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DLF/Semestre 2
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Plan du cours:
Introduction générale
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Chapitre 2éme : Sources du Droit International
Section 1: Les sources formelles
Parag 1er: le traité
Parag 2: la coutume
Parag3: les principes généraux de Droit
Parag 4: l’équité
Section 2: Autres sources : la jurisprudence, la doctrine, le
juscogens)
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Introduction générale
Le Droit international Public, que l’on appelle aussi « Droit des gens » peut être
défini comme le Droit d’une société spécifique ( la société internationale) dans
laquelle coexistent d’une part des entités politiques indépendantes (les Etats) et
d’autre part des entités autres que les Etats, c'est-à-dire les Organisations
internationales. Le Droit International couvre l’ensemble des règles relatives à la
structure de cette société internationale mais aussi l’ensemble des règles qui
régissent les rapports établis entre les entités qui la composent.
Le droit international public, autrefois appelé droit des gens, est le droit
applicable à la société internationale. Il est constitué par l'ensemble des normes
juridiques qui régissent les relations internationales. Il se compose de l'ensemble
des règles de droit qui s'appliquent aux sujets de la société internationale au
premier rang desquels on trouve les États. Avec l'évolution de la société
internationale, le Droit international public, s'adresse désormais à d'autres
acteurs comme les organisations internationales créées par les États, et sui sont
considérées comme des sujets dérivés du droit international. Il doit être distingué
du droit international privé qui concerne quant à lui, l'ensemble des règles
juridiques ayant pour objet de régler les relations internationales entres
personnes privées.
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Chapitre1er : les acteurs du Droit International Public
Le Droit International Public peut être défini comme l’ensemble des règles
juridiques qui s’appliquent aux différents comportements de l’Etat sur le plan
international. Les Relations Internationales contemporaines sont caractérisées
par l’intervention de divers acteurs comme l’Etat, l’organisation internationale.
L'Etat est la structure institutionnelle qui s’est imposé depuis des siècles et qui
reste le sujet dominant des relations internationales et du Droit International.
L'Etat peut être défini une personne morale de Droit public. C’est l’institution
de base de l’univers politique. C’est une forme d’organisation sociale et
politique qui assure la sécurité de sa population en disposant de la force armée et
de nombreux moyens de coercition et de répression. Au niveau interne, l’Etat est
régi et organisé par le Droit constitutionnel. L’Etat est la structure de base du
DIP. Les Etats sont différents par la taille, la puissance, le régime politique, la
forme juridique. Mais, ils ont tous les mêmes éléments constitutifs. En effet, les
conditions d’existence de l’Etat sont au nombre de trois. Il faut un territoire, une
population et un gouvernement. Il faut aussi un critère juridique qui est la
souveraineté.
Les éléments constitutifs de l’Etat sont d'une part des éléments matériels et des
éléments juridique.
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1- L’Etat : un groupement humain
a- Les nationaux
Il s’agit des personnes qui portent la nationalité d’un Etat. La nationalité est le
lien juridique de rattachement d’un individu à un État déterminé.
b- Les étrangers
- Les réfugiés
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Après la Seconde Guerre Mondiale, en décembre 1946, l’ONU a créé l’OI des
Réfugiés (OIR), qui devait avoir un caractère temporaire : elle était chargée
d’administrer les camps de réfugiés, d’assurer leur transport et leur
réinstallation, mais elle fut remplacée le 1erjanvier 1951 par le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR/UNHCR), créé par
l’Assemblée Générale de l’ONU. Le HCR est sollicité sans arrêt depuis sa
création, et de plus en plus, du fait de la multiplication des conflits ayant une
incidence directe sur le sort des populations.
- Les apatrides
2- Le territoire
Tout État possède un territoire, ce qui implique que le territoire a une fonction
essentielle. Un territoire se compose de 3 éléments essentiels : terrestre,
maritime et aérien.
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estuaires et les baies. Les États qui ont des eaux intérieures en font une
délimitation unilatérale mais selon des règles posées par le Droit International.
