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1) La naissance.
- Traités de Westphalie, signés les 14 et 24 octobre 1648.
- Traités bilatéraux entre la France, l’Allemagne et la Suède.
- Traités mettant fin à la Guerre de Trente Ans.
- Légalisation de la création de nouveaux Etats.
- Reconnaissance de la la souveraineté et de l’égalité des Etats.
- Reconnaissance de l’organisation d’un principe d’équilibre empêchant l’une
des puissances de l’époque d’acquérir sur les autres une véritable suprématie.
Quelles sont les grandes
2) L’expansion.
étapes de la
- Croissance du nombre d’Etats : décolonisation, éclatement des Empires,
construction du droit effondrement de l’URSS, …
international public ? - Développement de traités multilatéraux entre ces Etats.
- Pendant un temps, la société internationale = une juxtaposition d’Etats
égaux et dépourvus de hiérarchie entre eux.
3) L’institutionnalisation.
- Volonté de mettre une hiérarchie entre les Etats. D’abord c’est la puissance
militaire ou économique qui déterminent la place de l’État.
- Création d’Organisations internationales gouvernementales ( ONU par
exemple).
- Mise en place d’une Cour de justice pour régler les différends entre Etats et
ne pas laisser les Etats se faire justice eux-mêmes entre eux, selon l’arbitraire
de leur puissance militaire ou économique.
L’EXISTENCE DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC
Il s'est développé un courant doctrinal qui refuse au droit international toute
existence. Pour eux, la société internationale, composée d’Etats souverains est
intrinsèquement anarchique et il n’y a pas de hiérarchie entre les Etats
Pour quelles raisons souverains. Dés lors, le droit international manquerait d’organes supérieurs
aux Etats. Il n’y aurait pas de législateur, d’exécutif, et de gendarme au niveau
certains réfutent
international pour les défenseurs de cette doctrine.
l’existence d’un droit Les règles du droit international seraient de simples règles de morale
international public ? internationale, dont la violation engendrerait certes une réprobation mais pas
de conséquences matérielles notables ; ou de simples règles de forme
(bonnes manières) ; ou bien enfin de simples règles de droit public externe :
une sorte de droit constitutionnel spécialisé .
La référence au droit international est quotidienne. Le droit international
manifeste son existence matériellement. Certes, il n’existe pas d’organes
spécialisés dans l’élaboration des normes internationales mais il y a des
Pourquoi peut-on tout procédures à respecter. De plus, tous les pays ont, au sein leur exécutif des
bureaux où travaillent des juristes internationaux. Il est reconnu par les États
de même dire qu’il y a
qui y sont assujettis et par les juges qui prennent en charge son application. La
un droit international ? Cour internationale de Justice assumer la fonction de dire et de juger le droit
international public. La sanction se manifeste surtout par le biais de la
réprobation ou de la condamnation par les pairs. La marque d’efficacité de ce
droit est plutôt le sentiment d’obligation, la conscience d’être lié.
Les théories formalistes
1) Le volontarisme.
Les règles de droit sont le produit de la volonté humaine.
Le respect du droit international par un Etat dépend de la volonté de ce
dernier à le respecter.
Les volontaristes défendent la théorie de l’auto-limitation : dans ses relations
avec les autres, l’État accepte de s’auto-limiter en créant le droit international.
2) Le normativisme
Théorie notamment développé par Kelsen. Si les Etats acceptent le droit
international c’est parce qu’ils reconnaissent l’existence d’une force
obligatoire supérieure au droit interne. Kelsen a établit une pyramide des
normes et il a placé le respect du droit international en dessous de la
Constitution d’un Etat mais au dessus des normes internes.
4) L’objectivisme.
Notamment théorisé par George Scelle. Pour les objectivistes, l’existence des
règles de droit procède des nécessités sociales, sans elles, la vie commune est
impossible. Les nécessités sociales s’étendent au-delà des limites de l’État et
c’est ainsi que se forme le droit international. Le droit international est pour
les objectiviste une société universelle des peuples.
FICHE MÉMORISATION - LES ÉTATS SOUVERAINS, SUJETS PRIMAIRES
DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC
2) L’exclusivité de compétence.
C’est le fait que chaque Etat exerce par ses propres organes souverain son
autorité sur le territoire. L’État a le droit de s’opposer aux activités des autres
Etats sur son territoire. Seule la police étatique peut exercer des actes de
contraintes sur le territoire de l’État.
2) La compétence personnelle
La compétence personnelle repose sur le lien d’allégeance particulier qui
subordonne une personne donnée à son Etat de nationalité.
La détermination de la nationalité d’une personne physique ou morale
dépend de l’État lui-même et est une compétence exclusive de ce dernier
( sauf si les décisions d’attribution de cette nationalité sont subjectifs, auquel
cas le droit international interviendra. Il faut qu’il y ait un lien effectif pour
qu’une nationalité soit attribué.). Par contre, le retrait de la nationalité
( déchéance ) est l’affaire du droit international.
Ce lien de nationalité autorise l’État à suivre son ressortissant à l’étranger. Si
les étrangers sont soumis au droit du territoire sur lequel ils se trouvent, l’État
d’origine peut atteindre ses nationaux dans leurs activités à l’étranger.
Cela a été consacré par l’affaire du Lotus en 1927.
