit sur les engins ou que ces
individus ou biens se trouvent, c’est le seul a exercé cela. C’est la manifestation de sa souveraineté.

Il y a des situations où il peut y avoir des difficultés à concilier tout cela.

4 § : Le régime des immunités des états


C’est un régime qui existe et qui est indispensable pour organiser les relations entre Etats. L’idée
c’est qu’il faut bien que l’attribut de souveraineté soit respecté dans les autres Etats.

Puisque chacun est souverain et que chacun est amené à intervenir ailleurs, il faut bien respecter la
souveraineté de chacun quand bien même il est ailleurs. Ce régime d’immunité est prévu pour cela.
C’est un concept à comprendre et qui est marquant. On va s’intéresser à l’immunité des Etats et non
pas des agents des Etats.

L’immunité des Etats est un principe coutumier qui s’impose à tous les Etats. Il existe quelques
conventions mais qui ne sont pas en vigueur. L’idée c’est de protéger la souveraineté d’un Etat
quand il agit sur le territoire d’un autre Etat. Et cela permet d’éviter qu’il y ait une soumission d’un
Etat à un autre Etat car s’il n’y a pas d’immunité cela signifie qu’un Etat est soumis au droit de cet
Etat et pourrait se retrouver par être juger par les juridictions de cet autre Etat. C’est pq on a mis en
place ces immunités. Il existe deux types d’immunité.

A) Une immunité de juridiction

Cela signifie qu'un Etat ne peut pas être attrait devant la juridiction interne d’un autre Etat sans
son consentement (si l’Etat ne consent alors pas de pb). C’est le principe, sauf que ce principe a été
atténué avec la jurisprudence interne qui peu à peu à dessiner les contours de cette immunité pour
la limiter. Les juges internes ont fait cela essentiellement depuis la moitié du XXe siècle, les Etat ont
développé leurs activités économiques et lorsqu’ils sont à l’étranger ils se comportent en agent éco.
En fonction de l’activité en jeu, et bien on déterminera si Etat bénéficie de l’immunité de juridiction
ou non. Ici la distinction c’est que l’immunité de juridiction ne bénéfice qu’aux actes de puissance
public (ou de service public) dans ce cas il y a immunité de juridiction. En revanche, s’il s’agit d’un
acte de gestion commerciale il n’a pas immunité de juridiction. Donc la question est de savoir
comment on fait la différence.

En la matière il y a plusieurs arrêts de la Cour de cassation concernant les immunités :


Par ex : Cour de Cass 20 juin 2003 affaire de l’école Saoudienne de Paris, cette école est une école
rattachée à l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Paris, dans cette école il y a un salarié égyptien, elle
se plaignait que l’ambassade refusait de lui payer diverses prestations sociales (notamment elle
refusait de l’affilier à des organismes sociaux). La Cour a regardé et elle reprend le critère pour
distinguer les actes d’autorité et de gestion. Et pour savoir elle va regarder si l’activité en question
participe à l’exercice de la souveraineté de l’Etat à l’étranger, la Cour de cassation a considéré qu’il
s’agissait simple d’un acte de gestion et dc l’Arabie Saoudite pouvait être jugée par la Cour de
cassation (en principe la Cour de Cass reconnaît que s’il s’agit de droit du travail c’est alors un acte
de gestion)

B) L'immunité d’exécution de l’Etat

On se place ici après une décision juridictionnelle. Il y a deux hypothèses :

• Malgré l’immunité de juridiction le juge décide de juger l’Etat et de la condamner


• C’est celle ou un Etat a été condamné par la juridiction d’un autre Etat et les victimes en
question sollicite la décision dans un 3ème Etats

Le principe c’est qu’un Etat étranger ne peut pas subir une contrainte ou une mesure d’exécution
d’une décision d’un autre Etat sur ces biens. C’est une pratique qui peut être fréquente, on avait
tendance à geler les avoirs des autres Etats pour faire pression sur l’Etat condamné sauf que ce n’est
pas licite, car le principe c’est l’absence d’exécution forcée, ou on avait aussi des saisit de biens (ex :
tableaux Russes saisit soit pour faire pression ou pour les vendre pour procéder une exécution
forcée d’une condamnation).

Ce principe était assez ferme, il y a eu une évolution de la jurisprudence interne, et on regarde


l’affectation du bien en question. Si c’est un bien qui est affecté à l’exercice de la souveraineté on
n’y touche mais s’il s’agit d’un bien affecté à des activités commerciales et donc on peut procéder à
une exécution forcée. Les Etats possèdent des biens à l’étranger. En revanche, les murs d’une
ambassade c’est un bien affecté à la souveraineté.

Ex : Arrêt de la Cour de cassation 14 marsan 2014, affaire Eurodif, c’est une affaire qui concerne des
fonds Iraniens dans banques françaises, c’était des fonds affectés au développement du programme
nucléaire iranien, ces fonds ont été saisis dans le cadre d’une exécution d’une déc. La Cour de
cassation a considéré que oui, car il s’agissait de fonds dédiés à une activité de caractère privés alors
on pouvait les saisir.

Ex : Il y a bcp d’affaires qui concernent les fonds vautours de l’Argentine. Il y a un certain nb de «


bienfaiteurs » qui ont racheté de la dette à l’Argentine alors qu’elle ne peut pas et dc ils ont réussis à
obtenir des déc. juridictionnelles pour saisir de l’argent sur les comptes des ambassades d’Argentine
un peu partout. Il faut donc regarder si les comptes des Ambassades concernent des biens rattachés
à une mission essentielle de l’Etat pour savoir si l’on peut les saisir

Ex : Il y a actuellement un conflit opposant la France et la Guinée Equatoriale, le Président de la


Guinée a un fils et qui a acheté un hôtel particulier à Paris. Et il y a eu diverses affaires
juridictionnelles engagées contre le fils pour détournement de fond, il aurait détourné des fonds de
Guinée pour des achats personnels. L’un des pbs est que la Guinée prétend que cet immeuble est
aujourd’hui l’Ambassade à Paris sauf qu’il se trouve que certains agents de la police sont allés saisir
des choses à cet immeuble, la France considère qu’il n’y a aucun pb car c’est un bien personnel alors
que la Guinée revendique cela car pour eux c’est l’Ambassade. Mais depuis le fils est devenu Vice-
Président de la Guinée Equatoriale. = Affaire des biens mal acquis. La Guinée a décidé d’amener
l’affaire devant la Cour Internationale de Justice. => c’est rare qu’il y ait des affaires contre la France
devant la CIJ. Il faut réussir à faire la différence entre l’immunité de juridiction et immunité
d’exécution.

Immunité de juridiction : idée est de soustraire un Etat étranger de la compétence d’un juge interne
de l’Etat territorial.

Immunité d’exécution : l’idée c’est de soustraire un Etat étranger de toute contrainte


administratives et judiciaires résultant de l’application d’un jugement sur ces biens.

L’immunité d’exécution est plus large que l’immunité de juridiction car on considère que c’est grave
d’avoir une déc. Juridictionnelle qui ne sera pas exécuté que de saisir les biens d’un Etat.

Chapitre 2 – Les organisations internationales (OI)


Bibliographie :

- Mario Betati « Que sais-je ? » 1997


- Evelyne La Grange et Jean-Marc SAUREL « le traité des OI »

L'obligation internationale c’est un aspect qui montre l’évolution du DI, c’est le fruit de l’évolution à
partir de la moitié du 19ème siècle.

Les 1ère OI que ns avons pu avoir c’est :

La commission centrale du Rhin créée en 1831 = commission fluviale elle s’occupe d’organiser sur le
Rhin les questions de navigation. Il y a des Organisations qui permettaient d’organiser une
coopération dans des domaines techniques par exemple : l’Union Postale Universelle en 1978. Elle
n’existe plus en tant que tel, elle a évolué. Après 1945, il y a une très forte croissance dans des
domaines différents en 1943 on comptait une dizaine d’OI, aujourd’hui on en compte plus de 350. Il
y a vraiment une transformation des OI cela ne fait pas disparaitre l’Etat mais cela organise les
compétences de l’Etat. L’idée c’est que la réponse au défi du monde ne peut être que collective et
dc c’est en coopérant que l’on trouvera les meilleures solutions pour le pb globaux. On ne peut pas
faire faces seules au pb mondiaux.

Une OI c’est une association permanente d’Etat constituée par un traité, dotée d’une Constitution,
d’organes communs, de compétences d’attribution et possédant une personnalité juridique distincte
de celle des Etats membres. Donc un OI regroupe des Etats à la différence de ce que l’on appel des
ONG qui sont de personnes privées.

On trouve le FMI, ONU, OMC, OMS. En revanche ne sont pas des OI : la croix rouge, médecin sans
frontières ce sont des ONG.

Section 1 – La création des organisations internationale

1 § : L’acte constitutif de l’OI


L’OI est créé par un traité qui revêt des caractères constitutionnels.

A) Un traité multilatéral

Dire que l’OI est créée par un traité, cela signifie qu’elle est créée par un accord de volonté entre
plusieurs Etats. Qd on parle des OI on parle des sujets secondaires ou sujets dérivés du DI car elles
sont créées par les Etats qui sont les sujets premiers. Ce traité c’est vraiment l’acte de naissance
d’une OI. Ce traité peut avoir différente dénomination.

On peut l’appeler une charte (charte des nations unies), un pacte (pacte de la SDN). C’est un acte qui
est soumis au droit général des traités

B) Aspects constitutionnels

Ce n’est pas une Constitution au vrai sens du terme, ici le traité crée l’OI. Mais on a plusieurs
caractéristiques des Constitutions que l’on retrouve dans le traité.

• L’objet du traité : Comme pour une constitution il s’agit d’organiser l’entité en l’espèce l’OI
dc le traité prévoit la structure, les compétences, la répartition des compétences, les
organes et les objectifs à atteindre.
• L’architecture normative : comme la constitution est sommet des normes internes le traité
constitutif de l’OI est au sommet des normes que peut produire l’organisation. Parfois cet
acte de naissance de l’OI il peut prévoir une primauté du traité lui-même sur les autres
traités qui concernent les Etats ou des OI (très rare). Ex : article 103 de la charte des Nations
Unies qui prévoit que la charte et le droit produit notamment par le Conseil de Sécurité
prime sur tout autre traité international en cas de contradiction dc les Etats membres de
l’ONU ne peuvent pas accepter des traités en contradiction avec la Charte.
• Adoption et révision : le traité doit être accepté intégralement on ne peut pas accepter
qu’une partie du traité constitutif d’une OI. Il n’y a pas de limitation dans le tps. Pour les
traités constitutifs c’est très difficile de modifier les traités car il faut que tout le monde soit
d’accord).

C’est un traité multilatéral avec des aspects constitutionnels

2 § : Les membres de l’organisation internationale


Quand on parle d’une OI on entend une O intergouvernemental, cela signe que les OI ne regroupent
que des Etats. Pour devenir membre d’une OI il faut être parti au traité constitutif de l’OI. Ce n’est
jamais une obligation d’être tel membre d’une OI, et tous les Etats ne sont pas membres des OI.

Une fois membre l’Etat est soumis au respect du traité. Il a des obligations mais il a également des
droits = droit de vote par ex.

Parfois il y a des OI qui prévoit qu’il y a des entités non étatiques qui peuvent devenir membre mais
c’est assez rare et ce n’est pas le but. On distingue généralement les membres originaires (ceux qui
ont négocié les traités constitutifs) et les membres admis mais tous sont membre à part entière de
l’OI.

On les distingue du statut d’observateur. Il peut y avoir des entités qui ne sont pas membres mais
qui ont un statut d’observateur cela peut donner par ex de participer au débat. En revanche, le
statut d’observateur ne permet pas de voter.

Ce statut d’observateur peut être donné à un Etat ou à une autre OI ou parfois des Organisation de
Libération Nationale. Ex : au conseil de l’Europe (Organisation de 47 membres il est prévu qu’il y ait
des observateurs (comme EU, Israël, Canada, Japon, Mexique...) il y a aussi de la Crois Rouge,
Interpol. Donc ces Etats observateurs participent activement aux réunions.

ONU au sein de l’ONU il y a des observateurs comme le Vatican, la Palestine qui ont un statut d’Etat
non-membre observateur (pas de droit de vote pour eux).
Donc ce sont les membres de l’OI => les Etats membres sont représentés par les membres du
pouvoir exécutif, ce ne sont pas les membres du pouvoir législatif. Au sein de l’OIT (OI du travail)
c’est la seule organisation à être tripartite c’est à dire qu’il y a des représentants des
gouvernements, des salariés et des employeurs.

On peut perdre la qualité d’Etat membre :

• Soit cela résulte d’un acte volontaire l’Etat quitte l’OI, il dénonce le traité => cela a été le cas
avec la SDN ou plusieurs Etats avaient quitté avant la 2GM. Ex : plus actuel, le Brexit de l’UE
ou art 50 prévoit la procédure pour quitter l’UE, le départ sera effectif deux ans après la
décision de sortie.
• Soit par l’exclusion, c’est une sanction de l’OI à l’égard d’un Etat qui ne respecte pas ses
obligations. La Charte des Nations Unies prévoit cela. C’est rare car l’idée c’est de dialoguer.

3 § : Classification des OI
• On peut avoir des classifications en fonction du champ géographiques des OI => ce qui nous
permet de distinguer les OI a vocation universel (ONU, OMC, ...) des OI a vocation régionale
(ALENA, Mercosur)
• On peut avoir des classifications selon l’étendue des compétences => on distingue les OI a
compétence général (ONU, Conseil de l’Europe) des compétences spécialisées (FMI, ONS,
OTAN)
• On distingue les OI fermées (OTAN) et les OI ouvertes.
• On distingue les OI de coopération, l’idée c’est que les Etats coopèrent entre eux. Ce sont les
plus nombreuses on les distinguer de ce que l’on appelle les OI d’intégration ou l’on va avoir
un exercice des compétences en communs comme l’UE. On décide des choses en commun.

Section 2 – La personnalité juridique des organisations internationales


On le sait pour l’Etat c’est automatique il a la personnalité juridique car il a la souveraineté. Pour une
OI c’est loin d’être si évident.

Avoir une personnalité juridique cela signifie que l’entité est sujet de droit. Cela va avoir des
conséquences car on a des droits et des obligations juridiques donc on est responsable de ces actes.

La question se pose pour les OI pour savoir si elles vont devoir assumer les conséquences de leurs
actions ? Est ce qu’elles sont responsables de leurs actes ?