Dès le XVIIe siècle, les États ont considéré que la mer territoriale s’étendait de
la côte à 3 miles marins (3x1852m). Aujourd’hui, certains États ont étendu la
délimitation de leur mer territoriale au-delà des 3 miles marins pour arriver à 12
milles marins. Cette distance a été généralisée au début du XXe siècle. A
l’ONU, une conférence sur le Droit de la Mer a débuté en 1974, et a abouti a
l’adoption d’un traité en 1982 appelé la « convention de Montego Bay »
(Jamaïque). Dans ce traité, les États ont décidé que la largeur de la mer
territoriale serait la même pour tous les États côtiers et qu’elle serait
effectivement de 12 milles marins (soit 22 224 mètres. Cette décision
d’uniformisation de la mer territoriale s’explique par la prise de conscience de la
valeur économique de la mer et de son sous-sol. Toujours dans cette conférence,
les États ont également confirmé une pratique commencée en 1958, selon
laquelle à la mer territoriale s’ajoute une zone contiguë de même largeur. Dans
cette zone contiguë, l'état côtier peut simplement exercer des contrôles dans un
certain nombre de domaines : douanier, fiscal, sanitaire et immigration.
Dans le milieu des années 70, les États instaurent une zone encore plus
importante, appelée la Zone Économique exclusive (ZEE), qui s’étend à 200
miles marins à partir de la ligne de base. Dans cette zone, l'Etat côtier n’exerce
qu’une souveraineté particulière. Il possède la liberté de navigation, de survol,
ainsi que la liberté de poser des pipelines sous-marins. Il exerce ses droits
souverains concernant l’exploitation, l’exploration, la conservation, et la gestion
des ressources économiques de cette zone. La convention de Montego Bay a
reconnu la ZEE. Dans le cas où des États peuvent être voisins ou en vis-à-vis, il
faut une délimitation concertée pour fixer la frontière maritime qui limite le
plateau continental ou la ZEE.
- Le plateau continental : en 1958, sous l’influence des USA, une conférence sur
le Droit de la Mer est consacrée à tous les aspects du plateau continental. Il a été
décidé que le plateau continental comprend le sol et le sous-sol de la mer, partie
que l'Etat côtier peut exploiter jusqu’à une profondeur de 200m. Dans la
convention de Montego Bay, il est précisé que le plateau continental d’un État
comprend les fonds marins et leur sous-sol au-delà de la mer territoriale, sur
toute l’étendue du prolongement naturel du territoire terrestre, et cela jusqu’à un
maximum de 200 miles marins. Sur ce plateau continental, l'Etat riverain
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possède des droits souverains et exclusifs lui permettant l’exploration et
l’exploitation de toutes ces ressources naturelles. Cependant, la haute mer et le
fond des mers constituent un espace maritime qui n’est pas rattaché à un État
particulier. Traditionnellement, la Haute Mer est considérée comme un espace
qui ne peut faire l’objet d’une appropriation étatique. Elle bénéficie du principe
de la liberté d’utilisation, mais les États sont obligés de respecter les accords
internationaux qui la concernent. Pour le fond des mers, la convention de
Montego Bay a confirmé que comme pour la Haute Mer, il ne peut y avoir
d’appropriation nationale.
De plus, le fond des mers est déclaré patrimoine commun de l’humanité et il est
placé sous la compétence d’une institution internationale de gestion appelée
l’« Autorité du Fond des Mers ». C’est uniquement elle qui gère l’exploitation
des richesses minérales de ces fonds. Elle est composée de représentants de tous
les États parties à la Convention de Montego Bay sur le Droit de la mer.
Les espaces aériens qui ne relèvent pas d'un Etat particulier forment l'espace
aérien international. Il y a par ailleurs un espace extra-atmosphérique dont le
principe est le même que pour la haute mer : liberté d'utilisation, interdiction
d'appropriation nationale.