Dans cette affaire, un paquebot français ( le Lotus) naviguait vers
Constantinople quand il aborde un navire turc. Sous le choc le navire turc se
brise en deux et sombre. Au cours de l’abordage, 8 marins turcs meurent et
10 sont sauvés. Lorsque le Lotus arrive en Turquie, le capitaine français est
arrêté et condamné par les tribunaux turcs en raison des dommages subis par
les marins turcs. La France proteste en faisant valoir que le capitaine est
français et sous pavillon français. Par conséquent la Turquie ne disposerait pas
de la compétence objective pour juger les actes. La Turquie plaidait qu’elle
pouvait juger cette affaire du fait de la nationalité des victimes.
La CIPJ tranchera en disant que chacun est livre « d’adopter les principes qu’il
juge les meilleurs et les plus convenables » à la situation.
Pour que cette législation produise des effets, il faut que d’autres Etats
acceptent sa mise en œuvre sur le territoire et en facilitent l’efficacité, en
concluant, par exemple, des conventions d’extradition.
C’est notamment les droits de l’homme qui sont protégés par le droit
Comment le droit
international. Cette protection est à un double niveau.
international protège
t-il les individus ? 1) Niveau universel
Il n’y a pas d’organisation internationale unique spécialisée en matière des
droits de l’homme. L’ONU, l’OIT et l’UNESCO exercent ainsi chacune des
responsabilités importantes dans ce domaine.
Le noyau dur de la protection des droits de l’homme est la Charte
International des Droits de l’HOmme qui contient notamment la DUDH
( Déclaration Universelle des Droits de l’Homme) et des pactes internationaux
relatifs aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
La DUDH n’a pas de caractère obligatoire. Ce sont des recommandations pour
tous les états membres. 50 États sur les 58 participants devaient adopter
cette charte universelle. Aucun État ne s'est prononcé contre et seuls huit se
sont abstenus.
Au dela, l’ONU a présidé à l’adoption de différentes conventions de protection
des droits de l’homme ( prévention et répression des génocides en 1951,
abolition de la traite des êtres humains, en 1950, de l’esclavage en 1953…)
2) Au niveau régional
Comment le droit Plusieurs initiatives :
- Convention Européenne des droit de l’Homme dans l’UE depuis 1953.
international protège
- Protection des droits fondamentaux par la Cour de Justice Européenne
t-il les individus ?
- Convention interaméricaine de San José de Costa Rica depuis 1969.
(suite) - Charte africaine des droits de l’homme et des peuples depuis 1986.
De la même manière que les personnes privées peuvent être considérées
comme des sujets directs du droit international des droits de l’homme, elles
sont des sujets directs du droit international pénal. Les infractions pénales
internationales sont des infractions définies et réprimées dans l'ordre interne,
pour lesquelles le problème pénal concerne un ordre juridique étranger du
fait par exemple de la nationalité étrangère de l'auteur ou du caractère extra
territorial de l'infraction.
Derrière la question d'un ordre pénal international, se profile la question
d'une procédure pénale adéquate. Normalement toutes ces infractions
devraient être poursuivies devant les tribunaux internes du fait de leur
compétence territoriale ou personnelle mais aussi parce que l'Etat a voulu
étendre sa compétence. Ce principe s'appelle la "compétence universelle" des
Qu’est-ce qu’une
juridictions et présente des limites.
infraction pénale en
L'idée est alors née d'internationaliser ce droit pénal dans ses moyens, par la
droit international ? naissance de tribunaux ad hoc et par l'institution d'une Cour pénale
internationale.
L'adage "Ubi te invenero ibi te judicabo" (littéralement : où je t'aurai trouvé, je
te jugerai) démontre que le principe de la compétence universelle est ancien
et repose sur l'idée que les infractions seront d'autant mieux réprimées
qu'elles pourront être sanctionnées partout. Ce principe est valable pour la
piraterie de façon coutumière. Dans les autres hypothèses, la compétence
universelle est prévue au cas par cas, conventionnellement. Encore faut-il que
les législations pénales internes prévoient les incriminations et les juges
nécessaires à l'accomplissement de ces missions.
Généralement on exige que le criminel, la victime ou les moyens de
l'infraction aient un lien avec le pays où sera tenu le jugement.
Comment le droit Il faut distinguer :
international sanctionne - Les actes commis par des personnes privées pour leur propre compte.
t-il les individus ? - Les actes commis par des personnes privées en tant qu’agents publics.
La médiation est aussi faite dans le but de réunir les parties au litige mais elle
va plus loin que les bons offices. En effet, le médiateur proposera les bases de
Qu’est-ce que la négociation et interviendra dans le déroulement de la négociation pour
les bons offices favoriser le rapprochement des positions des parties au litige. Il ne cherchera
et la médiation ? pas pour autant à imposer une solution.
4) Le Pacte Briand-Kellogg
C’est ce pacte qui met la guerre hors la loi. Il s’agit d’abord d’une convention
Histoire bilatérale entre la France et les Etats Unis, conclue le 26 août 1928. Briand,
ministre des affaires étrangères français proposa d’insérer une disposition
dans un traité d’arbitrage entre ces deux pays, où ils renoncent au recours à la
guerre dans leurs relations mutuelles.
Kellogg, secrétaire d’État américain, proposa d’élargir la portée de cette
disposition à d’autres Etats. 15 signèrent et en 1939, ils étaient 63.
Le pacte Briand-Kellogg a mis fin à la compétence discrétionnaire des Etats en
matière de guerre et interdisait le recours à la force autre que dans le cadre de
la légitime défense. Mais son efficacité n’était pas garantie car il n’y avait
aucun mécanisme de contrainte collective destiné à réprimer les violations du
pacte.