Il existe deux types de personnalité juridique :

• Personnalité juridique interne cad la personnalité au sein des Etats membres (interne à
l’organisation) la personnalité juridique est reconnue dans le traité constitutif généralement
cela va permettre à l’organisation de louer des locaux par ex. Cela va lui permettre de
conclure des contrats.
• Personnalité juridique internationale c’est plus délicat, car il est possible que le traité
constitutif prévoir une personnalité juridique internationale de l’OI c’es très rare car les Etats
veulent garder la main à l’OI, ils évitent qu’elle est les pleins pouvoir, ils limitent l’autonomie
de l’OI, (ex : traité de l’UE reconnaît une personnalité juridique internationale). C’est la
jurisprudence : avis de la CJUE le 11 avril 1949 « réparation des dommages subis au services
des nations unies » ou nommé aussi « affaire du conte Bernadotte » cette affaire est
importante car elle a vraiment été fondatrice. Ce Mr était un Conte suédois qui a été nommé
médiateur pour les Nations Unies dans le conflit israélo-arabe sauf qu’il a été assassiné par
des extrémistes israéliens pdt l’exercice de ces fonctions, la question est que si l’ONU avait
qualité pour demander réparation à Israël du dommage subi par les personnes envoyées
dans l’exercice de ces fonctions ? La cour répond :
• La CJUE rappelle qu’en DI c’est l’Etat qui peut faire une réclamation, c’est le seul à avoir la
qualité de réclamation car il a la personnalité juridique internationale.
• La Cour regarde si ONU a la personnalité juridique internationale : elle regarde dans la
charge mais il n’y a rien dans la charte des Nations unies. Donc la cour va regarder alors les
caractéristiques, les moyens de compétences, les but de l’ONU elle reconnaît d’abord que
dans un système de droit les sujets ne sont pas forcément identique cela signifie que l’on
peut avoir des personnalités juridiques différentes, la cour regarde dc les compétences qui
ont été reconnues à l’ONU et elle considère que compte tenu des but de l’ONU elle dit que
l’ONU possède les capacité d’agir au niveau internationale « les Etats l’ont revêtus de la
compétence nécessaire pour lui permettre de s’acquitter de ces fonctions » dc la cour
constate que l’ONU a une personnalité juridique internationale.
• La cour précise que cela ne signifie pas que l’ONU est un Etat. Cela signifie simplement «
qu’elle a la capacité d’être titulaire de droits et devoirs internationaux et qu’elle a la capacité
de se prévaloir de ces droits par une réclamation internationale » Donc ONU peut adresser
une réclamation contre Israël pour le dommage subit.

OI a une personnalité juridique internationale mais ce n’est pas la même que celle de l’Etat, n’a pas
les mêmes droits qu’un Etat, pas les mêmes compétences.

C’est important car c’est reconnaitre que l’ONU a une personnalité juridique internationale, mais
elle ne dit pas qu’elle à la même capacité juridique que les Etats. L’idée qui est derrière, cela va
permettre de développer la théorie des pouvoirs implicites C’est l’idée que quand bien même rien
n’est dit, on considère qu’une organisation internationale a les compétences nécessaires pour
atteindre les buts fixés. Cela va permettre de traiter de choses qui ne sont pas explicitement citées
dans le traité.

• Une OI à ce que l’on appelle une compétence d’attribution cela veut dire que les Etats lui
attribuent les compétences que les Etats ont fixé.
• La compétence de l’OI est fonctionnelle elle doit remplir la fonction qui lui a été attribué.
Elle ne peut agir que dans le domaine qui lui a été attribué alors que Etat bénéficie de la
plénitude. OI peut agir que de ce qui entre dans la fonction qui lui a été attribuée.

Ex : de compétences d’une OI

• L’OI a notamment une capacité conventionnelle cela signifie qu’elle a la capacité de conclure
des contrats des traités notamment avec l’Etat autre pour établir son siège dans un Etat.
• Elle a une capacité normative cela signifie qu’elle a la capacité d’édicter des normes (tout
dépend de ce qu’a prévu le traité si on peut non édicter des normes)
• Elle a une capacité processuelle elle peut ester en justice ou pour défendre ces droits ou
assumer ses responsabilité
• Capacité opérationnelle concrètement c’est faire des actes matériels (accorder des prêts,
des fonts,)

Tout cela implique que l’OI engage sa responsabilité internationale cad qu’elle doit pouvoir réparer
les dommages subit du fait de son action. Cela signifie que l’ONU doit assumer les dommages
résultant des casques bleus lors de la mission à Haïti ou il y a eu une épidémie du choléra par leur
faute.
Section 3 – La structure des OI
La structure est variable en fonction du traité constitutif, quand des Etats crées une OI par le traité
ils ont défini la structure de celle-ci.

On retrouve dans la plupart des cas :

1 § : Un organe plénier délibératif


Organe plénier : Cela signifie que chaque état membre dispose d’un représentant, la fonction de cet
organe-là est :

• D’orienter la politique générale de l’Organisation,


• Etablir des programmes,
• Assurer des élections dans les autres organes
• Et en principe s’occuper des questions financières.

Ex : Assemblée Général des Nations Unies, Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. Au sein
de cet organe, modalité de vote pour une décision : en principe, c’est que chaque Etat dispose d’une
voie (c’est le cas que sein de l’Assemblée Général des Nations Unies, au sein de l’OMS) il existe une
exception notable c’est le cas du FMI ou de façon assez particulière chaque Etat n’a pas la même
voie mais il y a une pondération en fonction de l’apport de l’Etat au capital du FMI.

En principe, la décision est adoptée à majorité simple, parfois la majorité qualifiée pour les questions
importantes. Mais on ne retrouve pas de décision à l’unanimité. Parfois on peut adopter des
décisions par consensus : on demande s’il y a des gens qui s’opposent s’en passez par le vote.

2 § : Organe restreint exécutif


L’organe exécutif est interétatique et il est restreint cela veut dire que tous les Etats n’a pas de
représentants dans cet organe. Dans les fonctions on peut penser que c’est un peu le rôle du
gouvernement. Les fonctions sont à la fois techniques et politiques : il y a des réunions bcp plus
fréquentes parfois permanente. (Ex : au conseil de sécurité des nations unies : composé de 15 Etats
membres représentés (réunion fréquente), ce qui n’est pas la même chose de l’Association générale
des Nations unies qui se réunit par session.)

Le Conseil de l’Administration de l’OIT c’est un organe restreint.

3 § : Un organe administratif
En principe dans toutes les OI il y a un organe en charge du secrétariat, il est permanent
généralement. Il est composé de fonctionnaires de l’OI ce sont des fonctionnaires internationaux et
pas étatique. Leur nombre est variable en fonction de la taille de l’OI.

4 § : Quelques mots sur les organes subsidiaires


Ce sont des organes qui sont créés par les organes qui ont été institué par le traité. Donc le traité ne
crée pas d’organes subsidiaires. Le traité délègue la compétence aux organes institué pour crée des
organes subsidiaire (si le traité le prévoit). Ces organes sont créés pour s’occuper de fonctions
techniques mais sous le contrôle des organes institués.

Ex : au sein de l’ONU, les organes principaux sont le conseil de sécurité, le conseil éco et sociale, la
cour internationale de justice, l’Association générale il est possible que ces organes puissent crées
de organes subsidiaires (art 2 paragraphe IV de la Charte) par ex : ont été créé la commission du
désarmement, la commission du droit internationale, …

Section 4 - Privilèges et immunités


Les privilèges et immunités sont reconnus au OI pour leur permettre d’exercer leur mission sur le
territoire d’un Etat sans subir de pression. Donc OI doit agir sur un territoire d’un l’Etat qui est
souverain. Donc on a créé des fonctions à l’OI pour leur permettre d’agir. Cette possibilité
d’empêcher d’agir l’OI pourrait être matériel physique mais pourrait être aussi plus vicaire en taxant
par ex, on alors on la taxe pas du tout pour qu’elle soit plus conciliante. Tout dépend de ce qui est
prévu par le traité, on peut prévoir que l’OI bénéficie de privilèges et immunités sur un Etat c’est le
cas de la plupart des OI.

On a des conventions s’agissant de l’ONU spécialement consacré aux privilèges et immunités des
institutions (par ex : UNESCO)

Le contenu de ces privilèges et immunités est :

• Assez souvent on retrouve des privilèges financier et fiscaux cela veut dire par ex un
exemption fiscale sur les revenus (Ex : l’Etat ne va pas percevoir de ressources fiscales sur les
fonctionnaires, il n’y aura pas de taxe immobilière sur les locaux loués par l’OI = inviolabilité
des locaux, ces fonctionnaires doivent avoir le même traitement partout)
• Inviolabilité des locaux de l’OI on ne pas débarquer dans les locaux par la force (par ex :
Unesco à Paris)
• Immunité de juridique pour éviter que l’OI soit soumis à un juge interne d’un Etat membre •
On ne peut pas non plus d’empêcher les représentants d’un Etat membre d’accéder dans les
locaux de l’OI pour éviter que cela soit un moyen pour un Etat autre d’exercer une pression.
(Pour protéger ceux qui agissent avec l’OI)
• Cela signifie que qu’une action judiciaire engagée contre l’ONU devant un juge interne il y a
aura immunité de juridique est ici que l’immunité est plus étendue que celle d’un Etat on ne
fait pas la différence entre acte de gestion et acte de souveraineté. Il y a eu plusieurs actions
judiciaires notamment pour les opérations du maintien de la paix pour obtenir réparation

Ex : action pour Haïti mais sans succès car ONU a l’immunité en revanche il existe au sein de l’ONU
des mécanismes pour réparer les dommages subis car ONU est responsable, l’indemnisation ne peut
pas se faire devant juge interne pour éviter pression.

Chapitre 3 – Les personnes privées


Traditionnellement on considérait que les personnes privées (pp) n’étaient pas des sujets du DI, c’est
avec l’évolution de la société et des instruments de droit que peu à peu les pp ont pris plus de place
dans la société internationale (plutôt XXème siècle que place individu évolue). Pour Georges Scelles,
dans les années 30 l’individu est le seul sujet de droit international. Bcp d’états et d’auteurs
considèrent que les pp n’ont pas la qualité du sujet de droit dans le DI mais il n’en demeure pas
moins que la place de l’individu a changé, aujourd’hui il occupe une place bcp plus importante que
dans les années 50.

Tout dépend de la définition que l’on donne à sujet de droit internationale :

- Si l’on considère que le sujet c’est être bénéficiaire et créateur de la norme ici c’est
compliqué pour dire que les pp sont sujet de droit ; Donc ici que seul les Etats et OI seront
sujet.
- Autre déf du dictionnaire Salon - Entité susceptible d’être titulaire de droit et d’obligation
trouvant leur source dans l’ordre internationale ici, cela inclus les pp quand bien même que
leur capacité sont limités par rapport aux Etats, il n’en demeure pas moins qu’ils peuvent
être titulaires de droit et d’obligation.

Section 1 – Les personnes physiques


Les individus sont de plus en plus concernés par le DI, ils sont sujet de droit internationale et dc en
ce sens ils titulaires de droit= cela suppose que l’on protège le droit et d’autres part ils sont titulaires
d’obligation = cela signifie que l’on doit assumer les actes engagés, on peut mettre en cause leur
responsabilité.

1 § : Titulaire de droit : La protection des droits de l’Homme


Depuis les Années 50, le DI est devenu très protecteur des droits de l’Homme, ça représente même
une grande partie des traités qui sont conclu. Cette protection des droits de l’Homme relève de
l’Etat, c’est l’Etat qui a l’obligation de protéger les droits de l’homme.

En matière de protection de droits de l’homme on va voir :

A) Les instruments de protection des droits des individus

C’est vraiment une prise de conscience, après la 2GM, il faut obliger les Etats à protéger les
individus. Dès le préambule de la Charte des Nations Unies on prend conscience que pour créer la
paix il faut un respect universel des droits de l’Homme. Dc on va créer des instruments de protection
qui ont des champs d’application différents. (Voir ENT pour les noms de ces instruments «
complément chapitre 3 »). Il y a trois types de portée :

• Instrument de protection sectoriel des individus cela signifie que l’on veut protéger une
certaine catégorie de personne dc on crée un traité pour les protéger.

Ex :

- Cela a été le cas de la Convention sur les apatrides (ceux sans nationalité) car ces personnes
n’ont pas d’Etat pour les protéger,
- La Convention relative au statut des réfugiés, réfugiés c’est une personne qui craint d’être
persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un
certain groupe social ou de ces opinions politiques. Critères que l’on applique pour
reconnaître ce statut Très peu son reconnu réfugié.

• Des instruments de protection portée générale


- Pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques
- Il y a les pactes internationaux relatifs au droit éco et sociaux on reconnaît des droits pour
tous
- Convention de répression de crime et génocide.
- Convention contre la torture • Convention pour l’élimination de la discrimination raciale

• Instruments de protection à portée régionale ces instruments sont très protecteurs en


principe il y a des systèmes très avancés
Ex :

- La convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés


fondamentales
- Convention américaine relative au droit de l’homme (1969)
- Charte africaine des droits de l’Homme de 1998 Tous ces instruments reconnaissent des
droits aux individus et la nécessité de les protéger et tous ces instruments comportent des
obligations à la charge des Etats et aux bénéfices des individus et pour cela il existe différent
mécanisme de protection.

B) Les mécanismes de protection

Il existe différents mécanismes :

• La protection sous formes d’aides matériels :


C’est ici le rôle du HCR (haut-commissariat des nations unies crée en 1950), le HCR protège en
particulier les apatrides et les réfugiés, le HCR c’est une agence des nations unies, cette agence a
pour mandat de coordonnées l’aide internationale pour protéger les réfugiés et résoudre leur pb
dans le monde entier. Il répond aux situations d’urgence et délivre bcp d’aide matériel (alimentaire,
médical, ...).

Par ex : il organise des camps de réfugiés (en Palestine, Afghanistan, Liban, Turquie et en France
aussi à Calais...).

Actuellement on évalue 34 millions de personnes réfugiés dans le monde.

C’est également le rôle de l’UNESCO (organisation des nations unies pour l’éducation, la science, la
culture) institution spécialisée de l’ONU crée en 1945. La mission de l’UNESCO c’est d’aider à
construire une paix durable à travers la coopération entre les peuples à travers l’éducation, la
culture. Donc UNESCO construit des réseaux pour y parvenir. UNESCO crée des actions pour
favoriser l’éducation des enfants, pour permettre l’accès à l’école. C’est aussi de favoriser le
dialogue inter culturel faire connaître le patrimoine culturel aux autres. On parle de patrimoine
mondial. Et donc amènerait dialogue inter culturel.

Il y a également des projets de coopération spécifique => faire travailler scientifiques ensemble et
créer des alertes aux tsunamis. (C’est vraiment dans les années 90 que nations unies s’occupent des
droits de l’Homme).

Ce sont des actions entreprises par des agences, des institutions de l’ONU et elles sont assez peu
réglementées. Ce qui est différent des autres mécanismes :

• La protection par des mécanismes non juridictionnels :


Ce sont des mécanismes qui permettent de protéger des droits à travers des rapports ou des
réclamations qui sont adressées à des organismes. Ce sont des mécanismes non juridictionnels.
L’idée c’est de surveiller ce que font les Etats en matière de protection des droits de l’Homme, est-ce
que les Etats respectent leurs engagements en matière de protection des Droits de l’Homme.

Il existe un mécanisme général sous l’égide de l’ONU et des mécanismes qui sont propres à des
conventions spécifiques.
Le conseil des droits de l’homme

C’est un organe subsidiaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Elle siège à Genève. Il a été
créé sous cette forme en 200. Sa principale mission c’est de connaitre des situations de violation des
droits de l’Homme et d’émettre des recommandations aux Etats pour les traiter. Il y a 47 membres
qui proviennent d’une répartition géographique équitable. Ce Conseil des Droits de l’Homme a 2
fonctions, la première c’est une fonction de surveillance des droits de l’Homme. Il y a 2 mécanismes
qui sont en place.