3- Le gouvernement
Pour qu’un État existe, il ne suffit pas de rencontrer, sur un territoire déterminé,
une population donnée. Il faut, en plus, un gouvernement effectif qui exerce, au
nom de l’État, un pouvoir à la fois sur ce territoire et sur cette population. En
effet, l’État n’est pas une donnée naturelle, mais une création humaine. Dès lors,
il suppose une organisation (ou « appareil d’État »). C’est pourquoi, pour
Raymond CARRE DE MALBERG, l’État est « une communauté d’hommes
fixés sur un territoire propre et possédant une organisation d’où résulte, pour le
groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres, une puissance suprême
d’action, de commandement et de coercition »(Contribution à la théorie générale
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de l’État (1921). Au sens large, le gouvernement signifie la structure qui
englobe l'ensemble des pouvoirs publics. Il correspond à la notion de pouvoirs
publics. Dans une approche plus restreinte, le gouvernement comprend toutes les
institutions étudiées en droit constitutionnel et droit administratif et qui en
principe ne concernent que le droit interne et non pas le droit international.
Chaque gouvernement assure le fonctionnement de l'ordre politique juridique et
administratif qui le concerne.
Le principe de continuité signifie que L'Etat reste lié par les engagements
internationaux auxquels il a souscrit indépendamment des changements
politiques internes.
2- La reconnaissance de l’Etat
a- Formes de la reconnaissance
Elle a plusieurs formes. Elle peut être expresse c’est une déclaration ou accord
qui a pour objet spécifique de reconnaitre l’Etat. Elle peut aussi être tacite et se
traduire par l’établissement de relations officielles. Elle peut émaner d’un seul
Etat (individuelle) ou plusieurs Etats (collective).
Mais la distinction la plus intéressante est celle qui existe entre la
reconnaissance d’Etat et la reconnaissance de gouvernement.
- la reconnaissance d’Etat : elle est effectuée à l’occasion de la naissance d’un
nouvel Etat à la suite d’une décolonisation, d’une sécession, d’un
démembrement ou d’une réunification d’Etats déjà existants. L’Etat qui
reconnait un autre Etat estime que ce dernier réunit les 3 éléments constitutifs
(territoire, population et gouvernement).
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- la reconnaissance de gouvernement intervient dans le cas de changement anti
démocratique ou anti constitutionnel (coup d’Etat ou révolution). Elle consiste
à reconnaitre le gouvernement qui exerce un contrôle effectif sur le territoire et
la population.
b- - Effets de la reconnaissance
3- La frontière en DIP
Ce principe signifie que l’Etat est seul habilité à exercer sa souveraineté et son
autorité sur son territoire à l’intérieur de ses frontières.
Ce principe est étroitement lié à celui de la souveraineté nationale et de non
ingérence. L’article 2 Parag 7 de la charte de l’ONU affirme le principe de non
ingérence et d’égalité juridique entre les Etats en se basant sur le principe un
Etat=une voix. L’inviolabilité des frontières va en parallèle avec l’indépendance
et la souveraineté nationale.
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b- Tout recours à la force est en principe illégal.
2- La délimitation de la frontière
Elle peut être effectuée soit par voie conventionnelle soit par voir
juridictionnelle.
Les traités relatifs aux frontières sont soumis à un régime juridique particulier
pour assurer leur stabilité dans l’intérêt de la paix internationale. En effet, le
principe de changement de circonstances ne peut être invoqué pour mettre fin à
un traité de frontière. De même, ce type de traités est maintenu en cas de
succession d’Etats. Ces dispositions sont consacrées par la convention de
Vienne sur le Droit des traités.
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Cependant, malgré l’importance de la frontière en DIP on constate ces dernières
années le dépassement de la notion de frontière dans la mesure où elle n’est
plus considérée comme barrière politique. 2 situations doivent être relevées :
A cet égard, le cas européen est très significatif car c’est un signe de diminution
de l’importance des frontières au sein de l’espace européen fondé sur la
libre circulation des biens des capitaux et des personnes. Avec la création de
l’UE, les Etats membres ont accepté volontairement d’abandonner une partie de
leur souveraineté, et d’abolir les frontières intérieures. La Cour de justice
européenne avait même affirmé la supériorité du Droit européen sur le Droit
national des Etats membres (Arrêts Van Gend en Loos en 1963 et Costa contre
Enel en 1964). Dans ces arrêts, la Cour reconnaît que par leur adhésion à la
CEE, les États membres ont accepté la limitation de leur souveraineté, et que
leurs citoyens ont désormais la possibilité de s'appuyer sur les Traités
communautaires pour faire valoir leurs droits devant les juridictions nationales.
