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( Droit international public (ndior@univ-brest.fr
INTRODUCTION GENERALE

A - à quoi sert le DI

: « Plusieurs éléments poussent à rep « à rien Pas de Code, variété de traités, déclarations, jurisP etc. Qui
constituent le DI, droit qui n’est pas centralisé Droit non-efficace (ex : crise Ukrainienne, qd les
russes e nvahissaient leur territoire ; pops en détresse ; crise climatique ; pollution internationale

Cela-dit, dans les domaines les plus discrets de l’activité humaine, le DI parait
+ efficace (pas pour les droits de l’homme ni pour l’environnement…) : dans les domaines de la
télécommunication, la propriété intellectuelle,la coopération météorologique, la culture, le commerce

Mise en oeuvre non-efficace : par ex, la cour pénale internationale est reniée/non reconnue par les USA
(CPI s’occupe des crimes internationaux les plus graves). Certains Etats ont les capacités nécessaires
pour refuser l’application du DI à leur égard (ils utilisent leur position de force, leur droit de véto etc

Différentes OI
 OMC
 ICANN (internet corporation for assigned names and numbers)
 UPU (union postale universelle)
 UIT (union internationale de la télécommunication)
 OACI (organisation de l’aviation civile internationale)
 OMM (organisation météorologique mondiale)
 IIF (institut international du froid)
 OIV (organisation internationale de la vigne et du vin)

Globalement, le DI est qd mm majoritairement respecté, mais il se heurte à la souveraineté des Etats

B - Définitions du DI

Def matérielle du DI : ensemble des règles de droit applicables aux relations entre sujets de DI : les Etats,
les OI et les individus dans une moindre mesure

Def fonctionnelle du DI : permettre la coexistence pacifique entre sujets de DI, assurer la paix et la
sécurité dans l’ordre juridique international

Le DI est mobilisé dans des domaines qui ne peuvent être exclusivement régis par les droits nationaux
(ex : les droits de la personne, la protection de l’environnement, le déroulement des conflits armés, la
protection des activités éco,l’exploitation des espaces internationaux)

L’activité d’un Etat, dans certains domaines, a nécessairement un impact sur les Etats tiers, ces domaines
nécessitent dc d’être régis par des règles communes à tous les Etats

Sujets de droit (international) : entité titulaire de droits et d’obligations, qui est dotée d’une personnalité
juridique, et donc du droit d’ester en justice, du droit d’avoir un patrimoine etc

C - Dvpts historiques

Il y avait des traces du DI avant même que le terme soit développé. Il s’est développé d’abord en Europe
puis dans les autres continents par l’intermédiaire de la colonisation et des échanges commerciaux. Une
partie de la doctrine considère que le DI est né au 17ème siècle grâce aux traités de Westphalie (1648). On
trouve des traces des prémices du DI dès l’Antiquité (comportements ou pratiques) en dépit des
comportements autarciques et la tendance des puissances à faire la guerre qui caractérisaient les Etats à
l’époques

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: Plusieurs exemples de prémices du DI, idées relativement avant-gardistes

 1er traité international (identifié et daté) entre les égyptiens et les Hittites
(vers le 13ème av JC) : proposition d’alliance et de paix entre les deux. Les deux peuples s’engageaient à ne
plus se faire la G, et à s’aider mutuellement en cas de catastrophe ou d’invasion

 Plusieurs traces de traités entre les cités grecques aussi, accords +/- formalisés, qui consistaient à
prévoir des trêves de plusieurs années (= périodes officielles de paix )

 Autre exemple, la ligue amphictyonique de Delphes : regroupement de puissances afin


d’assurer ensemble un certain nb de sites qui avaient un intérêt religieux

 Rome a entretenu des relations diplomatiques av le monde extérieur


À la suite de la chute de l’empire romain d’occident, le DI disparait
littéralement, et revient par phases à partir du 11ème siècle (sans avoir l’intensité et l’efficacité du DI de
l’Antiquité) —> le MA est fatal au dvpt du DI

Vers le 16-17ème siècle : c’est par le biais de la religion que de nvelles règles de DI émergent à l’égard des
peuples de religion chrétienne essentiellement. Distinction entre le droit de la paix et le droit de la G par le
biais de la religion (autorité du pape, activité de membres du clergé) : essor doctrinal du DI par plusieurs
auteurstels que Grottius ( du droit de la guerre et de la paix) ou Emer de Vattel

La G n’est interdite qu’au début du 20ème, avant, les Etats avaient le droit de la G, mais il n’existait pas
véritablement de règles prohibant de faire la G. A un moment donné, on constate qu’il est légitime de se faire
la G mais pas entre Etats chrétiens, l’Eglise produit un certain nb de documents qui condamnent les
conflits entre chrétiens s’ils ne sont pas légitimes
= Finalement le MA n’a pas « tué » le DI

Traités de Westphalie (1648) : Osnabrück et Munster —> permettent aux grandes puissances européennes
de se retrouver autour d’une table de négociations à plusieurs fins

.Des souverains définissent les frontières de leur puissance


• Formalisent la défaite du Saint empereur romain germanique
• Formalisent la naissance de nouveaux Etats
•Permettent la reconnaissance du ppe d’égalité souveraine
•Reconnaissent que la religion est un domaine librement géré par chq souverain

GM1 : création de la SDN (Sté des nations), une des premières OI


GM2 : création de la charte des nations unies, interdit le recours à la force, souveraineté des Etats, systèmes
de sécurité collective etc. —> multiplication des règles de DI

: apparition de nv Etats suite au phéno de décolonisation’50-60

PARTIE 1 : sujets et acteurs du DI


Section 1 - Etat : sujet primaire du droit international

Etat = communautés internationales = stés internationales (du pdv des RI, ces termes sont différents

Souvent, il n’y a pas de communautés d’intérêts dc « communautés internationales » serait erroné, « stés
internationales » serait moins erroné pcq on considère qu’il existe diff catégories d’acteurs sur la scène
internationale qui ne partagent pas nécessairement d’intérêts communs = terme plus neutre

Ici, on parle des Etats en tant que sujets primaires du DI (= sujets qui ont participé à la création d’un ordre
juridique identifié). Les OI sont crées par les Etats, ils sont dc les principaux acteurs du DI et
bénéficient dc à ce titre d’un certain nb de prérogatives

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:Ex
.capacité de conclure des traités internationaux
•de recourir à la violence dans les RI dans les limites prévues par le DI
• d’accorder leur nationalité à des individus ou à des biens
•d’exercer leur autorité sur leur territoire et sur leur population

Pour cela, il faut que les Etats réunissent les éléments constitutifs d’un Etat au sens du DI

1. Un territoire déterminé (terrestre, maritime, aérien


2. Une population permanente (nb d’habitants n’est pas un critère discriminant)
3. Un gouvernement ou une autorité dotée de prérogatives de puissance publique (qq soit le
gouvernement mis en place : république, monarchie… tant (qu’elle est en mesure de faire appliquer le
droit sur son territoire
4. La convention de Montevideo de 1933 sur les droits et les devoirs des Etats ajoute : la capacité
d’entrer en relation av d’autres Etats —> reconnaissance « par les autres Etats de la qualité d’Etat»

I - le territoire de l’Etat

Principe fondamental du DI : sur son territoire, la souveraineté de l’Etat est pleine,entière et exclusive

A - le territoire terrestre

Les terres émergées (pose pb par rapport au réchauffement climatique, la montée des eaux etc.), le sous-
sol et les eaux intérieures. L’étendue du territoire terrestre n’est pas un élément déterminant, de même que
l’existence d’une discontinuité

Concernant Monaco, il s’agit d’un micro-Etat dont le PIB est supérieur à bcp d’Etats bcp plus grands.
Territoire de 2km2, mais la principauté de Monaco est considérée comme un pays à part entière, il a un
statut de membre à l’ONU, et dispose même d’une délégation qui la représente au conseil de l’Europe

En 1918, un traité a été conclu entre Monaco et la FR, il prévoit entre autres que la FR garantit l’intégrité du
territoire monégasque comme s’il faisait partie de la France

Concernant le Vatican ou Saint-Siège, c’est le plus petit Etat du monde, mais il est reconnu comme Etat
disposant d’un gouvernement (le pape et son conseil). Le territoire ne fait qu’une quarantaine d’hectares

En 1929, les accords du Latran conclus entre l’Italie et le Vatican prévoyaient dans son préambule les
termes d’indépendance absolue et visible, pleine propriété et souveraineté sur son territoire et à l’échelle
internationale

Q° de la délimitation des frontières. Il n’existe pas de règles conventionnelles obligeant les Etats à
délimiter leur Etat selon telle ou telle manière, cette délimitation est politique. Elle est souvent formalisée par
un traité mais il n’y a pas de règles de DI régissant ces délimitations

La technique des frontières naturelles = territoire délimité par des montagnes, la mer etc La technique d’uti
possidetis juris = invite les anciennes colonies à conserver les •
(frontières qui séparaient les Etats avant (on se base sur l’histoire des Etats
Ou alors sur simple accord entre les Etats voisins •

Délimitation = étape intellectuelle consistant à tracer une frontière séparant le (territoire de deux Etats (il a
fallu +1 siècle entre le Canada et les USA
Démarcation = étape complémentaire et plus technique (elle se fait sur le terrain),
.consiste à faire de l’abornement

Une fois la frontière terrestre tracée, elle est juridiquement protégée grâce à deux
principes coutumiers : l’inviolabilité et l’intangibilité

L’inviolabilité : la frontière ne doit pas faire l’objet de franchissements en violation •


de l’intégrité territoriale de l’un des Etats concernés par cette frontière => raison
.pour laquelle les Etats demandent un visa L’intangibilité : ppe de stabilité de la frontière, qui ne peut être
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remise en cause • une fois qu
Exemple : résolution adoptée par la conférence des chefs d’Etats africains en 1964
.au Caire, qui consacre ce principe

Q° du transfert du territoire = Juridiquement, rien ne s’oppose à ce que 2 Etats procèdent à un transfert de


territoire par voie conventionnelle (ex.: Guantanamo est (… un territoire cubain mais loué aux USA ; Trump
souhaite acheter le Groenland

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Q° des ambassades/consulats = la théo de l’extraterritorialité veut que ces ambassades ou consulats soient
du territoire qu’ils représentent. La FR s’engage à ne pas exercer de contraintes contre les
ambassades/consulats, mais il ne s’agit pas d’une portion de territoire étranger, l’autorité locale a simplement
refusé d’exercer ses
.prérogatives sur ces portions de territoires

B - le territoire aérien

l’Etat dispose de l’ensemble de ses compétences dans l’espace aérien surjacent = l’espace aérien
surplombant le territoire terrestre et sa mer territoriale. Cet espace aérien n’est pas délimité de façon précise
par le droit international, il est limité par
.l’atmosphère

Convention de Chicago = les Etats contractants reconnaissent que chaque Etat a la


.souveraineté complète et exclusive sur l’espace aérien au dessus de son territoire

Tout survol d’un territoire d’un Etat peut être soumis à son contrôle, ce dernier étant libre de réglementer
son espace aérien et d’interdire tout survol à des appareils
.militaires ou civils

Tout survol non autorisé peut également être considéré comme une violation de l’intégrité territoriale
des Etats (mesures de réaction licites autorisées : obligation
.(…d’atterrir, interception de l’engin voire utilisation de missiles

C - le territoire maritime

Il faut distinguer 3 zones qui donnent lieu à une gradation dans la


.compétence/souveraineté des Etats

La mer territoriale = l’Etat y exerce l’intégralité de sa compétence, ce territoire s’étend sur une distance de
12 miles marins à partir de ses côtes (= 22km +/-). L’Etat côtier est considéré comme souverain, c’est le
prolongement de son territoire terrestre, il dispose du monopole des activités régaliennes et économiques (ex
: pêche) conformément à l’art.2 de la convention de Montego Bay sur le droit de la
.(mer (1982

Dans cette mer territoriale, l’Etat a l’obligation de protéger les droits des autres Etats, ce qui implique
notamment l’autorisation du droit de passage inoffensif. C’est un droit réglementé par les art.17-32 de la
convention de Montego Bay, et permet aux navires civils de traverser la mer territoriale à la condition
que ce passage soit
.continu, rapide et inoffensif

Q° des migrants : notamment concernant l’aquarius, les embarcations… Lorsque ce navire civil traverse la
mer territoriale, les ONG qui s’occupent du transport, du sauvetage et du secours des migrants, se
confrontent à l’hostilité des Etats, d’autant
.« plus que leur passage n’est pas présumé « inoffensif

La zone économique exclusive est réglementée par l’art.56 de la convention de Montégo Bay, elle s’étend
sur une distance de 200 miles marins. L’Etat a 2 droits
: différents Les droits souverains (= droits prio) attachés à certaines activités particulières •
.(…(ex : exploration, exploitation, conservation, gestion de ressources naturelles

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La juridiction (= autorisation de faire certaines activités) en ce qui concerne un • certain nb d’activités (ex :
mise en place d’îles artificielles, mise en place et installations d’ouvrages, recherche scientifique marine,
préservation du milieu
(…marin

Le plateau continental (art.77 de la convention de Montego Bay) : l’Etat côtier exerce des droits
souverains sur le plateau continental aux fins d’exploration et

.d’exploitation de ses ressources naturelles

.Les autres zones = les eaux internationales, aucun Etat n’y exerce de souveraineté Certains territoires font
l’objet de certaines contestations depuis quelques années, notamment des territoires qui sont revendiqués
par des Etats. Ces conflits se règlent
.souvent brutalement, mais peuvent aussi se régler par voie contentieuse

Exemple : l’île de Hans, rocailleuse, sans végétation, d’un peu + d’1km2. Elle fait l’objet de prétentions du
Danemark et du Canada. En 1973, les deux pays ont signé un traité qui permettait de délimiter leur territoire,
mais négociation mal faite pcq les deux Etats pensaient avoir l’île. A partir de 1984, les 2 Etats ont fait valoir
leurs prétentions (l’un a posé son drapeau sur l’île) et depuis l’un après l’autre posent leur drapeau et y
laissent leur meilleur alcool pour les militaires qui viennent poser le
.drapeau ensuite