Ce conseil a deux fonctions :

- Une fonction de surveillance des violations des droits de l’Homme et pour cela il y a deux
mécanismes qui sont en place :
- L’examen périodique universel chaque Etat membre des Nations Unies doit présenter
périodiquement les mesures qu’il a adopté pour améliorer la situation des droits de
l’homme sur son territoire. On améliorer les droits de l’Homme dans tous les pays et
constater les violations pour y remédier.
- Il existe un procédé de plainte il existe un groupe de travail qui examine des plaintes
déposées par des individus pour dénoncer des violations des Droits de l’Homme. Le Conseil
pourra prendre une décision en la matière, la procédure est confidentielle, mais le Conseil va
pouvoir énoncer le nom des Etats qui font l’objet d’un examen. C’est une fonction de
réflexion pour essayer d’améliorer la protection des Droits de l’Homme. Des experts qui
examinent des situations chaque année pour essayer d’améliorer la protection des droits de
l’Homme. Mécanisme plutôt général qui concerne tous les membres des Nations Unies

Des organes de traité :

Il existe des mécanismes spécifiques qui sont mis en place par un traité. Ce sont des mécanismes
créés pour surveiller l’exécution des obligations des Etats parties du traité.

- Le Comité des Droits de l’Homme créé par le pacte relatif aux droits civils et politiques, il
siège à Genève, 26 personnes, il y a ici une surveillance du respect des droits protégés par le
pacte. Pour cela, 2 procédures :

Une procédure des rapports étatiques, les Etats doivent présenter un rapport qui dit qu’elles sont les
mesures établies pour mettre en œuvre les droits protégés par le pacte. Ces rapports sont discutés
en séance publique.

Une procédure de communication émanant des individus. Ce sont des individus qui prétendent être
victimes de la violation de leurs Droits du Pacte par un Etat partie au pacte. On a aussi, le comité à
huis clos, il peut adopter des constations dont il fait part à l’Etat visé. Il y a un résumé de cette
activité dans le rapport annuel public. C’est un comité qui fait une constations sur une situation dont
on l’a alerté.

Ex : une communication concernant la France, par rapport au port du turban sic, un monsieur se
plaignait que la France ne lui permettait pas d’voir une photo pour son passeport avec son turban. Il
se plaignait que cela méconnaissait l’obligation de la France de respecter l’orientation religieuse. La
CEDH a considéré qu’il n’y avait pas méconnaissance car c’était une obligation proportionnelle à la
sécurité. Le comité des droits de l’Homme a considéré que c’était disproportionné. Cela va donc très
loin et cela complique les choses, car l’on se retrouve avec des décisions juridictionnelles (CEDH) et
l’on a ici un comité qui n’est pas une juridiction qui énonce une décision dans un autre sens (comité).
• Il y a le comité contre la torture, c’est la même idée, on a un comité créé par la Convention
qui lutte contre la torture qui demande des rapports aux Etats et qui émet des
recommandations. Ils n’ont aucun caractère obligatoire, mais ils ont un rôle d’alerte et de
publicité qui est très important. Ils rendent public ce qu’ils considèrent comme une violation
de la Convention et les Etats doivent s’en expliquer et modifier, ce n’est pas obligatoire mais
la force de la publicité et de ses alertes a vraiment un effet.
• La protection par des mécanismes juridictionnels : Dans cette hypothèse le juge adopte une
décision dans un litige entre un individu et un Etat, et cette décision sera obligatoire pour
l’Etat et l’individu concerné. Il n’existe pas de juridiction universelle chargée des droits de
l’Homme. Ce n’est pas le rôle de la CJI car elle ne connaît de litige entre Etats (interétatique).
Ce n’est pas le rôle de la CPI (cour pénale internationale) cette cour ne se prononce que sur
la responsabilité d’individu elle ne juge pas les Etats. Un tel mécanisme juridictionnel existe
seulement lorsqu’il est mis en place par un traité, par une convention, elle ne peut exister
que si les Etats ont consentis par un traité. Deux voies juridictionnelles possibles :
- La protection par un juge international spécifiquement crée :

Certaines conventions créées une juridiction pour offrir une voie de recours aux individus qui
prétendent avoir subi une violation des droits qui sont protégés par ladite convention. On retrouve
ce procédé que dans des systèmes régionaux de protection des droits de l’homme, on en a 3 :

*le système américain, qui a été créé par la Convention américaine des droits de l’Homme. Les
individus et les ONG ne peuvent saisir que la commission et ensuite c’est la commission qui peut
saisir la Cour. (Pas obligé retenir)

*Le système africain crée par la Charte africaine des Droits de l’Homme, depuis 2006 il y a une
commission et une Cour et la Cour peuvent être saisie directement par un individu ou ONG. Depuis
2008, il y a une tentative de faire évoluer cette juridiction, un traité a été conclu mais n’est pas
encore rentré en vigueur, pour unifier la Cour africaine des DH avec la Cour de Justice de l’Union
africaine. Il existe dc un protocole depuis 2008 pour les faire fusionner il n’y a toujours pas les
ratifications nécessaires pour que cela soit mise en place

*Le système Européen, mis en place par la Convention Européenne de Droits de l’Homme qui créée
une Cour européenne des DH, l’individu peut saisir directement la Cour. Il est possible d’avoir des
affaires d’un Etat contre un autre Etat mais c’est rare, la plupart du tps c’est entre un Etat et un
individu.

Ce sont de réelles juridictions leurs décisions sont obligatoires et les Etats sont tenus d’exécuter les
décisions rendues. Il y a même des mécanismes pour surveille si l’arrêt à bien été mis en place au
sein de Ses Cours. L’exécution peut être indemnisé mais parfois elle consiste à modifier la législation
du droit interne pour la rendre conforme à la Convention européenne. L’Etat a pu être condamné
car sa législation ne respecte pas la Convention.

Exemple :

- S’agissant de la France il y a eu des condamnations de la Cour Européenne des Droits de


l’Homme qui ont conduit à modifier la législation interne, notamment avec la suppression du
commissaire du gouvernement au délibéré (Arrêt Kress contre France 2001) cela à abouti en
France, désormais le commissaire du gouvernement ne peut plus participer aux délibérés.
- Affaire Mazurek (2000) un enfant adultérin qui au décès de sa mère avec des droits
successoraux limités par rapport aux autres enfants de sa mère, la Cour a condamné la
France essentiellement pour une question de discrimination dc la France a modifié sa
législation sur les droits des enfants adultérins. C’est une protection par un juge
international créé spécialement à cet effet, cela n’existe que dans des systèmes régionaux
développé.

- La protection par le juge interne de droit commun :

C’est selon ce qui est prévu par le traité. Soit le traité a créé une juridiction, soit rient n’est prévu on
ne crée pas une juridiction alors il sera éventuellement possible que le juge interne de droit commun
qui sera amené a vérifier le respect des droits prévus par la Convention de l’individu pour l’affaire en
cours.

Il faut savoir que dans les traités internationaux parmi eux peuvent être d’applicabilité directe = ce
n’est pas le cas de tous. On distingue parmi eux, ceux qui ne concernent que les Etats. Il existe une
autre catégorie de traités qui sont les traités qui crée des droits aux bénéfices des individus et dans
ces cas il peut y avoir une applicabilité directe. L’applicabilité directe va être fonction de la teneur du
traité et de sa précision.

Par ex : il y a plusieurs dispositions de la Convention Internationales relatives aux Droits de l’Enfant,


on a une convention Internationale certaines de ses dispositions sont parfois appliquées
directement par la Cour de cassation dans un litige. Donc on a bien un juge interne qui va veiller à
l’application par un Etat des droits prévus par une convention internationale.

En droit international, la responsabilité 1ère de la protection des Droits de l’Homme pèse sur les
Etats. Ce sont les Etats qui sont les 1ers responsables de la protection des droits de l’Homme. C’est
eux qui doivent protéger les droits des individus.

• Cette responsabilité se traduit notamment par l’adoption d’une législation interne


protectrice.
• Cela suppose de na pas porter atteinte eux-mêmes aux droits protégés.
• Cette responsabilité implique d’offrir des recours notamment juridictionnels pour que les
individus puissent obtenir réparation ou respect de leurs droits. Le respect des droits de
l’Homme ne repose pas sur les individus eux-mêmes mais il pèse sur les Etats. Exemple : La
religion, elle pèse sur l’Etat de prévoir des dispositifs pour que tout à chacun puisse
bénéficier de cette liberté (ne pèse pas sur personne)

Donc les individus en tant que sujet international sont titulaires de droits prévus par les conventions
mais il faut avoir à l’esprit que sujet du droit international est sujet celui qui est titulaire de droit et
d’obligation. Les individus ont dc des obligations au titre du droit international.

2 § : Titulaire d’obligation : La responsabilité pénale internationale d’individu


En DI, l’individu a des obligations cad que parfois les conventions internationales obligent les
individus à certains devoir et notamment celui de ne pas commettre de crime grave, c’est ce que
l’on appelle des « crime particulièrement grave » c’est un domaine très ressent apparu avec la 2GM.

Certains actes sont considérés comme des « crimes graves internationaux » dont les auteurs doivent
répondre devant un juge. Il existe des textes qui définissent ces crimes et des juridictions pour
pouvoir en connaître.

A) Identification des crimes internationaux


Toute violation des droits n’est pas constitutive comme crime international, il y a seulement certains
crimes qui sont considérés comme particulièrement grave qui sont définis par les conventions
internationales. Il y a 4 Conventions importantes :

• 8 août 1945, l’Accord interallié cet accord va créer le tribunal de Nuremberg, il a été créé
pour juger les individus qui ont commis des crimes pdt la 2GM. Ici on est dans une
hypothèse ou les crimes étaient déjà commis mais ils n’existaient pas en tant que tels
(n’étaient pas définis comme des crimes) dc on crée le tribunal après que ces crimes ont
étaient commis (alors que droit pénal pas rétroactif). Cet accord va définir les crimes
internationaux dont la juridiction pourra connaître. On va créer une juridiction et on décide
des crimes dont elle peut connaître. Pour ce tribunal on va définir, créer le crime contre la
paix, le crime de Guerre, le crime contre l’humanité (juridiquement c’est une notion créée
avec cet accord).
• Les conventions de Genève du 12 août 1949, texte important pour ce qui concerne le DI
humanitaire, c’est le droit qui s’applique pdt les conflits armées. Ces conventions déclarent
qui certains comportements sont des crimes internationaux notamment les homicides, les
prises d’otages, la torture.
• La convention pour la prévention et la répression du crime de génocide 9 décembre 1948,
elle définit ce qu’est le crime de génocide qui peut être commis en temps de paix et temps
de guerre. Pour définir ce crime, il y a un élément psychologique : le crime de génocide c’est
un crime qui est commis dans l’intention de détruire tout ou partie d’un gp national
ethnique, racial ou religieux. Donc intention est un élément important. Il faut également un
élément matériel : ce sont des actes du types : meurtre du membre du gp, atteinte grave à
l’intégrité physique ou mentale, il peut s’agir de mesures visant à entamer les naissances du
groupe, il peut également s’agir de transfert forcé d’enfants du groupe dans un autre
groupe. Cela fait partie des actes matériels s’ils sont réalisés avec intention de détruire le gp
dans ce cas on est en phase du crime de génocide. Avec cette convention sont punis l’acte
de génocide mais également l’incitation de détruire un groupe. Avec cette convention les
Etats s’engagent à prévenir et à punir les auteurs de tel crime.
• Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme 9 décembre
1999, le financement d’activité terroriste c’est un crime international qui doit être puni par
les Etats partis.

Donc on des conventions qui décrivent les crimes internationaux

RESUME DES DEFINITIONS DES CRIMES LES PLUS GRAVES (obtenu avec les conventions) :

• Le crime contre la paix = le déclenchement d’une guerre d’agression


• Le crime de guerre = Violation des lois et des coutumes de guerre
• Le crime contre l’humanité = c’est un assassinat, extermination, réduction en esclavage,
déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes les populations civiles avant
ou pdt la guerre ou bien les persécutions pour des motifs politiques et religieux.
• Le crime de génocide = c’est un acte notamment le meurtre ou le transfert forcé d’enfant
commis dans l’intention de détruire un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tps
de paix ou de guerre.

Ces crimes ont en parle parfois comme étant des crimes à grande échelle, avec un volume important
de meurtre, de déportation touche bcp de victime
• Le crime d’agression = difficile à définir, la Résolution 3314 de l’Assemblée générale des
Nations Unies datant de 1974, qui essaye de définir ce dont il s’agit, on peut considérer que
le crime d’agression serait un crime commis par un responsable politique et militaire qui par
sa nature, sa gravité, et son ampleur constitue une violation manifeste de la Charte. Mais un
vrai désaccord entre les Etats sur cette définition car on vise dans cette résolution les
militaires donc Etats ont du mal à se mettre d’accord sur ce qui est prohibé.

Ces crimes ont les considèrent comme étant les plus graves qui touchent l’ensemble de la
communauté internationale. Cette formule apparaît dans le statut de Rome de 1998 qui crée la Cour
Pénale Internationale. Il y a actuellement un projet notamment au sein de la Commission du DI dans
le but d’établir une convention pour le crime contre l’humanité.

On a donc des conventions qui définissent des juges, il faut donc un juge pour connaître de ces
différents crimes.

B) Juridiction compétente pour juger de crimes internationaux

Quel juge pour juger ces crimes ? Il y a un principe et une exception :

1) Principe : compétence étatique

En droit pénal international, le principe est celui de la compétence de l’Etat pour juger les auteurs de
crimes internationaux cad que l’Etat est tenu d’exercer une répression pénale des actes en question.
C’est prévu dans la Convention contre le génocide, l’Etat doit avoir dans sa législation interne une
infraction qui est le génocide et il doit le réprimer.

Parfois il y a qq pb, et notamment parfois plusieurs Etat peuvent être compétent pour un même
crime.

Exemple : convention contre la Torture et autres traitements inhumains et dégradants de 1969 les
Etats doivent avoirs des mesures pour prévenir et réprimer. Dans la convention on prévoit quel juge
sera compétent. Dans la législation interne, chaque Etat doit prévoir ce qu’il faut pour engager des
poursuites pour des actes de tortures commis sur leur territoire, pour poursuivre l’auteur présumé
qui serait un ressortissant de cet Etat et par ailleurs il faut qu’il puisse poursuivre l’acte quand la
victime est un ressortissant de l’Etat.

Si on prend l’hypothèse d’un acte de torture commis par un Espagnol sur un ressortissant français en
Allemagne. Donc on va avoir la France qui va pouvoir être compétente car victime = français,
l’Espagne et l’Allemagne. Donc on va pouvoir avoir plusieurs juges qui sont compétents dc qui va
être compétent ? Le principe est la règle extradée ou punir, cela signifie que celui qui a réussi à
arrêter l’auteur, soit il extrade vers le juge qui a une enquête plus avancée soit il juge lui-même.