La Cour consacre le principe de la primauté du droit communautaire sur les
législations nationales. On appelle cela l'effet direct de l'ordre juridique
communautaire en droit interne.
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Section2: Les Organisations Internationales
Depuis le 19éme siècle, les Etats n’ont plus le monopole des relations
internationales. Ces derniers ont été concurrencés par le développement des
Organisations Internationales. Cependant, l’Etat reste l’acteur principal du jeu
international mais il n’est plus seul. En effet, les OI ont commencé à jouer un
rôle de plus en plus grand sur la scène internationale.
A- Apparition des OI
B- Evolution des OI
3- La 3éme génération
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(l’Organisation de la coopération et du développement économique), l’OTAN
(l’organisation de l’Atlantique Nord).
D’un autre côté, les pays sous développés ont aussi constitué des OI à caractère
régional comme la ligue des Etats arabes, l’Organisation de l’unité africaine.
L’OI conclut un accord de siège avec un Etat pour lui, permettre d’installer ses
services administratifs. Cet accord définit les immunités et les privilèges dont
l’OI va bénéficier sur le territoire de cet Etat. L’OI peut être définie comme « un
groupement d’Etats crée par eux au moyen d’un traité et doté d’organes
permanents qui agissent indépendamment des Etats membres pour la poursuite
d’intérêts communs ». 1 L’OI peut aussi être définie comme »un groupement
d’Etats crée par un accord conclu entre les Etats fondateurs, doté d’une
personnalité internationale et d’un appareil permanent destiné à lui permettre
d’atteindre les objectifs visés par la charte constitutive 2 ».
A partir de ces définitions, l’OI peut être définie comme une association d’Etats
poursuivant des buts d’intérêt commun au moyen d’organes autonomes et
susceptibles de manifester une volonté juridiquement distincte de celle de ses
membres. Cette définition fait ressortir les éléments suivants : l’élément
international ; le caractère permanent et la volonté propre de l’OI.
A- l’élément international
En principe, les membres de l’OI sont les Etats qui se font représenter par les
membres ou les délégués de leurs gouvernements. C’est pour cela qu’on les
appelle aussi des organisations intergouvernementales.
Cependant, certaines OI admettent comme membres des entités quine sont pas
toujours les Etats. C’est le cas de l’OIT (Organisation internationale du travail).
1
Simone Dreyfus ; Droit des relations internationales Paris- CUJAS 1987 p95.
2
PF Gonidec &R. Charvin Relations internationales, Paris Montchrestien 1981 p83.
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Dans cette OI, il ya une représentation tripartite : d’une part les délégués du
gouvernement, les représentants syndicaux des employeurs et ceux des ouvriers.
Toute OI est constituée de façon tripartite (3 séries d'organes) : d’une part une
assemblée des États membres : c'est un organe délibérant. D’autre part un
secrétariat : c'est un organe administratif et permanent de l'organisation, son rôle
est de gérer les affaires administratives. À sa tête, il y a un secrétaire ou un
président. Et enfin un organe exécutif : C'est l'organe pilote. Pour l'ONU,
l'organe exécutif est le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Ces dernières années, les OI ont connu une grande variété. On peut donc opérer
une classification selon 3 critères :
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participer directement à la fondation de l’organisation. C’est le cas de
l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Ce critère opère également la distinction selon la nature des fonctions des OI. Il
distingue entre les « organisations de coopération » et des « organisations de
gestion ». Les 1éres coordonnent l’activité politique ou juridique des Etats
membres (ex : ONU, Union Africaine…). Les 2émes sont au contraire chargées
d’accomplir une mission spécifique. C’est le cas de la FAO (Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), ou l’Agence spatiale
européenne…
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Européenne(UE). En effet, dans le cas de l’UE, le Conseil des ministres et la
Commission européenne ont un pouvoir de réglementation et de décision. Les
actes pris par ces deux organes sont exécutoires de plein droit sur le territoire de
l’UE et, en cas de conflit, le Droit communautaire prime toujours, sur les droits
nationaux des Etats membres.