II - la population

Cette population englobe à la fois les ressortissants d’un Etat (ceux qui ont la nationalité) et les résidants
(qui demeurent de façon légale sur ce territoire). Le droit
.international ne s’occupe que des ressortissants
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Le DI laisse, en principe, aux Etats le pouvoir discrétionnaire de déterminer les conditions d’attribution de
leur nationalité sans subordonner l’opposabilité internationale de cette nationalité à quelque exigence que ce
soit. La nationalité est souvent acquérie par jus soli, jus sanguinis ou par naturalisation => grandes
.tendances communes à plusieurs Etats

Dès lors qu’un individu a la nationalité, ce lien de rattachement offre à l’Etat un certain nb de
prérogatives régaliennes/étatiques, et permet également à l’Etat
.une protection diplomatique à l’égard de ses ressortissants

Cette nationalité confère aux individus un statut juridique nécessaire à l’exercice


.(d’un certain nb de droits civils et politiques (ex : droit de voter

Lorsque le DI parle de « droit à la nationalité », il s’agit plutôt d’un droit de ne pas se retrouver sans
nationalité, et non l’obligation d’un Etat de délivrer sa nationalité à
.un individu Ce que les conventions prévoient, c’est l’interdiction de prendre des mesures menant un individu
à se retrouver sans nationalité (apatride, sans statut). C’est pour ça que dans les 50’s, on a interdit aux Etats
de déchoir un individu de sa nationalité lorsqu’il
.n’en a pas d’autres

Cas particulier : CIJ 1955 affaire NotteBohm : opposait le Liechtenstein et le Guatemala. Mr.NotteBohm,
ressortissant du Liechtenstein, estimait avoir été lésé par le Guatemala dans la mesure ou les autorités
guatémaltèques avaient opéré des
.saisies sur le territoire guatémaltèque

Le Guatemala considère que la requête est irrecevable en raison de l’ineffectivité de la nationalité de


l’individu en q° : il était ressortissant allemand, puis est allé s’établir au Guatemala en 1905, puis en 1939, il
se rend au Liechtenstein pour se faire naturaliser
.avant de retourner au Guatemala qq mois plus tard

La CIJ a considéré que compte tenu de ses multiples nationalités, seule la plus effective peut permettre à
l’individu de bénéficier de la protection diplomatique. La CIJ ne remet en aucun cas en question l’existence
de sa naturalisation au Liechtenstein, mais le juge peut définir la nationalité // opérer une sorte de
hiérarchie entre les
.nationalités pour déterminer laquelle est la plus effective

Def nationalité (CIJ) = lien juridique ayant à sa base un fait social de rattachement, une solidarité effective
d’existence, d’intérêts, de sentiments jointe à une réciprocité
.de droits et de devoirs (…Les biens peuvent aussi bénéficier d’une nationalité (ex : navires, objets spatiaux
III - un gouvernement

Il faut une autorité dotée de puissance pbl, qqsoit la nature du régime politique en place, à la condition que
cette autorité soit en mesure d’édicter et de faire appliquer des règles de droit sur son territoire et qu’ils
disposent, par ailleurs, d’un pouvoir suffisant pour s’acquitter des obligations qui lui incombent en
.vertu du DI

Une partie de la doctrine considère qu’il faut rattacher un 4ème critère : le pouvoir d’entrer en relation av
d’autres Etats (= être reconnu en tant qu’Etat souverain

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.(sur la scène internationale

A - la reconnaissance d’Etat

En ppe, les Etats nouvellement créés sont reconnus comme tels par les autres Etats si leur création est jugée
légitime et irréversible. Présuppose donc les 3 critères évoqués au dessus. Néanmoins, il n’existe aucune
oblig en DI de reconnaitre l’existence d’un
.autre Etat quand bien mm ces critères seraient remplis

Par ailleurs, toute forme de reconnaissance anticipée (reconnaissance qui intervient avant que les
conditions nécessaires ne soient réunies) est contraire au DI et ne
.déploie aucun effet juri

Dans la charte des nations unies, cette reconnaissance est prohibée, puisqu’est
.mentionnée l’interdiction de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat

Cela dit, il y a un fossé entre les textes et la réalité : certains Etats ne sont pas reconnus par tous
(ex : l’Arménie qui pourtant participe aux travaux des Nations
.(…Unies, Chypre par rapport à la Turquie, Corée du Nord, Israël et Palestine

: Querelles doctrinales sur cette reconnaissance d’Etat La reconnaissance ne serait qu’une constatation de
l’existence d’un Etat •
La reconnaissance aurait un caractère constitutif, ce qui implique que l’état •
accède au statut d’Etat uniquement à partir du moment où il est reconnu en tant que
.tel

: Exemples d’Etats dont la reconnaissance n’est pas acquise Kosovo : a déclaré son indépendance en 2008 en
se détachant de la Serbie, qui ne • reconnait pa
.(insuffisant pour que le Kosovo devienne membre de l’ONU à cause du droit de véto

Somaliland : considéré comme l’un des Etats africains les plus efficaces bien qu’il • ne soit pas reconnu
comme tel par toute la Sté internationale. Il a accédé à l’indépendance en 1960, s’émancipant du RU, puis il
a fusionné avec la Somalie italienne pour ne former qu’une seule Somalie. En 1991, le Somaliland a décidé
de
se séparer de la Somalie italienne pour déclarer son indépendance, mais aucun Etat de la communauté
internationale ne l’a reconnu. Dispose d’un hymne, d’un drapeau, d’une population, d’une constitution, d’une
armée, dvpe des activités économiques et dvpe des formes de relations éco avec d’autres Etats comme le RU,
a tenté de devenir membre de l’Union africaine (qui a refusé), au point que
.désormais, on considère que le Somaliland est un Etat de facto

B - la reconnaissance de gouvernement

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Reconnaissance d’un gouvt : revient, pour un Etat, à attribuer à un groupe de personnes, la
compétence pour agir en tant qu’organe d’Etat, et la capacité de
.représenter ledit Etat sur le plan international

La seule condition = cet Etat doit exercer effectivement le pv souverain (convention de Montevideo en
1933) sur son territoire. Il doit maitriser l’appareil administratif. Le cas où l’Etat perdrait
totalement/partiellement son pouvoir de maitrise du pouvoir/son pouvoir de contrainte voire se retrouverait
contraint à fuir à
.l’étranger = gouvt en exil

Gouvernement en exil = groupe politique qui revendique le fait d’être le gouvt légitime d’un pays, mais
qui pour diverses raisons n'est pas capable d'exercer son
.pouvoir et réside dans un pays étranger, ou dans une partie différente du pays

Dans l’hypothèse ou l’Etat se retrouve en exil en raison d’un conflit armé ou autre, ce gouvt légitime sera
considéré comme étant un gouvt de jure (= en droit) tandis que les autorités qui ont pris le ctrl du
territoire seront considérés comme un
.gouvernement de facto

Concernant la Syrie, le conseil national syrien (CNS) a été créé, et constitué de représentants de différents
groupes syriens (religieux ou civils) qui se constitue en gouvt national provisoire (déclaration en 2011,
mais ce gouvt est tjrs en vigueur
.(aujd

Un peu plus de la moitié de la communauté internationale a reconnu que le conseil national syrien aurait
un rôle à jouer après la chute de Bachar el Assad, et qu’il serait
.(donc pertinent d’entretenir avec lui des relations (= légitimité

Pb = un certain nb d’Etats (Chine, Russie..) se sont opposés à toute forme • d’interventi


Syrie, et ont considéré que de coopérer avec le CNS
.reviendrait à une forme d’ingérence Légitimité remise en q° aussi bien en Syrie qu’à l’échelle
internationale : liens un peu •
..trop étroits avec la FR, les USA, le Qatar Le CNS s’est aussi étendu et fragmenté : aujd il y a
plusieurs dizaines de • communaut
.(de l’occident

Il est donc considéré comme un interlocuteur de la communauté internationale,


.mais pas comme gouvt de jure

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Section 2 - OI

Qd les Etats créent une OI, c’est pcq ils reconnaissent avoir besoin de l’appui matériel, financier,
opérationnel (etc.) d’autres membres de la Sté internationale. Ce constat amène les Etats à joindre leur force
afin que certains domaines et activités qui n’étaient jusque là soumis qu’à leur seule compétence, soient
réglementés par une
.institution internationale et des règles internationales

Ce qui permet d’assurer sur la durée, une coopération étroite entre Etats dans des domaines variés pour
lesquels une action concertée parait nécessaire. Raison pour
.laquelle la création des OI a commencé au 18, et a continué, et continue encore

I - principales caractéristiques des OI

Parmi la variété des définitions des OI qui ont pu être élaborées depuis la 1ère moitié du 20ème, celle de
la commission du droit international en 1956, est
.certainement la plus consensuelle

OI : association d’Etats constituée par des traités, dotée d’une constitution et d’organes communs et
possédant une personnalité juridique distincte de celle de ses
.EM

Cette pers juri est affirmée généralement de manière explicite dans les traités constitutifs des OI (ex : dans
l’ONU), étant entendu que cette pers juri est à la fois
.interne, et internationale

Une perso juri interne car une OI doit disposer de la capacité nécessaire pour •
exercer ces missions sur le territoire de ses EM (ex : art.104 de la charte des
.(Nations Unies

Une perso juri internationale, ce qui lui permet d’être sujet du DI. La JP a • reconnu l’existence de cette
perso juri internationale pour les OI donc ce n’est pas mentionné dans les traités fondateurs. Avis consultatif
du 11 avril 2009, CIJ, réparation des dommages subis au service des Nations Unies => perso juri
internationale qui permet de porter plainte contre un Etat du fait du décès d’un de
.ses agents

II - le statut de membre d’une OI

: Peuvent l’être Les Etats •


(…Les organisations infra-étatiques (régions, entités fédérées •
Les OI •
Les ONG •
Des rpztants du secteur privé (ex : dans l’Union Internationale
des •
(…Télécommunications, l’Organisation Internationale du Tourisme Les organes de l’Etat (ex : Interpole =
les représentants des forces de l’ordre de •
(l’Etat

Pour autant, le statut de membre d’une OI ne constitue pas un groupe homogène : il


.existe différentes catégories de membres : pléniers et observateurs

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Les membres à part entière / pléniers : disposent de la plénitude des compet° •
d’un membre d’une OI
droit de vote -
droit de participer aux travaux des différents organes -
droit de contribuer à l’interprétation du traité constitutif -
devoir de contribuer au budget de l’OI -
participer aux mécanismes de règlement des différents le cas échéant -
((comme dans l’UE ou au conseil de l’Europe

: Il faut ici distinguer les membres fondateurs des membres admis

Membres fondateurs : ont contribué à la création de l’OI •

Membres admis : manifestent leur intérêt pour adhérer à l’OI après que celle ci • a débuté ses activités. Avant
d’être admis, les candidats à l’accession du statut de membre sont soumis à un vote. (conditions d’admission
varient en fn° d’une
OI à l’autre en fn° de la finalité, des objectifs de l’OI…), leur admission font l’objet d’un vote (ex :
art.4 de la charte des nations unies, l’admission se fait à (l’issue d’un vote de l’ass générale sur
recommandation du conseil de sécurité

Rqe : la Turquie tente de devenir membre de l’UE depuis des décennies. Les liens entre les deux ne sont
toutefois pas rompus, raison pour laquelle, en 2018, un partenariat privilégié a été proposé par l’UE à la
Turquie (puisqu’elle ne répond pas
.(aux critères de Copenhague

Le droit de vote : dans l’écrasante majo des OI, les statuts de membres permettent
.le droit de vote, et le poids pour un Etat est 1 voix

Exception : le droit de vote au FMI (fonds monétaire international) : le nb de voix dont dispose un EM est
fn° de sa contribution au budget de l’OI. Le poids éco a un impact sur le nb de voix que rpz un vote (USA
+17% = minorité de blocage, alors qu’une collectivité de 170 pays rpz 40% des voix, la voix la plus faible rpz
0,01%), sachant que le FMI exige 85% des voix pour amender les statuts du FMI (les USA ont
.(alors un véto

Formalise des rapports de force entre les Etats —> fonctionne un pue comme une
.entreprise, et remet en cause le principe d’égalité des souverainetés

Retrait ou expulsion : il est également possible de quitter l’OI, chq OI dispose de mécanismes de retrait
ou d’expulsion d’un EM, conformément aux dispositions
.contenues dans le traité constitutif

L’exemple du Brexit (art.50 TUE, qui montre que l’intégration internationale •


; (n’est pas un processus irréversible
la charte des Nations Unies, elle ne comporte pas de mécanisme •
d’expulsion/de retrait de l’OI : les juristes pensent que le jour où un Etat voudra quitter
l’ONU, ses membres devront trouver un mécanisme de retrait

Le cas des observateurs : ils peuvent être des Etats, ONG ou entreprises qui

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n’appartiennent pas à l’OI dans la mesure où ils ne sont pas membres pléniers, et ne disposent d’aucun droit
de vote. Néanmoins, le statut d’observateurs permet à ces derniers de prendre part de manière active aux
travaux d’organisation et d’y exercer
: une influence non négligeable

Participation passive à certaines réunions • Échanges avec les délégations étatiques •


Possibilité de faire circuler des documents ou opinions auprès des EM •

Ils sont en grande majo des ONG, soit des collectivités infraétatiques, des mvmts
…de libération nationale, des Etats attendant leur adhésion

III - L’onu : principale organisation universelle

L’ONU est la ppale OI à vocation universelle (parfois qualifiée d’organisation mondiale), créée par la
charte de San Francisco signée le 26 juin 1945 à SF,
.(charte à laquelle est annexée le Statut de la Cour internationale de Justice (CIJ

Le 8 janvier 1918, le pdt américain Wilson adresse au congrès : une Sté générale des nations devrait être
formée en vertu de conventions formelles ayant pour objet de fournir des garanties réciproques
d’indépendances politique et territoriale aux petits
.comme aux grands Etats