Donc c’est une compétence interétatique.

2) Exception : Création d’une juridiction pénale internationale

C’est-à-dire qu’on va avoir une juridiction qui va être créée soit pas un accord international (accord
de 45 par ex avec le Tribunal de Nuremberg, et par : Tribunal de Tokyo) soit par une résolution de
conseil de sécurité.

Cette volonté de créer une juridiction pénale internationale est apparue à la fin de la 2GM, c’est très
innovant c’est dû au choque causé par les drames humains qui a eu lieu pdt la guerre, il y a l’idée de
dissuader.
Et puis, on va avoir ensuite des juridictions qui seront créées longtemps après.

a) Tribunaux pénaux internationaux ad hoc

Ces tribunaux ont été créé par des résolutions des Nations Unies pour juger des crimes qui ont été
commis dans des conflits spécifiques. A ce stade on en a 2 :

- Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie (TPIY) = résolution en 1993, il a son siège à
la Haye
- Tribunal Pénal International pour la Rwanda (TPIR) = créé en 1994, qui a son siège à Arusha
en Tanzanie.

On impose la compétence avec d’une juridiction.

Dans ces tribunaux il y a 11 juges élus par les Nations Unies et un procureur.

Ce sont des juridictions spécialisées qui ont une compétence limitée dans l’espace :

• Le TPIY est compétent pour les crimes commis sur l’ex Yougoslavie
• Le TPIR est compétent pour les crimes commis sur le territoire du Rwanda et les Etats
limitrophes.

Ces compétences rationa temporis = compétence limitée dans le tps

• Pour le TPIY est compétent pour les crimes depuis le 1er janvier 1991 sans limite,
• et le TPIR est compétent pour les crimes commis pdt l’année 1994

Les Compétences ratione materiae : le conseil de sécurité a choisi de quel crime il allait connaitre

• TPIY = essentiellement les crimes de guerre, crimes de génocide et crime contre l’humanité
• TPIR= crimes de génocide et crime contre l’humanité

Les Compétence ratione personae : ces juridictions jugent des individus et non pas des Etats.
Théorie de la baïonnette intelligente il n’est pas obliger d’exécuter un ordre reçu.

Pour ces tribunaux on a prévu un dessaisissement des juridictions internes au profit des juridictions
internationales (pas le cas pour toutes les juridictions pénales internationales). La juridiction interne
doit se dessaisir car c’est la juridiction internationale qui doit se prononcer.

Les peines prononcées par ces juridictions doivent se faire dans les Etats volontaires qui acceptent
d’accueillir dans leurs prisons les prisonniers.

Pour le TPY, il y a eu un peu plus de 160 personnes accusées, 80 condamnées, 18 acquittées et le


reste c’est qu’il y a encore des affaires en cours. Pour le TPIR, il y a 78 affaires terminées 14 acquittés
et plus de 14 ou 15 qui ont purgées leur peine.

Ces juridictions sont censées arrêter leur activité. L’objectif c’est que ces juridictions prennent fin car
lourd et couteux et dc il y a un mécanisme résiduel censé de prendre la relève pour terminer les
affaires.

b) Les juridictions pénales internationalisées

Ce sont des juridictions mixtes cad qu’il y a à la fois des juges internationaux et des juges internes.
Elles ont été créées par l’ONU ou en lien avec l’ONU.

3 exemples :
- Tribunal spécial pour la Sierra Leone créé en 2002, on est ds l’hypothèse d’un accord entre
l’ONU et la Sierre Leone. En 2012, il a reconnu Charles Taylor, président du Liberia pour
crime contre l’humanité
- Chambres extraordinaires au sein des tribunaux Cambodgiens, appelé parfois tribunal
spécial Khmer Rouge crée en 2003
- Tribunal spécial pour le Liban on a des juges libanais et d’autres des Nations Unies crée en
2007 pour juger les responsables de l’assassinat du 1er Ministre Libanais

c) La cour pénale internationale

(Ne pas confondre avec CPI et CPIJ)

La création :
C’est la 1ère juridiction pénale à caractère permanent et universel. C’est un grand pas franchi, vieille
utopie. L’idée est de mettre fin à l’impunité des auteurs de crimes graves à la fois pour les
condamnés, il y a un effet répressif et un effet dissuasif l’idée étant que cela va dissuader de
commettre des crimes.

Cette juridiction a été créée par un traité c’est le statut portant création de la CPI ou statut de Rome
en date du 17 juillet 1998. Il y avait plus de 160 Etats pour négocier ce texte, et il y avait dans cette
conférence énormément de ONG présentes (800). C’est un texte signé par 120 Etats, certains ont
voté contre c’est notamment le cas de la Chine, des EU, Israël, de l’Inde et du Soudan. L’entrée en
vigueur du traité date de 2002 et aujourd’hui on compte 124 Etats parties. Certains ont pu regretter
les pressions exercées par les ONG, car cette pression était bénéfique mais en contrepartie c’est
aller trop loin pour certain dc on a sacrifié l’universalité pour un célérité. La France a ratifié le 9 juin
2000 (c’est l’une des causes de la révision de la Constitution, dans la constitution il était prévu que le
Président avait le droit à une immunité politique or dans ce texte personne ne devait avoir immunité
dans le traité dc on a modifier la Constitution pour pouvoir signer le Traité.

Composition :
- 18 juges élus par les Etats parties
- Un bureau du Procureur, le procureur est chargé de recevoir les communications de
conduire les enquêtes et d’engager les poursuites devant la Cour.

Compétences :
• compétence ratione materiae (compétence matérielle) c’est une compétence limitée par
l’article 5 du statut à seulement 4 crimes =
- crime de génocide,
- crime contre l’humanité,
- crime de guerre
- crime d’agression non définit par le statut (car Etats pas d’accord)

• Compétence ratione temporis (compétence temporelle) elle est compétente pour les faits
postérieurs à l’entrée en vigueur du statut
• Compétence ratione persone (compétence personnelle) la CPI ne juge pas des Etats et juge
seulement des personnes physiques.
Comment exerce-elle cette compétence pour juger ?

Pour que la cour puisse exercer ces compétences, il y a une autre condition importante faut que
certains Etats soient parties au statut sinon elle ne peut pas se prononcer sur un crime. Il faut que :

- Soit l’Etat du territoire duquel le crime a été commis soit parti au statut
- Ou alors il faut que l’Etat dont un ressortissant soit inculpé soit parti au statut.

Alors même que ce n’est pas l’Etat qui est jugé, il faut que l’Etat soit partie au statut. Cela a posé bcp
de pb (notamment aux Américains) lorsqu’on dit que la Cour sera compétente dans le cas 1 cela
permet à la cour de connaître de crimes prétendument commis par un Américain sur le territoire
d’un autre Etat alors même que les EU ne sont pas partis au statut. Les Etats-Unis ont contesté car
cela expose les soldats américains. Donc cela signifie que cela peut se faire sur les ressortissants d’un
Etat sans l’accord de l’Etat dc par rapport au principe de consentement cela bouleverse le schéma
habituel.

Par ailleurs, il existe le principe de subsidiarité devant la CPI, cela signifie que la CPI ne peut pas
connaître d’une affaire qui est traitée par une autre juridiction, elle ne connaît d’une affaire
seulement si aucune autre juridiction n’en connaît. Dc c’est différent du mécanisme des TPI car les
juridictions internes se dessaisissaient pour les TPI. C’est un frein à l’activité du CPI.

La saisine :
Qui peut saisir ?

• Soit un Etat partie peut saisir la Cour d’une situation


• Soit le Conseil de Sécurité peut saisir la Cour d’une situation a soulevé bcp de débat car
politiserait la cour. Cela s’est produit 2 fois : en 2005 situation au Darfour, et en 2011 pour la
situation en Lybie. Ces deux Etats ne sont pas parties au statut, la Cour va se prononcer sur
des situations des Etats qui ne sont pas parties au statut.
• Le procureur de la CPI lui-même peut engager des poursuites de sa propre initiative.

BILAN DE LA CPI :

Le bilan de la CPI n’est pas satisfaisant, il a réalisé une utopie mais en 15 ans après sa création, le
bilan n’est pas satisfaisant. Il y a eu 23 ou 24 affaires engagées (dc peu) elles concernent 10
situations :

- Le Lybie
- Kenya
- Cote D’Ivoire
- Le Mali
- Géorgie
- Soudan
- RDC
- République de Centrafrique

En Afghanistan, en Colombie en Ukraine et d’autres ce n’est pas encore engagée c’est en phase
d’enquête.

La CPI fait l’objet de vives critiques car il s’agit surtout des Etats Africains et bcp la désigne comme
une juridiction anti-Africaine aux mains d’une dynamique néocoloniale ; Cela a entraîné le
retirement de certains Etats comme l’Afrique du Sud, il considère qu’ils ont été trompés et que cette
Cour est anti-Africain.

A ce jour, il n’y a que 3 personnes qui ont été condamné dont deux pour la situation en RDC. La 1ère
situation a eu lieu en 2012 = crime de guerre, 2ème situation 2014 = crime contre humanité, et
3ème situation 2016 la Cour a reconnu un individu coupable de crime de guerre pour des attaques
contre des bâtiments religieux et historique au Mali (Tombouctou).

Sinon dans la plupart des autres cas soit il y a eu des acquittements, soit des difficultés à
appréhender les personnes, soit des remises en libertés et bcp de mandats d’arrêt qui
n’aboutissement pas pleinement.

C’est très long, couteux, et les preuves sont difficiles à récolter. Pour qu’elle puisse agir, la CPI ne
dispose pas de force de police, dc cela repose sur la coopération des Etats, ils sont tenus de coopérer
avec elle. Cela signifie que ce sont en partie les forces françaises déployées à Tombouctou qui ont du
recueillir des preuves.

Après, c’est une juridiction jeune créée en 2002 avec bcp d’ambition et on lui demande bcp. Il faut
qu’elle réussisse à se mette en place pour espérer que cela fonctionne car elle est encore jeune.

Section 2 – Les ONG


OI = sont des Organisations intergouvernementales.

ONG = en DI c’est une personne privée elles sont assez difficile à dénombrer, l’ONU en récence plus
de 1600. Les ONG dénombré par l’ONU sont celles avec qui elle a des contrats de travails. Une ONG
c’est une association ou groupe à but non lucratif. Les ONG ne sont pas des sujets de droit
international. Elles n’ont aucune capacité juridique en DI, elles ont seulement des capacités d’actions
internes. Ces ONG sont organisées soit au niveau international, local ou régional pour aborder des
questions qui relèvent de l’intérêt général.

Leur domaine d’action est varié on en trouve bcp s’agissant l’aide humanitaire, bcp d’ONG se charge
de relayer les préoccupations des citoyens auprès des autorités. Il y a aussi des ONG dans le
domaine des droits de l’Homme, dans le domaine de l’environnement, d’autres qui agissent
concernant les questions de santé, climatique, .... Donc c’est très divers.

Ces ONG ne portent pas de statut en DI, en revanche elles ont un statut dans le droit interne et ont
un statut dans l’Etat ou elles implantent leur siège. Par ex : en France les ONG ont un statut
d’association loi 1901.

Ex d’ONG :

- CICR comité internationale de la croix rouge qui intervient en matière d’aide médicale et
humanitaire
- MSF médecin sans frontière
- Amnesty International
- WWF
- Green Peace

Les ONG ont un rôle de + en+ important dans la société internationale, elles deviennent vraiment
des partenaires de l’action des Etats que ce soit en matière de développement, d’environnement ou
en matière humanitaire. Et ces ONG pour agir s’entendent avec les Etats ou elles doivent/peuvent
intervenir, elles interviennent avec l’accord des Etats. De plus elles ont également un rôle
d’impulsion s’agissant de la création de la Cour Pénale Internationale et elles agissent pour mobiliser
l’opinion publique pour attirer l’attention sur certains phénomène (ex : dénoncer les abus de
pouvoir, les détournements de fond public, ...). Elles ne sont pas des sujets de droit international.

Section 3 – Les personnes morales (les entreprises)


Ces personnes morales ont une place grandissante dans la société internationale surtout depuis
1980, c’est un phénomène récent, les multinationales essentiellement. Pour les personnes morales
ont reconnaît une certaine capacité juridique international même si elle est limitée, elle est même
très limitée. En réalité c’est un cas, cela concerne les contrats d’Etat, c’est un contrat qui est conclu
entre un Etat et une personne privée étrangère pour une opération économique internationale cad
de l’investissement. Ce sont des multinationales qui concluent des contrats pour invertir
(notamment dans les années 1980 pour exploiter le pétrole). Assez souvent dans ces contrats on
trouve une clause d’arbitrage, et cette clause va permettre de soumettre le différend entre l’Etat et
l’entreprise un arbitre international. Cette capacité juridique limité a été reconnue en 1977 dans une
sentence arbitrale dans l’affaire Texaco contre Lybie. L’arbitre était René Jean Dupuy, la question
était de savoir si le contrat pétrolier pouvait être un contrat international, avec cette sentence on
reconnaît que la personne morale est un sujet de DI mais avec une personnalité juridique différente
de l’Etat. Différente, car elle a seulement la possibilité de conclure un contrat avec un Etat et de faire
valoir les droits qui sont reconnus dans ce contrat. Donc c’est une capacité juridique en DI, qui est
très limitée par rapport à la capacité juridique de l’Etat. C’est une capacité normative et procédurale
uniquement.

Le droit des investissements internationaux c’est un droit très à la mode, on trouve de plus en plus
de manuel sur droit de l’investissement international. C’est un aspect du DI qui se développer
beaucoup.

PARTIE 2 – SOURCES DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC


Article 38 (ARTICLE A CONNAITRE)

1. La Cour, dont la mission est de régler conformément au droit international les différends qui lui
sont soumis, applique :

a. les conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant des règles expressément
reconnues par les Etats en litige;

b. la coutume internationale comme preuve d'une pratique générale acceptée comme étant le droit;

c. les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées;

d. sous réserve de la disposition de l'Article 59, les décisions judiciaires et la doctrine des publicistes
les plus qualifiés des différentes nations, comme moyen auxiliaire de détermination des règles de
droit.

Article à connaître !!! ARTICLE 38 du statut de la Cour internationale de justice (voir fascicule). Le
statut de la cour international de justice est annexé à la charte des nations Unies. L’objet de cet
article c’est d’énuméré les différentes sources du DI que la Cour va pouvoir appliquer pour régler un
différend. On s’accorde à considérer que cet article énumère les différentes sources du DI public il
s’agit des Traités, de la coutume internationale, des principes généraux du droit et des moyens
auxiliaires de détermination du droit. On inclut ainsi la doctrine et la jurisprudence.
Dans cet article il y a une logique dans l’ordre d’énumération on part des sources dans lesquelles ou
il y a le plus de place à l’Etat jusqu’aux sources ou l’Etat a le moins de place. Il faut reconnaître
qu’aujourd’hui l’article 38 est incomplet car il correspond à l’état du DI en 1945, car depuis il y a
d’autres sources en DI on peut mentionner les actes unilatéraux des Etats, des OI et également les
principes du DI dégagés par le juge. Cet article est incomplet mais néanmoins toujours valide c’est le
seul exemple que l’on a d’un article qui énumère les sources de droit d’un ordre juridique donné ;

Dans cet article on à la fois des sources écrites et non écrites. Il n’y a aucune hiérarchie entre ces
sources entre les différentes sources du DI. Ce qui rassemble ces différentes sources du DI et qui en
fait une particularité du DI c’est que tout repose sur le consentement cad que pour qu’un sujet du DI
soit lié par une source du droit, il faut qu’il soit donné son consentement à être lié par cette règle
internationale. Cela ne vaut pas pour les personnes privées dont on a vu le statut limité, mais cela
vaut pour les Etats et OI. Consentement constructeur de DI.