Ils occupent la première place dans la liste limitative des sources du DIP que
dresse l’article 38 du statut de la Cour Internationale de Justice (CIJ). Ils
représentent l’instrument privilégié des relations internationales.
La Convention de Vienne sur le Droit des traités a été adoptée le 23 mai 1969.
L’objet de cette Convention est de codifier la procédure conventionnelle et
introduire de nouvelles règles susceptibles de sauvegarder l’égalité des parties
contractantes. En d’autres termes, le but était d’instituer un cadre légal et
durable pour les normes du Droit international. Deux éléments vont être
examinés la définition du traité et ses différentes classifications.
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Plusieurs critères peuvent être utilisés :
L’élaboration des traités passe par 3 phases successives lorsque le traité est en
forme solennelle ou les limiter à 2 phases lorsqu’il est en forme simplifiée. Ces
phases sont : la négociation, la signature et la ratification.
1-La négociation
La préparation du texte de l’accord doit passer par une phase de négociation qui
prépare la rédaction définitive du texte.
Elle se déroule par la voie diplomatique. Elle peut selon l’objet du traité,
associer des experts
Les personnes compétentes pour négocier sont désignées par le Droit interne (la
constitution). Il s’agit du chef de l’Etat et ce dernier peut désigner des délégués
appelés « plénipotentiaires ». La phase de négociation est l’œuvre des
plénipotentiaires qui disposent des pleins pouvoirs pour négocier au nom de
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l’État. Traditionnellement, le plénipotentiaire doit avoir une habilitation sous
forme écrite (la lettre de pleins pouvoirs) qui lui est remise par le chef de l’État.
La négociation peut se faire au sein d’organisation internationale ou encore dans
le cadre d’une conférence internationale. Elle se déroule par correspondances,
réunions, conférences, consultations…Elle se termine lorsque les parties se sont
mises d’accord pour la rédaction du projet de traité.
Ensuite s’ouvre la phase de rédaction du texte qui se fait par des propositions,
contre-propositions ou amendements. La rédaction du texte est souvent l’œuvre
d’experts qui accompagnent les négociateurs.
La rédaction du traité peut rencontrer des difficultés notamment quand les
parties n’utilisent pas la même langue. Cette situation peut provoquer des
conflits d’interprétation du traité. Dans le cadre de l’ONU, les langues officielles
sont le français, l’anglais, le chinois, le russe l’espagnol et l’arabe.
Le traité, une fois adopté, va être signé par les parties. La signature va mettre un
terme à la phase de la négociation, conduite par les plénipotentiaires. C’est une
formalité très importante car elle permet de fixer le texte du traité. Ce dernier ne
pourra être modifié qu’à la suite de nouvelles négociations. C’est ce que l’article
10 de la convention de Vienne appelle « l’acte d’authentification ».
Cette signature permet de consacrer le consentement des plénipotentiaires sur
le texte du traité. La signature confère à l’État un statut provisoire au regard du
traité : il a des droits et des obligations vis-à-vis des autres États signataires.
La signature permet aussi d’identifier le traité en fixant le lieu et la date de sa
conclusion. C’est le chef de l’Etat qui signe le traité (art 55 de la constitution
marocaine de 2011). Enfin, elle a une importance capitale pour les accords en
forme simplifiée car elle suffit pour déclencher leur application. La date de la
signature constitue la date d’entrée en vigueur.
C’est l’acte par lequel l’Etat signataire du traité manifeste sa volonté à être
définitivement lié par ce traité.