Le pacte de la SDN est adopté le 28 avril 1919, annexé au traité de paix de


.Versailles du 28 juin 1919

La SDN est la 1ère création par la volonté des Etats, d’une organisation universelle à caractère politique et
dotée d’une véritable structure institutionnelle. On y associe également une juridiction pour la 1ère
fois : la Cour de justice
.internationale, afin d’y trancher les différends entre les Etats

: Ainsi, on se retrouve
l’Assemblée • Le Conseil : organe exécutif dont la mission est essentiellement d’assurer la • prévention des
conflits internationaux (FR, GB, IT, JA, USA puis remplacé par la
.(Chine
Le Secrétariat permanent •
La Cour permanente de justice internationale (créée en 1899) est intégrée dans •
la SDN

Pour l’assemblée et le Conseil, les décisions les plus imp° devaient être prises à l’unanimité (constitue une
des principales faiblesses de la SDN). Le retrait des USA remet également en q° la stabilité de la SDN, retrait
volontaire imp° d’un bon nb d’Etats (une quinzaine, dont l’ALL, le JAP et l’IT), l’arrive tardive de l’URSS,
admise en
.1934 puis exclue en 1939 après avoir envahi la Pologne

Série d’échecs contribuant à la chute de la SDN : invasion de l’Ethiopie dans les 30’s, début des manoeuvres
allemandes dans les 30’s, l’invasion de la Mandchourie par le Japon en 1931, le déclenchement WW2,
considéré comme l’échec final de la SDN… la

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.SDN disparait avec moins de membres qu’elle n’en avait à l’origine

A - la genèse et la création de l’ONU

Le 26 juin 1945 est signée la Charte des Nations Unies par 51 Etats, après 2 mois de conférence après la
charte de SF. La charte entre en vigueur le 25 oct 1945 grâce au dépôt des instruments de ratification des
5 membres permanents et de la
.majo des Etats signataires

Cela permet à l’ONU de se présenter sur la scène internationale comme OI à vocation généraliste, même si
ses objectifs paraissent plus précis (ppal obj = maintien de la paix et de la sécurité internationale = art.1er
de la charte). OI qui vise à couvrir la plupart des domaines de l’activité humaine, et s’inspire
assez
.largement de la SDN qui sera officiellement dissoute en 1947

Art.1er de la charte : maintien de la paix et de la sécurité internationale + •


l’ONU est fondée sur l’égalité souveraine de tous ses membres

Art.2 de la charte : ses membres doivent remplir de bonne foi les obligations • qu’ils ont assumées aux
termes de la charte, conformément à l’art.2 de la charte + devoir de coexistence pacifique entre les
Etats, ceux-ci doivent régler
.leurs différends de façon pacifique

L’adhésion est permise à tous les Etats pacifiques reconnus en tant que tels, et qui
.acceptent de se conformer à la charte
B - structure de l’organisation des nations unies

L’ass générale de l’ONU (AG) est un organe plénier (tous les EM de l’OI) qui ●
dispose d’une compet° générale, ce qui lui permet de débattre de toute question de toute affaire relevant du
cadre de la charte, et dispose de compétences spécifiques
.en matière de vote du budget de l’OI, le dvpt de la coopération internationale etc

Art.11 : contrairement à ce qu’on pense, le conseil de sécurité n’a pas le monopole •


.en matière de paix et de sécurité internationales Art.11 & 12 de la charte : précisent que toute question liée
au maintien de la paix • et de la sécu nationale qui nécessite la mise en oeuvre d’une action spécifique doit
être renvoyée au conseil de sécurité. l’art.12 précise que qd le conseil de sécu débat sur
une de ces q°, l’AG est privée de la capacité d’adopter
des
.recommandations en la matière

L’AG est habilitée à adopter des résolutions (où on applique la modalité d’un Etat = une voix), mais elles
ne sont pas obligatoires (contrairement aux résolution du
.conseil de sécurité), elles n’ont qu’une valeur de recommandation

Le conseil de sécurité est un organe restreint composé de 15 membres dont 5 ● permanents (USA, Russie,
Chine, France et RU). Ces membres permanents ont un droit de véto (art.27) qui leur permet de bloquer
l’adoption d’une résolution. La composition de ce groupe de membres permanents a été décidée pdt la
conférence de
.Yalta en 1945

Les membres non permanents sont élus pour 2 ans par l’AG (vote à la majo des
.2/3) dans le cadre d’un renouvellement par 1/2 chaque année

L’art.24 confie la resp principale du maintien de la paix et de la sécurité

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internationales au conseil de sécurité. Il dispose d’un pouvoir d’enquête et de recommandation. En cas de
menace de la paix, de rupture de la paix ou d’acte d’agression, le CS sera compétent en vertu du chap VII
de la charte pour déterminer
.les mesures à adopter, y compris coercitives

l’art.25 : tous les EM de l’ONU sont tenus d’accepter et d’appliquer les décisions du
.conseil de sécurité

● le secrétariat général (SG) : art.57 à 101 de la Charte, dont le président est Antonio Gutteres

Un secrétariat général et un personnel réparti entre les différents locaux de l’ONU. Secrétaire général nommé
par l’AG sur recommandation du CS et est considéré comme le plus haut fonctionnaire de l’organisation.
Son mandat est d’une durée de 5 ans renouvelables, et il n’existe pas de dispositions limitant le nb de
renouvellements de ce mandat (dans les fait, aucun SG n’a fait plus de deux
.(mandats

Le secrétaire général participe aux réunions de l’AG, du CS, d’autres organes des nations unies, il présente
à l’AG un rapport annuel sur l’activité de l’organisation. Il peut aussi attirer l’attention du CS sur
toute affaire qui, à son avis, pourraient
.mettre en danger la paix et la sécurité internationales

Antonio Guterres est le 9ème SG de l’ONU, a pris ses fonctions au 1er janvier 2017. Il était haut commissaire
des nations unies pour les réfugiés, et PM du Portugal de 1995 à 2002. Volonté d’alternance des SG dits «
issus de pays riches » ou « pays en dvpt »
.ou « pays du sud ». En moyenne, ils ont eu 2 mandats, sauf cas particuliers

L’ONU ne se limite pas au maintien de la paix et de la sécurité internationales mm si elle y jour un rôle
fondamental. En effet, par l’intermédiaire d’institutions ou de fonds spécialisés, elle est habilitée à agir dans
des domaines d’art très variés : agriculture, éradication des violences conter les femmes, enfants,
certaines
°minorités … → d’où le caractère « général » de sa compet

Les instituons spécialisées de l’ONU sont des OI qui coordonnent leur W avec les ●
: (!! nations unies par le biais d’accords négociés (elles sont autonomes
Banque mondiale • (l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO • (L’Union postale universelle (UPU •
(Le fonds monétaire international (FMI •
(L’Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture •
(…) •

les fonds et programmes : établis par une résolution de l’AG qui dispose d’un ●
mandat spécifique, et qui sont financés principalement ou intégralement par des
: contributions volontaires CNUCED : la conférence ds NU sur le commerce et le dvpt •
HCR : le haut-commissariat pour les réfugiés • UNICEF : le fonds des nations unies pour l’enfance •
ONUDC : l’office des nations unies contre la drogue et le crime •
ONU-Femmes •

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ONU-Habitat • ONUE : programme des nations unies pour l’environnement •
(…) •

C - efficacité de l’ONU

L’ONU se présente comme une OI visant à améliorer la qualité de vie des


.individus à travers le monde, et de faciliter la coopération entre Etats

Les Etats restent libres de leur comportement vis à vis de l’OI (ex : Brexit). L’inaction ou l’inefficacité
d’une OI telle que l’ONU est en partie attribuable à une
.absence de moyens financiers, matériels, ou politiques

Les entraves financières : Les USA ont décidé de financer l’UNESCO en 2011 qd •
l’UNESCO avait décidé de soutenir l’adhésion de la Palestine à ses activités, ce qui l’a obligé d’arrêter ses
activités pdt une année entière, comme elle avait perdu presque
.(un quart de ses financements (22%

Les entraves juridiques (bcp plus imp°) : le mécanisme de vote mis en oeuvre au •
sein du CS → véto quasi systématique sur les résolution présentées à propos de la situation en Syrie
(Chine et Russie). Il faut reconnaitre que la FR n’utilise plus son
.véto, tente à encourager les autres Etats à faire de même

En revanche, les Etats ont tendance à utiliser leur véto dès lors que ça pourrait porter atteinte à des Etats
avec lesquels ils entretiennent des relations diplomatiques
.ou économiques

Concernant les USA, dernier véto date de 2018 : ils n’avaient plus utilisé leur véto depuis 2011 (depuis le
chef d’Etat avait changé, Obama ne voulait pas utiliser son véto lorsque ce n’était pas raisonnable) →
ces mécanismes sont le reflet de
contingences politiques

Une solution serait de supprimer le droit de véto, ou d’encourager les EM à ne pas utiliser leur véto lorsque
ce n’est pas nécessaire (reposerait sur la bonne volonté des Etats). Véto condamné pcq si on veut modifier la
charte, la procédure de modification
.se heurterait tjrs au D de véto
Section 3 - sujets contestés : individus, entreprises et ONG (personnes
(privées

: La notion de personne privée englobe


les individus et communautés d’individus •
les entreprises • sociétés nationales et multinationales • (les réseaux d’influence (lobbies •
les syndicats •
…les organisations non gouvernementales •

Leurs intérêts sont individuels ou sectoriels. L’art.71 de l’ONU fait référence à ces personnes privées, dans
la mesure où il reconnait que le conseil écosoc peut
.consulter les ONG

On considère qu’il s’agit d’acteurs ou sujets émergents du droit international = ils ne


.le sont pas encore, mais ont vocation à le devenir Le droit international pénal et les droits de l’homme
permettent de dire que les
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.(personnes privées sont des acteurs du DI (ou des acteurs en devenir

Le droit international pénal est une branche du DIP permettant d’engager la resp d’individus devant
des juridictions internationales. Certaines juridictions pénales
: internationales
Tribunal militaire international de Nuremberg • (Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient
(tribunal du Japon •
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie •
Cour pénale internationale •
(…) •

Engager la resp d’un individu sur le fondement de normes issues du DI implique que
.cet individu est soumis à des obligations de nature internationale

Dans le domaine des droits de l’homme, il existe un certain nb de conventions internationales qui
établissent des normes relatives à la conduite des Etats, et
: leur impose des obligations à l’égard de individus
PIDCP : pacte international relatif aux droits civils et politiques • PIDESC : pacte relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels •
DUDH •

Ces conventions universelles enrichissent notre patrimoine, mais certaines conventions à vocation régionale
établissent aussi un certain nb de droits à l’égard des individus qui résident sur un territoire relevant de leur
champ d’application
: géographique CESDHLF (1950) → Conseil de l’Europe •
Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (1981) → Union africaine •
Convention américaine des droits de l’homme (1969) → Organisation des Etats •
(américains (OEA

Ces mécanismes sont ouverts à des requêtes individuelles (dirigées contre des Etats) → possibilité d’utiliser
des mécanismes juridictionnels internationaux pour les individus, ce qui font d’eux des pseudo-sujets de DI
(pas de consensus encore sur
(ce sujet

PARTIE 2 : LES SOURCES DU DROIT INTERNATIONAL


→ ART.38 : statut CIJ

La Cour, dont la mission est de régler conformément au droit international les .1


: différends qui lui sont soumis, applique
a. les conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant
;des règles expressément reconnues par les Etats en litige
b. la coutume internationale comme preuve d'une pratique générale
;acceptée comme étant le droit
;c. les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées
d. sous réserve de la disposition de l'Article 59, les décisions judiciaires et la
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doctrine des publicistes les plus qualifiés des différentes nations, comme
.moyen auxiliaire de détermination des règles de droit

En DI il n’existe pas de législateur unique et centralisé, ni d’exécutif à vocation universelle, ni de


système juridictionnel hiérarchisé : chq Etat peut potentiellement contribuer à la création de règles de
droit international, et ne se
.soumet qu’aux règles auxquelles il a consenti

Il revient à chq Etat de respecter les règles auxquelles il a souscrit et de veiller au respect du DI. Chq
juridiction internationale a son propre domaine de compet°, et est
.(indépendante des autres instances internationales (pas de sys juri hiérarchisé

La notion de source de DI recouvre tout processus juridique créateur de normes générales destinées à régir
des rapports internationaux. La pratique s’appuie sur cet article 38 de la CIJ pour déterminer les
différentes catégories de source de DI qui
.sont applicables aux rapports de DI

L’article 38 apparait anachronique et contient des énoncés qui ne paraissent plus nécessairement pertinents.
L’essentiel des sources du DI figure quand même
.dans cet article

(les conventions internationales, traités, accords (signés par les Etats eux mm •
(la coutume internationale (règle de droit non écrite •
les PGD • (JP et la doctrine (moyens auxiliaires •

Il n’existe, en principe, pas de hiérarchie entre les sources de DI, à l’exception de la charte des
nations unies qui est considérée comme prévalante aux autres
.traités

Section 1 - les traités internationaux

Traité international : accord conclu entre des Etats ou entre des Etats et des OI (= sujets de DI), en vue
d’établir des droits et obligations réciproques entre parties
.contractantes dans un domaine spécifique Le traité désigne tout accord destiné à produire des effets de
droit, régi par le →
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.DI, et conclu par écrit entre deux ou plusieurs sujets de DI

Les traités occupent une place privilégiée parmi les instruments internationaux de régulation des
rapports entre Etats, ils peuvent être assimilés aux contrats, à cela près qu’il n’encadre pas les relations
privées, mais des rapports entre sujets de DI
.((Etats ou OI

A l’instar du contrat, ils permettent à leurs signataires de bénéficier de droits, mais également les
contraindre à respecter certaines obligations spécifiques dans des (…domaines particuliers (culturel,
environnemental, militaire, économique

D’un pdv terminologique, on trouve plusieurs synonymes : convention, pacte, acte,


.statut, accord, arrangement, protocole etc

En DI, le droit des traités est encadré par la convention de Viennes sur le droit des traités du 23 mai 1969
(= CV 69). Cette CV 69 n’a pas été ratifiée par la FR, ce qui ne l'empêche pas de se conformer à la majorité
des dispositions qui y sont contenues
→ la CV 69 était une codification de la coutume internationale, et la FR était gênée par certaines dispositions
relatives à l’émergence de normes impératives auxquelles elle
.ne voulait pas être liée

L’on distingue différentes sortes de traités bilatéraux et multilatéraux, les traités en


…forme solennelle

I - étapes de conclusion d’un traité international

: Traité sur le commerce des armes (signé en 2012) pris comme exemple

→ La négociation : la décision d’ouvrir une négociation constitue un simple acte de politique internationale
(de géopolitique/politique étrangère). Il n’y a pas vraiment de règles régissant les négociations, bien qu’il y
ait constantes.