Chapitre 1 – Formation conventionnelle du droit international : Les


traités
Le texte a connaître c’est la convention de Vienne sur le droit des traités datant de 1969 (c’est le
Traité du traité), il rassemble les règles sur les Traités. Ce traité c’est essentiellement une
codification de règles coutumières mais pas seulement.

1 § : La définition des traités


Il y a une terminologie très variable, on peut parler de traité ou d’accord, de charte, de pacte, d’acte
final, ...

Deux définitions du traité :

• Définition de droit positif : donné à l’article 2 de la convention de Vienne de 1968 il s’agit «


d’un accord international conclu par écrit entre Etat et régit par le DI, qu’il soit concilié ds un
instrument unique ou dans deux ou plusieurs instruments connexes et quel que soit sa
dénomination particulière ». C’est une définition formelle de ce qu’est un traité, c’est un
acte écrit qui est encadré par le DI (mais n’en dit pas bcp de ce qu’il s’agit)
• Définition doctrinale du traité : donné par Paul Reuter, il explique qu’il s’agit d’une
manifestation de volonté concordante imputable à deux ou plusieurs sujets du DI, et
destinée à produire des effets de droit selon les règles du DI. Cette volonté concordante elle
se matérialise sous la forme d’écrit, il faut une trace écrite peu importe qu’il y ait un ou
plusieurs textes. Il faut vraiment que cette rencontre de volonté soit destinée à produire du
droit, cela va signifier qu’il y aura un effet obligatoire et non simplement une manifestation
d’intention. S’il n’y a pas d’effet obligatoire, de volonté de créer du droit ce n’est pas un
traité, c’est une simple déclaration d’intention. Dans une déclaration d’intention il n’y aura
pas de règle de conduite imposée (savoir distinguée traité et déclaration d’intention).

Le traité est soumis au DI et non pas au droit interne des Etats concernés. Ce DI qui encadre le traité
c’est essentiellement la convention de Vienne de 1969 et la coutume internationale. Mais le DI n’est
pas vraiment formalisme. Le plus souvent, le DI émet des règles mais elles sont supplétives cad si les
Etats sont d’accord pour appliquer une autre règle, alors cette autre règle s’appliquera mais si
aucunes règles on applique la convention de vienne.
Le traité international matérialise par écrit une rencontre de volonté d’au moins deux sujets du DI. Et
par lequel il s’engage a exécuter certaines obligations, sinon ce n’est pas un traité mais une
déclaration.

2 § : Classification des traités internationaux


Ce ne sont pas des catégories juridiques mais des distinctions. On distingue de ce que l’on appelle le
traité bilatéral et traité multilatéral. Parfois on distingue les traités selon leur objet, on peut avoir un
traité constitution d’une OI ce qui est différent des Traités de paix, de commerce par exemple.

3 § : Evolution du phénomène conventionnel


Le traité multilatéral apparaît en 1815 avec le Congrès de Vienne, c’est la 1ère fois ou l’on a eu un
seul texte pour plusieurs Etats. Auparavant il y avait plusieurs textes. Depuis 1945, les traités se sont
complexifiés, notamment en raison du rôle de l’ONU, ils vont être élaboré dans des enceintes, on
réunit de plus en plus de monde, d’Etat.

Section 1 – La conclusion des traités


Conclure un traité, c’est une opération complexe, qui peut être plus ou moins longue selon les
procédures suivies et l’importance du traité. Il faut avoir à l’esprit qu’il y a différentes étapes mais
seulement la dernière étable qui entraine des effets juridiques. Mais toutes participent à la
conclusion du traité. Le processus de conclusion du traité peut être rassemblé en 3 étapes, et
ensuite on verra comment les Etats peuvent moduler l’engagement.

1 § : L’élaboration du texte
Cela se fait en deux tps :

A) La négociation du texte

Le texte ne vient pas de nulle part, il faut élaborer, négocier un texte qui doit manifester la
rencontre de volonté des Etats (c’est la même chose pour OI), qu’il exprime leur intérêt commun et
les obligations à venir.

La négociation ce sont des pourparlers qui ont pour finalité d’aboutir à un texte commun pour tous
les participants.

Qui négocie les textes ? Ce sont les représentants des Etats, il y a deux catégories de représentants
des Etats :

- il y en a qui peuvent négocier sans avoir de document particulier ce sont les chefs d’états,
chefs de gouvernement et ministres des affaires étrangères.
- Les plénipotentiaires ce sont ceux qui ont reçu des lettres de plein pouvoir les autorisant à
négocier tel texte dans tel objectif, c’est une lettre précise qui donne des objectifs aux
négociateurs. C’est l’exécutif au sein d’un Etat négocie un traité. Ce ne sont pas que les
diplomates, il peut avoir des experts techniques.
B) Déroulement des négociations

Les Etats sont libres pour négocier, cela dépend du traité. C’est différent quand c’est un traité
bilatéral.

Les traités bilatéraux c’est souvent l’ambassadeur et le président qui négocient (les textes ont été
négociés en amont des visites officiels)
Les traités multilatéraux il faut avoir des lieux adaptés, cela peut se faire dans le cadre d’une
conférence internationale. Cela peut être également dans le cadre d’une OI existante qui va servir
d’enceinte à la négociation par exemple : l’ONU, on profite d’une enceinte pour réunir tout le
monde. Le texte peut également être préparé par un comité d’expert qui va ensuite le proposer aux
Etats (notamment l’un des rôles de la Commission Internationale qui relève de l’ONU). Le
négociateur est à chaque fois en lien avec la capitale, il reçoit des instructions.

Les négociations sont souvent très longues car c’est difficile de se mettre d’accord sur un sujet, il y a
les différences d’intérêts mais ensuite quand il s’agit de trouver les mots, les termes précis pour
manifester la volonté, ajouter à cela la linguistique différente c’est très compliqué. C’est pour cela
que souvent les résultats sont – ambitieux que les objectifs initiaux. Il faut dc faire un choix : on peut
restreindre l’effectif pour mieux atteindre le but, ou alors avoir élargir mais à la fin ce sera restreint.

Quand on élabore ce texte, chaque traité est différent, le schéma est qd même assez souvent le
même il y a un préambule, il est important car il exprime des objectifs du traité. Le préambule est
important pour comprendre la logique du traité. Il y a ensuite des articles de fond, l’article 1 er
souvent fixe les objectifs. Et la fin on trouve des clauses qui vont traiter de la vie du traité, et parfois
on peut trouver des annexes au traité.

Donc 1er tps = NEGOCIER LE TEXTE

C) La clôture des négociations

Ce tps va donner un caractère définitif au texte rédigé. Avec ce tps là on va avoir un même texte
pour tous les Etats. Cette clôture des négociations se fait par deux actes, on va d’abord parler du
traité multilatéral :

• Le premier acte : l’adoption du texte, on arrête la rédaction du texte c’est un acte collectif
l’adoption de du texte mais cela n’emporte pas d’obligation
• 2 -ème acte : Authentification du texte, chaque Etat va authentifier le texte pour son propre
compte, cad qu’il considère que ce texte est authentique et définitif pour lui c’est un acte
individuel, elle se fait en principe sous forme de signature.

Assez souvent le traité bilatéral ces deux étapes se sont en 1 seule étape la signature vaut adoption
et authentification. Donc l’authentification du texte clos les négociations. Cela ne signifie pas que
l’authentification individuelle ne signifie pas que l’Etat est partie au traité, cela signifie simplement
qu’il considère que le texte est prêt pour la phase suivante. Parfois il n’y a pas de phase suivante dc
pas de valeur juridique, parfois (pour traités multilatéraux) il y a d’autres Etats qui vont passer à la
phase suivante et d’autres vont rester à la phase de la signature et n’iront pas plus loin par ex : le
statut créant la Cour Pénal Internationale, il y a eu négociation, authentification individuelle, les
Etats Unis ont signé le texte mais ne sont pas allés plus loin dc pour eux le traité n’a pas de valeur.
Signer un texte n’oblige pas à devenir partie, elle n’emporte pas d’obligation juridique sauf il y a
néanmoins, on considère que signer un texte emporte l’obligation de ne pas agir qui priverait un
traité de son objet. C’est-à-dire que l’on ne peut pas agir d’une façon qui détruirait le traité.

2 § : Le consentement de l’Etat à être lié par un traité


Au cours de cette étape, l’Etat va accepter de s’engager à faire ce qui est prévu ds le traité, il
exprime sa volonté de respecter et de mettre en œuvre les obligations qui sont prévues dans le
traité, il exprime son consentement de l’Etat à être lié par un traité (article 11 de la convention de
Vienne).
Les modalités d’expression de ce consentement à être lié varient selon qu’il s’agit d’une procédure
courte ou d’une procédure longue varie si le Traité est ou non en vigueur :

• L’hypothèse de la procédure longue pour un traité non en vigueur :

Il y a plusieurs étapes qui matérialisent cet engagement. L’idée est de laissée du tps à l’Etat pour
pouvoir effectuer dans son ordre interne des vérifications et des modifications pour pouvoir
éventuellement plus tard exécuter correctement le traité. On parle de procédure longue
lorsqu'après la signature dont on a parlé il y a une phase interne avant de pouvoir procéder à la
ratification. Et dans une telle procédure c’est seulement la ratification qui exprime le consentement
à être lié de l’Etat.

Cette phase interne est variable selon les Etats, chacun prévoit les modalités qu’ils veulent, il s’agit
d’une procédure interne. Cette phase interne va permettre d’autoriser le chef de l’exécutif à ratifier
le traité.

Les modalités varient par exemple en France on a :

- L’article 52 de la constitution « seul le président de la république peut ratifier les traités »,


- L'article 53 de la Constitution il se peut que l’on demande l’autorisation de ratifier un traité
au Parlement ce n’est pas le Parlement qui ratifie c’est une autorisation. Dans certains cas
en fonction de l’objet du traité on est obligé de demander autorisation de ratifier au
Parlement par exemple : quand il y a un traité de paix il faut l’autorisation du Parlement, les
traités relatifs au liberté fondamentale, il y a également les traités qui engagent les finances
de l’Etat dont tous les traités prévoyant dépense, soutien financier
- L'article 11 possibilité de demander la ratification d’un Traité au peuple par référendum (ex :
en 2005 question simple : approuver le projet de loi qui autorise la ratification du traité
établissant une constitution européenne ? Réponse : NON.
- Article 54 de la Constitution la possibilité de consulter le Conseil constitutionnel pour
s’assurer de la conformité d’un traité à la Constitution l’Etat vérifie s’il y a des pbs avec son
droit interne, et il peut ou non modifier son droit interne. (Charte langues minoritaires et
régionales France a signé le texte en 1986 en est toujours pas passé à la ratification car on a
signalé un pb de comptabilité, car il est dit en France qu’il y a un seul peuple et une seule
langue dans la Constitution et pose difficulté)

Une fois que l’on a fait la phase interne qui précède la ratification, le chef de l’Etat peut ratifier le
traité. On va déposer un instrument de ratification soit on l’échange avec l’autre partie soit on le
dépose auprès du dépositaire du traité multilatéral (une sorte de secrétariat qui enregistre les
instruments de ratification et communique aux autres Etats qu’il a ratifié le traité).

• Procédure courte pour un traité non en vigueur :


On parle d’accord en forme simplifiée, ici les deux phases sont confondues en 1 seule cad que la
signature de l’Etat vaut authentification et ratification. C’est quasiment tjs le cas pour les traités
bilatéraux. Donc bcp plus simple que procédure longue.

Dans ces deux cas qu’ils s’agissent de la procédure courte ou longue, le traité n’est toujours pas en
vigueur. Et ce n’est pas ce consentement qui fait entrer le traité en vigueur. Avec cette étape l’Etat
exprime simplement la volonté d’être lié par le traité.

Il faut parle du cas : ou c’est l’hypothèse déjà en vigueur :


• Adhésion à un traité déjà en vigueur :
Très fréquent

On est dans l’hypothèse où l’on a un Etat qui souhaite rejoindre un le cercle des Etats partis au
traité. Pour cela il faut suivre la procédure prévue ds le traité. Ici, on parle bien d’adhésion et non de
ratification (si Adhésion = le traité est déjà en vigueur et Ratification = pas encore en vigueur). On n’a
pas besoin dans cette hypothèse de faire la phase interne. L’Etat a pu faire les vérifications avant
puisque le traité existait d’jà. Il n’y a pas de phase de signature ou de ratification. L’adhésion peut se
faire ;

- on peut adhérer en déposant l’instrument unique d’adhésion auprès du dépositaire du traité


(le secrétariat) c’est lorsqu’on a une procédure ouverte.
- D’autre fois, c’est plus compliqué et l’adhésion va être soumise à l’autorisation des Etats
partis c’est le cas par ex : pour rejoindre la Charte des Nations Unies = procédure fermée.
Également le cas pour l’UE.

NE SURTOUT PAS LE CONFONDRE AVEC RATIFICATION

Hormis, ce cas assez simple d’adhésion au traité déjà en vigueur, le fait d’avoir exprimé son
consentement à être lié ne suffit pas seul à faire vivre le traité 3ème phase

3 § : Troisième phase : entrée en vigueur du traité


Il peut y avoir un délai long entre toutes ces phases. L’entrée en vigueur cela va signifier que le traité
va produire des effets juridiques et ce ne sera plus simplement un texte avec l’entrée en vigueur,
cela devient un traité qui produit des effets juridiques. Le texte devient une norme obligatoire pour
les Etats parties qui sont ceux qui ont exprimé leur consentement à être lié. Donc on distingue les
Etats partis des Etats signataires.

Il existe différentes modalités pour l’entrée ne vigueur du traité cela dépend de ce qui est indiqué
dans le traité. Cela peut être une version simple, il peut être prévu dans les clauses finales du texte,
le traité entrera en vigueur à telle date. C’est une version simple mais peu utilisé car c’est compliqué
d’être sur des Etats qui vont exprimer leur consentement (sauf dans le cas d’un traité bilatéral).
Assez souvent dans les conditions d’entrée en vigueur on prévoit que le traité entrera en vigueur
quand un certain nb d’Etat auront ratifier le traité. Parfois on désigne un certain nb d’Etat (si l’un
d’eux n’est pas partis alors le traité n’entre pas en vigueur).

La COP 21, prévoyait une entrée en vigueur quand un nb d’états qui émettait tant d’émission de CO2
seraient parties.