Elle est donc l’approbation définitive donnée au traité. C’est l’expression du
consentement de l’État à être lié par le traité. Elle émane en principe des organes
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internes c'est-à-dire de l’autorité étatique suprême qui possède la compétence
constitutionnelle pour engager internationalement l’État. Cette autorité est
généralement le Chef de l’État (art 55 de la constitution de 2011 : le roi signe et
ratifie les traités) Parfois, l’intervention du parlement est nécessaire pour
autoriser l’application du traité notamment quand le traité va avoir des effets
importants sur les intérêts de l’Etat (ex : traité de frontière, traité d’union…).
C’est le cas de l’article 55 de la constitution qui précise que certains traités ne
peuvent être ratifiés qu’après avoir été préalablement approuvés par le
parlement. C’est le cas des traités de paix ou d’union, ou ceux relatifs à la
délimitation des frontières, les traités de commerce ou ceux engageant les
finances de l’Etat, les traités relatifs aux droits et libertés individuelles ou
collectives des citoyens.
La ratification est une compétence discrétionnaire des États. Le droit
international ne prévoit aucun délai pour la ratification. Celle-ci peut être
différée sans que ne puisse être engagée la responsabilité internationale de l’État
qui a signé le traité. Exemple : Les USA qui avaient signé en 1925 le protocole
de Genève sur l’interdiction à la guerre des armes bactériologiques et chimiques,
ne l’ont ratifié qu’en 1975.
Le traité valide doit être appliqué par les États parties qui doivent l’exécuter. En
d’autres termes, les effets du traité international sont obligatoires à l’égard des
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parties contractantes. L’article 26 de la Convention de Vienne précise que « tout
traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de bonne foi ».
D’un autre côté, un État ne peut invoquer les dispositions de son droit interne
pour justifier la non-exécution d’un traité (l’article 27 de la convention de
Vienne sur le Droit des traités). Cependant, il arrive que, dans certains cas, un
Etat soit signataire d’un traité mais il n’est pas satisfait par certaines de ses
dispositions. Dans ce cas, il peut émettre des réserves.
Les réserves sont des déclarations unilatérales faites par un Etat au moment de la
signature, la ratification ou l’adhésion. Par ces déclarations, il manifeste sa
volonté de ne pas appliquer certaines dispositions du traité.
Les effets du traité peuvent examinés sur les parties et sur les Etats tiers.
Tout traité international lie les Etats contractants jusqu’à son extinction. Donc le
traité a un caractère obligatoire à l’égard des parties (Article 26 de la convention
de Vienne). Ce caractère obligatoire repose sur dés règles coutumières de base
qui sont le respect de la parole donnée (Pacta Sunt Servanda) et la bonne foi.
Au niveau international, le traité va conditionner le comportement de l’Etat
signataire car il est obligé de respecter ses engagements internationaux envers
les autres Etats.
Au niveau interne, le traité international a aussi des effets internes car l’Etat
signataire doit intégrer les règles internationales dans son Droit interne.
Le traité doit être publié au Bulletin officiel comme un texte de loi. Il est soumis
à la procédure de la promulgation.
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Cependant, certaines exceptions peuvent être relevées de certains traités qui ont
bénéficié aux Etats Tiers.
Il s’agit par exemple des traités relatifs aux voies de communications
internationales qui contiennent des dispositions qui donnent aux Etats tiers le
droit d’user de ces voies de communications internationales. Ils bénéficient
immédiatement et de plein droit à tous les Etats.
Exemples : -Convention de Constantinople du 29 octobre 1888, sur le canal de
Suez, signée par 9 pays.
-Traité du 18 novembre 1901 entre les USA et GB sur le canal de Panama.
- Traité du 18 novembre 1903 entre les USA et Panama sur le Canal de Panama.
La coutume peut être définie comme une création spontanée des membres de la
société internationale. C’est un Droit non écrit. Pendant longtemps, la coutume
était la base de la formation des règles du Droit international.
Présentée comme deuxième source du Droit international juste après le traité,
l’article 38 de la CIJ définit la coutume internationale « comme la preuve d’une
pratique générale, acceptée comme étant le droit »
Pour qu’il y ait coutume internationale, deux éléments doivent être réunis :
D’une part, l’élément matériel de la coutume. Et d’autre part, l’élément
psychologique.