Le plus souvent, ces négociations se déroulent soit dans l’enceinte d’une OI, soit dans le cadre d’une
conférence internationale (par exemple pour les accords de Paris). Elles peuvent être à huis-clos voire
même secrète. Pas de limite temporelle non plus (certains traités ont mis 20 ans à être négociés).

Prend souvent la forme de groupes de travail.

→ la rédaction : art.6 de la CV 69. D’abord, le. Préambule qui clarifie l’objet du traité, qui aide notamment
pour l’interprétation du contenu stricto sensu du traité, aide à identifier l’intention des rédacteurs.

Le traité sur le commerce des armes vise les armes classiques : le préambule, des dispositions relatives aux
règlements des différends, intégration des clauses finales (conditions de validité du traité, possibilité de
retrait, durée de vie du traité etc.)

→ l’adoption : offre 2 possibilités à l’article 9 CV 69 :


• Par consentement des Etats participants (art.9§1)

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• À la majorité des 2/3 (art.9§2)

On adopte en bloc toutes les versions linguistiques du texte, les dispositions sont rédigées toutes en
même temps, en parallèle. Il faut éviter les divergences dans les ≠
.(rédacs linguistiques (par des personnes agréées

la signature : art.12 CV 69. L’art.7 porte sur les plein pouvoirs qui permettent →
d’identifier les potentiels représentants de l’Etat : le chef d’Etat, le chef de gouvt ou le ministre des
affaires étrangères. L’article 7 pose une présomption quasi irréfragable : du fait de sa fonction, on présume
que la personne est habilitée à
.signer

Pour être lié par. Le traité, l’Etat doit ratifier le traité. Néanmoins la signature entraine des csq juridiques. Les
Etats s’engagent à soumettre le traité à ratification qd ce mécanisme existe en droit interne. La
signature engage l’Etat (obligation de
.moyen) à poursuivre le processus

Art.18 CV 69 prévoit que les Etats signataires s’obligent à ne pas priver un Etat de
.son objet et de but avant son entrée en vigueur → obligation de bonne foi

L’Etat peut se retirer avant la ratification, tant qu’il n’a pas explicité sa volonté de ne pas s’engager dans
le traité, mais on attend de l’Etat qu’il ne compromette pas
.l’efficacité du traité

Exemple : La cour pénale internationale → les USA avaient signé le statut de Rome sous la présidence
de Clinton, puis GW Bush est revenu sur la signature avant la
.ratification

la ratification = l’expression du consentement de l’Etat à être lié par les →


dispositions de l’accord, sachant que chq Etat détermine librement les modalités de
.ratification selon le droit interne

A partir de cette étape, il passe d’Etat signataire à Etat cocontractant au traité. Cette ratification peut
parfois ne jamais se produire, elle peut prendre des années ou être très rapide, mais ce processus ne fait
pas l’objet d’un ctrl par quelconque
.institution/organe international

l’entrée en vigueur : l’article 24 CV 69 → rend les dispositions du traité →


.opposables aux Etats qui l’ont ratifié

: Le traité bilatéral entre en vigueur soit


À la date de ratification • À une date fixée par les Etats cocontractants •

Un traité multilatéral entre en vigueur à partir du dépôt d’un certain nombre d’instruments de
ratification ou passé un certain délai de dépôt (condition quantitative + un délai) → mais traité opposable
seulement aux traités qui ont ratifié
ce dernier

Parfois, il y a des modalités un peu plus techniques en fonction de l’objectif du traité (ex : pourcentage
d’émissions de gaz à effet de serre → pour avoir les Etats qui émettent le plus de gaz à effets de serre =>
si 80% des Etats signent mais qu’ils
.(n’émettent que 40% des gars à effet de serre, alors ça ne sert à rien

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.Ces modalités peuvent être fatales pour l’entrée en vigueur des traités

exigence de publicité : vise à éviter le phénomène des traités secrets. Article → 102 de la Charte des NU →
tout traité ou accord conclu par un membre de l’ONU après l’entrée en vigueur de la Charte devra être
enregistré le plut tôt possible au secrétariat et publié par lui. Csq => tout traité ne se conformant pas à cette
disposition ne pourra
.être invoqué devant les organes de l’ONU

: Exemples
…traité d’alliance en 1882 entre Autriche, Allemagne, Hongrie •
Un accord de coopération sur les surveillances des télécommunications dans le •
(monde entre le RU et les USA (qui a fini par avoir 5-6 parties cocontractantes

B - effets et application des traités


l’effet des traités à l’égard des parties contractantes (1

Beaucoup de similitudes avec le droit privé des obligations.

Tout traité acquiert FO pour ses parties en application de l’adage pacta sunt servanda (repris à l’article 26
CV 69) → même repris dans les dispositions du traité
des nations unies

: La conséquence de cet adage pour les Etats


(Obligation de respecter la lettre du traité (ses dispositions • (Obligation de respecter l’esprit du traité
(notamment l’obligation de BF • Risque de voir leur resp internationale engagée en cas d’inexécution •

Implique donc des mécanismes d’interprétations → articles 31 à 33 de la CV 69


qui guident l’interprétation, et donc la bonne application des traités (= méthode
.(d’interprétation des traités

: On peut interpréter les traités grâces à plusieurs paramètres


Analyse littérale •
BF • Selon le texte et le contexte • Selon l’objet et le but du traité •
Selon la pratique ultérieure des Etats parties •
Selon l’effet utile •
Par le recours aux travaux préparatoires •

Les dispositions qui sont amenées à limiter la souveraineté des Etats doivent tjrs être interprétées de
manière stricte (cour permanente de justice internationale dans
.(l’affaire du Lotus

l’effet des traités à l’égard des tiers (2

La CV 69 à l’art.34 rappelle la règle d’inopposabilité du traité à l’égard des tiers (principe de l’effet
relatif des conventions). SAUF dans la rare hypothèse où certaines dispositions du traité ont pour effet de ne
créer que des droits à l’égard
.des tiers (appelé « stipulation pour autrui ») → art.35 & 36 CV 69

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motifs excluant l’illicéité du comportement d’une partie contractante (3

: Articles 60, 61 et 61 de la CV 69
art.60 : extinction d’un traité ou suspension de son application comme conséquence •
de sa violation art.61 : survenance d’une situation rendant l’exécution impossible •
art.62 : changement fondamental de circonstances •

L’article 60 permet, lors de l’extinction substantielle d’un traité bilatéral par →


l’une des parties, à l’autre partie d’invoquer cette extinction pour suspendre l’exécution du traité (en toute
ou partie). Elle est également possible dans les traités
.multilatéraux lorsqu’il y a extinction substantielle du traité

En principe, exclu dans les traités relevant du droit international humanitaire ou


.du droit international des droits de l’Homme

L’article 61 Permet à une partie d’invoquer l’impossibilité d’exécuter ce traité →


pour y mettre fin ou pour s’en retirer, dans la mesure où cette impossibilité résulte de la disparition
ou de la destruction définitives d’un objet indispensable
.à l’exécution du traité

.Souvent considéré comme un article très difficilement invocable

CIJ affaire Gabcikovo-Nagymaros 1997 : En 1977, la Hongrie et la Tchécoslovaquie avaient conclu un traité
prévoyant la construction de plusieurs barrages sur le Danube en vue de lutter contre les inondations, de
produire de l’électricité et d’améliorer la navigation. En 1989, la Hongrie décide de suspendre puis
d’abandonner la réalisation du projet → Le projet comportait de
…graves risques pour l’environnement en Hongrie

La Slovaquie insiste pour que la Hongrie continue à exécuter le traité, et a donc saisi la CIJ. Est-ce que la
poursuite du projet était tjrs possible pour la Hongrie au sens de l’article 61 ? La Hongrie considérait que
l’exécution était impossible
.pcq dommages irréparables à l’environnement

La CIJ a considéré que la Hongrie n’était pas en droit de suspendre l’exécution du traité, pcq dans le traité de
1977 figuraient un certain nb de dispositions qui offraient les moyens nécessaires de procéder à des
ajustements dans la réalisation du procès par la voie de négociations (pour trouver un équilibre entre
impératif économique et impératif environnemental). En ce sens, la découverte d’un aléa environnemental ne
pouvait pas justifier que la Hongrie abandonne le
.traité sur le fondement de l’article 61 CV 69

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L’article 62 : changement fondamental de circonstances : exprimé de façon →
.restrictive, négative et conditionnelle

Une des conditions essentielles requise par cet article : un changement radical de
.sorte que les obligations soient différentes de celles ratifiées à la base

De plus, un Etat ne saurait invoquer sa propre turpitude pour caractériser un chat fondamental de
circonstances dvt le juge. Invite le juge à ne recevoir des requêtes
.(fondées sur cet article qu’extrêmement rarement (juge régissant

C - le mécanisme des réserves

Une réserve à un accord international = est une déclaration unilatérale faite par un Etat lorsqu’il signe,
ratifie, accepte, approuve ou adhère à un traité, par laquelle il vise à exclure ou à modifier les effets juridiques
de certaines dispositions du traité
.dans leur application dans cet Etat
.Articles 19-23 CV 69 : régime des réserves

Sa raison d’être est de favoriser un certain consensus sur un socle commun de


.dispositions conventionnelles au moment de l’engagement des Etats

L’essence de la réserve est de poser une condition : l’Etat (auteur de la réserve) ne s’engage qu’à la
condition que certains effets juridiques du traité ne lui soient pas
.appliqués grâce à un mécanisme d’exclusion ou de modification

Ce mécanisme peut augmenter le nombre d’Etats signataires à un traité mais peut aussi, en
contrepartie, menacer la nature du traité ou en compromettre
.l’intégrité

Art.19 → Une réserve est impossible lorsque l’accord la prohibe expressément


(CEDH par exemple). De plus, une réserve ayant pour objet d’écarter une disposition
.touchant à l’objet principal du traité n’est pas admissible

Les Etats cocontractants ont la possibilité d’émettre une objection à la réserve, ce qui aura pour effet de
modifier ou de compromettre l’établissement d’une ration
.(conventionnelle entre l’Etat objecteur et l’Etat qui émet la réserve (art.20

Hypothèse de l’objection simple : il n’empêche pas l’entrée en vigueur du traité • entre lui-même et l’Etat
auteur de la réserve, cependant, la disposition sur laquelle
.porte la réserve ne pourra pas s’appliquer entre les deux Etats

Hypothèse de l’objection aggravée : empêche l’entrée en vigueur du traité dans • son ensemble entre lui et
son Etat réservataire de sorte qu’il n’existe aucun lien
.conventionnel entre les 2 Etats

Avis consultatif de la CIJ de 1951 : Affaire Réserves à la convention pour la prévention et la répression
du crime des génocides → il est possible d’émettre

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des réserves à la convention à la condition qu’elles ne mettent pas en péril l’objet et le
.(but du traité (interprétation in concerto

La CIJ a affirmé que rien ne s’opposait au fait qu’un Etat émette une réserve sur la compet° de la CIJ pour
interpréter ou appliquer un traité (donc un Etat pouvait décliner la compet° de la CIJ et ainsi, écarter toute
possibilité de sanction, notamment dans la convention pour la prévention et la répression du crime des
génocides). Rien ne s’oppose alors à ce qu’un Etat écarte la compétence d’une juridiction universelle tout
.en étant partie au traité

Dans une affaire activités armées sur le territoire du Congo (nouvelle requête) datant de 2006 et qui oppose
la RDC au Rwanda → la Cour affirme qu’une réserve portant sur la disposition des mécanismes de
règlement des différends n’est pas
.invalide

a fait l’objet de bcp de débats →

D - la fin des traités

.Les dispositions relatives à la fin des traités : art.42 à 64 de la CV69

L’expiration : survenance d’un délai déterminé par le traité lui même, hypothèse →
assez simple. Il correspond au cas du traité CECA, conclus pour une durée de 50 ans,
.arrivé à expiration en juillet 2002

Dissolution : hypothèse dans laquelle le traité n’a plus lieu d’être, devient →
,obsolète
hypothèse de la disparition de l’objet du traité : sur le statut d’un territoire, •
.l’exploitation d’une île submergée par l’eau etc Hypothèse de la conclusion d’un autre traité avec
exactement le même •
objet : dissolution du premier traité

Dénonciation : est envisagée à la fin du traité mais uniquement à l’égard d’une ou → plusieurs parties qui
ont décidé de le dénoncer, selon les modalités prévues par le traité lui mm. Le traité prend fin de façon
relative, seulement à l’égard des parties qui
(ne dénoncent (délai de 2 ans le plus souvent

Extinction : l’hypothèse de la disparition d’une partie contractante, rendant →


l’exécution impossible particulièrement dans le cadre d’un traité bilatéral. Notamment les traités qui avaient
pu être conclus par la RDA. De façon virtuelle, on considère que les Etats qui perdent leur territoire
subsisteront au Mons en tant que personne morale,
.et quine remettent pas en cause leur engagement au traité

Nullité : violations manifestes de dispositions fondamentales du droit interne d’un →


Etat contractant ; défaut de pouvoir ; erreur ; dol ; corruption ; contrainte ; traité contraires aux
normes impératives du droit international → vice de consentement :
.implique qu’il y a eu une irrégularité constitutionnelle dans son propre système

Défaut de pouvoir : traité qui a été négocié et conclu par la mauvaise

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.personne. Aujd ça ne se produit plus
Erreur : erreur matérielle, qui renvoie à une erreur de traduction ou une erreur