Tout cela est prévu dans les clauses finales. Donc il vaut mieux prendre le tps de bien négocier des
clauses finales car les clauses finales prévoient les modalités d’entrée en vigueur la négociation du
traité es dc très importent. Il faut s’assurer que le texte pourra produire des effets.

Cela n’est bien qu’a compté de l’entrée en vigueur que l’on peut parler d’un traité entré en vigueur
pour un Etat parti. Un traité n’est pas une loi, ce n’est pas parce qu’un traité existe qu’il s’applique,
pour un traité en vigueur il ne s’applique que pour les Etats partis et non pour les Etats tiers et les
Etats signataires qui n’ont pas procédé à la ratification.

MOTS CLES :

- Définition du traité à connaître


- Le consentement
- L'adoption
- L'authentification
- La signature
- La ratification
- L'adhésion
- L'entrée en vigueur
- Etat partie, Etat tiers, Etat signataire

4 § : Le régime des réserves au traité


Un traité cela signifie un même texte pour tous les Etats partis, sauf que cela peut ne pas être tout le
tps le cas. Quand c’est possible on peut avoir un Etat qui va devenir partie au traité mais avec une
réserve qui lui permet de modifier la portée de ces engagements. Une réserve c’est une déclaration
unilatérale faite par un Etat quand il exprime son consentement à être lié par un traité par laquelle
ils visent à exclure ou modifier l’effet juridique de certaines dispositions du traité dans leur
application à cet Etat. C’est dc bien une déclaration unilatérale qui doit être émis alors qu’il exprime
son consentement à être lié. Il va donc modifier l’effet juridique d’une disposition le concernant. Il va
moduler son engagement mais sa volonté va être soumise à l’acceptation des Etats partis au traité.

On parle de l’Etat réservataire celui qui émet une réserve, il veut se rendre inopposable à certaines
dispositions du traité.

La technique des réserves présente des avantages :

• L’avantage est que l’Etat va pouvoir doser son consentement et prendre que ce qui
l’intéresse dans le traité et on pourra ainsi avoir un plus grand nb de parties au traité
• L’inconvénient est que cela porte atteinte à l’intégrité du traité, tous les Etats ne sont pas
liés par les mêmes obligations.

On a donc un régime de réserve au traité qui est mis en place. La réserve ne peut être émise qu’au
moment où l’Etat exprime son consentement à être lié au traité. La réserve est soumise à
l’acceptation des autres Etats, tout ne va être fonction que ce que les uns et les autres et même
chacun va accepter, on retrouve la force du consentement. La réserve ne doit pas être incompatible
avec l’objet et le but du traité cad qu’on ne peut pas exclure par la réserve l’objet essentiel au traité.
Donc qui va décider que cette réserve est contraire au traité ? C’est chaque Etat partis à titre
individuel qui va décider d’accepter ou non la réserve selon qu’elle est ou non contraire à l’objet et
au but du traité, dc le sort des réserves dépend de la réaction des autres Etats. C’est fonction que
chaque Etat partie va décider de se rendre opposable ou non. La formule « le régime des réserves
montre l’intersubjectivité des relations entre les Etats » c’est une illustration de la place des Etats,
tout est fonction de ce que chaque Etats partis acceptent, on a un mécanisme d’acceptation
particulier.

Ce mécanisme des réserves, en raison des conséquences qu’il emporte est soumis à un mécanisme
d’acceptation particulier. C’est assez topique de la force de consentement de l’Etat. L’Etat dit qu’il
veut émettre une réserve et les autres Etats doivent l’accepter. La réserve il faut l’émettre dans la
phase où l’on donne son consentement à être lié. Les autres Etats parties se sont eux qui vont devoir
accepter ou non la réserve, ils ont 1an pour se décider sauf si le Traité prévoit un autre délai. Soient-
ils acceptent la réserve soit ils objectent à la réserve. C’est bien chaque Etat partie qui décide pour
lui-même s’il accepte ou non la réserve. En fonction du choix, un rapport de droit va se créer entre
l’Etat réservataire et l’Etat partie. Soit on peut ne pas avoir de rapport de droit qui se crée si l’Etat
objecte. C’est un très bel exemple de l’opposabilité et de la place du volontarisme. Différents
rapports de droit vont se créer selon les situations :

Rapport de droit entre l’Etat réservataire et l’Etat acceptant :

- L’acceptation de la réserve fait du réservataire un Etat parti au traité du point de vue de


l’acceptant.
- Par ailleurs le traité va lier les deux Etats entre eux d’une part pour l’Etat acceptant il va
devoir appliquer dans son intégralité le traité à l’égard du réservataire,
- Pour le réservataire le traité s’appliquera à l’égard de l’acceptant sauf la disposition visée par
la réserve.

L’hypothèse entre l’Etat réservataire et l’Etat objectant :

Deux possibilités :

- Ce que l’on appelle l’objection simple : donc l’Etat objectant accepte d’être lié malgré tout
par le traité avec l’Etat réservataire, le réservataire devient parti au traité mais entre eux la
disposition visée par la réserve ne s’appliquera pas.
- Objection aggravée : situation ou l’Etat objecte à la réserve mais il refuse également que le
réservataire devienne parti au traité, cela signifie qu’entre eux le traité ne s’applique pas du
tout, en revanche il pourra s’appliquer entre le réservataire et les Etats qui ont accepté.

Parfois il est prévu tout dépend de ce qui dit dans close final, si plus de la moitié des Etats objectent
alors l’Etat réservataire ne peut pas devenir Etat partie. Le résultat de ce mécanisme d’acceptation,
c’est que le traité éclate en différent rapport de droits bilatéraux. Certains peuvent accepter ce que
d’autres vont absolument refuser. En principe l’objection est fonction de la teneur de la réserve en
principe les Etats refusent es réserves qu’ils considèrent comme contraires à l’objet et au but du
traité. C’est une interprétation individuelle et subjective. C’est ici une application de l’opposabilité
du DI.

Il y a des interprétations dans un autre sens du régime de la réserve, certain ont une autre approche
de la réserve : doctrine défendue par Alain Pellet défend une logique de validité : il y a un débat
entre ceux qui défendent une logique d’opposabilité et une logique de validité. La logique de validité
cela signifie selon Pellet il y aurait des réserves qui seraient par nature invalides, c’est-à-dire qu’il y
aurait des réserves qui ne sont pas valides car contraires au but et l’objet du traité. Il y a le guide des
réserves produit par la commission du DI dans qui a produit ce guide, l’idée serait que qd un Etat
émet une réserve contraire à l’objet et but du traité, cette réserve n’est pas valide et ne peut
produire des effets de droit (en pratique ne fonctionne pas cette logique). Quand on s’interroge
pour appliquer un traité, il faut d’abord rechercher qui est parti au traité, et ensuite quelles sont les
obligations qui s’imposent entre les Etats concernés par une question précise. Dans les faits il y a de
plus en plus de réserves émises par les Etats. Cela permet d’avoir plus d’Etat parties mais cela
multiplie les accords multilatéraux en fonction des Etats qui vont accepter ou non.

Section 2 – Les effets du traité


Le Traité ne produit pas les mêmes effets pour tous, le Traité a priori, n’est pas une loi
internationale, qui s’imposerait à tous, cela ne fonctionne pas comme cela. Il faut différencier les
effets sur les parties au Traités, sur les tiers et le régime des nullités du Traité. L’Etat partie, c’est un
Etat qui a exprimé son consentement à être lié au Traité et à l’égard duquel le Traité est en vigueur.
Ce qui est différent de l’Etat tiers qui n’a pas donné son consentement à être lié au Traité et donc
qui n’est pas partie.
1 § : Les effets du traité sur les parties
Une fois que le traité est entré en vigueur, l’Etat est tenu d’exécuter le traité.

A) Le principe pacta sunt servanda

C’est un principe central en droit des traités. C’est l’article 26 de la convention de Vienne « tout
traité en vigueur lie les parties et doit être exécuter par elles de bonne foi » : il faut qu’il y ait une
obligation de bonne foi cad que les Etats exécutent ce qu’ils se sont engagés à faire (voir chapitre 1
principe des relations entre Etat), c’est le principe de respect de la parole donnée, cela signifie aussi
ne pas détourner le traité dans son esprit et objet, si on méconnaît ce principe on engage sa
responsabilité internationale.

Le principe pacta sunt servanda est souvent invoqué dans la jurisprudence :

- Affaire de la Cour Internationale de Justice arrêt 25 septembre 1997** le projet Gabcikovo-


Nagymaros, c’est une affaire opposant Hongrie-Slovaquie, dans cette affaire les Etats ont
soulevé différents points concernant le droit des traités initialement il y avait un traité
conclu entre Hongrie et Tchécoslovaquie ils se mettent d’accord pour construire sur le
Danube différent ouvrage notamment en prenant en compte l’environnement en 1987, en
1989 la Hongrie abandonne les travaux et en 1991 la Slovaquie va commencer sur le Danube
des travaux pour construire le barrage, en 1992 la Hongrie notifie la résiliation du traité (met
fin au traité). Dans cette affaire chacun reproche à l’autre des actes contraires au traité. La
Hongrie saisit la Cour en disant que la Slovaquie dit qu’elle a méconnu les obligations en
intervenant toute seule et la Slovaquie dit que la Hongrie a abandonné le projet. La cour
considère que le principe pacta sunt servanda exige des partis de trouver une solution ds le
cadre d’une coopération qui était prévu dans le traité « le principe de bonne foi oblige les
parties à appliquer le traité de tel sorte que son but puisse être atteint ». Donc il ne faut pas
entreprendre des actions qui nuisent aux traités.

Pour les Etats parties au traités produit des effets dans le tps et dans l’espace, le principe c’est qu’il
n’y a pas de rétroactivité du traité, et le traité produit des effets dans l’espace cad que le traité lie
l’Etat sur l’ensemble de son territoire.

B) Le cas des engagements non contraignant

Il existe des accords internationaux qui ne comportent pas d’obligation réelle cad ce sont des
hypothèses ou les Etats se mettent d’accord pour orienter les conduites mais qui n’ont pas d’effet
juridique poussé, on retrouve ici la soft Law, ce ne sont que des déclarations d’intentions. C’est très
fréquent en pratique (ex : Accord de Yalta). Il ne faut pas se fier à la dénomination mais regarder le
texte.

2 § : Les effets du traité à l’égard des Etats tiers


Le principe c’est la relativité des traités cela signifie qu’un Etat tiers à un traité n’est pas lié par le
traité. Donc les obligations du traité ne s’imposent pas à lui ainsi ça ressemble au contrat. Il y a des
assouplissements et qq dérogations.

A) Les assouplissements au principe de la relativité des traités

On utilise « Assouplissement » car il ne s’agit pas d’exception au principe car le tiers donne son
consentement dc pas réellement d’exception. 2 hypothèses :
• La stipulation pour autrui : le tiers n’est pas parti au traité mais il est concerné par le traité
qui lui attribue des droits que les Etats parties devront respecter, le tiers va bénéficier de
droit reconnu issu par un traité auquel il n’est pas parti. Ce n’est pas une exception à la
relativité car il y a un consentement du tiers, on le consulte, il faut un consentement tacite
de ce tiers.
• La clause de la nation la plus favorisée : par exemple on est dans un traité entre 2 Etats ; on
va avoir un traité 1 entre Etat A et Etat B sachant que C'est tiers au traité dans ce traité 1 il y
a une clause de la nation la plus favorisée cette clause prévoit que l’un des Etats parties
garantis à l’autre Etats parties tous les avantages qu’il est susceptible plus tard de les
reconnaître à d’autres Etats. Donc qd on aura un traité 2 conclu entre A et C avec divers
avantages et bien contenu de la CNPF du traité 1 l’Etat B aura des avantages, dc B est bien
tiers au traité 2 il bénéficiera davantage. L’objectif c’est établir une égalité entre les
partenaires d’un même Etat, c’est très fréquent s’agissant des droits de douanes et de taxes.
Ici, le traité quel l’état est tiers est plutôt une source de contenu d’obligation.

B) Des dérogations aux principes de la relativité des traités

C’est-à-dire ici, le traité est opposable aux tiers sans leur consentement. 2 hypothèses :

• Les traités créateurs de situation objective ou les traités lois : c’est l’hypothèse d’un traité
qui crée des situations de fait que les tiers ne peuvent pas l’ignorer, dc tiers amener à
respecter situations de fait.

Ex : il existe un traité sur le régime juridique de certain espace : le statut sur l’Antarctique qui
protège cette zone, on autorise que les activités scientifiques, et on considère néanmoins que ce
traité lie les tiers et que les tiers ne peuvent pas y entreprendre des activités.

- Le traité sur les fleuves internationaux, en principe les Etats riverains de ce fleuve conclut un
traité, on considère que les tiers qui naviguent sur cette zone sont liés au traité.
- Traité de délimitation de frontière entre deux Etats : les tiers sont liés par le traité

• Les traités de codification de la coutume : la coutume est une règle non écrite qui parfois va
être codifié, on va inscrire ce qui est d’origine coutumière dans ce traité, certain considère
que même les Etats non parties au traité de codification seraient liés par l’interprétation
donnée par la coutume. La convention de Vienne est un exemple de traité de codification de
la coutume. Les Etats qui ne sont pas partis à l’Etat de Vienne, certains considèrent qu’ils
sont liés et d’autre non, par ex : France n’est pas partis à cette convention pour autant étant
donné qu’il y a des règles coutumières, l’essentiel s’applique pour tous.

3 § : Le régime de nullité des traités


Il y a des situations ou un traité en vigueur, il a commencé à être exécuté mais un des Etats partis
invoquent une cause de nullité du traité dans l’objectif de se délier de son engagement
conventionnel.

Il y a plusieurs causes et des effets à la nullité :

A) Les causes de nullité de traité


Ces causes sont essentiellement relatives au consentement des partis, on prétend qu’il y a un vice ds
le consentement des partis ou quand a l’objet du traité.

1) Les causes de nullité relatives au consentement des partis (consentement vicié)

Il existe plusieurs vices (voir ENT énumérant les causes de nullité du consentement)

- Irrégularité du consentement selon le droit interne


- L’erreur au moment de donner le consentement
- Le dol : conduite frauduleuse (en pratique on le voit jamais)
- La corruption du représentant de l’Etat
- La contrainte exercée sur le représentant d’un Etat (par ex : séquestration d’un
ambassadeur)
- La contrainte exercée sur l’Etat lui-même (par exemple envahir l’Etat et faire signer des
traité)

2) Les causes de nullité relatives à l’objet du traité

En DI, il n’y a pas de hiérarchie des sources, mais il peut y avoir une hiérarchie des normes cad que
certaines normes sont supérieures à d’autres en raison de leur substance, de leur contenu. On
retrouve ici ce que l’on appelle les normes de « Jus cogens » ou appelé aussi « les normes
impératives du DI » cela signifie c’est que ces normes sont supérieures à toutes les obligations, à
toutes les autres normes, certains disent que cela serait constitutives d’un droit public international.
Donc on ne peut conclure un traité qui aurait pour objet de méconnaitre ces normes. Cette
conception de normes impératives est un peu compliquée à gérer. On a une définition donnée dans
la Convention de Vienne, l’idée est qu’il s’agirait d’une norme acceptée par la communauté
internationale dans son ensemble, en tant que norme à laquelle on ne peut pas déroger (art 53). La
difficulté de jus cogens c’est que l’on n’a pas de liste, donc difficulté pour identifier ces normes.