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de droit écrit par voie de déclaration ». Selon l’article 13 de la charte, l’ONU
vise à développer la coopération internationale dans le domaine politique et
encourager le développement progressif du Droit international et sa
codification ». C’est sur la base de cet article que va être créée la Commission
du Droit international (CDI). C’est ainsi qu’en 1969, la convention de Vienne
sur le Droit des traités a été adoptée. Son objectif est de rassembler les règles
coutumières internationales et de les codifier c'est-à-dire les mettre dans un
code.
Parag 2 : La doctrine
La doctrine est constituée par les écrits et les études des auteurs spécialistes en
Droit international. La doctrine favorise l’élaboration du droit positif par un
travail d’analyse et de synthèse. Les sujets du DI ont de tout temps ressenti le
besoin d’une expertise juridique.
La doctrine permet aussi une meilleure interprétation du DIP.
Parag3 : La jurisprudence
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Considéré isolément, un arrêt ou un avis d’une juridiction internationale
constitue un précédent ou un moyen de détermination du droit, il n’est pas la
jurisprudence.
La jurisprudence internationale est constituée par l’ensemble des décisions de
justice émises par la Cour Permanente de Justice Internationale CPJI (Créée
en 1920) et de la CIJ (Créée en 1945).
Ce principe n’est pas une source directe du Droit international mais c’est un
moyen de règlement des différends. Il permet, si les parties au litige sont
d’accord, de statuer en équité dans la mesure où la décision est rendue sur la
base du sentiment de justice. La décision prise prend en considération les
intérêts des parties en se basant sur l’équilibre et l’équité.
Il s’agit d’une notion nouvelle qui signifie « norme commune à tous les gens ».
C’est une règle introduite dans la convention de Vienne (Articles 53 et 54) sous
la pression des Etats nouvellement indépendants. L’article 53 la définit comme
« une norme acceptée et reconnue par la communauté internationale des Etats
dans son ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est
permise ». Tout traité conclu en violation d’une norme impérative du Droit
international est frappé par la nullité. Les normes impératives consacrent un
ordre public international et visent à protéger l’humanité contre certaines
pratiques comme la colonisation, la traite des esclaves, le génocide ou la
piraterie.
Une norme impérative du droit international général (jus cogens) est une norme
acceptée et reconnue par la communauté internationale des États dans son
ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise et qui ne
peut être modifiée que par une norme ultérieure du droit international général
(jus cogens) ayant le même caractère. Les normes impératives du droit
international général (jus cogens) reflètent et protègent les valeurs
fondamentales de la communauté internationale, sont hiérarchiquement
supérieures aux autres règles du droit international et sont universellement
applicables.
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Pour qu’une norme soit considérée comme une norme impérative du droit
international général (jus cogens), il est nécessaire de démontrer que la norme en
question satisfait les critères suivants :
a) Il s’agit d’une norme du droit international général ; et
b) Elle est acceptée et reconnue par la communauté internationale des États dans
son ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise et
qui ne peut être modifiée que par une norme ultérieure du droit international
général ayant le même caractère.
- l’acte unilatéral d’un Etat : en tant que sujet du Droit international, l’Etat peut
prendre certaines décisions unilatérales qui produisent des effets au niveau
international. C’est le cas de la décision de reconnaissance, acceptation d’une
recommandation d’une OI, …
- l’acte unilatéral d’une OI : il s’agit des résolutions, recommandations ou
décisions prises par les OI. Il s’agit des actes crées par la seule volonté de l’OI.
Ces actes sont d’ordre interne c'est-à-dire dont l’application se limite à
l’intérieur de l’organisation par opposition aux actes à portée externe qui
peuvent produire des effets de Droit soit pour les individus soit pour les Etats.
Les actes internes concernent la structure et le fonctionnement de l’organisation
et sont déjà prévus par la charte constitutive. Cependant, celle-ci ne prévoit pas
tout et les organes de l’organisation sont souvent amenés à établir leur propre
règlement interne. %%%
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