.(de tracé de carte géo (exemple de Préavilla Corruption : vise les personnes habilitées à conclure des
traités au nom de

• l’Etat, mais les Etats ne sont pas favorables à l’invocation de cette cause de
.nullité Traité contraires aux normes impératives du DI : le jus cogens serait un ens • de normes
impératives auxquelles il serait impossible de déroger par la voie conventionnelle (ex : prohibition de
l’esclavage, travail d’enfants mineurs, torture…). Certains Etats refusent de reconnaitre l’existence du jus
cogens, et par extension de ce vice de consentement, et les Etats qui le reconnaissent ne sont pas d’arc sur
le contenu de ce jus cogens. Certains juges internationaux ont
.affirmé que ce droit n’existait pas

Si l’on s’en tient à l’article 53 de la CV 69, de toute façon, un traité contraire au DI, qui ferait appel à la
violence, serait considéré comme nul. Il y a notamment le traité
.portant sur Guantanamo, qui est toujours discuté et contesté notamment par Cuba

Section 2 - la coutume internationale

Une règle de droit peut se former par la pratique. Historiquement, en DI, il est
.fréquemment admis que la coutume est la source la plus ancienne de DI

La coutume internationale reflète l’existence ou la preuve d’une pratique générale acceptée comme
étant le droit par les sujets de droit international

critère psychologique : opinio juris, la conviction qu’ont les Sujets du DI que →


.cette pratique est devenue une règle contraignante
critère matériel : répétition d’une pratique par les Etats →

Ces critères ont été dvpés quasi exclusivement par la JP de la CIJ, mais aussi par la CPJ
…((cour permanente de justice

Affaire du « Lotus »,CPJI 1927 opposant la France à la Turquie : arrestation par les autorités turques de
l’équipage d’un navire français, et mise en oeuvre de poursuites pénale contre plusieurs membres de
l’équipage (par la
.(Turquie

La FR a voulu contester la compet° turque, considérant qu’il existait une coutume internationale en vertu de
laquelle, il incombe à l’Etat du pavillon de mettre en oeuvre ces poursuites. Cet argument a répondu par
la négative,
.estimant que l’élément psy (opinio juris) n’était pas caractérisé en l’espèce

En pratique, les Etats victimes s’étaient fréquemment abstenus de mettre en oeuvre les poursuites pénales,
mais selon la cour, il n’est pas prouvé que ces

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.(?Etats se sont abstenus par conscience d’un devoir (peut être par courtoisie

→ CPJI montre que les critères sont cumulatifs

Plateau continental de la Mer du Nord, RFA c. France & RFA c. Pays-Bas, CIJ 1969 : oppose la RDA à la
FR et la RFA aux pays bas, la q° était de savoir s’il y avait une coutume sur une technique de délimitation des
plateaux continentaux. La CIJ a considéré qu’en l’absence d’opinio juris, cette pratique ne pouvait être
considérée comme coutumière puisqu’on n’était pas sûrs que les Etats avaient la conviction qu’il s’agissait
d’une règle de droit et qu’ils devaient
.s’y soumettre

!! Il incombe au demandeur d’apporter la preuve

Pourtant, la CV 69 est quasi intégralement composée de règles coutumières. La CIJ et la CPJI étaient
particulièrement exigeantes dans le cadre de la reconnaissance d’une règle coutumière. Mais une fois la
coutume identifiée, elle est opposable à l’ensemble des sujets de DI dès lors que a CJ a une portée
universelle (portée
.(universelle pour la coutume également EN PRINCIPE

Il existe toutefois des coutumes régionales, même si en principe une coutume est ● universelle → affaire du
droit d’asile (ou affaire Haya della Torre) CIJ, 1950 → q° spécifique d’accueil des réfugiés par les
ambassades et consulat qui opposait la Colombie et le Pérou. La CIJ a considéré qu’une coutume
internationale pouvait se former à l’échelle d’un continent, et a donc admis la possibilité d’une portée ciblée
et
.limitée d’une coutume

Il existe aussi des coutumes bilatérales (CIJ, affaire droit de passage en ●


territoire indien, Portugal c. Inde, 1960) : le Portugal disposait d’enclaves dans la péninsule indienne, mais
la circulation d’une enclave à une autre posait problème. Les autorités indienne ont systématiquement
autorisé ce passage, du moins jusqu’en
.1954

A partir de 1954, les agents portugais se sont retrouvés face à un refus de droit de passer. L’argument du
Portugal était d’invoquer l’existence d’une coutume internationale. Pendant des années, l’Inde a autorisé ce
passage, le Portugal avait dvpé la conviction qu’il avait une autorisation de passage. Ceci dit, la nature des
traversées portugaises avait changé, avant elle était essentiellement commerciale, mais elle avait commencé
à faire traverser des forces de l’ordre, des armes et
.munitions La CIJ a considéré qu’il existait effectivement une coutume entre le Portugal et l’Inde,
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mais qu’elle ne concernait qu’un droit de passage de nature commerciale, et non de
.nature militaire

: Précisions Il est possible qu’une coutume se forme dans le cadre d’une OI, et qu’elle soit ● rendue
opposable à un ou plusieurs membres de cette OI (avis consultatif, affaire de la Namibie (sud ouest africain),
21 juin 1971). Q° du véto : pour la CIJ, l’abstention d’un membre permanent n’avait jamais constitué un
obstacle à l’adoption des résolutions du conseil de sécurité → qd un EM permanent s’abstient de voter,
ce n’est pas
.considéré comme un véto en vertu d’une coutume identifiée au sein d’une OI

Il est possible de s’opposer à l’émergence d’une coutume (affaire des ●


pêcheries, opposant la FR à la Norvège en 1951) : illustration d’une objection persistante (ou objecteur
persistant) pour s’opposer au dvpt d’une coutume → la CIJ a considéré qu’en présence d’une object°
persistante, càd l’opposition à une règle dès
.son émergence

La CIJ a reconnu qu’il y avait objection persistante, donc l’inopposabilité de la règle coutumière à la Norvège
« celle-ci (norvège) s’étant toujours élevé contre toute tentative de l’appliquer (la règle coutumière) à la
côtes norvégienne ». Le pb est que tous les Etats n’existaient pas encore → émergence de nouvelles règles
coutumières, un Etat peut s’y opposer dès le début, pour ne pas avoir à l’appliquer plusieurs années
.plus tard

: RESUME
La pratique doit être effectuée pdt un laps de temps conséquent : entre qq années et plusieurs décennies («
coutumes sauvages » pour les coutumes formées seulement en qq années), elle peut avoir un caractère
régional, local ou universel, voire même se
.former au sein d’une OI

On peut avoir en mm temps la règle coutumière et sa version conventionnalisée, elle subsiste même si elle
est codifiée. Et donc on peut avoir une différence d’application
.selon les Etats

Section 3 - les actes unilatéraux des Etats

AU : un acte par lequel l’Etat exprime de façon unilatérale sa volonté ou manifeste son opinion. Susceptible
d’avoir une portée juridique sur la scène internationale, en liant l’Etat auteur de la déclaration et en
devenant ainsi opposable aux tiers (protestation, déclaration, contestation, ou même une renonciation peuvent
être considérés comme
.(un AU

L’intérêt de ces actes est de rendre opposable aux tiers le comportement de l’Etat
.auteur en faisant de l’AU un acte créateur de l’obligation juridique

Ce principe d’AU vient d’un ppe de non-contradiction (= estoppel) tel qu’il s’est dvpé dans la
common law. L’estoppel = un Etat ne saurait adopter une position
.contraire à celle qu’il a soutenu précédemment

L’AU est extrêmement dangereux pour les Etats car on attend des représentants qu’ils fassent preuve d’une
certaine diligence quand ils s’expriment, on attend d’une déclaration faite par un représentant qu’il la suive,
ne nécessite même pas d’acquiescement par les autres Etats membre d’une OI. Ces allocutions sont souvent
écoutées par un large public, elles sont souvent largement diffusées, donc c’est d’autant plus dangereux, il
faut peser ses mots car ils deviennent ensuite
.opposables

CIJ 1974 affaire essais nucléaires, contentieux qui oppose l’Australie et la Nouvelle-Zélande à la FR →
la FR avait soutenu qu’elle opérerait de nouveaux essais nucléaires dans le pacifique sud début 70’s. Les

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deux pays ont engagé un recours sur les fondements de protection d’individus, de l’environnement, et en
invoquant que ces essais seraient dommageables pour
.les deux territoires

La FR a considéré que la CIJ n’avait pas compétence d’un pdv juridique (pas de base juridique) et donc elle
ne s’est pas présentée aux audiences juridiques → la cour a quand même statué et écouté les arguments des
deux Etats

Le PdR FR a alors fait une déclaration, vu l’ampleur médiatique de l’affaire,


.qui disait que ce seraient les derniers essais nucléaires

Le contentieux avance, les australiens et néo-zélandais plaident. La CIJ déclare que les demandes de ces deux
pays sont désormais sans objet, et qu’il n’y a pas lieu de statuer. La CIJ rappelle que l’objectif était que la FR
ne se livre plus à des essais nucléaires, et a considéré que la FR s’était effectivement engagée à
.arrêter les essais

Pourquoi la CIJ a considéré que la FR s’était engagée à ne plus commettre d’essais nucléaires ? La CIJ
analyse les circonstances d’un certain nb de déclarations de membres du gouvt, de l’Etat major, du PdR etc.,
et constate qu’il est clair que les déclarations les plus importantes sont celles du président. Les déclarations
du PdR représentent les actes de l’Etat FR, constitue un engagement aux vues de la publicité de la
déclaration, même plus nécessaire que l’Etat promette de s’acquitter de ses déclarations. La CIJ a considéré
qu’en décidant la cessation effective des essais nucléaires, le PdR avait pris un engagement vis à vis de la
communauté internationale à laquelle il s’adressait
.pendant sa déclaration

La CIJ explique aux parties demanderesses que le fait qu’elle ne statue pas se justifie par le fait que la
FR a désormais produit un acte unilatéral, qui lui est
.opposable

L’Etat auteur doit avoir entendu être engagé par son acte unilatéral : L’ auteur doit •
avoir entendu s’être engagé par son AU : renvoie au degré de précision de la déclaration (notamment
lorsque la FR explique qu’elle reconnait le statut étatique du Kosovo : suffisamment précis

L’acte doit présenter un degré suffisant de publicité : allocution télévisée, • déclaration faite dansl’enceinte
d’une OI, ou pendant une conférence internationale… Même sur les réseaux sociaux, une
déclaration faite par un représentant d’un Etat peut faire l’objet d’une qualification en acte unilatéral

Et doit être émis par une pers compétente : selon l’art.7 CV 69 : le chef d’Etat, le ministre des aff
étrangères, le président etc

Concernant la personne compétente & la nécessité que l’auteur entende être engagé
: par son AU

L’affaire opposant le Rwanda au Congo (affaire activités armées, en 2006) : violation par le Rwanda d’un
nb important de dispositions de conventions internationales. Le Rwanda considérait qu’il avait émis des
réserves sur ces différents traités, mais le Congo a relevé que leur ministre de la justice
avait affirmé quels réserve serait retirée

la CIJ a considéré que le ministre de la justice était habilitée à s’exprimer en → lieu et place du peuple
rwandais (considère que la ministre de la justice est par ailleurs tout à fait compétente de faire des
déclarations pertinentes lorsqu’elles ne portent pas sur des conventions internationales en matière de
.(droits de l’Homme

concernant le degré suffisant de publicité, la déclaration avait été faite →


dvt un organe onusien, donc dans l’enceinte d’une OI → degré suffisant de publicité
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concernant le degré suffisant de précision pour être considéré comme →
AU : la CIJ a considéré que la déclaration n’était pas assez précise, la ministre ne précisait pas quelles
réserves seraient retirées, ni la nature de celles ci, elle ne précisait pas non plus à quelle date ces réserves
seraient susceptibles d’être
.levées

La doctrine est largement d’accord avec la décision de la CIJ, qui refuse de reconnaitre une promesse de
l’Etat rwandais, ce qui avait pour csq que la réserve était toujours valide, et donc la CIJ ne pouvait pas statuer
sur la plupart
.des allégations de la RDC

CONCLU : Pour qu’il y ait source de DI : il faut une création d’une norme juridique par l’acte considéré (peu
importe qu’elle soit codifiée ou conventionnalisée, ou jurisprudentielle). Une fois ces sources identifiées, se
pose la question de sa mise en oeuvre

Partie 3 : la mise en oeuvre du DI


Section 1 - la mise en oeuvre dans l’ordre juridique international

On s’intéresse à tous les processus permettant d’assurer le respect, par les sujets de droit international, de
l’ensemble des règles du droit international. Ainsi que tous les procédés permettant l’application de ces
règles, celles permettant leur exécution et
.finalement, les procédés de sanction si non respect de ces règles

A - engagement de la responsabilité internationale

Il existe une variété de définitions de la resp internationale. Le dictionnaire « bas devant » définissait la resp
internationale comme l’obligation incombant, selon le droit international, à l’Etat auquel est imputable un
acte ou une omission contraire à ses obligations internationales de fournir réparation à l’Etat qui en a été
victime ou
.(dans la personne ou les biens de ses ressortissants (définition simplifiée

Bien que le droit de la RI soit essentiellement coutumier, il a été codifié dans un document : les articles de la
commission du droit international (CDI) sur la responsabilité des Etats sur la commission de faits
internationalement illicites (31 mai
.(2001

Pour que la resp d’un Etat puisse être engagée à l’échelle internationale, il convient d’identifier plusieurs
éléments constitutifs qui sont cumulatifs
Fait générateur : fait illicite ou licite dans certains cas •
Une imputabilité de l’acte ou de l’abstention à un Etat •
Un préjudice causé à un tiers •

le fait générateur (1

Il doit être apprécié en vertu du droit international et non à la lumière des droits internes car ce
n’est pas à la législation nationale des Etats qu’il revient de
.déterminer le caractère illicite ou non d’un acte à l’échelle internationale