La CIJ en a reconnue 2 :

- Il s’agit de l’interdiction de la torture


- L’interdiction de génocide Mais on ne sait pas comment les identifie

B) Les effets de la nullité des traités

Le principe est qu’un traité nul n’a pas de force juridique. En principe, c’est l’Etat victime qui invoque
la cause de la nullité.

Les effets de la nullité dans le temps, si le traité est nul c’est que le traité est nul ad initio c’est-à-dire
qu’il est nul depuis le moment de sa conclusion. Si c’est juste une clause qui est viciée on ne va pas
annuler tout le traité. La conséquence de la nullité est que l’on doit faire comme si le traité n’avait
jamais existé donc on remet les choses dans l’Etat avant la conclusion du traité, dc on détruit tout ce
qui a été construit depuis le traité. En pratique c’est difficile, dc assez souvent il y a un accord entre
les partis et cela se règle autrement.

En dehors du cas particulier de la nullité, le traité produit ces effets à compter de son entrée en
vigueur, sauf qu’il ne demeure pas figé.

Section 3 – La vie du traité


1 § : L’interprétation des traités internationaux
Parfois on se rend compte que dans le traité il y a des choses qui ne sont pas claires, dc on va
interpréter.

A) La compétence pour interpréter

Qui interprète un traité ?

Il y a 3 entités qui peuvent interpréter :

• L’interprétation authentique c’est celle des parties au traité, c’est l’interprétation des
auteurs de la norme
• L’interprétation juridictionnelle internationale ce sont les juges internationaux, ou arbitre
qui interprète le traité, la condition est qu’il ait été saisi pour le faire.
• L’interprétation juridictionnelle nationale celle qui va être faire par les juges nationaux, de +
en plus les juges nationaux sont amenés à connaître les conventions internationales. La Cour
cassation accepte de faire cela, le CE a mis plus longtemps à le faire car avant il renvoyait
......Pour les traités de l’UE les juges internes doivent envoyer à la CJUE pour interpréter $

B) Les méthodes d’interprétation

La convention de Vienne donne un arsenal pour l’interprète quel qu’il soit ; Il y a une graduation, on
utilise d’abord les premières méthodes.

• 1ère méthode ; selon le sens ordinaire des mots, cette interprétation doit tenir compte du
contexte du texte, du préambule, annexe et objet du traité.
• 2ème méthode : selon la pratique et les accords ultérieurs des parties : pour interpréter un
texte on regarde comment les Etats l’ont appliqué
• 3ème méthode : les moyens complémentaires d’interprétation : l’interprète va avoir au
recours des travaux préparatoire et aux circonstances dans laquelle le traité a été conclu, dc
cela va permettre à donner un sens à la disposition litigieuse.

Dans tous les cas deux principes s’imposent :

• Le principe de l’effet utile : c’est-à-dire si une disposition à plusieurs sens possible on retient
celui qui conduit à une interprétation effective, utile.
• Le principe de l’interprétation stricte des limitations à la souveraineté de l’Etat : c’est-à-
dire on interprète de façon à limiter au maximum les atteintes liées à la souveraineté de
l’Etat.

2 § : Modification des traités


Le Traité est en vigueur, mais on veut en modifier une partie. Le principe c’est qu’on ne peut pas
avoir une modification unilatérale d’un Traité, il faut un accord entre les parties. Pour modifier un
Traité on élabore un nouvel accord qui porte amendement du Traité. Pour savoir comment il faut
faire on regarde ce qui est inscrit dans les clauses finales du Traité, s’il n’y a rien on renvoi au régime
général de la Convention de Vienne. Il faut un nouvel accord pour modifier le Traité, s’il n’y a qu’une
partie des Etats qui sont d’accord pour modifier, ils feront un accord entre eux pour porter
amendement au Traité, et ils appliqueront entre eux la nouvelle version, et ceux qui n’étaient pas
d’accord on appliquera le Traité normal.
3 § : Les relations avec les autres normes
A) Les rapports du traité avec les autres traités

On regarde ce qui est prévu dans les clauses finales ; La question des rapports ne se pose quand il n’y
a une incompatibilité entre 2 traités. On regarde donc dans clauses finales comme la Charte des
Nations Unies qui prévoie le principe de la primauté du droit des nations unies sur tout autre accord
qu’il soit antérieur ou postérieur conclu par Etats membres. Ce n’est pas toujours compatible (pose
pb par ex : avec CEDH).

On a 2 principes si pas de clause :

- Le principe est que le postérieur l’emporte sur l’antérieur.


- Le traité spécial l’emporte sur le général

B) Les rapports du traité avec une coutume

Rappel : pas de hiérarchie. Donc généralement on applique les mêmes principes :

• Postérieur emporte sur antérieur


• Spécial emporte sur général

Pour autant cela ne fait pas disparaître le traité, le traité perdure. Ce qui ne sera pas le cas avec
section IV.

Section 4 – La terminaison des traités


Le traité peut prendre fin de diverses façons mais aussi il peut être suspendu.

1 § : La suspension du traité
Le Traité va être suspendu mais il continuera d’exister. On regarde ce qui est dit dans le Traité sinon
la Convention de Vienne.

• Première hypothèse de suspension : les parties s’accordent pour suspendre provisoirement


le Traité ou certaines de ses dispositions.
• Seconde hypothèse : la suspension comme conséquence de la violation du Traité. On va
suspendre le Traité car il a été méconnu. Pour que cela puisse fonctionner, il faut que ce soit
un cas de violation substantielle du Traité. C’est constitué par la violation d’une disposition
essentielle à la réalisation, à l’objet et au but du Traité. Si l’on méconnait une petite
disposition cela ne va pas suspendre le Traité.

Cela rejoint l’exception d’inexécution en Droit des Contrats, un motif qui permet de suspendre le
contrat en raison de l’inexécution. Cela ne fonctionne pas lorsque l’obligation méconnue est une
obligation intégrale, c’est la protection des Droits de l’Homme, on ne touche pas aux Droits de
l’Homme, ce n’est pas une cause suffisante pour suspendre le Traité. On suspend son application
mais le Traité perdure et son application reprendra lorsque la suspension prendra fin.

2 § : La fin des traités


Le fait qu’un traité prenne fin libère les parties de leur engagement conventionnel, sauf que les
droits crée par l’exécution du traité demeure. On n’est pas dans l’hypothèse de la nullité. Plusieurs
hypothèses pour mettre fin à un traité :

A) La terminaison du fait de la volonté des parties

Plusieurs cas :

• La conclusion d’un traité postérieur entre les mêmes parties sur le même objet :

Le traité plus récent fait disparaître l’ancien ainsi prévu dans le nouveau traité.

• La terminaison selon les modalités prévues dans le traité lui-même :

On retrouve ici les clauses finales du traité :

- On peut fixer une date d’expiration, assez souvent la date d’expiration est liée à un
événement.
- On prévoit une période, « le traité prendra fin au bout de 10 ans » assez souvent il est
précisé « sauf reconduction tacite »

• L’hypothèse de la dénonciation :

Avant que le traité arrive à son terme par accord entre les parties : on peut se retirer (Brexit) On va
dénoncer le Traité avant qu’il n’arrive à son terme, les parties peuvent se mettre d’accord « on met
fin au Traité ». Mais il faut que les parties soient d’accord.

- L’extension du fait de comportement de l’une des parties : C’est en cas de violation


substantielle du Traité. Il peut avoir parfois une extinction, une fin du Traité, la
méconnaissance du Traité est tellement forte que cela annule le Traité.
- La terminaison qui résulte de la survenance d’un fait indépendant de la volonté des parties :

2 hypothèses :

• Le changement fondamental de circonstance :

Il y a un fait indépendant des volontés des parties. L’idée c’est qu’un Etat partie n’est engagé que si
les choses restent en l’état. Sauf qu’avec le changement, le Traité peut se révéler inadapté aux
nouvelles circonstances, alors on applique cette clause résolutoire. C’est une interprétation
restrictive, il faut que ce changement de circonstance ait pour effet de changer radicalement la
portée de l’engagement.

• La survenance d’une situation rendant impossible l’exécution du traité :

Un évènement survient et empêche l’exécution du Traité, il ne faut pas que ce soit le fait d’une des
parties. Exemples : -La survenance d’une Guerre, cela permettra de ne plus exécuter le Traité. Cela
ne fonctionne pas pour les Etats neutres. -La situation de force majeur : la difficulté s’est de
s’entendre sur ce que veut dire clause majeure, c’est souvent dans les engagements de coopération
militaire.

Chapitre 2 – Formation coutumière du droit international : La


coutume
La coutume est une source importante et actuelle du droit internationale. Article 38 sur le statut de
la Cour qui énumère les sources du DI « la CIJ applique la coutume internationale comme preuve
d’une pratique générale acceptée comme étant le droit ». On distingue la norme coutumière de la
norme conventionnelle.

La coutume est la norme la plus ancienne du DI, et pdt très longtemps c’était la source la plus
importante du DI. Depuis les années 1950, la place de la coutume a décliné, cela correspond à la
période ou les Traités ont pris une place considérable. Aujourd’hui il y a un renouveau à la coutume.
Il y a des domaines ou la coutume est très présente c’est le cas :

• Du droit de la mer,
• Dans le droit diplomatique (cela concerne les immunités).
• Du droit des traités qui est très organisé par des règles coutumes.

La coutume est toujours très invoquée dans les contentieux. C’est un peu la solution quand un Etat
n’a pas ratifié le traité, on va invoquer des règles coutumières qui ne sont pas concernés par un
quelconque consentement de l’autre Etat.

Il n’y a pas de hiérarchie entre les sources du DI, dc coutume aussi importante qu’un Traité. La
coutume est une source non écrite du DI et c’est ce qui rend sa découverte difficile. Donc source
délicate à gérer mais en même tps c’est une richesse d’avoir une source non écrite car cela facilite
l’adaptabilité de la source à la société la coutume n’est pas figée elle peut évoluer.

Section 1 – Les processus de formation d’une norme coutumière


Définition (de l’article 38) « c’est la preuve d’une pratique générale acceptée comme étant le droit ».
Il n’y a pas d’écrit et donc on s’interroge s’il existe une norme coutumière lorsqu’il y a un conflit
entre Etat, on ne passe pas sont tps à se demander s’il existe règle coutumière.

Nécessairement, on se retrouve avec une place importante du juge, la place du juge est bcp plus
importante en matière de coutume que de Traité. Quand il y a un pb de Traité, le juge a le texte, dc
normalement c’est « assez » simple pour régler le conflit. Ce n’est pas le cas lorsque la règle
invoquée n’est écrite nulle part. Le juge a une place importante car il va être chargé de vérifier si une
règle coutumière existe ou non, pour savoir si c’est le cas, il va reconstruire le processus coutumier
(qd Traité pas besoin) PLACE IMPORTANTE DE LA COUTUME

La réunion de deux éléments est nécessaire pour qu’il y ait une règle coutumière :

- A la fois un élément matériel


- A la fois un élément psychologique

1 § : L’élément matériel : Une pratique répétée


Pour qu’il y ait une coutume, il faut qu’il existe une certaine pratique et que cette pratique soit
répétée.

A) Une pratique

Elle se compose de différents éléments que l’on appelle précédent : il peut s’agir d’acte, de
comportement, ou même de silence. Cette pratique c’est le fait pour les Etats d’agir dans un certain
sens. Il y a plusieurs façons pour agir :
• Il peut s’agir d’un agissement positif de l’Etat cad des actes ou des comportements internes
ou internationaux. Ce n’est pas parque c’est interne que cela ne peut pas être constitution
d’une coutume internationale.

Exemple :

- Il peut s’agir de la jurisprudence interne d’un Etat (CIJ l’affaire Immunités Juridictionnelles de
l’Etat, c’est une affaire opposant l’Allemagne vs Italie = Tribunaux Italiens avaient décidé de
condamner Allemagne pour les crimes commis contre la 2nd GM, Allemagne reprochait de
méconnaitre ces immunités de juridictions, ils ont invoqué l’existence d’une règle
coutumière. Le juge a examiné la pratique de plusieurs Etats pour savoir si en pratique les
Tribunaux internes des Etats observent une règle d’immunité ou non. La Cour conclu ici que
la pratique étatique qui ressort des décisions judiciaires internes révèle qu’un Etat bénéficie
d’immunité juridictionnelle. dc une coutume peut être révélé par la pratique interne des
Etats.
- On le retrouve également par des actes ou comportements internationaux : ce sont des
comportements adoptés dans une même situation. Il y a une affaire à connaître : Affaire de
la CIJ 1969 Plateau continental de la mer du Nord ** affaire opposant l’Allemagne contre
Danemark et Pays Bas, c’était une question de délimitation. Chacun convoite des zones du
plateau car il y a des enjeux pétroliers, il existait une convention internationale de 1958qui
prévoyait la règle d’équidistance pour délimiter, sauf que l’Allemagne n’était pas partie à ce
traité dc cette règle de cette convention ne s’applique pas à l’Allemagne. Le Danemark et
Pays Bas prétendent que c’est une règle coutumière que l’on peut opposer à l’Allemagne, le
juge cherche s’il existe une règle coutumière dc la Cour va vérifier comment se comporte les
Etats dans cette situation. En l’espèce, elle a considéré qu’il n’y avait pas de pratique
suffisante.
• Cette pratique peut résulter d’une abstention ou un silence de l’Etat :

2 affaires illustrent cette situation :

• Affaire de Lotus : navire français qui a un accident avec un navire Turc, le capitaine du navire
français étant arrêté par les autorités turques qui veulent le juger. Dans cette affaire la
France prétend qu’il existe une coutume qui laisse l’Etat de l’auteur de l’accident juger son
ressortissant. La France prévoit que ce serait une abstention créatrice de droit. C’est une
abstention de l’Etat victime de ne pas juger et de laisser l’Etat de l’auteur le juger. La cour
reconnaît dans cette affaire que l’abstention peut créer une règle coutumière (en l’espèce,
la pratique n’était pas suffisante mais abstention reconnue.
• Affaire des pêcheries rendue par la CIJ, affaire opposant le RU vs Norvège, 1951 Depuis la
1GM, la Norvège avait étendu unilatéralement sa zone de pêche plus à l’ouest. Le RU en
1951 saisit la Cour pour contester cela, et la Cour vérifie s’il existe une coutume et s’il y a
une pratique en la matière, et ici elle observe que pdt tout ce tps (30ans) le RU n’a rien dit
face à l’attitude de la Norvège. La Cour dit que le RU s’est abstenu au fait, activités de la
Norvège de s’opposer à l’attitude de la Norvège dc le silence du RU a fait naitre une pratique
et donc une règle coutumière en faveur de la Norvège.
B) Une pratique répétée

La coutume ne peut pas provenir d’un événement isolé, il faut une répétition de la pratique dans le
temps et espace. Il faut une pratique répétée constante et uniforme :
• Une répétition de la pratique c’est un élément quantitatif il faut une succession de pratique
pdt une certaine durée. Il n’y a pas de règle pour la durée (appréciation du juge).