La resp ne peut être engagée que si un droit est violé, la lésion d’un seul intérêt ne suffit pas à engager la
resp d’un Etat → CIJ 5 février 1970 Barcelona Traction,
.(light and Power Company, Limited (Belgique c. Espagne

Violation d’une oblig conventionnelle (écrite) : la non exécution ou le non • respect d’une oblig issue d’un
traité (notamment le non respect d’actes de droit dérivé adopté par une OI dont on est membre) Exemple :
le fait de ne pas respecter le contenu d’une résolution ou d’un règlement relève de ce
.régime
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Violation d’une oblig non écrite : violation de normes coutumières qui n’ont •
pas nécessairement été codifiées dans un traité international mais dont
l’existence a été reconnue par la JP internationale

Abstention non coupable : correspond en droit interne à la non-notification • d’un danger imminent. Affaire
du détroit de Corfou : obligation pour un Etat, de prévenir les Etats tiers de tout danger présent sur son
territoire susceptible de causer un dommage à un Etat (CIJ 9 avril 1948, détroit de Corfu, Albanie c/
R-U) → mines présentes dans le détroit de Corfu, l’Albanie n’avait pas informé le RU qu’il y en avait, et
certains navires du RU ont explosé alors qu’ils
(naviguaient dans le détroit (défaut de notification

Affaire du lynchage des italiens en nouvelle Orléans → il a été reproché aux autorités américaines de ne
pas avoir empêché le lynchage d’italiens, forme de soutien passif de la part des américains. Un commissaire
de police avait été tué dans le cadre d’un conflit mafieux. La presse locale accuse tout de suite les italiens, qui
sont tous tués par les civils américains (alors qu’il y avait des personnes innocentes) → l’Italie considérait
que les autorités américaines s’étaient tenues resp du fait d’une
abstention non coupable

Responsabilité objective : la resp objective correspond à l’hypothèse où le • fait générateur n’est pas un fait
illicite. Le DI a envisagé le dvpt d’une resp de l’activité dangereuse ou
risquée (telle que l’exploitation spatiale, la manipulation
nucléaire, le transport d’hydrocarbures). En cas de dommages, ces activités peuvent donner lieu à
l’engagement d’une resp sans faute, comportement licite. Convention de 1971 sur la resp internationale
pour les dommages causés par les objets spatiaux, qui prévoit la possibilité d’un engagement sana faute.
On ne recherche pas de faute, de négligence ou un
.acte illicite

l’imputabilité

L’imputabilité : peut être définie comme la caractéristique de comportement d’individus ou de


groupes d’individus qui peuvent ou doivent être rattachés à un Etat
(ou à une OI (dictionnaire Salmon

Principe général : l’Etat peut voir sa resp engagée du fait du comportement de plusieurs entités → ses
agents, ses organes ou ses collectivités ou démembrements. A l’inverse, le fait des simples
particuliers n’est pas réputé
.(→ → → engager la resp de l’Etat (sauf cas particulier

Plusieurs types ou catégories d’actes peuvent être considérés comme imputables à


.l’Etat tels que ses lois, ses AA ou ses décisions judiciaires

cas de figure jurisprudentiels pour permettre d’engager la responsabilité d’un 2


: Etat du fait de particuliers

Le cas ou l’Etat reprend implicitement ou explicitement, à son compte, les •


actions de certaines personnes ou de certains groupes, et les fait siennes en
les approuvant

affaire du personnel diplomatique et consulaire des Etats Unis à Téhéran, <=


CIJ 1980, opposait les USA à l’Iran → étudiants iraniens qui forcent l’entrée de l’ambassade des USA, et
prennent une partie du personnel diplomatique et consulaire en otage pendant qq semaines. Les USA
allégeaient que les actions des étudiants

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devaient être imputées à l’Etat iranien. La cour a considéré que l’attaque, en tant que telle, ne pouvait être
imputée au gouvernement iranien, mais le fait qu’un certain nb d’organes de l’Etat iranien ait approuvé ces
faits et décider de les perpétuer rendait l’Etat iranien responsable de l’occupation continue de l’ambassade et
de la détention (persistante des otages (pas pour l’occupation, juste pour la prise d’otages

L’hypothèse dans laquelle l’Etat contrôle entièrement des personnes ou •


groupes de personnes et peut être considéré comme ayant un aval à leurs
.actions à priori

activités militaires et paramilitaires au Nicaragua CIJ, 27 juin 1986 : les <=


autorités du Nicaragua sont en situation de conflit av des forces rebelles/terroristes : les contras. Les USA
sont accusés d’avoir financé, formé, armé et entrainé les contras. La cour considère que les faits et actions des
contras ne pouvaient pas être imputables au gouvt américain (malgré les financements et autres formes
d’assistance apportés par les USA). On ne pouvait pas déduire une imputabilité, pcq la Cour a estime que les
USA n’exerçaient pas un ctrl suffisant sur les contras → assez difficile de prouver qu’un Etat exerce ce
type de ctrl sur des particuliers, très
rarement admis le préjudice (3
Doit prendre la forme d’une atteinte un droit protégé à l’échelle internationale (ou d’un intérêt
juridiquement protégé), et non pas la forme d’un simple intérêt
.politique et/ou économique

Par ailleurs, seul le sujet de DI qui a été lésé peut agir afin de dder l’établissement
.d’une resp internationale. Seule la victime du préjudice a cette qualité

Il existe plusieurs motifs d’atténuation ou d’exclusion qui contribuent à écarter la


: responsabilité internationale

Le fait de la victime : nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, le •


comportement condamnable de la victime peut justifier qu’on écarte sa resp internationale (affaire du détroit
de corfou, l’Albanie avait porté plainte pcq le RU avait déminé le détroit, mais plainte qui n’a pas
abouti pcq fait de la
.(victime

Les circonstances étrangères à la victime mais excluant l’illicéité : • notamment le cas d’une force
irrésistible ou d’un évènement extérieur imprévu qui échappe au ctrl de l’Etat et fait qu’il est
matériellement impossible, étant données les circonstances, d’exécuter l’oblig. La FM est appréciée de
manière très stricte. Hypothèse quasi impossible (sauf
(??météorite

La doctrine a élaboré l’hypothèse de l’état de nécessité : violation du DI commise par un Etat car cet acte
constitue le seul moyen de protéger un intérêt essentiel de cet Etat, menacé par un péril grave et
imminent, et ne portant pas atteinte à un
.intérêt essentiel d’un autre Etat ou de la communauté internationale

conséquences de la resp internationale (4

Exécuter l’obligation violée : comme le reconnait la CDI dans es articles de • 2001, l’obligation violée ne
disparait pas, et l’Etat responsable est tenu d’exécuter cette obligation violée, sauf dans l’éventualité où
l’obligation aurait

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.disparu entretemps

Mettre fin au fait illicite : l’Etat resp doit mettre fin au fait illicite, et doit par •
ailleurs offrir des assurances et garanties de non-répétition appropriée, si les
circonstances l’exigent

Réparer le dommage causé : la violation une oblig internationale emporte •


l’obligation de réparation, affirmé de façon constante par la JP de la CPJI puis de la CIJ (notamment l’affaire
Usine de Chorzow, Allemagne c/ Pologne, 13 sept 1928 → CPJI a apporté une précision : la réparation doit,
autant que possible, effacer toutes ls csq de l’acte illicite et rétablir l’état qui aurait (vraisemblablement
existé si ledit acte n’aurait pas été commis

La restitutio in integrum (pas tout à fait vrai quand on le traduit par « réparation ➡
intégrale » = remise en état des choses telles qu’elles se trouvaient avant la survenance du fait
internationalement illicite (forme retenue par principe en DI, affirmé notamment dans l’affaire dite du
mandat d’arrêt en 2002), sauf en cas d’impossibilité matérielle absolue, ou si cette forme impose une charge
trop importante à l’Etat responsable, par rapport à ce qui pourrait en être retiré par la
.victime

la réparation par équivalence : lorsque la restitutio in integrum n’est pas ➡


possible. Il s’agit du paiement d’une somme destinée à couvrir l’intégralité du
.(préjudice (montant fixé par la CJ

la satisfaction : manifestation publique de regret, des excuses, des actes ➡


symboliques telles que des sanctions en droit interne, émanent de l’état responsable afin d’octroyer une forme
de réparation morale à l’Etat victime. Peut assez souvent prendre la forme d’une déclaration ou d’un
constat d’illicite du juge lui même
((CIJ 2001 affaire lagrand Les Etats peuvent demander l’addition de ces modalités de réparation, apprécié
au cas par cas. Dans l’ordre des choses, la restitutio in integrum, puis la réparation par
.équivalence, et enfin la satisfaction

Lorsqu’un Etat formule des regrets ou excuses lors d’une allocution publique, si c’est suffisamment précis,
créé une certaine forme d’obligation nouvelle. Signifie que ces excuses peuvent être invoquées par
l’ensemble des Etats en tant qu’ acte
.unilatéral

B - règlements juridictionnels et non juridictionnels des différends art.33 de la charte des NU + en


vertu de l’art.2 de la charte des NU, ces
.règlements doivent se faire de manière pacifique

Négociation • Enquête • Médiation • Conciliation • Arbitrage •


Règlement judiciaire • Tout autre moyen choisi par les parties •

La CIJ est le principal moyen de règlement des différends. On va envisager surtout la JP de la CIJ, bien
que les pv juridictionnels de la CJUE, CEDH etc ne sont pas
.négligeables au regard de l’article 33 de la charte des NU

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(la cour internationale de justice (CIJ (1

La CIJ est l’organe judiciaire principal de l’ONU, a été institué en juin 1945 par la charte des Nations
Unies, et a entamé son activité en avril 1946, après avoir succédé à la cour permanente de justice
internationale (CPJI) dont l’action était
.étroitement associée à celle de la SDN

Elle est considérée comme l’un des 6 organes principaux de l’ONU. Elle a pour mission de régler,
conformément au droit international (art.38 statut CIJ), les différends d’ordre juridique qui lui sont soumis
par les Etats, et de fournir des avis consultatifs sur des q° juridiques que peuvent lui poser les organes et
institutions
spécialisées de l’ONU

Composée de 15 juges élus pour un mandat de 9 ans par l’AG et le conseil de sécu. Etant entendu que pour
pouvoir être élu, un candidat doit obtenir la majo absolue dans l’un et l’autre organe. Renouvellement par
tiers tous les 3 ans. Les juges
.(sont assistés par le greffe (organe admi de la cour

La cour ne peut comprendre + d’1 ressortissant par Etat. Par ailleurs, les juges de la CIJ doivent
assurer, dans leur ensemble, la représentation des grandes
.formes de civilisation et des principaux systèmes juridiques du moment

Une fois juge, ce membre de la cour n’est ni délégué du gouvt de son pays, ni délégué du gouvt d’un
quelconque autre Etat. Une fois élu, un juge ne représente l’intérêt d’aucun Etat, il devient un
magistrat pleinement indépendant, qui
.devra prendre l’engagement solennel d’exercer ses fonctions en parfaite impartialité

: Il existe un certain nb de garanties de cette impartialité

Un juge ne peut être enlevé de ses fonctions que si ses collègues estiment à •
.l’unanimité qu’il ne répond plus aux exigences fixées par le statut de la cour Les membres de la cour ne
peuvent se soumettre à aucune autre activité en •
mm temps que leur mandat

Cette cour a une fonction universelle (art.92 et suivant de la charte), sa compétence est ouverte à tout Etat
qui accepte de reconnaitre sa compet°, qu’il soit membre ou non de l’ONU. La cour applique l’art.38 du
statut de la CIJ dans toutes ses
.(affaires (sources de droit

a) fonction contentieuse de la CIJ

Seuls les Etats peuvent être parties à un litige posé dvt la CIJ, et seulement s’ils ont accepté la compétence de
la Cour. Pour déterminer si un Etat a accepté la compet de la cour, il faut distinguer si les Etats ont reconnu la
compet° de la cour avant ou après
.la naissance du différend

Après la naissance du différend : grâce à un compromis juridictionnel, les Etats

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peuvent reconnaitre la compétence de la Cour (art.36§1 du statut de la CIJ). Signifie que 2 Etats concluent un
compromis par lequel ils s’accordent sur le fait que ce différend sera soumis à la compétence de la CIJ. La
compétence de la cour s’étend à
.toutes les affaires que les parties peuvent lui soumettre

Avant la naissance du différend : les Etats disposent de 2 méthodes

Clause compromissoire : disposition incluse dans un traité international • prévoyant qu’en cas de difficulté
liée à l’interprétation ou à l’application de ce traité, il reviendra à la CIJ d’être saisie et elle devra statuer.
Par le biais d’une requête introductive d’instance, la cour pourra être saisie, étant entendu que la requête
doit indiquer l’objet du différend, les Etats parties, et, dans la mesure du possible, la mention de la
disposition du traité qui établit la
(compet° de la Cour (les dispositions violées

Un certain nb de traités internationaux ont été conclus avant la CIJ, et peuvent contenir des clauses
compromissoires qui donnent compet° à la CPJI → art.37 du statut de la CIJ prévoit que pour tous ces cas,
qd les traités sont encore en vigueur,
.renvoie à la compet de la CIJ

Clause facultative de juridiction obligatoire : art.36§2 du statut de la CIJ → • tout Etat est lié par une
déclaration d’adhérer au statut de la CIJ pour reconnaitre la compet° de la cour. Par un AU, la compétence
de la cour est reconnue, et ensuite l’auteur de cette déclaration unilatérale sera soumis à
la juridiction de la cour. Lorsqu’un Etat reconnait la compet° de la cour, il a la
.possibilité de préciser dans quels domaines la Cour sera ou non compétente

Clause compromissoire = clause conventionnelle Clause facultative de juridiction obligatoire = AU

On pourrait penser que la clause compromissoire contraindrait les Etats à se soumettre à la compet° de
la CIJ, mais le consensualisme domine qd mm, les Etats
.sont libres de signer ou non les traités comprenant cette clause compromissoire

Par définition, les membres des NU sont ipso facto soumis à la compétence de la
.CIJ

: b - La nécessité de l’existence d’un différend

Dans le cadre de relations internationales, difficulté de savoir s’il y a un différend juri ou non. Seul un
différend de nature strictement juridique peut être soumis à la
.(CIJ (depuis concession mavrommatis en Palestine, Grèce c/ R-U, 1924

Obligations relatives à des négociations concernant la cessation de la course aux armes nucléaires et le
désarmement nucléaire (iles Marshall c/ Pakistan c/ Inde c/ R-U) en 2016 → il s’agissait de savoir si les
Etats qui avaient accepté de se défendre, étaient bien en présence d’un différend qui les opposaient aux îles
Marshall. Ces dernières n’ont jamais manifesté leur souhait de mettre fin aux essais nucléaires de ces Etats
pendant que les îles étaient sous la tutelle des USA, donc pas de différend

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en l’espèce, puisque pas de désaccord sur un point de droit ou de fait (arrêt largement
.(critiqué, par certains juges eux-mêmes

La doctrine et la presse ont poussé le pdt de la Cour à expliquer pq il s’était déclaré incompétent. Critiqué
car même s’il n’y avait pas de différend entre les deux, il
.considère que le différend aurait dû être identifié avant la requête introductive

Cette saisine peut se faire soit par la notification d’un compromis, soit d’une requête introductive. Le
compromis est transmis aux greffes de la CIJ lorsque le secrétariat général en a pris connaissance. Lorsque
c’est le cas, le greffe notifie (publie) sa réception d’un compromis ou d’une requête introductive. Phase
écrite, et phase orale
.qui donne accès aux juges

: Art.94 du statut CIJ

Chaque Membre des Nations Unies s'engage à se conformer à la décision de •


.la Cour internationale de Justice dans tout litige auquel il est partie
Si une partie à un litige ne satisfait pas aux obligations qui lui incombent en • vertu d'un arrê
Cour, l'autre partie peut recourir au Conseil de sécurité et celui-ci, s'il le juge nécessaire, peut faire des
recommandations ou décider des mesures à prendre pour faire exécuter l’arrêt (mesures provisoires pour
forcer l’Etat à adopter les sanctions, mesures économiques,
.(…sociales

Chasse à la baleine par le japon, l’Australie porte plainte en 2014. Le Japon est accusé de ne pas Respecter la
condamnation de 2014, mais il répond qu’il continue la chasse dans ses eaux territoriales, et non plus en
Antarctique, et plus pour la consommation
.de la chair. ONU ne s’est pas encore prononcé sur la légalité de la situation

c - Indication de mesures conservatoires

La cour peut prendre ces indications, susceptibles d’être adoptées par une juridiction entre le moment de sa
saisine et l’adoption de son jugement final. L’objectif de ces mesures provisoires est d’exiger du
défendeur qu’il s’abstienne de prendre des
.actes susceptibles de gravement affecter ou aliéner l’objet du litige

sert à figer la situation, pour éviter que la cour n’ait plus à statuer à →
l’avenir. Notamment concernant l’hypothèse de l’imminence de
l’exécution d’individus. Si la partie demanderesse souhaite que sa demande ait un intérêt,
il faut
.que la cour fige la situation

Affaire Jadhav (Inde c/ Pakistan), mai 2017 : ressortissant indien condamné à mort au Pakistan, avait été
isolé et n’avait pas eu la possibilité d’assurer sa défense, et donc l’Inde a saisi la CIJ en faisant constater que
le Pakistan violait un certain nb de règles internationales. Or, son exécution était prévue qq semaines plus tard
(procédure bcp plus longue normalement) → la a CIJ pris une ordonnance pour
.répondre favorablement à cette demande de mesure conservatoire

d - fonction consultative de la CIJ

La cour est saisie pour qu’elle émette une opinion sur des q° de DI soumises par un organe ou une
institution spécialisée des NU. L’avis rendu par la cour sera adressé aux organes qui l’ont demandé, afin
qu’ils appliquent « correctement » le

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.droit

A contrario, cet avis n’a pas de portée obligatoire pour les EM de la sté internationale. Le risque est que des
organes utilisent un avis consultatif pour trancher une controverse politique par exemple → avis ne peut
porter que sur des q° juridiques
.(et non sur une q° politique (CIJ, 1983

Il faut que la q° posée soit générale, comme par exemple : est-ce que l’abstention
? au CS de l’ONU vaut refus

Remarque d’ordre terminologique : pour la fonction consultative, on utilise le terme


.« avis », et « arrêt » pour sa fonction contentieuse

Les règlements non-juridiques des différends (2

a - le chap VI CNU : règlements pacifiques des différends


Le chap 6 répond à l’obj de prévention du déclenchement ou de l’escalade des hostilités, c’est un
mécanisme traditionnel de règlement, et n’est utilisé que lorsque le différend n’a qu’une faible probabilité
qu’il se transforme en conflit armé. Notamment qd les parties ont exprimé la volonté politique de régler
leurs différends
.par la voie pacifique, il s’agit d’une situation où les Etats sont encore sous contrôle

Les différends procédés sont énumérés à l’art.33 CNU : médiation, conciliation,


.arbitrage, négociation, enquête etc

Ces procédés constituent une forme de mélange entre médiation et pression politique dans le but d’obtenir
une solution à un différend, et de raisonner les parties impliquées. Ce n’est que lorsque tous les procédés
énumérés à l’art.33 auront échoué
.que sera envisagé un recours au chap VII

Le CS a été amené à recourir à des missions d’observation et de négociation sur le terrain du conflit. Par
exemple, en Inde et au Pakistan pour superviser le cessez le
.(feu entre ces 2 Etats, notamment dans la région transfrontalière (zone cachemire

Il peut également y avoir le recours aux bons offices : le CS demande au secrétariat général de nommer une
variété de représentants et de médiateurs afin de l’aider à résoudre des situations qui menacent la paix ou
la sécurité internationales. Ils se rendent sur le terrain pour converser avec les parties, ou rendre visite aux
populations
.pour vérifier s’ils bénéficient d’assez de protect° etc notamment dans le conflit entre l’Inde et le Pakistan →
.dans d’autres conflits au MO etc →
En 2014, un représentant avait été envoyé en Syrie, échec qui s’est soldé par →
.sa démission après avoir essayé de trouver des solutions pendant 2 ans
pendant la crise au Yemen, échec aussi →
ces mesures ne fonctionnent que si les Etats souhaitent collaborer au final <= Dans l’éventualité où aucun
de ces procédés ne fonctionnent, il appartient au CS
.(d’envisager le recours aux mécanismes du chap 7 (art.37 CNU

b - le chap VII CNU : actions en cas de menace c/ la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression

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Le principal obj de la charte est de garantir le maintien de la paix et de la sécurité internationales, mais
ici on parle d’action dès la survenance d’une menace contre
…cette paix

Avant de prendre une quelconque mesure d’ordre coercitif, le CS doit au préalable


constater l’existence d’une menace à la paix, de rupture de la paix ou d’un
.acte d’agression

Il y a des 100aines de résolutions pertinentes en ce sens, et le CS a été amené à constater : conflits se


produisant à l’intérieur d’un Etat (guerres civiles), conflits entre
2 ou plusieurs Etats, conflits ayant une dimension régionale, ou dimension
.internationale

La situation peut avoir un caractère local, et dans ce cas le CS s’en mêle qd il considère qu’il y a un risque
qu’elle devienne internationale, et que l’Etat en q°
.ne serait pas en mesure de régler la situation tout seul

Un certain nb de résolutions ont été prises par le CS concernant le fait pour un •


Etat de dvper un arsenal nucléaire ou biochimique
Essais, lancements de missiles opérés par la Corée du Nord par dessus le •
territoire du Japon

: Le CS peut être invité à prendre 3 grandes catégories de mesures

(Mesures provisoires (art.40 CNU • (Mesures n’impliquant pas l’usage de la force armée (art.41 CNU •
(Mesures impliquant l’usage ou le recours à la force armée (éviter •

Mesures provisoires : cessation de toute forme de violence, la renonciation au recours à des représailles, la
fin d’un blocus, l’évacuation des civils situés sur un territoire en conflit, la création des conditions à la
fourniture, sans entrave, de l’aide
.humanitaire…. → principalement des mesures humanitaires

Couloir humanitaire : par exemple, exiger des parties en conflit qu’elles créent une zone aérienne que
les ONG pourront emprunter pour apporter des vivres ou des
.soins aux populations qui en ont besoin

févr 2011 : le CS s’est déclaré « gravement préoccupé » par la situation 22


libyenne, et a exigé notamment la fin des violences, une retenue des autorités Libyennes, et a exigé que
des fournitures médicales puissent être acheminées aux
.populations, que les organismes puissent entrer dans le pays en toute sécurité etc

.Seul le CS a la compétence de juger ce qui est nécessaire ou souhaitable →

Mesures n’impliquant pas l’usage de la force armée (art.41 CNU) : seuil un peu plus élevé de réactions de
la part de l’ONU qui a pour objet de prendre des mesures relevant de la sanction éco, ou de la rupture des
moyens de communication etc. Les sanctions incluses peuvent être imposées contre toute combinaison
d’Etats, de
.groupes ou de personnes → pression quasi-insoutenable pour l’Etat

Boycott ou l’embargo (sanctions éco et com globales), des interdictions de voyager,


…des restrictions financières et diplomatiques

Dans l’hypothèse du boycott, on s’interdit d’acheter des produits provenant d’un


territoire ciblé

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L’embargo : refus de fournir à l’Etat visé un certain nb de marchandises, de services
.ou de prestations. Ce sont les sanctions les plus intrusives

Pour que ces mesures fonctionnent, il faut que les EM des NU acceptent de les mettre
.en oeuvre. Le but étant de ne pas recourir à cet usage de la force armée

Le CS apprécie l’impact international, estime que les conflits terroristes qui n’affectent qu’une région ou
une ville peuvent avoir un impact international… Les Ouïghours, qui font l’objet de répression de la part de
la communauté chinoise, ont décidé de se radicaliser, et de recourir à des activités violentes assimilées
à des
activités terroristes → dimension internationale

CS a jugé par exemple, que la situation localisée au Mali était une menace pour tout
.(le continent africain, et pour la communauté internationale plus largement (2012

Les sanctions sont donc essentiellement économiques, ou commerciales, ruptures de


télécommunications, sanctions politiques etc. On estime qu’il y a eu une 30aine de sanctions
prononcées sur l’art.41 adoptées par le conseil de
…sécurité. On fait référence notamment au Yémen, Liban, Soudan, RDC

On a fini par réaliser que l’adoption de sanctions contre un Etat dans son ensemble pouvait être contre-
productif → exemple de l’Irak, qui a fait l’objet de sanctions dans les 90’s, dans le prolongement de la
guerre du golfe (invasion du Koweit par
.(.l’Irak pour des raisons stratégiques, accès aux hydrocarbures etc Le pb est qu’on peut avoir un
effondrement du système éco, voire pénurie alimentaire → crise éco. En Irak, le gouvt n’a pris aucune
disposition pour que la population pauvre d’Irak accède à la nourriture malgré les mesures éco prises à son
encontre, donc le CS a créé un programme « pétrole contre nourriture », l’Irak s’engage à fournir
régulièrement du pétrole aux EM de l’ONU, et en contre partie, les NU ouvrent un compte bancaire
spécifique dans lequel certains EM versent des sommes pour la fourniture de médicaments + nourriture +
présence militaire dans les
régions concernées => échec du programme

A amené à pousser la réflexion de manière plus générale, on se dit que ces sanctions éco et commerciales
n’étaient pas le meilleur moyen de faire pression sur l’Etat, surtout si cela se fait aux dépends de la
population. En plus, on se dit que ces boycotts/embargos sont inefficaces contre les menaces
terroristes par
.exemple

Sanctions ciblées (= smart sanctions) → depuis le début des 2000’s, consistent à viser des individus ou des
groupes d’individus (interdictions de voyager, restrictions financières mais ciblées). On inscrit des individus
ou des groupes d’individus dans une liste des NU, qui est publique, av nationalité, n° de passeport, date
d’inscription sur la liste + autres renseignements communiqués aux EM → ce type de listes encourage les
EM à exercer une pression sur ces individus (bloquer leurs comptes bancaires, leurs avoirs
financiers, en rendant leurs
.(biens inaccessibles, voire à les empêcher de voyager à l’échelle internationale

Exemple : un haut fonctionnaire de la Corée du Nord, ministère nord-coréen soupçonné de participer à


des activités de trafic d’armes nord coréen (destinataires =
.(groupes terroristes

Les personnes figurant sur la liste sont considérées comme relevant de l’application des sanctions de l’article
41. Figurent également des personnes jugées par la CPI par exemple (car tant qu’elles ne sont pas
jugées ou dans l’hypothèse où elles
.(fuiraient, il faudrait pouvoir les identifier

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Il y a eu une multiplication d’inscriptions erronées sur cette liste, le problème étant que cette liste est
publique. Il a été décidé de créer un mécanisme pour les pers concernées → bureau du médiateur, créé en
2009, chargé de recevoir les requêtes individuelles des personnes estimant y avoir été inscrites par erreur. Le
mandat de ce
.bureau a été prolongé compte tenu du nb de demandes

C’est sur le fondement de l’art.41 qu’ont été créés les tribunaux internationaux pénaux pour le
Rwanda et pour l’ex-Yougoslavie (on considère que c’est une
.(appréciation très très souple

c - article 42 du chapitre 7 - l’utilisation de la force armée

: On constate qu’il est offert une alternative au conseil de sécurité


soit les mesures prises sur le fondement de l’art.41 étaient inefficaces → •
art.42 Soit le CS peut mobiliser l’art.42 sans passer par l’art.41 dans une situation •
de crise

De plus, on n’indique pas que le CS peut réellement recourir à la force contre un EM identifié → forme de
neutralité, cela découle des travaux préparatoires etc. En tout état de cause, le CS peut s’appuyer sur l’art.42
pour entreprendre ou autoriser des actions militaires jugées nécessaires au maintien de la paix et de la
sécurité
.internationales