• Une pratique uniforme c’est l’élément qualitatif c’est à dire que la pratique doit être la
même. C’est le juge qui observe qui compare les pratiques pour voir si elles sont identiques.
• Une pratique générale dans l’espace c’est-à-dire que pour être une coutume la pratique
doit être le fait d’un certain nb d’Etat (on ne fait pas une coutume tout seul), il y a des
variantes : on a plusieurs types de coutume liés à cette répétition :
- L’hypothèse où la pratique est le fait d’un très grand nb d’un Etat, ils vont être représentatif
d’une communauté internationale. Dans une telle hypothèse on peut éventuellement parler
de coutume universelle ou de coutume générale. La pratique n’est jamais le fait de tous les
Etats dc universelle n’est pas tout à fait exact. Une telle coutume lie tous les Etats. Quand il
existe une coutume général cette pratique s’applique à tous les Etats.

Exemple : le principe de non-recours à la force depuis l’arrêt CIJ dans l’affaire Nicaragua 1986, depuis
cette affaire on considère que le principe de non-recours à la force est une règle générale. Donc
s’applique à tous. Autre exemple : le principe de droit de passage inoffensif d’une mer territoriale
d’un autre Etat, c’est-à-dire qu’un navire étranger peut passer dans les mers d’un autre pays sans
risque si c’est inoffensif.

- L’hypothèse d’une pratique suivit par les Etats d’une région du monde, on peut parler d’une
coutume régionale, donc cette coutume va lier les Etats de la région. Le juge va vérifier que
les Etats de la région suivent cette même pratique.

Exemple : Affaire du droit d’Asile de 1950, opposant Pérou à Colombie, un opposant politique
péruvien demande l’asile à la Colombie auprès de l’ambassade colombienne au Pérou, la Colombie
accepte cet individu dans l’ambassade et ensuite elle veut l’extraire du Pérou sauf qu’elle doit
demander l’autorisation du Pérou, mais Pérou refuse. La Colombie prétendait qu’il existe une
coutume qui veut que celui qui accorde l’asile décide de la nature des actes reprochés au
demandeur d’asile. La cour va regarder s’il existe une pratique mais seulement dans cette région du
monde et des pratiques particulières. En l’espèce, elle dit que la pratique n’est pas suffisante mais
elle a examiné les pratiques des différents Etats.

- L’hypothèse suivit par seulement 2 ou 3 Etats on parle de coutume locale cette coutume va
lier seulement les 2, 3 Etats concernés.
- Cela est reconnu par la CIJ de 1960, c’est l’affaire du droit de passage en territoire Indien qui
oppose le Portugal vs l’Inde le Portugal avait à l’époque certaine enclave en territoire Indien,
et le Portugal prétendait qu’il avait un droit de passage sur le territoire indien pour relier ces
différentes enclaves, il prétendait qu’il y avait une règle coutumière car ça c’était toujours
passé comme ça. La Cour admet avec cette affaire l’existence d’une coutume locale. Dc il
peut exister une coutume entre deux Etats.

2 § : L’Elément psychologique : opinio juris


En reprenant la définition de la coutume de l’article 38 il est précisé « accepté comme étant le droit
». C’est l’élément psychologique qui permet de passer à une certaine pratique à une règle de droit.
S’il y a une pratique seule ce n’est pas une règle de droit, pour que cela soit le cas il faut un élément
psychologique qui est l’opinio juris.
Opinio juris définition dans une affaire de la CIJ du plateau continental de la mer du nord **, 1969, la
Cour dit que « ces actes doivent témoigner de la conviction que cette pratique est rendue
obligatoire par l’existence de règle de droit », c’est cela l’élément psychologique c’est la conviction
du caractère obligatoire de la pratique suivie. Cad il faut la conviction que cela soit une règle de
droit, obligatoire. Cela sera une règle de droit qu’en ayant la conviction que c’est une règle à
caractère obligatoire.

Il existe plusieurs approches de cette opinio juris, selon les conceptions de l’ordre international. Il y a
3 approches possibles :

• Celle de l’article 38 on considère qu’il s’agit d’une acceptation, si on le fait c’est qu’on
adopte une vision volontariste du droit.
• Pour l’essentiel des auteurs, et retenu par CIJ c’est une approche qui veut que l’opinio juris
soit une conviction d’appliquer le droit c’est ici retenir une vision normativiste du droit
international. L’idée ici c’est que l’on a l’impression d’appliquer le droit alors même que la
coutume n’a pas été reconnue.
• Approche plus minoritaire Le poids de la contrainte social, ce sont ceux qui retiennent une
vision objectivisme du DI, cela veut dire que l’Etat se sent obligé de suivre une certaine
pratique car socialement il ne peut pas faire autrement.

Il faut retenir que c’est l’idée de l’acceptation ou conviction qui fait l’opinio juris.

La grande difficulté ici c’est la preuve comment prouver l’élément psychologique ? Donc le juge
cherche des signes de la conviction des Etats, il cherche des traces exprimant la position des Etats.
Assez souvent il se tourne vers des textes alors que l’on cherche de la coutume, et notamment lors
des débats pour l’adoption de résolution à l’Assemblée Générale.

En réalité, c’est très difficile de distinguer l’opinio juris et la pratique. Traditionnellement, on


considère qu’il faut que cela soit une succession, il faut qu’il y ait les deux.

C’est difficile de prouver l’existence de la coutume mais c’est bcp plus facile de prouver l’absence de
coutume. En principe, il y a une pratique mais clairement il y a absence d’opinio juris. Exemple :
Certains Etats indemnisent les victimes à la suite d’accident, sauf que les Etats le font en disant «
qu’on indemnise mais on n’est pas tenu de le faire », ainsi il se protège pour plus tard comme ça on
ne pourra pas lui reprocher qu’il y a d’opinio juris.

Avec la coutume, on voit l’importance du consentement de l’Etat.

3 § : Le caractère obligatoire de la coutume


Comme toute norme de DI, la coutume est obligatoire mais tout est question d’opposabilité c’est-à-
dire à quel Etat cette norme est opposable ? la coutume est opposable aux Etats qui ont participé à
sa formation ?

Il y a une question qui se pose : c’est celle de l’opposabilité de la coutume aux Etats qui n’ont pas
participé à sa formation. 2 situations :

• Soit car l’Etat n’existait pas à l’époque


• Soit l’Etat existait mais n’avait jamais été intéressé à la question

Si ces Etats veulent que la règle leur soit opposable c’est très simple le silence suffise, ils n’ont pas
besoin d’agir ainsi la règle leur est opposable.
Ces Etats peuvent s’opposer à la coutume :

• Soit à la naissance de l’Etat en disant qu’il s’oppose à telle ou telle règle coutumière
• Ou alors soit l’Etat qui n’avait jamais été intéressé à la question mais au moment où il est
confronté à la question il peut s’y opposer. C’est la technique de l’objecteur persistant cad
pour qu’une règle coutumière ne soit pas opposable à un Etat il faut qu’il objecte à
l’existence d’une telle règle, il faut qu’il conteste que cette règle lui soit opposable. C’est très
difficile sinon on considère que vs êtes liés par la règle. C’est très compliqué, mais plus facile
contre une coutume régionale ou local mais sur une coutume générale c’est bcp plus
difficile. C’est le juge qui va avoir une place primordiale pour savoir si l’Etat est objecteur ou
pas.

Section 2 – L'évolution de la norme coutumière dans le droit international

1 § : Evolutions du processus de formation


Ce processus a évolué, il faut distinguer les deux éléments matériels et psychologiques même si
parfois c’est difficile.

Il y a un mouvement qui est apparu dans les années 1970, par le Professeur René Jean DUPUY, c’est
un article qui porte sur la distinction de coutume sage et coutume sauvage.

La coutume sage c’est le schéma traditionnel de la coutume, la répétition d’un fait donne naissance
à une conscience de règle de droit. Dans cette vision la coutume est longue à se révélé car il faut
attendre qu’on soit une pratique qui va donner naissance à cette conscience de cette règle de droit
(opinio juris) et dans une telle lecture la coutume a ces racines dans l’habitude plus que dans la
volonté.

DUPUY oppose à Coutume sauvage ou révolutionnaire : c’est la conscience du besoin d’une règle qui
précède la pratique. On agit dans le sens du besoin de la règle dc la coutume se crée rapidement car
on en a besoin. Cette coutume sauvage à ces racines dans la volonté avant la pratique ; Il y a une
volonté de changement. On parle aussi parfois de coutume spontanée. On va créer la coutume ne
très peu de temps. Cela permet notamment au nouveau Etat de participer à la création de coutume
car c’est plus rapide et parfois la coutume est créée en assez peu de tps.

De plus en plus on constate que les coutumes sont locales ou régionales, de moins en moins
d’apparition de coutume générale. Donc cela aboutit à un certain morcellement du droit coutumier.

2 § : La codification de la coutume
Depuis les années 50, c’est de plus en plus le cas, cela veut dire que l’on consigne les règles
coutumières dans un traité cad on transcrit la règle coutumière dans un traité.

• Soit on est fidèle à la coutume, on écrit, transcrit seulement la règle coutumière la règle de
droit
• Soit on assiste à des traités de codification par développement progressif, on en profite pour
aller plus loin, on incorpore des règles dans le traité de codification. Cela ne fait pas
disparaître la source coutumière de la règle, il existe des avantages et inconvénients.

AVANTAGES :

- Permet de clarifier la règle, elle devient écrite et dc elle est plus lisible et certaine. Cela va
présenter un intérêt en termes de qualité de la norme
- Cela présente un avantage qui est celui de permettre à des Etats qui n’existait pas au
moment de la création de la coutume, de s’opposer.

INCONVENIENTS :

- Cela va figer la norme, car on va l’écrire elle va devenir rigide


- Cela va réduire la place du juge, il aura une position comme à l’égard des Traités, celui lui
donne moins de marge de manœuvre.
- Il est compliqué ensuite de trouver dans le traité ce qui est de la coutume ou de la création.

3 § : Rapport de la norme coutumière avec les autres normes de droit


international
Il n’y a pas de hiérarchie en DI. La question des rapports de normes se posent lorsqu’il y a un pb
d’incompatibilité = quand coutume contraire à une autre règle coutumière, ou coutume
incompatible avec une règle conventionnelle.

Ici on applique le principe de conflit de norme :

- le plus récent l’emporte sur l’ancien (qd on parle de la même chose, même objet)
- Le spécial l’emporte sur le général

A RETENIR : • Définition coutume avec les deux éléments : pratique + opinio juris • Question
d’opposabilité • La place cruciale du juge on dit que le juge révèle ou consacre une règle
coutumière, il ne la crée pas. EPREUVE : 1h 3ou 4 questions avec documents

Chapitre 3 – Formation unilatérale du droit international : Les actes


unilatéraux
Cette source du droit repose sur la volonté d’un seul sujet du droit international. Cela peut être
l’acte unilatéral d’un Etat ou d’une organisation internationale. On est en présence d’une source qui
n’est pas énumérée par l’article 38 mais c’est pour autant une source du droit.

1 § : Définition
L’acte unilatéral est un acte imputable à un seul sujet de droit international et susceptible de
produire des effets juridiques dans l’ordre international. Autrement dit, c’est une manifestation
unilatérale de volonté qui peut être créatrice d’obligation juridique pour son auteur (mais pour son
auteur seulement). Ce n’est pas toujours créateur de droit cela varie selon le contenu.

2 § : La forme de cette unilatérale


Comme souvent en DI, rien n’est imposé pour exprimer sa volonté. Il peut s’agir d’un acte écrit ou
par une déclaration unilatérale verbale.

Affaire 1974, CIJ affaire des essais nucléaires (opposant Australie vs France, et Nouvelle-Zélande vs
France). Dans cette affaire on a une énumération des actes unilatéraux possibles. Par exemple, cela
peut être un communiqué du Président de la République, cela peut être une lettre d’un Chef d’Etat à
un autre, cela peut être des déclarations de conférence de presse. Cela peut être une intervention
au sein de l’Assemblée Générale des Nations-Unies. Il peut s’agir d’un comportement, une attitude,
un silence. Tout dépend du contexte, pour être créateur de droit il faut que l’acte unilatéral
manifeste clairement la volonté de l’auteur.
3 § : Quelque mots de la compétence de l’auteur de l’acte
Il faut que l’auteur représente l’Etat, on regarde donc les fonctions de celui qui s’est exprimé. Assez
souvent il faut que ce soit les ministres, les ambassadeurs, chef de l’Etat.

4 § : Les effets de l’acte unilatéral


Dans la plupart des cas cela n’emporte pas d’effet, c’est une simple déclaration d’intention. Il y a
plusieurs hypothèses ou l’acte comporte des obligations :

• L’acte unilatéral lié à une coutume ou un traité on trouve des actes unilatéraux partout dans
le processus du traité (ratification réserve) et dans le processus de la coutume (agir toujours
dans le même sens).
• L’acte unilatéral autonome c’est-à-dire que l’acte va directement créer une obligation
juridique pour son auteur, on parle parfois d’acte auto normateur. On est pleinement dans
l’illustration de la souveraineté de l’Etat c’est-à-dire qu’il peut tout seul décider de s’imposer
une règle, il peut très bien tout seul être lié pour l’avenir. Cela ne provient pas de tout acte il
faut que cela vienne d’un acte qui manifeste clairement la volonté de son auteur, sont
contexte, son contenu... L’idée de l’acte normateur c’est que l’Etat prend une position qui lui
sera juridiquement opposable par les tiers, les tiers vont pouvoir opposer une obligation
juridique à l’Etat qui a décidé de se contraindre. Exemple :
• La reconnaissance d’Etat, c’est l’Etat tout seul qui décide de reconnaître un autre Etat, il se
contraint tout seul juridiquement.
• Les réserves, les objections aux réserves.
• Il peut s’agir d’une renonciation à invoquer certains droit (parfois le cas qd Etat renonce à
des immunités).
• Portée de l’acte unilatéral cet acte crée des obligations pour son auteur, et qd acte est public
il va créer des droits pour les tiers cad que les tiers vont avoir le droit de voir l’auteur de
l’acte de respecter ces engagements.

Ex : affaire des essais nucléaires une affaire introduite par Australie et une autre par Nouvelle
Zélande pour contester la légalité de ces essais nucléaires pratiqués par la France dans le pacifique,
la cour a été saisi de cette affaire, pdt ce tps on a eu une déclaration publique de VGE ou le Président
disait que la France s’engage à ne plus pratiquer d’essais nucléaire dans le Pacifique. La cour a
considéré que qq soit la forme ces déclarations sont un engagement de l’Etat compte tenu des
circonstances et de l’intention qui était donnée. « L’Etat intéressé est désormais tenu en droit de
suivre une ligne de conduite conforme à sa déclaration » dc France tenu de ne plus pratiquer
d’essais nucléaires dans le Pacifique et si la France méconnait la règle qu’elle s’est imposée elle
engage sa responsabilité. Les tiers pourront lui reprocher. donc il faut faire attention aux
conférences de presse sur le sujet.

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