: Exemples Création d’une mission MURICAT en sept 2007 pour contribuer à la protection des •
civils, promouvoir les droits de l’homme et l’Etat de droit ainsi que la paix régionale entre le Tchad et la
Rep centrafricaine. Le CS a décidé d’étendre le MURICAT pour
déployer les forces militaires

Création d’une force chargée du maintien de la paix à Chypre en 1964 → but •


étant d’éviter les affrontements entre les différentes communautés chypriotes

Création de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) dont la • mission est d’assurer la
sécurité à Kaboul et dans les environs → le CS autorise les EM participant à cette force, à prendre
toutes les mesures nécessaires à la
bonne exécution de cette mission

Pour des raisons diplomatiques, on observe depuis le début des 2010’s, une réticence du CS à faire une
mention explicite de l’article 42 de la CNU dans ses résolutions. → pour éviter de heurter certains EM, on
utilise plutôt « utiliser tous les
.moyens nécessaires » etc

art.43 CNU : mise à dispo de moyens matériels pour les EM + certaines gdes organisations régionales…
notamment les casques bleus, qui ne sont pas l’armée de l’ONU, mm s’il relèvent du Champ d’application
des art.43 et suivants, sont en réalité
.des contingents mis à disposition par les EM des NU

Ces casques bleus ne sont pas automatiquement des militaires et policiers, ils peuvent aussi être des
civils, amenés à oeuvrer ensemble pour la réalisation
: d’une mission confiée par le CS. Leur mission est variable sur le terrain

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contrôle du respect du cessez-le-feu • Opérations de maintien de la paix • désarmement d’anciens
combattants • soutien à l’organisation d’élections • promotion de l’état de droit •
.formation de forces de l’ordre sur le terrain etc •

Les casques bleus sont issus de nationalités très variées, mais tout dépend des hommes que les EM mettent à
disposition. Il faut pouvoir organiser une coordination entre les casques bleus qui ne parlent pas la mm
langue, contingents de nationalités
.et de langues différentes

Mm s’ils ont globalement une bonne image, la réputation de l’ONU a été entachée en raison d’actes commis
par les casques bleus, ils ont été soupçonnés d’avoir participé
.à l’épidémie de choléra

Il y a aussi eu des viols en 2014 et 2015 en république centrafricaine : 163 plaintes pour viol par les
casques bleus… → conséquences juridiques ?? Comment la resp des NU peut être mise en cause ? Resp
individuelle ou ordres donnés par un
? organe onusien Article 2 §7 CNU : aucune disposition de la présente charte n’autorise les Nations Unies à
intervenir dans les affaires qui relèvent de la compétence nationale d’un Etat, ni n’oblige les membres à
soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte. →
domaine réservé, l’ONU ne doit
(pas intervenir (ingérence

Exemple : le mvmt des gilets jaunes = arrêt.39 CNU → est ce que la situation risque de dégénérer au point
de menacer la paix et la sécurité internationale ? Peu probable qu’on se trouve dans le champ d’action de
l’ONU, compétence nationale de l’Etat

Exemple : les émeutes à Hong-Kong → enjeu car la Chine est membre permanent du conseil de sécurité, on
n’envisage pas encore de critiquer cette situation, mais il en faudrait peu pour que le CS envisage de
commencer des débats, ou de rappeler à la
Chine ses obligations internationales

C - la légitime défense

En principe, codifié à l’art.51 CNU : aucune disposition de la présente charte ne porte


…atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective

C’est une exception coutumière au principe général d’interdiction du recours


.(à la force armée dans les relations internationales (exception à l’art.2 §4 de la CNU

Une action en légitime défense est parfaitement licite, dans la mesure où elle s’appuie sur la règle exprimée à
l’article 51 de la charte. En DI, un Etat ou un groupe d’Etats ont le droit de se défendre dans les limites de
l’art.51. Les Etats ont commencé à adopter une approche plutôt souple de ce qu’est la légitime défense, raison
pour laquelle il faut s’intéresser à la JP internationale, pcq elle a contribué à préciser les conditions de mise
en oeuvre de la légitime défense, et à préciser ce qui peut être
.qualifié d’agression armée

Activités militaires et paramilitaires du Nicaragua et contre celui-ci,


1986
Il existe un lien entre l’agression armée et la légitime défense. La légitime
.défense doit répondre aux conditions de nécessité et de proportionnalité
Contentieux par rapport aux cyber attaques : notamment en 2016/2017, →
l’Allemagne a été victime d’une importante cyber-attaque, mais seule une agression
.armée autorise le recours à la légitime défense, un simple fait illicite ne suffit pas

La cour considère qu’il est possible d’envoyer un groupe non-étatique qui →


n’appartient pas à son armée régulière sur un autre Etat et peut être considéré comme une agression
armée (en l’espèce, les rebelles avaient été financés et

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entrainés), ssi il y a les mm impacts, dimensions ou effets que si l’on avait
.envoyé sa propre armée

La cour précise : encore faut-il que ce soit comparable à une agression armée, et →
qu’il y a une implication directe ou indirecte du gouvt que l’on accuse d’agression dans les attaques
menées (pas de lien suffisant entre le gouvt américain
(et les rebelles

L’at.51 de la charte ne peut justifier l’emploi de la force que dans les limites strictement définies, emploi de
la force non autorisé pour protéger certains intérêts de sécurité → les attentats du 11 sept 2001
pouvaient-ils autoriser la légitime
défense ? → légitime défense préventive

La q° de la légitime défense préventive avait été envisagée en 1986, et la cour avait considéré qu’il n’y
avait pas encore de règles dans la matière, pas de règles
.permettant de se défendre en raison de la menace imminente d’une agression armée

Le CS bloque l’initiative portée par les USA de mener une action en réponse aux attentats, sur le
territoire Irakien. En outre, le régime irakien était accusé de stocker des armes de destruction massive et
d’enrichir un programme nucléaire qui pourrait porter atteinte à la communauté internationale. Les USA ont
alors invoqué la
.légitime défense préventive, risque d’attaque de l’Irak contre les occidentaux

Ils ont alors agi contre l’Irak en contradiction av le CS (avec le RU). Anecdote : Colin Powell était venu lors
d’une conférence av les représentants de diff EM de l’ONU, av une fiole disant que c’était des substances
biochimiques que les services secrets américains avaient récupéré sur le terrain irakien + des plans d’usines
joints arguant que les armes biochimiques étaient produites à cet endroit (comment la CIA m’a
trompé - livre de Colin Powell paru après). Preuves falsifiées Critiques aujd, certains membres de la sté civile &
des ONG considèrent qu’il s’agissait d’un crime de guerre. Ici, violation par les USA et le RU du DI car pas de
réponse => donc violence
Armée (cyberattaques

Dans la CNU, on ne dispose pas de def d’agression armée, intention des


rédacteurs de la charte, pcq on aurait eu des difficultés (ex : aujd av les

Résolution 3314 AGNU adoptée en 1974, en vertu de laquelle l’agression armée est : l’emploi de la force
armée contre la souveraineté, l’intégrité territoriale, ou l’indépendance politique d’un autre Etat, ou de toute
autre manière incompatible av la
.CNU

Def reprise par le statut de la CPI (statut de Rome), à l’article 8.10. Cette def peut être insatisfaisante
pcq ls notions contenues sont larges, et l’emploi de la force
?armée n’est tjrs pas définie. Qu’est-ce qu’un procédé armé

Une cyber attaque visant à désactiver les systèmes d’information de structures étatiques peut-elle être
considérée comme attaque armée ? On ne peut encore répondre, mm si plusieurs juristes considèrent qu’elles
peuvent avoir les mm effets que les armes classiques, nucléaires ou chimiques, donc qu’elles correspondent à
une
.attaque armée, mais ce n’est pas encore tranché ni par la doctrine ni par la JP

Pourtant, la cyber attaque contre les infrastructures critiques (primordiales pour le fonctionnement d’une
sté, comme des hôpitaux, alimentation en électricité…)
.°peuvent créer des dégâts humains imp
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Il faut certes un usage de la force, mais cela doit se situer au delà d’un certain seuil de gravité, à
l’exclusion de simples agressions idéologiques ou économiques, et d’actes commis par des groupes, acteurs
non-étatiques, sauf s’ils sont placés sous les ordres d’un Etat. Tout fait illicite n’a pas vocation à être une
.agression armée

Le simple fait qu’une armée militaire traverse une frontière ne peut pas être considéré comme étant une
agression armée, bien qu’il s’agisse d’un fait illicite. Le recours à la force reste un comportement prohibé par
le droit international, et par la CNU en particulier (art.2§4), et si on écarte le cas spécifique de la légitime
défense, c’est au seul conseil de sécurité qu’il appartient d’autoriser le recours à la force, le
.plus généralement de façon collective

Aucun Etat ne peut intervenir militairement en réaction à une agression dont il n’est pas la cible →
les Etats ne peuvent recourir à la force au nom de la
« justice », dans l’intérêt des états tiers, seul le mécanisme de sécurité collective le permet. Dans ce cadre,
l’OTAN est une alliance militaire entre les pays de l’atlantique nord, dont les missions obéissent à un système
de sécurité collective : si un EM de l’OTAN est la cible d’une agression, l’art.5 lui permet de bénéficier de
l’appui d’autres membres de l’OTAN pour assurer sa défense. l’OTAN ne saurait agir sans
.accord préalable de l’ONU

Donc l’ONU s’est approprié les questions de maintien de la paix et de la →


.sécurité internationales

Ne signifie pas pour autant que les mécanisme de droit interne ne se déploient pas efficacement, on se trouve
souvent en situation de conflit entre le droit international et
.le droit interne

Section 2 - la mise en oeuvre du droit international face aux droits nationaux

Quel est le principe d’articulation entre droit national et droit international ? Comment
? les juges doivent trancher

Principe de supériorité du droit international en tant que corps de règles, à l’égard du droit interne. De
façon surprenante, ce principe de primauté du DI sur le droit interne n’a pas pu être inséré dans la CNU,
pcq les Etats n’étaient pas d’acc sur la
.formulation adéquate

Cela dit, la CV 69 sur le droit des traités l’indique : une partie ne peut invoquer de dispositions de son droit
interne comme justifiant la non exécution d’un
.traité

Du pdv du droit constitutionnel, cette supériorité n’est pas toujours reconnue (pcq
.(constitution = norme suprême du droit national

La JP internationale a consacré ce ppe à de nombreuses reprises, qu’il s’agisse d’instruments législatifs,


réglementaires, administratifs, constitutionnels, et même à
.l’égard des décisions des juridictions nationales

Il est impossible pour le juge international de faire procéder à l’annulation d’une norme
issue du droit national, mais peut-il déclarer cette
norme
? inopposable
NotteBohm 1955 → un sujet ou une entité ne pourra pas se prévaloir de la norme
nationale dans l’ordre juridique international

Sentence arbitrale, affaire de l’Alabama 1872 → une des premières affaires à •


reconnaitre la supériorité du DI sur le droit national CPJI 1932, affaire du traitement des nationaux
polonais → pareil, on ne • pouvait se prévaloir du traité de Versailles pour faire échouer une norme de droit
international, y compris si la norme interne invoquée est une norme
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constitutionnelle. concrètement, un Etat ne peut se prévaloir de sa C° pour violer
une norme de droit international

Lois et règlements : du pdv du DI, la loi a vocation à n’apparaitre que comme un simple fait → mm si une
des parties invoque une loi nationale, le juge ne sera pas
contraint par le contenu ou le dispositif de cette loi (CPJI, certains intérêts allemands en Haute Silésie
polonaise (1926 •
(CPJI, Zones franches de Haute-Savoie et du pays de Gex (1932 •

: Les actes administratifs Affaire du vapeur de Wimbledon, CPJI 1923 (FR, RU, Jap et It c. Allemagne) →
un • acte unilatéral d’un Etat ne saurait l’emporter sur des dispositions du droit
international

: Les décisions des juridictions internes CPJI, usine de Chorzow, 1927 : impossibilité pour un Etat
d’adopter une mesure • contraire au droit international, qui serait fondée sur une décision de justice
.infirmant une décision antérieure d’une juridiction internationale

Q° de la souveraineté : la C° FR tient par ex des dispositions qui permettre à l’Etat de se soumettre à des
engagements internationaux. Cela signifie que d’une certaine manière, c’est en vertu de sa souv que l’Etat
consent à renier l’une de ses prérogatives régaliennes → ne remet pas en cause la souv, mais reconnait que
l’Etat a
.la possibilité de renoncer à certaines de leur prérogatives au profit du DI

En dépit des règles et mécanismes qui emportent des difficultés, le DI n’est pas en délégitimation, en train de
perdre de son efficacité ou de sa crédibilité. La défiance manifestée par certains Etats, la dénonciation par
certains Etats de différents traités multilatéraux, le Brexit, le refus de certains Etats d’exécuter les décisions
des juri internationales (ex : la Russie par la CEDH)… ne remettent pas en cause la sté inter-
.étatique, mm si ça suscite des doutes sur l’efficacité du DI

On assiste davantage à la mutation du DI dans la mesure où, d’une part, ce droit


.international se spécialise et d’autre part, de bilatéralise

Spécialisation des normes de DI : Après la GM2, dvpt de grandes. règles, de →


grands ppes, le DI tend aujd à un mouvement de technicisation, le DI spatial, commercial, des télécom, ou
environnemental. Les Etats tendent à privilégier l’adoption de règles dans des domaines particulièrement
ciblés

Bilatéralisation du DI : on sort du schéma bilatéral qui avait guidé le dvpt du DI →


jusqu’à présent. Etats de + en + réticents à adhérer à de grandes conventions multilatérales, privilégiant la
conclusion d’accords entre 2 ou plusieurs Etats. Renforce un phénomène de fragmentation, émergences de
plus en plus de domaines du
DI

le DI est de plus en plus négocié au sein de clubs internationaux (G7, G8, →


G20…), essentiellement entre pays puissants et influents ; le droit international devient de plus en plus un
DI « des puissants », élaboré par les puissances influentes, puis ensuite proposé aux autres Etats. Pourtant, le
DI ne doit pas être confondu av la
géopolitique, le risque est qu’on en revienne au départ

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